(chanelle #2) these violent delights have violent ends
Channing Walker
La couronne d'épines
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Sa main tremble alors qu'il repose lentement son cellulaire sur sa table de chevet. L'héritier est assis sur son lit avec l'impression de s'y enfoncer, l'impression d'être tiré vers le bas sans avoir quoique ce soit à quoi se raccrocher pour empêcher sa chute. Celle qui est inévitable, celle à laquelle il essaye de se préparer depuis quelques mois sans pour autant y parvenir ne serait-ce un minimum. Celle que l'on vient de lui provoquer prématurément et brusquement, et face à laquelle il est impuissant. Channing doit rentrer à Brisbane demain et prendre un avion cette nuit, et il a soudainement envie de vomir. Il avait encore du temps, il avait encore l'occasion de trouver le courage d'avouer ses sentiments à Gabrielle, il avait encore le choix. Il avait le pouvoir d'empêcher cette séparation, il avait le pouvoir de changer la donne et on venait de le lui arracher. Ses coudes se posent sur ses genoux et son visage trouve refuge dans ses mains alors que ses doigts se glissent progressivement dans ses cheveux et que les larmes se mettent à rouler sur ses pommettes, ce sans que le moindre son ne s'échappe de ses lèvres. Les fois où le brun a pleuré ces dernières années se comptent sur les doigts d'une main, et lui même se surprend à ressentir autant de peine en quelques secondes seulement. Il se surprend à voir son masque se fragiliser et se déteste pour cela, se déteste d'avoir encore cette capacité à aimer un coeur autre que le sien alors qu'il sait ô combien l'amour qu'il a à offrir est sa plus grande faiblesse. Il aime Gabrielle et voudrait lui offrir bien plus, il voudrait s'offrir à elle sans retenue ni restrictions, et pourtant ce soir il va devoir lui annoncer disparaître à jamais en embarquant avec lui l'espoir de voir cet amour naître au grand jour. Ses dents se serrent et ses joues redeviennent sèches en un revers de la main alors qu'il se lève et empoigne sa veste, quittant son appartement pour rejoindre celui de la brune.
plus tard dans la soirée
Le grand brun lui tient la porte alors qu'ils sortent du restaurant, ses joues rosies par leurs éclats de rire et le vin dont ils ont abusé. Ils descendent les marches du perron en reprenant peu à peu peu leurs esprits, l'air frais de la nuit éclaircissant leurs pensées alors que le duo se regarde à nouveau. Après avoir appris la nouvelle, Channing s'est rendu chez l'avocate en s'ornant de son éternel sourire et même s'il sait ne pas en avoir besoin, il a pris plaisir à user de ses charmes pour la faire troquer son pull trop grand contre une jolie robe. Cette soirée est leur dernière et il ne lui a rien dit, sa façade le protégeant il l'espère de manière infaillible. Il veut s'imprégner d'elle encore un peu, admirer son sourire encore quelques heures, rouler des yeux à ses taquineries une ou deux fois supplémentaires. Il s'est assis sur son lit en la regardant faire ses essayages et se préparer, il a posé sur elle des regards tendres alors qu'elle le regardait déjà, il lui a laissé le droit de jouer dans ses cheveux alors qu'il avait pourtant essayer de les coiffer. Ce soir, tout leur est permis, et il veut pouvoir sentir son parfum à la simple pensée d'elle lorsqu'il sera dans l'avion. L'héritier s'approche d'elle alors qu'ils n'ont pas quitté la devanture du restaurant, venant délicatement poser sa main sur sa joue pour l'embrasser. Pour user ses lèvres des siennes avec simplicité et douceur, d'une manière banale et ordinaire quand il n'en est rien. Quand ce baiser hurle que son coeur pleure alors que son sourire et ses yeux pétillent, que toutes les moindres intentions qu'il a ce soir à son égard sont celles qu'il aurait voulu avoir pour encore bien des nuits à venir.
Ils se remettent à marcher dans les rues de Los Angeles, les lumières artificielles ondulant sur leurs silhouettes plus proches qu'à l'accoutumée. Le Walker est plus tactile qu'il ne l'est d'ordinaire, plus silencieux aussi, portant discrètement sur elle ce regard si particulier. Celui qu'il aimerait être l'objectif d'un appareil photo, celui qu'il aimerait être en capacité de figer éternellement l'instant présent. Le calme de la ruelle qu'ils traversent le fait réfléchir plus qu'il ne se l'autorise et il préfère briser le silence confortable qui s'est installé entre eux pour faire taire ses maudites voix dans sa tête. Celles qui lui disent de lui dire, qu'il l'aime ou qu'il part peu importe, mais celles qui lui implorent d'être honnête. Celles qui lui rappellent que Gabrielle le connait bien et qu'elle a déjà sûrement remarqué que quelque chose clochait ce soir. « Est-ce que tu veux qu'on rentre ou tu préfères prendre un dernier verre quelque part ? » propose t'il doucement, posant sur elle son regard noisette. Puisqu'il n'a aucune exigence particulière autre que celle d'être en sa compagnie, Channing lui laisse volontiers décider du cours de la nuit. Il n'a pour une fois aucune idée en tête, ses pensées envahies par l'unique image de la demoiselle qui tourne en boucle dans son esprit, terrorisé à l'idée de ne plus avoir de nouveaux souvenirs à forger. Le brun n'a pas abusé sur le vin sans raison, et alors qu'il la regarde ses joues sont encore rouges et il acquiescerait probablement à la moindre de ses requêtes. « À moins que tu veuilles faire autre chose que boire ou rentrer. » souffle t'il en s'armant d'un sourire, un brin malicieux mais moins qu'il ne le serait d'habitude. Non, il n'est pas d'humeur à jouer sur ce terrain là maintenant, son humour évanoui plus tôt dans l'après-midi.
rainmaker
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Los Angeles, octobre 2018. Elle sait que la sentence est proche. Elle sait que cette relation dans laquelle elle se complait depuis des mois n’est pas faite pour durer. Elle en est grandement consciente et l’idée que chaque moment passé ensemble puisse être le dernier lui noue l’estomac. Quand il est paisiblement endormi à ses côtés, elle l’observe en silence de longues minutes durant pour savourer cet apaisement. Savourer cet instant où il est à ses côtés, où elle se sent en sécurité, où elle se sent heureuse. Cet instant où elle peut être vulnérable quand son regard trahit tout l’amour qu’elle lui porte. Elle aimerait qu’ils restent ainsi à tout jamais, confortablement installé sur ce petit nuage qu’elle ne veut jamais quitter. Pourtant, ce petit nuage est bien trop fragile et finira par être secouer par une tempête qui les séparera définitivement l’un de l’autre. Il est fragile parce qu’ils sont incapables de livrer ce qu’ils ont sur le cœur, incapables de s’avouer cet amour qu’ils ressentent indéniablement l’un pour l’autre. Fragilisé, il l’est d’autant plus quand Channing peut repartir à tout moment pour Brisbane. C’est une étape par laquelle ils vont nécessairement passer et si Gabrielle se raccroche à chaque instant, tôt ou tard, elle finira par se prendre un mur en pleine face. La chute sera douloureuse, bien plus qu’elle n’a pu l’être autrefois pour d’autres histoires passées. Elle brisera quelque chose en elle tout comme elle lui fera avoir des remords…
Lorsqu’il la rejoint ce soir-là dans sa villa sur les hauteurs de Los Angeles, elle l’accueille avec ce grand sourire et ce baiser qui trahira son enthousiasme de cette soirée qu’ils s’apprêtent à passer à nouveau ensemble. Elle presse son corps contre le sien, s’abandonne dans ses bras le temps de ce baiser avant qu’elle ne l’entende se plaindre de ce pull bien trop grand pour elle, alors qu’il compte l’amener dans un restaurant chic de la ville. Elle râle mais se laisse convaincre de le troquer contre une magnifique robe noire qui épouse ses courbes à la perfection. Elle pavane devant lui lançant un « Satisfait ? » avec cet air malicieux qui ne la quitte jamais, venant le provoquer alors qu’il est assis sur son lit à la regarder depuis quelques minutes. Elle se veut quelque peu provocatrice, laissant planer le doute d’un potentiel retard dans leur arrivée à ce restaurant afin de permettre à leurs deux corps de se retrouver. Mais si elle agrippe subtilement les lèvres de Channing en ayant pris place sur ses genoux, elle finira par se venger en passant sa main dans ses cheveux pour le décoiffer un peu avant de vite se relever en riant de bon cœur. Elle aime la légèreté de ces moments, elle aime cette façon qu’ils ont de se chercher et de se trouver, cette façon qu’ils ont de se taquiner, de se regarder, de se désirer. Gabrielle aime tout ce qu’elle peut partager avec lui, et ce soir encore, elle retrouve tout ça en même temps…
Le repas était délicieux, ils n’ont que très peu porté attention aux personnes autour d’eux, toujours dans cette bulle qui semble indestructible. Ils ont ri, ils se sont taquinés, ils ont commenté la nourriture présente dans leur assiette. Gabrielle a été plus bavarde ce soir quand ils le sont normalement tous les deux. Elle n’a pas loupé ce petit quelque chose, différent dans son comportement ce soir. Elle n’a pas loupé ce silence quand elle a évoqué cette soirée de gala qui a lieu vendredi soir. Il ne lui a pas proposé de l’accompagner quand il l’a toujours fait jusqu’à présent. Même si cela l’a marqué, elle est bien loin de s’imaginer que cela est dû à son départ imminent… Ils sortent du restaurant, il vient à l’embrasser et cela la fait sourire avant que leurs lèvres se scellent l’une contre l’autre. Son cœur s’accélère à chaque fois qu’ils échangent un baiser, un peu plus avec celui-là auquel elle répond avec amour. Parce qu’elle l’aime, elle n’en doute pas une seule seconde quand elle a passé une soirée encore parfaite à ses côtés. Une soirée qui est loin de toucher à sa fin… « Est-ce que tu veux qu’on rentre ou tu préfères prendre un dernier verre quelque part ? ». Gabrielle glisse sa main dans la sienne alors qu’elle regarde autour d’elle avant de reporter son regard sur le beau brun « A moins que tu veilles faire autre chose que boire ou rentrer ». Un nouveau sourire étire ses lèvres, amusé, faisant ressortir ses pommettes un peu plus. Elle se stoppe et tout en gardant sa main dans la sienne, elle vient à s’approcher de lui passant son bras libre autour de sa nuque qu’elle caresse doucement « On pourrait rentrer, je pourrais enfiler cet affreux pull que tu aimes tant » elle fait référence à ce même pull qu’il lui a demandé de retirer plus tôt « Et se regarder un film ». La simplicité, c’est ce dont elle a envie ce soir, se glisser dans ses bras, sentir ses caresses, sentir son souffle dans son cou, ses baisers subtilisés par ci par là et s’endormir paisiblement jusqu’au lendemain matin avec lui à ses côtés. Elle se penche à son oreille pour venir murmurer « Je pourrais aussi ne pas avoir le temps de l’enfiler et on se laisserait aller à d’autres loisirs… » ça m’est égal, a-t-elle envie d’ajouter parce que tout ce qui l’importe, comme toujours, c’est d’être avec lui. « Je vous laisse l’embarras du choix, Monsieur Walker … » fait-t-elle en se reculant et laissant retomber son bras le long de son corps alors qu’ils recommencent à marcher.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
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WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Son sourire s'illumine à la vue du sien lorsqu'elle lui ouvre sa porte, et l'héritier est frappé une fois de plus par la beauté brute de la brune. Même à l'improviste et dans ce pull informe qu'il sait qu'elle affectionne tant, il la dévore des yeux comme s'il la découvrait pour la première fois. Ses lèvres se scellent aux siennes et l'enthousiasme qu'elle dégage réchauffe son coeur, l'envahi d'une vague de chaleur réconfortante dont il ne se lasse pas. Ses bras s'enroulent autour de sa taille et il prolonge l'étreinte en la câlinant alors qu'elle lui souffle qu'elle est heureuse de le voir et que lui ne trouve qu'à lui dire qu'elle est presque prête pour aller dîner. Elle l'invite à entrer et il assiste à sa préparation et ses essayages, négligemment assis sur son lit en la regardant se pavaner, jusqu'à la voir revenir dans une sublime robe noire. « Satisfait ? » Il garde miraculeusement la bouche fermée, se contentant de sourire et d'hocher la tête quand en réalité il préférerait la lui enlever sur le champ. Elle sait qu'il l'est à la façon dont il la regarde, dont il garde le silence et se met à sourire avec malice lorsqu'elle vient s'asseoir sur ses genoux. « Plus que satisfait. » Ce soir plus que les autres, il est vulnérable face à son charme et ses atouts, face à ses sentiments et son désir pour l'avocate. Elle lui dérobe un baiser, et quand lui les voyait déjà s'allonger sur ce lit et se mettre en retard, elle se contente de le décoiffer et de le laisser là dans un rire en se relevant. Channing reste immobile quelques secondes en comprenant, avant de redresser la tête pour la voir disparaître, riant doucement à son tour. Elle est rayonnante, son rire est une mélodie à ses oreilles et il s'imprègne de tous ces moindres petits détails pour ne pas les oublier. Car l'héritier le sait, son rire va se taire plus tard dans la nuit, et quand sa mémoire sera la seule à en garder le souvenir il l'usera jusqu'à ce que le temps le force à oublier jusqu'à la couleur exacte de ses yeux.
Le dîner est délicieux mais le brun n'a pas faim pour autant, mangeant d'une manière assez machinale, son attention uniquement centrée sur la demoiselle. Le restaurant pourrait bien se vider d'un coup qu'il ne le remarquerait pas, le monde pourrait bien s'arrêter de tourner autour d'eux qu'il n'en aurait que faire. Le sourire sur ses lèvres, le rire dans sa gorge, son sentiment de bonheur qui s'accroche dans sa poitrine... il ne doit tout ça qu'à elle et elle seulement. Rien d'autre ne l'intéresse, pas même pas l'empire familial qui l'attend et l'appelle à Brisbane. Il aimerait envoyer son destin se faire foutre, il aimerait prendre le contrôle de son histoire et l'écrire ici aux côtés de la femme qui illumine son quotidien depuis maintenant deux ans. Il voudrait dire à sa mère d'aller au diable avec sa fortune familiale, il voudrait lui dire d'aller chercher son fils aîné et de lui confier le Walker Group plutôt que de le lui imposer à lui. À lui qui dédie son existence à arrondir les angles et réparer les pots cassés des autres, à lui qui aimerait vivre pour lui et pour lui seul, qui aimerait rester dans cette bulle avec Gabrielle pour toujours. Elle fait mention d'un gala et il ne répond rien, contournant le sujet d'une manière habile mais pas invisible. Elle ira à cette soirée mondaine sans lui, elle ira seule ou au bras d'un autre, il ne sera dans tous les cas pas là pour y voir. Ils quittent le restaurant plus tard dans la soirée, leurs doigts s'entrelaçant alors qu'ils se mettent à marcher sous le ciel étoilé et qu'il lui demande ce qui lui plairait de faire. Lentement, leurs pas s'arrêtent et elle se plante devant lui, jouant de son sourire en gardant sa main dans la sienne. Le coeur de l'héritier tambourine un peu, comme s'il était un adolescent confronté à l'amour pour la première fois, et il savoure l'instant alors qu'elle glisse son bras dans sa nuque et que lui pose sa main à sa taille. A-t-elle la moindre idée de l'effet qu'elle lui fait ? De ce qu'elle lui fait ressentir, du vide qu'elle va laisser en lui ? Songe t'elle aux folies qu'il serait prêt à faire pour elle ? « On pourrait rentrer, je pourrais enfiler cet affreux pull que tu aimes tant » Son sourire s'élargit et il se pince les lèvres une seconde durant, la laissant poursuivre. « Et se regarder un film » La simplicité de son envie n'a rien de surprenant, et pourtant ce soir elle le touche. Ils sont de ces personnes à aimer profiter de la démesure que la vie peut avoir à offrir, mais aussi de ceux qui aiment les bières bas de gamme et les pizzas trop grasses. Et aujourd'hui, l'idée de rentrer et de se câliner dans des tenues confortables en regardant un film lui plaît terriblement. Parce-que c'est tout ce dont il a besoin, d'un peu de douceur et de la sentir près de lui. Encore un peu, encore quelques heures, c'est tout ce qu'il demande. « C'est parfait. » souffle t'il alors qu'elle se penche à son oreille pour poursuivre. « Je pourrais aussi ne pas avoir le temps de l’enfiler et on se laisserait aller à d’autres loisirs… » Son sourire s'étire doucement mais en réalité, lui aussi s'en moque ce soir. C'est sa tendresse et sa présence dont il besoin, c'est son odeur et son sourire qu'il est venu chercher et qu'il voudrait embarquer avec lui dans l'avion. Pas qu'il ne la désire moins, bien au contraire, mais son coeur meurtri ne songe pas à ce genre de folies. Il ne veut lui mentir, pas quand il aurait l'impression de profiter d'elle avant de lui annoncer son départ. « Je vous laisse l’embarras du choix, Monsieur Walker … » Elle se recule et l'air s'engouffre à nouveau entre eux alors qu'ils se remettent à marcher. « Quelle humble intention, mademoiselle Strange. » Il garde sa main dans la sienne, se refusant à la lui rendre, et ils gagnent sa sportive dans un silence confortable avant de prendre la direction de la villa californienne.
La sportive se gare devant l'habitation et Channing se sent un peu plus mal au fil des secondes qui passent. Leur virée en voiture a fait resurgir la réalité dans son esprit, a fait ressurgir la terreur qui l'habite à l'idée de la laisser ici. et s'il a été avantagé un moment durant par l'obscurité de la nuit où il est difficile de cerner les expressions de visage avec certitude, il va toutefois devoir retourner sous les lumières artificielles du logement d'une minute à l'autre. Le moteur se coupe et son propre silence l'agace. Les mots lui manquent ce soir, il est silencieux car tout ce à quoi il pense ne peut être dit. Le restaurant était excellent, on y retournera. Pour ton gala de vendredi, est-ce qu'on profiterait pas de l'occasion pour s'offrir une virée boutiques ? J'ai vraiment envie de regarder cette série sur Netflix, on peut la commencer ensembles si ça te tente. Est-ce que ça te plairait de bruncher en ville à notre réveil demain matin ? Au lieu de ça, il se tait, se meurt dans son silence qui lui donne l'impression d'étouffer et sort de la voiture pour inspirer une gorgée d'air frais. Gabrielle sort à son tour et ils gagnent la porte d'entrée, Channing se glissant dans son dos pour presser un baiser dans son cou alors que la brune tourne ses clés dans la serrure. Tu vas garder ici avec toi une partie de mon coeur, miss California. « Tout à l'heure, tu m'as dis que j'avais l'embarras du choix quant à la suite de la soirée. » Ils entrent et Channing se défait de sa veste avant de se tourner vers la brune, s'approchant d'elle et venant poser sa main sur sa joue. Son regard parcourt le sien, son sourire est tendre mais triste, et il marque une pause avant de poursuivre. « Mais je veux que ce soit toi qui l'ait, ce soir. » Il inverse les rôles, pour l'une des rares fois à voix haute depuis qu'ils se fréquentent. Pas que Gaby n'ait jamais eu le dernier mot, loin de là, mais ils communiquent toujours différemment. Avec leurs actions, avec leurs regards, mais très peu avec les mots. Mais cette soirée est leur dernière et elle est différente, sur bien des points. « De quoi tu as envie ? » lui redemande t'il, sa main caressant sa joue, son souffle effleurant sa peau. Channing attend patiemment quand il voudrait en réalité qu'elle lui fasse une seule et unique requête : celle de le vouloir à ses côtés, celle de le vouloir rester ici ou de l'emmener avec elle.
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Los Angeles, octobre 2018. Le temps semble avoir défilé sous leurs yeux sans qu’ils n’en aient pris réellement conscience. Cela fait presque deux ans qu’elle a rencontré Channing Walker dans ce nightclub. Jamais, après cette première rencontre, elle n’aurait pu penser qu’elle vivrait avec lui quelque chose de si fort. Jamais elle n’aurait pu s’imaginer vivre une relation qui, malgré l’absence de mots, malgré l’absence de définition, la faisait entrevoir l’envie de vivre une belle histoire. Gabrielle n’est pas fleur bleue, elle ne rêve pas de mariage à grande pompe, d’une maison avec des enfants qui courent partout, de dimanche matin réveillé par ses progénitures, de dîner bruyants en famille ou du chien qui court dans le jardin arrière. Elle n’a jamais eu ce genre de rêves parce que ce n’est pas dans ce cadre qu’elle a grandi. Le sien est plus terne, plus triste, plus violent. La peur surement de ne pas être capable d’offrir un cadre idyllique à ses potentiels futurs enfants alors elle s’est interdite d’en rêver. Mais avec Channing, ce futur, utopique soit-il, ne lui parait pas inimaginable. Parce qu’elle l’imagine parfaitement dans ce rôle de mari qui la comblera de bonheur, comme elle l’imagine aussi bien dans ce rôle de père prêt à tout pour ses enfants, comme il a pu le faire bien de nombreuses fois avec elle. Il lui redonne espoir en cette possibilité, celle du bonheur. Un bonheur qu’elle n’a pas connu, qu’elle pense ne jamais connaitre et qui, pourtant, semble à portée de main. Mais leur relation reste encore bancale pour en arriver à ce point culminant. Des étapes, nombreuses, restent encore à franchir dans leur relation pour pouvoir imaginer une quelconque réelle stabilité sur le long terme. Elle ne veut pas bruler les étapes, elle ne veut pas aller trop vite. Gabrielle aimerait d’abord se sentir capable de lui dire tout ce qu’elle peut ressentir à son égard, tout cet amour qui ne demande qu’à être extérioriser mais qu’elle ne parvient pas à exprimer. Parce qu’elle a besoin d’être rassurée, parce qu’elle aimerait qu’il soit le premier à le faire pour être confortée et en confiance dans ces sentiments, bien trop forts, bien trop présents, qu’elle éprouve pour l’héritier…
Plus le temps passé à ses côtés devient régulier, presque quotidien, plus Gabrielle se rend compte qu’elle est incapable de se passer de sa présence. Il y a cette nécessité de savoir que, le lendemain, ils se verront à nouveau, aimant cette sureté de le retrouver quand il lui propose un déjeuner en tête à tête à sa pause du midi, une balade sur la plage le soir ou une simple soirée sans artifice où ils se contentent de commander un repas bas de gamme et qu’ils se laissent aller à leurs envies sur le sofa. Elle aime finalement la simplicité qu’ils ont d’aimer les mêmes choses, d’apprécier chaque instant passé l’un avec l’autre sans réellement se poser de questions. Pourtant, Gabrielle mentirait en disant qu’il n’y a pas une part d’elle qui s’inquiète du futur de leur relation. Peut-être un peu plus ce soir quand elle le sent sur la réserve, ressentant un certain malaise quand elle évoque les lendemains, quand le regard de Channing se fait plus triste et moins pétillant que d’habitude. Elle essaye de se rassurer en se disant qu’il a dû avoir quelques contrariétés dans la journée, ce qui l’aide à se maintenir sur ce petit nuage duquel elle n’est pas prête de descendre ce soir. Comment avoir un quelconque doute quand il lui porte malgré tout ce regard particulier, celui qui lui réchauffe le cœur, qui la font se sentir importante et avec ce baiser qu’il lui offre à la sortie du restaurant ? « C’est parfait ». La proposition faite sur la suite de leur soirée semble lui plaire, pourtant, elle en suggère une autre un peu plus malicieuse. Quelque soit son choix, elle s’en contentera, du moment qu’elle passe le reste de la soirée avec lui, tout comme le reste de la nuit… « Quelle humble intention, mademoiselle Strange ». Gabrielle lui offre un sourire innocent, haussant les épaules alors qu’elle l’incite à reprendre leur marche en direction de sa voiture garée au loin pour rentrer chez elle.
Le trajet jusqu’à la villa de l’avocate se fait plus silencieux, même s’il y a ce petit moment où elle se laisse emporter lorsqu’une chanson d’Elvis Presley se met à passer sur les ondes. C’est son petit jardin secret, son plaisir coupable, celui que peu lui connaisse mais que l’héritier lui connait. Elle se met à chantonner et à imiter le King, non sans laisser échapper un rire franc qui ne manque pas de résonner dans l’habitacle. Elle ne décèle pas les traits tristes de Channing dans la pénombre, alors que ses traits à elle sont radieux. Ils se garent devant chez elle, se dirigeant vers la porte d’entrée. Alors qu’elle insère la clé dans la serrure, elle sent son souffle dans son cou, un sourire venant étirer ses lèvres, la faisant pencher la tête alors qu’elle actionne le verrou pour ouvrir la porte. « Tout à l’heure, tu m’as dit que j’avais l’embarras du choix quant à la suite de la soirée ». Elle acquiesce doucement d’un signe de tête en pénétrant dans la villa, déposant son sac sur le petit guéridon et d’étendre sa veste au porte manteau. « Mais je veux que ce soit toi qui l’ait, ce soir ». Gaby observe Channing, observe ses traits, sent cette main qui vient à lui caresser sa joue avant de plonger son regard dans le sien. « De quoi tu as envie ? ». Cette question la fait frissonner quand, pourtant, la question semble anodine mais semble résonner différemment entre ses lèvres ce soir. Etre avec toi a-t-elle envie de lui répondre spontanément. Que tu me promettes de ne jamais me quitter, pourrait-t-elle ajouter. Sa main vient alors se poser doucement sur son poignet alors que la sienne est toujours sur sa joue. Gabrielle sent cette pointe de tristesse dans son regard et s’apprête à poser cette question qu’elle regrettera très certainement « Que tu me dises ce qui peut bien te tracasser ce soir… » dit-t-elle sur un ton doux et rassurant. « Je pourrais faire un choix un peu plus éclairé comme ça pour la suite de notre soirée, afin que tu retrouves ton sourire ». Elle en a un qui apparait sur ses lèvres, la bienveillance accompagnant ces mots. Ses bras viennent alors s’entourer autour de sa nuque, ses doigts caressant ses cheveux comme elle en a tant l’habitude, ses lèvres venant trouver les siennes un court instant, posant ensuite son front contre le sien « Qu’est-ce qui ne va pas Channing ? ». Lorsqu’elle pose cette question, elle sent soudainement son cœur s’accélérer dans sa poitrine, comme si inconsciemment, elle sentait que quelque chose allait définitivement prendre fin ce soir…
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
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WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
toutes les bonnes choses ont une fin. Mais cette fin Channing ne veut pas se résoudre à l'accepter, encore moins l'affronter. Elle lui semble surréaliste, son quotidien sans l'avocate impensable et son départ d'ici quelques heures impossible. Le grand brun est naïf en sa compagnie, lui d'un naturel d'ordinaire si terre à terre. Il n'est pas un rêveur dans l'âme, et pourtant ce soir il se surprend à visualiser un futur heureux en sa compagnie, attendant un miracle. Attendant que Gabrielle s'ouvre soudainement, lui avoue ses sentiments et admette ne jamais vouloir le voir partir. Il est pendu à ses lèvres, attentif au moindre de ses mots, attrapant le moindre regard qu'elle lui offre. Ses pensées sont suppliantes, ses épaules légèrement affaissées et son sourire fade. Les aiguilles de l'horloge murale de la pièce à vivre de la brune ne lui ont jamais semblé tourner aussi vite, et ses mots jamais aussi lents. et si elle ne disait rien...? Channing ne fera pas le premier pas, il le pourrait mais ne s'y résout pas, pas quand il sait que le refus est envisageable et qu'il n'est pas certain de parvenir à se relever si Gabrielle ruine le peu d'espoir qu'il a replacé en l'amour grâce à elle ces deux dernières années. C'est sûrement égoïste et stupide, c'est aussi la première fois qu'il fait quelque chose pour se préserver et s'il s'est toujours persuadé qu'il aurait l'impression de bien faire le jour où il le ferait, le sentiment le fait se sentir tout sauf bien. Il a l'impression de commettre une grave erreur, son coeur se serre dans sa poitrine à cause de l'angoisse qui le submerge et la sensation de perte de contrôle l'asphyxie. Pour autant, ses lèvres restent scellées et son regard tendre alors que la demoiselle provoque l'étincelle d'un espoir en prenant la parole. mais l'étincelle seulement. « Que tu me dises ce qui peut bien te tracasser ce soir… » Sa main se glisse sur son poignet et le Walker semble se figer l'espace d'une seconde, son regard se perdant dans le sien. Elle ne lui avouera rien, elle n'en a pas la moindre intention, et voilà qu'elle le connaît trop bien pour savoir qu'il n'est pas complètement lui-même ce soir. Elle s'interroge sur son silence inhabituel, sur son visage moins chaleureux, son sourire moins large et il est pris au piège alors qu'elle cherche à le rassurer. « Je pourrais faire un choix un peu plus éclairé comme ça pour la suite de notre soirée, afin que tu retrouves ton sourire » Elle pourrait. Elle a toutes les cartes en main pour le rassurer, apaiser son coeur, le faire rayonner des mois ou peut-être des années durant. Elle a ce pouvoir au creux des mains, il le lui a donné alors qu'elle n'en voulait sûrement pas, et il est désormais incapable de le lui reprendre. Pas quand il est persuadé qu'elle est celle qui mérite de l'avoir, pas même quand il a la conviction qu'il devrait tout de même le faire, la certitude qu'il devrait lui dire de faire ses valises ou d'accueillir les siennes. Lentement, seconde après seconde, son masque se fissure et c'est bientôt une facette fatiguée et malheureuse de l'héritier qui se dévoile alors que les doigts doux de la brune se glissent dans ses cheveux. Ses paupières se ferment, comme pour préserver son regard du sien, et il déglutit en silence en l'écoutant. « Qu’est-ce qui ne va pas Channing ? » Il se tait, avant d'inspirer profondément et de rouvrir les yeux pour regarder à nouveau l'avocate. Il doit la regarder pour le dire, il doit affronter son regard chocolat qu'il aime tant. Le Walker imprime une dernière fois l'inquiétude sincère qui brille dans ses yeux, la tendresse qu'elle lui porte et la chaleur de ses doigts sur sa nuque avant de se reculer doucement en brisant leur contact. Il le fait, pour ne pas subir l'action inévitable que la californienne aurait eu à l'entente de ses quelques mots. « Je dois partir, Gabrielle. » Son regard s'est ancré dans le sien, et si ses yeux sont brillants cela n'est pas dû à une quelconque chaleur. Il ne veut pas pleurer à sa vue, mais le chagrin est trop grand pour ne pas se refléter dans ses yeux. « J'ai reçu l'appel ce matin et je dois rentrer au plus vite. » Sa voix est triste cette fois-ci, et si ses jambes tressaillent une seconde son regard quant à lui ne faiblit pas. La réaction est quasi immédiate chez l'avocate, et Channing déglutit difficilement. Prononcer les faits à voix haute leur fait prendre une mesure réelle, et il cherche chez Gabrielle un réconfort qu'il a conscience de ne pas trouver. Le visage déformé de la brune lui est insoutenable et il se détourne malgré lui, se passant une main sur le visage avant de prendre appui sur le dossier d'une chaise. Il doit la laisser ici et cela implique de renoncer au bonheur qu'il a désormais conscience de pouvoir connaître, il doit lui dire aurevoir et abandonner l'idée de partager son quotidien. Il doit laisser à un autre son sourire, ses éclats de rire, sa voix qui sonne faux sur du Elvis Presley, ses cheveux qui chatouillent son nez à son réveil, son amour inconditionnel pour les fringues informes et pire encore il doit renoncer à son amour pour le laisser à un homme qui en sera digne. « Je voulais te le dire en arrivant, je n'y suis pas parvenu. » confesse t'il en se tournant à nouveau vers elle, ne se cherchant pas la moindre excuse mais tenant à le préciser, redoutant de lire du dégoût dans son regard et craignant de la voir balayer d'un geste de la main leur histoire. Ce serait sûrement ce qui le briserait le plus, au-delà de devoir la laisser. Partir avec l'image d'une illusion, partir avec l'impression d'avoir été le seul à vivre cet amour et la voir être blessée au point de le blesser en retour pour se alléger sa peine. L'héritier a peur, car il sait qu'il la laisserait volontiers l'entailler à vif si cela lui permettait de ressentir une once de soulagement.
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Los Angeles, octobre 2018. Elle savait que la sentence approchait à grand pas. Au fond d’elle, elle en était consciente mais elle essayait de le renier. Elle ne voulait pas se rendre à l’évidence que, tôt ou tard, ils se confronteraient tous les deux à un mur. Parce que les non-dits finissent toujours par détruire. Parce qu’elle connaissait cette possibilité qu’il puisse partir du jour au lendemain. Il lui avait conté son histoire, celle de l’empire qui l’attendait à Brisbane. Cet empire dont il posséderait bientôt les clés parce que telle était sa destinée. Une destinée par défaut car la direction de cet empire n’était pas sienne originalement. Mais il l’avait accepté pour apaiser des tensions familiales, pour éviter que la famille Walker parte en éclats et ainsi permettre à l’entreprise familiale de perdurer. Pourtant, lorsque Channing lui avait raconté l’histoire du Walker Group et de sa famille, Gabrielle avait pu voir à quel point il subissait ce choix, à quel point il le faisait dans l’unique but de contenter tout le monde et non pas parce qu’il le souhaitait par-dessus tout. Non il le subissait mais malgré tout, il l’acceptait. Il l’accepterait. Et c’est ce qui avait mis la puce à l’oreille à Gabrielle qu’il mettrait ses envies de côté, ainsi que leur histoire... Et c’est ce qu’il fait ce soir lorsque les mots résonnent dans son salon qui devient soudainement bien trop grand, tout comme cette brutale distance qui s’instaure entre eux au moment même où il brise tout contact. « Je dois partir, Gabrielle ». La sentence tombe, plus tôt que prévu, l’américaine pensant qu’on lui accorderait un peu plus de temps encore à ses côtés. Elle pensait peut-être aussi naïvement qu’après tous ces mois passés ensemble, il leur accorderait plus de temps. Peut-être même qu’il reviendrait sur ce choix qui n’en était pas réellement un. Elle pensait bêtement qu’elle serait LA raison qui le ferait rester… « J’ai reçu l’appel ce matin et je dois rentrer au plus vite ». Gabrielle est stoïque devant lui. Son regard, inexpressif, soutient celui de Channing. Elle voit cette brillance dans ses yeux alors qu’elle déglutit difficilement. Mais elle ne laisse rien transparaitre. Parce que cette situation lui en rappelle une autre, celle du jour où ses frères ont utilisé les mêmes mots. Ils devaient partir eux aussi, pour les mêmes raisons, au point de la laisser de côté. Elle ne leur a jamais dit à quel point elle s’est sentie abandonnée lorsqu’ils sont partis quelques jours plus tard. Channing est le seul à le savoir… Il sait. Il sait qu’elle en a souffert, et qu’elle en souffre toujours. Une souffrance qu’elle a été incapable de formuler auprès de ses frères et qu’elle ne leur avouera certainement jamais. Parce qu’elle ne veut pas montrer sa faiblesse, parce qu’elle estime que, depuis le temps, elle n’a besoin de personne…
Alors qu’elle est son choix ce soir ? Son choix est simple finalement : le retenir ou le laisser partir. Le retenir, en lui avouant ses sentiments, des sentiments bien réels, qui se décuplent fois mille désormais qu’elle se retrouve devant le fait accompli. Ou le laisser partir, laisser ses sentiments enfouis au fond d’elle pour toujours et l’oublier… Parce qu’elle ne se fait pas d’illusion, une fois qu’il aura passé le pas de la porte, tout sera terminé. Il n’y aura plus jamais de Gabrielle Strange et Channing Walker. « Quand ? » est l’unique question qui sort d’entre ses lèvres dans un soupir. Elle est posée de manière monotone quand pourtant elle a l’impression qu’on vient de lui asséner un coup de poignard en plein cœur. Elle a envie de lui crier de ne pas lui faire ça, de ne pas leur faire ça… pas quand leur histoire semble être celle dont ils ont besoin tous les deux. Pas quand leur histoire est si parfaite. Elle pourrait en effet lui dire tout ça… Mais elle ne le fait pas. La tristesse se lit sur son visage, son sourire ayant totalement disparu quand quelques minutes avant elle était si radieuse. Elle le regarde lui tourner le dos et s’éloigner ainsi encore plus d’elle. Le fossé est en train de se créer progressivement… « Je voulais te le dire en arrivant, je n’y suis pas parvenu » « Tu aurais dû, Channing ». Son prénom est prononcé avec une certaine accentuation et ses mots sonnent comme un reproche « Tu aurais dû… » répète-t-elle d’un ton plus las alors qu’elle laisse son regard trouvé le sol. Il aurait dû cela aurait été peut-être un peu moins douloureux. Elle daigne enfin bouger, venant à se trouver devant la baie vitrée, observant les faibles ondulations de l’eau dans la piscine, dans laquelle ils s’étaient laissés aller plus d’une fois. « Et tu comptes partir, j’imagine ? ». Reste, a-t-elle envie de lui dire, ne pars pas, pourrait-t-elle ajouter. Mais elle ne le fera pas, elle a l’espoir qu’elle n’ait pas à lui demander parce qu’il prendra la décision seul. Celle de ne pas partir.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Se sacrifier. C'est ce que Channing fait de mieux, c'est ce qu'il a toujours fait et c'est ce qu'il fera toujours. C'est la solution qu'il a trouvé pour dormir sur ses deux oreilles, c'est sa façon de sentir mieux en regardant ses proches s'épanouir autour de lui. Être l'héritier du Walker Group est le prix à payer pour ne pas voir l'entreprise familiale courir à sa perte, voir sa mère sombrer et sa petite soeur en subir les conséquences. Il est le seul à pouvoir sauver les meubles, pilier le plus solide encore debout au milieu des décombres de sa famille semée aux quatre vents. et s'il est bon menteur, s'il est parvenu jusque lors à se convaincre de prendre la meilleure décision pour tous et pour lui, il est confronté ce soir à la réalité de la situation. Il est confronté à l'amour, à une femme qu'il aime et qui habite sur un continent différent du sien. Il fait face à un dilemme, un qu'il ne sait pas aborder, pas quand l'amour est un dangereux poison et que sa carrière professionnelle en dépend. Il pourrait demander à Gabrielle de le suivre, tout comme elle pourrait s'y refuser. Car sa vie à elle est ici à Los Angeles, que sa réputation en tant qu'avocate redoutable a été bâtie sur ces terres à la sueur de son front, et que Channing comprendrait son refus. Il comprendrait, même si Gabrielle pourrait être toute aussi talentueuse à Brisbane. Il comprendrait, car même si son cas est différent lui est incapable de se résoudre à rester ici, même pour elle. Il le veut, terriblement, mais il ne peut pas. Pas quand il abandonnerait ce à quoi il s'est destiné, pas quand il repartirait de rien et deviendrait un citoyen lambda sans avenir en ayant le sentiment horrible d'abandonner Lexie. C'est ce raisonnement qui lui fait annoncer son départ, ce cheminement dans sa tête qui fait qu'il attend vainement qu'elle lui demande de venir avec lui. Parcequ'il la prendrait, il manquerait de l'étouffer en la serrant dans ses bras et irait l'aider à faire ses valises avant de repartir avec elle dans sa sportive. Gabrielle veut refaire naître son sourire sur son visage, n'est-ce pas ? Qu'elle empoigne sa valise, qu'elle la remplisse et qu'elle la jette à l'arrière de la Lamborghini garée devant la porte. Rien au monde ne le rendrait plus heureux.
Channing sait pour ses frères. Mais il n'est pas comment Mitchell ou Alec, lui veut qu'elle le suive. Il ne veut pas l'abandonner, la pensée le torture bien plus qu'il ne l'admettra jamais, il veut la garder à ses côtés. L'héritier la veut, elle et pas une autre, alors qu'est-ce qu'elle attend ? La même chose que lui. Un aveu. « Quand ? » Il réouvre les yeux en l'entendant, et le chaos qui secoue son coeur contraste terriblement avec sa façade extérieure. Il tremble intérieurement, pleure, hurle et se débat. Extérieurement, il est simplement fatigué et affiche un air las derrière la brillance de ses yeux noisettes. Il se tourne lentement vers elle, uniquement pour faire face à son indifférence et ses traits fades. Elle rayonnait il y a encore quelques minutes, elle s'époumonait à chanter faux, elle jouait dans ses cheveux et le couvrait de sa tendresse en cherchant à le réconforter. L'image lui semble déjà floue alors qu'elle est tout aussi de marbre que lui si ce n'est plus. « J'ai un avion dans quatre heures. » souffle t'il simplement, son regard cherchant inlassablement du réconfort dans le sien. Mais plus les secondes défilent, plus l'espoir de la voir lui demander de rester s'évanouit. Elle est triste, blessée et prise de court, il peut le dire malgré le masque qu'elle aborde. Pourtant elle ne dit rien, si ce n'est qu'elle répond à son aveu en enfonçant un peu plus profondément le couteau dans la plaie. « Tu aurais dû, Channing »Tout comme je devrais te dire que je ne veux pas partir sans toi. Elle lui reproche de se taire et il voudrait lui retourner la pareille, lui reprocher de rester silencieuse quand ils ont tellement à se dire et encore tellement à vivre. « Tu aurais dû… »Empêche moi de partir. Il soutient son regard difficilement avant que le sien ne trouve le sol et qu'il baisse les armes à son tour. Il ne s'excuse pas à voix haute, pas quand toute sa posture est déjà suffisamment basse et son visage fermé. Il est désolé, pour tout, et le dire sonnerait comme une insulte. Parce qu'un petit mot aussi insignifiant que celui-ci ne veut rien dire pour eux. Il la regarde s'éloigner vers sa baie vitrée, la suivant des yeux alors que leurs regards sont à l'abri l'un de l'autre. Jamais Channing ne s'est senti aussi malheureux, pas même quand Danika s'est refusée à lui. La surprise était trop grande ce jour là pour qu'il puisse se concentrer sur autant de tristesse. Mais ce soir, sa peine prend toute la place, écrasant l'espoir de voir la situation s'inverser. « Et tu comptes partir, j’imagine ? » « Que veux tu que je fasse ? » Que je reste ? Dis le. Il s'avance un peu vers elle, dans son dos, laissant toutefois une distance raisonnable entre leurs corps. Il a comme l'impression de ne plus avoir le droit d'être près d'elle, de ne plus avoir le droit de la toucher ou de l'effleurer. « Gaby, s'il te plaît... regarde moi. » Il attend, espère qu'elle se tourne pour lui faire face. Espérer, c'est tout ce que fait l'héritier. Lorsqu'elle se tourne finalement vers lui, il plonge son regard dans le sien. « Je ne te demande pas de me pardonner, déteste moi si ça t'aide à passer à autre chose. Mais sois heureuse. » C'est la seule requête qu'il lui fera ce soir, même si c'est la pensée de la voir au bras d'un autre homme lui déchire ce qui reste de son coeur. Ne le sois pas, reste avec moi à la place. je te rendrais heureuse.
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oui oui je vais le laisser, pourquoi je l'enlèverais ?
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Los Angeles, octobre 2018.Son expression est impassible. Gabrielle ne montre pas ce qu’elle ressent réellement face à cette nouvelle. Une nouvelle à laquelle elle s’attendait mais pas aussi… soudainement. Pas après qu’ils aient passé à nouveau une soirée parfaite ensemble, où malgré cette lueur triste dans son regard, Channing est parvenu à la combler. A la combler au point qu’elle n’a rien vu venir, qu’elle n’aurait jamais pu se douter une seule seconde que ce soir allait être CE fameux soir, CE fameux jour où tout prendrait fin entre eux. Si elle l’avait su, la soirée aurait été différente. Elle n’aurait pas troqué son pull hideux mais confortable pour cette robe qu’elle trouvait désormais inappropriée et ridicule. Elle n’aurait pas ri bêtement quand son cœur et sa tête à lui n’étaient pas d’humeur à le faire. Elle n’aurait pas chanté stupidement du Elvis Presley sur le chemin du retour alors que Channing était sûrement en train de réfléchir à la manière dont il allait bien pouvoir lui annoncer la nouvelle. Mais est-ce que sa réaction aurait été différente si elle l’avait su plus tôt ? Est-ce qu’elle aurait été plus expressive ? Certainement pas. Cependant, au fond d’elle, lorsqu’il lui annonce qu’il doit partir, ses mots ont l’effet d’une bombe. Ce poignard qui vient atteindre son cœur finit par faire exploser son cœur de l’intérieur et vient à le briser en mille morceaux. Une tristesse immense s’empare d’elle, son palpitant s’accélérant, sa gorge se serrant alors qu’elle le sent déjà bien trop loin d’elle. Et si elle pourrait exprimer ce qu’elle ressent réellement à ce moment-là, elle se contentera de rester de marbre et de lui demander quand est-ce qu’il devait partir… « J’ai un avion dans quatre heures ». Un deuxième coup s’abat. Un de plus. Il fait mal parce qu’instinctivement, ses yeux viennent trouver l’horloge murale et elle a l’impression que le temps s’accélère. Celui-ci leur est désormais compté et elle n’est pas prête. Pas prête à lui dire au revoir…
Gabrielle ne parvient pas à affronter son regard plus longtemps, elle se mouve enfin dans la pièce pour se rendre près de la baie vitrée. Elle lui demande s’il compte vraiment partir, dans l’espoir d’entendre une quelconque hésitation dans sa réponse, d’entendre enfin ce qu’elle attend depuis longtemps maintenant. Elle aimerait d’ailleurs le sentir s’approcher d’elle alors qu’elle pose cette question, elle aimerait qu’il glisse ses bras autour de sa taille, elle aimerait sentir son souffle chaud dans son cou, elle aimerait sentir ses lèvres contre sa peau et elle aimerait qu’il lui murmure qu’il souhaite rester. Qu’il ne la quittera pour rien au monde parce qu’il a envie d’être à ses côtés et que plus rien d’autre ne compte. C’est égoïste et pourtant, elle aimerait entendre ce discours. Parce qu’elle estime que ce qu’ils partagent est suffisamment fort pour qu’il prenne une telle décision. Pourtant, il ne lui laisse même pas le temps d’espérer une mince seconde cette possibilité quand sa réponse est immédiate « Que veux-tu que je fasse ? ». Elle laisse échapper un soupir alors qu’elle sent sa gorge se serrer davantage et qu’elle sent les larmes lui monter. La manière dont il s’adresse à elle est déjà bien différente… « Gaby, s’il te plait… regarde-moi ». Elle déglutit, se laisse quelques secondes pour se ressaisir. Elle est hésitante et puis, finalement, elle décide de se retourner. Lentement. Il s’est approché, mais pas suffisamment pour qu’elle se sente en sécurité à nouveau dans ses bras… « Je ne te demande pas de me pardonner, déteste-moi si ça t’aide à passer à autre chose. Mais sois heureuse ». Ce n’est pas ce qu’elle veut. Elle ne peut être heureuse avec un autre, elle ne peut être heureuse sans lui. « Ça n’a plus d’importance » lance-t-elle sur un ton catégorique tout en restant stoïque. Ça n’a plus d’importance ce qu’elle peut ressentir à son égard quand tout s’effondre soudainement tout comme son bonheur n’a plus d’importance puisqu’il venait de le lui briser. Et comme sa décision semble déjà prise, il n’y avait plus rien à faire. Alors, même si elle s’approche de lui de quelques pas, elle finit par le contourner, le frôlant, cette proximité lui arrachant un frisson. Ses pas l’amèneront en direction de la porte d’entrée qu’elle entrouvrira alors « Je ne te retiendrai pas, Channing » comme toi qui ne semble pas vouloir rester, comme toi qui ne semble pas vouloir me proposer de te suivre. Gaby a désormais vêtu ce masque sur son visage, celui qui lui permet de se protéger face aux déceptions depuis des années. Elle devient silencieuse, froide et impitoyable. Forte, c’est la seule image qu’elle veut qu’il garde d’elle, tant pis s’il la déteste à son tour pour son indifférence. Elle relâche la poignée lentement, laissant ses bras retomber le long de son corps, venant à trouver son regard alors qu’il n’a pas bougé d’un poil « Tu peux partir, puisque c’est ce que tu souhaites ». Ça lui déchire le cœur. Elle ne pensait pas devoir s’adresser à lui de la sorte un jour. Surtout lorsqu’elle se rappelle que, quelques minutes auparavant, leurs regards étaient fou amoureux, qu’ils se désiraient, qu’ils envisageaient de se mettre confortablement dans le canapé pour finir leur soirée et s’endormir paisiblement dans les bras l’un de l’autre.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
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« Ça n’a plus d’importance » Un vertige le fait tressaillir. Bien sûr que cela en a une, pour lui en tout cas, et il se refuse à croire que la brune pense ce qu'elle dit. Comment le pourrait-elle ? Leur histoire n'était-elle qu'une illusion ? Une à laquelle il a tellement cru qu'il l'a imaginée ? Channing ne parvient plus à lire en elle, pas à déceler la moindre émotion dans son attitude et son coeur se serre dans sa poitrine. Comment peut-elle être si stoïque ? Ne ressent-elle rien ? Elle ne peut pas le bluffer si facilement, pas après deux ans. Ou le peut-elle ? L'impression de déjà vu est horrible alors qu'elle s'approche de sa porte avant de l'entrouvrir. Comment peut-il être aussi intelligent et doué en affaires, et pourtant si naïf et pathétique en amour ? Un détail lui échappe, et le constat le frappe de plein fouet une nouvelle fois. Parce-que ce n'est pas la première, pas la première fois qu'une femme se choisit elle sans les choisir eux. Ses yeux la suivent, regardent cette porte et il frisonne désagréablement. et à cet instant précis, il se félicite de ne pas lui avoir fait la moindre requête. Car l'avocate aurait à coup sûr ri nerveusement à ses paroles, avant de secouer la tête en posant une main sur sa joue. Elle lui aurait dit qu'elle l'appréciait, mais pas à ce point, et qu'il était sûrement préférable qu'il rentre chez lui. Qu'il retourne à Brisbane seul et que tout irait bien, qu'elle le remerciait pour ces moments. « Je ne te retiendrai pas, Channing »Pourquoi ai-je cru que tu le ferais ? Il ne la quitte pas du regard, même si ses prunelles se sont perdues dans le vague depuis plusieurs secondes maintenant. Il lui faut un certain temps pour qu'il puisse se mouvoir à nouveau, et ce soir Gabrielle est une bien meilleure actrice que lui. « Tu peux partir, puisque c’est ce que tu souhaites » Le Walker laisse un étirement de lèvres ironique se glisser sur ses traits avant de s'avancer vers elle. « Tu n'as pas la moindre idée de ce que je souhaite. » Souffle t'il d'une voix égale alors que son regard se plante dans le sien une fois qu'il est à sa hauteur, blessé. La situation lui échappe mais il ne cherche pas à la comprendre. Il s'en sait incapable. « Prends soin de toi. Aurevoir Gabrielle. » lui glisse t'il alors qu'il ne la regarde déjà plus, ne supportant pas le regard vide qu'elle lui adresse. L'air nocturne l'enveloppe et il descend les marches du perron avant de déverrouiller machinalement sa sportive et de s'installer au volant. Il démarre sans s'attarder, sa main tremblant une seconde durant lorsqu'il presse le bouton start engine. Ses yeux se relèvent sur la brune qui se tient toujours dans l'encadrement, la lumière des phares se reflétant sur elle. La marche arrière s'enclenche et la voiture quitte son emplacement, descendant sur la route puis se remettant dans le sens de la marche. Il marque une pause un moment durant, sans savoir pourquoi puisqu'il sait pertinemment qu'elle ne bougera pas. Le coeur lourd, il déglutit en sentant ses yeux s'humidifier et il se reporte sur la route avant de se décider à enclencher la première vitesse et d'appuyer sur l'accélérateur. La voiture disparait dans la nuit en quelques minutes, et les larmes qui glissent sur ses joues sur l'itinéraire qui le conduit à l'aéroport sont celles qu'il se jure être les dernières pour une femme.
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Los Angeles, octobre 2018.Gabrielle ne veut plus laisser rien paraitre. Elle ne veut plus lui montrer ce sourire qu’elle a bien longtemps eu à ses côtés. Elle ne veut plus lui porter ce regard si particulier qu’elle n’avait que pour lui. Elle n’aura plus un geste tendre à son égard, ses bras ne viendront plus se nouer autour de sa nuque, tout comme ses doigts ne viendront plus se perdre dans sa chevelure. Comme si, avec cette simple phrase, je dois partir, cela avait suffi à lui faire tirer un trait définitif sur ce nous particulier, indéfini qu’ils formaient. Gaby ne cherche pas à le retenir, lui disant expressément et lui ouvre même grand la porte de sa demeure pour l’inviter à partir, puisque c’est ce qu’il souhaite. Son visage est inexpressif, il n’y a plus aucune chaleur sur celui-ci comme il y a pu en avoir quelques heures plus tôt ou lorsqu’ils ont franchi le pas de sa porte quelques minutes auparavant. Tout est allé très vite en y repensant… trop vite. La voilà désormais en train de le regarder, attendant qu’il passe devant elle pour partir… définitivement. Elle voit un sourire ironique se dessiner sur son visage alors qu’il approche « Tu n’as pas la moindre idée de ce que je souhaite ». Et je ne le saurai jamais, quand tu ignoreras toi aussi ce que je souhaite réellement, a-t-elle envie de répliquer, son sourcil s’arquant montrant clairement qu’à cet instant, elle le déteste. C’est presque du dégoût qu’elle ressent de le voir agir de la sorte avec elle quand il ne cherche pas à la convaincre de refermer cette porte. Quand, en s’approchant d’elle, il n’a même pas un geste tendre à son égard, une main caressant sa joue ou un dernier baiser d’adieu. Comme si cette histoire n’avait jamais existé, comme s’ils n’avaient jamais rien signifié l’un pour l’autre. Son cœur se déchire à mesure et encore plus quand il a ces derniers mots « Prends soin de toi. Aurevoir Gabrielle ». Il ne lui porte aucune attention, aucun regard, la tension est palpable, l’atmosphère devenant soudainement glaciale. Elle ne lui adresse aucun mot, même pas un aurevoir alors qu’elle le regarde rejoindre sa voiture. Elle aurait pu refermer tout de suite la porte derrière lui mais elle en est incapable… L’américaine sent les larmes lui monter, sa gorge se serrant davantage, son souffle se coupant presque quand il démarre et enclenche la marche-arrière pour partir. Il a ce moment d’arrêt une fois qu’il se trouve dans le sens de la marche et, instinctivement, Gabrielle vient à s’avancer sur le perron. Comme si elle s’apprêtait à descendre ses marches, courir devant sa voiture et lui interdire de partir. Comme si elle allait lui demander de rester auprès d’elle, de ne pas la quitter car elle a terriblement besoin de sa présence. Qu’elle veut qu’il vienne à lui offrir cette bague qu’elle a vu dans son songe, qu’elle dirait oui sans une once d’hésitation maintenant qu’elle était certaine qu’il était celui qui lui fallait. Mais ses pas se stoppent en haut de la première marche parce qu’elle est incapable de faire ça quand elle se dit qu’il part avec une aisance telle, qu’il n’a très certainement pas envie de rester avec elle, qu’il doit avoir encore moins envie qu’elle parte avec lui s’il le fallait…
Alors, elle regarde la sportive et surtout son amant partir en trombe dans la nuit, brisant le silence pesant de la nuit noire. Elle se laissera tomber sur cette première marche pour s’assoir, se retenant à la rambarde comme pour être certaine de ne pas tomber, laissant toutes les larmes de son corps exprimer toute la tristesse qu’elle peut ressentir face à son absence déjà trop lourde à supporter. Ce soir-là, quand elle rejoindra son lit, elle ne parviendra pas à trouver le sommeil, elle sera incapable de se lever le lendemain matin pour se rendre au bureau. Quant à sa soirée de gala, où elle s’imaginait déjà dans ses bras avec cette magnifique robe rouge, elle s’y rendra, accompagnée de son meilleur ami qui fera tout pour l’aider à remonter la pente suite à cette déception de plus, cet abandon de plus… dont elle se relèvera… malgré tout.