| can't turn back now i'm haunted (tessa) |
| | (#)Ven 27 Aoû 2021 - 13:41 | |
| « Je t’interdis de te moquer. » « J’ai rien dit. »
Mais elle pouffe de rire et tu ne peux que lâcher un énième soupir. Elle te l’avait dit Laura, de te tasser. Elle te l’avait dit que ça arriverait et t’as pas écouté parce que t’étais trop occupé à t’assurer que la pression de la jeune femme n’était pas trop basse. Et puis au moment ou tu pensais avoir échappé au pire, c’est arrivé. La dite jeune femme, dans un état second, à peine consciente, mais assez pour se mettre à vomir direct sur ton pantalon. Ce n’est pas la première fois qu’on te vomit dessus dans l’ambulance, sans doute pas la dernière non plus, mais c’est toujours aussi désagréable alors que tu prends à peine le temps d’essuyer le plus gros, te concentrant plutôt sur tout ce que tu dois faire pour maintenir la patiente stable jusqu’à votre arrivée à l’hôpital. Laura est derrière le volant et continue de se moquer, mais c’est à peine si tu l’entends. Laura, ça fait longtemps que tu l’as connais. C’est le plus grand des hasards que vous vous retrouviez avec des postes permanentes à la caserne du centre-ville de Brisbane pratiquement en même temps, mais c’est le genre de hasard qui fait du bien parce que vous travaillez bien ensemble, tous les deux. Ça coule de source et t’as beau être à la caserne depuis moins d’un mois, t’as pas l’impression que tu dois tout réapprendre et te réajuster constamment parce que ta partenaire t’est familière et tu sais que ça fait toute la différence. Même si ça veut aussi dire qu’elle peut se foutre de ta gueule pendant les dix minutes que ça vous prend pour vous rendre à l’hôpital St-Vincent.
T’as le nez dans la paperasse, accoudé contre la station des infirmiers, échangeant des banalités avec l’infirmière en chef sur le plancher alors que Laura continue de commenter sur l’état pitoyable de ton pantalon et de l’odeur qui vient en prime. T’as fait comme t’as pu pour faire disparaître la tâche et l’odeur dans les toilettes une fois que votre patiente a été prise en charge aux urgences, mais ce n’est vraiment pas concluant et la vérité c’est que tu ne veux qu’une chose en ce moment : finir de remplir cette foutue paperasse pour que vous puissiez retourner à la caserne et que tu puisses prendre une douche avant d’être obliger de partir sur un autre appel d’urgence. « Higgs. Higgs, regarde. » Tu marmonnes, peu intéressé par ce que Laura essaye de te dire ou ce qu’elle veut te montrer, mais elle se fait insistante quand elle enfonce son coude dans tes côtes et que tu donnes un léger coup de bras pour qu’elle arrête de t’achaler. « Quoi? » que tu lui demandes en roulant des yeux alors que tu lèves enfin la tête dans sa direction et elle semble soudainement mal à l’aise, ayant perdu tous les traits de moqueries sur son visage. « Qu’est-ce qu’l y a Cotch? » Laura Cotchin, affectueusement surnommée Cotch by yours truly, surnom qui agace normalement la jeune femme mais qui ne provoque aucune réaction chez elle dans l’immédiat ce qui t’inquiète encore plus. Elle pointe discrètement vers quelque chose ou quelqu’un derrière toi et c’est quand tu te tournes enfin que tu comprends pourquoi elle fait cette tête, ton amie.
Ton coeur manque un battement, il y a ton corps en entier qui se tend alors que tes yeux ne se détachent pas d’une silhouette qui se trouve à peine à quelques mètres de vous. « Tu trouves pas qu’elle ressemble à - » « Kim. » que tu souffles sans jamais te retourner vers ta collègue. Si ce n’est pour la couleur de cheveux qui est différente, la brunette qui se trouve à peine à quelques pas de toi ressemble beaucoup trop à Kimberley Blackburn, ta petite-amie décédée il y a presque trois ans maintenant. La ressemblance est hallucinante, elle te frappe de plein fouet et putain, ça fait mal. T’as l’impression qu’il y a son fantôme juste là et si rationnellement parlant, tu sais qu’il ne s’agit pas d’elle, ton esprit peine à faire la distinction. Peut-être que c’est pour ça d’ailleurs que tes pas se mettent à marcher dans la direction du fantôme qui est pourtant bel et bien là. Il y a la main de Laura qui essaye de t’agripper le bras, sans succès. « Higgs, attends - » Tu n’entends pas ce qu’elle dit pourtant alors que tu viens te placer directement devant la brune sans avoir la moindre idée de ce que tu devrais dire, de ce que tu devrais faire. Comme un idiot, tu continues de la dévisager, ton regard ne quittant jamais son visage. « Allô. » Bon, t’as dit quelque chose, c’est déjà ça. Tu sais pas combien de temps tu continues de rester là, sans bouger ou dire quoique ce soit et puis tu réalises que t’as probablement l’air d’un malade avec du vomi sur tes pantalons à la regarder comme si elle était un fantôme. « Oh fuck, eh, désolé, je... » Tu baisses ton regard sur ton pantalon avant de relever les yeux sur la brune devant toi. Dis quelque chose d’intelligent Trent, putain, tu vas lui faire peur. « Tu ressembles à quelqu’un que je connais. » que tu finis par souffler maladroitement. Que je connaissais que tu aurais dû dire, mais les mots restent coincés dans le fond de ta gorge et tu te dis finalement que Laura aurait peut-être dû essayer de te retenir un peu plus fort. @Tessa Mulligan |
| | | | (#)Ven 3 Sep 2021 - 20:35 | |
| can't turn back now i'm haunted ft. @"Trent Higgins" A son poignet la montre vibre pour lui rappeler qu’elle doit prendre son traitement. Au fil des jours, c’est finalement devenu une habitude plus qu’une contrainte, même si elle y est plus ou moins contrainte. Avant, son entourage n’en savait rien, elle avait l’excuse.... Aujourd’hui son entourage sait et veille à ce qu’elle ne cache plus rien sur son état de santé. C’est sa faute elle le sait, avoir dissimulé durant des semaines la gravité de son état a conduit à l’inquiétude et la méfiance. Alors elle essaie de s’imposer une petite routine au moins pour ce fichu traitement pour réguler son palpitant et ne pas risquer une nouvelle attaque loin de l’hôpital cette fois. Et comme promis, elle essaie de lever le pied dès qu’elle sent qu’elle tire un peu trop sur la corde... Du moins ça c’est sur le papier, car sur le terrain, la brune peine toujours à dire non lorsqu’un petit patient à quatre pattes se trouvent en détresse.
« Je peux sûrement me libérer en fin d’après-midi c’est le mieux que je puisse faire. Sinon vous pouvez toujours appeler la clinique Sanders en disant que je vous envoie si cela ne peut vraiment pas attendre. » Face à la détresse dans la voie de cette dame, la jeune femme sent qu’elle a besoin d’être rassurée alors elle se veut patiente, consciente qu’il ne lui sera pas possible d’attendre des heures dans sa situation. C’est tout naturellement qu’elle oriente vers Erin en toute confiance. « Je vais les prévenir de votre arrivée. Essayez de garder votre calme, de ce que vous me dite, Teddy ne semble pas en danger immédiat au vue de ce que vous me dites, mais je préfère ne pas prendre de risque. » La propriétaire rassurée, la jeune femme s’empresse de contacter son amie pour la prévenir et surtout la briefer. Ingurgitation de produit de jardinage chez un boxer de deux ans à peine... Un peu foufou et surtout adepte de manger tout ce qui lui tombe sous la truffe !
Lorsqu’elle lève les yeux sur l’horloge de son four, ses yeux s’agrandissent, un oeil sur sa montre pour confirmer qu’elle est belle et bien en retard pour son rendez-vous. Du moins presque, elle qui avait prévu de s’y rendre tranquillement, allait devoir se presser et prier pour qu’il n’y ait aucun bouchon ou circulation sur la route pour ne pas encore essuyer un regard désespéré de la secrétaire du pôle cardiologie. Elle ne manque d’ailleurs pas de se faire réprimander par Miss Sanders en personne lorsque cette dernière comprend qu’elle n’a pas encore foulé le sol de l’hôpital. C’est donc les joues légèrement rougies par l’effort qu’elle passe les portes automatiques. Il lui arrive encore de se perdre dans ce labyrinthe, mais elle est fière de dire qu’elle s’améliore tristement au fil des rendez-vous. Un test d’effort et un réajustement de traitement plus tard, son médecin se veut rassurant. Pas d’aggravation, une surveillance et pas d’effort brutal, mais comme elle n’a nullement l’intention de courir un marathon dans les jours à venir ou de sauter en parachute, la brune estime que ses jours ne sont clairement pas en danger. Rassurée, elle prend la peine d’envoyer un message à ses proches pour leur dire que tout va bien.
Rendez-vous pris pour le mois prochain avec la secrétaire, la jeune Mulligan se tourne vers la machine à café, elle sait qu’il est ignoble ici et que son estomac ne la remerciera pas, mais elle crève d’envie de sentir l’odeur du liquide noir lui réveiller le cerveau après ce rendez-vous toujours un peu stressant pour elle. Le petit gobelet en carton dans la main, elle s’apprête à reprendre le chemin du parking quand on vient se poser devant elle la forçant à relever la tête pour ne pas se prendre l’inconnu en pleine face. Intriguée, elle remarque qu’il la dévisage et l’espace d’un instant la jeune femme hésite entre léger malaise et incompréhension alors qu’il continue de la fixer avec insistance. Elle s’apprête à ouvrir la bouche quand l’homme finit par le faire pour elle. « Allô. » Elle lui fait un léger signe de main en guise de réponse. « Salut. » Elle lui adresse un sourire, de toute évidence elle a affaire à un pompier en service d’après son uniforme souillé (grande déduction sherlock) et ça l’intrigue d’autant plus qu’il continue de la regarder tel un fantôme. « Je peux vous aider ? » Bien qu’il connait sûrement mieux les lieux qu’elle et... Le silence demeurant l’Australienne tâche de comprendre ce qu’il lui veut. « Oh fuck, eh, désolé, je... » Visiblement elle le perturbe. « Tu ressembles à quelqu’un que je connais. » Tutoiement direct, pas que ça la dérange, le vous lui donne toujours un effroyable coup de vieux. Histoire de briser le moment gênant, la jeune femme lui adresse un sourire sincère, loin de s’offusquer de son approche pour le moins originale. « Pas de souci. Hum... Une personne bien j’espère ? » Pas que ça l’ennuierait de ressembler à une garce qui lui aurait pourri la vie ! Sourire toujours marqué sur son visage, elle poursuit sur sa lancée. « Je m’appelle Tessa et toi c’est... ? » Elle lui tend la main, avec un peu de chance ça suffirait à briser la glace et défaire l’ambiance pesante qui semblait régner en maître.
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Dernière édition par Tessa Mulligan le Ven 18 Aoû 2023 - 13:24, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 11 Sep 2021 - 14:23 | |
| Il y a des centaines de souvenirs qui t’envahissent alors que tes yeux ne quittent pas cette femme qui se trouve à quelques mètres seulement de vous. Ce n’est pas Kim, mais c’est tout comme. Tu te revois errer les mêmes couloirs avec elle. Tu jurerais que tu es encore capable d’entendre son rire résonner partout dans ta tête et dans ton cœur. Tu l’entends te crier des bêtises, te repousser pour mieux te ramener à elle. Tu pourrais presque croire que si tu t’approches assez de la brune, tu pourras encore sentir le parfum de Kimberley. Ton cerveau ne parvient pas à faire la différence entre cette fille qui est juste là, bel et bien en vie, et le fantôme de cette petite-amie décédée depuis presque trois ans maintenant. Les images s’emmêlent dans ton esprit alors que tu fixes les lèvres de la brune qui échappe des souffles que tu voudrais presque sentir contre ta peau, même si ce n’est pas le souffle de Kim, c’est tout comme. Tu le vois qu’elle est bien vivante pour le rouge qui teinte ses joues et par sa poitrine qui se soulève ne serait-ce qu’un tout petit peu avec chaque respiration. Tu t’accroches à chaque détail, tu la dévisages sans être capable de t’en empêcher et puis sans même réaliser ce que tu es en train de faire, tu te retrouves devant elle. Son parfum n’est pas celui de Kim. Ça devrait suffire à te ramener les deux pieds dans la réalité, mais non. Tu te perds dans le clair de ses yeux, comme tu l’as fait par mille fois avec la Blackburn. Son regard est différent de celui de Kim, bien plus doux alors que tu es bien trop intense à la dévisager ainsi, mais jamais qu’elle ne te regarde comme si tu étais un fou. « Salut. » qu’elle répond même, comme si tu n’étais pas complètement dérangé dans ta manière de l’aborder et de la regarder. « Je peux vous aider? » Tu secoues la tête négativement. Tu n’as pas besoin d’aide. À moins qu’elle accepte que tu poses ta main sur son bras, pour réaliser qu’elle est bien là, mais qu’elle n’est pas celle que tu t’imagines. Tu n’oses pas le demander toutefois, tu as déjà l’air assez fou comme ça.
Tu finis par admettre qu’elle te rappelle quelqu’un que tu connais, sans spécifier que la dite personne se trouve désormais six pieds sous terre. Tu ne sais pas si elle sourirait de la sorte, si elle savait la brune. Son sourire te rappelle cruellement celui de Kim, ça te serre le cœur comme jamais. Tu as si souvent voulu te faire croire que tu avais fait ton deuil, que tu avais tourné la page. Tout était allé si vite après sa mort après tout, il y avait eu Charlie et puis les jumeaux, tu n’avais pas eu le temps de t’arrêter et de vraiment penser à ce que son absence signifiait. Et de voir cette femme, ça ramenait toutes ces choses avec lesquelles tu n’avais jamais pris le temps de gérer et ça faisait mal, beaucoup trop mal. Mais tu tentes de garder la tête haute, le dos droit. Tu tentes de penser logiquement alors que tu réussis à lui offrir un léger sourire en réponse à celui qui orne ses lèvres. « Pas de souci. Hum… Une personne bien j’espère? » Tu hoches la tête. « Une des meilleures personnes que j’ai jamais connu. » Un caractère de merde, mais un cœur gros comme le monde. Un rire infectieux et une répartie à tout cassé. Une tornade dans un si petit corps de femme. C’est ce que Kim avait été pour toi, ce qu’elle serait éternellement. « J’m’appelle Tessa et toi c’est… ? » « Trent. Trent Higgins. » que tu réponds automatiquement alors qu’elle te tend une main que tu viens serrer maladroitement. Le contact de sa peau contre la tienne t’arrache un amas de frissons que tu ne contrôles pas. Ça te fait si étrange, tu as vraiment l’impression que c’est Kimberley qui se trouve juste là devant toi et ça te prend toute ton self-control et ta force mentale pour te rappeler que non, c’est Tessa, que tu ne connais pas Tessa et que tu dois rester normal, aussi normal que tu puisses l’être dans cette situation qui elle te semble carrément surréelle. « Est-ce que tu travailles ici? » que tu lui demandes, bien qu’elle soit habillée en civil. Vous êtes à l’hôpital et tu ne peux t’empêcher d’avoir cette crainte irrationnelle que Tessa aussi est malade. C’est con sans doute, parce que tu ne la connais pas et que les murs de cet établissement regorgent de gens qui sont malades. Sans pouvoir te l’expliquer toutefois, tu sens que tu serais complètement ébranlé de savoir qu’elle aussi, comme Kim, souffre d’un quelconque mal qui la ronge de l’intérieur. « Est-ce que tu vas bien? Je veux dire, t’es pas malade? » Les mots quittent tes lèvres avant même que tu ne réalises ce que tu es en train de dire. Tu secoues la tête alors que tu échappes un rire nerveux. « Excuse-moi, t’es vraiment pas obligé de répondre à ça. » Tu viens te gratter la nuque et puis tu tournes la tête légèrement, juste assez pour croiser le regard de Laura qui regarde la scène, complètement abasourdie de la connerie humaine que tu es devenu devant la brunette. « La fille à qui tu me fais penser, elle était malade. » Et c’est bien tout ce que tu es capable de lui dire en ce moment alors que tu enfonces tes mains dans les poches de ton pantalon. @Tessa Mulligan |
| | | | (#)Ven 17 Sep 2021 - 20:00 | |
| La brune ne sait pas exactement ce qui traverse l’esprit de l’homme qui vient de se poser devant elle. Son regard n’a de cesse de la fixer et si ça la met légèrement mal à l’aise, elle ne s’en offusque pas pour autant, loin d’être du genre agressive de façon gratuite. Elle préfère donc le saluer et lui sourire, plutôt que de le renvoyer dans les cordes en se dégageant d’une situation étrange. Elle n’hésite pas à l’interroger pour savoir si oui ou non elle peut lui venir en aide, dans la mesure du possible. Elle ne travaille pas ici, l’hôpital c’est encore nouveau pour elle, avant elle avait tendance à fuir les lieux, aujourd’hui elle prend peu à peu ses marques dans le service de cardiologie déjà, elle espère ne pas avoir à s’habituer à un autre service un jour, que ça soit pour elle ou pour l’un de ses proches. Lorsqu’il lui répond par la négative, la jeune femme semble perplexe, un peu perdue alors qu’elle a l’impression de le perturber. Elle a beau chercher, son visage ne lui dit rien. Un client de la clinique vétérinaire, un bénévole du refuge ? Quand il admet enfin ce qui le chamboule, la jeune femme comprend que son visage lui évoque des souvenirs et elle s’amuse à tenter de briser la glace qui s’est installée. « Une des meilleures personnes que j’ai jamais connu. » La brune ne peut s’empêcher de sentir une pointe de nostalgie dans les mots et le regard de l’inconnu et elle ne sait pas exactement quoi en penser. Faut dire que ce genre de situation est un peu cocasse et elle comprend surtout que le sujet peut être délicat alors elle n’ose rebondir verbalement, préférant se présenter plutôt que d’évoquer des souvenirs... Du moins plus encore ! Elle se contente de sourire et de garder ses yeux sur ses traits alors qu’il lui prend la main en la lui serrant. « Ravie de faire ta connaissance. »
Toujours un poil mal à l’aise, elle perçoit le trouble un peu plus qu’elle provoque en lui. « Est-ce que tu travailles ici? » La brune fait un non de la tête, avant de faire un geste pour se tourner légèrement tout en ajoutant. « J’suis médecin... Mais mes p’tits patients ont bien souvent quatre pattes et sont pas doté de la parole. Ce qui est bien dommage, car ça me faciliterait parfois la tâche. » Même si elle s’est spécialisée dans le comportement animalier et qu’elle est passionnée par ce qu’elle fait. « J’suis vétérinaire, j’précise pour pas qu’il y ait de méprise ! » Elle lui adresse un clin d’oeil accompagné d’un léger rire, amusée qu’elle est par sa propre bêtise. « Est-ce que tu vas bien? Je veux dire, t’es pas malade? » La question la prend de court, et elle a le don de faire disparaître son sourire l’espace d’une demi-seconde, elle ne sait pas s’il aura eu le temps de le remarquer. « Excuse-moi, t’es vraiment pas obligée de répondre à ça.La fille à qui tu me fais penser, elle était malade. » Et là, Tessa comprend que la fille en question n’est sûrement plus de ce monde et ça a le don de lui serrer le coeur. « C’est rien. J’avoue que c’est pas la technique d’approche la plus commune mais ça a le mérite de faire dans l’originalité ! » Sous couvert d’humour, elle essaie de cacher la gêne et de se protéger un minimum. « Et pour te répondre, je vais bien. J’ai juste une carte de fidélité pour le service du dessus. » Inutile de lui dessiner un plan de l’hôpital, il situera très bien qu’elle parle de la cardio. Elle laisse sous entendre qu’elle a des petits soucis de santé, sans pour autant entrer dans les détails. Détails qu’elle a toujours un peu de mal à encaisser de toute façon tant tout ça est encore récent dans sa vie. « T’as l’air habitué des lieux, t’as peut-être un plan pour le café ? Celui-ci est atroce... ! » Elle sait qu’elle devrait arrêter la caféine, mais pour être franche, elle a bien besoin de ça pour tenir et effacer la pointe de stress ! « J’suis désolée pour ton amie. J’imagine que j’te rappelle pas forcément de bons moments de ta vie. » Elle lui adresse un sourire bourré d’empathie, sans savoir exactement ce qui les reliait tous deux, elle se doute que cette personne devait compter un minimum pour lui à en croire sa réaction.
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| | | | (#)Ven 24 Sep 2021 - 13:46 | |
| « Ravie de faire ta connaissance. » Elle parle, Tessa, mais c’est à peine si tu entends les mots qui quittent ses lèvres tant ton esprit reste concentré sur tes souvenirs de Kim qui défilent trop rapidement dans ton esprit. La voix de Tessa ressemble à celle de Kim, mais les intonations diffèrent légèrement. C’est un détail de plus que tu rajoutes à cette liste que tu fais depuis l’instant que tu as posé les yeux sur elle, pour tenter de différencier le vrai du faux, la morte de la vivante, le fantôme de Kim de la personne qu’est Tessa. Elle ne mérite pas que tu agisses ainsi avec elle, mais elle se fait compréhensive et patiente avec toi sans que tu ne saches réellement t’expliquer pourquoi. Ça te fait du bien, qu’elle ne te brusque pas, qu’elle ne réagisse pas excessivement à ton comportement qui peut bien facilement paraître déplacé. Elle te donne le temps de gérer tes émotions, comme si elle devinait sans que tu n’aies besoin de lui dire qu’il y a une tempête qui déferle dans ta tête, qu’elle fout le bordel un peu partout et que tu n’as pas la force de limiter les dégâts. Pas tout de suite, pas comme ça. Elle secoue la tête négativement quand tu lui demandes si elle travaille ici et tu sens ton estomac se tordre bien malgré toi, les raisons pour expliquer sa présence dans le coin se réduisant à rendre visite à quelqu’un ou le pire selon toi, elle est malade et a besoin de traitements quelconque. « J’suis médecin… Mais mes p’tits patients ont bien souvent quatre pattes et sont pas doté de la parole. Ce qui est bien dommage, car ça me faciliterait parfois la tâche. » Tu échappes un rire nerveux, tu mets bien trop longtemps à comprendre ce qu’elle essaye de te dire. « J’suis vétérinaire, j’précise pas pour qu’il y ait de méprise. » Tu ris à nouveau, un peu plus sincèrement cette fois, bien que tu sembles encore bien trop tendu. « J’me doutais bien. C’est vrai que ce serait bien pratique si les animaux pouvaient parler. J’ai toujours voulu savoir à quoi mon chien pense quand il s’énerve devant la porte pour rien. » Tu passes une main nerveuse contre ta nuque, tu ne sais pas trop pourquoi tu lui parles de Rumple ainsi, sans doute que c’est un sujet bien plus facile et banal que de continuer de penser à celle à qui elle te fait immanquablement penser.
Tu ne peux toutefois pas t’empêcher de revenir à la charge en lui demandant si elle va bien, même si la question est complètement indécente de la part de quelqu’un qu’elle ne connaît que depuis deux minutes à peine. Tu ne réalises que partiellement ce que tu es en train de faire, et Tessa semble comprendre ce qui se passe quand tu mentionnes que la fille à qui elle te fait penser était malade. Comme dans, elle ne l’est plus parce qu’elle ne respire plus. Et que toi, tu paniques parce que tu as l’impression de voir un fantôme. Elle se montre encore bien plus compréhensive que tu ne le mérites vraiment, ce qui te soulage grandement. « C’est rien. J’avoue que c’est pas la technique d’approche la plus commune mais ça a le mérite de faire dans l’originalité. » « Je suis vraiment désolé. » que tu ne peux t’empêcher de répéter, réalisant qu’elle doit être un peu mal à l’aise face à toutes tes questions invasives. « Et pour te répondre, je vais bien. J’ai juste une carte de fidélité pour le service du dessus. » Cardiologie. Elle va bien qu’elle dit, mais sûrement pas aussi bien que tu l’aurais espéré, ce qui n’est clairement pas juste de ta part puisque tu ne l’as connais même pas. « Les gens qui vont bien n’ont pas de carte de fidélité à l’hôpital, normalement. » que tu remarques d’une voix douce. Tu n’as pas le culot de lui demander ce qu’elle a plus directement – encore heureux – mais tu as du mal à croire qu’elle puisse vraiment bien aller si elle doit venir dans le coin souvent. « T’as l’air habitué des lieux, t’as peut-être un plan pour le café? Celui-ci est atroce… » Tu hoches la tête en riant légèrement. « Celui de la cafétéria, c’est le pire. Le meilleur, il vient d’un petit stand, au bout de l’aile pédiatrique. Sans doute qu’ils se sont dit que les parents d’enfants malades méritaient la meilleure caféine possible. » Et dieu sait que toi, tu en avais bu souvent, de ce café-là. Autant après la naissance des jumeaux que plus tôt cette année, quand la santé de ta fille s’était détériorée sans que vous ne trouviez la raison derrière. « J’suis désolée pour ton amie. J’imagine que j’te rappelle pas forcément de bons moments de ta vie. » « Un mélange des meilleurs et des pires. » que tu lui avoues, soudainement un peu trop à l’aise alors que tu ne la quittes pas des yeux. « Ça fait presque trois ans maintenant, qu’elle est décédée. » Tu te pinces légèrement les lèvres, oubliant le décor, tes pantalons souillés, Laura qui attend à quelques mètres de là. « J’espère vraiment que tout ira bien, pour toi. » Tu sors une carte de tes pantalons, avec ton nom et le numéro de ton ambulance, sur lequel tu viens ajouter ton numéro personnel. Tu ne sais pas trop pourquoi tu fais ça, peut-être qu’elle va trouver que ça aussi, c’est complètement déplacé, mais au point où tu en es, ce ne sera pas le premier truc bizarre que tu fais depuis que tu te trouves devant elle. « Si jamais t’as besoin d’aide, ou que t’as une urgence, pour quoique ce soit. » Tu lui tends la carte avec un sourire gêné. « J’suis ambulancier. » que tu précises, même si tu portes ton uniforme et qu’elle l’a sans doute deviné avant même que tu ne le précises. @Tessa Mulligan |
| | | | (#)Ven 1 Oct 2021 - 17:24 | |
| Est-ce que Tessa trouvait la situation étrange ? Sans aucun doute, mais elle voyait clairement le trouble qu’elle provoquait chez lui et elle ne pense pas être en danger face à lui, dans ce cadre et dans cette situation. Alors certes, les questions qu’il lui pose sont un peu intimes et invasives et peut être que ça la déstabilise un peu d’être confrontée à ça. Alors elle s’ouvre un peu, dans les grandes lignes pour casser un peu cette tension maladroite qui s’installe, sous couvert d’humour sûrement un peu maladroit. « J’me doutais bien. C’est vrai que ce serait bien pratique si les animaux pouvaient parler. J’ai toujours voulu savoir à quoi mon chien pense quand il s’énerve devant la porte pour rien. » « En fait, les animaux parlent quand on sait les écouter. Ils en disent plus qu’on veut bien l’entendre. S’il aboie sans cesse, c’est peut-être par souci de protection de sa maison, ou alors par ennui. Essaie de ne pas répondre à ce comportement, s’il n’a pas ton attention lorsqu’il aboie, il peut finir par se lasser. Et quand je dis ne pas répondre, c’est ne pas lui parler, ou le disputer... La méthode du ‘stop’ est assez efficace. » Elle lui adresse un sourire, déformation professionnelle, elle ne peut s’empêcher de divulguer la bonne parole, elle aime bien trop son métier pour ne pas réagir.
La question posée, la jeune femme tique un peu. Elle est encore peu habituée à verbaliser tout ça, mettre en mots ce qui lui pèse avec un inconnu qui plus est, alors elle reste évasive sans pour autant le renvoyer dans les cordes. Elle use une fois encore de l’humour pour dédramatiser le fait qu’elle est souffrante. « Je suis vraiment désolé. » Elle lui adresse un sourire avant de lui en dire un peu plus sans trop en dire. « Les gens qui vont bien n’ont pas de carte de fidélité à l’hôpital, normalement. » Réalité qu’elle se prend en pleine face et même si elle se doute qu’il n’y a aucun reproche ou agression là-dedans, ça lui pince le coeur de constater qu’il a raison. Son sourire s’efface l’espace d’un instant malgré la douceur de sa voix. Elle ne répond pas vraiment, se contente de botter en touche, évoquant le café ignoble qu’on trouve dans les couloirs. « Celui de la cafétéria, c’est le pire. Le meilleur, il vient d’un petit stand, au bout de l’aile pédiatrique. Sans doute qu’ils se sont dit que les parents d’enfants malades méritaient la meilleure caféine possible. » «Je prends note, merci pour le conseil. C’est sûrement ça oui ! » Elle n’ose pas lui demander le pourquoi il est au courant de ce genre de chose.
« Un mélange des meilleurs et des pires.Ça fait presque trois ans maintenant, qu’elle est décédée. » Trois ans et au regard qu’il porte sur elle, elle se doute qu’il devait particulièrement tenir à elle. Tessa n’a strictement aucune idée de comment réagir si ce n’est être désolée et s’excuser de lui rappeler tant de mauvaises choses, même si techniquement elle n’y est pour rien. Elle prend la carte qu’il lui tend, regarde les informations dessus et ce numéro griffonné. « Si jamais t’as besoin d’aide, ou que t’as une urgence, pour quoique ce soit.J’suis ambulancier. » Tessa garde la carte au creux de sa main en lui adressant un sourire. « Merci c’est gentil. J’hésiterai pas oui, même si... je vais croiser les doigts pour ne pas en avoir besoin. » Car ça voudrait dire qu’elle a un problème ou l’un de ses proches et l’idée même lui donne froid dans le dos. « Hum, je ne veux pas paraître impolie, mais je vais devoir y aller. J’ai quelques rendez-vous pour le travail. J’ai été ravie de faire ta connaissance Trent. » Elle lui tend la main pour le saluer avant de quitter l’hôpital. Elle ignore encore si elle le contactera, pas encore certaine de savoir quoi penser de tout ça.
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| | | | (#)Mar 5 Oct 2021 - 13:45 | |
| « En fait, les animaux parlent quand on sait les écouter. Ils en disent plus qu’on veut bien l’entendre. S’il aboie sans cesse, c’est peut-être par souci de protection de sa maison, ou alors par ennui. Essaie de ne pas répondre à ce comportement, s’il n’a pas ton attention lorsqu’il aboie, il peut finir par se lasser. Et quand je dis ne pas répondre, c’est ne pas lui parler, ou le disputer… La méthode du ‘stop’ est assez efficace. » Elle parle, Tessa, mais tu peines à vraiment assimiler tous les mots qui quittent ses lèvres parce que tu as les pensées encore ailleurs, bien loin. Quelque part dans tes souvenirs, ceux qui ne lui appartiennent pas à elle, mais qu’elle ramène à la surface malgré elle. Tu lui offres tout de même un hochement de la tête quand tu réalises qu’elle ne parle plus, tentes tant bien que mal de connecter tous les mots qu’elle vient de partager. Vous parliez de Rumple, c’est ça? « Je vais essayer ça, merci. » que tu parviens à dire, sonnant sans doute plus désintéressé que tu ne le voudrais. Ce n’est pas que tu penses qu’elle ne t’a pas prodigué un bon conseil concernant les comportements parfois ennuyants de ton animal de compagnie, c’est seulement que tu n’étais pas complètement apte à l’écouter dans l’immédiat. Mais ça, tu es presque certain qu’elle le comprend sans que tu n’aies besoin de le spécifier, ni même de t’excuser.
De savoir qu’elle est malade, sans en connaître la cause exacte, ça ne fait que la lier un peu plus à Kim dans ton esprit, ce qui te semble être un jeu particulièrement dangereux. C’est bien plus fort que toi pourtant alors que les ressemblances s’accumulent et que tu peines à te détacher complètement du passé. Tu t’excuses à nouveau, parce que tu es comme ça, à toujours t’en faire pour tout et que tu réalises que ton comportement n’a vraiment rien de typique, ni même d’agréable. Elle n’a probablement pas demandé à se faire accrocher de la sorte Tessa, et elle mériterait que tu la laisses tranquille. « Je prends note, merci pour le conseil. C’est sûrement ça oui! » Tu lui offres un sourire. Tu espères qu’elle n’aura pas besoin de venir trop souvent malgré tout et que peu importe ce qui la force à se rendre au département de cardiologie se règle rapidement. Tu es toutefois bien trop conscient du fait que le genre de maladies qui requiert des soins là-bas ne sont pas généralement le genre qui se règlent en quelques consultations seulement, mais tu n’oses pas l’interroger davantage. Tu l’as déjà assez importuné pour aujourd’hui. Tu lui donnes quand même ta carte avec ton numéro de téléphone personnel, juste au cas. « Merci c’est gentil. J’hésiterai pas oui, même si… je vais croiser les doigts pour ne pas en avoir besoin. » Tu hoches la tête doucement. Tu aimerais mieux qu’elle n’en ait pas besoin, toi aussi. Mais la vie étant ce qu’elle est, ton métier t’ayant toujours préparé au pire, tu préfères prévenir. « Hum, je ne veux pas paraître impolie, mais je vais devoir y aller. J’ai quelques rendez-vous pour le travail. J’ai été ravie de faire ta connaissance Trent. » « Pareillement, Tessa. » Tu insistes sur son prénom, comme si ça allait t’aider à faire disparaître le fantôme de Kim qui est pourtant juste là, derrière elle, avec chaque pas qu’elle prend dans la direction opposée. C’est seulement une fois qu’elle est partie que tu réalises à quel point ton cœur cogne fort contre ta poitrine, à quel point tes mains sont moites et tremblantes, tes jambes chancelantes. Et c’est comme si Laura savait quand son bras vient se poser dans ton dos, comme si elle tentait de te retenir, de te ramener les deux pieds dans la réalité, aussi douloureux que cela semblait être. @Tessa Mulligan |
| | | | | | | | can't turn back now i'm haunted (tessa) |
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