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 Vitto #7

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Message(#)Vitto #7 EmptyLun 6 Sep 2021 - 14:35

Bière à la main, Nino avait paumé les clés de son appartement et il attendait en bas de son immeuble. Qu’est ce qu’il attendait ? Bonne question, comme si quelqu’un allait arriver comme le messie et allait lui ouvrir sa porte avec un double sortie de nulle part. Il aurait pu aller frapper à la porte de Katherine, mais il avait encore la présence d’esprit de ne pas y aller lorsqu’il était complètement hors de contrôle. L’alcool qu’il avait ingurgité jusqu’à présent était tellement présent dans son sang, qu’il avait même du mal à se remettre debout sur ses deux jambes tout seul. Peut être attendait-il alors que quelqu’un passe à côté de lui, sans penser qu’il soit sans domicile et qu’il est là pour faire la manche, comme avait dû le croire cette femme qui lui avait même déposé une pièce dans la main. Il s’en était d’ailleurs retrouvé tout con.
« Oh vous, j’vous connais ! » qu’il lance en italien alors, sans que la personne a qui il s’adresse ne daigne ne lui répondre ou même lui adresser un seul regard. Et ce n’était pas plus mal, puisqu’en réalité, il s’agissait de cet agent de l’immigration qui avait opéré un contrôle chez Katherine, il y a moins d’une semaine. L’agent, qui, sans doute, s’il avait posé ses yeux sur l’italien, l’aurait reconnu et aurait fait en sorte d’en savoir plus sur les conditions qui l’ont amené à être dans cet état. Et pourquoi était-il ici à l’autre bout de ce qui était censé être sa maison ? Nino aurait sans doute bafouillé quelques conneries, s’enfonçant dans des sables mouvants jusqu’à se noyer totalement. Preuve que peut être, le messie existait réellement.
L’italien poussait sur ses mains pour tenter de trouver la force de se relever et alors qu’il y était presque, il perdit à nouveau l’équilibre, partant vers l’avant, les paumes de ses mains le retenus, l’empêchant de finir le nez dans le goudron. Quel spectacle. Il tâtait ses poches, à la recherche de son téléphone, pensant que Maze n’aurait sans doute absolument rien d’autre à faire à l’heure qu’il est que de venir le secourir pour l’emmener chez elle, en attendant d’être en état d’ouvrir une porte ou de faire appel à un serrurier. Son Nokia dans les mains, il voyait flou, ayant du mal à écrire quoi que ce soit, il se contenait d’un « SOS, vizn jéai bezons d’iade, decant hza mou. ». Et hop, envoyé à la brune, enfin… seulement si la brune s’appelait Vitto.
Le temps passait et son téléphone n’avait pas sonné pour signifier que son amie lui avait répondu, soit, elle avait accouru sans perdre de temps, soit elle n’avait pas vu le message, soit… elle ne l’avait jamais reçu. Le Marchetti de son côté, se contentait de finir sa bière alors que le soleil commençait à se coucher. « Bon, Maze, qu’est ce que… » coupé dans son élan, lorsque l’italien regardait devant lui, c’est Vittorio qui se tenait face à lui, bras croisés sur le torse avec dans ses yeux, un air plus que blasé. « mio fratello ! »


@Vittorio Giovinazzo :OO: Vitto #7 2929714247
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Message(#)Vitto #7 EmptySam 2 Oct 2021 - 23:35

Brusco n'avait même pas daigné bouger une oreille lorsque Vittorio s'était laissé tomber sur le canapé en soupirant, repoussant du bout de l'orteil le carton de nourriture indienne abandonné sur la table basse pour y poser ses deux pieds, bière tout juste décapsulée dans une main et télécommande dans l'autre. Il semblait à l'italien que son chien boudait, à moins que sa mauvaise conscience ne le pousse à tort à tirer des conclusions qui n'avaient pas lieu d'être … Reste que depuis deux semaines, peut-être même trois, ses soirées ressemblaient toutes à celle-ci : lui, le chien, et la télévision comme bruit de fond quand bien même Vitto peinait à trouver le moindre programme digne d'intérêt. Gaïa avait changé le mot de passe de son compte Netflix – Gaïa ne répondait pas au téléphone, Gaïa ne mettait plus les pieds à l'appartement. Bref, Gaïa boudait, elle aussi, et pincé de la voir surréagir comme une enfant l'italien avait de son côté décidé de la laisser dans son coin et de profiter de cette tranquillité retrouvée, gageant que la journaliste finirait par cesser ses enfantillages et revenir d'elle-même. Parce qu'elle allait forcément revenir, pas vrai ? Il avait fait deux mille kilomètres pour aller s'assurer qu'elle allait bien, deux mille bon Dieu de kilomètres, et tout ça pour quoi ? Pour qu'elle reparte sans lui. C'était plutôt à lui de lui en vouloir, en réalité, et ruminant à nouveau à ce sujet il avait avalé une longue gorgée de bière et grogné contre le nombre de stupidités que comptait la télévision à cette heure de la soirée.

    SOS, vizn jéai bezons d’iade, decant hza mou.

Le premier réflexe de l'italien avait été de se demander s'ils avaient tous décidé de les lui briser aujourd'hui. Le second avait été de pianoter un "??" un peu excédé en guise de réponse, avant de renoncer à l'envoyer à la toute dernière seconde. Le "SOS" le laissait dubitatif, voire même lui inspirait un brin d'inquiétude … Parce que Nino et lui n'étaient pas du genre à s'envoyer des messages pour rien, ils ne parlaient pas de la pluie et du beau temps, ils n'usaient pas des capslock et des hyperboles comme deux lycéennes hystériques.

Quelque chose ne tournait pas rond.
Quelque chose avait forcément merdé.
« Cazzo Nino mi hai rotto ! »

Rejoindre Fortitude Valley à vélo ? Nino aurait bien le temps de finir dans le caniveau, de se faire dépouiller dix fois ou de se faire rouler dessus par inadvertance avant qu'il ne l'ait rejoint. Mais au prix de la course en Uber son cadet avait plutôt intérêt à être en train de crever entre deux conteneurs à ordures, et après avoir rempli la gamelle d'eau de Brusco l'italien avait chaussé ses baskets, attrapé ses clefs et dévalé les escaliers jusqu'au pied de son immeuble en claquant la porte. « Oxlade drive. J'suis pas mal pressé. » avait-il indiqué au chauffeur sans même l'effort d'un bonsoir, les seize pour cent de batterie qui lui restaient le faisant par ailleurs douter d'en avoir encore suffisamment pour commander un trajet de retour. Nerveusement, il faisait claquer ses doigts contre le rebord de la vitre du véhicule au point que le conducteur avait augmenté le volume de la radio d'un air excédé. Quinze pour cent. Peut-être devrait-il tenter de rappeler Nino ? Mais s'il était en mauvaise posture cela pouvait s'avérer être une fausse bonne idée … Non, mieux valait économiser sa batterie au cas où lui décidait de l'appeler. Quatorze. Dans quel état fallait-il être pour envoyer un SMS aussi décousu ? Tu avais promis Nino. Tu m'avais promis de te tenir loin des emmerdes. Qu'est-ce que t'as dans le crâne, Nino ? Onze. Des bouchons, vraiment ? Neuf. « Vous embêtez pas, j'vais finir à pieds. » Déboulant hors de la voiture et présentant son majeur au conducteur suivant, lequel l'avait klaxonné comme s'il était responsable des problèmes de circulation du boulevard, l'italien avait utilisé le peu de batterie qu'il lui restait pour se guider jusqu'à la rue où vivait son frère, et alors que le téléphone rendait son dernier souffle et lui arrachait un juron agacé, il l'avait vu. Nino.

Affalé sur un bout de trottoir, une bière bon marché dans une main et des tâches de la boisson décorant son t-shirt, son frère ricanait comme un ivrogne et l'avait gratifié d'un « Mio fratello ! » hilare en le voyant approcher. « Tu te fous de ma gueule ? » Arrachant la bière des mains de son fratello sans faire état de la moindre patience, il l'avait vidée dans le caniveau en aboyant « Je viens de traverser la moitié de cette foutue ville parce que t'as décidé de te mettre une caisse ? C'est quoi, t'as perdu tes clefs ? Ou t'as juste tellement picolé que tu te rappelles plus à quel étage t'habites ? » C'est moi qui vais t'en coller une et te laisser cuver entre deux bennes à ordures, stupido. Et parce qu'un problème n'arrivait jamais seul, voilà qu'une voiture de police tournait au coin de la rue pour venir à leur rencontre, ralentissant jusqu'à leur niveau pour qu'en sortent deux agents en uniforme dont le plus âgé avait demandé « Tout va bien par ici ? » Pour sûr qu'un riverain devait avoir appelé en indiquant qu'un ivrogne prenait ses aises sur la chaussée. « Oui oui, ça va. Mon ami ne se sent pas très bien, mais ça va aller, on habite juste au-dessus. » Visiblement peu convaincu, le second policier s'était approché de Nino et s'était penché vers lui pour demander « Vous avez bu Monsieur ? » sur le ton que l'on utilisait pour s'adresser à un enfant ou à quelqu'un d'un peu stupide. « Il a eu une longue journée … une longue semaine, même. » Priant pour qu'il reste suffisamment de jugeote à son frère pour ne pas ouvrir la bouche et aggraver son cas – leur cas – Vittorio avait entrepris tant bien que mal d'aider Nino à se remettre sur ses jambes, passant l'un de ses bras sous ses épaules pour l'empêcher (un peu) de vaciller. « J'vous dit, ça va aller. On habite juste là. » Cassez-vous, les poulets.
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Message(#)Vitto #7 EmptySam 16 Oct 2021 - 15:42

Nino était surpris de voir son frère devant lui, le hasard faisait bien les choses pour lui, puisqu’il avait vraisemblablement besoin de quelqu’un et que la personne sur qui il pensait pouvoir compter ne daignait pas vouloir lui répondre. Par contre, Vitto ne semblait pas charmé à l’idée de voir son frère dans cet état-là. « Tu te fous de ma gueule ? » une moue sur le visage du jeune frère. Pourquoi se foutrait-il de sa gueule ? Il tentait de se lever mais l’équilibre lui était compliqué à trouver et finalement, il opta pour rester encore un peu sur son trottoir, comme s’il l’avait choisi lui-même. La position n’était pas si inconfortable et il avait comme l’impression que Vitto ne serait pas très enclin à lui donner un coup de main. « Je viens de traverser la moitié de cette foutue ville parce que t'as décidé de te mettre une caisse ? C'est quoi, t'as perdu tes clefs ? Ou t'as juste tellement picolé que tu te rappelles plus à quel étage t'habites ? » l’italien ne comprenait absolument rien à ce qu’il se passait mais il n’eut pas le temps de s’interroger davantage que des agents de polices s’avancèrent vers eux pour les interrompre. « Tout va bien par ici ? » l’italien n’avait pas l’air d’aller très bien mais avant qu’il n’ai le temps de les envoyer sur les roses, Vittorio pris la parole. « Oui oui, ça va. Mon ami ne se sent pas très bien, mais ça va aller, on habite juste au-dessus. » douleur dans la cage thoracique en voyant qu’il était régné par son propre frère qui visiblement n’assumait plus les liens de sang qui les unissaient, mais, étonnement, le jeune Marchetti se décidait à rester silencieux ayant encore un peu de lucidité en lui. Il savait qu’il ne devait pas faire de vague devant la police. Chose qu’il avait appris depuis qu’il avait du fuir l’Italie. Difficile à appliquer mais il s’y tenait avec le temps quand même.  « Vous avez bu Monsieur ? » Nino releva les yeux vers la femme, prêt à lui dire qu’il n’avait pris qu’une petite canette de bière, rien de grave – et tout le reste serait passé sous silence – mais une fois de plus, il fu devancé par son frère. « Il a eu une longue journée … une longue semaine, même. » une très longue semaine, c’est ça. « Exactement madame l’agent. » laissa-t-il échappé, pensant rendre service à son frère en ouvrant la bouche, dont l’odeur qui en découlait ferait passer au rouge tous les détecteurs d’alcoolémie.  « J'vous dit, ça va aller. On habite juste là. » Les deux agents s’échangeaient des regards tour à tour, la dernière fois que les deux frères avaient eu affaire à la police, ils s’étaient retrouvés en garde à vue tous les deux, pour s’être frappé en pleine rue également. Le Marchetti n’avait pas envie de rejouer l’histoire, il espérait lui aussi qu’ils n’allaient pas insister davantage. « On fait une ronde, qu’on vous r’voit pas quand on repasse. » ils finirent par tourner les talons et poursuivre leur route, en jetant un dernier coup d’œil derrière leurs épaules vers les deux amis .
« Je savais que j’pouvais encore compter sur toi pour m’éloigner de la flicaille. » qu’il lance, presque avec fierté, le brun. Maintenant, il se demandait encore comment son frère savait qu’il avait besoin d’aide et il eut comme une lumière qui s’alluma au dessus du crane. Les yeux qui s’écarquillent, il demande. « Maze t’as dis de venir ? » et comment Maze pouvait-elle avoir le numéro de téléphone de son frère ? Pourquoi elle ne l’avait pas prévenu ? Elle ne se doutait pas que Vitto risquait d’être en colère de devoir retrouver Nino dans cet état là ? « On peut pas faire confiance aux femmes Vitto ! » qu’il dit, tout en levant tout de même sa main en direction de son grand frère. « Aide moi, s’il te plait. »
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Message(#)Vitto #7 EmptyVen 29 Oct 2021 - 1:07

La seule réelle nouveauté, en définitive, tenait dans le fait que lorsqu’il lui fallait rappliquer depuis Rome pour sauver les miches de son frère de l’énième pétrin dans lequel il s’était embourbé, c’était que Nino avait généralement eu largement le temps de désaouler – ou de redescendre. Mais Bayside-Fortitude ce n’était pas Roma-Napoli, et cette fois-ci l’italien avait eu tout le loisir de contempler l’état minable dans lequel se trouvait son cadet à son arrivée, leur seule chance étant probablement que Vitto soit arrivé avant qu’une patrouille de flics ne débarque. À ce sujet peut-être s’était-il réjoui un peu trop vite cela dit, car la leçon de morale n’avait pas eu le temps de se poursuivre beaucoup plus avant qu’un duo d’uniformes ne vienne se mêler à la discussion, le regard suspicieux passant d’un frère à l’autre probablement pour vérifier si l’un était bel et bien alcoolisé et si l’autre n’était pas simplement en train de lui faire les poches avant de le laisser sur le carreau. Si Nino avait bu ? La question aurait plutôt été de savoir à quel point il avait bu, mais gratifiant l’assemblée d’un « Exactement madame l’agent. » maladroit et dont l’haleine de pilier de bar répondait amplement à la question son frère avait arraché à Vitto un soupir dépité. Par chance, le numéro du bon samaritain qui dans sa grande bonté raccompagnait un ami jusqu’à chez lui semblait avoir suffi à convaincre les policiers, probablement trop heureux d’échapper au risque que le pochtron du jour ne repeigne la banquette arrière avec le contenu de son estomac ou de sa vessie. S’en tenant à un « On fait une ronde, qu’on vous r’voit pas quand on repasse. » que Vittorio aurait presque pu prendre au sérieux s’il n’était pas sortie d’une bouche féminine, la policière avait fait signe à son équipier de lâcher l’affaire, et leur offrant son sourire le plus hypocrite l’italien avait attendu que la voiture tourne le coin de la rue pour lâcher son frère et le laisser retrouver la douceur du trottoir.

Loin de s’en émouvoir, ses réflexes alcoolisés presque aussi efficaces que ceux d’un vieillard sénile, Nino avait eu l’audace d’ironiser « Je savais que j’pouvais encore compter sur toi pour m’éloigner de la flicaille. » et il avait fallu à Vitto toute la volonté et toute la force de serrer ses poings pour s’empêcher de lui en coller une. « Parce que tu crois que j’ai envie d’aller te récupérer chez les flics ? » Les choses avaient changé, ici Vittorio n’était rien de plus qu’un immigré, il ne pouvait plus se cacher derrière son joli costume et son poste au bureau du procureur pour débarquer dans un commissariat en exigeant le respect qu’il estimait mériter. Visiblement perdu dans son propre monde, Nino l’avait à peine écouté et enchaîné aussitôt en questionnant « Maze t’a dit de venir ? »« Qui ? » Ou quoi ? Pouvait-on vraiment appeler cela un prénom ? « On peut pas faire confiance aux femmes Vitto ! » Peut-être que Maze était une femme, alors. À moins que la soudaine illumination de son frangin ne concerne une autre greluche ; Dans les deux cas, la remarque avait arraché à Vittorio une grimace agacée et une remarque cynique. « Et il t’a fallu trente-trois piges pour t'en apercevoir ? » On s’étonnait moins que la première nunuche passée à portée de sa braguette ait réussi à le piéger en lui pondant un môme. Ayant visiblement suffisamment goûté au bitume, le cadet avait tendu vers son frère une main mal assurée « Aide-moi, s’il te plait. » À défaut d’être sobre Nino était au moins poli, et roulant des yeux l’aîné avait tendu la sienne en soupirant « T’aurais mérité de décuver entre deux poubelles. » Mais la police risquait de repasser, et au fond elle faisait une bonne excuse à Vitto pour ne pas avoir à admettre que, flicaille ou non, il n’aurait pas laissé son frère moisir dans le caniveau. Il n’en aurait pas été capable, il n’en était jamais réellement capable.

Obliger Nino à se tenir suffisamment droit pour mettre un pied devant l’autre et avancer n’était pas une mince affaire, et l’odeur mélangée de transpiration et d’alcool lui chatouillant désagréablement les narines l’italien avait grogné à nouveau « Gesù, t’as bu toute la distillerie ? » Il avait au moins intérêt à avoir une bonne raison, pour s’être mis dans un état pareil. Mais gageant que cette conversation n’aurait aucun intérêt tant que son frère n’aurait pas retrouvé un peu plus de lucidité, il avait poussé la porte de l’immeuble puis l’avait poussé lui pour l’y faire entrer, l’absence d’ascenseur lui faisant penser que le chemin jusqu’à la porte allait être long. « T’es gentil, t’essaye de pas repeindre les escaliers avec le contenu de ton estomac. » Il voulait bien faire un effort, Vitto, mais nettoyer le vomi de son frère entre deux étages, c’était au-dessus de ses forces. « T’as tes clefs ? » Il avait plutôt intérêt, mais déjà l’aîné prenait de l’avance et tâtait les poches de pantalon de Nino à la recherche des fameuses.
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Message(#)Vitto #7 EmptyJeu 4 Nov 2021 - 9:21

Est-ce que cet épisode où Vitto rapplique en bon héros auprès de son frère venait déterrer des souvenirs lointains ? Ca sonnait presque comme de la nostalgie. Le bon vieux temps, comme dirait l’italien. Le temps où il pouvait aller et venir librement dans sa ville, son quartier, chez lui, là où il n’avait jamais eu la sensation d’être un étranger. Là où il n’avait jamais rien à s’occuper, même sa conscience appartenait à quelques d’autre. Et Vitto, toujours la pour lui, pour le meilleur et pour le pire. Jusqu’à ce que tout ça les dépasse, jusqu’à ce que tout aille trop loin. Mais aujourd’hui, Nino et Vitto revenaient de loin, et voir son frère lui venir à l’aide – sans qu’il n’a rien demandé, pensait le Marchetti – c’était comme une madeleine de Proust. L’effet de l’alcool y était sans doute pour quelques choses dans ce sentiment de réconfort et de nostalgie. . « Parce que tu crois que j’ai envie d’aller te récupérer chez les flics ? » c’était jamais une partie de plaisir, ni avant, ni maintenant. L’aîné avait toujours fait des sermons à son frère lorsqu’il devait le sortir d’une garde à vue ou d’une cellule de dégrisement mais au vue du taux de récidive du Marchetti, fallait croire que l’influence que pouvait avec Vitto sur lui avait ses limites. Ce qu’il savait toujours au fond, c’est que peu importe dans quelle situation il se mettait, il pouvait toujours compter sur lui. Enfin… jusqu’à ce que Vince soit impliqué. D’ailleurs, Vince, dans tout ça ?
L’italien n’avait pas forcement relevé qu’il était bien le seul à savoir de qui il parlait en évoquant Maze et semblait ne pas percuté à la demande de précision de son frère. Il se contentait en retour de lui demander de l’aide pour se relever et tenter ensuite de tenir bien droit à côté de Vitto. « T’aurais mérité de décuver entre deux poubelles. » ça le fait rire, le cadet mais il savait bien que son frère le laisserait pas dans cet état en pleine rue. « Ta bonté te dépasse, mon frère. » et la police avait été claire, s’ils repassent, il fallait bien que les deux frangins aient débarrassé le plancher, pour le coup, c’est certain que Nino aurait fini sa journée entre trois murs gris et des barreaux et beaucoup trop de soucis pour son avenir en Australie. Le punir d’un retour sérieux en Italie pour une petite beuverie qui ne faisait de mal qu’à lui-même serait cher payé, mais étant donné que sa situation administrative était déjà bancale, il valait mieux ne pas se faire remarquer.
« Gesù, t’as bu toute la distillerie ? » sans doute l’odeur du discount. « C’était le moins cher. Pas forcément bon, mais au moins, j’me suis pas ruiné. » qu’il dit avec un sourire presque fier de lui. « j’vais pas me ruiner pour une nana quand même ! » qu’il rumine alors que son frère tente tant bien que mal de le faire entrer dans le hall de l’immeuble avant de commencer à monter les marches qui les menaient au quatrième étage. « T’es gentil, t’essaye de pas repeindre les escaliers avec le contenu de ton estomac. » il hoche la tête, posant sa main contre la rambarde pour se tenir. « J’ai pas envie de gerber. » c’est déjà un bon début, on verra quand il aura pris trois virages et qu’il aura regardé une fois de trop en bas. . « T’as tes clefs ? » « bah non. » qu’il répond du tac au tac. « C’est pour ça que Maze devait venir. Elle a toujours un double. Elle t’a pas dit ? » oui, parce qu’il restait toujours persuadé que son frère était arrivé parce que Maze n’avait pas pu venir. Bref. Il regarde Vitto, in crédule et plonge tout de même ses mains dans ses poches pour s’en assurer une dernière fois, vu le regard maudit que venait de lui lancer l’ainé. « Ah ! » il sorti sa main de sa poche, accompagné d’un trousseau de clé. « Bah » il se trouvait con, l’italien, parce qu’il était resté en bas tout ce temps, persuadé d’avoir perdu ses clés quelques part. « Tien. » il les plante dans la paume de la main de son frère, lui confiant comme si c’était précieux. Plus que deux étages et là, il se concentrait car effectivement, l’altitude semblait ne pas lui réussir. Mais arrivé enfin devant la porte, il laissa son frère ouvrir l’appartement tout en lui faisant une confidence. « La voisine, là. » il pointe du doigt la porte d’Allie, sourire graveleux sur les lèvres. « c’est une actrice porno. » il hoche la tête, comme si c’était le scoop du jour.
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Message(#)Vitto #7 EmptyDim 9 Jan 2022 - 14:06

Vittorio buvait raisonnablement. Il ne disait jamais non à un (bon) verre de vin, mais en prenait rarement un second, et n’aurait pas su dire à quand remontait la dernière fois qu’il s’était senti ivre tant cela devait dater d’une éternité. Il aurait été légitime de soupçonner que cela ait tout à voir avec le rapport à l’alcool qu’entretenait sa mère lorsqu’il était enfant, bien plus prompte à dépenser ses économies dans de la vodka bon marché que dans de la nourriture équilibrée pour ses rejetons, mais il n’en était rien. La réalité était beaucoup plus terre-à-terre, et à l’image d’un Vitto qui refusait de céder le moindre centimètre de terrain à quiconque serait susceptible de le rouler dans la farine : il avait appris à se méfier de l’alcool dès lors qu’il s’était installé à Rome, désireux de se présenter sous un jour plus avantageux que ne l’était la réalité et ne pouvant par conséquent pas se permettre de laisser la boisson lui délier la langue plus que de raison. Il n’avait jamais vraiment été lui-même à Rome, il s’était persuadé du contraire durant des années, mais avait désormais suffisamment de recul sur la question pour l’admettre, bien que ce ne soit qu’à lui-même. Reste que pour cette raison et pour tout un tas d’autres, régler ses problèmes à coup d’ivresse lui apparaissait comme une fausse bonne idée et jouer les gardiens d’ivrogne pour son cadet était dans les tréfonds de la liste des manières dont il aurait eu envie de passer (de gâcher) sa soirée. « C’était le moins cher. Pas forcément bon, mais au moins, j’me suis pas ruiné. » s’était mollement défendu le concerné, comme si le problème était là, et lorsqu’il avait ajouté « J’vais pas me ruiner pour une nana quand même ! » Vitto n’avait pas pu s’empêcher de lever les yeux au ciel en rétorquant « Mais te bourrer la gueule, ça par contre. » Instinctivement la question s’était en tout cas posée : s’agissait-il de la blonde ou de la brune ? À moins qu’il ne soit question de cette Maze dont le prénom n’avait aucun sens. La question cependant méritait d’être posée à un Nino plus sobre, et pour l’heure l’aîné l’avait donc gardée pour lui en poussant la porte de l’immeuble.

Malgré la démarche qui tanguait de l’un et l’impression de faire monter l’escalier à un âne mort de l’autre, Nino avait assuré « J’ai pas envie de gerber. » avec un aplomb presque insolent et répondu du même ton lorsque Vitto avait réclamé après ses clefs. « Bah non. » Comment ça, “bah non” ? « C’est pour ça que Maze devait venir. Elle a toujours un double. Elle t’a pas dit ? » Ne prenant même plus la peine de tenter d’enrober son agacement, l’aîné avait rétorqué « J’ai aucune putain d’idée de qui tu parles, t’as déjà de la chance que j’ai compris les hiéroglyphes que tu m’as envoyé. » et poussé son frère à vérifier ses poches, persuadé que se baser sur sa seule parole n’était actuellement pas un gage de certitude. « T’as que son nom à la bouche en tout cas, pour une meuf qui mérite pas que tu te ruines. » Il ne voyait pas ce que cela pouvait être d’autre, elle avait un double des clefs après tout, et c’était tout juste le genre d’engagement dont Gaïa et lui avaient été capables avant qu’elle ne prenne un coup sur la tête. « Ah ! » Ah ? « Bah. » Les clefs. « Tiens. » Comme quoi cela valait le coup de ne pas le croire sur parole, et roulant vaguement des yeux Vitto avait ironisé d’un ton sarcastique « Tu trouverais pas ton cul avec une boussole, si j’étais pas là. » Attrapant les clefs en grommelant, il avait terminé de hisser Nino jusqu’à son palier et ouvert la porte en s’attendant presque à retrouver l’appartement envahi par les bouteilles vides – mais non, à ce sujet-là son frère avait su se montrer raisonnable, et si sa blondasse d’épouse débarquait à l’improviste elle n’aurait pas l’impression que le père de sa fille accueillait leur progéniture dans le temple des mauvaises décisions. « La voisine, là. C’est une actrice porno. » Ou peut-être pas. « J’espère au moins que tu te l’es tapée, sinon c’est juste glauque. » avait alors commenté le frangin comme si sa suggestion ne l’était pas, elle. Mais cela lui semblait être un moindre mal que de se contenter de se palucher en reluquant sa voisine sur le net pour mieux lui tenir la porte l’air de rien quand il la croisait dans le hall. « Tu devrais aller prendre une douche, ça te r’mettra les idées en place. » Croisant les bras, il s’était assis sur le canapé avec la ferme intention de rester jusqu’à ce que Nino se soit exécuté. Mieux valait s’assurer qu’il ne se brisait pas le cou dans la salle de bain.
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Message(#)Vitto #7 EmptySam 15 Jan 2022 - 20:32

A croire que l’italien avait décidé de passer ses contrariété avec quelques verres d’alcool, sauf que ces derniers temps, les contrariétés étaient plutôt fréquente et il avait tendance à les gérer comme un gosse capricieux. Ses caprices se traduisaient par l’accumulation de cadavre de bouteilles vides sous son évier. La flemme de les descendre dans le conteneur à verre et ce mini acquis de conscience de ne pas jeter du verre dans la poubelle normale. L’italien avait eu droit à un cours de tri des déchets parfaitement mené par l’une de ses voisine, Déborah, lorsque celle-ci s’était aperçu qu’il faisait n’importe quoi. Depuis qu’il savait que ses poubelles étaient passées au rayon X, il n’avait aucune envie d’avoir à subir une nouvelle leçon de morale, alors il faisait un peu plus attention. Déjà, le verre, c’était accumulé dans le placard et bientôt, dès lors qu’il en ouvrira la porte, il pourrait se prendre une avalanche de bouteille sur les  pieds. Tant que cela n’arrivait pas, il continuerait de les y accumuler.   « Mais te bourrer la gueule, ça par contre. » c’était sans doute la meilleure solution pour lui. « Ça évite de trop penser et ça coute moins cher. » l’impression que ça lui donnait oui. Parce que justement, si on comptait les bouteilles, ça commençait à chiffrer.
Alors qu’ils étaient tous les deux devant la porte palière de l’italien, Nino attendait surement que la clé sorte de la poche de son frère comme par magie. D’après lui, il espérait que ce soit Maze qui l’ait envoyé et qui lui ai donné le double également, visiblement, Vitto n’avait aucune foutu idée de ce qu’il pouvait bien vouloir lui faire comprendre. « J’ai aucune putain d’idée de qui tu parles, t’as déjà de la chance que j’ai compris les hiéroglyphes que tu m’as envoyé. T’as que son nom à la bouche en tout cas, pour une meuf qui mérite pas que tu te ruines.» il a pas l’air très contente, le grand frère dis donc. Nino, comprenait pas le rapport entre Maze et la meuf dont parlait Vitto. « Tu fais erreur. » dit-il en plongeant ses mains dans ses poches, quand soudain, un miracle. Les clés ! Il sortie son trousseau sans comprendre qui avait bien pu lui glisser dans la poche. Un sourire niais sur le visage quand il tendit le saint Grale à son frère. « Tu trouverais pas ton cul avec une boussole, si j’étais pas là. » l’expression ne manquait pas de faire pouffer l’italien. « t’en trouves toujours des bonnes ! » quelle imagination débordante, Vitto.
Pendant que son aîné s’occuper d’ouvrir la porte, le Marchetti balança, sans honte, le scoop qu’il pensait intéressant à propos d’Allie, la voisine, actrice porno. « J’espère au moins que tu te l’es tapée, sinon c’est juste glauque. » et là, c’est en bombant le torse, tel un animal fier de lui que l’italien répondit. « Absolument ! » sans aucun soucis d’articulation, c’était tout de suite fluide et compréhensible. Mais l’époque où il se donnait à ces petits jeux avec la brune était bien lointaine. Bien avant qu’il ne s’entiche de la Shepherd. Il pouffa en pensant aux sacrifices qu’il avait fait pour Adèle alors qu’aujourd’hui, elle ne lui accordait plus aucun crédit.
Nino fit un pas dans son appartement et était surpris de voir que c’était pas si en désordre que ça. « Tu devrais aller prendre une douche, ça te r’mettra les idées en place. » bonne idée ! il hocha la tête et sans même vouloir se défendre en argumentant que sa dernière douche datait de la veille et donc, qu’il n’en avait pas besoin, il fit un pas de côté et entra dans la petite salle d’eau de son studio. « sers toi dans l’frigo, j’viens de faire les courses, c’est jour de chance ! »
C’est seulement dix minutes plus tard que le Marchetti sortie de la salle de bain, serviette autour de sa taille, prêt à aller rejoindre son frère sur le canapé qui visiblement y avait trouvé bonne place. « T’as raison, ça va mieux. » fit-il, sans être à cent pour cent de retour à lui-même, mais au moins, il n’avait plus cette impression de tête qui tourne. « J’crois avoir compris que c’était pas à Maze que j’avais envoyé l’message. » mais bel et bien à son frère. Erreur de débutant. « Adèle m’a largué. » qu’il fini par lâcher, comme si ca pouvait expliquer son état déplorable du jour, et puis celui d’hier et sans doute celui de demain.
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Message(#)Vitto #7 EmptyDim 16 Jan 2022 - 8:39

Il ronchonnait pour la forme, l’italien, mais la vérité c’était qu’il y avait une certaine forme de lassitude dans la manière dont il guidait son frère à travers les étages de l’immeuble en tentant de faire abstraction de son haleine de cave à vin. De lassitude parce que d’habitude, et parce qu’il avait beau menacer chaque fois de laisser son frère se débrouiller tout seul lorsqu’il plongeait les deux pieds droit dans une galère, la vérité c’est que l’un comme l’autre savaient parfaitement qu’il ne s’agissait que de paroles en l’air. Que quoi qu’en dise Vitto il ne serait jamais capable de ne pas voler à la rescousse de Nino chaque fois qu’il le réclamait, et même lorsqu’il estimait que son cadet aurait mérité une bonne leçon. Ils étaient deux à ne jamais apprendre de leurs erreurs, en réalité. Les justifications de son frère, quant à elles, le rendait amer, et son « Ça évite de trop penser et ça coûte moins cher. » imbibé lui avait fait serrer la mâchoire avant que ne lui échappe un peu malgré lui un « Tu parles comme Maman. » plus lourd de reproches que l’esprit alcoolisé de Nino ne serait probablement capable de le déceler. Il y en avait bien d’autres, des traits qu’ils avaient hérité de leur mère souvent plus pour le pire que pour le meilleur … Mais celui-là, l’aîné aurait préféré qu’elle le garde pour elle et l’emporte à jamais dans sa tombe.

L’alcool continuant de lui faire dire à peu près tout ce qui lui passait par la tête, Nino n’avait à la bouche que le nom d’une gonzesse qui, au passage, n’avait pas bougé le petit doigt pour venir le ramasser dans le caniveau s’il lui avait bel et bien envoyé un message. Mais pouvait-on encore s’en étonner ? Les deux frères pouvaient compter l’un sur l’autre (du moins, dans la plupart des cas) mais le temps avait prouvé qu’ils ne pouvaient pas compter sur les greluches qui passaient dans leurs vies. « Tu fais erreur. » s’en était pourtant mollement défendu Nino, mais sans se perdre en plus de détails superficiels, cette fois-ci. Des résolutions qui avaient tenu à peu près trois secondes avant qu’il ne glousse à propos d’une autre, la voisine cette fois-ci, tandis que Vitto récupérait les clefs et ouvrait la porte. Est-ce qu’il se l’était tapée, au moins ? « Absolument ! » lui avait aussitôt assuré le concerné, fier comme un coq. Tu penses vraiment qu’avec tes couilles, Nino, qu’avait failli lui répliquer son frère, mais puisqu’il avait posé la question il ne pouvait pas reprocher à son cadet d’avoir donné la réponse. « Allez rentre là-dedans, Casanova. » s’était-il donc contenté de commenter en roulant vaguement des yeux, mi-blasé mi-amusé. L’appartement moins en désordre qu’il ne l’aurait imaginé, probablement parce qu’à avoir évoqué leur mère il s’attendait presque à retrouver le studio jonché de cadavres de bouteilles mais sans deux fils pour ramasser derrière, il s’était finalement résolu à faire un peu de rab et à attendre Nino pendant qu’il prenait une douche – et ce n’était ni une suggestion, ni une négociation. « Sers toi dans l’frigo, j’viens de faire les courses, c’est jour de chance ! » À la bonne heure !

Ne se faisant pas prier, le Giovinazzo avait pris la direction du frigo à peine son frère avait tourné les talons, presque surpris de trouver quelques légumes au milieu des bières fraîches. Les courses avaient été faites par le Nino raisonnable et père de famille, et Vitto aurait bien aimé voir celui-là un peu plus souvent plutôt que le jumeau maléfique qui appelait à l’aide après avoir bu tout son saoul en alcool bon marché. Bière à la main, il avait fait le tour du studio, tiré les rideaux et ouvert les fenêtres, n’ayant pas jugé utile de faire remarquer à son frère que l’endroit sentait le bouc et qu’aérer n’était pas une option uniquement quand sa gosse venait crécher. « T’as raison, ça va mieux. » Ressorti de la salle de bain, le cadet semblait un peu plus frais et l’aîné avait décidé de s’en contenter. « J’crois avoir compris que c’était pas à Maze que j’avais envoyé l’message. » Suivant son frère des yeux, prêt à le dissuader s’il lui prenait l’envie de s’ouvrir une bière alors que son groupe sanguin était probablement toujours Whisky+, il avait ironisé « Sans blague. » en se laissant tomber contre le dossier du canapé. « Adèle m’a largué. » Ah. « C’est généralement ce qui arrive quand on en épouse une autre. » Vitto était surpris, cela dit : il n’imaginait pas son frère aussi mordu. Et en même temps il se demandait bien ce que Nino espérait en épousant la mère de Lucia et en se tapant sa voisine … Elles avaient rarement le sens du partage, les nanas, dans ces cas-là. « Et c’est pas en dévalisant un liquor store que tu vas la récupérer. » Si tant est que ce soit le plan, mais jusqu’à preuve du contraire Nino était toujours marié à la greluche blonde, gloussait en pensant à sa voisine, et appelait MaAazEe à la rescousse quand ça n’allait pas. « Gaïa m’a largué aussi. Je crois. Je sais pas trop. » Pour ça il aurait fallu qu’elle accepte de lui parler, et depuis qu’elle l’avait planté à Alice Springs elle ne se donnait plus la peine de répondre à ses appels. « Bref, si t’attends des conseils j’suis pas trop sûr d’être utile. » Arrêter de se laisser embobiner par les mensonges et le décolleté du sexe opposé, voilà un conseil qu’ils devraient essayer d’appliquer l’un et l’autre.
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Message(#)Vitto #7 EmptyMer 19 Jan 2022 - 10:11

Les chiens font pas des chats, comme on dit. Nino préférait se dire qu’il rendait alors honneur à leur défunte mère, mais évoquer son souvenir lui était toujours un peu douloureux. Les paroles dures qu’avait eu Vitto envers son cadet lui restaient toujours à travers de la gorge et le jeune italien porterait sans doute la culpabilité de la mort de sa mère. Par ses frasques, tous les soucis qu’il avait pu lui causer, mais il n’était pas le seul à avoir donné des cheveux blanc à leur mère. Bien qu’elle tentait de les tromper avec diverses techniques de décolorations ou colorations peu qualitatives, ceux qui finissaient toujours par refaire surface.

Une fois à l’abris de toutes menace de police qui pourrait les cueillir – enfin le cueillir – en état d’ébriété sur la voie publique, l’italien permis à son frère de prendre ses aises et de faire comme chez lui, pendant qu’il irait prendre une douche pour se remettre de ses émotions. Et un temps pour lui où, il avait l’impression d’avoir l’illumination du siècle. Si Vitto s’était déplacé, ce n’est pas parce qu’il avait envoyé sa demande de rescousse à Maze mais bien à lui. Quel idiot. Ca lui apprendra sans doute à vouloir à tout prix garder ce vieux téléphone dont tout le monde tentait de l’en débarrasser. D’ailleurs, c’était vraiment compliqué pour lui de suivre les conversations par sms quand il devait jongler entre les messages envoyés et les messages reçus dès lors qu’il voulait comprendre à quoi référait chaque réponse. Il était du genre à avoir oublié le contenu de son propre message, alors suivre le file était parfois compliqué. Son vieux monobloc finirait bien par lui faire faux bon, après tout, il était déjà a sept années de bons et loyaux services. Et si l’italien l’utilisait avec un soucis de ne pas vouloir être surveillé par Big Brother, qu’avait-il encore à vouloir cacher maintenant qu’il s’était rangé de ses activités peu recommandables ? Il n’était plus ce coureur de rue, malfra de la cité qu’il avait pu être à Scampia. Grand bien lui fasse, il devait admettre que cette vie ne lui manquait pas. L’Italie lui manquait, pas Scampia.

Venant s’installer – se vautrer – dans le canapé, Nino vint enfin à se justifier quant aux raisons qui l’avaient mis dans cet état. Sans doute trop facile de se ruer sur l’alcool en cas de peine de cœur et pourtant, ces derniers temps, c’était bien ainsi qu’il agissait. Pour s’oublier, pour oublier qui il était et aussi, qu’on se le dise, l’état d’ivresse lui plaisait.  « C’est généralement ce qui arrive quand on en épouse une autre. » Il avait eu beau lui expliquer dans tous les sens en quoi c’était sans doute la meilleure solution, elle n’avait jamais compris, Adèle. « Et c’est pas en dévalisant un liquor store que tu vas la récupérer. » ca lui semblait pourtant être une bonne solution. « De toutes façons, elle veut rien entendre. Et je peux pas larguer Kath comme ça. » le mariage signé ne signifiait pas qu’il allait obtenir ses papiers dans la minute, le processus pouvait encore être long. Ils avaient cependant déjà passé l’étape du contrôle du service immigration qui leur avait fait passé un véritable interrogatoire sur leur mode de vie à deux. Mais le brun et la blonde s’y étaient préparés, ou plutôt, c’était Kath qui avait préparé Nino en le briefant sur son mode de vie. Elle savait bien que tôt ou tard, cela finirait par arriver, elle avait eu raison. Lui, ne s’était pas posé la question une seule seconde. Mais suite à ça, ils n’avaient pas eu de nouvelles, le dossier était toujours en cours de traitement. Ce qui pouvait tout et rien dire à la fois.  « Gaïa m’a largué aussi. Je crois. Je sais pas trop. »  Le Marchetti se redressa sur le canapé, dos droit comme un piqué, il regarda son frère, passant ses mains sur son visage, surpris par cette révélation, même s’il ne se remettait toujours pas que son frère pouvait être en couple avec cette traitre.  « Bref, si t’attends des conseils j’suis pas trop sûr d’être utile. »  il se laissa de nouveau replongé en arrière. « Qu’est-ce que t’as fais ? » oui, si c’est elle qui l’avait quitté, c’est qu’il avait fait une erreur, sans doute ? « pas une mieux qu’une autre. » qu’il disait, pour rester poli. Même s’il savait bien qu’Adèle valait mieux que l’italienne. « et j’te signale que c’est toi qui m’a dit d’épouser Katherine. » qu’il se sent obligé de préciser, sans vouloir tenir responsable Vitto de toute cette merde. « C’était pas logique que j’épouse Adèle alors que j’suis le père de Lucia, non ? et puis, on rigole pas avec le mariage… » Adèle aurait mérité plus de considération qu’une simple demande pour gérer ses problèmes avec l’administration.
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Message(#)Vitto #7 EmptyVen 4 Fév 2022 - 8:52

Bière à la main, l'italien avait fait le tour du (petit) propriétaire non sans garder un brin d'attention sur les bruits de la salle de bain – la dernière chose dont tous les deux avaient besoin, c'était que Nino se brise la nuque dans sa cabine de douche, par-dessus le marché. Vitto avait beau jouer au père-la-morale et estimer qu'il en fallait bien un sur deux qui se montre raisonnable, l'espace d'un instant il s'était demandé si Nino n'avait pas raison. Pas de se bourrer la gueule en pleine rue et de risquer finir sa journée en dégrisement, non, mais d'user des moyens mis à sa disposition pour atténuer un peu la peine qu'une greluche ou une autre causait à son cœur. Peut-être qu'en buvant un peu plus il penserait à Gaïa un peu moins … Et en même temps, elle ne le méritait pas. Même en son for intérieur, il refusait de lui céder cette victoire et de lui donner une bonne raison de croire que ce n'était pas elle qui perdait au change, et non l'inverse. Être celui qui s'était fait larguer représentait déjà une fêlure suffisante faite à son égo démesuré.

Ressorti de la salle de bain plus frais qu'il n'y était entré, ce qui n'était pas bien difficile, son frère était venu le rejoindre sur le canapé en s'y laissant lourdement tomber, délesté des effets les plus néfastes de l'alcool mais pas de la mine abattue. Et la coupable, finalement, s'était avérée être Adèle – une demi-surprise, au plus. « De toute façon, elle veut rien entendre. Et je peux pas larguer Kath comme ça. » Haussant les épaules, Vittorio s'était fendu d'un « Sa perte. » fataliste. Elle préférait Nino célibataire mais dans un avion pour migrants renvoyés chez eux, plutôt que marié mais libre de continuer d'aller et venir à Brisbane ? Soit, elle avait fait son choix. « Rentrer chez nous c'est pas une option. Si elle est pas capable de comprendre ça ... » Il n'avait pas terminé sa phrase, estimant ne pas en avoir besoin. Et Lucia ? Vitto n'était probablement pas capable de jauger seul d'à quel point cela pesait dans la balance, mais il supposait que cela pesait lourd. Peut-être même plus lourd encore que tout le reste.

Si tant est qu’il ait un jour pu être de bon conseil à ce sujet, le fait de ramasser lui aussi ses dents et les bouts de sa dignité après que Gaïa ait décidé qu’elle ne voulait plus le voir faisait perdre à Vitto toute légitimité à aider Nino dans ses propres déboires. Et bien que l’aîné n’ait aucun doute sur le fait que son frère s’en moquait éperdument, ce dernier avait tout de même demandé « Qu’est-ce que t’as fait ? » et Vitto avait roulé des yeux en soupirant. « Si je savais. Elle a dû prendre un coup sur la tête. » Elle avait pris un coup sur la tête, même, et pour l’italien il était bien plus facile de mettre la situation sur ce simple fait que sur une quelconque erreur de comportement de sa part. La remise en question, ce serait pour un autre jour. « Pas une mieux qu’une autre. » avait de son côté conclu Nino, et levant sa bière pour trinquer à cette affirmation Vitto en avait bu une gorgée avant de laisser à son tour sa tête retomber sur le dossier du canapé.

Le silence s’était installé un instant, chacun réfléchissant peut-être à sa part de responsabilité dans sa propre situation … Mais non, il y avait peu de chance. « Et j’te signale que c’est toi qui m’a dit d’épouser Katherine. » avait cependant fini par faire remarquer Nino, et tournant à nouveau la tête vers lui son frère avait fait remarquer : « Je t’ai aussi suggéré Adèle comme seconde option. T’avais pas l’air emballé. » Et objectivement elle restait une moins bonne candidate que la mère de Lucia dans la course vers l’obtention d’un visa définitif, mais qui sait, sur un coup de chance. « C’était pas logique que j’épouse Adèle alors que j’suis le père de Lucia, non ? Et puis, on rigole pas avec le mariage … » Et voilà qu’il allait jouer les romantiques, maintenant. « Dit celui qui s’est marié pour obtenir des papiers. » Mais oui, en réalité il voyait très bien ce que Nino voulait dire. « C’était qu’un mariage à la mairie, de toute façon. Ça vaut que dalle. » Pas d’un point de vue spirituel en tout cas, et aux yeux de l’italien un vrai mariage devait forcément en passer par là pour être légitime. « Comment ça se passe, entre vous ? Elle te laisse voir Lucia quand tu as envie ? » Que toute cette mascarade ait au moins servi à quelque chose.

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Message(#)Vitto #7 EmptyMer 9 Mar 2022 - 17:46

« Rentrer chez nous c'est pas une option. Si elle est pas capable de comprendre ça ... » amen to that. Mais le cadet avait sans doute omis d’expliquer en long en large et en travers les réelles raisons qui le poussaient à devoir absolument rester en Australie – en dehors de Lucia. Peut être que la brune se serait montrée un peu moins exigeante et ouverte si elle avait su qu’il n’avait réellement pas le choix et pas le temps de mettre les petits plats dans les grands en se mariant avec elle. Il n’avait pas eu d’effort avec Katherine. Adèle aurait sans doute voulu faire bien – trop bien et à l’heure qu’il était, la cérémonie n’aurait sans doute toujours pas eu lieu. Non, l’italien n’avait pas de temps à perdre, maintenant, la bague au doigt, les papiers signés, il assurait de pouvoir rester encore en Australie, bien qu’il n’avait rien gagné encore. En tout cas, il n’était plus obligé de quitter le territoire et sa vie n’était pas en danger.
Regardez-les, ces deux frères, dans leur canapé avec ces canettes en main. Marchetti aurait presque oublié qu’il avait eu du mal à monter ces quelques étages à force de trop tirer sur la bouteille, il avait suffit d’une douche pour le remettre sur le droit chemin et lui donner l’impression qu’il pouvait reprendre sa petite beuverie tranquillement. Accompagné cette fois, c’était toujours plus agréable que d’être seul à s’enfiler l’alcool. Son aînée avait confessé s’être fait largué lui aussi. Ce n’était pas un rictus qu’on pouvait lire sur le visage de Nino, parce qu’il se retenait, mais il aurait pu dire qu’il l’aurait prévenu. Cette femme est le diable en personne, il ne comprenait toujours pas comment Vitto avait pu se mettre dans de sale draps comme ça. Il n’apprenait pas de ses erreurs ? Visiblement non, et il en redemandait. Maintenant, ce qu’espérait Nino, c’est qu’il ne replonge pas à nouveau. « Si je savais. Elle a dû prendre un coup sur la tête. » « sans doute la meilleure chose qui soit arrivé, non ? » c’était plutôt une bonne nouvelle, finalement. Au moins, elle rendait sa liberté à son frère. « Pas une mieux qu’une autre. » pas certain que dans un autre contexte, Nino accepterait que Gaïa soit mise sur le même niveau qu’Adèle, mais puisqu’il avait décidé qu’elle était la cause de tous ses problèmes, il acceptait cette conclusion tragique. L’australienne ne valait pas mieux que l’italienne.
Regardez-les, ces deux idiots, dans leur canapé. Silencieux, regards vitreux et vides de sens. Un ange passe et Nino se décide à reprendre la conversation, accusant maintenant son frère d’être la cause de ses problèmes. « Je t’ai aussi suggéré Adèle comme seconde option. T’avais pas l’air emballé. » Okay, pas faux. Il haussait les épaules, Nino, vaincu. Il ne pouvait luter contre son frère et appuyait ses propos avec des exemples très concrets. Katherine est la mère de Lucia. Rien à ajouter. « Dit celui qui s’est marié pour obtenir des papiers. » fallait pas le dire trop fort non plus. « Dis pas ça, s’il faut, j’suis sur écoute. » sur écoute de quoi ? Avec son vieux téléphone des années 2000, il risquait pas d’être espionné par le grand Google.« C’était qu’un mariage à la mairie, de toute façon. Ça vaut que dalle. » Nino leva sa bière pour aller faire claquer son goulot contre celui de Vitto, confirmant cette théorie. Pas d’église, pas de vrai mariage. On rigole pas avec la religion, hein. « Comment ça se passe, entre vous ? Elle te laisse voir Lucia quand tu as envie ? » la nuque de Nino se relâcha et sa tête partie en arrière pour claquer contre le dossier du canapé. « Hm. » il sentie son corps s’engourdir à nouveau, comme si l’effet de ces quelques gorgées suffisait pour le refaire partir dans son ivresse. « elle est moins conne qu’avant. » il bafouillait, oubliant d’articuler. « Heureusement quand même que c’est pas tout l’temps. » sa capacité à être père à plein temps étant largement remise en cause, il l’assumait doucement, reconnaissant ne pas être l’homme idéal pour adosser le rôle de père, bien qu’il faisait du mieux qu’il pouvait. Quand il était avec Lucia, il restait sérieux, mais dès qu’elle était sous la surveillance de sa mère, il ne répondait plus de lui. « est-ce que tu veux dormir ici ? » il regarda autour d’eux, un cours instant. « enfin, j’ai qu’un lit. » il haussait les épaules, manquerait plus qu’il propose à son frère de dormir avec lui. Risible.
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Message(#)Vitto #7 EmptyDim 24 Avr 2022 - 16:43

C'était la première fois qu'il verbalisait la chose de façon aussi équivoque, finalement. Des semaines qu'il minimisait la situation, pas seulement auprès des autres mais aussi (surtout) vis-à-vis de lui-même … Mais c'était bien de cela qu'il s'agissait, non ? Gaïa et lui ne se voyaient plus, Gaïa et lui ne se parlaient plus, et en réalité pour autant qu'il sache la journaliste aurait même pu rentrer en Europe qu'il ne serait même pas au courant. « Sans doute la meilleure chose qui soit arrivée, non ? » Peut-être. Sans doute. Oui ? Non ? Il n'en savait rien, et pouvait presque sentir sur lui le regard inquisiteur de Nino devant son brin d'hésitation, raison pour laquelle il avait marmonné un « Hmhm. » morne en faisant mine d'être trop occupé à boire sa bière. Et s'il ne revoyait jamais Gaïa ? Et si ce bafouillement ridicule avec lequel il avait quitté sa chambre d'hôpital était la dernière chose qu'il lui ait dite ? Il se sentait bête, et Vitto étant Vitto il en voulait à la journaliste pour l'avoir mis dans cette situation.

Ce dont il était certain en revanche, c'était qu'en termes de relations avec les femmes, son frère n'était pas plus un exemple à suivre que lui. La greluche blonde, la petite jeunette, Miss labyrinthe et la voisine nymphomane (ou actrice porno, ou prostituée, aux yeux de l'italien cela revenait au final un peu au même) … Lui au moins ne courait qu'un seul lièvre à la fois, quand bien même celui-ci avait décidé de lui filer entre les doigts. Et surtout, lui au moins ne s'était pas fait passer la corde au cou – cela lui allait bien, de dire qu'on ne plaisantait pas avec le mariage alors que le sien n'en avait que le nom. « Dis pas ça, s’il faut, j’suis sur écoute. » Un peu malgré lui, l'aîné avait répondu par un bref ricanement « Excuse-nous Jason Bourne. » comme si cette possibilité ne pouvait pas être autre chose que risible … Et en même temps ? Mais non, impossible. Et peu importe, surtout, car le mariage civil n'était à ses yeux qu'un bout de papier sans valeur.

Au moins, son "épouse" s'en tenait à sa part du contrat et ne semblait plus faire autant de difficultés qu'au début à l'idée que Nino puisse voir sa fille. Il était surpris, Vitto, de voir que son frère semblait réellement s'être attaché à cet enfant – comme si l'instinct paternel n'était finalement pas qu'un mythe. Lui-même n'en aurait cela dit pas été capable, il en était pratiquement sûr, raison pour laquelle il prenait toutes les précautions pour ne JAMAIS se retrouver dans pareille situation. « Elle est moins conne qu’avant. » Il faut dire qu'elle partait de loin. « Heureusement quand même que c’est pas tout l’temps. » Heureusement pour qui, ça c'était un peu la question, mais semblant se satisfaire du fait que son frère y trouve son compte Vitto s'était contenté de hocher la tête avec approbation. « Est-ce que tu veux dormir ici ? » Ici ? « Enfin, j’ai qu’un lit. » Un lit qui était aussi son canapé, soit dit en passant … Est-ce qu'ils n'avaient pas passé l'âge pour dormir tête bêche ? « Avec tout ce que t'as bu, tu risques de ronfler comme un tractopelle. » lui avait-il par ailleurs fait remarquer d'un ton narquois, avant de reprendre avec un poil plus de sérieux « J'suis pas sûr que Brusco ait assez d'eau jusqu'à demain de toute façon, j'suis parti un peu à l'arrache. » Terminant sa bière, il s'était extirpé du canapé en soupirant et avait reposé les yeux sur Nino, l'air raisonnablement concerné. « La prochaine fois que tu décides de prendre une cuite, appelle -moi avant : je préfère être celui qui paie ma tournée que celui qui va te récupérer chez les keufs. » Ils avaient trop joué cette partition-là par le passé, il était temps qu'ils se renouvellent un peu.

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Vitto #7