Maybe, you'll never see in you what I see The little things you do that make me go crazy I'm not crazy You're perfectly perfect to me
Someday You're gonna see you're beautiful this way And that you're always gonna make me go crazy I'm not crazy, You’re perfectly perfect to me
You don't have to try Change a single thing ‘Cause just the way you are Is sweeter than anything Maybe I’m a fool but it’s always been you ‘Cause no one ever makes me smile the way you do
Plus qu’un mois avant que je ne quitte mon poste à la radio au sein d’ABC. Un mois encore à parler sport et foot à la radio, à échanger avec les invités de l’émission, à écrire mes chroniques avant de les partager à l’antenne, un mois à vivre cette aventure si folle mais à laquelle j’ai renoncé sans regret pour me consacrer à ma famille et à un nouveau projet dont je n’ai encore parlé à personne à l’exception de mon fiancé. C’est d’ailleurs lui qui a suggéré l’idée mais ça s’est frayé un chemin dans mon esprit et j’y pense désormais avec plus de sérieux et d’enthousiasme. Mais il n’est ni question de mon départ, ni de mes futurs projets, du moins pas dans l’immédiat puisque ce soir c’est accompagné de Caleb que je vais me rends à l’une des soirées spéciales JO organisées par des partenaires d’ABC. Une soirée pour célébrer le sport et les sportifs Australiens en compagnie des anciens médaillés, des spécialistes des sports olympiques et bien sur des journalistes et des partenaires en tout genre. Une soirée en somme toute normale, sauf qu'aujourd'hui j’ai convaincu Caleb de m’accompagner et pourtant je sais qu’il n’aime pas vraiment ce type de soirée. Il ne boss pas ce soir et je me doute qu'il aurait sans doute préféré que l'on passe une soirée plus tranquille tout les deux avec nos filles mais j'ai réussi à le convaincre et il est là dans notre chambre en train de se préparer pour cette soirée ou nous serons entourés de journalistes, de sportifs et des partenaires plus ou moins riches, autant de personnes qu'il ne côtoie pas vraiment au quotidien mais il sera là avec moi et j'apprécie sincèrement l'effort qu'il fait pour moi.
Je sors de la salle de bain une serviette autour de moi et je le surprends torse nue en train de choisir des vêtements. Je le regarde quelques secondes sans rien dire, il est dos à moi et je l’observe un sourire aux lèvres avant de m’approcher de lui doucement et de passer mes mains autour de lui pour manifester la présence. « Je ne sais pas si je te l’ai déjà dis mais qu’est-ce que j’aime ton dos. » Ce n’est pas là seule chose que j’aime chez lui, mais le sport qu’il pratique depuis plusieurs mois maintenant commence à avoir de vrai effets sur son corps et je dois dire que j’apprécie particulièrement certaines parties de son corps et son dos en fait partie. Je me détache de lui et je viens me mettre face à lui pour lui voler un baiser avant de m’éloigner à nouveau pour aller me préparer dans mon trop grand dressing. Je sors une robe, puis deux, puis trois et un peu plus juste pour me donner du choix tout en réduisant la sélection parce que des robes j’en ai beaucoup, sans doute trop mais on a jamais trop de vêtements non ? J’en essaye une, puis une deuxième et quand vient la troisième c’est le coup de cœur assuré. Je commence depuis peu à pouvoir remettre mes robes d’avant grossesse et les occasions ne sont plus si nombreuses pour que je porte certaines de mes robes les plus classes, alors ce soir j’en profite. Je m’autorise une robe proche du corps, une ancienne robe que j’enfile à nouveau avec un grand sourire. Et quelques mois après une grossesse gémellaire je réalise que j’ai réussi à retrouver ma silhouette et je remercie le sport et mon métabolisme plutôt bon pour ça. Je me sens bien. Bien dans mon corps, bien dans ma tête, bien dans ma vie et en me regardant à nouveau dans le miroir je me dis que j’ai hâte de voir l’effet de cette robe sur Caleb. Parce que si y’a un homme à qui je veux plaire c’est bien lui. Et je sais que je n’ai pas beaucoup d’effort à faire pour lui plaire mais pourtant je veux en faire pour lui. Je veux le séduire encore, je veux le faire craquer, je veux qu’il me désire aussi et je me dis qu’avec cette robe je devrais éveillée les sens de mon fiancé et lui prouver que cette sortie bien que sans doute pas très intéressante pour lui, a quand même du bon. La robe enfilée, les chaussures assorties choisies, la coiffure et le maquillage soignés je descends retrouver ma petite famille que j’entends jouer dans le salon. Je n’ai même pas encore refermée la barrière des escaliers que Lena est déjà en train de s’agripper à ma jambe pour se mettre debout. Je la regarde faire et une fois debout elle me regarde avec un grand sourire fière d’elle sans doute. Et puis elle se laisse tomber au sol quand Nala apparaît dans le salon et repart à quatre pattes dans l’autre sens pour tenter d’attraper le chat. Je la regarde faire amusée par l’énergie débordante de ma fille. Et c’est vers Caleb et Lucy que mon attention se reporte au moment où ma fille m’appelle. C’est toujours avec un sourire énorme que j’entends l’une de mes filles prononcer le mot « maman », c'est même assez fou parfois parce que je n'aurais jamais pensé un jour être mère et désormais j'ai deux filles qui m’appellent maman mais j'aime ça, j'aime ma vie, et j'aime ma famille. Je pose mon regard sur eux et c'est toujours avec une tendresse particulière que j’observe Caleb tenir l'une de nos filles, c'est une vision dont je me lasse pas et qui m'attendrit à chaque fois. « Tu crois qu’elle va accepter que tu la poses ce soir ? » Lucy avec son papa c’est quelque chose, et je ne suis pas étonnée de la voir dans les bras de Caleb à jouer au lieu d’explorer le reste de la maison avec sa sœur. Mais le moment de partir approche et je sais qu'il existe une forte probabilité pour qu'elle pleure au moment ou Caleb va la poser et ou on va quitter son champ de vision et c'est pas forcément le moment que je préfère mais je sais qu'elle est entre de bonnes mains avec la nounou. Je me penche pour ramasser le jouet que Lucy vient de lancer et je m'assoies quelques instants à leurs côtés sur le canapé. « Tu as vu c'est l'une des mes anciennes robes. Ça faisait si longtemps que je n’avais pas remis une de mes robes. Tu peux pas savoir comme je suis heureuse ce soir. » Je lui dis ça avec un sourire sincère parce que je suis heureuse pour la robe mais pas que. Aussi parce qu’il est là dans le salon avec moi, prêt à partir à cette soirée à laquelle il a sans doute pas envie d’aller mais il fait un effort pour moi, et ça compte beaucoup pour moi. « Merci d’avoir accepté de m’accompagner. Je sais que c’est pas ton genre de soirée mais je ne voulais pas y aller toute seule. » On a bien moins de temps à nous depuis presque un an. Bien moins de moments entre grandes personnes, de soirées où on a l’occasion d’échanger avec des adultes dans des conversations construites et non à base de mots de deux syllabes mis bout à bout. Des occasions ou l’on peut s’habiller de manière classe, une soirée loin des couches, des biberons et de nos responsabilités de parents. Et moi, j’aime ce genre de soirée, j’ai toujours aimé sortir, faire la fête, rencontrer des gens même si depuis que je suis sobre je ne suis pas toujours à l’aise entourée d’autant d’alcool et de gens qui me proposent à boire. Mais j’ai envie de profiter de ces dernières soirées auxquelles je suis invitée et de ce privilège de pouvoir rencontrer des sportifs, des personnalités du monde du sport mais aussi des gens influents. J’aime ce genre de rencontre, ce genre de moment et de soirée mais j’aime aussi passer du temps avec mon fiancé alors qu’il ait accepté de venir avec moi ça rends les choses encore meilleures. « On fait une apparition, on passe un peu de temps sur place et ensuite on s’éclipse et on profite de la présence de la nounou pour passer une soirée tout les deux. Ça te va ? » Je sais qu’il est là avec moi que pour me faire plaisir mais je veux moi aussi lui faire plaisir et je lui promets une fin de soirée rien qu’à nous, ça devrait l’aider à tenir le coup si la soirée est trop longue pour lui, l'idée de nous retrouver tout les deux devrait l'aider à réaliser qu'il ne va pas passer la pire soirée de sa vie, enfin j'espère.
"MAYBE, YOU'LL NEVER SEE IN YOU WHAT I SEE. THE LITTLE THINGS YOU DO THAT MAKE ME GO CRAZY I'M NOT CRAZY YOU'RE PERFECTLY PERFECT TO ME"
Dire que j’ai attendu cette soirée avec impatience serait mentir et en plus de ça, il s’agirait d’un mensonge tout sauf crédible. Ça fait une semaine qu’Alex m’en a parlé, une semaine qu’elle m’a demandé de l’accompagner et au début ma réponse était très claire : non. Bien sûr que non je n’ai absolument pas envie de l’accompagner à l’une des soirées de son travail. Elle va passer son temps à parler de sports à des personnes qui s’y connaissaient tout aussi bien qu’elle et moi je ne vais non seulement rien comprendre à ce qu’ils se disent mais je sais que les chances que je m’ennuie sont plus que hautes. Mais cette soirée semblait importante pour elle – sans que je ne comprenne pourquoi, d’ailleurs – alors pour lui faire plaisir, j’ai accepté. J’ai accepté de passer une soirée où je ne travaille pas à m’ennuyer à mourir simplement parce que ma fiancée me l’a demandé. Une petite preuve que je l’aime et que je suis réellement prêt à plusieurs sacrifices si elle me le demande. C’est donc en traînant des pieds et sans aucune motivation que je pars vers la salle de bain pour commencer par me doucher. Je ne sais pas à quoi m’attendre avec cette soirée parce que c’est la première fois que je cède et que j’accepte d’y aller avec elle. Je sais que ça va parler sport toute la soirée, je sais qu’il risque d’y avoir des sportifs que tout le monde connait, tout le monde, sauf moi, bien évidemment. Et il y a une autre chose que je sais : je n’ai pas du tout envie d’y aller. Je suis même presque à deux doigts d’annoncer à Alex avoir changé d’avis mais il est hors de question que je l’abandonne ainsi alors je prends mon courage à deux mains et je décide d’y aller. Et puisque je ne sais pas à quoi m’attendre je ne sais pas non plus comment est-ce que je suis censé m’habiller alors c’est avec une serviette autour de la taille que je fouille dans le placard à chercher désespérément des vêtements à me mettre sur le dos. C’est une soirée assez classe de ce que j’en ai compris, alors je suppose que je dois partir sur un costume, non ? Un soupir s’échappe d’entre mes lippes alors que je regarde mes costumes ne sachant absolument pas lequel enfiler – j’ai presque l’impression d’être dans la peau d’Alex qui met une éternité à choisir ses vêtements tous les matins. « Je ne sais pas si je te l’ai déjà dis mais qu’est-ce que j’aime ton dos. » Je ne peux m’empêcher de rire en entendant ces quelques mots ne comprenant sincèrement pas comment elle peut aimer mon dos. « Mon dos ? Vraiment ? » Quand elle se glisse entre le placard et moi je la regarde amusé et je lève les yeux au ciel lui montrant aussi ainsi à quel point je ne comprends pas ce compliment. Mais je n’ai ni le temps de la questionner ni le temps de lui proposer un autre plan pour ce soir qu’elle s’éclipse dans son dressing. Mais j’hausse tout le même la voix pour qu’elle puisse m’entendre. « T’es sûre qu’on est obligés d’y aller ? Peut-être qu’on pourrait juste rester ici, enfermés dans notre chambre juste toi et moi ? On sait comment s’occuper ici tous les deux. » Le ton de ma voix lui montre que je ne suis pas sérieux bien qu’au fond je le sois totalement. Mais alors que je viens d’enfiler un caleçon je pars jeter un coup d’œil vers elle et je la vois en pleine recherche de robes alors je n’insiste pas et moi aussi je m’habille. J’opte d’ailleurs pour un costume gris, même si j’aurais préféré porter bien moins de vêtements ce soir et rester dans cette chambre avec ma fiancée.
Une fois prêt je descends rejoindre la nounou avec nos filles et j’arrive à peine en bas des escaliers que Lucy et Lena m’appellent. Lena s’avance à quatre pattes et tend ses bras vers moi, je la prends contre moi à peine quelques secondes qu’elle est déjà en train de gesticuler pour me demander de la laisser redescendre. Ce que je fais d’ailleurs et elle continue son expédition à quatre pattes et je pars prendre Lucy dans mes bras tout en gardant un œil sur sa sœur. Je donne quelques informations à la nounou que l’on connait bien et qui connait tout aussi bien nos filles et après quelques – de longues – minutes d’attente Lucy m’annonce l’arrivée de sa mère en l’appelant. « Tu crois qu’elle va accepter que tu la poses ce soir ? » Je lâche un rire et lui réponds tout en restant concentré sur ma fille avec laquelle je suis en train de jouer. « Clairement pas. » Lucy éclate de rire ce qui me fait sourire et rire moi aussi et je l’embête en venant la chatouiller un peu. « Tu as vu c'est l'une des mes anciennes robes. Ça faisait si longtemps que je n’avais pas remis une de mes robes. Tu peux pas savoir comme je suis heureuse ce soir. » Je me rends compte que j’étais tellement concentré et obnubilé par ma fille que je n’ai même pas regardé Alex quand elle nous a rejoint alors je me rattrape et mon regarde se pose sur ma fiancée. Je la regarde de haut en bas et je regrette de ne pas l’avoir fait avant tant ma future femme est magnifique. Je reste comme ça à la regarder quelques secondes et je pense que c’est la raison pour laquelle Lucy lance sa peluche vers nous, comme un moyen d’attirer notre attention. « T’es tellement belle… » Je prends la peluche de Lucy. « T’es vraiment magnifique dans cette robe. » Je l’embrasse sur la joue avant de rendre à ma fille sa peluche, elle sourit, j’essaie de lui faire dire « merci » elle y est presque, mais ce n’est clairement pas encore ça. « Merci d’avoir accepté de m’accompagner. Je sais que c’est pas ton genre de soirée mais je ne voulais pas y aller toute seule. » Je lui souris doucement tout en haussant les épaules comme pour lui faire comprendre que je suis content de pouvoir l’accompagner. Même si ce n’est qu’à moitié le cas. Passer du temps avec ma fiancée est toujours un plaisir mais cette soirée ne m’emballe pas vraiment. « On fait une apparition, on passe un peu de temps sur place et ensuite on s’éclipse et on profite de la présence de la nounou pour passer une soirée tout les deux. Ça te va ? » Je ris un peu. « Presque à chaque fois que tu m’as fait la promesse que l’on reste juste un peu à une soirée t’as jamais réussi tenir parole, bébé. » Parce qu’elle aime rencontrer des nouvelles personnes, elle aime sortir et bouger ce qui n’est pas du tout mon cas. Mais je l’embrasse sur la joue pour lui montrer que je ne lui en veux pas. Je finis par me lever tout en gardant Lucy contre moi et je lui dis quelques mots. « Papa et maman vont devoir y aller ma princesse. » Je sens tout de suite qu’elle se tend un peu et quand je la mets dans les bras de la nounou, comme nous l’avions tous les deux pressenti, elle se met à pleurer et quand elle pleure ainsi, partir en la laissant derrière moi c’est presque impossible pour moi. « S’il te plaît ma chérie pleures pas comme ça… » Je l’embrasse sur la joue et après avoir tenté de la calmer pendant plusieurs minutes Alex et moi sommes contraints de partir, malgré ses pleurs.
Maybe, you'll never see in you what I see The little things you do that make me go crazy I'm not crazy You're perfectly perfect to me
Someday You're gonna see you're beautiful this way And that you're always gonna make me go crazy I'm not crazy, You’re perfectly perfect to me
You don't have to try Change a single thing ‘Cause just the way you are Is sweeter than anything Maybe I’m a fool but it’s always been you ‘Cause no one ever makes me smile the way you do
Je l'entends soupirer devant ses costumes alors que je profite d'être là derrière lui pour observer son corps et ses muscles, et c'est avec un sourire aux lèvres que je m'approche de lui pour profiter de son corps de plus près encore. Il réagit à mon compliment en levant les yeux au ciel et en riant, ce qui en soit est une réaction typique de Caleb et elle ne m'étonne guère. Il n'aime pas les compliments ou du moins il n'est pas à l'aise avec ça mais oui j'aime son dos et je lui confirme encore une fois, tout en passant mes mains autour de lui pour caresser cette partie de son corps. « Oui oui ton dos et tes épaules, et aussi tes biceps. » Mes mains glissent le long de son corps pour suivre mes mots et profiter de son corps torse nu, et je profite même de cette proximité pour l'embrasser dans le coin de l'omoplate avant de le laisser planté sur place un sourire aux lèvres pour rejoindre ma pièce, mon dressing. « T’es sûre qu’on est obligés d’y aller ? Peut-être qu’on pourrait juste rester ici, enfermés dans notre chambre juste toi et moi ? On sait comment s’occuper ici tous les deux. » Je l'entends me proposer de rester ici et me faire des avances très clairement et le sourire que j'abordais en le laissant s'agrandit encore un peu plus. Il est loin le temps ou il rougissait à la moindre allusion et désormais il est loin d'être rare de le voir essayer de me faire de tels sous-entendus et avances. « Et dire qu'avant tu étais tout innocent, c'est dur à croire quand on voit comme tu essayes de me corrompre. » Je lui réponds tout en haussant la voix moi aussi depuis mon dressing en riant légèrement à sa tentative pour échapper à cette soirée, mais quand je vois sa présence dans l'entrée de mon dressing, je lui réponds quand même. « C'est l'une des dernières avant mon départ, alors oui je dois y aller et j'ai envie d'y aller avec toi. » Parce que même si j'ai envie d'aller à cette soirée, clairement j'ai surtout envie d'y aller avec lui pour une fois qu'il accepte de venir ça veut dire beaucoup pour moi. Je sais qu'il n'aime pas le sport, qu'il n'y comprends rien, que ça ne l'intéresse pas mais je sais aussi qu'il s'intéresse à ce que je fais, qu'il écoute mes chroniques, et ce soir il accepte de venir avec moi à une soirée ou le sport va être au centre des discussions, et je sais qu'il le fait uniquement pour me faire plaisir, mais c'est avec le sourire et l'idée que la soirée s'annonce passionnante et plaisante que je finis par choisir ma robe. Et, pour rendre le tableau encore plus parfait, cette robe mets en valeur mon corps, mon ancien corps, celui d'avant grossesse et je me sens sincèrement bien en finissant de me préparer pour retrouver ma famille à l'étage inférieur.
Lena fait une apparition éclaire avant de repartir dans le salon s'amuser avec l'espace dont elle dispose, et c'est vers Lucy et Caleb que je me tourne, observant les deux inséparables ensemble. Caleb chatouille Lucy faisant rire notre fille, et je profite de ce rire de ma fille puisque je la connais assez bien pour savoir que les rires vont se transformer en pleurs dans quelques minutes quand Caleb devra la poser. Mais c'est habituel pour elle, et si c'est clairement pas agréable d'entendre sa fille pleurer, c'est pas anormal d'après la pédiatre. Mais pour l'heure, elle joue, elle rit, elle a toute l'attention de son père et elle n'a besoin de rien de plus Lucy. Son père ou moi quand Caleb n'est pas là et elle est heureuse, elle sourit et elle rit et c'est le cas ce soir. Sauf quand son père relève les yeux vers moi trop longtemps, elle lance sa peluche et ça me fait rire. « T’es tellement belle… T’es vraiment magnifique dans cette robe. » Les mots de Caleb, eux, me touchent et me font sourire grandement parce que je veux lui plaire, je veux qu'il n'arrête jamais de me regarder avec ses yeux pleins d'amour et de désir, et c'est pour lui que je veux être belle. « J'aime t'entendre dire ça, je me sens tellement bien et j'aime l'idée de toujours te plaire même après que tu m'aies vu énorme. » Je lâche ça en riant doucement, mais c'est pourtant vrai. J'aime l'idée de toujours lui plaire même depuis que je suis devenue la mère de ses filles, même depuis que mon corps a subit une grossesse gémellaire, même après qu'il m'ait vu marcher en canard incapable de mettre mes chaussettes sans souffler à cause de ce ventre énorme. J'aime que son regard n'ait pas changé, qu'il ne se lasse pas de me complimenter encore et encore même si je sais que tout ses compliments sont loin d'être très objectifs, je m'en moque parce que je sais qu'il est sincère et tant que lui pense tout ce qu'il me dit c'est bien le principal. Je sais la chance que j'ai d'avoir quelqu'un d'aussi parfait que Caleb dans ma vie. Plus spécifiquement je sais que j'ai de la chance que Caleb ait croisé ma route la veille de mes vingt ans, je sais que j'ai de la chance qu'il soit tombé fou amoureux, je sais que je ne mérite pas cet homme mais il fait parti de ma vie maintenant et je ne compte plus me séparer de lui. Et c'est une grande joie qu'il me fait en m'accompagnant parce qu'il n'aime pas ce genre de soirée, il n'aime pas le sport, et à l'exception d'une ou deux collègues il ne va connaitre personne mais il est habillé, prêt pour venir avec moi et c'est à ce moment que je réalise que si lui fait un effort pour m'accompagner, je peux lui montrer que son acceptation peut aboutir à un résultat plutôt positif pour lui en lui proposant de ne pas rester longtemps et ensuite profiter du reste de la soirée tout les deux. « Presque à chaque fois que tu m’as fait la promesse que l’on reste juste un peu à une soirée t’as jamais réussi tenir parole, bébé. » Je lève les épaules innocemment, j'aurais pu faire genre que j'étais outrée par son sous-entendu mais je sais qu'il n'a pas tord alors je lui souris avant de lui répondre assez rapidement. « Je sais, c'est pour ça que là j'ai rien promis. » Que je lui réponds sans sérieux, mais il a raison sur le fond, quand je suis en soirée, ou plutôt quand j'étais en soirée, j'avais tendance à me laisser emporter par l'ambiance et par tout le reste. Sauf que désormais tout est différent, je ne suis plus la même, je n'ai plus le même rapport à la fête, aux soirées et à l'alcool. « Mais tout est différent aujourd'hui. » Mieux sans aucun doute même si ce n'est pas toujours simple encore, parce que parfois dans l'ambiance de la soirée l'envie de partager un verre avec des proches se fait ressentir mais ce n'est plus possible, l'avantage c'est que je traine moins longtemps et que je sais me contenir désormais. Plus mature sans doute, mais surtout plus sobre. « Tout à l'heure tu m'as fais des avances de façon très claires, et c'est à mon tour de te proposer qu'on puisse se trouver une chambre tout les deux après, enfin seulement si tu es sage. » Et si j'ai du arrêter l'alcool, je n'ai pas pour autant renoncé à l'idée de m'amuser et avec lui je sais toujours comment le faire. Et je me dis que ça devrait peut-être le motiver à tenir le coup durant la soirée, ou au contraire, rendre le temps sur place encore plus long, mais je n'ai pas pensé à la seconde option en lui proposant ça. Je me penche vers lui et je l'embrasse, un baiser un peu court mais sans retenu dans l'intensité que j'y mets pour lui montrer ce que j'ai dans un coin de ma tête et si lui tiens notre fille dans les bras, j'ai les mains libres et je caresse sa cuisse durant ce baiser. Je me lève et alors que Caleb s'occupe de Lucy, je vais chercher Lena qui est debout, agripper à un meuble, je me penche vers elle et je lui tends les bras pour qu'elle vienne jusqu'à moi mais au moment ou elle lâche ses mains, elle tombe et au moment ou je la rattrape elle rit pas perturbée par la chute à laquelle elle vient d'échapper et ça contraste avec les pleurs de Lucy que j'entends, qui me laisse penser que Caleb vient de la poser. J'ai un léger pincement au cœur en entendant Lucy, alors que Lena ne semble pas perturbée puisqu'elle joue avec mon collier de manière tout sauf doux. Je retrouve la nounou et Caleb qui tente de calmer Lucy mais ça n'est pas très concluant. Un dernier long câlin à Lucy, un dernier bisou à Lena et c'est malgré les pleurs de Lucy que nous quittons la maison en espérant que la crise de larme de Lucy ne dura pas trop longtemps. « J'espère que cette période va vite passer parce que j'aime pas l'entendre pleurer comme ça. » C'est sur ces mots que je monte en voiture, et c'est à bord de ma petite voiture que nous nous rendons à la soirée, quelques minutes de route avant de retrouver des têtes connues pour moi et un univers totalement inconnu pour Caleb. « J'ai hâte de te présenter comme étant mon futur mari. » Une pointe de fierté dans la voix que je ne cherche pas à dissimuler parce que cette bague de fiançailles et ce mariage qui approche ce sont deux choses qui me rendent vraiment heureuse et fière. Je suis fière de lui, fière de nous, fière de notre famille et si mes collègues les plus proches ont déjà entendu parler des trois personnes les plus importantes de ma vie, ce soir c'est à une plus grande partie de mes collègues que je vais présenter mon homme.
Ma main vient chercher la sienne alors que l'on marche vers le lieu de réception, je suis détendue, je suis heureuse d'être là avec lui même si je doute que ce sentiment soit vraiment celui qu'il ressent. Après quelques minutes de marche, j'entends déjà l'ambiance en ouvrant la porte de la grande salle de réception. Des applaudissements se font entendre et je vois certains sportifs médaillés présents sur place, des sportifs que je reconnais sans mal mais que Caleb n'a sans doute jamais vu mais c'est pas si important finalement. Je salue plusieurs connaissances rapidement, je prends un peu plus de temps avec d'autres, échangeant quelques mots avec certains collègues, techniciens et journalistes qui sont présents, sans pour autant lâcher la main de Caleb, je sais qu'il est là pour moi et je ne compte pas le laisser seul et après plusieurs sollicitations, je me dirige vers le buffet avec lui. Je ne bois plus mais ce n'est pas une raison pour le priver d'un verre de champagne et des petits fours présents à cette soirée, surtout que c'est sans doute la seule chose qu'il va apprécier de la soirée. « Ça va ? C'est pas si mal finalement non ? » J'espère que le buffet suffira à attirer son attention quelques minutes histoire qu'il trouve quelque chose d’intéressant ici et alors que je me sers en petit four, on me tape sur l'épaule sans même s'annoncer avant et surprise je sursaute lâchant la main de Caleb. « Alors comme ça tu nous quittes et tu viens même pas me le dire de vive voix ? Comment je vais faire sans toi l'an prochain ? » Je me retourne pour faire face à un homme que je connais bien puisque je le vois très régulièrement au studio de radio et c'est avec un sourire et une tape sur l'épaule que je le salue alors qu'il me fait un léger hug. « Je commençais presque à me faire à ton accent et ton côté chauvin et tu décides de nous abandonner. » Je lève les épaules à sa tentative d'humour dont j'ai eu le droit à de bien trop grande reprise pour trouver ça encore un peu amusant. « Oui je commençais à en avoir marre d'entendre tes même blagues pourries tout les jours. » Je lui réponds du tac-o-tac parce que c'est devenu bien trop habituel. L'homme en question c'est l'un des chroniqueurs sports qui intervient lui aussi dans l'émission alors ça fait plus d'un an et demi que je le côtoie très régulièrement. « Logan, je te présente Caleb mon fiancé. Caleb, c'est Logan un collègue de travail ancien basketteur pro. » Je prends la main de Caleb dans la mienne alors que les présentations sont faites et que la discussion s'installe, il me chambre forcément sur l'élimination de la Grande Bretagne face à l'Australie au JO en football, tellement simple et il sait que ça va me faire réagir et la discussion sur les JO s'installe entre nous alors que d'autres collègues s'invitent au débat faut dire qu'on est à côté du buffet alors ça attire les gens qui se mêlent à nos discussions sur le sport. Tout le monde a son mot à dire, tout le monde sauf Caleb.
"MAYBE, YOU'LL NEVER SEE IN YOU WHAT I SEE. THE LITTLE THINGS YOU DO THAT MAKE ME GO CRAZY I'M NOT CRAZY YOU'RE PERFECTLY PERFECT TO ME"
« Et dire qu'avant tu étais tout innocent, c'est dur à croire quand on voit comme tu essayes de me corrompre. » Je suis obligé de rire en entendant ces mots très certainement parce qu’elle a raison. Oui quand Alex et moi nous nous sommes rencontrés j’étais bien différent, j’étais pure innocent, je rougissais et je recommençais à bégayer quand elle me tournait autour. J’avais même du mal à assumer à quel point j’aimais le sexe. C’est avec elle que j’ai tout découvert et tout appris. « Je ne suis pas resté innocent très longtemps, on se demande à cause de qui. » À cause ou plutôt grâce à qui peut-être ? « C'est l'une des dernières avant mon départ, alors oui je dois y aller et j'ai envie d'y aller avec toi. » Je m’attendais à cette réponse mais ne pas essayer aurait été bête de ma part, non ? C’est donc finalement résigné que je fais quelques pas en arrière pour retourner dans notre chambre et enfin choisir le costume que m’accompagnera durant cette soirée qui risque d’être longue, vraiment très longue et avant qu’elle ne puisse commencer nous devons laisser nos filles sous la surveillance de leur nounou qui les connait très bien et qui a réussi au fur et à mesure à gagner toute notre confiance. Laisser Lena est moins difficile que sa sœur, pas parce que nous l’aimons moins surtout pas, mais simplement parce qu’elle est bien plus indépendante que sa sœur et ça, malgré son très jeune âge. Elles parviennent toutes les deux à se distinguer de par leur caractère, plus doux et discret pour Lucy et plus indépendante et débrouillarde pour sa sœur. Mais Lucy n’aime pas quand je porte toute mon attention sur sa mère mais il m’est impossible de ne pas le faire tant Alex est magnifique. « J'aime t'entendre dire ça, je me sens tellement bien et j'aime l'idée de toujours te plaire même après que tu m'aies vu énorme. » Un sourire s’étire sur mes lèvres alors que je viens l’embrasser sur la joue. « Même enceinte tu étais toujours la plus belle femme au monde à mes yeux. » À mes yeux d’amour transit oui, et si on dit souvent que l’amour rend aveugle je sais que pour mon cas ce n’est pas réellement vrai parce que ma fiancée a toujours été la plus belle et la plus sexy selon moi. « Je sais, c'est pour ça que là j'ai rien promis. Mais tout est différent aujourd'hui. » J’hoche la tête énergiquement avant que ma main ne vienne se poser sur la sienne en guise de soutien. « Oui je sais, c’est pas ce que je voulais dire...désolé » Bien sûr que tout est différent aujourd’hui et je sais que son rapport à la fête et aux soirée a bien évolué et je m’en veux presque immédiatement de lui avoir dit ces mots. Bien que je les pense sincèrement et qu’ils soient vrais je n’aurais pas dû évoquer cette partie-là de sa vie. « Tout à l'heure tu m'as fais des avances de façon très claires, et c'est à mon tour de te proposer qu'on puisse se trouver une chambre tout les deux après, enfin seulement si tu es sage. » « Avances que tu as très clairement refusées, d’ailleurs. » Je lui fais remarquer sans tarder tout en la pointant du doigt. « Mais tu devrais savoir que moi je suis toujours sage. » Ou bien elle est plutôt bien placée pour savoir que je ne suis pas cet ange que tout le monde voit mais ça, c’est une autre manière de voir les choses. Après ces quelques mots échangés il est temps pour nous de quitter nos filles. Un câlin et bisou pour Lena qui repart rapidement vaquer à ses occupations et à l’instant même où je laisse Lucy dans les bras de la nounou celle-ci se met à pleurer. Parce qu’elle a compris et elle sait que l’on s’apprête à partir. Je l’embrasse plusieurs fois j’essaie de la calmer et je caresse avec tendresse son visage alors c’est sans que nous ayons réellement le choix que l’on sort tout en laissant notre fille pleurer derrière nous. « J'espère que cette période va vite passer parce que j'aime pas l'entendre pleurer comme ça. » Et là je ne peux que la comprendre et c’est tout en prenant place côté passager que je lui réponds. « Ça me fait toujours mal quand je l’entends pleurer. » Surtout quand elle pleure ainsi, autant et que je sais que c’est en partie – ou totalement notre faute. « J'ai hâte de te présenter comme étant mon futur mari. » Je souris et avant qu’elle ne démarre mes lèvres se posent sur les siennes. « J’aime beaucoup quand tu m’appelles comme ça. » Mon visage encore à quelques centimètres du siens je lui murmure ces mots avant de m’éloigner un peu pour la laisser prendre la route.
On ne peut pas dire que je sois le plus heureux et enthousiaste à l’idée de passer ma soirée entouré de sportifs et journalistes que je ne connais que très peu – voir pas du tout pour la plupart – à parler de sujets que je ne maitrise pas. Et surtout de sujets qui ne m’intéressent pas du tout. Mais Alex m’a demandé de l’accompagner alors pour une fois je décide de la suivre à l’une de ses soirées de travail et c’est sans lâcher sa main que nous entrons dans la salle déjà bien trop bondée à mon goût. Toute personne me connaissant un minimum sait que je n’aime pas être entouré d’autant de monde alors c’est sans vraiment le vouloir que je me mêle à la foule et nous n’avons pas vraiment de répit puisqu’à peine arrivés qu’elle est interpellée par des collègues, je suppose. Je reste silencieux, je ne parle pas et je me mets de côté la laissant parler avec tous ces gens et c’est avec un certain soulagement que je la suis vers le buffet profitant que nous soyons enfin seuls. « Ça va ? C'est pas si mal finalement non ? » J’hausse rapidement les épaules sans pour autant lui répondre verbalement pour ne pas la décevoir et j’attrape une coupe de champagne et un petit four. « Alors comme ça tu nous quittes et tu viens même pas me le dire de vive voix ? Comment je vais faire sans toi l'an prochain ? » Je sens sa main lâcher la mienne et c’est tout en fronçant les sourcils que je me retourne à mon tour vers la voix qui semble l’avoir perturbée. À nouveau je les regarde échanger quelques mots sans pour autant dire quoi que ce soit à mon tour, ils semblent proches ou du moins bien se connaître. « Logan, je te présente Caleb mon fiancé. Caleb, c'est Logan un collègue de travail ancien basketteur pro. » Ancien basketteur pro. Bah oui, bien sûr que c’est un ancien joueur professionnel. Je lui serre donc la main avant de reprendre celle d’Alex dans la mienne. « Enchanté. » Et c’est tout ce que je peux lui dire puisque la discussion s’enchaîne vite sur les jeux olympiques et encore une fois je ne peux pas y participer parce que je n’ai pas suivi les jeux pour la simple et unique raison que ça ne m’intéresse absolument pas. Elle est dans son élément, Alex, ça se voit alors je me mets instinctivement un peu en retrait car autant vous dire que je ne suis absolument pas intégré à la conversation – comme depuis le début de la soirée. Je bois une gorgée de champagne, je reprends un petit four et je vous assure que j’essaie de m’intéresser à leur conversation mais c’est peine perdue. Au bout de plusieurs minutes je m’approche d’Alex pour lui murmurer quelques mots à l’oreille. « Je sors prendre l’air deux minutes. » J’essaie de me frayer un chemin en dehors de ce groupe et une fois dehors la première chose que je fais ; c’est soupirer. Et la seconde c’est également poser ma coupe de champagne pour m’adosser à un mur et fumer une cigarette. Seulement la troisième de la journée parce que j’essaie de diminuer ma consommation de tabac en switchant avec la cigarette électronique offerte par Alex. Finalement les deux minutes se sont transformées en un quart d’heures et quand j’entre à nouveau je la vois toujours occupée à parler avec d’autres personnes mais je décide de ne pas la rejoindre et je m’installe sur une chaise en pianotant sur mon portable.
Maybe, you'll never see in you what I see The little things you do that make me go crazy I'm not crazy You're perfectly perfect to me
Someday You're gonna see you're beautiful this way And that you're always gonna make me go crazy I'm not crazy, You’re perfectly perfect to me
You don't have to try Change a single thing ‘Cause just the way you are Is sweeter than anything Maybe I’m a fool but it’s always been you ‘Cause no one ever makes me smile the way you do
« Je ne suis pas resté innocent très longtemps, on se demande à cause de qui. » Je lève les mains en l'air en feignant l'innocence et je secoue la tête presque outrée de ce qu'il semble sous-entendre. « Genre ce serait ma faute si tu es devenu accro au sexe ? » A peine excessive, à peine. Je le regarde amusée par cette discussion qui n'est pas sérieuse du tout. Déjà parce qu'il est pas accro et aussi parce que j'assume ma faute, si tant est que ça en soit une. Mais j'assume ma responsabilité dans la perte d'innocence du tout mignon Calebchou. « Mais tu sais je suis fière d'avoir contribué à faire de toi un dieu au lit. » Un regard presque séducteur, un sourire assumé, et la serviette qui tombe sur le sol de mon dressing, juste pour contenter pour futur mari puisqu'à défaut d'accepter sa proposition, je lui donne de quoi se rincer un peu l’œil avant de lui rappeler qu'il n'aura rien de plus dans l'immédiat parce que ce soir il a accepté de venir avec moi et je vais pas passer à côté de cette occasion, surtout que c'est l'une des dernières soirées avant mon départ alors j'espère pouvoir profiter de cette soirée, de mes collègues et de mon fiancé, oui je sais je veux tout en même temps mais c'est ça de nager dans le bonheur, on s'y habitue et j'ai envie de profiter de tout ces moments et de le faire avec les gens que j'apprécie et l'homme que j'aime.
C'est d'ailleurs pour lui que je me prépare, que je choisis les détails de ma tenue, que je choisis cette robe, c'est pour lui plaire, pour qu'il continue encore à me désirer, à me regarder, à m'aimer aussi. Je ne doute d'aucun de ces faits, je sais ce qu'il ressent pour moi, il me le dit et me le montre tout les jours, par son sourire, par son regard ou par ses gestes, mais je crois que j'ai besoin de tout ça. Alors, enfiler cette robe et voir sa réaction c'est déjà un moment important dans cette soirée. « Même enceinte tu étais toujours la plus belle femme au monde à mes yeux. » Sa remarque me fait sourire beaucoup et même rire un peu, parce que je vous assure d'une chose, je n'étais certainement pas le belle femme au monde, ni maintenant et encore moins enceinte. « Arrête tes flatteries, j'avais les chevilles gonflées, je soufflais dès que je montais une marche et c'est sans parler du ventre et de la poitrine énorme, enfin mauvais exemple pour la poitrine je sais que tu aimais ça. Mais t'es chou chéri, et tu sais parler aux femmes. » Je dépose un baiser sur ses lèvres avant de reporter mon attention quelques secondes sur ma fille, de jouer quelques instants avec elle alors que je propose à Caleb que l'on finisse la soirée rien que tout les deux, il est maladroit dans sa remarque mais il semble plus mal à l'aise que moi. « Oui je sais, c’est pas ce que je voulais dire...désolé » Je caresse sa main qui vient de se poser sur la mienne et je le regarde un air serein sur le visage. « T'excuses pas c'est rien et ça va. » Je n'entre pas dans les détails, n'ayant pas envie que mon lien avec l'alcool ne soit au centre de la discussion, mais dans mon 'ça va' il y a une certitude qui se dégage, je vais bien et je gère les choses. Parfois c'est plus dur, parfois c'est très simple mais ça va, je gère ma sobriété comme je gère mes émotions. Et c'est bien dans l'optique de lui prouver que je vais bien et que ça ne mérite pas qu'on s'y attarde que je lui lance cette proposition, un peu pour l'exciter et aussi beaucoup parce que j'en ai envie moi aussi. Envie de profiter à fond de cette soirée, de lui, du fait que l'on a la nounou chez nous ce soir, que l'on est tout les deux habillés de manière classe. « Avances que tu as très clairement refusées, d’ailleurs. » Je lève les épaules et les yeux au ciel, je ne peux pas nier que j'ai refusé ses avances mais ça ne veut pas dire que je n'ai pas envie de lui. « C'est juste pour me faire désirer un peu chéri et à l’hôtel on aura aucun risque d'être dérangés. » Un argument qu'il devrait pouvoir prendre en compte et comprendre tant ce n'est pas si rare encore qu'une des filles se réveillent au pire moment possible même si c'est moins récurrent qu'à un moment. « Mais tu devrais savoir que moi je suis toujours sage. » C'est en m'approchant de lui encore un peu que je viens lui murmurer quelques mots à l'oreille. « Oh je sais mais ce soir quand on sera tout les deux tu auras le droit de ne pas l'être, tu auras même plutôt intérêt à ne pas l'être. » Ma main sur sa joue je tourne son visage vers moi pour l'embrasser de manière plutôt clair et je quitte le canapé pour retrouver Lena et préparer notre départ, parce qu'il est temps que l'on s'éclipse et qu'on laisse nos deux filles entre les mains de la nounou et si pour Lena la séparation se passe sans trop de soucis, c'est presque même un peu vexant de la voir repartir jouer sans même réellement s'inquiéter de notre départ mais ce n'est clairement pas le cas de Lucy, qui pleure à grosses larmes malgré les tentatives de son père et de moi même pour la calmer. Même la nounou tente d'attirer son attention mais elle pleure toujours quand nous quittons la maison et c'est loin d'être très agréable d'entendre son enfant pleurer de la sorte. « Ça me fait toujours mal quand je l’entends pleurer. » Déjà que les quitter entraîne souvent beaucoup de stress, mais entendre Lucy pleurer rends ça encore plus compliqué et ne permet pas de partir l'esprit libre, mais pourtant je sais qu'elles sont entre de bonnes mains et je sais aussi que j'ai besoin d'un peu de temps avec mon fiancé, alors une fois la voiture démarrée, je tente de faire abstraction de mes craintes pour elles et je pense à la soirée que nous avons devant nous. A notre couple, à nous et au faite que pour l'une des rares fois je vais pouvoir présenter celui qui partage ma vie et qui va devenir mon mari dans quelques mois, semaines même.
Une fois sur place, si pour moi tout semble assez commun, je sais que ce n'est pas le cas pour Caleb. Il n'a pas l'habitude d'être là, d'être dans ce genre de soirée, enfin même si pour son restaurant et dans son milieu il a aussi des réceptions, être entourés de journalistes et de sportifs qui parlent sport c'est clairement pas l'univers de Caleb et je le sais. Je ne lui lâche pas la main, même quand je salue quelques collègues, Caleb reste là en retrait mais il est avec moi et c'est aussi pour lui donner un peu de répit que je me dirige avec lui vers le buffet, clairement pas mon endroit préféré mais il mérite son petit verre pour tenir le coup parce que je vois bien qu'il est tout sauf à l'aise en ce moment et même s'il ne réponds pas clairement à ma question, je vois bien qu'il ne prends aucun plaisir à être ici et je sais que ce genre de soirées risque d’être encore plus rare à l'avenir parce que désormais pour le convaincre à nouveau ça ne va pas être simple, voir même impossible. Et je crois que ça ne s'arrange pas au moment ou je me retrouve entourée de mes collègues et qu'une discussion se lance entre nous avec comme sujet les JO bien sur. C'est le sujet du moment pour tout fan de sport et c'est une passion que nous partageons ce soir, presque tous, sauf Caleb. « Je sors prendre l’air deux minutes. » Je regarde quelques secondes Caleb et je lui souris légèrement, un sourire un peu désolé de le voir s'ennuyer si vite dans cette soirée mais je le laisse sortir prendre l'air sans le retenir après tout je lui inflige déjà cette soirée, je ne vais pas l'obliger en plus à supporter le débat à savoir si le footy devrait être un sport olympique ou non. Un débat bien futile et un peu fou pour toutes personnes nées ailleurs qu'en Australie, mais je suis maintenant installée ici et je dois entendre des fans de footy défendre l'honneur de leur sport national, un sport dont on ne connaît pas les règles et même l'existence dans trois quarts des autres Pays du globe mais faut croire que les Anglais n'ont pas le monopole du chauvinisme et de l'abus d'alcool. Et après un débat plus marrant que réellement professionnel, je réalise que Caleb n'est pas revenu. Je ne sais pas depuis combien de temps Caleb est parti prendre l’air selon ses dires, mais je réalise que ça fait bien plus de deux minutes alors je m’excuse auprès de mes collègues et je pars à la recherche de mon fiancé. Sans trop m’attarder sur les différentes personnes que je pourrais croiser je me dirige vers l’extérieur pensant y retrouver Caleb en train de fumer, parce qu’il le fait souvent quand il est stressé, mal à l’aise ou en colère et pour ce soir je me doute qu’il soit pas très à l’aise. Mais s’il y a bien des gens qui fument, je ne vois pas Caleb. Je sors mon téléphone pour lui envoyer un sms et savoir où il se cache, lui précisant que je suis à l’extérieur et que je le cherche. Et c’est sincèrement ce que je fais jusqu’au moment où l’un des derniers sportifs que j’ai pu interviewer vient me saluer et me proposer une cigarette, une proposition que je décline ayant arrêté de fumer depuis plusieurs mois et je lui glisse même une petite remarque sur l’incompatibilité du sport et de la cigarette même si cela ne me regarde absolument pas. Mais il semble prendre ça comme un début de discussion puisqu’il se met à me parler, mais genre beaucoup, je lui réponds à peine les yeux rivés sur mon écran de téléphone en attendant une réponse de Caleb. C’est avec lui que je veux passer cette soirée et il n’est resté que quelques minutes à mes côtés avant de disparaître et désormais je ne sais pas ou il a bien pu aller se cacher. Le sportif me parle encore et encore me flattant un peu à propos de mes soit disant qualités journalistiques et mes connaissances précises qui « venant d’une femme sont étonnantes » Mais je laisse couler autant les flatteries que la remarque un poil sexiste tant j’en ai déjà entendu des centaines comme ça et lu tout autant voir des bien pires. Je le laisse parler, par professionnalisme je ne veux pas vexer ce type et je préfère continuer à regarder autour de moi à la recherche de Caleb plutôt qu’à fixer ce sportif qui a certes une carrière intéressante mais qui en dehors semble n'avoir rien de très passionnant à dire, et pourtant il me parle encore, revenant sur l'interview, puis sur ses exploits tout en bombant le torse bien trop fier de lui pour que ça ne passe inaperçu. « Oui, oui c'est vraiment que c'est impressionnant. » Des comme lui j'en côtoie beaucoup trop souvent et je sais qu'ils n'ont besoin que d'un petit compliment pour être heureux. « Mon fiancé est là, je te laisse. » Et c’est quand je vois Caleb dans l’entrée que je trouve le prétexte pour quitter cette conversation vraiment peu plaisante et je tourne le dos à ce sportif en mal de reconnaissance pour me diriger vers Caleb. « Ah, te voilà je te cherchais. » Que je lui dis soulagée d'avoir réussi à me débarrasser de l'autre gars et surtout soulagée de retrouver celui avec qui je voulais être ici. « Je pensais pas que tu disparaitrais aussi vite. » Il ne voulait pas venir je le savais, mais je veux pourtant qu’il reste à mes côtés ce soir sauf que ça il ne semble pas le saisir. « C'était sympa de se revoir. » Oh non pas encore lui. Je secoue la tête avant de me tourner vers lui et de lui présenter mon meilleur faux sourire. « J'ai apprécié de te croiser ici, si tu as besoin de quoique ce soit n'hésite pas à m'appeler, j'ai hâte qu'on remette ça. » Si vous cherchez la définition du lourdingue, et bien celui là pourrait en être un bon exemple. « Oui oui merci. » Il me tends sa carte de visite avec un grand sourire, je lui prends même s'il sait que j'ai déjà son numéro au vu de notre dernière rencontre mais je ne cherche pas à relancer la discussion avec lui. « Mais là maintenant je voudrais profiter de la soirée avec mon fiancé. » parce que je préfère nettement être avec Caleb qu'avec ce type dont la présence commence à être dérangeante ou tout du moins énervante. « Ça va chéri ? Je suis désolée, on y retourne ? » Je tourne le à nouveau à ce type pour faire face à Caleb et reprendre le plan initial, à savoir profiter de cette soirée et profiter de sa présence.
"MAYBE, YOU'LL NEVER SEE IN YOU WHAT I SEE. THE LITTLE THINGS YOU DO THAT MAKE ME GO CRAZY I'M NOT CRAZY YOU'RE PERFECTLY PERFECT TO ME"
« Genre ce serait ma faute si tu es devenu accro au sexe ? Mais tu sais je suis fière d'avoir contribué à faire de toi un dieu au lit. » Dans l’excès, toujours et pour tout parce que 1) je ne suis pas un dieu au lit et 2) je ne suis pas accro au sexe non plus. J’aime ça. Oh que oui j’aime vraiment beaucoup ça mais peux m’en passer. La preuve, je suis bien resté plus de deux ans sans aucune relation sexuelle après la mort de Victoria. « Un dieu au lit ? T’es à peine dans l’abus. » Je lui fais tout de même remarquer parce que c’est un compliment très certainement pas vraiment mérité alors que celui que je lui fais l’est réellement mais elle semble le refuser. Depuis quand est-ce qu’elle refuse les compliments que je lui fais ? Ça, c’est nouveau. « Arrête tes flatteries, j'avais les chevilles gonflées, je soufflais dès que je montais une marche et c'est sans parler du ventre et de la poitrine énorme, enfin mauvais exemple pour la poitrine je sais que tu aimais ça. Mais t'es chou chéri, et tu sais parler aux femmes. » Sa dernière phrase me fait froncer les sourcils lui montrant ainsi mon incompréhension alors qu’elle m’embrasse rapidement. « Mais c’est pas des flatteries, je le pense sincèrement. J’ai plus le droit de te dire à quel point je te trouvais belle quand tu portais mes filles ? » Je sais que quand je suis amoureux je peux souvent ne pas être le plus objectif du monde mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas sincère quand je lui dis qu’il y a un an quand elle était enceinte elle était, à mes yeux, toujours bien plus belle que n’importe quelle femme qu’on pouvait croiser dans la rue. Et puis il faut croire que je suis définitivement doué pour tout gâcher puisque j’arrive même pas plomber l’ambiance alors que sans le vouloir je lui parle à demi-mots de son lien spécial qu’elle a avec l’alcool. « C'est juste pour me faire désirer un peu chéri et à l’hôtel on aura aucun risque d'être dérangés. » Sauf qu’elle doit bien savoir que quand elle me repousse comme elle l’a fait je peux me vexer très facilement. Heureusement que ce n’est pas le cas ce soir. « On verra si j’en ai encore envie ce soir. » Je lui dis simplement en haussant les épaules. Est-ce que c’est vrai ? Oui et non. Parce que je ne suis pas une machine et si j’avais envie d’elle tout à l’heure rien ne me dit que ça sera encore le cas dans quelques heures – même si les chances pour que ce soit le cas restent assez faibles. « Oh je sais mais ce soir quand on sera tout les deux tu auras le droit de ne pas l'être, tu auras même plutôt intérêt à ne pas l'être. » Le baiser qu’elle me donne ne laisse aucun doute sur ses intentions mais je ne le prolonge pas pour autant parce que Lucy est sur mes genoux et l’idée d’embrasser ainsi Alex alors que ma fille est sur moi me met mal-à-l’aise.
À peine arrivés que je me sens déjà complètement exclu de toutes les conversations qu’elle peut avoir. Ils ne parlent que d’une seule chose ; le sport et autant vous dire que ça ne m’intéresse absolument pas. J’essaie d’écouter, je vous assure que j’essaie mais c’est impossible pour moi et surtout je me sens très con. J’ai peur qu’on me pose une question à laquelle je n’ai pas la réponse et je sais que ce genre de situation pourrait embarrasser Alex. Je finis par lâcher pour sortir seul fumer, je me sens beaucoup mieux à ce moment-là. Moins de monde autour, moins de blabla et de conversations qui ne m’intéressent pas. J’échange juste quelques mots rapides avec d’autres personnes sorties fumer ou prendre l’air mais un peu plus de dix minutes plus tard j’entre à nouveau en espérant pouvoir récupérer ma fiancée ce qui semble clairement impossible puisqu’elle est toujours entourée d’hommes certainement à débattre sur ce même sujet qui m’a semblé tout aussi ennuyant qu’inutile. Alors je soupire lourdement et je pars m’asseoir sur une chaise dans un coin en attendant que le temps passe plus vite ainsi. Je regarde partout dans la salle, je regarde Alex entourée de tous ces hommes et je dois bien avouer que cette vision ne me plaît pas vraiment. Le temps reste toujours long alors je décide d’appeler la nounou pour m’assurer que tout va bien. C’est un appel surtout pour m’occuper je vous avoue, parce que je sais très bien qu’elle s’occupe à la perfection de mes filles je lui fais confiance. Elle me rassure, me dit que tout va bien et que les filles ont mangé, pris leur bain et qu’elle vient de les mettre au lit, elle me suggère aussi de m’amuser et de profiter de ma femme ce soir. Mais si elle savait à quel point j’aimerais m’amuser et profiter d’Alex. « Ah, te voilà je te cherchais. » Je viens de raccrocher et je relève les yeux vers elle sans rien dire. Pourtant elle ne semblait pas vraiment me chercher mais plutôt être très occupée tout à l’heure. « Je pensais pas que tu disparaitrais aussi vite. » Premier reproche et je sens que ça ne sera pas le dernier. J’hausse les épaules et soupire légèrement. « Désolé. » Je lui réponds tout en me frottant les yeux. « C'était sympa de se revoir. J'ai apprécié de te croiser ici, si tu as besoin de quoique ce soit n'hésite pas à m'appeler, j'ai hâte qu'on remette ça. » Cette voix masculine inconnue m’oblige à ouvrir les yeux et je le regarde tendre son numéro à ma fiancée juste devant moi et vous voulez savoir ce qui est le pire ? C’est qu’elle l’accepte, elle le prend. « Mais là maintenant je voudrais profiter de la soirée avec mon fiancé. » Ah, donc elle n’a pas oublié que j’étais là moi aussi. Je la regarde encore abasourdi de l’avoir vu accepter le numéro d’un homme juste devant mes yeux. « Ça va chéri ? Je suis désolée, on y retourne ? » Elle me demande si ça va. Une minute auparavant je m’ennuyais juste mais là je viens de voir ma fiancée se faire draguer et accepter le numéro de cet homme devant mes yeux alors non, ça ne va pas non. « Ça va, je vous dérange pas trop ? » C’est bien à elle que je m’adresse et c’est un nouveau soupir que je n’essaie même pas de dissimuler qui se fait entendre. « Laisse tomber. C’est pas comme si je servais à quelque chose de toute façon, t’as clairement pas besoin de moi là-bas. » Je suis agacé, maintenant bien plus par la scène à laquelle je viens d’assister plus qu’à cette soirée qui ne m’intéresse pas vraiment.
Maybe, you'll never see in you what I see The little things you do that make me go crazy I'm not crazy You're perfectly perfect to me
Someday You're gonna see you're beautiful this way And that you're always gonna make me go crazy I'm not crazy, You’re perfectly perfect to me
You don't have to try Change a single thing ‘Cause just the way you are Is sweeter than anything Maybe I’m a fool but it’s always been you ‘Cause no one ever makes me smile the way you do
« Un dieu au lit ? T’es à peine dans l’abus. » Je lève les épaules, et je secoue la tête de haut en bas, un sourire en coin amusée par cet échange entre nous et si je suis peut-être un peu dans l'abus en le comparant à un dieu, lui il a au moins le mérite d'être un réel et s'il y a une chose que je pense sincèrement c'est qu'il est doué au lit Caleb et je lui ai déjà dis et s'il ne me croit pas, du moins il doit le voir assez régulièrement en constatant qu'il me comble. Mais je laisse le compliment ainsi et puis il sait qu'être dans l'abus ou dans l'excès ça fait aussi parti de mon caractère alors que je le sois pour une fois dans les compliments ça ne devrait pas trop poser de problèmes. Et puis, lui aussi est dans l'excès parfois (souvent) quand il me complimente non ? J'aime ça, ne vous détrompez pas, j'adore que mon futur mari soit si peu objectif quand il parle de moi, quand il me complimente ou quand il me regarde avec ses yeux d'amoureux, mais il n'est pas du tout objectif. Et si dire de lui qu'il est un dieu au lit est un peu de l'abus, dire de moi que j'étais la plus belle femme du monde même enceinte, c'est là aussi de l'abus. « Mais c’est pas des flatteries, je le pense sincèrement. J’ai plus le droit de te dire à quel point je te trouvais belle quand tu portais mes filles ? » Et le pire dans tout ça, c'est que je sais qu'il le pense, qu'il pense sincèrement les compliments qu'il me fait même quand ils sont loin d'être vrais. Après tout, Caleb est peut-être le seul homme qui a cru que j'étais quelqu'un de bien un jour, quelqu'un qui valait la peine qu'on l'aime, alors je sais qu'il est pas objectif mais qu'il est sincère. « Oh si, tu peux continuer à le dire, surtout si tu veux que je porte encore tes enfants dans un avenir proche. » J'insiste sur le tes puisqu'il a évoqué ses filles et pas nos filles, un détail qui m'amuse mais que je reprends alors que je lui montre que même si je le reprends quand il me complimente, j'aime quand même ça. J'aime qu'il me voit ainsi, qu'il le pense sincèrement même si c'est faux et je lui prouve aussi que même si des semaines sont passées depuis notre discussion sur le projet d'agrandir notre famille, j'y pense toujours et à ce moment j'aurais encore sans doute besoin de l'entendre me dire comme je suis belle à ses yeux.
Mais pour l'heure, il n'est pas question de grossesse mais plutôt d'intimité entre nous quand je lui fais cette proposition avec laquelle je pensais l'amadouer mais face à laquelle il reste plutôt indifférent finalement. « On verra si j’en ai encore envie ce soir. » Il déborde d'enthousiasme Caleb, ironie, et c'est pas forcément ce que j'attendais de sa part. J'hésite un instant à lui répondre, à tenter de tester son envie, mais je ne fais rien, du moins rien d'autres que l'embrasser avec passion pour lui prouver que moi en tout cas mes projets sont clairs et mon envie est présent même si j'ai refusé ses avances quelques minutes plutôt. Mais si sa réponse n'était pas vraiment à la hauteur de mes attentes, c'est surtout le fait qu'il ne partage pas la même passion que moi pour le baiser que je lui donne qui me vexe un peu mais je ne dis rien, et je le laisse s'occuper de Lucy alors que je m'occupe de Lena, avant que l'on quitte la maison tout les deux.
La soirée vient à peine de commencer pour nous mais Caleb est parti depuis plusieurs minutes maintenant peut-être même plus d'une dizaine, peut-être plus ? J'en sais rien mais quand je sors à sa recherche ce n'est pas sur lui que je tombe et d'une discussion plutôt comique sur le sport, je passe à une discussion peu passionnante sur un sportif avec le dit sportif. Autant dire que pour son ego c'est bien, mais le sujet de la conversation n'est clairement pas mémorable et Caleb ne réponds pas à mon texto alors je ne sais pas vraiment ou chercher mon futur mari qui doit sans doute se cacher loin de la foule. Et c'est quand je l'aperçois enfin que je pars le retrouver parce que si j'ai tenu à ce qu'il vienne ce soir, c'est bien parce que je veux être avec lui ce soir sinon je n'aurais pas tant insisté. Je veux qu'il rencontre certains de mes collègues qui ont été invité pour le vin d'honneur du mariage, je veux qu'il découvre mon univers, je veux partager ça avec lui et être avec lui tout simplement même s'il semble avoir du mal à s'intégrer dans cet univers ou le sport est si présent sur toutes les lèvres. Il s'excuse quand je lui dis que je ne pensais pas qu'il disparaîtrais aussi vite, et je sens une pointe d'énervement ? Ou du moins je le sens agacé mais je n'ai pas le temps de le questionner que je suis de nouveau interpellée par ce sportif que je viens pourtant de laisser en plan pour rejoindre Caleb, à croire qu'il le fait exprès, en tout cas, il m'agace et pourtant je prends sur moi. Je le laisse parler, je prends sa carte de visite pour qu'il parte plus vite parce que je n'ai plus rien à lui dire moi et je lui fais comprendre en lui disant que je veux passer du temps avec mon fiancé qui est là avec moi et je sais tout les efforts qu'il doit faire pour être ici mais quand je me retourne vers lui, j'ai pas le droit au même regard que d'habitude. Ou du moins pas celui qu'il a la plupart du temps, loin de là même. Je lui demande si ça va et je m'excuse de l'avoir laissé tout seul. Sauf que sa réponse est tout sauf celle à quoi je m'attendais. « Ça va, je vous dérange pas trop ? » Je fronce les sourcils, surprise par sa prise de parole. Surprise par la façon avec laquelle il me parle ne comprenant pas vraiment cette réaction. Il soupire de façon assez claire pour que je comprenne qu'il est cette fois vraiment agacé, en même temps vu sa réaction je ne pouvais que le comprendre ça. Agacé sans doute oui mais pourquoi ? C'est à moi qu'il a parlé, mais il a bien dit 'vous' et je réfléchis quelques secondes avant de répondre une connerie et je commence à comprendre sa réaction ou du moins à comprendre ses émotions. Je le sais pourtant, il est jaloux Caleb, j'ai assez eu à faire à sa jalousie par le passé pour reconnaître les signes. « Laisse nous s'il te plaît. » Une grosse pointe d'agacement accompagné d'une certaine froideur dans ma voix quand je demande au sportif de nous laissez, et cette fois j'espère qu'il va vraiment comprendre que j'ai pas envie de lui parler ce soir et je me concentre sur Caleb, une fois seule avec lui. « C'est juste le boulot, j'essaye d'être professionnelle c'est tout. » Et je suis sincère, à aucun moment je n'ai pu penser à autre chose qu'au boulot avec ce type parce qu'il ne m'intéresse pas, parce qu'il m'agace même, et surtout parce que je suis amoureuse et heureuse en couple avec Caleb, sauf que ça, il semble l'avoir oublié ce soir. « Laisse tomber. C’est pas comme si je servais à quelque chose de toute façon, t’as clairement pas besoin de moi là-bas. » Je secoue la tête, le voilà qu'il se rabaisse et qu'il prétends ne servir à rien. Une remarque qui, je dois l'avouer m'agace parce que je ne pense pas que mon attitude ait pu laisser penser ça et comme je sens qu'il n'a pas l'intention de revenir avec moi dans la salle, je soupire avant de lui répondre en tentant de garder pour moi l'agacement que je ressens. « Arrête, on est là pour profiter, il n'y a pas à servir à quelque chose ou je ne sais quoi. » On est à une soirée, on est là pour s'amuser mais faut croire qu'il a pas l'intention de le faire ce soir. « Et oui j'ai pas besoin de toi là bas, j'ai besoin de personne, j'ai l'habitude de ce genre de soirée, sauf que tu prends pas en compte que j'ai envie que tu sois là-bas avec moi et c'est ça qui devrait être le plus important. » Et je sais que j'ai merdé, je sais qu'en le laissant tout seul trop longtemps je lui ai fais penser l'inverse mais c'est lui qui s'est éloigné longtemps aussi et voilà que la soirée que j'avais tant attendu semble mal partie. « Je suis désolée de t'avoir laissé tout seul, mais viens avec moi, il y a des collègues qui seront au mariage que je veux te présenter et ils parlent pas tous de sport. » Je tente d'être plus douce dans ma voix, de faire un geste vers lui et je lui tends la main en espérant qu'il accepte de me suivre et que la suite de la soirée soit moins agaçante.
"MAYBE, YOU'LL NEVER SEE IN YOU WHAT I SEE. THE LITTLE THINGS YOU DO THAT MAKE ME GO CRAZY I'M NOT CRAZY YOU'RE PERFECTLY PERFECT TO ME"
J’ai fait l’effort de venir pour la simple et unique raison qu’elle me l’a demandé mais à peine arriver que je le regrette déjà. Je m’ennuie parce que leurs conversations ne m’intéressent absolument pas. Qu’est-ce qu’on en a à faire sérieusement si le footy doit être un sport olympique ou non ? Et le pire dans tout ça c’est qu’ils en parlent depuis déjà presque dix minutes et je vous assure que j’ai déjà envie de mourir. Personne ne me calcule non plus, parce que je n’ai rien à dire, parce que leur conversation ne m’intéresse pas le moins du monde. À leurs yeux je suis sûrement cette tâche qui ne sert à tenir la main de la belle journaliste qui attire tous les regards sur elle. J’ai même presque l’impression que je suis bientôt capable de dormir debout. Je préférais être chez moi qu’ici, clairement. Alors je m’éloigne un instant prenant le prétexte de vouloir prendre l’air et en soit c’est vrai puisque je suis persuadé que si je reste parmi eux encore dix minutes je vais finir par m’endormir et de toute façon quand je reviens et que je trouve Alex je me rends assez rapidement compte qu’elle semble être beaucoup mieux sans moi alors je garde mes distances. Pour elle mais surtout pour moi, parce que je préfère rester seul assis sur cette chaise toute la soirée plutôt qu’écouter encore leurs débats qui ne m’intéressent pas le moins du monde. Après une dizaine de minutes seul, Alex semble décidée à me rejoindre ou plutôt, à me demander de l’accompagner à nouveau au milieu de tous ces mecs qui ne parlent que de la même chose. Sauf qu’elle ne vient pas seule et elle est accompagnée d’un autre homme qui la drague ouvertement ouvertement devant moi. Chose qui ne semble pas déranger ma fiancée puisqu’elle prend sans hésiter une seconde le numéro de ce mec. Tout ça, devant moi. Et je suis choqué et vexé qu’elle ose me manquer de respect de la sorte et agir comme si rien ne s’était passé en me demandant de la rejoindre pour parler à d’autres hommes. Elle joue l’innocente encore une fois quand je lui fais part de mon mécontentement et cette fois je ne suis plus simplement vexé mais je commence également à m’énerver. « C'est juste le boulot, j'essaye d'être professionnelle c'est tout. » Juste pour le boulot. Oui bien sûr. Je lâche un rire sans joie afin de lui montrer que sa réponse manque cruellement de crédibilité. « Oui bien sûr, accepter le numéro d’un mec qui cherche juste à te baiser c’est purement professionnel, oui. » Je déteste quand elle me prend pour un con comme ça mais oui bien sûr c’est juste professionnel, juste pour le travail je n’en doute pas une seule seconde. Elle m’énerve et le regard que je lui lance n’a rien de tendre. Elle se fait draguer sous mon nez ce qui ne semble même pas la déranger d’ailleurs soit dit en passant. « Arrête, on est là pour profiter, il n'y a pas à servir à quelque chose ou je ne sais quoi. » Elle est là pour profiter. Moi je suis là simplement parce qu’elle me l’a demandé et elle savait très bien que je n’allais pas passer un bon moment. « Et oui j'ai pas besoin de toi là bas, j'ai besoin de personne, j'ai l'habitude de ce genre de soirée, sauf que tu prends pas en compte que j'ai envie que tu sois là-bas avec moi et c'est ça qui devrait être le plus important. » Je n’ai pas besoin de toi. Je n’ai pas besoin de toi. Ces mots tournent en boucle dans ma tête et je relève le regard pour la regarder. Elle est méchante Alex, elle peut souvent l’être et encore une fois elle me le prouve ce soir alors que j’ai fait l’effort de l’accompagner à une soirée durant laquelle, elle savait très bien, que je ne prendrais aucun plaisir. « Non, t’as pas envie que je sois là-bas avec toi. T’as pas besoin de moi, tu viens de le dire toi-même. » Sur ces mots je me lève et je quitte la salle pour me retrouver à nouveau dehors. Je ne lui accorde plus un regard, je n’ai plus du tout envie de faire le moindre effort pour elle. Elle aime se faire draguer et prendre les numéros de ces mecs ? D’accord. Elle n’a pas besoin de moi là-bas ? D’accord. Elle peut rester à sa soirée mais ça sera sans moi. « Je suis désolée de t'avoir laissé tout seul, mais viens avec moi, il y a des collègues qui seront au mariage que je veux te présenter et ils parlent pas tous de sport. » Elle me tend une main que je n’accepte pas. Je ne la regarde toujours pas, parce que je suis énervé contre elle. Vraiment beaucoup. Et aussi parce qu’elle a réussi à me faire beaucoup de mal en même temps, c’est pas comme si c’était nouveau de toute façon. Elle est très douée pour tout ça, Alex. Pour les mots qui blessent, pour piétiner les sentiments des autres pour préserver les siens. « T’as pas besoin de moi. Retournes-y toute seule. » Je lui réponds tout en allumant une cigarette. « J’ai pas vraiment envie de te laisser d’autres occasions de me manquer de respect en acceptant les numéros de tous les mecs qui vont te tourner autour ce soir. » Elle aurait pu refuser son numéro mais non, elle l’a accepté sans se poser la moindre question. Ainsi elle lui a montré qu’elle était intéressée par les avances qu’il venait de lui faire. « Tu fais ce que tu veux, moi je m’en fous je rentre. » Déjà que je n’avais pas vraiment envie de me rendre à cette soirée mais si c’est pour me faire snober par tout le monde et la voir se faire draguer par tous les mecs présents il est hors de question que j’y reste une minute de plus.
Maybe, you'll never see in you what I see The little things you do that make me go crazy I'm not crazy You're perfectly perfect to me
Someday You're gonna see you're beautiful this way And that you're always gonna make me go crazy I'm not crazy, You’re perfectly perfect to me
You don't have to try Change a single thing ‘Cause just the way you are Is sweeter than anything Maybe I’m a fool but it’s always been you ‘Cause no one ever makes me smile the way you do
« Oui bien sûr, accepter le numéro d’un mec qui cherche juste à te baiser c’est purement professionnel, oui. » Je suis choquée des mots choisis par Caleb, la façon avec laquelle il me réponds et surtout ce mot « baiser », et si en soit il en faut bien plus que ça pour me choquer, cette fois je le suis. Il ne me croit pas c'est une chose, mais qu'il ose parler de moi ainsi ça me blesse. Déjà parce que je ne peux pas contrôler les envies des autres et en vrai je m'en moque totalement, mais surtout parce qu'il sous-entends presque que si j'ai pris le numéro de cet homme c'est pour me faire baiser, c'est bien ce que je comprends de ses mots et ça me dérange beaucoup. Son regard aussi me dérange comme si c'était moi qui avait émit le souhait de baiser le premier type qui passe, ça fait parti de mon job de rencontrer des sportifs pour les interviewer et avoir leur numéro n'est rien de plus qu'un lien professionnel, un réseau que je me fais petit à petit sauf qu'il ne me croit pas Caleb. Et si en soit je peux comprendre sa jalousie, qu'il ne pense pas que ce soit professionnel j'en viens à vraiment croire qu'il pense que je compte utiliser ce numéro dans ma vie privée, pour me faire baiser sûrement. « Je suis journaliste, je suis amenée à interviewer des sportifs alors oui j'ai des numéros de types qui veulent peut-être me baiser mais ce que tu sembles oublier c'est que j'ai pas envie de me faire sauter par ces types moi. » Il est direct et vulgaire, je peux l'être aussi parce que la tournure que prends le moment ne me plaît guère. Qu'il soit jaloux ok, mais qu'il pense une seconde que je puisse prendre un numéro pour baiser, là c'est dur vraiment dur. « Je suis pas responsable des intentions des autres, tout ce que je sais c'est que je n'ai aucun intérêt pour tout ça et c'est dur que tu puisses penser que c'est pour autre chose que le professionnel que j'ai pris ce numéro. » Dur et injuste surtout que cette vision qu'il semble avoir de moi n'est pas flatteuse et me ramène des années en arrière, je déteste ce que j'ai fais à une époque et que Caleb puisse penser que l'idée de baiser avec ce type ou d'autres me fait du mal. Je l'ai convaincu de venir, non pas pour qu'on se dispute mais bien pour qu'on profite d'une soirée entre adultes, ensembles, sauf que ça semble bien mal parti et ça ne va même pas en s'arrangeant parce que dans l'agacement je ne réalise pas que mes mots sont maladroits sauf que ça ne passe pas inaperçu auprès de lui. « Non, t’as pas envie que je sois là-bas avec toi. T’as pas besoin de moi, tu viens de le dire toi-même. » Sauf, que je viens aussi de lui dire mots pour mots que j'ai envie qu'il soit avec moi et le voilà qu'il dit l'inverse et quand j'entends la suite de sa phrase, c'est à ce moment que je réalise l'ampleur de la gaffe que j'ai faite, encore. Je sais que je n'aurais pas du dire que je n'avais pas besoin de lui, mais c'est pourtant vrai dans un sens. Je connais ce genre de soirée, j'ai l'habitude et je me débrouille toute seule mais j'avais envie qu'il soit là et je lui ai dis sauf qu'il n'y croit pas non plus à ça. Il se lève et il sort, il quitte la salle sans me regarder et je le suis à la trace pour éviter de le perdre à nouveau. « C'est pas ce que j'ai voulu dire. » Je soupire, je sais que je n'aurais jamais du dire ça mais tout ça, ça m'agace. « On va vraiment se disputer pour ça ? » Parce que ce mec m'a donné un numéro que je ne compte de toute façon même pas utiliser ? La façon avec laquelle il m'a parlé, sa jalousie et la façon avec laquelle il semble me percevoir ce soir, ça ne me plaît pas, mais alors pas du tout et pourtant je fais un pas vers lui. Je tiens à cette soirée même si clairement je n'ai plus vraiment l'envie de m'amuser dans l'immédiat mais je veux profiter et je veux le faire avec lui sauf qu'il refuse la main que je lui tends et encore une fois, ça m'agace et ça me fait mal. « T’as pas besoin de moi. Retournes-y toute seule. » Je lève les yeux au ciel et je soupire alors qu'une main vient masser ma nuque alors que je commence à vraiment être tendue par la situation. « Non, je n'ai pas envie d'y aller sans toi. » Je suis claire, je n'irais pas seule, parce que je ne veux pas y aller sans lui et alors qu'il fume, j'ai à mon tour envie de fumer ce soir parce que je me sens énervée, frustrée, agacée, déçue aussi. « J’ai pas vraiment envie de te laisser d’autres occasions de me manquer de respect en acceptant les numéros de tous les mecs qui vont te tourner autour ce soir. » Et si je comprends sa jalousie, Caleb a toujours été quelqu'un de jaloux, je n'avais jamais eu l'intention de lui manquer de respect mais ça il ne semble pas l'entendre, il semble vraiment croire que si j'accepte des numéros c'est parce que j'ai l'intention de répondre à leurs avances ? « C'est vraiment comme ça que tu me vois alors ? » Je secoue la tête vexée et blessée. « Tu crois vraiment que tout les numéros que j'ai ajouté dans mon téléphone c'est des types avec lesquels je compte baiser ? » J'ai presque envie de lui demander avec combien de fournisseurs il a eu envie de coucher lui puisque visiblement avoir des numéros c'est mauvais mais je ne veux pas entrer dans sa crise de jalousie. « Je suis une journaliste sportive Caleb, alors oui j'ai le numéro de certains sportifs et parfois on me drague, parfois on me fait des avances dégueulasses, parfois on m'insulte, on me dénigre, on fait des blagues sexistes à mon encontre encore et encore, parfois on me menace, mais ça fait parti du métier c'est pas la meilleure partie mais c'est le métier. » J'ai partagé quelques anecdotes avec Caleb, quelques messages que j'ai pu recevoir sur les réseaux sociaux aussi, mais je l'ai épargné des choses les plus dégueulasses et les plus trash parce que je refuse de m'attarder sur les facettes négatives de travailler dans un monde masculin avec un excès de testostérone et un défaut de cerveau chez certains de ces bonhommes. « Je n'ai jamais eu l'intention de te manquer de respect, mais moi je n'ai pas sous-entendu que tu étais une salope. » Parce qu'il s'en prends à moi, il n'a pas cherché à comprendre qui était ce type, ni même si je le connaissais, si j'avais prévu un entretien avec lui, il a juste sous-entendu que si je prenais le numéro c'était pour répondre à l'envie de me baiser du type. Flatteur non ? « Tu fais ce que tu veux, moi je m’en fous je rentre. » De nouveau je soupire, et je lutte de toutes mes forces pour ne pas lui arracher son paquet de clope et m'en allumer une parce que là cette soirée a vraiment prit une tournure qui ne me plaît pas. « Tout ça pour un numéro que j'ai déjà, je l'ai interviewé y'a quelques jours ce type et rassures toi on était pas seul pour l'interview. » Je ne peux m'empêcher de le rajouter parce que visiblement si un mec veut me sauter et que je prends son numéro, ça veut forcément dire que je vais ouvrir les cuisses. « Je voulais juste qu'il nous laisse tranquille et qu'il arrête de me parler pour passer du temps avec toi c'est pour ça que j'ai pris son numéro sans discuter pour qu'il dégage mais tu ne m'as même pas laissé le temps de t'expliquer. » Je déteste cette soirée désormais, je m'en veux de l'avoir forcé à venir, je m'en veux de réagir aussi mal à ses mots, je lui en veux de me donner l'image d'une femme que je ne suis plus.
"MAYBE, YOU'LL NEVER SEE IN YOU WHAT I SEE. THE LITTLE THINGS YOU DO THAT MAKE ME GO CRAZY I'M NOT CRAZY YOU'RE PERFECTLY PERFECT TO ME"
Et si je ne voulais pas passer cette soirée avec tous les collègues d’Alex mais simplement avec ma fiancée je savais que ce n’était pas réciproque mais je n’avais pas non plus conscience que j’allais devoir passer toute ma soirée à la regarder se faire draguer par chaque homme qui lui adressera la parole. Comme souvent, elle fait l’innocente, elle joue la carte de la naïveté qui ne fonctionne pas avec moi parce que je la connais, mais elle décide tout de même de faire comme si elle comprenait pas où est le problème d’accepter le numéro d’un homme qui la drague sans remettre les choses dans leur contexte, alors qu’elle est en couple. « Je suis journaliste, je suis amenée à interviewer des sportifs alors oui j'ai des numéros de types qui veulent peut-être me baiser mais ce que tu sembles oublier c'est que j'ai pas envie de me faire sauter par ces types moi. » Non seulement elle ne semble pas comprendre le problème mais pire encore, elle raconte des mensonges. Je fronce les sourcils. « J’ai jamais dit ça. » Je ne pense pas lui avoir dit qu’elle avait accepté ses avances ou qu’elle avait l’air intéressée par ce mec. Non, rectification ; je ne lui ai jamais dit ça. « Je suis pas responsable des intentions des autres, tout ce que je sais c'est que je n'ai aucun intérêt pour tout ça et c'est dur que tu puisses penser que c'est pour autre chose que le professionnel que j'ai pris ce numéro. » Elle recommence et cette fois je soupire tout en fermant les yeux. Me faire accuser d’un fait qu’elle invente, littéralement ça, ça ne passe pas du tout. « J’ai jamais dit ça. » Je répète, je prends sur moi et plus elle va me dire à quel point elle n’aime pas que je puisse penser qu’elle ait pris ce numéro pour coucher avec cet homme, plus je vais m’énerve je le sens. C’est en raison pour ça que je sors, je vais dehors. Ne voulant pas vraiment que nous nous donnions en spectacle devant ses collègues. « C'est pas ce que j'ai voulu dire. » C’est pourtant mot pour mot ce qu’elle m’a dit. Je n’ai pas besoin de toi. Qu’est-ce que je fais là, alors, si elle n’a pas besoin de moi ? J’ai toujours su que je n’étais pas forcément le plus utile ou qu’elle m’aimait certainement moins que moi je l’aime mais l’entendre me le dire c’est sûrement ça le plus dur. « On va vraiment se disputer pour ça ? » Elle minimise tout parce que oui, voyez-vous pour elle, elle n’a rien fait de mal et je suis le connard qui vient gâcher sa soirée idyllique. « Dis-moi tu réagirais comment si une collègue me draguerait ouvertement, sous tes yeux et que j’acceptais de prendre son numéro sans même mettre les choses au clair avant ? » Je laisse quelques secondes de blanc bien que je connaisse la réponse. « Et s’il te plaît ne me fait pas croire que ça te laisserait indifférente. » Parce qu’elle pourrait me mentir pour faire bon genre. Ou bien elle va baisser la tête sans rien répondre puisqu’elle finira enfin par comprendre le vrai fond du problème. Elle n’a pas dit non à ce mec. Elle ne lui a pas dit qu’elle voudrait qu’il arrête de la draguer. « Non, je n'ai pas envie d'y aller sans toi. » Pourtant elle n’avait pas l’air dérangée de me voir partir si vite si longtemps. Je tire sur ma cigarette, je lève les yeux au ciel, j’essaie de me calmer mais je pense que c’est trop tard je suis déjà bien trop énervé. « C'est vraiment comme ça que tu me vois alors ? Tu crois vraiment que tout les numéros que j'ai ajouté dans mon téléphone c'est des types avec lesquels je compte baiser ? » Elle recommence. Elle ment. Elle invente complètement et si je pensais être déjà énervé c’est sans compter sur cette prise de parole qui m’énerve d’autant plus. « Mais arrête ! » J’hausse le ton de la voix, parce que clairement, je n’en peux plus de l’entendre mentir et déformer tous mes propos à son avantage. « J’ai jamais dit ça ! » Plus elle parle, plus elle m’énerve et plus elle me conforte dans l’idée qu’il est absolument hors de question que je reste avec elle ce soir. « Je suis une journaliste sportive Caleb, alors oui j'ai le numéro de certains sportifs et parfois on me drague, parfois on me fait des avances dégueulasses, parfois on m'insulte, on me dénigre, on fait des blagues sexistes à mon encontre encore et encore, parfois on me menace, mais ça fait parti du métier c'est pas la meilleure partie mais c'est le métier. » Cette fois je dois même vous avouer que je l’écoute à moitié. J’essaie de me calmer et je pense n’avoir jamais fumé une cigarette aussi rapidement. « Je n'ai jamais eu l'intention de te manquer de respect, mais moi je n'ai pas sous-entendu que tu étais une salope. » Alors que j’écrase mon mégot sur le bitume du trottoir j’ai l’impression de rêver en entendant sa phrase mais non elle est vraiment en train de revenir sur ses idées délirantes – parce que oui, là, à ce stade et vu à quel point elle insiste sur des mots que je n’ai jamais prononcés, on en vient à du délire complet de sa part. Je prends une grande inspiration et mes mains trouvent refuge dans mes cheveux sur lesquels je tire doucement, nerveusement. Je me mets dos à elle, j’inspire, j’expire, et je pense que je n’ai jamais été aussi en colère contre elle. Jamais aussi en colère tout court, elle me pousse à bout. J’essaie de me calmer avant de lui répondre parce que je sais que je pourrais lui répondre quelque chose que je finirais par regretter. « Alexandra, arrête ça. » Je souffle, je ferme les yeux et il me faut plusieurs secondes pour que je puisse me calmer – ou essayer du moins. – Je déglutis et enfin, je me retourne vers elle. « Arrête de mentir, je n’ai jamais dit ou sous-entendu que tu étais une salope. T’es en plein délire, là. » Je pèse mes mots parce que je vous assure que ce que j’ai en tête là, il vaut mieux que je garde tous ces mots pour moi. « C’est comme ça que tu parles de moi à tes collègues alors ? Comme un connard qui te traite de salope ? Merci beaucoup pour l’image de moi que tu leur donnes. Merci, c’est très sympa de ta part. » Mais une chose est sûre : ma décision est prise je ne reste pas et je vais appeler un taxi pour rentrer à la maison. « Tout ça pour un numéro que j'ai déjà, je l'ai interviewé y'a quelques jours ce type et rassures toi on était pas seul pour l'interview. » Là en ce moment-même, je la déteste. « Arrête de me provoquer. » C’est elle qui ne fait que jeter de l’huile sur le feu. D’abord elle n’a pas besoin de moi mais en plus elle s’amuse à crier haut et fort que je la traite de salope mais maintenant elle me provoque. À croire que tout ça l’amuse. « Je voulais juste qu'il nous laisse tranquille et qu'il arrête de me parler pour passer du temps avec toi c'est pour ça que j'ai pris son numéro sans discuter pour qu'il dégage mais tu ne m'as même pas laissé le temps de t'expliquer. » Je ne lui réponds pas, je ne la regarde plus non plus mais j’attrape mon téléphone pour appeler un taxi et lui demander de venir me chercher pour me raccompagner chez moi. Chez nous. Je ne veux plus faire le moindre effort pour elle quand je vois le tableau peu flatteur qu’elle doit dresser de son connard de fiancé qui la traite de salope. Là je lui en veux et tout cela va maintenant bien au-delà d’un simple numéro qu’elle a pris. Elle ment, elle invente et vu ce qu’elle doit certainement dire de moi à ses collègues il est hors de question que je reste une seconde de plus ici avec elle. Un taxi arrive dans environ un quart d’heure alors sans un mot je m’éloigne d’elle, je raccroche et je pars m’asseoir sur un banc à quelques mètres de là.
Maybe, you'll never see in you what I see The little things you do that make me go crazy I'm not crazy You're perfectly perfect to me
Someday You're gonna see you're beautiful this way And that you're always gonna make me go crazy I'm not crazy, You’re perfectly perfect to me
You don't have to try Change a single thing ‘Cause just the way you are Is sweeter than anything Maybe I’m a fool but it’s always been you ‘Cause no one ever makes me smile the way you do
« J’ai jamais dit ça. » J'entends ses mots mais il vient de me reprocher d'avoir prit le numéro d'un type qui veut me baiser, ce sont ses mots, ce sont ses reproches, et c'est à moi qu'il s'en prends à cause de l'envie de cet homme de me baiser alors que de mon côté tout n'est que pour le travail. Sauf, qu'il rejette l'idée que ce soit professionnel et il s'en prends à moi à cause de l'attitude d'un autre et ça m'énerve. Je l'écoute mais je ne fais pas vraiment attention à ses mots. Il n'a jamais dit ça alors pourquoi je me sens mal après ses mots ? Pourquoi j'ai l'impression qu'il doute de moi ? Qu'il m'en veut pour quelque chose que je n'ai pas fais ? Pourquoi je me sens coupable et mal ? Coupable et nulle ? Il m'a dragué oui, peut-être qu'il veut me baiser, j'en sais rien mais je m'en fous parce que moi je n'ai aucun intérêt pour lui, aucune envie d'accorder à ce type la moindre attention, j'ai juste pris son numéro professionnel, un numéro comme j'en ai pleins d'autres. Sauf que ce soir c'est ce numéro qui crée une tension entre Caleb et moi, une tension qui monte rapidement et qui me dépasse un peu. « Dis-moi tu réagirais comment si une collègue me draguerait ouvertement, sous tes yeux et que j’acceptais de prendre son numéro sans même mettre les choses au clair avant ? » Je l'écoute et je réfléchis à ses mots, je m'imagine la scène et je crois que je commence à réaliser ce qu'il a pu ressentir. Ou du moins je comprends sa jalousie et sa première remarque. Celle ou il nous demandait si on le dérangeait pas trop. J'ai juste pris un numéro, sauf que je n'ai pas pensé au message que je pouvais envoyer, à cet homme et surtout à mon homme. C'est donc ça ce qu'il me reproche, ce qui le dérange et je peux le comprendre parce que si je le sais jalouse, je le suis aussi. Je réfléchis à ce que je peux lui répondre parce que je me sens coupable d'un coup. « Et s’il te plaît ne me fait pas croire que ça te laisserait indifférente. » Je ne peux pas lui mentir et je n'en ai pas l'intention, bien sur que ça me plairait pas. « Tu sais que j'aimerais pas ça, mais c'est à elle que je m'en prendrais, pas à toi, pas en sous-entendant que si tu acceptes c'est pour autre chose que le professionnel. » C'est à la fois vrai et à la fois faux, parce que je sais que Caleb aurait aussi, sans doute, le droit à une remarque de ma part mais ce soir les choses sont différentes. Oui, oui je me convaincs de ça comme pour me rendre moins responsable. « Mais il sait que je suis en couple, je lui ai dis que tu étais mon fiancé, c'était clair pour moi que je n'étais pas intéressée mais visiblement toi tu sembles en douter. » Et j'en viens à me dire que peut-être ça ne l'était pas pour ce type et pire, que ça ne l'était pas pour Caleb ? Il se sent menacé par ces types ? Il dit que je lui manque de respect en acceptant le numéro des autres hommes, sauf que ça n'a jamais été mon intention et il semble croire que j'ai envie de lui manquer de respect. Je lui en veux de gâcher la soirée alors qu'il refuse de revenir avec moi à l'intérieur, j'en veux à ce type d'avoir insisté et bien sur je commence à m'en vouloir beaucoup de me sentir conne, d'être susceptible aussi devant les mots de Caleb, face à ses reproches qui me blessent alors que je les prends vraiment mal. Je ne veux pas qu'il pense qu'il y a plus qu'une relation professionnelle entre les sportifs et moi. Je ne veux pas qu'il puisse croire que si je ne mets pas les choses au clair c'est parce que je suis intéressée par ce genre de relation. Je ne veux pas qu'il ait des doutes à mon sujet, et je ne veux pas qu'il ait une mauvaise image de moi. Je m'énerve, parce que je vois la soirée tomber à l'eau, parce que je le vois s'énerver contre moi, parce qu'il n'y avait rien d'autre qu'un côté professionnel dans mon geste et pourtant j'ai le droit à une crise de jalousie ce soir, ce qui n'était pas au programme du tout. Je m'énerve parce que j'ai pas envie qu'il ait une telle image de moi, pas envie d'être cette fille avec lui pas envie qu'il doute, qu'il se sente mal à cause de moi, pas envie d'être cette fille qui prends des numéros et qui se nourrit de l'attention des autres. Je ne suis plus cette fille, je ne veux plus l'être, je ne veux plus jamais qu'on pense ça de moi, et surtout pas lui et même s'il ne l'a pas dit, j'ai peur qu'il le pense, j'ai peur qu'il me voit ainsi et c'est assez pour que je m'emballe. Et plus la situation se dégrade, plus j'ai la sensation d'être cette fille qu'il semble décrire. Celle qui accepte des numéros pour satisfaire son égo, celle qui mélange le professionnel et le plaisir, et je ne veux absolument pas être cette fille là sauf que l'image que j'ai de moi, couplée à la colère de l'instant et aux mots échangés, me font sans doute en dire trop et je le sens s'énerver après mes mots. « Mais arrête ! J’ai jamais dit ça ! » Les mots sont secs, le ton est dur et je crois qu'il ne m'a jamais parlé ainsi, du moins pas depuis que je suis sobre. J'essaye de lui expliquer que parfois on me drague, que le rapport que j'ai avec ces sportifs n'est pas toujours simple aussi mais il ne m'écoute pas et ça m'énerve tellement. Il me reproche de me faire draguer et quand j'essaye de lui expliquer les facettes les moins joyeuses de mon métier, il semble n'en avoir rien à faire et plus la discussion avance, plus je sais que pour la soirée c'est foutu et ça aussi, ça ne fait qu'augmenter ma colère encore un peu plus. Je me faisais une joie de passer du temps avec lui, de lui partager mon univers, de le présenter à mes collègues, j'ai insisté pour qu'il vienne beaucoup et tout est gâché en quelques minutes et oui j'ai du mal à le gérer. Je n'ai jamais été douée pour gérer les tensions, les disputes et encore moins avec lui. Et je le gère plus du tout. Je me sens tendue, énervée, en manque de nicotine alors que je ne fume plus depuis plus de 7 mois mais ce soir je voudrais fumer, je voudrais tellement une cigarette et même de l'alcool. Je serre les poings, je serre les dents, je sens la colère, la frustration, la culpabilité, et la déception se mélanger et tout me dépasse. « Alexandra, arrête ça. » Alexandra, ça commence mal. Il est dos à moi et pourtant en trois mots je peux entendre sa colère. Je me tends encore un peu plus. C'est à moi d'arrêter ? C'est lui qui a commencé non ? Lui qui s'en est prit à moi au lieu de me parler, de m'expliquer les choses. « Arrête de mentir, je n’ai jamais dit ou sous-entendu que tu étais une salope. T’es en plein délire, là. » Je ne suis pas une salope mais sans doute que je suis folle par contre, en plein délire, oui sans doute. « Je t'ai dis que c'était purement professionnel et tu m'as pas cru et après c'est moi qui suis en plein délire. » La colère, le ton qui monte encore. Moi aussi je m'énerve, même si je tente de prendre sur moi pour éviter d'attirer trop l'attention même si nous nous sommes éloignés désormais. Loin de l'ambiance festive qu'il y a à l'intérieur. J'essaye de ne pas laisser mes émotions obscurcir mon jugement même si je pense que c'est raté et ce depuis longtemps. « C’est comme ça que tu parles de moi à tes collègues alors ? Comme un connard qui te traite de salope ? Merci beaucoup pour l’image de moi que tu leur donnes. Merci, c’est très sympa de ta part. » Je secoue la tête à la suite de sa remarque parce que sa réflexion m'agace beaucoup. « Tu saurais ce que je leur dis de toi si tu acceptais de passer plus de trois minutes avec eux. » Il est tellement loin de la vérité et si je me faisais une joie de le présenter à mes collègues, c'est aussi parce que j'ai beaucoup parlé de lui mais il n'avait visiblement pas envie de venir et il a trouvé comment éviter d'y rester trop longtemps. Je sais que ma vision des choses est erronée, que c'est la tension, l'énervement qui me fait penser de telles choses, et dire de telles choses mais je n'ai jamais été mesurée quand je suis énervée et ce soir je le suis beaucoup et il l'est lui aussi et ça n'arrange rien. Je ressens sa colère et je sais que c'est contre moi et je ne sais pas comment le gérer alors je ne le gère pas. « Arrête de me provoquer. » Ce n'était pas mon intention mais visiblement je ne sais pas comment calmer les choses, au contraire même. Mais pourtant je tente de m'expliquer, sauf qu'il ne me réponds pas. Quand je lui explique les choses, il ne m'écoute pas, il ne réagit pas et cette fois il fait même pire. Il s'éloigne de moi, il me tourne le dos et je l'entends appeler un taxi. Il a donc décidé de me laisser en plan ici. Il s'éloigne de moi et je reste debout sur place à le regarder partir s’assoir sur un banc. Énervée, frustrée, déçue je serre le poing et je me mords la lèvre alors que je sens mon corps tendu. « Tu vas vraiment te casser comme ça ? » C'est les premiers mots que je lui dis en avançant vers lui. Je sors les clés de mon sac et je lui jette dessus. « Annules le taxi, on rentre puisque tu veux tant te barrer, merci pour la soirée. » Je sais que la soirée est gâchée autant la soirée avec lui que la soirée avec mes collègues. Je n'ai plus envie de m'amuser, plus envie de faire la fête, plus envie de rien ce soir et je sais que si je reste ici les choses pourraient mal se terminer, quoique rentrer avec Caleb n'est peut-être pas non plus la meilleure idée puisque la tension entre nous est forte. « Tu sais quoi, prends la voiture tout seul, je vais rentrer à pied ça va me calmer. » Voilà la meilleure option, plus d'une demi-heure de marche voilà qui devrait me calmer et éviter que les choses ne dérape encore plus entre nous.
"MAYBE, YOU'LL NEVER SEE IN YOU WHAT I SEE. THE LITTLE THINGS YOU DO THAT MAKE ME GO CRAZY I'M NOT CRAZY YOU'RE PERFECTLY PERFECT TO ME"
« Tu sais que j'aimerais pas ça, mais c'est à elle que je m'en prendrais, pas à toi, pas en sous-entendant que si tu acceptes c'est pour autre chose que le professionnel. » Elle ment, elle continue dans son mensonge et je ne sais pas si elle fait ça pour essayer de me rassurer ou tout simplement parce qu’elle se ment à elle-même. Je sais que tout ce qu’elle dit n’est pas nécessairement vrai, je sais qu’elle s’en prendrait à moi aussi mais puisqu’elle a choisi de jouer les saintes ce soir elle ne semble pas prête à l’avouer. Je lève les yeux au ciel, agacé par tous les mensonges qui sortent de sa bouche. « Mais il sait que je suis en couple, je lui ai dis que tu étais mon fiancé, c'était clair pour moi que je n'étais pas intéressée mais visiblement toi tu sembles en douter. » Alex ne veut pas s’arrêter puisqu’à chaque fois qu’elle ouvre la bouche ce sont des mensonges et des conneries qui en ressortent. Elle invente une nouvelle fois des paroles que j’aurais prononcées comme quoi elle serait attirée par ce mec. À tant se justifier dans le vide ainsi face à des accusations qu’elle imagine totalement je vais réellement commencer à croire qu’elle se sent attaquée parce qu’elle est effectivement, intéressée par ce sportif si beau et si sexy. « Arrête d’inventer tout ça. J’ai jamais dit que tu étais intéressée par ce connard. » Elle commence vraiment à m’énerver et aussi, je pense que plus elle parle plus je la déteste à l’instant présent.
Bizarrement elle n’a plus rien à dire quand je lui répète encore et encore qu’elle invente complètement des propos de ma part. Non, je ne l’ai jamais traité de salope même si elle insiste là-dessus et qu’elle semble vouloir attiser la pitié de ses collègues en avançant de telles choses. Non je ne lui ai pas non plus dit qu’elle était intéressée par ce mec mais encore une fois, avancer des choses pareilles semblent l’amuser parce qu’elle continue encore et encore à le crier haut et fort. Ses intentions sont claires : elle veut qu’on plaigne Alex qui se fait traiter de salope par son mec – chose qui est complètement fausse et inventée de sa part parce que jamais je ne dirais une telle chose d’elle. Pourquoi ? Parce que je ne le pense pas mais aussi parce que contrairement à elle moi, je la respecte. « Je t'ai dis que c'était purement professionnel et tu m'as pas cru et après c'est moi qui suis en plein délire. » Je la déteste, elle m’énerve et je lui en veux de ne pas m’écouter de n’en faire qu’à sa tête de mentir et de me piétiner encore et encore. Ce n’est pas la première fois qu’elle a cette attitude envers moi et ça ne sera pas la dernière, soyons honnêtes. À ce rythme-là ça va presque devenir une habitude, même. « Tu saurais ce que je leur dis de toi si tu acceptais de passer plus de trois minutes avec eux. » Elle ne leur dit absolument rien de moi puisqu’après être resté environ quinze ou vingt minutes avec eux le seul sujet qu’ils ont abordé : le sport. Mais c’est bon, j’abandonne, je baisse les bras, elle a gagné et je lui laisse le dernier mot. Elle devrait être contente, non ? Je préfère arrêter de lui répondre parce que de toute manière, à chaque fois que j’ose prendre la parole elle ne m’écoute pas le moins du monde puisqu’elle continue dans ses mensonges. Je m’éloigne d’elle parce qu’il le vaut mieux, parce que je suis tellement en colère contre elle et contre son attitude que je sais que je pourrais lui dire des choses que je risque de regretter par la suite. « Tu vas vraiment te casser comme ça ? » Mais elle ne semble pas d’accord avec moi, Alex. Non, parce qu’elle en veut toujours plus. Toujours plus de cris, toujours plus de mensonges, toujours plus de théâtralisation. Sauf qu’en me lançant ses clés de voiture elle va trop loin. Je relève le regard vers elle et cette fois c’est un regard noir que je lui lance. Et après ça elle ose me dire qu’elle ne me manque pas de respect ? « Annules le taxi, on rentre puisque tu veux tant te barrer, merci pour la soirée. » Je prends sur moi. Je vous assure que je prends sur moi mais là elle va beaucoup trop loin. Je me lève pour me diriger vers elle et lui rendre ses clés. Mais vu que je suis gentil et con, moi je ne lui rends pas son geste et c’est dans les mains que je lui remets. Le regard que je lui lance est froid et sûrement rempli de déception parce que je pense qu’elle ne m’avait jamais autant manqué de respect que ce soir et ça, elle ne pourra absolument rien faire pour se le faire pardonner. « Un peu de respect ça n’a jamais tué personne. Je ne suis pas ton chien, Alexandra. » Vu le peu d’estime qu’elle a pour moi je commence à comprendre pourquoi elle a refusé de passer la soirée en tête à tête tous les deux. « Tu sais quoi, prends la voiture tout seul, je vais rentrer à pied ça va me calmer. » « Tu n’as pas d’ordre à me donner. Je rentre en taxi, il est hors de question que je passe encore ne serait-ce qu’une seconde ici avec toi. Et n’essaie même pas de me rattraper. Laisse-moi tranquille. » C’est toujours avec ce regard noir, froid et rempli de déception que je la fixe. Depuis qu’elle sobre, elle est rarement tombée aussi bas que ce soir. À l’époque son manque de respect envers moi était fréquent mais quand elle a arrêté de boire je ne pensais pas revoir cette Alex. Bien que depuis elle m’a prouvé plus d’une fois que je ne suis pas aussi important que sa propre personne, que ses envies à elle ou que ses besoins. Mais ce soir, elle est allée trop loin et son manque de considération me fait tellement mal que je commence même à me poser des questions sur notre avenir à tous les deux. Ce soir tout est parti d’une simple jalousie de ma part qu’elle aurait pu rassurer très facilement si elle l’avait voulu. Mais elle a décidé de l’ignorer, de mentir, de surenchérir de me manquer de respect et de me piétiner un bien grand nombre de fois alors c’est sans hésiter que je la quitte pour monter dans le taxi sans lui adresser ne serait-ce qu’un regard. Ce soir, elle m’a fait mal. Vraiment très, très mal et c’est sans un mot que le trajet jusqu’à notre chez nous se déroule. Une fois arrivé je demande à la nounou de rentrer chez elle et je passe embrasser mes filles avant de gagner la chambre d’amis.
Maybe, you'll never see in you what I see The little things you do that make me go crazy I'm not crazy You're perfectly perfect to me
Someday You're gonna see you're beautiful this way And that you're always gonna make me go crazy I'm not crazy, You’re perfectly perfect to me
You don't have to try Change a single thing ‘Cause just the way you are Is sweeter than anything Maybe I’m a fool but it’s always been you ‘Cause no one ever makes me smile the way you do
« Arrête d’inventer tout ça. J’ai jamais dit que tu étais intéressée par ce connard. » Il l'a dit ? Il l'a pas dit ? Franchement je ne sais plus à cet instant précis, tout ce que je sais c'est que tout est parti de ce numéro que j'ai accepté. Sa jalousie, quoique ça aussi il pourrait nier être jaloux finalement ? Son refus de croire que ce numéro n'était que dans un intérêt professionnel, enfin ça il l'a nié. Et je ne sais plus s'il l'a dit aussi ou si c'est moi qui me suis emportée ? J'en sais rien, je suis perdue face à sa colère, face à la mienne aussi. Perdue par la vitesse avec laquelle les choses se sont dégradées sans que je ne le contrôle. Je me sens dépassée ; par la situation, par mes propos, par sa façon avec laquelle il a de me parler et de me regarder ce soir. Tout ça est inhabituel et je crois que je me laisse une nouvelle fois avoir par l'intensité de mes émotions. Mais rien ne va, et je crois que ressentir une telle colère émaner de mon fiancé me fait perdre pied. Il ne parle pas ainsi, il n'emploie pas ce genre de mot lui normalement. Il n'est pas distant non plus, pas froid, pas dur avec moi et pourtant ce soir il l'est. Il est en colère et je sais que c'est à cause de moi. Il m'en veut et je sais que je vais m'en vouloir aussi, parce qu'il a sans doute raison, il a toujours raison Caleb. Sauf, que là à cet instant précis, je suis bien trop énervée pour l'avouer, pour le comprendre même.
Et je ne comprends décidément rien ce soir, je suis dans mon délire et ça je suis persuadée qu'il l'a dit par contre. Voilà je délire, jamais il n'a douté, jamais il n'a cru que j'étais intéressée par ce connard, jamais il n'a sous-entendu que si je prenais ce numéro c'était pour autre chose que le côté professionnel, jamais il n'a dit tout ça, enfin c'est ce qu'il prétends, mais alors pourquoi on se dispute ? Pourquoi je me sens minable à cet instant précis ? Pourquoi je lui en veux, pourquoi je m'en veux ? Pourquoi il s'éloigne encore plus ? Pourquoi il appelle ce putain de taxi ? Je comprends rien, et visiblement ça ne s'arrange pas. Je m'énerve de l'entendre appeler ce taxi. Je m'énerve de le voir s’asseoir sur un banc loin de moi comme si je n'étais même pas là. Je m'énerve de son absence de réponse, je m'énerve de constater que j'ai perdu le contrôle sur cette soirée depuis longtemps maintenant mais qu'il semble bien décidé à partir, à me laisser là toute seule. Je suis dépassée par les événements et dans un élan de colère, je lui lance mes clés et je réalise très vite qu'encore une fois j'ai réussi à l'énerver encore plus. Son regard me fait frisonner, ou est-ce l'air froid de ce début de nuit qui vient frôler mes épaules dénudées ? Je sais pas tout ce que je constate c'est son regard noir, rempli de colère et de déception. Ce regard si doux habituellement, rempli d'amour et de tendresse, qui me dévisage avec tellement de froideur et c'est douloureux, vraiment très douloureux. Il se rapproche de moi et je n'ose même plus le regarder, je sens les clés dans ma main et durant une seconde j'hésite à lui attraper le bras, juste pour le retenir mais je le regarde et je ne fais rien. « Un peu de respect ça n’a jamais tué personne. Je ne suis pas ton chien, Alexandra. » Caleb, attends moi. Restes là. Je suis vraiment désolée. Je ne voulais pas te blesser, ni te manquer de respect. J'aurais du mettre les choses au clair avec lui, j'aurais du rester avec toi ce soir mais s'il te plaît, restes avec moi, on va se promener tout les deux loin de cette soirée et de ces gens, juste toi et moi. Ces mots j'ai envie de lui dire, j'ai envie de lui crier mais pourtant en regardant ses yeux noirs, en regardant son visage marqué par la colère et la déception, ce n'est pas ce que je dis. Allez savoir pourquoi, mais je crois que j'ai trop peur à cet instant qu'il me repousse alors je le fais moi même en quelque sorte. « Tu n’as pas d’ordre à me donner. Je rentre en taxi, il est hors de question que je passe encore ne serait-ce qu’une seconde ici avec toi. Et n’essaie même pas de me rattraper. Laisse-moi tranquille. » Et si je lui avais déjà dis en quelque sorte que je ne comptais pas rentrer avec lui, l'entendre dire qu'il ne veut pas passer une seconde de plus ici avec moi ça fait mal, vraiment très mal. Il me repousse et je crois que j'ai tout fais pour, sauf que je ne sais pas comment gérer cette situation désormais. « Caleb. » n'essaie même pas de me rattraper. Son prénom est lâché, le reste des mots retenus, à défaut de le retenir lui. Ne pars pas, restes là, s'il te plaît, j'ai besoin de toi J'ai vraiment besoin de lui, j'ai vraiment besoin qu'il reste là ou du moins qu'il ne parte pas sans moi parce que je ne supporte pas cette situation, cette froideur, cette distance, cette déception que je peux lire dans ses yeux. Tout ça c'est insupportable pour moi et le voir s'éloigner me fait presque craindre le pire. « Caleb, attends. » Ce n'est plus vraiment de la colère mais de la peur qui se ressent dans mes mots. « Ne pars pas sans moi. » Et c'est au moment ou le taxi arrive, ou je le vois monter dedans sans un regard que les mots sortent, presque une supplication parce que je réalise qu'il va vraiment le faire, qu'il va partir et ça me terrifie.
Il est parti, j'ai regardé le taxi quitter le parking en espérant qu'il finisse par faire demi-tour, sauf qu'il n'est jamais revenu et je suis seule assisse sur le banc ou il était quelques minutes plus tôt à fixer le vide incapable de savoir ce que je dois faire maintenant. Ou je dois aller. Il veut que je le laisse tranquille alors je n'ose même plus rentrer chez moi. Il ne veut pas passer du temps avec moi, alors à quoi bon rentrer ? Je suis totalement perdue, incapable de gérer toutes les émotions que je ressens suite à son départ. Alors je ne gère rien, je me laisse envahir par toutes les émotions, je me laisse submerger assisse sur ce banc, seule. J'ai froid mais j'ai trop de choses en tête pour réaliser que je suis en robe sans même un gilet. Je ne sais plus ou je dois aller, qui je dois voir et ce que je dois faire. Je fixe l'entrée de la salle de réception, je la fixe sans envie, sans intérêt mais pourtant au moins la bas peut-être que quelqu'un a envie de passer du temps avec moi. Surement même, sauf que moi je n'ai pas envie d'être avec eux et pourtant je me dirige vers l'intérieur, les poings serrés, le regard perdu dans le vide et le sourire qui a disparu. Je suis à l'intérieur et si la chaleur de la salle me réchauffe et me fait du bien, je fixe tout ces gens et je réalise qu'il n'y en a aucun avec qui je veux parler. J'écoute des conversations autour de moi et je n'ai aucun intérêt pour leurs débats. Je fixe le buffet, les serveurs qui proposent du champagne aux invités, je fixe mes collègues qui rient assez fortement pour que je puisse les entendre même si je ne suis pas auprès d'elles. Je fixe tout ça et finalement la seule chose à laquelle je pense c'est à Caleb et à notre dispute. Les mots tournent en boucle dans ma tête, les siens, les miens. Son regard noir, sa déception, sa colère, sa haine aussi. Son départ et au milieu de mes pensées, je suis interrompu par la question fatidique qui arrive. « Ton fiancé t'a abandonné ? Je peux te proposer à boire ? » Je relève les yeux et je crois que je suis à deux doigts de craquer. Je fixe ce qu'il y a devant moi, et je sais que je vais pas pouvoir me retenir. Je vais craquer. Non pas pour l'alcool qu'on me propose mais je lutte pour ne pas venir coller mon poing sur le visage de ce type. Les mots qu'il emploie, que lui emploie, ce connard comme l'a appelé Caleb et je crois que pour le coup il n'a pas été assez vulgaire et je réalise une chose, Caleb avait raison. J'aurais du mettre les choses au clair depuis longtemps, j'aurais du être ferme et froide avec lui, j'aurais du lui dire depuis un moment qu'il me gonfle et que désormais il m'énerve tellement que j'ai envie de déverser ma colère et ma frustration sur lui. « Non je ne bois pas et même si je voulais boire je ne veux rien de toi, tu as pas compris quand je t'ai demandé de me laisser alors je te le redis. Je suis fiancée et tu peux penser que ton statut te rends sexy et irrésistible mais moi je ne vois que ton ego surdimensionné et ton manque de respect pour mon fiancé et pour moi. Ta drague de gros lourd ne fonctionne pas sur moi, je ne suis pas intéressée, alors maintenant dégage et laisse moi. » La crise de nerf n'est pas loin, je le sais et avant que la situation ne prenne une tournure encore plus désagréable pour lui et pour moi, je quitte la salle sans me retourner, sans un au-revoir. Je quitte la salle et les mots de ce type résonne dans ma tête encore et encore suivis de ceux de Caleb. ton fiancé t'a abandonné […] il est hors de question que je passe encore ne serait-ce qu’une seconde ici avec toi Oui il m'a abandonné ce soir, oui il m'a laissé seule et ça me serre l'estomac de me dire qu'il peut m'abandonner, qu'il peut vraiment ne plus supporter de passer une seconde avec moi. Je monte en voiture et c'est en posant les mains sur le volant que je réalise que je tremble et ce n'est pas le froid qui me fait réagir ainsi. Je tremble et je pleure parce que la tension redescends et je réalise à quel point j'ai merdé, à quel point je me suis comportée comme une conne, à quel point je l'ai déçu lui le seul que j'ai peur de décevoir, et bien je l'ai fais et je me déteste à cet instant précis. Je frappe plusieurs fois sur mon volant. il va partir, il va t'abandonner Alex. Cette voix qui avait disparu depuis quelques temps revient de plus belle et je refuse de l'entendre me dire à quel point je suis nulle. A quel point je mérite d'être seule, à quel point je ne suis qu'une bonne à rien qu'on va forcément quitté. J'ai merdé, je le sais, je n'ai pas besoin de cette voix en moi qui s'amuse à me gâcher la vie depuis des années, pas alors que ma vie est belle, que je suis heureuse. Je ne vais pas tout gâcher. Je tremble toujours autant, je pleure toujours un peu plus, les nerfs qui lâchent, la culpabilité qui rejaillis, et je sors de ma voiture pour me calmer, je suis pas en état de conduire. J'ai besoin d'air, j'ai besoin de me défouler, j'ai besoin de lui aussi et sans même réaliser je suis déjà en route pour notre domicile, à pied mais les yeux embués de larmes j'avance en réfléchissant à tout ce que j'ai dis, à tout ce que j'ai fais de mal et à tout ce que je vais pouvoir dire pour lui prouver que je suis désolée d'être aussi conne, de me comporter aussi mal, et pour lui dire combien je l'aime et combien j'ai besoin de lui. J'arrive enfin chez nous, je suis gelée mais les larmes ont fini par sécher, je ne tremble plus non plus et même si la voix est encore là quelque part, j'ai réussi à reprendre le contrôle de mes pensées. Je retire mes chaussures et je me dirige dans notre chambre. Caleb n'est pas là. Je panique. Je regarde dans notre salle de bain. Caleb n'est pas là et de nouveau je panique. Je vais sur la terrasse, pas de Caleb. La nounou n'est pas là et ça me prouve bien que Caleb est à la maison mais durant une seconde je cours dans la chambre des filles en espérant qu'elles soient là. Je n'ai sans doute jamais montée les marches aussi vite mais quand je vois Lucy et Lena dans leur lit endormies paisiblement, je réalise à quel point j'ai pu être conne de penser qu'il aurait pu partir avec elles. C'est moi la conne, c'est moi l’égoïste, c'est moi qui lui fait du mal, la preuve encore ce soir. Et après avoir fait le tour de la maison, c'est dans la chambre d'amis que je le trouve allongé et je pousse un vrai soupire de soulagement de le voir chez nous même s'il a décidé ce soir de ne pas dormir avec moi. Je le regarde quelques secondes, minutes, en silence avant de prendre la parole. « Chéri ? Je sais que tu ne dors pas. » J'ai passé assez de moment allongée à côté de lui pendant qu'il dormait pour savoir qu'à cet instant il ne dort pas même s'il aurait sans doute préféré dormir pour ne pas avoir à m'entendre ou à me voir. « Je suis désolée. » C'est devenu tellement courant dans notre couple que je m'excuse que je sais que ces mots n'ont plus vraiment de valeurs parce que je merde tout le temps et que je ne peux pas tout rattraper avec ces trois mots même s'ils sont sincères. « Je sais que tu ne veux pas être avec moi ce soir et j'ai compris ça, je le mérite, donc je vais pas insister. » Du moins pas beaucoup, mais je dois lui dire qu'il avait raison, je dois lui dire que j'ai compris à quel point j'avais été conne, je dois lui dire aussi à quel point je m'en veux d'être toujours une déception pour lui. Alors avant qu'il me fasse taire et me demande de partir pour ne pas avoir à passer une seconde de plus avec moi, je me mets à parler. « Tu avais raison. J'aurais du t'écouter et comprendre ta colère. J'aurais pas du m'emporter et m'en prendre à toi et j'aurais du mettre les choses au clair avec ce connard. » C'est chose faite désormais mais je n'ai surtout pas envie de reparler de ce type avec Caleb. Et même si je doute qu'il ait envie de m'entendre parler, que ce soit de ce type ou d'autre chose, je parle quand même. A défaut d'être avec lui, d'être dans ses bras, je lui parle en espérant qu'il puisse entendre ce que j'ai à lui dire. « J'étais là bas au milieu de tout ce monde et la seule chose que je voulais c'était être avec toi, c'était pas être à la soirée le plus important, c'était être avec toi et sans toi ça n'avait plus d'intérêt. » Il va sans doute pas le croire mais c'est pourtant la vérité. « Je ne voulais pas te blesser et je sais que je l'ai fais encore une fois et je m'en veux énormément. » Je me sens minable. Je me sens coupable. Je me sens égoïste. Je me sens si mal de le savoir en colère contre moi, de le savoir déçu de moi, et je me sens conne d'avoir suggéré qu'il ait pu pensé que j'étais une salope. Il ne l'a jamais fait, lui non, moi oui. « Je n'aurais pas du dire ce que j'ai dis, je sais que tu n'es pas ce genre de gars et que tu pourrais jamais dire ça de moi, mais je crois que c'est mes peurs qui m'ont fait dire tout ça, je suis vraiment désolée chéri. » Je le suis énormément et j'aimerais lui prouver en venant me blottir contre lui mais je ne bouge pas, je reste contre l'encadrement de la porte à attendre un signe de sa part même si je n'y crois pas trop parce que ce soir il a le droit d'être en colère contre moi, et si même moi je peux en être consciente c'est vraiment que j'ai été trop loin, encore.
"MAYBE, YOU'LL NEVER SEE IN YOU WHAT I SEE. THE LITTLE THINGS YOU DO THAT MAKE ME GO CRAZY I'M NOT CRAZY YOU'RE PERFECTLY PERFECT TO ME"
On en est pas à notre première dispute, Alex et moi. Quand on était plus jeunes on passait notre temps à ça, et à se réconcilier aussi. Quand on s’est retrouvés aussi, les premiers mois avant qu’elle ne soit sobre c’était des disputes quasiment quotidiennes. Mais depuis qu’elle a arrêté de boire les choses se sont arrangées entre nous et c’est sûrement en grande partie grâce à nos filles sauf que ce soit rien ne se passe comme prévu. Une simple jalousie de ma part, une simple réflexion qui aurait pourtant pu être apaisée rapidement et simplement de sa part si elle l’avait voulu. Mais elle en a décidé autrement. Elle a préféré n’en faire qu’à sa tête, interprété tous mes propos, mentir, ne pas m’écouter enfin bref, c’est du Alex typique tout ça me direz-vous et finalement je sais que vous avez raison. Sauf que ce soir elle vient de me montrer une autre facette de sa personnalité que je déteste et avec laquelle je refuse de vivre le restant de ma vie. Elle me piétine, elle m’a montré n’avoir aucun respect pour moi et je ne comprends sincèrement pas ce que je lui ai fait pour mériter ce comportement. Oui je suis jaloux et oui, je suis prêt à comprendre que cela puisse être agaçant par moment. Mais au point de ne pas repousser un mec qui la drague sous mes yeux ? Au point de me balancer ses clefs comme elle l’a fait ? Non, je ne pense pas et c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Elle peut prononcer mon prénom autant de fois qu’elle le veut, elle peut me demander de ne pas partir et de rester avec elle si elle le souhaite mais ma décision est prise : je pars, je la laisse en plan, oui, mais elle me manque de respect et ça, c’est inacceptable à mes yeux. Jamais je ne pourrais la traiter de la sorte, parce que comme le con que je suis, je l’aime. Même si ce soir je la déteste sûrement bien plus que jamais. Et malgré tout je la respecte alors je ne pourrais jamais avoir ce comportement avec elle. Elle me demande de rester mais cette fois il est hors de question que je m’écrase comme je le fais habituellement. Elle restera seule, ici, ce n’est pas comme si elle avait vraiment envie de passer du temps avec moi ce soir, sinon elle ne se serait jamais comportée ainsi avec moi.
Une fois arrivé chez nous j’autorise la nounou de rentrer plus tôt que prévu chez elle et je passe dans la chambre de mes filles. Elles dorment toutes les deux mais je les embrasse doucement et prend le baby phone avec moi jusque dans la salle de bain pour me doucher rapidement. Mais ça ne suffit pas à ce que je réussisse à me changer les esprits je pense encore et encore à cette dispute. Je pense encore à ses mots à son comportement ce soir et je lui en veux d’évoluer si peu sur certains points je lui en veux de toujours s’énerver et s’emballer à l’instant même où je ne vais pas dans son sens, je lui en veux d’être toujours aussi égoïste et je lui en veux de pouvoir être aussi méchante envers moi sans scrupule. Moi je ne pourrais jamais me comporter de la sorte avec elle. Ni même avec qui que ce soit d’ailleurs. J’en viens même à m’en vouloir moi-même de l’aimer autant, parce que je ne pense pas mériter tout ça. Je ne pense pas mériter de m’en prendre à chaque fois plein la gueule de cette manière. Je l’entends rentrer mais je ne bouge pas, je reste allongé sur le lit de la chambre d’amis, je regarde les jumelles sur le baby phone et je m’installe dos à la porte. J’essaie de dormir mais impossible, Alex fait du bruit, je l’entends courir partout dans la maison et je me demande vraiment ce qu’elle est en train de faire. Je ferme les yeux, espérant trouver le sommeil mais c’est sans compter sur Alex qui débarque dans la chambre. « Chéri ? Je sais que tu ne dors pas. » J’ouvre les yeux mais je ne bouge pas restant dos à la porte et donc, dos à elle. J’ai envie de lui demander de ne pas m’appeler comme ça mais je me tais. « Je suis désolée. » Des excuses bidons qui n’ont absolument aucune valeur à mes yeux. Je ne bouge toujours pas. « Je sais que tu ne veux pas être avec moi ce soir et j'ai compris ça, je le mérite, donc je vais pas insister. » J’ai envie de lui demander de ne pas parler plus, de me laisser tranquille mais encore une fois je ne le fais pas. Parce que je sais qu’elle va se braquer et qu’elle pourrait soit s’énerver de nouveau ou être vexée et comme je suis con, moi, la vexer, je n’en ai pas envie. Alors qu’elle l’a fait sans le moindre scrupule il n’y a même pas une heure. « Tu avais raison. J'aurais du t'écouter et comprendre ta colère. J'aurais pas du m'emporter et m'en prendre à toi et j'aurais du mettre les choses au clair avec ce connard. » Cette fois je suis obligé de réagir. Je m’assois sur le lit le dos contre le mur et je lâche un long soupir, passant ma main dans mes cheveux et fermant les yeux. Est-ce que c’est normal que ses excuses m’énervent ? « J'étais là bas au milieu de tout ce monde et la seule chose que je voulais c'était être avec toi, c'était pas être à la soirée le plus important, c'était être avec toi et sans toi ça n'avait plus d'intérêt. » « Arrête ça. » Bien sûr que je ne crois pas un mot de ce qu’elle vient de me dire puisqu’elle n’a fait que me prouver l’inverse tout le long de la soirée. « Je ne voulais pas te blesser et je sais que je l'ai fais encore une fois et je m'en veux énormément. » Le plus triste dans tout ça ? Je ne sais même pas si j’arrive croire en ses excuses. « J’ai l’habitude maintenant. » Ça aussi, c’est triste et clairement pas normal. « Je n'aurais pas du dire ce que j'ai dis, je sais que tu n'es pas ce genre de gars et que tu pourrais jamais dire ça de moi, mais je crois que c'est mes peurs qui m'ont fait dire tout ça, je suis vraiment désolée chéri. » Elle m’appelle encore chéri et comme la première fois, ça m’énerve et comme tout à l’heure je ne sais même pas si j’arrive à la croire. « Ok. » Je me lève et m’avance vers elle mais ce n’est clairement pas pour la prendre dans mes bras ni même pour l’embrasser. « Je vais dormir maintenant. Bonne nuit. » Et j’attends qu’elle s’éloigne pour refermer la porte. Je m’en veux presque d’agir ainsi avec elle, mais j’ai la sensation que ses excuses manquent cruellement de sincérité. Je n’ai pas envie de dormir avec elle mais j’ai besoin d’être seul ce soir. Et peut-être les prochaines nuits également.