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 Normay #2

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Message(#)Normay #2 EmptyMer 28 Juil 2021 - 12:10

 Elle venait de déposer Elia à l’interlude, pour une fois que la jeune blonde osait demander un service à sa mère, maintenant qu’elle se trouvait un peu de temps libre – puisqu’elle n’avait plus de travail – elle avait pu se libérer pour répondre favorablement à sa fille. Ce n’était pas la mer à boire, Elia était terriblement en retard et son vélo ne lui suffirait pas à traverser toute la ville pour être à l’heure à son poste. Alors May l’avait déposé en voiture. La relation avec sa fille semblait petit à petit s’améliorer, toujours avec une grande pudeur et toujours avec quelques maladresses de sa part. Mais, elle faisait des efforts et personne ne pouvait lui retirer. Ca ne rattraperait pas le temps perdu mais au moins, ça ne gâcherait pas ou plus l’instant présent, pour combien de temps ?
Alors que sa fille descendait de la voiture, remerciant sa mère, Norman débarqua aussi, se garant juste à côté de May. Une boule au ventre s’épris de la blonde. La vue même de son ex lui donnait des maux de tête et la nausée.  Elia n’avait toujours pas fermé la portière de la voiture qu’elle se tournait vers son père pour récupérer on ne sait trop quoi, le remerciant cette fois à son tour, elle se faufila rapidement dans le restaurant pour aller travailler. « La porte ! » qu’elle grogne, obligée d’aller faire le tour de la voiture pour aller fermer cette foutue portière.
Le plan initial était d’attendre. Attendre de voir qui allait craquer en premier : Elia ? Norman ? Personne. Ni l’un ni l’autre n’avait mis le sujet du mariage sur la table. Ni l’un ni l’autre n’avait trouvé le courage pour faire cette annonce à May. Et en réalité, si elle avait espéré qu’Elia fasse une gaffe, comme elle savait si bien faire lorsque cela la concernait elle, elle ne pouvait pas lui en vouloir non plus de n’avoir rien dit. Mais Norman, à quel moment pensait-il qu’il serait opportun de dire à May qu’il allait se marier ? Avait-il pensé à lui envoyer un faire-part ? Allait-elle l’apprendre en voyant des story Instagram de sa fille le jour J ?  
La Glitters avait appris la nouvelle par son frère, balancé dans le seul but de lui faire du mal, entre deux verres qu’il n’aurait jamais dû boire. L’intention était seulement de la toucher, toucher là où ça faisait mal. Il va l’épouser. Elle, Camille, pas toi May, surtout pas toi.
Pas prête à cette confrontation, elle était persuadée qu’elle ne le croiserait pas de sitôt et qu’elle allait pouvoir avaler la pilule dans son coin – jamais elle n’avalerait ça. Jamais ça ne lui passera, qu’on se le dise. La fenêtre de Norman ouverte, elle croisa son regard, pas un bonjour, pas un sourire, rien. Il ne méritait rien, elle se contentait de refermer cette porte, comme si un inconnu se tenait à côté d’elle. Et qu’est-ce qu’il foutait encore là ? Il attendait quoi ? Il ne pouvait pas repartir ? C’était alors sans compter sur ce bus qui venait de stationner juste derrière leurs voitures respectives, le temps que les passagers en descendent.
May retourna alors à sa place, attendant que le bus ne daigne partir, mais là, il ne bougeait pas. Impatiente, elle descendit à nouveau de son bolide pour aller voir le conducteur. « Vous ne voyez pas que vous gênez ? » d’un air complètement désolé, l’homme s’adressa à elle. « Toutes mes excuses madame, le bus ne démarre plus. Un dépanneur est en chemin... » une blague ? Elle leva les yeux au ciel, agacée, non seulement par cette situation, mais d’autant plus de devoir attendre avec Norman sous ses yeux.


@Norman Bing Normay #2 873483867 :OO:
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Message(#)Normay #2 EmptyMer 28 Juil 2021 - 20:16

Tu les a vu un peu trop tard les nombreux messages de Elia qui a besoin de quelqu'un pour aller la reconduire au boulot. Le dernier consiste en un laisse tomber maman va me reconduire. Tu as l'audace de penser qu'elle arrivera sûrement en retard si c'est May qui la reconduit, mais bon, elle est assez grande pour connaître les conséquences à ses gestes. Tu allais remettre ton téléphone de côté après un bonne journée envoyé à ta fille lorsqu'il se met soudainement à sonner. Elia, encore, qui semble persuadé d'avoir oublié son porte-monnaie dans ta voiture la dernière fois. Et c'est soudainement l'urgence du monde pour l'avoir maintenant. Bon, ça va, tu peux t'absenter du boulot quelques minutes pour faire l'aller-retour jusqu'à l'Interlude pour aller lui porter. Ça ne prendra que quelques minutes et ça lui fera plaisir.

Lorsque tu arrives devant le restaurant, c'est à côté de la voiture de May que tu te gares. Quel hasard! Elia sort de la voiture de sa mère en vitesse pour venir attraper son fameux porte-monnaie que tu lui donnes par la fenêtre avant qu'elle se sauve dans le resto comme la fille presqu'en retard qu'elle est. Lorsqu'elle a disparu dans l'établissement, ton regard divague vers May toujours aux côtés. Si ses yeux pouvaient tirer des balles, tu serais mort deux fois plutôt qu'une. Le sourire qui se dessine sur ton visage doit fait qu'accentuer sa rage envers toi. Elle est encore fâchée de votre dernière rencontre visiblement. Tu étais sur le point de partir quand le bus se stationne juste devant vos voitures pour débarquer des passagers. Le problème est qu'il ne repart pas. Elle perd rapidement patience la blonde, quand toi, tu te contentes d'observer (et écouter) la scène au loin. « Toutes mes excuses madame, le bus ne démarre plus. Un dépanneur est en chemin... » May rage. Tu consultes ta montre. Tu seras définitivement en retard. Tant pis. Tu termineras plus tard c'est pas plus grave. C'est jamais grave. Tu finis par sortir de ta voiture, prend appuie sur le capot en observant, bras croisés, le bus en panne. « Ça risque d'être long. » que tu dis sans pour autant la regarder. Sa fenêtre est ouverte. Elle t'entend très bien même si elle fait semblant que non. « On va manger un truc ? » Tant qu'à être pris ici et à devoir attendre, aussi bien aller manger un bon petit repas. Juste d'en parler ça t'ouvre l'appétit. « Chacun son addition bien sûr, vu que tu n'as pas besoin de moi. » Pas besoin de toi. Pas besoin de rien. Ce sont ses mots. Pas les tiens. Tu tournes enfin la tête vers elle, sourire en coin à l'appuie. Tu paieras la sienne si elle te laisse le faire. Encore faut-il qu'elle accepte. Tu ne serais pas vraiment surpris qu'elle reste dans sa voiture tant elle semble avoir beaucoup de rancune contre toi. Et c'est tant pis pour elle si elle veut rester là pendant un nombre indéterminé de minutes, d'heures peut-être avant l'arrivée de la dépanneuse.
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Message(#)Normay #2 EmptyLun 2 Aoû 2021 - 17:47

Ca risque d’être long ? c’est déjà beaucoup trop long pour May ! et puis, comment et pourquoi il se permet de s’adresser à elle ? il avait déjà pas compris la dernière fois qu’ils se sont vu qu’elle attendait plus grand-chose de lui ? Non, c’est plus fort que lui. Comme s’il se sentait redevable de quoi que ce soit envers elle, comme s’il avait l’impression que sans lui, elle n’était rien, comme s’il culpabilisait de l’avoir quitté et qu’il se devait toujours de prendre la température ? Mais qu’il lui foute juste la paix, elle demande pas plus. ( hm.) Ca c’est la version officielle, mais nous tairons aujourd’hui la version officieuse pour ne pas gonfler un égo déjà trop dimensionné présent dans une voiture voisine. « On va manger un truc ? » c’est une blague ? Elle ne lui adresse pas un seul regard, ayant trop peur de lui sauter à la gorge. Elle allait se montrer patiente et attendre sagement dans sa voiture que ce bus ne daigne dégager de là pour lui laisser la voie libre et enfin s’éloigner de lui.
Qu’est-ce qui avait pris à Elia de se décider à faire rejoindre ses parents en un même point alors qu’elle se doutait bien des tensions qu’il pouvait y avoir entre eux ? Enfin, non, Elia ne savait pas que May était au courant pour le mariage de son père et forcément, elle ne pouvait pas se douter une seule seconde de toute la haine qu’elle pouvait avoir envers lui, bien plus qu’en temps normal. « Chacun son addition bien sûr, vu que tu n'as pas besoin de moi. » ses griffes asserées se resserrent sur son volant, imaginant qu’elle tenait entre ses mains le cou de son ex. Elle ferma les yeux un instant, il ne pouvait pas se la fermer une seule seconde ? Pourquoi fallait-il toujours qu’il soit dans la provocation ? Qu’il vienne au combat, au corps à corps avec elle ? Pourquoi il ne pouvait juste pas faire comme elle et l’ignorer ? Elle tourna enfin la tête pour lui adresser un regard. « Tu as quelques chose à fêter ? » elle pris les clé sur le contact. « Tu veux quoi Norman ? » elle descendit de la voiture, se plantant à côté de la fenêtre conducteur de sa voiture. Juste devant les yeux de Norman. « Aller prendre une table dans le restaurant où notre fille travail pour m’annoncer quelques chose ? » le ton monte, elle s’emballe May, elle sent qu’elle ne contrôle plus grand-chose déjà alors que cela fait à peine trois minutes qu’elle a croisé le regard de Norman. « Est-ce que tu compte vraiment m’humilier et me dire que tu vas te marier avec Camille dans le restaurant où notre fille travaille ? » plus aucun suspens là. Le plan d’attendre semblait être tombé à l’eau.
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Message(#)Normay #2 EmptyLun 2 Aoû 2021 - 20:22

« Tu as quelques chose à fêter ? » Ah, elle sait parler aussi. Elle ne fait pas que penser à toutes les manières possibles de t'assassiner. Oh oui ses yeux et tous ses muscles crispés parlent d'eux-même. Elle exagère un peu non ? D'avoir autant la rage pour un petit accrochage de rien du tout. C'était pas grand chose la dernière fois, non ? May sort finalement de sa voiture pour venir jusqu'à toi. Même ses pas sont rageux. Elle ne sera sûrement pas d'une très bonne compagnie pour aller manger un morceau. « Tu veux quoi Norman ? » Tu sors de la voiture à ton tour. Tu enfouis les mains dans tes poches en baissant ton regard vers elle. « La spécialité du chef. » Ah, non ? Elle ne parle pas de ce que tu veux manger ? Quoi tu veux quoi ? Tu veux rien. Vous êtes tous les deux à attendre là comme deux cons. Pourquoi ne pas attendre à l'intérieur ? Ća lui ferait sûrement plaisir à Elia de voir ses parents arriver à manger ensemble sans scandale. C'est sûrement trop demandé.

«  Aller prendre une table dans le restaurant où notre fille travail pour m’annoncer quelques chose ? » Quelque chose à fêter, une annonce à faire. Demander deux fois en si peu de temps, elle n'a pas besoin d'en dire plus. Elle sait. Tu as envie de lui demander qui a vendu la mèche, mais bon, qu'est-ce que ça change ? C'était qu'une question de temps avant que ça l'arrive. Trop de personnes le savaient désormais. Trop de personnes qui partagent la vie de May également. C'était prévisible. T'es qu'un foutu lâche. Elle a pas besoin de le dire à voix haute May, mais elle le fait quand même. « Est-ce que tu compte vraiment m’humilier et me dire que tu vas te marier avec Camille dans le restaurant où notre fille travaille ? » L'humilier ? Elle y va un peu fort là. Comme si tu allais épouser Camille dans l'unique but de l'humilier et de la blesser. Pourquoi est-ce qu'elle s'entête toujours à se dire que tout ce que tu fais, c'est contre elle. Ça n'a jamais été le cas et ce ne le sera jamais. « J'y comptais pas, non. » Lâche on disait, hm ? Elle sait au moins. C'est déjà ça de régler. Faut voir le positif. C'est Camille qui va être contente.

« Vas-y. Vide toi le coeur. Après on pourra passer à autre chose. » Elle en crève d'envie de te gueuler dessus, de dénigrer Camille, de te gifler même peut-être. La soupape est à deux doigts d'exploser. Tes paroles suffiront amplement à le faire. Qu'elle dise ses commentaires que tu n'as pas envie d'entendre. Après, ce sera une nouvelle page à tourner. You wish. Il n'y a que toi qui va passer rapidement a autre chose. Ce ne sera pas le cas de ton ex. Mais peu importe ce qu'elle a à en dire… « Ça changera rien. J'attends pas ta bénédiction. » T'es pas assez con pour attendre après quelque chose qui n'arrivera jamais. Elle va juste s'épuiser pour rien la blonde. Tu comptes bel et bien épouser Camille dans quelques mois.
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Message(#)Normay #2 EmptyMar 3 Aoû 2021 - 18:15

 La spécialité du chef, il se fou d’elle ou il est vraiment à côté de la plaque ? Comment il peut garder un sérieux pareil alors qu’elle est clairement en train de décompenser juste à côté de lui ? Il est tant aveugle que ça Norman ? Il voit que ce dont il a envie de voir, la tête dans la lune, il serait temps de sortir de ses étoiles pour voir ce qu’il se passe sous ses yeux. C’est ici, sur terre que la vie réelle se passe et que les choses sont vraiment sérieuses. Juste de quoi agacer un peu plus May et faire qu’elle n’allait pas baisser d’un ton de si tôt. Elle continue, elle ne s’arrête plus. Quand elle est agacée, quand elle est enervée ou paniquée, elle parle plus que de raison. Pourtant avare en parole en générale, lorsqu’elle ne sait plus se contenir, lorsqu’elle éclate, tout part en vrille.
« J'y comptais pas, non. » Non, bien sûre que non, bien sûre qu’il allait rien dire, bien sûre que May n’aurait jamais fini par l’apprendre de sa propre voix, bien sûre qu’il n’aurait jamais assumé de lui dire une telle chose, et pourquoi d’ailleurs ? Lui devait-il quelques chose ? Il se permettait bien de venir lui tendre une main en grand et bon sauveur qu’il était. Il se permettait bien de lui dire qu’elle pouvait tout lui dire, qu’elle pouvait compter sur lui, qu’elle n’avait pas à lui cacher telle ou telle chose de sa vie privée et lui dans tout ça ? Un mariage ? Il n’avait pas l’intention de lui en toucher un mot ? Quelle ironie.
« Vas-y. Vide toi le coeur. Après on pourra passer à autre chose. » c’est pas le cœur que May doit se vider, mais bien ses tripes. L’arrogance qu’il avait lui donnait envie de vomir. « Ça changera rien. J'attends pas ta bénédiction. » Qu’est ce qu’elle fait encore debout devant cette voiture et face à lui ? Et pourquoi ce putain de bus était toujours là ? Parce que si elle avait pu prendre la fuite, elle serait déjà bien loin, dans une rue annexe pour être sûre de ne plus l’avoir en visu dans le moindre rétroviseur. La vérité n’était pas que May était en colère contre lui pour ne lui avoir rien dit, la vérité c’est que May était rongée par la jalousie et la tristesse de n’avoir jamais eu la chance de s’imaginer un seul instant avec une robe blanche au bras de son père pour rejoindre Norman devant l’autel. Simplement parce qu’il avait toujours envoyé bouler le concept du mariage, qu’il avait toujours ris des couples conventionnels qui se disaient oui pour sceller leur union, leur amour. Qu’il se foutait des conventions soit disant qu’ils n’avaient pas besoin de ça. Alors pourquoi maintenant et pourquoi Camille ? « Je piétine ta bénédiction Norman. » elle pointe son doigt contre son torse, appuyant sur sa poitrine, son cœur. « J’ai rien à vider. Ca fait bien longtemps qu’il y a plus rien à vider. » bien longtemps que May ne ressent plus les sentiments, ne ressent plus rien de positif, rien de bon, que du noir et encore du noir, du gris à la limite, jamais de lumière, jamais de joie. Tout est toujours morose, a demi-teinte ou sombre. « tu t’en mordras les doigts. » parce qu’elle est persuadée qu’il s’ennuie à mourir avec Camille et que si c’est pas maintenant, ca finir par arriver. Elle est bien trop parfaite, bien trop plate, bien trop lisse. Mais c’est sur qu’elle ne fait pas d’histoire, jamais, qu’elle est toujours d’accord pour tout, qu’elle ferait pas de scène en public, qu’elle rit jamais trop fort, qu’elle n’élève jamais la voix, qu’elle ne se vexe jamais, qu’elle n’est sans doute pas susceptible. Qu’elle n’oublie jamais rien, qu’elle est toujours à l’heure. C’est sûre qu’elle a sans doute une liste de qualités exponentielle à ses défauts qu’on peut rechercher à la loupe. « C’est quoi la prochaine étape ? Un bébé ? Pour profiter d’enfin avoir la famille dont tu as toujours rêvé ? Avec la femme idéale ? La vie idéale ? » les nerfs lui broyaient la gorge, fendaient ses capillarités, elle chauffait, devenait rouge, s’agaçait. Elle était à deux doigts de craquer, elle ne craquerait pas.
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Message(#)Normay #2 EmptyMar 3 Aoû 2021 - 20:31

« Je piétine ta bénédiction Norman. » Son doigt vient s'appuyer avec hargne contre ton torse. Tu aurais sûrement fait un pas vers l'arrière si tu ne serais pas coincé entre elle et ta voiture. « J’ai rien à vider. Ca fait bien longtemps qu’il y a plus rien à vider. » Vraiment ? Rien à vider ? Pourquoi est-ce qu'elle semble autant vouloir te sauter à la gorge alors ? Pourquoi est-ce qu'elle t'en veut si elle n'a rien à redire, hm ? « Peut-être que tu l'as jamais fait et que c'est ça le problème. » Ça va lui pourrir l'intérieur et elle tournera jamais la page sur cette histoire vieille de dix ans. Qu'elle te gueule dessus si ça peut la soulager. Ça va, t'es capable d'en prendre. T'es capable de les entendre tous ses reproches que tu n'approuveras jamais. Jamais de sa faute. Jamais de la tienne. Toujours la faute de l'autre. Belle ambiance. « tu t’en mordras les doigts. » Tu détestes ses paroles. Tu détestes qu'elle ait potentiellement raison. Tu détestes qu'elle évoque tes doutes à voix haute. Tu l'aimes Camille. Tu arrives facilement à t'imaginer passer tes vieux jours avec elle. C'est juste… tout le reste. C'est con le mariage. Ça ne sert à rien. T'es quand même pas assez con pour l'évoquer tout haut. Surtout pas devant elle. « Pourquoi hen ? Parce qu'elle n'est pas toi ? » Si la voix de May ne fait que s'accentuer au fil de la conversation, c'est tout le contraire de la tienne. Elle s'abaisse telle une confidence, tel un secret que tu ne veux pas ébruiter. C'est peut-être le cas. Personne n'a besoin d'être spectateur de ce désastre. Même toi tu n'en a pas envie.

« C’est quoi la prochaine étape ? Un bébé ? Pour profiter d’enfin avoir la famille dont tu as toujours rêvé ? Avec la femme idéale ? La vie idéale ? » Vous allez vraiment avoir cette conversation là sur le trottoir devant le restaurant où bosse Elia ? Dehors, c'est pas vraiment mieux qu'à l'intérieur. Pour une fois que vous vous dites les vraies affaires, tu ne peux pas vraiment te dégonfler. Pas cette fois-ci. Même si, de la voir ainsi devant toi, tu comprends pourquoi t'as tarder à lui annoncer. Tu n'avais pas envie de gérer la suite. « J'ai déjà une famille. » Et tu n'en veux pas d'autre, ne veut pas l'agrandir non plus. Le dossier bébé est clos depuis longtemps. Camille est d'accord et c'est tout. Ça te désole parfois qu'elle le soit. Elle aurait dû partir, rencontrer quelqu'un d'autre qui aurait envie de la suivre dans cette aventure. Elle serait une maman incroyable. L'avoir rencontré plutôt, peut-être que tu lui en aurais fait un bébé. Mais aujourd'hui, du haut de tes quarante ans, l'envie de retourner changer des couches n'était absolument pas présente.

Ton regard fuit le sien pendant quelques secondes avant de le retrouver. Elle est blessée May. Tu souffles un coup. « C'est pas contre toi. » que tu débutes. Tu sais que c'est ce qu'elle se dit et ce n'est absolument pas le cas. « Encore moins contre notre histoire. » Votre histoire qui gardera toujours une place précieuse dans sa vie. Pour avoir été ton premier amour et surtout pour avoir donné naissance à Elia.  « C'est juste- » Juste quoi ? Putain, tu le sais même pas toi-même. Ton regard se baisse légèrement alors que ta main se glisse dans ta barbe, songeur. « Ça veut pas dire que je t'ai pas aimé. » que tu ajoutes en plantant ton regard dans le sien. Qu'est-ce qu'elle veut entendre de plus ?
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Message(#)Normay #2 EmptyMer 4 Aoû 2021 - 18:48

« Peut-être que tu l'as jamais fait et que c'est ça le problème. » et qu’attendait-il réellement en retour ? Est-ce qu’il avait envie de l’entendre dire qu’elle ne lui avait jamais pardonné ? Est-ce que ça gonflerait son égo ? Est-ce que ca lui ferait plaisir d’entendre qu’elle avait eu le cœur brisé après leur séparation et qu’elle n’était toujours pas remise ? Qu’elle n’avait jamais été capable d’aimer qui que ce soit aussi fort qu’elle avait pu aimer Norman ? Même sa fille n’avait jamais eu autant d’amour, autant d’admiration qu’elle avait pu en avoir pour lui. Norman était sa perfection, sa cerise sur le gâteau, son idéal. Elle était l’astronaute qu’il voulait être et lui était la lune, il était son but et sa passion. Et du jour au lendemain, il l’en avait privé.
Elle avait vu les jours les éloigner, elle avait vu les temps, les responsabilités creuser ce fossé entre eux, elle avait vu tout ça et pourtant, elle continuait d’y croire. Elle continuer de le regarder avec toute cette admiration et cette fascination. Il était surprenant au jour le jour Norman, il était un père parfait, il était un amant parfait, il était l’homme parfait. Il représentait aussi énormément de chose qui ne décrivait pas May. La réussite, le talent, l’intelligence. Lui, l’ingénieur, lui, l’intellectuel, celui qui gérait d’une main de fer vie privée et vie professionnelle, celui qui n’oubliait jamais rien, celui qui pensait à tout. Elle, elle oubliait tout, elle, elle se laissait facilement dépasser, elle coulait, se noyait quotidiennement, sans savoir comment s’en sortir. Elle voulait percer, elle avait le sentiment de devoir faire toujours plus pour ne serait-ce avoir qu’un bout de reconnaissance, un merci, un regard, que quelqu’un se souvienne seulement de son prénom, c’était tout ce qu’elle demandait. Et elle disait toujours oui, elle rendait tous les services, elle travaillait toujours plus tard, parce que la seule chose qu’elle voulait : cette reconnaissance. Pas la mer à boire selon elle. Parce qu’elle avait l’impression de n’être rien, de n’être capable de rien et qu’elle ne le sera jamais. Cette gamine bonne qu’à faire et servir du café sur un plateau télé, elle s’était promis qu’elle serait bien plus que ça. Un défi personnel, elle en avait fini par s’oublier elle-même, elle avait fini par oublier qui elle était, la joie de vivre qu’elle pouvait ressentir, jusqu’à ce que petit à petit, elle ne soit habitée que par l’ambition d’une place qui gommait sa personnalité. Sans se rendre compte, elle avait mis de côté ses propres sentiments, ses preuves d’amour, ses mots doux, ses intentions, ses gestes et ses regards. Elle avait privé Norman de tout ça, elle avait privé Elia de tout ça, elle s’en était au final privé elle-même. Et plus rien. Et pour quel résultat ?
May était seule, terriblement seule. Elle ne comptait que sur les doigts d’un main les amis sur qui elle pouvait réellement compter et encore, elle ne se sentait pas toujours suffisamment en confiance pour les trouver dès qu’elle en aurait réellement besoin. Elle s’isolait toujours un peu plus. Elle se confondait dans une vie qui n’était pas la sienne, elle mentait, aux autres, à elle-même. Elle se laissait emporter par les courants, le niveau de l’eau montait petit à petit, elle se noyait. Elle avait besoin de souffler. Ce souffle d’air frais que lui avait apporté Eliot, puis, lorsqu’il était parti pour s’occuper un peu de lui aussi, elle avait de nouveau perdu pied.
May n’est capable de rien seule, elle n’a la force que de détruire ce qu’elle touche, de briser des cœurs, de briser des âmes, de se briser elle-même. Perdue, elle aimerait se racheter, auprès de tous. Rédemption, demande du pardon. Son rêve était brisé. Adieu la télévision, Adieu les caméras, les projecteurs, les micros… Adieu sa vie. Tout s’écroulait. Parce que maintenant, elle savait. Maintenant elle comprenait. Et maintenant, c’était trop tard.
« C'est pas contre toi. » le calme déconcertant de Norman la brise. Il brise la glace et destabilise. May est fragile, elle est à découvert. « Encore moins contre notre histoire. » vous l’entendez le son du bri de glace qui cogne encore et encore jusqu’à faire tomber les masques, tomber chaque couche qui protégeait son cœur de pierre. A découvert. « C'est juste- Ça veut pas dire que je t'ai pas aimé. » le regarde noir de May laisse apercevoir le bleu de ses yeux, le bleu limpide et humide, fragile et fébrile.
Et ce bus, il fait quoi hein ? Pourquoi il bouge toujours pas.
Elle a plus rien à dire, May, elle a l’souffle coupé et les lèvres scellées, parce que ça fait bien trop longtemps qu’elle a pas ressentie la tristesse et la douleur qu’elle peut ressentir depuis quelques jours. Elle aurait jamais pensé pouvoir être blessée par une telle annonce. En colère, jalouse, enragée, peut-être, mais pas peinée, pas blessée. « Dis le moi. » elle relève son regard et ose affronter le brun en face d’elle. Parce que ces mots, il les avait jamais prononcé. Jamais Norman ne lui avait dit qu’il ne l’aimait plus. Pas sûre qu’il comprenne où elle voulait en venir.
Elle va craquer May, elle va tomber, baisser les armes et sortir le drapeau, ici. A quoi bon continuer à se battre ? On se bat quand il y a encore quelques choses à défendre, à gagner, mais elle savait qu’elle avait perdu depuis trop longtemps. Elle regrette tant de chose May. Mais est-ce que ce ne serait pas trop facile de regretter maintenant ? Maintenant qu’elle a plus le choix, qu’elle a été suffisamment secouée pour avoir les idées à nouveau en place. Est-ce que ce n’est pas faute d’avoir essayé de lui dire à plusieurs reprises ? Est-ce que Marius n’avait pas tenté lui aussi ? Et quoi ? Tant qu’elle le pouvait, elle gardait encore la tête baissée et elle fonçait. Jusqu’à se prendre un mur. Mais qui pourrait jeter la pierre à quelqu’un qui voulait se donner absolument tous les moyens pour arriver à ses fins ?
Ses deux mains viennent se poser sur ses joues, ses joues qui chauffent et son corps qui tremblent, fébrile. Pourquoi t’es pas foutu de dire que tu regrettes May ? Pourquoi t’es pas foutu de dire que tu t’en veux ? Et que tu vivras avec tout ça sur ta conscience ? Pourquoi t’es pas foutu de lui dire que tu t’y voyais toi, dans cette robe blanche avec l’anneau à ton doigt ? Elle attends, juste qu’il lui dise, qu’il ne l’aime plus, pour remonter dans sa voiture et attendre que la voie se dégage. Peut être que c’est juste ce dont elle a vraiment besoin.
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Message(#)Normay #2 EmptyJeu 5 Aoû 2021 - 12:24

Tu t'attendais à tout. À des cris, des insultes, voire même à une giffle. Tu t'attendais à ce qu'elle dénigre Camille, qu'elle lui invente des défauts insupportables, qu'elle banalise votre couple. Tu t'attendais à ce qu'elle agisse comme elle a l'habitude de le faire depuis que vous n'êtes plus ensemble. Tu t'attendais à tout, sauf à son silence, sauf à ce qu'elle écoute, sauf à ses yeux vitreux qu'elle pose sur toi. Tu savais que t'étais pas prêt à avoir cette discussion, mais tu ne pouvais pas t'imaginer à quel point tu l'étais pas. « Dis le moi. » sont les seuls mots qui passent la barrière de ses lèvres. L'ambiance est lourde. Le malaise est palpable. Tes yeux se promènent sans savoir où s'arrêter. « Te dire quoi ? » que tu lui demandes en cherchant la réponse dans ses yeux qui laisse, pour une fois, voire toute sa fragilité. T'aimes pas ça. T'aime pas comment ça tourne. Elle veut entendre quoi May ? Que ce que vous avez vécu avait une réel importance à tes yeux ? Qu'elle gardera toujours une place importante dans ta vie ? Non, May, elle est maso. Elle veut entendre que c'est du passé. Elle veut entendre de vive voix que tu n'as plus de sentiments pour elle. Pourquoi maintenant ? Avait-elle vraiment garder espoir tout ce temps que les choses finiraient par entrer dans l'ordre ? Ce serait idiot puisqu'elle n'a jamais rien fait en ce sens. Elle a consacré toute son énergie sur sa rancune envers toi pour l'avoir quittée au lieu de tenter de réparer ses erreurs (que les siennes, bien sûr ) Peut-être que ça aurait fonctionné à cet époque là. Peut-être pas. Personne ne le saura vraiment jamais. Tout ce que tu sais, c'est qu'aujourd'hui, c'est trop tard. Elle a trop attendu. « Ça servirait à quoi ? » De le dire, de l'entendre ? Sauf à la blesser encore plus ? Tu vois pas. Elle l'a connait déjà la réponse. Pourquoi ressent-elle le besoin de l'entendre ? Pourquoi est-ce que ça ressemble drôlement à une rupture alors que vous n'êtes même plus un couple ? Même pas amis, juste, deux parents avec un enfant commun. Pourquoi est-ce qu'elle te fait retourner là dix ans plus tard ? Une fois ce n'était pas suffisant ? Faut-il encore le refaire ? Peut-être que cette fois vous êtes capable de le faire correctement. Peut-être que la première fois la colère était trop présente et que les mots ont été mal formés. C'est ironiquement plus difficile à faire maintenant qu'avant. Les émotions, l'ambiance, ce n'est plus les mêmes.

Elle voudra peut-être pas, mais tu oses quand même venir la prendre dans tes bras. Tu oses quand même venir poser un baiser contre sa tempe avant de resserrer l'étreinte. Tu la sens fragile. Tu as presque l'impression qu'elle va s'écrouler d'une seconde à l'autre, mais, ça va, tu la tiens. Tu voudrais pouvoir jouer les preux chevalier encore et toujours, mais elle ne te laisse plus le faire. Avec raison. Tu voudrais la protéger de toutes ses peines, mais tu ne peux pas la protéger de toi-même. « Je m'inquiète pour toi. » Ça, c'est vrai. Ça devrait être plus important que tout le reste, non ? Tu as encore le droit de t'inquièter. Tu le sais que c'est des conneries quand elle dit que tout va bien maintenant. Elle joue la fière, alors qu'elle n'en a pas besoin. Pas avec toi. Aujourd'hui, ce n'est qu'une faille. C'est sûrement une mauvaise journée. Elle ne te laissera plus jamais la voir sous sa carapace. Pourtant, elle devrait. Pas juste avec toi, avec tout le monde, elle devrait. Tu finis par relâcher l'étreinte sans pour autant détruire la proximité qui vous unit. Tes mains se posent sur son visage, alors que tes pouces se glissent sous ses yeux pour essuyer ce qui menacent de couler à tout moment. C'est un sourire qui se veut rassurant qui prend place sur ton visage - pas vraiment certain que ça fonctionne vraiment, mais bon, au moins, tu essaies très fort.
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Message(#)Normay #2 EmptyVen 6 Aoû 2021 - 7:48

Lui dire quoi ? Bien sûr qu’il ne pouvait pas deviner. May avait toujours été un mystère, du moins, elle l’était davantage ces dernières années et plus le temps passait, plus elle devenait indéchiffrable. Elle ne donnait l’occasion a personne de percer ses secrets sauf peut être Eliot envers qui elle avait trouvé un véritable soutien lors de ses dernières mésaventures. Et elle s’était bien rendu compte qu’en osant se confier et admettre ses erreurs, c’était plus simple. La solitude ne lui rendait pas service et vivre quelques mois aux côtés de son ami, tout en l’écoutant et reconnaissant certaines de ses erreurs, elle avait pu y voir plus clair concernant aussi d’autres aspects de sa vie. Se muter dans silence n’était jamais une solution. Bientôt 44 ans et May en apprenait de jour en jour visiblement. Comment avait-elle pu en arriver là ? Elle avait pourtant toujours eu de quoi être heureuse et épanouie, jusqu’à…  « Ça servirait à quoi ? »  l’entendre lui ferait mal mais lui ferait sans doute beaucoup de bien aussi. Lui permettrait sans doute d’avoir une raison valable pour l’accepter après cette dizaine d’année écoulée depuis que Norman avait décidé de tout arrêté le jour où pour la fois de trop May n’était pas allée voir Elia jouer au foot comme elle l’avait promis, car comme d’habitude, elle aussi avait une bonne raison de ne pas y aller. Une concession de plus a faire, toujours pour le travail, toujours pour se faire bien voir, pour ne pas offusquer, pour ne pas se faire mettre au placard, parce qu’elle n’avait pas osé dire non – qu’elle n’avait pas voulu dire non aussi. Mais pour May, il n’était question que de ça. Que seule ses défauts de présence étaient éléments déclencheurs et rien d’autres. Il n’avait pas été question de sentiments envolés, pas question d’un amour essoufflé, juste des actes manqués. Juste.
Alors oui, c’était important pour elle. Elle devait l’entendre. « s’il te plaît… » qu’elle souffle alors que Norman réduit les distances entre eux pour une étreinte pleine de bienveillance envers May. Et contre toute attente, elle ne le repousse pas, elle ne se débat pas, elle ne frappe pas du pied. « Je m’inquiète pour toi. » elle s’inquiète  aussi, elle s’inquiète pour son avenir, elle s’inquiète pour elle-même, parce qu’elle admet enfin ne pas être bien, Elle admet enfin avoir besoin d’aide, elle admets enfin ne pas être heureuse. Ne plus l’être. Elle est effrayée.
Elle fini par se redresser et Norman en profite pour glisser ses pouces sous les yeux embués de ma blonde et le sourire du brun n’a sans doute pas l’effet escompté sur elle mais cet échange qu’elle redoutait avait finalement fini par être moins douloureux que prevu. Même si elle avait mal, même si savoir que Norman se mariait lui faisait beaucoup de peine, elle avait l’impression d’avancer. Elle lui adressait un regard cette fois insistant, elle attendait qu’il ait ce courage. Un s’il te plaît qui se répétait a nouveau mais dans ses yeux cette fois. Il comprendrait, parce qu’il la connaissait mieux qu’elle ne se connaissait elle-même.
Et voilà qu’un grand camion remorque débarqua derrière le bus, signe que la liberté approchait a grand pas.
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Message(#)Normay #2 EmptyLun 9 Aoû 2021 - 19:10

« s’il te plaît… » oh May. Tu la prends plutôt dans tes bras. Et le plus surprenant dans tout ça est qu'elle te laisse le faire, qu'elle semble même si creuser un nid comme elle pouvait le faire des années auparavant. Parfois, il vaut mieux ne rien dire. Parfois le silence veut justement tout dire. Quand tu t'éloignes légèrement d'elle, que tu lui avoues ton inquiétude pour elle, c'est elle qui reste muette. Ses yeux veulent tout et rien dire à la fois. Tu y vois l'inquiétude dans son regard à elle aussi. Elle s'inquiète pour elle-même ? C'est sûrement pas bon signe ça  Tu y vois la tristesse, la vulnérabilité, quelque chose que tu n'as pas vu depuis de nombreuses années dans son regard à elle. Mais ce qui trône par-dessus tout dans ses yeux, c'est encore et toujours le besoin d'entendre ses paroles. Tu ne comprendras jamais pourquoi elle en a besoin. Tu souffles un peu, te gratte derrière la tête pour cacher le malaise même si ça ne fonctionne pas vraiment. Allez Norman, prend ton courage à deux mains. Dis-lui ce qu'elle a envie d'entendre, même si toi, tu n'en a pas particulièrement envie.

« Je ne t'aime plus comme avant. » que tu finis par lâcher. Tu l'aimeras toujours May, d'une certaine façon. Tu aimeras toujours la mère de ta fille. Tu seras toujours là pour elle lorsqu'elle en aura besoin. Tu ne la laissera jamais dans la merde, jamais.  Mais tes sentiments ne seront plus jamais ce qu'ils ont déjà été. Il y a trop de rancune accumulée depuis trop d'années pour que tu y arrives. Il s'est passé trop de choses. Tu ne crois pas que tu arriveras à lui pardonner ses erreurs un jour. Enfin, t'en sais rien, mais ça t'a toujours semblé insurmontable. Mais elle n'a jamais réellement essayé de le faire. C'est peut-être ça le problème. Elle n'a jamais dit qu'elle regrettait. Elle ne s'est jamais excusée pour tout ce qu'elle a fait subir à Elia. Elle s'est cachée derrière une colère que personne ne méritait. Elle la première. Tu lui en voudras toujours d'avoir été une mère absente. Même si elle voudrait se rattraper aujourd'hui, c'est trop tard. Elia est grande. Elle n'a plus besoin d'elle comme elle en a déjà eu besoin.

Il y a du bruit qui attire ton attention ailleurs. Le camion remorque est enfin là. Bientôt le bus aura bougé de devant vos voitures. Bientôt vous reprendrez tous deux chacun votre chemin comme les deux lignes parallèles qui ne se touchent jamais. Ta main se glisse dans ton visage alors que tu fais un pas derrière, reprenant une distance raisonnable entre May et toi. Tu jettes un coup d'oeil derrière comme si t'avais peur que Elia ait vu un truc, comme si t'avais pas le droit de vivre ça avec May. Pourquoi est-ce que tu te sens aussi coupable ? C'en est ridicule. Lorsque ton regard revient se poser sur la blonde, tes mains viennent se fourrer dans tes poches. « Tu seras bientôt libre. » que tu lui dis en désignant le bus qui commence à bouger doucement, mais sûrement, d'un coup de tête. Elle sera bientôt libre de reprendre le cours de sa vie en continuant de t'ignorer comme elle sait si bien le faire. La vie pourra reprendre là où vous l'avez laissé avant que cette panne vienne tout bouleverser.
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Message(#)Normay #2 EmptyMer 18 Aoû 2021 - 3:46

« Je ne t'aime plus comme avant. » chaque mot résonne en May et chaque mot lui fait mal et cette fois c’est une douleur réelle, qui n’a rien du sentiment de colère dont elle n’a jamais réussi à se séparer depuis toutes ces années. Cette douleur qu’elle aurait aimé ressentir plus tôt, ou jamais, à choisir. Mais elle en avait besoin, sans jamais l’admettre avant ce jour. Au pied du mur, sans doute bien trop tard. Il aura fallu que tout s’écroule sous ses pieds pour que May ouvre enfin les yeux. Trop facile ? Peut être. C’est sans doute ce qui lui sera reproché, sans doute que Norman ne serait pas si clément avec elle s’il savait qu’elle n’avait plus rien aujourd’hui. S’il savait que ce pourquoi leur couple et leur famille avait fini par explosé avait aussi fini par tourner le dos a la blonde. Karma ? Elle ne méritait pas tant pour autant…
Il ne l’aime plus comme avant. Comme avant ? Alors quoi ? Que voulait-il vraiment dire par là ? Est-ce que malgré tout, May comptait ne serait-ce encore un peu pour lui ? Elle savait pourtant bien que toutes les mains tendues par Norman n’avaient jamais été par pur intérêt, curiosité mal placée ou malsaine. Norman avait toujours fait comprendre a May qu’il ne la laisserait jamais tomber et c’était elle qui renvoyait toujours d’un revers de main ses invitations. La colère, toujours la colère.
« Tu seras bientôt libre. » cette phrase était pleine de sens. Il venait déjà de la libérer , elle allait maintenant pouvoir repartir et prendre le temps de réfléchir à tout ça, de comprendre, de souffler et accepter la douleur.
Elle acquiesce d’un signe de tête en regardant elle aussi dans la direction de la remorque, prête à embarquer le bus et dégager le le passage.
May reste avec cette distance que Norman avait à nouveau instaurer entre eux, elle attendait dans le silence, ses yeux toujours vitreux. Allait-elle pouvoir retrouver cette paix intérieur a présent ? Elle l’espérait. Allait-elle pouvoir s’investir a nouveau dans une relation qui lui apporterait de l’amour, autant d’amour que Norman avait su lui donner et surtout elle se demandait si elle était capable d’aimer a nouveau a son tour. Renvoyer la pareille, parce qu’il s’agissait surtout de ça. May avait eu des relations mais je leur avait jamais laissé leur chance, elle ne y était jamais totalement investi. Résultat, elle était lâche et se trouvait les pires excuses pour y mettre faim ou alors, on lui tournait le dos pour quelqu’un qui était plus méritant qu’elle.
Et ce mariage ? Elle ne sait toujours pas quoi en penser. Toujours blessée, toujours touchée. Et finalement, c’est Camille qu’il aime comme il a pu l’aimer avant, May. Jalousie ? Possible. Mais il est temps de vivre son propre bonheur. Il est temps de dire au-revoir
« Merci. » La poitrine est serrée et sa respiration saccadée, de plus en plus oppressée. Elle croise une dernière fois le regard de Norman et fini par aller reprendre sa place dans la voiture, d’ici quelques minutes elle pourrait enfin quitter ce parking. Assise a sa place, elle posa les deux mains sur son volants et tenta de calmer sa respiration et de contrôler cette crise d’angoisse qui compressait tout son corps. Elle ferma les yeux et tentait de retrouver l’air avec de grandes inspirations pour retrouver un rythme cardiaque normal, tout en évitant majestueusement de regarder une dernière fois son ex conjoint. Et cette fois, elle pouvait enfin partir.


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