it hurts sometimes to find where you begin (angus)
Penny Stringer
l’ère de l'apaisement
ÂGE : trente-deux ans (03.08.1992) SURNOM : Penny étant déjà le surnom de Penelope, difficile de faire bien plus court. STATUT : trois ans qu'il lui fait vivre la plus folle et la plus belle des histoires, Isaac est tout pour elle et plus encore. MÉTIER : maman à temps plein, elle partage le reste de son temps entre la fondation Run for Judy à l'hôpital, et la fondation Tomlinson, à défaut de se sentir prête à reprendre le chemin devant les caméras. LOGEMENT : nouvellement installée dans une belle grande maison à Bayside, qu'ils ont choisi ensemble avec Isaac et qui répond à tous les besoins de leur petite tribu. POSTS : 13982 POINTS : 0
TW IN RP : mentions d'agression sexuelle, neurodiversité, parentalité, mentions d'abandon d'enfant. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : elle a un jeune frère autiste qu'elle aime plus que tout et surprotège › fière belle-maman de Jude (13.09.2018) et maman de Maia (14.06.2022) et les jumeaux Jack et Mila (01.08.2023) › bénévole auprès des enfants malades depuis 2020 › être devant la caméra lui manque, mais elle sait son temps auprès des siens plus précieux que jamais.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Penny crée des malaises en mediumorchid ou en teal. RPs EN COURS : (03) ≡ angus › chris › ethel.
+ the one and only(03) ≡ isaac #23 › isaac #24 › isaac (ff) › isaac (tel). RPs EN ATTENTE : andréa › harleen › micah #6 › riley #2 › rory #12 › you? RPs TERMINÉS :
Sur ton écran, le visage de ton frère apparaît et disparaît alors qu’il semble être plus distrait par la télévision derrière lui plutôt que par tes multiples tentatives d’attirer son attention. Tu as beau prononcer son prénom plusieurs fois de suite, David n’écoute pas. T’as eu droit à un vague allô, ses doigts qui viennent taper son front sans jamais regarder au travers de l’écran et pour aujourd’hui, ça semble être tout ce que le plus jeune des Stringer soit en mesure de t’offrir. Le visage de ta mère apparaît ensuite sur l’écran et tu ne peux t’empêcher de remarquer que ses traits semblent plus tirer qu’à l’habitude, que les cernes sous ses yeux semblent plus creuses aussi, plus foncés. Elle sourit ta mère, mais tu le vois dans ses yeux, même pas écrans interposés, que la fatigue gagne du terrain et que plus le temps passe, plus les besoins de ton frère semblent peser sur ses épaules et sur celles de ton père dont la santé est de plus en plus fragile. Elle te rassure comme elle peut ta mère, quand elle dit au moins dix fois en moins de dix minutes que tout va bien, qu’elle gère la situation, qu’elle s’occupe de tout le monde comme elle peut, même si tout ce que toi tu entends, c’est qu’elle semble un peu trop s’oublier dans le processus. Tu lui promets que tu vas aller leur rendre visite bientôt, Tu as beaucoup de temps libre devant toi de toute façon et puis avec tes voyages des deux derniers mois, il faut dire que tu n’as pas été présente comme tu l’es normalement et tu n’as pas su faire ta part auprès de ta famille, même si tu sais que jamais ta mère ne te blâmerait.
Mais tu te blâmes, toi, malgré tout parce que tu voudrais pouvoir faire plus pour David. Surtout, tu appréhendes les années qui arrivent parce que tu sais que tes parents ne pourront pas s’occuper de ton frère éternellement. Parce que tu sais que viendra plus vite que tu ne le veux cette fameuse discussion à savoir ce qui est le mieux pour lui, après. Et si tu aimerais promettre sans la moindre hésitation que tu vas pouvoir t’occuper de lui ensuite, la vérité c’est que ton rythme de vie ne te l’avait jamais réellement permis jusqu’à maintenant. En tant qu’actrice, tu étais trop souvent à l’étranger, trop souvent en déplacement, tu n’aurais jamais pu offrir à ton frère la routine et la stabilité dont il a besoin. Mais maintenant que tu remets tout en question, maintenant que tu n’es pas certaine de ce que tu veux faire, de ce que tu espères des prochaines années, tu ne peux t’empêcher de te demander si ce n’est pas un signe. Un signe que tu dois t’occuper de ton frère maintenant, que tes parents ont fait leur part aussi longtemps qu’ils le pouvaient, mais qu’avant qu’il ne soit trop tard, un changement était peut-être de mise. Et plus tu réfléchissais à tout ça, plus tu te demandais ce que tu pouvais faire pour venir en aide à d’autres familles qui se retrouvaient dans une situation de la sorte. À voir leurs enfants autistes devenir des adultes, sachant parfaitement qu’ils ne gagneraient jamais une indépendance complète, terrorisés de devoir penser à la suite. Tu avais plusieurs idées sur ce que tu voulais faire pour aider, pour faire la différence, mais tu n’osais jamais franchir le pas, bien trop incertaine des démarches à entreprendre malgré quelques recherches déjà effectuées.
C’est avec tous tes doutes, toutes tes remises en question et toutes tes idées que tu frappes à la porte de l’appartement ou demeure les Sutton. Il est encore tôt donc tu as prévu le coup, tu arrives avec un sac plein de pâtisseries ainsi que des breuvages chauds au goût des garçons ainsi qu’un café moka extra chocolat pour toi. Tu n’as pas annoncer que tu viendrais faire un tour, mais ce n’est pas non plus une surprise. Tu as l’habitude de passer dès que ton horaire te le permet, tu sais que généralement à cette heure, il y a des grandes chances pour qu’ils soient encore tous les deux à la maison. C’est Angus qui ouvre la porte et tu lui offres un large sourire alors que tu lui montres le cabaret dans lequel repose les breuvages. « Je viens avec des cadeaux. » Ça compte comme tel, pas vrai? « Je dérange pas j’espère. » que tu dis, cherchant déjà le plus jeune des Sutton des yeux.
« Sam dépêche-toi, on va être en retard. » je pousse la porte de la chambre de mon petit frère pour le trouver assis sur son lit, toujours en pyjama. « J’attends Maman. » Il ne relève pas la tête pour me regarder, les yeux toujours rivés vers le sol. Je soupire et m’avance pour venir m’asseoir à ses côtés. « Elle ne peut pas venir finalement, maman ne se sent pas très bien aujourd’hui. » Si c’était qu’aujourd’hui, ça fait longtemps que ça dure, qu’elle n’arrive pas à quitter son lit même pour venir passer la journée avec ses deux fils. Je pose mon bras sur ses épaules avant qu’il ne se décale pour refouler mon geste affectueux. « Elle a dit qu’elle viendrait alors je l’attends.» J’attrape la petite figurine d’Arlo qui se tient sur sa table de chevet ne sachant quoi répondre à un enfant de neuf ans qui est persuadé que sa mère reprendra le contrôle de sa vie en un claquement de doigt. J’essaye de le préserver, d’arrondir les angles pour ne pas avoir à lui avouer que c’est plus compliqué que ça. Que non, maman n’est pas seulement fatiguée, qu’elle est malade et que ça ne se soigne pas aussi facilement qu’un simple rhume. « Elle va se réveiller Gus, on peut pas partir sans elle. C’est la journée des familles et la famille c’est toi, moi et maman. » « Et Arlo. » que je lui réponds fouillant dans la poche de mon pantalon pour en sortir son tamagotchi. Il ne sourit pas, alors je décide de quitter le lit pour venir m’agenouiller devant lui. « Écoute Sam, maman n’est pas en état de venir avec nous, mais on peut toujours y aller, prendre des photos et lui ramener du sable de South Bank. » Il se lève et je peux déjà voir que Samuel est sur le point de perdre le contrôle. Ses mains passent dans ses boucles avant de venir se réfugier sur ses oreilles, coupant tout contact avec le monde qui l’entoure dont moi. « NON ! J’irai pas ! Elle a promis que cette fois-ci elle viendrait pour de bon. » Il cri et je déteste le voir dans cet état. Ça me prend les tripes à chaque fois, parce que j’aurais beau tenter de le calmer, ça ne sera jamais assez. Sa colère est légitime et il est encore trop petit pour arriver à la contenir. « c’est NUL les promesses et toi, t’es un MENTEUR. T’as pas arrêté de répéter que chez nous c’était sacrée alors pourquoi papa n’est plus là et pourquoi maman ne les tient jamais ? » Je me relève sans dire un mot, à quoi bon si c’est pour lui sortir un énième mensonge. Des vérités transformées en balivernes par des personnes qui sont censés être les piliers même d’un cocon familial car s’il me traite de menteur, c’est bien parce que nos parents n’ont pas su tenir leurs promesses et si avant c’était facile de lui faire croire aux serments de ce genre, aujourd’hui ce n’est plus que du vent. J’ouvre la commode pour lui trouver une tenue que je dépose sur le rebord de son lit. « C’est vrai, il n’empêche que je suis là Sam, et que je te laisserai pas, jamais. » Il a toujours ses mains sur les oreilles, mais je sais qu’il peut m’entendre. C’est dans des moments comme celui-ci que j’ai du mal à ne pas en vouloir à la femme qui dort dans la chambre d’à côté. Parce que si j’ai les épaules assez larges pour pouvoir encaisser les déceptions, les belles paroles et les promesses faites à la volée, ce n’est pas le cas du petit garçon qui se tient devant moi. Il a déjà des difficultés à aller vers les autres, j’ai pas envie de le voir se couper de ce monde qui peut avoir beaucoup à lui offrir. Je veux pas qu’il soit en incapacité d’accorder sa confiance à des personnes méritantes, qu’il soit rongé par la peur de me voir l’abandonner à mon tour. « T’adores parler en pourcentage, je crois que le taux de fiabilité de mes promesses se rapproche du 100%, non ? La balle est dans ton camp. Tu peux t’habiller et agrandir notre boite à souvenirs avec de supers moments de cette journée ou rester en pyjama. » Je ferme la porte derrière moi et me dirige vers la cuisine dans laquelle je me pose un instant pour encaisser les mots de mon frangin jusqu’à ce que quelqu’un frappe à la porte et m’extirpe de mes pensées. Je jette un coup d’œil à l’horloge qui ne fait que confirmer le retard que nous avons pris sur ce début de matinée. Il ne me faut pas longtemps pour reconnaitre Penny à travers le judas, les mains chargées de boissons. Je me retourne pour jauger l’état de l’appartement, les figurines de Samuel gisent un peu partout dans le salon lui donnant l'air d'être un champ de guerre tandis que la vaisselle de la veille traine encore dans l’évier de la cuisine. Néanmoins, je me décide à lui ouvrir car Stringer a vu bien pire et qu’elle est la seule à pouvoir mettre un pied chez nous. « Je viens avec des cadeaux. » Je souris doucement avant de la prendre dans mes bras pour la serrer contre moi. « Tu nous gâtes trop.» Je referme la porte derrière nous et la débarrasse du cabaret qu’elle tient fermement dans ses mains. « Je dérange pas j’espère. » Je dépose les boissons chaudes sur l’ilot central après l'avoir guidé jusqu'à la cuisine. Elle doit sentir que je suis tendu ou c’est peut-être parce que Samuel n’a pas montré le bout de son nez pour venir la saluer comme à chaque fois qu’elle vient nous rendre visite. « Jamais, c’est juste un jour sans pour Sam. » Je me tourne vers le lavabo pour accomplir une des tâches ménagères que je n’ai pas pu faire en rentrant du boulot hier soir. « C’est la journée des familles au centre et on devait y aller tous les trois pour participer au concours de châteaux de sables sauf que ma mère en a décidé autrement. » Je tourne la tête pour croiser son regard, il n'y a pas besoin d'en dire plus pour qu’elle arrive à imaginer ce que ce changement de dernière minute a bien pu susciter chez mon frangin. « Et toi ? ça va ? » Je m’essuie les mains sur le torchon avant de la rejoindre autour de la table en espérant que Samuel nous fasse grâce de sa présence.
BY PHANTASMAGORIA
Penny Stringer
l’ère de l'apaisement
ÂGE : trente-deux ans (03.08.1992) SURNOM : Penny étant déjà le surnom de Penelope, difficile de faire bien plus court. STATUT : trois ans qu'il lui fait vivre la plus folle et la plus belle des histoires, Isaac est tout pour elle et plus encore. MÉTIER : maman à temps plein, elle partage le reste de son temps entre la fondation Run for Judy à l'hôpital, et la fondation Tomlinson, à défaut de se sentir prête à reprendre le chemin devant les caméras. LOGEMENT : nouvellement installée dans une belle grande maison à Bayside, qu'ils ont choisi ensemble avec Isaac et qui répond à tous les besoins de leur petite tribu. POSTS : 13982 POINTS : 0
TW IN RP : mentions d'agression sexuelle, neurodiversité, parentalité, mentions d'abandon d'enfant. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : elle a un jeune frère autiste qu'elle aime plus que tout et surprotège › fière belle-maman de Jude (13.09.2018) et maman de Maia (14.06.2022) et les jumeaux Jack et Mila (01.08.2023) › bénévole auprès des enfants malades depuis 2020 › être devant la caméra lui manque, mais elle sait son temps auprès des siens plus précieux que jamais.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Penny crée des malaises en mediumorchid ou en teal. RPs EN COURS : (03) ≡ angus › chris › ethel.
+ the one and only(03) ≡ isaac #23 › isaac #24 › isaac (ff) › isaac (tel). RPs EN ATTENTE : andréa › harleen › micah #6 › riley #2 › rory #12 › you? RPs TERMINÉS :
Tu connais les signes précurseurs, les indices qui laissent savoir qu’une situation se fait tranquillement de plus en plus ingérable. Tu les vois chez ta mère chaque fois que tu lui parles sur FaceTime, sur les traits de son visage, sur le bordel derrière elle qu’elle tente de camoufler sans jamais pleinement y parvenir. Tu l’entends dans la voix de ton père quand il annonce avec inquiétude et fatigue que les week-ends de répit pour David ont encore été coupé, que les ressources manquent et qu’ils ne savent plus vraiment ou donner de la tête, ni ou trouver l’énergie de s’occuper de tout comme lorsqu’ils étaient plus jeunes, tes parents. Et dès que tu entres dans l’appartement des Sutton, tu remarques les mêmes signes un peu partout. Sur le visage bien trop tiré et trop fatigué d’un Angus, qui est à peine dans la fleur de l’âge, mais qui se retrouve avec des responsabilités qui semblent parfois, trop souvent, bien trop grandes et bien trop lourdes sur les épaules d’un garçon de vingt-quatre ans tout juste. Tu remarques les figurines de Samuel qui s’étendent un peu partout dans le salon et dans le couloir qui mène aux chambres. Tu remarques la vaisselle qui s’empile dans le lavabo et surtout, tu remarques que comme ta mère, Angus semble vouloir tout cacher de ton regard sans vraiment y arriver. Les cafés et les pâtisseries, ce n’est pas grand-chose, mais c’est un peu ta manière de dire que t’es là, c’est ton prétexte pour venir porter mains fortes, si le besoin y est et si tu connais assez Angus pour savoir qu’il ne te demandera jamais clairement de l’aide, tu le vois bien pourtant qu’une main bienveillante ne serait pas de refus à l’heure actuelle. Angus te serre contre lui et tu viens passer ton bras libre autour de sa taille, ta tête se collant contre son torse à peine. C’est qu’il doit bien avoir au moins deux têtes de plus que toi, l’aîné Sutton et tu jurerais qu’il continue de grandir, même si c’est sûrement juste une impression plutôt qu’un fat. « Tu nous gâtes trop. » Tu te défais doucement de son accolade et lève la tête pour croiser son regard. « C’est rien voyons. » Et tu le penses vraiment, il y a tellement plus que tu aimerais faire pour l’aider, lui aussi.
La porte se referme derrière toi et par habitude, tu cherches Samuel des yeux qui a l’habitude de t’accueillir dès qu’il t’entend normalement, mais qui semble manquer à l’appel ce matin. Sans grande surprise, la mère des garçons semble aussi manquée à l’appel, probablement encore au lit. « Jamais, c’est juste un jour sans pour Sam. » Tu fais une légère grimace alors qu’Angus se tourne vers l’évier plein de vaisselles, déjà prêt à reprendre là ou tu l’as interrompu sans doute. « Laisse-moi t’aider. » que tu souffles alors que tu attrapes un linge de vaisselle propre pour débarrasser le comptoir des morceaux de vaisselles déjà lavés, faisant ainsi de la place pour ceux qu’Angus commencent à nettoyer. « C’est la journée des familles au centre et devait y aller tous les trois pour participer au concours de châteaux de sables sauf que ma mère en a décidé autrement. » Le regard d’Angus trouve le tien et tu peux y lire un mélange de colère et de désarroi, d’impuissance et de déception, un mélange qui se veut explosif tant il semble s’accumuler depuis longtemps maintenant. Tu sais que les changements à l’horaire sont difficiles à gérer pour le jeune Sutton, surtout quand cela implique sa mère qui avait sans doute les meilleures intentions du monde en promettant de participer à cette journée, bien qu’incapable d’aller au bout de la dite promesse. « Tu veux que j’essaye de lui parler? Peut-être que si je lui propose de venir avec vous, ça va le convaincre de se remettre en marche? » C’est une tentative comme une autre, une diversion qui a autant de chances de fonctionner qu’elle a de chances de l’agiter encore plus. Habituée de l’endroit, tu commences tranquillement à ranger les assiettes et les verres au bon endroit alors que la voix d’Angus s’élève à nouveau. « Et toi? Ça va? » Tu hoches doucement la tête. Si ce n’est de tes doutes vis à vis de ta carrière et des inquiétudes pour ta famille, autant tes parents et ton frère que les frères Sutton, tu vas drôlement bien dernièrement. Les derniers mois ont été plein d’aventures et de voyages et ta relation naissante avec un certain infirmier fait ressortir la Penny positive d’autrefois. « Ça va. Je suis désolée de pas avoir été très présente dernièrement. » Tu te pinces doucement les lèvres alors que tu fermes une porte d’armoire, déposant ton torchon sur le comptoir avant de prendre une café de ton café moka. « J’ai beaucoup plus de temps libre en ce moment, si jamais tu as besoin d’aide avec Sam, ou quoique ce soit d’autre, tu sais que tu peux toujours me demander, pas vrai? » Ici aussi, tu voudrais faire tellement plus pour Angus et Samuel. Tu sais que le centre fait beaucoup pour eux, que Sam a un niveau d’indépendance bien différent que ton frère, que les défis sont tout autre, mais tu sais aussi à quel point ça peut être exigeant, surtout qu’Angus jongle beaucoup de choses à côté. « Je pense de plus en plus à prendre mon frère chez moi. » que avoues finalement. C’est la première fois que tu en parles à voix haute à qui que ce soit. C’est une décision qui te terrifie, une que t’es même pas certaine que ta mère approuverait bien honnêtement, mais qui semble être ce qu’il y a de plus logique quand même.
« C’est rien voyons. » Elle se défait de mon étreinte tandis que j’embrasse le haut de sa tête avant de la laisser mettre fin à notre échange. Ce n’est peut-être rien pour elle, mais cela représente beaucoup à mes yeux. Penny a toujours su se montrer présente, même lorsque nous apprenions tout juste à nous connaitre, elle était bien plus attentionnée que la plupart de ces proches qui ont fini par se lasser et nous quitter, Sam et moi. Je referme la porte derrière nous, cette barrière entre le monde extérieur et la réalité d’une vie quotidienne qu’elle est la seule à pouvoir franchir. « Laisse-moi t’aider. » Je n’ai pas le temps de refuser son aide, qu’elle est déjà en train d’essuyer la vaisselle qui commençait à prendre poussière sur l’égouttoir alors, c’est naturellement qu’on se met à travailler en équipe, je lave et elle libère de la place pour d’autres assiettes qui finiront par rester bien trop longtemps sur le rebord de l’évier. Je ne sais pas si c’est la situation qui est propre aux confessions ou si c’est juste parce que c’est Penny et qu’il n’y qu’avec elle que j’arrive à parler de Samuel ouvertement, mais je me mets à lui conter les péripéties de cette matinée tout en restant factuel car c’est ce que je sais faire de mieux. « Tu veux que j’essaye de lui parler? Peut-être que si je lui propose de venir avec vous, ça va le convaincre de se remettre en marche? » Je souris légèrement m’essuyant les mains sur les poches de mon jean. Penny est un membre à part entière de notre famille, c’est une Sutton en plus d’être une Stringer et nous ne sommes peut-être pas liés par les liens du sang, mais l’amour que je lui porte est équivalent à celui que j’aurais pu porter à une sœur, si j’en avais eu une. « Sam ? Y’a quelqu’un de spécial qui est venu nous rendre visite, viens voir !» J’élève la voix en espérant voir débarquer une tête bouclée dans la cuisine. C’était censé être une bonne journée, une de celles dont on se souviendrait et si Samuel y a cru jusqu’au bout, je n’avais pas beaucoup d’attentes de mon côté. Ça fait longtemps que j’ai cessé de croire aux belles paroles de ma mère, je sais que ses promesses partent d’une bonne intention, peut-être même qu’elle y croit dur comme fer jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus quitter les bras de Morphée. Néanmoins, je peux plus l’entendre faire des plans sur la comète parce que ça n’atteint pas que moi, que son comportement a des effets néfastes sur mon petit frère et qu’elle détruit petit à petit tout de l’insouciance qu’un enfant doit encore avoir à cet âge-là. « Ça va. Je suis désolée de pas avoir été très présente dernièrement. » Je secoue la tête à la bêtise qu’elle vient de me sortir. « T’as toujours été présente. » C’est vrai, même lorsqu’elle était en voyage pour le tournage de ses films et que des kilomètres nous séparaient, elle était là. On a toujours trouvé le moyen de rester en contact et y’avait pas un jour où on ne prenait pas un moment pour se raconter nos vies en facetime. Alors non, je peux pas rester là, les bras croisés, à lui laisser penser qu'elle n'en a pas fait assez. « J’ai beaucoup plus de temps libre en ce moment, si jamais tu as besoin d’aide avec Sam, ou quoique ce soit d’autre, tu sais que tu peux toujours me demander, pas vrai? » Je fronce les sourcils car ce n’est pas d’elle d’avoir du temps de libre, non, je l’ai toujours connu avec un emploi du temps beaucoup trop chargé et cette révélation me prouve que quelque chose a dû changer de son côté. « Du temps de libre ? Comment ça se fait ? » Non pas que je ne sois pas heureux de savoir qu'elle va pouvoir passer plus de moments en notre compagnie, mais si le malheur des uns faits souvent le bonheur des autres, le proverbe reste biaisé quand c’est du malheur de Penny dont il s’agit. Je m’assois sur le vieux tabouret américain en profitant pour m'accouder sur l’ilot central de la cuisine. « Et je sais, mais ça va, je gère. » Parfois, la plupart du temps, pas toujours. Aujourd’hui c’est pas glorieux, mais demain est un autre jour. « Je pense de plus en plus à prendre mon frère chez moi. » Ça fait longtemps que je n’ai pas vu David, il m’arrivait souvent de l’apercevoir à travers la caméra de son téléphone lorsqu’elle rendait visite à ses parents. « Y’a un souci avec tes parents ? » Ils commencent à prendre de l’âge et si jusqu’ici ils s’occupaient super bien de David, je peux comprendre que cela commence à être difficile car son frère est autiste, lui aussi, à des degrés bien différent de Samuel. Il n’est pas Asperger, il est non-verbal et c’est d’ailleurs grâce à lui que nos chemins se sont croisés. Penny a toujours été engagée auprès de son frère, mais pas que, non. L’autisme n’a jamais eu l'air d'être un tabou pour elle. Je suis tombé sur son compte instagram, un soir où ça n’allait pas et que j’avais besoin de parler à quelqu’un qui saurait me comprendre. Ça remonte à presque six ans maintenant et je me souviendrai toujours de ce moment où j’ai reçu la notification inattendue de sa réponse. Une bouffée d’air frais, je pensais pas qu’elle répondrait à mon appel à l’aide jeté comme une bouteille à la mer parce qu’elle était déjà bien connue à cette époque et qu’elle devait recevoir bien trop de messages sur cette plateforme pourtant elle a pris de son temps et on ne s’est plus lâché depuis. « Et ton boulot ? » Des bruits de pas se font entendre alors que je tourne la tête, le sourire aux lèvres pour voir la tête d’un Samuel qui a l’air un plus enjoué que lorsque je l’ai quitté. Penny lui fait dos, mais il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour la reconnaitre et précipité son pas pour venir se tenir à ses côtés. « Penny ! » Il n’a jamais été fan des marques d’affections alors comme à son habitude, il vient rapidement prendre place sur le tabouret de libre, le regard baissé mais le poing levé en direction de Stringer. Un check en guise d’embrassades ce qui est déjà mieux que rien quand on sait combien ça peut lui coûter. « T’étais en voyage ? » C’est sa façon à lui de lui dire qu’elle lui a manqué, qu’elle nous a manqué. Je me penche pour prendre le chocolat chaud que je devine être pour Samuel et le lui verse dans sa tasse préférée, celle qui change de couleur au contact de la chaleur. « T’es forte en château de sable Penny ? » que je demande, déposant le sujet sur la table comme si de rien n’était avant de boire une gorgée de mon caramel latte.
BY PHANTASMAGORIA
Penny Stringer
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ÂGE : trente-deux ans (03.08.1992) SURNOM : Penny étant déjà le surnom de Penelope, difficile de faire bien plus court. STATUT : trois ans qu'il lui fait vivre la plus folle et la plus belle des histoires, Isaac est tout pour elle et plus encore. MÉTIER : maman à temps plein, elle partage le reste de son temps entre la fondation Run for Judy à l'hôpital, et la fondation Tomlinson, à défaut de se sentir prête à reprendre le chemin devant les caméras. LOGEMENT : nouvellement installée dans une belle grande maison à Bayside, qu'ils ont choisi ensemble avec Isaac et qui répond à tous les besoins de leur petite tribu. POSTS : 13982 POINTS : 0
TW IN RP : mentions d'agression sexuelle, neurodiversité, parentalité, mentions d'abandon d'enfant. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : elle a un jeune frère autiste qu'elle aime plus que tout et surprotège › fière belle-maman de Jude (13.09.2018) et maman de Maia (14.06.2022) et les jumeaux Jack et Mila (01.08.2023) › bénévole auprès des enfants malades depuis 2020 › être devant la caméra lui manque, mais elle sait son temps auprès des siens plus précieux que jamais.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Penny crée des malaises en mediumorchid ou en teal. RPs EN COURS : (03) ≡ angus › chris › ethel.
+ the one and only(03) ≡ isaac #23 › isaac #24 › isaac (ff) › isaac (tel). RPs EN ATTENTE : andréa › harleen › micah #6 › riley #2 › rory #12 › you? RPs TERMINÉS :
« Sam? Y’a quelqu’un de spécial qui est venu nous rendre visite, viens voir! » Tu offres un sourire à l’aîné, vos regards tous les deux en direction du corridor, là où se trouve la chambre de Samuel. Il n’y a aucun bruit qui se fait entendre dans l’immédiat, mais tu sais que ça peut prendre quelques minutes avant d’obtenir une quelconque réaction de la part du jeune garçon, d’une part le temps pour lui d’assimiler l’information qui lui a été donné, mais aussi un comportement tout ce qu’il y a de plus typique d’un jeune garçon de son âge qui veut faire comprendre son désaccord de la situation. Ça te brise le cœur de voir la mère Sutton se terrer dans une dépression qu’elle ne semble pas être en moyen de combattre, autant que ça t’attriste de réaliser qu’elle passe à côté d’une panoplie de moments avec ses garçons qui ne demandent qu’à passer un peu plus de temps avec elle. Il gère la situation Angus, il se tient le dos droit, il ne laisse rien voir des failles qui sont pourtant belle et bien présentes et tu fais de ton mieux pour offrir un coup de main, pour être une présence sur laquelle il peut compter, même si là aussi, tu n’as pas l’impression que ce que tu offres est suffisant. Simplement un autre pan de ta vie ou tu ne peux qu’offrir que la moitié de ce que tu voudrais donner, te laissant un sentiment d’être plus inutile qu’autre chose. Angus refuse toutefois de le voir de cette façon alors qu’il hoche déjà la tête à la suite de tes paroles, ce qui vient te rassurer légèrement et te réchauffer le cœur à la fois. « T’as toujours été présente. » Tu lui offres un sourire. Bien que ce soit Angus qui est fait un premier pas vers toi d’une manière peu conventionnelle, tu te considères extrêmement chanceuse de faire partie de la vie des frères Sutton, ne serait-ce qu’à temps partiel. Tu tiens à eux comme des frères, tu voudrais pouvoir porter le poids des responsabilités qui pèsent trop lourds sur les épaules de Angus à sa place, comme tu voudrais pouvoir t’assurer que Sam reçoive toute l’aide dont il peut avoir besoin pour faire sa place dans ce monde qui peut trop souvent se montrer cruel envers les gens qui ne rentrent pas dans la norme. « Je voudrais juste pouvoir faire plus pour vous deux. » que tu lui admets d’une petite voix avant de lui tourner le dos et placer une énième assiette dans l’armoire, laissant filer un soupir entre tes lèvres.
« Du temps de libre? Comment ça se fait? » Angus savait comment tu étais, combien tu aimais enchaîner les projets, que tu ambitionnais de te retrouver dans le titre rôle d’une production majeure avant tes trente ans, tout comme il savait que le plan avait pris une tangente inattendue après ton agression. Tu ne lui avais pas caché ce qui s’était passé, bien capable d’entretenir le moindre secret d’envergure avec lui. Mais il t’avait vu remonté la pente doucement, sans doute croyait-il, comme tu l’avais toi-même fait pendant quelques mois, que tu étais sur le bon chemin pour reprendre ta routine, tes nombreux engagements et ce rythme de vie qui ne te laissait pas beaucoup de temps pour toi ou pour ton entourage. La réalité dernièrement était toute autre toutefois. « J’ai un autre projet qui est tombé à l’eau à la fin mai et je ne suis pas certaine que j’aie envie de trouver autre chose pour le moment. » Ça te faisait toujours aussi drôle de le dire à voix haute. Tu te torturais en permanence avec cette réalité, mais tu ne partageais que trop rarement tes doutes et tes insécurités. « Et je sais, mais ça va, je gère. » « Tu me le dirais pas même pas si c’était pas le cas. » Pas nécessairement par fierté mal-placé, mais parce qu’il est le genre à toujours vouloir repousser ses limites, à vouloir être en contrôle de la situation même quand ce n’est pas son rôle à lui de l’être. « Mais j’insiste, ok? Je suis toujours là, peu importe. » Pour Angus et pour Sam, tu serais tout à fait en mesure d’arrêter la terre de tourner si ça pouvait leur venir en aide d’une quelconque façon. Au fil des années, tu étais devenue protectrice envers eux de la même manière que tu l’avais toujours été avec ton frère, devant cette grande sœur parfois un brin étouffante mais qui ne veut que le bien-être de deux garçons qu’elle affectionne tout particulièrement.
Il est d’ailleurs la première personne à qui tu avoues considérer prendre ton frère chez toi de manière permanente, un changement qui chamboulerait grandement la vie de David, mais la tienne aussi. « Y’a un souci avec tes parents? » « Ils vieillissent. » que tu répliques doucement avec un air triste qui s’installe sur le visage. « Mon père a eu un incident avec son cœur il y a quelques semaines, c’est la deuxième fois cette année et je sais que ça inquiète ma mère. Je trouve que ça fait beaucoup pour elle, de devoir gérer ça en plus de tout ce dont David a besoin au quotidien. » Et toi, tu pars en voyage, tu te promènes de pays en pays plutôt que d’être là comme tu devrais l’être. Ta mère t’avait dit à de nombreuses reprises qu’elle ne voulait pas que tu altères tes plans, mais tu trouvais de plus en plus difficile de ne pas pouvoir être plus présente pour eux. « Je suis allée passer un weekend à Torquay en juillet et j’ai l’impression que c’est de plus en plus dur pour tout le monde. Ma mère refuse toujours qu’on pense ne serait-ce qu’à aborder le sujet de placer David dans un centre, et je t’avoue que l’idée ne m’emballe pas non plus. » Tu réalises que tu en as tellement sur le cœur, que tu as l’habitude de garder toutes ces craintes et toutes ces pensées pour toi, mais avec Angus, ça sort naturellement parce qu’il comprend ce que c’est, il vit le quotidien même si la situation de Sam diffère grandement de celle de David. « Et ton boulot? » « Je sais pas. Je sais plus. Je suis tellement mêlée Gus. » que tu lui admets en laissant ton menton tombé contre tes paumes, échappant un long soupir. « J’ai la promo de ma série Netflix qui arrive, mais après, c’est vide et j’hésite à savoir si je recommence activement à passer des auditions et chercher des rôles, ou si je devrais pas plutôt tenter de convaincre ma mère qu’elle a besoin d’aide, aller plus souvent à Torquay, m’occuper de vous. » que tu dis avec un léger rire sur la fin, l’une de tes mains venant se placer sur celle d’Angus. « Mais si je prends David, c’est gros comme changement, pour lui, pour moi. Et ma vie personnelle a changé récemment… Je ne suis pas certaine que j’ai le droit d’imposer ça à quelqu’un, tu sais? » Tu n’avais pas encore parlé d’Isaac à Angus, mais c’était définitivement une autre variable à prendre en considération, un autre amas d’interrogations et de doutes qui t’assaillaient de manière permanente.
« Je suis désolée, je te déballe tout ça alors que tu as clairement tes propres trucs à gérer. Ugh, excuse-moi. » Tu serres ses doigts un peu plus fort et tu tentes de te ressaisir, te redressant légèrement sur ta chaise alors que tu viens prendre une gorgée de ton café. Sam se décide enfin à venir vous rejoindre et un large sourire vient étirer tes lèvres, bien que le garçon ne regarde pas directement dans ta direction. « Penny! » « Samy boy! » Il lève le poing dans ta direction et tu n’hésites pas un seul instant à venir cogner le tien contre le sien. « T’étais en voyage? » « Oui, je suis allée en Europe et au Mexique. Tu trouves pas que j’ai bronzé? » Tu étires tes bras devant lui. Si tu sais qu’il n’est pas confortable avec les contacts visuels, tu sais qu’il n’en demeure pas moins très observateur, et surtout, très franc. « T’es encore toute pâle. » Tu éclates de rire, et tourne ton regard vers Angus. Tu es contente d’être venue faire un tour ici ce matin. Une dose des Sutton étant exactement ce dont tu avais besoin. Angus se lève à nouveau et verse le chocolat chaud de Samuel dans sa tasse préférée et l’excitation qui s’affiche sur le visage du garçon te fait sourire de plus belle. « T’es forte en château de sable Penny? » « Évidemment, je te rappelle que j’ai grandi juste à côté de la plage! » « Faut faire le plus gros château pour gagner le prix. » que Samuel précise et tu hoches la tête. « Est-ce que ça veut dire que je peux venir avec vous ça? » que tu demandes à l’intention du plus jeune.
« Je voudrais juste pouvoir faire plus pour vous deux. » Je la prends dans mes bras, une étreinte synonyme d’un remerciement. Merci d’avoir toujours été là, de m’avoir tendu la main quand je pensais que le monde était en train de m’échapper, d’avoir été l’épaule sur laquelle il m’est arrivé bien souvent de me reposer. Je voudrais lui dire qu’elle fait bien plus que la plupart des gens, plus que ma mère pour ne citer qu’elle mais parler de celle qui m’a un jour mis au monde m’est encore trop difficile alors je la laisse filer et la regarde ranger une autre assiette dans l’armoire. « J’ai un autre projet qui est tombé à l’eau à la fin mai et je ne suis pas certaine que j’aie envie de trouver autre chose pour le moment. » Et c’est elle qui aimerait en faire plus pour nous lorsque c’est moi qui n’ai pas l’air d’être au courant du dernier projet de mon amie. Je soupire et attrape la vaisselle qu’elle tient dans la main pour la ranger à sa place, comme si cet acte pouvait lui ôter un poids, la soulager pendant un instant. « Pourquoi il est tombé à l’eau ? » que je demande en refermant l’armoire lorsque l’évier est enfin vidé. « T’as plus envie de trouver autre chose parce que c’est plus ce que tu veux faire ou parce qu’ils ont réussi à te faire croire que t’étais pas à la hauteur ? » Je viens prendre place au comptoir, ne la lâchant pas du regard. Si Penny s’est lassée du cinéma, alors je serais là pour l’accompagner dans la prochaine passion qu’elle saura trouver. En revanche, si c’est parce qu’elle ne pense plus être capable de remporter le premier rôle d’une production majeure alors j’irais probablement nettoyer les yeux de tous ces cons qui n’ont pas su voir son talent. Ça peut paraitre peu objectif, sauf que ce n’est pas le cas puisque je la trouvais déjà super douée avant d’apprendre à la connaitre. « Tu me le dirais pas même pas si c’était pas le cas. » Je baisse les yeux, non je ne lui dirais pas, c’est certain. Elle a déjà bien trop à penser, à faire avec David et son boulot pour que je vienne ajouter mes propres problèmes. Je gère et quand je ne gérerais plus alors je ferais semblant de le faire jusqu’à que cela devienne réel à nouveau. C’est comme ça que ça a toujours fonctionné, prétendre jusqu’à ce que cela devienne tellement facile que ça finit par être naturel. « Mais j’insiste, ok? Je suis toujours là, peu importe. » J’acquiesce en souriant. « Pareil pour moi, ok ? » Je dévie le sujet sur elle, sur sa famille et son frère que je n’ai plus vu depuis un moment déjà. « Ils vieillissent. » Elle a l’air triste alors j’attrape sa main pour lui montrer que je suis là, qu'elle peut compter sur moi.« Mon père a eu un incident avec son cœur il y a quelques semaines, c’est la deuxième fois cette année et je sais que ça inquiète ma mère. Je trouve que ça fait beaucoup pour elle, de devoir gérer ça en plus de tout ce dont David a besoin au quotidien. » Je fronce les sourcils et me lève de mon tabouret américain. « Attends quoi ? Pourquoi tu ne m’en as pas parlé ? » J’y connais pas grand-chose en médecine, mais j’ai pas besoin d’en savoir plus pour comprendre que c’est du sérieux. « Je suis allée passer un weekend à Torquay en juillet et j’ai l’impression que c’est de plus en plus dur pour tout le monde. Ma mère refuse toujours qu’on pense ne serait-ce qu’à aborder le sujet de placer David dans un centre, et je t’avoue que l’idée ne m’emballe pas non plus. » J’aurais aimé que mes parents se montrent aussi fort que les siens. Sa mère est une battante, un tempérament que je peux retrouver chez sa fille. Elle ne lâche pas, jamais, et c’est d’ailleurs pour cela que la révélation qu’elle vient de me faire quant à ses doutes liés à sa carrière d’actrice ont le don de m’étonner. C’est pas de Penny et je pensais naïvement qu’elle avait remontée la pente, que ça allait mais faut croire que je me suis trompé et qu’elle est aussi doué que moi pour cacher les choses. « Et si on les faisait venir ici, à Brisbane ? » L’idée peut paraitre folle, je suis pas certain que ses vieux aient envie de quitter cette ville qu’ils chérissent tant sans compter sur l’énorme changement que ce serait pour David. « J’ai rencontré une fille, ses parents sont à la tête d’une grande agence immobilière. Je peux me renseigner si tu veux. » Ce serait la solution parfaite, Penny n’aurait plus à se faire du soucis pour sa famille, Mr Stringer pourrait faire un check up régulier à St Vincent quant à sa mère, elle n’aurait plus à être seule pour prendre soin de ses proches. « Je sais pas. Je sais plus. Je suis tellement mêlée Gus. » J’aime pas la voir dans cet état, perdue entre le métier qu’elle aime et la culpabilité que cela peut engendrer. « J’ai la promo de ma série Netflix qui arrive, mais après, c’est vide et j’hésite à savoir si je recommence activement à passer des auditions et chercher des rôles, ou si je devrais pas plutôt tenter de convaincre ma mère qu’elle a besoin d’aide, aller plus souvent à Torquay, m’occuper de vous. » Je resserre sa main dans la mienne avant de mimer une négation de la tête. « Cesse, arrête de penser aux autres avant de penser à toi. Nous ça va et on sera toujours là pour t’encourager dans ta carrière professionnelle. On va trouver une solution pour tes parents, ça va le faire. On s’en sort toujours, non ? » Toujours, mais à quel prix ? La vie est trop courte pour passer à côté des occasions qu’elle peut bien nous offrir. Et si c’est une vérité qui s’applique pour les autres, j’ai toujours du mal à la mettre en œuvre quand il s’agit de mon quotidien. J’essaye de ne pas penser à la fatalité qui me ronge de l’intérieur depuis que j’ai vu mon grand-père perdre la mémoire, ces souvenirs qu’il avait pris des années à créer, tous partis en fumée. Parfois je me dis que merde, y’a pas le temps de stresser, de réfléchir à deux fois et qu’il faut foncer au risque de finir par le regretter. « Mais si je prends David, c’est gros comme changement, pour lui, pour moi. Et ma vie personnelle a changé récemment… Je ne suis pas certaine que j’ai le droit d’imposer ça à quelqu’un, tu sais? » Je souris, n’étant pas certain de bien comprendre le sous-entendu qu’elle vient de me sortir. « J’ai raté tellement d’épisodes ! C’est qui ? Note à moi-même : ne jamais oublier de bingwatcher les aventures de Penny Stringer. » J’attrape une serviette en papier et fais semblant d’y inscrire une note importante avant de cocher la case imaginaire. « Je suis désolée, je te déballe tout ça alors que tu as clairement tes propres trucs à gérer. Ugh, excuse-moi. » - « Tu rigoles ? J’ai toute la journée de libre si t’as encore des choses à me raconter. » Je veux pouvoir être là pour Penny, ce que je ne peux pas faire quand elle garde tout pour elle. « Samy boy! » Je souris lorsque mon petit frère se décide enfin à venir nous rejoindre. J’ai toujours été fan de leur relation. Une complicité qui s’est installée dès lors que Sam a compris que Penny serait une constante dans notre vie. « Oui, je suis allée en Europe et au Mexique. Tu trouves pas que j’ai bronzé? » Je grimace noyant le début de mon rire dans ma boisson chaude. Disons que la peau de Stringer se rapproche plus de la couleur du lait que de celle du café. « T’es encore toute pâle. » Je m’étouffe avec ma gorgée, passant ma main sur ma bouche pour ne pas en foutre partout. Je m’essuie les mains à l’aide d’une serviette en papier et vient rapidement servir le chocolat chaud dans la tasse de Sam qui ne se fait pas prier pour s’asseoir à nos côtés. « Évidemment, je te rappelle que j’ai grandi juste à côté de la plage! » « Faut faire le plus gros château pour gagner le prix. » Je tends une viennoiserie à Sam avant d’ajouter. « Tiens, t’auras besoin de force pour la journée. » que je lui dis non sans un discret clin d’œil en direction de Penny. « Est-ce que ça veut dire que je peux venir avec vous ça? » Il semble considérer l’idée croquant dans son croissant. C’est la bouche pleine de miettes qu’il finit par parler. « C’est pour la famille alors je crois que oui même si on partage pas le même ADN, ils ont jamais dit que ça devait être biologique. Pas vrai Gus ? » J’ai envie de le prendre dans mes bras et de le serrer fort. C’est sans doute ce que je ferais si Sam était du genre à aimer ça or ce n’est pas le cas alors je me contente de sourire et d’acquiescer. « Exactement. Je vais te chercher ton pull porte-bonheur ! » Je file rapidement dans sa chambre avant de revenir avec son hoodie noir, celui sur lequel on peut y voir le visage de Penny. Un goodies d’un des films de Stringer, le meilleur aux yeux de Samuel. « On part dans dix minutes, juste le temps de finir nos boissons et de mettre les affaires dans la voiture. » Et si cette journée s’annonçait mal, je suis maintenant certain qu’elle finira bien. J’attrape mon argentique qui pend sur le porte-manteau et le met autour du cou.
Spoiler:
Pardon pour ce délai abominable
BY PHANTASMAGORIA
Penny Stringer
l’ère de l'apaisement
ÂGE : trente-deux ans (03.08.1992) SURNOM : Penny étant déjà le surnom de Penelope, difficile de faire bien plus court. STATUT : trois ans qu'il lui fait vivre la plus folle et la plus belle des histoires, Isaac est tout pour elle et plus encore. MÉTIER : maman à temps plein, elle partage le reste de son temps entre la fondation Run for Judy à l'hôpital, et la fondation Tomlinson, à défaut de se sentir prête à reprendre le chemin devant les caméras. LOGEMENT : nouvellement installée dans une belle grande maison à Bayside, qu'ils ont choisi ensemble avec Isaac et qui répond à tous les besoins de leur petite tribu. POSTS : 13982 POINTS : 0
TW IN RP : mentions d'agression sexuelle, neurodiversité, parentalité, mentions d'abandon d'enfant. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : elle a un jeune frère autiste qu'elle aime plus que tout et surprotège › fière belle-maman de Jude (13.09.2018) et maman de Maia (14.06.2022) et les jumeaux Jack et Mila (01.08.2023) › bénévole auprès des enfants malades depuis 2020 › être devant la caméra lui manque, mais elle sait son temps auprès des siens plus précieux que jamais.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Penny crée des malaises en mediumorchid ou en teal. RPs EN COURS : (03) ≡ angus › chris › ethel.
+ the one and only(03) ≡ isaac #23 › isaac #24 › isaac (ff) › isaac (tel). RPs EN ATTENTE : andréa › harleen › micah #6 › riley #2 › rory #12 › you? RPs TERMINÉS :
« Pourquoi il est tombé à l’eau? » « Ma co-star a quitté la production sur un coup de tête et comme le tournage était bien avancé, ils ont préféré annuler le projet plutôt que de pratiquement tout refaire. » Ça t’arrache un soupir de repenser à tout ça, parce que tu avais mis beaucoup de temps et d’effort dans cette production, te spécialisant en danse alors que c’était loin d’être un talent inné pour toi. Tu réalises que malgré ton emploi moins chargé en travail, il y a moment que tu n’avais pas pris la peine de prendre des nouvelles des frères Sutton, tout comme tu n’avais pas vraiment eu l’occasion de les mettre au courant de tout ce qui se passait avec toi. Entre Monaco et le Mexique, tu n’as pas passé beaucoup de temps dans les derniers mois en terre australienne et quand tu étais dans les environs, tout ton temps libre avait été dédié à Isaac. Il était plus que temps de rectifier la situation avec Angus toutefois, parce que tu restais persuadée que s’il avait manqué quelques chapitres de ta vie, il en était de même pour la sienne et tu voulais être au courant de tout. Tu ne repartais pas en voyage avant plusieurs semaines et tu comptais bien utiliser de ce temps devant toi pour être plus physiquement présente avec les deux jeunes hommes. Autant parce que tu sentais qu’Angus pouvait avoir besoin du soutien – bien qu’il ne te l’admettrait jamais avec autant de candeur – mais surtout parce que toi, tu avais besoin de te retrouver auprès d’eux. « T’as plus envie de trouver autre chose parce que c’est plus ce que tu veux faire ou parce qu’ils ont réussi à te faire croire que t’étais pas à la hauteur? » Tu échappes un léger soupir, à la fois soulagée et agacée qu’Angus sache toujours si bien mettre le doigt sur tes peurs et tes craintes, même celles que tu te refuses normalement de t’avouer à toi-même. « Un peu des deux je pense. » que tu admets en haussant les épaules, prétendant être distraite par la vaisselle à faire même si ton visage laissait transparaître tous les mots que tu n’osais pas prononcer. Tu tentes toutefois de retourner la conversation vers Angus, sans grand succès alors que comme à son habitude, le jeune homme préfère clamer haut et fort qu’il gère et qu’il n’a besoin de rien ni de personne, même si tu sais généralement lire entre ses paroles qui se veulent pleine d’assurance. « Pareil pour moi, ok? » Ton sourire fait écho au sien alors que tu hoches doucement la tête, tes doigts venant serrer les siens pendant quelques secondes. « Je sais. » Et d’être là devant lui te rappelait à quel point ça te faisait du bien de savoir que tu pouvais compter sur lui pour tout et n’importe quoi et que tu avais réellement avantage à le laisser prendre cette place dans ta vie.
« Attends quoi? Pourquoi tu ne m’en as pas parlé? » Tu hausses les épaules. Honnêtement, tu n’es même plus certaine de la raison que tu peux bien t’être donnée pour garder ce détail pour toi. Il s’agissait sans doute d’un mélange de ne pas vouloir inquiéter le Sutton en plus de vouloir préserver la vie privée de ton père, bien que son état semblait encore trop précaire à ton goût. « On a été bien occupé tous les deux dernièrement. » Il n’y avait aucun blâme dans ta voix. Vous n’aviez tout simplement pas pris le temps de vous mettre à jour depuis trop longtemps et ça se faisait finalement ressentir. Te confier sur tes doutes vis-à-vis de la santé fragile de ton père et d’un futur placement pour ton frère te fait du bien toutefois, tu as l’impression soudainement qu’un poids vient d’être légèrement de tes épaules. Poids que tu peux partager avec Angus qui connaît et comprend bien trop la situation, à sa façon. « Et si on les faisait venir ici, à Brisbane? » Tu secoues la tête légèrement. L’idée t’avait évidemment traversé l’esprit, ce serait bien plus simple pour toi sur bien des aspects, mais pouvais-tu vraiment demander à tes parents de quitter la maison dans laquelle ils vivaient depuis plus de 30 ans pour s’accommoder à toi, même si ton but ultime était de les aider? Difficile à dire. « J’ai rencontré une fille, ses parents sont à la tête d’une grande agence immobilière. Je peux me renseigner si tu veux. » Tu fronces légèrement les sourcils, un sourire curieux venant temporairement habiller tes lèvres. « Tu as rencontré une fille ou tu as rencontré une fille? » que tu demandes, la manière dont tu répètes les mots pour la deuxième fois laissant sous-entendre que tu te demandes si c’était seulement une fille comme une autre ou s’il le mentionnait parce qu’il y avait plus à dire sur cette histoire. Tu n’ignores toutefois pas les suggestions d’Angus, reprenant ensuite sur tes parents. « Je pourrais leur en parler, mais je ne suis pas certaine qu’ils vont vouloir vendre leur maison, ou quitter Torquay. C’est la maison où j’ai grandi, j’avoue que même moi je sais pas comment je me sentirais s’il décidait de partir. » Tout ça n’est qu’hypothèse et possibilité pour le moment de toute façon et tu refuses de te projeter trop loin dans ce chemin pour le moment. La décision finale ne t’appartenait pas de toute façon.
« Cesse, arrête de penser aux autres avant de penser à toi. Nous ça va et on sera toujours là pour t’encourager dans ta carrière professionnelle. On va trouver une solution pour tes parents, ça va le faire. On s’en toujours, non? » Ses doigts serrent les tiens un peu plus fort alors que tu croises son regard et que tu y lis toute cette confiance typique du jeune homme. Il est fort Angus, il sait garder la tête haute et tenir le fort même dans les plus grandes tempêtes. Tu te fais croire parfois que tu agis comme une grande sœur protectrice envers lui, mais tu as bien plus souvent l’impression que c’est lui qui te garde la tête hors de l’eau que le contraire. Tu finis par acquiescer d’un léger hochement de la tête, un léger sourire se dessinant au coin de tes lèvres. « Qu’est-ce que je ferais sans toi Gus? » Tu ferais dur, sans aucun doute. Jamais tu ne regretterais d’avoir pris le temps de le contacter, d’avoir su te faire une place dans son quotidien et dans celui de Samuel. Les deux hommes t’étaient précieux et tu avais l’impression que tu ne l’avais pas assez dit récemment. « J’ai raté tellement d’épisodes! C’est qui? Note à moi-même : ne jamais oublier de bingwatcher les aventures de Penny Stringer. » « Oh tiens, voilà un concept qui pourrait être intéressant : ma propre télé-réalité. » que tu lances, clairement sarcastique parce que s’il y a bien quelque chose que tu n’apprécies pas de ton métier, c’est l’invasion constante de ta vie privée. « Il s’appelle Isaac. C’est récent, nous deux. Mais c’est assez sérieux. » que tu lui admets, alors que le sourire sur tes lèvres parle très fort des sentiments que tu éprouves déjà pour l’infirmier. Tu as des papillons dans le ventre alors que tu penses à ses dernières semaines en sa compagnie, à ses derniers mois depuis vos premiers messages échangés. « Je l’ai rencontré sur Tinder. » que tu avoues ensuite, toujours incapable de raconter cette part sans être prise d’un fou rire, mélange d’amusement et d’un peu (beaucoup) de gêne d’avoir eu recours à cette plate-forme. Jamais que tu n’aurais cru y trouver quelqu’un comme lui, avec qui débuter une relation étrangement sérieuse, mais la vie avait su te surprendre une fois de plus. « Tu rigoles? J’ai toute la journée de libre si t’as encore des choses à me raconter. » « J’ai assez parlé de moi je pense, c’est à ton tour de me dire tout, et je dis bien absolument tout ce qu’il y a de nouveau dans ta vie! » Tu étais sérieuse et sincère, tu voulais savoir ce que tu avais manqué, tu voulais avoir la chance d’être présente et de conseils pour lui comme il savait si bien le faire pour toi.
Ton bronzage ne semble pas faire l’unanimité alors que Samuel ne se gêne pas pour te rappeler que non, tu n’as pas bronzé malgré plusieurs semaines en Amérique du Sud. « Tiens, t’auras besoin de force pour la journée. » Angus tend une viennoiserie à son petit frère et Sam s’empresse d’en prendre une bouchée alors que tu cherches à savoir si les garçons te donnent la permission de les joindre à cette journée des familles au centre pour Aspergers de Brisbane. « C’est pour la famille alors je crois que oui même si on partage pas la même ADN, ils ont jamais dit que ça devait être biologique. Pas vrai Gus? » Si ce n’était pas du fait que Sam déteste toute marque d’affection, tu le prendrais certainement dans tes bras, là, tout de suite, incroyablement touchée par les mots qu’il porte à ton égard. Ton visage se tourne vers Angus et tu lui fais une petite moue, qui témoigne de l’émotion qui te traverse dans la seconde. « Exactement. Je vais chercher ton pull porte-bonheur! » Tu fais une grimace, sachant parfaitement que d’une seconde à l’autre, Angus allait revenir avec un pull sur lequel se trouvait ton visage partiellement délavé à force d’avoir été si souvent porté. « Ça te prend vraiment nouveau pull porte-bonheur Samy boy. » Et tu te retiens d’ajouter un sans ton visage dessus, parce que tu sais que c’est beaucoup à cause de ça qu’il l’aime autant. Ça te fait grimacer oui, mais tu es consciente que c’est aussi une façon pour lui de te montrer qu’il est fier de toi, fier de te connaître et ça, ça veut dire beaucoup. « On part dans dix minutes, juste le temps de finir nos boissons et de mettre les affaires dans la voiture. » Les breuvages chauds tout comme les viennoiseries se terminent rapidement et Samuel s’empresse d’aller porter tout ce dont il a besoin dans la voiture. Une fois qu’il est hors de l’appartement, tu en profites pour te tourner vers Angus. « T’es sûr que tu veux pas essayer de convaincre ta mère de venir une dernière fois? » Tu te doutes bien qu’il a dû essayer à de nombreuses reprises avant que tu n’arrives, mais comme toujours, ça te brise le cœur de la voir passer à côté d’innombrables moments en compagnie de ses fils qui ne demandent qu’une chose : un peu d’amour et d’attention.
« Ma co-star a quitté la production sur un coup de tête et comme le tournage était bien avancé, ils ont préféré annuler le projet plutôt que de pratiquement tout refaire. » Elle soupire tandis que je viens la prendre dans mes bras parce que c’est tout ce que je suis en mesure de pouvoir lui prodiguer, j’aurais aimé faire plus et je l’aurais certainement fait si elle m’en avait donné l’occasion. Seulement voilà, ses révélations arrivent trop tard et j’aurais beau user des réseaux sociaux pour détruire l’image médiatique de sa ‘co-star’, ça ne changera rien au fait que son film ne verra jamais le jour. J’essaye de me contenir, de ne pas rendre la situation plus pénible qu’elle ne l’est déjà, mais y’en a marre de ces gens qui n’arrivent pas à voir plus loin que le bout de leur nez, ça devrait être interdit d’être aussi centré sur sa propre personne. Je peux pas cautionner le fait que Penny soit mise sur la touche à cause du caprice d’une actrice qui a certainement fini par prendre le melon comme la plupart des carriériste, sauf mon amie. « Un peu des deux je pense. » Je me penche vers l’évier pour venir la regarder, elle a beau faire semblant d’être occupée, essuyer la vaisselle ne lui a jamais demandé autant de concentration. Je viens souffler sur la mousse qui se trouve dans la paume de ma main pour lui en foutre sur le visage. Si seulement la situation pouvait être aussi légère que ce mélange d’eau et de savon, mais ça ne l’est pas et ça ne l’a jamais été que ce soit pour elle comme pour moi. Je m’essuie les mains sur le torchon lorsque nous en avons enfin terminé avec la vaisselle, une tâche ménagère en moins et encore trop à devoir rayer de la liste. J’ai beau lui dire le contraire, ces deux derniers mois ont été plus que difficiles que ce soit ici ou au boulot. Je me suis pourtant toujours juré de ne jamais ramener les soucis du travail à l’appartement et inversement, mais plus le temps passe et plus c’est compliqué. Pourtant, je jure que j'essaye, je me donne un mal de chien pour tenter de satisfaire toutes les demandes qu'elles puissent venir de mes proches comme de mes supérieurs, mais ça ne semble pas être suffisant. La preuve en est, Damon a fini par prendre ses distances sûrement parce qu’il dû se rendre compte que je n’étais pas assez bien pour lui quant à Samuel, il ne mâche plus ses mots quand il s’agit de me faire comprendre que je suis loin d’être le grand-frère parfait. « Je sais. » Heureusement qu’il y a Penny, je sais pas ce que je ferais sans elle. On se voit peut-être un peu moins qu’avant, mais il suffit de la voir rappliquer pour me prouver que malgré la distance, notre relation reste inchangée. Y’a qu’avec elle que je peux me permettre de relâcher la pression, d’être simplement moi sans chercher à être une version plus performante. Je me rends compte à présent que si j’essaye de la protéger au maximum, il en est de même de son côté, sinon pourquoi ne m’aurait-elle rien dit au sujet de sa famille ? « On a été bien occupé tous les deux dernièrement. » C’est vrai, mais il n’empêche que même en étant occupé, je trouverai toujours le moyen d’être là pour elle. Je crois qu’on s’est simplement fait avoir par le temps, que les jours ont fini par passer sans qu’on puisse s’en rendre compte. Je bois une gorgée de la boisson qu’elle a eu la gentillesse de me ramener tandis qu’elle remet les compteurs à zéro en me racontant toutes les choses que j’ai pu rater. Et c’est que j’en ai raté, des choses et plutôt des mauvaises. « Tu as rencontré une fille ou tu as rencontré une fille? » Je lève les yeux au ciel non sans un sourire amusé, c’est donc tout ce qu’elle a retenu de ce que j’ai bien pu lui raconter ? On s’en fout de savoir si j’ai rencontré quelqu’un, là n’est pas la question. Ce que je veux, moi, c’est qu’on trouve une solution qui pourra lui rendre la vie plus facile. « Une fille, mais on s’en moque. » C’est pas en essayant d’en apprendre plus sur ma vie amoureuse qu’elle va me faire dévier du sujet principal. Sa famille, pour ne pas citer les problèmes cardiovasculaires de son père, la fatigue de sa mère et la prise en charge de David.
« Je pourrais leur en parler, mais je ne suis pas certaine qu’ils vont vouloir vendre leur maison, ou quitter Torquay. C’est la maison où j’ai grandi, j’avoue que même moi je sais pas comment je me sentirais s’il décidait de partir. » Je comprends, ses arguments tiennent la route et si je n’y ai pas songé plus tôt c’est peut-être parce que l’endroit où nous nous trouvons n’a plus rien de sentimental. Il renferme bien plus de mauvais souvenirs que d’heureux évènements. « C’est vrai, je suis sûr qu’on peut trouver un juste milieu. » Le problème c’est qu’il faudrait trouver une solution qui n’aurait pas pour effet de perturber David. Je lui proposerais bien de faire un test en le faisant venir ici, à Brisbane, mais j’ai peur que ce soit plus préjudiciable qu’autre chose surtout si ça finit par ne pas fonctionner, parce que Penny a une vie et qu’elle mérite aussi d’en profiter. « David est déjà parti en vacances ? » Je me dis que ça pourrait peut-être le faire si elle explique à son frère que ce n’est que pour un temps déterminé. Cela permettrait à sa mère d’en profiter pour se reposer et à son père de pouvoir faire un check-up tout en reprenant du poil de la bête. « Qu’est-ce que je ferais sans toi Gus? » Elle trouverait le moyen de s'en sortir, parce que c’est avant tout une femme indépendante qui n’a jamais eu besoin de personne si ce n’est d’elle pour réussir. Je me penche pour venir déposer un baiser sur son front. « Tu ferais des économies sur les boissons chaudes et les viennoiseries. » Je souris avant de croquer un bout dans ma brioche. « Oh tiens, voilà un concept qui pourrait être intéressant : ma propre télé-réalité. » Je ris, n’en manquant pas une pour lui postillonner des miettes à la figure. C’est qu’elle ne devrait pas parler trop fort, car y’a un petit bonhomme qui boude dans la chambre d’à côté et à qui le concept plairait sûrement. Or, Penny sait tout comme moi que quand Samuel a une idée derrière la tête, il ne l’a pas autre part et qu’il serait capable de lever une collecte de fond pour financer son émission. « Il s’appelle Isaac. C’est récent, nous deux. Mais c’est assez sérieux. » Il n’y a qu’à voir son sourire pour comprendre à quel point elle est déjà gaga de lui et le prénom de son petit-ami suffit à me faire comprendre qu’elle est tombée sous le charme d’un petit catho. Ça me dérange pas, j’aime à penser que s’il a su l’intéresser, c’est qu’il doit être ouvert d’esprit, j’espère juste qu’il en est de même pour sa famille. « Je l’ai rencontré sur Tinder. » Comme quoi les applications de rencontre peuvent avoir du bon. « T’as gardé une capture d’écran de son profil ? » J’essaye de ne pas mêler mon rire au sien, même si je risque de ne pas savoir me retenir si son mec fait partie de ces gens qui mettent des trucs comme ‘Catholique d’1m83. Je cherche l’amour avec un grand A, mais je me contenterais d’un petit Q.’ dans leur biographie. « Quand est-ce que tu comptes me le présenter ? » Penny est comme ma sœur, ce qui fait de lui mon nouveau beau-frère et je veux juste m’assurer qu’il soit plus frère que beauf, voilà tout. « J’ai assez parlé de moi je pense, c’est à ton tour de me dire tout, et je dis bien absolument tout ce qu’il y a de nouveau dans ta vie! » Je soupire avant de prendre une nouvelle bouchée de ma brioche. Une bouchée que je mets un temps fou à mastiquer, mimant des gestes pour lui faire comprendre que qu'il m'est impossible de parler en ayant la bouche pleine. « Je suis célibataire et aucun compte tinder à mon actif. » Je glousse tout en sachant que c’est loin d’être la réponse qu’elle aurait voulu entendre.
« C’est un peu la merde en ce moment, si tu veux tout savoir. » Je marque un temps d’arrêt pour boire une gorgée de ma boisson. « Ma mère, je sais plus quoi faire. J’ai tout essayé, y’a rien qui fonctionne. Elle passe son temps à se réfugier dans le sommeil, c’est à peine si elle se réveille pour manger et même quand elle est là, c’est pas vraiment le cas, tu vois ? » Je murmure, pour ne pas que mon frère puisse entendre des mots que je m’autorise à prononcer pour la toute première fois. « Elle fait des promesses à Samuel qui finit toujours par y croire pour finalement être déçu. Et moi, j’ai de plus en plus de mal à lui trouver des excuses. » Sans parler des autres soucis comme les problèmes financiers, la rumeur sur le mariage de Damon et le gala de charité qui approche à grands pas. Je me racle la gorge lorsque je remarque une petite tête bouclée montrer le bout de son nez. Leur complicité m’avait manqué, je m’empresse d’aller chercher son pull porte bonheur à la minute où il change d’avis et accepte enfin de participer au concours. « Ça te prend vraiment nouveau pull porte-bonheur Samy boy. » Un pull qu’il est fier de porter, je ne peux m’empêcher de rire quand je le vois bomber le torse pour montrer le visage délavé de Penny. « T’es sûr que tu veux pas essayer de convaincre ta mère de venir une dernière fois? » qu'elle me demande lorsque quitte l'appartement pour aller mettre ses affaires dans la voiture. « Certain, tant pis pour elle. » J’enveloppe les dernières viennoiseries dans de l’essuie-tout et jette nos gobelets à la poubelle, laissant la tasse de Samuel sur le comptoir de la cuisine. On est déjà en retard et puis j’ai passé toute la matinée à tenter de la sortir du lit tout ça pour quoi ? Quelques grognements visant à montrer son mécontentement. J'éteins la lumière et ferme la porte derrière nous avant de rejoindre mon frère qui est déjà installé dans la voiture. Il fait signe à Penny de venir s'assoir à ses côtés en montrant le siège qui semble lui avoir été réservé.
BY PHANTASMAGORIA
Penny Stringer
l’ère de l'apaisement
ÂGE : trente-deux ans (03.08.1992) SURNOM : Penny étant déjà le surnom de Penelope, difficile de faire bien plus court. STATUT : trois ans qu'il lui fait vivre la plus folle et la plus belle des histoires, Isaac est tout pour elle et plus encore. MÉTIER : maman à temps plein, elle partage le reste de son temps entre la fondation Run for Judy à l'hôpital, et la fondation Tomlinson, à défaut de se sentir prête à reprendre le chemin devant les caméras. LOGEMENT : nouvellement installée dans une belle grande maison à Bayside, qu'ils ont choisi ensemble avec Isaac et qui répond à tous les besoins de leur petite tribu. POSTS : 13982 POINTS : 0
TW IN RP : mentions d'agression sexuelle, neurodiversité, parentalité, mentions d'abandon d'enfant. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : elle a un jeune frère autiste qu'elle aime plus que tout et surprotège › fière belle-maman de Jude (13.09.2018) et maman de Maia (14.06.2022) et les jumeaux Jack et Mila (01.08.2023) › bénévole auprès des enfants malades depuis 2020 › être devant la caméra lui manque, mais elle sait son temps auprès des siens plus précieux que jamais.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Penny crée des malaises en mediumorchid ou en teal. RPs EN COURS : (03) ≡ angus › chris › ethel.
+ the one and only(03) ≡ isaac #23 › isaac #24 › isaac (ff) › isaac (tel). RPs EN ATTENTE : andréa › harleen › micah #6 › riley #2 › rory #12 › you? RPs TERMINÉS :
Quand Angus te prend dans ses bras, tu as l’impression que tout va un peu mieux, que rien n’est aussi lourd que tu voulais bien le croire il y a seulement quelques minutes de ça. Tu retrouves un support que tu as l’impression d’avoir trop longuement négligé, et si tu sais que ce n’était pas volontaire, autant de ta part que de la sienne, tu réalises qu’il est bien trop facile de laisser le temps prendre le dessus et perdre de vue l’essentiel. Angus et Sam, ils te sont essentiels. C’est important que tu les tiennes au courant des changements et des développés dans ton quotidien, et pas des mois plus tard comme tu es en train de le faire aujourd’hui. Il écoute Angus, et tu sais qu’il ne t’en veut pas d’avoir tant tarder à lui donner les dernières nouvelles, même s’il est évident qu’il s’inquiète. Pour toi, pour ton père, pour ton frère aussi. Si tu es très proche des frères Sutton, la réciproque est toute aussi vraie pour eux avec ta famille, même si Gus et Sam n’ont pas eu l’occasion de voir tes parents ou David très souvent, surtout dans les derniers mois. Tu te fais la promesse de faire un appel vidéo avec tes parents plus tard avec Angus et Sam s’ils le veulent. Tu es certaine que ça ferait plaisir à tes parents d’avoir des nouvelles des garçons et que ça rassurerait sûrement Gus de voir que malgré tout, ton père reprend du mieux. Pour alléger la situation, le Sutton souffle des bulles de mousse sur ton visage ce qui t’arrache un sourire, et puis un rire, te faisant oublier un peu le bordel de ta carrière. Ça aussi, ce n’est certainement pas aussi pire que tu te l’imagines dans ta tête, mais les doutes parlent si fort par moments que tu finis par oublier cette petite voix qui te rappelle tout le chemin parcouru dans la dernière année et demie et la résilience que tu as su démontrer. Angus, sans avoir besoin de dire beaucoup, il te le rappelle à sa façon, et ça te fait vraiment du bien.
« Une fille, mais on s’en moque. » Toi, tu ne t’en moques pas, mais tu le connais assez pour savoir que ce n’est pas le sujet sur lequel il a envie de s’avancer plus longuement ce matin, chose que tu respectes malgré ta grande curiosité. « C’est vrai, je suis sûr qu’on peut trouver un juste milieu. » Le juste milieu, la balance, c’est bien un concept qui a toujours été difficile à trouver lorsqu’il s’agit de répondre pleinement aux besoins de ton petit frère. Il aura toujours la priorité dans la vie de tes parents, et dans la tienne aussi, du moins, c’est ce que tu veux croire bien que tu réalises de plus en plus à quel point il t’est difficile de gérer ta carrière, ta vie personnelle avec ta famille qui habite si loin. « David est déjà parti en vacances? » Tu hoches la tête de haut en bas. « Quelques fois. Mes parents ont célébré Noël à Hawaii avec lui l’an dernier. » Voyage que tu avais manqué dû à des engagements professionnels, et ça aussi, ça avait été un coup dur, toi qui aimais les traditions du temps des fêtes que tu avais avec ta famille. « Le voyage s’est bien passé, mais le retour a été compliqué. » que tu lui expliques et tu sais très bien que tu n’as pas besoin de rentrer dans les détails pour qu’il comprenne que d’être sorti de sa routine et de son environnement a été particulièrement déstabilisant pour ton frère qui préfère un environnement prévisible et familier. « Tu ferais des économies sur les boissons chaudes et les viennoiseries. » Comme si tu avais vraiment besoin de faire la moindre économie sur quoique ce soit. Tu te contentes de hausser doucement les épaules avant de prendre une nouvelle gorgée de ton café. Ton soutire s’étire sur ton visage alors que tu avoues à ton petit frère de cœur que tu as fait la rencontre d’un homme récemment qui a su se faire une place qu’importante dans ta vie au fil des semaines. C’est avec le regard baissé et un peu de gêne que tu lui avoues où tu as rencontré Isaac, mais il n’y a que curiosité dans la voix d’Angus qui souhaite déjà avoir un visuel de l’homme qui partage ton quotidien. « T’as gardé une capture d’écran de son profil? » « Évidemment. » que tu admets, ta gêne se dissipant aussitôt alors que tu sors ton téléphone de ton sac, ouvre le dossier photo sur lequel tu scrolles légèrement avant de retrouver la capture d’écran que tu as fait de cette première photo que tu as vu d’Isaac. « Je l’avais déjà croisé à l’hôpital, c’est en partie pour ça que j’ai swipé à droite. » que tu admets dans un rire, l’autre partie étant évidemment que les atouts physiques de ton petit-ami sont loin d’être désagréables à regarder. « Quand est-ce que tu comptes me le présenter? » « Quand tu veux, seulement si tu promets de pas lui faire des menaces ou je-ne-sais-quoi. » Il a beau être plus jeune que toi Angus, tu sais qu’il peut se montrer particulièrement protecteur à ton égard, chose qui te touche particulièrement parce que tu n'avais jamais vraiment eu ce genre de relation avant lui.
« Je suis célibataire et je n’ai aucun compte tinder à mon actif. » « Quel dommage, moi qui m’imaginais déjà swiper pour toi. » que tu souffles d’une petite voix rieuse. « Avec ta permission, évidemment. » Ou pas du tout, tu lui aurais sans doute créer les pires matchs possibles. Oups. Tu te doutes qu’Angus a bien assez à géré dans sa vie en ce moment sans nécessairement avoir envie de se mettre à la recherche active d’un special someone dans sa vie, même si tu sais aussi que ça ne pourrait pas être la pire des choses pour lui de rencontrer quelqu’un, traditionnellement ou autrement. Malgré tout, tu es bien plus intéressée de savoir comment ça se passe à la maison, avec Samuel, avec sa mère aussi et il suffit de voir le regard du Sutton changé pour que tu comprennes que les choses ne vont pas aussi bien qu’il aurait voulu te le faire croire à ton arrivée. « C’est un peu la merde en ce moment, si tu veux tout savoir. » Ton sourire disparaît aussitôt de l’entendre, même si ce serait mentir de dire que tu ne t’en doutais pas. « Ma mère, je sais plus quoi faire. J’ai tout essayé, y’a rien qui fonctionne. Elle passe son temps à se réfugier dans le sommeil, c’est à peine si elle se réveille pour manger et même quand elle est là, c’est pas vraiment le cas, tu vois? » Tu hoches doucement la tête en signe d’approbation. Tu saisis ce qu’il te dit, mais tu peines à te l’imaginer, à le comprendre parce que ta mère était bien tout le contraire lorsqu’il s’agissait de s’occuper de ton frère. Tu trouves ça terrible que les responsabilités tombent ainsi sur les épaules d’Angus, qui doit gérer sa propre vie en plus de s’occuper de son petit frère. « Elle fait des promesses à Samuel qui finit toujours par y croire pour finalement être déçu. Et moi, j’ai de plus en plus de mal à lui trouver des excuses. » « C’est pas ton rôle, de lui trouver des excuses. » C’est triste à dire, mais c’est bien vrai quand c’est elle l’adulte et lui l’enfant. Les rôles sont inversés depuis tellement longtemps que tu te demandes s’il saurait vraiment comment n’être qu’un mec de son âge. « Peut-être que c’est le temps de considérer une thérapie fermée? » Ce n’est pas l’idéal, tu en es parfaitement conscience, surtout que techniquement cela ne changerait rien au fait qu’Angus doit s’occuper pleinement de son frère, mais au moins de cette façon, il n’aurait plus à s’inquiéter des besoins primaires de sa mère. « Si t’as besoin, quand je suis à Brisbane, je peux venir ici plus souvent, m’occuper de lui quand tu travailles. Peu importe ce qui peut te rendre la vie plus facile, je suis là. » Les prochains mois allaient être occupés, tu ne serais pas beaucoup au pays, mais le temps que tu pouvais lui offrir quand tu étais ici, tu le ferais, sans hésitation aucune. « T’es pas tout seul, d’accord? » Ta main vient trouver la sienne et bientôt, votre conversation est interrompue par un Samuel qui montre enfin le bout de son nez, impatient de commencer sa journée et de participer à ce fameux concours de château de sable.
Parfois on se retrouve tellement pris par le train-train de la vie, qu’on finit par s’attarder uniquement sur les problèmes sans voir plus loin que la tonne de soucis qui s’accumule à mesure que les journées passent et que les mois défilent. Lorsque c’est comme ça, lorsque tout semble aller de travers, il vous faut trouver une personne qui, sans le savoir, saura balayer toutes les emmerdes qui se trouvent sur le pas de votre porte pour pouvoir sonner à l’improviste. Moi, j’ai Penny. La seule personne que j’ai réellement laissé entrer dans ma vie, celle qui a bénéficié d’un pass VIP pour les backstages d'une vie qui n'a rien de celle que je peux raconter aux collègues de boulot. « Quelques fois. Mes parents ont célébré Noël à Hawaii avec lui l’an dernier. » Un voyage auquel elle n’a pas pu prendre part. Je le sais, parce que j’entends encore toute la déception qui avait pris possession de sa voix lorsque nous l’avions appelé, Sam et moi, pour lui souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année. « Le voyage s’est bien passé, mais le retour a été compliqué. » C’est toujours comme ça, du moins c’est le point commun que je retrouve dans toutes les conversations post-voyage que les parents du centre peuvent bien me raconter. J’en ai vécu des situations compliquées avec Sam, mais le retour à la maison n’en fait pas partie puisque nous n’avons jamais quitté Brisbane. Par faute d’argent, mais aussi parce que l’idée de laisser ma mère toute seule m’angoisse plus que celle d’avoir à gérer les conséquences d’une telle cassure dans le quotidien de mon frangin. « Donc tu penses que ce ne serait pas une bonne idée pour David que de le faire venir ici pendant un moment ? » Le truc, c’est qu’il lui faudrait un bon moment pour s’acclimater à un nouvel environnement et plus encore pour reprendre ses marques une fois de retour chez ses parents. Tout prend plus de temps avec les personnes porteuses d'un syndrome autistique, faire les courses ; se préparer pour sortir de la maison; prendre une douche; faire les devoirs. La seule chose qui arrive en une fraction de seconde c’est le surplus de colère lorsqu’ils doivent faire face à la frustration, l’incompréhension ou à toute forme d’injustice. Ce que je peux concevoir, c’est déjà pas facile d’être un enfant ou un jeune adulte, alors je n’imagine pas ce que ça doit être de se retrouver entourer de gens qui n’ont pas du tout le même schéma de pensée, ni même la même façon de fonctionner. La conversation finit par acquérir plus de légèreté surtout quand elle commence à me parler de son mec, Isaac aka le tinderboy. Penny sort son téléphone pour me montrer la capture d’écran de son profil. Mes yeux ne s’attardent guère sur la photo, puisque je n'ai d'yeux que pour sa description.
« Attends, il est fan de rugby ? » J’attrape son téléphone pour zoomer sur l’émoji du ballon à l'effigie de mon sport préféré avant de regarder la blonde. « Et l’éclair, c’est pour Buzz ou Potter ? » Deux émoji qui sauvent la photo un peu trop clichée du mec torse nu et l’écart d’âge que je devine à travers son profil. « Je l’avais déjà croisé à l’hôpital, c’est en partie pour ça que j’ai swipé à droite. » « Comment ça à l’hôpital ? » Il fait partie du corps médical, ça je l’ai compris en voyant la seringue sur la capture d’écran. Je me doute que c’est pas le symbole utilisé par les toxicomanes, ni même par les fans de Twilight. Ce que je veux savoir, c’est pourquoi elle s’est retrouvée à l’hosto et si son hospitalisation figure dans la liste des choses que je sais à son sujet ou dans celle que j’ignore. « Quand tu veux, seulement si tu promets de pas lui faire des menaces ou je-ne-sais-quoi. » J’esquisse un sourire machiavélique, elle me connait trop bien. Les menaces, je sais en user surtout quand c’est pour protéger les membres de ma famille. « Je te promets de ne pas le menacer. » Par contre, je ne promets rien en ce qui concerne le je-ne-sais-quoi. Je peux pas m’avancer plus sans l’avoir rencontré et même s’il m’est facile d’être sur la défensive, je tâcherais de me montrer un tantinet sympathique à l’égard du mec qu’elle semble déjà beaucoup apprécier. « C’est de Samuel dont tu devrais te méfier. » Aucune menace du côté de mon frangin, mais un flot de questions qui finiront sans doute par le noyer, car il ne faut pas oublier que si j’adore Penny, mon frère lui vaut un culte. Elle tente de dévier la discussion sur mes relations amoureuses, des relations qui n’ont jamais rien eu de tabou jusqu’à ce que je fasse la rencontre de Damon. « Quel dommage, moi qui m’imaginais déjà swiper pour toi. » Je ris et attrape mon portable pour m’empresser de télécharger l’application. « Fallait le dire plus tôt ! » J’entre mes coordonnées pour l’inscription sans prendre le temps de remplir les paramètres d’un profil que je préfère laisser vierge. « Avec ta permission, évidemment. » Oui oui, bien sûr. , si je me surprend à installer tinder, c'est bien parce que je sais que y'aurait moyen de rire en jetant un coup d'oeil aux match qu'elle pourrait bien causer. « Tu pourras choisir la photo en prime, par contre c'est mort pour la biographie.» Si tant est que je me laisse aller à remplir les informations nécessaires à la finalisation de mon nouveau compte. Ce qui ne se fera pas aujourd’hui, parce qu’il y a bien plus important à faire que de perdre mon temps à augmenter le pourcentage de ma consommation téléphonique journalière.
Je finis par vider mon sac, du moins la moitié et c’est déjà bien plus que ce que j’ai l’habitude d’évacuer. « C’est pas ton rôle, de lui trouver des excuses. » Pourtant ça l’est, c’est mon rôle de prendre soin de Samuel et donc de compenser toutes les défaillances d’une mère qui a cessé de fonctionner, pour ne pas dire d’exister. Une femme que j’essaye tant bien que mal de comprendre, mais plus je passe du temps avec mon petit-frère et moins j’arrive à me faire à l’idée qu’il ne puisse pas être assez bien pour lui donner envie de se relever. « Peut-être que c’est le temps de considérer une thérapie fermée? » Je baisse les yeux, elle a déjà été hospitalisée pour surveillance, mais ça n’a jamais duré plus d’une semaine. La thérapie fermée dure bien plus longtemps et si jusqu’ici je n’y ai jamais réellement songé, c’est parce que je veux pas qu’elle se sente abandonner. Ce qui est ironique, je sais, mais je pourrais plus me regarder dans un miroir si j’en venais à signer les papiers sans parler des conséquences que cela aurait sur Sam. Il ne la voit peut-être pas assez, mais elle est toujours là, sous notre toit, et je crois que ça suffit à le réconforter. « Si t’as besoin, quand je suis à Brisbane, je peux venir ici plus souvent, m’occuper de lui quand tu travailles. Peu importe ce qui peut te rendre la vie plus facile, je suis là. » « Non, ce que je veux c’est pouvoir te voir quand t’es sur Brisbane, pas t’appeler seulement en cas de nécessité. » J’ai Bonnie pour ça, c’est son métier. Je ne veux pas voir Penny comme une aidante, même si elle m’aide bien plus que n’importe qui. Ce que je veux dire, c’est que je veux pouvoir la voir parce que ça me fait du bien de passer du temps en sa compagnie et non pas la contacter de façon purement intéressée. « T’es pas tout seul, d’accord? » J’attrape sa main pour la tirer contre moi alors que je peux voir Samuel débouler dans la cuisine. J’ouvre le bras pour l’inviter à se joindre à nous tout en sachant pertinemment qu’il ne nous fera jamais l'honneur de remplir le vide par sa présence. « Toi non plus t’es pas toute seule, t’auras toujours tes deux mousquetaires. » Samuel lève les yeux au ciel avant de me pousser pour s’accaparer l’attention de celle que je me refuse à lâcher. Ça me fait rire, pas lui, c’est pourquoi je finis par capituler en libérant Penny de mon emprise. « Isaac n’a qu’à bien se tenir. » que je chuchote à son oreille non sans un sourire.
BY PHANTASMAGORIA
Penny Stringer
l’ère de l'apaisement
ÂGE : trente-deux ans (03.08.1992) SURNOM : Penny étant déjà le surnom de Penelope, difficile de faire bien plus court. STATUT : trois ans qu'il lui fait vivre la plus folle et la plus belle des histoires, Isaac est tout pour elle et plus encore. MÉTIER : maman à temps plein, elle partage le reste de son temps entre la fondation Run for Judy à l'hôpital, et la fondation Tomlinson, à défaut de se sentir prête à reprendre le chemin devant les caméras. LOGEMENT : nouvellement installée dans une belle grande maison à Bayside, qu'ils ont choisi ensemble avec Isaac et qui répond à tous les besoins de leur petite tribu. POSTS : 13982 POINTS : 0
TW IN RP : mentions d'agression sexuelle, neurodiversité, parentalité, mentions d'abandon d'enfant. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : elle a un jeune frère autiste qu'elle aime plus que tout et surprotège › fière belle-maman de Jude (13.09.2018) et maman de Maia (14.06.2022) et les jumeaux Jack et Mila (01.08.2023) › bénévole auprès des enfants malades depuis 2020 › être devant la caméra lui manque, mais elle sait son temps auprès des siens plus précieux que jamais.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Penny crée des malaises en mediumorchid ou en teal. RPs EN COURS : (03) ≡ angus › chris › ethel.
+ the one and only(03) ≡ isaac #23 › isaac #24 › isaac (ff) › isaac (tel). RPs EN ATTENTE : andréa › harleen › micah #6 › riley #2 › rory #12 › you? RPs TERMINÉS :
« Donc tu penses que ce ne serait pas une bonne idée pour David que de le faire venir ici pendant un moment? » Tu hauses les épaules doucement. La vérité c’est qu’il est bien difficile de prévoir les réactions de ton petit frère. Parfois, les changements ne l’affectent pas trop, d’autres fois c’est la catastrophe même si les éléments extérieurs semblent être les mêmes. Tu sais toutefois qu’il viendra un moment où une décision devra être prise pour lui, pour ce qui est le mieux pour son futur, et tu redoutes grandement ce jour parce que ça veut aussi dire que l’autonomie et la qualité de vie de tes parents auront changé et tu n’es pas prête à voir ce jour arrivé. Tu les sais en forme et majoritairement en bonne santé, si on oublie les quelques soucis de cœur de ton père des derniers mois qui l’affectent plus qu’il ne te le laisse savoir, mais tu sais aussi de part ses mêmes soucis à quel point la santé est quelque chose de précieux et qui peut rapidement tourner. Tu ne veux toutefois pas inquiéter Angus plus que de raison avec tout ça. Tu apprécies déjà son écoute et les quelques suggestions qu’il t’a fait. L’idée de prendre David chez toi pour un temps d’abord te semble être une bonne option. Offrir un répit de longue durée à tes parents en plus de pouvoir passer du temps privilégier avec ton cadet. Si les prochains mois sont bien remplis, le début de 2022 est encore calme et pourrait sans doute le reste, si tu te décidais à mettre ce plan en action. « Je pense que c’est une bonne alternative en fait. La possibilité d’écourter ou de prolonger son temps passé ici est aussi une bonne variante, au besoin. » Tes parents n’étant quand même qu’à quelques heures d’avion et les vols Melbourne-Brisbane étant disponibles tous les jours, plusieurs fois par jour, il n’y avait pas de raison de ne pas au moins le suggérer à ta mère, même si tu pouvais déjà facilement l’entendre dans ta tête te sortir toutes les raisons pourquoi ce n’était pas une bonne idée et pourquoi elle n’avait pas besoin de pause, même si tout pointait pour le contraire. « Merci Gus. » Tu lui offres un sourire sincère, échappant un léger soupir de soulagement. Tu avais le nez si près du problème que tu ne voyais plus les solutions qui s’offraient à toi et comme toujours, ton petit frère de cœur avait su trouver les bons mots pour relativiser, comme tu en avais besoin.
« Attends, il est fan de rugby? » Nez dans ton téléphone, Angus analyse le peu d’informations qui accompagne la photo de profil qu’avait Isaac sur Tinder avant que vous ne désinstalliez tous les deux l’application de vos téléphones quelques semaines plus tôt. « Et l’éclair, c’est pour Buzz ou Potter? » « Le ballon c’est pour le footy. L’éclair je sais pas, j’ai pas pensé à demander. » que tu admets dans un rire. De toutes les choses dont vous aviez discuté, autant par messages textes qu’en face-à-face, les symboles de son profil n’en faisaient pas partie, étonnamment. Ça te faisait d’ailleurs de repenser à ses premières conversations échangées par écrans interposés, à apprendre à vous connaître au sein d’une discussion qui coulait si naturellement que tu avais l’impression de le connaître depuis bien plus longtemps et de manière bien plus intime que seulement par messages textes. Tu ne doutais pas que cela avait joué dans la rapidité avec laquelle tout semblait se jouer entre vous, une chimie tout simplement indéniable. Ça ne voulait pas pour autant dire que tu ne redoutais pas un petit peu de le présenter à tes proches. Tu étais impatiente qu’Angus et Samuel puissent le rencontrer, mais comme tu n’avais jamais vraiment été le genre à présenter tes fréquentations à qui que ce soit, c’était un pas important à tes yeux. Un parmi plusieurs que vous preniez à toute vitesse, Isaac et toi. « Je te promets de ne pas le menacer. » Tu le regardes d’un air suspicieux, tu sens le mais qui n’est pas très loin derrière. « C’est de Samuel dont tu devrais te méfier. » Tu échappes un léger rire. Il n’a pas tort toutefois. Samuel n’aura aucun filtre en présence d’Isaac et lui posera absolument toutes les questions qui lui passent par la tête, ce qui t’amuse plus que ça ne t’inquiète bien honnêtement. « C’est Sam le vrai test dans le fond. » que tu conclues avec un sourire avant de ne t’intéresser un peu plus à la vie amoureuse supposément déserte du plus jeune. « Fallait le dire plus tôt! » Angus te surprend à télécharger l’application sur son téléphone directement. « Tu pourras choisir la photo en prime, par contre c’est mort pour la biographie. » « Tu penses que ça va t’attirer bien des matchs si je mets une photo avec une célébrité? » que tu souffles avec un léger clin d’œil, déjà prête à swiper pour lui, même si le jeu devra attendre à plus tard. Tu comptes bien utiliser au moins une photo avec toi, juste pour voir si ça attire des commentaires quelconques. Tu doutes qu’il prenne l’exercice bien au sérieux de toute façon.
Les choses deviennent bien plus sérieuses lorsqu’il est question de la mère des garçons et tu détestes ce sentiment d’impuissance qui te prend chaque fois que tu réalises à quel point tu ne peux rien faire concrètement pour améliorer la situation dans laquelle ils sont tous prisonniers. Leur mère est malheureuse, absente, Angus récolte un lot de responsabilités qui ne devrait pas être sien et Sam ne comprendra jamais l’entièreté du mal qui afflige sa mère, peu importe les explications que son frère peut tenter d’en faire. Tu voudrais l’aider elle à se reprendre en main, l’aider lui à en avoir moins lourd sur les épaules et pouvoir protéger Sam de tout ça, mais tu sais que ce sont des souhaits qui sont difficilement réalisables. « Non, ce que je veux c’est pouvoir te voir quand t’es sur Brisbane, pas t’appeler seulement en cas de nécessité. » « L’un empêche pas l’autre. » Mais il est têtu Angus et tu sais qu’il y aussi là une part de fierté. Ton but n’est pas de devenir une aidante pour la famille, tu sais qu’ils reçoivent déjà du soutien à ce niveau-là, mais tu veux tout de même qu’il sache que tu seras toujours présente pour eux, qu’importe le moment ou la situation. « Toi non plus t’es pas toute seule, t’auras toujours tes deux mousquetaires. » Angus te serre un peu plus fort contre lui et tu te laisses aller à l’accolade, incapable de dire qui en a le plus besoin en ce moment : lui ou toi. « Isaac n’a qu’à bien se tenir. » « Il est pas prêt. » que tu souffles amusée, avant de finalement mettre en branle le plan de la journée qui inclue deux de tes choses préférées : la plage et les frères Sutton.