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Message(#)We rise by lifting others (Lexie) EmptyDim 25 Juil 2021 - 15:44



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◊ ◊ ◊

Comme la plupart des dimanches, Angus se retrouve en compagnie de son petit frère et d’autres enfants du centre asperger de Brisbane. C’est leur lieu de prédilection, celui où ils passent le plus clair de leur temps libre. Le centre est ouvert sept jours sur sept, une aubaine pour les parents qui ne peuvent pas s’y rendre en semaine. C’est d’ailleurs le cas de l’australien qui tente de faire au mieux en alliant ses heures interminables de boulot et son rôle de grand-frère. Les soirs du lundi au vendredi sont réservés à l’élaboration des repas de Samuel, l’aide aux devoirs et les différentes tâches ménagères. Le week-end, quant à lui, est synonyme d’activités en tout genre, celle d’aujourd’hui consiste à créer la maquette d’un volcan. « Y’a 1 432 volcans actifs dans le monde entier ! » Angus observe le petit garçon qui se tient à côté de son frangin, c’est dingue toutes les informations qu’ils peuvent emmagasiner dans leurs petits cerveaux. Il a toujours été fasciné par la facilité d’apprentissage de Samuel dans certains domaines. « Ouais, mais il n’y a pas plus de soixante éruptions par année. »que son frangin répond à son voisin de table. Sutton découpe les morceaux de cartons tandis qu’il écoute le débat qui se tient devant lui. « J'aime plus les volcans depuis que mon papa m’a raconté toute l’histoire de Pompéi.» Il relève les yeux vers la seule petite fille de la table, elles sont d’ailleurs bien moins nombreuses que le sexe opposé ce qui est normal quand on sait que le syndrome d’Asperger touche quatre fois plus de garçons que de filles. « C’est normal, t’es une fille » que lui répond Jasper d’un ton détaché. « Je suis pas fan des volcans pourtant je suis un garçon. » Il ment, Sutton. C’est sa façon à lui de déconstruire le propos sexiste du gamin qui est assit en face de lui. Jasper lève ses yeux bleus vers le rugbyman, la bouche entre-ouverte. Angus sait bien que les propos de Jasper ne sont en fait qu’un mimétisme de ceux qu’il a pu entendre à l’école ou chez lui. « C’est cool, les filles et elles sont tout aussi importantes que nous. » Il adresse un sourire à Maya alors que Jasper continue de découper les bouts de scotch qui serviront à assembler les morceaux de cartons. « Ok, on va faire un jeu. Les garçons doivent citer une chose qu’ils apprécient chez Maya et puis ce sera à son tour de le faire. » Ils ne disent rien, un silence s’installe autour de la table ce qui arrache un soupire à Angus. « Je trouve que Maya est super courageuse, est-ce que vous vous souvenez de la fois où elle a fait gagner son équipe en escaladant le mur d’escalade plus vite que son ombre ? » Elle sourit timidement à ce souvenir tandis que Samuel acquiesce de la tête. « Elle est intelligente, c’est la meilleure au calcul mental et puis j’aime bien parler des dinosaures avec Maya. » Sutton ne peut s’empêcher de sourire tendrement devant les paroles prononcées par son petit frère. Y’a pas un jour où il n’est pas fier de lui, même lorsqu’il s’énerve et qu’il envoie tout valser. « J’aime bien son t-shirt » que marmonne Jasper entre ses lèvres, il ne relève pas la tête pour autant, bien trop occupé à aligner les bouts de scotch sur le rebord de la table. « Angus, y’a quelqu’un qui demande à te voir » Il attrape les ciseaux qu’il met dans sa poche arrière après s’être relevé. « Vous pouvez commencer à peindre les morceaux de cartons, on fera l’assemblage par la suite. » La mère de Maya vient prendre sa place tandis qu’il se dirige vers l’entrée de l’établissement. Une jeune femme semble l’attendre dans le hall et il lui faut un moment avant de mettre un nom sur son visage. « Lexie Walker ? » La brune avait pris contact avec lui par téléphone quelques jours auparavant et semblait très être intéressée par le centre Asperger de Brisbane ainsi que par les dessins du jeune garçon qu’elle avait aperçu sur le site internet de ce dernier. La jeune femme n’en avait pas dit plus si ce n’est émettre l’idée d’une éventuelle œuvre de charité dont les profits pourraient être reversés à l’établissement. « Y’a un T-Rex de caché parmi les différents dessins, peu de personnes arrivent à le retrouver. » Ses lèvres s'étirent en un sourire alors qu'il pose ses yeux noisettes sur la fresque qui recouvre le hall d’entrée. Un mélange de ses créations et de celles des enfants sans qui l'endroit ne serait pas aussi vivant.
 


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Message(#)We rise by lifting others (Lexie) EmptyMar 3 Aoû 2021 - 22:41

@Angus Sutton - Lexie Walker


La brunette quitte le taxi qui l’a déposé devant le Centre et pénètre dans l’établissement, laissant son regard explorer ce nouvel endroit. Elle hésite un instant dans le hall, ne sachant pas comment trouver le jeune homme avec qui elle a rendez-vous, et ayant bien compris qu’il ne travaillait pas ici. Elle se dirige cependant vers l’accueil et une dame lui demande de patienter quelques instants. Elle se perd alors dans la contemplation de la fresque qui orne les murs du hall du Centre, un petit sourire illuminant son visage alors qu’elle découvre des œuvres d’art enfantines accolées à un coup de crayon beaucoup plus assuré.

« Lexie Walker ? »

La brunette se tourne vers la voix masculine qui vient de l’interpeler, tendant sa main en direction du jeune homme.

« C’est bien moi. Vous êtes Angus ? Angus Sutton ? »

Lors de leur entretien téléphonique, elle avait apprécié qu’il accepte de la rencontrer un dimanche. Il devait lui aussi être très pris par des obligations professionnelles la semaine, mais semblait réserver son temps libre à son frère. Lexie ne connaissait pas Angus, ne l’avait jamais rencontré, et n’avait échangé que quelques minutes au téléphone avec lui. Sa mère, en revanche, lui avait relayé les informations transmises par le Centre Asperger. Mary Walker avait en effet décidé que le gala de charité de l’hiver serait cette fois-ci dédiée à cet établissement, et en avait contacté les responsables. Ces derniers avaient mentionné Angus, le frère d’un des enfants dont ils s’occupaient, et encensé ses dessins. La brunette se souvient encore des propos de sa mère …

« Tu devrais le contacter pour la partie artistique ! Si ses … croquis ... sont satisfaisants, on pourra les exposer. Je suis certaine que l’histoire d’un frère d’un petit autiste qui s’investit pour le Centre pourra faire vendre davantage, et nous attirer des articles de presse dithyrambiques ! »

Lexie avait pincé les lèvres et levés les yeux au ciel, se demandant comment sa mère réussissait toujours l’exploit d’intégrer tant de mépris dans ses propos.

« Y’a un T-Rex de caché parmi les différents dessins, peu de personnes arrivent à le retrouver. »

Mais le regard de la brunette ne se porte pas sur la fresque, comme celui du Sutton. Elle dévisage l’artiste lui-même, avec un petit sourire, pendant que ce dernier semble observer les murs avec une certaine fierté. En quelques mots, il lui semble déjà être un chic type, le genre qui fait tout pour sa famille et mettre les autres en avant.

« Merci d’avoir accepté de me recevoir. Est-ce qu’il y a un endroit où on pourrait parler quelques minutes ? »

Elle laisse son regard parcourir le hall sans savoir vers quel couloir s’arrêter.

« Je vous promets d’essayer d’être rapide et de vous laisser retourner à vos activités. »

La jeune femme suit le Sutton puis va droit au but et à l’objet de sa visite. Elle n’a pas l’habitude d’y aller par quatre chemins, et estime que son temps est précieux, tout comme doit l’être celui d’Angus.

« Bien. Comme je vous l’ai expliqué au téléphone, le Walker Group organise régulièrement des galas de charité, et ma mère a opté pour le Centre Asperger cette fois-ci. Mon rôle consiste à m’occuper de la partie artistique de ces soirées : je cherche des artistes, sélectionne avec eux les œuvres à présenter, on discute du prix … Les bénéfices sont ensuite entièrement reversés à l’association ou la cause choisie. »

Elle sourit, mais ne semble pas très intéressée par cette partie organisationnelle. Elle parle comme si elle développait un mode de fonctionnement déjà explicité des centaines de fois.

« L’intérêt pour l’artiste ne consiste donc pas en des retombées financières lors de cette soirée, mais en une sacrée publicité. Des journalistes seront évidemment présents, et les invités du gala sont tous parmi les plus grandes fortunes de Brisbane. »

Son baratin habituel explicité, la brunette semble se détendre davantage, alors qu’elle parle enfin d’art, la partie dont elle s’occupe, la seule qui la fait vibrer lors de ces soirées mondaines ennuyeuses au possible.

« Les responsables du Centre nous ont donné votre nom, et j’ai vu vos œuvres sur votre site. Est-ce que vous seriez d’accord d’en exposer quelques-unes, entre 3 et 5, pour qu’elles soient vendues au bénéfice de cet établissement ? »

Son regard pétille alors que la curiosité la gagne.

« Auriez-vous quelques dessins ici, avec vous ? »

On le sent, l’art est sa passion, ce qui la fait vibrer.



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Message(#)We rise by lifting others (Lexie) EmptySam 7 Aoû 2021 - 18:29



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◊ ◊ ◊


Il vient lier sa main à la sienne en guise de salutation lorsque la jeune fille se retourne pour lui faire face. « C’est bien moi. Vous êtes Angus ? Angus Sutton ? » qu’elle demande à l’australien après une brève poignée de main. « Lui-même. » Sa voix est un peu différente de celle qu’il avait pu entendre au cours de leur échange téléphonique. Un coup de fil qui n’avait duré que quelques minutes seulement. Un moment durant lequel Angus s’était amusé à imaginer un visage qui n’avait rien à voir avec celui qui se dessinait à présent sous ses yeux. Lexie Walker semblait d’un naturel qu’il n’aurait jamais réussi à deviner, l’esprit biaisé par des stéréotypes de jeunes filles à papa qu’il a longtemps connu sur les bancs de l’université. « Merci d’avoir accepté de me recevoir. Est-ce qu’il y a un endroit où on pourrait parler quelques minutes ? » Ses mots annoncent la couleur, le temps semble lui compter à tel point qu’elle ne daigne pas accorder ne serait-ce qu’une seconde de ses précieuses minutes pour s’attarder sur la fresque qui se tient devant leurs yeux. Angus lui montre le couloir d’un geste bref de la main avant d’ouvrir le pas pour se diriger vers la salle de méditation. « Je vous promets d’essayer d’être rapide et de vous laisser retourner à vos activités. » Si son emploi du temps est toujours rythmé par le cliquetis des horloges ce n’est pas le cas lorsqu’il se trouve entre les murs colorés de cet établissement. Non, car ici il arrive à mettre ses mauvaises habitudes de côtés et se laisse aller en sachant pertinemment qu’il en aura pour toute la journée. Ce qui est un paradoxe car dans chaque salle se trouve une pendule, un objet permettant aux enfants de pouvoir se fier à un rituel qui leur est propre. Il vient prendre place sur l’un des zabutons croisant ses grandes jambes en tailleurs. « Bien. Comme je vous l’ai expliqué au téléphone, le Walker Group organise régulièrement des galas de charité, et ma mère a opté pour le Centre Asperger cette fois-ci. Mon rôle consiste à m’occuper de la partie artistique de ces soirées : je cherche des artistes, sélectionne avec eux les œuvres à présenter, on discute du prix … Les bénéfices sont ensuite entièrement reversés à l’association ou la cause choisie. » - « Pourquoi ? »  Qu’il la coupe d’un ton qui s’avère être peu clément. Une question qu’il aurait pu lui poser par téléphone ce qui aurait évité à la jeune femme d’avoir à se déplacer jusqu’ici. Oui, mais non car les mots sont trop souvent sujet aux mensonges alors que le langage corporel, lui, ne trompe pas. « Pourquoi nous ? » Il se méfie Angus de toutes ses entreprises et encore plus de celles qui usent de galas de charité pour s’acheter une image sur le dos d’associations qui n’ont rien demandé. Ce n’est pas la première fois qu’une personne vient proposer une aide déguisée en stratégie de communication, quoi de plus facile que des enfants pour attendrir de futurs acheteurs ? Il rit à l’entente du côté artistique que vient de soulever la brune. « Vous aviez une œuvre devant vos yeux et c’est à peine si vous avez levé le nez pour la contempler. » À son sens tout ceci n’est qu’une mascarade, un comble pour la jeune fille que de se proclamer chasseuse artistique sans s’intéresser à une fresque qu’elle n’aurait pas pu manquer, même en ayant les yeux fermés. Une peinture qui en plus d’être intéressante, raconte l’histoire même de « la cause » qu’elle et sa famille ont l’air d’avoir choisi. C’est la première chose que les gens voient quand ils entrent dans le centre, le premier souvenir d’un long combat avec ses hauts et ses bas. Chaque enfant y a laissé sa marque, ce sont eux les petits artistes. Angus aura beau passer des nuits à dessiner, jamais aucun de ses croquis ne sera à la hauteur de ceux qu’on peut retrouver sur le mur du hall d’entrée.  « L’intérêt pour l’artiste ne consiste donc pas en des retombées financières lors de cette soirée, mais en une sacrée publicité. Des journalistes seront évidemment présents, et les invités du gala sont tous parmi les plus grandes fortunes de Brisbane. » C’est bien ça le problème, il est hors de question que ces gens utilisent les enfants pour gagner des likes sur leurs photos instagram. Sutton rêve peut-être de grandeur et il est clair qu’il ne dirait pas non à une soirée privée avec les plus grands de la ville, ceux qu’il a trop longtemps idolâtré, rêvant d’un jour pouvoir se tenir à leurs côtés. Néanmoins, s’il n’hésiterait pas une seule seconde à se salir les mains pour y arriver, il n’est pas question d’en faire de même avec les enfants qui côtoient ce lieu. « J’en ai que faire des grandes fortunes de Brisbane, ni même de la publicité que cela pourrait engendrer. Je bosse dedans, je sais comment cela fonctionne. » Il se lève pour gagner de la hauteur. C’est un monde de requin dans lequel l’éthique n’a pas sa place tant qu’il y a du profit à se faire et il compte bien protéger l’établissement de leurs dents aiguisées. « Les responsables du Centre nous ont donné votre nom, et j’ai vu vos œuvres sur votre site. Est-ce que vous seriez d’accord d’en exposer quelques-unes, entre 3 et 5, pour qu’elles soient vendues au bénéfice de cet établissement ? » Non, pas pour le moment qu’Angus pense alors qu’il fait les cent pas. Évidemment qu’il donnerait ses œuvres si cela pouvait aider le centre, il les donnerait toutes sans hésiter sauf qu’elle est loin de l’avoir convaincue avec son discours.  « Auriez-vous quelques dessins ici, avec vous ? » Il tourne sa tête pour l’observer, c’est qu’elle n’a pas l’air méchante, Lexie. Elle fait juste ce pourquoi elle a été envoyée ici, certainement dans l’espoir de satisfaire les décisions de ses parents. « Écoutez, je pense qu’il y a eu un malentendu.»  Greta n’a pas dû comprendre l’ampleur d’une telle offre. Elle s’est sûrement laissée aveugler par les beaux yeux de Walker et les nombreuses difficultés que rencontre le centre à l’heure actuelle. L’infrastructure commence à tomber en miettes, certaines salles ont dû être condamnées ne respectant plus les normes de sécurité en vigueur et la somme des réparations est bien trop importante pour qu’ils puissent tout remettre à neuf. À cette pensée, Angus se met à hésiter un instant. « Que connaissez-vous du syndrome d’Asperger ? » demande-t-il avant de reprendre place face à la jeune fille. Cette fois-ci c’est à lui de donner ses conditions. «Et à quel point seriez-vous prête à vous montrer transparente quant à l’élaboration de ce gala de charité ? »  Si Sutton accepte d’y participer, il le fera en ayant toutes les cartes en main. « Avez-vous la liste des différents artistes et des personnes qui y seront présentes ? » qu’il demande pianotant rapidement quelque chose sur son portable à la recherche d’informations supplémentaires sur l’entreprise familiale de la femme qui se tient devant lui.
 


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Message(#)We rise by lifting others (Lexie) EmptyMer 18 Aoû 2021 - 21:54

@Angus Sutton - Lexie Walker



Lexie s’installe dans une pièce à l’écart, prenant place dans un fauteuil en face d’Angus. Alors qu’elle explique au jeune homme, en ayant d’être claire et concise, le fonctionnement des galas, celui-ci l’interrompt froidement.

« Pourquoi ? »

La brunette fronce les sourcils et le dévisage, ne saisissant pas bien le sens de sa question.

« Pourquoi nous ? Vous aviez une œuvre devant vos yeux et c’est à peine si vous avez levé le nez pour la contempler. »

Oh, c’est donc ça. Le regard de la jeune femme se fait moins perdu et moins froid, mais elle pince les lèvres en observant son interlocuteur. Elle peut comprendre sa méfiance, puisqu’elle-même a du mal à accorder sa confiance en règle générale. Et Angus n’est pas n’importe quel artiste : étant le frère d’un des pensionnaires du Centre, il est directement impliqué. Il est normal qu’il ne plonge pas tête baissée dans tous les projets qui pourraient lui être présentés. Son impression initiale sur le jeune homme était donc la bonne : il pense à ses proches et veut les protéger.
Elle se mordille la lèvre, visiblement hésitante, mais décide de faire preuve de franchise. Parce qu’elle a le sentiment que c’est la seule chose qui pourra convaincre Angus.

« Ce n’est pas mon choix, mais celui de ma mère. Pour être honnête, ça aurait sans doute pu tomber sur n’importe quelle cause valant le coup à Brisbane. Il y a six mois, c’était pour nourrir les familles les plus pauvres. Il y a un an, c’était pour l’un des hôpitaux de Brisbane. Alors je ne saurais pas vous dire pourquoi, parce que ce n’est pas mon choix. Néanmoins, ce n’est pas une aide que l’on refuse ainsi. Vous savez comme moi que le Centre en a besoin. »

La brunette tente de rentrer dans le concret de l’organisation du volet artistique du gala, évoquant le don des œuvres par les artistes et la publicité pour ces derniers. Mais cela ne semble toujours marcher avec son interlocuteur.

« J’en ai que faire des grandes fortunes de Brisbane, ni même de la publicité que cela pourrait engendrer. Je bosse dedans, je sais comment cela fonctionne. »

Lexie hausse un sourcil, se demandant quel emploi il peut bien occuper pendant la semaine. Elle le regarde se lever et faire les cent pas, réfléchissant visiblement à toute vitesse.

« Ecoutez, je pense qu’il y a eu un malentendu. Que connaissez-vous du syndrome d’Asperger ? »

La jeune femme le regarde tristement. Elle n’a pas envie de faire ça, pas du tout. Elle n’a pas envie de recracher les quelques recherches qu’elle a pu faire avant de venir, parce qu’avant de surfer sur le net, elle ne savait pas ce que c’était. Elle n’a pas envie de parler de cette maladie comme si elle récitait une leçon, quelque chose d’abstrait pour elle, mais pour Angus, du concret, son quotidien. Elle détourne un instant le regard, tentant de trouver une échappatoire. Mais si elle botte en touche, il va se dire qu’elle n’en sait rien, et il le prendra mal, comme il semble mal prendre tout ce qui sort de sa bouche depuis son arrivée. Alors, elle plonge à nouveau son regard bleuté triste dans celui du jeune homme.

« Ok … C’est un trouble neurologique qui complique la communication et du coup les liens sociaux, les interactions. Les enfants ont souvent aussi des difficultés à se situer dans le temps et l’espace, et ont tendance à répéter certains gestes. Ecoutez … »

Elle secoue la tête, fermant un instant les yeux.

« Je peux vous sortir ce que j’ai lu sur le net juste avant de venir, mais ça ne fera pas de moi une experte, parce que pour être honnête, je ne savais pas de quoi il s’agissait il y a deux jours. Mais c’est aussi un des buts de ma visite, et du gala, non ? Apprendre ? »

Le jeune homme continue son inquisition.

« Et à quel point seriez-vous prête à vous montrer transparente quant à l’élaboration de ce gala de charité ? Avez-vous la liste des différents artistes et des personnes qui y seront présentes ? »

Il récupère son portable et commence à pianoter dessus, visiblement à la recherche d’informations sur le Walker Group. La brunette se mordille la lèvre et pose la main sur son écran pour l’inciter à poser son téléphone et l’inviter à se concentrer sur elle.

« Vous pourrez faire toutes les recherches que vous voudrez sur le Walker Group après mon départ, et vous ne trouverez pas une seule chose de compromettante. »

Elle connait sa mère, et elle connait son frère. Elle retire sa main et poursuit.

« Je peux vous garantir toute la transparence que vous souhaiterez. Vous savez, ma mère est sans doute la pire des garces, mais je peux vous assurer que la société est propre, tout comme l’organisation du gala. La totalité des fonds est bien transmise à la cause choisie. Et si ma mère ne fait pas ça par charité, tout comme sans doute la plupart des invités, mais simplement pour leur image de marque, au moins, ils le font. »

Elle hausse les épaules.

« Au final, peu importe leurs motivations, non ? C’est un gagnant-gagnant. Ils redorent leur image, et le Centre reçoit de l’argent. »

La brunette hésite un instant, mais finit par se lancer avec un sourire triste.

« Ho, et Angus. Je ne suis pas venue chercher votre approbation ou votre autorisation. La décision a déjà été prise par le Centre, parce que la Direction sait où est son intérêt. Ce que je voudrais, c’est pouvoir exposer votre travail, c’est tout. »

Elle se lève et attrape Angus par la main, le tirant derrière elle jusqu’au hall d’entrée, se plantant directement devant le dinosaure de la fresque.

« Il est ici, votre T-Rex. »

Elle lâche enfin sa main et plonge son regard dans celui du jeune homme. Dieu qu’il est grand.

« Je ne suis pas un monstre. Et j’aime l’art, même si vous ne m’empêcherez pas de trouver ça étrange, un dinosaure coincé entre une fusée et une maison. »

Elle esquisse un petit rire, et laisse ses yeux bleus dévorer à nouveau la fresque qu’elle avait observé à son arrivée, en attendant son interlocuteur.

« Je vous promets d’être honnête, et je vous promets que rien de négatif ne peut arriver, que ce soit au Centre ou aux enfants. Alors, vous en êtes ? »

Son attention se rapporte sur le jeune homme qu’elle observe attentivement, attendant sa réponse.



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Message(#)We rise by lifting others (Lexie) EmptyDim 22 Aoû 2021 - 11:04



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◊ ◊ ◊


Elle se mordille la lèvre lorsqu’il lui demande la raison de leur choix. C’est là un signe de son hésitation, une mimique que font les gens lorsqu’ils se retrouvent dans l’embarras. Angus vient croiser les bras sur sa poitrine, s’installant le plus confortablement possible afin de se préparer à recevoir la réponse de la jeune femme dans les meilleures conditions. « Ce n’est pas mon choix, mais celui de ma mère. Pour être honnête, ça aurait sans doute pu tomber sur n’importe quelle cause valant le coup à Brisbane. Il y a six mois, c’était pour nourrir les familles les plus pauvres. Il y a un an, c’était pour l’un des hôpitaux de Brisbane. Alors je ne saurais pas vous dire pourquoi, parce que ce n’est pas mon choix. Néanmoins, ce n’est pas une aide que l’on refuse ainsi. Vous savez comme moi que le Centre en a besoin. » C’est bien ce qui l’inquiète, elle ne fait qu’exécuter les envies de ses parents sans prendre le temps de s’intéresser à ladite cause que sa famille et elle comptent utiliser pour gravir l’échelon d’une côte de popularité. L’Australien est d’ailleurs surpris de constater le fait qu’elle se souvienne des anciens établissements à qui les Walker ont fait don de leur « générosité ». La brune tente de le prendre par les sentiments en faisant références aux difficultés que rencontre le centre, en vain puisqu’aux yeux du jeune homme ce n’est pas parce qu’ils sont dans le besoin qu’ils sont prêts à tout accepter les yeux fermés. L’interrogatoire ne fait que commencer et pour le moment, la jeune femme ne semble avoir marqué aucun point dans l’estime du jeune garçon. C’est pourquoi, il décide de lui donner une seconde chance en posant la question à un million d’euros, la seule qui compte vraiment pour lui.  « Ok … C’est un trouble neurologique qui complique la communication et du coup les liens sociaux, les interactions. Les enfants ont souvent aussi des difficultés à se situer dans le temps et l’espace, et ont tendance à répéter certains gestes. Ecoutez … » - « Non, c’est vous qui allez m’écouter. » Il lève la main pour la faire taire, car sa réponse est encore pire que ce qu’il s’était imaginé. « C’est ce que vous comptez dire lors du gala de charité ?! » Elle secoue la tête fermant les yeux un instant. Le ton d’Angus est froid, peut-être trop pour la jeune fille qui se tient devant lui et qui n’a pas l’air d’être malintentionnée malgré son discours maladroit. « Je peux vous sortir ce que j’ai lu sur le net juste avant de venir, mais ça ne fera pas de moi une experte, parce que pour être honnête, je ne savais pas de quoi il s’agissait il y a deux jours. Mais c’est aussi un des buts de ma visite, et du gala, non ? Apprendre ? » - « Juste avant de venir ? » Il rit jaune, Angus, passant son pouce sur le bout de sa lèvre inférieure, une habitude qu’il a pris pour bloquer les mots qu’il pourrait dire sous le coup de l’impulsivité. « Ils n’auront qu’à aller sur internet puisque vous n’avez rien de plus à leur apprendre que ce qui se trouve déjà sur le net, non ? »  Si sa franchise est admirable, son intérêt quant aux enfants du centre l’est beaucoup moins. Dans d’autres circonstances, ils auraient peut-être pu s’entendre, Angus aurait même trouvé sa maladresse touchante mais pas lorsque cela concerne son petit frère. Elle pose sa main sur son téléphone quand il ouvre une nouvelle page internet pour chercher des informations sur son entreprise. « Vous pourrez faire toutes les recherches que vous voudrez sur le Walker Group après mon départ, et vous ne trouverez pas une seule chose de compromettante. » Le brun range son portable dans la poche arrière de son pantalon, peu rassuré par les paroles de la demoiselle. Rien n’est ni blanc, ni noir et tout le monde possède des cadavres dans leurs placards surtout les grandes firmes de Brisbane. « Je peux vous garantir toute la transparence que vous souhaiterez. Vous savez, ma mère est sans doute la pire des garces, mais je peux vous assurer que la société est propre, tout comme l’organisation du gala. La totalité des fonds est bien transmise à la cause choisie. Et si ma mère ne fait pas ça par charité, tout comme sans doute la plupart des invités, mais simplement pour leur image de marque, au moins, ils le font. » Elle hausse les épaules n’ayant pas l’air de saisir le point de vue du garçon qui se tient debout devant ses yeux. Il secoue la tête, c’est facile à dire quand la cause choisie ne la concerne ni de près, ni de loin peut-être qu’elle verrait les choses autrement si elle se trouvait dans la peau de leurs proches ou dans celle des gamins du centre. « Au final, peu importe leurs motivations, non ? C’est un gagnant-gagnant. Ils redorent leur image, et le Centre reçoit de l’argent. » Il soupire et si Angus ne dit jamais non à une somme d’argent, il préférerait que le centre reste tel qu’il est plutôt que d’accepter les conditions de la jeune femme. « Non, c’est bien ce que vous n’arrivez pas à comprendre. Ils n’ont pas besoin de ça, nous n’avons pas besoin de ça. Les gens usent de stéréotypes à leurs sujets depuis des années parce que l’Autisme est encore mal connu. Nous n’avons pas besoin d’un gala qui ne ferait que renforcer tous ces clichés. » Il pose son regard sur la silhouette de Walker qui affiche un sourire triste. L’australien sait qu’elle n’est pas comme sa mère, il voit bien qu’elle essaye de faire au mieux pour favoriser une entente cordiale entre eux. « Ho, et Angus. Je ne suis pas venue chercher votre approbation ou votre autorisation. La décision a déjà été prise par le Centre, parce que la Direction sait où est son intérêt. Ce que je voudrais, c’est pouvoir exposer votre travail, c’est tout. » Il lâche un rire amer, c’est qu’elle est culottée. Son franc-parler lui plairait presque si seulement elle arrivait à l'utiliser à bon escient. Ce que Lexie ne semble pas savoir, c’est que le garçon est bien plus important au sein de la structure que ce qu’elle peut imaginer. « Ce que la direction sait aussi, c’est que le centre n’est rien sans ses bénévoles et les enfants qui le font vivre. »  Elle se lève et l’attrape par la main le tirant jusqu’au hall d’entrée. Angus n’a pas le temps de comprendre ce qui se passe que la brune répond déjà à ses interrogations. « Il est ici, votre T-Rex. » Il y a peut-être un peu d’espoir chez les Walker après tout, qu’il pense tandis qu’il l’observe lui montrer le dessin caché sur le mur. « Je ne suis pas un monstre. Et j’aime l’art, même si vous ne m’empêcherez pas de trouver ça étrange, un dinosaure coincé entre une fusée et une maison. » Il mêle son rire à celui de la jeune fille. C’est vrai qu’elle n’a pas l’air d’un monstre et peut-être qu’il s’est montré un peu trop sur la défensive avec elle comme à chaque fois que Sutton ressent le besoin de protéger ce qu’il a de plus cher. « Je vous promets d’être honnête, et je vous promets que rien de négatif ne peut arriver, que ce soit au Centre ou aux enfants. Alors, vous en êtes ? » Il réfléchit un moment, pesant les pour et les contre avant de se tourner vers elle. « J’en suis, mais seulement à plusieurs conditions. Premièrement, je veux avoir accès à la liste des artistes qui seront présents au gala de charité. Deuxièmement, j’aimerais que votre mère ne parle pas de l’autisme mais que cela soit un parent accompagné d’un enfant. Troisièmement, je m’octroie le droit d’intervenir lors de la soirée si j’entends un seul mot de travers à propos des membres de ce centre. » Trois conditions qu’il ne compte pas revoir à la baisse. S’il s’imagine pouvoir faire un tant soit peu confiance à la fille Walker, c’est loin d’être le cas lorsque cela concerne la mère et puis on ne peut parler de l’autisme avec justesse que lorsqu’on le vit au quotidien ce qui est exactement le cas des gens qui viennent et sortent de cet établissement.  « Deal ? » Il tend une main dans sa direction jetant un coup d’œil à la table des enfants qu’il a quitté quelques minutes auparavant.
 


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Message(#)We rise by lifting others (Lexie) EmptyMar 31 Aoû 2021 - 22:38

@Angus Sutton - Lexie Walker



Angus est méfiant. Angus a raison. Et Angus est malin, alors il pose la question ultime, celle qui piège la brunette, parce qu’en réalité, elle n’avait jamais entendu parler d’Asperger avant que sa mère ne lui en parle, il y a quelques jours. Evidemment, elle a fait des recherches sur le net, mais en voyant le regard du jeune homme face à elle, en entendant son ton, elle sait déjà qu’elle a tout faux.

« Non, c’est vous qui allez m’écouter. C’est ce que vous comptez dire lors du gala de charité ?! »

Elle essaie de se défendre, d’expliquer que le but du gala sert également à faire connaître des maladies peu connues du grand public. Mais ses justifications sonnent creuses, insuffisantes, aux yeux de ceux qui sont directement concernés, qui vivent avec au quotidien.

« Ils n’auront qu’à aller sur internet puisque vous n’avez rien de plus à leur apprendre que ce qui se trouve déjà sur le net, non ? »

La brunette fronce les sourcils. Là, il dépasse les bornes.

« Vous êtes injuste ! Et vous le savez ! Vous savez que l’autisme est peu connu de tous, à moins d’avoir des proches atteints. Ne vous comportez pas ainsi parce que j’ai la chance d’avoir des proches en bonne santé … pour ceux qui sont en vie. »

Les yeux de la jeune femme lancent des éclairs : si elle veut être gentille, et convaincre Angus, elle n’est pas non plus là pour se faire marcher sur les pieds.

« Ce n’est pas ce qui sera dit lors du gala, évidemment. Les explications seront validées par des gens de la direction du Centre, alors non, vous n’aurez pas à entendre mes platitudes, ou mes inexactitudes. »

Lexie se calme cependant rapidement, tente à nouveau de convaincre Angus, mais une nouvelle fois, le jeune homme se braque.

« Ce que la direction sait aussi, c’est que le centre n’est rien sans ses bénévoles et les enfants qui le font vivre. »

La brunette laisse échapper un petit rire sans joie, dévisageant un instant son interlocuteur sans rien dire, avant de se reprendre.

« Vous êtes sérieux ? Vous comptez avoir recours au chantage ? Ne jouez pas au méchant, cela ne convient pas à un proche qui vient tout le temps ici avec son frère … »

Pour tenter de lui montrer qu’elle aime effectivement l’art, qu’elle n’a rien d’une jeune femme insensible et calculatrice, elle prend Angus par la main et l’emmène devant la fresque, s’arrêtant devant le T-Rex pour le montrer au bénévole. A son grand soulagement, le jeune homme mêle son rire au sien, semblant se détendre un petit peu. Alors la brunette s’engouffre par cette porte à peine entrouverte, et tente une nouvelle fois lui faire entendre raison. Après un moment de réflexion, Angus la fixe à nouveau.

« J’en suis, mais seulement à plusieurs conditions. »

Lexie ne peut empêcher le sourire de naître sur son visage, puis ses yeux de se lever au ciel tout en riant : évidemment, qu’il a des conditions à fixer. Ca aurait été trop simple.

« Premièrement, je veux avoir accès à la liste des artistes qui seront présents au gala de charité. »

La brunette acquiesce, hochant la tête.

« Vous l’aurez. Ca risque de prendre un peu de temps, si chaque artiste met aussi longtemps que vous à céder, mais vous l’aurez. »

Ok, elle devrait peut-être y aller doucement sur la taquinerie. Après tout, elle ne sait pas s’il est susceptible, et il pourrait être tenté de revenir sur son accord.

« Deuxièmement, j’aimerais que votre mère ne parle pas de l’autisme mais que cela soit un parent accompagné d’un enfant. »

Elle réfléchit une seconde de plus, mais sait rapidement que ce sera possible. Sa mère fera l’introduction, ou parlera d’autre chose. Ce sera suffisant, si elle fait en effet une apparition remarquée sur scène.

« Accordé. Ca pourrait même être vous, si vous le souhaitez. »

Peu importe pour la brunette, elle laissera les familles choisir. Cela ne relèvera plus de son ressort.

« Troisièmement, je m’octroie le droit d’intervenir lors de la soirée si j’entends un seul mot de travers à propos des membres de ce centre. Deal ? »

La brunette fronce les sourcils : qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’est-ce qu’un mot de travers ? Une critique sur le centre ou ses bénévoles ? Des approximations ou erreurs sur l’autisme ? Elle réfléchit plus longtemps qu’avant, prenant plus de temps pour répondre.

« Vous pourrez rectifier des propos incorrects sur le syndrome d’Asperger s’ils sont tenus publiquement. »

Pour autant, cela ne suffit pas à rassurer la brunette, même s’il devait accepter. Elle a vu à quel point il pouvait vite s’enflammer, parce qu’il est évidemment touché de très près. Elle doit pouvoir éviter qu’il ne fasse un esclandre si deux bourges entre eux ont des remarques déplacées.

« Voici mes conditions : premièrement, vous donnez pour le gala trois œuvres minimum, la totalité des fonds de la vente étant reversé au Centre. Deuxièmement, vous venez avec moi. Vous serez mon cavalier. Vous arrivez avec moi, vous repartez avec moi, et vous passez la soirée avec moi. »

Comme ça, elle pourra le surveiller, et éviter un éventuel dérapage. Elle répète ensuite la manière de faire d’Angus, et tend à son tour sa main vers le jeune homme.

« Deal ? »

Un sourire charmeur illumine son visage.

« Vous comptez enfin apprendre à l’inculte que je suis ce qu’est le syndrome d’Asperger et me montrer ce qu’on fait ici ? »

Et même s’il faut passer du temps avec des enfants, elle le fera, même si ce n’est pas du tout son truc, et que les gamins ont le don de la mettre mal à l’aise. Elle prendra sur elle pour que ça fonctionne, et parce que, encore une fois, elle n’est pas un monstre.



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Message(#)We rise by lifting others (Lexie) EmptyMer 8 Sep 2021 - 20:35



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Il semble avoir touché une corde sensible Angus, car la brune fronce les sourcils et les traits fins de son visage laissent place à un regard qui en dit long sur les mots qu’elle s’apprête à lui sortir. « Vous êtes injuste ! Et vous le savez ! Vous savez que l’autisme est peu connu de tous, à moins d’avoir des proches atteints. Ne vous comportez pas ainsi parce que j’ai la chance d’avoir des proches en bonne santé … pour ceux qui sont en vie. » Il se mord la lèvre à sa nouvelle maladresse. Samuel n’est pas en mauvaise santé et l’autisme n’est pas une maladie, mais bien un syndrome. On n’en meurt pas et ce n’est pas contagieux, pas comme la connerie. Cependant, le jeune homme ne dit rien puisque c’est sur les dernières paroles qu’il préfère s’attarder, celles lui indiquant de probables pertes chez les Walker qui, à en croire l’état de la fille qui se tient devant lui, ont pu l’impacter. « Ce n’est pas ce qui sera dit lors du gala, évidemment. Les explications seront validées par des gens de la direction du Centre, alors non, vous n’aurez pas à entendre mes platitudes, ou mes inexactitudes. » Angus lève les yeux au ciel, c’est qu’elle n’a bouche que pour les membres de la direction alors pourquoi c’est à lui qu’elle tente de vendre les bienfaits de cette œuvre de charité ? Le centre n’est rien sans ses membres et c’est ce que l’Australien essaye de lui faire comprendre. Ses paroles  lui arrachent un rire à la brune, un de ceux qui veulent probablement dire qu’elle n’a que faire du petit peuple tant que les personnes qui dirigent ces lieux lui mangent dans la main. « Vous êtes sérieux ? Vous comptez avoir recours au chantage ? Ne jouez pas au méchant, cela ne convient pas à un proche qui vient tout le temps ici avec son frère … » - « Un constat bien plus que du chantage, j’énonce simplement des faits que vous semblez avoir oublié. »  Il hausse les épaules. Sutton n’est pas méchant pour un franc sauf lorsqu’il se sent menacé ou qu’il pense que c’est le cas pour l’un de ses proches. Y’a que dans ces deux situations qu’il montre les dents et ici, dans cette salle de repos, la brune et sa famille représentent un danger pour cette communauté qui est devenue la sienne. Et peut-être que Walker le sent, elle aussi, puisqu’elle attrape sa main pour le tirer en dehors de cette pièce qui n’a plus rien d’un endroit où il fait bon de méditer. Il se laisse guider jusqu’au point de départ, ce hall d’entrée surplombé de cette fresque dont Angus est peu fier tandis que la jeune fille pointe le dinosaure du doigt pour lui faire comprendre qu’elle n’est pas si insensible que ce qu’il peut bien penser. Et ça marche puisque l'ancien joueur de rugby se met même à lâcher un rire sans en oublier la raison de leur rencontre. Il énonce ses conditions, celles que les Walker devront accepter pour qu’il soit des leurs le temps d’une soirée. Le brun commence par demander la liste des artistes qui seront présents à l’évènement afin de faire ses devoirs et d’en apprendre plus à leurs sujets. « Vous l’aurez. Ca risque de prendre un peu de temps, si chaque artiste met aussi longtemps que vous à céder, mais vous l’aurez. » Il ne peut s’empêcher de sourire à sa remarque parfaitement bien placée et peut-être même méritée. Angus aborde alors le second point sur lequel il se montre tout aussi intransigeant. La mère Walker qui manque à l’appel et qui a pris soin d’envoyer sa fille au lieu de venir rencontrer ces enfants qu’elle compte utiliser pour redorer le blason de sa petite famille adorée.  « Accordé. Ca pourrait même être vous, si vous le souhaitez. » Qu’elle lui propose naturellement, Angus marque un temps d’arrêt, s’il n’est pas un piètre orateur, les mots ont tendance à lui manquer quand il doit parler de l’autisme et de ce que ça peut bien représenter. « Peut-être. » C’est déjà mieux qu’un simple non et s’il n’arrive pas à trouver d’autres parents pour le faire à sa place alors c’est lui qui s’en chargera car il n’est pas envisageable que ce soit une autre personne qui le fasse à leur place. Dernier point et pas des moindres : Il s’autorisera à reprendre n’importe quels invités s’il sent que leurs discours sur l’autisme laissent à désirer. « Vous pourrez rectifier des propos incorrects sur le syndrome d’Asperger s’ils sont tenus publiquement. »  - « Bien » Cela aura pris plus de temps que prévu, mais il semblerait qu’ils aient enfin pu trouver un terrain d’entente.  « Voici mes conditions : premièrement, vous donnez pour le gala trois œuvres minimum, la totalité des fonds de la vente étant reversé au Centre. Deuxièmement, vous venez avec moi. Vous serez mon cavalier. Vous arrivez avec moi, vous repartez avec moi, et vous passez la soirée avec moi. » Il l’observe, les sourcils froncés, attendant qu’elle finisse par énumérer le dernier et troisième point. « Deal ? » La brune reprend les mots que le garçon a prononcé quelques secondes plus tôt. Angus baisse les yeux vers cette main qu’elle lui tend, celle qui scellera un accord qu’il n’est pas sûr de vouloir accepter. « Vous recherchez un cavalier ou quelqu’un à babysitter? » Il sourit car il n’est pas dupe, sa main vient se lier à la sienne pour la troisième fois depuis qu’ils se sont rencontrés. « Deal. » Après tout il n’a rien à perdre et tout à y gagner. Il aurait fini par donner les trois œuvres même si la brune n’avait pas accepté certaines de ces conditions. Pour ce qui est de faire office de cavalier, là encore, ça lui donnera l’occasion d’en apprendre plus sur ceux qui se cachent derrière cet élan de générosité. « Je conduis une voiture d’occasion. » Dit-il pour ne pas qu’elle s’attende à le voir débarquer en limousine ou toute autre voiture de luxe. « Vous comptez enfin apprendre à l’inculte que je suis ce qu’est le syndrome d’Asperger et me montrer ce qu’on fait ici ? » - [color:32ce=#navy]« J’ai cru que vous n’alliez jamais me le demander. » Il sourit et montre la salle d’activité d’une main pour l’inviter à s’y diriger. « Alors on le fabrique ce volcan ? » Il tire une chaise pour que Walker puisse s’installer autour de la table avant de rejoindre son siège bien trop petit pour lui. « C’est qui ? » que lance Jasper en la pointant du doigt. « Une amie, je vous présente Lexie. Et voici Jasper, Maya et enfin Samuel, mon petit frère. » Ils ne la dévisagent pas, c’est à peine s’ils la regardent. « T’aimes bien les volcans ? » que lui demande Maya qui semble l’avoir directement adopté. Angus commence par prendre le rouleau de papier toilette pour le placer au centre du bout de carton afin de pouvoir y construire le socle. « Elle a trouvé le T-Rex ! » Il lance un regard à la brune en souriant. « Tu vois que les filles sont intelligentes Jasper. » Et ça c’est peu dire. « Je vais tenir le socle et vous allez chacun votre tour venir y coller vos morceaux de cartons pour créer le volcan, ok ? » Le regard d’Angus ne quitte pas le visage de la jeune fille dans l’espoir d’y lire de la surprise puisque non, ces enfants ne sont pas malades et qu’ils ne sont finalement pas si éloignés des autres gamins de leurs âges.  

 


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Message(#)We rise by lifting others (Lexie) EmptyMar 14 Sep 2021 - 22:08

@Angus Sutton - Lexie Walker


Ils se disputent, se prennent le bec comme deux adolescents, mais Lexie ne peut pas en vouloir à Angus : il protège sa famille, et c’est tout à son honneur. Mais elle aussi, est là pour les siens. Sans doute pas pour sa mère, qui n’a aucune considération pour la brunette, mais pour son frère, qui a pris la tête de l’entreprise en février.
Et de fil en aiguille, de négociation en négociation, ils parviennent finalement à un accord. Angus a exposé ses trois conditions, acceptées par la jeune femme. La jeune Walker, quant à elle, n’a que deux exigences : que l’artiste donne au moins trois de ses œuvres pour le gala, et qu’il soit son cavalier. Alors qu’il lui sert la main, Angus lui sourit, loin d’être dupe.

« Vous recherchez un cavalier ou quelqu’un à babysitter ? »

Elle rit, rougissant légèrement.

« Me voilà démasquée ! »

Elle lance un regard coquin à Angus en haussant les sourcils.

« Comme dit ma mère, on n’emmène pas son casse-croute au restaurant. Donc non, habituellement, je n’ai pas de cavalier, pour pouvoir profiter de la soirée comme je l’entends. Mais pour vous, je serai prête à faire une exception … »

Elle hésite un instant, et ajoute.

« La preuve que je ne suis pas un monstre et que je suis capable de faire des concessions. »

Elle hausse les épaules, plongeant son regard bleuté dans celui du Sutton, se demandant en revanche ce que lui a à y gagner. La surveiller également ? Un coup de projecteur pour mettre un terme à son célibat ou faire décoller sa vie d’artiste ? Peu importe, au final, puisqu’il a accepté. Elle découvrirait sans doute bien assez tôt ses motivations lors de la soirée.

« Je conduis une voiture d’occasion », qu’il ajoute, et Lexie ne peut s’empêcher de rire en faisant la moue.

« Ok, Casanova, je ferai appel à un chauffeur. Je passerai vous chercher chez vous, vous m’enverrez l’adresse par message. »

Elle se sent plus décontractée, depuis qu’elle a réussi sa mission. En réalité, elle ne pensait pas que sa venue au Centre serait compliquée. Elle pensait rencontrer l’artiste, lui expliquer l’organisation, et reprendre un rendez-vous avec lui pour voir les œuvres. Mais au lieu de cela, elle s’était heurtée à un mur, à un grand frère protecteur, qu’elle avait dû convaincre.
Sa décontraction n’est que de courte durée, puisqu’Angus l’entraine vers les enfants lorsqu’elle demande des explications sur le syndrome d’Asperger et les activités du Centre. Elle qui pensait avoir droit à une visite guidée, la voici bonne à … construire un volcan, ok.

« C’est qui ? », demande un gamin en la pointant du doigt.

« Une amie, je vous présente Lexie. Et voici Jasper, Maya et enfin Samuel, mon petit frère. »

Une amie ? Il était prêt à la mettre dehors il y a à peine 5 minutes, mais ok, ça doit être ça, les mensonges quotidiens qu’on sort aux enfants. Tentant de cacher le fait qu’elle est ultra mal à l’aise avec les gamins, qu’elle ne connaît rien aux mioches, n’apprécie ni leurs jeux stupides, ni leurs questions incessantes, elle leur fait un petit signe de la main.

« Salut. »

Elle s’installe sur une petite chaise, rassurée d’avoir sans doute l’air moins ridicule que le grand Sutton, avec ses longues jambes dont il ne semble savoir que faire.

« T’aimes bien les volcans ? »

Sérieusement ? C’est quoi cette question ? Qui aime les volcans ? Mais elle sent qu’elle n’a pas le choix, et que la suite de l’après-midi va être longue.

« Bien sûr, qui n’aime pas les volcans ?! », qu’elle répond à la petite fille avec un enthousiasme feint.

« Je vais tenir le socle et vous allez chacun votre tour venir y coller vos morceaux de cartons pour créer le volcan, ok ? »

La brunette est dubitative, et elle sent le regard d’Angus posé sur elle. Nul doute qu’il la jauge, pour voir son comportement avec les enfants, et surtout avec ceux présentant le syndrome d’Asperger. Mais pour Lexie, ces gamins ont l’air tout aussi chiants que n’importe lequel des enfants, alors quelle différence ? Au moins, elle n’aura pas à feindre ça …
Elle attrape des morceaux de carton, observe les enfants déposer les leurs, et tente d’imiter leurs gestes, sans trop de succès. Elle se met à rire de sa maladresse, bientôt imitée par les gamins.

« Ok, je n’ai jamais dit que c’était moi l’artiste à cette table ! »

Elle sourit à Angus en croisant son regard, tentant de se détendre et de profiter du moment, à défaut de gagner des compétences artistiques.



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Message(#)We rise by lifting others (Lexie) EmptyMer 3 Nov 2021 - 10:33



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Elle rit, parce qu’elle sait que l’Australien a vu juste dans son invitation. Non pas que cela le dérange, c’est toujours mieux que de devoir arriver seul à un gala de charité qui l’intimide déjà. Une émotion qu’il ne montrera pas pour autant, comme à chaque fois qu’il rencontre des personnes importantes, des modèles de réussite et qu’il essaye de s’y mêler comme si de rien n’était. « Me voilà démasquée ! » Elle ne cherche pas à le contredire et ça le fait sourire. « Comme dit ma mère, on n’emmène pas son casse-croute au restaurant. Donc non, habituellement, je n’ai pas de cavalier, pour pouvoir profiter de la soirée comme je l’entends. Mais pour vous, je serai prête à faire une exception … » Angus fronce les sourcils avant de lâcher un rire franc. « Vous en avez beaucoup, des casse-croute ? » Non pas que la vie personnelle de la jeune femme ne le regarde, mais l’image qu’il a en tête ne cesse de l’amuser. « La preuve que je ne suis pas un monstre et que je suis capable de faire des concessions. » Il la regarde du coin de l’œil avant de l’inviter à rejoindre les enfants en sa compagnie. En effet, elle n’a pas l’air d’être si monstrueuse que ça, Lexie. Cependant il faut se méfier de l’eau qui dort et si elle semble parfaitement humaine, il n’en est peut-être rien du reste de sa famille. « Trop aimable de votre part, tant que je ne finis pas dans votre estomac, ça me va. » L’accord passé, le brun s’empresse de reporter son attention sur son petit frère. « Ok, Casanova, je ferai appel à un chauffeur. Je passerai vous chercher chez vous, vous m’enverrez l’adresse par message. » - « Pas chez moi, non. Je vous donnerais l’adresse d’un lieu de rendez-vous. » qu’il répond de façon un peu trop rapide. Personne ne vient chez lui, ni même devant sa porte sauf Penny. Un secret bien gardé, qu’il n’est pas prêt à dévoiler à la jeune femme. Il en a honte, Sutton, de cet environnement plus que modeste qu’il est forcé d’appeler son chez lui. Angus tire une chaise pour inviter Walker à s’y installer. Plus petite que lui, elle aura moins de mal à rester assise sur ce siège taille enfant. « Salut. » Angus ne détache pas ses yeux noisettes de sa nouvelle amie, du moins celle qu’il a dû présenter comme tel pour faciliter son intégration auprès des gamins. « Bien sûr, qui n’aime pas les volcans ?! » Ce qui a l’air de fonctionner puisqu’ils sont assez à l’aise en sa compagnie pour lui poser quelques questions. Lexie attrape des morceaux de cartons qu’elle dépose sur le socle faisant tomber la totalité de ce qu’ils ont commencé à construire. Les enfants se mettent à rire alors qu’Angus redistribue les bouts de cartons de façon équitable. « On a dit construire un volcan pas jouer au Jenga. » Qu’il dit mêlant son rire à ceux des gamins. « Ok, je n’ai jamais dit que c’était moi l’artiste à cette table ! » Il sourit, secouant la tête devant tant de maladresse. « Il y a enfants dans votre famille ? » Qu’il lui demande tournant la tête dans sa direction. Samuel dépose son bout de carton qu’il tient fermement et vient en prendre un de la pile de Lexie pour l’ajouter à sa place. « Et vous vous entendez bien avec votre frère ? » Ajoute-t-il tandis qu’il vient poser la paume de sa grande main sur le socle en carton afin de maintenir la structure de ses cinq doigts. Des questions faisant référence à la valeur familiale, peu surprenant lorsqu’on sait à quel point c’est important pour le brun. À en croire la venue de Walker, il n’y a pas de doute sur le fait que l’entreprise familiale semble lui tenir à cœur, mais qu’en est-il des membres qui la composent ?

 


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Message(#)We rise by lifting others (Lexie) EmptyLun 8 Nov 2021 - 21:12

@Angus Sutton - Lexie Walker


Depuis son arrivée, Lexie est passée par toutes les émotions, et ses échanges avec Angus ont été tour à tour cordiaux, professionnels, énervés, résignés, puis maintenant amicaux. Elle ne saurait cependant dire lequel des deux est schizophrène entre elle et lui.

« Vous en avez beaucoup, des casse-croutes ? »

Elle rit, penche la tête sur le côté pour observer Angus. Quelle réponse apporter à cette question ? Il y avait en réalité cinquante possibilités. Les réguliers, les occasionnels, les one shot, … Elle ne tenait pas les comptes, n’en avait que faire, du moment qu’elle pouvait se distraire et éviter de passer la plupart de ses nuits toute seule.

« Peut-être. Mais j’ai toujours de la place pour un casse-croute en plus. »

Elle sourit, séductrice, n’hésitant pas à essayer de jouer de ses charmes, parce que c’est dans ses habitudes. Elle n’est pas une femme d’affaires, mais convaincre les gens, elle sait le faire, et elle a souvent recours à ses nombreux atouts. Peu importe qu’Angus soit réceptif ou pas, elle se doit au moins de tester.

« Trop aimable de votre part, tant que je ne finis pas dans votre estomac, ça me va. »

Il est trop mignon, à tendre ainsi des perches à la brunette sans même sembler s’en rendre compte. Ce serait presque trop facile de rebondir sur ses propos, et de continuer les sous-entendus. Alors Lexie lui adresse un sourire coquin en répondant, plus directement.

« Dans mon estomac, non. Par contre, je ne promets pas que vous finirez la soirée dans votre lit. »

Elle hausse les épaules en prenant un air innocent.

« C’est comme ça les soirées avec moi, elles sont pleines de surprises. »

Elle tente de cacher son air mutin en suivant le brun à travers les couloirs, fronçant les sourcils à la réaction immédiate d’Angus alors qu’elle propose de le chercher chez lui.

« Pas chez moi, non. Je vous donnerai l’adresse d’un lieu de rendez-vous. »
« Ok … »

Ok, c’était bizarre, cet empressement, mais au final peu importe. Pour Lexie, ça ne changeait rien. Elle continue de suivre l’artiste, pensant avoir droit à une visite guidée, mais se retrouve, horrifiée, à la table des enfants, à faire du bricolage. Elle déteste ça. Les enfants ET le bricolage. Elle sait jouer de la musique, mais ne sait pas dessiner, peindre ou fabriquer des choses de ses dix doigts. Lexie n’est pas une manuelle. Quant aux enfants, elle n’y voit sérieusement aucun intérêt. Ce sont simplement des ventres sur pattes, des nids à microbes, qu’il faut sans cesse distraire. Très peu pour elle. Pourtant, elle sent le regard d’Angus sur elle, alors elle prend sur elle et participe à l’activité. En rentrant, elle parlera à sa mère d’une prime de risque !
Avec ses deux mains gauches, elle fait s’écrouler ce « volcan » que les enfants étaient en train de construire. Heureusement, ils rient. Il ne manquerait plus qu’il y en ait un qui se mette à pleurer. Là, elle ne pourrait certainement pas masquer son agacement.

« On a dit construire un volcan, pas jouer au Jenga. »

Son rire se mêle malgré à elle à ceux des enfants et d’Angus.

« Ne faites pas le malin, Sutton ! Il y a un piano ici ? Là, je pourrai vous montrer mon talent artistique. »

Elle lui tirerait presque la langue pour accentuer ses propos, signe qu’elle a sans doute passé trop de temps sur une chaise minuscule entourée de microbes, mais cherche réellement des yeux un piano.

« Et il y a des enfants dans votre famille ? »

Ho, l’interrogatoire n’est pas fini. Voilà encore Angus à la pêche aux informations, à chercher s’il doit l’apprécier ou s’en méfier, ou bien sans doute les deux. A savoir comment la juger, et sur quels critères la noter.

« Non, aucun. Mes frères n’ont pas d’enfant, et je suis la plus jeune. »

Dieu soit loué, les Walker semblaient avoir tous hérité d’une rare qualité de leur mère : leur aversion pour les rejetons. Pour l’instant, ils étaient sains et saufs, et des insultes pouvaient être échangées lors des repas de famille sans que des parents leur lancent des regards indignés.
Ou bien les Walker n’avaient pas d’enfant simplement parce qu’ils avaient eu des mauvais parents, et ne sauraient pas comment en élever un. Lexie en était en tout cas certaine : elle n’était pas prête à fonder une famille, tout simplement parce qu’elle ne saurait comment être une bonne mère, à défaut d’avoir eu un bon modèle.

« Et vous vous entendez bien avec votre frère ? »

Lequel ? Mieux valait ne mentionner que Channing, ça donnerait une meilleure image. Et puis, il avait utilisé le singulier, donc il parlait forcément du dirigeant du Walker Group. Elle pouvait quelque peu se détendre, car Channing était la personne qu’elle préférait au monde. Là, elle n’aurait pas à feindre ou à mentir. Un sourire tendre illumina son visage.

« Oui, très bien. Channing a toujours été là pour moi, et je serai là pour lui s’il devait avoir besoin d’aide. J’ai une confiance aveugle et absolue en lui. Et nous avons pas mal de points communs. »

Elle sourit en observant Angus.

« C’est quelqu’un de bien, vraiment. Toujours à se sacrifier pour les autres. Je suis certaine qu’il vous plaira. »

Elle jette un regard vers Samuel, occupé à réparer le volcan.

« Et vous, vous avez d’autres frères et sœurs ? »



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Message(#)We rise by lifting others (Lexie) EmptyDim 14 Nov 2021 - 14:15



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« Peut-être. Mais j’ai toujours de la place pour un casse-croute en plus. » Gourmande, en plus d’être une séductrice hors normes. Deux traits de sa personnalité qui auraient pu plaire à la version 1.0 de Sutton, mais ça c’était avant qu’il ne fasse la connaissance d’un garçon et que toute leur histoire ne finisse par le changer au point de laisser place à une version beaucoup moins empreinte à s’amuser. Pourtant, l’australien n’aurait qu’à reformater le tout pour revenir à l’état d’usine, effacer les moments partagés avec celui qui est sur le point de se marier pour croquer la vie à pleines dents quitte à se transformer en casse-croute pour Lexie. Ce serait plus simple pour tout le monde, surtout pour lui, mais le cœur a ses raisons que la raison ignore et même s’il ne reste plus rien de leur relation, il s’entête à espérer que tout ceci ne soit qu’une rumeur de plus à ajouter sur le compte de Damon alors, pour toute réponse, Angus se met à rire. « Dans mon estomac, non. Par contre, je ne promets pas que vous finirez la soirée dans votre lit. » Il vient plonger ses yeux dans ceux de celle dont les paroles sont à l’opposé de l’air innocent qu’elle essaye de se donner. Sa persévérance aurait pu avoir raison de lui, dans un tout autre contexte et certainement pas ici, à quelques mètres des enfants qu’ils sont sur le point de rejoindre. S’il retient une chose de sa relation avec le fils du patron, c’est qu’il n’y a rien de pire que de mélanger vie professionnelle et vie personnelle. Il l’a appris à ses dépens et n’est pas prêt à remettre le couvert de sitôt surtout pas avec la fille de celle qui est à l’origine du gala de charité. « C’est comme ça les soirées avec moi, elles sont pleines de surprises. » Angus le sait, il aurait bien trop à perdre en acceptant sa proposition car il n’y a rien qui pourrait valoir le fait de perdre l’argent qu’ils s’apprêtent à récolter, même pas une partie de jambes en l’air. Pourtant, Lexie est agréable à regarder et son tempérament de feu pourrait bien finir par ne pas le laisser indifférent, mais ce n’est pas suffisant et ça ne le sera peut-être jamais. « C’est tentant, mais je suis du genre à ne pas mélanger boulot et vie perso.» C’est typiquement la phrase qu’il aurait dû sortir au blond avant que tout ne commence à déraper et que ces mots en deviennent périmés. Angus finit par quitter leur emplacement pour se rapprocher de ceux pour qui la jeune a fait tout ce déplacement.  Un test caché derrière des présentations, car en réalité si le jeune homme l’a convié à leur activité manuelle, c’est surtout pour observer la moindre de ses réactions, mais aussi celles des enfants. Son petit-frère représente tout ce qu’il a de plus cher et si Sutton n’a pas pour habitude de rechercher l'aval de quiconque, il n’en est rien quand il s’agit de Samuel que la maladresse de Lexie ne cesse d'amuser. Et c'est qu'elle marque des points, Lexie. Elle en marque à chaque fois que son frangin se met à lui sourire et plus le temps passe, plus Angus commence à penser qu’elle n’est pas si mal tout compte fait. « Ne faites pas le malin, Sutton ! Il y a un piano ici ? Là, je pourrai vous montrer mon talent artistique. » Le concerné passe sa main sur ses lèvres pour étouffer un dernier rire tandis que le regard de la brune parcourt la salle à la recherche de son instrument fétiche. « Toutes mes excuses, Mozart ! Y’en a un, dans la salle de musique. » Une salle qu’Angus lui montrera peut-être, mais pas avant d’avoir terminé ce satané volcan et avec Lexie, ils risquent d’en avoir pour la vie des rats. Il se penche pour attraper le bâtonnet de colle qu’il utilise pour joindre les bouts du volcan avant que les doigts de la brune ne viennent à nouveau tout saccager. « Non, aucun. Mes frères n’ont pas d’enfant, et je suis la plus jeune. » Il note les informations dans un coin de sa tête tout en rectifiant une partie de son arbre généalogique, elle n’a pas seulement un frère, mais deux. « C’est pas plus mal, ça vous laisse encore un peu de temps devant vous pour devenir la reine des activités manuelles. » Il ne peut s’empêcher de sourire, peut-être que grâce à eux, Lexie finira par devenir une tante digne de ce nom. « Oui, très bien. Channing a toujours été là pour moi, et je serai là pour lui s’il devait avoir besoin d’aide. J’ai une confiance aveugle et absolue en lui. Et nous avons pas mal de points communs. » Angus ne peut que jeter un coup d’œil vers Samuel pour qu’il ressent la même chose. « Comme quoi par exemple ? » Non pas qu’il s’intéresse aux passions de Channing, c’est bien de celles de Lexie dont il s'agit. « C’est quelqu’un de bien, vraiment. Toujours à se sacrifier pour les autres. Je suis certaine qu’il vous plaira. » Cela aurait pu être le cas si son frère avait pris soin de venir avec elle or il n'est pas là, ce qui laisse à penser qu’il en sûrement rien à cirer, un point commun qu’il doit avoir avec sa propre mère. « Et vous, vous avez d’autres frères et sœurs ? »  Samuel fait non de la tête, les yeux toujours rivés sur la maquette. « Y’a que moi et ça risque pas de changer parce que papa n’est plus là. Hein, Gus ? » Sutton détourne le regard devant l’aveu de son frangin avant de finir par acquiescer. Il pourrait nier les faits, mais ça ne ferait qu’énerver Sam qui ne supporte pas les mensonges. « T’es mon binôme pour la vie. » Un duo formé par des parents qui ont préféré se séparer.  La vérité c’est que leur mère n’a pas eu son mot à dire et que depuis, elle se retrouve désemparée.
 



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