the bad first impression (elie)

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the bad first impression

1er Octobre 2021
Carmina était tout juste rentrée des Seychelles avec Carlisle et leur fille. Les vacances, loin de tout et surtout, de tout le monde, avaient été parfaites. La jeune femme avait enfin pu accéder aux portes du Paradis, avouant même son amour pour le père de sa fille. La magie de l'île et surtout, de leur patience et de leur détermination firent son effet et depuis cela, Mina ne cessait de sourire. En fait, elle se demandait bien ce qui pourrait la faire redescendre de son petit nuage. Il n'y avait rien, ni personne, qui puisse lui enlever les souvenirs en famille et surtout, les promesses de Carlisle. Pourtant, le retour avait été bien compliqué. Oh oui. Carmina ne vivait pas avec Carlisle et Maya, et ils avaient décidé de vivre leur histoire discrètement, afin de ne pas déstabiliser leur fille de deux ans. C'était une décision réfléchie et raisonnable, mais pourtant, ô combien difficile à admettre pour la mannequin. Sa famille lui manquait, atrocement. Elle ressentait le manque telle une droguée, cherchant à occuper son esprit depuis leur retour, croisant parfois dans les draps son amant bien aimé. Seulement voilà, malgré qu'elle soit sur son petit nuage d'amour, la jeune Carmina Farrell avait un petit problème. En réalité, elle n'avait toujours pas comprit ce qu'il se tramait autour d'elle depuis des mois maintenant, ne faisant pas le lien parmi tous les événements qui s'étaient a priori déroulés indépendamment des uns et des autres. Il y avait d'abord eu cette intrusion dans le parking sous-terrain de son immeuble durant le mois de mars ; avant ça, les coups de téléphone anonymes, où juste quelques respirations se faisaient entendre ; il y avait aussi cette sensation -expliquée à Inaya- d'être suivie, de très près, dans l'ombre. Cette sensation d'être observée, d'être suivie, d'être épiée. Seulement voilà, Carmina avait une certaine notoriété et ce, depuis qu'elle était très jeune maintenant. Toute sa vie, elle avait vécu cela, à plus ou moins grande échelle. Les gens se montraient curieux, créatifs et déterminés quand il s'agissait pour eux, de passer la main à travers le filtre de la célébrité. Ici, à Brisbane, il y avait pas mal de gens connus. C'était une ville tellement agréable et tranquille, que beaucoup de sportifs, d'influenceurs ou de personnalités publiques avaient fait le choix d'y vivre. Alors Carmina avait apprit à vivre avec, à n'être méfiante que d'un seul œil parce que bon... il ne lui était jamais rien arrivée. Et là voilà désormais sur son nuage d'amour alors non, elle ne se mettrait jamais seule en tête que le pire scénario est en train de lui arriver. Cependant, lorsqu'elle était rentrée chez elle, après son séjour aux Seychelles, Mina avait du prendre une décision. Son concierge était venu la trouver, pour lui signaler qu'il avait trouvé un homme sur son pallier, il y a quelques jours de cela. Carmina vivait dans l'immeuble depuis deux ans maintenant et le concierge connaissait parfaitement le visage et le nom des rares hommes à pénétrer dans son appartement. Il y avait Carlisle bien évidemment -qui ne venait pas beaucoup, il y avait Mason -qui était celui qui passait le plus régulièrement- et puis il y avait Wim. Seulement voilà, il ne s'agissait pas de l'un d'eux. Alors Mina avait pensé à Link, elle n'avait pas prévenu de son départ aux Seychelles à tout le monde et elle n'avait pas utilisé son portable, ni les réseaux de toutes les vacances... peut-être qu'il s'était inquiété ? Peut-être qu'elle n'avait vraiment pas de souci à se faire ? Néanmoins, dans le doute, elle ne pouvait pas fermer les yeux sans réfléchir sérieusement à tout ceci -même sans faire le lien entre les éléments isolés pour le moment- tout simplement pour la sécurité de sa fille, même si cela n'était rien. Alors après avoir beaucoup discuté avec sa voisine Inaya mais également avec Nico, la jeune maman avait prit la carte d'une agence de sécurité. Bodyroom. Franchement, le nom, il ne lui inspirait pas confiance. Ca lui mettait en tête l'image d'un simple corps dans une pièce, ou d'une pièce à corps et en général, ça s'appelle une morgue. C'est pas super réconfortant, mais tout le monde disait du bien de cette agence, qui s'occupait surtout des cas de personnalités connues. Alors elle avait prit leur carte, elle les avait appelé et elle avait bien demandé à voir Elie. Il s'agissait du patron, et il exerçait toujours en temps que sécurité. Enfin, même s'il n'exerçait plus en temps que garde du corps, il allait reprendre du service pour elle et sa fille, la question ne se posait même pas. Il était hors de question qu'elle confie la sécurité de sa fille, de la prunelle de ses yeux, à un stagiaire. Non. Elle voulait un professionnel, un vrai de vrai. Enfin, il n'y aurait sûrement rien à protéger, Mina n'avait pas totalement l'impression de vivre dans un film. Elle savait qu'elle ne risquait rien, qu'il s'agissait de curieux. Des p'tits jeunes qui fantasment sur elle et qui ne feront jamais rien de mal, elle avait l'habitude.
Pourtant ce jour-là, lunette de soleil sur le nez, démarche sensuelle tandis qu'elle sort enfin de la voiture privée, dans sa robe portefeuille couleur crème. Elle est devant l'agence, elle entre, les photographes ne l'ont pas vu et c'est tant mieux. Carlisle n'est même pas au courant, ce n'est pas pour que toute la ville sache qu'elle cherche à renforcer la sécurité autour de son foyer, pas vrai ? Mina entre, faisant résonner le bruit de ses talons sur le bitume. Elle fini par s'approcher de ce qui semble être l'accueil, retirant ses lunettes. « Bonjour, je cherche Elie Castle s'il vous plaît » annonça t-elle alors. Elle n'avait pas prit rendez-vous, est-ce que c'était grave ?
@Elie Castle

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Devenir l’une des boites de sécurité rapprochée les plus prisés du pays était réellement gratifiant, après toutes ses grosses journées à sécurisés toutes sortes de clients, des heures à ne plus en compter, c’était amplement mérité non ? Assurément. Cade me filer réellement un coup de main plus qu’appréciable, j’avais eu du flair de l’embauché, c’était un gars compétent, c’était un mec possédant un culot monstre pour venir se pointer à un entretient sans cv, mais sérieusement il s’était démarquer de toutes les autres personnes puis son franc parler me plaisait beaucoup. Qui dit sa propre boite, dit une quantité inqualifiable de paperasse, je m’en passerais bien de me taper tout un tas de paperasse, mais il le fallait.

Dans mon bureau, buvant mon café comme d’habitude, histoire de tenir la journée avant de retrouver la femme de ma vie qui me ferait un bon petit repas comme à son habitude. Bien sûr, pas le temps de penser à ce qui m’attendait en rentrant chez moi sans avoir un nombre innombrable d’appel de clients, d’employés, bref de quoi ne pas penser à rien d’autre qu’au boulot sans me perdre dans mes pouvoirs m’échapper plus de cinq minutes dans mes pensées. Du côté de l’accueil, la charmante Sarah, une employée que j’appréciais énormément de par ses compétences, de par son sourire et de sa gentillesse, mais surtout de son professionnalisme sans faille. Sincèrement, je ne voudrais qu’elle s’en aille pour rien au monde, je ne pourrais tout simplement pas me passer d’elle, c’est pour ça qu’une fois par semaine, elle avait le droit à des petites gourmandises que me faisait Quinn pour elle.

Sarah faisait face à une jolie brune aux lunettes de soleil et au style bien particulier, bien évidemment, son sourire charmant et sa douce voix pour venir lui répondre à sa demande. « Bonjour madame, vous avez rendez-vous ? ». Dit-elle en attendant la réponse de la jeune femme. De base, si je n’avais aucun rendez-vous de prévu, la consigne était de renvoyer la personne chez elle ou bien de prendre une dispo pour plus tard. Mais, Sarah savait juger une situation, c’était pour cela qu’elle avait pris la peine de m’appeler directement. « Boss ! J’ai une jeune femme qui dit qu’elle veut vous voir… ça m’a l’air important ! ». Me dit-elle sur un ton gentillet. Elle savait bien que j’étais libre aujourd’hui, que ça me ferait du bien de faire autre chose que de m’occuper de la paperasse. Invitant donc mon employée à faire venir aussitôt la cliente dans mon bureau. « Madame, Mr Castle va vous recevoir. ». Dit-elle en se levant pour accompagner la cliente jusqu’à ma porte.

Trois coup tambourinant à ma porte avant d’élever la voix pour inviter Sarah à faire entrer la cliente. Un sourire en guise d’au revoir avant que Sarah daigne reprendre la route vers l’accueil en laissant le soin à la cliente de rentrer et de refermer la porte. Me levant en voyant arriver la demoiselle vers moi, tendant ma main afin de me présenter rapidement en employant un ton courtois. L’invitant ensuite à s’asseoir paisiblement sur la chaise avant de m’asseoir à mon tour en prenant la parole. « Alors que puis-je faire pour vous ? ». Dis-je en plantant mon regard dans celui de ma cliente, j’en imposais un peu, je faisais souvent forte impression aux autres même lorsque je ne le voulais pas.

@Mina Farrell

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La jeune femme à l'oreillette, assise derrière le bureau de l'accueil avait l'air douce, en tous cas sa voix l'était. Et lorsqu'elle lui demanda si l'héritière avait prit un rendez-vous, cette dernière retira ses lunettes. Dévoilant ainsi son visage, connu à Brisbane et aussi dans le monde entier, elle espérait que cela répondrait à la question. Il ne s'agissait pas d'une réponse, non. Mais Mina usait parfois de ce privilège, elle qui a beaucoup trop souffert de sa notoriété, il n'y avait pas de mal à cela, non ? La jeune femme la reconnu sans doute, pourtant, elle ne divulgua pas son identité lorsqu'elle interpella son patron. Le visage de Mina suivi la voix de l'hôtesse d'accueil, tombant alors sur un homme de l'âge de Carlisle, à peu près. En tous cas, de sa génération. Elle sourit. Mina aimait les hommes plus âgés, non pas que ça soit le genre d'homme qu'elle préfère avoir dans son lit : loin de là -ou pas. C'était plutôt leur côté rassurant, mature et sérieux qui attirait Mina, ou du moins, c'était pour ces quelques qualités (entre autre) qu'elle aimait Carlisle. Carmina se laissa donc guidée jusqu'à un bureau, elle remercia discrètement la jeune femme qui venait de les laisser. Debout, à peine entrée dans ce bureau où siégeait cet homme assez impressionnant, Mina se demanda une seconde si elle était bel et bien au bon endroit pour sa requête. Pas le temps de réfléchir, elle fit un pas, avançant son bras pour serrer la main de Mr Castle, par dessus son bureau. « Mina Farrell, enchantée » sourit-elle brièvement. Elle s'installa sur l'un des sièges qui étaient disposés devant l'immense bureau de ce chef d'entreprise, avant que celui-ci ne perde pas plus de temps. Il lui demandait l'objet de sa venue jusque dans ses locaux, ce qui ne bouscula pas la mannequin. Elle aimait les gens francs, c'était quelque chose qu'elle appréciait depuis toujours, parce qu'elle y était aussi très peu habituée. « Au moins vous ne perdez pas de temps, j'apprécie cette qualité » lui répondit-elle alors. Ses lunettes de soleil à présent dans son sac, posé à ses pieds, elle joint ses mains ensemble, comme pour se donner un peu de courage, silencieusement. « J'aimerai que vous récupériez les images des caméras de surveillance de mon immeuble, pour que je puisse vérifier une information » balança t-elle maladroitement. Carmina avait été élevée par des gens qui faisaient semblant en société, mais qui obtenaient aussi toujours ce qu'ils voulaient. Elle avait ça dans le sang, malgré qu'elle aurait préféré que non. Son attitude, sa façon de se tenir, de regarder les gens, et parfois même sa manière de s'exprimer pouvaient souvent être offensants, blessants et même humiliants. C'était la raison pour laquelle autant de gens ne l'aimait pas, qu'elle n'avait pas eu que des amis au lycée, et qu'aujourd'hui elle ne comptait que sur de rares personnes. Ce type, elle ne le connaissait pas, elle savait juste qu'il était le meilleur dans son domaine. Son concierge avait été très clair avec elle : il n'avait pas le droit de lui fournir les images. Il fallait que ça soit les services de police ou bien sa sécurité personnelle qui s'en charge. Etant donné que pour le moment, Carmina ne voyait pas le mal qui rôdait autour d'elle et de sa fille, elle ne voulait pas creuser plus loin. Inutile de lui faire perdre son temps à ce type là, non ? Il fallait juste regarder les caméras, constater que c'était bien Link sur les images et basta, tout le monde serait rassuré, non ? Oui. Elle, c'était ce qu'elle pensait, bien loin de l'idée d'être en danger. Elle ne se voyait pas alarmer toute la ville pour quelques frayeurs qu'elle avait cru avoir, ou qu'elle avait cru ressentir. Pourtant, Inaya avait été assez claire elle : ça lui semblait assez évident qu'un truc bizarre se tramait. Il y avait désormais trop de faits isolés pour que ça ne soit qu'une coïncidence, mais Mina ne voulait pas voir le mal partout, pas après les Seychelles. « Inutile de vous faire davantage perdre votre temps » dit-elle en haussant les sourcils alors qu'elle cherchait son chéquier dans son sac. « Je vous payerai un mois entier, cela va de soit » totalement inconsciente que son attitude -qui partait d'une base relativement bonne- était clairement insultante pour le travail d'Elie Castle.
@Elie Castle

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Une journée pas comme les autres s’annoncer en fixant la jeune demoiselle devant moi. Un joli brin de fille en y regardant de plus près, surement un mannequin où quelques choses dans le genre. Elle venait se présenter à moi avec un charmant sourire, un prénom aussi ravissant qu’elle pouvait l’être mais je ne me perdais jamais dans ce genre de pensés car j’avais déjà la plus belle femme de la terre. Un rapide hochement à la suite de ses quelques mots sur le fait que je ne perdais surement pas de temps à parler pour rien, carrément, c’était et serait surement mon crédo jusqu’à la fin de ma carrière car j’étais comme ça et pas autrement. « Hum ! Le temps c’est de l’argent d’après ce qu’on dit. ». Dis-je en arborant un léger sourire en coin tout en fixant la jeune femme. Puis on n’avait pas tout le temps de la terre, j’avais du boulot et Mina aussi surement alors fallait qu’on rentre dans les détails, dans le sujet abruptement sans détour.

Chose qu’elle venait de faire en m’annonçant qu’elle voulait que je récupère des images de son immeuble. Quoi ! Sérieux, je ne suis pas flic, je ne pourrais pas avoir ses vidéos, sans mandat c’est impossible, même pour une garde rapprochée, du moins pour l’instant en sachant que je ne bossais pas pour elle avant aujourd’hui. « Ce n’est pas si simple de se procuré ce genre de vidéo sans être de la police ou autre agence du gouvernement ! ». Dis-je arborant un visage fermé et très sérieux avant de tapoter le coin de ma chaise pour reprendre position vers la jeune femme. « Cela n’est qu’un détail, si vraiment vous avez les moyens, ses images seront mienne. ». J’avais pas mal de contact, en tant qu’ancien Seal et l’un des meilleurs c’était normal après tout d’avoir toujours des contacts. La jeune femme était prête à payer de suite un mois entier d’avance avant même le travail effectué, notre réputation devait surement nous précédés chez BodyRoom. Lui lançant un regard sérieux en me levant vers elle dans une marche sûre et sereine avant de lui faire signe. « Laisser votre portefeuille pour le moment ! ».

Posant ensuite mes fesses sur le coin de mon bureau en fixant la jeune femme d’un regard interrogateur. « Faut que je sache pourquoi vous voulez ces images ? Après tout faut bien savoir dans quoi je m’embarque, parce que si c’est pour une histoire d’adultère ou autre connerie de ce genre… Je passe mon chemin. ». Dis-je sans la lâcher du regard, fallait que je sache pourquoi elle voulait que j’intervienne et surtout pourquoi être prête à raqué autant pour de simple image. Non parce qu’avant de faire quoi que ce soit, faut déjà que j’en sache plus et surtout sur quoi porterait le contrat qui nous lierait. Une protection envers un ex, une ex, un père, une mère qui lui voulait du mal ou bien simplement une histoire de cour d’école.

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@Mina Farrell

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L'homme qu'elle était venue voir dans ce bureau était le meilleur. Selon Mina Farrell, cela désignait une discrétion, un taux de réussite proche du zéro échec et surtout, de la rapidité d'exécution. Il était inconcevable pour la jeune maman de devoir attendre une éternité pour avoir les réponses à ses questions. Étant habituée depuis sa naissance à tout obtenir -ou presque et ce, tout de suite, elle n'est pas un modèle de patience. Si bien que lorsque le patron de BodyRoom lui laisse entendre qu'il réussirait cette requête sans trop de problème, malgré que ça ne soit pas légal, Mina se sent relativement soulagée. Ils semblent sur la même longueur d'onde, ce qui est suffisant. Elle ne compte pas s'en faire un ami -du moins pas pour l'instant. Elle aurait pu esquisser un sourire, si Castle ne s'était pas levé de sa chaise. Elle l'observe contourner son bureau, tandis qu'elle est toujours assise sur l'une des chaises prêtées aux invités. Son ton est calme, posé, sûr de lui. Ses gestes, son attitude, son regard posé sur elle, elle n détourne pas le regard. Au contraire. Ses yeux deviennent durs, subitement. A quoi joue t-il ? Pourquoi cherche t-il à entrer dans un rapport de force ? Il pose des questions, Mina ne s'y était pas préparé et cela ne lui plaît pas du tout. Il est là, dans son costume, dans son bureau, à parler d'un travail qui est le sien et qui aurait de l'importance ? Elle rigole intérieurement, ce n'est qu'un garde du corps, elle pari envers elle-même qu'il n'a jamais sauvé la vie de personne. Il a du commencer dans sa chambre, ou dans le fond de son garage, comme l'homme qu'il prétend soudainement être. Se confronter à un charisme est compliqué, quand on a un égo surdimensionné, mais d'autant plus quand ce charisme est masculin. Mina, elle voit tout ça comme une tentative d'intimidation, une attitude paternaliste qu'elle déteste plus que tout et piquée dans son essence même, elle se montre soudainement agressive. Sa voix est acerbe, froide, catégorique « donc quand vous voyez une femme venir dans votre bureau » son regard se détacha de l'homme assis face à elle, au coin de son bureau, pour venir regarder l'ensemble de la pièce, avec une mine presque de dégoût « c'est forcément parce que c'est une ménagère frustrée au mari infidèle ? » elle arque un sourcil, les yeux plantés dans les siens. Son cœur bat un peu plus vite, elle est énervée, soûlée d'être rabaissée à « l'Image » de la Femme par excellence, celle que toutes les femmes combattent depuis qu'Elle existe. La bonne épouse, maîtresse du foyer, qui élève correctement ses enfants, qui soutien son mari, qui a laissé sa carrière de côté pour permettre aux autres de s'épanouir ? La femme silencieuse, belle, qui doit se taire, qu'on infantilise, qui ne peut pas réfléchir seule, ni même prendre une décision pour son existence. Ca ne lui a pas effleuré l'idée qu'il puisse s'agir d'un problème politique ? D'un problème de vengeance ? Pourquoi ces registres là sont-ils réservés a priori aux hommes et pourquoi sa première idée à lui est-elle que forcément, les préoccupations de Mina ne volent pas plus haut qu'une histoire d'infidélité ? « J'en ai assez entendu » finit-elle par dire, toujours sur le même ton. Son sac dans la main, elle se lève de son siège, sous le regard peut-être un peu surprit de son interlocuteur. « On m'avait dit que vous étiez l'meilleur, mais je crois surtout que ça s'arrête à la misogynie et au sexisme ». Elle ne le regarde même plus, il n'en vaut pas la peine. Ce type ne sert clairement à rien et Mina sent qu'il pointera toujours vers une finalité machiste, même dans les réponses qu'il pourrait trouver sur les caméras. « Vous pouvez vous foutre votre attitude paternaliste au cul » lui lança t-elle vulgairement, mais avec une voix douce et un ton calme alors que ses pieds la guidaient déjà vers la porte qu'elle venait pourtant de franchir il y a quelques instants à peine.
@Elie Castle

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Voilà le vrai visage de la jolie brune, cette tigresse qui ne passe pas par quatre chemin pour venir m’en foutre plein la tronche comme si on se connaissait depuis longtemps. Hélas, ce baratin sur les adultères est tellement courant dans mon domaine, les gens pensent souvent que je suis un détective privée. La fixant du regard, sans l’once d’une expression, simplement mon regard plantait dans le siens, devenant carrément acerbe avec ses mots. Si elle savait le nombre d’hommes ou bien de femmes venant ici pour de l’adultère, elle tomberait de ses grands chevaux, au lieu de venir m’embrouillé de la sorte pour un rien. Elle pense venir ici, la bouche acerbe en me traitant de machiste, ce que je ne suis pas le moins du monde, je suis quelqu’un de froid, mais jamais je prendrais de haut une nana. Y a juste à regarder ma fille, si y a pas une chose qui me faisait flipper sur terre c’est bien elle.

Elle arrive ici sans rendez-vous, je suis du genre cool pour la prendre en entretient et lorsque je me montre légèrement curieux sur sa venue ici, elle me sort ses griffes prête à bondir pour m’arracher la gorge. « Si vous saviez le nombre de personne qui vienne ici pour ça ! Qui pense que je suis détective… ». Dis-je d’un calme olympien, simplement restant là à la fixait du regard tandis qu’elle n’avait pas l’air de se détendre d’un iota. Elle repart la bouche acerbe de venin, bien évidement que j’étais le meilleur, était-ce une raison pour venir lui faire de la lèche parce qu’on lui avait dit que j’étais le meilleur ? Assurément pas. « Waouh ! Moi un sexiste paternaliste, faudrait que je demande à ma fille pour le coup ! Pas sûr que cela soit vrai... ». Dis-je tout en riant légèrement rien que d’y pensé. Cette fille me jugé sans me connaitre, elle se voulait direct, méchante dans ses mots mais cela rebondissait sur moi sans réellement me toucher dans le fond.

J’en avais vu dans ma longue carrière, des gens comme elle se sentait poussé des ailes car ils étaient blindé de thune, superficiel à souhait lors de leurs soirée entre nantis a bavé sur les petits gens. Cela prend tout le monde de haut, mais mettez-les sur un champ de bataille, dans la vraie vie ils se chieront dessus. J’essayais donc de rester courtois, de la laisser partir si elle le souhaitait en était même sympa de lui donner le numéro d’une agence de seconde zone qui accepterait de se faire parler comme des merdes. « J’ai le numéro d’une agence qui prendra votre argent sans en faire trop ! En acceptant bien évidement que vous leurs marchiez dessus par la même occasion. ». Dis-je froidement tout en la fixant se lever pour partir telle une furie.

Me levant de sur le bureau tout en allant tranquillement vers mon siège, si elle voulait se tirer, c’était son choix, c’était son problème, c’était elle qui avait un souci après tout, non moi. « Juste une dernière chose… ». Dis-je en reprenant une légère inspiration avant de reprendre tranquillement le cours de la conversation avant qu’elle ne s’en aille. « Si je suis machiste, paternaliste ! Vous êtes quoi vous ? Vous n’êtes qu’une princesse pourrie gâtée qui prends les autres tout aussi de haut que moi non ? Bref, Bonne journée. ». Dis-je en reprenant tranquillement mon traitement de texte sur mon ordinateur.

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« Parce qu'elle a le droit à la parole ? » lança t-elle, acerbe, à propos de la dîte jeune fille dont il parle. Pauvre enfant. Grandir aux côtés d'un père machiste, sexiste et paternaliste comme lui... c'est un enfer. Et pour preuve : c'était bien ce qu'elle avait du traverser dans sa jeunesse elle aussi. La figure autoritaire d'un père, qui malgré les années, considère sa fille comme une enfant. Incapable de prendre une décision, de savoir ce qui est bien pour elle, d'émettre une idée, de prendre ses responsabilités, d'assumer ses choix. C'est lamentable et c'est surtout quelque chose que Mina déteste, la preuve : elle fuit carrément ce bureau et cet homme. D'ailleurs, lorsqu'il lui propose de façon ironique -sûrement- de lui filer le numéro d'une agence de seconde zone, son cœur se met à bouillir. La rage, la colère, l'impulsivité sont montées à son cerveau, appuyant sur un bouton. La morale, le respect, les limites sociales et collectives sont évincées. L'égo de Mina est touché en plein cœur, son manque de confiance en elle ressurgit, elle se montre agressive en guise de réponse. Levant son doigt (d'honneur) par dessus elle, qui a le dos tourné puisqu'elle avance vers la porte du bureau, elle se retient de l'insulter, clairement. Ce n'est pas digne d'une dame, non. Elle ne veut pas lui donner raison, et se comporter comme une enfant. Mais c'est difficile. Il y a encore quelques mois, elle aurait fait une scène terrible, un véritable caprice d'enfant gâtée justement. Il lui envoie une dernière pique, alors que la main de la jeune mannequin est autour de la poignée. C'en est trop. Elle se retourne, enfonçant ses yeux dans les siens, alors qu'il est retourné s'asseoir à son bureau. Son sang ne fait qu'un tour, Mina est un volcan. La lave semble être en ébullition en elle, prêt à exploser et tout brûler sur son passage. Elle respire profondément, malgré que son souffle soit rapide. « Parce que ça vous amuse d'en plus en rajouter une couche ? » la voilà désormais amorcée. La bombe va exploser, il est trop tard. Pour lui, comme pour elle. Sa main se détache de la poignée, elle fait un pas en direction du bureau, réduisant la distance à grand pas. « Toute ma vie j'ai eu à faire à des types comme vous, qui pense qu'une paire de couille posée sur un bureau donne du pouvoir » elle arrive à son bureau, posant ses mains de chaque côté de celui-ci, les yeux enfoncés dans les siens -qu'il daigne la regarder ou non. Sa voix est calme, déterminée, ce discours lui sort directement du cœur. « Vous venez de réduire la raison de ma venue ici, à quelque chose d'aussi abaissante et humiliante pour une femme qui cherche à se défaire de l'image que des types comme vous lui colle à la peau » elle se redresse, frappe dans ses mains pour l'applaudir et puis lui lance, dégoûtée « vous m'dégoûtez » elle se tourne alors enfin pour finalement quitter ce bureau dont, à ce moment précisément, elle pense sincèrement ne jamais refranchir dans sa vie. Encore une fois, elle se trompe lourdement.

HRP : On peut ouvrir le topic suivant, où justement il se passe quelque chose de grave et dans l'urgence de la situation, elle l'appelle lui ?

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