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 On est amireux, mi-amis, mi-amoureux, on se promène entre les deux (Mel)

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Message(#)On est amireux, mi-amis, mi-amoureux, on se promène entre les deux (Mel) EmptyVen 3 Sep - 21:14

@Melchior Rhodes - Adriana Suárez


Comme souvent, Adriana arrive en retard à la soirée prévue avec leurs amis, à Mel et à elle. Ils ont depuis longtemps tous pris l’habitude et savent que la ponctualité n’est pas le fort de la brunette, encore moins depuis qu’elle est officier de police. Arrivée sur la plage, elle ôte ses chaussures et rejoint le groupe installé en un cercle irrégulier, laissant le sable enrober ses pieds nus. Son sourire s’étire lorsqu’elle voit Mel avec sa guitare. Elle adore l’entendre jouer, l’admire pour son talent et, à ce moment précis, le regarde avec tendresse.

« Hey, Ade ! C’est sympa de nous rejoindre ! »

La brunette adresse un geste obscène au pote qui vient de l’interpeller en se moquant de son retard, tout en riant aux éclats.

« Toujours aussi polie à ce que je vois. »
« Et toi, toujours aussi pertinent, à ce que je vois. »

Leurs rires se mélangent à ceux d’autres amis qui ont écouté leur échange, alors qu’Adriana laisse tomber ses affaires sur le sable et dépose un baiser sur la joue Mel.

« Salut toi. »

Ce geste tendre est naturel, anodin. Une familiarité que les deux amis se permettent depuis plusieurs années. Alors, aux yeux de leurs potes, ça semble visiblement insuffisant, alors qu’ils sont en couple depuis mi-juillet.

« Hé, Suárez, on n’a pas attendu la révélation de votre amour autant d’années pour que vous fricotiez aussi chastement ! Le bisou ! Le bisou ! »

La jeune fille se met à rougir, soudain gênée. Et pourtant, ça lui arrive assez rarement de ne pas se sentir à l’aise en société. Elle tente de s’en sortir par une pirouette, son regard cherchant celui de Mel pour lire en lui : va-t-il l’aider ? Va-t-il l’embrasser ? En a-t-il envie ? Ils ont été amis pendant tellement longtemps, qu’un baiser sur la bouche, ça, ça n’a rien d’anodin ou d’ordinaire. C’est en tout cas l’excuse que se sert Adriana à chaque fois qu’un malaise naît entre eux : le temps passé en tant qu’amis a ancré des habitudes entre eux, et il leur faudra du temps pour les dépasser. C’est juste ça. Ça ne peut être que ça.

« Tatata, je suis certain qu’aucun de vous n’a été assez sage pour voir ça ! La preuve, je suis là depuis presque cinq minutes et je n’ai toujours pas de bière en mains ! Bon, vous avez bu quoi que je vous rattrape ? »

Les minutes suivantes sont consacrées à l’énumération des boissons consommées et des paris sur les verres à venir. Adriana participe au début avec animation puis va s’installer à côté de Mel, enroulant ses doigts dans les siens et caressant sa joue du bout des doigts avec son autre main.

« Je disais donc : salut toi. »

Un sourire tendre illumine son visage, mais n’est-ce pas finalement que celui d’une meilleure amie, ravie de retrouver sa moitié.

« Tu as passé une bonne journée ? »

Debriefing de leurs journées respectives, rituel quotidien depuis aussi loin qu’ils s’en souviennent, étape indispensable de leur soirée.



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Message(#)On est amireux, mi-amis, mi-amoureux, on se promène entre les deux (Mel) EmptyMer 22 Sep - 1:45


@Adriana Suárez :l:

Ce soir je sors, enfin on sort. Des amis d’Ade que j’ai appris à connaître depuis le temps -et qui sont aussi devenus les miens- ont proposé qu’on se retrouve à la plage pour une petite soirée tranquille. Ce n’est pas la première fois qu’on fait ce genre de choses et c’est toujours très agréable de passer la soirée au clair de lune avec le bruit des vagues en fond. Je pars de l’appartement avant Ade qui est encore au travail et j’attrape un pack de bières que j’avais mises au frais et la housse de ma guitare avant de quitter l’appartement. J’arrive après quelques arrêts de bus à la plage, je suis plutôt à l’heure et je suis le premier arrivé. Les autres arrivent petit à petit et toujours aucun signe d’Ade. Je ne m’inquiète pas je sais que la ponctualité c’est pas trop son truc, elle devrait être là depuis 30 minutes, il est trop tôt pour s’inquiéter elle a déjà fait pire. On décide de s’installer et de commencer la soirée, ça la ferait peut-être arriver plus vite. J’attrape une bière, j’en propose une aux autres et les premières questions sur notre couple ne se font pas attendre. Les autres me demandent comment est-ce qu’on a décidé de se mettre ensemble après plus de 20 ans d’amitié, quand est-ce qu’on s’est rendus compte qu’on avait des sentiments l’un pour l’autre ou encore notre premier baiser. Je reste vague sur mes explications, d’une part parce que je n’ai pas forcément que tout le monde soit au courant de choses aussi privées -même si nous sommes tous amis- et parce que quand il est fait mention des sentiments je ne sais pas trop quoi répondre. Ade et moi on a toujours été ensemble, on est complémentaires, un peu comme les deux faces d’une pièce. Aussi essentiels l’un à l’autre que l’est le glaçage sur un cupcake.

Je décide de sortir ma guitare pour jouer un petit peu, un petit subterfuge bien utile pour éviter d’avoir à déballer tous les détails de notre vie amoureuse. Je joue quelques morceaux, et Ade fait son apparition avec plus d’une heure de retard. Le petit groupe se retourne pour l’observer alors qu’un de ses potes lui lance « Hey, Ade ! C’est sympa de nous rejoindre ! » Ade lui répond avec douceur et délicatesse, ce qui me fait sourire. « Toujours aussi polie à ce que je vois. » Ah on ne s’ennuie jamais avec elle. « Et toi, toujours aussi pertinent, à ce que je vois. » Le groupe rit et moi avec, je commençais à me dire qu’elle ne viendrait pas et je suis ravi de voir que j’avais tort. Tout va toujours mieux quand elle est dans les parages. « Salut toi. » qu’elle me dit en me faisant un bisou sur la joue. Elle me regarde avec tendresse et je lui rend son regard « Salut toi. Et le meilleur pour la fin comme on dit » avec un sourire. La voix d’un des membres du groupe nous interrompt dans notre petite bulle « Hé, Suárez, on n’a pas attendu la révélation de votre amour autant d’années pour que vous fricotiez aussi chastement ! Le bisou ! Le bisou ! » Oh merde J’essaie de cacher le malaise qui m’envahit mais j’ai du mal. J’ai horreur de ce genre de comportements. Embrasser quelqu’un ça relève du consentement, de l’intime et faire ça parce qu’on me le demande ça me met mal à l’aise. J’ai l’impression d’être de retour au collège où la foule incite les jeunes amoureux à s’embrasser. Je vais peut-être un peu loin, mais se sentir mal à l’aise c’est quelque chose qui ne se commande pas. Avant que je puisse dire quelque chose, Ade vient à ma rescousse et sauve la mise « Tatata, je suis certain qu’aucun de vous n’a été assez sage pour voir ça ! La preuve, je suis là depuis presque cinq minutes et je n’ai toujours pas de bière en mains ! Bon, vous avez bu quoi que je vous rattrape ? » Je profite de la perche qu’elle a tendu pour ajouter « On a commencé par des bières, je t’en ai gardé une, enfin j’en ai sauvé une avant qu’elle disparaisse. » Je pose ma guitare pour lui attraper la bière que j’ai mis de côté en début de soirée avant de la lui tendre. « En même temps on commençait à se dire que tu viendrais pas. 5 minutes de plus et buvais quand même la dernière bière. »

La discussion s’oriente finalement vers le reste de la soirée et sur quelle bouteille devrait être la prochaine à être ouverte. Je ne les écoute pas vraiment et j’en profite pour me reconcentrer sur Adriana à qui je n’ai pas encore eu l’occasion de parler. Elle me devance en disant « Je disais donc : salut toi. » Je la regarde avec un sourire, ma main serrant la sienne et sa main caressant ma joue. «  Salut toi. » Je me sens bien mieux maintenant que je suis seul avec ma meilleure amie dans notre bulle.
« Tu as passé une bonne journée ? » Ma journée était plutôt calme et monotone jusqu’à ce que je reçoive un message de Garret m’annonçant que l’audition que j’avais passée la veille avait été concluante et que je faisais maintenant partie du groupe. « C’était une super journée oui ! Tu sais le groupe dont je t’avais parlé ? J’ai passé une petite audition et maintenant je fais partie du groupe. » C’est une nouvelle qui m’a donné le sourire toute la journée, je ne me sens jamais plus heureux que quand je suis sur scène avec un violon ou une guitare. « J’ai hâte de pouvoir jouer avec eux. Et toi ? »

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Message(#)On est amireux, mi-amis, mi-amoureux, on se promène entre les deux (Mel) EmptyMar 28 Sep - 21:29

@Melchior Rhodes - Adriana Suarez


Adriana arrive très en retard à la soirée entre potes prévue sur la plage. Mais ses amis ont l’habitude, même s’ils n’hésitent pas à la taquiner et à lui faire remarquer son défaut lorsqu’elle les rejoint enfin. L’attention de la brunette a, quant à elle, immédiatement été captée par Melchior, son meilleur ami, sa moitié. Il est tellement craquant avec sa guitare. La jeune femme adore l’écouter jouer. C’est une des choses qu’elle adore dans la colocation avec Mel : la musique qui emplit leur appartement à longueur de temps. Elle passe des heures, vautrée sur le canapé, un bouquin à la main, à écouter le musicien s’entraîner.

« Salut toi. Et le meilleur pour la fin comme on dit. »

Adriana rougit, parce que depuis qu’ils sont en couple, ce compliment n’a plus grand-chose d’ordinaire. Avant, elle aurait trouvé cette phrase normale : juste un constat qu’elle est sa personne préférée, et la réciproque est tout autant vrai. Mais depuis qu’ils sont ensemble, chaque remarque peut prêter à confusion. Et en même temps, leurs paroles ne sont-elles pas censées être plus tendres ? Plus intimes ? Après tant d’années d’amitié, certains mots sonnent faux, certains gestes sont maladroits.
Les amis d’Adriana ne se contentent pas du baiser qu’elle dépose sur la joue de Mel, mais la brunette, gênée, réussit à détourner leur attention sur la consommation d’alcool de chacun.

« On a commencé par des bières, je t’en ai gardé une, enfin j’en ai sauvé une avant qu’elle disparaisse. »

La jeune femme attrape la petite bouteille en verre que Mel lui tend en souriant, lui donnant un petit coup de poing dans le bras.

« T’es le meilleur ! Je savais que je pouvais compter sur toi. »

Pour tout, pour toujours. Mel surveillera toujours ses arrières, et la protégera toujours, elle le sait, et cette certitude la rassure.

« En même temps on commençait à se dire que tu viendrais pas. 5 minutes de plus et je buvais quand même la dernière bière. »

Très élégamment, Adriana lui tire la langue et prend un air faussement outré.

« Tsss, et on appelle ça des amis … Tant pis pour toi, tu seras puni : interdiction de goûter à la bouteille que j’ai rapportée ! »

Et sur ces mots, Adriana sort de son sac une bouteille de vodka, qui commence rapidement à faire le tour des jeunes réunis sur la plage. Plusieurs bouteilles d’alcool fort circulent déjà entre les convives, certains étant déjà un peu éméchés.
La jeune femme profite de la diversion pour se reconcentrer sur son meilleur ami et l’interroger sur sa journée.

« C’était une super journée oui ! Tu sais le groupe dont je t’avais parlé ? J’ai passé une petite audition et maintenant je fais partie du groupe. »

Un sourire illumine le visage de la jeune femme, ravie de voir Mel aussi heureux.

« Super, félicitations ! Je suis fière de toi ! »

L’enthousiasme de Mel est contagieux, et Adriana lève sa main pour que son meilleur ami effectue un tope-là, jetant un rapide coup d’œil autour d’elle en espérant que leurs potes ne regardent pas. Nul doute que ça ne doit pas être le comportement d’un couple classique.

« J’ai hâte de pouvoir jouer avec eux. »
« Tu m’étonnes ! Tu vas jouer uniquement de la guitare ou aussi du violon ? C’est un groupe qui joue dans quel cadre ? Des bars ? Des mariages ? »

Comme à son habitude, Adriana pose beaucoup de questions, parce que ça l’intéresse, mais aussi parce que son côté bavard ressort.

« Et toi ? »

La brunette fait la moue.

« J’étais le planton, aujourd’hui. J’étais à l’accueil du commissariat, à jouer les secrétaires et à prendre des plaintes. Ecouter les gens, les interroger, c’était très intéressant. Ce qui est frustrant, c’est que les dossiers vont maintenant être dispatchés dans d’autres services, en fonction de l’infraction qui est rapportée, et que ce n’est pas moi qui ferai l’enquête … »

La jeune femme avait rêvé d’être policière pour aider les autres, et elle savait que la formation était longue. Mais passer trois ans aux services généraux était plus difficile qu’elle le pensait, et souvent pas très palpitant. Elle attendait avec hâte de pouvoir découvrir des services d’enquête plus spécialisés.

« Et j’ai toujours du mal avec les collègues … Je suis une femme, je suis petite, et j’ai été mannequin. Pas les critères du flic parfait, apparemment. Mais aujourd’hui, je n’ai pas retrouvé de photos de shooting dans mon casier, alors peut-être qu’on progresse. »

Adriana avait toujours été entourée d’amis. Elle était enjouée, optimiste, blagueuse : les gens l’appréciaient. Elle avait donc particulièrement de mal à gérer cette situation au commissariat, et à faire face à l’hostilité de ses collègues.

La nuit est tombée, et la soirée se poursuit au rythme des conversations animées et des bouteilles vidées. Rapidement, Adriana est plus que pompette, et rit encore plus que d’habitude aux blagues de tout le monde.

« J’irais bien me baigner ! Qui en est ? »

Le gars qui a lancé cette idée folle est déjà en train d’enlever son pull, et Adriana lance un regard enthousiaste à Mel. En moins d’une seconde, elle est déjà debout, en train de déboutonner son short en jean.


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Message(#)On est amireux, mi-amis, mi-amoureux, on se promène entre les deux (Mel) EmptySam 16 Oct - 19:16


Je lui tends la bière que j’ai mis de côté avant que les autres ne se jettent dessus comme des sauvages et elle me remercie « T’es le meilleur ! Je savais que je pouvais compter sur toi. » Et nous trinquons, sourires aux lèvres : tout va bien maintenant. Maintenant qu’elle est là mais surtout maintenant que les autres nous ont laissés tranquilles en voulant nous pousser  à nous embrasser. « Toujours là pour toi. » Je lui réponds, complété par un sourire sincère, puis je bois une nouvelle gorgée de bière. Ade se prend quelques remarques gentilles sur son retard même si nous ne sommes plus surpris de la voir arriver toujours bien après l’heure de rendez-vous. Elle tire la langue face à ces remarques et nous nous asseyons un peu en retrait du groupe pour discuter en tête à tête. Elle me demande comment s’est passée ma journée et je lui parle de l’audition que j’ai eu avec Oxtorm. La joie peut se lire sur le visage d’Ade qui m’illumine d’un grand sourire. « Super, félicitations ! Je suis fière de toi ! » Elle tend sa main vers moi et nous faisons un high five. « Merci ! Je suis vraiment super content ! » « Tu m’étonnes ! Tu vas jouer uniquement de la guitare ou aussi du violon ? C’est un groupe qui joue dans quel cadre ? Des bars ? Des mariages ? » Je souris en imaginant  Oxtorm dans un mariage. Pourquoi pas mais ça détonnerait avec l’ambiance solennelle et pleine d’émotions. Oxtorm c’est du rock mais surtout une bande de copains un peu décalés et anticonformistes. J’imagine mal Jess, Garret ou encore Ana très à l’aise dans un mariage pour jouer un slow. Je souris en imaginant la scène, ce serait très drôle à voir. « Uniquement du violon, ils ont déjà du monde à la guitare. Et plutôt dans des bars pour l’instant. C’est pas vraiment le genre de groupe qu’on invite aux mariages. » C’est différent de ce que je fais à l’orchestre ou  de ce que j’ai pu faire avec Nicholas Hurley et son groupe Fifteen possible girlfriends. J’aimais jouer dans des mariages mais là je vais pouvoir me défouler en étant un peu moins rigoureux, ça me fera du bien. Je décide d’ajouter. «  Je te montrerai leur chaîne Youtube en rentrant à la maison. » Je sais qu’elle brûle déjà de curiosité concernant Oxtorm, je commence à la connaître alors lui faire écouter sera plus parlant que de simplement lui présenter le groupe.

Je lui retourne la question. Je sais qu’en ce moment ça ne se passe pas très bien au travail, alors je suis curieux de voir si ça s’améliore un petit peu ou pas du tout. « J’étais le planton, aujourd’hui. J’étais à l’accueil du commissariat, à jouer les secrétaires et à prendre des plaintes. Ecouter les gens, les interroger, c’était très intéressant. Ce qui est frustrant, c’est que les dossiers vont maintenant être dispatchés dans d’autres services, en fonction de l’infraction qui est rapportée, et que ce n’est pas moi qui ferai l’enquête … » Je bois quelques gorgées de bière en l’écoutant et je me dis que ça devait être une journée éprouvante. Ecouter des victimes toute la journée, surtout quand les motifs de plainte sont graves et que les victimes sont sous le choc ça doit être épuisant. « L’accueil au commissariat c’est super important. Bien prendre les plaintes et surtout écouter attentivement les victimes c’est difficile et ça demande beaucoup de qualités. » Je l’admire beaucoup. Je suis trop empathique pour un poste comme ça, les histoires des victimes m’affecteraient trop et je n’arriverais pas à garder une certaine distance professionnelle. Alors j’admire Ade pour sa force mentale.« Et j’ai toujours du mal avec les collègues … Je suis une femme, je suis petite, et j’ai été mannequin. Pas les critères du flic parfait, apparemment. Mais aujourd’hui, je n’ai pas retrouvé de photos de shooting dans mon casier, alors peut-être qu’on progresse. » Je suis quelqu’un de calme, parfois décrit comme -trop gentil-, je peux encaisser beaucoup de choses, des coups bas sans rien dire. Mais s’il y a bien une chose que je n’accepte pas c’est qu’on fasse du mal à ceux que j’aime à mes amis, à ma famille. Et Ade fait partie de la famille pour moi. Celui qui la touche je lui brise les reins c’était ça ma seule certitude*.  « Ils sont vraiment trop cons, t’as largement la carrure d’être un bon flic, t’es bourrée de qualités et de talent. » Je ne décolère pas, je n’accepte pas que des personnes aussi mauvaises s’en prennent à Ade tout ça à cause de préjugés idiots. «  J’en reviens pas qu’ils aient fait ça, j’aurais bien envie d’aller leur faire comprendre qu’ils se comportent comme des gros cons. » Je fais une pause avant d’ajouter. « Je sais pas comment tu fais pour supporter ça. En tout cas je suis là si t’as besoin d’évacuer tout ça. » Elle est forte, je sais qu’elle sait s’imposer et qu’elle n’abandonnera pas, que je ne peux pas l’aider sans que ça lui retombe dessus. Alors je me contente de lui affirmer encore une fois que je suis là, qu’elle a mon soutien.

La soirée se passe tranquillement, les bouteilles se vident et nous rions beaucoup. L’insouciance est au rendez-vous, tout le monde est plus ou moins bourré, Ade particulièrement qui rigole encore plus que d’habitude. J’aime la voir heureuse comme ça. La soirée prend une autre tournure quand une voix s’élève pour proposer «J’irais bien me baigner ! Qui en est ? » Un bain de minuit ? Excellente idée, je meurs de chaud, sûrement à cause de la bière, de la vodka ou du mélange des deux. « J’arrive ! » je réponds plein d’enthousiasme. Mon regard se pose sur Ade qui est en train d’enlever son short. Gêné je détourne le regard et la réponse de notre pote ne se fait pas attendre :  « Oh Mel sois pas gêné, tu peux la reluquer hein on te dira rien. » J’avais pourtant espéré qu’il ne m’avait pas vu. Le rouge me monte aux joues, j’espère que l’obscurité sera suffisante pour cacher mon malaise. Le problème ce n’est pas qu’il m’ait vu, c’est plus que je n’avais pas envie de voir Ade en sous-vêtements. Je sais qu’on est ensemble et que c’est normal de se voir comme ça mais je sais pas ça me gêne. Sûrement parce que je l’ai toujours considérée comme une amie et que j’ai du mal à me faire à cette dimension physique qui a changé depuis qu’on est ensemble. « Ah mais euh je. » C’est tout ce que je trouve à dire sur le coup. Je bégaye un peu et un autre de nos amis lance « Le dernier à l’eau est une poule mouillée ! » Je profite de la confusion pour enlever rapidement mes vêtements et courir -un peu de travers à cause de l’alcool- vers l’océan.
*Grand corps malade

@Adriana Suárez On est amireux, mi-amis, mi-amoureux, on se promène entre les deux (Mel) 3258319053
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Message(#)On est amireux, mi-amis, mi-amoureux, on se promène entre les deux (Mel) EmptyVen 22 Oct - 22:07

@Melchior Nicholls - Adriana Suarez


Mel explique à Ade qu’il a été accepté dans un nouveau groupe de musique, et son enthousiasme est communicatif. Quand on en reste à des comportements amicaux, tout est simple, tout l’a toujours été entre eux. Et il est facile pour la brunette d’être ravie pour Mel. Et puis, règle n° 17 : réjouis-toi toujours des succès de ton meilleur ami.

« Uniquement du violon, ils ont déjà du monde à la guitare. Et plutôt dans des bars pour l’instant. C’est pas vraiment le genre de groupe qu’on invite aux mariages. »

Adriana rit, trouve cette précision bizarre, mais soit.

« Ok … Je viendrai vous voir. Je serai à tout jamais ta plus grande fan, ta première groupie, tu le sais ! »

La brunette a toujours soutenu son ami, et toujours adoré l’entendre jouer, quelle que soit l’occasion ou le contexte. Cette fois-ci n’y fera pas exception.

« Je te montrerai leur chaîne Youtube en rentrant à la maison. »
« Avec plaisir ! »

Et la voilà qui sourit bêtement, simplement parce qu’elle a aimé la manière dont il a dit « à la maison », pour parler de leur colocation, de leur chez eux. C’est la première fois qu’ils vivent ensemble, et amicalement, c’est une très bonne idée. Adriana adore retrouver Mel le soir en rentrant d’une journée épuisante et pouvoir vider son sac. Elle aime qu’il soit là, tout le temps, pour lui remonter le moral. Elle adore leurs délires, qui peuvent se prolonger jusqu’à pas d’heure. Et elle aime plus que tout se réveiller au son de son rire.

A la demande de Melchior, c’est au tour de la brunette de raconter sa journée, de se plaindre du boulot morcelé et des collègues machistes. La réaction de son meilleur ami ne fait pas attendre.

« Ils sont vraiment trop cons, t’as largement la carrure d’être un bon flic, t’es bourrée de qualités et de talent. »

La jeune femme soupire en secouant la tête, terminant ensuite sa bière.

« Mouais … Peut-être … »

Ces crétins arrivent à la faire douter d’elle-même, pathétique.

« En tout cas, j’ai fait la même formation qu’eux, et je l’ai brillamment réussi. Alors je ne vaux pas moins qu’eux ! »

C’est déjà un début, en tout cas.

« J’en reviens pas qu’ils aient fait ça, j’aurais bien envie d’aller leur comprendre qu’ils se comportent comme des gros cons. Je sais pas comment tu fais pour supporter ça. En tout cas je suis là si t’as besoin d’évacuer tout ça. »

Adriana ne peut s’empêcher de rire en voyant Mel s’énerver. Elle pose sa main sur celle de son ami, le caressant doucement du pouce pour l’apaiser.

« C’est cela, oui, très bonne idée pour se retrouver en détention : aller expliquer sa façon de penser à un flic. »

Elle rit, se moquant gentiment de son meilleur ami, mais elle apprécie son soutien. Quand il s’énerve avec elle, il lui donne l’impression d’avoir raison, et que son combat en vaut la peine. Adriana se penche vers Mel pour déposer un rapide baiser sur sa joue, pas celui d’une amoureuse, mais celui d’une amie, et lui adresse un sourire tendre.

« Merci. J’en avais besoin. »

Finalement, après quelques bouteilles, l’un de leurs amis a l’idée folle de proposer un bain de minuit. Adriana ne se fait pas prier et commence à se déshabiller juste devant Mel, qui rougit en détournant le regard.

« Oh Mel soit pas gêné, tu peux la reluquer hein on te dira rien. »

La brunette pince les lèvres, mal à l’aise, alors qu’elle n’est pas du tout pudique. Leur pote a réussi à tous les gêner, finalement, et Adriana la première, qui ne sait pas comment interpréter le comportement de Mel. Si elle est petite, la brunette est pourtant bien foutue, et nombreux sont les garçons qui voudraient la voir se déshabiller. Alors pourquoi pas son chéri ?

« Le dernier à l’eau est une poule mouillée ! »

Adriana finit d’ôter ses vêtements en vitesse et rejoint ses amis dans l’eau. Evidemment, l’océan est glacé et, malgré l’alcool qui la réchauffe, la brunette est vite gelée. Elle retrouve rapidement Mel et le rejoint en bravant les vagues glaciales, s’accrochant à lui en enroulant ses jambes autour de son corps. Mel est grand, Mel est fort, Mel est son roc au milieu de cet océan. Mel est chaud aussi, et c’est agréable. Le rire d’Adriana s’estompe. D’ailleurs, les bruits autour d’eux semblent disparaître petit à petit, alors qu’elle est là, à moitié nue, collée contre son chéri. L’excitation la gagne, et elle aimerait croire que c’est dû à ses sentiments, mais en réalité, c’est seulement l’alcool, simplement les verres enchaînés qui ont effacé les quelques barrières qui existaient. Alors Adriana, toujours accrochée à Mel, embrasse ce dernier, d’abord doucement, tendrement, puis passionnément.

« J’ai envie de toi. Maintenant. »

Elle lui sourit en caressant ses cheveux mouillés.

« On rentre à la maison ? »



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Message(#)On est amireux, mi-amis, mi-amoureux, on se promène entre les deux (Mel) EmptyLun 25 Oct - 0:00

@Adriana Suárez :l:


«Ok … Je viendrai vous voir. Je serai à tout jamais ta plus grande fan, ta première groupie, tu le sais ! » Je souris en l’imaginant venir à nos concerts. C’est vrai qu’elle a toujours été là, surtout pour l’orchestre. Elle était là pour ma première audition au violon, mon premier concert avec l’orchestre symphonique et à chaque évènement où je jouais. Son soutien est sans faille et j’avoue que je serais un peu perdu de ne pas la voir dans le public pour le premier concert avec Oxtorm. « Et j’ai hâte de te voir dans le public.  » Je lui souris et je mesure à nouveau la chance que j’ai d’avoir à mes côtés quelqu’un qui me soutienne autant, qui est toujours là quand j’ai besoin d’elle et qui est heureuse du simple fait de me voir heureux dans ce que je fais. J’explique à Ade que je lui montrerai des vidéos pour lui montrer qu’Oxtorm est bien différent du groupe de Nicholas Hurley et elle me montre à nouveau son enthousiasme.

Ade raconte ensuite sa journée et le récit des difficultés qu’elle rencontre au travail me chagrinent et me révoltent beaucoup. Ade m’écoute en soupirant avant de dire « Mouais … Peut-être … En tout cas, j’ai fait la même formation qu’eux, et je l’ai brillamment réussi. Alors je ne vaux pas moins qu’eux ! » Je hoche la tête avant de répondre « Exactement, je n’aurais pas dit mieux ! » Elle a énormément de potentiel, je suis heureux qu’elle s’en rende compte. Je m’emporte un peu et je lui fais part de ma volonté si le besoin s’en fait ressentir d’aller leur dire deux mots pour qu’ils arrêtent de lui mettre des bâtons dans les roues. Ce à quoi elle rit et pose sa main sur la mienne et la caresse. « C’est cela, oui, très bonne idée pour se retrouver en détention : aller expliquer sa façon de penser à un flic.  » Je redescends en pression sous ses caresses, elle a raison je m’emporte un peu. S’il y a bien quelqu’un à ne pas contrarier c’est bien un flic. « Oui on va peut-être éviter. J’ai pas envie que tu viennes me chercher en détention. » Je souris en imaginant la scène, non je n’ai vraiment pas envie de voir ça. La soirée continue tranquillement et l’ambiance est très festive.  J’ai pas mal bu et Ade malgré son grand retard nous a très largement rattrapés. Lorsque le bain de minuit est proposé Ade se déshabille en vitesse et je détourne le regard en la voyant de dos juste devant moi. Notre pote lance une nouvelle remarque gênante et le malaise est présent parmi les fêtards. Malaise qui est vite dissipé par une autre de nos amis qui lance le défi de se mettre à l’eau le plus vite possible. J’en profite pour me déshabiller aussi vite que la vodka me le permet et je fonce dans l’eau. Un détail qu’on a oublié c’est la température de l’eau. Elle est gelée, c’est l’hiver en même temps c’est normal. Je regarde Ade qui tremble parmi les vagues et je l’invite à me rejoindre. « Viens par-là. » Ade vient rapidement près de moi, elle s’enroule contre mon corps pour se réchauffer. Les autres fêtards disparaissent de mon champ de vision, je ne fais plus attention à eux, il n’y a qu’Ade et moi. Je la serre contre moi qu’elle ait moins froid, pour la protéger des vagues glacées et elle m’embrasse. Les simples baisers s’intensifient, aidés par l’alcool et la proximité qu’il y a entre nous. « J’ai envie de toi. Maintenant. » Je suis plutôt surpris qu’elle me propose ça comme ça. C’est la première fois qu’elle me parle comme ça et j’avoue ne pas trop savoir comment réagir. « Là tout de suite dans l’eau ? » J’ai la tête qui tourne alors je l’embrasse sans trop réfléchir et je lui souris. Elle caresse mes cheveux avant de demander « On rentre à la maison ?  » Je la prends par la main et je sors de l’eau en disant « On sera mieux à la maison oui, il fait trop froid ici.  » On se rhabille rapidement et je lance au groupe « Bon on vous laisse on rentre à la maison.  » Sans trop d’explications en plus, de toute façon la soirée était terminée, on est tous trempés et gelés, personne n’aura envie de s’éterniser sur le sable dans ces conditions. J’attrape la bouteille de vodka qui était posée à côté des mes affaires et je la finis en shot, histoire de pouvoir la jeter et ne pas la laisser sur la plage. Le goût de l’alcool pur ne me brûle même pas la gorge, elle a déjà été anesthésiée par les nombreux verres que j’ai bu au cours de la soirée. On les salue et alors qu’on s’éloigne notre pote lance un « Bonne soirée les amoureux. » Il n’en rate vraiment pas une. Je ne prête pas attention à sa remarque de trop, je suis de trop bonne humeur pour qu’il me mine le moral.

Arrivés à la maison en marchant légèrement en zig zag je me dis que j’ai bien fait de boire parce que je suis en pleine forme et je me sens plus que joyeux. Et puis j’ai besoin de ça pour me donner du courage pour la suite de la soirée. C’est plutôt rare qu’on fasse ça avec Adriana. Souvent parce que je n’en ai pas envie, ce qui est assez frustrant pour elle. J’accuse mon manque de lâcher prise qui m’empêche certainement de me détendre et de ne pas me mettre la pression. L’alcool m’aidera à me lâcher et ce sera peut-être ça le déclencheur du désir. Je compte sur l’alcool pour mettre le cerveau sur « off » et pour juste vivre le moment. Ade m’entraîne rapidement dans la chambre où elle enlève mon sweatshirt. J’en profite pour lui enlever son haut aussi. Je me concentre sur son regard et je l’embrasse. Je ne regarde pas sa poitrine. Sûrement parce que c’est sûrement encore bizarre pour moi de la voir nue alors que nous étions amis depuis toujours. Arrête de réfléchir Je l’embrasse, en me disant que le lâcher prise, le désir et le plaisir viendront au fur et à mesure. Entre deux baisers je lui demande « Toujours sûre de toi ?  » Parce que je veux être sûr qu’elle en a toujours envie, qu’elle ne disait pas ça seulement à cause du froid ou de l’alcool.

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Message(#)On est amireux, mi-amis, mi-amoureux, on se promène entre les deux (Mel) EmptyLun 25 Oct - 22:13

@Melchior Nicholls - Adriana Suarez


Lorsqu’un de leurs potes propose un bain de minuit, la soirée semble s’accélérer. Soudain, c’est la course, chacun se déshabillant le plus vite possible et courant vers l’océan. Adriana n’est pas en reste, et elle ne s’arrête pas lorsque l’eau glaciale lèche ses pieds, continuant de courir avec ses amis. Si elle hésite maintenant, elle sait qu’elle fera demi-tour. L’alcool lui a heureusement donné du courage, mais il n’empêche pas le froid de s’insinuer en elle, comme s’il traversait sa peau pour faire geler ses os. Rapidement, elle retrouve Mel qui l’invite à le rejoindre.

« Viens par-là. »

La brunette ne se fait pas prier alors qu’elle s’accroche à son chéri et enroule ses jambes autour de lui, à la fois pour lutter contre les vagues et pour profiter de sa chaleur. Et finalement, le reste de la soirée s’estompe, il n’y a plus qu’eux deux, leurs corps enchevêtrés, et l’alcool qui coule dans leurs veines. Adriana embrasse Mel, d’abord doucement, puis plus passionnément, ravie de voir qu’il lui rend son baiser avec la même fougue.

« Là tout de suite dans l’eau ? »

Mel semble désarçonné par la proposition sexuelle de son amie, mais il continue à l’embrasser, alors Adriana sourit contre ses lèvres, pensant qu’il partage son enthousiasme, et suggère qu’ils rentrent chez eux.

« On sera mieux à la maison oui, il fait trop froid ici. »

La brunette hoche la tête.

« Et ce n’est pas comme si on allait faire ça devant tous nos amis, non plus ! »

Si Adriana n’est pas pudique, elle n’a rien d’une exhibitionniste, et n’aime pas, en règle générale, exposer sa vie privée. Et puis, ce n’est pas comme si leurs copains s’en donnaient à cœur joie sur leur couple depuis un mois et demi. Leur départ ferait de toute façon sans doute jaser.

Le jeune couple quitte la plage main dans la main. La porte de l’appartement est à peine refermée derrière eux qu’Adriana attire Mel dans la chambre et commence à le déshabiller. Son excitation est bien présente, même si elle est sans doute stimulée par la vodka qui coule dans ses veines. Soyons honnêtes, elle a froid aussi, elle est gelée, et rêve d’ôter leurs vêtements humides pour se glisser sous la couette où ils pourront se réchauffer. Mel la déshabille, et la jeune femme prend ça pour un bon signe, alors qu’il n’est pas habituellement très porté sur la chose. Le musicien s’interrompt ensuite entre deux baisers, et Adriana plonge ses yeux dans les siens, surprise.

« Toujours sûre de toi ? »

Un sourire empli de tendresse se dessine sur le visage de la brunette : son ami est toujours si prévenant. Elle est sûre, à 100 %. Sûre de vouloir faire un câlin, maintenant, parce qu’une fille aussi des envies et des besoins. Elle n’a pas envie de réfléchir davantage : a-t-elle envie de sexe, ou de Mel en particulier ? Est-ce l’alcool qui parle, ou bien ses sentiments ? Elle s’intime de débrancher son cerveau, de vivre l’instant présent. Elle réfléchira aux conséquences demain, s’il doit en avoir. Mais ils sont un couple, après tout, alors où est le mal ? Et pourquoi ça ne semble pas naturel ?
Adriana hoche la tête et confirme :

« Certaine. »

Et elle attire à nouveau Mel à elle, une main posée sur sa nuque pendant que l’autre entreprend de finir de le déshabiller.

Quelques minutes plus tard, Adriana fixe le plafond de leur chambre en faisant la moue. Elle n’est pas pudique, et pourtant, elle tire la couverture jusqu’à son menton pour cacher ses formes, parce qu’elle se sent plutôt mal à l’aise. Elle se mordille les lèvres, restant un long moment silencieuse, ce qui est inhabituel pour la brunette. Finalement, les bras croisés sur sa poitrine, fixant toujours obstinément le plafond, elle se lance, sans trop savoir où elle va.

« C’était … »

Elle laisse sa phrase en suspens, laissant la possibilité à Mel son compléter les blancs. Mais lui aussi a dû trouver ça bizarre. Est-ce simplement parce que c’est une de leurs premières fois, et qu’on tâtonne toujours au début, le temps d’apprendre à connaître l’autre et ses envies ? Est-ce parce qu’ils sont avant tout amis, et ne pensaient jamais franchir cette barrière ? Quoi qu’il en soit, c’était étrange.


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Message(#)On est amireux, mi-amis, mi-amoureux, on se promène entre les deux (Mel) EmptyDim 31 Oct - 23:21



Au milieu de l’eau glacée nous nous embrassons et l’atmosphère devient torride. D’une part à cause de l’alcool mais surtout du côté d’Adriana qui me fait part de son désir…urgent. De mon côté je ne brûle pas de désir pour elle mais je profite du courage que l’alcool me procure pour me dire que ce n’est pas une mauvaise idée d’essayer. Que le blocage que je ressens pour le sexe s’envolera peut-être et que ça résoudra nos problèmes à ce niveau-là. C’est peut-être naïf comme réflexion mais dans l’état où je suis c’est une excellente idée. « Et ce n’est pas comme si on allait faire ça devant tous nos amis, non plus ! »  Je rigole, il est hors de question de faire ça au milieu de l’océan. Nous ne sommes pas seuls et surtout l’eau est gelée. « Oui on n’est pas pressés à ce point là quand même ! » Et je la prends par la main pour sortir de l’eau. Elle grelote et moi aussi, il est temps de rentrer à la maison et de profiter d’un peu plus d’intimité. Nous partons de la soirée très rapidement, en en prêtant aucune attention aux remarques très peu subtiles de nos amis qui nous voient quitter la soirée prématurément.

Arrivés à la maison, nous nous dirigeons très rapidement vers la chambre. Enfin Ade m’entraîne là-bas et commence à me déshabiller alors que je m’assieds sur le lit. Ma tête tourne et sans réfléchir je l’embrasse et je la déshabille à mon tour. Avant d’aller plus loin je veux m’assurer qu’elle est toujours sûre de vouloir faire ça. « Certaine. » Elle me répond, un grand sourire s’étirant sur ses lèvres. Un peu maladroit et peu sûr de moi je reprends mes baisers dans son cou et au-delà en essayant de ne pas réfléchir.

Quelques minutes plus tard un malaise profond règne dans la chambre. Tout a été très maladroit, peu passionné et surtout je n’ai pris aucun plaisir. Je ne sais pas ce que ça a donné de son côté mais je suppose que c’était la même chose. Très gêné par ce qui vient de se passer, ou plutôt de l’absence d’alchimie qu’il y a pu avoir je garde le silence. C’est finalement Ade qui rompt le silence en commençant « C’était…. » J’ai dû mal à trouver un mot pour décrire ce moment alors je complète en disant « … particulier. » Pour ne pas dire complètement nul. Je n’ai pas énormément d’expérience et je n’ai jamais pris beaucoup de plaisir avec le sexe en général mais là particulièrement quelque chose clochait. Je prends mon courage à deux mains et j’essaie d’être réaliste en ajoutant. « Bon faut le dire c’était carrément bizarre. » Je réalise ce que je viens de dire et je me tourne vers Ade. Je n’ai pas envie qu’elle croit que c’est de sa faute ou qu’elle pense qu’elle ne me plaît pas. Je la regarde et je caresse tendrement son visage avec ma main gauche. « C’est le début, ça ira mieux les prochaines fois je pense. » Je l’espère du moins. Sentant que le malaise est toujours présent je décide de quitter la chambre, j’ai besoin d’une douche. Je ne veux pas l’abandonner ou qu’elle se sente mal mais j’ai besoin de cette douche. Un peu comme si je voulais effacer ce qu’il venait de se passer, effacer le contact de sa peau sur la mienne. Pas qu’elle me dégoûte mais plutôt de me débarrasser du malaise d’avoir couché avec ma meilleure amie d’enfance. Enfin je sais pas trop comment interpréter les raisons de ce malaise mais je me dis que ça a sans aucun doute un lien avec notre amitié. « Je vais prendre une douche, je reviens. » Je me redresse dans le lit et je me rhabille rapidement avant de me lever pour aller à la salle de bain, mal à l’aise avec ma nudité je n’ai pas envie de sortir complètement nu de la chambre et de sentir son regard déçu sur moi.  Mais qu’est-ce qui cloche avec moi ? Ade est une fille géniale, elle est sublime et surtout c’est ma copine.


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Message(#)On est amireux, mi-amis, mi-amoureux, on se promène entre les deux (Mel) EmptySam 6 Nov - 22:40

@Melchior Nicholls - Adriana Suarez


Dans leur chambre à coucher, Adriana fixe obstinément le plafond. Le câlin est terminé, et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’était une expérience particulière. Si le désir était présent initialement, le plaisir n’a pas suivi. Leurs gestes étaient approximatifs, leurs caresses maladroites, leurs baisers sans passion. Après tout, ce doit être le cas pour beaucoup de nouveaux couples, qui apprennent à se connaître, à découvrir leurs corps et leurs désirs. Elle finit par briser le silence pesant qui s’est installé entre eux, mais laisse sa phrase en suspens, ne sachant pas comment poursuivre sans blesser Mel. Heureusement, il a la franchise de se lancer à son tour.

« Particulier. Bon faut le dire c’était carrément bizarre. »




Ade ne peut s’empêcher d’éclater de rire. Ca va déjà un peu mieux, parce qu’elle retrouve là son meilleur ami, celui qui fait preuve d’honnêteté, celui avec qui elle peut parler de tout. Et là, elle en a besoin, de parler, discuter, analyser, et réfléchir à une solution. Mel lui caresse le visage et elle attrape sa main dans la sienne.

« C’est le début, ça ira mieux les prochaines fois je pense. »

Adriana hoche la tête. Elle s’apprête à poursuivre la conversation, mais Mel se rhabille en vitesse et quitte le lit. La brunette fronce les sourcils, surprise. Dans leur amitié, on discute, on se parle. On ne s’ignore pas, on ne fuit pas.  

« Mel ? »
« Je vais prendre une douche, je reviens. »

Et le voilà parti dans la salle-de-bains. Adriana reste un instant stupéfaite à contempler la porte par laquelle il vient de s’éclipser. Elle enroule finalement le drap autour d’elle et va toquer à la porte de la salle-de-bains.

« Mel ? Ca va ? »

Pas de réponse. L’entend-il avec l’eau qui coule déjà ?

« J’aimerais qu’on parle. Il faut qu’on parle. »

Soudain blessée et triste, Adriana se laisse glisser le long du mur, frissonnant sous le drap. Assise par terre, elle attend que Mel daigne quitter sa cachette pour pouvoir dialoguer.





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