When I close my eyes I only see you ~ Jamiella

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Message(#)When I close my eyes I only see you ~ Jamiella EmptyLun 17 Aoû 2015 - 2:46



❝When I close my eyes I only see you❞

Jamiella
La journée est déjà bien entamée lorsque je sors de chez moi pour rendre visite à Gabriella. Quelques semaines auparavant, la jeune femme m'avait invité à venir lui rendre visite dans sa librairie, à la fermeture afin que nous soyons seuls. C'est pourquoi je ne pars que maintenant de chez moi, cela ne sert à rien d'arriver plus tôt. Je me suis habillé assez simplement aujourd'hui, pour ne pas qu'elle croit que je passe ma vie en costume. Un pantalon shino de couleur beige, et une chemise blanche donc les manches sont remontées jusqu'au coude. J'ai porte aussi mes lunettes sur le nez, j'ai passé ma journée à écrire sur l'ordinateur et je sens que mes yeux sont fatigués. Et au moins, ça lui donnera l'occasion de se moquer de moi. Je me dirige vers la voiture, m'y installe, tourne la clé pour démarrer et me mets en route. Direction Logan City, où se trouve la librairie de l'anglaise.

Cela fait donc plusieurs semaines depuis cette fameuse nuit, où tout a changé entre elle et moi. Depuis ce soir, je ne vois plus Gabriella de la même façon, et étrangement je ne fais que penser à elle. Elle hante littéralement mes pensées, sans que je ne puisse rien y faire. Dès que je ferme les yeux, c'est son visage que je vois. Quand je vais me coucher, c'est à elle que je pense. Quand je me réveille le matin, c'est son visage que j'espère voir à mes côtés. Elle a débarqué dans ma vie comme une tornade et n'épargne rien sur son passage. Je ne comprends pas comment elle a pu si rapidement s'insinuer dans mon esprit, mais elle y est alors autant faire avec. Ces dernières semaines, j'ai essayé à de nombreuses reprises de venir la voir déjà. Mais à chaque fois, elle était accompagnée. Toujours par la même personne, le même homme. Brun, cheveux mi-longs et bouclés, lunettes sur le nez, l'air savant. Elle resplendissait avec lui, toujours à rire, sourire. Pourtant, j'avais l'impression de lui plaire, et qu'elle était libre. Peut-être m'étais-je trompé... J'espère qu'aujourd'hui elle est seule, afin de pouvoir passer du temps avec elle, et en savoir un peu plus sur ce mystérieux individu qui lui tourne un peu trop autour.

Je me gare non loin de sa boutique et m'y dirige à pieds. En sortant de ma voiture, je n'oublie pas de prendre la bouteille de vin que j'ai apportée avec moi, comme promis. Il s'agit d'un Magnum Château Labegorce de 2011, un vin rouge que j'apprécie tout particulièrement. C'est une bouteille à quarante euros, j'espère qu'il lui plaira autant qu'à moi. Quelques instants plus tard, je me trouve devant la porte d'entrée de la boutique et y pénètre. La sonnette signale mon arrivée, alors qu'un délicieux parfum de fleur d'oranger parvient à mes narines. Mon regard parcourt la pièce, tout est absolument nickel, propre, bien rangé. Aucune trace de doigt sur les vitres, les étagères sont remplies de livres, plusieurs fauteuils sont disposés dans la pièce, on peut voir des théières en céramique... L'ambiance est calme, apaisante. C'est assez étrange quand je pense à Gaby et à son caractère bien trempé, cela contraste assez avec elle. Mais maintenant que j'ai vu une autre facette d'elle lors de la soirée, je ne suis plus si surpris que ça. Finalement, ça lui ressemble plutôt bien.

Enfin, je l'aperçois. Elle me tourne le dos, quelques allées plus loin, à ranger des livres. Mon cœur se met à battre plus vite alors que les sentiments ressenties la dernière fois remontent à la surface. Cette fille n'est définitivement pas comme les autres, et j'ai du mal à faire comme si de rien n'était. La démarche sûre, je me dirige vers elle. Elle semble seule cette fois, tant mieux. J'arrive enfin dans son dos, elle ne m'a toujours pas remarqué. Délicatement, je viens déposer ma main libre devant ses yeux pour la surprendre. Devine qui c'est ? je murmure à son oreille. Je retire ma main et elle se retourne. Le sourire aux lèvres, je me penche pour lui faire la bise, évitant cette fois de poser mes lèvres trop près des siennes. Comme promis, je viens visiter ta librairie. Mon regard se perd une nouvelle fois autour de moi, observant l'endroit. C'est vraiment très joli. Je ne pensais pas que tu avais si bon goût. je la taquine, déposant mon regard bleuté dans le sien. Et j'ai pensé à apporter ça ! désignais-je la bouteille de vin que je tiens en main avant de la lui tendre. J'espère que je ne dérange pas ? je demande, me rendant compte que peut-être elle avait encore des clients ou encore qu'elle avait prévu quelque chose ce soir.

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Message(#)When I close my eyes I only see you ~ Jamiella EmptyLun 17 Aoû 2015 - 18:07

When I close my eyes I only see you

ft. Jamiella ♥


   
« Pride and Prejudice. »
Gabriella venait de terminer une journée bien remplie. Elle aimait être au contact des clients, leur donner des conseils, des suggestions de livres ou trouver le livre qui leur fallait. Pour la jolie brune, les bouquins servaient à rêver, à oublier nos soucis de la vie quotidienne, ou les événements les plus tristes qui laissent des cicatrices sur nos cœurs. Alors, elle se devait de trouver ce livre si spécial qui permettait à ce petit garçon de rêver d'aventures, à ce vieux monsieur de revivre sa belle jeunesse, ou à cette jeune femme d'oublier cet amour perdu. Les derniers clients venaient de partir. Ouf...

La librairie était enfin vide, rien que pour elle. La jeune femme prit un temps pour souffler, se reposer. Gaby s'était allongée sur le canapé du salon détente. Ses yeux se fermèrent pour mieux savourer la musique qui résonnait dans la boutique. Musique de Dario Marianelli. De ce film qu'elle aimait tant. Tout n'était que douceur. La brune était vêtue de cette petite robe qui lui allait si bien. Simple, mais ravissante. S'arrêtant juste au-dessus des genoux avec son tablier en dentelle noué d'un nœud papillon dans le dos. Ses cheveux étaient lâchés. Dégageant chez elle une étrange vulnérabilité. Chose qui la qualifiait assez bien en ce moment. Qui la qualifiait totalement à vrai dire… Sauf que ce détail de sa personnalité était sa chimère. Une chose qu'elle voulait à tout prix cacher aux yeux du monde. Mais Jamie venait de fracasser sa carapace à tout jamais. Lui dire ses quatre vérités de cette façon… L'avait sûrement changé à tout jamais. Secouant en elle la moindre parcelle de fragilité. Gabriella était complètement perdue. Tout partait en vrille. En repensant à cela, le visage de James se dessina, une fois de plus. James. Voilà un visage qui revenait beaucoup trop dans ses pensées en ce moment. Cet homme qu'elle aimait autant qu'elle put le détester… Il était devenu le sujet de toutes ses discussions avec Marius. Son ami, sa Jane. Un professeur adorable qui était aussi fou qu'elle de Jane Austen, du romanesque, de l'art et bien d'autres choses encore. Ils avaient leurs délires à eux, que certainement personne devait comprendre et c'était tant mieux. Voulant garder ça juste pour eux. Il lui arrivait de dormir chez elle ou d'aller chez lui pour apprendre à peindre. Leurs proches pensaient même qu'ils étaient en couple. Ce qui les amusaient énormément, trouvant à quel point cette idée était grotesque. Mais ça va pas…

 Une amitié dont la Gaby avait plus que besoin en ce moment. D'ailleurs, Marius devait venir ce soir à la librairie. Pour parler du sujet, de cet homme qu'est James Evans. Marius était le seul au courant de ses possibles sentiments pour le français. De cette fameuse soirée qui changea leur relation à tout jamais. Il lui arrivait parfois de se faire prendre en train de repenser à cette nuit, un sourire idiot aux lèvres. Se disant que tout cela n'était que pure folie et elle aimait étrangement ça. La folie du cœur est certainement la voie la plus dangereuse qui soit. Mais qu'importe, Gaby était prête à prendre tout les risques pour monsieur Evans. Comme Elisabeth Bennet l'avait fait pour monsieur Darcy. D'ailleurs, s'il y avait bien un livre pour décrire sa relation avec le mannequin, c'était bien celui-la. Ces deux âmes qui se détestaient pour finir dans les bras l'un de l'autre… Voilà un scénario étrangement familier. Sauf que Monsieur Darcy donnait bien plus de nouvelles à Elisabeth que James en donnait à Gabriella… Quoique… L'homme lui avait promis de passer à la boutique il y a des semaines de cela. Mais il se faisait toujours attendre. La libraire regardait parfois par la fenêtre espérant le voir arriver, avec son sourire si craquant aux lèvres. Cette idée lui insufflait une drôle d'ardeur au cœur. Celui-ci s'affolant autant à l'idée de ne plus jamais le revoir qu'à l'idée qu'il prenne une place bien trop importante...

Bon… C'est parti, arrêtons de rêvasser !
Gabriella devait tout ranger avant que Marius débarque sans crier garde comme à son habitude. Parfois, c'était même plus le bazar après son départ. Gaby s’attela à la tâche. Ranger, débarrasser les tasses vides, faire les poussières… Des activités qu'elle aimait faire chaque soir.

Gaby était devant la ''bibliothèque Austinienne'', à ranger encore et encore. Là où reposaient les livres de son auteur adoré. Il y avait des éditions récentes et d'autres bien plus anciennes qui n'étaient cependant pas à vendre, mais consultables sur place. Pour le plaisir des yeux. Mais son saint Graal, la jeune femme le cachait aux yeux de tous. Un livre datant de 1813, la première édition d’orgueil et préjugés, que sa mère lui avait trouvé il y a vingt ans de cela. La musique résonnait encore dans la pièce. Gabriella chantonnait tout en reprenant la mélodie qui vibrait dans ses oreilles. Ça la calmait. La musique avait cet effet la sur elle. « Devine qui c'est ? » Une main se posa sur ses yeux. Elle sursauta et fit un petit bond sur place. Son cœur s'arrêta de battre et sa respiration avec. Non… James était là. Lui murmurant ces doux mots à son oreille. Ces mots qu'elle rêvait d'entendre. Sans se retourner, cette voix, ce frisson qu'elle ressentit, ça ne pouvait être que lui et personne d'autre. «Enfin tu es là… James ! » Dit-elle tout en retirant la main qui était sur ses yeux, un grand sourire aux lèvres. James… Il était bien là, devant elle. Après lui avoir fait la bise, Gaby resta un moment à le contempler. Le français était encore plus beau. Ou c'était elle qui tombait un peu plus sous son charme à chaque rencontre… Des lunettes ? Rondes ? Gaby cherchait une petite moquerie. « Si ce sont des livres de sortilèges que vous cherchez monsieur Potter, je crains ne pas pouvoir répondre à votre demande... » Elle se mit à rire tout en touchant du bout des doigts les lunettes de James. « Mais attends… James… C'est le nom du père de Harry… » Son air était vraiment sérieux cette fois-ci avant qu'elle ne retrouve sa petite moue farceuse. « Je rigole, ça te va très bien ! » Même trop bien… Tout lui va… Evans… «J'ai cru que tu ne viendrais jamais… » En repensant à cela, son regard était bien plus triste. Oui, elle a eut peur de ne plus jamais le revoir et ça lui brisait le cœur.

« C'est vraiment très joli. Je ne pensais pas que tu avais si bon goût.» Gaby ria aux éclats avant de le frapper avec son chiffon. « Monsieur Evans… » La jeune femme se rapprocha de lui tout en levant la tête pour ne pas le lâcher du regard. Le bout de son nez touchant pratiquement le sien. « Si vous êtes ma huitième merveille du monde, il semblerait, alors, que j'ai plutôt bon goût n'est-ce pas ? » Ses yeux le défiaient une fois de plus. Son sourire était à la fois sincère et farceur. Fière une fois de plus de sa réplique. « Oh !... » Gaby prit entre ses mains la bouteille, tout en essayant de dire en français ce qui se trouvait sur la bouteille, sa petite frimousse retrousser pour se concentrer. « Château Labégorce Margaux Rouge 2011 Magnum…» La jeune femme se mit à rire en entendant son accent. « Je suis pressée de le goûter ! » Son portable qui était dans sa poche sonna. Ce qui la fit perdre le fil de la discussion. Elle déposa la bouteille sur une petite table afin de l'attraper. Marius… Oh merde ! Son ami venait de lui demander par texto à quelle heure, il pouvait la rejoindre. « Excuse-moi, deux petites minutes ! » La brune lui envoya un message à toute vitesse.

Il est là ! Dans la librairie ! JAMES !!! Ne viens surtout pas à la librairie.  XOXO ma Jane ♥


« Voilà, c'est bon, je suis tout à toi ! » Dit-elle toute souriante. « J'espère que je ne dérange pas ? » La jolie brune resta un moment à le regarder tendrement. Il est si beau… Alors Gabriella se rapprocha de lui une fois de plus. Enlaçant ses bras autour de son cou, sur la pointe des pieds. « Au contraire… Je suis tellement heureuse de te revoir… Tu m'as manqué... » Elle était sincère. Resserrant un peu plus son étreinte. Respirant à nouveau la douce odeur qu'il émanait, s'en enivrant complètement. Son cœur s'affolait, son corps frissonnait. Je fais quoi encore moi ? Gaby s'écarta d'un coup. Non… Elle venait de se montrer un peu trop entreprenante, trop démonstrative… Ça lui faisait peur. « Je… Je vais chercher des verres… Installe-toi, ou balade-toi ! »

La jeune femme disparut dans l'arrière-boutique. Respire… C'est pas possible. Non, cette magie n'était pas que l'histoire d'un soir, elle était toujours là. Le charme n'était définitivement pas rompu entre James et Gabriella. Gaby était heureuse de passer cette soirée à ses côtés. Prendre du bon temps avec lui. Elle déposa sur une petite table les verres. « Alors monsieur Evans, on le déguste ce grand cru ? » Son accent français était une fois de plus pitoyable, mais elle s'en fichait complètement.
   

   

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Message(#)When I close my eyes I only see you ~ Jamiella EmptyMar 18 Aoû 2015 - 2:11



❝When I close my eyes I only see you❞

Jamiella
Gabriella se tenait là, devant moi. Le dos tourné, elle faisait face à une étagère remplie de livres. Elle n'avait certainement pas entendue la sonnette de la porte car elle ne faisait aucun mouvement pour savoir qui venait d'entrer. Je souris en coin, pour moi. La revoir me fait comprendre à quel point elle m'a manqué, bien plus que je ne l'imaginais. Sans plus attendre je me dirige vers elle, ma main devant ses yeux, ma bouche près de son oreille, je la prends par surprise. D'après son petit sursaut, l'effet est réussi. Elle retire ma main, se retourne vers moi. Mon sourire s'élargit à la seconde où je peux enfin contempler son visage. Son magnifique visage. me repris-je mentalement. L'anglaise est tout aussi belle que la dernière fois, peut-être un peu plus même. Elle dégage quelque chose de plus... naturel et délicat que lorsqu'elle était maquillée et en tenue de soirée. Elle me rappelle la Gabriella qui traînait chez moi en chemise. Cette beauté singulière, naturelle. Ce charme anglais, ce regard si expressif... Je me surprends à la détailler ainsi, et à ressentir à nouveau toutes ces choses. Apparemment, ce n'était pas qu'une attirance éphémère. Non, c'est autre chose...

« Si ce sont des livres de sortilèges que vous cherchez monsieur Potter, je crains ne pas pouvoir répondre à votre demande... » me taquine-t-elle, son doigt venant toucher les fines lunettes rondes posées sur mon nez. Oh, ne suis-je pas chez Fleury & Bott ? je fais mine d'être étonné, avant qu'un léger rire ne s'échappe de mes lèvres. C'est exact. S'ils font un film sur ses parents un jour, je postule pour le rôle de James Potter ! continuais-je de rire avec elle. Merci. souris-je, ravi de lui plaire même avec des lunettes sur le visage. «J'ai cru que tu ne viendrais jamais… » Je remarque l'air triste qui s'empare de son visage, de ses yeux. A-t-elle eu si peur que ça ? C'est vrai qu'un long moment s'est écoulé depuis la dernière fois... Si ça ne tenait qu'à moi, je serais passé depuis longtemps. Mais j'avais laissé passer quelques jours, pour y réfléchir sérieusement en prenant du recul sur la soirée. Puis toutes mes tentatives avaient échoué, la brune n'étant jamais seule dans sa boutique. Mais je suis là, comme promis. je lui souris avec beaucoup de tendresse. Comment aurais-je pu ne pas revenir ? Je ne voulais que ça. Que la revoir, admirer son visage, écouter sa voix, entendre son rire, sentir son parfum... Elle m'attire, comme un aimant. Je devais la revoir, c'était inévitable. Comme lutter contre le destin. Et on ne lutte pas, contre le destin.

Mon regard se perd autour de nous, j'observe cet endroit qu'elle chérit tant. Tout est propre, tout est à sa place. Les couleurs sont chaudes, apaisantes. Les étages sont remplies, et de nombreux accessoires servant à prendre le thé sont mis en évidence, ça et là. Un léger parfum de fleur d'oranger flotte dans l'air, caresse mes narines. Une musique se fait entendre, douce, lointaine. Elle m'est vaguement familière mais je ne saurais pas la replacer, malheureusement. Mes yeux retrouvent les siens. Taquin, je la complimente tout en ne manquant pas une occasion de l'embêter. Après la pochette, j'ai le droit à un coup de chiffon. C'est bien plus agréable, surtout quand elle me regarde de cette manière. « Si vous êtes ma huitième merveille du monde, il semblerait, alors, que j'ai plutôt bon goût n'est-ce pas ? » Mes dents viennent délicatement pincer ma lèvre inférieure. Il semblerait, en effet. dis-je avec amusement. Mon sourire ne quitte pas mes lèvres, comme bien trop souvent en sa compagnie. Très bon goût même. j'ajoute un brin arrogant. Je me rends alors compte que je tiens toujours la bouteille de vin que je nous ai apportée et la tends en direction de Gabriella. Celle-ci l'attrape et essaye de lire ce qui est écrit, en français. Son accent anglais est délicieux à entendre. Si je ne serais pas déjà charmé, je tomberais sous son charme immédiatement. C'est une de mes bouteilles préférées. la prévins-je quand elle précise avoir hâte de le goûter.

Nous sommes interrompus par la sonnerie de son portable. Je la regarde le prendre dans sa poche et lui réponds d'un signe de tête compréhensif quand elle s'excuse. Je laisse à nouveau mon regard vagabonder dans la pièce, me délectant de cette ambiance si familière et si agréable. Sa voix me ramène vers elle. Prenant compte que je débarque à l'improviste et qu'elle a peut-être déjà quelque chose de prévu, je préfère lui demander directement si je ne dérange pas. Plutôt qu'imposer ma présence et qu'elle n'ose pas me mettre dehors, bien trop polie. Mais je ne pense pas, même si je la trouve changée je pense qu'elle n'hésiterait pas à me foutre dehors à grands coups de pied dans le derrière s'il le fallait. Je suis sorti de mes pensées par Gabriella qui s'approche de moi et enlace ses bras autour de mon cou. Ce geste me surprend encore, pourtant je devrais comprendre depuis la dernière fois à quel point la jeune femme est devenue tactile, avec moi du moins. « Au contraire… Je suis tellement heureuse de te revoir… Tu m'as manqué... » Son honnêteté m'arrache un sourire de bien-être. Je passe un bras autour de sa fine et délicate taille, mon autre main venant caresser affectueusement le long de son dos. Tu m'as aussi manqué... finis-je par avouer à mon tour. Et encore, c'est un euphémisme quand on sait à quel point j'ai pu penser à elles au cours de ces dernières semaines. Sans crier gare, la jeune femme s'écarte de moi d'un coup. Je fronce des sourcils, presque imperceptiblement.

Je la regarde s'éloigner, disparaître, sans pouvoir y faire quelque chose. Je soupire doucement, mon cœur battant à vive allure. Qu'est-ce qui me prend ? Qu'est-ce qui nous arrive ? Je reste sur place, observant attentivement l'étagère sur laquelle Gabriella semblait s'activer quand je suis entré. Je me rends vite compte ce que tous les livres ont en commun : ils ont été écrits par Jane Austen. Je souris, mon doigt parcourant le dos d'un plus particulièrement : Orgueil et Préjugés. L'anglaise finit par revenir, comme si de rien n'était. Je me dirige vers la table où elle dépose les verres, attrapant la bouteille de vin au passage. Avec plaisir. dis-je en français, un sourire en coin. Après quelques secondes, je parviens à déboucher la bouteille avec dextérité. Puis, je nous sers. Je ne savais pas que tu connaissais quelques mots de français. relevais-je les yeux dans sa direction. Ton accent est à croquer. J'attrape un verre et le lui tends, puis je prends l'autre pour moi pendant que nous nous asseyons, l'un en face de l'autre. Bonne dégustation. trinquais-je avec la jeune femme, en français of course. Je garde le délicieux breuvage quelques instants en bouche, pour que l'arôme m'envahisse tout entier avant d'avaler. Hum, délicieux. Je dépose mon verre devant moi et viens capter le regard de la brune. Alors, Gabriella, parle-moi un peu de toi. Depuis quand voulais-tu ouvrir une librairie ? Et pourquoi à Brisbane, et non pas à Londres ? m'enquis-je avec une curiosité certaine, voulant en savoir plus sur la jeune femme. Ne sachant pas que sa venue en Australie est un sujet sensible pour elle.

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Message(#)When I close my eyes I only see you ~ Jamiella EmptyMer 19 Aoû 2015 - 20:03

When I close my eyes I only see you

ft. Jamiella ♥


 
« Pride and Prejudice. »
Elle n'attendait que lui. Alors, sentir sa main sur ses yeux et sa voix avec ce petit accent français à l'oreille, ne fut qu'un pur bonheur. En le voyant bel et bien devant elle, la jeune femme ne put que sourire. Le regardant de la tête aux pieds. Toujours aussi beau, avec ses iris bleus, sa petite cicatrice sur la joue… Toujours aussi élégant, charmant, qu'importe ce qu'il porte. Une part d'elle avait envie de se jeter dans ses bras, de l'embrasser pour lui faire comprendre à quel point il lui avait manqué. Combien il avait été dur pour elle d'attendre autant de temps pour le voir ouvrir cette porte. « Oui… Tu es là... » C'était avec soulagement que Gaby lui répondit.

Une lueur dans ses yeux montrait à quel point sa présence était rassurante pour la jeune femme. Elle en avait fort besoin. Besoin d'avoir une personne auprès d'elle avec qui Gabriella se sentait bien et heureuse. La jolie brune était encore un peu plus fragilisée par rapport à la dernière fois où ils s'étaient revus. Jamie venait de l'anéantir un peu plus. De la mettre six pieds sous terre. Lui crachant au visage avec la plus grande méchanceté qui soit ses quatre vérités. Au départ, elle pensait que ça allait passer. Se disant qu'après tout, il n'était pas si important que ça… Mais si. Gaby a été touchée en plein cœur et il lui avait fait peur. Cette colère qu'elle vit dans ses yeux, la sœur n'était pas prête de l'oublier et encore moins de lui pardonner… Espérant au contraire le voir se tenir très loin d'elle.

Mais James était bien là, alors elle préférait ne pas y penser et profiter de l'instant. Cachant derrière ce sourire sincère sa tristesse. Préférant le taquiner. Jouer à ce petit jeu qu'elle aimait tant avec lui. « Ah... Je savais que cet argument ferait mouche ! Et je vois à ta réaction que je n'avais pas tort.» Ses mains dans les poches de son tablier, Gabriella regardait James droit dans les yeux. Oui, tu es bien ma merveille… Comment pouvait-il arriver à la faire autant sourire, rire… Alors que Gabriella se sentait si mal en ce moment. Même Marius savait que son amie ne voulait pas parler de tout cela. Préférant garder cela pour elle. Cette douleur si difficile à exposer aux yeux des autres. Chose que la jolie brune avait fait une seule fois et à regret.

James avait pensé à tout en venant avec cette bouteille. « Je suis d'autant plus ravie de le goûter avec toi s'il s'agit de l'une de tes bouteilles préférées !» Elle le regardait, le sourire aux lèvres. Ça devenait presque une habitude de la voir ainsi à ses côtés. Le message de Marius tombait à pic. Lui rappelant qu'elle était sensée le voir ce soir, sauf que la venue de James venait de changer tous ses plans. Mais la libraire savait que sa Jane ne lui en tiendrait pas rigueur, bien au contraire. « Tu m'as aussi manqué... » Ces mots lui réchauffèrent le cœur. L'entendre dire que ce n'était pas à sens unique fut un soulagement de plus. Gabriella pensait pendant un moment n'être que la seule à avoir passé une soirée plus que magique à ses côtés. Oui, tout avait changer ce soir-là. Cette nuit passée à se hurler dessus, pour ensuite courir se cacher dans une ruelle, se prendre dans les bras, se dévorer des yeux tout en essayant péniblement de résister à l’irrésistible, de finir la soirée chez lui dans sa chemise et de dormir l'un contre l'autre… Lorsque le français entoura sa taille d'une main, alors que l'autre caressait tout son dos, un frisson l'envahit. Toujours le même qu'elle ressentait à son contact, toujours plus intense à chaque fois qu'il la touchait. Gaby avait envie de rester comme cela, sans bouger… Tout était parfait... Mais la jeune femme se disait qu'il était encore trop tôt. Alors, c'est avec déchirement qu'elle se sépara de son étreinte. J'aurais aimé y rester toute une nuit, encore…

Le laissant seul dans la boutique. Gaby resta un moment, plaquée contre le mur afin de respirer, d'essayer d'y voir un peu plus clair dans tous ses sentiments qui se chamboulaient lorsque ses yeux croisaient ceux de James. Fichu cœur qui bat la chamade, fichu James qui me rendra malade… Malade de lui ? De ses belles paroles, de ce regard qui la foudroyait et de son odeur qui l’enivrait, oui certainement. Gaby l'était déjà. Mais la jolie brune à la petite frimousse préférait calmer un peu les ardeurs de ce cœur qui lui disait de faire n'importe quoi. On se calme…

Lorsqu'elle réapparut, Gabriella vit James qui était devant la bibliothèque dédiée à J. Austen. « Tu ferais un merveilleux Monsieur Darcy... » Dit-elle en le regardant du coin de l’œil, s'approcher après l'avoir invité à la rejoindre. La jeune femme enleva son tablier pour le poser sur une autre table pendant que James était occupé à ouvrir cette fameuse bouteille. Il avait l'air interpellé par le fait que l'Anglaise connaisse quelques mots de Français. « Oh, mais je suis une femme pleine de surprises Monsieur Evans... » Dit-elle tout en appuyant son regard en se mordant la lèvre. « À vrai dire, j'ai toujours rêvé d'y aller… En France… Paris… » La libraire, rêveuse, avait des étoiles plein les yeux. « Ton accent est à croquer.» Ce petit compliment fit l'effet escompté. Gabriella rougit. « Merci... » James était certainement la seule personne qui arrivait à la faire rougir. Elle aimait le contempler, le regarder si sérieux en servant le vin. « A nous… » Dit-elle aussi en français... Son regard était maintenant dans le sien, avec toute sa sincérité. À nous, à nos retrouvailles, à notre désastreux passé, à notre magnifique présent et notre futur si incertain… Oui, Gabriella avait encore aucune idée où tout cela allait les mener. C'était bien drôle de jouer, mais elle avait peur de s'y brûler les ailes. Et plus James était auprès d'elle, plus l'Anglaise sentait que ce danger était imminent.

La jeune femme approcha son verre de son visage pour en respirer sa délicate odeur avant de s'en imprégner les lèvres et de l'avoir en bouche. « Je vois que je ne suis pas la seule à avoir bon goût… Il est délicieux ! » Tout était parfait une fois de plus. Rien ne pouvait assombrir cette soirée, du moins c'est ce que pensait Gabriella…

James posa la question. Il venait d'aborder un sujet plus que sensible. La première question sur le pourquoi elle voulait ouvrir une librairie était facile, mais l'autre… « Depuis toujours… J'aime les livres… Ce qu'ils émanent… Les écrits, c'est ce que nous gardons comme trace du passé, qui nous aide à voir dans le futur… À rêver… J'ai jamais eut les pieds sur terre alors… Ici, c'est mon jardin secret… Je me sens presque, différente. J'aime le contacte avec les clients, leur trouver ce livre qui pourra répondre à leurs attentes, les faire rêver, les emporter ailleurs… Leur donner un endroit où se détendre… J'ai toujours voulu faire ça… C'est comme un rêve alors pour moi... » Elle était souriante, émue de repenser à tout cela… Après tout, Gaby avait réalisé l'un de ses rêves.

« Pourquoi l'Australie hum... » Son regard s'assombrit. La jolie brune déglutie péniblement la gorgée qu'elle avait en bouche. Un silence s'installa… Elle réfléchissait tout en jouant avec son verre. Gabriella ne savait pas quoi faire. Lui mentir ? Il en était hors de question. Lui dire toute la vérité ? La jeune femme se raidit sous le poids de la peur. L'angoisse que James puisse aussi être écœuré par son comportement… Par cette putain d’erreur, comme elle aimait si bien dire. Alors, elle le regarda droit dans les yeux, prit une grande inspiration et commença à lui expliquer. « Je… Je veux être honnête avec toi… Plus qu'avec aucune autre personne… Quitte à te perdre… Je ne veux pas te mentir… Il en est hors de question... » La jeune femme essayait tant bien que mal de contenir ses larmes. Elle était honnête. « Je ne sais pas si Charlie te l'a dit, mais… Madame Rhodes nous a quitté à la suite d'un cancer… Il y a quelques mois... » Préférant appeler sa mère ainsi pour prendre plus de distance. Voulant éviter le plus possible de pleurer. Ses yeux étaient baissées, rivés sur son verre. Mais sa voix commençait à trembler. L'image de sa mère à l’hôpital lui vint en tête. Du moment où Charlie dut péniblement l'arracher du corps de sa mère…

« Elle nous a caché un secret durant toute sa vie. Mais elle avait tout préparé. Alors à sa mort, nous avons reçu une lettre… Nous expliquant que notre père n'était pas mort dans un accident de voiture, mais bien en vie... Un illustre homme de bonne famille, connu en Angleterre… Un certain Keynes… » Ce nom la fit frémir sur place. Pensant à son père et à ce con de frère qui l'avait fait autant souffrir. Et ça se dit différent de son père… Gaby reprit sa respiration avant de continuer. Ses mains commençaient à trembler. « Notre mère était sa maîtresse et nous, nous étions donc les bâtards à cacher à la vue des médias, pour ne pas faire scandale et salir la réputation de Lord Keynes... » Le vin devenait presque amer en repensant à cela. « Cette idée… D'avoir vécu dans le mensonge… Je ne l'ai pas supporté… Penser à ce père qu'on disait si génial pour découvrir cette vérité… » La jolie brune essayait de contenir ses tremblements, regardant ses mains tout en priant pour qu'elles arrêtent d'agir de la sorte. « J'ai commis l'irréparable… J'ai voulu venger ma mère… Alors j'ai menacé cet homme… Je l'ai fait chanter. Je lui ai dit que j'allais tout dévoiler aux journalistes s'il nous donnait pas une grosse somme d'argent... » Le poids de la culpabilité était trop dur à porter.

Ne pleure pas… Sa voix tremblait encore plus. « Je m'en foutais de l'argent… Je voulais juste ruiner sa vie… Comme il avait ruiné celle de ma mère… Je voulais lui rendre justice… Contre l'avis de Charlie… Qui était une fois de plus, bien plus raisonnable que moi... » En repensant à cela, elle eut un petit rire et une larme tomba sur sa joue. « Alors pour répondre à ma menace, il a brûlé notre maison… J'ai voulu jouer avec plus puissant que moi… J'ai perdu… Et le seul moyen pour qu'il nous laisse tranquille, c'était de partir loin d'ici… Où son fameux fils, notre demi-frère, devait nous accueillir… Nous n'avions pas le choix. Maintenant, Charlie ne me parle plus…» Gabriella n'osait toujours le regarder. « Tout est de ma faute… Je suis la pire des égoïstes et la pire des connes… Voilà, tu sais tout… Je ne me plains pas. Je... Je voulais être honnête avec toi… Je mérite tout cela… Mais Charlie me manque tellement… Je m'en veux tellement... »

Sa voix se cassait à nouveau, un voile de larmes sur ses yeux. Ne voulant pas lui montrer tout cela, Gabriella resta la tête baissée dans le plus grand silence. Attendant de voir comment James allait réagir. En aucun cas, le français pensait voir réagir Gaby de la sorte… Mais maintenant, il était au courant du secret de la jeune femme. Morte de honte… Elle venait de lui donner toutes les cartes en main. Le moyen de la briser une fois plus en claquant la porte derrière lui, lui aussi, ou de rester à ses côtés. « Tu vois que je ne suis pas une bonne personne...»

 

 

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Message(#)When I close my eyes I only see you ~ Jamiella EmptyVen 21 Aoû 2015 - 13:12



❝When I close my eyes I only see you❞

Jamiella
C'est toujours le même petit jeu, entre elle et moi. A chaque fois que nous sommes ensemble, nous nous dévorons du regard, nous délectant du moindre détail de visage de l'autre. Et nous faisons semblant, de ne pas sentir le regard brûlant de l'autre sur nous. Pourtant je le sens bien, le regard noisette de Gabriella. Parcourir mon visage, ma fossette, mes lèvres - sur lesquelles je fais lentement passer ma langue, comme un appel. Je ne me gêne pas le moins du monde pour l'observer moi-aussi, ses tâches de rousseurs, sa peau de lait, ses lèvres pulpeuses... Je déglutis et remonte au niveau de ses yeux, tout autant sources de tentation pour moi. « Oui… Tu es là... » J'acquiesce silencieusement, un unique sourire comme réponse. Il n'y a pas besoin de plus, pas besoin de mots. Nous nous comprenons par delà tout ça, il ne suffit qu'un regard, qu'un sourire.

Mon regard divague tout autour de nous, je prends plaisir à découvrir ce lieu si cher, si précieux aux yeux de Gabriella. Je le détaille autant que possible, pour m'en imprégner le mieux possible. Je sais - je sens - que cet endroit lui correspond, qu'elle l'a agencé selon ses goûts, ses envies. Il me permet de la cerner un peu plus, d'en découvrir davantage chez elle. Je fais attention à cette collection de théières en porcelaine, ce qui témoigne d'une passion de la jeune femme pour le thé. Et d'une certaine fragilité aussi. Je la regarde en coin, repensant aux paroles de la brune alors que nous étions dans cette ruelle, peu après son agression. Elle me parlait alors d'événements passés, qu'elle regrettait. De blessures intérieures, qu'elle doutait être une bonne personne. Serait-elle à l'image de ces objets, si belle et si fragile ? Si douce et si sensible ? Les couleurs de la pièce sont apaisantes, signe que la jeune femme arrive à trouver une certaine paix intérieure dans ce milieu. Je l'imagine très bien à Londres, un soir d'hiver, assise près de la cheminée, un thé chaud dans une main, une livre dans l'autre, et une musique semblable à celle qui tourne en fond pour compléter le tableau. Oui, je la vois définitivement de cette façon. Et ça n'avait jamais été le cas, auparavant.

Je sors de mes pensées pour venir la taquiner, m'étonnant de son bon goût. Elle ne se laisse pas faire, la langue toujours aussi bien pendue. Elle n'avait pas oublié, quand j'avais proposé d'être la huitième merveille du monde. Un large sourire se forme sur mon visage, comme souvent en sa compagnie. J'hausse négligemment des épaules, comme pris sur le fait. Cela me fait plaisir en effet. Même si dans le fond, ce qu'elle ne sait pas c'est que ce qualificatif lui correspondrait bien plus à elle qu'à moi. Ah, Gabriella... ne pouvais-je m'empêcher d'être envoûté en la regardant. « Je suis d'autant plus ravie de le goûter avec toi s'il s'agit de l'une de tes bouteilles préférées !» dit-elle enjouée quand je lui tends la bouteille de vin que j'ai apportée. J'espère qu'il te plaira autant qu'à moi. répondis-je simplement. Je profite qu'elle envoie un SMS pour observer à nouveau sa librairie avec plaisir. Je finis toutefois par lui demander si je ne dérange pas, après tout je pourrais repasser une autre fois. Même si cela perdrait de son charme, contrairement à ma venue improviste. J'ai ma réponse quand l'anglaise vient m'enlacer, ce que je fais en retour avec grand plaisir. Je lui avoue sans gêne qu'elle m'a aussi manqué, et c'est un euphémisme. Lorsque je suis seul à l'appartement, je me surprends à souvent penser à Gabriella. Je la revois encore sortir de la salle de bain en petite serviette. Lorsque je me douche, je m'attends à la voir m'attendre dans le salon, traînant dans une de mes chemises. J'ai parfois l'impression de voir sa silhouette près de ma fenêtre. Et quand je ferme les yeux, je revois sa bouille toute endormie, absolument craquante. Elle a laissé un vide important chez moi, après juste une nuit passée là-bas. Sans qu'il ne se passe absolument rien entre nous, c'est assez effrayant. Et plaisant d'un autre côté.

La belle brune disparaît à grande vitesse ce qui me laisse le loisir de m'approcher de l'étagère sur laquelle elle s'activait lorsque je suis arrivé. Je remarque alors qu'on n'y trouve que des livres de Jane Austen. Vraiment ? demandais-je à ce que je prenais pour un compliment, en m'approchant de la table qu'elle préparait. Et tu serais mon Elizabeth Bennet ? osais-je lui demander en retour, mon regard captant le sien. J'attrape ensuite la bouteille de vin pendant que Gabriella prépare la table, et les verres notamment. Jusqu'à ce qu'elle me surprenne en parlant quelques mots de français. Je dois avouer que je ne m'y attendais pas, et que cela la rend encore plus attrayante qu'elle ne l'était déjà à mes yeux. Oh mais je n'en doute pas. répondis-je du tac-au-tac, sachant pertinemment que l'anglaise devait être une femme pleine de surprises, aux mille facettes. Je me contente de lui dire à quel point elle est craquante, alors qu'elle m'avoue vouloir aller en France un jour. Ma première pensée a été de lui proposer de l'y emmener, mais pourquoi accepterait-elle ? Je ne peux pas me permettre de m'enflammer ni de brûler des étapes. Mais je garde cette idée dans un coin de ma tête, au cas où. Nous trinquons ensemble, à nous comme elle le dit si bien. Mais que sommes-nous donc ? Quel est ce " nous " que nous prenons du plaisir à utiliser ? Que sommes-nous l'un pour l'autre aujourd'hui, à l'heure actuelle, a cet instant précis ? Je ne saurais le dire, malheureusement. Ou heureusement, peut-être que ça me plaît de jouer entre les limites, de ne pas m'installer dans une zone bien précises. Du moins, pour le moment.

Je suis ravi qu'il te plaise. m'exclamais-je lorsqu'elle complimente mon choix de vin. Je repose mon verre et me concentre totalement sur Gabriella, décidant d'en apprendre un peu plus sur elle. Je lui pose deux questions, qui me semblent innocentes mais qui en réalité vont perturber la jeune femme bien plus que je ne l'aurais cru. Elle répond en premier lieu à ma première question, concernant le pourquoi d'une librairie. Je l'écoute attentivement, souriant en voyant son regard rêveur, son sourire ému. Elle semble avoir réaliser son rêve, et être totalement épanouie. Je n'en reviens pas d'à quel point je ne la connaissais pas avant, à quel point la vision que j'avais d'elle avant était erronée. Comment pouvions-nous ne pas nous supporter ? Alors que dans le fond, elle me semble si semblable à... Emma. Je chasse cette idée en buvant une gorgée de vin, ne voulant plus qu'elle hante mes pensées, ni qu'elle ne dicte ma vie. Emma est mon passé, je dois me concentrer sur mon présent et penser à mon avenir. Je suis heureux que tu ais réalisé ton rêve Gaby, tu le mérites. Et tu es douée pour ça ! Cela se voit, dès qu'on entre dans ta librairie. La sincérité guide mes paroles, je ne dis pas ça pour lui faire plaisir mais simplement pour exprimer ce que je pense.

Puis vient le tour de ma seconde question : pourquoi l'Australie ? Un silence s'installe entre nous, je vois son regard s'assombrir aussi tôt. Je remarque d'ailleurs que les yeux de la jeune femme sont aussi expressifs que les miens, quand quelque chose ne va pas on peut le lire tout de suite. Je fonce légèrement des sourcils, ne comprenant pas vraiment pourquoi l'ambiance est si tendue tout d'un coup. Aurais-je abordé un sujet qu'il ne fallait pas ? Les réponses à mes questions ne tardent toutefois pas à arriver, Gabriella décidant de jouer la carte de l'honnêteté avec moi. Je l'en remercie d'un signe de tête, et l'encourage à me parler du regard. Je ne suis pas là pour la juger, je ne le ferai jamais. Nous avons tous commis nos erreurs, nous avons tous nos démons. Je ne suis pas un saint, loin de là. La brune commence alors son monologue. Le ton est tout de suite donné : madame Rhodes est décédée d'un cancer il y a peu. Charlie ne m'en avait pas parlé, en même temps quand l'aurait-il fait ? Je m'étais comporté si bizarrement lorsque nous nous étions revus. Cette nouvelle me fait un réel choc, je connaissais cette femme et l'avait toujours appréciée. Mais ce n'est pas tout, malheureusement. Comme si ce n'était déjà pas assez pour les pauvres jumeaux. Je ne coupe Gabriella a aucun moment, ne voulant pas la briser dans son élan. Je me contente de l'écouter, silencieusement, l'encourageant par les regards que je lui offre, par quelques signes de la tête. Je m'efforce d'être l'oreille attentive dont elle semble avoir besoin. J'apprends alors qu'ils ont eu droit à une drôle de révélation à la mort de leur mère : ils ont appris qui était leur père. Un lord anglais, répondant au nom de Keynes. Ce nom fait tilt tout de suite dans mon esprit. Jamie ? Cela correspondrait à ce qu'il m'avait raconté il y a peu, me parlant d'une famille oppressante dont les attentes étaient énormes. Il serait donc le fils d'un lord... et le demi-frère de Gaby et Charlie. Encore une fois, cette révélation ne me laisse pas insensible. Alors je n'imagine pas ce que ça a du faire à la jeune femme... Mais ce n'est pas tout, oh non. Elle confesse n'avoir pas supporté cette vérité, avoir tenté de faire marcher le lord Keynes... pour que finalement elle voit sa maison en feu comme réponse. Ce qui a provoqué leur arrivée ici, pour rejoindre Jamie. Mais aussi la colère de son jumeau, qui ne lui parle plus.

Je reste silencieux plusieurs secondes à la fin de son récit, complètement abasourdi par ce que je viens d'entendre et désemparé de voir l'anglaise si exposée, si fragile, si affectée... « Tu vois que je ne suis pas une bonne personne...» Je me pince les lèvres, je ne peux pas rester sans rien faire bon sang ! Je me lève pour m'approcher d'elle, et me mets à genoux à côté d'elle pour pouvoir la regarder dans ses magnifiques yeux, voilés par les larmes à cet instant. Je viens m'emparer de ses mains, les serrant entre les miennes. Gabriella, je... m'arrêtais-je quelques secondes, ne sachant pas par où commencer. C'est horrible ce qui vous est arrivés, ce qui t'es arrivée... Je suis tellement désolé pour tout, j'aimerais tant avoir le pouvoir de changer tout ce qui s'est passé... Je relève l'une de mes mains pour venir caresser sa joue, et balayer les larmes s'écoulant sur son visage. Je ne pense pas que tu sois une mauvaise personne, tu ne dois pas tout prendre sur toi. Tu es vraie, tu es honnête, tu es sincère, tu es... Une personne qui ne sait pas faire semblant. Tu es simplement entière, une tornade de sentiments et d'émotions. souris-je doucement. C'est le père de Jamie le responsable, le fautif. Ne t'attribues pas ses fautes. J'utilise le prénom de Jamie, comme ça elle sait que je le connais aussi maintenant. Charlie reviendra vers toi, tu as toujours été tout pour lui. Laisse-lui juste le temps de s'y faire, de comprendre ce qu'il s'est passé. Je n'arrive pas à voir Gabriella comme la fautive de tout cela, pour moi elle n'a fait que vouloir rendre justice à sa mère, à sa famille. Il est vrai qu'on ne doit pas se faire justice soi-même, mais doit-on l'en blâmer pour autant ? Après tout elle n'a fait de mal à personne, contrairement au père de Jamie qui n'a pas hésité à brûler leur domicile pour les intimider. Tu es simplement toi, Gabriella Rhodes. Et c'est ce qui me plais... Je me redresse pour venir l'enlacer tendrement, la serrant aussi fort que je le peux contre moi. Je viens déposer plusieurs baisers dans ses cheveux. Je reste avec toi Gaby, je ne te laisse pas tomber... je murmure à son oreille, espérant que cela la rassure au moins un peu. Jamais. finis-je en lui relevant délicatement la tête pour venir plonger mon regard sincère dans ses yeux chocolats. Et la vision de son visage larmoyant, de ses yeux rougis, m'est trop insupportable. Sans que je ne puisse l'expliquer, je viens sceller ma promesse en déposant mes lèvres sur les siennes.

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Message(#)When I close my eyes I only see you ~ Jamiella EmptySam 22 Aoû 2015 - 14:52

When I close my eyes I only see you

ft. Jamiella ♥


 
« Pride and Prejudice. »
Et tu serais mon Elizabeth Bennet ? Sa réplique surprit Gabriella qui se retourna tout en retirant ce fameux tablier. Sa bouche forma un simple ''O'', ce qui fut sa seule réponse pendant un instant. Son regard était rivé sur le sien. La jeune femme le dévorait des yeux pour ne pas changer. « Alors monsieur connaît bien ses classiques ? J'ai du mal à t'imaginer lire du Jane Austen ! C'est mon livre préféré… Monsieur serait-il un romantique ? » Un sourire malin se dessina sur sa frimousse. Oh si je pouvais être ton Elizabeth… Je ne me laisserais pas ensorceler par l'officier Wickham et ça fait bien longtemps que je t'ai pardonné ton orgueil, même s'il y a fort longtemps tu as blessé le mien. Oui, il y a pas si longtemps de cela, James et Gaby étaient comme chien et chat. Ils se détestaient, se chamaillaient, rien que sa présence avait le don de l'agacer. La jolie brune pensait n'avoir rien en commun avec lui, jusqu’à maintenant. Mais depuis leur retrouvaille, cette fameuse nuit, tout avait changé. Changé… Totalement aux antipodes oui. Leurs yeux qui, auparavant étaient emplis de haine lorsqu'ils se regardaient, sont maintenant débordants d'un sentiment valsant entre tendresse et cette attirance péniblement dissimulable. Pourquoi a-t-il toujours l'art et la manière de me déstabiliser ? Mais la jeune femme aimait ça. Ce petit jeu qui aux yeux du commun des mortels pouvaient paraître si anodin, ne l'était en tout point pour Gabriella. C'était dangereux, elle le savait… Mais il était impossible d'y résister.

James Evans était irrésistible. C'était une dure réalité à laquelle la jeune femme essayait tant bien que mal de résister. Mais plus ses yeux croisaient ses iris d'un bleu envoûtant, plus il était difficile de combattre ce tourbillon de sentiments qu'elle ressentait à son égard. Tout cela la chamboulait, la rendait encore plus vulnérable. Repensant encore et encore à cette soirée, à cette nuit chez lui. Pourtant, il ne s'était rien passé entre eux, mais dans son cœur, oui. Elle le comprit chez lui, lorsqu'elle le prit dans ses bras, que ses mains enlacèrent tendrement les siennes. Que tout semblait parfait dans la plus grande simplicité.

Elle était là, assise face à lui. James ne doutait pas que l'Anglaise soit pleine de surprises. Sa réponse la fit sourire. Il n'y avait pas que le vin qui était délicieux, cette soirée l'était tout autant. Sa présence venait d'embellir sa journée. Priant une fois de plus pour que cette soirée ne se termine jamais. Redoutant encore l'idée de le voir partir. Gaby ressentait une certaine frustration. Cette table qui les séparait, symbolisant si bien la barrière qu'elle n'osait pas franchir avec James. La jolie brune se sentait bien trop fière, et pas assez courageuse pour l'embrasser. Gabriella avait beau être assez spontanée pour le prendre dans ses bras, elle n'avait pas assez confiance en elle pour faire le premier pas. Pourtant, elle en mourait d'envie.

La jeune femme lui expliqua pourquoi elle avait ouvert une librairie, avec une telle passion qu'elle se lisait dans ses yeux ainsi que dans le ton si doux de sa voix. Quand le français lui fit le plus beau compliment qu'elle puisse avoir, Gaby rougit encore. « Merci… Ça me touche énormément...» Au moment de répondre à sa deuxième question, la jeune femme pensa au départ changer de sujet, faire comme si de rien était. Mais la vérité allait un jour ou l'autre éclater au grand jour, alors autant mettre cartes sur table maintenant. Lui avouer cette douloureuse vérité qui la consumait un peu plus chaque jour. Mais il était évident qu'elle ne pouvait pas lui mentir. Hors de question. C'était inimaginable. Pourquoi ? Gabriella avait beau avoir de nombreux défauts. Chiante, entêtée, impulsive, farouche, fière et j'en passe… C'était tout sauf une menteuse. Elle avait un visage si expressif, qu'il était impossible pour la brune de dissimuler quoique ce soit. Elle avait peur de passer pour la ''Pauvre petite au vilain papa'' comme disait si bien son frère Jamie. Maintenant, l'Anglaise était en proie à la peur. Sentant que James pourrait très bien aussi lui tourner le dos. Claquer la porte de la boutique et ne plus jamais revenir. C'est peut-être ça mon châtiment… Elle savait qu'elle en payerait le prix. Fervente croyante que tout se paye un jour ou l'autre. Non… La jeune femme redoutait que James soit sa pénitence. De devoir renoncer à lui, de voir du dégoût sur ce visage si parfait, dans ce regard enivrant. De le perdre à tout jamais à cause de cette erreur.

Alors Gabriella se mit à tout lui expliquer. À tout lui raconter, sans rien oublier. N'osant pas croiser son regard par peur d'y croiser ce fameux dégoût. Sa gorge était serrée, ses mains tremblantes sous le poids des émotions. Du chagrin qu'elle ressentait en repensant à sa mère, à la colère qui grondait en elle contre son père. Père… Quel drôle de mot pour définir un connard pareil. À la fin de son long discours, James resta silencieux. Que pouvait-il bien dire après tout cela ? Rien. Du moins, c'est ce que pensait Gabriella. Des larmes coulaient sur ses joues. Achève-moi… Oui, à cet instant, James avait le moyen de réduire à néant la jeune femme. En partant, la laissant seule, elle et son chagrin autour de cette table.

Quand James se leva, la brune pensait que son plus grand cauchemar devenait réalité. Oui, il allait partir. Mais le français fit une chose à laquelle Gaby ne s'attendait pas. « Gabriella, je... » Il était à genoux, à côté d'elle. Ses mains éprises des siennes. Surprise, ses yeux s'écarquillèrent, ce qui fit tomber quelques larmes sur ses joues. Elle le regardait, interloquée, tremblante. Après quelques secondes d'hésitations, il continua de parler. Lui expliquant qu'il était désolé d'apprendre tout cela, qu'il aurait aimé pouvoir tout changer. James essuya d'une main les larmes qui coulaient sur son visage. Gaby n'arrivait pas à le lâcher des yeux. Sans voix, complètement subjuguée par cet homme qui se trouvait à ses côtés, encore à genoux. Lui, il ne pensait pas que l'Anglaise était une mauvaise personne. Disant de ne pas se sentir responsable de tout ce malheur. « Tu es vraie, tu es honnête, tu es sincère, tu es... Une personne qui ne sait pas faire semblant. Tu es simplement entière, une tornade de sentiments et d'émotions.» Elle répondit à tout cela par un simple sourire. Ce qu'il venait de dire la touchait énormément, une fois de plus. Il essayait tant bien que mal de la persuader que ce n'était pas elle la fautive, mais le père de Jamie et que Charlie finirait par revenir vers elle. La brune acquiesça par un geste de la tête dans un premier. Mais une chose l'interpella par la suite. Jamie ? Comment pouvait-il connaître le nom de son frère. Gaby ne se souvenait pas l'avoir prononcé. « Jamie ? Tu… Tu le connais ? Comment ? » Gabriella était encore plus sous le choc.

« Tu es simplement toi, Gabriella Rhodes. Et c'est ce qui me plais...» C'était l’ascenseur émotionnel. Gaby savait que James avait cet effet-là sur elle. Mais entendre son nom, son prénom et le verbe plaire dans la même phrase, sortir des lèvres du français… Je dois rêver. Plus il parlait, plus ses yeux s'agrandissaient. Complètement renversée par ces douces paroles. James se releva pour enlacer la jeune femme qui ne se fit pas prier une seule seconde. Il la serrait aussi fort que possible contre lui. Plus fort qu'aucune autre étreinte qu'ils avaient eut auparavant. Ce qui embrasa littéralement la jeune femme. Elle l'entourait ses bras autour de son torse. Son front contre sa joue, froissant sa chemise entre ses doigts. Gaby ferma les yeux. Voulant profiter de ce moment, de s'en imprégner complètement. Être dans ses bras était la chose qu'elle l'appréciait le plus dans ce fichu monde en ce moment. Les baisers qu'il déposait dans ses cheveux la firent frissonner. La jeune femme se laissa aller. Faisant une chose dont elle ne se sentait pas possible il y a encore quelques minutes. Gabriella déposa ses lèvres délicatement dans son cou. Y déposant un timide baiser. « Je reste avec toi Gaby, je ne te laisse pas tomber...» Cette voix encore à son oreille l'enivra. Se sentent juste retenue par la main de James qui lui tenait son visage. Ses yeux bleus étaient posés sur ceux de la jeune femme. « Jamais.» Gabriella finit par sourire avant que l'impensable se produise. James déposa ses lèvres sur les siennes. Ce baiser volé lui coupa la respiration alors que son cœur, lui, était prêt à exploser dans sa poitrine. Sans vraiment expliquer pourquoi, la jolie brune recula, ce qui sépara leurs lèvres.

Gaby pendant quelques secondes, contempla en silence James. Ses yeux brûlaient de désir, déchirés par une certaine hésitation. Elle avait besoin de comprendre ce qui venait de se passer. James Evans venait bien de l'embrasser, de coller ses lèvres contre les siennes. Mais le doute l'habitait. Voulait-elle vraiment cela ? Se disant que s'ils allaient jusque-là, s'en était finit pour elle. Gabriella allait totalement, irréductiblement tomber amoureuse du français. Se laisser aller avec lui. Chose avec laquelle, la jeune femme avait du mal.

Et puis merde…

La jeune femme s'empara à nouveau de lui. Entourant ses bras autour de son cou tout en écrasant ses lèvres contre les siennes. Son corps brûlait sous le poids du désir. L'une de ses mains tirait ses cheveux alors que l'autre était dans son cou, comme pour attirer un peu plus le français contre elle. Sa langue jouait dangereusement avec la sienne. C'était si bon que Gaby sentait une décharge électrique parcourir tout son corps. Sentant qu'elle devait s'agripper de plus en plus à James pour ne pas perdre pied. Gabriella laissait son impulsivité et sa fougue la dominer complètement. Montrant une autre facette de sa personnalité. Elle finit par lui mordiller la lèvre inférieure. « A force de te voir le faire, j'en avais envie moi aussi…» Dit-elle, un petit sourire au coin des lèvres, alors que ces dernières étaient toujours contre les siennes, ses yeux noirs défiants les siens. S'amusant à déposer des baisers dans son cou dont l'odeur l’envoûtait, pour remonter jusqu'à son oreille, où elle lui susurra une phrase : « Vous me rendez dingue, James Evans...»

 

 

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Message(#)When I close my eyes I only see you ~ Jamiella EmptyLun 7 Sep 2015 - 17:29



❝When I close my eyes I only see you❞

Jamiella
Gabriella se tourne vers moi et je peux aisément lire la surprise dans ses yeux. Alors qu'elle retirait son tablier, elle s'arrête quelques secondes dans son mouvement. Comme s'il lui fallait quelques secondes pour comprendre ce que je venais de dire, son adorable bouche formant un joli " O ". « Alors monsieur connaît bien ses classiques ? J'ai du mal à t'imaginer lire du Jane Austen ! C'est mon livre préféré… Monsieur serait-il un romantique ? » Je ne réponds pas, me contant de lui offrir un simple sourire en coin des lèvres, mystérieux. Est-ce si surprenant venant de moi ? Je lui ai dit que j'adore lire, je n'avais pas mentis. Depuis tout petit je lis, et j'ai fais des études de littérature à Londres. Il y a des classiques que tout le monde connaît, cette oeuvre en fait partie. Romantique ? Peut-être... Français, c'est une certitude. J'ai bien fais de faire cette remarque en tout cas, cela m'a permis d'apprendre que Orgueil et préjugés est le livre préféré de l'anglaise. Et cela ne m'étonne qu'à moitié, maintenant que je la connais un peu plus qu'à l'époque. J'attrape la bouteille de vin et nous remplis nos verres, me laissant délibérément charmer par les mots français que Gabriella utilise. Son accent est tout simplement à croquer, et ce sont d'ailleurs ses lèvres que j'ai envie de croquer. Je la trouve irrationnellement sexy à cet instant, dans sa simple robe et à me parler français. L'endroit y est aussi pour beaucoup. Une librairie, des livres partout, personne d'autre, un bon vin... Je suis complètement à sa merci. Je risque de lui céder plus rapidement que je ne le pensais, tant mon envie de l'embrasser se renforce à mesure que les minutes défilent. La jeune femme exerce un pouvoir totalement fou sur moi, déraisonnable. Et pourtant cela ne me dérange pas le moins du monde, bien au contraire.

Assis l'un en face de l'autre, nous commençons à déguster ce délicieux vin. Je l'ai bien choisi, et la brune semble l'apprécier tout autant que moi. Je passe un très bon moment, tout comme notre dernière soirée. C'est dingue à quel point tout à changer entre elle et moi, d'une façon totalement draconienne. J'ai l'impression que mes souvenirs ne sont pas ceux de ma vie mais d'une autre vie, que la Gabriella dont je me souviens n'a jamais réellement existé. Et pourtant, tout cela était bien fait. C'est juste que les cartes ont été redistribuées, que quelque chose a changé entre nous. Et peut-être est-ce simplement nous, qui avons changé. Nous ne sommes plus des adolescents mais des adultes. Et tant de choses sont différentes depuis cette époque. La chose la plus importante de mon point de vue est que je suis désormais célibataire. A Londres, j'étais un jeune homme fou amoureux, qui filait le parfait amour. Je n'avais d'yeux que pour Emma et ne voyait rien d'autre qu'elle. Donc Gabriella ne me semblait pas attirante, elle n'était que la sœur de Charlie, qui avait mauvais caractère en plus. Mais aujourd'hui, célibataire, je la découvre sous un jour nouveau. Elle ne m'a jamais semblé aussi attrayante et intéressante. Son mauvais caractère est devenu un trait de sa personnalité que j'apprécie, tant la jeune femme semble forte et indépendante. Tout a changé, vraiment tout. Et moi le premier.

Je ne perds pas une minute de plus pour la questionner, désirant en savoir le plus possible sur elle. D'abord sa librairie. Pourquoi une librairie ? Je n'avais jamais su qu'elle aimait tant les livres. Je n'avais jamais rien su d'elle tout court, avant nos retrouvailles à Brisbane bien évidemment. Elle me donne ses raisons et je suis tout simplement fasciné par cette facette de la jeune femme, généreuse, pleine d'empathie et de bonne volonté. Elle souhaite simplement offrir un havre de paix à ses clients, et partager sa passion qu'est la littérature. Je suis sous le charme, vraiment. Et je n'hésite pas à le lui dire, dans la franchise qui me caractérise tant. « Merci… Ça me touche énormément...» dit-elle les joues rouges. Je poursuis mon investigation avec une deuxième question : pourquoi l'Australie ? Cette question coule de source, elle aurait pu ouvrir sa librairie à Londres, ça aurait été beaucoup plus logique que de venir ici. Sans le savoir, je viens de déclencher quelque chose qui amènera à une fin imprévue et surprenante.

Son récit commence alors, et j'en ai le souffle coupé. Gabriella me relève tout, absolument tout. Elle me parle du décès de sa mère, de la révélation concernant son père, de ses actes de vengeance, de la réponse de Keynes, l'arrivée à Brisbane, l'éloignement de Charlie... Elle joue la carte de la sincérité, comme pour me laisser choisir si je dois ou non rester avec elle en toute connaissance de cause. Sa sincérité me fait énormément plaisir, je ne pensais pas qu'elle le soit autant avec moi. Encore une fois, certains signes ne trompent pas. Quelque chose c'est bel et bien passé entre elle et moi cette nuit là, quelque chose qui nous a lié de manière indescriptible. A la fin de son monologue, je reste silencieux, ne trouvant pas les mots. C'est que ça fait beaucoup à encaisser, même pour moi. Car je me sens concerné par tout ce qu'elle dit. Je connaissais sa mère, je la connais elle, je connais Charlie... et je connais Jamie. Cette histoire me surprend donc par bien des aspects, puisqu'elle me permet d'en savoir plus sur l'anglais et surtout sa famille, lui qui a toujours été très discret à ce propos avec moi. Et je ne m'attendais pas à ça, pas à ce que son père soit un tel monstre. Je comprends mieux maintenant quand il me disait n'avoir pas eu le choix que de m'abandonner à la mort d'Emma, dans quel monde a-t-il grandi avec une telle figure paternelle... ? Mais ce qui me fait le plus de mal, c'est Gabriella. La jeune femme n'est pas très douée pour cacher ses émotions, et j'ai pu lire toute sa peine, sa tristesse, sa colère, son désespoir, dans son regard au fur et à mesure que les mots sortaient de sa bouche. Tout cela l'a visiblement marqué le plus profondément possible, et aujourd'hui encore elle doit en souffrir. Son visage inondé de larmes me brise le cœur, et cela me suffit à trouver la force de me lever et de venir près d'elle. Je ne supporte pas de la voir ainsi, elle ne mérite pas tout ce qui lui est arrivé. Mon cœur se presse, j'ai mal de la voir dans cet état. J'aimerais pouvoir la réconforter... Alors c'est ce que je vais essayer de faire.

Je m'accroupis devant l'anglaise, attrape ses mains et les serres entre les miennes. La position me donne librement accès à ses yeux, je plonge les miens dans ses océans larmoyants. C'est à mon tour de parler, et je décide de lui ouvrir mon cœur comme elle vient de le faire. Je lui dis ce que je pense sincèrement, de son histoire mais surtout d'elle. Elle n'est pas le monstre qu'elle pense être, elle est simplement humaine. Quel mal y a-t-il à vouloir venger la mémoire de sa mère ? C'est l'attitude du Lord qui est condamnable, pas celle de Gabriella. Je tente de lui faire comprendre ma vision des choses, de la soulager de ce poids qui l'oppresse. Mon pouce caresse délicatement le dos de sa main, d'un geste apaisant. Je balaye de la main ses questions concernant Jamie, j'y répondrai mais plus tard. Nous ne sommes pas là pour parler de lui mais pour nous concentrer sur elle, il n'y a qu'elle qui compte à cet instant, et personne d'autre. Complètement emporté par cette situation totalement irréelle et par les émotions qui me submergent, j'en viens à lui avouer qu'elle me plaît. Je ne m'en rends même pas compte lorsque les mots sortent de ma bouche, tant cela me semble naturel et normal de le lui avouer. Mes yeux perdus dans les siens, je pourrais parler pendant des heures et des heures, ensorcelé par son regard caramel. Je finis par me relever et, tenant la brune par la main, je l'incite à en faire de même pour qu'elle vienne se réfugier dans mes bras. Mes bras s'enroulent autour d'elle et je la presse comme si nos vies en dépendaient. Je fourre mon nez dans sa chevelure et hume la délicieuse odeur de son shampoing. J'y dépose de nombreux baisers, et m'arrête en sentant ses lèvres dans mon cou. Je ressens comme un électrochoc, et j'ai l'impression qu'on m'ouvre les yeux. Je sais enfin ce que je dois faire, ce que je veux faire. Après un dernier regard, je m'empare de ses lèvres.

Le baiser ne dure que quelques secondes à peine avant que Gabriella ne se recule. J'ouvre les yeux et me perds dans son regard chocolat, ai-je fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? Je m'étais laissé aller dans ce que je voulais, ne sachant pas si tout cela était réciproque pour elle. Il semblerait que non... Je me mords légèrement la lèvre inférieure, gêner de ce refus. Et alors que j'allais me reculer d'elle tant sa proximité me semblait douloureuse désormais, c'est elle qui vient se saisir de mes lèvres. Le premier baiser n'était qu'un faux départ semblerait-il, place au vrai à présent. Ses bras viennent s'enrouler autour de mon cou alors que les miens descendent pour capturer sa taille et la maintenir pressée contre moi. Mon corps est parcouru de plusieurs frissons alors que je fonds littéralement au contact de ses lèvres et de sa langue. C'est très certainement l'un des baisers les plus marquants de ma vie, pour tout ce qu'il représente et pour tout le désir que nous y mettons. J'en avais envie depuis que nos regards se sont croisés à l'Esquire, et j'en rêve depuis. Nos langues se mettent à danser un balai endiablé ensemble, se synchronisant comme si nous faisons ça depuis toujours. A bout de souffle, nous finissons par y mettre fin à contrecœur, sans pour autant nous éloigner l'un de l'autre. L'anglaise vient me mordiller la lèvre et je pourrais lui sauter dessus tant cela me fait de l'effet, ainsi que les paroles qui accompagnent son geste. Ne te prive plus de le faire alors... l'invitais-je à recommencer alors que je viens coller mon front contre le sien et que nos souffles s'entremêlent. Je n'en reviens pas de ce qu'il vient de se passer. Et vous me rendez fou, Gabriella Rhodes... souris-je contre ses lèvres avant de l'embrasser une nouvelle fois, langoureusement.

A la fin du baiser, je capture une nouvelle fois ses yeux de mon regard azur. Je suis complètement paumé à présent, que ce passe-t-il ? Que faisons-nous ? Que sommes nous l'un pour l'autre ? Tant de questions dont je n'ai pas la réponse encore. Une de mes mains vient replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille, puis caresser délicatement sa joue pour effacer les dernières traces qu'il restait de ses précédentes larmes. Que fait-on Gaby ? demandais-je en toute honnêteté. Je veux dire... Ma voix reste en suspend ; je ne sais pas ce que je veux dire en réalité. Cette situation est tellement compliquée pour moi, je n'ai jamais été aussi perdu de ma vie avec une fille. Y a-t-il quelque chose entre nous ? Peut-il y avoir quelque chose ? Ou alors n'était-ce qu'un baiser pour évacuer notre frustration ? Il est encore trop tôt pour parler de couple, mais veut-elle qu'on essaye de créer quelque chose ou pas ? Ah, tellement de questions et aucune réponse. J'arrête pas de penser à toi depuis l'autre soir, je te vois partout c'est dingue... finis-je par avouer en pouffant doucement. Finalement, il suffit de dire la vérité.

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Message(#)When I close my eyes I only see you ~ Jamiella EmptyMer 9 Sep 2015 - 20:18

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« Pride and Prejudice. »
Son cœur s'emballait à chaque fois que ses yeux se posaient sur le français. Sa façon d'être, son regard faisant frissonner la moindre parcelle de sa peau et ce charme dont aucune femme ne sortait indemne… Il était magnifiquement beau. Gabriella se demandait encore comment elle pouvait espérer intéresser un homme comme lui. Tu es folle ma pauvre… Le voir dans sa librairie, elle n'y croyait plus. Se disant que cette fameuse soirée avait été magique qu'à ses yeux. Gaby ne savait pas à quoi était dû ce retournement de situation. Pourquoi cet homme, qu'elle détestait autrefois était maintenant celui dont elle ne pouvait plus se passer. Celui qu'elle voulait serrer dans ses bras, le seul avec qui elle se sentait bien, capable de briser la moindre parcelle de sa carapace. La brune était comme à nu devant lui. En un regard, à la moindre de ses paroles, son cœur battait de plus en plus fort. C'était complètement irrationnel et totalement passionnelle.

Alors oui, il aimait se servir de son charme pour la déstabiliser, mais elle aimait ça. Le mannequin était bien le seul à la mettre dans cet état. À son contact, Gabriella se sentait tellement fragile que cette sensation lui faisait presque peur. Il l'impressionnait. Par son charisme, cette façon dont il avait de lui parler. De trouver les bons mots au bon moment. Cette femme pourtant si forte, si fière se transformait en un petit moineau sans défense face au Français. Pourquoi ? Elle se le demandait encore. La brune avait beau tourner le problème dans tous les sens, la même conclusion revenait à chaque fois. Oui, elle ressentait des sentiments à son égard. Depuis le soir où elle finit la nuit dans ses bras. Il y avait une certaine pudeur entre eux, comme s'ils avaient peur de faire le premier pas. Se disant que c'était complètement insensé. Ils avaient tellement passé de temps à se détester, que l'idée de tomber amoureux l'un de l'autre n'était qu'un doux mirage. Cette pudeur les empêchait de se jeter l'un sur l'autre, de se dire pour Gabriella qu'il n'était qu'un homme parmi tant d'autres. Non, c'est totalement faux. Il était tout sauf ça.

Alors quand James lui demanda de lui expliquer la cause de sa venue en Australie, il était inconcevable pour elle de lui mentir. De faire comme si de rien était en racontant un mensonge. Elle savait bien que ce jour allait arriver, il était temps de tout lui avouer. Lorsque Gabriella commença à tout lui expliquer, son corps ne faisait que trembler sous le poids des mots qu'elle utilisait. Elle se sentait honteuse de tout ce qu'elle avait fait, des conséquences de son caprice. La brune se sentait encore plus mal depuis son altercation avec son frère Jamie. Ses reproches résonnaient dans son esprit encore et encore… Il lui arrivait même de faire des cauchemars en revivant cette scène. La peur de l'avoir lui aussi perdu à jamais la faisait pleurer sans arrêt. La seule personne vraiment au courant de tout cela avant ce soir était Marius. Son plus grand ami. Son épaule sur laquelle il lui arrivait de pleurer. Il lui demandait rien, mais il était là pour elle et c'était réciproque.

Quand son monologue fut terminé, un long silence s'installa. Un silence que la jeune femme interpréta de la mauvaise manière. Non, James n'allait pas l'abandonner, bien au contraire. Il était bien là, à genoux à ses côtés. Jamais un homme s'était mis à genoux devant elle. Alors voir James ainsi fit sortir la brune de son chagrin pour laisser place à la stupeur. Ses paroles étaient à la fois rassurantes et pleines de tendresse. « Je reste avec toi Gaby, je ne te laisse pas tomber… Jamais. » Cette phrase fut celle qu'elle voulait entendre. L'Anglaise était soulagée. James n'allait pas l'abandonner. Sa respiration s'arrêta lorsque d'une main, il essuya les larmes qui coulaient sur son visage. Son cœur fit un bond lorsqu'il l'entoura de ses bras protecteurs et au contacte de ses baisers dans sa chevelure. À cet instant précis, rien ne comptait, sauf lui. James. Ses lèvres se posèrent délicatement dans son cou. Elle était apaisée pour la première fois depuis des semaines. La chaleur de son corps contre le sien, sa façon dont il avait de lui faire comprendre qu'elle n'était pas n'importe qui à ses yeux ou encore de la serrer contre lui… Ce même James qui lui avait dit il y a quelque temps d'aller se faire foutre, à qui elle avait jeté un verre à la figure et avec qui elle s'était enfuie dans les ruelles sombres de Brisbane… Ces deux la ne font rien comme tout le monde, mais c'était ça qui les rendaient exceptionnelles aux yeux de la jeune femme. Tout était complètement irréel, digne d'un roman dont Gaby s'était interdit d'y croire, tout cela ne pouvait qu'être fiction.

Mais l'homme allait bientôt lui prouver le contraire. James, sans crier garde, s'empara des lèvres de l'Anglaise. Ce contact lui fit l'effet d'une décharge au point où son cœur rata un battement. Surprise et sous la panique, Gabriella s'écarta. Tout était confus. Pourtant, ce moment, elle en avait rêvé depuis l'Esquire. Ses yeux étaient enivrés par les iris azur du mannequin. Il était gêné. Pensant sûrement avoir commis une erreur en l'embrassant. La jeune femme n'était pas simple à comprendre. Même elle avait parfois du mal à savoir ce qu'elle voulait vraiment… Mais lorsque la jolie brune vit James se mordiller la lèvre, le désire effaça tout ses doutes. Son corps parlait pour elle. L'Anglaise l'attira vers elle et l'embrassa comme jamais. Ses bras entrelacés autour de son cou, ses mains jouant dans ses cheveux. L'effet de sa langue contre la sienne l'ensorcela à tout jamais. Elle avait arrêté de respirer, de penser… Se sentant corps et âme à lui. À cet instant, le monde pouvait bien s'écrouler, elle s'en foutrait complètement. Il n'y avait qu'eux. Que lui. James Evans. Gabriella le serrait encore et encore contre elle. Ses mains descendaient le long de sa chemise, caressant son dos. Encore une soirée graver pour toujours dans sa mémoire.

Aucun baiser, aucun homme lui avait fait cet effet la. Personne ne l'avait embrassé de cette façon. La fougue l'embrasait entièrement. Ils ne faisaient plus qu'un par ce baiser qui en valait des milliers. Lorsqu'ils s’arrêtèrent, la jeune femme reprit difficilement son souffle. Elle n'avait pas envie que ça s'arrête. Emportée par la frustration, la brune lui mordilla la lèvre inférieure tout en lui avouant qu'elle en mourrait d'envie depuis longtemps. D'une certaine façon, la jeune femme senti que ce petit jeu ne le laissait pas de marbre. Jouer avec le feux était sa spécialité.«Compte sur moi pour recommencer encore et encore.» La malice se lisait dans ses yeux.

« Et vous me rendez fou, Gabriella Rhodes... » Son cœur éclata en entendant cette phrase résonner dans la pièce. Elle n'osait croire à cet improbable bonheur. Il l'embrassa à nouveau. Mais cette fois-ci, l'Anglaise se laissa faire. Leurs lèvres se séparèrent douloureusement lorsque James plongea son regard dans le sien. La brune resta un moment à le contempler avec tendresse avant de se rendre compte qu'il avait l'air inquiet. Sa petite frimousse se crispa sous l'effet de l'incompréhension. Il caressa tendrement sa joue tout en essuyant les dernières traces de son chagrin déjà bien lointain. Elle tourna sa tête contre sa main pour profiter jusqu'au dernier instant ce contact.Sa main venant contre la sienne afin de serrer ses doigts contre les siens.

Sa question la laissa sans voix. Que faire ? Comment ça quoi faire ? Comme s'il fallait lui poser ce genre de question. Elle était aussi confuse que lui. La libraire ne savait même ce qu'il s'était passé avec Emma... Oui il était célibataire, mais était-il prêt à penser à vivre autre chose avec une autre femme ? James ne continua pas sa phrase, laissant la jeune femme dans un suspens presque insoutenable. Mais le français finit par lui avouer, en toute simplicité, qu'il ne pensait qu'à elle depuis ce fameux soir. Cet aveu la fit presque tomber, son cœur oubliant de battre pendant quelques secondes. C'était trop d'aveux à encaisser en une soirée. Gaby était perdue dans son regard. Hypnotisée par cet homme qui se trouvait devant elle. À la fois émue et intimidée, dans ses yeux se reflétaient tout ce que son cœur mourait d'envie de lui dire. Ses yeux noisette étaient plongés dans les siens, dans le plus grand silence. Sa main caressant délicatement son visage. « Je...» C'était trop difficile à dire. Elle prit une grande inspiration avant de continuer. « Je n'ai cessé de penser à toi à la seconde où tu m'as prise dans tes bras James... » Elle lui souriait. « Tout est tellement différent entre nous… Tu... » L'hésitation se sentait dans sa voix. La jeune femme n'avait pas pour habitude de parler à cœur ouvert. « Tu m'as tellement manqué tu sais… » Tête baissée, elle jouait avec les boutons de sa chemise tout en passant ses doigts entre chacun d'eux. « J'ai encore du mal à croire que tout cela soit réel... » Gabriella posa ses mains sur son torse pour remonter jusqu'à son cou en l'embrassant tendrement. À la fin de ce baiser, elle se mit sur la pointe des pieds afin de poser son front contre le sien. « Je ne sais fichtrement pas ce que nous devons faire monsieur Evans. Il y a quelques mois, nous nous détestions au plus haut point et maintenant nous voilà dans ma libraire, à l'autre bout de la planète à nous embrasser… » Cette phrase la fit presque rire. « Tout ce que je sais, c'est que mon cœur chavire lorsque tu me regardes, que je rêvais chaque jour que dieu faisait de te voir passer cette fichue porte, que l'idée de ne plus jamais te revoir m'angoissait autant que celle de me retrouver encore à tes côtés et que... »
Gabriella s’arrêta net, sentant qu'à la fin de cette phrase, il serait difficile de revenir en arrière. Respire… « Je serais la dernière des imbéciles si je disais ne rien ressentir pour toi…»
 

 

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Message(#)When I close my eyes I only see you ~ Jamiella EmptySam 12 Sep 2015 - 17:58



❝When I close my eyes I only see you❞

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Quand nos lèvres entrent enfin en contact, tout se retrouve chamboulé en moi. Mes idées, mes croyances, mes sentiments. Mon rythme cardiaque s'accélère, je sens mon cœur cogner dans ma poitrine. J'ai du mal à y croire, et pourtant : Gabriella et moi nous embrassons bel et bien. Malheureusement, cet instant est de courte durée car la brune s'écarte de moi brusquement. Mes paupières s'ouvrent, je parviens à fixer son regard. Ai-je fais quelque chose qu'il ne fallait pas ? Immédiatement, la déception s'empare de moi. Me suis-je fait des idées ? Peut-être que je ne l'intéresse pas, que finalement il y a bien quelque chose avec cet homme aux cheveux bouclés. J'ai pourtant du mal à y croire, m'être autant trompé... Je n'ai pas le temps de me questionner plus que l'anglaise se jette sur moi pour me donner le baiser que nous méritons. C'est fougueux, sauvage, passionné et passionnel. Cela ne ressemble à aucun autre baiser que j'ai pu donner ou recevoir, cet instant est tout simplement unique. Nos langues se cherchent, se découvrent, dansent ensemble. Je suis envoûté par ses lèvres, son goût, la chaleur de son souffle. Mes mains trouvent sans difficulté sa taille que je saisis avec force, m'assurant qu'elle ne s'échappera pas une nouvelle fois. Je la maintiens serrée contre moi, notre baiser n'en finissant pas. Au fond de mon être, de nombreuses émotions font surface, des sentiments naissent. Je n'en ai peut-être pas encore forcément conscience, mais Gabriella est en train de laisser sa trace en moi ; une trace indélébile. Ses mains dans mon dos me font frissonner, et j'aimerais que cette chemise n'existe pas pour que je puisse les sentir directement contre ma peau. Finalement, le manque de souffle nous oblige à nous séparer pour reprendre nos respirations. J'ouvre les yeux, me retrouve face aux siens de couleur noisette. Une étrange lueur y brille, j'imagine que c'est aussi le cas chez moi. Tout cela me trouble plus que je ne l'imaginais, me perturbe au delà du raisonnable. Mais j'aime ça et j'y prends beaucoup de plaisir. A peine le baiser a pris fin que ses lèvres me manquent déjà, je pourrais lui sauter dessus dans la foulée. Mais je me retiens, savourant le visage de la libraire devant moi. Les joues rouges, les lèvres gonflées, le souffle court ; elle est tout simplement à tomber. Est-ce normal d'autant la désirer, d'être autant charmé, alors que je la détestais encore il y a quelques semaines de ça ? Je ne sais pas, je ne pense pas. De toute manière, la brune est revenue dans ma vie est semble tout vouloir chambouler cette fois, mes croyances et mes acquis. Plus rien ne me paraît normal à ses côtés, tout semble extraordinaire. Et lorsque je ne suis pas avec elle, la normalité de ma vie me paraît bien fade. Mais que m'arrive-t-il ? Je ne trouve aucune réponse à cette question. Ou plutôt, je refuse de la trouver.

«Compte sur moi pour recommencer encore et encore.» me dit-elle sans détourner le regard. Je souris en coin ; je ressens encore la pression de ses dents sur ma lèvre. Cette fougue me plait, sa spontanéité aussi. Gabriella semble tellement différente de toutes les filles que j'ai côtoyées ; je ne lui trouve aucune équivalente... Je ne trouve rien d'autre que de lui avouer, à mon tour, à quel point elle me rend fou. Et encore, le mot est faible. La brune est partout dans ma vie, elle m’obnubile. Je la vois quand je ferme les yeux, je la vois dans mes rêves, parfois j'ai l'impression de la voir dans la rue mais ce n'est pas elle... Je ne parviens pas à la sortir de ma tête, ce n'est plus possible depuis cette soirée, ou tout a changé. Je lui donne un nouveau baiser, le goût de ses lèvres me manquant déjà. Puis, j'observe la libraire devant moi, inquiet. Ses yeux rougies, son air triste au fond des yeux. Je n'oublie pas tout ce qu'elle vient de m'apprendre, j'espère juste que l'affection que je peux lui apporter suffira à atténuer sa douleur. Je caresse sa joue, essuie les derniers sillons de larmes qui s'y trouve. J'aime sentir le contact de sa peau si douce sous mes doigts, je pourrais la caresser pendant des heures. Finalement, je lui pose la question. Elle n'a pas la réponse, je peux lire la confusion dans son regard. Elle est au moins aussi perdue que moi. Ce qui nous arrive nous tombe dessus d'un coup, nous n'avions pas prévu tout cela. Et comment aurions-nous pu, quand on regard d'où l'on vient... Finalement, je fais encore une fois le premier pas, lui avouant à quel point elle est omniprésente dans mes pensées depuis notre dernière rencontre. Mon sourire ne quitte pas mes lèvres pendant que j'écoute Gabriella m'ouvrir son cœur, me dire ce qu'il en est de son côté. Tu me manques tout le temps Gaby, chaque seconde passée loin de toi est un calvaire... avouais-je en me mordant légèrement la lèvre, gêné. C'est peut-être cliché mais c'est la vérité, c'est ma vérité. Je lui rends avec plaisir son baiser colle mon front contre le sien. Je relève légèrement le bras pour poser ma main sur son bras et le caresser avec beaucoup de tendresse du bout des doigts. L'air australien semble nous réussir... souris-je avec beaucoup de malice. Elle a raison, il n'y avait rien de cordiale entre nous auparavant. Et voilà que maintenant je suis prêt à me battre pour elle, et même à lui rendre une visite surprise pour passer un moment en sa compagnie. C'est à n'y rien comprendre ; et je n'y comprends rien. Mon pouls s'accélère au fur et à mesure que l'anglaise parle, et je crains un peu la fin de sa phrase. Elle arrive enfin, je ne la quitte pas des yeux. Il est beaucoup trop tôt pour parler de sentiments de mon côté, après Emma, je ne peux pas me le permettre... Mais ce serait mentir que de dire que je ne ressens rien pour Gabriella, elle n'est pas comme celles que je drague la nuit et abandonne le lendemain matin. Non, c'est bien plus que ça, c'est autre chose. Je... Ma gorge se bloque. Je ne sais plus parler de sentiments, je ne sais plus les accepter. Comment le lui dire, le lui faire comprendre ? Je ne veux pas qu'elle croit que je m'amuse avec elle ou que je n'éprouve rien, mais je n'arrive pas à exprimer ce que je veux lui dire. J'aime être avec toi, j'aime ta présence, j'aime ton sourire... J'aimerais que tu repasses à mon appart', un soir. On pourrait parler un peu, j'ai envie d'apprendre à te connaître. Toi, la vraie Gabriella. Et pas celle que je pensais connaître à Londres. Évoquer Londres me fait sourire en repensant à tout ce qu'il a pu se passer entre nous là-bas. Je ne vois pas de meilleure façon de lui faire comprendre que je veux la revoir et essayer quelque chose, que je tiens à elle. J'espère qu'elle comprend ce que je veux dire. Cette semaine par exemple. Tu es libre un soir ? finis-je par demander un peu plus clairement.

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Message(#)When I close my eyes I only see you ~ Jamiella EmptyJeu 17 Sep 2015 - 10:18

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« Pride and Prejudice. »
Gabriella n'arrivait toujours pas à comprendre ce qu'il venait de se passer. Essayant tant bien que mal de résoudre cette énigme. Ce lien qui les liait dont elle n'arrivait pas à comprendre le sens. Était-il possible d'éprouver autant de sentiments pour une personne que nous détestions il y a peu ? Pourquoi avaient-ils passé autant de temps à se quereller ? James avait bien le don, l'art et la manière de la rendre dingue. Sous toutes les formes possibles. Dans leur passé, le français savait trouver les mots pour la faire sortir de ses gonds, pour enflammer la petite étincelle qui l'animait. Maintenant, il consumait totalement l'Anglaise. Son cœur vibrait toujours autant, mais pas de la même manière. Il chantait. La partition était à la fois douce et intense. Son rythme était aussi intense que leur baiser. La jeune femme serrait le mannequin contre elle, sentant qu'il faisait de même. Ses bras entouraient sa taille. Aussi emprisonnée qu'éprise de lui. L'attirant contre elle encore et encore.

Lorsque leurs lèvres se séparèrent, Gabriella plongea son regard dans le sien. Les yeux de l'homme brillaient. Gabriella était complètement envoûté par James. Encore sous le charme de ce qu'il venait de se passer. Se tenant encore à son cou, un moment pour retrouver sons centre de gravité. Tout était incompréhensible. Ces sentiments qui prônaient dangereusement en elle, ce désire charnel à son égard. Il lui aurait suffi d'un mot de plus, d'un seul geste pour ne plus résister. Faire disparaître toute cette timidité, aussi étrange soit-elle lorsque l'on connaît le caractère de la jeune femme, pour laisser place à tout le reste. Mais tout se chamboulait encore. Gaby avait l'impression de ne plus avoir le même homme devant elle. Celui qu'elle avait connu à Londres n'était qu'un lointain souvenir. Qu'est-ce qui avait changé ? Lui ? Elle ? Les deux ?

La brune avait envie de lui mordre cette fichue lèvre. Attirée comme un aimant contre celle-ci. James se confia en expliquant à quel point la libraire le rendait fou. Il l'embrassa à nouveau. Jamais son cœur ne se remettra de cette soirée. Cette chaleur, le goût de ses lèvres, leurs souffles qui s'entremêlaient, Gabriella était ensorcelée. Le français pouvait faire ce qu'il voulait d'elle. Gaby était complètement impuissante. La tornade était bien loin. Sous silence. À la fin de cela, James avait l'air préoccupé. La libraire était inquiète en le voyant ainsi. Il essaya de la rassurer en caressant sa joue. Ce qui la fit frissonner. Et la question qu'il posa juste après lui fit exactement le même effet. Il semblait aussi perdu. James s'abandonna aux confidences une fois de plus. Elle aussi ne faisait que penser à lui depuis ce fameux soir. Cette soirée parfaite, magique, qui avait pourtant si mal commencé. Gabriella ne pensait qu'à lui, ne voyait plus que lui. On pouvait lui parler dans la famine dans le monde qu'elle arriverait à trouver le moyen de penser à cet homme. Tout n'était que James. Cette pensée la fit paniquer intérieurement. Gabriella n'avait pas l'habitude de déprendre d'une personne et encore moins d'un homme. L'emprise du mannequin sur elle l'inquiétait. Mais comment lui résister ? C'était impossible.

La jeune femme lui ouvrit son cœur à son tour. Essayant d'enlever toutes ces barrières qui la protégeaient. Cette carapace si bien édifiée. « Je ne supporte plus être loin de toi James…» Ses yeux brillaient. Gabriella scella cette confession par un baiser. Ne pouvant pas résister une fois de plus en le voyant mordre cette fichue lèvre. Sûrement aussi gêné qu'elle en se confiant de la sorte. La libraire lui exposa son incompréhension face à tous ces événements. À cette relation si étrange soit-elle. L'Australie, responsable de cela ? Pourquoi pas. « Je vais peut-être finir par aimer ce pays moi... » Un sourire se dessina sur ses lèvres. « Je ne supporte plus être loin de toi James…» Elle avait l'impression de se décomposer sur place. Son regard, ce sourire, cette voix… Il était à tomber.

L'Anglaise finit par avouer ses sentiments. Trop tôt ? Sûrement pour le mannequin. Gabriella commençait à regretter ses dernières paroles. Une fois de plus, elle avait laissé son cœur parler à sa place. Elle sent une certaine gêne dans les yeux de James. Alors que les siens se baissent pour regarder le plancher. Culpabilisant de s'être montrée bien trop expansive. Une fois de plus, il ne continua pas sa phrase. Laissant la jeune femme dans la panique.

Mais James finit par lui expliquer ce qu'il ressentait, d'une certaine manière. Ne parlant pas de sentiment, mais de ce qu'il aimait chez Gaby, l'envie d'apprendre à la connaître. L'Anglaise souriait aussi lorsqu'il évoqua Londres. Ville de son cœur. C'est vrai qu'à cette époque, ils se connaissaient très mal. D'où cette ancienne haine pouvait-elle provenir ? Aucune idée et c'était de l'histoire ancienne. Quand le français lui demanda si elle était libre pour repasser à son appartement, Gaby le fixa un instant sans rien dire. Juste à le scruter dans le plus profond des silences. Ses prunelles cherchant à scruter le moindre sentiment que pouvait refléter ses iris bleu azur. Gaby finit par sourire, amusée de l'avoir laissé languir de la sorte. Elle s'approcha de lui et joua avec son col. « Il est possible que je puisse avoir un soir à vous consacrer monsieur Evans… Ça ne devrait pas être très difficile à trouver... » La malice se lisait dans ses yeux. Se mordillant la lèvre tout en repensant à cette soirée qu'elle avait passée chez lui.  Gabriella tira délicatement sur son col pour attirer ses lèvres, une fois de plus contre les siennes.« Je serai plus que ravie...»

 

 

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Message(#)When I close my eyes I only see you ~ Jamiella EmptyMar 22 Sep 2015 - 21:30



❝When I close my eyes I only see you❞

Jamiella
Mais qu'est-il en train de se passer entre Gabriella et moi ? C'est complètement irrationnel, surréaliste. Il y a quelques années encore, nous nous détestions plus que tout. Chaque fois que nous nous croisions, ça finissait en cris, en insultes. L'anglaise ne m'avait jamais intéressé, moins je la voyais et mieux je me portais. Puis, nous nous étions perdus de vue. J'avais perdu Emma, j'avais disparu de la circulation. Chassant Charlie de ma vie, je n'avais plus aucune raison de croiser sa sœur. Les années ont alors défilé, sans que la brune ne fasse partie de mes pensées. Jamais je ne me suis demandé comment elle allait, ni ce qu'elle ne devenait. Rien, absolument rien. Nos chemins s'étaient séparés, et je pensais que c'était définitif. Jusqu'à ce soir, au gala où nous nous sommes revus. Sans que je sache pourquoi, j'ai compris qu'elle m'avait manqué. Sa voix, notre façon de nous engueuler, de tout le temps nous chercher... ça m'avait manqué. Et ce soir-là, je l'ai trouvée magnifique. Pour la première fois, je la regardais comme une femme, et non pas comme la sœur chieuse de Charlie. Sans comprendre ce qui m'arrivait, je détestais voir cet australien lui tourner autour. Alors je me suis approché d'elle, j'ai feinté d'être son copain, je me la suis appropriée. La suite, on la connaît. Une dispute comme à l'époque, puis un prétendant un peu trop collant, une course infantile dans les rues de Brisbane, et une nuit passée chez moi... Depuis, tout a changé ; tout est différent. Gabriella hante mes pensées, jours et nuits. Et cela me plaît autant que ça m'inquiète. Pourquoi maintenant ? Pourquoi elle ? Je suis perdu, je sais qu'elle l'est aussi. Mais ça nous tombe dessus comme ça, il faut juste faire avec. J'aimerais la voir tous les jours, la serrer contre moi le plus possible. Quand elle n'est pas là, sa voix me manque, son regard me manque, son rire me manque... elle me manque. Je ne sais pas où tout cela va me mener, va nous mener, mais je suis curieux de le savoir. De toute façon, je ne peux plus faire comme si de rien n'était, ou comme si je la détestais encore. Parce que c'est tout le contraire. Cette nuit nous a liés comme jamais je n'aurais cru pouvoir être lié à l'anglaise. C'est complètement irréaliste ce qui nous arrive, mais c'est ce qui rend notre relation si belle.

Le baiser que nous échangeons a le don de m'éclairer un peu plus mais aussi de me troubler davantage. Je comprends qu'elle me plaît, que je veux être avec elle, que j'ai besoin d'elle. Mais je ne comprends pas pourquoi elle me fascine tant, pourquoi je ressens tout ça d'un coup. A nouveau. Pourquoi son sourire me fait fondre, pourquoi son regard m'ensorcelle, pourquoi je suis envoûté quand elle me parle en français... Je ne sais plus ce que c'est d'être réellement sous le charme d'une femme, cela fait des années que je me contente de les séduire pour coucher avec, sans vraiment qu'aucune n'ait laissée une trace indélébile en moi. Mais avec Gabriella, je redécouvre certaines émotions, certains sentiments. Et c'est carrément flippant, je ne sais pas si je suis prêt pour tout ça. Non, je sais que je ne le suis pas. C'est trop soudain, trop inattendu, je n'arrive pas à accepter quelque chose que je ne contrôle pas. Il faut que tout soit sous contrôle, sous mon contrôle. C'est le cas avec les autres femmes. Je choisis ma proie, me dirige vers elle, la séduit et prends ce dont j'ai envie, puis je pars avant qu'elle ne se réveille. C'est simple, j'ai l'habitude, je contrôle absolument tout dans cette démarche. Mais ce n'est absolument pas le cas avec la libraire, tout est différent. Le baiser prend fin, et nous restons dans les bras l'un de l'autre. Mon regard troublé se perd dans le sien tout aussi perdu. Ses lèvres me manquent déjà, le contact de sa peau contre la mienne aussi. C'est dingue, je vais finir accro si ça continue comme ça... mais est-ce vraiment un problème ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Mais tout cela n'a pas d'importance à cet instant, je veux juste profiter d'être avec elle. Et de la découvrir un peu, de laisser nos sentiments enfouis s'exprimer. Au moins un peu. Je lui avoue que je pense à elle tout le temps, elle me répond qu'elle ne supporte plus d'être loin de moi. Cela me fait doucement sourire, c'est ce que je voulais entendre. Mais au fond, cela me fait peur aussi. Mais je fais taire cette petite voix qui me dit de fuir, de ne pas m'attacher aussi vite... mais surtout de ne pas la laisser s'attacher à moi. Que je ne suis pas bon, que tout cela va mal terminer... Oui, cette voix je la fait taire pour l'instant. Égoïstement, je ne veux pas y penser. Rien d'autre ne compte que Gabriella, et ses yeux, et sa bouche, et... Elle vient une nouvelle fois me mordre la lèvre que je mordille. Tu vas me mordre la lèvre à chaque fois que je le fais ? Tu risques de le faire souvent alors... dis-je avec amusement, pour détendre cette atmosphère un peu trop lourde et sérieuse. C'est un geste que je fais très régulièrement, alors si elle compte me mordre à chaque fois, elle va passer sa vie à le faire. Pas sûr que cela me dérange réellement néanmoins.

La situation dérape un peu quand Gaby m'avoue à demi-mots ressentir des sentiments pour moi. Cela a le don de me ramener un peu trop brusquement sur terre, l'ombre de Emma surgissant de nulle part pour planer au dessus de moi. J'aimerais dire à l'anglaise ce que je ressens, mais aussi tout lui avouer concernant Emma et le blocage que j'ai depuis, mais rien ne sort de ma bouche. Ma gorge est - justement - bloquée. Mais je parviens à contourner cela en exprimant, à ma manière, ce que je peux ressentir envers elle. Ce n'est certes pas très claire, mais la jeune femme semble comprendre où je veux en venir et c'est le plus important. C'est ainsi qu'elle accepte ma proposition de passer une nouvelle soirée chez moi, malicieusement. Je souris de soulagement, et réponds avec grand plaisir au nouveau baiser qu'elle m'offre. Mes lèvres se pressent contre les siennes, ma langue trouve un passage pour venir jouer avec celle de la jeune femme. Nous nous séparons quelques instants plus tard, le regard brillant. J'ai hâte. avouais-je, mon sourire trahissant la sincérité de mes propos. Mais pour l'heure, nous avons une bouteille de vin à finir Miss Rhodes. ajoutais-je en faisant référence aux verres qui nous attendent sur la table juste à côté de nous. C'est donc ainsi que nous nous rasseyons et reprenons le court de la discussion, parlant de tout et de rire, mais surtout d'un sujet qui nous passions tous deux : les livres. C'est ainsi que Gabriella m'avoue être une fan invétérée de Jane Austen, ce qui ne me surprend qu'à moitié. La discussion s'éternise et nous restons ensemble jusque dans la soirée, quand finalement le moment de nous séparer arrive. Mais ce ne sera que pour mieux nous retrouver en fin de semaine.

The End.


© Pando
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