| Je voudrais que l’on donne au bruit la douceur de l’été [Lily] |
| | (#)Lun 26 Juil 2021 - 3:15 | |
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Juillet 2018 « Mon bébé joli !! Et c’est qui la plus belle du monde entier ? Hein ? C’est toiiiii ! Et c’est qui la plus gentille de toutes les petites filles ? Ouiiii, c’est toi ! » À chaque sourire radieux de ma fille, chaque éclat de rire, mon coeur explose de bonheur. Le monde me paraît bien plus beau, et je mesure cette chance incroyable d’avoir cette vie là. Finalement, un an après être arrivés en Australie, nous avons fini par nous créer notre petit cocon à Otto et moi. Que ce soit cette petite maison, notre Valentina qui fait, désormais, notre bonheur quotidien. Je ne pourrais rêver mieux de ce que j’ai déjà. Ma vie me semble parfaite. Et moi qui avait toujours été amusée devant les jeunes parents et leur faculté à modifier leur voix pour parler comme des neuneus à leur progéniture, force est de constater que j’ai plongé dans la marmite également. Je ne peux passer une seconde sans parler à ma petite Valentina, à chercher son sourire et son rire, savoir que je l’amuse. Et c’est tout ce qui me complète. Le bonheur de ma fille et de mon mari, mon travail que j’adore. Finalement, l’Australie me convient tout à fait et les appréhensions que j’ai ressenti à notre arrivée, se sont envolées depuis longtemps. Je suis très heureuse d’être là. « Et ouiiii, tata Lily va venir nous voir, petit poussin ! » Allongée à côté d’elle, alors qu’elle se trouve sur son tapis d’éveil, je ne manque pas d’inonder ma fille de bisous. D’attraper ses petites mains qui me serrent avec force (me tirent les cheveux aussi) et d’humeur son odeur de bébé. Que je l’aime. Que je l’aime… C’est incroyable cet amour-là. Je ne pensais pas être capable d’aimer quelqu’un d’autre autant que j’aime Otto. Et parfois, sur un ton joueur, ça m’amuse de rappeler à son père que Valentina a gagné la place haut la main, comme pour lui d’ailleurs. Elle est tellement solaire, Valentina. Un bébé surprise qui a apporté le bonheur supplémentaire qui comble nos vies, surtout quand à la base, elle n’était pas prévue. Aujourd’hui, mon bébé m’est indispensable. Je me languis d’elle après une bonne journée de travail, elle me manque quand elle dort et je suis ce genre de mère psychopathe qui rêverait de la réveiller juste pour savourer ses instants. Découvrir ses progrès surtout que dernièrement, elle se tient debout toute seule pendant deux trois secondes avant de laisser son postérieur échouer sur le sol. C’est alors que j’entends qu’on toque à la porte d’entrée. « Ooooh, mais ça doit être tata Lily ! » Je m’exclame d’une voix de junkie shootée à la PatPatrouille. Je prends Valentina dans mes bras et me dirige vers la porte d’entrée, que j’ouvre pour laisser place à ma meilleure amie. Lily, elle a été comme Valentina. Une surprise à laquelle je ne me suis pas attendue. On travaille ensemble a l’hôpital, dans le même service, et nous avons le même âge. Au départ, j’ai appréhendé la rencontre avec mes collègues, ne sachant pas à quelle sauce je serais mangée mais finalement, Lily a été l’évidence. Nous avions le même caractère à peu près. Beaucoup de points communs et de centres d’intérêts. Avec elle, j’ai vécu mon insertion en Australie avec bien plus de facilités, faisant d’elle un de mes piliers, avec Otto. Et par la suite, Valentina. Je suis du genre à me contenter de peu. Et ça suffit à me sentir complète. Je ne suis que joie à l’idée de passer cet après-midi avec Lily, un après midi où nous avons ce temps libre pour nous, où Otto travaille. « Coucou Lily ! Je suis tellement contente de te voir. Je t’en prie, entre. » Je m’écarte pour la laisser passer, puis je referme la porte. Je n’ai pas besoin de lui dire de faire comme chez elle. Lily connaît les lieux pour les avoir côtoyés souvent. Avec ou sans Otto, d’ailleurs. Elle a pris partie intégrante de nos vies, et surtout la mienne. « Comment vas-tu ? Tu peux poser tes affaires sur le canapé, si tu veux. Je pense que ce serait plus agréable de profiter du soleil dans le jardin. » Puis j’ai déjà prévu le terrain de jeux de la petite. Un autre tapis et des jouets traînant par ci et là, pendant que nous installerons dans le salon de jardin. Chez nous, c’est assez petit mais suffisant pour s’y sentir bien. Je dépose Valentina sur son tapis, puis vais chercher de quoi nous rafraîchir un peu. Il ne reste plus qu’à m’asseoir face à mon amie, lui glisser un sourire radieux parce que sa présence me fait du bien. « Tu étais de garde cette nuit, si ma mémoire est bonne, non ? Ça s’est bien passé ? »
@Lily Keegan |
| | | | (#)Jeu 29 Juil 2021 - 18:10 | |
| A peine a-t-elle toqué à la porte que c’est la voix nasillarde de Serena qui se fait entendre de l’autre côté. Cela signifie qu’elle parle à Valentina, ce qui suffit déjà à faire sourire la jeune Keegan. Si elle a toujours été heureuse de retrouver son amie et collègue, elle l’est bien plus encore depuis que le jeune bambin fait partie de sa vie. Elle n’a peut-être que quelques mois mais elle fait déjà le bonheur d’un nombre incalculable de personnes. Le sourire qui illumine bien plus encore le visage de l’infirmière au moment où ses yeux se posent sur le jeune enfant n’est qu’une preuve de plus, là où il n’y a justement plus rien à prouver depuis bien longtemps. « Coucou Lily ! Je suis tellement contente de te voir. Je t’en prie, entre. » Et elle ne fait pas plus de manière, Lily. Elle avance sans hésiter, ses doigts ne résistant pourtant pas à venir caresser les mains boudinées du jeune enfant. Valentina sent le bébé, et de toutes les odeurs du monde, c’est celle que l’infirmière préfère, et de loin. A son contact, elle ferme les yeux un instant, ses joues presque fatiguées de sourire si immensément. Jamais elle ne pourrait s’en plaindre, pourtant. « Comment vas-tu ? Tu peux poser tes affaires sur le canapé, si tu veux. Je pense que ce serait plus agréable de profiter du soleil dans le jardin. » Sans rien ajouter, elle s’exécute, déposant simplement son sac à main sur ledit canapé. Entre ses mains, elle garde encore une peluche, destinée à l’usage exclusif de Valentina. Elle ne sait pas arriver les mains vides et ne peut s’empêcher de couvrir de cadeaux le jeune bambin. En somme, elle en est gaga, et tout le monde l’aura déjà remarqué.
En tant que bonne australienne, elle ne peut pas refuser un bain de soleil, surtout pas après avoir passé la nuit à travailler. Si elle s’effondre sur le sol, pourtant, cela n’a rien à voir avec la fatigue mais tout avec son envie de retrouver l’enfant sur le tapis d’éveil. Lily prend sûrement toute la place, mais ce n’est pas faute de tenter de se faire aussi petite que possible. Ses doigts jouent avec les siens alors qu’elle lui présente l’ours violet telle une offrande de plus dans une liste déjà bien longue. « Tu étais de garde cette nuit, si ma mémoire est bonne, non ? Ça s’est bien passé ? » Alors que les mots de Serena s’élèvent à nouveau, l’aînée reporte son attention sur la maîtresse des lieux. Elle n’oublie pas qu’elle est la raison première de sa présence dans l’appartement, avant même Valentina qui a pointé le bout de son nez quelques mois après leur rencontre. “Disons que je ne dis pas non à un café, la nuit a été longue.” Longue et animée, mais après tout ces deux mots pourraient résumer la plupart de ses journées aussi. Si elle voulait une vie calme, elle n’aurait pas choisi d’exercer ce métier. Elle le fait par passion bien plus que par envie, à ce sujet au moins elle ne s’est jamais voilée la face. “Emily a demandé à te voir, cette nuit, elle a bien compris que tu étais de retour de ton congé maternité.” Emily est à l’hôpital depuis des mois, elle le sera pour bien d’autres encore. Serena est son infirmière préférée depuis le premier jour, ce n’est un secret pour personne et ses longues semaines d’absence ont été un véritable déchirement pour leur jeune patiente. “Je crois qu’elle a peur que tu aies un second enfant rapidement.” La brune reprend dans un rire en demi-teinte, peu au courant des projets d’avenir du couple et du nombre de chambres qu’aura leur future maison. Elle aussi, voudrait pouvoir accéder à une vie de famille. “Mais s’il est aussi beau et en bonne santé que cette petite là, je crois que tu serais bel et bien la personne la plus chanceuse au monde.” Alors ? Ils pensent vraiment à agrandir leur famille, ou Emily se fait des idées ? Pour bien d’autres raisons, Lily aussi a besoin de le savoir. |
| | | | (#)Jeu 12 Aoû 2021 - 10:55 | |
| Lorsque Lily me confirme vouloir du café, je ne peux m’empêcher de sourire, complice dans la compréhension de ce besoin de ce caféine qui se révèle vitale. Surtout quand les nuits de gardes sont, parfois, longues. Quand elles se couplent à une journée également, portant à un nombre d’heures incroyables à rester éveillé tout en essayant de garder les idées claires. Ceci étant dit, cette façon de faire est devenue propre à ma vie, je me suis adaptée à un sommeil léger, à des nuits hachées, inexistantes ou même des nuits m’ayant tenue en haleine face à t des interventions périlleuses. Il est vrai que depuis qu’il y a Valentina, tout a complètement changé. Et moi qui ait toujours entendu les avis des autres parents d’un air circonspect, force est de constater que j’ai pris le pli d’être cette mère poule, dormant d’un sommeil encore plus léger qu’auparavant, à me réveiller parfois pour venir la trouver dans son berceau, paisible et tellement vivante. Et augmenter ainsi ma consommation journalière de café, je l’admets. Aussi, c’est donc fièrement que je pose une tasse de café corsé, m’en ayant fait un également. Peu importe qu’aujourd’hui, je ne sois pas à l’hôpital, c’est devenu une drogue. « Il y a eu des urgences ? » Je demande, d’un œil un peu inquiet, ne pouvant pas m’empêcher de penser à tous ces petits patients qui se trouvent dans notre service et bénéficiant de notre attention ainsi que de nos soins. Ceci dit, je me dis que si urgence il y a eu, je n’ai pas été appelée déduisant que tout a été gérable. Ceci dit mon inquiétude se transforme très vite en rire quand j’apprends qu’Emily s’est inquiétée a l’idée que je puisse avoir un autre bébé. « Elle est définitivement trop adorable. » J’ajoute, hilare devant tant d’innocence présentée dans les explications de Lily. Et je visualise sans mal la bouille de l’enfant, le visage inquiet a l’idée que je puisse repartir en congés maternité. L’absence n’a pas été trop longue pourtant, j’ai fait ce que j’ai pu pour m’arrêter le plus tard possible, rassurant Otto lorsqu’il s’inquiétait ou bien Lily qui me demandait régulièrement si ça allait. Je n’ai pas pu me résoudre à prolonger bien que le temps passé avec Valentina m’a parue si court. Ceci étant dit, et comme le dit Lily, il est toujours possible d’en avoir un deuxième. Le compliment dans sa phrase achève de me laisser attendrir, le cœur débordant d’affection. et d’amour. « C’est vrai que nous avons une chance infinie qu’elle soit en bonne santé. C’était une de mes plus grandes peurs. » Mon œil protecteur ne peut s’empêcher d’observer le bébé se trouvant sur son tapis d’éveil, occupé à mettre dans sa bouche l’ensemble de ses jouets, d’attraper ses pieds et surtout, par moment, d’essayer de ramper. « Ça n’a pas que du bon de bosser en pédiatrie. Par moment, j’en oublie que je suis médecin et je panique vite quand Valentina a un peu de fièvre ou qu’elle tombe trop brutalement. » Et puis être mère m’a confrontée à une terrible inconnue. Celle des premières fois. Celle de connaître l’amour fusionnel de ma chair, mon sang. De me lever juste pour la regarder dormir et me dire qu’Otto et moi, on a réussi à créer ce miracle. Ce bonheur incommensurable. « Enfin, Il sera facile de rassurer Emily sur le fait que je n’aurais pas de deuxième bébé. Du moins, pas pour l’instant. » Je prends ma tasse et la porte à mes lèvres avant de reprendre. « Valentina n’était même pas prévue quand je suis arrivée en Australie. C’était une sacré surprise ! » Et je garderai en mémoire nos visages et leurs expressions propres à chacun quand j’ai découvert que le test de grossesse était positif. « Puis, il faut qu’on se fasse à notre vie australienne. Finalement, je n’aurais même pas eu le temps de découvrir autre chose que Brisbane et ses alentours. » Je viens saisir la main de celle qui a fini par devenir mon amie la plus chère ici et ajoute d’une voix enjouée « Quand Valentina sera plus grande, il faudra absolument qu’on se fasse une virée entre filles et que tu me montres des endroits sympas, que je puisse enfin connaître la vie australienne dans toute sa splendeur ! » Avec un sourire tendre pour Lily, je reprends bien vite ma voix habituelle. Celle qui est calme et apaise les patients, celle qui est représentative de ce que je suis : une chair tendre et bienveillante envers tant d’humains se trouvant autour de moi. « Et puis qui sait ? Un jour, toi aussi tu rencontreras le prince charmant et tu pourras avoir un petit bébé en bonne santé… Et ainsi inquiéter Emily sur sa crainte que tu en aies un deuxième dans la foulée. » J’ai toujours apprécié Lily pour cette discrétion dont on se fait rapidement, à ces zones d’ombres qui entourent certains pans de sa vie. Et c’est ainsi qu’on s’est complétées, à devenir amies sans jamais chercher à connaitre ce que l’autre souhaite préserver.
@Lily Keegan |
| | | | (#)Ven 13 Aoû 2021 - 5:24 | |
| Le café corsé est accueilli avec un plaisir non dissimulé, laquelle prend la forme d’un sourire autant que de remerciements de la part de la jeune femme. Il y a eu des urgences ? » Doucement et de manière professionnelle, Lily hoche de la négative. Dans leur métier, il n’y a pas besoin de ça pour que les nuits soient longues et que les minutes ne se ressemblent pas. “Beaucoup d’enfants qui étaient hospitalisés pour la première fois, ils ont eu dû mal pour leur première nuit.” Et s’ils n’ont pas paniqué en se réveillant dans une pièce ne ressemblant en rien à leur chambre, ils ont mal accepté les différentes perfusions, ou même les médicaments administrés. Les alarmes sonnaient à tout va, remettant rapidement en cause le fait qu’il y ait assez d’infirmières pour le service. Pourtant, rien de grave n’est arrivé et c’est ce qu’il y a à en retenir.
Lily en profite pour lui partager les inquiétudes d’une de leurs jeunes patientes effrayée à l’idée que Serena puisse avoir un second enfant. L’infirmière, elle, accueille l’idée avec bien plus d’allégresse, éternellement ravie de retrouver sa vie et ses joues encore largement roses et potelées. « C’est vrai que nous avons une chance infinie qu’elle soit en bonne santé. C’était une de mes plus grandes peurs. » C’est sans doute la peur de tout jeune parent, laquelle n’a rien d’une honte, bien au contraire. A mettre un enfant au monde, chacun souhaite que cela se passe dans les meilleures conditions possibles et qu’il grandisse heureux et en bonne santé ; c’est tout le reste, qui n’a pas d’importance. « Ça n’a pas que du bon de bosser en pédiatrie. Par moment, j’en oublie que je suis médecin et je panique vite quand Valentina a un peu de fièvre ou qu’elle tombe trop brutalement. » Ce n’est pas un sentiment que Lily peut partager, n’ayant pas encore d’enfant et n’étant pas prête d’en avoir un dans la seconde. Elle comprend ses mots, pourtant, et n’a aucun mal à se mettre à sa place. La brune serait du genre à sortir la trousse de premier secours à la moindre occasion, mais elle ne courrait pas à l’hôpital pour si peu. Mettre son enfant entre les mains d’autrui ne serait pas une idée qui pourrait lui plaire, sauf peut-être si ses collègues pouvaient s’en charger. Là encore, pourtant, elle ne garderait que celles qu’elle juge réellement compétentes et dignes de confiance. “Et pourtant elle se porte à merveille. Tu fais une maman formidable, tu le sais ça ?” Ce ne sont pas des mots qu’elle doit souvent entendre, simplement parce que personne ne sait à quel point ils peuvent revêtir leur importance. Elle les lui partage donc aujourd’hui, prête à les répéter dès demain et le jour qui suit encore.
Serena affirme ne pas vouloir de second bébé, information que Lily accueille de façon pleinement factuelle. Le jeune couple a déjà bien à faire avec un bambin, elle serait bien la dernière à vouloir les presser d’en faire un second. Ils ont toute une vie à découvrir dans les environs et tout sera plus simple quand Valentina sera un peu plus grande, un peu moins un facteur de stress constant. Lily hoche de la positive à chacune de ses idées, ravie à l’idée de présenter la ville comme il se doit à Serena dès qu’elle lui en partagera l’envie. Elle n’a jamais quitté le pays, de toute façon, et Brisbane est tout ce qu’elle connaît : au moins, elle la connaît vraiment bien, en plus du petit village dans lequel elle a grandi mais qui, pour sa part, n’est digne d’aucun intérêt. « Et puis qui sait ? Un jour, toi aussi tu rencontreras le prince charmant et tu pourras avoir un petit bébé en bonne santé… Et ainsi inquiéter Emily sur sa crainte que tu en aies un deuxième dans la foulée. » Elle émet un rire sincère, reprenant prise alors que Serena lui a fait poser ses mains dans les siennes. “Mark my words : le jour où je rencontre le prince charmant, on n’aura pas un bébé mais dix.” Le fait que la brune désire une famille n’a rien d’une surprise, surtout pas pour Serena avec qui le sujet a déjà été abordé de nombreuses fois, au point de parfois en devenir une obsession. “Ça sera le pire cauchemar d’Emily mais d’ici là, elle ne sera plus à l’hôpital.” Sous entendu qu’elle sait par avance qu’elle n’aura pas ses dix enfants de suite, ni même demain ou le jour qui suit encore. Ses mots sont bien plus empreints d’espoir que de faits, mais elle espère bien que leur jeune patiente aura retrouvé le chemin vers une meilleure santé et, surtout, une vie digne de ce nom. “J’admire tous ces parents qui tiennent bon auprès de leur enfant, tu sais. Après tout ce qu’ils ont vécu rien que le temps de la grossesse et de l’accouchement, c’est admirable.” Et elle laisse volontiers le métier de ‘maman’ dépasser le sien dans la liste des plus beaux métiers du monde. Un jour, elle mènera les deux de front et tout ce qu’elle espère, c’est de n’avoir un mettre un pied à l’hôpital que pour y travailler. “Le jour où tu veux prendre un peu de temps pour toi tu m’appelles, ok ? Je viendrai te la garder.” Ce qui ne sera en rien pour déranger la jeune infirmière, c’est certain. |
| | | | (#)Jeu 19 Aoû 2021 - 4:47 | |
| Je nous imagine déjà, à vadrouiller le long des longues routes australiennes. Le pays est si grand et je sais que je n’ai, encore, rien vu. Ni même Otto, nous nous sommes contentés d’arriver sur cette terre étrangère à nos vies, à devoir s’implanter doucement, tisser des liens et puis devenir des parents par surprise. Alors, c’est vrai, que je savourerais l’idée de pouvoir laisser Valentina à son père et de profiter d’un peu de temps avec Lily. Il faut dire que nous nous sommes rapprochées à l’hôpital et je ne peux nier qu’elle a été d’un tel réconfort tout au long de ma grossesse. Et puis maintenant, encore. On se complète si bien et ça fait du bien d’avoir ce rayon de soleil dans ma vie. Requinquée par l’idée que Lily est d’accord, j’envisage même d’en parler à Otto quand il rentrera ce soir, de pouvoir ensuite planifier tout cela. J’ai déjà si hâte et si je m’écoutais, je trépignerais sur place sur le champ, impatiente de me projeter déjà. J’ai pour habitude de profiter de l’instant présent, de le savourer à fond. On ne sait jamais de quoi demain est fait, tout comme je m’imagine aussi une Lily avec son prince et le bébé qu’elle pourra avoir. Pour en avoir souvent parlé avec elle, je sais qu’elle aspire aussi à une vie de famille, des enfants. Le cadre « classique » je dirais mais que je comprends parfaitement. Il a juste fallu que je tombe enceinte par accident et que Valentina vienne au monde pour comprendre qu’être mère est tout ce que j’ai désiré. Être mère. Et je ne peux m’empêcher d’éclater de rire, sous l’œil surpris de Valentina, en imaginant Lily mère de dix bambins. « Je note, je note. Dix enfants. Cela dit, ça t’ira comme un gant. Comme je te vois faire avec les enfants à l’hôpital, je sais que tu seras une super maman de dix petits choux. » Je lui glisse un sourire complice et ajoute « J’espère que je serais la marraine de l’un d’entre eux, c’est non négociable. » Et souriant de plus belle, mon regard se veut compatissant quand Lily suggère que le cauchemar d’Emily sera terminé avant que Lily ne tombe enceinte. Je comprends, rapidement, le sous-entendu lié au fait qu’elle n’a pas encore trouvé l’homme avec qui construire sa famille. « C’est vrai qu’elle ne sera plus là, peut-être même que son état de santé s’améliorera et qu’elle pourra sortir encore plus rapidement que prévu. On ira lui rendre visite avec Valentina et tes dix enfants. » L’image m’amuse, m’imaginant la réaction d’Emily devant toute cette marmaille. Il est vrai que je n’ai pas songé à l’opportunité d’avoir d’autres enfants mais finalement, pourquoi pas ? Je sais que dix marmots n’est pas une idée envisageable, que le rôle de maman me paraît moins évident qu’à Lily. D’ailleurs, je suis touchée qu’elle se propose de nous garder la petite en cas de besoin, surtout dans l’optique de prendre un peu soin de soi. Je la rejoins ce qu’elle disait sur l’implication que peut demander le rôle de parents, encore plus quand ce dernier est malade, et je ne peux qu’être d’accord avec elle sur la nécessité de s’accorder du temps pour soi. « Tu es un ange tombé du ciel, tu le sais ça ? » Je lui glisse un sourire tendre « C’est vraiment adorable en tout cas, puis je suis sûre que Valentina sera ravie de passer du temps avec toi. Ça t’exercera pour ta future tribu à venir. » Je pouffe de rire, toujours amusée par cet objectif tellement beau et empli d’amour. « Puis, prendre un peu de temps pour soi nous fera tellement de bien, à Otto et moi, non pas que ça va mal hein… Bien au contraire, Valentina a apporté tant d’amour dans notre vie, depuis qu’elle est là. Puis, il est vraiment un père attentionné… » Et j’ai nourri tant de craintes à ce sujet, j’ai eu peur que ça ne lui rappelle trop de mauvais souvenirs liés à son enfance rythmée par un père violent. Et heureusement, il a su changer la donne, balayer les doutes en devenant un papa si tendre pour Valentina. Je laisse mes pensées se ranger dans un coin et repose un œil attentif sur Lily, non sans avoir vérifier que tout va bien pour ma fille. « Mais c’est vrai qu’elle nous prend toute notre énergie. Et j’avoue que le soir, je n’aspire qu’à une chose : dormir ! Vraiment, celui qui a inventé l’expression « dormir comme un bébé » n’était pas parent à la base. C’est un mensonge, un bébé ça a un rythme complètement flingué. » Mais ça n’en demeure pas moins tant d’amour à donner. « Bon, et parmi les dix... Tu veux combien de garçon et combien de filles ? » J'ajoute, hilare.
@Lily Keegan
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| | | | (#)Jeu 19 Aoû 2021 - 15:48 | |
| Serena n’a pas besoin de lui préciser qu’elle serait une bonne mère : c’est un fait, elle le sait déjà. Pourtant, cela ne l’empêche en rien d’accueillir ses mots avec bienveillance, un sourire sincère au coin des lèvres alors que ses yeux passent de la mère au bambin. Lily n’est pas imbus de sa personne mais elle a au moins le mérite de savoir ce qu’elle vaut. Vaudrait, si elle était capable d’avoir des enfants. « J’espère que je serais la marraine de l’un d’entre eux, c’est non négociable. » Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle ne fait confiance qu’à très peu de personnes en ce monde, mais Serena en fait partie. Elle pourrait sans aucun doute devenir la marraine de son enfant, au même titre que le serait Ezra. Alfie, lui, n’a sa confiance que par période puisqu’il s’applique à la briser et à la bafouer très rapidement dès qu’elle le lui montre moindrement. Elle pourrait mettre sa propre vie entre ses mains, mais certainement pas celle de son enfant. “Le contraire ne me semble pas envisageable.” Bien sûr qu’elle serait la marraine de l’un d’eux, cela apparaît comme une évidence. Si cela peut rassurer son amie, aussi, elle n’hésite pas à appuyer sa parole. Une petite voix lui annonce pourtant qu’elle sait qu’elle ne sera pas mère avant longtemps - mais elle décide de la faire taire, c’est plus simple ainsi.
Utiliser Emily comme argument pour parler de sa difficulté à fonder une famille tend à rendre la chose quelque peu moins douloureuse - mais cela n’annihile rien pour autant et bien loin de là. “J’ai toujours du mal à me faire à l’idée qu’on ne revoit plus les enfants une fois sortis de l’hôpital. Pourtant, c’est toujours un bon signe pour eux.” qu’ils soient sortis et, surtout, qu’ils n’aient absolument plus besoin des soins prodigués continuellement, souvent à forte dose. Elle a bien du mal à couper le pont avec les enfants et leurs familles et, parfois, cela lui arrive de transgresser le règlement pour demander des nouvelles de chacun, des anciens petits malades autant que des autres avec qui elle aura créé des liens au fil des années. Leur métier ne se résume pas à de la médecine, loin de là. « Tu es un ange tombé du ciel, tu le sais ça ? » Son frère et Alfie auraient eu tendance à préciser qu’elle est effectivement un ange tombé du ciel, plus connu sous le nom de Lucifer. Et ils n’auraient pas eu tort le moins du monde, malgré les apparences qu’elle laisse autrui apercevoir. Pourtant, elle sourit à la remarque de son amie, jouant encore une fois de ses grands yeux bleus et son visage de porcelaine pour ressembler à un ange. “Ce n’est rien.” Elle est vraiment son amie et, à ses côtés, Lily ne joue pas le moindre jeu. Ses paroles sont sincères, surtout alors qu’elle entame un jeu aux règles floues avec la jeune Valentina. « Puis, prendre un peu de temps pour soi nous fera tellement de bien, à Otto et moi, non pas que ça va mal hein… Bien au contraire, Valentina a apporté tant d’amour dans notre vie, depuis qu’elle est là. Puis, il est vraiment un père attentionné… » La brune n’a pas d’enfant mais elle sait ce que c’est que d’être en couple, Serena ne lui apprend rien, pas même les problèmes que ce genre de relation peut trouver au fil des années écoulées. “Je ne lui ai jamais vraiment parlé mais il a l’air d’être quelqu’un de bien.” C’est son flair qui le lui dit, même si elle serait tout de même loin de lui donner une aura complètement blanche. Il a quelques secrets, comme tout le monde sans doute. “Tu me donneras ton secret pour entretenir la flamme aussi longtemps … attends, vous êtes ensemble depuis combien de temps ?” Cela se compte assurément en années mais elle serait bien incapable de donner un chiffre précis. Sa seule relation pouvant se compter avec la même mesure n’était pas avec un homme aussi attentionné, et il aurait sans doute été un père excécrable aussi.
« Bon, et parmi les dix... Tu veux combien de garçon et combien de filles ? » - “J’avais eu l’impression d’avoir un garçon, quand j’ai été enceinte.” La seule et unique fois où elle l’a été, lorsque le processus n’a de toute façon jamais eu le temps d’arriver à son terme. Serena connaît l’histoire dans ses grandes lignes : son amie ne s’appesantit jamais bien longtemps sur un sujet toujours aussi douloureux après les années écoulées. “Et je suis adepte du ‘peu importe son sexe, je l’aimerai de tout mon coeur’ mais je crois que j’ai encore espoir d’avoir un petit garçon. Pour de vrai.” Certains diraient qu’elle voudrait remplacer celui qu’elle a perdu et ils auraient totalement raison. Si Lily a une très forte morale, elle n’est en rien semblable à celle des autres humains. “Comment ça s’est passé pour Valentina ? Tu … l’as senti ?” Ou a-t-elle demandé le sexe à l’échographie, tout simplement, pour ensuite attendre patiemment les cinq/six mois restants pour mettre au monde la chair de sa chair ? |
| | | | (#)Ven 20 Aoû 2021 - 2:58 | |
| Je ne suis pas du genre à m’inquiéter. Ma nature optimiste me permet de voir le positif en toutes circonstances et bien que je connaisse les craintes de Lily sur le fait de ne pas pouvoir rencontrer quelqu’un et fonder une famille, je ne m’en fais pas pour autant. Le destin peut s’avérer bien meilleur qu’on ne le pense. Et qui sait ? Lily pourrait tomber sur l’homme de sa vie avec qui, il sera simple d’avoir des enfants, se marier aussi ! J’imagine forcément le meilleur pour mon amie et c’est tout ce qu’elle mérite. Pendant un court instant, je dévisage son visage de princesse et ces grands yeux bleus dans lequel il serait si simple d’y plonger. C’est tellement inné chez elle, et ce même si je ne peux m’empêcher de radoter encore et encore sur le fait indéniable qu’elle sera une bonne maman. Il suffit de la voir à l’hôpital : Lily c’est un peu la seconde figure maternelle de tous les enfants malades tant elle est douce avec eux, tant elle arrive à faire apparaître le moindre sourire ou l’éclat de rire de n’importe quel enfant la voyant débouler dans la chambre pour leur prodiguer tous les soins. Un vrai rayon de soleil à laquelle j’ajoute – avec un peu de fierté et de jalousie – qu’elle est aussi mon rayon de soleil inespéré depuis que je suis arrivée à Brisbane, un peu paniquée je l’admets. Forcément, je suis si contente de l’entendre me confirmer que je serais la marraine de l’un de ses futurs bambins, j’ai cette sensation que c’est écrit quelque part. Un peu comme avec Otto, c’est l’amour de ma vie, c’est l’évidence. Il faut dire que notre amitié s’est faite de la façon la plus naturelle possible et depuis, elle a pris de l’importance. Plus que je ne l’admettrais d’ailleurs : Lily m’est devenue vitale. Alors forcément, la voir comme un ange est vrai pour moi. Et même si nous ne nous connaissons que depuis peu de temps, j’ai cette impression qu’elle est pleine de vérité quand elle agit avec moi. Peu importe si j’ai remarqué qu’elle était évasive quand nous parlions de nos enfances, bien que le sujet ait été rarement abordé. Il y a des parts d’ombre dans sa vie et même si je les ignore encore, ça me va aussi. Je ne serais pas celle qui fera la difficile sur ce point. Lily est un ange pour moi, c’est mon amie. Et j’apprécie tellement qu’elle se propose de garder Valentina au cas où nous aurions besoin. Il faut dire qu’avec Otto, nous n’avons pas eu une minute à nous depuis qu’elle est arrivée. « C’est un vrai sauvage, tu peux le dire. » Je lui réponds en pouffant de rire. « Enfin, il est réservé mais c’est vrai, c’est quelqu’un de bien… Même si je ne suis pas du tout objective. » Je glisse un sourire espiègle à Lily, puis lui répond « Puis on se connaît depuis si longtemps… Je ne sais pas si je t’avais déjà raconté ou non. Mais nous étions voisins quand nous étions enfants. On s’amusait ensemble, assez souvent, dans la cour intérieur de l’immeuble. » Mon regard devient vague, plonge dans les souvenirs de ma douce Italie, mes parents aimants. Et puis, les cris qui ont souvent retenti de l’autre côté de la porte. Les cris du père d’Otto, le bruit des coups que les murs trop fins n’ont jamais vraiment tamisé. Toutefois, je tais tout ça juste par respect pour Otto : ce n’est pas à moi de raconter ces détails « Et puis, nous avons fini par tomber amoureux l’un de l’autre… Enfin, disons que nous étions amoureux mais qu’il a fallu attendre d’être ado pour le réaliser. » Je pouffe de rire et ajoute : « Je n’ai connu d’amour que celui d’Otto. » Je prends ma tasse de café et boit une gorgée. « Tu avais un amoureux quand tu étais ado ? » Et je souhaite à Lily de pouvoir rencontrer un amour semblable à celui que je vis ; j’ai cette certitude qu’elle a beaucoup d’amour à donner. Alors, je l’imagine avec ces dix enfants et je l’interroge sur ses choix, sur le sexe qu’elle préfèrerait et face à sa réponse, je reconnais bien Lily dans sa manière d’être, l’imaginant avec un garçon. « Un garçon collé aux basques de Maman. Un vrai koala australien ! » Dis-je en pouffant de rire parce que l’image est flagrante. Ceci dit, je relève, malgré tout, la tournure de la phrase de Lily. « Hey Lily, tu trouveras quelqu’un, hein… Et tu deviendras maman, j’en suis certaine. Puis, tu as du temps devant toi pour prendre le temps de fonder ta famille. » Je lui glisse un sourire compatissant et ajoute avec un ton presque empli d’excuse, par crainte de lui faire de la peine quand je ne souhaite que la rassurer « Enfin, je dis ça… Parce que parfois, j’ai cette impression que tu parles comme s’il y avait une épée de Damoclès suspendue sur toi. » Je jette un œil sur Valentina et reprends « Et tu es une si belle personne… » A l’intérieur comme à l’extérieur, je ne peux que lui souhaiter d’avoir ce bonheur tant attendu, même si je comprends que l’attente soit insupportable, que le temps défile trop vite aussi. « Pour Valentina, je voulais un garçon, je croyais que ce serait un petit mec mais quand j’ai su que c’était une fille, j’étais heureuse également. Et finalement, je n’ai jamais regretté : Valentina est merveilleuse. » Et c’est attendrie que je regarde ce petit bébé bouger sur son tapis, tellement adorable. « Enfin, il faut d’abord que tu trouves ton Prince Charmant Futur Père de tes Enfants ! Et, si tu le veux, on pourrait se faire une soirée entre filles ! » Je me mets franchement à rire et ajoute « C’est comme ça que ça doit se faire, hein ? Non parce que j’en ai aucune idée de l’endroit idéal pour trouver l’amour ? Je ne sais pas si les sites de rencontres se valent, non plus. » Mon visage s’éclaire et je pense au seul endroit où la prédominance de mâles peut aider Lily, bien que je plaisante à moitié, tout en étant un peu sérieuse. « Et James en cardiologie, il n’est pas craquant ?! »
@Lily Keegan |
| | | | (#)Sam 21 Aoû 2021 - 9:01 | |
| Lorsqu’il est question d’Otto, Lily a un sourire attendri au coin des lèvres. Elle n’est pas réellement touchée par l’homme en lui-même, mais bien plus par la façon amoureuse que Serena a encore de le décrire après toutes ces années. Ils semblent être un modèle à suivre, le genre de couple royal sans couronne que les mœurs interdisent de divorcer. Sauf que pour eux, ce n’est que la réalité et l’amour qui continue de les lier, pas un quelconque stupide protocole érigé des décennies plus tôt par des vieux cons - pardon pour ce mot, Dieu. La brune se délecte des prémices de leur histoire, son âme de romantique toujours un peu plus heureuse à chaque fois que son amie lui raconte cette période de leur vie et qu’elle met en lumière des détails différents. De sa bouche, l’Italie est magnifique, presque au point où la Keegan pourrait y voyager. Et il en faut beaucoup pour daigner la faire sortir de son pays natal. « Et puis, nous avons fini par tomber amoureux l’un de l’autre… Enfin, disons que nous étions amoureux mais qu’il a fallu attendre d’être ado pour le réaliser. » - “Vous avez appris à vous connaître en grandissant ensemble, c’est encore plus romantique je trouve.” Ils ont grandi dans l’insouciance de l’amitié avant de se confronter avec un peu plus de sérieux aux aléas de l’amour. Et leur pari s’est avéré ô combien gagnant, preuve en est qu’ils sont encore ensemble aujourd’hui et, surtout, très amoureux. « Je n’ai connu d’amour que celui d’Otto. » Il est un homme chanceux, elle l’est tout autant. Ensemble, ils forment un beau couple et ont eu une fille plus belle encore. Avec une pointe de jalousie, Lily admire leur histoire. « Tu avais un amoureux quand tu étais ado ? » Elle esquisse un rire en demi-teinte, frustrée de ne pas avoir une histoire aussi belle à raconter à son amie. Dans un monde parfait, son histoire solaire éclipserait celle de tous les autres, mêmes ses proches. “J’étais amoureuse du meilleur ami de mon frère, ce qui n’était pas la meilleure idée de ma vie tu t’en doutes.” Au moins, elle décide de jouer franc jeu. Elle ne cache pas son amour passé pour Alfie, mais elle n’entrera pas dans les méandres et autres précisions ayant mené à un cœur brisé et un amour impossible. “Mais il était grand et beau et tout ce que tu veux, donc la moi adolescente n’a pas eu besoin de plus.” Et il est toujours toutes ces choses, mais il l’a blessée à de bien trop nombreuses reprises pour qu’elle ose un jour retomber amoureux de lui - à défaut, elle a apparemment décidé d’aimer un homme qui lui ressemblait, en pire.
« Un garçon collé aux basques de Maman. Un vrai koala australien ! » L’image la fait sincèrement rire : elle est la preuve que Serena s’est bien habituée à son nouveau pays. Si Lily avait la moindre culture de pays étrangers, elle lui aurait rendue son image pour l’associer à l’Italie mais force est de constater que ce n’est pas le cas. A défaut, ce sont les paroles de son amie, rassurantes ô possible, qui la bercent au travers de ses doutes at appréhensions au sujet d’un avenir qui n’a jamais été aussi hasardeux. La seule chose dont elle était certaine c’est qu’il serait plein d’enfants mais les années passent et se ressemblent, sans aucun bambin à l’horizon, à son plus grand désespoir. « Enfin, je dis ça… Parce que parfois, j’ai cette impression que tu parles comme s’il y avait une épée de Damoclès suspendue sur toi. » Son épée de Damoclès n’est autre que le temps et la suite précise dans laquelle les choses doivent être faites : trouver l’amour, se marier, et seulement ensuite faire des enfants. Le tout avec un délai raisonnable entre chaque étape, pour que rien ne semble avoir été précipité : rappelez-vous, le regard des gens est ce qu’il y a de plus important en ce monde. « Et tu es une si belle personne… » Elle sourit, son regard se défile de celui de son amie par gêne, peu habituée à recevoir ce genre de commentaire. Une des raisons insidieuses pour lesquelles Lily aime tant son amie, c’est parce qu’elle lui renvoie la parfaite réflexion d’elle-même, celle qu’elle travaille depuis le premier jour.
Lorsqu’elle lui raconte l’histoire de Valentina, Lily écoute avec attention, son regard éternellement en train de couver la plus jeune, quand bien même rien de mal ne pourrait lui arriver en sa propre demeure - encore moins avec deux femmes formées aux soins à ses côtés. Alors qu’elle buvait une gorgée de son café, elle manque de le recracher lorsque son amie énonce le besoin de trouver son Prince Charmant. Lily a toujours jugé ceux qui cherchaient à trouver l’amour plus que tout, elle ne peut pas se permettre de reproduire une telle erreur à son tour. « C’est comme ça que ça doit se faire, hein ? » Pas vraiment, non, mais elle n’a ni la force ni la courage de le dire en de tels mots à son amie : si cela peut lui faire plaisir, elle viendra à une soirée entre filles où sera soudainement convié un homme, célibataire par le plus pur des hasards. En ce qui concerne les sites de rencontre, pourtant, il faudra lui lier les poignets autant que les chevilles pour qu’elle commence même à y songer. « Et James en cardiologie, il n’est pas craquant ?! » - “T’as vu comment il regarde toutes les petites stagiaires ? Hors de question que je m’essaye au petit ami adultère.” Son ex avait bien des défauts, mais celui-ci n’en faisait au moins pas partie. Pas à sa connaissance, du moins, et elle ne risque pas de fouiller davantage dans son passé de toute façon. “Si tu n’avais pas grandi avec Otto, tu l’aurais sûrement trouvé par hasard et ça aurait été le coup de foudre. Je crois en cette théorie pour ma propre histoire.” Elle veut y croire parce qu’elle a besoin d’y croire. Les choses n’ont pas le droit d’arriver différemment que par ce schéma imaginé depuis ses premières années de vie. “T’en fais pas pour moi Serena, ma vie est très bien telle qu’elle est en ce moment.” Seule avec son chat noir répondant au nom de Neige ; c’est déjà un bon début avant de vivre son conte de fée qui se fait attendre. “L’Italie ne vous manque pas ? Tu voudrais faire découvrir le pays à Valentina ?” Ou si le couple la juge encore trop jeune pour un tel voyage et autant d’heures d’avion, Serena sait déjà que son amie se porte volontaire pour le baby sitting de longue durée. |
| | | | (#)Lun 6 Sep 2021 - 9:26 | |
| Par moment, je me dis que je suis à côté de la plaque. Que même si mes intentions ne sont pas mauvaises, je peux heurter avec ma façon de voir les choses, avec ma belle vie où rien d’horrible ne m’est arrivé encore. Et en fixant le visage arrondi de ma fille, je me rends compte de toute cette chance que j’ai. D’avoir un mariage heureux. D’avoir un bébé en bonne santé. De travailler dans un domaine éprouvant certes, mais qui me plaît. D’avoir une amie qui m’est devenue bien chère en si peu de temps. De m’être installée dans ce pays sans avoir eu de grandes difficultés. Et c’est vrai, tout le monde s’est montré si adorable. Alors parfois, j’hésite dans mes mots. Parfois, je crains de blesser Lily en pensant que ce comme ça puisse la heurter tant je tiens à ce qu’elle puisse vivre un bonheur comme le mien. C’est maladroit et ma tentative d’aider avec une soirée filles ou bien en évoquant James en cardiologie ne semblent pas vraiment concluantes. Bien sûr, c’est dit avec bienveillance, avec la volonté de vouloir apporter de l’aide même si en soi, le chemin de l’amour est une route étrange auquel on ne peut apporter aucun tour de baguette magique pour espérer un dénouement final heureux. « Hmmmm.. Oui, alors on oublie James alors. » Je réponds en esquissant une petite moue devant les révélations de Lily. « Je ne connais pas assez bien de monde pour être au courant qu’il est chaud comme la braise. » Ce qui ne manque pas de déclencher un léger rire. « Et c’est vrai qu’aux premiers abords, il me paraissait charmant. » Et bien entendu, je suis parfois trop naïve, cherchant souvent la bonté là où elle n’y est pas. Il faut dire que mon inexpérience des relations amoureuses est flagrante. Il n’y a vraiment eu qu’Otto dans ma vie. Et jamais, je n’ai ressenti ce besoin de changer, d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs ou non. Otto est mon univers et je ne pourrais concevoir une vie entière sans lui. Je n’ai pas eu de coup de foudre, l’amour a simplement remplacé l’amitié que nous avions l’un envers l’autre. « Tu as raison… Nous étions tout le temps fourrés ensemble et puis, un bon matin… C’était différent. » Je fronce les sourcils en fixant le contenu de ma tasse, puis je relève mon regard avant de sourire à Lily et d’ajouter. « ça doit être quelque chose de ressentir un coup de foudre… Je veux dire… D’avoir cette évidence que cette personne que tu vois-là… Elle te donne chaud, elle te fait battre ton cœur et tu ne sais même pas comment lui dire bonjour… » A l’inverse de ce qu’avait été le début de notre idylle, je l’admets. « Tu as eu le coup de foudre pour le meilleur ami de ton frère ? Il était beaucoup plus âgé que toi ? » Finis-je par ajouter d’une voix interrogatrice, me disant qu’il n’y a rien de plus romantique qu’une Lily Keegan pour parler d’un coup de foudre. Et le comprendre… Sans tomber dans le côté fleur bleu se faisant ressentir dans tous ces films à l’eau de rose.
En tout cas, quand Lily me rassure sur cette vie qui lui convient en cet instant, je me contente de lui répondre par un sourire silencieux. Au fond de moi, j’ai du mal à m’en convaincre, de si elle est vraiment heureuse en se contentant de ça mais à force de passer du temps avec elle, je me suis accommodée à cette part de mystère qui règne autour d’elle, cette sensation qu’il y a des zones d’ombres dans sa vie et que je comprends tout à fait. Parfois, Lily me rappelle Otto avec ces fêlures et ces cicatrices parsemant son âme, avec ces pensées qu’il ne partage pas toujours. Je me suis faite à Otto comme je me fais à mon amie. A celle en qui j’ai confiance, avec qui l’amitié grandit et que je pourrais qualifier qu’ici, en Australie, elle est un peu comme ma meilleure amie. Celle avec qui je tourne la page de la conversation sur le prince charmant pour parler de l’Italie. « Mon dieu… J’adore l’Australie mais l’Italie me manque tous les jours…. » Mes yeux se voilent d’un éclat de tristesse et j’ajoute « Ce qui me manque, ce sont les habitudes, les endroits, les gens… Surtout ma famille également… Alors bien entendu, on s’appelle souvent en visio mais avec le décalage horaire, ça n’aide pas… ça laisse peu de temps enfin… » J’ai même la gorge qui se noue un peu mais je réprime comme toujours. C’est vrai que mon pays natal et ma famille loin de moi, c’est un peu ma kryptonite. Celle qui fait que chaque matin, quand je me réveille, je regrette un peu mon départ. Puis, ensuite la vie me happe, le quotidien avec Valentina aussi et finalement, je me convaincs toujours que partir a été la meilleure des décisions. « Enfin, je pense qu’un jour ce manque finira par disparaître… Et puis, Otto a l’air de s’y plaire et je n’aurais pas pu envisager une vie sans lui… Alors quand il a parlé de venir ici, forcément… J’ai dit oui… » et je crois qu’en cet instant, Lily est la première personne qui sait que notre arrivée, ici, à Brisbane, n’a été motivée que par l’envie d’Otto de venir ici. Chose que je n’ai pas cherché à creuser plus… Pourquoi l’Australie et pas l’Angleterre ou autre. « J’espère faire découvrir l’Italie à Valentina mais pour l’instant, le voyage me paraît bien long pour un si petit bébé… » Puis si Otto voudra venir. Si j’aurais envie de repartir à Brisbane à nouveau. C’est étrange comme je me sens, alors, si peu sereine. Adoptant alors le besoin de laisser la parole à Lily en reprenant « En tout cas, si jamais tu rêves d’évasion, je te conseille d’aller en Italie. A moins qu’il y ait un autre pays en projet de voyage ? »
@Lily Keegan |
| | | | (#)Mer 8 Sep 2021 - 14:43 | |
| Jouer avec la jeune Valentina intéresse autant Lily que d’écouter l’histoire de son amie, raison pour laquelle elle mène les deux activités de front. Sa fatigue est reléguée au millième plan alors que son sourire prend indéniablement le dessus sur tout le reste. « Tu as raison… Nous étions tout le temps fourrés ensemble et puis, un bon matin… C’était différent. » Sans avoir vécu une histoire similaire, elle n’a aucun mal à comprendre une telle situation. Face au silence temporaire de Serena, elle relève les yeux en sa direction, amusée par la situation. Elle la trouve adorable de toujours être amoureuse du même homme depuis tout ce temps, et de toujours parler de lui et de leur histoire avec une telle lueur au fond des yeux. Sans qu’elle n’ait vécu un coup de foudre, cela n’entache en rien leur histoire et bien au contraire. Le fait que leur couple ait survécu aux années et aux kilomètres est bien la preuve de sa force, quand Valentina apparaît être la cerise sur le gâteau. Une belle cerise. « Tu as eu le coup de foudre pour le meilleur ami de ton frère ? Il était beaucoup plus âgé que toi ? » Parler d’Alfie à quelqu’un est une nouveauté pour elle, tant leur histoire (comprendre : passé) est scellé, gardé sous silence. Lily sourit doucement comme une adolescente pris sur le fait. “Pas vraiment. Il a toujours été dans ma vie, d’aussi loin que je m’en souvienne. Ça m'a semblé naturel.” de l’aimer. Paradoxalement, il est ce qui ressemblait le plus à une figure rassurante à ses yeux. “On a trois ans d’écart. Ce n’est pas énorme, mais quand on est jeune c’est différent.” Lorsqu’on est jeune, la moindre année de différence a toute son importance. Lily hausse les épaules, ne voulant pas aller plus loin dans ses explications tant sa relation avec Alfie est faite de non-dits et autres secrets, parfaitement à leur place lorsque gardés sous silence. Serena est de toute confiance, là n’est pas le problème, mais même la plus belle de ses amitiés a des limites.
De nature curieuse, Lily se questionne sur tout, et plus encore alors qu’il en va de son amie la plus proche. Sans avoir aucune idée de ce que c’est que de quitter son pays natal, elle ne peut qu’essayer de la comprendre, sans pour autant y parvenir. Les paysages doivent être magnifiques, en Italie, et ce qu’elle peut au moins comprendre c’est tout ce qui vient à lui manquer, là bas : ses amis, sa famille, les endroits, … Si elle devait quitter l’Australie, elle ressentirait sans doute la même chose, cela semble logique. “Tu es courageuse de tout avoir abandonné pour lui.” Faire passer les besoins d’un autre avant les siens propres, c’est une abnégation volontaire dont elle ne sait pas si elle serait capable. A vrai dire, si, elle le sait : elle n’en serait pas capable. Un couple peut se défaire à tout instant, cela ne vaut pas la peine de traverser la moitié du globe. « J’espère faire découvrir l’Italie à Valentina mais pour l’instant, le voyage me paraît bien long pour un si petit bébé… » Lily caresse les cheveux naissant de la petite fille, ne pouvant que tomber d’accord avec son amie sur ce point. Techniquement, elle pourrait voyager, mais en réalité elle pense encore qu’il vaut mieux attendre. Un tel voyage serait éprouvant pour un bébé ; il l’est déjà pour un adulte. Et puis, à cet âge, elle ne garderait aucun souvenir de rien. Il vaut mieux attendre, tout n’en sera que plus merveilleux ensuite. « En tout cas, si jamais tu rêves d’évasion, je te conseille d’aller en Italie. A moins qu’il y ait un autre pays en projet de voyage ? » Elle rigole brièvement. “Voyager ce n’est pas pour moi. Il y a bien trop de choses à faire ici pour que j’aille ailleurs.” C’est Alfie qui voyage et s'enfuit loin d’elle autant que de ses responsabilités. Lily ne fait pas ça. Elle n’est pas lâche, elle. “Même si je ne doute pas un seul instant de la beauté de ton pays. Valentina sera heureuse de le découvrir, c’est certain.” Mais Valentina fatigue et s’imptiente, la journée n’a débuté que depuis quelques heures mais tout est déjà long pour un si petit être humain : l’heure de la sieste approche. “A ma prochaine visite, j’exige des photos de toi à treize ans, avec un appareil dentaire et les plages d’Italie en fond.” A défaut d’aller voir le pays de ses propres yeux, elle voudra le faire grâce à ceux de Serena. Plus tard, parce qu’elle n’a nul mal à comprendre que Valentina fatigue déjà et que la prochaine étape se résume à des crises de larme pour un rien. Après une nuit de travaille, elle ressent elle aussi le besoin de se reposer, de toute façon. |
| | | | (#)Jeu 9 Sep 2021 - 10:46 | |
| La conversation est si naturelle qu’elle fait du bien. Je ne peux m’empêcher d’avoir ce sourire béat, heureuse de passer du temps avec Lily sous le regard interrogateur de ma fille, obnubilé par la nouvelle présence. Il faut dire qu’avec son regard océan et sa chevelure noire, mon amie attire naturellement les regards et pour l’avoir vécu à l’hôpital, elle n’est pas cette personne que l’on ignore quand on la croise quelque part. Puis, la voir faire, avoir des gestes pour ma Valentina achèvent de me plonger dans une douce sensation de bien être. En cet instant, tout va bien, ne voyant même pas ce que je pourrais demander de plus. De surcroit, cela me permet d’en apprendre un peu plus à Lily sur ma vie avant l’Australie, tout comme pour elle. Et c’est attentive qu’elle m’évoque son premier amour avec le meilleur ami de son frère. A ses mots, j’ai l’impression d’y voir un miroir me renvoyant mon reflet. « C’était l’évidence même et ça ne pouvait pas être autrement. » Je conclus avec un sourire lorsqu’elle confirme tout le naturel de l’amour porté à ce garçon. « Je veux bien te croire pour la différence d’âge. Quand Otto a eu l’âge de quitter l’école, j’ai regretté de ne pas être née la même année que lui ! » et je n’insiste pas plus dans mon interrogation. Je n’ai pas le sentiment que ce soit un sujet qu’elle affectionne particulièrement. Au fond de moi, je me dis qu’elle aurait donné bien plus de détails si elle en avait voulu. Et pour avoir appris à la connaître depuis notre arrivée, les zones d’ombres de Lily le resteront jusqu’à ce qu’elle en est décidée du contraire. Du moins, c’est l’avis que j’ai fini par en tirer, n’entachant pas toute l’affection que j’ai pour elle. Il faut dire que j’ai aussi l’habitude avec Otto. Que je me suis faite à ces parts de mystère qui entourent l’homme que j’aime. Je n’ai pas de manque de confiance en moi, ma vie je l’ai choisie ainsi et aujourd’hui, elle me convient même si je ne peux nier la mélancolie faisant vibrer ma voix lorsque j’évoque l’Italie. La remarque de Lily me fait soupirer, comme si tout à coup, je réalisais le fardeau de me retrouver ici, si loin. « Courageuse, je ne sais pas... Amoureuse du père de ma fille, ça oui. » Mon regard posé sur Valentina dévie vers Lily. « Tu l’aurais fait toi ? Tout quitter et suivre la personne que tu aimes ? » Cette question arrive même à insinuer un doute infime sur ce qui était le mieux à faire. A ce jour, je n’ai jamais regretté, juste ressenti un énorme manque. Et heureusement que les voyages sont là, même si j’apprends que ce n’est pas la tasse de thé de Lily. J’admets qu’elle a raison sur le fait qu’il y a déjà tant de choses à faire en Australie. Je ne peux m’empêcher de rire et ajoute « Alors marque dans ton prochain voyage, « voyager avec les italiennes ». Valentina en sera ravie ! » Même si en cet instant, je vois qu’elle s’agite déjà beaucoup et témoigne de signes de fatigue. C’est fou comme en l’espace de si peu, les enfants sont capables de tomber comme des mouches. D’ailleurs, ce n’est pas la seule à être crevée et je ne peux m’empêcher de taquiner Lily « Je crois que plusieurs personnes, ici, ont besoin d’un gros dodo. » Je souffle, amusée jusqu’à ce que j’esquisse une grimace à l’attention de mon amie qui réclame des photos assez anciennes pour que je sache qu’elle se fendra la poire devant. « Arrête, tu vas te moquer de moi jusqu'à la fin de tes jours. » Je déclare en pouffant de rire, puis prenant Valentina dans mes bras. Elle commence déjà à se trémousser et pour la calmer un peu, je lui donne la tétine qu’elle attrape entre ses mains. « J’avais un appareil dentaire en plus ! J’en suis sûre que plus jeune, tu devais avoir un air innocent capable de faire fondre la plus grosse brute de l’école. » Puis, je m’imagine un visage adorable et surtout, ces yeux océans dans lesquels il semble si bon d’y plonger. Valentina plaquée contre moi, je me lève pour la bercer doucement, l’apaiser un peu, avant de la mettre dans son lit, et j’adresse alors un sourire à Lily « En tout cas, ça me fait plaisir de te voir, Lily. Chaque fois, j’ai l’impression qu’on s’ouvre un peu plus l’une à l’autre. Et ça fait du bien de t’avoir et de te voir. » Et je mentirai si je ne disais pas qu’elle m’a permis de ne jamais éprouver de la solitude ou l’impression d’être en décalé par rapport à tout le monde.
@Lily Keegan
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| | | | | | | | Je voudrais que l’on donne au bruit la douceur de l’été [Lily] |
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