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 (Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY

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Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptyVen 13 Aoû - 0:28





YOU’RE MY CHOSEN FAMILY



Chaque minute est sujette à ce que je méjuge les conseils de mon père, à ce que je me fie à mon coeur lorsqu’il bat trop fort ou à ce qu’il me colle au corps une telle frousse que je me renferme sur moi-même, traitant mon paternel de bourrique ou de moissonneuse archaïque. Nul doute que je déteste les nouvelles pompes que j’ai au pied. Elles sont inconfortables, d’autant que, la veille, caresser l’objet du "délit" fut spontané, et, sur le moment, presque salvateur. Rien de mal fait pour mes émotions. Le fœtus ne bouge que de façon imperceptible. Il n’a pas de sexe et pas d’identité. Tout ce que je sais, c’est que sous mes doigts a palpité un tout petit muscle qui palpite, là, en elle. Ce geste a-t-il été un déclencheur pour ma complice ? Est-ce pour cette raison qu’elle s’est observée, caressant son ventre enflé, dans le miroir du dressing sans se douter que j’étais dans l’embrasure de la porte ? A-t-elle au préalable glissé des oreillers sous son t-shirt pour visualiser ? Qu’a-t-elle pensé lors de ces moments ? Et, sur l’heure, tandis que je me fais plus petit qu’une souris, est-elle émue ou rêve-t-elle toujours d’être libérée de cet “étranger” ? Le voit-elle comme ça ? J’aimerais demander : je n’ose pas. Je me sens dans la peau d’un voyeur et, à pas de loup, je m’éclipse. Je me fonds dans le discours jusqu’à la cuisine avec, en moi, un espoir peu commun. J’ai aimé ce que j’ai vu. Une part de moi envisage même de ce que je pourrais me révéler et amorcer avec elle la discussion sur laquelle nous avons fait l’impasse. Là encore, je m’attèle en cuisine à nous nourrir. Je réchauffe des pâtes sans mot dire, mais, dès son arrivée, je l’ai détaillé d’un œil neuf. Je crois que… j’ai prié celui en qui je ne crois pas. J’ai prié pour qu’il me donne du courage, celui qui consiste à rendre plus concrète la grossesse elle-même et le caractère irréversible d’un choix qui peut-être reporté dès que nous serons en mesure de nous regarder dans le blanc des yeux, sans regrets, et d’affirmer avec le sourir : “Oui, c’est mieux comme ça.” Je prie parce que d’ici quelques heures, ce sera terminé. Il sera trop tard et j’ai peur que nous n’échappions pas au goût amer qu’abandonnent les non-dits dans le fond de la gorge lorsque nous omettons de communiquer.COmbien de verres de jours, de mois ou d’années nous faudra-t-il pour nous laver le gosier ? J’ai peur qu’il soit nombreux et, malgré tout, à table, je n’ouvre la bouche que pour échanger des banalités. En rentrant du casino, ensemble, je n’ai pas fait mieux, faute à l’envie de bienfaire, de réparer les blessures causées par les mots et qui la freine peut-être. A l’heure d’aller nous coucher, j’ai succombé au plaisir et au besoin de lui rappeler ô combien je l’aime en caresse lubrique et en baisers prometteurs. Au matin, une heure avant de décoller pour cette maudite clinique, mon ventre s’est serré d’une angoisse si violente que je fus pris de nausée. Et si mon plan ne fonctionnait pas ? Ne suffisait pas ? Et si elle ne me pardonnait pas ? Et si j’avais oublié quelque chose ? J’attends l’illumination sous une douche trop sage - je crois que nous sommes tous deux fermés comme des huîtres - et elle m’est venue, enfin, en m’habillant. « Je t’ai réservé un Uber. » ai-je lancé sur le pas de la porte, plus fébrile qu’à l’habitude. « J’ai une course à faire et je te rejoins. Je serai là, Rae. Je serai là, à l’avance. Promis. » Je lui ai volé un baiser, mais je ne lui ai pas demandé si elle m’en voulait. On ne pose pas les questions dont on connaît les réponses ou si, plus largement, on les redoute. J’ai donc filé, fissa, en répétant : « Promis.» parce que je suis avec elle… je ne la lâche pas. Je ne nous lâche pas. Jamais.

***

J’ai franchi les portes de la salle d’attente à l’heure dite, par mes soins, pas celles qu’elle avait au préalable convenu. Je l’ai fait retardé, d’un quart d’heure supplémentaire, estimant que le temps alloué à pareilles épreuves est inhumain et, a fortiori, parce que ça m’arrangeait bien. J’ai supplié Chad afin qu’il fasse jouer ses relations auprès de l’hôpital - l’avantage d’être pompier - et j’ai affiche mon air le plus penaud qui soit en approchant d’une Raelyn qui se torture les bras. « Je ne suis pas en retard. J’ai quinze minutes d’avance. Je suis même là pile à l’heure. Viens.» La prenant par la même - sans oublier de l’embrasser un rien moins pudiquement qu’à l’habitude - je l’ai tirée dans le dédale du bateau, suivant de près la gynécologue qui ne s’est pas encore présentée. « Je suis arrivé à l’avance parce qu’il faut que je te dise un truc avant et que je te montre aussi.» Ma main libre à serrer la sienne un peu plus fort, l’autre est occupée par un petit paquet d’un blanc immaculé, mon urgence du matin, mon oubli.. « Tu es prête ? Prête à me faire confiance ? » ai-je demandé avant de pénétrer une salle dont le nom lui échappa sans doute car mon regard a kidnappé le sien. Et, quand bien même, je n’en doute pas, pas même lorsque j’ai lu dans le fond de ses yeux de l’incompréhension. On l’a invité à s’allonger sur une table, on l’a avertie que ce serait un peu froid et moi, assis sur un tabouret à ses côtés, je n’ai pas lâché sa menotte, pas une fois. « Je t’ai dit que j’étais déjà père et c’est vrai, mais je le suis aussi de cet enfant là..» Il apparaît à l’écran et le médecin m’interrompt pour le décrire. « C’est le nôtre, Rae. C’est toi et moi. Ce n’est pas une erreur. Ce n’est pas l’enfant de deux personnes adultères. Ecoute. La professionnelle a pressé un bouton et le rythme rapide du coeur de l’enfant s’est répandu dans toute la pièce. « Si tu me choisis comme père pour cet enfant, je serai honoré et ça ne veut pas dire que tu dois le garder à tout prix parce que je le veux. Comme toi, je n’en sais rien. Je suis mort de trouille. J’ai peur de ne pas être à la hauteur, mais je ne veux pas qu’on traite notre enfant comme s’il était un parasite. Ce serait cracher sur notre amour. Et, ils méritent tous les deux qu’on en parle, qu’on voit ce qu’on peut faire, qu’on parle de ce qu’on ressent et si on peut s’aider à vivre ça ensemble. Je ne veux pas qu’on fasse comme s’il n’existait pas devant ça.» J’ai sorti de mon sac deux grenouillères, une bleu “moussaillon comme papa” et une rose “un diamant comme maman.” Souriant, je les lui ai tendues : elles n’avaient pour but que de détendre l’atmosphère. « Si on doit revenir, on reviendra, on le fera, mais parce qu’on l’aura voulu ensemble, comme l’inverse si on décide de le garder. Mais, j’oublie pas que c’est ton corps, ta vie. Quoique tu décides aujourd’hui, je le respecterai. Mais, je ne veux pas t’influencer, alors, je vais te laisser digérer tout ça, réfléchir. Je suis là, dans la salle d’attente. » Avec l’espoir d’avoir été entendu : je ne lui force pas la main, je veux que nous agissions la mienne dans la sienne sans amertume. comme un couple communiquant. Aussi, ai-je embrassé son front avant de prendre congé, comme annoncé.


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptySam 14 Aoû - 16:31


You’re my chosen family
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY 873483867

Je t’ai réservé un Uber. La phrase m’assomme et, hébétée, déjà prête à partir et sur le pas de la porte, je me retourne vers lui. Je t’ai réservé un Uber, comme dans, “je ne t’accompagne pas” et je ne sais comment réagir tant je ne l’attendais pas là, Amos. Heureusement, il ne me laisse pas le temps de réagir - mal réagir - ni d’articuler le moindre mot et précise le fond de sa pensée : il ne m’abandonne pas. « J’ai une course à faire et je te rejoins. Je serai là, Rae. Je serai là, à l’avance. Promis. » Une course à faire ? Il a une course à faire ? Quel genre de course peut prendre le pas sur le rendez-vous de ce matin ? Quel genre d’obligation peut le pousser à m’abandonner alors qu’il a promis d’être là ce matin ? Sans ce baiser qu’il me vole, j’aurais posé plus de questions. Je lui aurait dit que, s’il n’a pas envie d’être présent, je ne lui force pas la main. J’aurais rajouté que si la chose a pour lui des allures de corvée, je peux m’en occuper seule. C’est faux, mais tout plutôt que de le supplier. Mais il promet. Il promet à nouveau et, parce que j’ai envie et besoin de le croire, je le crois alors qu’il sert doucement ma main avant de disparaître.


❈❈❈❈


Le trajet n’a pas été long, mais il m’a semblé un supplice sans nom. Incapable de fixer mon attention sur le décor qui défilait devant mes yeux, je me suis laissé consumer par des pensées qui ne me font aucun bien. M’en veut-il ? La semaine dernière, j’étais persuadée qu’il n’était question que d’une blessure d’égo, que je le soulageais en prenant une décision qu’il ne voulait pas prendre, parce qu’il n’osait peut-être pas le dire à voix haute. Avant hier, lorsque son père lui a fait la surprise d’une visite, j’ai surpris certains de ses regards dans ma direction, et je ne sais comment les interpréter. A-t-il changé d’avis ? Pleure-t-il un enfant qui n’existera pas ?

Assise dans la salle d’attente de la clinique, je tape nerveusement mon stylo contre le formulaire d’admission qui m’a été confié. Je l’ai rempli, l’air absent, et je regarde défiler les heures avec une seule peur au ventre : qu’il ne vienne pas. Qu’il se défile parce que l’épreuve lui semble insoutenable et qu’il estime pouvoir s’en dispenser. Qu’il se méprenne et sous-estime mon besoin de soutien. Les soupirs que je pousse ne sont qu’une expression de ma nervosité, et je ne la comprends guère, cette dernière. Je suis sûre de faire ce qu’il faut : je ne suis pas faite pour être mère, je ne l’ai jamais été. M’observer dans le miroir hier soir et celui d’avant, à la recherche d’un changement visible sur ma silhouette, ça n’a aucun sens. Pas plus que de tressaillir lorsqu’il a posé sa main sur mon ventre, la nuit dernière. Pourtant je l’ai fait, mais je ne veux pas penser à ce que cela peut signifier. C’est ridicule de m’imaginer avec un nouveau né, quiconque m’ayant côtoyée pourrait en convenir et, de plus, il n’en veut pas, de cet enfant. Il n’en veut pas parce qu’il a déjà vécu cette aventure-là avec une autre, et que ce chapitre de son histoire n’est pas de ceux qu’il a envie de répéter avec moi. Je ne me voile pas la face : ça me dérange, mais je mets ça sur le compte d’une jalousie qui peine à disparaître.

Je ne réalise pas que, abandonnant mon formulaire, j’ai enroulé ma main autour de mon bras et que je l’agresse de mes ongles manucurés. Je suis tendue comme un ressort et, lorsqu’il s’approche vers moi pour attraper doucement mes poignets et me tirer vers lui, je suis presque aussi raide que lors d’une violence crise de manque. « Je ne suis pas en retard. J’ai quinze minutes d’avance. Je suis même là pile à l’heure. Viens. » J’ai perdu la notion de l’heure de toute façon, je l’ai perdue bien avant qu’il ne m’embrasse. Que fait-il exactement ? Pourquoi souffler le froid et puis le chaud ? Pourquoi me dévorer du regard alors que, ces derniers jours, nos rapports ont été teinté d’une gêne invisible pour les quidam mais palpable pour lui autant que pour moi ? « Je suis arrivé à l’avance parce qu’il faut que je te dise un truc avant et que je te montre aussi. » - « Qu’est ce que... » - « Tu es prête ? Prête à me faire confiance ? » Ses doigts se resserent entre les mains et, instinctivement, je baisser les yeux vers le paquet blanc qu’il tient dans sa main libre. Il est nerveux, il est aussi nerveux que moi mais je ne comprends pas où il veut en venir. Incapable de prononcer le moindre mot, je hoche la tête, sans un bruit.

Je ne me demande même pas où il m’emmène. Je ne lui demande pas non plus ce qu’il fabrique et pourquoi il prend la liberté de m’entraîner dans le dédale de couloirs, loin de l’aile dans laquelle j’étais installée. Lorsqu’il pousse la porte, je me fige mais, encouragée par le professionnel de santé, je m’installe sur la table qui m’est désignée. Lorsque les doigts du médecin remontent me t-shirt pour y déposer un gel froid, je comprends que les choses ne se déroulent pas de la façon dont elles sont supposées se dérouler, dans le cadre d’un avortement. C’est Amos plutôt que le praticien, que je dévisage à la recherche d’une réponse. « Je t’ai dit que j’étais déjà père et c’est vrai, mais je le suis aussi de cet enfant là… C’est le nôtre, Rae. C’est toi et moi. Ce n’est pas une erreur. Ce n’est pas l’enfant de deux personnes adultères. Écoute. » L’imagine qui apparaît à l’écran, je la devine mais ne tourne pas la tête. Mon cœur bat plus vite, j’ai l’impression que c’est lui qui emplit la pièce plutôt que celui du fœtus et je ne parviens pas à lâcher Amos des yeux. Qu’est-il en train de faire ? Marche arrière ? « Si tu me choisis comme père pour cet enfant, je serai honoré et ça ne veut pas dire que tu dois le garder à tout prix parce que je le veux. Comme toi, je n’en sais rien. Je suis mort de trouille. J’ai peur de ne pas être à la hauteur, mais je ne veux pas qu’on traite notre enfant comme s’il était un parasite. Ce serait cracher sur notre amour. Et, ils méritent tous les deux qu’on en parle, qu’on voit ce qu’on peut faire, qu’on parle de ce qu’on ressent et si on peut s’aider à vivre ça ensemble. Je ne veux pas qu’on fasse comme s’il n’existait pas devant ça. » Le souffle court, je lutte pour ne pas tourner la tête. Mon instinct me souffle qu’il ne faut pas que je ne fasse, qu’une fois que je l’aurais fait tout changera et, surtout, j’analyse encore les paroles de mon amant. Cet enfant, il n’est pas qu’une erreur à ses yeux. Je comprends que je me suis fourvoyée et, avant tout autre sentiment, je suis morte de peur. Une peur que je n’ai jamais ressentie, une peur à laquelle je n’ai jamais fait face. C’est aux doigts de mon compagnon de vie que je m’accroche. C’est dans son regard que je me perds pour ne pas me noyer. Le gynécologue pourrait ne pas être présent que cela ne changerait rien pour moi.

J’ai beau ne pas tourner la tête, les battements de cœur qui résonnent sur le moniteur me troublent. Ils m’appellent et, libérée de l’idée fixe qu’Amos refuse en bloc l’idée même de devenir père, mes émotions affluent trop vite. Tout d’un coup, comme si un barrage venait de lâcher. J’ai fait l’autruche pendant presque une semaine et j’en paye le prix aujourd’hui : je n’ai plus la moindre idée de comment je me sens. « Si on doit revenir, on reviendra, on le fera, mais parce qu’on l’aura voulu ensemble, comme l’inverse si on décide de le garder. Mais, j’oublie pas que c’est ton corps, ta vie. Quoique tu décides aujourd’hui, je le respecterai. Mais, je ne veux pas t’influencer, alors, je vais te laisser digérer tout ça, réfléchir. Je suis là, dans la salle d’attente. » Ses doigts lâchent les miens et ma main retombe mollement sur la table. Ses lèvres embrassent mon front et, emportant avec lui tout l’air de la pièce, Amos fait demi-tour et quitte la pièce en fermant la porte derrière lui.

Moi, je peine à me reprendre. Je fais l’erreur de tourner la tête en direction du moniteur et c’est une erreur : l’image qui s’affiche sur l’écran ne m’aide pas à rester de marbre. Est-ce que je veux de cet enfant ? Je n’en sais rien. Pourtant, si je suis sûre d’une chose, c’est qu’en cet instant j’ai envie de prendre mes jambes à mon cou. J’ai envie de laisser les bras d’Amos m’envelopper. J’ai envie de ne pas parler pendant des heures alors que son souffle contre ma peau m’aidera à garder pied. C’était facile, de me cacher derrière l’idée qu’il refusait en bloc l’idée même d’une grossesse. C’était facile également de me répéter que je n’ai jamais voulu d’enfant : à présent, tout est beaucoup plus compliqué et j’ai l’impression d'étouffer. Je peux négocier avec des voyous à la mine patibulaire sans ciller. Je peux traiter froidement des sujets qui rempliraient d’effroi le commun des mortels. Par contre, lorsque le médecin me demande s’il s’agit de la première échographie et si je veux une photo, je n’arrive pas à former la moindre phrase. Il était là lors du discours d’Amos. Il ne possède pas toutes les variables de l’histoire, mais il devine certainement que notre histoire n’a rien de banale et, lorsqu’il me glisse le cliché en noir et blanc entre les mains, il est plein d’une compassion qui me donne envie de vomir tant je suis en colère. Je suis en colère contre Amos, qui m’emmène bien loin de ma zone de confort. Mais surtout, je suis en colère contre moi, parce que cela ne me ressemble pas de douter. Parce que cela ne me ressemble pas, d’attraper les grenouillères entre mes doigts et de sentir mes certitudes vaciller. Elles sont idiotes. Elles sont ridicules. Elles me donnent envie de pleurer.

Je les serre encore entre mes doigts quand je quitte la salle de consultation. Je les serre encore entre les doigts, elles et le cliché, lorsque je me dirige vers Amos, pareille à un robot en pilote automatique, avant d’enrouler mes bras autour de sa nuque pour l’attirer contre moi et faire disparaître mon visage contre son torse. « Je ne sais pas. » La voix tremblante, le teint blême, j’ai perdu toute ma splendeur. « ...Je ne sais pas. » Je ne sais pas, c’est déjà beaucoup, pour moi qui étais catégorique. « Je veux rentrer. » Je n’en étais pas certaine, mais à présent que je prononce la phrase à voix haute, je sais que c’est ce dont j’ai besoin. « Ramène moi chez nous. » La phrase n’a rien d’un ordre, elle s’apparente bien plus à une supplique. « Ramène moi. » Je m’accroche à lui. Je m’accroche aux tissus bleu et rose. Je m’accroche même à cette foutue photo.






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Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptyMer 18 Aoû - 20:40





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Elle ne s’est pas tapie dans l’ombre de la discrétion, la réalité. Durant des jours, elle a essayé de m’avertir que l’option choisie par Raelyn ne me convenait pas et que si je ne réagissais pas maintenant, je le regretterais. Hier soir, j’avais à trouver une solution. Ce matin, je suis tenu, avant de poser le pied sur le parquet, de parfaire mon argumentaire où il manquera de conviction et il sera alors trop tard, comme souvent. Je grimperai dans le taxi avec Raelyn, je la tiendrai par la main de la première à la dernière seconde avec cette sensation déroutante et dégoûtante de déjà-vu. J'essaierai de sauver mon autre enfant avec des armes que je maîtrise mal - les mots - quand je suis plus doué pour mettre mon coeur à nu en teintant la pudeur d’un soupçon d’humour. Je ne veux pas refuser tout net cette éventuelle naissance par peur que Soifia soit supplantée, comme si c’était possible, comme si le cœur et l’affection fonctionnaient de façon mathématique. Je ne veux pas non plus renoncer par facilité sous prétexte que j’ai peur de commettre les mêmes erreurs et que ma nouvelle chance s’achève les accords mineurs d’un nouveau requiem. J’ai donc su, en ouvrant les paupières, que j'emprunterais la mauvaise voie une nouvelle fois. Alors, j’ai commandé un Uber pour Raelyn, conscient qu’elle sera paralysée par la panique, par l’idée que je recule. Je l’ai rassurée évidemment. Je l’ai serrée dans mes bras et j’ai promis que je serai là puisque ma course du matin consiste en détails - les grenouillères - et en vérification - l’échographie.

Est-ce une bonne idée, d’ailleurs, que de la confronter au fait accompli ? Va-t-elle s’offusquer parce que sa décision est irrévocable, qu’effectivement, mon avis était superflu et qu’en conséquence, je nous fais perdre du temps ? M’expliquera-t-elle que son annonce n’a existé que pour la forme et la correction ? Le cas échéant, pourrait-elle réellement m’en vouloir de procéder selon ses méthodes ? Elle a entendu mon opinion dans mes mots ; j’ai forgé la mienne en la surprenant en train de s’observer dans un miroir. Se vexer, ce ne serait pas équitable et nous œuvrons à l'être aussi souvent que possible. Non ? Je ne peux pas envisager de ce qu’elle me maudira de faire résonner les battements du cœur de notre bébé dans une pièce peu accueillante. J’en suis certain. Tout comme je ne fus pas étonné de la trouver fébrile dans le fond de la salle d’attente, recroquevillée sur elle-même, le visage défait, la lumière de ses grands yeux éteinte. Sans prétention aucune, elle a accueilli mon baiser et mes bras comme les prophètes le Messie. Moi, je lui ai présenté des excuses, je l’ai consolée J’ai déposé de son nez à son menton mon chapelet de baisers coutumiers. J’en appelle à ses sentiments et à sa confiance pour qu’elle me suive dans les dédales de l’hôpital. Je l’y guide sans qu’elle n’oppose la moindre résistance et, un instant éphémère, je suis soulagé. Si insurrection il doit y avoir, ce sera plus tard, dès que nous aurons franchi la porte, qu’elle se sera allongée sur la table et qu’on la soumettra à un examen qu’elle n’a pas réclamé et qui lui collera sous le nez la vérité, la mienne, la nôtre : nous avons désormais le choix de concrétiser ou non notre passion dévorante - le sera-t-elle encore ? - en mettant au monde deux moitiés de ous, un tout qui pourra raconter ô combien ses parents étaient beaux ensemble, heureux, différentes, complémentaires, parfaits, un exemple pour ce p’tit d’homme et ce bout de femme.

Bien sûr, je rêve, je fabule un peu. Sur l’heure, je dois composer avec les émotions qui happe ma dulcinée et qu’elle peine à contenir. Ses pupilles se sont écarquillées. Le jade de ses iris s’est allumé. Je la déstabilise avec mon discours et mes aveux. Je la remue sans doute de mes doigts qui serrent les siens, qui caressent parfois son ventre puisque je ne la lâche pas - je l’ai dit il y a longtemps et je refuse de faillir à mon serment. Je l’ébranle dans ses propres certitudes qui volent peut-être en éclats ou qui se fissurent par la faute de l’authenticité de mon regard, de ma prévenance, de mes confessions, des soins que j'apporte à la fleur du respect dans le jardin de notre amour. Je la secoue et je prie pour que ça soit pour le mieux. Ma présence est aussi nécessaire que vénéneuse à ce stade. je ne veux pas faire pression. Dès lors, je sors. Je sors et j’attends. Je sors, j’attends et j’étouffe dans la salle d’attente. Je sors et les minutes me paraissent interminables jusqu’à ce qu’elle apparaissent à l’angle du couloir. J’étouffe jusqu’à ce que Raelyn m’étreigne, son visage enfoui dans mon cou.   « Je sais.» “Je sais que tu crèves de trouille, que ce serait plus facile si ce n’était pas avec moi tu avais conçu cet enfant. Je sais…» aurais-je pu exprimer à voix haute. Ce serait trop tôt. Elle doit digérer. Je me contente du minimum : « C’est normal. Et ce n’est pas grave. Moi aussi, tu sais.» Ma main a caressé le haut de son crâne. J’ai déposé mes lèvres dans ses cheveux. Je les ai embrassés et j’ai obéi, enfin. « On va rentrer. Tout de suite. On a rien à faire là.» Qu’importe les pauvres âmes malheureuses qui ne reculeront pas aujourd’hui. Je ne juge pas : chacun ses choix, chacun sa vie. Je n’ajoute par ailleurs rien de plus. Je la conduis vers la voiture espérant, secrètement, que jamais nous n’aurons à remettre les pieds dans cette clinique.


∞∞∞∞∞



Je ne l’ai pas emmenée vers mon véhicule sa main dans la mienne. Je l’ai plutôt gardée contre moi, flanc contre flanc. Soucieux de ne pas la brusquer, je me suis muré dans un silence loin d’être indifférent. Je lui ai jeté plus de regards que sur la route pour constater que ses doigts sont toujours agrippés au bout de tissus et à l’échographie. J’ai fait le choix de ne pas piper mot sur la question, pas pour l’instant, de permettre à ma complice d’assimiler toutes ces sensations qui la traversent. « Je t’ai réservé un massage vers 13 heures, à domicile. Me suis dit que ça te ferait du bien...» et ce quoiqu’il arrive, ai-je tu alors que je n’ai ouvert la bouche qu’à mi-trajet. « Ne nous ferait pas de mal. Et, après, quand on sera moins crispé.» Inutile de mentir, nous sommes tous les deux tendus comme des cordes à linges. « Je me suis dit qu’on pourrait éviter tous les sujets compliqués pour se réserver trois ou quatre jours loin de nos responsabilités, pour se vider la tête. On peut aller là où on se sent bien...» Capable de discuter, de construire, de se mettre à nu, de se comprendre…. « Ou partout ailleurs. On pourrait louer un bateau cette fois.» Le mien lui ferait-il une drôle d’impression maintenant qu’elle connaît son identité ? « Avec un équipage ? On serait rien que tous les deux ; balade, tête vide et donc disposée à...et surtout en douceur.» Un terrain neutre, dans un décor idyllique, propice à s’aimer, à s’écouter, à transformer en concession les compromis ou l'inverse, si tant est que ça soit possible, à nous déshabiller le coeur de nos manteaux de peur et le corps aussi souvent que ça nous chantera et le tout sans frayeur, en toute confiance, parce qu’avant tout, nous sommes deux. On a toujours été deux et que ça suffira toujours. ça a toujours suffi.

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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptyJeu 19 Aoû - 12:38


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY 873483867

Alors que je rabaisse mon t-shirt et que mes pieds retrouvent le sol, je n’ai plus qu’une seule certitude : celle de ne plus en avoir aucune. J’aurais préféré que nous soyons capables de communiquer, de nous dire les choses avant de nous retrouver au pied du mur mais il est trop tard et, de toute façon, nous sommes ce que nous sommes et cela ne changera peut-être jamais totalement. Comment aurais-je réagi si, lors de l’annonce, il avait fondu en larme ou béni le ciel de lui offrir un second enfant ? N’aurais-je pas de toute façon pris peur ? Eu envie de prendre mes jambes à mon cou et de courir pour fuir mes problèmes ? Je ne suis pas lâche. De nous deux, je suis souvent celle qui lutte en faveur du dialogue et se bat pour crever les abcès qui risquent d'abîmer notre couple si on les autorise à s’infecter. Pourtant, je n’ai jamais eu autant envie de faire l’autruche. Je voudrais oublier qu’un enfant grandit à l’intérieur de moi, je voudrais oublier le son des battements de son cœur et l’image qui s’est affichée à l’écran. Sauf que mes doigts sont enroulés autour de ces grenouillères ridicules et qu’ils ne parviennent pas à les lâcher. Sauf que je n’ai pas réussi à articuler le moindre mot pour refuser le cliché lorsqu’on me l’a proposé, quand j’en avais pourtant l’intention.

Hébétée, je quitte la salle d’auscultation et j’accroche le regard d’Amos, au bout du couloir. Sommes nous prêts à avoir la conversation que nous aurions dû avoir il y a une semaine ? Certainement pas, pas tout de suite en tout cas. Du temps, il nous en reste avant de devoir prendre une décision et si, lors de nos conflits, il n’a jamais été un allié fiable, je sens que nous en avons besoin. Quelques minutes, le temps de le rejoindre et de faire disparaître mon visage dans son cou. Quelques heures, le temps pour moi de sentir qu’il est avec moi et qu’il ne me lâchera pas, quelle que soit la décision que nous prendrons. Nous avons le choix. Je le réalise seulement maintenant et je suis terrifiée, j’ai le souffle coupé et la tête qui tourne face à cette affirmation. « Je sais. » Comprend-t-il que je suis terrifiée ? Que je ne sais même plus qui je suis, et si c’est une réaction normale ? Comment s’est-il réellement senti la semaine dernière ? Comment s’est-il senti il y a 26 ans ? « C’est normal. Et ce n’est pas grave. Moi aussi, tu sais. » Mes avants bras s’enroulent un peu plus fort autour de sa nuque. Je le serre contre moi et ses mains, l’une qui caresse mes cheveux et l’autre ferment posée dans mon dos, m’aident toutes les deux. « Je suis terrifiée. » Et c’est peut-être bien la première fois de ma vie que je l’admets à voix haute. Je me confesse à voix basse, tout contre son oreille, mais le constat est le même. Moi, Raelyn Blackwell, je suis terrifiée. « On va rentrer. Tout de suite. On a rien à faire là. » Ceux qui m’ont côtoyée penseraient pourtant tout le contraire : j’ai tout à faire là. Je ne suis pas de ces femmes que la nature a doté des qualités nécessaires à la maternité. Je ne suis pas altruiste, je ne suis pas douce : je n’ai rien à transmettre de bon. Pourtant, alors qu’il glisse son bras dans mon dos et autour de ma taille, je le suis sans un mot ni une objection.

M’en voudra-t-il si, au bout du compte, nos discussions nous ramènent ici ? Si, à l’issue de mes tribulations, la conclusion reste que je n’ai pas plus l'étoffe d’une mère que l’envie d’en devenir une ? Invoquera-t-il mon égoïsme ? Me regardera-t-il comme une meurtrière ? Je sais que je devrais avoir confiance en lui, mais je sais aussi qu’il est des sujets qui peuvent détruire un couple pourtant solides et, sans l’avouer, je tremble aussi de peur au regard des conséquences que toute cette histoire aura sur nous. Pourtant, je ne peux rien lui reprocher, à mon complice. Il est d’une douceur qui n’appartient qu’à moi, il est patient et, alors qu’il attrape mes doigts dans les siens pour les porter à ses lèvres alors que nous sommes arrêtés à un feu rouge, je tourne la tête dans sa direction pour tenter de sonder son regard. « Je t’ai réservé un massage vers 13 heures, à domicile. Me suis dit que ça te ferait du bien... » Mes doigts serrent un peu plus les siens, tant pis s’ils entravent ses changements de vitesse. « Ne nous ferait pas de mal. Et, après, quand on sera moins crispés. » Crispés. Je réalise qu’il l’est autant que moi. «  Je me suis dit qu’on pourrait éviter tous les sujets compliqués pour se réserver trois ou quatre jours loin de nos responsabilités, pour se vider la tête. On peut aller là où on se sent bien... » Trois ou quatre jours. Nous ne nous sommes jamais retrouvés seuls tous les deux aussi longtemps, depuis que le Club m’est revenu. « Ou partout ailleurs. On pourrait louer un bateau cette fois. » J’esquisse une moue à la fois désolée et inquiète. Le catamaran redeviendra la terre sainte qu’il a toujours été pour notre couple, mais j’ai besoin de temps. J’ai besoin de le tenir dans mes bras dans un endroit qui ne porte pas de trace de son ancienne vie. Je n’ai pas besoin de grand chose de plus que lui. « Avec un équipage ? On serait rien que tous les deux ; balade, tête vide et donc disposée à...et surtout en douceur. » A mon tour de porter sa main à mes lèvres et de laisser ses doigts caresser ma joue. « On peut prendre la moto. » Je ne suis pas lâche, mais la fuite me semble pourtant être une solution idéale, encore plus si je peux m'agripper à lui et profiter du contact de son corps contre le mien sans parler. « On peut aller où tu veux. Quelque part où personne ne nous reconnaîtra. » Pour prendre une décision, pour autoriser mon cœur à me dicter la marche à suivre, je dois être libérée du carcan que représente mon mode de vie. « Merci. » Merci d’être venu me chercher.


❈❈❈❈


Le soir venu, mes muscles sont moins crispés d’avoir reçu l’attention de la masseuse et, si passer la journée en compagnie d’Amos m’a fait du bien, j’ai toujours une boule au ventre. Les vêtements pour bébés ainsi que la photo trônent toujours sur la table basse, au milieu de notre pièce à vivre sans que personne n’ait osé y toucher ou les ranger. « Un bain ? » Avec l’angoisse, j’ai perdu un peu de mon éloquence mais le principal est dit : je veux me laisser aller et sentir la chaleur de sa peau contre la mienne. Une fois la baignoire pleine, je me dévêtis et me glisse dans l’eau, je m’allonge contre son torse et laisse ma tête partir en arrière, pour reposer tout contre sa peau. Ça n’a pas besoin  de changer quoi que ce soit. Je me suis accrochée à cette affirmation toute la semaine passée sans lui laisser voix au chapitre. A présent, j’ai besoin d’en être certaine, j’ai besoin qu’il me le dise aussi. « Quelle que soit la décision qu’on prendra, ça ne changera rien ? » Bien sûr qu’avoir un enfant changerait radicalement le cours de notre existence. Seulement, ce n’est pas de ça qu’il est question, ce n’est pas ça que j’ai besoin d’entendre. « Pour nous. Entre nous. » M’aimera-t-il autant s’il a un nouveau né à chérir ? Et surtout, le cas contraire, arrivera-t-il toujours à me regarder dans les yeux sans se dire que je l’ai privé d’un rêve qu’il ne pensait plus avoir ? « Ce que tu ressens pour moi… Je veux pas que ça change. » J’ai accepté depuis longtemps qu’avoir besoin de lui n’enlevait rien à la femme accomplie et indépendante que je suis. Pourtant, aujourd’hui, j’ai peur des conséquences que cela aurait sur moi si, progressivement, il se détachait. L’inverse n’est même pas envisageable.






:gniark: :


Dernière édition par Raelyn Blackwell le Dim 22 Aoû - 17:44, édité 1 fois
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Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptyDim 22 Aoû - 13:05





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Je piétine comme un lion en cage, mais je ne peux pas faire les cents pas dans la salle d’attente. J’attirerais sur moi l’attention de parturientes tantôt seules tantôt accompagnées du responsable ou d’une amie afin d’atteindre un objectif commun. Je susciterais en eux des questions, peut-être même que certains, à la sagacité plus aiguisées, devineront que je suis un futur père qui se bat pour que vive son enfant quand sa compagne n’en veut pas. Est-ce que je suis ? Un combattant ? Un guerrier luttant avec bravoure contre les convictions de Raelyn ? Ce serait m’accorde l’honneur d’un courage non mérité. Moi non plus, je n’en voulais pas de cet enfant. Moi aussi, mes étagères sont achalandées de stocks entiers d’arguments à la défaveur de cette naissance. Je n’ai donc pas besoin de la compassion supposées de cette patientèle. Alors, je tente de m’asseoir, mais ce n’est pas gage de discrétion. Mon pied bat la mesure d’une marche militaire. Dans ma tête, une voix de passé m’invective de rompre le rang si bien que je sors de la clinique pour fumer un cigarette en trois taffes. Je la dragonne, car je ne veux pas manquer Raelyn. Je refuse qu’elle sorte de cette aventure pour tomber nez à nez avec le néant une fois qu’elle aura rejoint le point de rendez-vous sous prétexte que ma nervosité me réclamait de la nicotine. J’imagine le vide que mon absence creuserait en elle et je tressaille. J’abandonne aussitôt mon mégot fumant sur le tarmac. Par réflexe, je l'écrase de la pointe de ma chaussure et toujours par automatisme, tandis que l’attendue fond vers moi, je lui ouvre les bras. Je l’y accueille avec un mélange de reconnaissance - elle m’a écoutée - et d’empathie naturelle et qui n’aurait rien d’insultant. Ses craintes, je les partage. Alors qu’à l’image d’une éponge, je m’imbibe de ses émotions, je lui promets que je sais tout de ce qu’elle ressent : nos peurs comme nos espoirs se tiennent par la main fermement. Quant aux miennes, l’une caresse ses cheveux pendant que l’autre la soutient par la chute de ses reins.. Mes lèvres embrassent son crâne et je la rassure comme je peux. Pour toute réponse à cette inédite confession, j’avoue que moi aussi : « Moi aussi, je suis terrifié.» Et, pourtant, je maintiens, en mon for intérieur, qu’on ne décide pas de la vie ou de la mort d’un fœtus au cou battant sur un conflit. Bien sûr, je le tais. Mon laïus n’est plus à répéter. Raelyn est là, toujours enceinte et elle veut rentrer. Dès lors, j'obtempère. Je la guide, serrant sa menotte aussi fort que son corps précédemment - j’aurai pu lui faire mal - et je tâche de nous ramener au loft aussi vite que possible. Je m'emploie à semer derrière nous l’image et le souvenir de cette clinique et de cette matinée, là où nous aurions pu commettre l'erreur d 'agir sans réfléchir pour la forme et sur fond de dispute.

En voiture, j’ai hésité longuement à prendre la parole. J’ai préféré l’observé, m’interrogeant sur ce que représentent à ses yeux les brassières et l’échographie auxquelles elles s’accrochent de toutes ses forces. Sont-ils le point d’ancrage de la genèse d’une remise en question ? La ligne de départ ? Considère-t-elle déjà qu’à défaut d’avoir envie d’être une mère, elle ne peut réfuter que porter notre enfant la chatouille tout de même ? A-t-elle, à l’inverse, les idées si arrêtées qu’elle redoute de me décevoir ? Trouver de l'apaisement nécessiterait d’en parler, mais c’est trop tôt. Nous sommes tous deux au bord de l’implosion d’être envahi par l’inquiétude et nos responsabilités. D’instinct, je propose une balade en mer pour les jours à venir. Elle, elle opte pour une virée en moto et sur ma bouche fleurit un sourire enjoué. « Oui ! Bonne idée. On peut partir tôt demain matin. Deux jeans. Deux t-shirts. Destination au hasard.» Le tout préparé après un massage salvateur. « Ce serait bon pour toi ?» Je sonde son regard tourné vers le mien grâce à l’intervention bienvenue d’un feu lumineux, au rouge, que j’ai béni. Raelyn a l’air séduite et il ne m'en faut pas davantage pour l'être aussi. Notre complicité n’est pas gâchée par cette grossesse imprévue, notre querelle et, sans doute, nos opinions divergentes. Dans mon véhicule, nous sommes toujours elle, peu bavarde parce que sous le choc et moi, précautionneux, comme l’impose la coutume de nos moments de doute et de crise. C’est rassurant. Les rouages ne sont pas grippés. Le schéma est identique à ceci près qu’elle n’a nul besoin de me remercier. Que cache-t-il ce petit mot parfois banalisé, mais jamais quand il sort de ses lèvres ? “Merci de m’avoir évité des remords ou des regrets” ; “Merci d’avoir été là, d’avoir progressé au point de ne pas t’être buté sur la caue récurrente de nos anicroches et d’avoir grandi avec moi” ou “Merci de m’avoir offert le bénéfice du choix ?” Une fois encore, l’heure n’est pas à la discussion : masseurs et masseuses n’ont pas à pénétrer l'intimité de notre bulle. Ainsi, j’attends. J’attends que sonne le glas, celui qui signifiera que mon compteur de mots explosera bientôt son plafond.
La cloche a résonné dès que nous fûmes seules. Elle a teinté en un mot : bain et j’ai acquiescé d’un sourire. De mémoire d’homme, c’est dans ce carcan fait d’eau chaude et de vapeur que, son corps nu contre le mien - exception faite de sa crise d'angoisse pendant la rupture où je suis sagement resté contre l’émail de la baignoire - que nos langues se délient. Nos corps se dévêtissent et, dans un même temps, nos cœurs les imitent. Aussi, mentirais-je si je feignais la surprise face à sa question. Je n’ai d’ailleurs pas cessé de la cajoler ou de la flatter de mes paumes ouvertes sur sa peau trempée et savonneuse de bain mousse. J’ai simplement respirer amplement les effluves de parfum dégagés par les bulles parce que je suis déstabilisé et que j’estime être en droit de rassembler mes idées pour être le plus honnête possible. « L’une d’elle changera forcément quelque chose.» C’est indéniable et elle s’en doute. Sarah le lui a rappelé sur le ton mesuré de l’insulte : elle sera toujours la mère de mon enfant. « Mais si tu décides de ne pas le garder, je ne t'aimerai pas moins si c’est ce qui te tracasse. J’ai plutôt peur que ça soit la preuve du contraire pour ne rien te cacher. J’ai peur que tu n’en veuilles pas avec moi, parce que je ne serais pas à la hauteur à tes yeux, mais qu’avec un autre, cet enfant aurait été un cadeau du ciel. Mais, je ne t’en voudrais pas pour autant.» ai-je admis, à voix basse, la jugulaire prise en étau par mes propres jugements, mes blessures personnelles. Qui prendrait le risque d’élever un enfant avec un homme défaillant ? Un type qui n’a pas remarqué la détresse de sa première née et qui n’a plus qu’un bracelet et quelques souvenirs comme autel pour lui adresser des excuses pour l’avoir laissée mourir ? Qui rêverait d 'un alcoolique pour protéger sa progéniture ? Un alcoolique de près de cinquante ans qui accompagne tous ces repas de whisky et choisis pour encas de la bière quand d’autres boufferaient des chips et des cacahuètes ? Qui souhaiterait bâtir une famille avec un gars qui n’a en tête que sa vengeance parce qu’il est déjà père et qu’il est endeuillé ? « Non ! je ne t’en voudrais pas du tout. Je comprendrais. Et entre toi et moi, non, rien ne changera.» Seul mon regard dans le miroir me sera quelques temps durant insoutenable, mais elle n’en souffrira pas : elle n’en saura rien. « Du reste, si ça devait changer, dans l’autre cas de figure évidemment, ce serait certainement pas en moins bien… Sauf si j’étais supplanté par un petit garçon collé à tes basques qui prendrait ma place.» ai-je conclu avec une pelletée d’humour trop flagrante et surfaite pour ne pas me trahir : je ne me plaisante pas tout à fait ; ça me déplairait.



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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34324 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

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(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
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Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptyDim 22 Aoû - 18:46


You’re my chosen family
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY 873483867

Il me le confie également avant de m’entraîner jusqu’au parking, ma main prisonnière de la sienne : il est terrifié, lui aussi. Ses peurs, sont-elles semblables aux miennes ? Sont-elles plutôt celles d’un homme qui a déjà été père et qui a peur d’avoir donné tout ce qu’il avait à donner ? Doute-t-il de lui, souffre-t-il encore du portrait de lui qu’a dépeint son ex-femme au tribunal ? Doute-t-il de moi ? Se souvient-il de toutes ces raisons qui font qu’en effet, je ne suis pas faite pour être mère ? Se souvient-t-il que, il y a un an à peine, lorsque nous nous sommes séparés, j’ai convolé dans les bras d’autres hommes et me suis débattue avec mon éternelle addiction à la poudre blanche ? Je ne pourrais même pas lui reprocher de douter, de se dire au fond que je n’ai pas les épaules pour ce rôle, en plus de ne rien avoir d’un modèle. Quelle sorte d’exemple ferais-je pour un enfant ? Qui voudrait faire naître un nouveau-né dans cet environnement, ce monde qui est le mien ? S’il ne réalise pas toutes ces choses aujourd’hui, le fera-t-il demain ? Dans deux semaines, ou deux mois, lorsqu’il sera trop tard pour faire marche arrière ?

Toutes ces questions se pressent dans mon esprit et, une fois n’est pas coutûme, je me sens dépassée. J’ai peur de leur ouvrir les vannes et de perdre les pédales et, alors que la voiture démarre et que je vois la clinique s’éloigner, j’ai peur d’avoir manqué de discernement en choisissant la fuite. Seule la main d’Amos emprisonnant la mienne m’aide à ne pas perdre pied, et j'accueille avec soulagement la promesse d’une distraction, et d’un éloignement qui nous sera bénéfique. Malgré tout j’ai peur. J’ai peur que de me retrouver seule avec lui, loin des autres composantes de mon existence me fasse prendre une décision qui n’aurait rien de rationnelle. J’ai peur d’oublier d’étudier la situation dans son ensemble, j’ai peur de me laisser séduire par l’idée, quelque part en cours de route. « Oui ! Bonne idée. On peut partir tôt demain matin. Deux jeans. Deux t-shirts. Destination au hasard. » Doucement, je hoche la tête et je referme mes doigts un peu plus fort sur les siens. Je n’ai envie de réfléchir à rien, pas même à une potentielle destination. Elle m’importe peu, de toute façon, tant que je fais le trajet avec lui. « Ce serait bon pour toi ? » - « C’est parfait. » Je ne le remercie pas à nouveau. Pas à voix haute en tout cas, puisque j’ai envie de répéter à nouveau que je lui suis reconnaissante, reconnaissante de me ramener au loft, reconnaissante de ne pas me poser de question, de ne pas me brusquer ni de tenter de m’imposer une opinion : la sienne. Plutôt que de me répéter, je pose ma tête tout contre son épaule, me moquant bien d’entraver ses mouvements alors qu’il est au volant.

Les employées ont quitté le loft et, si mon corps est plus détendu, mes préoccupations n’ont pas été chassées par cette bulle de quiétude. Au contraire, alors que les doigts de la masseuse s’employaient à dénouer les nœuds de mes omoplates, je m’en faisaient d’autres au cœur et à l’estomac. Je n’arrive même pas à savoir comment je me sens à l’idée de porter cet enfant, ce que je veux en faire et comment aiguiller ma réflexion tant chaque questionnement mène au même point : la crainte que nous ne nous remettions pas d’un éventuel avortement, que notre couple ne se relève pas de la perte d’un enfant ou, au contraire, que le nouveau rôle de parent nous abîme. Alors, collée contre son torse, bercée par les clapotis de l’eau du bain et par la caresse de sa main contre mes cheveux, j’accouche de la plus grosse de mes angoisses. Je me mets à nue, à la fois rassurée et terrifiée de poser cette question alors que nos regards ne se croisent pas. « L’une d’elle changera forcément quelque chose. »  Bien sûr. J’ai peur de faire ne serait-ce qu’envisager notre quotidien avec un petit être qui viendra fondamentalement transformer notre dynamique. Seulement, c’est l’état de son coeur qui me préoccupe, et la part qui me sera toujours accordée si je devais être celle qui l’empêcher de devenir à nouveau père. « Mais si tu décides de ne pas le garder, je ne t'aimerai pas moins si c’est ce qui te tracasse. J’ai plutôt peur que ça soit la preuve du contraire pour ne rien te cacher. J’ai peur que tu n’en veuilles pas avec moi, parce que je ne serais pas à la hauteur à tes yeux, mais qu’avec un autre, cet enfant aurait été un cadeau du ciel. Mais, je ne t’en voudrais pas pour autant. » Je fronce les sourcils et, alors que le silence s’installer à nouveau et nous écrase, je prends la mesure de ses mots. J’identifie ses doutes et je m’interroge sur leur racine. Au terme de ma réflexion, je sors de mon mutisme pour le rassurer - enfin, je le crois. « A cause d’elle ? De ce qu’elle a dit ? » Au tribunal, lors des premières audiences dans le cadre de son divorce, Sarah l’a dépeint comme le pire des pères pour sa fille. Moi, je n’ai vu là que la réaction d’une femme jalouse et désemparée : mon compagnon m’a toujours semblé prêt à déplacer des montagnes pour Sofia, qu’il aimait d’un amour pur et qui m’a longtemps fait peur, puisque je me sentais en compétition avec son souvenir. « Non, ça n’a rien à voir avec toi. Je sais que tu serais parfait. » La phrase peut sembler désuète, téléphonée, pourtant je ne trouve pas d’autre qualificatif : il serait irréprochable. Il serait aimant et attentionné. « C’est parce que c’est toi qui j’ai quitté la clinique. » Je ne suis pas prête à dire que je l’envisage, pourtant, n’est-ce pas ce que je suis en train de faire, sous couvert de faire le tri dans mes sentiments ? « Et c’est parce que je suis moi que j’ai pris rendez-vous. C’est moi qui ne suis pas à la hauteur. » C’est une certitude. « C’est moi qui suis perdue. Je ne sais pas ce que je veux. » Et je ne trouverai pas de réponse ce soir, je le sais. Pourtant, je suis soulagée de l’entendre me promettre qu’aucune décision ne changera l’intensité de ce qu’il ressent à mon égard. « Non ! je ne t’en voudrais pas du tout. Je comprendrais. Et entre toi et moi, non, rien ne changera. » Sous la surface, je cherche sa main et enlace nos doigts. Ma main gauche, je la fais passer par-dessus mon épaule pour la déposer contre sa joue droite. « Du reste, si ça devait changer, dans l’autre cas de figure évidemment, ce serait certainement pas en moins bien… Sauf si j’étais supplanté par un petit garçon collé à tes basques qui prendrait ma place. » Je sais qu’il s’agit d’une tentative d’humour, pourtant mon sang se glace. Un frisson parcourt mon corps à cause de cette image bien trop concrète et réelle pour moi et, pourtant, je trouve la force de le rassurer. « Tu seras jamais supplanté. » Il est ce qu’il y a de meilleur en moi en plus d’être ma plus belle aventure. Je ne me pensais plus capable d’éprouver de nobles sentiments avant lui, je croyais mon coeur anesthésié et flétri. Pourtant, il a pris toute la place, il a supplanté jusqu’au dernier de mes souvenirs, rendu tous mes autres souvenirs bien fades en comparaison, et je ne veux pas que quoi que ce soit vienne menacer notre équilibre précieux. Pas même le fruit de notre amour. « Tu ferais un père merveilleux. » Dans ma voix, il n’y a pas la moindre trace de doute. C’est la réciproque qui me semble improbable. C’est l’idée même d’être capable d’aimer un petit être, et d’être à la hauteur de la tâche. « Tu es un père merveilleux. » Il ne l’a pas été, il l’est toujours, il l’a dit la semaine passée et je l’ai toujours su. Sofia, il continue d’en être digne même sans la mort quand moi, j'ai conscience de ne pas être digne de ce rôle qui fait rêver tant de petites filles et de femmes. « Promets-moi. Promets moi que ce sera toujours juste moi. » Même s'il y a un enfant dans la balance. Même s'il doit se partager entre un enfant et moi. Même si ma décision lui cause de la désillusion. Quels que soit les obstacles, et quels que soit les bonnes surprises.






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Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptyMar 24 Aoû - 20:23





YOU’RE MY CHOSEN FAMILY


C’est entendu : nous partirons tel deux baroudeurs prêts à quitter leur petit confort au profit du hasard...ou presque. Allongé sur une table de massage - sacrifice pour accompagner Raelyn, je ne suis à l’aise que sous la paume de ses mains - et à peine détendu, je me focalise sur un objectif, un lieu agréable offert par les terres australiennes dont on m’aurait vanté les mérites, un site sympa, sans plus, juste ce qu ‘il faut finalement, puisque le trop idyllique risquerait de biaiser nos jugements ou nos désirs. Nous ne nous en allons pas pour prendre du bon temps après de longues semaines de labeur quoique nous aurions pu. Nous fuyons plutôt le loft et les babioles que nous y abandonnerons - les brassières. J’entrevois d’emporter l’échographie - pour évaluer les chances de naissance d’un bébé en gestation. Nous serons amenés à nous poser les questions pragmatiques et celles qui ont trait à l’émotion et au coeur. Sans que je ne le souhaite vraiment, ce sont les premières que nous abordons, à l’appartement, à l’abri du regard, en ce compris des nôtres, grâce à la vapeur qui envahit la salle de bain et la chaleur de l’eau qui engourdit le corps et le cerveau. C’est Raelyn qui s’est lancée et, ce courage-là, il ne m’a pas non plus étonné. Pas plus que son aveu d’ailleurs. Longtemps nous avons tremblé devant la menace de nous perdre définitivement. En outre, les couples dont l’amour s’étiole après que l’un ait refusé de porter le monde au nom de l’autre sont légion. Je n’aurais pas assez de mes deux mains pour dénombrer le désamour qui détruit les associations d’apparence solides à cause d’une grossesse survenant comme un cadeau ou un poison selon la partie. Moi, et peut-être suis-je un peu naïf, je ne crains pas pour Rae et moi. Je suis surtout inquiet de l’image que me renverra ses yeux de jade et j’y viens. Je le lui explique après l’avoir sommée de ne pas ressasser des bêtises. J’ai déclaré ouvertement vouloir me coiffer d’une casquette, aussi neuve soit-elle, de papa ou même de capitaine du navire d’une belle petite famille nucléaire. Nous étions tombés d’accord puisqu’elle m’avait rassurée sur ce qu’être mère n’avait jamais compté parmi ses prérogatives.

Malgré tout, quelques voix me soufflent qu’avec Aaron, elle aurait applaudi à deux mains. Qu’avec lui, ses doutes ne l’auraient pas conduits vers une clinique pour faire disparaître le témoin de leur amour fou. Qu’avec ce gars dont la photo a trôné durant des lustres sur sa télévision, elle aurait considéré la maternité comme une chance et non comme un fardeau. Un autre chuchotis, plus vicieux encore, me rappelle qu’en requérant sa présence au tribunal, elle a pu brosser le portrait du père que j’avais été, celui qui a aimé, mais qui a également transformé son enfant en béquille, en empêcheur de tourner en rond. J’ai consacré ma vie à Sofia pour ne pas sombrer dans la dépression née de mes échecs professionnels. J’ai puisé dans son sourire toute l’énergie dont j’avais besoin pour converser un soupçon de confiance en moi. J’ai commencé à m’éteindre lorsqu’elle s’est installée à Brisbane. Les garde-fous maintenant loin de moi mes vices ont définitivement sauté dans sa mort. Certes, je persiste à me dévouer à cette enfant, mais plus comme avant. Je reporte l’échéance de ma vengeance au profit de Raelyn, sans scrupule et sans remords, parce qu’elle est ma priorité. N’est-ce pas abandonné ma princesse pour promouvoir ma compagne au rang de reine dans mon cœur ? Et dans ces conditions, pourrais-je toujours m’observer dans un miroir si je remplaçais mon aînée par un autre petit bout qui n’aurait pas sur les joues les tâches de rousseurs de sa mère et mes yeux océan ? Je ne peux donc pas prétendre à ma dulcinée que notre relation sera inchangée, et ce, qu’importe notre décision. Elle aura un impact, mais je jure sans faille qu’il ne heurtera pas mon amour pour elle, mais bien mon amour propre. Je le lui promets avant de savourer le silence qui plane entre nous. Il n’est pas pesant. Je n’ai pas le sentiment qu’il nous met mal à l’aise, mais bien qu’il nous est utile à réfléchir, à peser les mots, à nous adresser des confidences.

Après mon divorce, jamais nous n’avons discuté du tableau brossé par mon ex de l’homme que j’étais et que je ne suis plus qu’en partie. J’ai tu ces blessures qu’aujourd’hui je lui confie, une pointe de gêne dans le timbre. « A cause d’un tas de choses...» ai-je soupiré, songeant au fossé que j’ai creusé autour de Raelyn, à toutes ces erreurs que j’ai tenté de réparer au mépris de toutes mes forces, à toutes celles que lui n’aurait pas commises. Mais, ai-je le droit d’en parler ? N’est-il pas derrière nous, son ex ? N’avons-nous pas balayé le sujet mille fois ? Ma jalousie est-elle toujours normale ? « A vingt-trois ans, par exemple, tu aurais pu voir les choses autrement.» Je n’élude pas, j’arrange la vérité de mon inquiétude par sous-entendu, histoire de me sentir moins con, moins borné, moins jaloux maladif de ce fantôme qui, contrairement aux miens, ne rôdent plus autour de nous que par ma faute. A-t-on idée d’être aussi obstiné quand l’interrogation de Raelyn est une approche tout aussi valable. « Et puis, il y a de ça, c’est vrai. C’est vrai que sans Sofia… ma vie aurait été différente.» Seul le Dieu de ma mère sait quel sort il m’aurait réservé. « Mais, elle n’était pas ma rédemption. Je n’ai pas envie que cet enfant-ci le devienne. Je n’ai pas envie de….» guérir ? Me déculpabiliser ? Comment l’expliquer ? « D’avoir l’impression que cet enfant est une chance de recommencer à zéro et de tout refaire en mieux.» Il n’est pas envisageable qu’il soit ce bébé médicament conçu par les parents d’un leucémique en priant pour qu’un don de greffe soit enfin possible.

Bien sûr, j’exagère. Le cas de figure est somme toute différent à tout niveau. Néanmoins, je suis convaincu qu’elle comprendra où je l’emmène, parce qu’elle me connait bien, ma complice. Elle lit facilement en moi et plus particulièrement encore lorsque nous trempons dans une baignoire. Nul doute qu’elle déchiffre la part de soulagement qui m’envahit dès lors qu’elle admet que, si ce n’est pour elle, elle a au minimum rebroussé chemin devant l’hôpital parce qu’elle est persuadée de mes qualités de père. Pour peu, je lui aurais répondu : c’est ça ! Regarde bien où j’en suis. Sauf que je ne pipe mot. J’accepte le compliment parce qu’il sort de sa bouche sincère et qu’il me fait du bien. « A la hauteur de quoi ? De ce que les autres considèrent être une mère normale ou non ? » A cause de tous ces diktats sociétaux qui confinent les “maman” à gazouiller devant leur progéniture ? A ne plus dormir que d’un oeil ? A oublier qui elles sont pour devenir l’esclave de leur bambin ? A négliger qu’elles sont des femmes avant tout ? A étancher leur essence et, en conséquence, à ne plus vivre jamais pour elle, mais seulement pour leur descendance ? A perdre, tout simplement, leur identité ? « Moi, je crois qu’il y a autant de femmes sur terre qu’il n’existe de mère et que tu as le choix d’être celle que tu veux être. Et je pense aussi que c’est celle-là, précisément, que je trouverai parfaite dans son nouveau rôle parce qu’elle sera toi, elle restera ce que tu es toi. » Autrement dit, j’ai confiance en toi pour te respecter, t’adorer tout en nous aimant, moi et l’extension de notre couple. « Et, je crois aussi que personne ne te demande de savoir ce que tu veux là, tout de suite. On a encore un peu de temps devant nous et tu es libre de le mettre à profit pour savoir ce que tu veux. Finalement, ne pas savoir, c’est plutôt bon signe. Tu vois, on est à égalité.» J’ai esquissé un sourire en gigotant pour trouver son regard. Hors de question de l’assommer d’une quelconque pression ou de glisser sous forme d’une allusion maladroite que ma balance penche davantage d’un côté que de l’autre. Comme elle, je pourrais me raviser demain pour une ineptie. A titre d’exemple, la peur qu’elle mette au monde un petit garçon qui m’effacerait y ressemble bien. Ma tentative d’humour n’est qu’une mascarade. Aussi ai-je apprécié qu’elle gaspille son semblant de quiétude pour apaiser mon tracas absurde. Je la remercie en portant ses doigts à mes lèvres. Les paupières closes, je les embrasse un à un en ajoutant : « Toi non plus, tu ne peux pas l’être.» Rien ni personne ne pourrait remplacer Rae dans mon cœur. Je le répète : elle m’a ressuscité. Cet exploit, aucun enfant, même un issu de notre histoire d’amour, n’y parviendrait. « Et je suis moi aussi certain que tu serais parfaite dans le rôle. Surtout que tu peux l’écrire toi-même.» Ce ne sont pas des paroles en l’air : j’ai des arguments. Du reste, c’est sans une trace de doute que j’entérine qu’il n’y aura jamais qu’elle. « Tu es mon univers, Rae. Avec ou sans enfant, tu resteras toujours mon univers.» Avec, tu m’engloutiras, tout simplement. Je te verrai dans l’eau avec laquelle tu te laves. Il n’y aura autour de moi que toi, toi et uniquement toi. « Pourquoi tu doutes ? Pourquoi tu doutes de toi aussi ? De ce que tu pourrais faire une maman géniale ?» me suis-je enquis en veillant à n’utiliser aucun superlatif qu’elle jugerait peut-être, à tort, complètement fourvoyé par les sentiments.




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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptyMer 25 Aoû - 10:21


You’re my chosen family
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY 873483867

« A cause d’un tas de choses... » Mon dos repose contre son torse et, sans me contorsionner, je ne peux plonger mon regard dans le sien. C’est sans importance, puisque je n’en ai pas besoin. Je n’ai besoin que du son de sa voix et des inflexions dans son ton, je n’ai besoin que de capturer ses doigts dans les miens, et de sentir les battements de son cœur dans mon dos. Ses sentiments face à cette grossesse sont plus clairs pour lui que pour moi - c’est un fait indéniable - mais cela ne l’empêche pas de douter. En plus d’un an et demi à ses côtés, j’ai appris qu’il est compliqué pour mon amant de s’aimer, d’accepter ses failles pour ce qu’elles sont et d’avoir une confiance solide en ce qu’il vaut. A travers mes yeux, j’essaye de le lui montrer, mais je sais que nous touchons là à un sujet qui le rend particulièrement vulnérable : la paternité. L’aider, le rassurer, c’est aussi une façon de ne pas avoir à faire face à mes propres ressentis alors je plonge tête la première. « A vingt-trois ans, par exemple, tu aurais pu voir les choses autrement. » Je fronce les sourcils et le silence témoigne de ma réflexion. Je doute que ce soit l’âge qui importe, dans cette affirmation. Et s’il se trompe de deux ans, je comprends sans grand mal où il veut en venir. C’est de mon premier amour qu’il est question. C’est à ce fantôme qu’Amos se compare, et je ne peux lui en vouloir : son ex-femme et sa vie à ses côtés et un sujet sensible pour moi.


Et, de mon côté, nous avons assez abordé le sujet de sa relation pour que je la cerne, ne serait-ce qu’un peu. Aaron a toujours été un sujet tabou, et j’ai du mal à savoir si c’est de mon fait ou du sien. A partir de là, comment lui reprocher de l’imaginer comme un rival ? Pense-t-il que, dans ses bras, je pense parfois avec nostalgie à mon ancien compagnon ? Que je les compare ? Que je compare la force de mes sentiments pour l’un et pour l’autre ? « Non. » Mes doigts jouent avec les siens avant de les serrer un peu plus fort. « Enfin si. Ça aurait été différent. Je n’aurais jamais quitté cette clinique. » Et il ne me l’aurait pas demandé non plus, de toute façon. Nous avons passé deux ans ensemble sans rien construire de concret, rien qui arrive à la cheville de ce que nous construisons, Amos et moi. « Il était pas toi. » Je tente maladroitement de pivoter son mon flanc, pour réussir à attraper ses yeux. « Je l’ai aimé, c’est vrai. » Je n’insulterai pas Amos en le prenant pour un idiot. Nous avons tous les deux vécu avant de nous rencontrer. « Mais comme la gamine paumée que j’étais. » Et aujourd’hui je ne me fais plus d’illusions : s’il était resté en vie, nous nous serions déchirés et le temps nous aurait séparé. Le temps, d’autres femmes, la possessivité maladive et la violence de mon compagnon de l’époque. « Et ça n’a rien à voir avec ce que je ressens pour toi. C’est toi, que j’étais censée rencontrer. » C’est pour tes mains que je suis faite. Pour toi.

« Et puis, il y a de ça, c’est vrai. C’est vrai que sans Sofia… Ma vie aurait été différente. » Bercée par le clapotis de l’eau, je l’écoute religieusement, comme à chaque fois qu’il se livre sur ses blessures. Elles sont profondes, je le sais, et j’aspire à être l’infirmière qui les empêche de s’infecter, toujours. « Mais, elle n’est pas rédemption. Je n’ai pas envie que cet enfant-ci le devienne. Je n’ai pas envie de... D’avoir l’impression que cet enfant est une chance de recommencer à zéro et de tout refaire en mieux. » Cet enfant. La façon dont il en parle rend les choses si concrètes que ça m’effraie, mais plutôt que de me renfermer dans ma coquille, j’enlace ses épaules, je dépose ma tête sur son torse et je laisse son souffle chaud me rassurer. Mes doigts caressent son torse, y dessinent des arabesques et je sens l’étau qui me noue le ventre se desserrer : je sais que c’est là l’effet de son étreinte. Grâce à ses confessions, je comprends mieux ses angoisses et sa réaction de la semaine dernière. « Ce serait pas recommencer à zéro. » Ce ne serait pas effacer Sofia. « Ce serait pas non plus une nouvelle chance. » De faire les choses mieux. De tout recommencer en espérant une fin différente. « Ce serait différent. » Je voudrais pouvoir lui dire que sa première née ne lui en voudrait pas, qu’elle souhaiterait qu’il aille de l’avant et qu’il soit à nouveau heureux et entier. Sauf que je suis aussi perdue que lui, bien trop pour lui apporter toute l’aide dont il a certainement besoin et qu’il mérite. J’avance doucement, babysteps. Ce serait différent, parce que ce serait lui et moi.  

« A la hauteur de quoi ? De ce que les autres considèrent être une mère normale ou non ? » J’esquisse un sourire en demie teinte, je hausse les épaules en feignant la nonchalance quand, pourtant, je suis loin d’être indifférente à ces considérations. « Je sais même pas ce que c’est, la définition et les critères d’une bonne mère. » Alors comment pourrais-je me sentir à la hauteur ? « J’ai juste… Toujours ressenti que je n’étais pas faite pour ça. » Je manque d’empathie. Je n’ai rien de bon à transmettre. Je ne m’émeus pas devant les bambins et je n’ai jamais ressenti le besoin de tenir les miens dans mes bras. Mais s’il avait les yeux d’Amos, si je le retrouvais dans ses traits, est-ce que tout serait différent ? Je les observe, ces yeux. Je caresse son visage du bout des doigts et je ne suis plus sûre de rien. « Moi, je crois qu’il y a autant de femmes sur terre qu’il n’existe de mères et que tu as le choix d’être celle que tu veux être. Et je pense aussi que c’est celle-là, précisément, que je trouverai parfaite dans son nouveau rôle parce qu’elle sera toi, elle restera ce que tu es toi. » Il a les bons mots et dit exactement tout ce qu’il faut et, si je lui en suis reconnaissante, je sais qu’il me faudra du temps avant de savoir si j’ai réellement les épaules pour me lancer dans cette aventure. Et l’envie, est-elle là ? Ne sommes-nous pas bien, tous les deux ? « Et, je crois aussi que personne ne te demande de savoir ce que tu veux là, tout de suite. On a encore un peu de temps devant nous et tu es libre de le mettre à profit pour savoir ce que tu veux. Finalement, ne pas savoir, c’est plutôt bon signe. Tu vois, on est à égalité. » Il sourit et j’ignore s’il sait à quel point ce qu’il dit là est salvateur pour moi. Nous doutons, tous les deux. Je ne suis pas seule à me débattre avec la vision que j’avais de mon avenir et ce qu’il pourrait être, si un enfant venait tout bouleverser. « On a du temps. » Je pose à nouveau ma joue contre son torse, et je laisse la caresse de ses doigts dans mes cheveux m’apaiser. On a du temps. Ma réponse, pour une femme qui était si catégorique il y a quelques jours encore, n’est-elle pas anonciatrice d’un bouleversement majeur ?

« Toi non plus tu ne peux pas l’être. » Supplantée. « Jamais. » Mes doigts délaissent son torse pour attraper à nouveau les siens. D’une pression, je scelle la promesse mutuelle que nous nous faisons. « Et je suis moi aussi certain que tu serais parfaite dans le rôle. Surtout que tu peux l’écrire toi-même. » Un sourire étire mes lèvres et, par miracle, parce que la bulle d’intimité dans laquelle nous nous sommes enfermés y est propice, j’arrive à aborder la chose avec plus de légèreté. « Je suppose qu’il y a quand même quelques prérequis. » S’il trouve que je suis une piteuse cuisinière et que je manque d’enseignements et compétences de base, il ne m’a encore jamais vue avec un nouveau-né dans les bras.

« Tu es mon univers, Rae. Avec ou sans enfant, tu resteras toujours mon univers. »

Pourtant peu adepte des déclarations et du romantisme, je suis soufflée par celle-ci. Mon coeur bat un peu plus vite : il ronronne de plaisir. Le temps n’est plus au badinage et aux jeux, je plonge mon regard dans celui d’Amos et je pèse toute sa sincérité. « Et tu es le mien. Toujours. » Je ne fais pas de promesses à la légère. Je n’en ferais pas si je n’étais pas certaine, complètement certaine. Le Club, l’illégalité, l’argent et les intrigues sont mon quotidien. Lui, il représente mon tout et si j’ai longtemps eu peur de ce constat, si j’ai cru qu’il me rendait faible, ce n’est plus le cas depuis plusieurs mois. « Pourquoi tu doutes ? Pourquoi tu doutes de toi aussi ? De ce que tu pourrais faire une maman géniale ? » - « Parce que... » Comment lui expliquer alors que, jusqu’à il y a peu - deux ans, c’est peu à l’échelle d’une vie - nos trajectoires avaient été parfaitement différentes ? Que l’idée même de devenir mère me pousse à revoir qui je suis ou, plutôt, qui je pensais être ? Comment lui dire que, finalement, c’est de réaliser que je l’envisage qui me terrifie, puisque cela bouleverse toutes les certitudes que j’avais à mon sujet, au sujet de la personne que j’étais ? « Parce que, jusque-là, je ne l’avais jamais envisagé. » Je marque une pause et je dépose un baiser sur ses lèvres, qui sont la réponse universelle à mes doutes et mes angoisses. « Parce que sans toi, je ne l’aurais jamais envisagé. » C’est dit à haute voix. Je ne peux plus le reprendre.

Je l’envisage.

Et c’est terrifiant.





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Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptyLun 30 Aoû - 19:48





YOU’RE MY CHOSEN FAMILY


Son regard s’égare dans le mien et je pense “enfin”. C’est de bon ton si nous amenons la conversation envers cet enfant dont le sort dépend de nous, ou presque. Franchise est d’admettre que la main est à Raelyn. Je ne prétendrais pas que je suis convaincu, mais je me demande tout de même s’il aurait été préférable, pour nous deux, qu’elle soit seule soumise à la vacuité engouffrant du doute. Ma position plus affirmée, ma complice saurait par quel prisme observer la situation. Dans le fond, mes inquiétudes, elles ne sont qu’une bagatelle à côté de ce que ma compagne ressent. Je ne minimise pas mes émotions : elles sont douloureuses et difficiles à gérer compte tenu de Sofia. Qu’adviendrait-il si Liv avait raison ou si les élucubrations divines de ma mère ou de celle de la défunte étaient vraies ? Et si ma fille me voyait, que penserait-elle ? Certes, j’ai cessé il y a longtemps de me tracasser de ce qu’elle penserait ou non de mon couple. Je pars du postulat qu’elle est probablement heureuse de me découvrir plus souriant, en soi, vivant, tout simplement. Ceci étant, tiendrait-elle un discours hypothétique tricoté dans de la laine aussi bienveillante si un bébé s’ajoutait à l’équation de mon épanouissante relation ? S’imaginerait-elle que je la remplace ? Que je l’abandonne une fois de plus ? Cette grossesse vaut-elle la peine de chagriner mon cœur encombré de ce que je qualifie habituellement de conneries ? Le jeu vaut-il la chandelle si, brûlée par les deux bouts, j’angoisse à fabuler les réactions de mon moineau disparu ? De coutume, j’ignore ou je rabroue ma mère lorsqu’elle me poursuit avec pour arme sa bible. J’ai également nourri de la rancœur et de la colère envers Sarah et ses laïus remplis d'espoir au sujet d’un royaume gouverné par ce Dieu qui tolère guerre et peine. Ai-je le droit d’user de leurs arguments pour rejeter ce petit être né d’une passion inarrêtable ? Insatiable ? Une passion à l'épreuve des balles et que le temps amplifie et mystifie ? Ne serait-ce pas offrir à l’hypocrisie un morceau du gâteau qu’est mon authenticité ? Ne devrais-je pas avaler la plus grande part, autrement qu’à longues dents, puisque je suis plus prompt à agrandir notre “famille” que la jeune femme nue contre moi dans un bain bien chaud ? Peut-être que je renâcle pour le bon prétexte que, plus jeune, j’ai enfilé sa paire de chaussures si ce n’est que ma silhouette, elle, ne changerait pas ? N’ai-je pas été surpris par l’idée d’être papa il y a des années de cela ?

Je me rappelle, avec une exactitude inouïe, de mon impuissance de l’époque. J’ai eu la sensation d’être du blé jeune fauché trop tôt, un oiseau tiré au pool par un fusilleur patenté. Le sol s’est dérobé sous mes pieds, car contrairement à Rae, nul ne m’a laissé le choix d'enfiler le costume ou de m’en tailler un autre. Il n’a pas été question de clinique ou d’avortement alors que Sarah et moi n’étions que des gosses. Elle, elle se réjouissait. Moi, je me suis d’abord brisé comme un brindille sous un vent de tempête pour ensuite assumer, ne regrettant que la fin prématurée de mon moineau. Dans ces conditions, pourquoi imposerais-je à ma dulcinée de décider, là, de suite, sans lui accorder un temps de réflexion dont j’ai moi-même besoin. Pourquoi lui faire subir ces maux quand j’en connais la gêne et la souffrance occasionnées ? En plus d’être égoïste, ça contrarierait l’essence même de mes déclaration. J’aime cette femme et, par définition, je n’aspire et n’oeure qu’à son bonheur. Si c’est avec un enfant, nous apprendrons ensemble. S’il n’est pas à envisager ou uniquement pour mon plaisir, je ne suis pas intéressé. Quant à mon éventuelle déception, je me rappellerai de cette discussion dans cette baignoire et m’accrocherai à ses aveux qui m’ont ébranlé : je suis un moteur en faveur de la naissance quant Aaron ne l’a jamais été. Je suis une motivation et pas l’inverse. « Je sais. Toi, ton corps, mes mains.» ai-je ricané en les secouant, trop fier que pour avouer que sa confession m’émeut, mais assez curieux pour lever le voile sur ce tabou. « Sur la photo, vous aviez l’air… bien associés.» Plutôt mourir que de parler d’allégresse ou de béatitude. « Mais, je suppose qu’il y avait des hauts et des bas, comme partout. Non ?» Nous en avons nous aussi, quoique les périodes de vaches maigres se font plus rares. Je ne jugerai pas. Ce soir, j’acte uniquement que son ex ne sera plus jamais un sujet à éviter ou un levier pour ma mauvaise foi : j’ai envie de savoir en quoi nous sommes différents, non pour mon ego, mais pour assurer nos arrières si mon désamour pour moi se défie du libre-arbitre de Raelyn.

Si j’agissais sans tenir compte de ces besoins, tel qu’il en a été pour moi de la part de mes proches, ma flamme ne serait plus qu’une illusion alimentée par de mauvaises intentions. Il n’en est rien si bien que ma description de ce qui fait ou non un bon parent est non seulement sincère, mais également évasive. Je ne me sens pas assez légitime pour lui brosser en détails un portrait dont les contours sont flous. « Peut-être que tu le sais pas parce qu’il n’y en a pas. On essaie de faire croire que la théorie se trouve dans les livres, mais c’est des foutaises.» ai-je déclamé, détendu, balayant volontairement de bavasser sur mes échecs : ils me crispent encore. « Moi, j’ai fait comme j’ai pu. Je suis surtout resté moi. Je me suis écouté… tout simplement.» C’est, de loin, le meilleur conseil que j’aurais à donner au vu de ma propre expérience. Qu’ajouter de toute façon ? Que dire si ce n’est que mon coeur s’ébroue d’une vérité efficiente : Raelyn est mon univers, voire plus. La langue est trop pauvre pour exprimer l’étendue de l’amour dont je l’entoure et qui m’emplit de la tête au pied. Je l'ai dans la peau, Raelyn, avec les avantages et les inconvénients qui découlent de l’amourachement : ma poitrine menace d’exploser sous le joug de l’émotion. Je la serre, très fort contre moi. D’une pression sur ses hanches, je l’ai invitée à pivoter pour me faire face. Nos affinités d’hier ? Balayées. Les histoires de môme ? Elles m’importent moins que ce baiser que je lui dérobe sans pudeur. J’ai envie d’elle et, comme si ces quelques mots n’étaient pas suffisants, elle renchérit en me soufflant ce qui la terrifie à ce point. Cet épanchement me hisse sur un piédestal et mon corps vibre pour elle.   « On a le temps.» ai-je répété, entre deux baisers et deux caresses licencieuses. Je me fiche de radoter. Je n’entends plus que le désir qui bat mes tempes. Il a fait le reste. Il ne nous a jamais fallu grand chose pour que nous nous épousions charnellement.

∞∞∞∞∞

“J’aurais dû réfléchir sérieusement à une destination” ai-je songé alors que nous pénétrons dans un motel digne d’un mauvais polar. Quiconque confondrait les lieux avec une maison close serait pardonné : l’enseigne en néon d’un rouge cardinal met en scène une pin up courtement vêtue d’un costume de magicienne. De son chapeau, elle tire un lapin tandis que du mien, je consulte mon portable. « Il y a rien d’autre à moins de 300 kilomètres.» Sous-entendu, ce n’est pas très engageant, mais nous n’avons pas le choix. Nous sommes partis très tôt dans la matinée, en moto, comme nous l’avions convenu la veille, soucieux d’étancher notre soif d’être ensemble. J’ai avalé les kilomètres en savourant le contact de ses bras enroulés autour de ma taille. Nous nous sommes accordés quelques haltes pour manger un morceau ou pour admirer un paysage qui valait le coup d'œil. Sans doute aurait-il été mieux, pour nous, de ne pas jouer aux touristes. Nous aurions parcouru une distance plus longue et, par conséquent, nous n’aurions pas été confronté avec ce réceptionniste au sourire édenté. Il est aussi frais que son établissement. Plus je regarde autour de moi, moins je me sens en sécurité. D’instinct, j’ai serré Raelyn trop fort contre mon flanc. « La 320» a craché en postillon l’homme aussi ragoutant et propre qu’un rat d’égout. Même son trottoir paraît plus propre. « Si la chambre a son allure, on va passer une nuit inoubliable.» J’ironise, sans bougonner. Etonnamment, la situation m’amuse. « Si j’étais paranoïaque, je glisserais un meuble devant la porte et je garerais la moto à côté du lit.» Allons-nous la retrouver demain ? « En parlant de paranoïaque, plus de nouvelles du roi des lâches ?» Mitchell, qui d’autre ?  Est-il possible qu’après un SMS et une agression contre la petite amie de son frère, il ait renoncé ? Peu de chance. La vermine observe, dort, fomente et patiente. Elle attend son heure, mais je n’ai pas peur pour moi. Je ne crains que pour la beauté qui avance avec moi, sa main dans la mienne, et qui découvre ô combien, cette nuit, notre palace parisien va nous manquer.
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
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Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptyMar 31 Aoû - 8:21


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY 873483867

Cette conversation, j’ai toujours su que nous l’aurions un jour. J’ai toujours su qu’il en aurait besoin, tant il a longtemps cru que le fantôme de mon ex-compagnon planait sur notre relation. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, ou en tout cas je l’espère mais, de la même façon que j’ai eu besoin d’étancher ma curiosité concernant sa relation avec son ex-épouse, je trouve sain qu’il ose poser ces questions. « Je sais. Toi, ton corps, mes mains. » Son assurance se morcèle et, alors qu’il lève fièrement ces mains dont il est question, je les attrape entre les miennes pour jouer avec ses doigts. « Sur la photo, vous aviez l’air… Bien associés. » Et nous l’étions. Mais nous ne le serions pas restés et si, après sa mort, je me suis longtemps voilé la face, j’en ai à présent parfaitement conscience. S’il était resté en vie, notre idylle aurait fini par s’achever tout aussi brutalement : elle n’était pas bâtie sur les pierres de la confiance et de l’égalité. Je n’aimais pas l’homme, j’aimais mon sauveur. Et si ça a été douloureux à admettre, j’ai réalisé qu’Aaron n’aimait que l’image de moi qu’il pouvait contrôler. « Mais, je suppose qu’il y avait des hauts et des bas, comme partout. Non ? » - « Plus que tu ne l’imagines. » Notre relation n’était faite que de ça, des hauts et des bas. Il ne m’apaisait pas. Il ne m’apportait pas un dixième de tout ce que mon complice m’apporte. « Ce n’était que ça, à vrai dire. Et les bas étaient… Très bas. » Si j’ai cessé de jouer avec ses doigts, c’est pour les serrer entre les miens. Si je fais l’effort de me plonger dans mes souvenirs, ce n’est que pour lui : je ne repense plus à cette époque avec nostalgie. « C’était le genre d’homme qui n’avait confiance qu’en ce qu’il pouvait contrôler. Moi, je l'idolâtrais comme une adolescente et, pendant un temps, ça a fonctionné. » Pendant que je reprenais du poil de la bête. Pendant que je découvrais ce nouvel univers dans lequel il m’avait propulsée. « Mais tu me connais. » Je ne suis pas le genre de femme que l’on met en cage. « A la fin, sa possessivité était devenue invivable. Il n’a jamais levé la main sur moi, mais ça veut pas dire qu’il ne m’a jamais fait mal. » Je retiens ma respiration quelques secondes, avant de pousser un soupir… soulagé. Amos est la première personne à laquelle je parle de tout ça à cœur ouvert, et je n’aurais voulu le faire avec personne d’autre.

Les objets qui volent à travers l’appartement, les doigts de mon ex qui se referment autour de mon bras pour me traîner dans la pièce voisine, mes cris, les siens, je n’ai plus l’impression de tâcher sa mémoire alors que je me confie à mon compagnon. « J’était pas toute blanche non plus, loin de là. » Mon esprit de provocation étant ce qu’il était, j’ai aggravé mon lot de conflits, juste pour la satisfaction que m’apportait le fait de lire la colère dans ses yeux. « Aucun de nous n’avait confiance en l’autre. Nous avions nos hauts, mais notre relation était pas bâtie sur le respect et l’équité. » Après l’avoir perdu, j’étais une jeune femme en deuil et je me suis mentie à moi-même en croyant que nous nous aimions trop fort. Ce n’était pas le cas : nous nous aimions mal. « Tu peux me poser des questions à propos de lui, tu sais. » Mes doigts s’enroulent autour des siens et je laisse ma joue reposer contre son torse. « C’est pas un sujet tabou. Je ne veux pas qu’il y en ait entre nous. » C’est lui, l’homme que j’étais supposée rencontrer. Je l’ai trop dit et pas assez à la fois.

« Peut-être que tu le sais pas parce qu’il n’y en a pas. On essaye de faire croire que la théorie se trouve dans les livres, mais c’est des foutaises. » J’esquisse un sourire, touchée qu’il ait à ce point à cœur de me rassurer et de m’écouter, à ce point à cœur de ne pas m’écraser de ses envies et opinions. « Moi, j’ai fait comme j’ai pu. Je suis surtout resté moi. Je me suis écouté, tout simplement. » Je ferme les yeux, je laisse son souffle me bercer. Lorsque ses doigts s’appuient contre mes hanches, je ne résiste pas. Je m’allonge contre lui, bien trop heureuse de renouer avec son regard et d’y lire la même passion qu’avant, avant que la nouvelle nous tombe dessus. Alors qu’il m’attire à lui pour déposer un baiser passionné contre mes lèvres, je remonte mes doigts le long de sa nuque et je les accroche dans ses cheveux. « On a le temps. » Il ne pourrait me faire de déclaration plus douce et, cette fois, c’est à mon tour de l’attirer tout contre moi pour un nouveau baiser. Nous avons le temps et, moi, j’ai besoin d’écouter mon désir, j’ai besoin d’écouter ma peau qui ne demande qu’à fusionner avec la sienne.  


❈❈❈❈


« Il n’y a rien d’autre à moins de 300 kilomètres. » Mes doigts décrochent la boucle de mon casque et je m’en libère, passant une main dans mes cheveux pour les remettre en place. J’esquisse un sourire, revigorée par toutes ces heures à ne rien dire, à juste profiter du contact de ma joue posée contre le cuir de sa veste, contre son dos. « On voulait être seuls, non ? » Mon sourire s’agrandit encore. « On voulait que personne ne puisse nous reconnaître ou nous déranger ? C’est plutôt réussi. » Je referme la boucle du casque pour l’enfiler sur mon avant bras, et je passe mon autre bras dans son dos, déposant ma main contre sa hanche. « Dans une autre vie, j’ai vu pire, t’en fais pas. » Certes, la période où je dormais parfois dehors est loin mais, si j’ai pris goût au confort, je ne l’ai pas laissé me rendre inapte à supporter de plus modestes installations.

Le gérant du môtel est une parfaite incarnation de tout ce que je déteste, vulgaire, peu avenant et trop éteint, mais même lui ne parviens pas à me faire redescendre de mon nuage : je suis encore ivre de l’allégresse de cette journée. Je doute qu’il représente le moindre danger, mais j’aime trop qu’Amos me serre un peu plus fort contre lui pour songer à m’en plaindre. « Si la chambre a son allure, on va passer une nuit inoubliable. » Je laisse échapper un rire plein de vie, avant de lui chiper la clé de la chambre d’entre les doigts. « Où est passé ton goût de l’aventure, Amos Walter Taylor ? » Espiègle, je lui échappe pour mieux le laisser me rattraper. Ses mains se posent à nouveau sur ma taille à l’instant où je tourne la clé dans la porte de la chambre 320. « Si j’étais paranoïaque, je glisserais un meuble devant la porte et je garerais la moto à côté du lit. » - « J’ai rien contre l’idée d’une escapade en pleine nuit, ceci dit. » Mais elle sera certainement pour une autre fois, puisque sans l’avoue je tombe de fatigue. « Tu penses qu’il y a le moindre restaurant autour de ce trou ? Un fast food ? » Je ne me fais pas d’illusion quant au service de chambre.

« En parlant de paranoïaque, plus de nouvelles du roi des lâches ? » Jolie transition. Je laisse un grognement siffler entre mes dents, signe de mon mépris, et je hausse les épaules. « Non, pas la moindre. » Ou en tout cas, pas qui soit remontée jusqu’à mes oreilles, mais j’ose espérer qu’Alec aurait eu l'honnêteté de m’en faire part plus rapidement, cette fois : en acceptant de l’aider, j’ai tendu une main dans sa direction. « Je suis pas assez naïve pour croire qu’il s’en tiendra à ça. » Une visite pour amocher la compagne de son frère. « Mais au moins, il m’a rendu service. » En faisant ce qu’il a fait, il s’est assuré la haine de son cadet. Moi, elle m’arrange, sans aucun doute. « J’ai dégagé Geo. » La transition est bien moins travaillée que la sienne, mais j’accompagne mon annonce d’un sourire innocent. « Enfin, je ne l’ai pas dégagé. Il a repris ses anciennes activités. » Il restera chauffeur et coursier, je n’ai pas supporté d’être gardée comme une adolescente. En garde du corps, il ne m’a pas convaincue, mais principalement parce qu’il levait trop les yeux au ciel à mon goût. « Tu ne m’en veux pas j’espère ? » Un sourire mutin sur les lèvres, je m’approche de lui et j’enroule mes bras autour de sa taille.






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Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptyJeu 9 Sep - 18:58





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Je ne suis pas enchanté d’évoquer ses souvenirs de jadis, ceux dont je ne suis pas un protagoniste. J’accepte qu’elle a, comme moi, mené une vie avant de me rencontrer. néanmoins, je crains la douleur. Je redoute qu’un craquement d’allumette ne boute ce feu en moi qu’est ma possessivité. Une étincelle menace déjà d'en allumer la poudre d'ailleurs. Sauf que je ne peu plus rencardé ma curiosité au rang de l’inutile. Rae porte le monde. Jouer les pleutres, ce serait transformer le spectre de son ex en Tenia qui me dévorerait de l’intérieur avec mon autorisation. Ce serait maintenir cette dynamique que nos morts participent à l’équation parfaite qu’est notre amour. Alors, je m’y colle, mal à l’aise et, par conséquence, précautionneux. La question est si fermée qu’elle aurait admis un adverbe pour réponse. Or, avec moi, ma compagne est l’incarnation d’une prévenance. Elle est inexistante pour les autres, mais moi, elle ne me devine pas, elle me lit et me décrit les secrets de son passé sans embarras et avec limpidité. « Je comprends.» Je sais ce qu’est un amour adolescent : on perd la raison jusqu’à s’oublier. « D’autant qu’il t’a sauvé et t’a offert de la stabilité quand tu en avais besoin. ça a pipé les dés, je suppose.» En grandissant, les besoins changent malheureusement. Il a essayé de garder dans une cage trop étroite un rapace. Rien de surprenant à ce que l’oiseau se soit rebelle contre celui qui s’est mépris sur son rôle. Il n’était plus son sauveur, mais son geôlier. On ne contrôle pas Raelyn Blackwell ou, pour être exact, pas longtemps. On l’apprivoise, au mieux, pour un temps éphémère ou, dans mon cas, pour une infinité d’années d’avoir aussi l’exploit de gagner sa confiance et d’en être aimé follement. Je l’ai fait. Comment ? C’est toujours une énigme, mais je le sais. Je le hurlerais avec mes tripes si bien que bavasser au sujet d’Aaron n’a rien d’une épreuve douloureuse. A contrario, c’est salvateur ou presque. « Je t’ai fait mal aussi par jalousie et parfois d’autres raisons, même si celles-là, je les voulais pas. Je suppose que je ne peux pas lui en vouloir pour ça. Si je peux être égoïste, je demanderais bien de quoi le haïr...» Ma propre audace, masquée par de la désinvolture, m’étonne moi-même, mais je renchéris. « Qu’est-ce qu’il t’a fait pour te blesser au point de te méfier de lui ? » Ni l’un ni l’autre n’aurait confié son sort à son partenaire. Est-ce bien de l’amour ? Pourquoi ? « Pourquoi tu ne l’as pas quitté ? » As-tu seulement ressenti une pointe de soulagement d’ne être libérée par la mort, me suis-je gardé de l’interroger au nom du respect. « Tu avais peur de lui ? De ses réactions à cause de sa possessivité ? Et, pourquoi l’avoir pleuré si longtemps ?» Est-ce parce qu’elle n’a pris conscience de leur dysfonctionnement que bien plus tard ? Vais-je trop loin parce qu’elle a déposé entre nous la politique du “sans tabou” ? En cas de méprise, je ravalerai mon insolence en excuses, sans hésiter. Sur l’heure, j’écoute religieusement.

∞∞∞∞∞∞

Pour beaucoup, la fin de cet acte serait une erreur de l’auteur, une chute facile vu le décor et la chaleur de la salle de bain. Vapeur entraîne somnolence et l’Homme est par essence bien faible face à l’appel de la chair. Il la préférera toujours aux discussions qui s’annonceraient d’emblée difficiles, voire stériles. Celle que nous avons effleuré du bout des doigts, elle est capitale. C’est évident. Toutefois, nous la frôlons au profit du malsain et de ce que d’autres qualifieraient de bêtise. Rae et moi l’entendons d’une oreille différente. Notre sens des priorités ne s’échelonne pas selon les traditions des croquants. Au-dessus du podium, il y a nous. Le reste est moins essentiel, en ce compris cet enfant. Alors, après cette période de froid glacial, au terme de cette conversation au sujet de son ex, mon corps et mon coeur n’aspirent plus qu’à se réchauffer auprès des siens. Ils vibrent à l’unisson. Ils brûlent le même bois. Moi, je m’y complais en oubliant que plus tard, nous converserons au sujet du désir de consacrer de notre temps et de amour jusqu’ici égoïstes avec une progéniture, qu’elle soit nôtre n’y changeant rien. En attendant, nous savourons le plaisir de nos retrouvailles et finissons la soirée en nous endormant lâchement, collé-serré, ma bouche posée sur son front, mes mains enlacées autour de sa taille de guêpe déjà arrondies. Bouge-t-il, ce futur nourrisson ? Du moins, parvient-elle à distinguer des mouvements ? Est-ce trop tôt ? je ne me souviens plus de ce qu'a été la grossesse de Sarah et de ces moments-clés que nous avons partagé ensemble. En revanche, ce que je sais, c’est que je serais honoré de les vivre avec Raelyn. Peut-être que ma rancoeur envers mon ex joue son rôle. Pour sûr, je n’y crois pas. Ce serait malsain. Je ne peux la comparer qu’à une goutte de haine face à l’océan d’amour dans lequel je me noie, celui nourrit pour la femme qui s’endort dans mes bras. En aucun cas je ne cherche à effacer ou remplacer les mois durant lesquels j’ai attendu Sofia. Je pense simplement qu’il n’est pas insultant envers elle de fonder une famille avec ma complice et de m’en réjouir avec elle si, d’aventures, elle faisait plus que l’envisager. Ce n’est pas une injure de sourire béatement à chaque étape cruciale de cette aventure sous prétexte qu'elle aide à réaliser que devenons parents chaque jour un peu plus. J’ai finalement sombré dans le sommeil du juste sur ces espoirs en oubliant un détail de taille : choisir une destination, fouiller ma mémoire en quête d’un coin sympa et réputé pour nous reposer, pour réfléchir sans pression extérieure aux couleurs qui teinteront notre avenir.

Le résultat de ma négligence quoique le paysage soit agréable à regarder, c’est que le coin respire la pauvreté. Le motel où nous nous sommes arrêtés pour la nuit reflète la misère. raelyn et moi tranchons dans ce décor décati. il a l’air aussi vieux que Mathusalem lui-même et, si la remarque me fait sourire, je ris jaune. Je ne suis pas superficiel ni même paranoïaque, mais je sers Rae plus fort et j’en vins à me demander si le matelas n’est pas rempli de punaise. Ma complice, elle, est plus guillerette. Rien ne semble en mesure d’affecter ce moral qu’elle a au beau fixe. « Oui ! Cet objectif -là, il est rempli. Ne pas rentrer avec la gale, c’est autre chose.» Mes lèvres s’étirent : j’exagère. « Oh, moi aussi… j’ai vu bien pire.» En tant que militaire, j’ai mangé des rations infects dans des tentes peu hermétiques et à proximité d’animaux vénéneux pour certains. Un souvenir me revient et ma grimace s’éteint. « Où est passé l’amour du confort de Raelyn, Rachel-Lynn ? » La plaisanterie sonne presque juste : ma dulcinée s’est transfigurée en adolescente et, bien entendu, je suis charmé. Je sers donc à ses oreilles un éclats de rire et un minois attendri à la hauteur de son humeur. Je la mange également des yeux en me questionnant : comment peut-elle douter qu’elle fera une bonne mère ? Comment, alors qu'elle s’est employée malgré la dureté de son passé et les risques de nager chaque jour dans un bassin avec des requis, à préserver son âme d’enfant ? J’aimerais lui expliquer que cette qualité est un pré-requis, mais je n'ose pas. Pas maintenant, qu’elle a l'expression sereine dès lors que nous découvrons la simplicité de la chambre. « J’aurais rien contre non plus si je n’étais pas mort de fatigue.» ai-je admis, notant l’idée dans un coin de ma tête et jetant sur l’endroit des regards circulaires. Je le sonde et constante que : « Au moins, elle est propre. C’est déjà ça de pris. On peut rayer la gale de la liste.» Une toux demain matin compte tenu des tâches d’humidité n’est pas à exclure, mais notre séjour est trop provisoire. Aucune raison de se tracasser. « Et les murs pa bien épais...ça, ça m’embête.» Le tapis plein de velours rouge pour donner l’illusion d’épaisseur et d’une isolation parfaite, j’en fais abstraction, tout comme ce lit supposément double qui sont en réalité deux simples rapprochés l’un contre l’autre, toujours dans ce même but qu’est tromper. Je n’ai pas encore approché la salle de bain puisqu’elle m'intéresse moins que les besoins de Raelyn. « Il doit bien avoir moyen de commander quelque chose… et en attendant que ça arrive…». Je me laisse ensorcelé : je la serre déjà contre moi sans avoir pris la peine de me défaire de mon cuir.

Je ne l’écoute que d’une oreille distraite depuis que mes mains ont glissé sous ses apparats en direction de sa poitrine. elle la jugeait menue. Moi, parfaite pour mes mains. Aujourd’hui, elle déborderait un peu de mes paumes et je deviens un goguenard silencieux. Un rictus rehausse mes lèvres. Je commente pour moi-même, émerveillé, sans douter qu’elle lira dans mes pensées tant j’ai l’air d’un gosse qui lève le mystère caché derrière un soutien-gorge. Quel homme ne retourne-t-il pas au stade les plus triviaux de son évolution quand il effeuille et apprécie les avantages d’une grossesse ? J’en suis comme ébahi si bien que l’information des plus importantes qui a claqué comme un coup de fouet dans l’air ne m’impacte pas d’emblée.  qu’elle me jette tel un coup de martinet. Elle m’a percutée tandis que je me débarrassais de nos frusques tant bien que mal. C’est en T-shirt et en boxer que les pièces se sont mises en place : Geo. Viré. Sécurité. Danger. Mes sens se sont mis en alerte. Je n’ai plus envie de marivauder. Inquiet j’en serais incapable.   « Tu quoi ?» ai-je demandé en apéritif à l’interrogatoire qui se formule dans mon esprit. « Mais, pourquoi ? Il s’est passé quelque chose ? » D’instinct, je recule sans la perdre des yeux. Est-il vexé, l’ancien chauffeur ? Pourrait-il nous nuire ? « Et depuis quand ? » Depuis quand vaques-tu à tes occupations avec un garde du corps lambda dans lequel je ne prête aucune foi ? Qui est-il d’ailleurs ? « Et pourquoi tu me le dis maintenant seulement ? » Pourquoi tu décides encore sans moi ? Retombons-nous dans le piège de nos travers ? Agir sans consulter l’autre au moins de l’indépendance  quand nous sommes pourtant co-dépendant affectivement l’un de l’autre ? Soucieux de ne pa provoquer de dispute, je veille à me détendre en ajoutant un trait d’humour : « tu sais, si tu veux que je t’accompagne un peu partout parce que tu ne sais plus te passer de moi, il suffit de demander. Je pourrais faire l’effort d’y réfléchir.» ai-je balancé, ajoutant un clin d'œil chargé de nous détendre tous les deux, surtout moi.

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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34324 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
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AVATAR : Lady Gaga
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DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptyVen 10 Sep - 9:14


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY 873483867

Là, tout contre le corps chaud d’Amos, je confie plus de choses que je n’en ai jamais confiées à qui que ce soit concernant ma relation avec mon ex. Avant lui, j’avais le sentiment de cracher sur les cendres d’Aaron en me livrant à ce genre d’exercice critique de notre relation mais, aujourd’hui, avec Amos, je suis capable de lui rendre la place qui est la sienne : celle du passé. Apaisée, je peux admettre que j’ai placé mon défunt compagnon sur un piédestal après sa mort et pendant trop longtemps. « Je comprends. D’autant qu’il t’a sauvé et t’a offert de la stabilité quand tu en avais besoin. ça a pipé les dés, je suppose. » Je hoche la tête doucement, mes doigts jouant toujours avec ceux de mon amant. Il a raison et je le sais : j’avais l’impression de tout devoir à mon ex et lui, celle d’avoir été investi de la mission divine de me façonner. « Je t’ai fait mal aussi par jalousie et parfois d’autres raisons, même si celles-là, je les voulais pas. Je suppose que je ne peux pas lui en vouloir pour ça. Si je peux être égoïste, je demanderais bien de quoi le haïr... Qu’est-ce qu’il t’a fait pour te blesser au point de te méfier de lui ? » Pivotant maladroitement sur mon flanc puis, sur le ventre, j’attrape le visage d’Amos entre mes doigts et je caresse doucement sa mâchoire, un faible sourire au coin des lèvres. « Non, tu ne m’as jamais fait mal comme ça. » Nous nous sommes tous les deux fait du mal, parfois intentionnellement parce que nous souffrions nous même, mais jamais du même genre. « Tu n’as pas besoin de le haïr, il n’est plus là depuis longtemps. » Et mon deuil n’est plus mon maître non plus, plus depuis des années et encore moins depuis que je l’ai lui à mes côtés. « Mais si ça peut t’aider, ce que je voulais dire c’est qu’il ne me frappait pas mais qu’il était brusque, parfois violent. » Et je l’étais aussi en retour, même s’il avait un ascendant physique incontestable sur moi. « Et je ne me méfiais pas vraiment, simplement… Simplement on a jamais appris à se faire confiance. » Nous étions tous les deux d’une possessivité maladive et, si je le suis toujours avec Amos, avec lui j’ai appris à me tempérer parce que je me fie à lui, entièrement. « Pas comme j’ai confiance en toi. » J’ai laissé derrière moi les mensonges et nos débuts compliqués parce que j’ai confiance en ce qu’il est, parce que je crois en ce que nous vivons et ressentons l’un pour l’autre. « Pourquoi tu ne l’as pas quitté ? » Doucement, et, sans cesser de caresser la peau de mon complice, je pose ma joue contre son torse. « Tu avais peur de lui ? De ses réactions à cause de sa possessivité ? Et, pourquoi l’avoir pleuré si longtemps ? » Je ne fuis pas sa question : je réfléchis et je pèse mes mots pour employer les bons. Finalement, je redresse ma tête pour planter à nouveau mes yeux dans les siens. « Je n’avais pas peur de lui, pas vraiment. » Simplement parce que j’étais capable du pire, moi aussi. « Il était tout ce que je connaissais. » Je réponds à ses deux questions en même temps, pourquoi je ne l’ai jamais quitté tout comme pourquoi je l’ai pleuré pendant des années. « Je croyais que c’était ça aimer. Et que c’était la seule façon de le faire. » Et si nous nous sommes aimés, je le pense encore, nous l’avons mal fait : notre relation était tout sauf saine. «  J’avais dix neuf ans. Je pensais qu’on s’aimait juste trop fort alors qu’on s’aimait juste mal. » Mes doigts s’immobilisent, trouvent leur place autour de son visage et, après un tendre baiser contre ses lèvres, je lui confie, tout contre sa bouche. « Je le sais grâce à toi. » J’en suis sûre grâce à cette dernière année, j’en suis sûre grâce à nous. Un peu moins sagement, je l’embrasse encore. « Je le sais parce que je suis faite pour tes mains. » Un baiser de plus et je n’ai besoin de rien d’autre pour m’enflammer. « Et que tu étais fait juste pour moi. »


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Rouler toute la journée, ma veste en cuir fouettée par le vent et ma tête collée contre sur torse, m’a profondément apaisée et, sur l’heure, j’oublie les raisons de mon agitation. J’oublie que, pour l'instant, je mange toujours pour deux. J'oublie que nous ne sommes plus tout à fait seuls tous les deux et toutes les questions qui viennent avec ce constat. J’avais besoin de cette journée, je réalise seulement à quel point alors que, guillerette, je me moque bien de l’aspect décrépit de l’hôtel et de notre chambre pour la nuit. « Oui ! Cet objectif -là, il est rempli. Ne pas rentrer avec la gale, c’est autre chose. » Je me laisse aller à un rire avant de lui rappeler que je n’ai pas toujours vécu dans d’immenses loft immaculés. « Oh, moi aussi… j’ai vu bien pire. » - « Pire comment ? A quel point ? » Il ne parle que peu de l’époque où il était encore dans l’armée, même à moi, et j’ignore s’il ne le fait pas parce qu’il pense m’ennuyer, parce qu’il s’agit d’un tabou et de souvenirs difficiles pour lui, ou s’il y a un peu des deux. Il ne risque pas de m’ennuyer, je suis avide de tout savoir de ces années que nous n’avons pas partagées mais, si toutefois il s’agit de la deuxième explication, je n’insisterai pas. « Où est passé l’amour du confort de Raelyn, Rachel-Lynn ? » - « Après une journée entière à moto, ce lit a l’air plutôt confortable. » Si j’ai apprécié chaque moment de notre virée, mes muscles eux, un peu moins. « Je trouve même que quelqu’un pourrait m’y porter et m’y déposer. » Un sourire mutin sur les lèvres, je dépose mon sac à main sur l’unique table - si toutefois elle peut prétendre à en porter le nom - présente dans la pièce. « J’aurais rien contre non plus si je n’étais pas mort de fatigue. » Je me rappelle qu’il a conduit et, de toute façon, il y a fort à parier que d’ici moins de deux heures nous tomberons tous les deux de fatigue. « Au moins, elle est propre. C’est déjà ça de pris. On peut rayer la gale de la liste. Et les murs pas bien épais...ça, ça m’embête. » - « Je croyais que tu étais mort de fatigue de toute façon ? » Un sourire provocateur étire mes lèvres et, alors qu’il tend une main dans ma direction, j’y glisse mes doigts presque machinalement, le laissant m’attirer vers lui et enserrer ma taille. «  Il doit bien avoir moyen de commander quelque chose… et en attendant que ça arrive… » - « Je doute qu’Uber eats livre jusqu’ici, mais on peut essayer d’appeler la réception. Sinon… J’ai vu un distributeur dans le couloir. » Nous nourrir de chips, soda et sucreries industrielles est inhabituel, mais nous y survivrons et je pourrais avaler n’importe quoi.

Déjà, il ne m’écoute plus qu’à moitié. Je me suis débarrassée de ma veste en cuir en entrant dans la chambre et ses mains se frayent un chemin sous mon t-shirt avec facilité. Moi, consciente de l’attrait que ma poitrine, déjà légèrement plus rebondie, a sur lui, j’entrevois une opportunité de faire passer la pilule bien plus vite et me débarrasse de mon t-shirt. L’avant veille, j’ai remercié le garde du corps que je m’étais choisi. Je sais qu’Amos ne sera pas ravi par ma décision et, alors que ses doigts caressent et que son visage s’illumine, j’use de mes charmes sans rougir en espérant être pardonnée plus vite pour mon inconscience - c’est ainsi qu’il qualifiera ma décision, sans l’ombre d’un doute. Raté. l’information finit par se frayer un chemin dans son esprit et il se fige, délaissant même l’objet de ses convoitises. « Tu quoi ? » D’instinct et, comme une adolescente surprise en pleine bêtise, je tente de lui faire oublier toute cette histoire en l’attirant à nouveau à moi mais il m’échappe en reculant de quelques pas. « Mais, pourquoi ? Il s’est passé quelque chose ? Et depuis quand ? Et pourquoi tu me le dis maintenant seulement ? » Plus prudemment, je m’approche à nouveau, j’enroule mes bras autour de sa taille et je colle mon corps contre le sien. Je n’aspire plus uniquement à lui mettre ma poitrine sous le nez, je cherche à le rassurer et à l’apaiser à l’aide d’un peau à peau. « Avant-hier. Et c’était pas prémédité. » Mutine, je fais la moue. « Il donnait beaucoup trop son avis. C’était agaçant.  » En le dévorant de mes grands yeux, je fais passer pour un caprice ma réaction parfaitement irréfléchie. Je n’ai rien contre un bon débat, en revanche, je déteste l’impertinence. Plus sérieusement, je garde mes yeux rivés dans les siens. « Tout s’est enchaîné. » Le lendemain, j’étais à la clinique et il venait m’y chercher. Je n’ai jamais eu l’intention de le lui cacher mais nous avons tous les deux eu d’autres priorités en tête. « Je te le dis maintenant. » Puis-je déjà mettre mon coup de sang sur le compte des hormones ? Après tout, je ne suis pas du genre à agir si brusquement et sur le coup d’une émotion quelconque. J’ai envie de lui voler un baiser et de passer à autre chose, mais je me doute qu’il ne me laissera pas m’en tirer aussi facilement. « Tu sais, si tu veux que je t’accompagne un peu partout parce que tu ne sais plus te passer de moi, il suffit de demander. Je pourrais faire l’effort d’y réfléchir. » Mes lèvres esquissent un sourire et je laisse échapper un rire. « C’est tentant... » Je le lui vole ce baiser, au diable la prudence. « Mais, tu sais, je n’ai pas besoin de baby-sitter. J’ai survécu sans pendant des années. » Oh je sais bien que nous n’en resterons pas là. Moi-même, je sais au fond que ma position est plus risquée et fragile que celle que j’occupais avant et qu’il faudra retrouver quelqu’un. Pour l’instant, je n’ai pas envie de penser à ça. « Tu me supporterais si les hormones me rendaient capricieuse, inflexible et encore plus exigeante ? » J’ajoute, en glissant mes doigts dans ses cheveux.






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(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY Empty
Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptyDim 12 Sep - 21:22





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“Jamais comme ça…” ! Qu’entend-elle exactement par cette remarque ? Quel message m’adresse-t-elle quand j’ai en tête des souvenirs où, par ma faute, son monde s’est écroulé sous ses pieds et sa vie perdu en couleurs ? Lorsqu’il me revient à l’esprit des tirades misogynes et de mauvaise, jusqu’où puis-je conduire mon imagination par rapport à ce qu’aurait commis cet Aaron ? Qu’a-t-il fait s’il ne levait pas la main sur elle ? Quel comportement frôlant celui du connard patenté n’ai-je pas étrenné en la tirant du salon à son dressing, pour la déshabiller, contre son gré et la confronter à sa silhouette moins gracile que cadavérique. Ne l’ai-je pas enfermée dans la chambre du bateau sous la garde de l’objet de sa jalousie en la personne d’Olivia dans le rôle du geôlier tandis que moi, bourreau de son coeur, je lui promettais d’ajouter une conquête à mon boulier compteur parce qu’elle a égrainé le sien durant notre rupture, sa rupture, celle à laquelle je refusais de croire ? Je la détaille donc, perplexe, des points d’interrogation à la place des pupilles et j’entends à peine que détester un mort qui n’a pu su la vie de Raelyn quelque pouvoir m’échappe malgré la pertinence du conseil. Je veux savoir par quelle audace il l'aura blessée davantage que moi, de quel façon je pourrai le détester et le remercier à la fois d’avoir servi mes intérêts auprès de ma complice. Est-il bête d’envisager que ses actes de jadis ont insufflé à ma complice une envie de me pardonner ce qui, au regard de sa précédente relation, était finalement tolérable ? Concentré, je ne perds pas une miette de ses explications non exemplifiées. Elle ne me rapporte pas les souvenirs d’une dispute particulière qui a débouché sur de la violence physique sous prétexte que celle-là serait anecdotique. Elle m'instruit plutôt sur le ton des vérités générales que se battre mutuellement avec les poings et les pieds et avec des joutes verbales pour seules armes relevait de l'habitude. C’était leur mode de fonctionnement. Elle y était tellement coutumière que la confiance s’est retirée comme une marée haute. S’ils se sont aimés, c’est d’avoir oublié les règles d’or qui solidifient l’amour dans un couple : le respect et l’équité. Ils ont négligé qu’aimer, ce n’est pas contrôler la part éprise de l’autre pour que jalousie ou possessivité supplante la Sainte-Trinité - amitié et complicité - dont le troisième angle est le sexe. En toute honnêteté, j’ignore ce que je pense réellement de leur histoire. Je me dis simplement, à voix haute que : « Je voudrais que tu m'aimes trop, trop fort, beaucoup trop.» À mes yeux, ça ne l’est jamais. « Mais sans jamais décrire notre histoire sur un constat aussi désolant, mais que tu as pu le faire parce que tu avais confiance en moi.» Je ne la rêve pas malsaine ou juste ce qu’il faut pour nous adorer sans mesure, nous chamailler, nous amuser, nous querelle et contrer la routine. L'avons-nous trouvé, ce juste équilibre entre le sain et son contraire, manifestable par l’ardeur de nos anicroches et, par conséquent, la fougue de réconciliation ? Les courants électriques qui traversent mon corps de part en part, quand en outre de ses confidences, elle m’honore de casser ou de baisers promettant sincérité, je jure que nous y sommes parvenus et mon coeur s’allège. Si je lui ai appris à aimer scrupuleusement, correctement, elle m’a rappelé que la lumière se terrent quelques fois dans le sordide de la vengeance. Alors, je lui ai souri, mes deux mains entourant ses joues et mon front contre le sien pour radoter de mes lèvres enrobées de douceur que « J’ai une liste longue comme le bras de phrases qui finiraient par grâce à toi.» Ce n’est qu’un murmure, un souffle sur le bout de son nez, une brise qui se déplace jusqu’à ses lèvres avançant vers les miennes pour y cueillir un baiser. Puis un second et d'autres confidences, quelques secondes avant de ne plus former qu’un seul corps, dont la plus éloquente est : « Et chacun a trouvé la place où il est bien.» Principe simplifié du concept de l’harmonie.

∞∞∞∞∞

Pas de tabou. Raelyn a précisé qu’elle n’en voulait aucun entre nous et, malgré tout, j’ai été tenté par l’instinct de refouler sa question somme toute anodine : qu’ai-je vécu pour qu’un motel de campagne proche de l’insalubrité n’ait pas valeur à me déranger outre mesure ou à m’effrayer bien que je prétendre l’inverse ? Après tout, je sais quel a été son parcours avant qu’Aaron ne la tire de la rue, avant que son intégrité de femme ne soit mise à mal par son addiction, ,avant qu’elle ne finisse pas en crever. Je devine aisément qu’elle a dû fréquenter des squats dans lesquels se fournir à crédit était d’une facilité sans nom. Si ce pan de son histoire ne m’est pas étranger, c'est que nous les avons abordés, parfois sérieusement, d’autres sans nous encombrer de détails et quelquefois au hasard d’une conversation. Effectivement, tout ce qui a construit la femme d’aujourd’hui n’a pas vocation à la nourrir de honte. Moi, j’en suis couvert dès lors que l’armée impose à mon esprit des images précises du calvaire d’un exercice, d’un échec ou de l’horreur d’un accident. Aussi ai-je hésité avant de répondre. J’ai d’abord pesé le pour, le contre l'intérêt et, considérant l’enfant qu’elle porte encore, j’ai tranché en insérant les clés de la chambre dans la serrure. « Des mises en situation en pleine cambrousse, la majeure partie du temps trop exposé, à chercher des endroits à nous mettre à couvert, en bouffant des rations dégueulasses, à camper des heures durant en essayant de ne pas s faire mordre par une araignée ou un serpent, parce que eux, ils étaient réels… à titre d’exemple.» Le but était de prendre le dessus sur le camp adverse joué par nos collègues. Ne pas se faire piéger. Repérer. Réfléchir. être aux aguets jusqu’à ce qu’il se dégage une issue. Je lui ai fait cadeau du récit des kilomètres parcourus sous un soleil de plomb dans des vêtements lourds et de l’inconfort des lit dont un nouveau clochard ne voudrait pas pour la nuit et dont on s’éveillait cassé, éreinté avant d’avoir repris nos activités. Je n’aime pas cette époque. Être militaire n’a pour moi fait sens qu’une fois transféré à la RAN à œuvrer sous ou sur la mer. Je m’y suis épanoui jusqu’à ce que....

Bien qu’il soit maigre, je me suis enorgueillis de mon effort en m'accrochant au marivaudage de ma partenaire. Elle joue avec moi et je saute à pieds joints. « Je le suis pour 200 km de plus … pas pour appeler la réception et tuer le temps jusqu’à ce que le bon vieux gars de l’accueil nous trouve de quoi manger qui se trouverait ailleurs que dans ce distributeur.» J'ai la conviction que c’est dans ses cordes à ce vieux bonhomme, mais que rien ne nous nourrira sans une longue attente que nous avons l’énergie de combler tendrement. La preuve, elle glisse sa main dans la mienne et se laisse entraîner par le rythme de ma valse à trois temps : un pour nous déshabiller, un second pour me pâmer devant ces nouvelles formes et un troisième pour essayer de comprendre le sens des mots qui s'échappent de sa bouche. Ce n’est pas instantané : je suis ébahi par sa poitrine….mais malheureusement pour la réussite de son piège, plus obnubilé encore par sa sécurité. Sans Caulfield, les cartes sont redistribuées et je bougonne devant ses excuses qui sonnent faux. « Il donnait beaucoup trop son avis… sur quoi ? Sur ce qu’il voulait manger à midi ? Et le prochain, ce sera quoi ? Des bruits de bouche insupportables quand il mange ? Une respiration de trop par rapport à au quota autorisé ? Arrête s’il te plaît. Et arrête aussi de me regarder comme ça.» Avec ces yeux de poupées qui ont vocation à m’attendrir. Bras croisés sur mon torse, je lui réclame même d'éviter de me prendre pour la bleusaille qui lui donnerait le bon dieu sans confession. Elle n’est pas une fourberie près, ma dulcinée et, pour sûr, je suis aujourd'hui victime de l’une de ses manigances. « Rien ne s’est enchaîné du tout. Tu aurais pu.» Je conjugue pouvoir en pensant devoir par choix. « Me le dire aussitôt que tu l’as viré. Pour que j’aille prendre la température déjà.» Je ne suis pas furieux après elle, mais bien inquiet. Mon estomac souffre déjà des relents acides qui me promettent un ulcère si Rae ne se montre pas plus raisonnable et soucieuse de sa sécurité et pour cause. « Tu vas vraiment comparer deux situation qui n’ont rien de comparable ? » Le “avant” et le “après” Mitchell ? « Tu sais qu’au jeu de la mauvaise foi je gagne toujours. Autrement dit, j’aurais apprécié qu’elle prenne pour argent comptant mon désamorçage de conflit au lieu de relancer d’une pièce la machine de mes angoisses. Je serais perdu sans elle et qu’elle le néglige - peut-être par manque de réciprocité et je ne peux l’en blâmer - m’agace, profondément, et dans un mouvement d’humeur, je m’assois au bord du lit pour décrocher le téléphone. « Qu’est-ce que tu veux manger ? » Le temps qu’elle se décide, j’ai ajouté un : « Et vaut mieux que ça fasse mieux que te tenter parce que c’est ce que tu viens de gagner.» Amos Taylor dans ses pattes jusqu’à ce qu’elle soit moins têtue. Ce n’était pas ce à quoi j’aspirais au nom de son indépendance et mon ton est plus sec, par réflexe, mais déjà sa question me radoucit. Elle n'envisage plus de garder l’enfant, elle se projette à l'aide des clichés propres à toutes femmes enceintes et je fonds, intérieurement, sans l'aimer, non par pudeur, mais parce que ce serait terrible : exit le garde du corps, elle obtiendrait de moi la lune. Je me l’évite en pianotant les numéros de la réception, signe que discuter est inutile. Elle ne trempera pas un pied dans la mare au crocodile sans moi ou sans quelqu’un pour veiller sur elle, moins encore qu’elle est enceinte, quoique cet état n’influence que peu ma décision. « Et bien sûr, que je te supporterais… crois-moi, je te le devrai bien.» ai-je déclaré, presque menaçant de fatalité ; je ne serai moi-même pas un cadeau tant mes craintes de la perdre se démultiplieront parce qu’elle aura accepté d’être la mère d’un autre enfant, de moi, à nous et que je me serai autorisé à aimer qu’au moment où son sort sera scellé en faveur de son amnistie. Suis-je en train de fabuler d’imaginer cette grossesse menée à terme ? Que c’est en tout cas en bonne voie ? Ai-je le droit d’y croire, de lui poser la question par sous-entendu ? Non. L'effroi n’est pas un sentiment dont on se défait facilement. Il ne glisse pas le long des reins comme une goutte d’eau sur un tissu déperlant. Alors, je me tais. Je ne traite qu’une information à la fois. « Tu prévois de tous les dégager ? Si on choisissait ensemble qu’un en qui j’ai confiance et qui te ferait bonne impression, ça te plairait plus ? » ai-je suggéré, de bonne composition, tendant vers elle mes deux mains, y compris celle chargée d’un combiné de téléphone dont le modèle n’est plus fabriqué depuis...depuis la naissance de mon petit frère.


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptyLun 13 Sep - 9:57


You’re my chosen family
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY 873483867

« Je voudrais que tu m'aimes trop, trop fort, beaucoup trop. Mais sans jamais décrire notre histoire sur un constat aussi désolant, mais que tu as pu le faire parce que tu avais confiance en moi. » Je décolle mes lèvres des siennes et je recule juste assez pour plonger mes yeux dans les siens et sonder son regard. Si je me suis ouverte à lui ce n’est pas pour qu’il tente de comparer notre histoire à une révolue depuis bien longtemps. Cela n’a pas lieu d’être : c’est avec lui que je partage mon quotidien depuis plus d’un an - même si nous avons eu nos hauts et nos bas - et, surtout, il n’y a nul autre endroit où je voudrais être : je ressens pour lui des sentiments bien plus fort que ce que j’ai jamais ressenti pour Aaron. « Je t’aime plus que je ne pouvais l’imaginer. Plus que ce que je croyais possible. » Certains disent ”je t’aime plus que tu ne peux l’imaginer.” Dans le cas présent, je trouve ma formulation plus forte encore : je ressens pour lui des choses que je ne pensais jamais ressentir. « S’il était encore en vie, on serait plus ensemble depuis des années. » Je le lui ai dit : ce que j’ai pris pour “aimer trop fort” était juste “aimer mal”. « On se serait déchirés parce qu’on ne s’aimait pas assez pour s’accepter. » Nous n’aimions chez l’autre que ce que nous voulions bien voir. « Il n’y a pas une seule partie de toi que je n’aime pas. Pas une seule que je voudrais différente. » Je l’aime même dans ses comportements les plus excessifs, et je sais que la réciproque est vraie. « J’ai confiance en toi. Les yeux fermés. » A nouveau, je scelle nos lèvres et, au terme d’un profond baiser, je glisse mes lèvres jusqu’à sa tempe pour murmurer que je l’aime comme une folle. « J’ai une liste longue comme le bras de phrases qui finiraient par grâce à toi. » Mes lèvres s’étirent d’un sourire tendre et, entre deux baisers, je murmure à nouveau contre ses lèvres. « Ah oui ? Dis m’en plus. » Mon sourire s’étire contre le sien et, alors qu’il glisse une main dans ma nuque pour m’attirer à nouveau à lui, je m’abandonne à ses caresses, je me noie dans notre étreinte.


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Il parle peu de l’armée mais j’en sais assez pour savoir qu’il s’agit de souvenirs dans lesquels il n’aime guère se replonger. Pourquoi l’encourager à cet exercice avec mes questions, dans ce cas ? Pourquoi lui demander de s’y plier pour satisfaire ma curiosité ? Il sait tout de mon parcours ou presque, et je ne sais que peu de chose de cette période qui a pourquoi représenté tant d’années de sa vie et qui lui laisse dans la gorge le goût amer de l’échec. J’ignore si c’est égoïste, mais je veux tout savoir de lui. Je veux connaître son histoire plus que Sarah ne la connait, je veux devenir la gardienne de ses secrets, de ses rêves et de ces déceptions de la même façon qu’il est le mien. « Des mises en situation en pleine cambrousse, la majeure partie du temps trop exposé, à chercher des endroits à nous mettre à couvert, en bouffant des rations dégueulasses, à camper des heures durant en essayant de ne pas se faire mordre par une araignée ou un serpent, parce que eux, ils étaient réels… A titre d’exemple. » Il ouvre la porte et moi je glisse une main dans son dos. « Au moins… La compagnie est meilleure aujourd'hui. » Je n’insiste pas : il en a dit plus que je ne l’espérais. Je me détache de lui pour découvrir la chambre d’hôtel, mais à peine. Mon corps appelle le sien et, lorsqu’il prétend être trop fatigué pour une escapade nocturne, je saisis l’occasion de le taquiner, de jouer puisqu’il s’agit là de notre spécialité. « Je le suis pour 200 km de plus … Pas pour appeler la réception et tuer le temps jusqu’à ce que le bon vieux gars de l’accueil nous trouve de quoi manger qui se trouverait ailleurs que dans ce distributeur. » - « Tuer le temps hein ? » Ma main glisse dans la sienne, il m’attire contre lui et, alors que ses bras s’enroulent autour de ma taille, je ne peux m’empêcher de remarquer ses yeux qui dévient sur ma poitrine. Mes lèvres esquissent un sourire et, contre toute attente, plutôt que de profiter d’un intermède charnel pourtant bien mérité, je profite qu’il soit dans de bonne dispositions et fascinés par les discrets changements déjà visible sur mon corps : je glisse une nouvelle qui, je le sais, ne lui fera pas plaisir. Evidemment, il tique. Evidemment, il ne me touche plus et, pour manifester son mécontentement, il croise ses bras contre sa poitrine. C’était prévisible et, déçue que ma manœuvre somme toute innocente n’ait pas fonctionné, je penche la tête sur le côté en faisant la moue. « Il donnait beaucoup trop son avis… Sur quoi ? Sur ce qu’il voulait manger à midi ? Et le prochain, ce sera quoi ? Des bruits de bouche insupportables quand il mange ? Une respiration de trop par rapport à au quota autorisé ? Arrête s’il te plaît. Et arrête aussi de me regarder comme ça. » - « Je te regarde normalement. » Non. Je l’observe avec mes yeux de biche et les lèvres plissées en une moue boudeuse. Je ne veux pas que nous nous disputions, pas quand, au fond, nous sommes d’accord : à cause de ma nouvelle position, j’ai besoin d’un garde du corps détaché à ma sécurité exclusivement. J’ai simplement besoin de quelqu’un en qui je peux avoir confiance les yeux fermés : le cas contraire, je me braque. « Rien ne s’est enchaîné du tout. Tu aurais pu me le dire aussitôt que tu l’as viré. Pour que j’aille prendre la température déjà.» » - « Il était d’accord avec moi. Je ne suis pas imprudente et irréfléchie, tu le sais, fais moi un peu confiance. » Je suis assez intelligente pour savoir comment affecter quelqu’un à un poste qui lui convient mieux sans me faire d’ennemi au passage. « Il posera pas de problème. Et moi, je suis allée directement du Casino au loft depuis. » Je m’exprime avec autant de fermeté que de douceur : je n’ai pas envie qu’une situation que nous pouvons désamorcer facilement se transforme en dispute. Avant-hier et après avoir échangé avec Géo, je suis rentrée directement chez nous. Hier, nous avons passé la journée ensemble et après notre retour de la clinique je n’ai plus mis un seul pied dehors. Quand aurais-je eu le temps d’être en danger ? « Tu vas vraiment comparer deux situations qui n’ont rien de comparable ? Tu sais qu’au jeu de la mauvaise foi je gagne toujours. »

Sans ciller, je l’observe s’asseoir sur le rebord du lit. « Qu’est-ce que tu veux manger ? »  Il est agacé, mais je ne détecte rien qui puisse nous abîmer. Je le connais assez pour savoir qu’il ne restera pas bougon bien longtemps et qu’il me suffit de l’aborder avec douceur et tendresse pour le ramener à moi. Alors je m’y emploie. Je quitte mes chaussures pour me hisser sur le lit et passer derrière lui. Les genoux ramenés sous moi, je me colle dans son dos et j’enroule mes bras autour de ses épaules, avant de déposer un baiser dans sa nuque. « Ce qui te fait envie. Je meurs de faim, je pourrais avaler n’importe quoi. » Après un repas frugal ce midi et, peut-être à cause de la grossesse, j’ai l’impression de ne rien avoir avalé depuis des jours. « Et vaut mieux que ça fasse mieux que te tenter parce que c’est ce que tu viens de gagner. » - « Tu pourrais au moins faire semble d’être heureux en prévision de tout ce temps que tu vas passer en ma compagnie. » Je le provoque, mais à peine et prudemment. Lorsqu’il tourne le visage dans ma direction, j’enfile mon plus bel air innocent, pour désamorcer toute réaction trop vive de sa part.

Le fait est que, démettre Geo de ses fonctions était un coup de sang dû à une saute d’humeur et que, moi  qui ai toujours eu un tempérament réfléchi en toute circonstance et qui ne perd jamais mon sang froid, je n’ai aucune envie de l’avouer. Je ne veux pas admettre que déjà, cette grossesse influe sur mes réactions et ce certainement depuis plusieurs semaines. « Et bien sûr, que je te supporterais… Crois-moi, je te le devrai bien. » J’esquisse un sourire et cette fois-ci c’est sur le côté de sa nuque que mes lèvres viennent déposer un baiser. Cette grossesse, nous avons besoin d’en reparler, nous avons besoin de prendre une décision définitive qui nous permettra de savoir où nous allons et j’ai envie de le faire : simplement je préfère attendre d’être dans ses bras. « Tu prévois de tous les dégager ? Si on choisissait ensemble qu’un en qui j’ai confiance et qui te ferait bonne impression, ça te plairait plus ? » Conciliante, je hoche la tête. « Je ne veux pas quelqu’un du Club. » J’ai peut-être agi sur le coup des nerfs, mais j’ai réfléchi depuis. « Je veux quelqu’un qui ne nous soit loyal qu’à nous. Quelqu’un qui ne se posera pas de question si un jour il doit faire un choix entre moi et les intérêts du Club. » Quelqu’un qui se fichera bien des intérêts de l’organisation criminelle et qui n’aura aucune attache dans ses rangs. « Si tu me présentes quelqu’un en qui t’as confiance... » Sous réserve qu’il me fasse bonne impression, mais il me semble inutile de le préciser. « Je pourrais avoir confiance en lui. » Je tranche, espérant ainsi le rassurer. Je n’ai pas envie d’allouer plus de temps que ça à cette discussion : nous nous sommes éloignés de la ville pour nous retrouver seuls et pour pouvoir statuer concernant cette grossesse en nous nous écoutant nous et uniquement nous. Alors, espiègle, je passe une main dans ses cheveux tandis qu’un sourire étire à nouveau mes lèvres. « Tout ça pour pas avoir à m’accompagner partout. C’est toi que ça ne tente pas, en fait. » Un dernier baiser de l’autre côté de sa nuque vient compléter les deux autres. Je suis épuisée par cette journée, je veux simplement sentir ma peau contre la sienne et ne plus avoir à me soucier d’autre chose que notre équilibre. Tout contre son oreille, je murmure donc. « Prends moi dans tes bras. » puisque j'en ai terriblement besoin.







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Message(#)(Amelyn #51) ► YOU’RE MY CHOSEN FAMILY EmptyMar 14 Sep - 20:47





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Et dire que j’ai évité le prénom de son ex durant près d’une année… aujourd’hui, je me dis que c’est presque du gâchis. Raelyn, dont les aveux sont d’une sincérité époustouflante, me galvanise. J’apprécie par orgueil qu’elle avoue qu’ils auraient fini séparés et j’adore plus encore qu’elle sous-entende que c’est moi qui lui ai appris à aimer. Mon coeur battant tambour dans ma poitrine fige sur mes lèvres un sourire flatté, satisfait, que je conclus par des myriades de baisers qu’elle interrompt de déclarations authentiques. Moi, je les qualifierais presque d’ardente tant elles m’émoustillent. Je fonds entre ses bras et sur sa bouche. « Moi aussi. Je te confierais ma vie sans hésiter.» Je la lui ai déjà confiée et, quoiqu’elle mériterait bien que je liste - encore - tout ce qu’elle m’a rendu meilleur en domptant l’ours pour qu’il ne soit plus que mal léché, je clos le chapitre des palabres pour en ouvrir un autre. Un jour viendra où nous l’achèverons cette conversation. « Une autre fois.» Nous nous retrouverons à nouveau seul, en proie à un moment de quiétude et emmitouflé dans notre solitude, nous nous déshabillerons de nos sentiments et notre passion, puisqu’à grandir d’heure en heure, ils débordent et se doivent d’exulter autrement que par nos étreintes charnelles, mais aussi par les mots.

∞∞∞∞∞


Je me souviens de cet après-midi sur le bateau où, intriguée par mes silences, Raelyn a souligné que je posais peu de questions, ce que j’ai justifié par la “peur” de la réciproque. Je n’avais pas envie de parler de moi. Je n’ai jamais plaisir à parler de l’armée non plus. Tandis qu’aux portes d’une vieille chambre, ma dulcinée m’y entraîne avec malice, j’ai ressenti un pincement dans le fond de l’estomac, un qui aurait justifié que je balaie la question à l’aide d’une plaisanterie ou en la devançant dans la pièce pour la commenter et ainsi éluder, non pas l’interrogation, mais toutes celles qui risqueraient de suivre. Je prête néanmoins au jeu et, agréablement surpris qu’elle ne renchérisse pas, je l’en remercie en la tirant vers moi, contre moi, en admiration devant ce corps changeant. « Bien meilleure, oui.» J’aurais volontiers blagué sur la grande brune qui n’a jamais existé, mais si sa charge d’humour dépend de ses hormones, si j’en crois sa poitrine, vaut mieux que j’évite de la froisser d’une quelconque manière. « Parfaite pour tuer le temps….c’est tout à fait ça.» J’en suis intenable, comme un repris de justice après des mois d’abstinence et l’information pourtant capitale dont elle me tient au jus - je soupçonne qu’elle ait tout compris de mon obsession et qu’elle en évalue les effets - ne percute pas de suite. Une part de moi aurait préféré que mon cerveau ne reconnecte pas les mots entre eux d’ailleurs. Je redescends plus vite qu’un soufflé à l’imaginer en train de bosser sans quiconque pour veiller sur elle. Déjà, je m’insurge. Je roule des yeux et, bras croisés pour feindre la contenance alors que le jade de ses iris m’enjôle tant son regard est tendre et plus encore : envoûtant et minaudier. « Faux ! Tu me fais tes yeux fascinants, ceux qui m'empêchent de réfléchir ou qui me donneraient envie de dire “oui” ou “c’est pas grave” à toutes tes lubies. » Et se débarrasser de Geo Caulfield, à mon sens, en est bel et bien un caprice. Je me moque qu’il était ravi et qu’elle se soit assurée qu’il est heureux d’avoir retrouvé son nouveau poste. Je connais ma compagne. Dans le cas contraire, elle se serait arrangée pour qu’il exhale de son dernier souffle. Je suis à des lieues de l’imaginer inconséquente. Je suis tout disposé à la croire tandis qu’elle prétend ne s’être déplacé que d’un point A à un point B après avoir licencié son garde du corps. « Je te fais confiance, ce n’est pas la question. Ce sont des autres dont je me méfie et… de tes exigences. Il était bien ce type. Discret. efficace. Et aussi très moche.» ai-je lancé dans une tentative d’humour plus proche de la réalité : son physique a été un critère de choix lorsque je le lui ai proposé. J’ai l’impression que je viens d’ouvrir l’enveloppe du film mission impossible tant il me sera difficile de trouver le type idéal, celui qui répondra à nos caprices mutuels et, pour la plupart, aux antipodes. Alors, je bougonne. Je marmonne dans mes dents avant de contacter l’accueil et de m’intéresser au menu du soir, l’air tout aussi renfrogné. « Ce qui sera disponible passera avant ce qui me fera envie.» Et à condition que quelqu’un décroche et je profite de cet intermède au la d’un diapason pour m’expliquer. « Ce n’est pas que ça me déplaît pour moi, c’est que je sasi que c’est à toi que ça va déplaire.» Plus encore aujourd’hui qu’elle est enceinte. « Et je n’ai pas envie que l’on se dispute toutes les trois minutes.» Je suis obsédé par sa sécurité. Jusqu’ici, j’ai plus ou moins réussi à faire illusion, mais je doute que ça soit encore possible si j’en prends la charge. J’en suis si tendu que je passe la commande du repas du soir sur un ton proche de l’agression, au minimum durant les premières secondes compte tenu du baiser glissant dans ma nuque. D’instinct, mon bras enroulerait bien sa taille, mais je lutte. Je combats de toutes mes forces même après avoir raccroché. Je ne lâcherai ma bride que si nous trouvons au minimum un accord. « Pas du Club. C’est parfait. En fait… c’est….ce que je préfère moi aussi. Quelqu'un qui te sera dévoué...» Par loyauté envers moi. Je la trouve raisonnable et je me radoucis bien que ça m’amuse de jouer les types froissés. « Pas si je dois me sentir pris au piège.» Je blague : je suis conscient que dégager l’ancien employé n’était pas une manigance pour changer mes fonctions afin que je gravite autour d’elle du matin au soir comme la Terre autour du soleil. Dès lors, je reçois la dernière de ses douceurs dans mon cou, je ne me fais pas prier pour accéder à sa requête. Je l’enlace et la bascule vers le lit pour la serrer encore un peu plus fort. A mon tour, je lui ai volé un fruit sucré au creux de sa bouche avant de l’éclairer sur le repas du soir - burgers, frites, salades - et notre prochaine destination, bien moins isolée, beaucoup plus vivant… plus amusant.




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