| lost in translation (charlie #11) |
| ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970 TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidien CODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09) ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
RPs TERMINÉS : (2024) › lewis #1 › ginny #2 › raelyn › alma #1 › gayle #1 › lewis #2
(2023) matilda #2 › channing › hayden › autumn #3 › amos #6 › lucy #1 › matilda #4 › matilda #5 (fb) › matilda #6 › evelyn › matilda #7 › ava #2
(2022) matilda #1
(flashbacks) matilda #3 (2001) › matilda #5 (2002) › ava #1 (2011) AVATAR : sebastian stan CRÉDITS : medusa-rpg (avatar), beyondthefold (gif profil & signa), crackshipandcrap (crackship siarton), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis) DC : shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › arthur coventry (ft. françois civil) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal) PSEUDO : paindep. INSCRIT LE : 26/12/2017 | (#)Jeu 5 Aoû 2021 - 20:11 | |
| « Vous devez vous reposer Monsieur Atwood. » La rengaine semble éternelle de la bouche de tous les médecins qui se sont organisés pour créer un défilé sans fin depuis la fin de la matinée. On m’a ponctionné plus de sang que je pensais posséder entre mes veines, j’ai eu le droit à une radio, suivi d’un IRM et je ne sais combien d’autres examens qui ne font plus vraiment sens, mais me donnent plutôt l’impression d’être un animal de foire. On me plante une lumière dans les pupilles pour surveiller, je ne sais quelle réaction, on me demande si j’ai mal à cet endroit où un peu plus haut, on m’interroge sur ma perception de l’espace ou encore sur la date du jour. Tout s’enchaîne dans un brouhaha de paroles qui me provoque un mal de crâne terrible. De ceux qui vous prennent tout le front, descends derrière les autres et viens cramper la nuque. Un mal qui semble être devenu quotidien depuis mon réveil. Je n’ai pas réellement conscience du temps qui passe, les phases d’éveils étant entrecouper de longs moments de sommeil qui venait à m’en faire questionner le mantra sur la question du repos. C’est que je ne fais plus que cela depuis trois semaines, il semblerait. Dormir encore et encore au point d’en sentir mon corps complètement ankylosé et d’avoir cette sensation terrible d’être complètement déphasé.
À mon chevet, se sont déjà présenté, celle qui m’avait sauvé, Thomas et encore tout frais de ce matin, Jean. Ma nièce que j’ai trouvé tant changer, elle qui avait un petit habitant sous le nombril. La claque fut puissante, complètement incompréhensible lorsque j’étais persuadé de l’avoir vu la veille, plus mince que jamais. En était venu les nombreuses questions sur les limbes de ma mémoire et ce qui semblait manquer au puzzle de manière assez évidente. J’en viens à tout remettre en question, à vouloir chercher des éléments auxquels me raccrocher, sans vraiment savoir par où commencer. Restait une inconnue qui ne cesse de m’obséder, le manque de la présence de Charlie à mes côtés. À me concentrer, je ne me souviens pas avoir entendu Thomas l’évoquer et je ne pouvais compter sur Jean pour me donner des informations sur sa cousine. Sans que je ne puisse l’expliquer, c’est une angoisse indescriptible qui commence à monter. Est-ce que l’on se serait brouillé ? Est-ce qu’elle est encore en ville ? J’ai beau cherché, je ne saurais pointer du doigt le dernier moment partagé en sa compagnie, tout se trouve flou et un brin désordonner. C’était peut-être dans un bar ou alors on était allé marcher ? Les minutes défilent tandis que je creuse mon esprit à la recherche du moindre indice. Il faudra le passage d’une infirmière dans le couloir pour que j’ose demander la permission de retrouver mon téléphone portable, je me souviens que Thomas avait dit m’en avoir laissé un neuf. S’il semble que ma mémoire me joue des tours, c’est sans aucune hésitation que je tape le numéro pour envoyer un nouveau message. Juste quelques mots pour évoquer mon réveil. En quelques sortes une bouteille à la mer.
Je crois m’être endormi sous le coup des émotions qui se mélange et de l’attente d’une réponse qui n’est pas venu, coupler à un mal de crâne qui devenait bien trop persistant. Comme à chaque réveil, j’ai la sensation de devoir naviguer au travers d’un brouillard épais. Il me faut quelques instants avant de me situer à nouveau dans cette chambre d’hôpital, avant de sentir à nouveau le poids du plâtre sur ma jambe et le côté du rugueux de la couverture sous mes doigts. Sans attendre, je regarde le téléphone qui est resté sans message et il ne faudra que cela pour que l’inquiétude grandisse à nouveau me laissant dans une réflexion intense. Un bruit attire mon regard vers la porte qui s’ouvre en douceur avant de laisser apparaître un visage si familier. « Tu es venu. » Et le soulagement n’a jamais été aussi immense que de retrouver ma nièce sur le pas de la porte, au point d’en amener une vive émotion que je ne saurais dissimuler.
@charlie ivywreath |
| | | | (#)Sam 7 Aoû 2021 - 18:07 | |
| Se rendre au chevet de son oncle est apparu comme une nécessité à l’instant même où elle a reçu son message. Personne ne l’avait prévenue. Peu importe ceux qui ont été informés de l’accident avant elle, aucun n’a jugé bon de l’en tenir informée. Certes, elle ne parle plus aussi souvent à son oncle depuis de nombreux mois déjà, mais cela ne signifie pas pour autant qu’elle ne tient pas à lui, encore moins qu’elle l’a rayé de sa vie. Il est l’un des membres de sa famille qu’elle a de plus cher, si ce n’est le membre qu’elle estime de plus et savoir qu’il a eu un accident il y a de ça de nombreuses heures déjà lui donne envie de vomir. Elle aurait dû être là à son réveil ; il n’aurait jamais dû avoir à se demander où était passée sa petite nièce chérie, encore moins à se faire des scénarii dans lesquels elle ne tient finalement pas tant que ça à lui et ne cherchait qu’à obtenir son argent. Si seulement il savait à quel point elle peut bien s’en moquer, de son salaire de militaire et de tous les privilèges auxquels il la laisse accéder.
Elle a apporté des fleurs. Les gens font ça, quand ils vont visiter un proche à l’hôpital. Ils apportent des fleurs, des petits jeux, de quoi occuper, des bonbons, des chocolats. Charlie s’est contentée des fleurs, parce qu’elle n’a aucune idée de l’état dans lequel elle va le trouver et elle n’est même pas certaine qu’il pourra tenir un crayon entre les doigts pour remplir ses mots casés ou ses sudoku. Son cœur s’apaise quelque peu en entrant dans la pièce, lorsqu’elle découvre qu’au moins, il n’est pas plâtré de la tête aux pieds. La seconde d’après, il se serre déjà à nouveau à la vue des plaies sur son visage et ses doigts. Elle imagine qu’il en a d’autres sur le torse et les jambes, qu’il porte sans doute la marque de la ceinture de sécurité le long d’une ligne bleutée traversant son buste. C’est tout ce que les médecins ont daigné lui dire, de toute façon : accident de voiture. Pour ce qu’il en est de son état de santé, ils ne peuvent pas en faire part aux inconnus, encore moins à une blonde se prétendant être sa nièce mais qui ne porte pas le même nom de famille. Ni Ivywreath ni Villanelle ne font l’affaire, elle s’est donc résolue à aller le voir sans rien savoir.
Nul besoin d’être médecin pour savoir que le repos est important, raison pour laquelle Charlie ne réveille pas son oncle lorsqu’elle entre dans la pièce et vient s’asseoir sur le siège inconfortable et sur-désinfecté à ses côtés. Elle guette le moindre mouvement, le moindre signe, la moindre preuve d’un réveil ou d’une rechute, prête à enclencher le bouton d’alarme à tout instant. Ce n’est qu’après avoir décidé de se donner quelques minutes, le temps d’aller chercher un café imbuvable à un distributeur, qu’elle constate qu’il a ouvert les yeux à son retour. Par automatisme, elle en vient à sourire doucement, soulagée de le voir à nouveau réveillé mais apeurée à l’idée de prononcer un quelconque mot qui serait superflu. A défaut, elle préfère encore se taire. « Tu es venue. » Ses paupières papillonnent, signe de son émotion. “Bien sûr.” L’inverse n’a même pas été envisagé et si elle avait dû poser sa journée pour venir à son chevet, alors elle l’aurait fait. Pour le moment, Léo s’occupe des jumeaux et le poste de police continue très bien de vivre sans elle. “Tu sais que c’est plus de ton âge de te la jouer Fast and Furious, pas vrai ?” Elle n’a aucune connaissance des causes exactes de l’accident ni même du contexte, la jeune femme préfère donc en rire plutôt que de se lancer dans une discussion pathétique. “Je t’ai ramené des fleurs. Me demande pas quelle sorte c’est, je les ai choisies parce qu’elles étaient mignonnes.” Et du bout des doigts, elle les remet en place à défaut de prendre la main de son oncle dans la sienne, de peur qu’elle lui soit encore douloureuse. |
| | | ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970 TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidien CODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09) ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
RPs TERMINÉS : (2024) › lewis #1 › ginny #2 › raelyn › alma #1 › gayle #1 › lewis #2
(2023) matilda #2 › channing › hayden › autumn #3 › amos #6 › lucy #1 › matilda #4 › matilda #5 (fb) › matilda #6 › evelyn › matilda #7 › ava #2
(2022) matilda #1
(flashbacks) matilda #3 (2001) › matilda #5 (2002) › ava #1 (2011) AVATAR : sebastian stan CRÉDITS : medusa-rpg (avatar), beyondthefold (gif profil & signa), crackshipandcrap (crackship siarton), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis) DC : shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › arthur coventry (ft. françois civil) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal) PSEUDO : paindep. INSCRIT LE : 26/12/2017 | (#)Dim 12 Sep 2021 - 21:47 | |
| Elle est complètement irrationnelle cette peur qui me tord l’estomac à l’idée même que Charlie ne soit pas venu. Pourtant, elle est bel et bien là. Elle s’installe sournoisement à mesure que les minutes s’égrènent et que mon message reste sans réponse. Me voilà à forcer, à plisser des yeux et du front comme si cela allait m’aider à y voir plus clair, comme si je pouvais fouiller dans ma mémoire par cette simple grimace. Je ne me souviens pas de la dernière rencontre, des derniers mots échangés. C’était probablement autour d’un café ? Ou bien dans mon appartement ? Surement des bêtises, rien de très profond, rien qui n’aurait pu faire sens si ma vie avait soudainement pris fin avec cet accident. On ne se dit pas à toutes les cinq minutes que l’on s’aime et que c’est important. C’est qu’on mise sur une déclaration d’envergure à tous les cinq ans et encore. Tout me semble flou comme si je ne l’avais pas vu depuis ce qui me semble être des années désormais, presque comme l’époque où je passais tout mon temps en mer et qu’elle grandissait à vue d’œil. La sensation me colle à la peau, cette impression que quelque chose cloche, que j’oublie des détails bien trop importants, que je ne joue plus mon rôle correctement. À plisser des yeux comme un grand-père sans ses lunettes, j’en viens à réveiller mon mal de crâne qui résonne en puissance dès l’instant où la porte de la chambre s’entrouvre timidement. Ce n’est pas une quelconque infirmière qui s’invite dans la pièce, mais bien la vision d’une Charlie quelque peu timide qui entraîne chez moi une vague de soulagement assez puissante. « Bien sûr. » C’est que ma question lui semble être une énorme idiotie comme si l’inverse ne pourrait jamais faire sens. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres alors que je tends ma main encore valide dans sa direction. Il faut qu’elle approche, il faut que tout cela devienne bien plus réel encore.
« Tu sais que c’est plus de ton âge de te la jouer Fast and Furious, pas vrai ? » Je la reconnais bien là ma nièce, à faire de l’humour dans n’importe quelles circonstances. Je hausse les épaules, enfin le geste se veut de ressembler à cela même si tout mon corps est encore affreusement douloureux. « Je voulais faire de l’ombre à Vin Diesel. » Autant plaisanter quand en réalité, je n’ai aucune idée de ce qui m’a amené dans ce lit d’hôpital. Autumn m’a raconté que j’étais à moto, qu’il pleuvait et qu’elle m’a juste vu glisser sur la voie d’en face pour aller percuter une voiture de plein fouet. Qu’est-ce que je faisais à moto sous la pluie ? Je n’en ai strictement aucun souvenir. « Je t’ai ramené des fleurs. Me demande pas quelle sorte, c’est, je les ai choisies parce qu’elles étaient mignonnes. » - « Merci. » Je pourrais la taquiner sur le fait qu’elle m’a rarement amené quelque chose de mignon, mais la tension semble encore présente dans la pièce. « Je suis désolé. » que je marmonne alors lentement. Désolé de lui avoir fait peur, désolé de ne pas être capable d’en dire plus. Désolé pour tout et pour rien, le mot étant balancé tel une bouteille à la mer.
Durant un instant, mon regard se promène sur les traits de son visage. Elle semble avoir changé même si cela reste léger, comme les autres, elle a pris quelques années sans qu’aucun souvenir ne puisse venir m’aiguiller. « Je ne sais pas si on t’a dit… » que je commence à expliquer avant de me racler la gorge pour mieux reprendre. « J’ai pris un sacré coup sur la tête et… J’crois que j’ai oublié pas mal de choses. » Le sens reste approximatif lorsque je n’ai strictement aucune idée de l’ampleur de mon amnésie, et même si cette dernière va durer encore longtemps. « Je ne me souviens pas de la dernière fois que l’on s'est vu tous les deux. » Et la machine à mes côtés s’emballe légèrement trahissant cette angoisse qui ne me quitte plus maintenant. « C’était il y a longtemps ? » |
| | | | (#)Ven 17 Sep 2021 - 21:02 | |
| Au moins, il trouve de quoi répondre à sa blague teintée de reproches soucieux. « Je voulais faire de l’ombre à Vin Diesel. » Il a surtout failli ressembler d’un peu trop près à Paul Walker, si jamais vous oseriez demander l’avis de Charlie sans la moindre censure. Elle a un sourire qui reste pourtant bien présent, puisque c’est sans doute le seul cadeau qu’elle a la sensation de pouvoir lui offrir. La simple vue de son corps dans un lit d’hôpital lui noue l’estomac alors que toutes les photos qu’elle tient de lui le montrent partout dans le monde, fier et vigoureux. C’est l’image qu’elle gardera toujours de lui, quoi qu’il advienne dans le futur. « Je suis désolé. » - “C’est grotesque. Tu ne sais même pas pourquoi tu le serais.” Surtout alors qu’à ses yeux son oncle n’a aucune raison de l’être : on ne peut pas être désolé d’avoir eu un accident, pas alors qu’on est le seul à en payer les innombrables conséquences physiques. Charlie se veut donc catégorique, refusant ainsi qu’il prenne la moindre pression supplémentaire et non-nécessaire sur les épaules. Il doit se focaliser sur sa guérison, le mental ayant énormément à jouer dans le processus.
« Je ne sais pas si on t’a dit… » La réponse à cela sera sans aucun doute ‘non’, puisque justement la jeune femme a été mise au courant de très peu de choses et sûrement aucune qui ne mérite l’air si inquiet que Cian arbore. Elle fait un pas de plus en sa direction et prend sa main dans la sienne, prenant soin de choisir celle qui ne souffre d’aucune perfusion. Il se racle la gorge ; elle patiente presque calmement. « J’ai pris un sacré coup sur la tête et… J’crois que j’ai oublié pas mal de choses. » - “Si tu parles de mon anniversaire c’est pas grave, tu sais et - …” - « Je ne me souviens pas de la dernière fois que l’on s'est vu tous les deux. » Et oh. Ce n’était effectivement pas une nouvelle à laquelle pouvait s’attendre la blonde, elle qui avait d’abord pensé qu’il se contentait d’une mauvaise blague comme il en a malheureusement tant l’habitude. Son air se renferme, elle pince les lèvres, incapable de cacher son inquiétude alors que ses doigts se referment doucement sur la main de Cian. « C’était il y a longtemps ? » - “Il y a quelques semaines.” Elle omet les détails, Charlie, elle joue la lâche. Les ‘quelques’ semaines sont en réalité ‘plusieurs’ semaines, parce que la vie les éloigne et leurs obligations respectives tout autant. Pourtant, s’il n’est pas capable de dater un tel événement, elle doute soudainement qu’il soit capable de se remémorer ce dont il a été question cette fois-ci. “Cian… Est-ce que… Jusqu’où remontent tes souvenirs ?” Depuis quand as-tu oublié ? |
| | | ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970 TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidien CODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09) ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
RPs TERMINÉS : (2024) › lewis #1 › ginny #2 › raelyn › alma #1 › gayle #1 › lewis #2
(2023) matilda #2 › channing › hayden › autumn #3 › amos #6 › lucy #1 › matilda #4 › matilda #5 (fb) › matilda #6 › evelyn › matilda #7 › ava #2
(2022) matilda #1
(flashbacks) matilda #3 (2001) › matilda #5 (2002) › ava #1 (2011) AVATAR : sebastian stan CRÉDITS : medusa-rpg (avatar), beyondthefold (gif profil & signa), crackshipandcrap (crackship siarton), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis) DC : shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › arthur coventry (ft. françois civil) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal) PSEUDO : paindep. INSCRIT LE : 26/12/2017 | (#)Sam 9 Oct 2021 - 12:32 | |
| « C’est grotesque. Tu ne sais même pas pourquoi tu le serais. » Effectivement, il serait bien idiot de se répandre indéfiniment en excuse lorsque je n’ai aucun souvenir de la raison du pourquoi. M’excuser reviendrait à m’être délibérément fait du mal, ce qui me semble un brin surréaliste malgré ma mémoire qui ne cesse de me faire défaut. Est-ce que j’allais mal à ce point-là ? J’en doute. À regrouper les informations de chacun, j’avais fini par apprendre qu’il pleuvait énormément ce soir-là et que j’étais en moto. Il m’arrivait de me la jouer daredevil, mais sous la pluie, je n’aurais jamais pris autant de risque. C’est, en tout cas, ce que je tends à croire, sans jamais avoir reçu confirmation du contraire. Je ne sais plus vraiment, quand il me paraît déjà impossible de dater avec précision, ce qui pourrait s’apparenter à mon dernier souvenir avant l’accident. Ce fait alors ressenti ce besoin de m’excuser, malgré tout, quand je sais encore fébrilement déceler au creux de son regard l’angoisse que cet événement à provoquer.
Si je la sens déjà nerveuse, j’en déduis que ce qui va suivre ne s’annonce en rien comme une partie de plaisir quand j’ai le sentiment que personne n’a pris le temps d’informer Charlie sur mon état de santé. Difficilement, je cherche mes mots afin d’amorcer en douceur un sujet qui reste si vaste et dont vont découler des questions qui pourraient se trouver, encore, sans réponse. J’annonce par peur de ce qui va s’en suivre, par crainte qu’un conflit est éclatée sans que je n’en aie le moindre souvenir. D’une lenteur qui ne saurait me définir, je tourne autour du sujet avant de me jeter dans le vide. « Si tu parles de mon anniversaire, ce n'est pas grave, tu sais et - … » Cela fait bien une chose de plus sur la liste de tout ce que j’ai pu oublier ces derniers temps mais la date reste graver dans ma mémoire. C’est un événement que je n’ai pas oublié, la naissance de Charlie, le premier moment où sa mère est venue la glisser entre mes bras. Tout cela est resté, c’est le présent qui s’est échappé comme de la poudre au vent. « Il y a quelques semaines. » Je hoche la tête relativement rassurée. Quelques semaines, c'est pas grand-chose, elle a grandi, je devais sûrement travailler. Quelques semaines, cela reste dans le domaine du normal pour nous, je crois. « Cian… Est-ce que… Jusqu’où remontent tes souvenirs ? » C’est bien la question que je redoutais le plus dans le fond, parce que tout est flou, parce que rien me semble complètement certain. « Je suis pas vraiment certain… » Je crois me souvenir d’un moment précis, c’est celui qui me paraît être le plus réel en tout cas. « Je crois que c’était un repas chez les parents. » Est-ce vraiment cela ? Le sentiment me paraît certain et pourtant l’énoncer sonne bien trop étrange. « Tu t’étais disputé avec ta mère, je crois… » C’est presque une habitude dans le fond, la certitude devrait pas flancher sur ce point en particulier. « T’as pas annoncé quelque chose ? » Il y avait eu quelque chose de particulier ce jour-là, je le sens et peut-être que je me trompe en réalité. « C’est vraiment flou, tu sais… » |
| | | | (#)Mar 12 Oct 2021 - 13:52 | |
| La question de Charlie est déjà emplie de peur mais la réponse qu’il apporte n’a rien pour la rassurer, bien au contraire. « Je suis pas vraiment certain… » Ce ne sont pas les genres de mots qui peuvent normalement répondre à la question ‘jusqu’où remontent tes souvenirs’. Il peut ne pas être vraiment certain de savoir où il a laissé ses clefs, mais pas ça. Le sujet est tout autre, bien trop différent, bien trop important aussi pour qu’il ne puisse pas connaître la réponse. Cela touche à lui, à sa santé, à sa capacité ou non de se remettre de son accident. Pourquoi personne n’a jugé bon de prévenir Charlie d’une telle chose ? Elle n’est plus une enfant, elle peut entendre la vérité même si elle n’a rien de plaisante. Si cela touche à Cian, elle veut le savoir. Se cacher derrière des mensonges ne l’aidera pas à aller mieux et elle lui doit d’être forte, entre bien d’autres choses. Les précisions qu’il apporte à sa réponse ne savent que rendre la blonde un peu plus inquiète encore, raison pour laquelle elle garde le silence. « Je crois que c’était un repas chez les parents. » Ses sourcils se froncent aussitôt. Elle non plus ne sait pas de quand date le dernier repas, simplement parce qu’il était une catastrophe qu’elle essaye d’oublier depuis qu’il a eu lieu. « Tu t’étais disputé avec ta mère, je crois… » Elle serre la mâchoire, n’ayant aucun mal à se souvenir de cet épisode. Les relations entre elle et sa génitrice n’ont jamais été au beau fixe, Cian le sait mieux que quiconque en ce monde.
« T’as pas annoncé quelque chose ? » Soudainement, elle se rend compte du dîner dont il parle. Le dernier dîner. Le dernier dîner, ayant eu lieu il y a deux ans de cela. Le coeur de la blonde se serre un peu plus encore, si jamais c’est réellement possible. L’annonce qu’elle avait faite, c’est celle de sa grossesse. Aujourd’hui, son ventre a retrouvé forme normale et les jumeaux grandissent trop vite à chaque nouvelle journée. « C’est vraiment flou, tu sais… » “Cian...” Elle sait, oui, elle n’a aucun mal à le comprendre. Assise à ses côtés, elle laisse une main glisser entre ses cheveux, tentative maladroite de le rassurer à sa façon. “J’ai annoncé à maman que j’étais enceinte.” Elle remonte les faits dans un ordre lâche, lui laissant le temps d’y aller petit à petit pour garder l’annonce finale pour plus tard. “Les jumeaux ont presque deux ans, maintenant.” L’annonce est encore plus vieille encore, le repas aussi, et ne parlons même pas de ses souvenirs. Ses lèvres désormais prisonnières de ses dents, elle craint que toute nouvelle question ne lui apporte aucune réponse rassurante. Pense-t-il vraiment encore être en 2019 ? “Tu… te souviens d’eux ? Les jumeaux ? Tes neveux ?” |
| | | ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970 TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidien CODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09) ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
RPs TERMINÉS : (2024) › lewis #1 › ginny #2 › raelyn › alma #1 › gayle #1 › lewis #2
(2023) matilda #2 › channing › hayden › autumn #3 › amos #6 › lucy #1 › matilda #4 › matilda #5 (fb) › matilda #6 › evelyn › matilda #7 › ava #2
(2022) matilda #1
(flashbacks) matilda #3 (2001) › matilda #5 (2002) › ava #1 (2011) AVATAR : sebastian stan CRÉDITS : medusa-rpg (avatar), beyondthefold (gif profil & signa), crackshipandcrap (crackship siarton), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis) DC : shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › arthur coventry (ft. françois civil) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal) PSEUDO : paindep. INSCRIT LE : 26/12/2017 | (#)Mer 20 Oct 2021 - 21:03 | |
| L’exercice, il me semble l’avoir effectué cent fois déjà. On ne sait jamais trop comment fouiller dans sa mémoire. On a tous déjà eu ce moment où l’on était persuadé de ce souvenir de quelque chose en particulier, mais que le contexte, les données tout autour n’était que des éléments perdus dans une brume épaisse. C’est bien là que je me situe, en plein milieu de la brume, sans avoir aucune idée de comment retrouver mon chemin. Certaines informations me semblent évidentes, je connais mon prénom, ma date de naissance, l’endroit où je suis né et la raison exacte de notre arrivée en Australie. Je sais sans l’ombre d’un doute que la jeune femme en face de moi est ma nièce, Charlie. Ce sont des faits avérés que rien ne pourra venir altérer. Je sais que l’on a toujours été proche tous les deux, je me souviens de ses rires d’enfant lorsque je revenais après des mois passés en mer. Rien ne pourra venir modifier tout cela, mais dès que l’on se rapproche du temps présent, dès qu’il me faut penser aux derniers instants avant l’accident, la brume s’installe à nouveau engloutissant tout sur son passage. Je ne suis sûr de rien et les questions de Charlie me déstabilisent quand je remarque à quel point elle semble choquée. Personne n’avait pris le temps de la prévenir, personne n’avait fait attention à elle pendant que je dormais et l’idée même viens me tordre l’estomac. La nausée s’en vient à danser avec le mal de crâne quand j’annonce fébrilement ce qui me semble être un souvenir concret. Ça ne pouvait être que cela, un dîner chez mes parents, une dispute avec sa mère. Tout fait sens après tout, je ne pouvais pas me tromper. Pas vrai ?
« Cian… » Il semblerait pourtant que je cafouille dans la pénombre sans jamais vraiment trouver la lumière qui donnera un sens à ce souvenir confus. Charlie semble chercher ses mots tandis que ses traits s’assombrissent dans un air sérieux qui m’inquiète. Qu’est-ce qu’elle avait bien pu dire ce jour-là ? « Je me souviens pas. » Et ma tension s’emballe à l’idée même d’avoir oublié quelque chose de véritablement important. « J’ai annoncé à maman que j’étais enceinte. » C’est mon monde qui s’écroule à nouveau tandis que mon cœur s’emballe. Il me paraît complètement insensé d’avoir pu oublier cela. La douceur de sa main trouvant mon visage vient ancrer mon esprit dans l’instant présent, soulignant avec perte et fracas tout ce que ma mémoire peinait à retrouver dans la brume. « Les jumeaux ont presque deux ans, maintenant. » Deux ans ? Non. Ce n’est pas possible. Je secoue la tête alors qu’à mes côtés, l’une des machines s’emballe. « Non c’est pas possible. » Je refuse de croire l’inévitable. « Tu as dit que c’était il y a quelques semaines. » Elle me l’a confirmé il y a quelques minutes à peine, nous nous étions vues pour la dernière fois il y a quelques semaines de cela. C’était juste des semaines, rien de plus. J’avais oublié quelques jours, ce n’était pas autant. « Tu… Te souviens d’eux ? Les jumeaux ? Tes neveux ? » L’angoisse ne cesse de monter à mesure que la réalité me percute de plein fouet. Je ne me souviens pas. J’ai beau fouillé dans tous les recoins, je n’ai aucun souvenir d’une quelconque grossesse, encore moins de deux enfants en bas âge. Rien, si ce n’est le néant qui m’avale tout entier à mesure que la panique monte. « Non… Je me souviens pas. » Ma tête se secoue d’un côté puis de l’autre, soulignant la détresse qui s’accroche à ma peau tandis que mes doigts s’ancrent entre les siens. À côté, la machine bip plus fort encore. « C’est pas possible Charlie. » Je dois être en train de rêver. |
| | | | (#)Sam 23 Oct 2021 - 18:06 | |
| Jamais elle n’aurait pensé retrouver son oncle dans un lit d’hôpital. Ou alors, si, bien sûr qu’une telle probabilité n’était pas à exclure, mais ça aurait dû être à cause d’une énième aventure périlleuse avec Thomas ou à cause d’un sauvetage in extremis de Siobhan (ou Aaron, au choix) contre un molosse mal éduqué. Il répond toujours présent pour jouer au héros sans se soucier des conséquences de ses actes ; mais Cian n’est pas malade. Cian ne tombe jamais malade, Cian ne souffre jamais d’aucun maux qui ne soit pas pleinement de sa faute. « Je me souviens pas. » Et ça, ça ne ressemble en rien à quelque chose dont il pourrait être tenu pour responsable. Une perte de mémoire n’arrive pas sans crier gare, normalement. Une perte de mémoire n’arrive d’ailleurs que dans les films, si on est honnêtes, et leur vie n’en a rien d’un. Charlie en veut au monde entier et à elle-même plus que tout, désolée d’être inutile dans un instant où son oncle a réellement besoin d’elle, sans doute même plus que jamais. Les rôles changent, elle n’est plus une enfant à protéger et elle peut à son tour l’aider, lui rendre la pareille.
Pas à pas, Charlie prend donc l’initiative de lui conter les événements vieux de plus de deux ans déjà. Ce ne sont plus que des souvenirs pour elle alors que pour Cian, c’est une réalité alternative qu’il peine à accepter. « Non c’est pas possible. » Ses dents s’attaquent à l’intérieure de sa mâchoire alors qu’elle reste incapable de dire quoi que ce soit. « Tu as dit que c’était il y a quelques semaines. » L’un n’empêche pas l’autre, Cian. Ses sourcils lui donnent une mine désolée, ce n’est pas une discussion qu’elle était moindrement préparée à avoir durant son existence. Ce sont les vieilles personnes qui perdent la tête, pas les tontons encore plein de vie, de rêves et d’espoirs. « Non… Je me souviens pas. » Elle ancre ses doigts aux siens, tentant de le calmer simplement par les gestes, le temps pour elle de trouver les mots justes et adéquats. « C’est pas possible Charlie. » - “Je suis désolée, Cian.” Et elle l’est réellement. Elle n’aurait jamais voulu lui souhaiter une telle chose, un tel drame. “Calme toi, s’il te plait, calme toi. On va trouver une solution.” Et si elle aurait préféré ne jamais avoir à lui mentir, c’est ce qu’elle fait désormais les yeux dans les yeux dans le but de l’apaiser. Il n’y a pas de solution miracle pour le mal dont il souffre et aucun n’est né de la dernière plus : c’est un fait connu de tous, il n’y a même pas besoin d’en parler aux médecins. Médecins qui n’ont de toute façon pas daigné prévenir sa nièce de son état. “Tu… veux voir une photo d’eux ?” Cela ne l’aidera sans doute pas à recouvrer ses souvenirs mais cela l’apaisera peut-être ; c’est en tout cas tout ce qu’elle espère face aux bips croissants du moniteurs, signes de son agitation grandissante. Sans attendre de répondre, positive ou négative, la voilà déjà qui sort son téléphone et fait dérouler sous ses yeux les dernières photos en date des jumeaux, historique de toutes leurs aventures. “Qui est déjà venu te voir ?” Parle, s’il te plaît parle et fais nous penser à autre chose. |
| | | ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970 TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidien CODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09) ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
RPs TERMINÉS : (2024) › lewis #1 › ginny #2 › raelyn › alma #1 › gayle #1 › lewis #2
(2023) matilda #2 › channing › hayden › autumn #3 › amos #6 › lucy #1 › matilda #4 › matilda #5 (fb) › matilda #6 › evelyn › matilda #7 › ava #2
(2022) matilda #1
(flashbacks) matilda #3 (2001) › matilda #5 (2002) › ava #1 (2011) AVATAR : sebastian stan CRÉDITS : medusa-rpg (avatar), beyondthefold (gif profil & signa), crackshipandcrap (crackship siarton), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis) DC : shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › arthur coventry (ft. françois civil) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal) PSEUDO : paindep. INSCRIT LE : 26/12/2017 | (#)Dim 31 Oct 2021 - 14:05 | |
| Les mots de Charlie résonnent en boucle empreint d’une nouveauté qui n’a pas lieu d’être. Dans son regard, se dessine une inquiétude tout juste perceptible, le temps d’une seconde, avant qu’elle n’inspire et que ses mains viennent trouver les miennes dans un geste respirant la sérénité. Tout en douceur, elle énonce les vérités que je semble avoir oubliées faisant naître une panique indescriptible, me forçant à fouiller plus loin encore dans les souvenirs. Il m’est impossible de croire qu’un tel événement puisse avoir disparu de ma mémoire en un claquement de doigts. « Je suis désolée, Cian. » La logique des choses voudrait que je sois celui en capacité de la rassurer, mais les secondes défilent sans qu’aucune bribe de souvenirs ne semble vouloir faire surface qu’importe ce que les médecins ont bien pu me dire sur l’importance des échanges avec mes proches. « Calme toi, s’il te plaît, calme toi. On va trouver une solution. » Son regard ne m’a jamais paru aussi puissant, la pression de ses doigts sur ma main me ramenant lentement à la réalité de l’instant. Les souvenirs ont disparu, c’est un fait, mais Charlie est bel et bien là, devant moi. Charlie qui est devenue maman. « Je suis désolé. » Les excuses s’échangent dans une confusion qui ne fait guère sens. Quand bien même, la culpabilité m’attrape à la gorge jouant alors sur les battements de mon cœur et ma capacité de concentration. L’instant me semblait pourtant tellement clair, Charlie qui refuse un verre de vin et le regard qu’elle m’avait lancer par la suite comme une invitation aux conversations qui ne pouvait avoir lieu qu’entre nous deux. Je me souviens encore être allé m’asseoir sur le porche à l’extérieur à ses côtés et plus rien. Juste le trou noir.
À trop vouloir me souvenir de sa voix à cet instant précis, à trop fermer les yeux pour me concentrer, je n’entends presque plus la Charlie du présent. « Tu… veux voir une photo d’eux ? » Ce n’est uniquement lorsqu’elle me présente l’appareil sous les yeux, que mon esprit reconnecte violemment avec la vérité. Sous la pulpe de ses doigts, défile différents clichés de deux petits êtres à l’air malicieux. Parfois avec leur maman, parfois avec Léo que je reconnais et puis cette photo en particulier. D’un geste, je stoppe le mouvement de son doigt pour mieux observer mon visage coller à celui d’une petite fille souriante. « Ils s’appellent comment ? » J’ai besoin de savoir, besoin de rattraper et voilà que mon souffle semble à nouveau s’emballer tandis que je lui rends la liberté de faire défiler à nouveau les clichés. Son téléphone est une bibliothèque de souvenir en tout genre, me rappelant sans cesse tout ce que je semble avoir complètement effacé. « Qui est déjà venu te voir ? » Le changement de sujet se veut subtil, juste assez pour détourner mon esprit. « Autumn est venu parfois. » À prendre conscience de mon amnésie, j’ai réalisé petit à petit que le lien que je pensais si fort avec la rouquine n’existe en réalité que par le fruit du hasard sur le lieu de l’accident. « Jean vient souvent, Thomas aussi. » Il ne me dit rien le militaire, il se contente de répondre à mes questions sans jamais en poser en retour, sans jamais me demander à quel point j’ai pu oublier. « J’ai la sensation qu’il manque quelqu’un, mais je ne sais pas qui. » Cela, je n’avais jamais encore osé le dire. |
| | | | (#)Lun 1 Nov 2021 - 14:46 | |
| « Je suis désolé. » Elle l’est bien plus encore, sans avoir le droit de le dire. Ce serait égoïste et mal venu de sa part, et pourtant ô combien en adéquation avec ce que son coeur ressent. Elle est désolée de tout et de son contraire, mais surtout de le voir ainsi réduit à un numéro de dossier et un corps étendu dans un lit, relié à tout un tas de machines dont elle ne connait pas le moins du monde l’utilité. Si elles venaient à toutes s’allumer en chœur, Charlie ne saurait pas quoi faire, et se savoir aussi vulnérable n’a rien pour la rassurer, surtout pas alors qu’il est question de Cian et de sa santé. Comment quelqu’un peut-il décemment perdre des mois de mémoire sans que cela ne soit grave ? Elle a des millions de questions mais aucune qu’elle ne peut décemment partager avec lui ; son but n’est pas de le faire paniquer plus que de raison, il le fait déjà bien assez seul.
Faisant du mieux qu’elle peut pour lui donner le sourire ou, tout du moins, ne pas empirer la situation, Charlie choisit donc de lui faire défiler les différentes photos de ses neveux dans son téléphone. Elle en a des tas et autant d’histoires à raconter, ce sont autant de visages qu’il peut redécouvrir et de souvenirs qu’elle essaye de lui insuffler, comme s’il suffisait de lui raconter les choses pour qu’il se souvienne de tout. Une part d’elle espère évidemment que tout pourrait être aussi simple. Si seulement. « Ils s’appellent comment ? » Elle inspire lentement, prise d’une soudaine vague d’émotions. Jamais elle n’aurait dû avoir à lui rappeler les prénoms de sa propre progéniture. “Siobhan et Aaron.” qu’elle annonce donc doucement, pointant les visages l’un après l’autre puisqu’il est encore bien difficile de différencier la fille du garçon à leur âge. Siobhan, pour notre origines irlandaises. Il le sait, il le sait déjà. Tout au fond de lui, elle sait qu’il le sait et qu’elle n’a par conséquent pas à le lui répéter. Il s’en souviendra.
La question suivante est lâche, au fond, elle n’a que pour but de continuer à le faire parler, sans pour autant que cela ne soit sujet à toute douleur. Parler de son entourage, voilà quelque chose qui n’engage à rien, voilà toujours des mots qui pourront la faire sourire sans qu’il n’y ait aucun autre sentiment. Au moins, elle sait que son oncle est entouré de bonnes personnes, elle en est assurée. « Autumn est venu parfois. Jean vient souvent, Thomas aussi. » Si le premier prénom ne lui dit rien, Charlie ne lui fait pourtant pas la remarque. Après tout, il est plus que probable que ses amis viennent lui rendre visite et qu’elle ne connaisse pas la liste exhaustive de ces derniers. Elle est de la police, certes, mais pour cette fois-ci cela n’a aucune importance et elle ne risque pas de faire la moindre enquête à son sujet. Bien au contraire. Savoir qu’on lui a rendu visite et qu’on l’a occupé suffit amplement à la rassurer et lui extirper un sourire sincère, lequel disparaît dès les mots suivants. « J’ai la sensation qu’il manque quelqu’un, mais je ne sais pas qui. » Il est encore top tôt pour ce genre de choses. Il doit d’abord guérir des blessures de l’accident avant qu’elle ne lui annonce de quels autres mots le Cian d’avant souffrait. La jeune femme se contente de déposer un baiser sur son front, lequel se veut rassurant. “On est tous là.” Personne d’autre ne viendra et, sur ça au moins, elle ne lui cache rien. Sa fille ne viendra pas. “Je te laisse regarder les photos, je vais voir les médecins.” Elle s’enfuit, bien sûr, parce qu’en plus d’être une chose dont elle a l’habitude, c’est aussi ce qu’elle fait de mieux en ce monde. |
| | | | | | | | lost in translation (charlie #11) |
|
| |