Ça fait un peu plus de vingt-quatre heures que vous êtes arrivés à Moreton Island. Vous avez pris le premier ferry en départ de Brisbane et si tu ne voyages que très rarement par bateau, tu dois avouer que c’est un de tes moyens de transport préféré, sans doute parce que tu te sens particulièrement proche de l’océan à ce moment. Ton amour pour l’eau n’est plus une surprise pour le Jensen qui sait quel amour tu voues à la plage et toutes activités marines. Vous avez rempli votre première journée sur l’île à son maximum, entre une visite de l’île en 4x4 et de la plongée en apnée pour combler votre premier après-midi de voyage. Tu commences déjà à regretter de ne pas avoir proposer à Isaac de partir pour plus longtemps que quatre jours seulement. Tu pensais que ce serait assez long, mais une journée déjà a filé et tu te retrouves à vouloir toujours plus. Plus de temps, plus de fous rires, plus de baisers échangés avec les paysages merveilleux de l’île qui s’étend sous vos regards admiratifs. Ce n’était pas la première fois que tu venais, et pourtant, tout semblait différent. Comme si de le partager avec Isaac rendait le tout plus beau, plus merveilleux, plus important aussi. Tu peines encore à réaliser toutes ces étapes que votre relation a traversé en si peu de temps. Un moment, il n’était qu’un match de plus sur Tinder et voilà que du jour au lendemain, il s’était fait une place essentielle dans ton quotidien. Vous aviez encore tellement de choses à apprendre et à découvrir l’un sur l’autre, mais tu aimais l’ordre atypique dans lequel vous sembliez faire les choses, allant à contre-courant de tout ce qui était familier pour toi.

Te réveiller contre lui dans la chambre de cette immense villa s’apparente à un rêve éveillé et tu mets quelques secondes à te souvenir de l’endroit ou vous êtes. Vous avez passé beaucoup de temps chez lui dans le dernier mois, profitant de l’absence de son frère dans le coin pour réellement vous mettre à l’aise l’un avec l’autre, ce qui est moins possible chez toi vu la présence toujours aussi indésirable de ton colocataire. Tu découvrais les recoins et les secrets de la maison qu’Isaac avait rénové à Toowong au même rythme ou tu découvrais petit à petit des bribes de sa vie, de ses rêves, de ses secrets et de son passé, ne poussant jamais les confidences, mais t’assurant d’être toujours ouverte et disponible à les recevoir. Tout comme tu t’assurais de partager avec lui des bribes de ta vie, autant devant les caméras que ces parties plus privées que tu avais toujours souhaité garder pour toi, sans jamais toutefois lui confier le plus gros de tes secrets, appréhendant sa réaction face à ce dernier. Une partie de toi avait peur de te heurter à des jugements de sa part, bien que tu le connusses assez pour savoir que ce n’était pas son genre. Tu craignais qu’il ne comprenne pas pourquoi encore aujourd’hui, tu n’avais pas porté plainte. Ce n’est pas à ça que tu penses toutefois lorsque tu viens blottir ton corps contre le sien et que tu poses tes lèvres sur sa joue pour le réveiller doucement. Ton esprit est complètement ailleurs quand tu le sens qui te serre contre lui, encore à moitié endormi, et que tes doigts se mettent à danser sur son avant-bras en de douces caresses. Ton regard se pose sur le tattoo du jeune homme, seule trace d’encre habillant sa peau et nonchalamment, tes doigts se mettent à tracer les lignes de ce dernier, suivant les zig-zags de ce que tu sais être un rythme cardiaque. Chaque fois que tu le vois, tu voudrais lui demander s’il a signification particulière, surtout de part son symbole de point-virgule dont tu connais vaguement la définition populaire. Tu n’as toutefois jamais osé jusqu’à maintenant, peut-être parce que tu crains d’entendre la réponse à cette question que tu t’es posée cent fois mais qui n’a jamais franchi la barrière de tes lèvres. « Bon matin. » que tu murmures alors que tu sens son souffle chatouiller ton cou. Tu te retournes légèrement et viens déposer un léger baiser sur ses lèvres, profitant de cette proximité dont tu ne te tannais jamais. « Qu’est-ce que tu as envie de faire aujourd’hui? » que tu lui demandes derechef, déjà impatiente de planifier votre journée, même si tu n’étais pas contre la possibilité de faire perdurer le moment présent. « Je nous ai déjà booké quelque chose dans une heure, mais ça ne prendra qu’une partie de l’avant-midi. » que tu dis sur un ton mystérieux, sans spécifier de quoi il s’agit, ayant bien envie d’être celle qui lui fait une surprise cette fois-ci.

La douceur de ses lippes contre ta joue t'extirpe délicieusement des bras de Morphée. Spontanément, tendrement, tu enlaces chèrement la silhouette de Penny contre la tienne, humant discrètement son parfum soulignant la saveur exceptionnelle de ces réveils. Tu ne te lasses pas de débuter chaque jour à proximité de la Stringer, elle offre à ces soleils un caractère particulièrement précieux. Ses doigts entament un tango de zigzags contre ton avant-bras, où tu as marqué à jamais le heurt à ton histoire, quand tu ne t'es malheureusement toujours pas résolu à lui confier les sinistres subtilités de cette dernière, et que tu t'entêtes à maintenir ce volet de ton existence aussi secret que possible. Le cœur t'en serre d'y penser, et tu reconnais tout comme tu es entièrement reconnaissant de la réserve qu'applique l'actrice sur le sujet de ton tatouage. Tu es intimement convaincu que tu lui développeras ce sombre chapitre de ton existence, ces sensibles aveux sonnent telle une évidence puisque tu souhaites ardemment que ton futur se compose avec elle. Seulement, les mots te manquent cruellement à défaut que ton entière confiance lui soit dédiée. C'est un cheminement que toi-même tu peines à effectuer, une orientation épineuse que tu n'assumes pas et de laquelle les embûches s'érigent de honte, culpabilité, angoisse et mépris envers ta propre personne. Néanmoins, petit à petit, tu as la sensation de lui mentir en lui voilant cette noirceur qui te définit en partie aujourd'hui ; il te devient progressivement prioritaire que tu lui éclaircisses cette terrible ombre, malgré la patience d'ange qu'elle t'adresse.

Un éphémère rictus se faufile sur ton portrait alors que tu tournes ton visage vers le sien, ton souffle se coupant dans son cou. « Bon matin. » « Bon matin, » tu lui souhaites en déposant suavement tes lèvres sur son épaule dénudée. Elle se retourne et presse ses lippes contre les tiennes. « Qu’est-ce que tu as envie de faire aujourd’hui? » Tes yeux sont désormais ouverts, la malice étreignant tes traits. T'arpenter sous mes baisers. « Je nous ai déjà booké quelque chose dans une heure, mais ça ne prendra qu’une partie de l’avant-midi. » La curiosité s'installe instantanément dans ton regard. « Tu fais des cachotteries ?! » Tu nargues, plaisantin, avant de jeter un coup d'œil au réveil pour prendre connaissance de l'heure. Tes doigts viennent doucement caresser sa joue, ton regard contemplatif, avant que ta paume ne se pose dans son dos. « J'avais pensé qu'on pourrait terminer la journée en découvrant les Champagne Pools, » tu présentes. « On se complète bien, je trouve. Tu avais une idée pour le début, j'en ai une pour la fin. » Tu exposes, amusé. « On peut aussi aller nourrir les dauphins, » tu te rappelles d'une des premières activités dont t'avait parlées Penny avec ce que tu avais interprété comme un entrain lorsque tu lui avais suggéré que vous partiez à Moreton Island. « Tu as bien dormi ? » Tu demandes par la suite, attentif. Dans ce cadre, tu as pour ta part l'impression que vous êtes en escapade au paradis.

Tu pourrais aisément prendre goût à ces matins lents en sa compagnie, quand rien ne presse et que ça importe peu de savoir si le monde continue de tourner en dehors de cette bulle dans laquelle vous vous perdez avec allégresse. Tu sais parfaitement que votre quotidien à deux ne ressemble pas à ça normalement, entre tes engagements ici et là et les diverses responsabilités d’Isaac en tant qu’infirmier, infirmier-bénévole et pompier-volontaire (non mais sérieusement, à quel point est-ce qu’un seul homme peut autant donner de son temps de cette façon? Tu ne t’en remets toujours pas.) Mais les vacances étaient finalement arrivées pour le Jensen et avec ces dernières venaient votre première escapade en amoureux. Le simple fait de pouvoir penser le mot amoureux provoque une panoplie de papillons dans le fond de ton ventre, et ces derniers ne font que battre des ailes un peu plus fort alors que tu sens le corps du Jensen venir parfaitement épouser le tien, et tu sais que rien n’a meilleur goût que de sentir la chaleur de sa peau contre la tienne. « Bon matin. » Des frissons te parcourent l’échine quand tu sens ses lèvres sur ton épaule et tu t’empresses de te retourner pour lui faire face et lui voler un premier baiser. Tu as déjà la tête dans les plans de la journée, déchirée entre ton envie d’arrêter el temps pour faire perdurer ce moment bien précis et ton envie de profiter de toutes ces activités que l’île propose. « Tu fais des cachotteries ?! » Tu pouffes de rire légèrement devant sa réaction. « Seulement pour la bonne cause. » que tu répliques amusée. La bonne cause étant aujourd’hui de le surprendre un peu et de t’assurer qu’il profite de ses vacances au maximum.

Sa main vient tendrement caresser ta joue et tu t’empares de ses doigts sur lesquels tu viens déposer quelques baisers avant qu’il ne vienne la mettre dans ton dos, te ramenant encore un peu plus contre lui. « J’avais pensé qu’on pourrait terminer la journée en découvrant les Champagne Pools. » Tu hoches la tête doucement, en accord avec la proposition. « On se complète bien, je trouve. Tu avais une idée pour le début, j’en ai une pour la fin. On peut aussi aller nourrir les dauphins. » Ton sourire s’élargit davantage à cette idée et tu vois déjà le plan de votre journée se défiler dans ton esprit. « On pourrait y aller en début de soirée et se rendre au Champagne Pools ensuite. » que tu reprends. « Il y a ma surprise ce matin et après je me suis dit qu’on pourrait continuer d’aller découvrir l’île en 4x4. Peut-être aller faire du surf sur le sable, j’ai toujours voulu essayer. » Tu t’emballes comme une gamine, toutes ces nouvelles activités à faire et à découvrir te rendent aussi fébrile qu’une enfant la veille de Noël. Si tu avais longtemps été le genre à t’émerveiller des petites choses, tu avais perdu cette étincelle pendant plus d’un an et tu étais heureuse et soulagée de la retrouver de plus en plus, d’une douceur encore meilleure qu’autrefois maintenant que c’était auprès d’Isaac. « Tu as bien dormi? » « Comme un charme. » que tu souffles avant de venir voler ses lèvres à nouveau, la tentation toujours si forte quand il est juste là et que tu peux sentir son souffle sur ton visage. Le genre de tentation auquel tu n’as pas envie de résister de toute façon. Tu viens ensuite poser ta tête contre son torse alors que tes doigts reprennent machinalement les dessins sur le tattoo du Jensen, la curiosité à son comble, les questions sur le bord de tes lèvres, mais incapable de les poser. « Tu as déjà pensé à te faire faire d’autres tattoos? » que tu poses plutôt, sincèrement curieuse à ce sujet. Il y a longtemps que tu n’es pas passé sous l’aiguille d’un tatoueur, tes quelques pièces petites et bien camouflées vu ton métier.

Vos corps se rapprochent tendrement, ta bouche se pose chèrement sur son épaule dénudée avant que Penny ne se déplace pour venir t'offrir un délicieux baiser. Tu caresses affectueusement sa joue, elle attrape tes doigts au vol pour les baiser suavement, puis tu l'attires un peu plus tout contre toi, t'enivrant de sa chaleur, de son parfum, de sa douceur, de tout ce qu'elle compose et qui fait irrémédiablement battre ton cœur.

Tu la nargues doucement lorsqu'elle t'indique avoir planifié une surprise et ne peux t'empêcher de presser sensuellement tes lèvres contre les siennes alors qu'elle justifie faire des cachotteries uniquement pour les bonnes causes. Jamais tu n'en aurais douté, toutefois, la tentation de la charrier sur cette question t'était irrésistible. Vous vous orientez sur la planification de votre journée à venir, comprenant cette énigmatique idée de Penny, et tu souris de constater l'actrice approuver ta suggestion de découvrir les Champagne Pools. Il y avait une part de mystère qui entourait ces phénomènes, ainsi que leur localisation apparemment pas très évidente à déterminer, qui pulsait dans ton organisme un ardent goût d'aventure. Tu ressasses aussi l'option d'aller nourrir les dauphins sauvages, une activité que l'australienne avait formulée lorsque vous aviez discuté de Moreton Island pour la première fois. « On pourrait y aller en début de soirée et se rendre au Champagne Pools ensuite. Il y a ma surprise ce matin et après je me suis dit qu’on pourrait continuer d’aller découvrir l’île en 4x4. Peut-être aller faire du surf sur le sable, j’ai toujours voulu essayer. » Mon portrait s'illumine d'un enthousiasme franc, adhérant vivement à cette planification qui te donnerait presque envie de sauter derechef hors du lit si tu ne partageais pas tes draps avec l'actrice. « Femme parfaite, » tu commentes, confirmation de ton entier aval, déposant un bref baiser sur sa bouche.

« Comme un charme, » t'indique-t-elle lorsque tu la questionnes sur la nuit qu'elle a passée, ton sourire dissimulé derrière le nouveau baiser qu'elle t'offre. Tu caresses doucement son dos dans une étreinte alors qu'elle s'installe plus confortablement contre ton torse, ses doigts reprenant leur tracé de ton tatouage. « Tu as déjà pensé à te faire faire d’autres tattoos? » Tu laisses filer quelques secondes, ton souffle contre le dessus de ta tête, le bout de tes doigts ne cessant leurs délicats sillons. « Je voulais en faire un, avant celui-ci, » tu commences. « J'ai été dans un accident de la route quand j'avais seize ans. Avec des amis on était dans un bus et un semi-remorque nous a heurté. J'ai été chanceux, mais certains d'entre eux moins, » tu relates sobrement. « Je voulais faire un tatouage pour eux et pour ce qu'on avait vécu, mais je n'ai jamais su m'arrêter sur un symbole, » tu confies avec regrets. « Et toi ? Tu as envie d'encre sur ta peau ? » Tu questionnes avec intérêt.

Ce serait tellement facile de te laisser porter par cette envie irrémédiable de toucher sa peau encore et encore, de poser tes lèvres partout sur son corps, de te perdre dans les caresses, mais le plan de la matinée est déjà en marche et aussi tentant que l’appel de ses lèvres puissent être, tu n’as pas envie de rater cette surprise que tu as préparé sans lui dire de quoi il s’agissait. Tu ne résistes tout de même pas à l’envie de te blottir contre lui, de laisser tes doigts parcourir sa peau doucement, quelques baisers se perdant ici et là, rappelant tout le bonheur et la plénitude qui t’envahit d’être ici avec lui. Tu dresses un agenda plutôt chargé de la journée, mais c’est sans surprise qu’Isaac approuve l’itinéraire qui se dessine. Vous en aviez parlé assez longuement tous les deux, tu savais qu’il aimait l’aventure et qu’il était le genre à vouloir tout voir et tout faire et le sourire qui s’affichait sur son portrait témoignait fortement de son appréciation pour cette deuxième journée en vue sur l’île. « Femme parfaite. » qu’il te dit avant de t’embrasser à nouveau et tu ris doucement contre ses lèvres, laissant ta langue venir caresser la sienne, jouant éternellement avec cette tentation et cette envie qui se faisaient ressentir dans le moindre de vos faits et gestes.

Tu parviens tout de même à te défaire de l’étreinte légèrement, déposant ta tête contre son torse alors que tu oses lui poser une question sur l’encre qui habille sa peau, sans toutefois poser la question qui pique ta curiosité depuis un certain temps. Le moment n’est pas encore le bon et ça, tu le comprends, tu le respectes. « Je voulais en faire un avant celui-là. » Tu écoutes attentivement, curieuse de savoir ce qu’il avait auparavant en tête sans jamais le concrétiser. « J’ai été dans un accident de la route quand j’avais seize ans. Avec des amis on était dans un bus et un semi-remorque nous a heurté. J’ai été chanceux, mais certains d’entre eux moins. » « Tu veux dire… » Tu n’es même pas capable de finir ta phrase, ne t’attendant clairement pas à une révélation du genre. « Je voulais faire un tatouage pour eux et pour ce qu’on avait vécu, mais je n’ai jamais su m’arrêter sur un symbole. » « C’est quelque chose que tu voudrais toujours faire? Si tu trouves le bon symbole? » que tu lui demandes tout en levant la tête légèrement pour pouvoir poser tes yeux sur son visage. « Je suis désolée d’apprendre pour l’accident et pour tes amis. » que tu souffles doucement, tes doigts venant caresser doucement sa joue.

« Et toi? Tu as envie d’encre sur ta peau? » Tu hoches vivement la tête. Tu n’avais que deux tatouages, dont un très minimaliste qui se camouflait aisément et qui ne se voyait que lorsque tu portais un certain type de haut. « Si ce n’était pas de mon métier, je pense que je serais couverte d’encre. » que tu lui admets avec un léger rire. « Il y a tellement de choses que j’aimerai poser sur ma peau de manière permanente, mais ça limite les possibilités de rôles et j’ai toujours voulu me garder toutes les portes ouvertes. » que tu lui expliques. « J’ai fait faire la pièce de casse-tête quand j’avais dix-huit ans, juste avant de partir de chez mes parents pour la première fois. J’avais l’impression d’emmener un morceau de David avec moi comme ça. » Un doux sourire se pose sur tes lèvres à la mention de ton frère. Il était facile de voir à quel point tu tenais à ton frère plus qu’à quiconque et tu étais impatiente à l’idée qu’Isaac puisse le rencontrer, bien que tu n’eusses toujours pas amener l’idée. Tu attrapes l’une de ses mains que tu viens glisser sur le côté de ton sein droit, là ou l’on peut lire les mots let it go dans une fine police noire. « J’ai fait celui-là à la fin de l’année dernière, juste avant de partir à LA. C’était mon premier tournage après l’agression et j’avais envie de marquer la différence entre ce qui était et ce qui pouvait être. » Tu souris doucement. Le souvenir est douloureux, mais moins lourd depuis que tu peux le partager avec lui. « Mais si je pouvais, je voudrais me faire faire une demi-manche. Mais impossible que mon agente me laisse faire. » que tu ris doucement alors que tu viens déposer tes lèvres dans le cou de l’infirmier tendrement.

Lorsque Penny te demande si tu as déjà pensé à graver ton épiderme d'autres ouvrages, les bribes de ton passé franchissent la barrière de tes lippes munies d'une aisance et confiance déconcertantes. Un silence s'est certes immiscé entre les premiers termes que tu as prononcés et son interrogation, mais celui-ci ne supportait que le recueillement que tu appliques religieusement dès lors que tu ressasses ce dramatique accident. Tu expliques sobrement la situation à la Stringer, acquiesces timidement lorsqu'elle demande confirmation de la fatalité, tes doigts poursuivant ses doux mouvements dans son dos. Tu n'as que très peu exposé cet événement depuis ton installation à Brisbane, comme si tu avais souhaité délaisser tes traumatismes à Laidley pour recommencer une vie avec une ardoise nette. Cependant, tu avais vite compris que tes souvenirs, tes expériences, tes cauchemars, tes rêves, bâtissent qui tu constitues et s'ils évoluent certes au fil de ton histoire, ils sont enracinés à toi et non à une ville. « C’est quelque chose que tu voudrais toujours faire? Si tu trouves le bon symbole? » Un rictus songeur étire tes lèvres avant que tu ne hoches la tête à l'affirmative, l'actrice ayant levé la tête pour croiser son regard. « Oui. » « Je suis désolée d’apprendre pour l’accident et pour tes amis. » Ses doigts passent tendrement sur sa joue et tu lui souris sincèrement, reconnaissant, pressant suavement tes lèvres contre les siennes, profond remerciement de son écoute, de ses attentions, de cette confiance inébranlable qui règne dans votre duo. « Quand je me suis fait ce tatouage-ci - » tu commences en pointant ton avant-bras. « - Le dessin m'est apparu comme une évidence : il me faisait tellement de sens et représentait tout ce que je voulais qu'il représente, de la manière que je le souhaitais. J'étais alors convaincu que je pourrais jamais le regretter ou trouver de quoi à en redire. Ca fait deux ans que je l'ai et j'ai toujours ce sentiment. J'aimerais que ce soit pareil pour eux. » Tu avoues. Certains de tes amis de ce bus avaient trouvé l'œuvre parfaite à graver sur leur chaire. D'autres s'étaient investis dans des activités particulières en hommage aux disparus. Toi, tu faisais de ton mieux. Tu t'étais battu corps et âme pour concrétiser le rêve de devenir joueur professionnel de football australien que vous partagiez tous, mais avais essuyé une si courte carrière que tu n'étais qu'un inconnu dans ce domaine. Aujourd'hui, tu menais d'autres combats, et tu t'occupais de ceux dans le besoin aussi bien que tu le pouvais, à l'image de ceux qui t'avaient apporté leur aide suite à cet accident.

Tu poses affectueusement un baiser sur le front de Penny et la questionnes sur ses envies de tatouages. « Si ce n’était pas de mon métier, je pense que je serais couverte d’encre. » Ton visage démontre une expression de surprise comme d'intérêt. « Il y a tellement de choses que j’aimerai poser sur ma peau de manière permanente, mais ça limite les possibilités de rôles et j’ai toujours voulu me garder toutes les portes ouvertes. J’ai fait faire la pièce de casse-tête quand j’avais dix-huit ans, juste avant de partir de chez mes parents pour la première fois. J’avais l’impression d’emmener un morceau de David avec moi comme ça. » Tu souris tendrement, ayant toujours estimé ce tatouage aussi beau par son sens que par son art. « Il est magnifique ce tatouage. » Penny saisit ensuite ta main qu'elle porte sur le côté de son sein droit, où se logent trois petits mots en calligraphie aussi fine que discrète. « J’ai fait celui-là à la fin de l’année dernière, juste avant de partir à LA. C’était mon premier tournage après l’agression et j’avais envie de marquer la différence entre ce qui était et ce qui pouvait être. » Tu hoches la tête, compréhensif, continuant de caresser son dos comme pour garantir ton soutien indéfectible dans toutes les épreuves imaginables qui pourraient apparaître sur son chemin. Tu avais perçu son tatouage, y avais attardé ta bouche, mais jamais tu ne t'étais enquis de sa sémantique, celle-ci pouvant être assez large. « Marquer la différence entre ce qui était et ce qui pouvait être, » tu répètes, admiratif de l'intelligence que refermait ce tatouage, songeant à ton propre point-virgule qui faisait la scission entre ton passé et ce que tu considérais être un nouveau départ depuis ta tentative de suicide. « Tu es tellement forte et courageuse, » tu juges en levant des yeux contemplatifs vers ton interlocutrice. « Mais si je pouvais, je voudrais me faire faire une demi-manche. Mais impossible que mon agente me laisse faire. » Tu t'imagines cette fameuse demi-manche, curieux. « Et tu sais ce que tu y mettrais ? » Puis, naïvement, tu ne peux t'empêcher de suggérer : « Ce serait trop compliqué à dissimuler avec du maquillage ? » Tu avais vu quelques reportages d'artistes pouvant créer de réels nouveaux visages avec leur palette, dissimuler la moindre imperfection. Ne pouvaient-ils pas gommer des tatouages sous une couche artificielle ? Peut-être que cela serait trop contraignant et éphémère. « Peut-être que si tu tentes petit à petit... » Tu présentes malicieusement, encourageant Penny dans son ambition. L'espièglerie se fait plus flagrante sur ton minois alors que le souffle de la jeune femme se casse délicieusement dans ton cou. Tes doigts arpentent précautionneusement ses soyeux cheveux et tu formules avec jeu : « En attendant, je me porte volontaire pour tatouer toute la peau que tu voudras par mes propres moyens, » et pour expliciter tes gestes, tu te déplaces légèrement de sorte à pouvoir l'embrasser langoureusement. « Et en plus, mes moyens sont approuvés par ton agente. » Tu argumentes, tes baisers certes souvent ardents mais forcément invisibles, que tu disperses en faufilant ta bouche sur sa joue, sa mâchoire, son cou et sa clavicule. Tu as bien conscience que le temps tourne et que Penny a prévu une surprise pour le début de matinée, et autant tu veux honorer son idée, autant tu ne peux résister à user de potentielles minutes supplémentaires avec elle dans ce lit. 

Tu ne pensais pas faire ressurgir un douloureux souvenir ce matin en demandant à Isaac s’il avait envie de se faire faire d’autres tatouages et tu sens ton estomac se tordre quand il acquiesce silencieusement à cette question qui n’existe pas en mots entre vous, mais qui est bel et bien présente. « Oui. » Ses lèvres trouvent les tiennes et tu y mets toute la compassion et tout l’amour que tu éprouves pour lui, pour lui montrer à quel point tu te sens chanceuse qu’il se sente assez en confiance pour te parler de cet évènement tragique. Tu ne peux t’imaginer ce qu’un tel accident et une telle perte a pu provoquer chez un jeune Isaac, un traumatisme bien trop grand pour n’importe quel adolescent âgé d’à peine seize ans. Mais c’est avec cette force et cette sagesse que tu lui associes depuis vos tous premiers échanges qu’il élabore à ce sujet. « Quand je me suis fait ce tatouage-ci, le dessin m’est apparu comme une évidence : il me faisait tellement de sens et représentant tout ce que je voulais qu’il représente, de la manière que je le souhaitais. J’étais alors convaincu que je pourrais jamais le regretter ou trouver de quoi à en redire. Ça fait deux ans que je l’ai et j’ai toujours ce sentiment. J’aimerais que ce soit pareil pour eux. » Tu hoches doucement la tête, comprenant parfaitement ce sentiment qu’il t’explique. « Alors tu trouveras, en temps et lieu. » que tu souffles, persuadée que le moment n’était tout simplement pas encore venu et que l’évidence, comme tant d’autres dans le passé, viendrait quand il se sentirait prêt à la voir. « Et puis ce n’est pas parce que tu n’as pas un symbole sur ta peau que tu ne penses pas à eux. » Au contraire même, tu ne doutes pas un seul instant qu’un tel évènement, aussi tragique soit-il, ait sans doute créé en partie le chemin qui a mené le Jensen à cette profession qu’il pratique avec passion et engouement.

Tu ris doucement devant la réaction de surprise qui s’installe sur les traits de ton amoureux. Tu ne donnes pas l’impression d’être une grande fan de tatouages vu le peu d’encre que tu arbores sur ton corps, mais la vérité serait toute autre si ce n’était pas de ton métier. Tu chéris toutefois les deux tatouages que tu as et tu n’es pas fermée à l’idée de t’en faire d’autres, selon ce qui se place sur ton chemin dans les années à venir. Tu aimes que chaque morceau d’encre sur ta peau possède une définition significative sur ton cheminement, ce que tu expliques au Jensen. « Il est magnifique ce tatouage. » Tu souris tendrement tout en hochant la tête. Tout comme Isaac, tu n’avais jamais regretté un seul instant le symbole et les couleurs choisis, ce morceau de ton frère éternellement précieux à tes yeux. Ton deuxième tatouage lui fait référence à quelque chose de plus sombre, mais d’aussi particulièrement fort, qui témoigne de ton envie réelle d’avancer sans t’alourdir éternellement du poids de ce traumatisme qui serait toujours tien, mais qui ne prendrait plus les devants sur tous les pans de ton univers. « Marquer la différence entre ce qui était et ce qui pouvait être. » Isaac reprend tes mots et tu te sens rougir légèrement. « Tu es tellement forte et courageuse. » Tu secoues doucement la tête, et puis tu caches ton visage contre son torse. Tu n’as jamais su comment accepter ce genre de compliments, considérant simplement que tu avais dû t’adapter après des circonstances difficiles. Tu mentionnes plutôt cette idée folle de demi-manche pour changer le sujet, bien que cette dernière ne soit qu’une fantaisie qui n’était pas près de se réaliser. « Et tu sais ce que tu y mettrais? » Tu secoues doucement la tête à la négative. « Pas vraiment. Parfois je me dis que j’aimerais quelque chose de sobre et de classique, plus passe-partout, comme des fleurs avec certains éléments qui ramènent à des moments de ma vie bien précis. D’autres fois je me dis que si j’avais vraiment le courage de me faire une demi-manche, je voudrais y aller bien en couleur, éclatant. Peut-être sous la thématique de Disney. » que tu avoues avec un rire. Tu y avais pensé plus que tu ne voulais l’admettre, bien que tu ne fusses arrêtée sur aucune idée en particulier. « Je me dis que la deuxième idée pourrait aussi faire un joli clin d’œil à mon rôle d’Ariel au sein du Royaume Enchanté. » Ce qui ne devait être qu’une histoire de bénévolat pour redorer ton image après le scandale des photos avec Rory l’an dernier, était devenu finalement une cause qui te tenait réellement à cœur et tu ne te voyais pas cessé tes activités auprès de l’organisme de sitôt. « Ce serait trop compliqué de dissimuler avec du maquillage? » Tu hausses les épaules, incertaine. « C’est surtout que c’est un processus qui prend du temps, qui n’est pas toujours idéal et pourquoi choisir une actrice tatouée quand tu peux en prendre une sans? » Dans le monde du cinéma et de la télévision, l’idéal était toujours d’être le plus passe-partout possible et une demi-manche était bien le contraire de ça. « Peut-être que si tu tentes petit à petit. » Tu pouffes de rire, si tu commences, tu risques de ne pas savoir t’arrêter et ça, c’est une très mauvaise idée si tu décides de réellement donner une nouvelle chance à ta carrière. « En attendant, je me porte volontaire pour tatouer toute la peau que tu voudras par mes propres moyens. » « C’est vrai? » que tu souffles, joueuse alors qu’Isaac se redresse légèrement pour venir prendre possession de tes lèvres, caresse que tu intensifies alors que ta langue vient trouver la sienne dans une danse qui se fait naturellement entre vous. « Et en plus, mes moyens sont approuvés par ton agente. » Tu lâches un léger hmhm avec un rire alors que tu sens les lèvres d’Isaac se faire un chemin le long de ta joue jusqu’à ta clavicule, t’arrachant une panoplie de frissons et de légers soupirs. « On doit se préparer. » que tu souffles de peine et de misère entre deux de ses baisers sur ta peau, tes doigts s’accrochant à lui alors que tu as de moins en moins envie de lui résister malgré le temps qui file. Tu parviens tout de même à te faufiler et sortir du lit avant que vos mains ne se fassent trop curieuses et tu te diriges vers la porte de la salle de bain avant de te retourner et d’offrir un regard éloquent à Isaac. « Alors tu viens? » que tu demandes tout en te mordillant la lèvre avant de te retourner et de faire couler l’eau de la douche.

* * *

La piste d’atterrissage devant vous n’est pas particulièrement grande, ni même impressionnante, bien que l’hélicoptère qui s’y trouve, lui, le soit à tes yeux. Tu tournes la tête vers Isaac, un large sourire sur le visage. « Tu as déjà fait un tour? » que tu lui demandes alors que le pilote s’approche de vous, prêt à vous expliquer le déroulement du tour de l’île vu d’en haut.

Lorsque Penny te questionne sur tes ambitions de tatouage, tu lui relates, muni d'une aisance qui est propre à ta relation avec elle, l'accident de la route auquel tu as été associé lorsque tu n'avais que seize ans ainsi que ses conséquences. Tu avais toujours souhaité graver ta chaire en hommage à tes amis et en souvenir du chemin parcouru avec eux. Néanmoins, tu n'avais pas été en mesure de déterminer l'œuvre idéale, celle qui t'apparaitrait telle une évidence, similairement au point-virgule bordé des rythmes de battements de cœur que tu arborais sur ton avant-bras. Ton interlocutrice, compréhensive et compatissante, semblait assimiler mieux que personne ton dilemme qui t'incitait à être vierge de cette marque-là, quand bien même le drame remontait à vingt ans maintenant. « Alors tu trouveras, en temps et lieu. Et puis ce n’est pas parce que tu n’as pas un symbole sur ta peau que tu ne penses pas à eux. » Tu acquiesçais, appréciant énormément ses propos réconfortants. L'actrice démontrait une nouvelle fois qu'elle savait trouver les justes mots mieux que personne et que vous n'aviez pas à militer pour vous rejoindre sur une même longueur d'ondes, même lorsqu'il s'agissait de points que vous ne partagiez pas spécifiquement. Tu l'embrassais affectueusement, reconnaissant, l'amour que tu portais pour elle exponentiel.

Tu découvrais, agréablement surpris, que Penny était une fervente de tatouages et qu'elle aimerait avoir une demi-manche. Tu estimais ceux dont son épiderme était vêtu d'une intelligence profonde et d'un esthétisme certain et comprenais désormais mieux la signification derrière celui qui se trouvait sous son sein. A chacune de ses confidences, tu découvres à quel point la Stringer est une femme forte et résiliente, tu valorises hautement sa combativité et le fait que les épreuves traversées n'ont jamais paru bafouer toute la bonté, la gentillesse et l'altruisme dont elle fait preuve chaque jour. Penny fait réellement partie des bonnes personnes selon toi, celles dont même l'obscurité ne sait ternir éternellement. Elle se blottit contre toi tandis que tu la complimentes avec franchise et tu déposes tendrement un baiser sur le haut de sa tête en la serrant un peu plus contre ton corps, tel un précieux trésor.

Intéressé, tu la questionnes sur ce dont elle aimerait voir composé cette souhaitée demi-manche. « Pas vraiment. Parfois je me dis que j’aimerais quelque chose de sobre et de classique, plus passe-partout, comme des fleurs avec certains éléments qui ramènent à des moments de ma vie bien précis. D’autres fois je me dis que si j’avais vraiment le courage de me faire une demi-manche, je voudrais y aller bien en couleur, éclatant. Peut-être sous la thématique de Disney. » Tu souris doucement, ton imaginaire s'enthousiasmant dans ton esprit. « Je me dis que la deuxième idée pourrait aussi faire un joli clin d’œil à mon rôle d’Ariel au sein du Royaume Enchanté. » Tu hoches la tête à l'affirmative, en accord avec l'australienne. « Oui, c'est vrai. Je trouve aussi que ça ferait un très joli clin d'œil. » Tes doigts caressent suavement le dos de la vingtenaire puis tu demandes, curieux : « Pourquoi tu as choisi Ariel, comme personnage ? »

Peiné que le métier de Penny ne lui permette pas de concrétiser ce vœu artistique, tu soumets l'alternative de dissimuler ces œuvres par du maquillage. « C’est surtout que c’est un processus qui prend du temps, qui n’est pas toujours idéal et pourquoi choisir une actrice tatouée quand tu peux en prendre une sans? » Tu hoches la tête, compréhensif de cette tentante voie de la facilité pour tout employeur. Ces tatouages pourraient malheureusement peut-être faire défaut à Penny, même si tu ne doutais absolument pas de ses talents d'actrice ni de sa détermination, parce que des moyens supplémentaires seraient ultimement à déployer afin qu'elle puisse plus facilement coller à l'image du personnage qu'elle devrait représenter. « Oui, c'est vrai. C'est dommage. Peut-être plus tard ? Quand ils ne sauront plus se passer de toi. » Tu présentais, toutefois sincèrement désolé pour la situation actuelle. Malicieux, tu n'as néanmoins pas dit ton dernier mot, et tu fais pouffer la jeune femme en lui démontrant ta propre manière de marquer sa délicieuse peau. « On doit se préparer, » te rappelle-t-elle alors que ta langue dessine sensuellement des sillons sur sa chaire et que ses doigts se plantent davantage dans ta peau. « Mhmh, » tu répliques, calquant son propre commentaire lorsque tu avais assuré que tes méthodes étaient approuvées par son agente. Raisonnable, Penny se dérobe toutefois et un rire s'échappe de tes lèvres lorsqu'elle se trouve hors du lit. « Quelle évasion, » tu commentes, amusé. « Alors tu viens? » La belle se mordille la lèvre avant de tourner les talons. Un large sourire apparait sur ton portrait. « J'arrive. » Tu quittes votre lit au son de l'eau qui se met à couler dans la salle de bain.

* * *

Sur le chemin, tu t'évertues à décrypter la surprise qu'a concoctée Penny. Au moment où vous vous trouvez sur une petite piste d'atterrissage, tu n'en crois toutefois pas tes yeux. Allez-vous réellement faire un tour en hélicoptère ? Tu avais entendu quelques touristes en parler mais n'avais jamais imaginé t'envoler toi-même dans les cieux, bien que tu étais persuadé qu'une telle visite de Moreton Island avec vue imprenable s'apparentait sans nul doute au mémorable. « Tu as déjà fait un tour? » Un rire à la fois incrédule et nerveux file entre tes lèvres. « Non. » Tes yeux passent de l'hélicoptère noir à ta compagnie. Le pilote s'approche peu à peu de votre duo. « Et toi ? » Tu reportes ton attention à l'engin et souffles : « C'est beaucoup trop cool. Merci. » Merci pour cette idée de tour exceptionnel, pour ton admirable audace, pour être toi, tout simplement, avec moi.

Le pilote vous salue et une fois les présentations terminées, il vous invite à le suivre. Il vous explique les règles de sécurité ainsi que vous décrit le déroulé de la visite en altitude. Une fois à l'intérieur de l'hélicoptère, des casques vous sont confiés de sorte à être en capacité de communiquer après le démarrage des moteurs. Tu mets ta ceinture de sécurité avant de poser ton regard sur Penny. Ce n'était pas la première fois que tu prenais place dans un tel moyen de locomotion, tu t'étais déjà retrouvé dans un hélicoptère, certes un peu plus grand, dans le cadre de prise en charge urgentes, notamment avec les Flying Doctors. Mais l'expérience que vous vous apprêtez à savourer n'avait rien à voir avec ces précédentes envolées. Tes doigts viennent doucement s'entremêler à ceux de la Stringer et la machine décolle. L'île rappetisse petit à petit sous vos pupilles, offrant un tableau un peu plus global de l'endroit. Vous percevez la végétation qui se coupe avec le bleu turquoise de la mer, le clair du sable les liant splendidement, avant que vous ne surplombiez les fameuses épaves.

Autant tu aspirais à vivre de grandes aventures auprès d’Isaac, tu chérissais d’autant plus les petits moments. Comme celui-là, se réveiller à ses côtés, découvrir petit à petit des parties de son histoire, parfois douces, parfois cruelles. T’imprégner de tous ces morceaux de lui qu’il désirait t’offrir et tenter de lui en donner tout autant de ta personne. Les doigts qui continuent de découvrir la peau tant appréciée, les rires qui se partagent sous les draps, la simplicité à l’état pure et l’envie que la magie du moment ne s’arrête jamais. Ta curiosité sur la seule tâche d’encre qui habite sa peau n’a pas été complètement satisfaite, pas comme tu te l’imaginais, mais il n’en reste pas moins que tu as apprise pour un terrible accident qui a marqué son parcours à défaut d’avoir marqué son corps. La discussion dérive sur tes propres tattoos, tes propres envies, qui sont grandes et extravagantes, à l’opposé de ce qui camoufle déjà sobrement quelques parties de toi, bien que ces idées ne restent qu’à l’état de l’imaginaire, arrêter par ton métier et les différentes complications qui pourraient être engendrées si tu te laissais pleinement porter par tes envies. « Oui, c’est vrai. Je trouve aussi que ça ferait un très joli clin d’œil. » Ton sourire s’étire davantage sur ton visage alors que tes yeux se posent sur ton bras complètement vierge de toute trace d’encre. Tu imagines les couleurs vives, les schémas sous le thème de l’océan, les différents personnages du conte pour enfants prendre vie sur ta peau. Ce serait beau, ce serait éclatant. L’envie est forte. Peut-être un jour, qui sait. « Pourquoi tu as choisi Ariel, comme personnage? » « C’était un des derniers personnages encore libres. » que tu lui avoues en haussant les épaules. « C’était juste un coup de chance que ce soit aussi ma princesse préférée en grandissant. J’ai toujours rêvé d’être une sirène. » Tu rajoutes tout en riant. Un effet secondaire à vivre juste à côté de la plage, sans aucun doute. Tu avais passé la grande majorité de ton temps libre en grandissant sur la plage et dans l’océan, t’imaginant toutes sortes de mondes et de scénarios dans lesquels tu jouais bien trop souvent le rôle d’une humaine rêvant de se perdre dans les tréfonds de l’océan, l’histoire opposée de celle pour laquelle Ariel était connue en quelque sorte

Tu lui expliques que malgré le maquillage, une actrice tatouée représente une charge de travail plus importante qu’une actrice qui ne l’est pas, ce à quoi il acquises d’un léger hochement de la tête. « Oui, c’est vrai. C’est dommage. Peut-être plus tard? Quand ils ne sauront plus se passer de toi. » « Ou que j’aurais tiré ma révérence pour de bon. » que tu précises, toujours aussi incertaine vis-à-vis de ton futur dans cette industrie que tu avais choisi en toute connaissance de cause dès ton plus jeune âge, mais dans lequel tu peinais à percevoir un avenir clair malgré une passion toujours présente. Ce n’était qu’un lot de réflexions sur lequel tu n’avais pas envie de te pencher alors que tu te trouvais en vacances avec Isaac, loin de vos soucis et responsabilités du quotidien. Tu tentes tout de même de ramener Isaac à l’ordre alors que ses lèvres et sa langue commencent à se perdre un peu trop allégrement contre ta peau, créant des frissons en amas sur ton épiderme et que tu es tentée de te laisser faire, bien que tu n’aies pas envie de passer à côté de la chance de surprendre l’infirmier avec cette activité que tu avais prévu sans lui donner le moindre indice. Tu parviens à te faufiler, non sans un rire, et tu lui offres une moue coquine alors que ton regard croise le sien. « Quelle évasion. » Tu hausses les épaules, pas peu fière de ta technique, bien que tu invites déjà le Jensen à te rejoindre dans la salle de bain, bien décidée à jumeler l’utile à l’agréable. « J’arrive. »

* * *

Tu observes attentivement les traits d’Isaac lorsque vous arrivez à destination, tenant à voir chacune de ses réactions face à la surprise qui s’étend en grand sous ses yeux. L’effet est réussi quand le choc prend place sur son visage et qu’un rire à la fois nerveux et surpris file de ses lèvres. « Non. Et toi? » Tu hoches positivement la tête. « Une fois. J’ai fait le tour de Phillip Island avec mon père. » Chaque année, vous aviez pour tradition avec tes parents et ton frère d’aller voir la parade de pingouins à Phillip Island, et pour tes dix-huit ans, ton père avait réservé un tour d’hélicoptère juste pour vous deux afin que vous puissiez admirer l’ensemble de l’île vue d’en haut. Un souvenir que tu chérissais aujourd’hui et tu savais que le vol qui s’annonçait aujourd’hui allait lui aussi devenir un souvenir précieux à tes yeux. « C’est beaucoup trop cool. Merci. » Tes doigts viennent enlacer les siens alors que le pilote s’approche de vous et commence ses diverses explications sur le déroulement de la prochaine heure. Tu écoutes attentivement, bien que ton regard ne cesse de se retourner vers Isaac qui est sincèrement surpris de ton attention, une belle réussite à tes yeux. Vous prenez place dans l’hélicoptère et vous installez aussi confortablement que possible à l’arrière alors que le pilote vous tend des masques pour pouvoir communiquer une fois dans les airs. Tu attaches ta ceinture, sens les doigts de Isaac qui viennent prendre possession des tiens à nouveau et tu viens déposer tes lèvres sur les siennes juste avant que l’engin ne se mette en marche. Ton regard est rivé sur l’horizon qui rapetisse à vue d’œil alors que vous prenez de l’altitude, et tu ne peux qu’admirer l’étendu de sable et d’eau qui prend forme. « Je pense que ce sont les Champagne Pools, là-bas. » que tu dis, sans doute trop fort dans le casque, tout en pointant vers l’une des extrémités de l’île ou certaines étendues d’eaux sont entourées de sable, coin reculé et paradisiaque vu d’en haut de ce que Moreton Island a à offrir. « C’est magnifique. » que tu souffles, impressionnée alors que vous continuez la visite des airs, ton regard venant croiser celui tout aussi ahuri du Jensen à tes côtés

* * *

Il se trouve que les Champagne Pools sont aussi impressionnantes au sol qu’elles ne le sont dans les airs. La journée a filé à toute allure, les différentes activités à votre horaire s’enchaînant trop rapidement à ton goût, les découvertes de l’île nombreuses et tout aussi fascinantes les unes des autres. Nourrir les dauphins demeure tout de même ton activité préférée de la journée, alors que ces derniers s’excitaient à la vue des poissons qui leur étaient offerts. Même s’il est interdit de les caresser pour ne pas leur causer un stress important, la proximité avec ces amis de la mer a vraiment été une expérience sans pareille, comme l’a témoigné le sourire collé sur ton visage et les nombreux éclats de rires qui ont bercé le moment. La lune est haute dans le soleil, mais le temps est encore doux, bien agréable qu’il ne l’est en soirée à Brisbane, chose que tu apprécies. L’été approche et ça se fait ressentir et tu es impatiente de voir la température grimpée, étant une fervente amatrice de l’été et de tout ce qui l’accompagne. De plus, tu allais passer une grande partie du printemps australien à vivre l’automne américain, troquant les beaux jours à venir ici pour une vague de froid que tu appréhendais légèrement, en plus d’être de plus en plus nerveuse en pensant à tout ce qui entourait la tournée promotionnelle de la série Netflix. « Est-ce que tu vas avoir encore quelques jours de vacances en revenant? » que tu demandes à Isaac alors que tu nages ici et là dans ce qui s’apparente à une piscine sans en être une. Vous êtes seuls ce soir, ce que tu apprécies grandement, le moment romantique au possible. Tu t’approches doucement de l’infirmier. « Du genre, une semaine à la mi-novembre? » que tu rajoutes, précisément doucement ou tu veux en venir avec ta question. « Il va y avoir une soirée d’organisée à LA pour la sortie de la série, un genre de tapis rouge. Et je me demandais si tu aimerais m’y accompagner. » Tu viens passer tes bras autour du cou du Jensen, pressant ton corps contre le sien alors que la question sous-entend beaucoup de choses. Du genre, t’afficher officiellement auprès de lui dans les médias, toi qui n’avais jamais officialiser quelconque relation du genre dans la presse auparavant.

Tu caresses affectueusement du bout de tes doigts la peau douce du dos de Penny tandis que vous échangez sur vos projets de tatouages. Si tu ne parviens pas à t'arrêter sur un symbole que tu pourrais graver en souvenir de tes amis qui étaient associés au même accident de la route que toi lorsque tu avais seize ans, tu découvres l'ambition de ta petite amie de colorer une partie de son bras. Tu te plais à imaginer les différents motifs orner artistiquement sa peau, notamment la réputée princesse Ariel qu'elle incarne au plus grand ravissement des petits patients de St Vincent's. « C’était un des derniers personnages encore libres, » t'avoue-t-elle lorsque tu la questionnes sur les motifs qui l'ont incitée à endosser le rôle de la célèbre sirène. « C’était juste un coup de chance que ce soit aussi ma princesse préférée en grandissant. J’ai toujours rêvé d’être une sirène. » Tu hausses légèrement les sourcils en souriant, appréciant emmagasiner ce genre de petits détails chez Penny. Tu avais entendu à d'innombrables reprises des fillettes te relater leurs rêves de devenir princesses, chanteuses ou institutrices, mais plus rares s'étaient montrées dans ton quotidien celles qui souhaitaient plonger au cœur des océans. Dans tous les cas, tu te réjouissait indubitablement à intégrer le poste du Prince Eric dans cette histoire. « J'aimais beaucoup Polochon, » tu prononces en riant légèrement, te remémorant le meilleur ami de la rouquine, poisson aux teintes jaunes et bleues, et en particulier la scène où son embonpoint rendait ardu son passage à travers le hublot d'une épave qui te faisait immanquablement t'esclaffer à chaque visionnage lorsque tu étais enfant.

Les tatouages sont toutefois pour l'instant mis de côté en raison de la profession de la Stringer et en compensation d'un épiderme gravé, tu viens tendrement exposer ta propre méthode pour marquer la peau de la vingtenaire, usant habilement de ton souffle, de tes lèvres et de ta langue pour chérir sa chaire. Bien plus raisonnable que toi, l'actrice se dérobe sous tes baisers, puis te motive hors du lit en t'invitant à la rejoindre sous la douche, avant que vous ne vous orientez vers son énigmatique activité de début de matinée.

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La surprise et l'émerveillement font derechef étinceler ton regard lorsque tu comprends que la surprise qu'a concoctée Penny se compose autour d'un tour en hélicoptère. Tes pupilles passent de la jeune femme au moyen de locomotion et tu peines à dénicher les mots tandis que ton cœur bat de plus en plus la chamade en anticipation de cette expédition qui promet d'être inoubliable. Tu apprends qu'elle a déjà eu l'occasion d'assister à ce genre de spectacle en surplombant dans le passé Philip Island avec son père et tu t'imagines un souvenir précieux reposer dans la mémoire de l'australienne. « Ca devait être mémorable, » tu supposes avant que le pilote ne vous rejoigne. Il se présente puis vous renseigne sur le déroulement de cette visite vue du ciel. Par la suite, vous vous installez dans l'habitacle et êtes munis de casques afin de pouvoir continuer de communiquer malgré la cacophonie causée par les moteurs et hélices. Tes doigts viennent enlacer ceux de l'actrice et vous quittez le sol, des tableaux imprenables se déployant sous vos yeux.

Ton regard ébahi parcourt le ruban blanc de sable séparant l'eau d'un merveilleux turquoise et la végétation riche de l'île. Vous vous approchez rapidement des illustres épaves puis remarquez les minuscules silhouettes des touristes participant aux différentes activités qu'offrent l'île. « Je pense que ce sont les Champagne Pools, là-bas, » annonce Penny et tu suis la direction qu'elle pointe, curieux d'observer ce phénomène. « C’est magnifique, » qualifie-t-elle et sans hésitation, tu opines avant de formuler : « Oui. Vraiment magnifique. » Tu souris sincèrement puis reportes ton attention sur ton interlocutrice, bien conscient qu'il n'y avait pas que cette vue de haut de Moreton Island qui était somptueuse et te considérant exponentiellement chanceux de partager ces moments avec l'actrice qui avait tout de l'exception, autant intérieurement qu'extérieurement.

* * *

Au terme d'une journée riche en émotions et parsemée d'inestimables bonheurs, vous vous êtes rendus aux Champagne Pools. La lune vous a en témoins, vous éclairant bercés par une légère brise australienne. L'étendue d'eau vous est exclusive depuis le départ des derniers touristes qui semblent s'être orientés vers les restaurants de l'île, ce que tu valorises grandement. Tes muscles sollicités de la journée apprécient le remous et la température de cette eau formant une conclusion intime à votre journée extraordinaire. Tu te rapproches de la zone dans laquelle Penny nage et l'entends t'adresser : « Est-ce que tu vas avoir encore quelques jours de vacances en revenant? » Elle s'approche lentement de toi et tu l'observes, intrigué. « Du genre, une semaine à la mi-novembre? » Tu laisses échapper un léger rire, ta curiosité séduite par ce que la Stringer avait en tête. « J'ai assez de congés, oui. Il faut juste que mon cadre puisse m'accorder cette période-ci, » tu expliques. Tu effectuais assez d'heures supplémentaires et d'astreintes pour profiter d'un solde de congés intéressant, sans compter que tu avais très peu pris de vacances les années précédentes. Ce stratagème t'avait notamment permis de participer à Race of Australia puis un petit Koh Lanta ainsi qu'une courte mission humanitaire dans le cours de l'année précédente. « Il va y avoir une soirée d’organisée à LA pour la sortie de la série, un genre de tapis rouge. Et je me demandais si tu aimerais m’y accompagner. » Ta petite amie glisse ses bras autour de ton cou et cet acte est très judicieux de sa part compte tenu que tu te perds un peu dans les nouveaux éléments qu'elle vient de te présenter et qui te font sourciller. Los Angeles ? Tapis rouge ? Le méconnu t'englobe éhontément, ta personne profondément ignare de ce monde auquel Penny appartenait toutefois et au sein duquel tu voulais la soutenir à tout prix. Tes mains viennent se loger suavement dans son dos et tu déposes amoureusement tes lèvres contre les siennes. Tu te sens choyé qu'elle te propose de l'accompagner à un tel événement, que tu imagines soulignera le dur labeur et les sacrifices qu'elle a dédiés sans relâche durant des semaines pour le tournage de cette série Netflix. Tu te sens chéri qu'elle te propose d'être à ses côtés devant l'œil du public, considérant tout ce que cela pourrait impliquer auprès de ses collaborateurs et des médias potentiellement présents. Tu te sens important à ses yeux et votre relation remporter en sérieux et en officiel par la même occasion. Tu te surprends à ne même pas le redouter, tellement ça coule de source pour toi que tu es purement bien aux côtés de Penny et que tu désires l'accompagner dans tous ces moments. « Ce serait avec grand plaisir Penny mais... » Tu fronces doucement les sourcils, l'air soucieux. « J'y connais vraiment pas grand-chose à tout ça, » tu confies en grimaçant, désolé. La dernière chose que tu souhaitais était bien de porter préjudice à ta petite amie lors d'un événement important pour sa carrière en commettant malgré toi un faux pas. « Je veux bien. Je veux t'accompagner et être là pour toi à 100% et je suis vraiment comblé et reconnaissant que tu me le proposes, mais j'ai peur d'avoir besoin que tu me guides un peu pour pas que je fasse de bêtises et te cause du tort, » tu présentes avec souci et précaution envers la profession de la jeune femme. « Si tu veux bien du noob que je suis, je ferai tout mon possible pour être tout à toi le mieux possible, » tu conclus avec un air espiègle avant de venir de nouveau embrasser sensuellement les lippes de la jeune femme. « Tu en as fait beaucoup, des tapis rouges ? » Tu questionnes, tâtant déjà le terrain pour accompagner éventuellement du mieux que tu le pouvais Penny à ce qui te semblait être l'autre bout du monde, dans une ville que jamais n'aurais-tu même soupçonné un jour te rendre.

Cette escapade était tout ce que tu avais pu t’imaginer et plus encore. La journée avait été remplie de tous ses moments plus époustouflants les uns des autres et tu te délectais de ce moment intime partagé avec Isaac dans les fameuses Champagne Pools dont vous étiez les derniers occupants. Fille de l’eau, tu ne peux t’empêcher de nager ici et là dans cette piscine improvisée, beauté naturelle que tu n’avais jamais eu l’occasion d’expérimenter malgré quelques visites sur l’île par le passé. Partager ce moment avec Isaac était doux, agréable et tu ne voulais qu’une chose : réitérer l’expérience dans tous les contextes possibles, sachant pertinemment que tu ne saurais te lasser de sa présence dans ton quotidien. Tout était encore récent entre vous et pourtant, alors que tu savais ta tournée de promotion sur le point de commencer et ce tapis rouge approché à grands pas, tu ne pouvais t’empêcher de penser que tu ne voulais pas vivre ce moment sans lui. Tu savais que certains acteurs se présentaient avec des gens souvent passagers dans leur vie sur les tapis rouge, qu’une telle prestation publique n’avait pas besoin d’être un grand évènement, mais pour toi, ce l’était et ce le serait si Isaac acceptait de t’y accompagner. Parce que tu n’avais jamais présenté qui que ce soit dans ce genre d’évènement, pire encore, tu avais toujours refusé de t’y rendre accompagnée de Micah à l’époque, préservant votre relation tumultueuse de l’œil bien trop curieux des paparazzis et des journalistes. Tu n’avais pas cette crainte avec Isaac, peut-être parce que cet univers n’était pas le sien et que tu pouvais contrôler votre image, l’histoire d’une soirée. Et qu’après ça, tu ne ressentirais plus jamais le besoin d’être constamment sur tes gardes lorsque tu es en public avec lui, capable de profiter entièrement de sa présence sans penser aux photos qui pouvaient être prises à ton insu. Tu voulais cette liberté simple que de t’afficher avec l’homme dont tu tombais amoureuse et c’est avec une anxiété nouvelle que tu appréhendais la réponse de l’infirmier.

« J’ai assez de congés, oui. Il faut juste que mon cadre puisse m’accorder cette période-ci. » Tu souris, heureuse d’entendre que c’est quelque chose de possible. « Et sur un échelle d’un à dix, tu évaluerais tes chances de te voir cette période accorder à combien? » que tu demandes, avec espièglerie alors que tu te rapproches de lui doucement, cherchant les bons mots pour lui exposer cette demande toute particulière. Alors que la question se place entre vous, tu diminues la distance entre vos deux corps, tes mains se liant derrière son cou, les siennes trouvant place dans ton dos alors qu’il te ramène un peu plus près de lui, t’embrassant de cette manière qui te fait tourner la tête à chaque fois. Ça te semble plutôt positif comme réponse, intensifiant le baiser au moment même où il semblait prêt à se dérober de la caresse. Tes doigts caressent la peau mouillée de sa nuque alors que vos lèvres se séparent. « Ce serait avec plaisir Penny mais… » Tu penches la tête légèrement, surprise sans vraiment l’être de l’hésitation de la part du Jensen. Tu es consciente que c’est quelque chose qui puisse sembler intimidant pour quelqu’un qui n’est pas familier avec le milieu, et de ce que tu en sais, Isaac n’a jamais mis les pieds dans le monde du cinéma par le passé, bien qu’il ait pu connaître légèrement le monde de la presse par son temps passé dans la AFL. « J’y connais pas vraiment grand-chose à tout ça. » Tu hoches la tête, en signe de compréhension. Tu ne voulais pas non plus imposer quoique ce soit pour lequel il ne se sentait pas prêt ou confortable, mais tu n’as pas le temps de le mentionner qu’il reprend. « Je veux bien. Je veux t’accompagner et être là pour toi à 100% et je suis vraiment comblé et reconnaissant que tu me le proposes, mais j’ai peur d’avoir besoin que tu me guides un peu pour pas que je fasse de bêtises et te cause du tort. » Tu ne peux t’empêcher de rire doucement, sans cesse touchée par l’attention qu’Isaac te porte. « Si tu veux bien du noob que je suis, je ferais tout mon possible pour être tout à toi le mieux possible. » « Tu seras parfait. » que tu le rassures aussitôt alors que ses lèvres viennent retrouver les tiennes. « Tu n’as vraiment pas besoin de t’inquiéter, ça paraît plus intimidant que ce ne l’est vraiment. » Si tu n’avais jamais vécu l’expérience d’un tapis rouge à Los Angeles, tu savais toutefois que le fonctionnement de ce genre de soirées était similairement le même à ceux que tu avais vécu en Australie et que les journées menant à l’évènement étaient souvent plus stressantes que l’évènement en soi. « Tant que tu offres ce sourire-là dans ton plus bel habit, je suis certaine que tu vas faire un malheur. Mais je te lâcherai pas d’un pouce, même si tu tentes de te débarrasser de moi. » que tu ajoutes avec un rire espiègle, tes doigts continuant leur danse sur les épaules dénudées de ton amoureux, tes jambes entourant ses hanches pour te garder près de lui. « Mais c’est vraiment juste si tu te sens complètement à l’aise, je veux pas te forcer à quoique ce soit. Si c’est trop ou trop vite pour toi… » que tu précises en te mordillant la lèvre, consciente que tout de votre relation semblait aller à grande vitesse. « J’me dis simplement qu’une fois qu’on se montre dans un évènement public comme celui-là ensemble, j’aurais plus jamais à me soucier qu’on soit vu ensemble en public. » Et ça, ce serait définitivement un stress de moins sur tes épaules. Si par le passé tu t’amusais à déjouer les paparazzis, tu n’avais plus la patience ni l’énergie de vouloir fuir et reporter ce qui serait éventuellement inévitable de toute façon.

L'eau des Champagne Pools vous enveloppe agréablement tandis que la lune se veut proéminente dans le ciel, la nuit s'installant recouvrant progressivement Moreton Island. Les derniers touristes ont quitté les lieux, vous offrant une intimité parfaite au sein de la petite étendue d'eau. Ton regard suit distraitement les allers et venus de Penny dans l'eau et tu l'observes avec attention lorsqu'elle te questionne sur tes potentiels congés. « Et sur un échelle d’un à dix, tu évaluerais tes chances de te voir cette période accordée à combien? » Tu émets un rictus songeur. Novembre n'étant pas la période des fêtes de fin d'année, il y avait sans doute moyen de négocier selon toi, surtout deux mois en amont. Cependant, tu ne connaissais pas entièrement les désidératas de congés qu'avaient pu poser tes collègues. Personne n'avait encore évoqué prendre des vacances sur cette plage, ainsi, il était possiblement de bon augure que tu puisses être libéré. « En me basant sur les années précédentes, je te dirais sept, » tu présentes avec un léger sourire. « Mes collègues convoitent surtout la période de fin d'année, et je ne les ai pas entendus parler de novembre, donc je pense qu'il y a de bonnes chances. Mais il faut que je me renseigne pour être sûr, » j'expliquais tout en me promettant de prendre ces informations dès mon retour au travail.

Penny te présente la raison pour laquelle elle souhaiterait que tu sois disponible et une certaine appréhension vient sournoisement tirailler tes entrailles devant le large méconnu que représente le monde des promotions cinématographiques. Tu sens les mains de ta petite amie se loger derrière sa nuque et tes paumes viennent reposer naturellement dans son dos, de sorte à conclure votre étreinte qui te rassure déjà. Tu poses amoureusement tes lèvres contre les siennes avant de lui dévoiler toutefois tes inquiétudes relevant du fait que tu étais totalement ignorant sur le déroulé de quelconque tapis rouge. Penny hoche la tête, compréhensive et échappe un léger rire qui te fait froncer les sourcils, interrogatif. « Tu seras parfait. » Elle t'affirme et c'est à toi de laisser échapper un bref rire nerveux. Ses lèvres reprennent possession des tiennes et tu prolonges avec goût le baiser. « Parfait, vraiment ? » Tu joues avec espièglerie. « Tu n’as vraiment pas besoin de t’inquiéter, ça paraît plus intimidant que ce ne l’est vraiment. » Tu l'observes, une part de méfiance persistant timidement bien que tu lui dédies une absolue confiance. Penny évolue dans ce monde de la célébrité depuis des décennies alors que toi, tu ne t'y es jamais beaucoup approché. « Tant que tu offres ce sourire-là dans ton plus bel habit, je suis certaine que tu vas faire un malheur. Mais je te lâcherai pas d’un pouce, même si tu tentes de te débarrasser de moi. » Tu souris largement, amusé et énormément réconforté par cette promesse qu'elle ne t'abandonnera pas au milieu d'une situation étrangère pour toi. « J'aime beaucoup cette optique. Tu veux que je sois un parfait beau gosse ? » Tu poursuis avec complicité sur le même ton humoristique. Les doigts de l'australienne voyagent sur tes épaules et ses jambes entourent tes hanches. Tu caresses suavement son dos, la proximité de plus en plus réduite entre vos deux corps. « Mais c’est vraiment juste si tu te sens complètement à l’aise, je veux pas te forcer à quoique ce soit. Si c’est trop ou trop vite pour toi… J’me dis simplement qu’une fois qu’on se montre dans un évènement public comme celui-là ensemble, j’aurais plus jamais à me soucier qu’on soit vu ensemble en public. » Tu souris sincèrement à ton interlocutrice puis l'embrasses amoureusement, t'évertuant à lui communiquer via ce baiser à quel point tu la chéris et tu choies toutes ces facettes qui faisaient d'elle la femme exceptionnelle qu'elle composait à tes yeux. Il te semblait que la Stringer détenait spontanément les mots parfaits à t'adresser, sans même que toi tu les connaisses. Tu admirais sa compréhension et sa sensibilité, tout comme cette audace et ce sérieux qu'elle apposait à votre relation. Tu adulais que vous soyez tant sur la même longueur d'ondes, jour après jour, et que des projets puissent s'immiscer dans votre futur proche si aisément, te considérant énormément chanceux d'être à ses côtés. Tu l'aimais, bonnement et simplement, tel qu'elle était, tout comme elle était. « J’ferai tout mon possible pour avoir du congé et t'accompagner. J'ai vraiment envie d'être à tes côtés. » Tu promettais. « Merci de l'invitation, » tu répètes entre deux baisers insatiables. « Pourquoi ça te soucie qu'on soit vu ensemble en public ? Tu as peur que les médias détournent des images ou rapportes des mensonges ? » Tu demandais ensuite, intéressé et compatissant avec l'inquiétude que te décrivait ton amoureuse.

Tu n’avais pas vraiment prévu de demander à Isaac de t’accompagner à Los Angeles maintenant. La sortie de la série et le tapis rouge étant encore dans plus de deux mois, tu savais que beaucoup de choses avaient l’occasion de changer avant que cette soirée particulière n’arrive et pourtant, tu te surprends toi-même a emmené le sujet alors que vous profitez d’une escapade qui tombe à point pour ses vacances, et qui t’offre une dernière chance de te ressourcer avant le début de la promotion de la série qui arrive rapidement. Les voyages seront nombreux et tu sais que ton temps passé en compagnie du Jensen sera limité, peut-être était-ce pour cette raison que tu avais envie d’évoquer un possible voyage à Los Angeles en ta compagnie. Jamais tu n’aurais cru que vous en seriez là si rapidement et pourtant, tu ne ressens aucune pression ni aucune gêne à l’idée de te retrouver à ses côtés devant les caméras. Tu espères simplement que cette étape ne sera pas trop effrayante pour lui. Tu emmènes le sujet en douceur, sans réellement dire de quoi il en retourne sur le coup. « En me basant sur les années précédentes, je te dirais sept. » Ça te semble être d’assez bonnes chances donc, ce qui te fait sourire davantage. « Mes collègues convoitent surtout la période de fin d’année, et je ne les ai pas entendus parler de novembre, donc je pense qu’il y a de bonnes chances. Mais il faut que je me renseigne pour être sûr. » Tu hoches doucement la tête, satisfaite de cette réponse. Tu savais bien qu’avec toutes ses obligations et ses différents rôles, il n’était pas chose aisé pour Isaac de simplement pouvoir se libérer sur un coup de tête alors tu appréciais qu’il prenne le temps de considérer ta requête sans même savoir de quoi cette dernière retournait. Tu étais tellement concentrée sur la promotion et la sortie de la série à venir que tu avais oublié que Noël et la nouvelle année viendrait bien vite ensuite. « Tu fais quelque chose de spécial pendant le temps des fêtes, avec ta famille? » que tu lui demandes, bien peu subtile quant à savoir quels étaient ses plans pour cette période spéciale de l’année et quelle place tu y tiendrais, possiblement.

Tu lui présentes enfin ton idée et écoutes attentivement alors qu’Isaac lui te fait part de son appréhension à l’idée de se mêler à cet univers qui lui est complètement inconnu. C’est sans la moindre hésitation que tu le rassures, lui disant d’or et d’office qu’il sera parfait, ce dont tu ne doutais pas le moins du monde. « Parfait, vraiment? » Tu hoches la tête avec assurance. « Tu l’es déjà. » que tu t’empresses de spécifier alors que vos lèvres se retrouvent dans cette danse dont tu ne te lasses pas. « J’aime beaucoup cette optique. Tu veux que je sois un parfait beau gosse? » Tu lui offres un nouveau hochement de la tête avant de rire de bon cœur. Tu savais que ton univers pouvait être intimidant pour quiconque n’y connaissait pas grand-chose, mais tu avais l’intention d’accompagner Isaac à chaque instant de cette soirée, dans l’espoir qu’il s’y plaise assez pour potentiellement répéter l’expérience. Tu précises toutefois qu’il n’est pas obligé d’accepter s’il ne se sent pas prêt, que tu n’as pas l’intention de le mettre au milieu d’une situation dans lequel il ne serait pas à l’aise. Pour toute réponse, il te rapproche une fois de plus, laissant vos baisers répondre pour lui, te rassurer qu’une fois de plus, vous étiez parfaitement en synchronisation quant à vos désirs et l’importance que vous accordiez à votre relation naissante, bien que drôlement sérieuse. « J’ferai tout mon possible pour avoir du congé et t’accompagner. J’ai vraiment envie d’être à tes côtés. » Tu caresses sa joue, ton excitation palpable à l’idée de faire ce voyage avec lui. Ce serait une autre grande première, autant pour lui que pour toi. « Merci pour l’invitation. » « Merci de l’accepter. » que tu réponds sur le même ton entre deux baisers, le moment semblant complètement surréel tant tu étais heureuse d’être ici avec lui, heureuse face à ces plans futurs qui s’accumulaient avec aisance entre vous deux, comme si vous étiez ensemble depuis bien plus longtemps que deux mois à peine. C’était complètement fou pour toi de penser qu’il n’y a même pas six mois, tu ne connaissais pas Isaac. Aujourd’hui, tu peinais à imaginer ton univers sans sa présence salvatrice. « Pourquoi ça te soucie qu’on soit vu ensemble en public? Tu as peur que les médias détournent des images ou rapportes des mensonges? » Tu hoches doucement la tête, te mordant les lèvres. « Je me suis jamais affichée en couple publiquement avec qui que ce soit par le passé. Évidemment, il y a eu des tas de rumeurs, des photos volés, des propos rapportés, c’est un peu une habitude pour moi de garder ma vie amoureuse privée autant que possible. » Toutefois, tu n’avais jamais été dans une relation qui était devenue sérieuse si rapidement et tu voyais le fait de t’afficher officiellement à ses côtés comme une preuve que tu espérais l’avoir dans ton quotidien pendant un long moment encore. « J’ai simplement envie d’être en contrôle de ce qui est dit sur nous, et comme ça, j’ai l’impression que le message est clair. » Un sourire vient habiller tes lèvres alors que tu continues de caresser son cou. « Après, j’pourrais mettre toutes les photos de toi que je veux sur Instagram. Avec ta permission évidemment. » que tu rajoutes avec un rire. Tu n’avais rien partagé sauf cette photo du terrain de football lorsque vous étiez allés voir le match, mais rien qui ne pourrait vraiment l’identifier ou même donner le ton de votre relation. « Quoique c’est peut-être pas une bonne idée… » que tu reprends, l’air faussement songeuse. « J’suis pas certaine d’avoir envie de te partager avec des milliers de personnes. » Tu pouffes de rire et vient une nouvelle fois capturer ses lèvres.

Ton regard suit, songeur, les allers et venus de Penny dans l'étendue des Champagne Pools. Souvent, la sensation d'évoluer au sein d'un idyllique rêve t'envahit ; tu peines à saisir le réel des circonstances actuelles tant ta relation avec l'actrice s'est rapidement développée. Tu la chéris dans les moindres détails, mais tu ne peux t'empêcher de penser que l'expression explicitant le fait que l'amour nous trouve sans que l'on s'y attende est tirée de la vérité. Penny est entrée dans ta vie par le fruit du plus sublime des hasards, une chance incommensurable qui t'incite à estimer que votre histoire vous est due, qu'elle était écrite dans la chronologie de vos existences. Et Dieu que tu espérais que votre récit soit long.

Spontanément, tu juges tes probabilités de disponibilité sur le mois de novembre malgré l'intrigue entière que la question de la jeune femme suscite en toi. Tu te promets de te renseigner à votre retour à Brisbane pour lui offrir une réponse correcte et ta petite amie fait durer le suspens lorsqu'elle s'enquière sur les potentielles traditions de fin d'année de ta famille. « Tu fais quelque chose de spécial pendant le temps des fêtes, avec ta famille? » Tu hoches une épaule timidement. La vérité était que Noël, tout comme ton anniversaire, représentaient deux festivités que tu fuyais car elles t'angoissaient. Tu n'osais jamais toutefois exposer le mal-être qui s'immisçait sournoisement et indéniablement en ton être car tu le considérais aussi illégitime qu'illogique. Tu ressentais tellement de pression face à ces célébrations que tu saisissais toujours la moindre excuse pour y faire faux bond. Cela faisait des années que tu n'avais pas souligné ton anniversaire franchement dont tu dévoilais la date le moins possible : ta stratégie reposait sur l'organisation d'une soirée chez toi ou dans un bar sans donner quelconque motif. Quant à Noël, tu t'arrangeais souvent pour travailler. « Mes parents font un réveillon le 24 et souvent la famille proche se rend aussi chez eux le 25, » tu relates sur un ton neutre. « Ma participation y est toujours assez aléatoire, » tu avoues, bien que tu te sais prêt à donner une chance à ces événements pour la Stringer. « Et toi ? » Tu demandes, intéressé. Il est fort possible que tu te plaises à convoiter l'instauration d'une nouvelle tradition de fin d'année avec la vingtenaire.

Penny lève par la suite le mystère en t'invitant à l'accompagner à Los Angeles à l'occasion d'un pseudo tapis rouge organisé dans le cadre de la série au sein de laquelle elle endosse un rôle principal. Reconnaissant et flatté de cet honneur et tout ce que cela invoque au niveau de votre relation, tu la remercies sincèrement de l'invitation bien que lui fasses part de tes appréhensions quant à ton ignorance vis-à-vis de ce milieu. Tu redoutes sincèrement commettre le moindre faux pas et ultimement causer du tort à la jeune femme, lorsque ton but principal était de l'encourager, la soutenir et souligner le dur labeur qu'elle a accompli tout en étant extrêmement fier de ce qu'elle a créé. Tu ne doutais assurément pas du talent de la Stringer, ayant rattrapé une petite partie de sa filmographie après avoir pris bonne note des tournages qui lui étaient chers, et tu étais très curieux de découvrir cette série Netflix qui remplissait bien son agenda de fin d'année.

La confiance que te voue ma petite amie te rassure et tu te risques à taquiner légèrement en rebondissant sur son qualificatif de parfait. « Tu l’es déjà. » Ton sourire se fend contre ses lèvres que tu embrasses amoureusement. La vingtenaire poursuit de te réconforter en t'assurant qu'elle demeurera à tes côtés, que tu pourras être en mesure de faire bien les choses mais que tu peux très bien ne pas la suivre à Los Angeles en novembre si tu ne le sens pas. Tu positionnes tes mains dans son dos et la rapproches tendrement de ta personne, prenant suavement possession de ses lèvres. La vérité était que même si cette situation avait tout pour te rendre nerveux, tu aspirais à passer du temps avec la Stringer et tu souhaitais vraiment être présent pour les grands moments de sa vie. Tu voulais être là pour elle, et partager son succès si elle le souhaitait. Tu désirais être son fan numéro 1 tout en composant un soutien inébranlable.

Tu t'engageais à déployer les moyens que tu avais en possession pour parvenir à te libérer à la période du tapis rouge et remerciais de nouveau la jeune femme de son invitation. Ses doigts vinrent effleurer sa joue alors qu'elle articulait : « Merci de l’accepter. » Tu lui souris franchement et poses tes lèvres sur sa bouche puis sa joue, l'enlaçant affectueusement, avant de formuler des interrogations inquiètes sur les aveux de Penny quant au fait que cette présentation officielle lui retirait tout tracas que vous soyez vus ensemble. Naïf, tu ne savais pas s'il s'agissait d'une méfiance envers les interprétations possibles ou un procédé naturel dans le monde de la célébrité de présenter un partenaire important à un événement officiel plutôt que de laisser les paparazzis dévoiler toute relation. « Je me suis jamais affichée en couple publiquement avec qui que ce soit par le passé. Évidemment, il y a eu des tas de rumeurs, des photos volées, des propos rapportés, c’est un peu une habitude pour moi de garder ma vie amoureuse privée autant que possible. » Tu grimaçais doucement en t'imaginant ce qu'avait dû traverser Penny suite à ces clichés dérobés et ces propos transcrits. Peut-être était-ce notamment pour ces raisons qu'elle t'avait fait promettre de ne pas chercher d'informations sur elle dans les médias mais de la questionner directement ? Peut-être que des journalistes avaient eu la gorge chaude sur son cas et avaient rapidement dépassé certaines bornes et édulcoré sans scrupule la vérité ? Tu comprenais son choix de conserver sa vie amoureuse privée, toi-même n'était pas friand de t'exhiber parce que tu savais à quel point des rumeurs pouvaient rapidement circuler dont une partie contenant que peu de véracité. La différence était que tu étais un anonyme et ces propos se limitaient à ton cercle, alors que Penny apparaissait dans les magazines et sur Internet. Tu redoutais l'angoisse que cela pouvait générer chez la jeune femme, qui devait sans nul doute détenir une force mentale impressionnante. Par ailleurs, tu te sentais vraiment spécial d'être le premier homme avec lequel elle s'affichera en couple, et espérais encore plus ne pas la décevoir. « J’ai simplement envie d’être en contrôle de ce qui est dit sur nous, et comme ça, j’ai l’impression que le message est clair. » Tu hochais la tête, compréhensif. « Oui, je te comprends. J'ai toujours trouvé des avantages à être discret sur ce volet-ci. Et j'imagine que ce sera en effet clair pour eux et ça épargnera toutes conjectures saugrenues sur notre compte. » Tu supposais en souriant légèrement. « Je suis désolé que ta vie privée et ton intégrité aient pu être menacées. Tu es vraiment forte pour garder la tête froide malgré les épreuves du passé. » Tu admirais avec sérieux. « Je suis très fier d'être le premier avec qui tu t'affiches en couple officiellement. Je te promets d'y rendre honneur aussi bien que possible. » Tu t'engageais puis pressais de nouveau sensuellement tes lèvres contre les siennes. Tu émis ensuite un rire lorsque la Stringer t'exposa son projet de mettre des photos de toi sur son Instagram. « Après, j’pourrais mettre toutes les photos de toi que je veux sur Instagram. Avec ta permission évidemment. » « C'est vrai qu'il va falloir entretenir ma réputation de parfait beau gosse... » Tu plaisantes, malicieux. « Quoique c’est peut-être pas une bonne idée… » Tu hausses un sourcils, interrogateur, un rictus amusé étirant les commissures de tes lèvres. « J’suis pas certaine d’avoir envie de te partager avec des milliers de personnes. » Tu hochais la tête en signe de dénégation, assurant : « Ne t'inquiète pas pour ça. C'est un des privilèges d'être VIP, ça : tu n'as pas besoin de me partager avec des milliers de personnes. Non seulement tu es l'une de mes priorités, je n'ai aussi d'yeux que pour toi. » Tu affirmais, faisant référence à ce rang que tu lui avais dédié lors d'une de vos conversations via SMS.

Il reste encore un peu plus de trois mois avant le temps des fêtes, mais tu sais trop bien que ces derniers fileront à toute vitesse avec la promotion de la série qui va prendre la grande majorité de ton temps dans les semaines à venir. Tu n’avais pas eu la chance de passer ce temps de l’année, que tu chéris pourtant d’une grande affection, auprès des tiens l’an dernier vu que ça tombait directement pendant le tournage de la série et tu avais bien l’intention de te rattraper cette année. Toutefois, tu avais un élément qui s’ajoutait à ton jeu de jonglerie entre tes obligations professionnelles et tes envies personnelles, et cet élément se trouvait sous tes yeux à l’instant même. Tu te doutais bien qu’en demandant à Isaac de prendre des vacances pour le mois de novembre, cela ne lui laisserait plus beaucoup de temps en banque pour s’armer de d’autres journées de congé pour la période des fêtes qu’il décrivait lui-même comme étant convoitée par ses collègues. Était-ce impossible d’espérer pouvoir passer ce temps de l’année avec lui? D’imaginer lui présenter tes parents et ton frère? Tu n’osais pas trop t’avancer, préférant poser la question sans trop t’avancer sur des possibles plans fait à deux. Vous aviez encore le temps pour ça, après tout. « Mes parents font un réveillon le 24 et souvent la famille proche se rend aussi chez eux le 25. Ma participation y est toujours assez aléatoire. » Tu n’as pas vraiment besoin de demander pour savoir que c’est le travail qui doit le retenir à Brisbane plus souvent qu’autrement. « Et toi? » « C’est assez similaire. Le réveillon chez mes parents le 24 et le souper en famille le 25. » Avant, la famille d’Hunter venait, le 25 au soir. Mais depuis la mort de ton oncle et tes différends avec ton cousin, il n’y avait souvent que la sœur de ta mère qui vous joignait pour célébrer ce temps de spécial de l’année. Tu laisses toutefois cette conversation en suspens, te disant qu’il y aurait un meilleur moment pour y revenir, surtout que dans l’immédiat, tu voulais lui proposer quelque chose d’autre d’aussi prenant, et de légèrement plus extravagant.

Tu soulagée de la réaction de l’infirmier face à cette demande et tu te sens tout de suite un peu plus sereine avec cette idée qui fait toujours son chemin dans ton esprit. Ça te rend nerveuse, l’idée de t’afficher officiellement avec quelqu’un, surtout que ça ne fait pas si longtemps que vous êtes ensemble, mais pourtant, tu te sais prête. Tu fais de ton mieux pour être aussi transparente que possible vis-à-vis de tes propres réticences, de tes propres doutes ainsi que tes expériences passées dans la presse à scandale et les différentes rumeurs qui ont entachées ton nom dans les années précédentes. Tu n’entres pas dans les détails toutefois, persuadée que si Isaac souhaitait en savoir plus à ce sujet, il te poserait les questions. Le moment ne semblait toutefois pas propice à davantage de détails sur ton passé, préférant te délecter du moment présent. De son corps près du tien, de vos lèvres qui ne cessent de se trouver, des différentes caresses effectuées sous cet environnement paradisiaque qu’offrait les Champagne Pools. Tu lui témoignes ton envie d’être en contrôle, ce qui explique pourquoi tu souhaites vous présentez officiellement à la presse dans un contexte plus formel que sous la caméra des paparazzis avec qui les nouvelles sont souvent malmenées dans le but d’obtenir un scandale aussi grand que possible. « Oui, je te comprends. J’ai toujours trouvé des avantages à être discret sur ce volet-ci. Et j’imagine que ce sera en effet clair pour eux et ça épargnera toutes conjectures saugrenues sur notre compte. » « Ça ne les évitera sans doute pas toutes, mais une grande partie je me dis. » Il y aurait toujours des gens pour écrire des bêtises sur les vedettes, peu importe ce qui est projeté et peu importe le discours offert. C’était une réalité avec laquelle tu avais dû apprendre à gérer plus tôt que tard, même si tu faisais ton possible pour éviter de suivre de trop près ce qui était dit à ton sujet. « Je suis désolé que ta vie privée et ton intégrité aient pu être menacées. Tu es vraiment forte pour garder la tête froide malgré les épreuves du passé. » Tu lui offris un sourire, touchée par ses mots. C’étaient des parties de ton métier que tu n’appréciais pas particulièrement, mais le prix à payer d’une notoriété dont tu bénéficiais sur bien d’autres aspects. « Je suis très fier d’être le premier avec qui tu t’affiches en couple officiellement. Je t’y promets d’y rendre honneur aussi bien que possible. » Pour toute réponse, tu l’embrasses à nouveau. Tu pourrais lui dire qu’il est l’un des seuls avec qui tu te permets cette dite étiquette de couple, mais encore une fois, le moment ne semble pas propice aux confidences du passé. Tu préfères penser à toutes ces photos que tu seras en mesure de partager une fois la nouvelle sortie, ayant toujours pris plaisir à partager des moments de ton quotidien sur Instagram, sans toutefois aller dans l’excès. « C’est vrai qu’il va falloir entretenir ma réputation de beau gosse… » « Ce sera pas très difficile… » que tu souffles entre deux baisers, l’attirance que tu éprouvais pour le Jensen n’étant pas un secret. Tu lui confies à la blague ne pas avoir envie de le partager avec les milliers de personnes qui te suivent sur les réseaux sociaux. « Ne t’inquiète pas pour ça. C’est un des privilèges d’être VIP, ça : tu n’as pas besoin de me partager avec des milliers de personnes. Non seulement tu es l’une de mes priorités, je n’ai aussi d’yeux que pour toi. » « Ce rôle de VIP me plaît vraiment beaucoup. » que tu murmures alors que tu presses ton corps encore un peu plus fort contre le sien, avide de ses lèvres, avide de lui tout simplement, tes sentiments prenant de plus en plus de place après chaque minute passé dans ce paradis, auprès de lui.