@Ian Goldschmidt - Finalement cette fête médiévale me plaisait énormément. J'y avais passé un moment avec Isy et voilà que j'y revenais afin de profiter encore du spectacle. Keïla avait eu l'occasion de voir le spectacle de joûtes et ma curiosité avait été poussé. J'avais donc décidé aujourd'hui de voir ce fameux spectacle. Je m'y rendrais seule n'ayant trouvé aucune âme de ma famille disponible pour un tel événement. Dans le fond, c'était aussi une bonne chose.

Avant de me rendre dans les gradins, je passais rapidement acheter quelques aliments à grignoter et surtout de quoi boire pour ne pas fondre au soleil. Une fois correctement ravitailler en victuailles, je prenais la direction des gradins afin de trouver une place adéquat pour ne rien manquer du spectacle. Je me faufiler dans les rangs tout en m'excusant auprès des gens déjà correctement installés. J'avais l'impression que les meilleurs place était cher et qu'il allait falloir faire preuve de patience pour trouver celle qui me conviendrait.

Je m'engageais dans une nouvelle rangée lorsqu'un homme se mit brutalement debout à ma hauteur. Je sentais son corps me bousculer et je perdais l'équilibre. Mon gobelet d'eau tomba lourdement au sol et mon corps suivi le mouvement, seulement au lieu de tomber sur le sol, je venais m'asseoir un peu trop lourdement sur un jeune homme. Je relevais doucement la tête pour m'excuser auprès de cette personne, mais la surprise d'un instant me coupa court. "Ian ?!" Je me relevais alors rapidement pour libérer ses jambes. "Désolé !! J'espère que je ne t'ai pas fait mal ?" Je souriais légèrement gênée de la situation et surtout de nos retrouvailles ainsi. Je ne pensais d'ailleurs pas le revoir dans ce genre d'endroit, d'un autre côté c'était une bonne chose. Je connaissais l'engouement que pouvait avoir le personnel de santé et si, il était comme Isy, il devait sûrement faire trop d'heures de travail. Un peu de repos ne faisait de mal à personne !

Samedi, une journée de week-end. L’engouement habituel des hôpitaux ne fait pourtant pas d’exception ni de discrimination sur la journée affichée au calendrier. Les urgences sont donc remplies comme à leurs habitudes, même aujourd’hui. Pour autant, je me promène entre les stands du festival, regardant autour de moi, pas tout à fait certain quoi faire de mon temps maintenant. L’ironie du sort, car après m’être fait taper sur les doigts pour avoir dépassé mon temps en salle de chirurgie ce mois-ci, je m’étais retrouvé à devoir prendre une fin de semaine de congé forcé. Ce qui peut paraître amusant de l’extérieur, mais lorsque votre vie gravite autour du travail, il arrive un moment où vous ne savez même plus comment vivre en dehors. La facilité est donc souvent d’y rester. Et l’habitude fait qu’il est difficile d’en sortir.

Je profite malgré tout de cette journée ensoleillée quoi que légèrement frisquet et m’arrête à un stand de barbe à papa. Mon repas équilibré entre les mains, je prends quand même la peine de m’équiper d’une bouteille d’eau vu le soleil qui tape là-haut, et continue ma route en me promenant nonchalamment entre les allées du festival. Le thème médiéval ne m’interpellait pas plus que cela mais comme l’événement avait fait le buzz un peu partout en ville, j’avais décidé de venir y jeter un œil. C’est finalement au pied de hautes estrades que mes pas me mènent. L’affiche de bois devant moi indique « spectacle de joûtes ». Les estrades sont déjà bien remplies, ce qui m’indique que le spectacle doit être sur le point de débuter ou en tout cas, dans pas très longtemps.

M’engageant dans l’allée principale, je m’aventure vers le centre des estrades à la recherche d’une place disponible qui pourrait m’offrir une vue adéquate sur le spectacle. Repérant un siège vide pas très loin de ma position, je m’y dirige en quelques foulées avant de tourner furtivement la tête vers la scène afin d’évaluer si cette place pourrait me convenir. Lorsque brusquement, quelque chose me heurte, libérant une sorte de gloussement étouffé. Je sens quelque chose de liquide me glisser entre les pieds mais avant même que je n’ai eu le temps de descendre le regard pour voir de quoi il s’agissait, la personne m’ayant bousculé tombe à la renverse, me projetant au sol. Par chance, je parviens à agripper les accoudoirs et atterrit sur l’un des sièges vacants. Maintenant en position assise, c’est un visage surpris que je pose sur l’étrangère posée sur mes genoux. Celle-ci semble pourtant m’avoir déjà reconnu. « Ian?! » Elle devance mes réflexes et se relève rapidement avant que je n’aie eu le temps de voir son visage. « Désolée!! J’espère que je ne t’ai pas fait mal? » Un peu déboussolé, je la regarde l’air légèrement ébahi. Ses traits me sont familiers, et je reconnais la sœur d’Isaac. Mon visage se détend, un sourire en coin venant étirer mes lèves. « Salut, Phoebe. Je suis aussi content de te voir. » Je balaie l’air d’un geste leste. « T’en fait pas, j’étais justement à la recherche d’un siège où m’asseoir. Tu m’as sauvé d’avoir à choisir lequel. » Je tends la main vers le siège libre à mes côtés. « Veux-tu regarder le spectacle avec moi? » Puis je lui tends ma bouteille d’eau pas encore ouverte. « Tiens, prends au moins de quoi te rafraîchir, il risque de faire pas mal chaud. » Ma barbe à papa est elle, par miracle, toujours intacte entre mes mains.

@Ian Goldschmidt - Et voilà qu'à peine arriver dans les gradins du spectacle, ma maladresse avait décidée de venir m'embêter. Après que mon corps se soit sentie agressé par ce gros bonhomme, j'étais tombée à la renverse et je m'étais retrouvé assise sur les genoux d'un inconnu. Du moins, c'est ce que j'avais pensé avant de tourner la tête pour m'excuser et de réaliser que je connaissais cet homme. J'avais déjà eu l'occasion de le rencontrer à l'hôpital en attendant sagement Isy pour filer au restaurant avec lui. Ian, avait pensé que j'avais un soucis et il était naturellement venu à ma rencontre, nous avions d'ailleurs échangé un bon moment. Je me relevais rapidement tout en m'excusant de ma maladresse, je me sentais totalement ridicule et je commençais un peu mieux à comprendre pourquoi Keïla disait que je lui faisais honte en permanence. « Salut, Phoebe. Je suis aussi content de te voir. » Je souris légèrement par ses propos, bien que je n'étais pas convaincu qu'il pensait me revoir de la sorte. « T’en fait pas, j’étais justement à la recherche d’un siège où m’asseoir. Tu m’as sauvé d’avoir à choisir lequel. » Je ris légèrement à sa remarque, heureusement qu'il avait encore des sièges libre, sinon je n'osais pas imaginer l'état de la personne en dessous de nos corps. « Veux-tu regarder le spectacle avec moi? » Je hoche doucement la tête, "Avec plaisir oui !" Je m'installe à ses cotés, contente de voir qu'on était plutôt bien situé et que le spectacle allait s'offrir pleinement à nous. « Tiens, prends au moins de quoi te rafraîchir, il risque de faire pas mal chaud. » Je glisse mes doigts autour de la bouteille d'eau, avant de réaliser que mon gobelet devait traîner dans un coin. "Merci beaucoup !" Je me penche en avant pour vérifier entre nos pieds et j'attrape le petit gobelet en carton, afin de le mettre à la poubelle après le spectacle.

"Comment vas-tu ?" Articulais-je tout en me redressant pour me réinstaller confortablement sur le bois du siège. "Je ne pensais pas te croiser dans le coin...C'est bien que tu es pu prendre un jour de repos." Je souris doucement, "Je sais que c'est pas simple de sortir de l'hôpital...Vous prenez votre travail bien trop à cœur parfois !" Je ris légèrement me doutant parfaitement qu'il devait être comme Isaac et qu'il ne devait surement pas compter ses heures. J'avais, d'ailleurs, toujours eu du mal à comprendre ce dévouement et ce qui pouvait réellement les animer à prendre autant sur eux pour combler les autres. Cependant, c'était certainement pour cette raison que je n'avais pas choisis la voie de la médecine et que j'avais préféré apprendre à coudre. "J'espère d'ailleurs que je ne gâche pas ton jour de repos..."

Elle se relève rapidement, visiblement gênée par la situation qui m’amuse plus qu’autre chose. Je tente de la faire rire un peu afin qu’elle comprenne que ce n’était pas grand-chose. Je parviens à lui faire décrocher un sourire, puis finalement un rire bien que modeste, accompagné d’un hochement de tête alors qu’elle accepte mon invitation à regarder le spectacle à mes côtés. « Avec plaisir oui! » Silencieusement, je la regarde s’asseoir avec un sourire en coin alors qu’elle s’installe au siège voisin. La chance semble nous avoir souri car les sièges sont situés en plein centre des estrades et offrent une vue parfaitement centrée sur le spectacle qui risque de débuter sous peu. « Tiens, prends au moins de quoi te rafraîchir, il risque de faire pas mal chaud. » Elle enroule ses doigts autour de la bouteille d’eau avant de me remercier, lorsque son expression change tout à coup. Je fronce les sourcils alors qu’elle s’apprête à se pencher vers le sol, tête en bas. Toujours confortablement assis, je vois simplement le dessus de sa tête qui semble tourner de droite à gauche. « Il y a un souci? » Je me redresse un peu sur le banc, pas certain de ce qu’elle est en train de faire mais prêt à me relever au besoin. C’est finalement avec un gobelet vide en carton qu’elle se redresse. « Ah, je vois. » articulais-je alors qu’elle s’apprête à lui trouver un recoin, quelque part entre nous deux.

De mon côté, mon regard est rivé vers le devant de la scène. Les cavaliers se tiennent auprès de leurs montures non loin de la scène, à effectuer les derniers préparatifs avant le début du spectacle. Une certaine tension monte dans la foule à mesure que l’attente se fait sentir. Pour quelqu’un n’ayant pas l’habitude de sortir des quatre murs de l’hôpital, être ici à cet instant précis, a quelque chose d’excitant. Je profite du soleil et du vent sur ma peau, appréciant simplement le moment présent. « Comment vas-tu? » Les douces paroles de Phoebe m’extirpent de mes pensées, alors que je ramène mon regard vers elle. Je ne sais pas si elle a remarqué que j’étais quelque part dans mes pensées et que sa question vise à me ramener à la réalité. « Je vais bien. Et toi, comment vas-tu après tout ce temps? » Je lui souris doucement et mon expression se veut ouverte. Elle poursuit. « Je ne pensais pas te croiser dans le coin… C’est bien que tu es pu prendre un jour de repos. Je sais que c’est pas simple de sortir de l’hôpital… vous prenez votre travail bien trop à cœur parfois! » Je lui rends son sourire, quelque peu amusé par la fin de sa phrase. « J’ai le sentiment que tu parles d’expérience. Je devrais peut-être en glisser un mot à Isaac, c’est vrai qu’il reste confiné un peu trop longtemps parfois. » Je ris doucement, avant de hausser les épaules. « Je ne sais pas. Je sais que de l’extérieur ça peut paraître un peu intense de passer tout ce temps entre quatre murs, mais d’être à l’hôpital, à quelque part ça a quelque chose de rassurant. C’est facilement addictif. » Je lui jette un coup d’œil, un sourire en suspens. « Tu dois me prendre pour un malade. » Je ramène mon regard vers le devant de la scène, observant où en sont les cavaliers. « Et toi, à quoi consacres-tu ton temps depuis la dernière fois qu’on s’est vus? » Maintenant sur leurs montures, on leur amène le long piquet de bois leur servant d’arme pour le spectacle. « Je t’avoue que je ne pensais pas non plus te croiser dans le coin. Je ne savais pas que les festivals étaient ton style d’endroit. »

@Phoebe Jensen

@Ian Goldschmidt - En allant au spectacle de joute médiéval j'avais été loin de me douter que j'allais croiser Ian. Pourtant j'avais littéralement fini sur ses genoux sans le vouloir. Une fois l'incident mis de côté, je prenais place sur le bois dur du siège parfaitement placé pour admirer le spectacle que nous avais préparé la compagnie d'artistes. Je me penchais brusquement pour récupérer mon gobelet, afin de ne pas salir et surtout de ne pas polluer, il était hors de question que mon gobelet se retrouve dans l'océan ou pire encore avaler par une baleine. « Il y a un souci? » Je secoue doucement la tête négativement pour ne pas qu'il s'inquiète, avant de me redresser avec mon graal entre les mains. « Ah, je vois. » Je souriais une nouvelle fois avant de lui trouver une place où j'étais certaine de ne pas l'abandonner et de ne pas le refaire tomber sur le sol.

Puis j'interrogeais Ian sur son état, j'étais réellement surprise de le voir ici et je trouvais ça bien qu'il est pu profiter de son jour de repos pour faire autre chose que la tête dans le travail. « Je vais bien. Et toi, comment vas-tu après tout ce temps? » Je haussais les épaules, "Je vais bien !" C'était vrai, je me sentais à nouveau en phase avec moi-même depuis que mon divorce avait été prononcé. J'avais la sensation incroyable que je pouvais enfin à nouveau vivre pour moi-même sans devoir faire de concession pour quelqu'un d'autre. J'expliquais au brun mon étonnement de le voir ici et le fait que c'était super qu'il soit sortie de l'hôpital. Je connaissais leur façon de fonctionner et qu'ils mettaient un peu trop de coeur à l'ouvrage. « J’ai le sentiment que tu parles d’expérience. Je devrais peut-être en glisser un mot à Isaac, c’est vrai qu’il reste confiné un peu trop longtemps parfois. » Je riais à mon tour, "Surtout, ne lui dit pas ça ! Il va me le faire payer après..." Je continuais de rire sachant parfaitement comme Isy pourrait me faire payer cette remarque à son collègue de boulot. « Je ne sais pas. Je sais que de l’extérieur ça peut paraître un peu intense de passer tout ce temps entre quatre murs, mais d’être à l’hôpital, à quelque part ça a quelque chose de rassurant. C’est facilement addictif. Tu dois me prendre pour un malade. »

Je posais ma main sur son front, "Effectivement ! Vous êtes malade docteur ! Va falloir que je vous ramène à la réalité et au monde extérieurs !" Je retirais ma main en riant encore une fois. "Je peux comprendre surtout que ça semble être une véritable passion, alors dans le fond c'est normal de perdre la notion du temps et du monde qui entoure." Je pouvais facilement oublier ce genre de chose aussi lorsque j'étais face à ma machine à coudre, mais l'avantage était que j'avais une fille qui pouvait aisément me ramener dans la réalité des choses. « Et toi, à quoi consacres-tu ton temps depuis la dernière fois qu’on s’est vus? » Je buvais une gorgée d'eau avant de refermer le bouchon, "Et bien, les commandes de mariage semblent reprendre petit à petit...Donc j'ai pas mal de boulot et sinon, je plonge au maximum ! J'essaie de perfectionner mon apnée, mais je commence à croire qu'il va me falloir un professeur pour pouvoir augmenter mon temps...Rien d'aussi passionnant que toi !" Je ne pouvais pas vraiment rivaliser avec les occupations de Ian.

« Je t’avoue que je ne pensais pas non plus te croiser dans le coin. Je ne savais pas que les festivals étaient ton style d’endroit. » Je levais un sourcil avant de sourire, "J'adore ce genre de festivals ! Ils sont riche d'inspiration pour la couturière que je suis et ça me fait penser à certaines de mes lectures. Après je fréquente seulement les festivals en lien avec l'histoire, les autres qui sont futiles n'ont pas réellement d'intérêt à mes yeux." Je posais mon regard sur la scène en contre bas, alors qu'une musique plutôt moderne venait retentir. Je regardais les gens frapper dans leur main au rythme de cette musique et je me laissais emporter par l'ambiance. "Je suis curieuse de voir ce que ça va donner, mais ça commence plutôt bien !" Lançais-je en souriant à Ian.

Phoebe, je ne la connais pas beaucoup. En revanche, je me rappelle de notre rencontre comme si elle datait d’hier. Je me rappelle de cette fille assise sur un banc, en pleine nuit, à l’extérieur de l’hôpital. En naturel sauveur – je crois d’ailleurs que chaque personne travaillant à l’urgence doit l’être, dans une certaine mesure – c’est naturellement que j’étais venu à sa rencontre. Je me souviens de ses prunelles surprises, son air un peu rêveur alors qu’elle était sans doute à attendre l’arrivée d’Isaac. Je ne la connais donc pas très bien, mais il y a quelque chose chez elle qui vous donne une impression de familier. Lorsqu’elle me dit « Je vais bien! », je ne la connais donc pas assez pour savoir si ses paroles sont sincères ou non. Mais dans le doute, je choisi de la croire. « Je suis content que ce soit le cas. » Mon regard se promène entre la brune et la scène qui s’éveille au fil des minutes. Lorsque je lui glisse que je devrais peut-être glisser un mot à Isaac, ce workaholic qui passe presque autant de temps que moi à l’urgence, sinon peut-être plus, la voilà qui rit à son tour. « Surtout, ne lui dit pas ça! Il va me le faire payer après… » Je ricane légèrement. « Je suis pas certain si c’est censé me rassurer, mais ok. Motus bouche cousue alors. » Puis je joins un sourire complice, quoique modeste, à ces paroles. Il y a un lien fraternel entre gendres qui ne peut que difficilement être compris de l’extérieur. Du moins, c'est le cas pour Martin et moi, et je peux imaginer qu'il doit en être de même pour Phoebe et Isaac.

Lorsque je lui confie ma passion pour l’urgence, que cet endroit a quelque chose de rassurant pour moi, sa main se pose soudain sur mon front. Hébété, je la dévisage par-dessous sa main, la bouche légèrement entrouverte par l’effet de surprise sans doute. Ce n’est que lorsqu’elle ouvre la bouche que je comprends son geste. « Effectivement! Vous êtes malade docteur! Va falloir que je vous ramène à la réalité et au monde extérieur! » Je ris à mon tour. « C’est vrai que parfois, j’ai l’impression d’être complètement déconnecté de la réalité. Ça ne ferait peut-être pas de mal de sortir un peu plus. Des journées comme celle d’aujourd’hui. » Je la regarde en silence, l’écoutant avec patience. « Je peux comprendre surtout que ça semble être une véritable passion, alors dans le fond c’est normal de perdre la notion du temps et du monde qui entoure. » Je fronce très légèrement les sourcils. « Ah bon? » Je la regarde en suspens un instant. « Alors, pour comprendre, j’imagine que tu dois sans doute avoir quelque chose aussi qui te passionne. Qui te fait perdre la notion du temps. » À cet instant précis, je prends conscience que je ne connais en fait vraiment pas grand-chose de Phoebe, hormis qu’elle est la sœur d’Isaac. « Et toi, à quoi consacres-tu ton temps depuis la dernière fois qu’on s’est vus? » « Et bien, les commandes de mariage semblent reprendre petit à petit… Donc j’ai pas mal de boulot et sinon, je plonge au maximum! J’essaie de perfectionner mon apnée, mais je commence à croire qu’il va me falloir un professeur pour pouvoir augmenter mon temps… Rien d’aussi passionnant que toi! » Je secoue la tête silencieusement, fronçant à nouveau légèrement les sourcils. « Non, au contraire. Je trouve ça très intéressant. C’est curieux, j’avais justement l’intention de reprendre la plongée. Faut dire qu’avec le travail, j’ai négligé pas mal de choses ces dernières années, dont la plongée. As-tu commencé récemment? » À cet instant précis, la voir siroter son breuvage me rappelle que je ne devrais pas trop tarder avant de retourner chercher de quoi m’hydrater. La journée s’annonce chaude en plein soleil, et même si l’on est en plein hiver, les rayons tapent forts. J’écarquille légèrement les yeux face au propos de Phoebe, un geste presque imperceptible alors qu’elle me raconte son intérêt pour les festivals, l’histoire. « Je ne savais pas que tu étais une passionnée de l’histoire ni de lecture. » Je souris doucement. « C’est qu’il y a beaucoup de choses sur toi que je ne connais pas encore. » Notre attention est redirigée vers la scène alors qu’une musique rythmée commence à retentir en contre-bas. Les gens tapent dans leurs mains, l’impatience commençant à se faire sentir et même si je ne les rejoins pas dans leur geste, je ne peux m’empêcher de sourire et de rire, emporté à mon tour par l’ambiance médiévale de l’endroit. « Je suis curieuse de voir ce que ça va donner, mais ça commence bien! » J’acquiesce aux paroles de Phoebe, me tournant vers l’un des employés de l’endroit qui se tient à côté de nous, offrant frites, boissons gazeuses et pop-corn. « Une bouteille d’eau, s’il-vous-plaît. » Puis je me penche vers Pheobe, essayant de détacher mes paroles afin qu’elle puisse m’entendre malgré la musique plutôt forte à présent. « Voudrais-tu quelque chose? » En contre-bas, les chevaliers ont commencé à s’agiter et sont à présent sur leurs montures.

@Phoebe Jensen

@Ian Goldschmidt - J'étais plutôt contente de rencontrer par hasard Ian, on s'était rencontré rapidement alors que j'attendais Isaac à la sortie de l'hôpital. Le jeune homme avait tout de suite imaginé que j'avais besoin d'assistance et nous avions fini par discuter un peu, bien que chacun était resté secret. Une fois les banalités d'usage pour savoir si nous allions bien, je priais le médecin de ne surtout pas dire à mon frère qu'il était happé par son travail. Isy ne manquerait certainement pas une occasion pour me taquiner et me faire payer mon affront. Notre relation était parfois compliqué à comprendre pour les autres, nous étions tellement fusionnel.

En tout cas, il avait des choses étrange dans cette hôpital, tous les employés semblaient vivre uniquement pour ce lieu. Je posais ma main sur le front de Ian avant de lui signaler qu'il était effectivement malade. « C’est vrai que parfois, j’ai l’impression d’être complètement déconnecté de la réalité. Ça ne ferait peut-être pas de mal de sortir un peu plus. Des journées comme celle d’aujourd’hui. » Je souriais persuadé qu'il n'était pas bon de rester toute la journée enfermé et surtout pas quand s'était un jour de repos. Cependant, j'étais mal placé pour faire des leçons ou même ne pas comprendre, j'étais moi-même passionnée par mon métier et j'avais parfois du mal à relever la tête. Heureusement pour moi, s'était ma fille qui me permettait de m'extirper de tout ceci. J'expliquais ma passion pour la couture et mon métier, mais également cette passion pour la plongée sous marine que j'avais découverte un peu par hasard.

« Non, au contraire. Je trouve ça très intéressant. C’est curieux, j’avais justement l’intention de reprendre la plongée. Faut dire qu’avec le travail, j’ai négligé pas mal de choses ces dernières années, dont la plongée. As-tu commencé récemment? » Je réfléchissais un instant, "Mmmh, je dirais que ça fait depuis une dizaine d'années, mais je ne pouvais pas réellement en faire lorsque j'habitais à Laidley alors j'en profite d'avantage maintenant que je suis ici." Je souriais légèrement, "Peut-être qu'on pourrait aller plonger ensemble à l'occasion ? Comme ça, tu pourras reprendre en douceur. On pourrait même y aller après le spectacle ?!" Je ne savais pas vraiment si ma proposition pourrait l'intéresser, mais comme il semblait regretté de ne pas en faire d'avantage, c'était à mon sens l'occasion.

Je me surprends à réellement apprécier discuter avec Ian et je me confis un peu plus sur ma passion pour l'histoire et les festivals historique, il fallait dire que lorsque j'avais appris la couture, j'avais pu me plonger dans bon nombre d'époque pour m'entraîner. « Je ne savais pas que tu étais une passionnée de l’histoire ni de lecture. C’est qu’il y a beaucoup de choses sur toi que je ne connais pas encore. » Je jette rapidement un coup d'oeil à la scène alors que la musique commence à se faire entendre, avant de reporter mon attention sur Ian. "Est-ce que tu veux faire un jeu ? Se serait l'occasion de se connaître un peu plus..." Je souriais légèrement, "Cinq questions avec seulement un joker qui permet de passer à la question suivante...Qu'est-ce que tu en penses ?! Je te laisse commencer !"

La musique était de plus en plus forte et les gens semblaient de plus en plus motivé par tout ceci. Je souriais à Ian espérant qu'il accepterait mon petit jeu pour qu'on puisse se connaitre un peu plus. La musique étant tellement entraînante que je commençais à me dandiner sur mon siège avant de remarquer que Ian venait se glisser un peu plus prêt de moi, « Voudrais-tu quelque chose? » Je posais ma main sur son épaule afin de l'écouter plus attentivement, "On pourrait se partager une barquette de frites !" Je souriais légèrement alors que la musique se stoppait et que les chevaliers commençaient à se mettre à l'œuvre pour divertir le publique.

La musique retentit de plus en plus fort, et il est difficile de ne pas se laisser entraîner par elle. Je tapote mes cuisses de mes doigts au rythme de la musique, me surprenant à avoir presque envie de danser sur mon siège. Il règne sur la place une ambiance indescriptible mais presque surréaliste, comme si nous étions soudain plongés dans une autre époque. Ce qui fait du sens compte tenu du thème abordé dans ce festival. C’est finalement Phoebe qui vint me ramener à la réalité. « Mmmh, je dirais que ça fait depuis une dizaine d’années, mais je ne pouvais pas réellement en faire lorsque j’habitais à Laidley alors j’en profite davantage maintenant que je suis ici. » Je la regarde avec des yeux surpris. « Je ne savais pas que tu en faisais depuis aussi longtemps. Tu dois être douée maintenant! » Je réfléchis au ridicule que ce serait de me voir faire de la plongée aux côtés de Phoebe, moi qui n’en ait fait que de façon occasionnelle depuis les cinq dernières années. Comme si elle pouvait lire à travers mes pensées, la voilà qui me propose de l’accompagner. « Peut-être qu’on pourrait aller plonger ensemble à l’occasion? Comme ça, tu pourras reprendre en douceur. On pourrait même y aller après le spectacle? » Je réponds à son sourire par un rictus quelque peu espiègle. « C’est marrant, j’étais justement en train de penser à quelque chose de similaire. » Pas tout à fait la même chose, mais la similitude restait juste. Je marque une petite pause, regardant un instant les chevaliers qui ont enfourchés leurs destriers ainsi que leurs armes et s’apprêtent à s’élancer d’un instant à un autre. Puis je ramène mon regard vers Phoebe. « Ça pourrait être une bonne idée. Par contre, il ne faut pas que tu te moques de moi. C’est que je ne fais pas de la plongée depuis dix ans, et je n’ai que très peu pratiqué ces dernières années. Je risque d’être un peu rouillé. » Je ricane doucement en lui lançant des regards complices.

Tout à coup, la musique devient soudainement bruyante et nos regards sont aspirés par la scène. Dans un roulement de tambours, les deux chevaliers s’élancent à l’aide de leurs longues tiges de bois et même si l’action n’est qu’un tour de cirque, une certaine anxiété se fait sentir alors que le suspens monte dans la salle. « Est-ce que tu veux faire un jeu? Ce serait l’occasion de se connaître un peu plus… » Je tourne mon visage vers Phoebe, les sourcils légèrement relevés par l’effet de surprise. « Un jeu? » « Cinq questions avec seulement un joker qui permet de passer à la question suivante… Qu’est-ce que tu en penses? » Je pose ma main sur mon menton, l’air de réfléchir. « Ça me semble bien intéressant comme jeu… d’accord, je commence alors. » Je pose à nouveau ma main sur mon menton, cette fois réellement pensif. Avant même que je n’ai le temps de répondre toutefois, un marchand de frites et de boissons gazeuses qui circule entre les allées se présente devant nous. Je sens la main de Phoebe se poser sur mon épaule, alors que je me penche légèrement pour écouter sa réponse après lui avoir demandé si elle désirait quelque chose. « On pourrait se partager une barquette de frites! » Je lui souris avant de me retourner vers le marchand et de commander une moyenne frite, de quoi tenir au moins une bonne partie du spectacle. Je dépose le tout entre nos deux banquettes, faisant signe de la main à Phoebe pour qu’elle se serve en premier.

« Alors, première question. » Je retourne quelques secondes à mes pensées, la main à nouveau sous mon menton. Je cherche quelque chose qui ne soit pas trop intime mais qui me permettrait réellement d’en apprendre plus sur Phoebe. Je choisi donc de commencer plutôt soft, histoire de n’effrayer personne. « Pour être créatrice de robes pour mariées, es-tu toi-même mariée? » La question est dite sur un ton léger même si le fond est lui, un peu plus sérieux. . Être créateur de robes pour mariées est quelque chose d’assez précis et exclusif et connaître les raisons qui ont pu l’emmener à faire ce choix m’intéresse.

@Phoebe Jensen

@Ian Goldschmidt - « Je ne savais pas que tu en faisais depuis aussi longtemps. Tu dois être douée maintenant! » Je haussais doucement les épaules, "Je pense que j'ai encore beaucoup de chose à apprendre...Surtout avec l'apnée, ce n'est pas toujours évident." Je lui avais naturellement proposé d'aller plonger après le spectacle afin qu'il puisse renouer avec sa passion. « C’est marrant, j’étais justement en train de penser à quelque chose de similaire. » Je riais légèrement, comme on pouvait dire les grands esprits se rencontrent. « Ça pourrait être une bonne idée. Par contre, il ne faut pas que tu te moques de moi. C’est que je ne fais pas de la plongée depuis dix ans, et je n’ai que très peu pratiqué ces dernières années. Je risque d’être un peu rouillé. » Je secouais la tête, "Oula ! Et bien figure toi que je ne suis pas le genre de personne à se moquer des autres !" Je souriais fièrement avant d'ajouter, "En réalité, je pense que la plongée c'est comme le vélo, ça s'oublie pas et on récupère vite les réflexe !"

Je pose à nouveau mon regard sur la scène tandis que les chevalier commence à s'en donner à coeur joie. C'est à cet instant que je propose un jeu à Ian, histoire d'apprendre à se connaître. « Un jeu? Ça me semble bien intéressant comme jeu… d’accord, je commence alors. » Je hoche la tête et je le laisse trouver la première question qu'il souhaite me poser et tandis que le spectacle bas son plein, je remarque un vendeur qui passe entre les allées. Je propose au médecin de partager une barquette de frites et alors qu'il l'installe entre nous et me propose de me servir. J'attrape le petit morceau de pomme de terre et je croque dedans tandis qu'il lance sa première question. « Alors, première question. Pour être créatrice de robes pour mariées, es-tu toi-même mariée? » Je manque de m'étouffer avec la frite dans ma bouche et je tousse légèrement avant de me tourner vers lui. "Était...serait plus adapté..." Je souriais légèrement avant de reporter mon attention sur la scène, "J'ai divorcé en début d'année, il a rencontré une autre femme et a fait le choix de partir et de mettre fin à notre mariage...j'ai hésité pendant un long moment pour mon entreprise, mais j'aime trop rendre les gens heureux et leur offrir ce qu'ils souhaitent...Alors j'ai gardé mon entreprise..." Je haussais une nouvelle fois les épaules avant de poser à nouveau mon regard sur lui, "C'est peut-être mal venu d'être divorcée et de faire des robes de mariées ?! Mais dans le fond, je me dis que ce n'est pas si grave..." Après tout, mes clientes n'étaient pas au courant de ma vie personnelle.

Je réfléchissais à mon tour un instant à la question que je pouvais lui poser. "D'où viens-tu ? Je pense qu'avec un tel nom tu n'es pas vraiment australien à moins que ta famille se soit installé ici il y a quelques années...Mais je pense tout de même que tu as des origines européenne peut-être ?" Je n'étais pas sur de ce que j'avançais et peut-être que j'allais droit dans le mur avec ma question.

Je regarde Phoebe croquer dans un morceau de pomme de terre alors que je pose ma première question. Soudain, je ressens comme des sursauts près de moi avant de me rendre compte qu’elle manque s’étouffer avec la frite. « Est-ce que ça va? », demandais-je en fronçant les sourcils alors qu’elle tousse légèrement pour finalement se tourner vers moi, plus sereine. Si mon regard comporte une pointe d’inquiétude, je n’arrive pas à déchiffrer son regard à elle.

« Était… serait plus adapté… » elle sourit doucement, mais je devine que ce sourire n’est pas sincère. « J’ai divorcé en début d’année, il a rencontré une autre femme et a fait le choix de partir et de mettre fin à notre mariage. » À ce stade, je choisi de détourner le regard vers le paquet de frites pour en prendre à mon tour un morceau. Histoire de ne pas rendre la situation plus gênante pour Phoebe qu'elle ne l'est déjà. « J’ai hésité pendant un long moment pour mon entreprise, mais j’aime trop rendre les gens heureux et leur offrir ce qu’ils souhaitent. » Je la vois du coin de l’œil hausser les épaules et tourne à mon tour mon regard vers elle alors que ses prunelles se posent sur moi. « J’imagine que ton entreprise doit être une partie de toi-même. Tu as bien fait de ne pas t’en séparer je pense. » Je hausse les épaules. Mon ton est neutre mais mon regard se veut rassurant et je sourie légèrement. « C’est peut-être mal venu d’être divorcée et de faire des robes de mariées? » Je pouffe de rire, manquant à mon tour m’étouffer avec un morceau de pomme de terre. « J’avoue que la comparaison a de quoi être comique. Mais au final, ça ne change pas grand-chose, si tu aimes ce que tu fais. Et puis, ta vie personnelle ne regarde pas les autres. » Je marque une petite pause. Je ne me doutais pas évidemment, en posant cette question, que je toucherais une corde sensible de Phoebe. Ou du moins, j'ose imaginer que ça doit en être une. Je lui jette un rapide coup d’œil. « Finalement, ma question était peut-être mal tombée. Désolé si ça t’a rendu mal-à-l’aise. » Puis je lui lance un clin d’œil moqueur, avant de croquer dans un énième morceau de frite. « À ton tour de me poser une question. »

Elle semble être en train de réfléchir avant de se lancer finalement. « D’où viens-tu? Je pense qu’avec un tel nom tu n’es pas vraiment australien à moins que ta famille se soit installée ici il y a quelques années… mais je pense tout de même que tu as des origines européennes peut-être? » Je la regarde avec un sourire en coin alors que les chevaliers poursuivent leur bagarre tout en bas des estrades. « C’est très perspicace. » Je lui souris grandement avant de reprendre mon sérieux. « Et tu as tout à fait raison. Je suis originaire de l’Allemagne mais je suis venu ici pour poursuivre mes études. Ça fait cinq ans maintenant. » Puis je regarde longuement Phoebe, réalisant que c’est à mon tour de poser une nouvelle question. Mes lèvres s’étirent en un long rictus amusé alors que je la dévisage, le regard ouvert. « As-tu fait exprès de me tomber dessus tout à l’heure? » Je pouffe de rire à nouveau, soudainement amusé par la situation, mon habituel sérieux s’étant tout d’un coup envolé, du moins pour le moment. « Je me demande si tu étais content de me voir, même si on ne se connaissait pas beaucoup. » C’était plutôt la question qui me brûlait les lèvres, pas très facile à dire cependant.

@Phoebe Jensen

@Ian Goldschmidt - J'avais été très loin d'imaginer la première question de Ian à notre petit jeu. Ma surprise avait été tellement grande, que j'avais manqué de m'étouffer avec mon morceau de frite. Il fallait dire que parler de mon divorce était toujours un exercice compliqué pour moi, pourtant j'étais loin d'être la cause de cette rupture soudaine, du moins, je l'espérais. J'entendais le brun me demandait si, j'allais bien et j'hochais doucement la tête avant de lui dire que j'étais divorcée. Est-ce que c'était la preuve de mon incompétence amoureuse ? Est-ce que ça pouvait apporter quelque chose sur ma façon d'être ? Est-ce qu'il allait penser que si, j'étais divorcé s'était surement parce que j'étais horrible ? Et pourquoi j'avais ce flot de question dans mon esprit ? « J’imagine que ton entreprise doit être une partie de toi-même. Tu as bien fait de ne pas t’en séparer je pense. » Il était vrai que j'aurais eu du mal à m'en séparer et totalement passer à autre chose, surtout à présent que je voyais le succès. Enfin, s'était tout de même mal vu de créer des robes de mariées alors que j'étais divorcée. « J’avoue que la comparaison a de quoi être comique. Mais au final, ça ne change pas grand-chose, si tu aimes ce que tu fais. Et puis, ta vie personnelle ne regarde pas les autres. » Je riais un peu en réalisant ma comparaison un peu ironique. « Finalement, ma question était peut-être mal tombée. Désolé si ça t’a rendu mal-à-l’aise. » Je secouais doucement la tête, "J'ai toujours du mal à assumer cette facette de ma vie...Peur que les gens juge sur le simple fait d'être divorcé..." Je haussais les épaules, s'était surement stupide comme réflexion.

Le jeu repris de plus belle et je demandais alors à Ian si, il était australien au vu de son nom de famille. « C’est très perspicace. Et tu as tout à fait raison. Je suis originaire de l’Allemagne mais je suis venu ici pour poursuivre mes études. Ça fait cinq ans maintenant. » Je hochais la tête, "Eh bien, ça doit te changer de ton pays natal du coup !" Je ne connaissais pas l'Allemagne n'ayant jamais eu l'occasion de voyager, mais au vu de la situation géographique, je me doutais que le temps ne devait surement pas être le même qu'ici. « As-tu fait exprès de me tomber dessus tout à l’heure? » Je ris à cette nouvelle question, "Je pense que la question devrait être posé dans l'autre sens, avais-tu envie que je te tombe dans les bras ?!" Je hausse un sourcil avant de rire une nouvelle fois. « Je me demande si tu étais contente de me voir, même si on ne se connaissait pas beaucoup. » Je réfléchis un instant, "Il est évident que je suis bien contente de ne pas être tombé sur un gros balourd qui m'aurait fais passé un sale moment...Et toi tu es content de me revoir ?" Je le fixe un instant avant de rire une nouvelle fois. "Non, plus sérieusement, j'ai été contente de te voir et d'être tombé par hasard sur toi...Dans les deux sens du terme. En plus, je suis d'autant plus heureuse car, je réalise qu'on a des points communs et que ça semble tellement naturel et facile de parler ensemble." Je ne tournais pas quarante fois mes phrases dans ma tête pour être certaine que ça colle bien.

"A moi donc...Alors...Je sais que tu passe beaucoup de temps à l'hôpital...En revanche, j'ignore si quelqu'un partage ta vie et si ton coeur appartient à quelqu'un ?" Est-ce que j'avais réellement le droit de poser ce genre de question ? Est-ce qu'il n'allait pas penser que je m'intéresse à lui bien plus qu'en simple connaissance ? En même temps, je ne pouvais pas mentir en avouant qu'il était très charmant et que j'avais du mal à croire qu'il était seul dans sa vie. Il avait surement une très belle petite amie lorsqu'il rentrait chez lui pour se reposer.

« Eh bien, ça doit te changer de ton pays natal du coup! » Je détourne mon regard de la scène pour le déposer sur Phoebe, en hochant la tête de façon nonchalante. « Je me suis habitué à la chaleur et aux araignées géantes. » Puis j’accompagne mon sourire d’un clin d’œil complice. « Je pense que la question devrait être posé dans l’autre sens, avais-tu envie que je te tombe dans les bras ?! » Miroir à la réaction de Phoebe, je hausse mon sourcil à mon tour avant de rire doucement. Puis je plisse des yeux légèrement, me frottant le menton comme le ferait un grand érudit en train de réfléchir à de grandes questions sur le monde. « Hmm… Est-ce que c’est considéré comme une question? » Je marque une courte pause, lui jetant un regard en coin. « Fait attention, tu n’as le droit qu’à cinq questions. Choisis-les bien.. » Je ferme la bouche, me retenant de rire et en prenant bien soin du coup, d'esquiver avec habileté la question posée. Au bas des estrades, le spectacle est déjà bien avancé et si mes voisins de siège ont les yeux rivés sur les deux chevaliers qui se livrent une bataille sans merci, mon attention est plutôt dirigée vers Phoebe. « Il est évident que je suis bien contente de ne pas être tombé sur un gros balourd qui m’aurait fait passer un sale moment… » Cette fois, je ris sincèrement aux éclats. Je me rassemble alors que le voisin assis juste à côté de moi me regarde à l’aide de gros yeux. « Ça aurait été peu commode, en effet. » Je ris dans ma barbe, silencieusement cette fois. « Et toi, tu es content de me revoir? » Cette fois-ci, elle me fixe. Je lui retourne son regard, ne cillant pas une seule fois. « Bien sûr. Je me souviens t’avoir vu sur le banc devant l’hôpital il y a déjà quelques temps. » Je la regarde, quelque peu amusé, alors qu’elle ricane. « Non, plus sérieusement, j’ai été contente de te voir et d’être tombé par hasard sur toi… Dans les deux sens du terme. » Ma main se ramène instinctivement sur mon menton, geste commençant visiblement à devenir une habitude. « Dans les deux sens du terme? » Mon attention se repose sur elle, alors qu’elle poursuit. « En plus, je suis d’autant plus heureuse car, je réalise qu’on a des points communs et que ça semble tellement naturel et facile de parler ensemble. » Mes yeux, l’espace de quelques secondes, s’écarquillent par la surprise face à sa remarque posée de façon si directe. N’ayant jamais été très doué avec les émotions, je suis plutôt du type réservé qu’expansif. Je lui retourne néanmoins son sourire, espérant que ça n’ait pas trop paru. « C’est vrai que c’est facile de parler avec toi. » Je ramène mon attention vers le spectacle à l’avant, avalant au passage une frite restante dans le carrosse.

« À moi donc… Je sais que tu passes beaucoup de temps à l’hôpital… En revanche, j’ignore si quelqu’un partage sa vie et si ton cœur appartient à quelqu’un? » Je manque m’étouffer à mon tour avec la frite, qui passe miraculeusement comme si de rien était. Bien heureux d’avoir mon attention fixée sur la scène pour ne pas que Phoebe l’ait remarqué, je fronce les sourcils, tête baissée. « En fait, j’ai quelqu’un dans ma vie depuis mon arrivée en Australie. On vit même ensemble… » Puis je mets une nouvelle frite dans ma bouche, tournant mon visage vers elle pour la énième fois. « Elle s’appelle Roxen. Souhaites-tu la voir? C’est un labrador. » Je souris, toutes dents dehors, prêt à décharger mon téléphone au besoin. « Et toi, j’imagine que ton divorce est quand même récent? Tu dois te concentrer davantage sur ta carrière, enfin j’imagine. » Je hausse les épaules avec un sourire. « Je ne sais pas, en fait. »

@Phoebe Jensen

@Ian Goldschmidt - Mon petit jeu était un bon moyen d'apprendre à connaître Ian et j'étais plutôt satisfaite qu'il s'en amuse. J'apprenais donc qu'il était allemand, c'était plutôt inhabituel dans mon univers de rencontrer des gens d'ailleurs. « Je me suis habitué à la chaleur et aux araignées géantes. » Je ris légèrement alors que je l'entends me demander si, j'avais volontairement fais exprès de lui tomber dessus. « Hmm… Est-ce que c’est considéré comme une question? Fait attention, tu n’as le droit qu’à cinq questions. Choisis-les bien.. » Je souris un peu avant de lui indiquer que j'étais plutôt heureuse de ne pas être tomber sur un gros loubard qui aurait pu me faire bien des choses malsaines. « Ça aurait été peu commode, en effet. » Je riais à cette nouvelle remarque avant de lui demander si, il était content tout de même de me voir. D'ailleurs au vu de sa réponse il semblait plutôt satisfait de me revoir, c'était bien entendu réciproque en plus, pour l'heure nous avions des points communs et la discussion était des plus simple. « C’est vrai que c’est facile de parler avec toi. »

Je continue de sourire alors que c'est à mon tour de poser une nouvelle question, il était temps à présent de savoir si il avait quelqu'un dans sa vie. J'étais curieuse de découvrir si le grand chirurgien qu'il était, avait une compagnie. Je sursaute alors que je le vois manquer de s'étouffer avec sa frite et alors que je m'apprête à frapper dans son dos pour lui venir en aide, je l'entends dire, « En fait, j’ai quelqu’un dans ma vie depuis mon arrivée en Australie. On vit même ensemble… » je stoppe mon geste surprise tout de même par cette révélation. Pourquoi n'était-il pas venu avec elle aujourd'hui ? Peut-être qu'elle travaillait ? Je sentais une certaine culpabilité m'envahir alors qu'on ne faisait rien de punissable. « Elle s’appelle Roxen. Souhaites-tu la voir? C’est un labrador. » Je me décompose alors en attendant qu'il était entrain de me parler de son chien, "...Qu...J'ai cru que tu me parlais de ta petite amie !" J'explose de rire en réalisant que j'avais culpabilisé pour pas grand chose. « Et toi, j’imagine que ton divorce est quand même récent? Tu dois te concentrer davantage sur ta carrière, enfin j’imagine. Je ne sais pas, en fait. »

J'arque un sourcil essayant de comprendre ce que cette question pouvait bien sous entendre, peut-être pas grand chose dans le fond. "Je suis divorcé depuis le début d'année...Au départ, je tentais de me plonger dans le boulot pour oublier ma tristesse...mais les choses ont changées quand j'ai vu qu'il n'avait aucune peine pour la fin de notre mariage et qu'il avait même retrouvé quelqu'un très rapidement...Maintenant, je me concentre sur la vie et ce qu'elle peut amener sur mon chemin sans me prendre la tête." Je haussais les épaules, "J'attends rien de précis...Simplement de beaux moments et plus si affinité, comme on dit !" Je souriais avant de boire une gorgée d'eau. "Mmmh dis moi, qu'est-ce qui a bien pu motiver le petit garçon Ian à devenir chirurgien ?" Je savais que c'était une passion, mais je n'avais jamais vraiment compris comment elle pouvait arriver et j'avais encore du mal parfois à comprendre mon frère. Je me demandais donc si, s'était pareil pour Ian.

Même si cette sortie improvisée au festival médiéval n’était pas planifiée, j’étais au final assez satisfait d’y être venu. L’ambiance contrastait fortement avec celle de l’urgence et le changement n’en était que plus rassurant. Rassurant, de ne pas avoir à être sur le qui-vive toute la journée, de pouvoir profiter simplement du moment en bonne compagnie. La bonne compagnie, étant celle de Phoebe, qui m’était littéralement tombée dessus par hasard alors que les estrades étaient si grandes que les probabilités que nous tombions l’un sur l’autre étaient pratiquement nulles. Et pourtant, c’est bel et bien arrivé. J’ai les yeux rivés sur le devant de la scène, obnubilé par les chevaliers qui s’en donnent à cœur joie. Si le thème est tout de même moins stressant qu’une journée à l’urgence, la foule ne manque pas de sursauter par moments, et moi de même. Je me tourne vers Phoebe alors qu’elle éclate de rire après avoir volontairement mélangé mon chien, Roxen, avec sa véritable question qui était de savoir si j’avais quelqu’un dans ma vie. « …Qu…J’ai cru que tu me parlais de ta petite amie! » Je la regarde avec un sourire amusé, d’autant plus amusé de la voir ricaner aux si grands éclats. « Ah, ça non. Les urgences ne laissent que peu de temps pour avoir une vie en dehors. » Mon air devient aussitôt plus sérieux. Un mot sur mon travail, une référence, et voilà que Ian se fait aussitôt remplacer par le médecin des hospices. L’habitude, sans doute. Je me tourne alors vers elle, pour lui poser ma dernière question, à savoir si son divorce est récent. Une manière peut-être inconsciemment camouflée pour chercher à voir si de son côté, il y a quelqu’un. Ce à quoi elle répond en arquant un sourcil. « Je suis divorcé depuis le début d’année… Au départ, je tentais de me plonger dans le boulot, mais les choses ont changé quand j’ai vu qu’il n’avait aucune peine pour la fin de notre mariage et qu’il avait même retrouvé quelqu’un très rapidement… Maintenant, je me concentre sur la vie et ce qu’elle peut amener sur mon chemin sans me prendre la tête. » Je hoche la tête, la regardant avec un regard bienveillant et un sourire modeste. « Je comprends. Je n’ai jamais été marié de la sorte, alors je ne peux qu’imaginer la situation dans laquelle tu te trouves. » Enfin, marié à son travail, peut-être. « Mm, dis-moi, qu’est-ce qui a bien pu motiver le petit garçon Ian à devenir chirurgien? » Voilà que le sourire qui ne semble pas vouloir se détacher depuis le début des festivités revient se coller à mes lèvres. Car si certains sont passionnés par le rugby, d’autres par la course ou encore par la couture, moi c’est l’urgence qui me fait rêver. « En fait, c’est une bien longue histoire dont je te parlerais peut-être une autre fois. » Car si la conversation est simple et rafraîchissante, celle-là pourrait plomber même le plus optimiste. « Mais j’ai eu une sorte de révélation. J’ai réalisé que la vie est courte, bien trop courte. Sauver des vies me donne l’impression d’être vivant. Comme si rendre la vie à d’autres me la rendait également à moi-même. Il y a quelque chose de magique qui se produit quand une personne arrive sur un lit d’hôpital malade, et qu’elle en ressort guérie. Un sentiment d’accomplissement, mais surtout de sentir qu’on a réellement servi à quelque chose, qu’on a peut-être réussi à faire une différence. » Je m’arrête de parler, me rendant compte que je commence à me perdre dans mes mots. Le fait d’être passionné, sans doute. « C’est de pouvoir ressentir ce sentiment-là qui m’a motivé à devenir chirurgien. » Au bas de la scène, la musique semble s’être calmée en une mélodie plus douce et les chevaliers ont terminés leur spectacle. Je me tourne vers Phoebe alors que les estrades commencent à se vider peu à peu. « Je pense que le spectacle est terminé. » Je me relève de mon siège et sort de l’allée, attendant que Phoebe passe devant moi pour emboîter le pas derrière elle. Nous sommes quelque peu forcés de suivre la foule qui se dirige vers l’allée principale du festival. Du coin de l’œil, je remarque un marchand à bijoux situés à une dizaine de mètres de là. Je me penche par-dessus l’épaule de Phoebe. « Je reviens. » Puis je me dirige à travers la foule dense vers le marchand pour y acheter un fin bracelet muni d’une breloque, un petit cheval argenté. Je reviens alors sur mes pas pour retrouver Phoebe que je retrouve sans difficulté malgré la densité de l’endroit. « Normalement, il me reste encore une dernière question. » Je soulève alors son poignet de la paume de ma main, avant d’y attacher le bracelet argent. « Souhaiterais-tu me revoir? »

@Phoebe Jensen

@Ian Goldschmidt  - « Ah, ça non. Les urgences ne laissent que peu de temps pour avoir une vie en dehors. » Je hochais la tête doucement, quelque part déçu par cette révélation. Est-ce que je devais comprendre un sous entendu avec cette remarque ? Je voyais bien que mon frère était aussi envahit par son travail, bien qu'il arrivait par moment à trouver du temps, mais les choses étaient peut-être différentes pour un médecin ? Était-il condamné à vivre uniquement pour son travail et oublier sa propre vie personnelle ? Je sortais de mes pensées alors qu'il me posait une nouvelle question sur mon divorce. J'expliquais sans pudeur le ressentie que j'éprouvais et surtout ce qui me plaisait le plus dans cette fin de relation. « Je comprends. Je n’ai jamais été marié de la sorte, alors je ne peux qu’imaginer la situation dans laquelle tu te trouves. » Je lui rends son sourire, ne souhaitant pas casser la bonne ambiance entre nous avec mes histoires de mariage loupé. Je changeais donc de conversation curieuse de connaître ce qui avait pu motiver son choix de carrière. « En fait, c’est une bien longue histoire dont je te parlerais peut-être une autre fois. » Je hochais la tête, est-ce qu'il aurait une autre fois ? Une autre par hasard ? « Mais j’ai eu une sorte de révélation. J’ai réalisé que la vie est courte, bien trop courte. Sauver des vies me donne l’impression d’être vivant. Comme si rendre la vie à d’autres me la rendait également à moi-même. Il y a quelque chose de magique qui se produit quand une personne arrive sur un lit d’hôpital malade, et qu’elle en ressort guérie. Un sentiment d’accomplissement, mais surtout de sentir qu’on a réellement servi à quelque chose, qu’on a peut-être réussi à faire une différence. C’est de pouvoir ressentir ce sentiment-là qui m’a motivé à devenir chirurgien. » Je souriais en le voyant ainsi parler de son métier et je pouvais mesure toute l'ampleur de sa passion rien qu'en l'entendant parler. J'avais rencontré qu'une seule autre personne capable de parler de la sorte de son boulot et s'était mon frère. Il fallait croire que le milieu hospitalier apporter réellement de grande chose. "J'imagine ce que tu dois ressentir...Cela doit-être agréable comme sentiment. Ce dire qu'on amène du bien-être et du bonheur aux gens pas seulement ceux qui entre à l'hôpital mais aussi aux familles..." Je me doutais que dans ce genre de spécialisation, il n'y avait pas le droit à l'erreur car l'issu serait forcément tragique.

La musique est à présent plus calme et les gens autour de nous se lève pour rejoindre les allées du festival. Je me lève à mon tour suivi de près par Ian, est-ce que je dois lui proposer autre chose ? A moins qu'il est d'autre plan pour la fin de journée ? « Je reviens. » Je me retourne et je vois le brun s'éloigner à travers la foule, je reste planter là tandis que les gens autour de moi continue leur chemin. Peut-être qu'il a vu une connaissance ? Je le vois alors réapparaître et revenir vers moi, « Normalement, il me reste encore une dernière question. » Je lève la tête pour plonger mon regard dans le sien tout en hochant la tête prête à cette nouvelle question. Je sens alors sa main venir prendre mon poignet, mon coeur manque un battement et mon regard ne peut plus se détacher du sien. J'ai l'impression que tout ce qui nous entoure est au ralentis. « Souhaiterais-tu me revoir? » Je baisse alors mes yeux pour remarquer le fin bracelet en argent qu'il attache à mon poignet. Mon attention se porte sur la petite breloque en forme de cheval qui correspond parfaitement au souvenir de notre moment ensemble. Je remarque également sa main contre la mienne et soudainement je me sens stupide de m'emballer de la sorte, alors je relève la tête pour lui sourire, "Avec plaisir ! Je compte bien rencontrer Roxen et puis...Tu dois venir avec moi à la plongée ! En tout cas, merci pour ce moment...C'était plutôt une bonne idée de te tomber dessus au final..." Je gardais un instant mon sérieux avant de rire légèrement, "Merci aussi pour ce cadeau...Il est magnifique ! Je pense qu'il va rester un très long moment à mon poignet...Surtout si ça me permet de te revoir." Car oui, j'avais réellement envie de repasser un moment avec Ian et d'apprendre encore d'avantage à le connaître.