(all that i am, all that i ever was is here in your perfect eyes)
Samedi 10 Juillet 2021, Honolulu.
La réceptionniste termine ses explications sur le fonctionnement de l'hôtel avant de nous souhaiter un bon séjour et de nous laisser seuls dans notre chambre. J'esquisse un large sourire, abandonne ma valise et ouvre la baie vitrée. En moins d'une seconde, je suis sur le balcon, mon regard embrassant la magnifique vue sur le turquoise de l'océan. On pourrait croire que l'immensité de l'eau me lasserait, moi, la Brisbanienne ayant toujours vécu à proximité de la côte, et pourtant il n'en est rien. C'est paradoxal : d'un côté, je voudrais que cette journée ne connaisse pas de fin, et d'un autre, j'ai hâte d'être spectatrice de mon tout premier coucher de soleil depuis cet endroit. Je suis certaine que ce sera de la pure magie. Inoubliable.
Je sens la présence d'Elie juste derrière moi. Il vient enlacer ma taille d'un geste tendre, et je resserre notre étreinte en m'accrochant à ses avant-bras. « C'est si beau. » Je souffle, mes yeux refusant de quitter l'horizon. On reste quelques secondes à s'imprégner de cette douce atmosphère dans un silence presque solennel, puis je relève la tête, mes iris trouvant ceux d'Elie. « Merci d'avoir organisé tout ça pour nous. » Il s'était chargé du moindre détail, s'assurant que je ne découvre rien, m'annonçant notre voyage surprise en amoureux une semaine et demi plus tôt. Il avait même mis mon père dans la confidence, pour être absolument sûr qu'il puisse s'occuper du centre équestre (au moins des choses urgentes) pendant notre absence.
Je dois admettre qu'au début, j'ai eu des doutes. Aussi étonnant que cela puisse être, je n'ai jamais quitté Brisbane aussi longtemps depuis le rachat du domaine. Je me suis 'privée' de destinations de rêve, investissant chaque centime dans mon projet. De toute façon, il était impensable pour moi de laisser Riverside, et encore moins pour partir à plus d'une poignée d'heures de trajet. Et s'il y avait une urgence ? Mais Elie a eu raison de me pousser, de me mettre plus ou moins devant le fait accompli. Lui comme moi méritons ces vacances, ce moment rien que pour nous deux.
« Je vais envoyer une photo à mon frère, mon père et Casey pour leur dire qu'on est bien arrivés. » D'ailleurs, je suis quasiment certaine qu'il s'apprête à faire pareil de son côté avec Amy. Une fois que nous aurons rassuré nos proches, nous pourrons profiter à 100% de ce séjour, qui promet déjà d'être sous le signe du bonheur. Je me dégage doucement, récupère mon portable m'attelle à la tâche. « Tu n'es pas trop fatigué par l'avion ? » Je demande, consciente du temps qu'il nous a fallu pour atteindre Hawaï. Si Elie préfère rester dans la chambre et se reposer un peu plutôt que de flâner dans les rues, je pourrais parfaitement comprendre.
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Samedi 10 Juillet 2021, Honolulu.
Honolulu est une destination de rêve pour tout un tas de monde, c'était le cas pour la plus jolie blonde de cette planète. Celle qui faisait battre à la chamade le cœur de l'ancien Seal qu'était Elie. Elle le rendait tout simplement heureux depuis maintenant quelques temps pour son plus grand bonheur et le siens également. Les deux tourtereaux, du moins, Elie lui avait fait la surprise de l’emmenait en vacance avec l’aide de son père. Parce que malgré tout l’amour qu’il a pour elle, Quinn, c’est le genre de nana à qui on ne lui fait pas à l’envers. Grace à son paternel, Elie avait pu lui faire la surprise, enfin à une petite semaine de la date d’envol car emmener sa dulcinée dans un autre pays ne se fait pas vraiment comme cela. Elle avait le ranch à tenir et c’est pour cela qu’il avait demandé l’aide du père de la jolie blonde pour qu’il s’en occupe.
Enfin sur place, après de longues heures d’avions, les voilà enfin dans leur charmante chambre. Elie avait demandé à avoir l’une des plus belle vue de l’hôtel, pour elle, pour Quinn, pour qu’elle puisse s’épanouir devant autant de beauté qu’il le fait en jetant chaque jour un œil sur elle. Parce que pour l'ancien Seal, aucune vue n'est au-dessus de la vue qu'il a en regardant cette jolie blonde qui lui redonne gout à l'amour de jour en jour. L’enveloppant d’un amour infini à l’aide de ses mains sur ses hanches tout en admirant à la fois la vue, la nuque et la chevelure blonde de sa dulcinée. « Pour moi il n’y a rien de plus beau que toi dans ce monde, mais je t’accorde que la vue est magnifique. ». Dit-il en riant avant de l’embrasser sur le creux de sa nuque. « Avec plaisir… Fallait qu’on prenne un peu le large et je t’entends sans cesse me dire que tu voulais venir ici, alors nous voilà ici. ». Dit-il sur un ton mielleux tout en la fixant du regard une fois qu’elle avait relevé sa tête vers la sienne pour croiser leurs regards.
Il est vrai qu’elle n’aime jamais rester loin de Brisbane, je le savais mais il était hors de question qu’on ne parte pas ici, tous les deux. Elle avait raison, Amy le tuerait s’il ne lui envoyer pas de photo, un visage souriant en fixant la blonde avant de saisir son portable dans sa poche droite. « Yep ! Amy me tuerais si jamais j’oubliais ! Merci du rappel. ». Dit-il en prenant une photo du panorama vu de la chambre à sa fille tandis qu’il reportait son attention à Quinn. « Non ne t’en fais pas ! On a tout le temps de se reposer plus tard ! Juste ne tarde pas trop à prendre mille photo hein ? ». Dit-il l’air taquin en fixant sa compagne avant d’aller chercher une bouteille de vin rosé dans le mini bar et de servir de verre histoire de se rafraichir un peu avant de partir là où la demoiselle voudrait aller.
Mes yeux pétillent, une douce chaleur se répand dans mes joues, et un sourire se dessine sur mes lèvres face au compliment de l'ex-SEAL. Je me sens tellement chanceuse, tellement choyée à ses côtés. Elie ne perd jamais une occasion de me rappeler ce que je représente pour lui et combien notre couple le rend heureux au quotidien. En ce qui me concerne, il ne se passe pas une journée sans que je ne remercie la vie d'avoir fait en sorte que nos chemins se croisent à nouveau, tant d'années après notre première rencontre. Je suis certaine que c'était écrit. Je n'ai absolument aucun doute : c'est lui qui me correspond, c'est lui que j'attendais. Lui et personne d'autre.
« C'est vrai. » Elie a raison. Combien de fois avais-je mentionné mon envie de me détacher un peu de Brisbane, ces derniers temps ? De voir autre chose ? Je suis, finalement, pleine de contradictions. Je refusais de laisser Riverside derrière moi ne serait-ce qu'une semaine et pourtant, je ressentais un besoin de plus en plus fort de déconnecter, de prendre le large. Je crois que j'avais peur de sauter le pas. Elie a su m'attraper la main et me donner le coup de boost nécessaire, non sans choisir la destination parfaite au passage, celle dont je rêvais : Hawaii. « Je ne te mérite pas, Castle. » Je lui souffle, avec autant de malice que de tendresse.
Elie a déjà pris et envoyé sa photo à sa fille et moi, je suis toujours en train de me tourner de telle manière à avoir le meilleur angle de vue possible, faisant quelques essais, puis changeant de position pour en refaire d'autres. Parce qu'il me connaît justement par cœur, Elie me taquine à ce sujet avant de disparaître à l'intérieur de la chambre. Quand il revient, c'est avec deux verres de rosé en main, dont un qu'il me tend. J'appuie sur le bouton d'envoi et pose mon Samsung sur la table d'appoint.
« A nous, à nos vacances ici, et surtout, à toi. » J'énonce en levant mon propre verre, mon regard intense planté dans le sien. Je le dévisage, détaillant ces traits que je pourrais retracer un à un les yeux fermés et dont je ne me lasserai jamais. Je m'installe sur l'un des deux fauteuils d'extérieur confortables. Rien ne presse, on a le temps de profiter, de se reposer en sirotant notre vin avant de ressortir. « Si on allait flâner un peu sur la promenade après, et nous trouver un restaurant pour ce soir, face à la plage ? » Je propose, tout en savourant ma boisson fraîche aussi bien que l'instant présent.
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Samedi 10 Juillet 2021, Honolulu.
Des petites vacances feraient le plus grand bien pour Quinn, à Elie également et c’est pour cela qu’ils se trouvent dans ce petit paradis terrestre. Pousser un peu par sa fille afin d’emmener sa dulcinée ici, du moins en vacance, Il s’était exécuté comme il se doit en planifiant le tout comme un maitre en la matière. Il est vrai que le père de sa jolie blonde l’avait grandement aidé en prenant les rênes du domaine pour qu’elle puisse partir en toute sérénité. Il voulait tout simplement aussi passer du temps avec elle, loin de Brisbane, loin du boulot qui était pesant pour elle comme pour lui et se retrouver en amoureux, non pas pour ravivé la flamme, qui est plus forte de jour en jour, mais pour se faire plaisir entre amoureux tout simplement.
Un léger sourire se faisait apercevoir sur le minois de l’ex-navy seal, pour quelle raison ? C’est simple, en entendant les mots de sa jolie blonde. C’était plutôt l’inverse pour lui, c’était lui qui était chanceux d’avoir une femme aussi parfaite, de pouvoir se réveiller auprès d’elle chaque matin. « Je t’assure que tu mérites tellement plus encore… ». Dit-il sur un ton mielleux, sur un ton amoureux, plongeant son regard dans celui de cette dernière. Chacun à son tour, prenant une photo afin de l’envoyer au concernés, bien évidement qu’avec Elie c’était du rapide par contre pour Quinn c’était une autre histoire. La connaissant que trop bien, il fallait que ce soit parfait alors une seule photo ne serait pas suffisant, pourtant, chacune d’elles étaient forcement parfait car elle y était présente, du moins aux yeux du brun qui s’éclipsa pour aller chercher quelque chose à boire.
Il était temps de boire à leurs vacances, temps de boire à eux, à leur amour, trinquant avec sa compagne en lui souriant de toutes ses dents avant de prendre la parole. « A nous ma belle, ça fait du bien d’être ici juste entre nous. ». Soufflait-il avant de prendre une bonne gorgée de vin rosé. Même s’il doutait bien qu’elle devait encore et toujours pensée à son domaine, elle était comme cela mais il faisait en sorte qu’elle n’y pense pas trop. S’installant chacun à notre tour sur les chaises d’extérieur, prévu à cet effet, histoire de se détendre un peu avant de bouger. « J’irais où bon vous semble milady ! ». Dit-il sur le ton de la taquinerie sans pour autant le penser réellement. « Carrément, je meurs de faim, il doit bien y avoir un bon restaurant au bord de l’eau. Je te laisse gérer le resto, ton flaire est bien supérieur au miens pour trouver les bons restos. ». Dit-il en prenant une deuxième gorgée de vin en plongeant le regard dans celui de la jolie blonde. Il y avait une belle vue au-devant de lui, pourtant ses yeux ne pouvaient regarder autre chose que cette magnifique femme se tenant à ses côtés.
Nos verres tintent l'un contre l'autre tel un top départ officiel de nos premières vacances ensemble, de ce premier moment rien qu'à nous, loin de Brisbane, loin de notre quotidien souvent prenant. Désormais et pour les deux prochaines semaines, je veux profiter un maximum de celui qui a su atteindre mon cœur, et qui en prend le plus grand soin depuis, chaque seconde qui passe. Avant de retrouver Elie, avant de réaliser l'importance qu'il gagnerait dans ma vie et la place si unique qu'il occuperait, je considérais mon enlèvement comme la pire chose qui me soit jamais arrivée. Les souvenirs de cet événement sont un immense trou noir dans lequel il m'arrive encore de me perdre. Désormais, à travers cette nappe épaisse d'obscurité, je peux apercevoir un fin rai de lumière. Un fil qui m'indique comment ressortir, comment remonter à la surface. Elie. Notre rencontre a peut-être été provoquée par les pires Enfers mais aujourd'hui, cet homme est devenu mon petit bout de Paradis.
« Le plus grand bien. » J'approuve, mon regard ne se détachant pas du sien. Il m'a fallu un départ forcé pour m'en rendre compte, pour réaliser qu'on avait besoin de cette petite parenthèse, besoin de nous retrouver juste tous les deux, de souffler. Elie gère sa propre entreprise et moi aussi. Même si nous avons la chance inouïe de vivre de nos passions respectives, ça ne nous demande pas moins une montagne de temps et d'énergie, les week-ends autant qu'en semaine, voire plus. Alors forcément, quand on peut enfin être ensemble en soirée, nos batteries sont presque vides et le sommeil ne tarde pas à nous emporter l'un après l'autre. « L'année prochaine, c'est moi qui t'emmène. » Oui, l'année prochaine. Car l'ex-SEAL m'a ouvert les yeux avec cette surprise, et si tout se passe bien à la maison pour cette fois, pourquoi ne pas recommencer l'expérience ? Un voyage par an me semble une bonne idée, et si Elie est d'accord, rien ne nous retient de mettre cette belle habitude en place.
Mon rire est clair face à la réflexion taquine du brun qui m'accompagne. Il ne tarde pas à acquiescer concernant ma proposition : l'heure du repas approche et ce n'est plus qu'une question de minutes avant que nos estomacs ne se mettent à réclamer leur dû. Le grand décalage horaire nous aura fait gagner une journée mais au moins, il ne nous aura pas complètement chamboulés à ce niveau-là. « On ne change pas les bonnes habitudes : je m'occupe de choisir la cuisine, et tu te charges de la carte des vins. On fait une équipe du tonnerre, toi et moi. » Grâce à cette fabuleuse stratégie, il me faut admettre qu'on a été rarement déçus en quittant un restaurant. « Ça va me faire bizarre de ne plus me mettre derrière les fourneaux pour préparer nos repas. » Parce qu'en réalité, mon tablier est ma seconde tenue favorite après celle de cavalière. « Je vais revenir à Brisbane avec plein de nouvelles idées de plats. Ou alors… » Je remets une mèche de cheveux blonds derrière mon oreille, avant de laisser une expression joueuse étirer mes traits. « Je vais tellement prendre goût à me faire servir à manger, qu'on va devenir les plus gros clients de commandes à emporter de toute la ville ! » J'échappe aussitôt un rire. Il n'y a aucun suspense qui tienne, après tout : Elie me connaît trop bien, il sait que ça relève de l'impossible.
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Samedi 10 Juillet 2021, Honolulu.
Le son de nos verres se touchant pour officialisé enfin notre séjour rien que tous les deux en amoureux, que cela pouvait faire du bien, oubliant quelques jours le travail pour n'être que tous les deux. Quand j’y pense, je me dis que j’ai tellement de chance d’avoir retrouvé dans un premier temps, Quinn, mais que notre relation ai évolué à celle actuelle me comble de bonheur, je n’aurais jamais imaginé mieux que ce que l’on vit actuellement. C’était cela être amoureux d’une personne qu’on aime, quelque chose qui m’était encore inconnue même si la mère de ma fille avait tenu une place chère dans mon cœur quelques temps mais rien de comparable par rapport à cette jolie blonde se tenant devant moi.
Elle avait eu bien du mal pour ses vacances, mais je pouvais le voir que maintenant, elle appréciait être ici, avec moi, en sachant que son paternel s’occuperait bien entendu du ranch aussi bien qu’elle. Un petit rictus aux lèvres en l’entendant me dire que l’année prochaine, c’était elle qui choisirait la destination, qui s’occuperait de tout. « J’ai hâte de voir où tu vas m’emmenais alors ! ». Dis-je l’air taquin et en gardant un sourire joyeux. Peu m’importerais où elle m’emmènerait dans le fonds, tant qu’elle serait à mes côtés, j’irais n’importe où. Bien évidemment que tout ce passerait bien au ranch, je savais que ma boite tournerait comme d’habitude avec Cade à la manœuvre et le reste de l’équipe, c’était diffèrent pour elle mais son père était très compétent et avait l’habitude de tenir un ranch.
On se taquine tranquillement comme d’habitude, une habitude que j’aimais, cela montré qu’on était en symbiose dans notre relation, ce en quoi je n’avais encore jamais douté jusqu’à présent. « J’ai déjà ma petite idée concernant le vin. ». Dis-je en guise d’amateur de vin français, il n’y avait rien de meilleur qu’un bon vin français pour moi, Quinn était surement du même avis que moi car on était une équipe complémentaire après tout. Elle aimait énormément faire la cuisine, pour mon plus grand ravissement, elle était aussi jolie que douée pour la cuisine alors imaginer un peu le talent culinaire qu’elle pouvait avoir. Un petit sourire avant de reprendre la parole. « Oui, mais dit toi qu’on est en vacance, que tu n’as rien à faire que de te faire servir, faut savoir en profiter à fond. ». Dis-je souriant en l’écoutant ensuite me dire qu’elle aurait d’innombrables idées pour nos futurs plats.
« Mais carrément ! J’ai hâte de voir tout ça. ». Il est vrai que je n’étais pas très doué dans la cuisine, cuire des pâtes, des trucs simpliste pourquoi pas mais pour le reste je n’avais pas mon pareil que ce que je savais faire avec une arme par exemple. Un rire s’emparant de moi quelques instants en plongeant mon regard dans celui de la jolie blonde avant de reprendre. « Toi ! Sérieusement ? Je te mets au défis de ne pas toucher les fourneaux ne serait-ce qu’une semaine… Cela tiens de l’impossible que tu puisses délaisser la cuisine. ». Dis-je en jouant de mes sourcils pour marquer ma taquinerie envers elle. Je la connaissais bien trop pour le savoir qu'elle ne pourrait pas le faire, quoique peut-être que le défis pourrait être relever car c'est Quinn, une battante et également une adversaire redoutable lorsqu'elle s'y mets.
Nos vacances en amoureux débutent à peine et pourtant, c'est limpide à mes yeux : Elie et moi devons faire une habitude de cette escapade loin de Brisbane, loin de tout ce qui forme notre quotidien. Contrairement à ce que j'ai toujours cru, peut-être par manque de possibilité de faire autrement, briser la routine est une bonne chose. Je partage cette pensée avec l'homme qui m'accompagne, et un sourire taquin éclaire son visage : il a hâte de savoir quelle sera notre prochaine destination. Je ne peux pas cacher avoir déjà quelques idées en tête. Ne pas être une globe-trotteuse confirmée ne m'empêche pas de rêver à certains lieux, et puisqu'il a lui-même beaucoup voyagé pour son travail, je sais que Casey se fera un plaisir de m'offrir ses précieux conseils. « Mmh, tu verras bien. » Je réponds à Elie, la voix emplie de mystère. Après tout, j'ai l'intention de le surprendre, moi aussi.
Puisqu'il est bientôt l'heure de dîner, notre discussion dérive naturellement sur la recherche d'un restaurant pour ce soir. Après le repas plutôt moyen servi dans l'avion, j'ai hâte de goûter à de meilleurs plats ! Je propose de voir ce que l'on peut trouver en longeant la plage à pied. Je suis certaine qu'il n'y aura que l'embarras du choix étant donné la cote touristique élevée de la belle capitale hawaïenne. Et, comme d'habitude quand on se fait un petit resto tous les deux, je le sélectionne en fonction des plats proposés puis, une fois installés, Elie est charge du vin : il a un talent indéniable quant il s'agit de mettre la main sur celui qui se marie le mieux avec le contenu de nos assiettes.
Je ne manque pas de lui dire avec humour qu'il devra peut-être s'habituer aux commandes et livraisons à domicile dès notre retour sur les terres d'Australie. Sait-on jamais, je pourrais prendre goût à me faire servir, à ne rien devoir préparer en amont. Elie n'y croit pas une seule seconde pourtant, il me met au défi de tenir pendant une semaine. Je fais mine de réfléchir. Au final, ça ne représente que sept petits jours. Serait-ce vraiment si difficile ? « Peut-être bien que je pourrais y arriver… » Je me tourne vers lui avec le plus charmeur des sourires aux lèvres. « Disons que ça dépend de ce que j'ai à gagner si je réussis. »
Mon verre de rosé terminé, je quitte le fauteuil. « Je crois que je vais me changer avant qu'on descende. Je ne suis pas sûre de supporter ce jean cinq minutes de plus ! » La différence de température entre le tarmac du départ et celui de l'arrivée est assez énorme, mais je n'en suis absolument pas surprise : à la maison, c'est l'hiver. On dépasse rarement les vingt-cinq degrés au plus fort de la journée, et on alterne entre les voiles nuageux et la pluie. Ici, il fait un soleil radieux, rendu supportable grâce à la brise océanique. Un temps à porter des vêtements légers.
Lorsque mon cher et tendre me rejoint à l'intérieur, fermant la grande baie vitrée derrière lui pour conserver une climatisation qui sera bienvenue au moment d'aller nous coucher, j'ai troqué mon éternel Levis et ma chemise bordeaux contre une robe d'été fluide couleur vert d'eau, dégagé ma nuque avec une queue de cheval, et remplacé mes Converse par des sandales plates classiques mais élégantes. « Je suis prête. On y va ? » J'ai hâte de fouler les rues et de faire le plein de découvertes. Ce qui rend l'aventure encore plus parfaite à mes yeux ? J'ai l'immense chance de pouvoir la partager avec l'homme de ma vie.
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Samedi 10 Juillet 2021, Honolulu.
Le paradis sur terre ce petit bout de pays où j’étais avec ma charmante compagne. Cela faisait du bien même à peine arriver de voir de tels panorama, un si beau temps et surtout de voir le sourire de ma jolie blonde s’émerveiller devant ce spectacle en ma compagnie. Elle était bien meilleure que moi pour faire plaisir aux autres, surtout avec moi, elle savait toujours quoi faire pour me rendre heureux, c’était comme si elle savait tout ce que je voulais en me scrutant d’un simple regard. J’avais plutôt gérer en la voyant heureuse d’être ici, mais elle m’avait vachement aidé en m’indiquant au préalable là où elle voudrait aller, ce qui fait que j’ai beaucoup moins de mérite pour le cas. J’avais hâte de voir où elle allait m’emmener, un sourire complice en la fixant du regard.
On rigole sur le fait qu’elle pourrait peut-être ne pas faire la cuisine durant une semaine, bien évidement cette boutade venait de moi, je savais qu’elle aurait du mal mais je savais aussi qu’elle avait une volonté à ne jamais rien lâcher alors si elle me dit qu’elle pourrait y arriver, j’en étais sûr au fond de moi. « Ouais ça m’étonnerais pas de toi ! ». Dis-je l’air heureux tout en lui exécutant un petit clin d’œil léger. « Joueuse jusqu’au bout des ongles, tu gagnes ce que tu veux ! ». L’air taquin en me plongeant dans son regard. La taquinerie n’était pas réellement en moi de base, moi l’ancien seal, froid et direct pourtant avec elle je pouvais me laisser être quelqu’un qui me plaisait à rire et taquiné avec sa dulcinée.
Elle se levait pour se changer une fois son verre terminé, j’en faisais de même afin de me sentir plus à l’aise pour profiter de cet endroit du mieux que je pouvais en charmante compagnie. Poussant le délire un peu loin mais c’était comme ça qu’on s’habiller ici non ? Un short hawaïen et une chemise manche courte à l’effigie de la région. Refermant la baie vitrée afin de revenir vers Quinn qui s’était également changé en arborant une charmante robe, c’était toujours plaisant de la voir en robe, elle qui est tellement belle à mes yeux. « Waouuh ! Tu es superbe comme ça. ». Dis-je en venant l’embrasser tendrement avant de reprendre la parole. « C’est pas trop ma tenue ? ». Dis-je en lui souriant de pleine dent. C’était les vacances, c’était la détente alors autant y aller à fond.
Il était l’heure d’y aller, ouvrant la porte de la chambre afin que l’on puisse la quitter et partir en quête d’une jolie balade avant d’aller manger tranquillement. Descendant les quelques étages à l’aide de l’ascenseur avec la musique qui va avec. Nous voilà maintenant après quelques minutes, dehors, il faisait carrément beau, bonne idée que de m’habillait de la sorte afin de ne pas suffoquer de trop sous cette chaleur. « Je te laisse les rênes... Je te suis. ». Dis-je en lui adressant un sourire avant d’attraper sa main afin que l’on prenne la route selon ce qu’elle voulait voir lors de sa balade.
Je me sens tout de suite bien mieux dans cette tenue plus légère, adaptée aux températures clémentes voire élevées de notre destination de vacances. Face au miroir surplombant la double-vasque moderne en pierre ébène, je m'assure d'un tout dernier regard que ma queue de cheval est en ordre. Satisfaite du résultat, je remets une mèche rebelle derrière mon oreille puis abandonne la spacieuse salle de bains, tout en prévenant Elie que je suis désormais prête à déambuler dans les rues de la belle et exotique Honolulu.
Il se retourne après avoir fermé la longue baie vitrée et je sens mes joues rosir face à ses mots, comme à chaque fois qu'il me fait un compliment. Je remarque qu'il a lui aussi opté pour des vêtements différents. Un fin sourire étire mes lèvres avant qu'il ne vienne les couvrir des siennes, douces et aimantes.
« Tu es parfait. » J'affirme - parce que c'est la stricte vérité, après tout, avant d'afficher un air malicieux. Il ne peut décemment pas porter un short hawaïen… à Hawaï, et s'en sortir aussi facilement, si ? C'est donc avec un ton taquin que j'ajoute. « L'année prochaine, je t'emmène en Écosse. »
Je savoure un court instant l'image mentale d'Elie Castle uniquement vêtu du traditionnel kilt. Et derrière la touche évidente d'humour, je suis certaine que ça ne m'empêcherait pas de le trouver diablement sexy. A mes yeux, il l'est toujours, quelle que soit la situation. Sans exception.
Main dans la main, on laisse la chambre derrière nous. L'ascenseur nous dépose au rez-de-chaussée, dans le hall de ce qui sera notre hôtel pour les deux prochaines semaines. L'activité est à son comble, entre les clients qui arrivent les uns après les autres, les bagagistes qui tirent leurs chariots remplis d'affaires et les réceptionnistes qui se démènent pour accueillir tous leurs clients sans perdre une once de leur amabilité.
Une fois dans la rue, Elie me laisse les rênes. J'échappe un rire face à ce clin d'œil parfait à ma passion première, et serre sa paume contre la mienne avec tendresse. Je m'accorde quelques secondes de réflexion, avant de réaliser que c'est inutile. Puisque cette ville m'est complètement inconnue, peu importe où on décide de se diriger : chaque nouveau pas sera une véritable découverte.
Je me laisse porter par cette sensation alors qu'Elie et moi avançons côte à côte, nos regards brillants se posant partout autour de nous. A gauche, les bâtisses et devantures des nombreux commerces. A droite, le sable fin et l'eau à perte de vue. Je suis pourtant habituée à vivre avec l'océan, mais je reste subjuguée par ce paysage de carte postale.
« Qu'est-ce que tu penses de cet endroit ? » Je demande à Elie une bonne heure plus tard, en recherche d'un restaurant.
Le 53 BY THE SEA est situé en bout de Kaka'ako, face au Pacifique, et propose toutes sortes de plats, incluant des spécialités locales. Compte tenu de la décoration soignée, du caractère gastronomique de la nourriture et de la vue qu'offre l'établissement, les prix sont situés dans la fourchette haute, mais qu'importe : il s'agit de notre tout premier dîner sur place, alors autant en profiter un maximum. On aura bien d'autres occasions de faire des repas plus simples.
« Je t'invite. » Je souffle à Elie. « Je te dois bien ça. »
Il me connaît par cœur. Il sait que je ne parle pas d'argent. On gagne tous les deux plus que correctement notre vie, et ce sujet n'a jamais été un problème entre nous. On se débrouille pour équilibrer nos dépenses communes de manière naturelle, sans stress, et sans que ce ne soit un concours non plus. Non, il sait ce que je veux dire.
Il m'a offert une liberté que je n'osais pas m'octroyer. Par manque de temps voire de courage, par habitude, ou que sais-je encore. A m'entendre, j'avais toujours une bonne raison de ne pas partir en voyage. Elie a su balayer mes infinies excuses d'un seul geste, qui m'a ouvert les yeux : en plus d'avoir droit à cette liberté, je sais maintenant qu'elle va me devenir indispensable. Il a fallu que je la goûte pour comprendre combien elle manquait à ma vie.
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Samedi 10 Juillet 2021, Honolulu.
Un sourire m’envahie en l’entendant me dire que j’étais parfait, l’homme n’est jamais perfection, la femme quant à elle, elle avait déjà plus de chance de l'être surtout cette jolie blonde me complimentant de la sorte. L’amour c’est une chose à laquelle je ne m’attendais absolument pas, je n’ai jamais ressentis ce que c’était dans le fond, mis à part l’amour d’un père pour sa fille. Pourtant, tous les matins, j’ai un petit sourire en coin en regardant celle partageant mon lit, l’amour, quelque chose qui est difficilement descriptible, pourtant au fond de moi… J’avais cette sensation qui se voulait être raide amoureux de Quinn, dès l’instant ou je l’avais revu. Cette sensation dans l’estomac, dans mes pensées qui ne font que pensée à cette dernière, mon cœur s’emballant à chaque texto, chaque appel que nous faisions. Le bien être m’étais enfin donné après tout ce temps sans l’avoir, je n’avais plus qu’à en profiter jusqu’à la fin, tout simplement.
La fixant en m’aidant d’un sourire taquin mais qui se voulait aussi content de son compliment avant de reprendre la parole sur un ton tout aussi satisfait. « Cela me rassure alors… ». Dis-je en riant légèrement avant de reprendre un ton dès plus taquin à la suite de son idée de partir l’année prochaine en écosse. « Tout ça pour me voir en Kilt, un Castle en short c’est déjà un gros exploit. ». Dis-je tout sourire en m’imaginant en tenue Écossaise, la connaissant c’est elle qui prendrait un malin plaisir à m’habillait. Il en va s’en dire qu’après ces quelques mots, main dans la main pour venir prendre la direction d’en dehors de l’hôtel afin d’en profiter un max, tous les deux et de partir en quête d’un bon restaurant tout en scrutant le paysage aussi magnifique et radieux que la femme à mes côtés.
L’heure défile à une vitesse qui me dépasse, entre le paysage magnifique, le fait d’atteindre le paroxysme du bonheur en étant à côté de celle qui avait éveillé mon palpitant, y avait pas à dire que le temps file à une vitesse qui me dépasse. Une moue dès plus expressive en l’écoutant me poser sa question. « C’est… ». Dis-je en regardant les alentours avant de planter une nouvelle fois mon regard dans celui de Quinn. « Je ne vois qu’une chose plus magnifique que ça… Mais je ne vais pas te sortir encore une fois mon romantisme digne des films d’amour à l’eau de rose mais c’est magnifique… Vraiment ! ». Dis-je en la scrutant avec un regard remplit d’amour, un léger sourire en coin malgré tout car elle savait que trop bien ce que je voulais dire par les quelques mots sur les films romantiques.
Il y avait bien plus beau en ce monde, c’était autre que cette jolie blonde me tenant la main, je n’étais pas le plus lover qui soit, je faisais beaucoup d’effort pour lui faire comprendre que je l’aimais, que je la trouvais tellement belle. J’avais cette envie de le crier sur tous les toits, ici même qu’elle était la chose la plus merveilleuse, la plus belle que j’avais jamais vu, pourtant j’allais me retenir pour ne pas partir dans le romantisme des films du catalogue Netflix. Elle venait ensuite de trouver le lieu où nous irions diner, il m’avait l’air d’être au top du top avec ce qu’il faut pour se faire plaisir, comme d’habitude elle avait un flair digne d’un loup traquant sa proie sur plusieurs kilomètres à la ronde.
Un baiser sur la joue pour venir ensuite planter mon regard dans le siens lorsqu’elle me lance que c’était elle qui s’occuperait de la note. « Merci… Tu ne me dois pas autant que tu crois mais ça fait toujours plaisir de se faire inviter par une si jolie demoiselle. ». Dis-je en la taquinant légèrement, en agitant mes sourcils pour marquer mes mots, c’était notre truc de toute évidence, la taquinerie toute mignonne. L’attrapant dans une étreinte accompagné d’un doux et subtil baiser pour prendre la direction du restaurant, cette soirée s’annoncer sur les meilleurs hospices, passer du temps avec cette femme était des plus bénéfiques pour moi, je ne pouvais rêvé mieux que de finir le reste de ma vie avec elle, ce qui serait surement le cas si elle acceptait ma future demande qui arriverait bien plus vite qu'elle ne pouvait le soupçonné…
Notre enthousiasme est presque palpable. Son sourire est aussi enjoué que le mien, ses prunelles aussi brillantes que les miennes alors que l'on marche main dans la main, sans nous presser, absorbant chaque détail se présentant à nous. On vient seulement d'arriver, mais quelque chose dans l'atmosphère de cette ville nous pousse à croire que ces vacances seront encore plus parfaites que tout ce qu'on pouvait imaginer. Je lance un regard à l'homme qui partage ma vie en l'écoutant complimenter les lieux autant qu'il me complimente, moi. Il n'est jamais avare de mots doux ni d'attentions afin de me faire comprendre ce que je représente à ses yeux. Pourtant, je sais que ce n'est pas son tempérament premier, au contraire. C'est à croire qu'à mes côtés, ça ne lui demande aucun effort. Comme si c'était naturel. Et si j'avais encore besoin d'être rassurée sur ses sentiments, ce simple fait achèverait de me convaincre. Je serre un peu plus nos deux paumes l'une contre l'autre, et dans mon esprit, l'avenir qui m'attend est limpide : il se fera avec lui, jusqu'à la fin. Je n'entrevois pas d'alternative.
La balade est douce, belle et agréable. Cependant, l'heure du repas arrive vite, et peu importe que je me trouve sur une île paradisiaque ou à la maison : quand la faim se fait sentir, il est impératif de remplir mon estomac, sous peine de vives représailles. Je m'arrête devant le 53 BY THE SEA et me tourne vers Elie dans le but de savoir si cet établissement lui semble une bonne option, précisant que ce soir, c'est moi qui régale. Sa réponse ne se fait pas attendre. Sur son ton taquin habituel, celui qui marque la plupart de nos échanges, il accepte volontiers l'invitation, non sans m'offrir un baiser juste avant de franchir le seuil.
Nous sommes accueillis chaleureusement par un homme aux cheveux blonds et costume trois-pièces impeccable. En quelques minutes, Elie et moi nous retrouvons installés à une table en face de l'océan, chacun tenant une carte ouverte sur les plats proposés par le Chef. Nos apéritifs - un maison pour moi - nous sont apportés au moment où je parcours la liste des poissons. Sans attendre, j'interromps ma lecture, attrape mon verre et le lève, bientôt rejointe par Elie. « À toi. » Dans ma voix, il n'y a plus une trace de l'humour malicieux qu'on se réserve la plupart du temps. Ne reste qu'un sérieux à la fois tendre et assuré. « Tu n'as pas idée de combien je suis heureuse d'être ici, avec toi. » J'aurais tellement à lui dire. Au point de ne pas avoir par où commencer. Au point de ne pas arriver à trouver les mots. Je me contente donc de cette simple phrase pour l'instant, laissant à mon regard le soin de retranscrire tout ce que je suis incapable de prononcer.
On ne tarde pas à se replonger dans nos cartes. Concentrée, je me mordille la lèvre inférieure, et une idée me vient. Je porte mon attention sur Elie. « Qu'est-ce que tu penses du menu dégustation avec accord mets et vins ? » D'ordinaire, on sélectionne nous-mêmes nos plats et les boissons qui les accompagnent. « Quitte à nous laisser porter et à lâcher prise, autant le faire jusqu'au bout, non ? » J'ajoute, haussement d'épaules à l'appui et rictus complice aux lèvres. Je le laisse jeter un œil à ce fameux menu et me donner son verdict. Je me dis que c'est une excellente option, pour une fois. A Brisbane, on préfère garder la main là-dessus mais ici, à Hawaii ? Je ne connais pas plus leurs spécialités qu'Elie ne connaît leurs domaines viticoles. Autant les laisser nous régaler et nous surprendre…
Une serveuse au sourire affable nous rejoint, prend note de notre choix et repart, nous laissant finir tranquillement notre apéritif. « Tu avais prévu des activités en particulier pour ces vacances, ou on se fait un petit programme de dernière minute ? » J'interroge Elie, une étincelle d'excitation dans les yeux. Depuis l'annonce de sa surprise, entre les préparatifs et le voyage en lui-même, je n'ai pas pensé à lui demander. Quelle que soit l'organisation, je serai toujours la plus comblée. Rien ne compte davantage que d'être en sa compagnie, que de profiter de cet endroit ensemble, peu importe ce qu'on fait et où on va. Car à la fin, mon véritable bonheur, c'est lui.
(all that i am, all that i ever was is here in your perfect eyes)
Samedi 10 Juillet 2021, Honolulu.
Les petits plaisirs sont fait d’infime petites choses ainsi que de grosses, c’est qui donne ce petit sentiments que la vie est belle. Aujourd’hui, dans un panorama idéale pour que je puisse y perdre la vue par tant de beauté, même si pour moi, celle qui pourrait me rendre aveugle était celle partageant ma vie depuis quelques temps, celle que j’aime appelais "ma dulcinée". Moi qui pensais que mon cœur s’était éteint depuis tellement longtemps, elle avait réussi à le ravivais à sa manière, de par sa gentillesse, de par son attention envers moi mais surtout de par son amour. Se baladant dans un lieu à la hauteur de la magnifique me tenant la main, tel le couple le plus parfait qui soit, on ne l’était peut-être pas, qui sait en vérité on l’était peut-être, l’amour et moi c’est tellement nouveau que j’en étais paumé dans ma caboche. Une fois dans ledit restaurant, choisit avec soin par Quinn, elle ne se loupait que rarement pour ce genre de décision, c’était encore un truc que j’aimais chez elle.
La question était qu’est-ce qu’elle ne savait pas faire, rien que de pensait cela, un petit sourire venait de s’échapper sans que la jolie blonde ne puisse le voir. S’installant paisiblement à une table donnant un spectacle plus que bluffant, un tel panorama était digne d’une œuvre d’art. Se donnant dans un choix de ce que nous allions manger, il n’y avait que chose donnant envie dans ce genre de restaurant, j’étais friand de viande mais un bon poisson pourrait surement me tenter en regardant de plus près cette carte. Un seal ne recule jamais devant le danger, pourtant, là, au lieu de me laisser tenter par un quelconque cocktail, je me laissais aller en prenant ce que je prends d’habitude, une pression d’une bonne bière blonde distillé dans le coin par un artisan local. Il ne m’en fallait pas plus pour choisir, même si j’avais le goût du risque, autant prendre un truc que j’aime.
Il était temps de trinqué, un regard sérieux sur son joli minois et de même de mon côté avant de taper nos verres l’un sur l’autre avant de prendre la parole sur un ton remplit de sincérité. « À nous ! ». Dis-je lui lançant un regard charmant avant de plonger mes lèvres dans la mousse de ma bière. Reprenant mon attention sur elle sur un ton tout aussi sincère que précédemment. « Et moi donc ! Depuis le temps que j’en avais envie… Même s’il aura fallu que ton père et ma fille me pousse à entreprendre ce périple ! ». Dis-je tout sourire en pensant à ses deux-là qui avaient réellement motivé notre départ en vacance car nous le méritions tellement d’après eux. « Ce n’était pas simple de partir comme ça, heureusement qu’ils étaient là pour m’aider à tout mettre sur les rails. ». Il était sûr que sans leur aide, sans le fait que son père s’occupe du ranch, qu’Amy m’aide dans mes recherches pour trouver l’endroit parfait pour notre séjour, ça aurait était bien plus difficile de partir sereinement.
On était sur la même longueur d’onde ensuite, pour ledit menu dégustation, y avait surement de bonnes découvertes dedans alors autant partir la dessus. « Je pense qu’on peut partir sur ça ! Puis je suis sûr que tu trouveras bien une recette à refaire à la maison pour que ton skill de cuisine ne s’étoffe encore un peu plus ! ». Dis-je m’aidant d’un ton taquin et d’un sourire en coin. « Lâchons prise jusqu'au bout ! ». Dis-je après avoir jeté un œil à la carte, soyons fous jusqu’au bout, profitons de nouvelles saveurs. La serveuse n’avait pas trainé, prenant notre commande pour repartir ensuite et nous laisser tranquillement reprendre nos conversations. « Je me suis dit qu’on pourrait faire ce qui nous plait, alors je n’ai rien programmé, puis ça va avec le fait qu’on lâche prise lors de ce séjour. ». Dis-je riant légèrement en plongeant mon regard dans celui de la jolie blonde en face de moi.
J’avais vu à l’hôtel qu’il y avait un circuit pour ceux qui le souhaiter avec pas mal d’activité mais ce genre de chose était vite barbant si le thème ne nous plaisait pas alors autant choisir et nous laisser porter là où l’on a envie non ? Assurément. C’était le soir de lâcher prise non ? Exact ! Alors ce soir j’irais droit au but avec elle, je lui sortirait cet écrin que je porte dans ma poche, une bague, celle de ma défunte mère, c’était un trésor inestimable pour elle et j’espère qu’en l’offrant à celle qui me donne tant de joie, celle que j’avais choisis, celle avec qui j’entrevois un avenir, un futur, elle en serait ravie. Un regard remplit d’amour, de sentiment, un ton jovial en plantant mon regard dans Quinn avant de prendre la parole. « J’ai un petit quelque chose pour toi, je le garde pour plus tard, ce n'est pas grand chose mais j'espère que tu appréciera ! ». Mon palpitant se précipité tel un guépard en pleine pointe de vitesse, avais-je le trac ? Oui, un peu même si je pense qu’elle n’attendait plus que ma demande. Mais je suis lent à la détente, elle le savait et j’appréciais tellement le fait qu’elle ne mettait jamais de pression sur moi.
La première gorgée de notre boisson a un véritable goût de Paradis, comme tout le reste depuis notre arrivée en ces lieux idylliques. Je ne manque pas de dire à Elie combien je suis heureuse de me retrouver ici en sa compagnie, avec pour seule préoccupation celle de nous ressourcer et de profiter l'un de l'autre. Mais il a raison : sans un coup de pouce de nos proches, nous serions toujours en Australie à gérer nos entreprises respectives, et nos esprits seraient très loin de songer à d'éventuelles vacances. D'ailleurs, ce mot ne faisait même pas partie de mon vocabulaire il y a encore une poignée de semaines. Heureusement, Elie a pu compter sur sa fille ainsi que mon père concernant l'organisation. Quant à moi, je sais que le centre équestre se trouve entre de bonnes mains grâce à mon jumeau et Casey. En somme, le couple épanoui que nous sommes n'a rien d'autre à faire que vivre ce premier séjour à fond…
On commence fort avec un dîner dans un établissement à la décoration somptueuse doté d'une vue sur l'océan à couper le souffle. Les mets et les vins semblent à la hauteur du cadre, raison pour laquelle Elie et moi nous accordons de ne rien choisir, et de laisser le Chef ainsi que le sommelier régaler nos papilles. « Oui, ça fait du bien, de lâcher prise. » Je confirme à l'ex-SEAL, un sourire serein aux lèvres. Quitte à se laisser porter, j'apprends qu'il en sera de même à propos des quinze prochains jours : Elie n'a mis en place aucun programme précis, nous laissant le temps de rassembler nos options avant de choisir ensemble ce qui nous intéresse le plus. Honolulu ne manque pas d'endroits et d'activités touristiques. Je sais qu'on ne va pas s'ennuyer, et qu'on rentrera à Brisbane avec des souvenirs plein la tête.
Le jeune serveur tiré à quatre épingles dans son costume impeccable se rapproche afin de noter notre commande. Compte tenu de notre choix, cela ne prend pas plus de quinze secondes, et il s'éclipse aussitôt, nous laissant à nouveau seuls. Je reviens sur le sujet que nous étions en train d'évoquer. « Il y a un grand présentoir dans le hall de l'hôtel avec beaucoup de flyers. On pourra en sélectionner quelques-uns en revenant, et aviser demain ? » Tranquillement, sans pression, au petit-déjeuner ou bien après, comme ça viendra.
Bientôt, Elie me fait part d'un petit quelque chose qu'il garde pour moi, pour plus tard. Je hausse un sourcil, l'expression mi-amusée, mi-intriguée. Je dois admettre qu'il titille ma curiosité cependant, je ne suis pas du genre à insister auprès de lui jusqu'à ce qu'il craque, et je compte respecter son timing, quelle que soit cette surprise qu'il a prévue. « J'ai hâte, et je suis certaine d'adorer. Parce que ça viendra de toi. » Je lui affirme, mon regard plongé dans le sien. J'ai l'air calme pourtant, mes pensées s'activent alors que je tente de deviner ce dont il peut s'agir…
Nos conversations reprennent, douces et agréables. La soirée se déroule à la perfection. Le contenu de nos assiettes est aussi gourmand que celui de nos verres. Je prends mentalement note de certains détails, espérant pouvoir tenter des recettes similaires à la maison, histoire de rapporter un souvenir culinaire de cet établissement. J'aurais bien demandé ses secrets au Chef mais je doute qu'il accepte de les partager - et je le comprends !
Je ne vois pas les heures défiler. Quelque part entre le poisson et la viande, nous avons assisté au plus fabuleux des couchers de soleil. Pour l'occasion, j'ai rapproché ma chaise de celle d'Elie, entrelacé nos doigts et posé ma tête sur son épaule. Je n'oublierai jamais cet instant. Désormais, le fromage vient d'être dégusté. Mon estomac est rempli mais il reste - évidemment - toujours de la place pour le dessert. Je me demande ce qu'il ont prévu. Une base chocolatée ? Fruitée ? Un classique local, peut-être revisité ?
La réponse ne tarde pas. Le serveur nous présente une tartelette caramel au beurre salé et noix de macadamia avec un crémeux au chocolat - et pas n'importe lequel : la grande marque française Valrhona, le tout accompagné d'une glace faite maison au café. « Wow. » Je suis soufflée. Si c'est aussi bon que beau, ce dont je ne doute pas puisque jusque-là c'est un sans faute, je sens que la gourmande en moi va être transportée au septième ciel plus tôt que prévu. Des flûtes à champagne sont déposées devant nous : c'est la touche finale d'un moment exceptionnel. « Ce n'est pas mon genre d'habitude mais… tu me permets de prendre une photo, que je rende tout le monde jaloux chez nous ? » Je demande à Elie, l'espièglerie marquée sur mes traits. D'ordinaire, j'évite le téléphone à table et je ne dois pas avoir plus de deux ou trois photos de nourriture sur les centaines en mémoire dans mon Samsung. Sauf que là, impossible de résister à la tentation. C'est enfin à mon tour d'étaler mes bonheurs de vacances !