| You better lock your door and look at me a little more | leoden #11 |
| | (#)Lun 2 Aoû - 22:20 | |
| J'ai pris mes médicaments et je suis parti, pochette sous le bras. La fin d'après-midi me fait dire que je ne crains rien. J'ai dit à Charlie que je partais pour le travail, ce qui n'est pas faux. Techniquement, la pochette renferme des dessins, dont un qui m'est très précieux. Techniquement, je ne mens pas. Je me présente devant une porte sur laquelle il n'y a qu'un nom. Je n'ai eu qu'une horaire, précise. Peut-être est-ce parce qu'en suite, Ginny sera à nouveau chez eux et que je n'ai techniquement pas le droit d'être ici.
J'attends avant de frapper à la porte. Je ne sais pas ce que j'attends, d'ailleurs, mais j'attends, poing en l'air. Entre mes dents, la chair de mes joues se fait douloureuse. La scène m'est étrangement familière, la pluie en moins. Et bien que j'essaie de me persuader que ça n'a rien à voir, n'importe qui pourrait croire que tout est absolument pareil. Je viens pour le travail, cette fois, pour de vrai. Je suis marié. Auden est marié. Tout ira bien.
Mon poing cogne le bois de la porte un instant et je patiente encore un peu, sachant parfaitement que Auden doit ménager son effet. Je lève les yeux au ciel, frappe à nouveau en m'annonçant. Lorsque la porte s'ouvre enfin, je suis prêt à faire face à l'artiste. Je ne fondrai plus en larmes. Ce Léo là est mort est enterré. « C'est pas trop tôt. » Je ne file pas dans l'appartement, préfère rester sur le pallier. Ici, je me sens plus en sécurité qu'à l'intérieur - je l'ai déjà deviné sans même avoir mis les pieds dans l'appartement.
J'ouvre la pochette, qui contient certains de mes croquis. Mais il y a une pièce en particulier que je voudrais lui montrer. Sous ses yeux, je dévoile un de ses croquis - ou du moins ce qui s'en rapproche parfaitement. On pourrait les confondre, je m'en suis assuré. « Tu le reconnais ? » Il y a des mois que je l'ai chez moi. Je ne l'ai pas débarrassé après le déménagement. C'est un croquis que j'ai volé avant qu'il ne devienne quelque chose de vrai, avant qu'Auden n'en fasse quelque chose de plus concret. « Je l'ai reproduit. A l'identique. » "Ma pute". Je me souviens parfaitement de cet instant mais je reste digne, tentant de me souvenir qu'avant cela, j'avais gagné le droit d'être son apprenti. « Tu ne peins plus et les gens se posent des questions. Laisse moi y répondre à ta place. Juste le temps de pouvoir produire à nouveau quelque chose de correct. » |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Jeu 5 Aoû - 1:15 | |
| Une fois le message envoyé, j’ai eu envie d’abandonner l’idée. Elle est mauvaise, de toute façon. Pour lui comme pour moi, elle n’apportera rien de bon. Lui devant ma (notre, ok) port n’a rien de bon. Le temps que j’y réfléchisse, pourtant, voilà le gamin qui use de son poing contre le bois, à défaut de savoir le faire contre quoi que ce soit d’autre. Je sais que cela fait partie de la longue liste des choses qui n’ont absolument pas changées. Sloan dort. Bientôt, il dira son premier mot. Pour le moment, il gazouille quelques syllabes sans queue ni tête. Moi, je ne devrais pas penser à mon fils en cet instant. « C'est pas trop tôt. » - “Ta gueule.” Je réponds pas simple habitude, déjà fatigué par son attitude de pseudo caïd sortie de nulle part. Cela ne lui va pas au teint, et ce n’est pas en le dévisageant comme je le fais de la sorte que mon avis sur le sujet pourrait changer. Avant, il était au moins un gamin qui savait la fermer. Aujourd’hui, il est un gamin qui a une gueule bien trop grande pour son gabarit semblable à un haricot.
Il reste sur le pas de la porte ; je ne l’invite pas à rentrer non plus. Après tout, il est plutôt bien, là où je peux lui fermer la porte au nez à la seconde où je serai arrivé au bout de ma patience, c’est-à-dire dans vraiment peu de temps. Pourtant, ce qu’il agite sous ses doigts attire mon œil autant que mon attention, laquelle est encore exacerbée lorsque je reconnais mes propres idées et dessins sur sa feuille à lui. Vieilles idées, vieux croquis. Le trait n’est pas le mien, pourtant. La différence est maigre mais je la verrai toujours. « Tu le reconnais ? » Bien sûr. Qu’il ne me prenne pas pour un con, le gamin. Je n’ai pas encore l’âge de perdre la tête, surtout pas en ce qui concerne l’art. Encore moins le mien. « Je l'ai reproduit. A l'identique. » La reproduction appartient à ceux qui n’ont pas d’idées et ne savent pas créer d’eux même. La reproduction appartient aux faibles et aux incompétents, en somme. Je m’y suis adonnée dans mes plus jeunes âgées simplement parce que mon pays regorge de splendeurs, mais ce n’est pas le cas de l’Australie - à l’exception de mes propres œuvres et moi-même, bien sûr. Son histoire m’ennuie déjà, s’il la voulait larmoyante et empreinte de nostalgie alors c’est un échec.
La suite, par contre, a tout pour m’étonner. « Tu ne peins plus et les gens se posent des questions. Laisse moi y répondre à ta place. Juste le temps de pouvoir produire à nouveau quelque chose de correct. » Mes yeux n’observent plus le croquis, seulement son profil. Je croirais presque qu’il a grandi, mais il en a tout de même passé l’âge. “C’est une idée stupide. Tu n’es pas dans ma tête. Tu ne berneras personne.” C’est une idée de génie que j’ai trop de mal à accepter à cause d’un ego surdimensionné et mal placé. Je ne peux pas accepter qu’un garçon venu de nulle part puisse prétendre à ma renommée et tout ce que j’ai construit, simplement en faisant semblant d’être moi. Ce serait trop facile. Trop évident. “Je vais peindre.” J’aimerais pouvoir le lui prouver sur le champ, attraper la première toile venue et me mettre à créer un chef d'œuvre. A la place, je le tire à l’intérieur pour que notre conversation n’attire pas l’oreille indiscrète de tout l’immeuble et ainsi refermer la porte. “Tu n’as pas d’autres choses à faire, de toute façon ? Qu’est ce que tu as fait, quand je ne te parlais plus ? Je n’ai pas besoin de toi.” Pas de cette façon, en tout cas. Je ne suis pas un incapable. |
| | | | (#)Dim 8 Aoû - 15:38 | |
| Peut-être est-il surpris, mais son regard n'en dit rien. Je suis rassuré qu'après un an dans le brouillard, ma capacité à essayer de le cerner se soit émoussée. C'est montrer que je suis passé à autre chose, non ? C'est prouver que tout ce qu'il pourra dire ne m'atteindra plus. Et pourtant, je suis là, planté dans l'entrée, à lui montrer une reproduction que je sais presque parfaite. Bien sûr, je n'ai pas les mains ou l'esprit de Auden Williams. Je ne peux pas prétendre à autre chose qu'un œil doué pour reconnaître les pièces qui méritent l'attention dont elles manquent. Celle-là n'est qu'un croquis, un début, le commencement de quelque chose qui aurait pu devenir plus grand. Bien sûr, Auden n'en aura rien fait, comme beaucoup de ce qu'il intente. Il est facile de lui dérober les essais relégués au placard, mais plus compliqué d'en présenter les copies. Plus compliqué que je ne m'y étais préparé, du moins. « C’est une idée stupide. Tu n’es pas dans ma tête. Tu ne berneras personne. » « C'est une idée géniale et tu le sais. Je bernerai tout le monde, et tu le sais aussi. » J'ai gagné en assurance. On gagne forcément en assurance à force d'être enfermé avec soi-même - sauf si on devient fou avant de pouvoir voir la lumière. Ma lumière, c'est Charlie. Mais qui le croira de la bouche d'un homme qui doit se le répéter pour s'en convaincre ?
« Je vais peindre. » Je ne bronche pas, mais l'emploi du futur me confirme ce que je savais déjà. Il n'y a plus de peinture sous ses ongles. Je pourrais presque lui dire que je suis déçu, mais en réalité je n'y vois qu'une opportunité. Une porte ouverte. Un espoir que cette fois-ci, nous soyons à armes égales. Avant que je ne puisse répliquer, je suis tiré à l'intérieur. Un sourire se glisse presque sur mon visage avant que je ne le contienne. Quelque chose en moi ne cesse de me faire douter et m'oblige à me rappeler à l'ordre. Plus jamais ça, dit-elle, avant que je ne me souvienne des messages que l'artiste et moi avons échangé la veille. Plus jamais ça, mais un peu quand même, juste assez pour me sentir vivant. « Tu n’as pas d’autres choses à faire, de toute façon ? Qu’est ce que tu as fait, quand je ne te parlais plus ? Je n’ai pas besoin de toi. » La porte se ferme et je ne me dégage pas pour autant, soutenant son regard avec autant d'indifférence que je suis capable d'en afficher. « Ma vie ne s'est pas arrêtée après toi. Tu es toujours aussi arrogant, comment fait-elle pour le supporter ? » Je le supporte bien, moi. Il faut être fou, ou au moins follement épris. J'espère pour Ginny qu'elle a bien choisi la deuxième option. "Choisi" n'est pas le mot, bien sûr. Comment pourrait-on choisir de supporter Auden ? C'est un vrai chemin de croix, que j'endure pourtant avec plus de plaisir que je ne voudrais l'admettre. Je me dégage avec délicatesse, contournant l'artiste pour aller déposer ma pochette sur la table d'un salon que je ne connais pas. « On dirait une coloc'. Quand je ne te parlais plus, tu as décidé de t'inscrire à nouveau à l'université ? » Je me joue de lui, reprenant ses mots tandis que je m'en sens encore la capacité. Ce petit jeu ne durera pas bien longtemps.
Même si ma remarque ne fera sans doute pas broncher l'italien, je sens que je ne suis pas loin du vrai. Il y a au porte-manteaux des vestes que je ne le vois pas porter et qui ne sont pas celles de Ginny non plus. Parce que je tiens à la vie - mais si, c'est vrai - je ne m'attarde pas sur ce détail et déplie plutôt la pochette avec laquelle je suis venu. « Tu n'auras pas besoin de peindre. Le moindre début de ce que tu as pu produire dernièrement, j'en ferai quelque chose. Comme quand j'ajoutais du rouge. » Mais nous n'irons pas par là. Je refuse de remettre un pied dans ce petit jeu là. Machinalement, mon pouce gratte l'alliance que je porte à l'annulaire, comme pour me souvenir qu'elle se trouve à sa place. « Tu vas peindre, tu l'as dit toi-même. En attendant que tu t'y mettes... » Je lui laisserai mes mains, mais rien de plus. Rien de plus ? |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Lun 16 Aoû - 18:55 | |
| « C'est une idée géniale et tu le sais. Je bernerai tout le monde, et tu le sais aussi. » Ta gueule. Il a raison et nous savons tous deux que c’est le cas, c’est ce qui m’énerve le plus dans toute cette histoire. Sans mon art, j’ai moins de force, et il le sait même mieux que moi encore. Je redeviens Modesto Williams, un garçon insignifiant comme il en existe à peu près trois milliards et demi en ce monde. Même Léo revête de l’importance en comparaison, c’est pour dire. J’ai beau affirmer que je peindrai, ce n’est qu’une vaine tentative pour tenter de garder la face.
J’impose à Léo de rentrer dans l’appartement, non pas parce que je désire sa compagnie mais bien parce que je ne veux surtout pas que ses paroles abreuvent les commérages de tout l’immeuble. Je savais bien que nous aurions dû rester habiter à Bayside, si seulement Saül pouvait m’écouter. « Ma vie ne s'est pas arrêtée après toi. Tu es toujours aussi arrogant, comment fait-elle pour le supporter ? » La réponse, c’est qu’elle ne le fait pas. Ça, il ne le saura jamais, cela lui ferait bien trop plaisir en même temps que cela ranimerait en lui des espoirs voués à l’échec. “Ta vie est bien ennuyante en mon absence.” Parce qu’il n’a rien à faire, personne à qui parler de ses idées, aucune œuvre à créer avec tout le matériel qu’il désire à sa disposition. Il a besoin de moi pour grandir et devenir quelqu’un, c’est aussi évident que le fait que j’ai besoin de lui pour peindre à ma place - pour quelques temps, disons, pas toute une vie. « On dirait une coloc'. Quand je ne te parlais plus, tu as décidé de t'inscrire à nouveau à l'université ? » - “Je me suis marié, j’ai eu un enfant et ma popularité a encore grandie en ton absence, alors ne crois pas que tu as la moindre importance dans ma vie.” Peu importe ce qu’il cherchait à dire dans ses paroles, je sais qu’il a tort. Cela n’a rien d’une coloc’, peu importe le ‘ça’ en question. Il doit se souvenir de quelle est sa place, et elle est bien moins haute que ce qu’il pense sûrement. Surtout alors qu’il a gagné autant de confiance depuis Dieu sait où.
Il argumente encore autour de son idée qui me répugne mais que je ne peux qu’accepter Je ne le dirai pas de front, mais nous savons déjà tous deux que les choses se passeront ainsi : il a envie d’exister et moi j’ai besoin de continuer à le faire. « Tu n'auras pas besoin de peindre. Le moindre début de ce que tu as pu produire dernièrement, j'en ferai quelque chose. Comme quand j'ajoutais du rouge. » La remarque de rouge, que seuls nous deux pouvons comprendre, m’arrache un sourire amusé. Je ne pensais pas qu’il irait aussi rapidement en ce sens, même si cela ne m’étonne finalement pas. Qu’il joue avec son alliance si cela l’amuse puisque pour ma part j’anticipe déjà le fait qu’il la laissera sur un commode bien rapidement. “T’es venu jusqu’ici pour m’annoncer vouloir ajouter du rouge ?” Comme si ‘ajouter du rouge’ voulait réellement dire ‘ajouter du rouge’. Ces quelques mots me font oublier tout le reste de sa phrase, lequel évoque bien moins de sentiments positifs en moi. J’ai besoin de peindre, c’est justement ce qu’il ne comprend pas, et je n’arrive pas à me rendre compte que nous ne sommes finalement pas animés par les mêmes sentiments à ce sujet. « Tu vas peindre, tu l'as dit toi-même. En attendant que tu t'y mettes... » Alors, je n’ai plus qu’une seule question pour lui. Au delà de tous les warning laissés sur son chemin, je lui demande la seule chose qui m’importe encore. “Qu’est ce que tu as à y gagner ? Tu sais qu’au moindre accroc je nierai tout en bloc et personne ne te croira.” Je l’humilierai sur la place publique, je ferai de lui un moins que rien, j’annoncerai au monde entier qu’il a été ma pute mais qu’il en a toujours voulu plus, sans pouvoir y accéder. Ce sont autant de détails que je garde pour moi, mais puisqu’il a déjà vécu la chose une première fois, il peut déjà s’en douter. “Retire moi cette foutue alliance.” Elle m’ennuie, et son attitude à son égard bien plus encore. |
| | | | (#)Mer 1 Sep - 13:23 | |
| « Je me suis marié, j’ai eu un enfant et ma popularité a encore grandie en ton absence, alors ne crois pas que tu as la moindre importance dans ma vie. » « D'accord Blanche-Neige. Ton conte de fées est presque mignon, tu devrais te lancer dans l'écriture puisque tu n'arrives plus à peindre. » C'est un sourire que j'arbore en même temps que j'avance dans l'appartement. L'endroit est un peu exigu et je m'attendais à ce qu'un artiste de sa trempe soit capable d'obtenir un peu mieux. Je ne reconnais rien des affaires que je vois et ici, la présence de Ginny semble totalement effacée, voire inexistante. Peut-être qu'elle aussi, il a réussi à l'écraser. En tout cas, je ne m'attends pas à la voir débarquer. Je sais qu'elle traîne derrière elle une cacophonie de catastrophes et le silence dans lequel est plongé l'endroit ne laisse pas de place au doute.
Pourtant, je me sens un peu plus petit quand nous nous faisons à nouveau face. Je déteste le sentiment que j'éprouve quand je suis encore assez proche pour pouvoir le toucher et qu'il me suffirait d'un pas pour réduire encore la distance qui nous sépare. « T’es venu jusqu’ici pour m’annoncer vouloir ajouter du rouge ? » Le rouge, en attendant, c'est aux joues qu'il me monte. Pas assez pour que j'en sois embarrassé, mais trop pour que mon assurance reste fermement en place, comme un masque. « Tu sais ce que je veux dire. » La phrase n'a simplement plus la même signification et je dois m'assurer que ce détail soit bien imprimé dans l'esprit de l'artiste. Dans la mienne, tout est clair - ou presque - et ce ne sont pas les palpitations de mon cœur ou la fébrilité dans mes jambes qui me laissera penser le contraire. Je sais ce pour quoi je suis venu et je sais aussi que l'alliance qui se trouve à mon doigt est faite pour y rester. Je sais déjà d'avance, pourtant, que tout ça ne sera pas facile à expliquer à Charlie. « Qu’est ce que tu as à y gagner ? Tu sais qu’au moindre accroc je nierai tout en bloc et personne ne te croira. » « T'es détestable et je crois que la vieillesse t'a rendu aigri, mais tu es doué. C'est ça que j'ai à gagner, travailler auprès de quelqu'un qui sait ce qu'il fait. » Brosser Auden dans le sens du poil n'est pas tout à fait hypocrite de ma part. Je pense vraiment ce que je raconte et bien que cela me coûte, je sais aussi qu'il serait idiot de ma part de ne pas l'avouer. « Y'aura pas d'accroc. Je suis doué pour ce que je fais. » Là-dessus aussi, je suis honnête. Je n'ai rien à reprocher à mes techniques d'imitation et rien non plus à reprocher à mon imagination. Ce dont je manque, c'est de pratique dans un milieu auquel je n'appartient pas. Evoluer auprès d'Auden fera la différence, voilà ce que je fais là. Voilà ce que ça m'apporte.
La suite, pourtant, me donne déjà la nausée. « Retire moi cette foutue alliance. » La demande - l'ordre - me glace et je ne bouge plus. Mes doigts se sont immobilisés sur l'anneau jumeau de celui de Charlie. C'est pour peindre, juste pour peindre. L'alliance, ce n'est qu'un objet. Je sais ce que je fais. Peut-être que si je me le répète assez... Et après quelques secondes d'hésitation, sans lâcher Auden des yeux, je laisse glisser l'alliance entre mes doigts. « Enlève la tienne. Juste pour peindre. » Je déglutis, certain qu'il ne cèdera pas à ma demande à moins, peut-être, que je ne me montre plus gentil que cela. « S'il te plaît...? » que je risque, espérant que l'interrogatif ajoute à ma question un peu d'humour. Pourtant, je suis parfaitement sérieux derrière le sourire crispé qui s'est glissé sur mes lèvres. Mes phalanges doivent être blanches à force de serrer l'anneau d'or que je tiens dans la main. Et, étrangement, je me sens un peu plus léger. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 4 Sep - 2:06 | |
| Il a un sourire qu’il ne devrait pas afficher, il a une assurance qui ne devrait pas être la sienne. Qu’il m’attaque sur le plan artistique tant qu’il le peut encore puisque je jure que dès que je serai de nouveau capable de peindre, il regrettera le moindre de ses mots et sourires. Le rôle de fanfaron n’est pas le sien : il n’a rien de quoi se vanter, de toute façon. « D'accord Blanche-Neige. Ton conte de fées est presque mignon, tu devrais te lancer dans l'écriture puisque tu n'arrives plus à peindre. » Ta gueule, Léo. Pour ton propre bien, ferme la. Qu’il s’estime heureux s’il sera encore capable de parler quand je lui aurai cassé la gueule, dès la prochaine fois où il m’énervera de nouveau. Ma patience est déjà limitée en temps normal et sa simple présence n’est pas un contrepoids suffisant face à son insubordination. J’aurais voulu voir en lui ce trait de caractère avant, maintenant il est trop tard.
Il entre, pourtant, et je ne lui demande pas déjà de repartir. Au contraire. Mes mots sont teintés des souvenirs datant d’une année déjà, je parle d’ajouter du rouge et le voilà déjà qui tremble sur ses fondations. Il lui en faut peu pour perdre toute confiance, ce qui a le don de m’amuser. Je me demande si ce sont les souvenirs de nos nuits passées ensemble qui font cet effet-là, ou si c’est là le pouvoir de l’anticipation de celles à venir. Léo se voile encore la face à ce sujet mais ce n’est pas mon cas, au contraire, et je suis le premier à en juger. Nous avons tous deux nos talons d’Achille. « Tu sais ce que je veux dire. » Bien sûr. Tout comme il sait ce que je sous-entend. Il n’ajoutera peut-être pas du rouge ce soir, mais très vite il se souviendra d’à quel point il aimait le temps passé à mes côtés et d’à quel point il était prêt à tout pour ne surtout jamais repartir.
A défaut de parler personnel (pour le moment), nous parlons encore affaires. Le sujet m’intéresse bien moins, maintenant, surtout depuis qu’il ne me place plus en maître incontesté du monde. Le maître a pris des vacances, voilà tout. « T'es détestable et je crois que la vieillesse t'a rendu aigri, mais tu es doué. C'est ça que j'ai à gagner, travailler auprès de quelqu'un qui sait ce qu'il fait. » J’étais aigri avant de prendre de l’âge - ne parlons pas de vieillesse - et s’il pense le contraire, c’est qu’il était encore plus amoureux que ce que je pouvais penser. Il pourra mettre dans son cv qu’il a travaillé autant sur mon bureau que sous ce dernier, quelle chance. “A ta guise.” Je consens finalement, n’ayant de toute façon rien à perdre dans cette histoire. Au mieux, le plan fonctionne terriblement bien et jette la lumière sur moi (nous) et au pire, rien ne change. Dans un cas comme dans l’autre, je finirai par trouver une solution dans laquelle il ne fait pas partie de l’équation. Il n’est pas essentiel, ce n’est qu’un élément qui permet de relancer la machine. « Y'aura pas d'accroc. Je suis doué pour ce que je fais. » Et ça, je ne peux pas le lui enlever. La raison première pour laquelle il a gagné mon attention, outre ses boucles, se tient dans son talent indéniable. Loin d’être mon égal, il se dégage pourtant aisément de la masse populaire d’artistes sans talent.
Ne reste finalement que le problème de son alliance à régler, laquelle je suis bien décidé à lui faire retirer. Elle n’a pas sa place ici autant que je souhaite lui prouver une fois de plus que j’aurai toujours l’ascendant sur lui et ce peu importe la situation actuelle. Je ne peux pas peindre mais je sais toujours être un connard, lequel sourit naturellement lorsque Léo commence enfin à faire glisser l’anneau hors de son annulaire. « Enlève la tienne. Juste pour peindre. » Il déglutit, je glousse. On ne joue pas à un jeu équitable et un donné ne va pas avec un rendu. Je gagne, il perd, c’est ainsi que les choses se passent. « S'il te plaît...? » Il devrait s’estimer heureux que je ne me débarrasse pas une bonne fois pour toutes de son alliance bon marché. La mienne restera à mon doigt : je ne suis pas divorcé. Mon sourire ne meurt pas pour autant, bien au contraire. On reprend une partie abandonnée soudainement et tel Jumanji, nous nous devons d’aller au bout des choses, raison pour laquelle un pas puis un autre me mènent à sa hauteur. Mes lèvres contre les siennes, le baiser ne dure qu’une seconde et se veut simple avant-goût de notre collaboration en devenir. “Commence à chercher une excuse pour ta femme. On a du travail à faire, tu restes pour la nuit.” Cela n’a rien d’un quelconque code, il le sait autant que moi : je ne rigole pas sur ce qui touche à l’art. Nous avons des mois à rattraper et autant de peintures que j’ai été incapable de créer. Nous aurons besoin de la nuit ainsi que bien d’autres encore. En attendant, je repars déjà, tourne les talons, lui trouve le nécessaire de peinture que je regarde chaque jour avec impuissance. "Mon frère habite ici. Je te conseille de te faire petit si tu veux pas te faire tabasser dès le réveil." Il a tous les conseils entre les mains, ne lui reste donc plus qu'à les appliquer. Bien sûr que je l'exhiberai tel un trophée devant mon aîné à un moment ou à un autre, mais je ne le laisserai pas seul face à lui.
Mes pas me guident dans une pièce annexe envahie de tableaux plus ou moins commencés mais jamais terminés. Un véritable bazar de tout et de rien que je n'oserais montrer à personne d'autre. "Trouve ce qui te plaît. Je veux voir ce dont tu es capable maintenant avant de te laisser saloper mes tableaux." Il a eu le droit à un baiser mais ce n'est pas pour autant qu'il a gagné ma considération. Chaque chose en son temps. |
| | | | | | | | You better lock your door and look at me a little more | leoden #11 |
|
| |