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 (LAWNIKA #11) All I feel is this cruel wanting

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Message(#)(LAWNIKA #11) All I feel is this cruel wanting EmptyMar 6 Juil 2021 - 12:36



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
ALL I FEEL IS THIS CRUEL WANTING
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Mai 2021

Une offre de paix. Un manque certain. Des viennoiseries dans un sachet et une pauvre excuse pour venir sonner chez lui un matin. Il devait avoir Maddox ce weekend-là, elle avait un sac à lui donner pour le petit. Elle aurait pu attendre de le déposer quelques jours plus tard.

Elle sonne à la porte, mal à l’aise. La dernière fois qu’elle est venue ici sans Maddox était en pleine nuit, elle avait à peine passé la porte qu’elle l’avait embrassé. Ils s’étaient une nouvelle fois déchirés, incapable de s’entendre, incapable de ne se comprendre, peut-être trop fiers l’un comme l’autre pour baisser les armes. Aujourd’hui elle n’a pas pris d’arme avec elle, peut-être parce que cela fait un mois qu’ils ne se parlent que pour le petit, que la froideur est palpable et que malgré tout, l’homme ne cesse de lui manquer.

La porte s’ouvre et elle regarde Lawrence, à moitié habillé comme s’il venait de se réveiller. « Salut. » Sa voix est un peu moins froide que toutes les fois précédentes, preuve qu’elle essaie de faire des efforts. Son regard inévitablement s’attarde sur le torse nu, la chaleur montant à ses joues avant qu’elle ne se rappelle qu’il la déteste actuellement. « Je voulais te ramener le sac pour Maddox ce weekend et je me suis dit qu’on aurait pu peut être prendre le petit déjeuner ensemble, discuter… » elle souffle hésitante, n’arrivant pas à croiser son regard mal à l’aise. Peut-être parce que c’est déjà un énorme pas en avant pour elle, qu’elle a mis sa fierté de côté pour venir tenter d’enterrer la hache de guerre, si seulement c’est possible. Elle allait continuer quand une voix que Danika qualifierait d’horripilante raisonne dans l’appartement. « C’est qui Lawrence ? Tu ne veux pas revenir au lit ? » La combattante se fige, alors qu’une grande blonde habillée d’un des chandails de Lawrence apparait sur le pas de la porte, regardant de bas en haut Danika d’un air supérieur tout en s’adressant à l’homme. « T’as commandé un truc ? » Le pauvre écho d’un sourire a disparu des lèvres de Danika,  son visage se ferme son regard se durcit quand il ne faut pas être idiot pour comprendre que la grande blonde à la peau pale qui ne peut être résumée que comme l’opposé de Danika, est une fille que Lawrence a ramenée chez lui. Est-ce une fille qu’il fréquente ? Si oui depuis combien de temps ?  Danika se tourne vers Lawrence, lui tendant le sac pour Maddox l’air impassible. « Tiens. » Elle ne veut pas savoir depuis combien de temps ces deux là se fréquentent, se contentant de tendre le sachet à la pimbeche. « Des viennoiseries pour votre petit dej. » dit-elle d’un air mielleux. Elle est déjà en train d’imaginer milles façons de faire ravaler le sourire idiot de la blonde mais se contente de faire demi-tour sans un mot, quittant les lieux, sans même lui demander son nom.


Elle ne s’attendait pas à le recroiser ce jour-là. Ce soir là pourtant alors qu’elle se défoule sur un punching ball au dojo dans l’une des salles les plus éloignées du lieu, c’est lui qu’elle voit passer la porte.   Son regard s’ancre une demie seconde sur lui avant d’asséner un nouveau coup sur le punching ball.  « J’utilise la salle Cabbott au cas où tu ne l’aurais pas remarqué. » Ils en sont là, elle réutilise son nom comme pour se protéger, son ton amplifié par un sarcasme évident. « Quoique tu me diras t’as peut être laissé tes neurones entre les cuisses d’une pimbêche on sait jamais. » Et ça elle lui adresse son plus beau sourire. Si elle s’est montrée un court instant vulnérable le matin même, il est hors de question que cela arrive à nouveau ce soir. Une fois, pas deux.


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Message(#)(LAWNIKA #11) All I feel is this cruel wanting EmptyMar 6 Juil 2021 - 20:47


All I feel is this cruel wanting -- @Danika Riley
Mon regard parcourt la silhouette de Monica tandis que je caresse son bras du bout des doigts tout en réfléchissant pendant qu’elle dort. J’espérais qu’au fil du temps des sentiments se développeraient, mais c’est la quatrième nuit que nous passons ensemble et je me sens toujours autant mort en-dedans que la première fois. La blonde a un corps qui en ferait rêver plus d’un, mais ses seins refaits ne compenseront jamais sa personnalité fade. Je dois me rendre à l’évidence qu’elle n’arrivera jamais à la cheville de Danika, l’amère désillusion. On sonne à la porte et je me dépêche d’enfiler une paire de pantalons avant d’aller ouvrir. « Salut. » Je fronce les sourcils, surpris de trouver Danika une fois de plus sur le pas de ma porte. Je me méfie, disons que la dernière fois que j’ai eu droit à une visite impromptue de sa part les choses ne se sont pas tellement bien passées. « Allô. » Je me frotte les yeux d’une main, encore un peu endormi, puis je croise mes bras contre mon torse en appuyant mon épaule contre le cadre de porte. « Qu’est-ce que tu fais ici? » Discrètement, je lance un regard furtif par-dessus mon épaule pour vérifier que Monica n’arrive pas derrière moi. « Je voulais te ramener le sac pour Maddox ce weekend et je me suis dit qu’on aurait pu peut-être prendre le petit déjeuner ensemble, discuter… » Un silence s’installe entre nous tandis que mon regard cherche le sien et que je tente de déceler chez elle un signe qui dévoilerait ses intentions. À première vue, elle semble exempte de toute animosité et je suis presque tenté d’accepter sa proposition pour voir de quoi elle veut discuter. Le seul problème : je ne suis pas seul et je peux encore sentir les effluves du parfum de la blonde sur ma peau. « C’est qui Lawrence ? Tu ne veux pas revenir au lit ? » Parlant d’elle. Les lèvres pincées, je tourne la tête vers la jeune femme qui s’approche de moi. « T’as commandé un truc ? » Je secoue négativement la tête tout en rapportant mon attention sur Danika. « Non. C’est juste la mère de mon fils. » Mon cœur se serre à ces paroles parce que j’aimerais que les choses soient autrement. « Tiens. » Je prends le sac que Danika me tend sans dire un mot, guettant avec attention les réactions des deux femmes qui se dévisagent sans aucune discrétion. La brune tend un sac à la blonde. « Des viennoiseries pour votre petit dej. » J’ouvre la bouche pour répondre à mon ex, mais je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu’elle s’éloigne en silence. Monica referme la porte et se tourne vers moi en souriant radieusement. « On retourne au lit? » Je réfléchis un instant en silence, tout en la fixant d’un regard mécontent. « J’aimerais mieux que tu t’en ailles. » Monica fronce les sourcils, visiblement surprise. « Quoi? Mais non, viens te recoucher. En plus l’autre là elle a apporté de quoi manger. » L’autre. Ma mâchoire se serre en l’entendant parler comme si Danika ne valait absolument rien. Plutôt ironique comme réaction quand j’essaie de l’oublier entre les cuisses de celle qui a prononcé ces paroles. Je lui arrache le sac des mains d’un mouvement sec tout en plantant mon regard dans le sien. « T’es sourde ou quoi?! Je t’ai dit de t’en aller. » Sans même attendre qu’elle parte de mon appartement, je prends mon cendrier posé sur une boîte et je sors sur le balcon. Monica n’est peut-être pas une cent watts, mais elle devrait pouvoir trouver son chemin malgré les boîtes de déménagement éparpillées dans mon appartement.

Je me rends au dojo le soir même sans même penser y trouver mon ex puisqu’elle se bat probablement plus souvent dans son foutu fight club dont elle m’a parlé il y a quelques semaines. Mais juste pour faire exprès, elle est là ce soir dans la même salle au fond qu’à son habitude. La même où je m’entraîne aussi et visiblement ça pose toujours autant problème qu’il y a quelques années. « J’utilise la salle Cabbott au cas où tu ne l’aurais pas remarqué. » Sans même daigner la regarder, je laisse tomber mon sac au sol contre le mur et je me penche pour ramasser mes bandages. « Quoique tu me diras t’as peut-être laissé tes neurones entre les cuisses d’une pimbêche on sait jamais. » Je ricane en me tournant face à elle tout en enroulant mon bandage autour de ma main gauche. « Mes neurones je ne sais pas, mais j’y ai définitivement laissé autre chose. » Je suis presque tenté de m’empoigner l’entrejambe comme je l’ai fait il y a quelques années au même endroit, mais je me contente de lui adresser un clin d’œil avant de me pencher pour prendre mon deuxième bandage. « Ça va la jalousie sinon? Faut que je te rappelle qu’on n’est plus ensemble? » demandé-je d’un air arrogant. Dire que ma jalousie avait été un problème pour elle pendant notre relation et qu’elle se permet de me passer des commentaires alors que je ne lui dois plus rien. Après avoir terminé de mettre mon deuxième bandage, je m’installe devant un sac de frappe situé à l’opposé de la salle d’elle. « Tu connais le téléphone? C’est fucking nice. Ça permet d’appeler le monde pour les prévenir que tu t’en viens. Tu devrais vraiment apprendre à t’en servir. » lui dis-je tout en assénant une série de coups de poing sur le sac de frappe. Ça ne me fait pas particulièrement plaisir, mais il faut visiblement que j’établisse quelques limites entre nous. 
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Message(#)(LAWNIKA #11) All I feel is this cruel wanting EmptyJeu 15 Juil 2021 - 7:44



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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Elle n’aurait pas dû venir. C’est le constat qui s’impose alors qu’il ouvre la porte et qu’elle sent immédiatement qu’elle dérange. « Non. C’est juste la mère de mon fils. » Le tressaillement est à peine perceptible et pourtant les mots lui donnent l’impression d’un coup de poing dans l’estomac. Danika reste silencieuse, son regard froid observant la blonde plutôt que de croiser celui de Lawrence de peur qu’en le regardant ses prunelles ne révèlent toute la déception et la tristesse qu’elle ressent de savoir qu’il ait pu passer à autre chose aussi facilement. La boxeuse part sans un mot, sans un au revoir et avec un cœur un peu plus lourd et la terrible sensation qu’il est trop tard depuis longtemps, qu’elle l’a déjà perdu.  Et que s’il savait tout ce qu’elle lui cache encore, cela ne confirmerait que sa volonté de s’éloigner d’elle.

***
« Mes neurones je ne sais pas, mais j’y ai définitivement laissé autre chose. » La phrase lui hérisse le poil, sa mâchoire se contractant alors que son poing s’abat avec plus de force sur le punching ball. Elle déteste l’imaginer avec quelqu’un d’autre, déteste imaginer les mains de l’homme caresser une autre peau que la sienne. Elle déteste encore plus le fait qu’elle a été incapable de se laisser avec un autre homme depuis leur dernière aventure quand tout la ramène à lui alors qu’il a été tout à fait capable de passer à autre chose.

« Ça va la jalousie sinon? Faut que je te rappelle qu’on n’est plus ensemble? » Bien sûr qu’elle est jalouse, terriblement jalouse d’une pauvre blonde qu’elle aurait aimé pouvoir écraser en quelques secondes. Terriblement jalouse sans avoir aucun droit de l’être. Malgré son cœur qui se serre elle lui adresse son plus beau sourire. « Parce qu’on était ensemble ? » Le sarcasme est palpable, elle donne un nouveau coup de pied dans le sac de frappe. « Je suis pas jalouse Cabbott je m’inquiète pour le genre de fréquentation que mon fils pourrait croiser. T’as vérifié qu’elle n’avait pas laissé ses petites culottes traîner j’espère ? »  L’envie de lui effacer son sourire arrogant  est palpable. Elle l’observe du coin de l’œil alors qu’il part s’installer de l’autre côté de la pièce, vers un autre sac de frappe. C’est qu’il compte rester en plus ?

« Tu connais le téléphone? C’est fucking nice. Ça permet d’appeler le monde pour les prévenir que tu t’en viens. Tu devrais vraiment apprendre à t’en servir. » Elle s’arrête, son pied qui venait de frapper le sac se reposant au sol alors qu’elle remet une mèche de cheveux derrière ses oreilles, soufflant pour retenir les insultes qui lui viennent à l’esprit. Elle est venue jusqu’à chez lui avec des viennoiseries, elle était prête à mettre sa fierté de côté, à tenter de lui parler, pour se retrouver face à une pimbêche et à présent des reproches de ne pas avoir appelé. « Et toi tu devrais peut-être penser à te servir d’autre chose que tes couilles ça peur peut être servir aussi. Je sais que les filles qui te supporteraient ça court pas les rues mais quand même, une avec un cerveau ça peut être pas mal. »  Assène-t-elle avec un sourire qui sonne bien trop faux, se décidant de s’approcher. « T’es devenu sourd ? Trouve toi une autre salle, celle là est occupée. T’as rien à faire là. » Rien à faire là quand sa simple présence la rend aussi en colère que triste. Rien à faire là quand au fond d’elle elle aimerait juste franchir la distance qui les sépare et lever ce drapeau blanc. Elle a essayé ce matin on ne l’y reprendra pas.  Elle devrait rester éloignée de lui et pourtant elle s’approche un peu plus, son air menaçant malgré la différence de taille qui les sépare. «  Ma salle Cabbott. Va jouer ailleurs. T’as pas envie de me voir non ? Alors ça devrait être simple. Tu veux que je te fasse un dessin peut être ? »



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Message(#)(LAWNIKA #11) All I feel is this cruel wanting EmptyMer 21 Juil 2021 - 22:14


All I feel is this cruel wanting -- @Danika Riley
« Parce qu’on était ensemble ? » Ses paroles viennent me chercher même si j’essaie du mieux que je peux de feindre l’indifférence. Je n’y arrive pas, Danika a toujours les bons mots pour m’atteindre, comme si elle me lacérait la peau à chaque fois qu’elle ouvre la bouche. Un sourire mauvais au coin des lèvres, je baisse les yeux pour concentrer mon attention sur mes mains le temps de terminer d’enrouler mon deuxième bandage. « I guess not, ça expliquerait beaucoup de choses. » Comme le fait qu’en quatre mois de relation elle ne m’ait jamais clairement dit qu’elle m’aimait. Mais malgré ça, je ne peux pas croire qu’il se serait repassé quelque chose entre nous deux si ça n’avait pas été réciproque à l’époque. Je veux dire… à moins qu’elle était désespérée au point de recoucher avec son ex qu’elle n’a jamais aimé et avec qui ça a toujours été compliqué. Ça ne ferait aucun sens. « Je suis pas jalouse Cabbott je m’inquiète pour le genre de fréquentation que mon fils pourrait croiser. T’as vérifié qu’elle n’avait pas laissé ses petites culottes traîner j’espère ? » Je me déplace autour du sac de frappe en sautillant, les deux poings levés devant moi en position défensive. Je ricane sans même daigner la regarder. « Et Maddox tu l’as vu où dans mon appartement ce matin, Danika? Oh, wait, il n’était pas là. Je ne suis pas un fucking sans-dessein, je suis capable d’attendre que mon fils ne soit pas là pour m’envoyer en l’air. » Ça ne vaut même pas que je réponde à son commentaire sur la culotte de Monica, Maddox devait bien voir celles de sa mère de temps en temps. Il doit être bien trop jeune pour comprendre ce que ça implique, de toute façon, pas besoin de s’énerver le poil des jambes pour si peu.  

« Et toi tu devrais peut-être penser à te servir d’autre chose que tes couilles ça peut peut-être servir aussi. Je sais que les filles qui te supporteraient ça court pas les rues mais quand même, une avec un cerveau ça peut être pas mal. » L’intensité de mes coups sur le sac de frappe augmente au même rythme que ma colère. Je commence à bouillir et surtout à regretter de m’être entêté à rester dans la même salle qu’elle, mais pas question de la laisser gagner en lui laissant son espace. « Au moins quand elles n’ont pas de cerveau, elles sont trop épaisses pour raconter de la bullshit. Pis tes conseils à deux balles, tu peux les garder pour toi. Soit t’es pas capable de dire à quelqu’un que tu l’aimes, soit t’es pas capable d’aimer tout court. Dans les deux cas, t’es mal placée pour me donner des conseils sur ma vie amoureuse. Je vais fourrer qui je veux et quand je veux, j’ai pas besoin de ta permission ni de tes réflexions. » J’essaie de l’ignorer en me concentrant sur ma respiration, soufflant à chaque coup que j’envoie dans le sac de frappe, mais je la vois qui s’approche du coin de l’œil. « T’es devenu sourd ? Trouve toi une autre salle, celle là est occupée. T’as rien à faire là. » J’arrête ma série et j’immobilise le sac de frappe avec mes mains, tout en passant ma langue sur mes lèvres en secouant négativement la tête, énervé. Je passe à deux doigts de lui dire que l’espace ne lui appartient pas, mais je me retiens de justesse parce que l’endroit lui appartient, justement. « La salle est assez grande pour nous deux, si t’es pas contente t’as juste à aller ailleurs. » réponds-je d’un ton sec avant de donner un coup de pied circulaire dans le sac de frappe en faisant exprès de passer à deux doigts de la frapper pour qu’elle s’éloigne. «  Ma salle Cabbott. Va jouer ailleurs. T’as pas envie de me voir non ? Alors ça devrait être simple. Tu veux que je te fasse un dessin peut être ? » Et elle se rapproche encore, elle me cherche et elle va me trouver. Je la dévisage en m’approchant d’elle à mon tour. « Ouais, s’il te plait. Une belle affiche avec un beau dessin et du texte qui dit que je ne suis pas le bienvenu ici. Je me servirai de ton modèle ensuite pour chez moi. » Peut-être qu’elle va comprendre comme ça que je n’apprécie pas ses visites impromptues et qu’elle devrait m’avertir avant de débarquer chez moi. Notre relation est déjà bien assez compliquée, je n’ai pas besoin de ces mauvaises surprises. Ses visites auraient pu me faire plaisir si les circonstances étaient différentes, mais les deux fois où elle est venue, dernièrement, ça ne s’est pas super bien passé. « Et by the way, c’est toi qui as commencé à me parler. On aurait pu s’entraîner chacun dans notre coin comme deux adultes, mais non, c’est trop te demander. T'es incapable de pas passer tes petits commentaires sur ce qui s'est passé ce matin. Et après tu vas me faire croire que t’es pas jalouse? Fuck, Dan, t’aurais dû te voir la face ce matin. On aurait dit que vous alliez vous sauter à la gorge. » Et peut-être que je devrais me réjouir de voir que ça l'atteint, mais c'est plutôt l'inverse. Ça me fait juste encore plus chier de me dire que ça ne sera jamais possible nous deux alors que, visiblement, nous voudrions tous les deux que ça marche.
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Message(#)(LAWNIKA #11) All I feel is this cruel wanting EmptyDim 25 Juil 2021 - 16:14



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« I guess not, ça expliquerait beaucoup de choses. » Elle se mord l’intérieur de la joue pour se contenir, choisissant d’être mauvaise, de garder un sourire cruel aux lèvres comme si cela ne l’atteignait pas. « Et Maddox tu l’as vu où dans mon appartement ce matin, Danika? Oh, wait, il n’était pas là. Je ne suis pas un fucking sans-dessein, je suis capable d’attendre que mon fils ne soit pas là pour m’envoyer en l’air. » Elle aura beau prétendre tout ce qu’elle voudra il est clair que la simple idée qu’il touche la peau de quelqu’un d’autre, qu’il embrasse quelqu’un d’autre qu’elle l’insupporte. Cela lui donne envie d’hurler mais elle préfère faire des commentaires sur l’intelligence de la blonde en question. Est-elle la première qu’il voit ou la énième d’une liste longue comme le bras ? Comment peut-il l’oublier si facilement quand elle est prisonnière de son cœur qui bat trop vite dès qu’elle pose le regard sur lui ?

« Au moins quand elles n’ont pas de cerveau, elles sont trop épaisses pour raconter de la bullshit. Pis tes conseils à deux balles, tu peux les garder pour toi. Soit t’es pas capable de dire à quelqu’un que tu l’aimes, soit t’es pas capable d’aimer tout court. Dans les deux cas, t’es mal placée pour me donner des conseils sur ma vie amoureuse. Je vais fourrer qui je veux et quand je veux, j’ai pas besoin de ta permission ni de tes réflexions. » Elle s’est figée. Il ne sait pas s’il l’a remarqué, mais dès le moment où il a sous-entendu qu’elle ne savait pas aimer le masque s’est brisé. Son sourire cruel s’est effacé, son regard est devenu un miroir de douleur alors qu’elle le regarde en étant incapable de dire quoique ce soit. Les mots ont le même effet ceux de Mia lui disant qu’elle est incapable de se laisser être heureuse avec quique ce soit. Mais cette fois-ci ils font bien plus mal car elle l’observe consciente des sentiments bien trop présents quand elle le regarde. Elle n’a jamais été capable de les lui avouer alors qu’ils se connaissaient depuis des années. Elle n’a jamais été capable lui répondre quand il les a prononcés, se contentant de l’embrasser en guise de réponse en espérant qu’il comprendrait, qu’il saurait voir derrière l’absence de mots. Mais comment aurait-il pu le voir quand ils ont passé tant de temps à se disputer et à se provoquer ? Elle ne s’est jamais laissé l’aimer, pas vraiment, pas totalement.

Danika semble réaliser qu’elle a laissé le masque tomber un instant de trop, qu’elle est restée silencieuse trop longtemps, prisonnière de la douleur sourde. Sa mâchoire se serre, son regard redevient froid pour mieux se protéger. « Fourre qui tu veux Lawrence, je m’en fous. » Elle aimerait que ce soit plus crédible, elle aimerait que son ton soit plus indifférent, mais elle n’y arrive pas. A présent, elle veut juste qu’il parte de la pièce, qu’elle n’ait plus à voir son visage, qu’elle n’ait plus à sentir son cœur se serrer. « La salle est assez grande pour nous deux, si t’es pas contente t’as juste à aller ailleurs. » La salle au contraire lui semble trop étroite, lui rappelle leur première fois, lui rappelle comment leurs provocations se sont transformées en désir et comment tout cette histoire a dérapé. La salle l’étouffe quand elle a toujours été son refuge alors elle s’accroche à sa colère, s’insurge, demande à ce qu’il parte, s’avançant comme si elle pouvait le dominer par sa présence. Tout ce qu’elle arrive à faire est qu’il se rapproche à son tour.  « Ouais, s’il te plait. Une belle affiche avec un beau dessin et du texte qui dit que je ne suis pas le bienvenu ici. Je me servirai de ton modèle ensuite pour chez moi. » Elle rit, d’un rire jaune. « T’inquiètes je vais arrêter de venir, je vais arrêter d’essayer tout court ! » Par deux fois elle est venue avec l’envie d’améliorer les choses, de le retrouver et par deux fois il l’aura repoussé d’une façon ou d’une autre. Elle se promet qu’elle ne viendra plus, qu’elle n’essaiera plus, qu’elle ne le verra que pour déposer son fils.

« Et by the way, c’est toi qui as commencé à me parler. On aurait pu s’entraîner chacun dans notre coin comme deux adultes, mais non, c’est trop te demander. T'es incapable de pas passer tes petits commentaires sur ce qui s'est passé ce matin. Et après tu vas me faire croire que t’es pas jalouse? Fuck, Dan, t’aurais dû te voir la face ce matin. On aurait dit que vous alliez vous sauter à la gorge. » Elle le déteste de le souligner, bien sûr qu’il ne peut pas s’empêcher d’enfoncer le clou, de la blesser un peu plus. Pourquoi ne peut-il pas simplement partir de cette salle et la laisser tranquille ?  « J’ai pris exemple du meilleur alors ? » dit-elle avec sarcasme, son regard lançant des éclairs alors qu’il n’a aucune leçon à lui donner sur la jalousie. Ses poings se sont serrés, elle bouillonne intérieurement de le savoir toujours là et ne peut pas accepter sa présence maintenant qu’il lui tient tête. « Tu sais quoi, pourquoi on règle pas ça comme au bon vieux temps ? Un combat. Je gagne tu dégages de cette salle. Tu gagnes, je ne débarque plus jamais chez toi à part pour déposer Maddox. » Son regard s’ancre dans le sien, cette idée est complètement stupide et pourtant, pourtant elle s’accroche presque à ce semblant d’écho du passé alors qu’elle le défi du regard.




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Message(#)(LAWNIKA #11) All I feel is this cruel wanting EmptyMar 3 Aoû 2021 - 16:34


All I feel is this cruel wanting -- @Danika Riley
J’ai été trop loin et je le sais rien qu’en voyant le visage de Danika se décomposer. Pendant un instant, mes traits se détendent alors que je regrette la violence des mots que j’ai prononcés, que je regrette que ce soit plus facile de lui faire mal que de la faire sourire. J’aimerais que les choses soient différentes entre nous, mais ça me semble impossible avec tous les non-dits qui nous déchirent sans arrêt. Et si je la blâme beaucoup dernièrement, je sais que je ne suis pas blanc comme neige moi non plus : je lui ai caché la véritable raison du décès de ma famille pendant des années. La communication n’a jamais été notre fort et il semble que ça ne se soit pas améliorée au fil des années. Tout le long de notre relation j’espérais l’entendre me dire qu’elle m’aimait elle aussi lorsque je lui communiquais mes sentiments. Et si je ne lui ai jamais mis la pression en la confrontant à ce sujet, je n’en étais pas moins frustré. Chaque absence de réponse me faisait mal à un point tel où, au bout d’un moment, je me suis fermé comme une huître et j’ai arrêté de lui dire que je l’aimais. Je me disais qu’au bout d’un moment peut-être que ça allait débloquer et qu’elle allait s’ouvrir à moi, mais ce moment n’est jamais arrivé et on connait tous la suite. Peut-être que j’aurais dû lui en parler à l’époque plutôt que de lui balancer des années de frustration en pleine face aujourd’hui, mais il est trop tard, le mal est fait et je ne peux pas revenir en arrière. Alors je l’observe en silence sans savoir quoi dire et je comprends lorsque son visage se ferme que la contre-attaque est imminente. « Fourre qui tu veux Lawrence, je m’en fous. » Je lève les yeux au ciel en grognant, frustré par son attitude. Elle réagit beaucoup trop fortement pour quelqu’un qui est indifférent et elle prouve que sur ce point-là aussi elle n’a pas changé : elle est toujours incapable de communiquer ce qu’elle ressent. Plus ça change, plus c’est pareil. « Sure, si tu le dis Dan. » À quoi bon essayer de la faire avouer l’inverse? J’ai assez donné de mon énergie à cette relation qui ne fonctionnera jamais.

Danika me demande de partir de la salle et je refuse, ne désirant pas la laisser gagner malgré mes propos blessants d’un peu plus tôt. Pour Maddox, nous devons apprendre à bien nous entendre et ça devrait être facile au dojo alors que nous pouvons nous entraîner chacun dans notre coin sans nous parler. Mais Dan n’est pas du même avis et elle me le fait savoir à plusieurs reprises. Elle ne lâchera pas le morceau. « T’inquiètes je vais arrêter de venir, je vais arrêter d’essayer tout court ! » Ma tête a un mouvement de recul tandis que je la fixe en fronçant les sourcils. « Arrêter d’essayer quoi?! On ne peut pas dire que t’étais vraiment en état de parler la première fois. » Non, elle m’était sautée dessus presque aussitôt que j’avais ouvert la porte de mon appartement. Considérant qu’elle était en état d’ébriété, il n’était pas question que je prenne avantage sur elle en la laissant faire tout ce qu’elle voulait. Elle l’aurait regretté le lendemain, j’en suis persuadé. De toute façon, ça n’aurait rien fait de bon à part compliquer davantage les choses entre nous alors qu’elles l’étaient déjà bien assez. Nous avons besoin de parler, pas de coucher ensemble et c’est probablement pour ça que nous n’arrivons à rien. Disons que nous avons toujours eu plus de facilité avec l’un que l’autre.

J’essaie de lui faire comprendre que nous aurions pu agir comme des adultes, mais qu’elle est incapable de ne pas passer de commentaires sur ma vie sexuelle comme si elle avait son mot à dire. J’ai bien vu les éclairs que Monica et Danika se lançaient avec leurs yeux alors que je ne dois rien ni à l’une ni à l’autre. « J’ai pris exemple du meilleur alors ? » Je plonge mon regard flamboyant dans le siens en haussant les épaules. « Au moins on était ensemble quand ça m’arrivait! » réponds-je du tac au tac même si je ne suis pas spécialement fier de mon problème de jalousie. « Tu sais quoi, pourquoi on règle pas ça comme au bon vieux temps ? Un combat. Je gagne tu dégages de cette salle. Tu gagnes, je ne débarque plus jamais chez toi à part pour déposer Maddox. » Je reste silencieux un instant en soutenant son regard, réfléchissant. J’ai une impression de déjà-vu, mais je sais cette fois-ci que la conclusion ne sera pas la même. Cette fois-ci, je ne suis aucunement motivé par l’espoir d’arriver à mes fins, de réussir à la séduire après des années à taire mon attirance pour elle. Je n’ai rien à gagner dans ce combat ridicule où les deux conclusions ne me feront pas plaisir. Je suis fatigué de me battre pour rien, mais l’orgueil me pousse à accepter quand même. « Comme tu veux, je m’en fou. » Je me place devant elle et je lève mes poings en position défensive. « Vas-y, je te laisse frapper en premier pour te laisser un peu d’avance. T’en aurais eu besoin la dernière fois. » dis-je en lui faisant un clin d’œil pour la provoquer.
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Message(#)(LAWNIKA #11) All I feel is this cruel wanting EmptyMer 4 Aoû 2021 - 4:28



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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Il n’y a rien à dire, elle est dans tous les cas incapable de lui avouer ce qu’elle ressent, encore plus depuis qu’il l’a rejeté la dernière fois qu’elle est venue chez lui. Il ne la comprend pas et il n’y a rien à faire. Cela lui semble plus simple de se fermer, de se protéger une nouvelle fois pour tenter de camoufler la douleur qu’elle a ressentie lorsqu’il lui a souligné qu’elle était incapable d’aimer. La jeune femme ne peut s’empêcher de se demander s’il n’a pas raison, si elle n’est pas cassée d’une manière ou d’une autre. Elle qui a été élevée pour n’avoir besoin de personne et qui pourtant face au colosse en face d’elle aimerait juste qu’il la comprenne et qu’il l’aime. « Sure, si tu le dis Dan. »  

A présent elle donnerait tout pour qu’il quitte la salle, pour ne plus avoir à le regarder et se promet de ne plus essayer. « Arrêter d’essayer quoi?! On ne peut pas dire que t’étais vraiment en état de parler la première fois. » Elle lui jette un regard noir, restant silencieuse, n’ayant pas répartie sanglante à lui proposer. Elle était en état de parler, après tout ne lui a-t-elle pas avoué ses combats et ses dettes, n’a-t-il même pas essayé de comprendre ?

Alors elle lui propose un combat pour déterminer l’issue de cette discussion.« Comme tu veux, je m’en fous. Vas-y, je te laisse frapper en premier pour te laisser un peu d’avance. T’en aurais eu besoin la dernière fois. »

Elle serre la mâchoire consciente de la provocation. Ca ne sonne pas de la même manière quand cela vient de lui. Peut-être parce que d’aussi loin qu’ils se connaissent ils ont toujours été en compétition sur tout, toujours à se provoquer pour un rien. La jeune femme sent son sang bouillir. Elle n’a qu’une envie qu’il disparaisse de sa vue. « T’es sûr je voulais pas détruire le reste de ton cerveau ? » lance-t-elle d’un ton mielleux en faisant allusion à la fois où il s’est retrouvé avec une commotion cérébrale. Elle qui pourtant a passé un mois à s’inquiéter pour lui préfère en jouer aujourd’hui.

Elle s’est mis en position d’attaque, le cercle se formant naturellement alors qu’ils s’observent. Le jeu de leur première fois pourtant lui semble loin. Non cette fois il y a trop d’amertume dans sa manière de serrer les poings, trop de rage dans sa façon de le regarder. Elle attaque non pas pour le jeu, mais pour le faire partir.  Elle n’a rien à gagner dans cette proposition. Il partira ou elle ne viendra plus jamais chez lui sauf pour déposer son fils.  

Alors que le combat commence, il est vite clair qu’elle ne se bat plus de la même façon. Elle se bat avec violence, de ceux qui ont la rage de vivre et qui sont confrontés à des combats où ils sont désavantagés constamment. Elle est petite et elle est une femme. Danika a toujours su qu’elle devait compter sur sa technique et sur sa rapidité avec un adversaire comme Lawrence. Et si les combats illégaux lui ont appris quelque chose c’est qu’il n’y a pas de règles. Le but est de gagner.

Les coups s’enchaînent et la respiration de Danika commence à s’accélérer la sueur perlant sur sa peau. Mais pourtant plus les minutes passent, moins elle sait pourquoi elle se bat. Il n’attend que ça finalement non de gagner ? De ne plus avoir à la voir sauf pour récupérer son fils ?  Alors que cette pensée s’insinue lentement dans son cœur elle perd sa concentration, se retrouvant plaquée au sol comme lors de cette première fois sur le tatami. La scène lui revient en mémoire. C’était à ce moment-là qu’elle l’avait embrassé, avant de lui envoyer son poing en pleine figure. C’était comme ça qu’elle avait gagné ce combat là avant d’abandonner le suivant en se laissant aller dans ses bras. Pourtant cette fois, alors qu’elle le regarde la respiration haletante, le poids de son corps sur elle, son regard sombre se voile de tristesse. Il l’a bloquée exactement comme la dernière fois et elle l’a laissée faire. Elle a arrêté de se battre et observe les traits de son visage si proche du sien comme si elle essayait de se les remémorer.

Et soudain, la volonté la lâche. « T’as gagné, t’es content ? » Danika abandonne, choisit de le laisser gagner, choisit de ne plus avoir à le voir plutôt que de sentir son cœur se serrer dans sa poitrine en le regardant. Elle le pousse doucement, ne supportant plus le poids de son corps sur elle, tout comme le poids des souvenirs qui sont trop présents.


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Message(#)(LAWNIKA #11) All I feel is this cruel wanting EmptyMer 11 Aoû 2021 - 9:55


All I feel is this cruel wanting -- @Danika Riley
Nous avons toujours eu plus de facilité à nous exprimer avec nos poings qu’avec des mots, utilisant les combats comme moyen d’atténuer la tension entre nous pour mieux nous retrouver ensuite. Jusqu’à la prochaine fois, jusqu’à ce ne soit plus suffisant comme aujourd’hui. Ce combat ne sert à rien, si ce n’est que la satisfaire elle. Dans les deux cas, la distance entre nous ne fera que s’élargir et tôt ou tard nous atteindrons le point de non-retour. Laquelle des conclusions est la moins pire? Je n’arrive pas à le déterminer alors je décide de la provoquer, sachant déjà d’avance qu’elle sera incapable de ne pas réagir. « T’es sûr je voulais pas détruire le reste de ton cerveau ? » En temps normal j’aurais probablement ricané à son commentaire, mais je n’ai ni envie de rire, ni de sourire en ce moment. « Il faudrait déjà que tu réussisses à m’atteindre. » Les poings en position défensive, nous nous déplaçons tous les deux en suivant les mouvements de l’autre telle une danse qui n’a rien à voir avec celle que nous aurions dû exécuter au carnaval. Je la laisse frapper en premier, me contentant de bloquer ses coups au départ sans même essayer de la déconcentrer en lui parlant comme je le fais habituellement. Au bout d’un moment, j’envoie un premier coup de poing dans sa direction, puis un deuxième, jusqu’à ce que je réussisse à la faire tomber au sol et que je prenne place entre ses cuisses en bloquant ses mains de part et d’autre de sa tête. J’attends qu’elle se débatte, qu’elle essaie de me frapper, mais la contre-attaque ne vient jamais. Sans rien d’autre pour me distraire, je me retrouve confronté aux souvenirs de nos débuts, à la deuxième chance qu’on aurait pu se donner si Danika m’avait fait confiance. Pourquoi tu m’as donné une raison de partir? La question me brûle les lèvres mais ne les franchit pas tandis que je l’interroge silencieusement du regard, la gorge nouée. Lui poser ne servirait à rien si ce n’est que tourner le couteau un peu plus dans une plaie beaucoup trop vive.

« T’as gagné, t’es content ? » Si seulement j’éprouvais la satisfaction d’avoir gagné ce combat, mais il en est tout autre. Peu importe lequel de nous deux remportait la victoire, j’allais en ressortir perdant. J’ai beau lui dire que ses visites impromptues m’importunent, je ne souhaite pas réellement qu’elle y mette fin, tout comme je ne désire pas lui laisser l’exclusivité de la salle dans laquelle nous nous trouvons actuellement et pour laquelle nous nous chamaillons depuis une dizaine d’années comme deux enfants. Même lorsque nous étions ensemble il a toujours été plus facile pour nous de nous battre l’un contre l’autre que d’unir notre force pour faire équipe et Maddox ne suffit apparemment pas à ce que le vent tourne malgré l’espoir que les choses soient différentes cette fois. Et pour le protéger de notre guerre à nous, je sais qu’il serait mieux que Danika et moi limitions au maximum nos rencontres. Même si je suis convaincu qu’il s’agit de la chose à faire et que je devrais me réjouir qu’elle prenne ses distances, je peux difficilement ignorer mon cœur qui la réclame. Tout comme nous, ma tête et mon cœur sont en désaccord. « D’après toi? » Difficile de l’être lorsque je dois me contenter de la pousser le plus loin possible de moi alors que je préfèrerais mille fois me réveiller à ses côtés comme lorsque nous nous sommes retrouvés pendant ma convalescence. Danika me pousse finalement pour que je me retire de sur elle, je n’offre aucune résistance et je m’assois sur le tatami à côté d’elle. C’est dans le silence que je retire mes gants, le bruit du velcro résonnant dans cette salle beaucoup trop grande pour nous deux. Je me relève ensuite et je m’éloigne d’elle pour me diriger vers mon sac dans lequel je range mes gants avant de dérouler mes bandages de dos à elle. « Je vais regarder pour m’inscrire à un autre dojo. Ça devrait faire ton affaire, depuis le temps que tu veux la salle pour toi. » dis-je sur un ton maussade en laissant mon regard parcourir la pièce comme pour imprimer le moindre détail dans mon esprit une dernière fois. Le dojo a toujours été pour moi comme une deuxième maison et jamais je n’aurais cru qu’un jour je cesserais d’y venir, mais y croiser mon ex est devenu trop difficile et je dois bien me rendre à l’évidence que je n’arriverai pas à passer à autre chose si je la côtoie régulièrement et que j’espère toujours tomber sur elle aux tournants des couloirs.
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Message(#)(LAWNIKA #11) All I feel is this cruel wanting EmptyLun 23 Aoû 2021 - 16:35



@LAWRENCE CABBOTT & DANIKA RILEY
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Lorsqu’elle se retrouve écrasée au sol sous le poing de son corps elle ne pense pas au mouvement suivant, aux gestes qu’elle pourrait faire pour se sortir de cette emprise et gagner. Non, au lieu de ça son regard rencontre le sien et la ramène des années en arrière sur ce même tatami où tout à commencer après des années à se chamailler pour un rien. Elle n’arrive pas à soutenir son regard pas quand elle n’a qu’une envie retrouver la chaleur et la sécurité de ses bras. Cela n’arrivera pas. Cela n’arrivera plus. Il a gagné et elle a perdu.

« D’après toi ? »  La question retentit sans qu’elle n’y réponde, son regard triste, toute volonté réduite en poussière, elle choisit de le pousser doucement, ne supportant plus le contact de son corps contre le sien quand il est clair qu’il ne veut plus rien à voir avec elle. Lawrence ne résiste pas, s’assoit sur le tatami, enlève ses gants. La jeune femme est incapable d’affronter son regard, se relève brusquement s’éloignant de quelques parts alors qu’il part dans la direction opposée, vers son sac. Ce n’est que lorsqu’il parle à nouveau qu’elle se tourne vers l’homme.

« Je vais regarder pour m’inscrire à un autre dojo. Ça devrait faire ton affaire, depuis le temps que tu veux la salle pour toi. »

Dos à elle, il ne peut pas voir qu’elle a tressaillit, son regard se fixant sur lui, ses épaules s'affaissant, son corps comme transpercé par le silence qui suit sa phrase. Elle fait un pas en avant, sa bouche s’ouvrant comme si elle allait trouvait le courage de prononcer les mots qu’elle a envie de crier.

Ne pars pas. Ne me laisse pas.

Mais les mots ne sont que des prières silencieuses que sa fierté l’empêche de prononcer. Des années qu’ils se battent pour cette salle et elle ne se verrait pas passé un jour sans se chamailler avec la brute devant elle. Mais cela fait déjà quatre ans, quatre ans qu’elle le fuit et qu’elle l’évite, quatre ans qu’elle préfère s’échapper plutôt que d’admettre les sentiments qu’elle ressent quand elle le voit, plutôt d’admettre qu’elle n’a pas envie d’arrêter de se battre pour avoir la salle. Non au fond Danika aimerait simplement qu’ils arrêtent de se battre pour tout le reste. Elle pourrait lui dire que ce dojo est chez lui. Qu’il s’y entraîne depuis des années. Qu’il a grandi ici tout comme elle, qu’il ne peut pas partir, ne doit pas partir. Alors pourquoi malgré le cœur qui se serre, malgré la terrible envie de tendre la main vers lui et de le retenir, pourquoi est-ce qu’elle reste figée sur place ? Incapable de bouger, incapable de parler, incapable de l’aimer.

N’est-ce pas ce qu’il a dit ? Qu’elle était incapable d’aimer ? Il partageait le lit de quelqu’un d’autre pendant la nuit, il est celui qui ne souhaite plus la voir, il ne l’aime pas assez pour rester, il ne l’aime pas tout court en réalité. Et même si elle lui disait, même si elle le retenait…il l’abandonnerait. N’est-ce pas déjà ce qu’il a fait en ne tentant même pas de la comprendre ? Ce sont toutes ces pensées qui dominent, qui finissent pas venir engloutir le cri de son cœur. Cela lui prend quelques secondes pour étouffer les mots qu’elle ne prononcera jamais, pour ne pas le retenir, pour enfermer tout ce qu’elle ressent au fond de son cœur et pour redresser la tête.

« Si c’est ce que tu veux…je suppose que c’est pour le mieux. » Sa voix est à peine plus haute qu’un murmure, son regard sans feu aucun. Elle ne le retiendra pas. « Entraine toi, j’ai terminé. » Après tout c’est à elle de quitter cette salle selon le combat idiot qu’elle a décrété.  Danika se détourne pour ne plus le regarder, pour ignorer son propre cœur qui se brise en silence. Elle se concentre sur le bruit de ses gants qui tombent dans son sac, sur la porte qu’elle laisse claquer sans regard en arrière, sur le rythme des poings qui s’abattent sur les cibles dans la grande salle et qui finit pas noyer la douleur qu’elle a envie d’hurler.




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