Running away from our responsibilities (Maisie)

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Message(#) Running away from our responsibilities (Maisie) EmptyVen 23 Juil 2021 - 6:46



Running away from our responsibilities
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Le téléphone jetable se met à sonner, une mélodie stridente assortie à la nature de l’appel. J’ai le souffle qui se coupe à chaque vibration, il me faut trois sonneries avant d’être capable de décrocher. Je me lève pour fermer la porte du bureau dans lequel je me trouve attendant que quelqu’un daigne me parler, m’annoncer une nouvelle que je ne saurai probablement pas accepter. « Allo, Mr Sutton ? » Je reconnais la voix féminine à l’autre bout du fil, c’est celle de la maitresse de Samuel. La même qui s’était montrée rassurante lors de notre première visite à l’école. « Il va bien ? » que je demande dans un murmure à peine audible, c’est tout ce qui m’importe, c’est tout ce que je veux savoir. Je fais les cents pas, tournant en rond dans cette pièce où les murs semblent s'être resserrés, comme si marcher pouvait avoir une quelconque conséquence sur la réponse qu’elle s’apprête à me donner. « Bien sûr qu’il va bien, ne vous inquiétez pas, seulement voilà, il y a eu une petite dispute à la récréation et il serait préférable que nous nous rencontrions pour en discuter. »  Je n’entends d’abord que le plus important, Samuel n’a rien. À cette information, ma mâchoire se desserre et je relâche la pression. C’est la première fois qu’il y a un souci à l’école, du moins assez important pour que son institutrice exige à me voir. « Vous pouvez lui dire que je suis en route, s’il vous plait ? Il a du mal avec les changements de dernières minutes. » J’attrape mon ordinateur portable ainsi que le dossier sur lequel j’étais en train de bosser puis quitte le bureau d’un pas décidé pour passer devant celui de Leckie qui est vide. C'est pour cette raison que je me décide à faire un détour par le dernier étage afin de laisser un mot à la secrétaire. L’ascenseur s’arrête pratiquement à tous les étages ce qui a le don de me rendre chèvre. Je me pousse pour laisser les autres employés s’entasser comme des sardines et me faufile lorsque les portes s’ouvrent enfin sur le dernier étage. « Bonjour, pourriez-vous laisser un mot à Mr Leckie pour moi, s'il vous plait.» La secrétaire lève les yeux en ma direction pour apercevoir mon torse qu'elle longe du regard jusqu'à y trouver le mien. « Je vous écoute. » Je suis partagé entre le soulagement de ne pas avoir à lui annoncer mon imprévu de vive voix et la peur qu’elle omette de lui transmettre la raison de mon départ prématuré. « Pouvez-vous lui dire qu’Angus Sutton a eu une urgence et qu’il rattrapera ses heures en venant plus tôt demain matin ? »  Sans compter celles que je ferai en plus dans la soirée, y’a pas moyen que je débarque au petit matin sans avoir bouclé le dossier et même en faisant ça, je suis pas certain d’assurer ma place après ce rendez-vous inopiné. Je l’observe retranscrire le tout sur un bout de papier, penchant légèrement la tête pour vérifier que les propos notés soient les même que ceux que je viens de lui dicter. « Merci, bonne fin de journée » Je quitte le bâtiment après avoir passé un temps indécent dans l’élévateur ce qui n’est pas toujours pour me déplaire puisque c’est un lieu propice aux commérages et aux informations qui, parfois, s’avèrent être très utiles. Il me faut vingt bonnes minutes pour rejoindre l’établissement, dix minutes de moins que ce que je mets en heure de pointe. « Gus ! » Mon petit frère est assis dans le hall d’entrée en compagnie d’un autre bouclé. « Tu dois pas être là, c’est pas l’heure. » Il tourne le poignet pour regarder sa montre en forme de dinosaure tandis que je viens déposer un baiser sur le haut de sa tête. « Il est 15h32, normalement tu viens me chercher à 17h30. Tu dois pas être là, Gus. » Je m’accroupis pour venir me positionner face à mon frangin. « J’sais Sam, calme-toi. C’est pas grave, ça nous fait un tas de secondes en plus à passer ensemble. » Je souris, mes yeux se posent sur le petit garçon qui se tient à ses côtés. C’est sûrement avec lui qu’il s’est disputé et je mets mes deux mains à couper que toute cette histoire a dû commencer par une moquerie.  « C’est llewyn, il est dans ma classe. C’est même mon voisin de table, j’ai pas choisi ma place, c’est Miss Parker qui s’en est chargée. » Sam n’a pourtant pas l’air de lui en vouloir, ce qui ne veut absolument rien dire puisqu’il est bien incapable de se rendre compte lorsque quelqu’un se paye sa tête. C’est comme s’il ne voyait que le bon côté des gens, qu’il fermait les yeux devant les mauvaises attitudes à son égard. Je viens soulever les quelques boucles qui cachent son visage pour m’assurer qu’il n’y ait aucune trace de bagarre quand llewyn se lève de son siège pour se diriger vers la porte d’entrée. Je me relève, passe mes mains sur mon pantalon à pince pour le nettoyer alors qu’une voix que je reconnaîtrais entre mille me pousse à tourner la tête. « Non, mais c’est pas vrai. Tu m’suis ou quoi ? » que je peste entre mes lèvres, passant un doigt dans le nœud de ma cravate pour la desserrer. « Laisse-moi deviner. T’as flashé sur moi, c’est ça ?  Les gens normaux se contentent de demander un numéro de téléphone, fallait pas te donner tant de mal.» Outre le fait que ce soit ultra creepy, quelles étaient les chances pour que nos chemins se croisent à nouveau qui plus est dans une école primaire ? Et il ne faut pas me dire que le monde est petit, c’est faux. La terre est gigantesque, même mon lieu de travail est bien trop vaste. Je découvre de nouveaux visages chaque jour alors que ça fait quelques mois que j’y passe des journées entières, mais il faut que je tombe sur le sien deux fois en l’espace de quoi, un mois ? Si ma vie était une série télévisée, cette journée serait l’épisode que je passerais mon temps à skipper.  

 


BY PHANTASMAGORIA

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Maisie Moriarty
Maisie Moriarty
la trahison des images
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
gif @kaceyrps
POSTS : 1299 POINTS : 40

TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru.
RPs EN COURS :  Running away from our responsibilities (Maisie) Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.

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angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.

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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

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aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.

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morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

(07/06 - c'est presque ça)sara #1emery #1russell #1mateo #1samuel #1
RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) swann #1angus #1 › › raphael #1seth #1milarory #1swann #2angus #3carl #1nino #1theo #1 (2022) raphael #2amayamuiredachaiden #1seth #3angus #5arthurangus #4 & seth #2angus #6angus #7carl #2laila #1angus #8viviancarl #3seth #4swann #3damonjo #1 (2023) cesar #1carl #4angus #9angus #10mollyjo #2olivia #1carl #5megan #3raphael #3

(ab.) nicky (2019)quincy (2019)redkyletobiasaidensofia › › muiredach #2rudyhalston (fb)murphyoxtormclément (db)seth #5bonnie #1angus #11angus #12seth #6jo #3cameron #1logan #1aide #2 carl #6twelve #1anwar #1vivian #2maxine #1dan #1

(dimension gothique) › evegretacesar #2
AVATAR : daisy edgar-jones.
CRÉDITS : (ava) @drippingalchemy (sign) astra (gifs) @noahjupelove, @hawkinsindiana, @alicemxkesthings, @wonderlandofresources, @kiernwalker, @harley (ub) @loonywaltz.
DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & kieran halstead (dan smith).
PSEUDO : leave.
INSCRIT LE : 02/07/2021
https://www.30yearsstillyoung.com/t39401-
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Message(#) Running away from our responsibilities (Maisie) EmptyLun 2 Aoû 2021 - 6:56


@ANGUS SUTTON & MAISIE MORIARTY ⊹⊹⊹ The dog days are done, The horses are coming so you better run, Run fast for your mother run fast for your father, Run for your children for your sisters and brothers.

(TOOWONG, ST-ANTHONY'S SCHOOL). Si Rose n’avait pas dans les huitante ans, ce qui rend l’idée absolument dégueulasse, je l’épouserais sur le champ. Ma patronne est formidable et je n’ai pas d’autres mots pour la qualifier alors que je lui fais faux bond pour la seconde fois en un mois, à cause d’un appel qui ne devrait même pas venir jusqu’à moi. Llewyn n’est pas mon fils, ça ne devrait pas être à moi de chambouler mon planning pour lui venir en aide – même si, bien sûr, je le fais sans hésiter et je pourrais le faire tous les jours de l’année. Je n’en veux pas à mon petit frère (pas tout de suite, du moins), j’en veux néanmoins à ma mère de ne pas avoir daigné décrocher le téléphone. Je ne sais pas à quoi elle joue dernièrement, à vivre sa crise de la quarantaine en retard et ce, au détriment de son plus jeune fils, celui qui, finalement, est le moins problématique de ses enfants. Enfin, jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui, c’est bien lui le problème, même si je m’en veux aussitôt d’avoir qualifié Lee ainsi. Peu importe ce qu’il a pu se passer, je suis sûre que l’altercation à laquelle il est mêlé n’est pas de sa faute. Il n’est pas ainsi, ce gamin, il est capable d’enfermer une mouche dans un verre pour lui rendre sa liberté sans que je vienne l’écraser comme une sauvage, alors je peine vraiment à comprendre comment ils auraient pu être à l’origine d’une quelconque dispute. Je n’ai pas plus d’informations pour l’instant et je ne peux que me faire des scénarios dans ma tête alors que j’accélère au volant de mon van dans les rues de la ville, m’en fichant bien d’une potentielle amende (ma mère la paiera – ahah, c’est beau l’espoir). Et ces scénarios n’ont rien de réjouissants. Je repasse en boucle le comportement de Lee les derniers jours, dernières semaines, à l’aide du moindre indice qui pourrait m’indiquer un problème dont résulterait l’appel d’aujourd’hui. Mais je ne vois rien. C’est une image, ce gamin. Oui, il a du répondant, mais il a aussi et surtout beaucoup de respect pour les autres ; je ne l’imagine pas avoir osé tenir tête à son institutrice. Les autres élèves ne semblent pas lui poser un quelconque souci, il est même plutôt apprécié à en croire le nombre de fois où il supplie ma mère, ou moi, de l’emmener chez un ami qui a à chaque fois un prénom différent, son carnet d’adresse étant clairement plus rempli que le mien. Il a plutôt de bonnes notes et est loin d’avoir un caractère perturbateur (même si je lui reconnais un attrait pour la provocation, sûrement à forcer de côtoyer Kyle, mais c’est un trait qu’il doit de posséder pour survivre dans notre société). Non, vraiment, je ne vois pas pour quelle raison il faut que j’interrompe tous mes plans pour courir à l’école de Lee et même si j’ai l’assurance qu’il va bien, à cet instant, c’est moi qui me sent terriblement mal.

Dans les couloirs de l’école, je presse le pas du mieux que je peux, connaissant par cœur ce dédale et retrouvant sans peine le hall où l’on m’a indiqué que je pourrais retrouver mon frère et aussitôt la portée poussée, il vient à ma rencontre. « Lee ! Tu vas bien ?! » Il secoue la tête pour m’assurer que oui, mais je me permets de douter. Je m’abaisse à sa hauteur, m’abstenant de le prendre dans mes bras pour ne pas le gêner alors que c’est la seule chose dont j’ai envie. Je remarque aussitôt la marque sur sa joue et mon cœur s’arrête un instant. « Llewyn, c’est quoi ça ?! » Il sait que les choses deviennent sérieuses quand j’emploie son prénom et qu’il n’a donc aucun intérêt à tenter de me mener en bateau – je suis bien plus experte que lui dans le domaine. « C’est rien. » Je le fusille du regard. « Fous-toi de moi en plus. » Je pose ma main sur son crâne pour faire bouger sa tête d’un côté, puis de l’autre, de m’abaisser un peu plus pour regarder sous son menton, de relever les manches de son pull pour vérifier qu’il n’a pas d’autres marques, alors qu’il finit par opposer de la résistance. « Arrête, Mai ! » « Vraiment désolée de m’inquiéter pour toi, espèce d’ingrat. » Je soupire en lui poussant doucement l’épaule alors qu’une voix que je ne voudrais pas reconnaître résonne derrière lui, me forçant à pencher la tête pour observer la silhouette non loin de Llewyn. « Non, mais c’est pas vrai. Tu m’suis ou quoi ? » Dites-moi que je rêve. Elle me veut quoi, l’entrecôte ? « Laisse-moi deviner. T’as flashé sur moi, c’est ça ?  Les gens normaux se contentent de demander un numéro de téléphone, fallait pas te donner tant de mal. » J’éclate de rire – ou plutôt, je force un éclat de rire moqueur et agacé – alors que je me relève pour faire quelques pas, ma main qui pousse doucement le dos de Llewyn pour qu’il rejoigne la petite réunion. « Le supermarché a appelé, ils veulent récupérer leur melon. » Je glisse avec un sourire à peine (non) forcé lorsque j’arrive à sa hauteur. Mon regard se pose ensuite sur l’autre enfant présent, que j’imagine être lié au bovin alors que je constate aucune marque sur sa peau. Le calcul est vite fait. « Tu m’expliques pourquoi mon frère a une marque sur le visage et pas toi ? » Que je demande à l’enfant, avant que mon regard ne se porte sur le géant à côté de lui ; oui, vous m’expliquez pourquoi mon frère a visiblement été frappé et pas l’autre ? C’est assez parlant quant à la situation, il me semble et même le regard de Llewyn qui me demande silencieusement de ne pas aller sur ce terrain ne fonctionne pas ; je ne suis peut-être pas très impressionnante, mais rien n’est impossible quand ça le concerne.



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Dernière édition par Maisie Moriarty le Jeu 17 Aoû 2023 - 4:35, édité 1 fois
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Message(#) Running away from our responsibilities (Maisie) EmptyMer 4 Aoû 2021 - 4:36



Running away from our responsibilities
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« Lee ! Tu vas bien ?! » Je dévie la tête de mon pantalon à pince pour poser mon regard noir sur la silhouette qui s’approche de Llewyn. Le surnom qu’elle vient employer me laisse à penser qu’ils se connaissent plus que de mesure. « Llewyn, c’est quoi ça ?! » Elle s’abaisse à sa hauteur, depuis quand joue-t-elle les baby-sitter ? Et puis là, j’écarquille les yeux un instant faisant rapidement le calcul dans ma tête. Si Llewyn est dans la même classe que Sam c’est qu’il est certainement âgé de neuf ans tout au plus, Moriarty ayant à peine la vingtaine, elle l’aurait eu à onze ans, ce qui est loin d’être envisageable et ne me demandez pas pourquoi mais cette conclusion a pour effet de me rassurer. « C’est rien. » Elle le fusille du regard, Maisie. À tel point que j’aurais presque de la peine pour le petit mec qui se tient devant elle sauf qu’il se trouve être dans une embrouille avec mon frangin et que y’a pas besoin de plus pour en faire mon ennemi. Un ennemi de neuf ans, oui. « Fous-toi de moi en plus. »  « Ce serait pas l’premier, ni le dernier » que je marmonne plus à moi-même qu’à l’oreille de Samuel. C’est tellement facile de se foutre de sa gueule, mais tellement difficile de s'en priver. « Arrête, Mai ! » Sam observe la scène tandis que je me rapproche doucement de celle que je peux plus voir en peinture. « Vraiment désolée de m’inquiéter pour toi, espèce d’ingrat. » J’hausse un sourcil à ses mots, faussement étonné d’être témoin de son manque de professionnalisme. Ce qui me choque le plus dans cette histoire, c’est de me dire qu’il existe des parents assez laxistes pour confier leur fils entre les mains d’une pseudo nounou comme Maisie Moriarty.  Ma voix vient mettre fin à leur petite conversation tandis que je sors une carte de visite de mon portefeuille que j’agite devant elle, bien trop haut pour qu’elle puisse y accéder sans se mettre sur la pointe des pieds. « Le supermarché a appelé, ils veulent récupérer leur melon. » Elle sourit pendant que je fais mine de recevoir un appel, la stoppant dans son élan d’un bref geste de la main. L’oreille contre mon téléphone, je détourne le regard murmurant quelques onomatopées pour faire croire à ma comédie. « C’était le supermarché justement ! Figure-toi qu’il y a Yvette qui est très colère parce qu’elle ne trouve plus aucun nain de jardin au rayon jardinerie. Tu devrais y retourner !» que je réponds le sourire aux lèvres, bien trop fier de ce que je viens de lui balancer au visage même si mon comportement est proportionnel à sa taille. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant que le dicton qui dit que tout ce qui est petit est mignon ait été inventé avant la naissance de M.M. L’inverse n'aurait eu aucun sens, y’a rien de gracieux chez elle et faut croire que plus les années passent et plus ça me dépasse. Elle s’avance un peu trop près de nous, assez pour que je fasse signe à mon frère de reculer. « Tu m’expliques pourquoi mon frère a une marque sur le visage et pas toi ? » - « C’est parce que… » Je fais passer Sam derrière moi le mettant ainsi hors de portée de celle que je m’apprête à incendier. Parce qu’il est comme ça, Samuel et qu’il serait capable de se montrer gentil et de lui offrir la vérité même après le ton qu’elle vient d’employer. « C’est à qui que tu penses pouvoir parler comme ça ?! » que je siffle entre mes lèvres. Si jusqu’ici elle me sortait par les trous de nez, elle vient d'être promue à un tout autre niveau d'agacement en touchant la corde sensible, celle avec laquelle il ne faut pas s’amuser. « Et depuis quand t’as un petit frère toi ? » que j’ajoute lorsque je prends conscience du terme qu’elle vient d’utiliser pour faire référence au garçon qui se tient à ses côtés. Évidemment que c’est un Moriarty, y’a qu’eux pour se mettre dans de pareilles situations. Il a battu les records, Llewyn, neuf ans et déjà en train de faire des conneries. « Gus, c’est pas moi. » que dit mon petit frère tirant sur le dos de ma veste. Je sais bien que c’est pas lui, parce qu’on est pas comme eux du moins c’est pas le cas de mon frangin. Il ne ferait pas de mal à une mouche, lui. C’est à peine s’il capte quand quelqu’un se fout de sa gueule alors frapper un gamin qui plus est son camarade de classe, qu’il m’a tout l’air d’apprécier, non jamais. « Je sais. » Moi par contre, il m’en faut pas beaucoup pour m’énerver, fut un temps j’avais le rugby pour m’aider à canaliser ce trop-plein d’impulsivité or aujourd’hui ce n’est plus le cas et ça se ressent surtout dans des moments comme celui-ci. « Peut-être parce que ton frère s’est battu et pas le mien ? C’est à Kyle que tu devrais demander des comptes. » Les chiens ne font pas des chats et si son ainé n’a pas changé alors c’est qu’il y a de quoi se poser des questions. Je jette néanmoins un rapide coup d’œil à Llewyn afin d’évaluer l’ampleur des dégâts. Non pas que ça m’intéresse, mais ça reste un môme qui a vu le jour dans ce qui est à mes yeux l’une des familles les plus bancales de cette ville. Je fais un pas sur le côté posant ma main sur l’épaule de Samuel. « Bon, qui veut dire sa version des faits en premier ? » que je soupire alors qu’un bruit de pas se fait entendre derrière nous. « Mlle Moriarty, Mr Sutton veuillez me suivre. L’institutrice ne va pas tarder à vous recevoir. » Même nos noms sonnent faux lorsqu’ils sont prononcés dans une même phrase. Je roule des yeux tandis que Samuel est déjà en train de marcher en direction du couloir. Le comportement du parfait coupable ça c’est certain que je pense avant de lui enjamber le pas.
 


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INSCRIT LE : 02/07/2021
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Message(#) Running away from our responsibilities (Maisie) EmptyLun 23 Aoû 2021 - 7:53

C’est rien. Mon œil, ouais. Ce gamin me prend pour une idiote et me voilà qui paie les nombreuses fois où mon rôle de grande sœur a fait que je me suis (gentiment) moquée de lui. C’est à son tour d’agir ainsi et je ne peux pas le blâmer, il a appris de la meilleure, mais il est très loin de m’arriver à la cheville. J’analyse son visage, puis le reste de son corps, sous toutes les coutures à la recherche du moindre hématome qui pourrait accentuer la gravité la situation et me briser un peu plus le cœur. Je ne sais pas ce qu’il a fait et je m’en fiche pour être honnête, la seule chose à laquelle je pense c’est qu’il a dû avoir mal, Lee. Même si c’était furtif, même s’il va suffisamment bien pour me tenir tête, il a eu mal et c’est inacceptable. J’essaie de me moquer de lui, j’y arrive par habitude parce que c’est ainsi qu’est faite notre relation, de sarcasme et de blagues ; mais c’est très loin d’en être une. Pour lui, peut-être, en vue de la manière dont il minimise les choses, pour moi, c’est une autre histoire que mes traits inquiets traduisent malgré moi. Ces mêmes traits finissent par s’endurcir quand je reconnais la voix derrière Lee et que je suis tout aussi rapidement hors de moi ; qu’est-ce que cet imbécile fait là et pourquoi il faut qu’il se trouve toujours sur mon chemin pour ruiner ma journée ? Il se fout de moi et j’entre dans son sujet, il est hors de question que je laisse l’avantage à quelqu’un comme Angus Sutton. Il agite sa carte de visite (depuis quand il est suffisamment important pour en avoir une ?) sous mon nez et je continue de le fusiller du regard. « C’était le supermarché justement ! Figure-toi qu’il y a Yvette qui est très colère parce qu’elle ne trouve plus aucun nain de jardin au rayon jardinerie. Tu devrais y retourner ! » Je ne suis même pas surprise par sa répartie à la hauteur de son âge mental (pas bien élevé, donc), alors que je fais mine de rire, de sourire et de hocher la tête pour m’accorder à ses paroles.  « T’es au courant que le nain de jardin est à la bonne hauteur pour te broyer les couilles ? » Je continue d’afficher un large (et faux) sourire alors que je papillonne des yeux. C’est une très mauvaise idée de m’énerver, Sutton. Il sait aussi bien que moi que je suis capable de joindre l’action à la parole et de me saisir de ses bijoux de famille pour les réduire en poussières, là, tout de suite, peu importe que je sois devant mon petit frère – il a vu bien pire. Je sais néanmoins que je ne le ferai pas et c’est même pas pour une sombre histoire de consentement, mais un simple dégoût à l’idée de le toucher, même avec un bâton je ne m’en approcherais pas. Mais j’espère qu’il retiendra le plus important ; c’est une très mauvaise idée de faire le malin.

J’oublie les testicules d’Angus (jamais je n’aurais cru dire ça un jour) pour me concentrer sur celui que je désigne comme le coupable du bleu de mon frère (même si je ne lui ai pas demandé son avis avant de lancer le procès). Le gamin a le visage intact, mon frère est blessé, le calcul est vite fait. « C’est parce que… » J’écarquille un peu plus les yeux et avance même brusquement la tête pour le faire réagir, mais Angus est plus rapide que moi alors qu’il fait passer le gamin derrière lui. « C’est à qui que tu penses pouvoir parler comme ça ?! » Il s’énerve et ça ne me fait pas peur. J’ai pas frappé le gamin en prônant la revanche, j’ai juste posé une question et je m’en fiche du lien qui les unit ou de la délicatesse que j’y mets, du moment que je peux obtenir la réponse que je souhaite. « Pas à toi en tout cas, alors enlève-toi. » Je souligne en me penchant pour apercevoir le gosse derrière, avant de reporter mon attention sur Angus. « Et depuis quand t’as un petit frère toi ? » « Depuis que ma mère l’a sorti d’entre ses cuisses, peut-être ? » C’est compliqué à comprendre pour un bovin, je peux le concevoir. « Et depuis quand ça te regarde, surtout ? » Ce ne sont pas ses affaires et j’essaie de me calmer alors que Lee pose sa main sur mon poignet pour me demander silencieusement de me taire. Je n’ai pas envie de lui faire honte, alors j’obtempère et je me recule même légèrement en signe de bonne foi. « Gus, c’est pas moi. » Ça ne m’empêche pas de fusiller du regard celui que je considère comme le seul fautif. « Je sais. » Je lève les yeux au ciel, depuis quand « Gus » est capable de faire preuve de sympathie ? « Peut-être parce que ton frère s’est battu et pas le mien ? C’est à Kyle que tu devrais demander des comptes. » Vraiment, je lève tellement les yeux au ciel qu’ils vont finir par rester bloqués. « Oh, mais lâche-moi avec Kyle, si tu rêves encore de lui, ouvre sa page Instagram et fais ce que t’as à faire sous la douche. » J’aurais été plus cash si je n’avais pas Lee à côté de moi, mais je me tais et je laisse mon sourire moqueur parler pour lui alors qu’il vient de me faire mal. Il mentionne toujours Kyle et je suis désolée que leur amitié se soit terminée de cette façon, mais je ne suis pas mon frère. Moi aussi, je souffre de ses mauvaises décisions et je n’ai pas à être mise dans le même panier que lui, malgré tout l’amour que je lui porte. « Bon, qui veut dire sa version des faits en premier ? » Il dit un truc censé, pour une fois, le Sutton et j’adresse un regard à Lee avant d’être interrompue. « Mlle Moriarty, Mr Sutton veuillez me suivre. L’institutrice ne va pas tarder à vous recevoir. » Je laisse nos ennemis respectifs courir après l’institutrice (c’est bien un truc de fayot, ça), alors que je reste une seconde avec Lee, ou plutôt qu’il me retient pour me demander de me calmer. « Ça va, je l’ai pas encore égorgé, tout est sous contrôle. » Je souligne avant que son regard m’oblige à reprendre mon sérieux. « Ok, promis, je vais faire au mieux. » Je ne promets rien. J’ébouriffe ses cheveux et lui adresse un sourire avant qu’on suive la petite troupe à notre tour.

« Bonjour. » L’institutrice nous accueille tout en nous faisant signe de prendre place face à elle et j’obéis (chose rare). « J’ai demandé à vous voir, car vous l’avez compris, il s’est passé quelque chose aujourd’hui entre Samuel, Llewyn et un autre élève. » Je reste muette alors que j’essaie de comprendre pourquoi ce troisième élève n’est pas là, j’adresse même un bref regard à Angus avant de me raviser ; qu’est-ce qu’on s’en fiche de lui et de ce qu’il croit ou pense. « Llewyn et lui se sont battus. Samuel n’a pas cherché à intervenir ou à prévenir quelqu’un. Il dit qu’il n’a pas participé, mais je n’en suis pas certaine. » J’adresse cette fois-ci un regard à mon frère alors que je sens mon cœur s’alourdir. C’est donc ça ? Angus avait raison, Lee suit le même chemin que ses dégénérés de frères et sœurs ? Non. C’est impossible. Je ne sais pas ce qu’il en est, mais c’est impossible, Lee vaut mieux que nous tous et j’essaie de m’en assurer au quotidien. Il est celui qu’il doit réussir, il est celui qui doit voir les portes s’ouvrir et non se fermer devant lui ; il doit être heureux et stable, il ne peut pas se battre avec le premier venu à seulement neuf ans. J’évite soigneusement Angus qui doit me fixer avec son air condescendant pour signifier qu’il avait raison, parce qu’il a tort, j’en suis persuadée. « Je pense qu’il y a toujours une raison derrière une bagarre et j’aimerais la connaître. » Que ce soit une question d’envie, de vengeance ou que sais-je, je sais que Lee ne s’est pas battu pour le plaisir. Mais il reste silencieux, sûrement parce qu’il n’ose pas prendre la parole et à voir comment il s’écrase dans son siège, j’imagine que l’institutrice n’a pas manqué de lui faire la morale quand il a souhaité se défendre (je sais qu’il a voulu se défendre). « La raison n’est pas importante, le fait est que ce comportement n’est pas acceptable dans notre établissement. » « Je veux connaître la raison. » Et cette fois-ci, j’exige d’obtenir une réponse alors que mon regard passe à tour de rôle sur mon frère, sur la femme face à moi, sur Samuel et même sur Angus. Je m’en fous de celui qui me donnera une réponse, j’en veux une, il y a une raison et j’ai besoin de connaître à quel point mon frère suite notre exemple, pour savoir à quel point je dois avoir peur ou me sentir coupable.

@Angus Sutton   Running away from our responsibilities (Maisie) 1949770018



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Message(#) Running away from our responsibilities (Maisie) EmptyDim 29 Aoû 2021 - 3:14



Running away from our responsibilities
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J’agite ma carte de visite sous son nez, me réjouissant un peu trop de la situation, laissant planer le bout de carton quelques centimètres au-dessus de sa tête. C’est facile de l’attaquer sur sa taille, ça l’est autant que lorsqu’on se moquait de moi quand j’étais môme et qu’on trouvait ça drôle de me demander constamment quel temps il pouvait bien faire vu d'en haut, comme si la météo changeait au gré d’une taille disproportionnée pour un enfant de sept ans. J’ai bien conscience de reproduire ce que, fut un temps, j’ai détesté mais y’a rien à faire, plus je moque d’elle, plus elle s’énerve et plus je prends mon pied. « T’es au courant que le nain de jardin est à la bonne hauteur pour te broyer les couilles ? » Je passe rapidement mes mains sur les oreilles de Samuel. Son vocabulaire est peut-être familier pour le petit qui se tient à ses côtés, mais ce n’est pas le cas pour mon frangin. Non pas que je sois le mieux placer pour réprimander ce genre de discours, c’est juste que contrairement à Maisie, je sais me tenir en présence d’enfants. Ça la fait sourire, elle papillonne des yeux alors que je tente d’effacer le souvenir de mon doigt endommagé en plein milieu du bureau de poste. Il ne faut pas se fier à ses petits bras, je sais qu’elle sait faire preuve d’une bonne poigne lorsqu’elle est agacée et je tiens pas à ce qu’une autre partie de mon anatomie soit broyée par les mains de Moriarty. Alors, pour protéger la descendance des Sutton, je décide de ne pas surenchérir, ou presque. « J’te les proposerais bien comme boules anti-stress, t’as l’air d’en avoir besoin mais elles valent bien plus que tes pauvres petites mains.» Les testicules d’aigles ne se laissent pas toucher par les pattes des pigeons. C’est une variante, je sais, mais le résultat reste inchangé. Maisie reporte son attention sur Samuel et sans que j’ai le temps de riposter, elle commence à s’en prendre à lui d’une manière que je suis loin d’apprécier. Je fais passer mon petit frère derrière-moi lorsqu’il tente de lui répondre avec une innocence qui lui est propre sans même relevé la virulence des propos de la jeune fille. « Pas à toi en tout cas, alors enlève-toi. » Je ris, c’est qu’elle pense vraiment que je vais obéir à ses ordres et la regarder malmener un petit garçon de neuf ans, mon frangin qui plus est, sans bouger le petit doigt. Elle se penche et je me tourne légèrement pour accaparer tout son champ de vision. Y’a pas plus tenace qu’elle, si ce n’est moi. « Tu rêves. » Ouais, elle rêve comme à chaque fois qu’elle croit que je vais répondre à ses demandes. Elle se comporte comme elle veut devant son petit frère, par contre elle a intérêt de changer de ton quand elle s’adresse à Samuel. D’ailleurs j’ai dû rater un bon nombre de péripéties chez les Moriarty car je n’ai jamais entendu parler du gamin qui nous observe sans broncher. « Depuis que ma mère l’a sorti d’entre ses cuisses, peut-être ? » qu’elle me répond quand je la questionne à son sujet, c’est qu’elle est pragmatique, Maisie. Heureusement que Sam est assez grand et qu’il sait déjà comment on fait des bébés, car je l’aurais probablement sermonné si ça n’avait pas été le cas et puis y’a des façons bien plus jolies de relater une naissance. « Et depuis quand ça te regarde, surtout ? » - « Depuis que j’ai eu la chance de naître avec deux yeux, peut-être ? » que je reprends sur le même ton qu’elle, son petit frère pose sa main sur son poignet, signe d’une maturité bien plus importante que celle de son ainée. « Gus, c’est pas moi. » Je me décale sur le côté pour le regarder, les traits de mon visage se font alors plus léger. Je sais, il n’a pas besoin de plaider sa cause pour m’avoir de son côté. Elle lève les yeux au ciel pendant que je prends plaisir à accuser son frère, non pas celui qui se trouve à côté d’elle, mais celui qui figure aux abonnés absents. « Oh, mais lâche-moi avec Kyle, si tu rêves encore de lui, ouvre sa page Instagram et fais ce que t’as à faire sous la douche. » Je n’ai pas le temps de couvrir les oreilles de Samuel qui lève la tête pour me regarder, interloquer par les propos de Maisie. Heureusement qu’il n’est pas du genre à comprendre les sous-entendus. « Encore ? » Je m’esclaffe, pour que ce soit le cas faudrait déjà que j’ai pu rêver de lui dans le passé. « J'espère que tu ne tomberas jamais sur mon compte instagram. » Pas trop envie qu’elle subvienne à ses besoins en pensant à moi. Je décide d’entrer dans le vif du sujet, de parler de choses sérieuses pour ne plus avoir à entendre les débilités de la brune. « Mlle Moriarty, Mr Sutton veuillez me suivre. L’institutrice ne va pas tarder à vous recevoir. » Pas le temps de connaitre leurs versions des faits qu’il faut déjà passer devant le tribunal. Car c’est un peu ça, n’est-ce pas ? Deux garçons de neuf ans qui se retrouvent à être convoqués dans le bureau de l’institutrice pour un délit que nous sommes sur le point de découvrir, Maisie et moi.  

« Bonjour. » L’institutrice nous invite à prendre place en face d’elle, quatre chaises qu’elle a pris soin d’installer devant son bureau. S’il faut s’asseoir, c’est que ça risque de durer un moment et donc qu’elle a sûrement pas mal de choses à nous dire ce qui n’est pas bon signe. Je m’installe sur le premier siège, celui qui se trouve à l’opposé de celui sur lequel Maisie vient de poser ses fesses, laissant les deux garçons s’asseoir entre nous.  « J’ai demandé à vous voir, car vous l’avez compris, il s’est passé quelque chose aujourd’hui entre Samuel, Llewyn et un autre élève. » J’arque un sourcil, la première partie de l’ouverture de son inquisitoire n’est pas surprenante en revanche c’est la fin qui me dérange. Il manque quelqu’un à l’appel, un protagoniste qui jusqu’à preuve du contraire, reste tout aussi fautif que les deux bouclés.  « Llewyn et lui se sont battus. Samuel n’a pas cherché à intervenir ou à prévenir quelqu’un. Il dit qu’il n’a pas participé, mais je n’en suis pas certaine. » Je passe mes mains sur mes cuisses avant de lever un doigt pour stopper l’institutrice. Il me faut un moment pour ravaler l’ébauche d’une réponse dont le vocabulaire n’aurait certainement pas plaidé en faveur de mon frangin. « Avec tout le respect que je vous dois, Samuel n’est pas un menteur, s’il dit n’avoir pas participé alors c’est qu’il ne l’a pas fait. En revanche, j’ai du mal à comprendre pourquoi le troisième garçon n’a pas été convié à cette réunion ? » Et pourquoi je me retrouve ici avec Sam alors qu’il n’a aucunement participé à la bagarre. Je cherche encore la morale à toute cette histoire qui semble prendre des proportions énormes pour un petit garçon qui a fait le choix de rester en dehors d’une altercation. Je me penche pour observer Maisie, ce n’est pas comme si je n'avais pas tenté de la prévenir, pas étonnant que Llewyn soit un bagarreur quand on a une idée de l’environnement dans lequel il vit. « Je pense qu’il y a toujours une raison derrière une bagarre et j’aimerais la connaître. » Je lève les yeux au ciel, peu importe la raison, son frère s’est battu. C’est sur cette partie qu’elle devrait se concentrer, il n’est pas trop tard pour lui. À neuf ans, y’a encore moyen qu’il ne finisse pas comme ses ainés. Les deux garçons ne disent pas un mot, le regard baissé sur leurs chaussures. « La raison n’est pas importante, le fait est que ce comportement n’est pas acceptable dans notre établissement. » Étrangement quand c’est l’institutrice qui le dit, ça a le don de m’énerver. Je n’aime pas du tout ce mystère qu’elle tente de laisser paraitre autour d’une histoire qui est loin d’être claire. « Je veux connaître la raison. »  Maisie a peut-être raison d’insister après tout, sans la raison, elle ne pourra jamais prendre cette altercation comme exemple pour expliquer à Llewyn pourquoi c’est mal d’en venir aux mains. Elle nous regarde, cherchant quelqu’un qui sautera sur l’occasion pour lui donner ce qu’elle exige. « Vous pouvez m’expliquer à quoi peut bien servir cette réunion si c’est pour ne pas nous donner tous les détails concernant cette histoire ? » Mon ton montre mon agacement, je soupire et passe ma main sur l’épaule de Samuel. Si y’a bien quelqu’un qui n’aura pas peur de dire la vérité, c’est bien lui et peu importe qu’elle soit à leur avantage ou non, parce que c'est son truc d'énoncer des faits. « Tu veux bien me dire ce qu’il s’est passé ? »  L’institutrice ouvre la bouche mais je lève ma main dans sa direction pour lui prier de se taire. Il faut vraiment qu’elle cesse ses manières car je commence doucement à perdre patience. « Ryan Robinson m’a dit que j’étais bizarre, une erreur de la nature puis il m’a poussé contre le mur de la cour de récré alors Llewyn est arrivé et il lui a dit d’arrêter de m’embêter sauf que Ryan a continué donc Llewyn s’est mis entre nous et c’est là que Ryan l’a frappé au visage. C’est lui qui a commencé. » Je me penche pour observer le camarade de classe de Samuel qui finit par relever la tête. Si jusqu’ici j’étais à peu près calme, les mots de mon petit frère me prennent aux tripes et je sais qu’il est déjà trop tard pour que je puisse contrôler les mots qui s’apprêtent à atteindre la paroi de mes lèvres.
 


BY PHANTASMAGORIA

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Maisie Moriarty
Maisie Moriarty
la trahison des images
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
gif @kaceyrps
POSTS : 1299 POINTS : 40

TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru.
RPs EN COURS :  Running away from our responsibilities (Maisie) Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.

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angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.

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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

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aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.

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Message(#) Running away from our responsibilities (Maisie) EmptyLun 4 Oct 2021 - 2:32

Le grand nigaud (il mérite bien ce surnom) fait le malin et se pavane devant moi, mais je doute qu’il en sera de même quand j’aurai transformé ses grosses noix (j’en sais rien) en petites noisettes écrasées (ça, c’est une certitude). Il me connaît, depuis le temps, Angus, il sait ce dont je suis capable et que si je dis les choses, c’est que je compte le faire. Il a assisté à mon manège, quelques semaines plus tôt, dans le bureau de poste, il devrait avoir compris la leçon qui vise à ne jamais, jamais, me provoquer. Je suis un désastre pour moi-même, mais surtout pour les autres quand ils me poussent à bout et à cet instant, Angus joue avec ma patience comme aucun autre et d’autres ont souffert pour moins que ça. Je lève les yeux au ciel quand il bouche les oreilles du gamin, lui signifiant par la même occasion que son action est ridicule ; il faut évoluer avec son temps et même si ça ne m’enchante pas de savoir que Lee a probablement déjà eu une démonstration sur un écran de comment on fait les bébés du haut de ses dix ans, j’imagine qu’ils ne sont pas assez naïfs pour être ignorants de ce que sont des testicules. Un instant, je pourrais presque être attendrie par sa volonté de préserver son frère, avant de me souvenir qu’il s’agit d’Angus et qu’il n’y a rien, absolument rien, qui ne soit attendrissant chez ce type. C’est tout le contraire, tout me répugne chez lui et la simple idée d’avoir à le toucher pour faire valoir le poids de ma menace me dégoûte. « J’te les proposerais bien comme boules anti-stress, t’as l’air d’en avoir besoin mais elles valent bien plus que tes pauvres petites mains. » Mais je serais prête à prendre sur moi simplement pour le plaisir de le faire taire, s’il n’y avait pas un autre facteur important : mon petit frère, non loin de là, à qui je devrais donner des explications si j’en viens à toucher aux bijoux de famille du Sutton et je n’ai pas vraiment envie de lui expliquer qu’il s’agit d’une manière très adulte (non) de régler les conflits. « C’est pas grave, je pense que du papier bulle sera plus efficace pour la même dimension. » Mes pauvres petites mains trouveront de quoi s’occuper et ce ne seront pas ses couilles, car Dieu sait ce que je pourrais attraper même au-travers d’un pantalon. Le virus de la connerie est proéminent chez Sutton, j’imagine même pas les autres saloperies qu’il se traîne.

Je reporte très vite mon attention sur le gamin à côté de lui qu’il couve comme son propre fils (une idée encore plus dégoûtante que le fait d’avoir à le toucher, l’idée que quelqu’un ait voulu procréer avec lui). Il s’interpose alors que je ne fais que me renseigner sur la situation et ce n’est certainement pas lui qui pourra m’aider, alors qu’il crache son venin ailleurs. « Tu rêves. » Je reporte mon attention sur lui, penchant légèrement la tête en arrière pour lui offrir un regard de jugement qui n’a d’égal que le sourire moqueur que je lui adresse pour lui faire comprendre que ses tentatives de menace ne m’atteignent pas le moins du monde. Tout comme je ne compte pas satisfaire sa curiosité à l’égard de mon petit frère. Et moi qui croyais que Sutton était doté d’une intelligence à peu près respectable, le voilà incapable de faire le calcul lui faisant comprendre comment on peut se trouver avec un frère supplémentaire. « Depuis que j’ai eu la chance de naître avec deux yeux, peut-être ? » « Continue comme ça et tu devras te contenter d’un seul. » Si je suis généreuse, quoi que ma générosité pourrait se traduire par une offre promotionnelle d’un œil crevé, le second offert : il le mériterait. Lee décide d’intervenir à sa manière, avec douceur et j’ai un instant un sentiment de honte à l’égard du spectacle que j’offre à mon petit frère, essayant de ne pas poser mon regard sur Angus qui saurait me faire à nouveau monter au créneau et oublier la raison que j’essaie de retrouver pour le bien de Llewyn. Mais Angus outrepasse à nouveau les limites en amenant mon frère dans la conversation et l’adage qui veut que les absents ont toujours tort semble se confirmer, pour mon plus grand malheur. L’avantage, c’est que Lee voue un tel culte à Seth qu’il vient de confirmer à mon petit frère que j’ai toutes les raisons du monde de m’en prendre à lui et qu’il est inutile d’essayer de me calmer. « Encore ? » Je l’observe un instant, sourcil levé. Oui, encore, Angus, débouche-toi les oreilles si t’as un doute. « J'espère que tu ne tomberas jamais sur mon compte instagram. » Ma mine amusée ne quitte pas mon visage alors que je glisse un « seulement quand je dois me faire vomir » murmuré pour ne pas que Lee puisse l’entendre, car la signification de cette phrase aura un autre sens pour mon petit frère et je n’ai aucune envie de l’inquiéter. Ce n’est que lorsque les mots ont dépassé mes lèvres et que mon inquiétude pour Lee s’est immiscée dans mon esprit que je prends conscience que les choses vont trop loin, même si Angus n’en aura pas conscience. C’est à son avantage, au moins et finalement l’accalmie ne sera que de courte durée puisque nous voilà interpellés pour rejoindre l’institutrice.  

J’en oublie Angus, j’en oublie son frère et même Lee pour me consacrer à l’enseignante et aux raisons de sa convocation. Je ne suis même plus focalisée sur la nécessité de donner tort à Angus quant au sort de mon petit frère qui pourrait prendre le même chemin que le plus grand, trop occupée à l’idée de m’assurer de l’essentiel : qu’il va bien et qu’il ne s’est rien passé de plus grave que ce que cette réunion laisse présager. Mon cœur se serre quand je découvre que Lee s’est battu avec l’élève manquant à l’appel et je ne comprends pas très bien la nécessité d’avoir convoqué ledit Samuel et Angus si son rôle semble être minimisé. J’ai presque l’impression qu’il s’agit d’un piège pour démontrer à Angus qu’il avait raison, qu’il puisse être victorieux et s’en vanter auprès de moi, qu’ils sont de mèche alors que j’observe Llewyn et me permet de déposer doucement ma main sur son bras avec un léger sourire pour lui faire comprendre qu’il n’a pas à s’inquiéter de ma réaction. Je suis certaine qu’il ne s’est pas battu pour le simple plaisir de faire du mal à quelqu’un et qu’il y a bien plus que ce que l’institutrice n’en dit. « Avec tout le respect que je vous dois, Samuel n’est pas un menteur, s’il dit n’avoir pas participé alors c’est qu’il ne l’a pas fait. En revanche, j’ai du mal à comprendre pourquoi le troisième garçon n’a pas été convié à cette réunion ? » Il y a des choses intelligentes qui peuvent sortir de la bouche d’Angus et j’en ai la preuve, même s’il compensera sûrement avec un nombre ahurissant de débilités dès que nous serons sortis d’ici. Mon regard se fait insistant sur l’enseignante pour accentuer la question d’Angus et mon désir partagé d’obtenir une réponse, avant de reprendre la parole. Et lorsqu’elle sous-entend que la raison n’est pas importante, c’est très exactement ce qu’il me faut pour commencer à perdre patience. J’insiste, m’en fichant bien de Sutton et sa version miniature. C’est un jeu de regards entre l’enseignante et moi, désormais, que je ne lâcherai pas tant qu’elle ne m’aura pas offert satisfaction. « Vous pouvez m’expliquer à quoi peut bien servir cette réunion si c’est pour ne pas nous donner tous les détails concernant cette histoire ? » Je ne pensais certainement pas compter sur Angus en tant qu’allié, mais je dois reconnaître qu’il n’est pas de trop pour m’aider à m’obtenir ce que je souhaite. Je devrais lui dire que je peux gérer ça toute seule, qu’il peut se taire et s’occuper de ses affaires, parce que j’anticipe le fait qu’il s’en ventera et n’oubliera pas d’insister sur le fait que je lui suis redevable, mais c’est une conséquence que j’accepte si ça peut m’aider à y voir plus clair et à défendre Llewyn. « Tu veux bien me dire ce qu’il s’est passé ? » Je quitte l’enseignante du regard pour poser mes prunelles sur Samuel, un sourire bienveillant aux lèvres comme pour l’inviter à écouter son frère, à m’adoucir par rapport au traitement que je lui ai infligé tout à l’heure. Je rattrape un rictus quand Angus arrête l’enseignante, ravie qu’elle soit remise à sa place même si la personne à l’origine de cela n’est pas celle que je voudrais féliciter. « Ryan Robinson m’a dit que j’étais bizarre, une erreur de la nature puis il m’a poussé contre le mur de la cour de récré alors Llewyn est arrivé et il lui a dit d’arrêter de m’embêter sauf que Ryan a continué donc Llewyn s’est mis entre nous et c’est là que Ryan l’a frappé au visage. C’est lui qui a commencé. » Mon sourire s’agrandit à l’issue des explications de Samuel, mon corps s’enfonce avec aisance dans mon fauteuil alors que je croise les bras sur ma poitrine. « Voyez-vous ça... » « Je voulais pas le frapper, mais j’avais peur qu’il continue de s’en prendre à moi ou à Samuel. » Mon sourire disparaît alors que j’entends mon frère reprendre la parole et que je me penche pour caresser l’arrière de son dos, lui assurant encore une fois qu’il n’aura pas à craindre ma réaction et que je suis désolée. J’adresse un regard à Angus qui semble prêt à exploser, m’empressant de reprendre la parole avant lui, sans réellement savoir pour quelle raison. Ce n’est certainement pas pour l’aider à se calmer et à prendre le temps de réfléchir pendant que je monopolise l’enseignante, évidemment. Plutôt mourir que d’avoir la moindre sympathie à son égard. « Après avoir entendu ça, j’espère que Ryan Robinson n’est pas là parce qu’il a le droit à sa petite séance privée de remontrances, n’est-ce pas ? » J’interroge, un peu provocatrice, sans laisser le temps à la femme en face de moi d’en placer une – elle a tout intérêt à se taire. Si elle pensait que me convoquer à la place de ma mère allait lui permettre de prendre l’avantage, elle n’a visiblement pas eu le mémo selon lequel tous les Moriarty ont un sale caractère. « Car j’ai de la peine à saisir en quoi ce n’est pas important, vu le contexte. Ryan se moque ouvertement d’un élève et en frappe un autre et pour vous, ce n’est pas important ? » J’insiste et même si je peux comprendre qu’on se moque de Samuel car avoir Angus Sutton comme frère n’est pas facile tous les jours, ça ne justifie en rien une telle attitude de la part de l’enseignante. « C’est votre job de protéger vos élèves, c’est pas à mon frère de faire votre travail et encore moins à lui d’en payer le prix. » J’observe sa joue et ça me fend encore le cœur. « Ryan se moque tout le temps de Samuel et c’est pas le seul. » J’ai l’impression d’halluciner à mesure que les détails sont dévoilés, ceux-là même que l’enseignante ne voulait pas partager. Je m’approche du bureau pour ne pas laisser à la femme l’occasion de fuir mon regard. Je ne suis pas bien impressionnante, mais je me transforme en lionne pour Lee et je n’aurai aucune honte à la dévorer pour l’occasion et un seul regard à Angus me fait comprendre qu’il en va de même vis-à-vis de Samuel, dont le quotidien à l’école vient d’être souligné par mon frère.

@Angus Sutton :l:



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Message(#) Running away from our responsibilities (Maisie) EmptyMer 3 Nov 2021 - 10:44



Running away from our responsibilities
◊ ◊ ◊


Je prends soin de choisir mes mots, d’utiliser des sous-entendus afin de parfaire une répartie sans que des propos disgracieux n’atteignent les oreilles des deux petits garçons qui se tiennent à nos côtés. Je peux sentir le regard de Sam qui vacille entre Maisie et moi, une moue interrogatrice sur son visage enfantin.  « C’est pas grave, je pense que du papier bulle sera plus efficace pour la même dimension. » - « J’adore le papier bulle ! » Qu’il répond naturellement avec toute l’innocence qu’on peut retrouver chez un enfant. Samuel a toujours été très terre à terre, factuel, et si le second degré reste une énigme pour lui, les sous-entendus représentent un niveau de difficulté bien au-dessus. Il m’arrive même de me demander s’il en connait l’existence, s’il s’est déjà rendu compte qu’une phrase pouvait en cacher une autre. J’essaye de dissimuler mon sourire en me pinçant les lèvres, une chose est sûre, c’est que je ne verrais plus le papier bulles de la même façon. Non pas que je penserais à Maisie à chaque fois que j’en utiliserais pour protéger mes œuvres, mais je prendrais soin de ne plus sauter dessus à pieds joints lorsqu’il me restera quelques bandes trop petites pour être utilisées. La brune reporte son attention sur mon petit frère et le ton qu’elle emploie en lui adressant la parole me pousse à m’interposer entre eux. « Continue comme ça et tu devras te contenter d’un seul. » Je me demande ces tendances à la torture concernent tout le monde ou si elle ne réserve ce genre de passe-temps que pour ma petite personne. C’est la deuxième fois qu’on se revoit en l’espace d’un mois et je ne compte plus les parties de mon corps qu’elle a voulu meurtrir avec ses paroles. Mon doigt n’a pas eu cette chance puisque ces menaces se sont transformées en une action indélébile. Ma joue quant à elle et la seule partie que Maisie a daigné épargner, une brève caresse qui était tout aussi déplaisante que lorsqu’elle m’a broyé la phalange. Son petit frère tente de la calmer tandis que j’essaye d'imaginer son ainée dans le rôle d’une sœur qui aurait assez de maturité pour pouvoir s’en occuper, raté. Sans grande surprise, c’est à son grand-frère que je décide de m’attaquer, une énième fois, à croire que l’amertume que j’éprouve à son égard n’a pour effet que celui de me faire radoter. Son sous-entendu quant aux choses que je pourrais faire sous la douche en pensant à Seth me donne la nausée, j’imite un haut le cœur passant deux doigts devant ma bouche. Il n’y a jamais rien eu de tel entre luiet moi, je ne l’ai jamais vu ainsi et il a toujours été bien trop axé sur la gente féminine pour que le doute puisse s'installer entre nous. « Seulement quand je dois me faire vomir » Qu’elle me murmure, un chuchotement à peine audible. Je fronce les sourcils, un peu surpris par la douceur de sa voix quand elle n’est pas en train de beugler. « T’es un drôle de spécimen.» Elle est tout simplement timbrée, voilà ce qu’elle est. Quand il est question de parler de choses peu catholique, Moriarty ne semble pas vouloir baisser d’un ton mais lorsqu’il s’agit de rendre son repas sur une de mes photos, voilà que le sujet semble être trop délicat pour être dit à haute voix.  J’ouvre les lèvres pour lui demander si son petit frère souffre d’émétophobie mais une femme me coupe dans mon élan et nous invite à nous diriger vers le bureau de l’institutrice.

C’est comme ça qu’on se retrouve tous les quatre assis devant le bureau de l’enseignante, je jette un rapide coup d’œil à Maisie, mon unique alliée dans ce qui a tout l’air de s’annoncer comme étant un procès, le nôtre en l’occurrence. Plus la maitresse ouvre la bouche et plus elle se rapproche dangereusement de la première place sur ma liste des gens à détester. Elle vient de dépasser la brune qui se tient sur le siège opposé et n’est pas loin de rivaliser de près, très près avec son frangin. C’est qu’il en faut pour détrôner les Moriarty, mais son ton, ses mots ont le don de me faire bouillir de l'intérieur. Je tente de plaider la cause de mon petit-frère, persuadé qu’il est à l’opposé de ce qu’on peut bien lui reprocher et plus je creuse, plus elle s’enfonce c’est pourquoi je décide de laisser la parole au principal concerné. « Voyez-vous ça... » « Je voulais pas le frapper, mais j’avais peur qu’il continue de s’en prendre à moi ou à Samuel. » Il leur aura fallu quoi, trois générations ? Pour que la bonté puisse se personnifier chez un membre de leur famille. Je passe une main sur l’épaule de Llewyn avant de reporter mon regard sur Sam puis sur la maitresse. « Vous… » -  « Après avoir entendu ça, j’espère que Ryan Robinson n’est pas là parce qu’il a le droit à sa petite séance privée de remontrances, n’est-ce pas ? »  Je passe mon pouce sur ma lèvre inférieure pour retenir un juron préférant laisser la parole à la brune. « Car j’ai de la peine à saisir en quoi ce n’est pas important, vu le contexte. Ryan se moque ouvertement d’un élève et en frappe un autre et pour vous, ce n’est pas important ? » Pour une fois que j’apprécie la voir se donner en spectacle, il m’arrive même d’acquiescer de la tête pour appuyer ses propos. Ça me fait rire car si personne ne miserait sur nous en tant que duo – moi le premier-, il n’en reste pas moins que la maitresse est vraiment mal tombé. On a peu, voir aucun point en commun avec Maisie pourtant elle semble être habitée par la même rage quand on s’en prend à son petit frère. « C’est votre job de protéger vos élèves, c’est pas à mon frère de faire votre travail et encore moins à lui d’en payer le prix. » Mes yeux viennent rencontrer ceux de Llewyn, ce petit mec qui a eu le courage de s’interposer pour prendre la défense de Samuel lorsque je n’étais pas là pour le faire. « Les Robinson vous donnent combien par an ? 1 000 dollars ? 10 000 ?  20 000 ? » Je jauge son expression à mesure que la valeur du pot de vin augmente. « 20 000 » que je finis par dire lorsque je la vois triturer les manches de son pull et ça me donne la nausée. [color:bfd9=#slateblue]« Ryan se moque tout le temps de Samuel et c’est pas le seul. » Sans le savoir, Llewyn enfonce un peu plus le couteau dans la plaie. Je me lève et pointe mon index vers celle que je tiens pour responsable, celui-là même que Maisie a un jour tenté de broyer. « À présent, vous allez m’écouter bien sagement. Vous savez que le harcèlement est puni par la loi ? Et qu’en observant les faits sans rien dire cela fait de vous au mieux un complice, au pire un coupable. » J’essaye de me contenir, de mesurer mes propos pour ne pas lui donner de quoi pouvoir retourner la situation contre moi mais mes phalanges me démangent et il n’y a pas un nom d’oiseau qui ne me vient pas à l’esprit lorsque mes yeux se posent sur son visage froid et dénué de tout humanité. « Croyez-moi, ça vous coûtera bien plus que ce que les Robinson peuvent offrir à votre école si vous ne faites pas quelque chose pour y mettre fin. » Samuel m’observe, je peux le voir commencer à s’agiter sur sa chaise et mettre ses mains sur ses oreilles à mesure que j’hausse le ton de ma voix. J’essaye de me reprendre, pour lui, parce que je sais que les cris ont tendances à lui faire peur, que ça lui rappelle ceux qu’ils pouvaient entendre lorsque nos parents se disputaient. « Je bosse pour l’une des plus grandes puissances économiques de ce foutu pays, je n’aurais qu’à claquer des doigts pour trouver le meilleur des avocats. » Je mens, car je n’envisagerai jamais de demander un tel service à Saül, ni même de lui parler de Samuel, mais le mensonge a l’air de fonctionner car son visage devient livide. Je ne fais pas mention du syndrome asperger puisque cela ne devrait pas peser dans la balance, c’est avant tout un enfant qui se fait maltraiter dans la cours de récré, autiste ou pas. « On s’en va. » Je resserre le nœud de cravate sur lequel j’avais tiré quelques instants auparavant  et fais signe à Sam de se lever. « Vous venez ? » que je lance au petit bouclé toujours assis sur sa chaise et ce qui lui sert de sœur. « C’est pas l’heure de rentrer, on peut aller chez Phil ? » Ses mots m’arrachent un sourire et me font comprendre aussi à quel point Samuel, du haut de ses neuf ans, n’est plus vraiment un enfant. Il sait que je sais, que sa question, son envie d’aller au meilleur café du coin n’est pas anodine. « Je suis désolé d’avoir haussé la voix. » Je me retourne vers les Moriarty non sans un raclement de gorge. « On va manger des pancakes, ça vous tente ? »  Mon regard est plus porté sur Llewyn que sur celle qui se tient à côté de lui. Je veux pas qu’elle prenne ça pour une invitation, en réalité c’est son frangin que j’invite, elle fait simplement partie d'un ensemble indissociable. « Les meilleurs pancakes de l’univers ! On peut même créer son propre milkshake. » qu’il dit à son ami avant de lui faire signe de le rejoindre tandis qu’il se dirige rapidement vers la sortie.
 


BY PHANTASMAGORIA

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Maisie Moriarty
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la trahison des images
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
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TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru.
RPs EN COURS :  Running away from our responsibilities (Maisie) Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.

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angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.

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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

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aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.

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morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

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Message(#) Running away from our responsibilities (Maisie) EmptyJeu 25 Nov 2021 - 7:38

« J’adore le papier bulle ! » J’adresse un clin d’œil à Samuel avec un large sourire ; il ne comprendra probablement pas la raison pour laquelle je me veux soudainement si gentille avec lui, mais le fait est qu’il vient de m’aider à enfoncer sans frère et que je m’en réjouis. Oui, je devrais avoir mauvaise conscience parce que blabla il est jeune, blabla il ne comprend pas tout, blabla il n’a pas les mêmes allusions que moi ; peu importe. Le fait est que l’espace d’un instant, il est mon plus fidèle allié et rien que pour ça, je considère que la version miniature des Sutton est peut-être plus agréable que la version géante (mais ce n’est pas bien difficile, il faut l’admettre). Pour autant, ça ne m’empêche pas d’être à nouveau désagréable : je me fiche bien qu’il ait neuf ans, quand mon frère est concerné, je pourrais frapper un bébé de deux mois que je le ferais, sans foi ni loi, simplement parce que je me dois de protéger Llewyn et que ceci implique les sacrifices qu’il faut. Désolé pour ce Samuel, mais tant que je n’ai pas une idée bien précise de son rôle dans cette convocation, il n’échappera pas à mon courroux et son aîné non plus, quand il s’interpose. Il devrait le savoir, Angus, que je n’ai aucune difficulté à proférer des menaces et me voilà qui poursuit sur ce terrain quand je menace de le priver de ses deux yeux. Le monde ne s’en portera pas moins bien si Angus n’a plus ses yeux pour relever tout ce qui est de travers et n’aura plus l’opportunité de le souligner. Tiens, dans l’offre de fidélité, je peux aussi inclure sa langue que je vais couper, façon muet dans The Hunger Games, parce que là-aussi, ce serait un cadeau à l’univers (oui, il ne s’agit plus seulement de la terre, mais de tout ce qui nous entoure aussi). Et sans langue, il pourra enfin se la fermer concernant Seth. J’en viens à me demander si Angus n’était pas in love de mon frère pour ressasser cette histoire ainsi, parce que je ne vois aucune autre explication pour justifier le fait de m’en parler autant, alors qu’ils ne sont plus supposés être amis. J’en sais rien et je ne veux rien savoir, en vérité, tout ce que je sais c’est que si Angus imagine que je peux agir de la même façon qu’il n’agit en pensant à Seth, il se met le doigt dans l’œil. « T’es un drôle de spécimen. » Désormais gênée par mon attitude en prenant conscience de Lee à mes côtés, je me contente de me taire et de lui envoyer un faux baiser pour prétendre le remercier de ce que je prends pour un compliment. Je sais que ce n’est pas le cas, tout comme je sais que ça n’en est pas un, mais je ne ferai pas le plaisir à la vache bovine de prétendre être atteinte dans ma fierté.

Je comprends aussi que je dois conserver mon énergie pour le rendez-vous qui s’en vient, désormais tous les quatre enfermés dans le bureau de l’enseignante dont j’ai très envie de fracasser le crâne contre le bureau. Elle m’exaspère alors qu’elle n’a ouvert la bouche que depuis deux minutes ; mais je comprends vite à son attitude qu’il y a des éléments manquants dans toute cette histoire. Je ne remercierai jamais Angus, mais force est de constater qu’il n’est pas totalement inutile quand il ouvre la bouche, mettant à son tour à jour la gêne de l’enseignante qui semble passer sous silence des précisions dont nous avons besoin. La vérité sort toujours de la bouche des enfants et pour une fois, j’ai tendance à le croire quand la situation est dévoilée par nos frères. L’enseignante tourne autour du pot, alors que les choses peuvent être résumées très simplement : Samuel se fait harceler, et Llewyn a voulu le défendre. Et c’est nous quatre les accusés ? Qu’est-ce qui cloche dans cette foutue école et dans la foutue caboche de cette idiote ? Et si ce Ryan Robinson n’est pas là, je vais me charger personnellement de son petit cul de connard harceleur et je m’en fiche bien qu’il ait neuf ans. J’espère que tu profites bien de ta journée, Ryan, parce que dans quelques heures, je suis sur ton perron et je ne partirai pas tant que je n’aurai pas compris pourquoi tu t’en prends à Samuel et à Llewyn. Ce sale morveux doit payer pour ce qu’il a fait et je m’en fiche bien qu’il ne s’agisse pas d’une façon raisonnable de rendre la justice ; on voit bien que les mots ne sont d’aucune efficacité sans quoi Llewyn n’aurait pas un bleu sur le visage. D’ailleurs, la maîtresse ne passe pas loin d’en avoir un assorti, lorsque je parviens à me calmer au moment où Angus reprend la parole, me laissant le soin de réfléchir avant d’agir. Parce que si je continuais ainsi, c’est certain, la lampe sur ma droite partait contre sa tempe. « Les Robinson vous donnent combien par an ? 1 000 dollars ? 10 000 ?  20 000 ? » Je fronce les sourcils, agacée. Je n’y avais pas pensé. C’est une putain d’école publique, évidemment qu’ils fonctionnent aux dons, évidemment qu’avec un gamin comme ça, les Robinson sont obligés de soudoyer et j’imagine qu’ils n’ont pas le budget nécessaire pour acheter le silence des écoles privées, mais qu’il est largement suffisant pour le public. « 20 000 » Je suis partagée entre le fait de ne pas lui en vouloir, parce que je sais aussi que l’école publique est trop souvent laissée pour compte ; en témoigne le manque de moyens mis en œuvre pour éduquer les jeunes sur le respect et le harcèlement scolaire. Mais bordel, avec 20'000 dollars, ils font quoi ? Des festins en salle des profs ? Des voyages scolaires pour se reposer de ne pas avoir bougés leurs culs quand des gamins se font taper dessus ? Ils renouvellent la déco de leurs bureaux ? Je me retiens d’intervenir car je sais que rien de raisonnable ne sortira de ma bouche ; mais lorsque c’est Llewyn qui reprend la parole, je comprends bien vite que ça ne sera pas plus le cas d’un Angus qui est désormais fixé sur ce que vit son frère. « À présent, vous allez m’écouter bien sagement. Vous savez que le harcèlement est puni par la loi ? Et qu’en observant les faits sans rien dire cela fait de vous au mieux un complice, au pire un coupable. » Je n’aurais pas osé, pour ma part, parce que je n’y connais rien en loi et qu’un simple contre-argument me ferait perdre de ma superbe. Mais Angus ne joue pas dans la même cour et si d’ordinaire ça me rend dingue, à cet instant, je dois reconnaître que c’est essentiel dans notre défense. Moi, de mon côté, je me serais contentée de l’insulter, peut-être de la frapper et d’avoir encore plus d’ennuis que nous en avons déjà. Bon. Chacun sa méthode, même si je suis un peu déçue de ne pas avoir pu mettre la mienne à exécution à chaque fois que mes prunelles se posent sur la connasse d’enseignante. « Croyez-moi, ça vous coûtera bien plus que ce que les Robinson peuvent offrir à votre école si vous ne faites pas quelque chose pour y mettre fin. » Cette fois-ci, je suis sceptique. Il oublie que c’est un combat à la David contre Goliath, Angus, et qu’il est impossible de connaître la même issue que dans la mythologie. J’observe Samuel qui s’agite et je suis toujours aussi sceptique, il y a quelque chose qui ne va pas chez cette famille, mais c’est un autre débat alors que je me lève pour aller à la rencontre du petit afin d’essayer de le calmer, sans vraiment savoir comment m’y prendre. « Je bosse pour l’une des plus grandes puissances économiques de ce foutu pays, je n’aurais qu’à claquer des doigts pour trouver le meilleur des avocats. » Et je le déteste autant qu’il m’arrange, à cet instant, Angus. Il a la fortune pour défendre cette cause, et ça m’agace de penser que sans lui, Llewyn et moi aurions été dévorés tout cru par un système corrompu pour assurer sa survie. C’est la preuve qu’il n’y a rien qui va dans notre société et je sens la colère bouillir alors que j’essaie de me calmer en songeant aux faits : à cet instant, l’assurance d’Angus bénéficie aussi à Lee, même si ça me tue de l’admettre, et je n’ai pas de raison de m’inquiéter. « On s’en va. » J’observe Samuel me passer à côté alors que je rejoins Llewyn pour l’inviter à en faire de même, bien que je perçoive la volonté de l’enseignante de nous retenir – après tout, c’est Lee qui a frappé dans toute cette histoire, mais mon regard noir l’oblige à rester muette. « Vous venez ? » Autant que l’assurance d’un Angus qui nous sert encore une fois, même s’il n’a le droit à aucun regard de gratitude quand je lui passe à côté avec Lee. Plutôt mourir que de formuler un merci à son attention, il n’a rien fait, en plus, c’est moi qui me suis mise à intimider l’enseignante en premier et il en a profité, voilà tout. « C’est pas l’heure de rentrer, on peut aller chez Phil ? » J’écoute d’une oreille quand on sort du bureau pour regagner le couloir et que je m’assure surtout que Llewyn n’est pas trop retourné par ce rendez-vous. « Je suis désolé d’avoir haussé la voix. » Je ne vais pas m’excuser pour ma part, Lee me connaît assez pour savoir qu’il s’agit d’une de mes manies quand je suis énervée et j’imagine aussi qu’il se rend compte d’à quel point c’était justifié aujourd’hui et que je l’ai fait pour lui. « On va manger des pancakes, ça vous tente ? » Il me faut plusieurs secondes pour comprendre que l’entrecôte s’adresse à moi et j’affiche un regard étonné. « Les meilleurs pancakes de l’univers ! On peut même créer son propre milkshake. » « Ouais, mais... » Non. On a mieux à faire, c’est gentil mais non merci, peu importe l’excuse, la voilà annulée par Llewyn qui rejoint Samuel sans me demander mon avis, comme si je n’avais que ça à faire de le suivre. Bon. J’imagine qu’il l’a bien mérité. Encore une fois, c’est sans un regard que je passe à côté d’Angus.

Je regarde avec dégoût les pancakes chocolat supplément chocolat avec sauce chocolat et morceaux de chocolats (c’est au chocolat, si vous n’avez pas compris) commandé par Llewyn alors que je triture la paille de mon milkshake à la vanille, que je déguste au compte-goutte. Llewyn m’observe en face et je lui demande de goûter son assiette par acquis de conscience, manquant de m’étouffer – je vais faire une crise de foie, ça y est, c’en est terminé de moi. Assise à côté d’Angus parce que les deux gamins ont décidé d’être inséparables jusqu’au bout, je n’arrive plus à retenir la question qui brûle mes lèvres depuis tout à l’heure. « Il a eu mal ? » Face à l’incompréhension des deux amis, je précise, en regardant mon frère : « Ryan Robinson. Quand tu l’as frappé, il a eu mal ? » Llewyn reste silencieux, comme s’il y avait une mauvaise réponse à donner et que j’essaie de le tester, mais c’est sans compter sur Samuel, dont la franchise me plaît de plus en plus : « Il a pleuré. » Un large sourire s’affiche sur mes lèvres alors que je tapote doucement dans mes mains. « T’oublieras pas de prendre un milkshake, aussi. » Que je félicite Lee en faisant mine de me plonger dans la carte. La violence c’est mal, blabla, mais à cet instant, il mérite un high five et il le sait, Lee, quand il me vole la carte d’entre les mains, déjà à la recherche de sa prochaine dose de sucre offerte par mes soins et qui fait probablement de moi la pire des grandes sœurs. Mais Ryan Robinson a pleuré, et ça me suffit pour ne pas songer à la crise de foie de mon frère.

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Message(#) Running away from our responsibilities (Maisie) EmptyDim 26 Déc 2021 - 7:59



Running away from our responsibilities
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Samuel salive rien qu’à l’idée de pouvoir s’empiffrer de pancakes et d’un bon milkshake. Sa joie est telle qu’on pourrait presque oublier la petite réunion qui vient d’avoir lieu ainsi que l’incident dans la cours de récréation, celui dont il a été victime. J’aime la bouffe, mais contrairement à lui, il m’en faut plus pour redescendre en pression et faire abstraction de toutes les raisons qui m’ont poussé à devoir quitter le boulot pour le retrouver ici. « Ouais, mais... » Je me retourne pour la fusiller du regard, qu’elle ne commence pas à faire des manières, pas quand j’ai pris sur moi pour les inviter, elle et son petit-frère. Je le sais, moins elle me voit et mieux elle se porte. Il en est de même pour moi, qu’on se le dise, c’est pas une partie de plaisir que d’avoir à me la coltiner plus longtemps. C’est d’ailleurs tout aussi déplaisant que les prolongations qui se finissent au tir au but ou les génériques de fin beaucoup trop longs pour avoir envie de rester jusqu’aux scènes coupées. Les pancakes, ça ne se refuse pas, c’est tout. Llewyn, lui, l’a bien compris puisqu’il se précipite vers la sortie en compagnie de son meilleur ami et ce, sans prendre la peine de demander l’autorisation à sa grande-sœur. Quelle autorité, je me pince les lèvres pour ravaler un sourire lorsqu’elle me passe devant, sans daigner me regarder. Plus têtue, tu meurs. Finalement, son agacement rend la suite des événements un peu moins pénible à appréhender. Je trottine pour la rattraper, calquant chacun de mes pas aux siens. Des petits pas, pour une petite taille. Je n’y avais jamais songé jusqu’à présent, mais il existe bel et bien une faille dans l’application qui vise à calculer l’itinéraire d’un point A à un point B. Admettons que le café soit à cinq minutes à pieds, si c’est le cas pour moi, alors c’est qu’il en faudrait certainement dix de plus pour Maisie et donc, que la distance en devient biaisée, CQFD. Non pas que cela soit un reproche, la génétique, ça se n’explique pas, Maisie est juste la preuve vivante que non, tout ce qui est petit, n’est pas forcément mignon. En bon gentleman, je ralentis la cadence pour ne pas la quitter d’une semelle.  On marche en direction du café, un chemin que Samuel connait par cœur et qu’il est fier de pouvoir montrer à Llewyn, alors qu’on se contente de se laisser guider par le duo de devant, un binôme dont l’entente est à l’opposé de celle que je peux avoir avec la brune. Est-ce que j’ai une dent contre elle depuis notre dernière altercation ? Assurément. Elle a d’ailleurs tout intérêt de se tenir à carreaux chez Phil, parce que si le bureau de poste était un endroit neutre, celui qui demeure derrière la porte que je m’apprête à pousser n’est autre qu’un lieu que je ne connais que trop bien et qui est a toujours été un havre de paix pour Sam et moi. Ici, pas question de faire de vagues et elle pourra pleurer tout ce qu’elle voudra quitte à finir par se dessécher, ma parole aura toujours plus de poids que la sienne.

Les garçons sont déjà installés à la table préférée de Sam lorsque nous faisons notre entrée. Je marque un temps d’arrêt quand je vois que la place -qui d’habitude, m’est réservée de droit- est finalement occupée par son nouvel allié. Les calculs se font rapidement dans ma tête et le résultat est loin de me plaire : je vais devoir m’assoir à côté de Maisie. Tout à coup, la banquette semble avoir rétrécie de moitié. Il existe plusieurs sortes de distance en psychologie sociale : la distance publique ; la distance sociale ; la distance personnelle et la distance intime. La première étant celle que j’utilise pour m’adresser à un groupe, la seconde est celle que je me donne pour discuter avec des amis et les deux autres sont celles que je n’utilise presque pas pour ne pas dire jamais. L’appuie-coude prend place en face de son frère tandis que je viens m’assoir sur le rebord de la banquette. Edward T. Hall, n’a probablement jamais connu de fille comme Maisie dans sa vie car si cela avait été le cas, il aurait sans doute ajouté la distance de sécurité pour illustrer son concept de proxémie. Un intervalle que je m’efforce de garder en prenant place à l'extrémité du siège, une fesse à moitié dans le vide. Peu confortable, je dois l’admettre mais, c’est toujours mieux que de me retrouver l’épaule collée à celle qu’il me tarde de quitter.Le serveur ne met pas longtemps à venir prendre notre commande comme à chaque fois que Sam s’installe à une de leurs tables. C’est le seul café de la ville qui sait se montrer tolérant, le seul où mon frère ne finit pas par perdre patience et où le personnel semble se donner un mal fou pour s’adapter à ses besoins jusqu’à en faire une de leurs priorités. « Dis-moi Llewyn, il lui arrive de sourire à ta sœur ? » que je demande quand je la vois dévisager les pancakes du bouclé avec dédain comme quand elle pose les yeux sur moi. Elle se penche pour piter une miette dans son assiette comme si la simple idée d’en manger un morceau lui donnait la nausée. « Il a eu mal ? » Llewyn fronce les sourcils ne semblant pas comprendre les propos de la brune alors que Sam est trop occupé à organiser son assiette pour lever la tête. Je le regarde trier les morceaux de bananes d’un côté, les fraises de l’autre et couper sa montagne de pancakes en parts égales. « Ryan Robinson. Quand tu l’as frappé, il a eu mal ? »  Qu’est-ce que ça peut bien lui foutre si Ryan a eu mal ? Sa phrase a un côté malsain qui a le don de me mettre mal à l’aise. On parle d’un enfant de neuf ans, avec l’intelligence d’une moule certes, mais un enfant de neuf ans tout de même. « Il a pleuré. » Je grimace, elle sourit. Une mimique qu’elle accompagne de quelques applaudissements. Cette fille a un réel souci, y'a un truc qui a dû se passer dans son enfance ou je sais pas quelque chose qui pourrait expliqué la création d'un tel spécimen. Llewyn aurait pu lui dire qu'il est premier de sa classe qu’elle ne lui aurait pas accordé le même enthousiasme. « T’oublieras pas de prendre un milkshake, aussi. » Il n’en faut pas plus à Samuel pour imiter son ami et m’arracher la carte des mains dans le but de choisir une nouvelle friandise à se mettre sous la dent.  « C’est non, t’as déjà un milkshake et puis y’a rien de gratifiant à faire pleurer les gens. » Je me penche pour reprendre le menu que je dépose sur le coin de la table. Il me prévient Sam, que le vent est en train de tourner. Je peux le voir dans son regard, celui qu’il ne pose jamais sur ma personne, mais qui change au grès de ses humeurs comme ces bagues bon marchés qui changent de couleur. « Llewyn a bien le droit à un truc en plus alors pourquoi pas moi ?! » Parce que sa sœur a le cerveau en pièces détachées et que ton grand-frère est quelqu’un d’un tant soit peu sensé. « Ryan Robinson s’est mal comporté, mais c’est pas non plus une raison pour se réjouir de l’avoir fait pleurer. » Y’a rien contre Llewyn, je suis bien content qu’il se soit montré assez courageux pour prendre la défense de Samuel. Ce qui me dérange dans cette histoire de milkshake, c’est la récompense qui se cache derrière la générosité de son ainée.  « C’EST PAS JUSTE ! » Je soupire alors que les clients se retournent, les uns après les autres, pour ne pas  rater une miette de la scène à défaut de prendre une bouchée de ce qui se trouve dans leurs assiettes. « Encore un enfant pourri gâté » ; « L’éducation, c’est plus ce que c’était » ; « Une bonne fessée et le tour est joué. », c’est ce que je pourrais entendre si j’avais le don de lire dans les pensées, mais l’être humain sait se montrer bien plus vicieux que ça. J’ai appris au fil des années qu’il y a des regards bien plus pénibles que de mauvais mots balancés à la volée. Il a raison, Sam. La vie est injuste, mais je me refuse de le laisser penser qu’il pourra bénéficier d'une friandise à chaque fois qu’il fera pleurer quelqu'un. J'ai pas envie de le voir devenir ce garçon là et puis il vaut mieux que ça. Ses mains s’agitent dans tous les sens avant de venir faire cogner le bout de sa fourchette sur la table en répétant en boucle la dernière phrase qu’il vient de prononcer. Ça pourrait faire un bon beat voire même un hymne à la révolution si les paroles n’étaient pas aussi redondantes. « On rentre. » que je dis en faisant signe au serveur. « Llewyn, c’était un plaisir de faire ta connaissance. » Je force un sourire puis me penche pour attraper l’assiette de Sam. « Je veux pas rentrer ! » Et moi, je veux plus avoir à me donner en spectacle et surtout pas devant Maisie que je préfère ignorer. « Tu pourras finir tes pancakes à la maison. » Je lui montre la boite à emporter, le genre de celle qu’on a souvent dû utiliser dans d’autres endroits, mais jamais dans celui-ci. « Y’a Bonnie qui doit passer, elle a un truc à te montrer.» bip, bip, bip , je peux entendre le détecteur de mensonge qui est en train de s'affoler. Je dépose quelques billets sur le rebord de la table, une somme suffisante pour trois personnes, la dernière se trouvera bien le moyen de se payer sa boisson de l'enfer. « Grandis, un peu. » que je lui crache au visage. Des mots prononcés à l’intention de celle qui a déclenché ce putain de tsunami, pas de vagues, tu parles. À croire qu’il ne peut il y avoir de calme plat quand je me retrouve en sa compagnie.
 


BY PHANTASMAGORIA

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