Do you care to be the layer of the brick that seal your fate ?
nathan ∞ daniel
Daniel avait l’impression de revenir quelques mois en arrière, lorsque lui et Nathan discutaient de tout et de rien, comme de véritables amis capables de passer des soirées entières ensemble sans s’ennuyer. Il en était nostalgique, et au fond appréciait qu’ils puissent avoir à nouveau ce petit rituel, comme si c’était totalement spontané. Avec ce qui s’était passé quelques minutes auparavant, Danny était encore chamboulé, mais pas énervé. Il pourrait comparer son ressenti à de la lassitude, de la fatigue, mais rien en rapport avec la rage. Il avait assez donné pour la soirée et ne voulait pas en rajouter une couche. Nathan était venu se blottir contre lui, et tous les deux observaient l’écran de télévision comme si de rien n’était. Si seulement les choses pouvaient constamment être aussi simples… Si seulement il n’avait pas tout gâché par cupidité, par égoïsme et par vengeance. Parce que oui, aujourd’hui Daniel en voulait au monde entier, et surtout à lui-même. Un jour, il finirait par se l’admettre, mais seulement lorsque ce sera trop tard.
Nathan comblait le silence en faisant sa critique du film, et l’américain l’écoutait comme à son habitude. Son copain avait toujours eu cette capacité à changer de sujet et à entretenir une conversation sans difficulté, ce qui était admirable de sa part. Voilà pourquoi il s’était tant attaché à lui, car ils se complétaient sur ce point. Cependant, Danny savait qu’il n’était plus l’homme qu’il avait aimé, qu’il finirait par le détester avec une telle force qu’il ne voudrait plus jamais entendre parler de lui. Peut-être était-ce le moment de profiter de ces instants éphémères avant que tout ne bascule. A cette idée, l’américain aurait pu se sentir mal, un simple pincement au cœur ou une boule au ventre, mais il ne se passa rien. Ce fut le néant total en lui, comme si plus rien ne pouvait l’atteindre. Il n’arrivait pas à se trouver des solutions, à se dire que sa vie d’avant n’était pas si terrible et qu’il pourrait la reprendre comme si de rien n’était. A ses yeux c’était impossible, et Nathan allait en souffrir. S’il avait eu la possibilité de voir l’avenir, alors Danny ne l’aurait jamais embarqué dans une telle situation. Peut-être l’aurait-il tout simplement évité le jour de leur rencontre, afin que tout ça ne se produise jamais.
L’anglais leva les yeux vers Daniel, qui lui rendit son regard. Le silence qui s’en suivit fut troublant, mais pas spécialement gênant. Il déposa un baiser sur sa mâchoire, ce petit geste qu’il avait toujours eu l’habitude de faire. Et ces yeux… le bleu de ses iris, l’intensité de son regard, tout se lisait dans chaque trait de son visage. Malgré la fatigue et la colère que Nathan pouvait ressentir, il restait l’homme fidèle à lui-même, ce garçon qui avait des émotions comme n’importe qui, mais savait beaucoup mieux les maîtriser que son petit copain. Il savait garder la tête sur les épaules, ne se laissait pas aller et ne baissait pas les bras. C’était admirable, et Daniel jalousait cette force, tout comme il l’aimait. Il détestait cette volonté, il détestait ce franc-parler, il détestait ces exigences. Il détestait sa tolérance et sa gentillesse, sa solidarité et ses opinions. Il détestait cet homme de toutes ses tripes. Parce qu’il détestait l’aimer.
La main de Nathan était posée sur son torse, et chaque seconde semblait s’être transformée en heure. L’ex détenu n’avait pas détourné le regard ne serait-ce qu’un instant, et ses doigts vinrent frôler la joue de son petit ami. Il n’arrivait pas à s’en détacher, et pourtant il aurait dû il y a longtemps, afin de ne jamais le faire souffrir autant qu’il le ferait tôt ou tard. Mais comment résister à une tentation ? La drogue était une chose, mais l’addiction que provoquait Nathan était toute aussi puissante et contraignante. « Tu sais que je t’aime, hein ? » dit-il sans vraiment attendre de réponse. Il posa sa main sur la joue du brun, caressant sa joue avec une infime délicatesse que l’on pourrait comparer à de la timidité, comme s’il craignait de le briser. Son bras resserra légèrement l’étreinte de leurs corps, et il resta là, à le regarder dans les yeux comme si c’était la dernière fois.
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Nathan & Daniel
Je voulais lui dire ce que je pensais. Je voulais lui exposer tout ce qui me déplaisaient chez lui et dans son comportement. Je voulais le mettre face à la réalité de la chose. Je voulais essayer de lui ouvrir les yeux, lui faire comprendre que s'il continue comme ça il risque réellement de me perdre. Mais tout ça, me semble appartenir au passé. C'était avant que je ne me retrouve là, sur le canapé dans ses bras. Comme … comme avant. Comme avant lorsque Daniel me prouvait qu'il tenait à moi. Comme … la dernière fois. La dernière fois qu'on retrouvé aussi proche et que je me sentais juste bien, tout a été gâché. Et notre bonheur a tourné au vinaigre. Maintenant que j'y pense, c'était à cette fête chez Paul que nous étions pour la dernière fois aussi proche l'un de l'autre. Et après tout s'est accéléré. Mais les circonstances n'étaient pas les mêmes. Ici il n'y a pas d'Anthony ou Jeremy ou autre pour nous emmerder et déranger notre bonheur. Je me demande un instant ce qu'ils sont devenus ces deux là, mais j'espère qu'ils souffrent quelque part dans leur coin.
Ne voulant pas laisser ce moment si rare être gâcher de des pensées aussi négatives, je décide de monopoliser la parole pendant un certain temps pour lui faire part de mon impression du film total recal. Je n'attends pas de réponse de la part de mon amant, je sais aussi, dans le fond, qu'il ne m'en donnera pas. Alors, lorsque je fini de parler, je lâche sa main et vient lui embrasser la mâchoire. Doucement, timidement avant de sourire légèrement en captant son regard. Il pose sa main sur ma joue, me caresse la pommette avec une tendresse inouïe. Je plonge mon regard dans le sien, me noie lentement dans les méandres de ses iris d'un bleu si magnifique et lui sourit tendrement, sincèrement.
Et lorsqu'il me dit qu'il m'aime, mon cœur menace d'exploser de joie. S'il savait combien j'avais besoin d'entendre ça putain. Ça fait du bien. Énormément de bien. Je me redresse et pose mes lèvres sur les siennes « Moi aussi je t'aime Daniel » soufflais-je en levant ma main posée sur son torse pour la poser sur son cou. Je dessine tendrement le contour de sa mâchoire avec mon pouce « Tu ne l'oublieras pas. Hm ? Ok ?»
Peu importe ce qui arrive, je veux qu'il sache que je l'aime moi, d'un amour fort et passionné. Je n'ai jamais rien ressenti de tel pour quelqu'un et mes sentiments n'ont pas changé malgré tout ce qui s'est passé ces dernières semaines. Si notre couple résiste à ça, je pense qu'il résistera à tout. Mais j'ai l'impression qu'il s'effrite. Mais je veux en profiter encore un peu. « Tu dors ici cette nuit, hm ? S'il te plaît.... au moins cette nuit » le suppliais-je. Je ne supporterais pas une nuit de plus sans sentir mon copain à mes côtés.
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nathan ∞ daniel
Il avait l’impression de lui faire ses adieux, comme s’ils passaient leur ultime soirée et nuit ensemble, alors que ce n’était pas forcément le cas. Pourquoi voudrait-il tout abandonner du jour au lendemain ? Rien ne le forçait à le faire, mais ses actes futurs conduiraient son couple à sa perte. Nathan ne le supporterait sûrement plus, il aurait peur, éprouverait une rage sans limite qu’il ne pourrait sûrement pas maîtriser. Daniel était un cadeau empoisonné, une personne à laquelle il ne fallait pas s’attacher si on craignait d’être déçu. A croire que son subconscient le savait, sinon il n’aurait pas retrouvé un calme pareil en si peu de temps. Nathan semblait aux anges, perdu dans les bras de son amant comme si rien d’autre ne comptait et que tout finirait par s’arranger. Ils étaient maintenant à l’image du couple parfait, capable d’affronter tout ce qui pouvait leur tomber dessus sans jamais fléchir. Il y avait de la détermination, du courage, de la sincérité. Mais ce n’était qu’une façade. Est-ce que Daniel songeait une seule seconde à la survie de cet amour ? Non. Il ne pensait qu’à lui, à ce dont il pensait avoir besoin, et à toutes ces petites choses qu’il souhaitait régler, qui n’avaient leur importance pour personne à part lui.
Nathan était heureux à ces simples mots, et c’était l’effet escompté. Daniel ne bougeait pas, et vint même répondre à ce furtif baiser, se surprenant à le savourer. Il aimait l’embrasser, il ne pouvait pas le nier, et il y avait longtemps qu’ils n’avaient pas eu ce geste l’un envers l’autre. La main de l’anglais remonta sur son cou, il caressait sa peau, tentait de transmettre une once de douceur et de tendresse à travers son épiderme. Danny ne l’avait pas lâché des yeux, comme s’il cherchait quelque chose au fond de ses pupilles. Une part de mensonge pour se donner bonne conscience peut-être ? Mais son amant était d’une sincérité sans égale, c’en était déstabilisant, carrément troublant. Il lui rendit sa déclaration d’amour, avec une douceur infinie. Il pouvait tenir cette promesse, ne pas l’oublier, ce n’était pas compliqué et à sa portée. L’ex junkie hocha doucement la tête, suffisamment pour donner sa réponse, mais discrètement de sorte à ne pas faire partir cette main de son visage. Les dialogues, les bruitages du film étaient devenus inaudibles, comme inexistants. Il n’avait d’yeux que pour Nathan, et pour cet amour qu’il lui offrait. Cet amour qu’il ne méritait absolument pas.
La question de son amant l’interloqua, mais il ne laissa rien paraître. Alors il avait peur à ce point ? Daniel descendit sa main dans le dos de l’anglais. « Je ne bougerais pas d’ici. » Il ne se sentait pas la force de quitter l’appartement, et ce n’était sûrement pas une bonne idée de toute façon. Bien que son égoïsme soit devenu insupportable, il se devait d’avoir un minimum d’attention envers Nathan. Il l’avait attendu pendant tout ce temps sans sourciller, la moindre des choses était de le remercier. Ou du moins d’essayer. Il se pencha vers lui et alla capturer ses lèvres de son plein gré cette fois-ci, pour un baiser plus long, mais chaste. C’était un simple contact qui répandit une chaleur évidente le long de sa colonne vertébrale. Cette sensation était envoûtante, si bien qu’elle était elle aussi une addiction. Il avait honte de succomber de cette façon, et pourtant il ne pouvait pas lutter. Les secondes s’écoulaient, et le baiser s’approfondit. Il le rendit plus passionné, plus intense. Ses faits et gestes s’accordaient avec l’instant. Son bras se resserra encore un peu, si bien que le corps de Nathan se retrouva complètement collé au sien. Sa main libre glissa sur sa nuque. Si seulement le temps pouvait s’arrêter, ne serait-ce que quelques minutes histoire que ce moment reste gravé dans sa mémoire avant que tout ne fonde comme neige au soleil. La tendresse laissait place à une passion dévorante, et bientôt, il vint forcer les lèvres de son compagnon avec sa langue. L’union était parfaite, et les doigts de l’américain se crispèrent dans les cheveux de son petit ami. Les pulsions le conduisaient à agir de la sorte, des pulsions bien plus appréciables que toutes celles qu’il avait pu avoir ces derniers. Il finit par rompre le baiser en gardant ses lèvres à quelques centimètres de celles de Nathan. « J’ai envie de toi… maintenant. » murmura-t-il dans un souffle chaud, alors qu’il abandonnait les cheveux du brun pour glisser ses doigts sur son torse, lentement, jusqu’à son ventre…
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Nathan & Daniel
Je sais que je suis naïf. Je l'ai toujours été, c'est un de mes défauts. Je crois tout si mon interlocuteur se montre un tant sois peu sincère. Et puis, ne dit-on pas que l'amour rend aveugle ? Daniel en est la preuve ultime. Je me suis posé tellement de questions pendant ces dernières semaines et là il suffit d'un seul sourire et un seul 'je t'aime' pour que j'oublie tout ce que je me suis demandé jusqu'alors. Je veux croire que tout finira par s'arranger. Je veux me dire que je finirais ma vie avec Daniel et que tout ira bien.
Alors je réponds aux petites marques d'affections qu'il m'offre. Lorsqu'il caresse ma joue, je ferme les yeux et me laisse aller contre sa main. Lorsqu'il passe sa main dans mon dos, je frissonne et me redresse. Lorsqu'il me sert d'avantage contre lui, je ne résiste pas et m'approche moi-même un peu plus contre lui. Et lorsqu'il se penche de lui-même vers moi après m'avoir assurer qu'il ne partirait pas aujourd'hui, je me sens fondre. Son baiser est tellement incroyable. C'est doux, c'est sucré, c'est infiniment bon. Il l'approfondit crescendo et je le laisse faire, y répondant avec la même passion. Lorsque sa langue s'avance et que je la sens contre mes lèvres, j'entre ouvre légèrement la bouche et la laisse entrer, commençant une danse endiablé. Je laisse mon amant gérer l'intensité, me concentrant sur ce sentiment d’allégresse qui se propages en moi avec force et vigueur. Comme une vague, un tsunami du bonheur qui noie mes peines et ne laisse sur son passage que cet havre de paix que je ne trouve qu'avec Daniel.
Plus les secondes passent, plus mon désir se fait grand. Mon copain fini tout de même par mettre fin au baiser et pose une main sur mon torse qu'il descend lentement vers mon ventre tandis qu'il me dit avoir envie de moi. Je me mord la lèvres inférieure, un sourire étendant à nouveau mes lèvres. Les muscles de mon bas ventre se contractent légèrement sous l'excitation que me provoque ces quelques mots. « Moi aussi j'ai envie de toi » répondais-je aussi dans un souffle en reposant son regard dans celui de mon amant. Je relève ma main sur sa joue et lui caresse sa barbe, me disant que c'est vachement sexy sur lui, avant d'incliner la tête sur le côté «On va dans la chambre ? » la première fois nous l'avons fait sur le canapé chez moi, c'était parfait. Mais là je n'ai pas envie de rester ici car je sais qu'après l'acte je n'aurais sans doute pas la force de retourner par moi-même au lit.
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nathan ∞ daniel
C’était tellement égoïste et pathétique. Comme si rien ne s’était passé, Daniel ne pensait qu’à combler un manque sexuel évident. Il ne se préoccupait pas une seule seconde de ce que Nathan pouvait penser, son état d’esprit ou encore même ses sentiments. Il devait être sur un petit nuage, persuadé que les choses s’arrangeaient d’elles-mêmes alors que ce n’était qu’une illusion pure et simple. L’américain avait passé le cap des regrets pour se plonger corps et âme dans la satisfaction de ses pulsions. Nathan était désirable en toutes circonstances, le genre de garçon à le faire frémir comme jamais, et il n’avait pas envie de lui résister. La dernière fois qu’ils avaient fait l’amour remontait à bien trop longtemps, et il fallait remédier à ça le plus vite possible. Son mensonge était si bien dissimulé que c’en était effrayant. N’était-il pas le premier à détester jouer avec les sentiments des autres, fut un temps ? Si, il avait toujours éprouvé le plus grand des respects pour l’amour et ses aspects, et c’est comme si ces idéaux avaient disparu pour l’éternité. Il y a bien des choses que l’on peut qualifié de monstrueuses, mais là, Daniel commençait à s’épandre sur tous les tableaux sans imaginer une seule seconde qu’il pouvait faire des dégâts ravageurs.
Nathan dans ses bras, il se laissa aller à ses pulsions en lui faisant clairement comprendre ce qu’il désirait sur l’instant. Ce sentiment était partagé, mais sûrement pas de la même façon. La main de son petit glissa sur sa barbe, et ce petit air innocent et sulfureux à la fois était irrésistible. Voilà quelle serait sa plus grande faiblesse. L’anglais serait sûrement capable de le tenir, et en jouant ainsi de son charme innocent, il avait toutes les chances de son côté. Daniel frissonnait à l’idée que cette nuit serait sous le signe de retrouvailles charnelles, fougueuses et libératrices. Avant qu’ils ne partent s’installer dans la chambre, l’américain décida de jouer un peu avec les nerfs et les tentations de son amant. Il frôla ses lèvres avec les siennes, son souffle chaud s’écrasant sur la peau du garçon tandis que sa main ne cessait de glisser le long de son ventre. Il frôlait le tissu de son tee-shirt du bout des doigts, jusqu’à atteindre sa ceinture. Là, il captura la lèvre inférieure de Nathan entre ses dents. Son regard en disait long sur son état d’esprit et ses intentions. La lenteur de ses gestes était calculée, il voulait faire grimper le désir en Nathan, le voir se tordre d’excitation, le supplier même. Ce petit jeu était plus intense que de se sauter dessus sans prendre la peine de savourer les préliminaires. Ils avaient tout leur temps, la nuit leur appartenait.
Il se détacha lentement de lui, ses mains quittant le corps de Nathan. Ce n’était pas pour rien, il avait entendu des pas dans le couloir de l’immeuble, et sa mémoire lui revint rapidement, avant même que l’on ne frappe à la porte. Daniel se leva rapidement du canapé et passa derrière le comptoir de la cuisine pour ouvrir une petite boîte où il avait prit l’habitude d’y laisser du liquide, au cas où. Il prit quelques billets, et alla ouvrir. Le livreur était le cas typique du garçon paumé en quête d’un peu de fric pour continuer ses études. Un freluquet boutonneux, les yeux aussi inexpressifs qu’un poisson mort, la bouche entrouverte et le dos courbé. Rien que de le voir, Daniel avait envie de le gifler. « Bonsoir, vous avez comm… » « Ouais ouais. » L’américain attrapa les deux boîtes et donna les billets au garçon. « Tiens garde la monnaie, tu pourras t’acheter des bonbons. » Et il lui claqua la porte au nez. Habilement, il balança les cartons de pizzas sur le comptoir de la cuisine. Il n’avait plus faim pour le moment, le programme qu’il avait anticipé était bien plus intéressant. Une fois qu’il eu les mains libres, l’ex junkie revint près du canapé, et glissa l’un de ses bras dans le dos de Nathan, l’autre sous ses jambes. Il le hissa contre son torse nu, et marcha dans le couloir en direction de la chambre. Il ne prit la peine d’éteindre la télévision, à quoi bon, il s’en foutait. Une fois dans l’autre pièce, il posa le garçon sur le lit, et n’attendit pas une seconde de plus pour venir se placer au-dessus de lui, collant son corps au sien. Une main glissa automatiquement sur la joue de Nathan, tandis qu’il revenait capturer ses lèvres pour un autre baiser.
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Nathan & Daniel
Parfois, ça à du bon de ne pas avoir de pouvoir télépathique. Jamais, pas une seule seconde, je ne me doute que tout ça ce n'est que du jeu pour Daniel. Pour moi, il est sincère. Totalement et purement sincère. Comme il ne l'a plus été depuis longtemps. Il me désire, il tient à moi. Je le sais. Sinon pourquoi m'embrasserait-il de cette manière ? Pourquoi me caresserait-il avec cette douceur?Pourquoi se collerait-il ainsi à moi ? Je l'aime. Il est beau, il est doux. Et il sait s'y prendre, putain ! Tout en effleurant mes lèvres des siennes, il passe ses doigts sur mon torse, joue avec mon t-shirt puis va s'aventurer sur mon pantalon. Là il capture mes lèvres et, les yeux fermés, je grogne légèrement, me laissant aller contre lui et commence à m'abandonner à lui. Ses geste lents semblent totalement calculés et son horriblement délicieux. Une torture, mais tellement agréable.
Alors, lorsqu'il se redresse pour se détacher de moi et se lever, je me sens vide. En manque. Frustré, je le regarde se lever et se diriger vers la porte d'entrer. Je me redresse, ouvre la bouche pour lui dire de revenir, qu'il n'a pas le droit de partir maintenant, mais lorsqu'on frappe à la porte, je me rappelle des pizza. Avec tous ça j'avais complètement zappé qu'il en avait commandé avant. Je me laisse donc à nouveau tomber contre le dossier du canapé et l'observe ouvrir la porte et se montrer totalement désagréable avec le pauvre livreur avant de lui fermer la porte au nez. Il va ensuite jeter habilement les cartons sur le comptoir puis revient vers moi.
Je me redresse au moment où il passe un bras derrière mon dos et m'accroche à son cou lorsqu'il attrape mes jambes pour me soulever. Souriant doucement, je pose mon front contre son épaule et ferme les yeux. Ça a quelque chose d’extrêmement agréable d'être ainsi porté. Surtout par la personne qu'on aime. Daniel se dirige donc, avec moi dans ses bras, vers sa chambre. Là, il me dépose sur le lit et j'ai tout juste le temps d'appuyer sur mes coudes pour me redresser et me reculer vers les coussins que mon amant se penche sur moi. Sentir son poids sur mon torse, me fait frémir d'avantage alors qu'il revient me caresser la joue pour m'embrasser à nouveau. J'entoure son corps des mes bras et, alors que je répond à son baiser, effleure sa colonne vertébrale.
Redressant légèrement ma tête, je prends le contrôle du baiser. L'approfondissant d'avantage pendant quelques temps, y mettant autant de passion et d'amour que je peux, je fini par délaisser sa bouche. Je lui mordille malicieusement la lèvre inférieure puis lui embrasse la commissure des lèvres, la joue, la mâchoire et finalement le menton avant de me recule et reposer ma tête sur le coussin. Me perdant à nouveau un instant dans ses iris beaucoup trop bleues je fini par lui adresser un sourire en coin, avant de prendre son visage en coupe et retourne chercher le bonheur sur ses lèvres.
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nathan ∞ daniel
Etait-ce un moyen de se convaincre que tout n’était pas perdu ? S’il ne tenait pas à Nathan, il ne coucherait pas avec lui, ou bien le ferait-il pour lui laisser l’ombre d’une illusion. Mais Daniel était partagé entre ses envies et sa raison. Il savait pertinemment que lorsque la vérité éclaterait, il y aurait des dégâts, les sentiments divergeraient et l’anglais serait détruit. Au fond de lui, Daniel espérait qu’il s’en rendrait compte et fuirait tant qu’il le pourrait encore. Quelle personne saine d’esprit souhaiterait rester dans les bras d’un monstre ? Le criminel n’avait rien pour lui, du moins rien que n’en vaille la peine et il était loin d’être aussi bon et aimant que dans sa vie d’antan. Tout était si différent, la cruauté avait fait son nid et n’avait pas l’intention de partir. L’innocence incarnée empâterait de tout ce mal, elle serait anéantie, au bord du gouffre. Cette confrontation était dangereuse, pour l’un comme pour l’autre. Mais Daniel aimait le danger, et le simple fait de l’avoir engendré le faisait se sentir plus fort, dominant de la situation. Nathan était à lui, sa possession même, et ne sortirait pas indemne de toutes ces aventures.
Il avait expédié le livreur de pizzas avec une rapidité déconcertante. Le dîner pouvait attendre, ils avaient beaucoup mieux à faire. Sans attendre, Daniel avait prit Nathan dans ses bras et l’emmena dans la chambre, dans le but de lui faire vivre une nuit inoubliable. Mais il voulait prendre son temps, le laisser languir et craquer sous l’envie et le désir de passer à l’étape supérieure. Une fois que son amant fut posé sur le lit, l’américain alla le rejoindre en capturant ses lèvres une nouvelle fois. Les mains de Nathan touchèrent sa peau, le frôlèrent et ses lèvres ne se séparaient plus des siennes. Une vague de chaleur commença à prendre sa place en Daniel, il sentait son corps réagir à chaque mouvement de son petit ami. Il était tout aussi jouer, et l’américain distinguait parfaitement cette lueur dans ses yeux. Il n’en était que plus désirable. Un autre baiser débuta, auquel Danny n’attendit pas pour répondre. Il restait calme, lent dans chacun de ses mouvements, parce qu’il voulait que rien ne soit précipité. Ses mains glissèrent sur les hanches de Nathan, avec une douceur inimitable. Ses doigts frôlaient son vêtement, il dessina ses courbes, jusqu’à arriver à ses cuisses. Là il s’arrêta, et quitta les lèvres de son amant pour descendre sur son menton, sur lequel il déposa un baiser, puis un second, alors qu’il glissait sur son cou. Il n’avait pas oublié ces petits détails qui le faisaient frémir, et son impatience n’en serait que plus grande.
Les lèvres de Daniel provoquaient sa peau, il la frôlait, comme s’il avait peur de s’y brûler. Pendant ce temps, ses doigts s’aventurèrent vers l’intérieur des cuisses de Nathan. Un baiser lui échappa, puis un autre, jusqu’à ce qu’ils ne soient plus possible de les compter. On ne pouvait plus l’arrêter, mais chaque toucher était délicat et semblable à une caresse. Ses doigts s’étaient crispés sur les cuisses de l’anglais, et lentement, il vint les écarter, de sorte à pouvoir s’installer entre ses jambes. L’espace entre leurs corps était maintenant infime, absurde et ne demandait qu’à être comblé une bonne fois pour toute. Danny se mit à lui mordiller la peau, accentuant ses faits et gestes par un souffle bruyant et brûlant. Il fit remonter ses mains sur les hanches de son amant, glissa le bout de ses doigts sous son tee-shirt et alla découvrir sa peau. Il cessa de s’en prendre à son cou, et remonta vers son oreille, un petit sourire flottant sur ses lèvres. Un murmure lui échappa, délicat, presque inaudible, mais suffisamment pour qu’il l’entende, vu leur proximité. « Je vais te rendre dingue… » Il accentua sa promesse en collant son bassin à celui de Nathan. Malgré la barrière de leurs vêtements respectifs, Daniel sentit une décharge électrique partir de ses reins. Il remonta le tee-shirt de Nathan, de sorte à découvrir sa peau, et alla crisper ses doigts sur ses côtes, agrippant ce corps qui lui appartenait, et ce pour de très longues heures.
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Nathan & Daniel
Je ne peux pas me passer de mon amant. Je le savais dès cette officialisation de notre couple et je le sais encore d'avantage maintenant. Le voir partir pendant 3 jours m'a tué, savoir qu'il pourrait sans problème partir à nouveau me tuerais d'avantage. Si j'ouvrais les yeux, je me rendrais compte que Daniel est celui qui cours à la perde. Il est celui qui me rends heureux et malheureux, qui m’excite et qui me fruste, que j'aime et que je déteste. Pareil à une drogue, il me fait planer, me fait oublier le monde et les peines pendant quelques temps puis me laisse dans un état de manque une fois de retour sur terre. Il me détruit peu à peu, physiquement et mentalement. Je suis attaché à lui. Beaucoup trop attaché. Je devrais mettre de la distance entre nous, je ne devrais pas le laisser contrôler ainsi mes sentiments, mais je n'y arrive pas. Il est trop tard, le point de non retour est déjà franchis depuis fort longtemps. Je suis beaucoup trop épris par cet homme.
Alors lorsqu'il dit qu'il me désire, je lui répond la même chose. Je le laisse m'emmener dans la chambre et me déposer sur le lit avant de m'emprisonner de son corps. Se penchant vers moi, plaquant son torse contre le mien m'empêchant ainsi de bouger, il taquine ma peau. Lentement et avec douceur, mais passionnel. Ses mains glisses sur mes flancs, mes hanches, s'aventurent vers mes fesses puis sous mon t-shirt et le remontent lentement. Chaque parcelle de peau qu'il touche, semble s'enflammer, faisant monter encore un peu plus la fièvre qui s'est déjà propagé en moi. J'accueille cette chaleur avec un bonheur certain et frémis en l'entendant me dire qu'il va me rendre dingue.
« C'est tout ce que je demande … mon chéri» soufflais-je en déposant un baiser dans son cou «Je suis tout à toi »
Je laisse glisser mes mains sur ses épaules, lui caresse la nuque et gémit un peu en sentant le bassin de mon amant se coller un peu plus contre le mien. Ma respiration s'accélère crescendo prenant le même rythme que les battements de mon cœur. Un long et agréable frisson parcoure mon échine en sentant ses mains se crisper sur mes côtes. Les paupières mi close, je relève mes mains et vient lui mordiller le lobe de son oreille. Au fur et à mesure que passent les secondes, je me sens de plus en plus à l'étroit dans mon pantalon et j'espère simplement que mon amant va un jour me libérer de cette prison. .
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nathan ∞ daniel
Daniel se sentait puissant, en position de domination dans tous les domaines. Nathan était à lui et était prêt à subir tout ce qu’il pouvait jusqu’à l’épuisement. C’était si bon de se sentir important et de pouvoir tenir les ficelles, comme si ce pantin était son atout. Malgré tout, il le désirait tout autant. L’anglais avait un pouvoir d’attraction non-négligeable, et le fait qu’il se laisse aller de cette manière ne faisait qu’attiser l’excitation du criminel. Son rythme cardiaque accélérait, son souffle tremblant témoignait de son envie et tous ces gestes étaient guidés par ce désir intense. Il voulait le voir succomber à son charme, l’entendre gémir, écouter ses supplications et le faire frissonner par un simple toucher. Il le sentait déjà frémir, et ce n’était que le début. Danny aurait pu lui transmettre tout son amour et toute la sincérité de ses émotions, seulement ce serait le faire espérer inutilement. Nathan n’avait pas besoin de ça, tout comme il n’aurait jamais dû succomber à l’appel du désir charnel ce soir. Qui sait ce qui se passerait le lendemain matin.
Nathan lâcha un gémissement, douce mélodie pour Daniel qui ne demandait qu’à en entendre davantage. L’anglais captura le lobe de son oreille avec ses dents. Sa patience était mise à rude épreuve, il commençait à agir selon ses envies. L’américain remonta lentement l’une de ses mains vers le bras de son petit ami, et la captura dans la sienne. Il entrelaça leurs doigts et plaqua la main du brun sur l’oreiller, au-dessus de sa tête. Il en faisait son otage, l’obligeant à subir tout ce qu’il avait l’intention de lui faire endurer. Ses lèvres allèrent chercher celles de son amant, mais ce fut un baiser chaste et évasif, afin de le rendre plus désirable qu’il ne l’était déjà. De sa main libre, Daniel continua de remonter le tee-shirt de son amant, afin que leurs peaux entrent en contact. La chaleur qui émanait du garçon était délectable et divine. Le junkie se pinça la lèvre inférieure à ce toucher, et effectua un léger mouvement de bassin. Ca ne pouvait rendre le moment que plus enivrant. Tout était millimétré, impeccablement calculé et chorégraphié. Il décida de passer à l’étape suivante, sans pour autant se presser. Chaque seconde était importante, afin que Nathan se sente étouffer, s’asphyxie dans sa propre excitation. La main de Daniel posée sur le torse de son amant glissa jusqu’à sa ceinture. Il la déboucla avec agilité, faisant bouger ses doigts avec une assurance déconcertante. Le tintement du métal augmenter son rythme cardiaque, comme pour lui annoncer qu’ils finiraient par atteindre le point culminant de cet échange. Il déboutonna le pantalon de l’anglais, et fit lentement descendre sa braguette. Puis, il alla faire de même avec son propre jean, ses yeux azurs perdus dans ceux de son partenaire. Son regard était intense, puissant et à la fois effrayant. Toute la fougue qu’il contenait passait par ses pupilles, il transmettait tant des idées subtiles à son petit ami, le laissant imaginer tout ce qu’il allait bien pouvoir subir dans les minutes suivantes.
Il écarta les pans du pantalon de Nathan, sans pour autant lui retirer, ce serait trop facile. Il frôla son boxer du bout des doigts, le toucher était à peine distinguable, mais suffisamment pour provoquer un tressaillement. Il écarta sa main, et la posa sur la hanche de l’anglais. Là, il remit son bassin à sa place, tout contre celui de sa victime. Le contact était plus évident, le tissu de leurs sous-vêtements plus fins lui permettait de sentir les formes caché sous cette barrière. Il tenait toujours son bras, dans le but de l’empêcher de faire quoi que ce soit. Son autre main se posa sur le cou de Nathan, et il crispa ses doigts sur sa peau, l’empêchant ainsi de tourner la tête ou de songer à faire le moindre mouvement. Il alla frôler ses lèvres, et se mit à bouger le bassin dans un rythme régulier, frottant ainsi son entrejambe contre celle du pauvre garçon, totalement prit au piège.
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Nathan & Daniel
Était-ce une bonne idée de lui dire ça ? De lui dire que je suis tout à lui et que je ne demande qu'à être dingue de cet homme ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais c'est qu'il prends mes paroles à la lettre. Alors que j'étais sur le point de prendre plus d'assurance, il m'agrippe le bras, le lève au-dessus de ma tête et le maintient là, en place, bien fermement sur le matelas. Je tente de me défaire, mais il ne fait que refermer son emprise sur mon poignet. Et puis, voulais-je réellement me libérer ? Non. Clairement non. Le fait d'être ainsi à la mercis des pulsions de mon amant a quelque chose de terriblement excitant. Je me mord la lèvre inférieure et le regarde sensuellement alors que sa main libre descends le long de mon torse vers mon jeans. Habilement, il défait ma ceinture. Le cliquetis du métal me fait comprendre que cet échange charnel est entrain de passer au niveau supérieur.
J'ai tellement envie de bouger le bas de mon corps, mais ça m'est impossible. Je peux a peine déplacer mon bassin de quelques centimètres mais ça demande un effort inhumain qui m'est impossible à fournir avec Daniel sur moi. Je suis donc totalement à sa Mercie là. Je ne me rends même pas compte qu'il me reste mon autre bras, tant je suis concentré sur les taquineries du plus âgé. Il lève d'avantage mon t-shirt et colle sa peau nue contre la mienne. Il a chaud. On ne peut pas simuler une telle chaleur. Donc il ne peut qu'être sincère dans ses faits gestes. Sa main descends d'avantage avant que le touché ne disparaisse. Du moins, est-ce la sensation qui s'envole lorsqu'il me caresse l'intérieur des cuisses. Je ne saurais pas dire où il se trouve exactement, et cette sensation est juste horrible. Fort heureusement, je sens bien rapidement son bassin contre le mien puis sa main qui vient se placer contre mon cou. Le bout des doigts sur mes cervicales, il resserre légèrement l'emprise, m'empêchant de faire un quelconque mouvement avec ma tête.
Je rouvre un instant les yeux, posant mon regard sur Daniel. Je crois qu'on peut y lire une once de panique, simplement due au fait que je ne peux vraiment plus bouger. Mais d'un autre côté, je veux juste m'abandonner complètement à lui. En sentant son pénis contre le mien, je referme les yeux et gémis plus fortement en reculant ma tête contre le coussin. Cette sensation est tellement intense, pareille à une décharge électrique qui traverse tout mon corps. Il va me tuer s'il continue d'être aussi lent.
«Da … Daniel ... » gémissais-je d'une voix tremblante « Si … s'il te plait ...» je ne peux en dire d'avantage car une seconde décharge fait contracter les muscles de mon bas ventre. Là, je ne saurais dire si c'est agréable ou carrément dérangeant. Et pendant ce temps, mon bras libre repose mollement sur le matelas.
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nathan ∞ daniel
Tous ces gestes étaient guidés par une frustration antérieure. Il avait longtemps dû se contenter d’être celui qui fermait la marche, le pauvre petit garçon qui ne se manifestait que rarement et était la bonne poire d’un groupe. Ce n’était pas un dominant mais plutôt un suiveur. Sauf que sa vie avait prit une toute autre tournure, si bien qu’il était ce qu’il avait toujours rêvé d’être. La situation était entre ses mains, il décidait de ce qui se passerait et agirait en fonction de ses envies sans s’inquiéter une seule seconde que ça plaise ou non. Il avait l’avantage et s’en vanterait jusqu’à ce que ses pulsions soient comblées. Nathan se prêtait au jeu avec une aisance admirable, il trépignait d’impatience et ça se sentait. Danny pouvait sentir son cœur battre en unisson avec le sien, son souffle brûlant sur son visage, et les supplications dans ses yeux. Le dominant éprouvait une telle satisfaction qu’il ne s’en cachait pas. Un sourire presque sadique étira ses lèvres, et il bouillonnait d’un pouvoir sans égal. Ca l’excitait plus que de raison, l’anglais le rendait dingue et il faisait lui-même un effort monstre pour ne pas lui arracher ses vêtements pour en venir aux choses sérieuses. Mais c’était tellement plus délectable de jouer ainsi avec ses nerfs, de le voir mourir à petit feu sans savoir s’il serait comblé ou non. A croire que Nathan aimait jouer avec le feu. S’il savait tout ce qu’il endurerait par la suite, lorsque cette petite bulle d’intimité aurait éclaté… Daniel ne serait plus qu’une ombre, l’anglais serait-il capable de plonger dans l’obscurité pour la retrouver ?
La patience de Nathan commençait à faiblir, il le prouvait par ses gémissements plus évidents. Chaque son provenant de sa bouche était une douce mélodie pour Daniel. Il se nourrissait de cette excitation, le laissait se faire submerger par l’envie en collant son bassin au sien. Ces frottements ne laissaient pas le junkie indifférent, bien au contraire. A mesure que les secondes s’écoulaient, il se sentait prendre forme, son corps parlait pour lui, et l’étroitesse de son boxer fut pour lui aussi, une torture délicieuse. Son petit ami prononça des mots incertains, il arrivait à peine à parler sans bloquer. Danny sourit de plus belle. « Supplie moi, vas y… » murmura-t-il d’une voix sombre et sensuelle, alors que ses doigts se refermaient un peu plus sur sa gorge. Il était en extase totale, incapable de résister à une soumission comme celle-ci. Nathan était magnifique, sa beauté ressortait davantage en cet instant et parvenait à hypnotiser son partenaire avec une grande facilité. Sa force grandissait à chaque seconde, ponctuée par ses coups de reins qui se firent plus insistants, en gardant un rythme lent, très lent.
Il lâcha le bras de Nathan, le libérant d’une entrave sur deux afin de guider sa main vers son boxer. Il frôla la bosse sous le tissu de son amant, frémissant au simple contact de ce désir sous ses doigts. Il en mourrait d’envie, et c’était divin. Leur relation était tendue, au bord du gouffre, et c’était sûrement ça qui rendait la situation encore plus délectable. Il lâcha enfin le cou de l’anglais, et se redressa légèrement de sorte à pouvoir lui retirer son tee-shirt. Il balança le vêtement sur le sol, et s’attaqua ensuite à son pantalon. Il le fit glisser sur ses cuisses, juste assez pour que le boxer de Nathan soit complètement visible. Mais il s’arrêta là, ne touchant même pas à son propre jean. Son avant bras appuyé sur le matelas à côté de la tête de son petit, il alla chercher sa main dans la sienne, ses yeux s’étant de nouveau plongés dans les siens. Il guida la main de l’anglais jusqu’à son boxer, l’aidant à se glisser entre son pantalon et son sous-vêtement. Il voulait sentir les doigts de son amant sur lui, et lorsque ce fut le cas, il frissonna. C’était un contact subtil, encore entravé par le tissu, mais il voulait jouer dans les deux camps, ne pas trop en profiter alors qu’il faisait languir le brun sans aucune rancœur. Le junkie se mordilla la lèvre inférieure, appuyant un peu plus la main de son copain sur son sexe. « T’es à moi bébé… » murmura-t-il dans un souffle ardent, avant de venir capturer ses lèvres avec une fougue sans égale, définissant immédiatement le baiser comme langoureux et sauvage.
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La sensation de désir monte et monte, encore et encore, jusqu'à prendre une ampleur presque horrible, insoutenable. Je ne sais pas ce qui lui prend à Daniel, je ne sais pas s'il le fait exprès pour se venger de quelque chose. Tout ce que je sais qu'il commence à me faire flipper. Dans cette position de soumission, un bras fixé au-dessus de ma tête, je ne peux pas bouger. Je suis déjà entravé dans mes mouvements en temps normal, mais là c'est pire que tout. Mon amant repose sur moi, tient un bras dans sa main et me maintient la tête en place avec l'autre main. Je le fixe, respire difficilement et en moi s'enflamment des sensations contraires.
Le désir, l'envie, la passion, déchainés par ce corps chaud, sexy, frissonnant et les baisers de mon amant. Mais aussi la peur, l'inquiétude, la panique qui prennent de plus en plus d'ampleur au fur et à mesure que Daniel me domine d'avantage. Je lui ai dit que j'étais à lui, mais je ne pensais pas qu'il le prendrait de cette manière. Il se montre doux, mais cette douceur ne me semble pas réelle. Ce qui était beau et agréable avant ne l'est plus du tout maintenant. Ce que je trouvais excitant avant, me fait peur.
Lorsqu'il me dit de le supplier mes entrailles se contractent brusquement. Ce n'est pas agréable. C'est douloureux. Au final, il me relâche le bras mais juste pour pouvoir le reprendre, après avoir glisser mon pantalon sur mes cuisses, et l'abaisser. Il m'oblige à diriger ma main vers son bas ventre. Je résiste, essaie de me défaire de son emprise, mais rien n'y fait. Il a plus de force que moi. Alors, avant que je ne puisse faire quoique ce soit, ma main est plongée dans son caleçon et mes doigts effleurent son sexe. Je ferme les yeux et sers un peu les dents. Je sens son membre se tendre entre mes doigts. Cette sensation est délicieuse et augmente mon excitation d'un cran, malgré moi. Je ferme les yeux alors qu'il m'oblige à appuyer d'avantage ma main contre son intimité. Il me dit ensuite que je suis à lui, sur un ton qui me glace le sang dans les veines avant qu'il ne vient m'embrasser. Mais son baiser est bien loin de ceux qu'on a échangé jusqu'ici. Il est fougueux, sauvage, agrémenté d'une véhémence bien réelle. J'essaie de ralentir le rythme, refermer ma bouche, mais Daniel ne me laisse pas.
Je lève sa main libre et la pose sur l'épaule de mon amant. Je le repousse doucement d'abord puis de plus en plus fort, gigotant sous lui. Mais il ne se laisse pas faire, il reste là, à m'embrasser avec la même vivacité. Je fini tout de même, dans un ultime effort, par réussir à tourner la tête le côté et refermer la bouche en lui mordant sans le vouloir sur la langue. Effet de douleur ou de surprise, peu importe, je parviens à le repousser et ressort rapidement ma main de son caleçon « Qu'est-ce qui te prends putain » demandais-je vivement en posant un regard effrayer sur lui «je … arrête, non stop Daniel ! » je lui attrape la main sur remonte lentement sur mon corps « Pas comme ça, s'il te plait …. je t'en supplis, pas ça ...» le suppliais-je. Je viens de le supplier et de lui donner ce qu'il voulait.
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Le comportement de Daniel était terrifiant, il ne s’en rendait pas compte et en jouait énormément, si bien qu’il ne faisait pas attention à l’effet prodigué sur Nathan. La situation ne tournait plus à son avantage et la tension revint, comme précédemment. L’anglais essayait de se dégager, mais c’était sans compter le junkie qui, contrôlé par ses pulsions, ne se rendait pas compte de ce qu’il était en train de faire. Voilà comment leur relation allait continuer à se dégrader, par ce simple moment qui aurait dû au contraire les rapprocher. Mais après une lutte difficile, Nathan parvint à se manifester et à dégager sa main. Daniel s’immobilisa, sourcils froncés, et plongea ses yeux azurs dans ceux de son petit ami. Il le suppliait oui, et c’était une étrange satisfaction mêlé à de la colère. Il lui résistait, et ça ne lui plaisait pas. Au lieu de se laisser envahir par la haine, Danny esquissa un sourire amusé en coin et se mit à ricaner. Il posa son front contre l’épaule de Nathan et resta ainsi un moment. Dans le timbre de sa voix, il y avait une pointe d’irritation, de frustration et de sadisme. Il appuya ses deux mains sur le matelas, des deux côtés de la tête de son amant et se pinça les lèvres. « Ouais, ok. » dit-il simplement d’une voix étonnamment calme avant de se redresser. Il se leva du lit et sortit de la chambre en reboutonnant son pantalon. Au fond de lui, il éprouvait une étonnante satisfaction, parce que Nathan avait eu peur. Il s’était braqué parce qu’il ne reconnaissait pas l’homme qu’il avait aimé, et c’était ce qu’il avait voulu. Un petit sourire continuait de flotter au coin des lèvres du junkie tandis qu’une fois dans le salon, il attrapait le fauteuil roulant de son copain pour faire demi-tour. Une fois dans la chambre, il laissa la chaise près du lit et leva les yeux vers Nathan. Un moment de silence s’installa, avant qu’il ne dise, de cette même voix sombre. « Tu comprends maintenant. »
Sur ces mots, il tourna les talons et alla dans la salle de bain, claquant la porte derrière lui. C’était étrange de se sentir aussi bien, avide de pouvoir et adorer être craint. Le junkie posa une main sur sa bouche et se mit à ricaner en silence. C’était nerveux et incontrôlable, son âme se laissait aller à une folie certaine. Il se plaça devant le miroir et observa son reflet pendant un instant. Ce n’était pas Daniel Rainey, ce ne l’était plus. Il passa une main sur sa nuque et resta là durant de longues secondes, silencieux, avant de souffler un grand coup. Il avait envie de cracher sur le monde, de ne pas payer cette dette, de se laisser aller comme avant et d’agir en fonction de ses envies. Ce serait merveilleux et libérateur, ne être redevable de personne. Il savait qu’il pouvait y arriver et il le ferait sans hésitation.
Il se décida enfin à sortir et alla dans la cuisine. Les pizzas étaient toujours posées sur le comptoir, et il n’avait pas perdu son appétit, bien au contraire. Il ouvrit un des cartons et prit une part pour commencer à la manger. Le film n’était toujours pas terminé, et cette fois-ci il y prêtait attention, mais seulement quelques secondes. Il le connaissait par cœur. Ses pensées défilaient si vite qu’il ne se préoccupait plus des grandes choses, il avait même déjà balayé l’incident de la chambre comme si de rien n’était. Entre deux bouchées, il se mit à parler assez fort pour que Nathan puisse l’entendre à travers l’appartement. « Eh, j’me disais un truc ! Il faudrait qu’on pense à acheter de la bombe anti-moustique demain, j’ai l’impression que ces saloperies sont partout. » Il termina sa part de pizza rapidement et se frotta les mains avant d’ouvrir le frigo et d’attraper une canette de bière dans le fond. Il l’ouvrit, en but une gorgée et contourna le comptoir pour aller s’affaler dans le canapé. « Et j’aimerais bien dormir la fenêtre ouverte sans me faire piquer dix fois par nuit. » ajouta-t-il sur un ton détaché en regardant l’écran.
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Nathan & Daniel
Daniel me fait peur. Vraiment peur. Il semble tellement … tellement incontrôlable. Comme s'il n'était guidé que par ses pulsions. Des pulsions purement sexuelle pour combler le manque. Au final, toute la douceur qu'il avait mit dans ses caresses avant n'étaient pas du tout sincère. Tout était joué. Depuis le début. Désillusion. Pire que quand il m'a annoncé partir trois jours avec Liv. Je me sens vide. Totalement vide. Brisé de l'intérieur. J'ai l'impression que je ne pourrais plus jamais être heureux. Lorsque je repousse Daniel, il rigole bêtement. Je le laisse faire, l'observe se redresser et l'écouter me dire que je comprends maintenant. Je déglutis et secoue légèrement la tête. Non. Non je ne comprends rien. Je n'ai jamais rien compris au final.
Il referme son pantalon en sortant de la chambre. Je me redresse sur les coudes et l'observe, silencieux. Même lorsqu'il revient avec mon fauteuil, je ne dit rien, le laissant repartir. Une fois la porte de la salle de bain refermé derrière lui je me laisse de nouveau tomber sur le matelas, ferme les yeux et pose mon mains sur les yeux, lutant contre les larmes. C'est donc ça la sensation que celle qu'on éprouve quand on se joue de nous ? Putain. Si je le pouvais je partirais. Mais je n'ai nulle part où aller. Je suis condamné à rester ici, chez cet homme qui est totalement détaché et qui me fait plus de mal que de bien.
Je l'entends sortir de la salle de bain et se diriger vers la cuisine. Les lèvres tremblantes, je l'écoute s'affaler sur le canapé avant de me dire qu'on devrait penser à acheter des bombes anti moustiques. Je déglutis, ne parvenant pas à dire quoique ce soit. Mon copain précise qu'il a envie de pouvoir dormir la fenêtre ouverte sans se faire bouffer par les moustiques. J'ouvre la bouche pour répondre mais tout ce qui en sort est un sanglot que je m'empresse d'étouffer. Je pose le dos de ma main contre ma bouche et mord dessus pour pas que Daniel m'entende. Les larmes commencent à couler sans que je ne puisse les retenir. Dans un ultime effort, je parvient à me tourner sur le côté, dos à la porte et attrape le coussin que je sers contre moi. Je me recroqueville sur moi-même et ne peut retenir mes pleurs plus longtemps.
Peu importe si Daniel me prendra pour quelqu'un de faible ou pas, je craque, tout simplement. Depuis son incarcération je n'ai plus verser une seule larme, j'ai su rester fort. Mais ça, sa réaction avant et ce qu'il m'a fait, est la goûte d'eau qui fait déborder le vase comme on le dit si bien.
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nathan ∞ daniel
C’était comme un jeu, un jeu auquel il se plaisait à gagner. Parce que dans le fond c’est ce qui se passait. Il était en position de force et venait de détruire le cœur de Nathan, le jeter au sol et le piétiner sans aucun état d’âme. C’était mal, vraiment, mais il adorait cette sensation. Il se délectait de cette idée et ne parvenait pas à ressentir une once de regret. Son copain n’avait pas bougé de la chambre et devait sûrement se demander ce qui était en train de se passer, s’il était vraiment confronté à l’homme qu’il aimait. Evidemment ce n’était pas le cas, tout avait changé si rapidement que c’en était déstabilisant pour les deux parties. Mais l’adrénaline provoquée par ces évolutions lui faisait un bien fou et il était certain de ne plus pouvoir s’en passer. Nathan n’était qu’un être incompris bloqué avec un monstre qui avait autrefois été un homme adorable et aimant. Sauf que cette époque était révolue et qu’il allait devoir se battre. Dans le cas contraire, il se ferait détruire à petit feu sans aucune rancœur de la part de son petit ami.
Affalé dans le canapé, une canette de bière à la main, il regardait le film en s’y intéressant réellement cette fois-ci. Il ne se doutait pas une seule seconde que Nathan était en train de verser toutes les larmes de son corps dans la chambre. A vraie dire, il ne cherchait même pas à le savoir. Mais il commençait à perdre patience de ne pas l’entendre lui répondre. Il tourna la tête vers le couloir et fronça les sourcils. « Eh, tu m’écoutes au moins ? » Aucune réponse encore une fois. Le junkie soupira et but le restant de sa canette d’une traite avant de se lever et de jeter le déchet sur le comptoir. Il s’en occuperait demain ce n’était pas un problème. Une fois près de la chambre, il passa le seuil et tourna la tête vers le lit. Nathan était toujours là, allongé et ne disait rien. Dos à Daniel, ce dernier ne pouvait pas distinguer ses larmes et ne se doutait toujours pas de son état d’esprit. Le junkie soupira légèrement et alla s’installer à côté de lui sur le matelas. Appuyé sur son avant-bras, il le regardait en silence, ne pouvant toujours pas voir son visage. Mais maintenant il avait un doute, et sa satisfaction n’en fut que plus grande. Il esquissa un léger sourire, discret mais suffisant.
Il se pencha sur l’épaule de son petit ami et y déposa un baiser avant de passer une main dans ses cheveux. Il caressa ses mèches brunes pendant quelques secondes, laissant le silence peser, sa présence le troubler et avec un peu de chance, l’effrayer. Il finit par s’écarter de Nathan, suffisamment pour lui laisser son espace vital et se glissa sous la couette. Il n’avait pas enlevé son jean mais c’était le cadet de ses soucis. Il se tourna sur le côté, vers la porte, et passa un bras sous l’oreiller en fermant les yeux. Il entendait encore le son de la télévision, un bruit à peine audible qui parvint à le bercer petit à petit. Lorsqu’il se réveillerait le lendemain, il savait qu’il serait définitivement l’homme qu’il avait envie d’être, cette ordure de bas étage égoïste en tout point. Tout ça n’était que le commencement, une sorte d’échauffement et d’avertissement, surtout pour Nathan. Restait à voir comment les choses allaient se dérouler le lendemain matin. Sur cette dernière pensée, Daniel eu enfin la possibilité de s’endormir, afin de calmer cette accumulation de fatigue qui lui avait pesé toute la soirée.