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 floating through space (ian #1)

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Message(#)floating through space (ian #1)  EmptyMer 21 Juil 2021 - 22:56

C’est que je connais le chemin par cœur désormais, passer l’accueil avec un sourire pour l’infirmière de garde, monter les escaliers parce que je déteste toujours autant les ascenseurs et puis m’enfoncer dans le couloir pour aller frapper à la porte de la chambre 234. Comme a tous les jours, mon père m’attend assis sur son lit, vêtu de son pyjama fétiche et à tenter de faire fonctionner son bras en prenant à la lettre les exercices dictés par Martin. Les séquelles de son accident vasculaire sont encore très présentes malgré les jours qui passent. Il a encore du mal à parler, il n’arrive pas à mastiquer sa nourriture et surtout la moitié de son corps, du côté gauche, est comme paralyser, emprisonner sans qu’il ne puisse en prendre les commandes. L’image est lourde à digérer de voir mon père ainsi diminuer, mais jamais je ne laisse entrevoir la moindre tristesse dès l’instant où je passe le pas de la porte. « Salut papa. » Il m’offre un sourire un peu de travers, mais l’éclat dans ses yeux nous suffit comme simple communication. Je viens planter un baiser sur sa joue mal rasé avant de prendre la place qui m’est devenu attitrée sur le fauteuil juste à ses côtés.

Mes visites quotidiennes se rythment par des habitudes dont on ne déroge pas. Le médecin avait été clair, mon père a besoin d’un environnement stable. Alors, je viens lui lire les nouvelles, je lui assure que Martin s’occupe bien du chat et de la maison en général. Parfois, Clément m’accompagne, parfois, il passe sans que je ne sois là. Martin s’en vient à chaque jour ou presque et les amis de papa sont déjà venu le voir une ou deux fois. On se relaie à ses côtés sans répit et bien souvent, je suis le dernier à quitter son chevet lorsque sonne la fin des visites. Je me fais absent à l’appartement, distrait au studio. Je tente de continuer à avancer dans un monde où mon père a bien failli nous quitter, hanter à l’idée qu’un nouvel accident se produise sans que je ne sois à ses côtés.

Parfois, comme aujourd’hui, j’ai besoin d’une pause. Besoin de souffler après l’avoir vu s’énerver parce qu’il n’arrive pas à me parler. J’ai beau le rassurer, j’ai beau lui demander d’articuler lentement comme lui a montrer l’orthophoniste, il ne veut rien entendre. Il s’entête mon père et lorsque les mots ne roulent pas entre ses lèvres comme il le souhaiterait, il perd patience. Il se fatigue et le voir lutter ainsi épuise les dernières forces que j’ai à lui offrir. Alors, je profite qu’il se soit un peu endormi pour m’enfuir dans le couloir. Je souffle, refusant de craquer à nouveau lorsque les larmes ont déjà bien trop coulé. Pour lui, je l’ai juré, je dois rester fort, je ne dois pas céder alors qu’il a tant besoin de moi. Et comme si ma bonne étoile avait senti qu’une présence me serait nécessaire, j’aperçois une silhouette familière au bout du couloir. « Ian. » Je l’interpelle avant de me diriger vers le médecin, un léger sourire aux lèvres. « Je t’embête pas longtemps, t’as eu des nouvelles des examens de papa ? » Ian n’est pas le médecin attitré de mon père, mais il travaille dans cet hôpital depuis des années et il est bien le seul en qui j’ai parfaitement confiance. Enfermé dans mon problème, je ne lui demande même pas comment il va, préférant me raccrocher à ses prunelles dans l’espoir d’y lire un peu de positif.

@Ian Goldschmidt floating through space (ian #1)  674657830
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Message(#)floating through space (ian #1)  EmptyJeu 12 Aoû 2021 - 19:32


L’hôpital, c’est devenu mon deuxième chez moi désormais. Si cet endroit est généralement une source anxiogène pour la majorité des personnes, il y en a d’autres pour qui les longs couloirs blancs et les salles d’opérations ont quelque chose de rassurant. Je ne saurai comment l’expliquer, mais en ces lieux l’on se sent vivant et si ma vie en dehors de ces murs ne fait pas vraiment de sens, ici j’ai l’impression qu’elle sert à quelque chose. Les quarts de travail qui durent parfois plusieurs jours ne sont ainsi pas un problème et j’y éprouve même un certain plaisir. La soirée touchant à sa fin, je procède à faire la ronde habituelle que je fais chaque soir pour s’assurer de l’état de mes patients qui passeront le reste de la nuit à l’urgence. J’épluche chaque dossier avec soin, passant de porte en porte. Si le reste de la population doit être à se reposer à une heure pareille, le roulement de l’urgence lui, ne cesse ni ne ralenti jamais. Cette soirée pourtant, le tableau des chirurgies est drôlement tranquille et personne n’est arrivé avec de grosses blessures majeures. Du moins, pas pour le moment. J’ai donc un peu de temps pour circuler dans les autres sections de l’hôpital.

C’est ainsi que je serpente d’un couloir à un autre, regardant les résultats des examens de mes patients qui se succèdent les uns après les autres. Ma tâche terminée, je profite de ce moment de calme pour procéder à remplir quelques derniers dossiers. Je tourne au coin d’un couloir et m’arrête près d’un haut comptoir, pile de dossiers en mains. C’est à ce moment qu’une voix familière m’interpelle. « Ian. » Concentré sur ma besogne, je tourne le visage dans un geste réflexe, un peu surpris. Les patients ne connaissent généralement pas mon nom. Si mon esprit met un temps à reconnaître cette voix, c’est en voyant son visage que les doutes se dissipent. « Loan. » Si nous ne sommes pas liés par le sang, il en est tout comme. Après avoir grandi à ses côtés, Loan était devenu comme un frère pour moi. Et même si mon intégration chez les Severide ne s’était pas passée comme prévu, ils étaient ce qui se rapprochait le plus d’une famille à mes yeux. Et l’on prend soin de sa famille. C’est la raison pour laquelle, même si le père de Loan n’était pas mon patient attitré, je n’avais pu m’empêcher d’attribuer une importance particulière à son cas. Pas seulement comme médecin, mais également car je le voyais comme une figure paternelle. « Je t’embête pas longtemps, t’as eu des nouvelles des examens de papa? » Si je suis habitué de lire ce regard d’espoir mêlé d’incertitude dans le visage des patients, ça me touche différemment de lire cette expression dans le visage de Loan. « Tu ne m’embêtes pas, j’ai même un peu de temps libre. » Je hoche la tête doucement, avec un sourire qui se veut rassurant. « J’ai justement son dossier quelque part ici. » Je retire du dessous de la pile une chemise couleur beige, que j’ouvre sur le comptoir. « La dernière IRM montre que les zones vitales n’ont pas été atteint par l’hémorragie. Par contre, même si le chirurgien a été en mesure de l’arrêter, elle a causé une inflammation de l’enveloppe du cerveau, c’est pourquoi il a encore de la difficulté à parler et à bouger. Cela devrait se résoudre avec le temps mais il doit rester ici en observation encore quelques temps. » Je marque une pause, jette un regard à Loan, incertain si je dois poursuivre. Des bonnes nouvelles. On aimerait n’avoir que des bonnes nouvelles à donner et je n’ai pas le cœur à assombrir son regard plein d’espoir. Même si l’on ne connaît pas encore les conséquences à long terme ni si ses capacités cognitives reviendront complètement, j’aimerai ne pas avoir à lui dire.

@Loan Severide :l:
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Message(#)floating through space (ian #1)  EmptyMer 22 Sep 2021 - 23:02

Tout m’angoisse de me retrouver dans les couloirs de cet hôpital. À quelques portes de là, mon père se bat pour retrouver sa santé. Depuis des mois et des mois, mon meilleur ami se retrouve entre ses murs de manière bien trop régulière. C’est trop d’aller-retour qui n’annonce rien de bon et qui ne cesse de me faire batailler avec mes angoisses. Je voudrais trouver la force de rester la tête haute près de mon père, mais au bout de plusieurs minutes se fait toujours ressentir le besoin d’aller respirer un coup. Juste souffler dans un couloir sans sentir son regard sur moi, sans voir a quel point il continue à s’inquiéter, dans son rôle parfait de père. Il a besoin de repos mon papa et moi, j’ai besoin de savoir si les médecins me mentent pour me rassurer ou s’il va vraiment finir par s’en sortir.

Comme s’il avait entendu toutes mes pensées qui s’entrechoquent, Ian apparaît comme par magie dans mon champ de vision. La seule personne que je voulais voir, celui qui pourra me parler sans prendre de détour. « Tu ne m’embêtes pas, j’ai même un peu de temps libre. » Un sourire se dessine sur mes lèvres alors que je me rapproche un peu du médecin. Je le connais depuis toujours, Ian, il est un peu comme mon grand frère, il fait partie de la famille. Je sais que même si papa n’est pas dans son service, il garde un œil sur son hospitalisation. « J’ai justement son dossier quelque part ici. » Et il me le montre encore une fois alors qu’il bataille avec ses dossiers pour finir par en extraire celui de mon père. Il fait attention depuis le premier jour, il semble avoir fait un suivi régulier bien que cela ne soit pas son service. « Merci de garder un œil sur lui. » que je murmure alors que le brun relit ses notes, trop consciencieux dans son travail. De son ton le plus calme, il m’explique à nouveau ce que le médecin m’avait déjà raconter. L’oedeme dans, le cerveau, le gonflement qui provoque les difficultés pour parler et se mouvoir. Je hoche la tête sans réellement apprendre quoi que ce soit de bien nouveau dans tout son discours. « Cela devrait se résoudre avec le temps, mais il doit rester ici en observation encore quelque temps. » Une nouvelle fois, je hoche la tête avant de venir poser ma main sur son avant-bras afin que son regard croise le mien. « Tu me dis la vérité hein ? » J’ai besoin de l’entendre de sa bouche, j’ai besoin de me faire à l’idée que papa ne pourra pas sortir pendant encore un moment. « S’il y avait un danger, tu nous le dirais, pas vrai ?! » Ce n’est pas le médecin que je cherche à attendre, mais la figure d’aîné. « Ça peut encore se produire ? Il va pouvoir reparler correctement ? » Je pourrais enchaîner, parce que des questions comme celles-là, j’en ai des centaines, mais je préfère le laisser respirer et lui offrir la chance de pouvoir m’apporter une réponse avant que mon train de paroles n’accélère brusquement.
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Message(#)floating through space (ian #1)  EmptyDim 14 Nov 2021 - 21:05


Il y a la famille biologique et celle qui se construit au fil du temps. Même si Loan et moi ne partageons pas les liens du sang, ce sont des liens d’autant plus forts qui se sont construits au fil du temps. Raison pour laquelle je me doute qu’il sait percevoir à travers le regard incertain que je lui jette que tout n’a pas été dit. Une impression seulement, un sentiment peut-être, mais je suis convaincu qu’au fond de lui, il peut le sentir. C’est donc sans surprise que je sens sa main se poser sur mon avant-bras. Regardant d’abord sa main posée sur mon sarrau blanc, mon regard est comme aspiré par ses prunelles brunes fixées sur moi. Je plonge mon regard dans le sien, entrevoyant une pointe de désespoir alors qu’il prononce ces paroles. « Tu me dis la vérité, hein? » Je déglutis silencieusement. Être impartial est devenu une chose naturelle avec les patients, presque facile. S’annoncer. Se présenter. Annoncer les résultats. Réconforter machinalement en deux ou trois gestes, histoire d’avoir l’air bien humain, puis retourner à ses occupations habituelles. Mais les choses sont soudainement beaucoup plus compliquées avec la main de Loan posé sur moi et son regard me fixant de la sorte. Comme s’il pouvait lire à travers mes pensées, ne me facilitant guère la tâche. « S’il y avait un danger, tu nous le dirais, pas vrai?! Ça peut encore se produire? Il va pouvoir reparler correctement? » À cet instant précis, je nous revois lorsque nous avions à peine quinze ans. Le plus vieux de la fratrie, j’étais habitué de prendre le rôle de l’aîné. Rassurer, épauler, c’était quelque chose de véritablement naturel chez moi. Combien de fois avais-je répondu instinctivement à Loan et Martin ce qu’ils voulaient entendre. Ce n’était pas toujours la vérité, sans nécessairement être un mensonge, mais davantage dans le but de les rassurer. Des questions sans réelle importance. Sauf que la différence entre lorsque nous avions quinze ans et aujourd’hui, c’est que Loan n’est plus un enfant. C’est la vérité qu’il souhaite. Je ferme les yeux pour ne plus avoir son regard posé sur moi, histoire que ce soit plus facile. « Oui, c’est la vérité. » J’ouvre à nouveau les yeux, ne lâchant pas Loan de vue cette fois. « Et oui, je vous le dirais. » Je soupire doucement à l’idée des mots que je m’apprête à prononcer. « La vérité, c’est que l’on a pour le moment aucune idée des séquelles à long terme de papa. Ni combien de temps ça prendra, ni comment il marchera, parlera. » Je marque une seconde pause, le regard tendu, mon cœur battant à cent à l'heure. Ni s’il va pouvoir. La phrase me brûle les lèvres. C'est la vérité pourtant, quelque chose que j'aurai dit sans la moindre difficulté dans une situation normale. Mais aujourd'hui, j'en suis incapable. Je garde cette phrase pour moi, pas certain si Loan pourra l’encaisser et surtout, ne voulant pas l’affoler inutilement. Je pose ma main sur son épaule dans une tentative de le réconforter, pas tout à fait certain comment il prendra la nouvelle mais espérant avoir été suffisamment délicat. Je déglutis à nouveau, cherchant quelque chose pour lui remonter le moral. « La bonne nouvelle, c’est que s’il prend ses médicaments, ça devrait bien aller. » Pour l’efficacité, on repassera. Mais être inexpressif de ses émotions dans ce genre de situations est devenu une façon de faire face avec la dureté inhérente au métier. Prétendre qu’il n’y a pas d’émotions, pour ne pas ressentir d’émotions. Avec Loan toutefois, c’est plus difficile. Je tente de lui sourire, un sourire qui se veut réconfortant, serrant doucement son épaule avec ma main.

@Loan Severide mille excuses pour le délais. floating through space (ian #1)  2396639051
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Message(#)floating through space (ian #1)  EmptyVen 24 Déc 2021 - 11:55

Dans le fond, j’ai clairement conscience d’abuser de ma relation avec Ian pour obtenir des informations. Avant de voir la blouse blanche, c’est surtout le frère de mon meilleur ami qui se tient devant moi, celui qui a toujours plus ou moins fait partie de ma vie et la personne que j’ai souvent admiré lorsque j’étais plus jeune. Qu’importent les aléas de la vie qui ont parfois su nous séparer, il reste l’une des constantes les plus stables dans mon entourage. J’ai confiance en l’homme comme j’ai confiance en le médecin qu’il est devenu, pourtant, j’ai l’étrange sensation qu’il ne me dit pas tout. Je peux entrapercevoir sa retenue dans le sourire qu’il m’adresse et ce n’est clairement pas ce que j’étais venu chercher auprès de lui. Alors, j’insiste. Quitte à ne pas entendre les réponses que j’étais venu chercher auprès de lui, je préfère encore qu’il me dise toute la vérité. « Oui, c’est la vérité. » Dans tout cela, il se cache un, mais que je redoute de voir tomber. « La vérité, c’est que l’on a pour le moment aucune idée des séquelles à long terme de ton papa. Ni combien de temps ça prendra, ni comment il marchera, parlera. » En résumé, ils ne savent rien et Ian vient de me servir le même discours que tous les autres médecins. Rationnellement, je voudrais comprendre et lui assurer qu’il fait déjà beaucoup, mais il n’y a strictement rien de rationnel dans la peur qui m’habite depuis l’accident de mon père. « C’est insupportable de ne pas savoir. » que je finis par souffler, épuise par toutes les émotions que je traverse ces derniers jours. « Je veux pas le perdre, tu sais… » Je crois que je ne saurais pas m’en remettre.

« La bonne nouvelle, c’est que s’il prend ses médicaments, ça devrait bien aller. » Je ne sais retenir l’éclat de rire qui vient trancher avec mon air si triste. Il vient de bon cœur face aux paroles d’Ian. « Ouais et bien tu vas aller lui dire toi-même. » que je souffle alors à moitié amusé, mais surtout en colère contre mon paternel. « Il veut jamais prendre ses traitements, avec lui, c’est toujours la guerre. » À ne cesser de répéter qu’il va bien, à vouloir mentir pour que je ne m’inquiète pas, mon père est passé proche de la mort et c’est bien quelque chose que j’ai du mal à lui pardonner. « Il t’écoutera sûrement toi. » Parce qu’Ian représente l’autorité dans le domaine médical et surtout parce que mon père comprendra qu’il ne plaisante pas avec tout cela. « C’est ton frère qu’il faudrait que l’on résonne aussi. » que je murmure alors puisque l’on semble lancer sur le sujet. « Parce qu’il m’inquiète. » Et encore, le mot est faible.
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Message(#)floating through space (ian #1)  EmptySam 5 Mar 2022 - 0:41


Après toutes ces années, on pourrait penser que ça aurait été naturel pour moi d’avoir cette conversation avec Loan. Qu’entre frères, on peut tout se dire. Pourtant, mon habituelle aise et confiance en sa présence a laissé place à un malaise qui plane au-dessus de ma tête depuis son arrivée, une sorte d’appréhension de le voir se briser devant moi avec des paroles qui le mettraient trop brusquement face à la réalité. Alors j’essaie d’apaiser les choses, de jouer un peu avec les mots pour embellir la vérité parfois trop difficile à surmonter. Une mauvaise habitude de médecin sans doute, qui se déteint sur mon attitude même vis-à-vis de mes frères. Car même si Loan et Martin sont des adultes qui ne sont que trop capables de prendre soin d’eux-mêmes à présent, il y a toujours ce désir inconscient de les protéger. Et c’est en embellissant les choses et en dévoilant des demi-vérités teintées que je protège Loan, à ma façon. « C’est insupportable de ne pas savoir. » souffle-t-il, visiblement découragé par la situation. « Je veux pas le perdre, tu sais… » J’hoche la tête, fidèle à moi-même et solide comme un roc, comme à mon habitude alors que je lui tapote gentiment mais fermement l’épaule. « Loan. » que je lance à la recherche de son regard. « Ça va bien aller. Je sais que c’est la phrase que disent tous les médecins mais vraiment, ça va bien aller. Il est entre de bonnes mains, papa. » Je lui souris, de façon plus confiante cette fois. « Tu douterais pas de mes aptitudes, quand même? » dis-je avec une pointe d’humour. Je me mets à rire avec lui alors qu’il s’esclaffe devant ma remarque quant aux médicaments de papa. « Ouais et bien tu vas aller lui dire toi-même. » Je hausse les sourcils, surpris par sa remarque. « Il veut jamais prendre ses traitements, avec lui, c’est toujours la guerre. Il t’écoutera sûrement toi. » Loin du paternel docile dont j’ai eu affaire lors de mes visites à sa chambre. J’étouffe un ricanement, conscient du sentiment amer que cache la remarque de Loan. « C’est noté. T’en fait pas, il va les prendre. » Je lui lance un regard complice. Lorsqu’il me parle de Martin toutefois, mon attitude redevient beaucoup plus sérieuse et mon âme de sauveur réenfile sa blouse blanche. « Quoi, Martin prend encore ses médicaments n’importe comment? » Je soupire bruyamment, hochant négativement la tête. « Va falloir le garder sous surveillance celui-là. Peut-être qu’à nous deux, on peut y arriver. » Je regarde l’horloge sur le grand mur au fond du couloir alors que je remarque du mouvement de la part de mes collègues. « Tu veux aller manger un truc? C’est l’heure du dîner et ça pourrait peut-être te changer les idées. » Contrairement à la nourriture douteuse qui est servie dans les cafétérias de l’hôpital, le personnel possède son propre salon bien à lui confortablement installé pour venir s’y détendre entre les patients.

@Loan Severide floating through space (ian #1)  1949770018
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