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 (lexie) holding my breath

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Message(#)(lexie) holding my breath EmptyJeu 9 Sep 2021 - 10:34

(abc) Rhett tape du pied, il s’impatiente devant la porte du studio. Ils prennent l’antenne dans quelques secondes à peine et Lexie n’est toujours pas là. Son visage s’orne d’un sourire montrant toutes ses dents à l’instant même où quiconque passe devant lui, lequel ne sait que disparaître aussitôt à la seconde suivante. La vérité, c’est qu’il perd patience et a l’impression qu’on (elle) se joue de lui, chose qu’il ne peut que très peu accepter. Il couvre Lexie simplement parce qu’il est une bonne personne et que cela lui semble normal que d’aider des collègues, des amis. Pour autant, il a la sensation qu’elle outrepasse toutes les limites sans même s’en soucier. Un retard de temps à autre est toujours acceptable, peu importe la raison de ce dernier, mais il ne peut pas en dire autant si la chose se répète encore et encore dans un laps de temps bien trop court. A donner l’excuse qu’elle fait des recherches de terrain pour lui, Rhett devient non seulement un peu moins crédible à chaque fois, mais il est le prochain qui exaspère les grandes têtes des studios. Il sait que sa place n’est pas assurée. Elle ne l’était pas sur les terrains, elle l’est encore moins dans des studios de verre. Et il ne peut pas risquer qu’on lui montre la porte à cause de Lexie seulement, pas alors qu’il a toujours été régulier et passionné dans son travail.

Il prend finalement l’antenne seul, déçu et énervé, pour la troisième fois cette semaine. Leurs autres collègues ne méritent pas qu’on leur mente : Lexie ne mérite pas qu’on fasse tant d’efforts pour elle et peut-être qu’il finira par écouter les bruits de couloir, oui, tous ceux qui disent qu’elle n’est qu’une camée qui ne devrait pas avoir sa place dans l’institution. Se sachant mal placé pour donner son avis, Rhett l’a gardé pour lui, incapable de la juger sur des ‘on dit’. Il n’aimerait pas qu’on pense la même chose de lui en s’appuyant seulement sur son overdose ; et puisqu’il ne sait pas s’ils ont eu vent de cet épisode de sa vie, le sportif se garde bien d’en parler. Ayant pour habitude de foncer tête baissée dans le moindre problème, Rhett a au moins un instinct de survie propre aux humains, et il chasse encore une fois rapidement toutes ces pensées de son esprit au moment de faire entendre sa voix à la radio. Il est enjoué parce que c’est ainsi que les choses doivent être, pour autant son index tapote compulsivement le bureau, comme si ce geste horripilant allait pouvoir suffire à faire s’écouler le temps plus rapidement. Faut qu’on parle. est le sms qu’il envoie à Lexie telle une bouteille à la mer, sans savoir si elle le verra ni même si elle est moindrement réveillée.

On rend l’antenne dans cinq minutes. On le lui répète toujours, même après une année passée à la radio. Il n’est pas bête, il a bien compris ses heures d’antenne et de service, personne n’a besoin de littéralement le lui susurrer à l’oreille. Pourtant Rhett acquiesce, son attention déjà ailleurs. Il lève la main pour attirer l’attention de Lexie derrière les vitres transparentes d’où aucun son ne se fait entendre. Sa main s’ouvre, elle y comprendra un ‘cinq minutes’. Dans cinq minutes, il veut lui parler, parce que dans cinq minutes il aura terminé son travail, lui, et fini son analyse du dernier transfert sportif de la semaine.

Le casque est reposé avec plus de violence qu’il ne l’aurait voulue ; sa blessure est oubliée à en juger par l’allure avec laquelle il rejoint la sorte du studio. “Est-ce que tu te fous de moi, Walker ? Je te couvrirai pas toute ta vie, tu dois au moins faire semblant d’être intéressée par ce travail.” Ce n’est pas en agissant ainsi qu’elle sera un jour quoi que ce soit d’autre que miss météo - et même une miss météo se doit de venir au travail pour pointer le nord et le sud sur un fond vert.
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Message(#)(lexie) holding my breath EmptyMer 15 Sep 2021 - 21:27

@Rhett Hartfield - Lexie Walker


Cette période de l’année est difficile pour Lexie. Pas qu’il y en ait des faciles, loin de là, il y en a simplement des plus supportables que d’autres. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le mois de septembre n’est pas une partie de plaisir. En 2006, il y a maintenant 15 ans, le père Walker, Richard, est décédé d’un cancer du poumon. Et il y a maintenant 15 ans, Lexie est tombée dans la drogue. Au début, c’était juste pour tester, en soirée, pouvoir oublier le temps de quelques heures, et profiter de la vie. Mais rapidement, c’est devenu plus régulier. Et si Lexie a ce qu’on appelle une consommation « contrôlée » de cocaïne, l’addiction est bien là. Sa consommation est contrôlée, parce qu’elle ne consomme pas au quotidien, qu’elle est capable de refuser une dose lorsqu’on la lui propose, et qu’elle a d’autres objectifs dans la vie que de se fournir le prochain rail. Pour autant, elle n’est pas prête de dire adieu à la cocaïne. Parce qu’au fur et à mesure des années, des prises, la drogue est devenue une échappatoire, un moyen de fuir la réalité, et de la rendre un peu plus supportable. Et Lexie consomme de la cocaïne depuis tellement d’années, qu’elle ne saurait pas comment affronter le monde, sans elle. Son frère Chan lui a demandé de réduire sa consommation, et elle l’a écouté. Pour autant, elle l’a supplié de ne pas la faire arrêter. Lui retirer la cocaïne, c’est comme jeter en plein milieu d’un océan agité, d’une profondeur abyssale, une personne qui ne sait pas nager. La drogue est sa bouée de sauvetage, et elle en a besoin.
Alors hier soir, elle a un peu abusé sur la prise, alors même qu’elle n’a pas quitté son appartement. Elle en avait besoin, pour supporter cette période difficile. Mais la descente a été dure et, ce matin, la brunette était dans un piteux état. Trop mal pour se lever et se préparer. Trop mal même pour penser au boulot et aux obligations. Lorsqu’elle était finalement revenue à elle, elle avait mis le turbo, en vain. Lorsqu’elle franchit les portes du studio, elle aperçoit Rhett qui lui fait signe de l’attendre cinq minutes. Elle laisse échapper un soupire, a déjà lu son texto, et sait que la conversation qui va suivre ne sera pas agréable.
La brunette met à profit ces quelques minutes pour aller leur chercher des cafés. De un, parce qu’elle en a besoin. De deux, parce qu’elle espère amadouer le sportif.

« Est-ce que tu te fous de moi, Walker ? Je te couvrirai pas toute ta vie, tu dois au moins faire semblant d’être intéressée par ce travail. »

Elle s’apprêtait à s’excuser, elle le jure, en entendant les premiers mots de Rhett, en lisant son texto, en voyant son air renfrogné. Mais ça, c’était avant qu’il dise qu’elle se fichait de son job, alors qu’elle rêve de devenir journaliste et ferait tout pour y arriver. Mais pas cette semaine. Alors elle lève les yeux au ciel et fourre la tasse du rugbyman entre les mains de ce dernier.

« Tiens. De rien. »

Elle tire son paquet de cigarettes de sa poche et s’éloigne vers le balcon. A peine est-elle à l’air libre qu’elle pose sa tasse pour s’allumer une clope, et tire dessus longuement avant de tendre son paquet à Rhett.

« Arrête de me couvrir, alors ! Je t’ai jamais rien demandé, que je sache ! Ou en tout cas, je ne t’ai jamais rien demandé qui ne soit pas sexuel ! »

Un léger sourire se dessine sur le visage de la brunette, mais disparait bien rapidement. Rhett est beau gosse, Rhett est … non, en fait, simplement sa belle gueule avait suffi pour donner envie à Lexie de s’amuser avec son collègue. Mais il avait toujours refusé ses avances. Et en ne cédant pas, il en était devenu encore plus intéressant, un jeu, une sorte de défi.
La brunette laisse échapper un soupire avant de tirer à nouveau sur sa cigarette.

« Tu sais que je rêve de devenir journaliste. J’en ai assez de pointer les petits soleils sur la carte et de sourire à m’en fouler les zygomatiques. J’ai juste … besoin d’un peu de temps. C’est pas la bonne semaine, pas le bon mois. »

Elle laisse son regard se perdre au loin, au-delà du centre-ville de Brisbane, buvant quelques gorgées de café.

« Je me rattraperai bientôt. »

Elle plonge un regard amusé dans celui du journaliste et ajoute, en haussant les épaules.

« Et peut-être que si tu acceptais les réconciliations sur l’oreiller, tu serais un peu moins stressé, Hartfield ! »



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Message(#)(lexie) holding my breath EmptyLun 20 Sep 2021 - 0:47

Rhett accepte le gobelet de café sans même le vouloir, sans même s’en rendre compte non plus. Sa paume se réchauffe instantanément mais il n’y prête pas attention, encore trop occupé à déverser toute sa déception sur Lexie. La colère n’a rien à voir avec tout ceci, et c’est justement le pire dans toute cette histoire. Ce qu’il estime être une bonne idée, c’est au moins de s’éloigner des studios pour prendre place sur le balcon, à l’abri des regards et surtout des oreilles indiscrètes. Il a promis de garder le secret de son amie et il continuera de le faire, sa loyauté s’étendant bien plus que de raison. Le paquet de cigarettes est refusé d’un geste de la main : son entourage ne doit pas savoir qu’il a cédé à cette tentation si peu saine alors qu’il cultive encore l’espoir de fouler de nouveau un terrain un jour. De toute façon, il n’a pas la moindre envie de fumer en cet instant, pas même de jouer à ce jeu tendant à faire semblant que tout se passe bien et qu’aucun problème ne soit à signaler. C’est bien le contraire, justement, et le brun n’a aucune idée de comment cacher ses sentiments, quels qu’ils soient. « Arrête de me couvrir, alors ! Je t’ai jamais rien demandé, que je sache ! Ou en tout cas, je ne t’ai jamais rien demandé qui ne soit pas sexuel ! » L'énième sous entendu l’agace alors qu’elle ne semble toujours pas vouloir comprendre que leur relation s’en tient au cadre professionnel voire amical et que les choses n’iront jamais plus loin. “Je te couvre parce que j’estime que tu le mérites, mais t’es douée pour tenter de me prouver le contraire.” Il la couvre parce que cela lui semble être une bonne idée, parce qu’elle a l’air d’avoir besoin de quelqu’un pour ce rôle et qu’il doute qu’un autre serait aussi patient que lui. A vrai dire, il en est certain : personne ne serait aussi patient que lui. Il élude de nouveau le sujet du sexe, espérant naïvement qu’elle en viendra à passer outre.

Tel un fumeur qui tenterait d’arrêter (ce qui n’est pas son cas), l’ancien sportif se surprend à respirer au travers du nuage de fumée. « Tu sais que je rêve de devenir journaliste. J’en ai assez de pointer les petits soleils sur la carte et de sourire à m’en fouler les zygomatiques. J’ai juste … besoin d’un peu de temps. C’est pas la bonne semaine, pas le bon mois. » Il le sait, bien sûr, et ce sont autant d’arguments qui le poussent encore à défendre sa cause et à lui donner des excuses, des sempiternelles circonstances atténuantes qu’elle ne mérite sans doute pas. Lexie a un bon fond, c’est certain, mais parfois cela est loin d’être suffisant. “Pas la bonne année non plus, j’imagine ? Et celle d’avant était tout aussi peu enviable.” Elle est révoltée ; il est fatigué. Leurs tons de voix détonnent. Se battre avec elle est la dernière chose qu’il désire mais il ne peut pas tout lui laisser passer comme le ferait un parent face à un enfant capricieux. Lexie a besoin de comprendre qu’il ne sera pas toujours là pour nettoyer ses frasques et qu’elle ne devrait pas même avoir besoin de qui que ce soit pour l’aider à avancer dans la vie. « Je me rattraperai bientôt. » - “C’est maintenant que tu dois le faire.” Rhett se fait bien plus catégorique, gardant son regard posé sur elle malgré le fait qu’elle préfère encore la vue offerte sur la ville.

Il aurait sans doute préféré que les choses restent ainsi plutôt qu’elle ne juge que revenir à l’attaque soit une bonne idée. « Et peut-être que si tu acceptais les réconciliations sur l’oreiller, tu serais un peu moins stressé, Hartfield ! » Hartfield pose ses doigts sur des tempes soudainement douloureuses alors qu’il souffle longuement. Elle est un disque rayé qui chante faux. “Je te jure que si coucher avec toi pouvait être la solution, j’aurais déjà essayé.” Elle est belle et intelligente, elle est intéressante et n’importe quel homme aurait déjà cédé à ses avances mais l’australien est encore bien trop perdu dans son propre passé pour pouvoir ne serait-ce penser à une telle éventualité avec Lexie. Comme il lui a de toute façon expliqué, il sait autant qu’elle que tout ceci n’est qu’un caprice qui ne les mènerait nulle part. Ils sont de bons amis mais seraient des amants exécrables. Les histoires au travail mènent toujours droit dans le mur. “C’était quoi le problème cette fois ?” La phase des remontrances est déjà passé et le voilà qui essaye de se la jouer pédagogue pour faire avancer une discussion qui a un amer goût de déjà vu. "Je sais ce dont tu rêves mais ce n'est pas mon avis qui va compter. Tu dois le prouver à tout le monde, et ça commence simplement par te pointer au boulot, Walker." Sa position n'est pas enviable mais il ne doute pas un seul instant de ses capacités et possibilités d'évolution. Il faut simplement qu'elle prouve ce dont elle est capable.
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Message(#)(lexie) holding my breath EmptyMer 22 Sep 2021 - 22:13

@Rhett Hartfield - Lexie Walker


Depuis l’un des balcons de la terrasse des studios d’ABC, Lexie observe la vue sur la ville, appréciant la cigarette qu’elle fume doucement. Rhett, lui, a refusé cette tentation, comme il refuse toutes les autres, et la brunette en vient à se demander s’il a des vices. Au moins un ? Il semble si sage, si sérieux, qu’elle s’interroge parfois sur les raisons de leur si bonne entente, alors qu’ils n’ont au premier regard rien en commun.

« Je te couvre parce que j’estime que tu le mérites, mais t’es douée pour tenter de me prouver le contraire. »

Elle soupire en levant les yeux au ciel, et lui tire la langue de manière parfaitement mature et adulte. Elle n’a aucune réponse supplémentaire à lui apporter, parce qu’il n’y en a pas de bonne. Elle sait qu’elle a de la chance de pouvoir compter sur le journaliste, et ne comprend toujours pas pourquoi il fait tout ça pour elle. En y réfléchissant bien, c’est vrai qu’elle est loin de mériter son aide et les histoires qu’il invente régulièrement pour la couvrir.
Alors sa colère finit par s’estomper, celle que Rhett avait provoqué en l’attaquant, celle qu’elle s’était sentie obligée de lui opposer pour se défendre, et contre-attaquer. Sa voix est plus douce lorsqu’elle termine ses vagues explications sur le fait qu’elle n’est pas dans une bonne période. Celle de Rhett reflète quant à elle sa fatigue et sa lassitude.

« Pas la bonne année non plus, j’imagine ? Et celle d’avant été tout aussi peu enviable. »

Lexie ferme les yeux un instant, encaissant le coup que vient de lui porter le rugbyman, consciemment ou inconsciemment. Une nouvelle fois, il a raison. Ses années ne sont pas bonnes, pas depuis 2006 et qu’elle a sombré dans la drogue. Mais d’habitude, son addiction est moins visible, et plus contrôlée. Ce mois-ci, elle lui échappe totalement. Elle rouvre les yeux et secoue la tête, tentant une pirouette en remettant sur le tapis des propositions sexuelles.

« Je te jure que si coucher avec toi pouvait être la solution, j’aurais déjà essayé. »

Malgré son humeur désastreuse, elle ne peut s’empêcher de rire et s’étouffe avec son café, son attention se portant enfin sur le journaliste. Elle est surprise par sa réponse, amusée par ses propos crus.

« Peut-être que c’est ce qu’on devrait faire. Si j’arrive à l’heure au boulot pendant 7 jours d’affilée ce mois-ci, tu es à moi pour quelques heures. Je suis certaine que ce serait une bonne motivation pour moi, et tu veux tellement m’aider … »

Elle tente de se retenir de rire, mais un sourire amusé illumine son visage alors qu’elle bat des cils. Son air innocent ne lui va pas, alors qu’elle sait déjà que Rhett va lui opposer un énième refus. Pourtant, contrairement à lui, Lexie a toujours pensé qu’ils feraient de bons amants. Tout ce qu’elle désire, c’est de passer du bon temps avec lui, de pouvoir relâcher la pression occasionnellement. Elle ne veut pas d’une relation de couple, loin de là, pas de sentiments, pas d’attaches, juste deux adultes qui s’amusent.
La suite de la conversation amuse beaucoup moins la jeune femme, alors que Rhett revient à la charge.

« C’était quoi le problème cette fois ? »

Elle plonge ses yeux bleus dans ceux du journaliste, et toute étincelle de folie a quitté son regard. Elle est triste et hésitante, alors qu’elle se mordille la lèvre mais soutient le regard de Rhett. Elle ne sait pas si elle a envie de lui expliquer pourquoi elle est comme ça.

« J’ai exagéré sur ma consommation … »

Elle soutient son regard encore quelques secondes avant de se rallumer une nouvelle cigarette, contemplant à nouveau l’horizon. Ça semble trop peu, comme explication, pour quelqu’un qui l’aide si souvent. Elle soupire et finit par lâcher.

« C’est l’anniversaire de la mort de mon père … et celui de ma première prise de cocaïne, par la même occasion. Alors non, ce n’est pas une bonne semaine, ni un bon mois. Mais je t’ai dit que j’allais me rattraper. Fin de la discussion. »

Sa voix, qui était hésitante et fatiguée en début de phrase, devient cassante à la fin. Le ton est sans appel. Et le regard, qu’elle a à nouveau plongé dans celui de Rhett, est froid et dur.

« Je sais ce dont tu rêves mais ce n’est pas mon avis qui va compter. Tu dois le prouver à tout le monde, et ça commence simplement par te pointer au boulot, Walker. »

La brunette tire une nouvelle fois sur sa cigarette. Elle est à deux doigts de faire une nouvelle remarque agressive, pour tenter une nouvelle fois de se protéger en attaquant. Les mots sont sur le bout de sa langue, mais elle laisse échapper un soupire et murmure simplement quelques mots.

« Je sais … En plus Eli la dragonne m’a dans le collimateur, alors je ferais mieux de t’écouter, pour une fois. »

Elizabeth Warren, directrice de programmation d’ABC, était l’ex du frère aîné de Lexie, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux femmes ne s’appréciaient guère.


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Message(#)(lexie) holding my breath EmptyMer 29 Sep 2021 - 21:57

Les propos de Rhett se font soudainement bien plus crus que ceux de Lexie, surtout lorsqu’elle ne se contente parfois que de lui répondre en tirant la langue. S’il n’a rien contre l’idée de parfois retomber en enfance, il n’arrive cependant pas à accepter autant de second degré aujourd’hui. L’ambiance est bien trop au sérieux pour une telle chose et lui n’arrive plus à lui donner d’enièmes chances supplémentaires, pas alors qu’il s’agit de son (leur) travail et qu’il n’ait plus beaucoup d’autres choses auxquelles se raccrocher en ce monde. « Peut-être que c’est ce qu’on devrait faire. Si j’arrive à l’heure au boulot pendant 7 jours d’affilée ce mois-ci, tu es à moi pour quelques heures. Je suis certaine que ce serait une bonne motivation pour moi, et tu veux tellement m’aider … » Le sourire de l’ancien sportif est fatigué et pas aussi amusé que Lexie l’aurait sûrement voulu. “Tu vaux mieux que ça, arrête de jouer à ce jeu.” Ses mots sont lents, bas. Ce ne sont pas des reproches à proprement parler mais bien un conseil qu’il tente là de lui faire passer, ses yeux dans les siens. Elle vaut bien mieux que lui pour vouloir à ce point passer quelques heures en sa compagnie, tout comme elle vaut bien mieux, tout court, pour ainsi se prostituer face à un homme. Lui a de toute façon toujours eu du mal à comprendre l’envie irrépressible de ses collègues (surtout dans le milieu du sport, soyons honnêtes) de coucher avec la première venue, peu importe son nom. “Arrive à l’heure sept jours de suite et je t’invite à dîner. Marché conclu ?” Il cède, pourtant, incapable de la sermonner sans pour autant lui proposer de solution. Rhett tente bien de lui faire comprendre que ce ne sera qu’un dîner et rien de plus, pourtant, comme pourraient en partager de véritables collègues qui ne se lancent pas de sous entendus à tout va. Il veut son bien, sincèrement, et sait que passer une soirée en sa compagnie n’aura rien de désagréable.

Aux sujets anodins font face d’autres bien plus sérieux, pourtant, au plus grand regret de Rhett qui aimerait pouvoir profiter de sa pose pour fumer une cigarette sur les toits et partager une discussion avec elle. Il l’apprécie réellement, Lexie, mais ce n’est simplement pas de la façon dont elle peut l’imaginer elle. Alors, il se remet en charge et la questionne de nouveau, espérant trouver des réponses pour l’éclairer. Il est déjà peiné de la voir quitter cette attitude enfantine et aguicheuse, simplement parce que cela signifie qu’elle n’en a plus l’innocence ni même la joie. A la moue qu’elle affiche se lie la sienne, identique autant que possible. « J’ai exagéré sur ma consommation … » Sa consommation ? Toutes les interrogations parcourant l’esprit de Rhett peuvent se lire sur son visage : s’il n’a jamais été bon pour mentir, il est évident que cela a beaucoup à voir avec le fait qu’on puisse lire en lui comme dans un livre ouvert. “Quelle consommation ?” Inquiet, il a les sourcils froncés et des mots qui ne s’élèvent pas plus haut que le chuchotement, soucieux de ne pas se faire entendre par qui que ce soit d’autre. Cette fois-ci, il doute que ce soit une nouvelle approche détournée pour lui demander ses faveurs. La cigarette qu’elle allume est rapidement dérobée par le brun, avec la délicatesse toute relative d’un ancien rugbyman habitué à foncer dans le tas. « C’est l’anniversaire de la mort de mon père … et celui de ma première prise de cocaïne, par la même occasion. Alors non, ce n’est pas une bonne semaine, ni un bon mois. Mais je t’ai dit que j’allais me rattraper. Fin de la discussion. » Cette consommation là, alors. Rhett serre des dents, incapable de pleinement lui reprocher une faute qu’il commet lui aussi d’une certaine manière - quand bien même il n’a jamais ingéré quelque chose d’aussi fort que de la cocaïne. Le contexte est différent, les besoins le sont aussi : son mal n’est pas seulement dans son esprit, il souffre physiquement aussi et bien qu’il ne souhaite pas établir un ordre entre les deux, il ne peut pas nier en avoir réellement besoin. Lexie aussi, sans doute, parce qu’il veut croire en elle et penser qu’elle n’essaye pas de la drogue pour de mauvaises raisons (s’amuser ?). Pour seule réponse, l’australien souffle longuement, accoudé à la barrière du balcon, une vue imprenable sur la ville. “J’ai observé des amis avancer avec de la drogue toute leur vie. Et honnêtement, j’ai pas envie de recommencer maintenant, Lexie.” Ce n’est pas pour lui qu’il craint, mais bien pour elle, ayant pu observer la lente mort de tous ses amis au fil des matchs et autres années écoulées. La drogue dans le milieu du sport est tabou mais ce n’est finalement qu’un secret de Polichinelle, Rhett ne lui apprend rien.

« Je sais … En plus Eli la dragonne m’a dans le collimateur, alors je ferais mieux de t’écouter, pour une fois. » Il ne se positionne pas dans les querelles, c’est son motto. Il a toujours fonctionné ainsi, Rhett, et cela ne risque pas de changer en cet instant. Lui avance seul et sans (trop) de tourments, voilà un rythme qui lui convient parfaitement et qu’il aimerait partager avec Lexie. “Je sais que…” Il n’est rien supposé savoir, rien supposé avoir consommé non plus. Officiellement, il ne peut que supposer, alors il reprend rapidement ses paroles. “Je suppose que tu ne peux pas te sevrer du jour au lendemain mais… tu as essayé quelque chose de moins fort, déjà ? Y aller étape par étape.
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Message(#)(lexie) holding my breath EmptyVen 1 Oct 2021 - 22:49

@Rhett Hartfield - Lexie Walker


Lexie tente d’esquiver la dispute et les remontrances en faisant du charme à Rhett. Au final, pour la brune, ce n’est qu’une parade supplémentaire, un moyen de se protéger, d’esquiver. Mais cette technique n’a aucune prise sur son collègue, bien imperméable à ses vaines tentatives.

« Tu vas mieux que ça, arrête de jouer à ce jeu. »

Elle esquisse un sourire triste, quelque peu surprise par les propos du journaliste. Elle se demande toujours pourquoi il semble avoir une si bonne image d’elle. Elle est loin de la mériter, et loin de faire des efforts pour que ça s’améliore. Elle plonge son regard triste dans celui de Rhett.

« Tu crois ? »

Elle hausse les épaules avant de poursuivre.

« Je pense simplement que tu m’accordes beaucoup trop de crédit, Rhett. »

C’est bel et bien le cas, et elle n’a toujours pas compris pourquoi. Il n’est pas son frère, il n’est pas celui qui s’est juré de la protéger envers et contre tout, même contre elle-même. Il n’est qu’un électron libre qui gravite de temps à autre autour de la brunette, un collègue, pas vraiment un ami.

« Arrive à l’heure sept jours de suite et je t’invite à dîner. Marché conclu ? »

Lexie pince les lèvres en riant, fermant les yeux un instant. Il craque, cède sous ses demandes incessantes, même si c’est juste pour un dîner. Son acceptation laisse cependant un goût amer dans la bouche de la brunette, comme s’il concédait l’accompagner à contre-cœur. On n’accepte pas une soirée par dépit. On le fait en principe pour passer du temps avec elle, parce qu’on en a envie.

« Ouais, on verra. »

Parce que si elle a envie de passer du temps avec Rhett en dehors du boulot, ce n’est pas de cette manière qu’elle en rêve. Pas comme un chantage auquel on cède. Alors si elle arrive à tenir ses engagements, la question devra sans doute être rediscutée.
La suite de la conversation est finalement encore plus désagréable, car le journaliste insiste, veut savoir ce qui lui prend. Etonnement, Lexie accède à sa demande et se confie. Ce n’est pas dans ses habitudes, mais Rhett prend tellement de risques pour elle, qu’il mérite bien une explication. Et puis, il a certainement dû entendre plein de choses sur la jeune femme, alors autant lui permettre d’apporter sa version.

« Quelle consommation ? »

Lexie se contente de pencher la tête sur le côté et de hausser les sourcils, sachant très bien ce qu’on a dû lui raconter sur elle. Rhett lui arrache sa cigarette des mains, et la brunette l’observe avec surprise. Elle devrait sans doute s’arrêter là dans les confidences, prendre au sérieux le besoin de nicotine du journaliste : il n’est pas en mesure d’affronter ce qu’elle va lui dire. Et pourtant, il mérite des réponses. Alors elle s’explique en trois phrases, et précise que la conversation est close.

« J’ai observé des amis avancer avec de la drogue toute leur vie. Et honnêtement, j’ai pas envie de recommencer maintenant, Lexie. »

La brunette pince les lèvres en fermant les yeux, secouant la tête.

« Je t’ai rien demandé, Rhett. Si je te l’ai dit, c’est pour que tu saches ce que tu couvres. Mais je t’ai pas demandé de m’aider, ni à arrêter, ni à conserver mon job. Ni même à me regarder sombrer. Alors on peut s’arrêter là. »

Il peut redevenir un collègue lambda, de ceux qu’elle se contente de saluer poliment lorsqu’elle les croise dans les couloirs. Il ne lui doit rien. Et s’il veut partir, elle préfère qu’il le fasse maintenant. La brunette a tellement peur de souffrir, d’être abandonnée par ceux qu’elle aime, qu’elle a de toute façon tendance à saboter toute relation, amicale ou autre. La fuite en avant, c’est prendre les devants, mettre un terme à toute histoire pour éviter de souffrir (davantage) plus tard. Si Rhett se retire maintenant, il ne sera qu’une page de plus à tourner, et elle fera de son mieux pour l’oublier avant que ce ne soit trop douloureux.

« Je sais que … Je suppose que tu ne peux pas te sevrer du jour au lendemain mais … tu as essayé quelque chose de moins fort, déjà ? Y aller étape par étape. »

Les yeux de Lexie s’écarquillent alors qu’on peut y lire de la peur. La peur de retourner en cure de désintoxication. La peur de souffrir encore du manque de cocaïne. La peur de ressentir à nouveau ce manque de confiance en elle, cette angoisse. Elle ferait tout pour ne plus revivre le calvaire que sa mère lui a fait traverser il y a une quinzaine de jours en l’envoyant quelques jours dans un centre. La peur est bien là, mais elle tente de maîtriser sa voix et de la rendre détachée.

« Pourquoi faire, Rhett ? Pourquoi j’arrêterais ? Je ne crois pas que le monde vaille la peine que je l’affronte sans aide. »

Elle observe son collègue, qui tire sur la cigarette qu’il lui a volé. Et soudain, ce qu’elle voit, c’est une personne de plus qui va s’inquiéter pour elle, une personne de plus qu’elle risque d’entraîner avec elle. Il refuse d’abord la nicotine qu’elle lui offre, puis elle devient la raison pour laquelle il ne peut plus résister à l’appel de la cigarette. Elle s’en veut, secoue la tête et arrache la cigarette des lèvres de Rhett pour l’écraser sur le sol avec son talon.

« Ce n’est pas ton combat, pas ton inquiétude. La seule chose que tu as à savoir, c’est que je vais faire des efforts au boulot. »

Elle se force à sourire et à faire un peu d’humour.

« Juste pour que tu m’invites à dîner, ça vaut le coup, non ? »


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Message(#)(lexie) holding my breath EmptyMer 6 Oct 2021 - 12:27

« Tu crois ? » - “J’en suis sûr.
« Je pense simplement que tu m’accordes beaucoup trop de crédit, Rhett. »

Il hoche de la négative, son avis différant sans mal de celui de Lexie. Il n’est pas du genre à avoir une vision Pollyanique des choses, loin de là. Rhett est terre à terre, il juge selon les faits et fait toujours au mieux pour se montrer réellement objectif. Elle mérite qu’on lui donne sa chance et qu’on la pousse à prouver ce qu’elle vaut ; il craint surtout que s’il ne tient pas ce rôle dans sa vie alors personne ne le fera. La brune est quelque peu perdue, ce n’est pas une fin en soit, cela ne veut pas non plus dire qu’elle n’a aucun avenir ni même potentiel et bien loin de là. En tant que collègue, il ne devrait sûrement pas prendre son bonheur trop au sérieux et pourtant il ne sait faire autrement, parfois animé d’un syndrome du sauveur tombé de Dieu sait où. Elle est un défi, Lexie, elle représente une nécessité de victoire parce qu’il a besoin de gagner des challenges à défaut de pouvoir le faire avec des matchs. Alors, dans cette optique, il tente de négocier avec elle et ainsi échanger une nuit ensemble contre une simple soirée et un dîner, ce qui lui semble infiniment moins risqué - rappelons sa capacité à tomber amoureux en un claquement de doigts. Si elle rigole de la proposition enfantine du pourtant trentenaire, ce n’est pas pour autant qu’elle la refuse. Son « Ouais, on verra. » a des airs de ‘oui’ qu’elle n’assume pas encore, ce qui laisse un sourire se dessiner doucement sur les lèvres de Rhett. Elle ne risque pas de céder à toutes ses demandes mais il aura au moins gagné celle-ci.

La discussion vers laquelle ils se laissent doucement glisser est pourtant bien moins réjouissante qu’avait pu l’être la première. Pour autant, l’australien n’abandonne pas, malgré toute la réticence dont sa collègue peut faire preuve. Aucun des deux n’a réellement envie d’en parler, mais le sujet est ô combien nécessaire. Ce ne sont pas les bruits de couloir à qui il souhaite donner du poids mais bien ce que pourrait lui dire Lexie, entre mensonge et vérité, retenue et aveux. Au moins, il peut se donner du courage en abordant la discussion avec la cigarette rapidement dérobée à la brune. Il en profite à grandes bouffées, sachant pertinemment qu’il ne la gardera pas bien longtemps. Face à la leçon de morale avortée du brun, la jeune femme ne se laisse pas faire et bien loin de là. « Je t’ai rien demandé, Rhett. Si je te l’ai dit, c’est pour que tu saches ce que tu couvres. Mais je t’ai pas demandé de m’aider, ni à arrêter, ni à conserver mon job. Ni même à me regarder sombrer. Alors on peut s’arrêter là. » - “Tu ne peux pas me demander de fermer les yeux en sachant quelles seraient les conséquences.” Qu’adviendrait-il de sa consommation si elle perdait son emploi ? Elle ne serait que pire encore, Lexie n’ayant même pas à tenter d’arriver à l’heure au bureau. Tout ce qu’elle ferait se résumerait à prendre une drogue ou une autre, et si sans doute Rhett a une vision stéréotypée de la chose, il sait au moins que cela ne présage rien de bon. Qu’il le veuille ou non, il a pris un rôle nécessaire dans sa vie, et cela ne peut pas se résumer à l’observer arriver perpétuellement en retard et lui raconter les drogues qu’elle peut bien essayer. Ce discours, il ne le connaît que trop bien, sauf que de son temps la question principale était d’échapper aux tests de dopage.

Plus bancalement que jamais, il apporte ses conseils de bas étage, un addict en parlant à un autre en se voilant la face. Au fond, il sait tout aussi bien qu’elle à quel point il est impossible d’arrêter ou même de changer le dosage : il en veut toujours plus, jamais moins. Ils. L’australien reste de marbre face aux yeux écarquillés de la jeune femme, ne sachant simplement pas comment réagir. « Pourquoi faire, Rhett ? Pourquoi j’arrêterais ? Je ne crois pas que le monde vaille la peine que je l’affronte sans aide. » Il souffle, ses paroles coupées avant même de n’avoir débutées au moment où elle lui reprend déjà la cigarette. Elle s’écrase au sol ou, plutôt, c’est son talon qui s’en charge. Le rugbyman grogne, sa seule source de joie maintenant perdue. “Pourquoi est-ce que tu voudrais continuer, Lexie ? T’en as pas besoin.” Comprendre : pas comme moi. Ce n’est qu’un caprice d’adolescente qui a perduré dans le temps, un chagrin qui a pris une forme sournoise parce qu’elle n’avait sans doute personne à qui se confier. Son ton ne l’attaque pas mais ses mots s’en chargent sans doute bien assez. “T’es jeune, t’as encore tout le temps du monde pour remettre ta vie en ordre.” Tout le temps du monde pour changer ses habitudes, aussi, ses addictions surtout. Il voit en elle la personne qu’il était il y a presque dix ans, au sommet de la gloire, et il ne comprend pas comment elle ne peut pas mettre tous les efforts qui soient ne serait-ce pour entrevoir l’espoir d’un avenir meilleur. « Ce n’est pas ton combat, pas ton inquiétude. La seule chose que tu as à savoir, c’est que je vais faire des efforts au boulot. » Au boulot. La précision lui arrache un rictus mais il ne peut pas lutter. Il n’a pas les armes nécessaires ou, en tout cas, il ne veut pas les utiliser. Rhett pourrait sans aucun doute prévenir leurs supérieurs de la situation mais ce ne serait pas son genre : Lexie est dans son équipe, qu’elle le veuille ou non, et à ce titre il la protégera envers et contre tout. “J’ai toujours eu du mal à suivre les ordres, tu sais.” Quand bien même cela va à l’encontre des règles du sport, il était toujours le premier (et bien souvent le seul) à remettre en question les paroles de leur entraîneur autant que du capitaine. Son avis a toujours été exprimé, peu importe son coût, et aujourd’hui Lexie ne peut pas lui ordonner de ne pas s’inquiéter alors qu’il ne sait déjà plus faire que ça. « Juste pour que tu m’invites à dîner, ça vaut le coup, non ? » Elle rigole faussement, il sourit avec tout aussi peu de joie. De toute évidence, il ne gagnera pas cette bataille et doit plutôt se concentrer sur les autres à venir. “Ne mise pas trop sur ce dîner, j’en ai pas fait depuis des années.” Fait avec une femme, c’est le sous entendu qu’il n’ose pas clairement énoncer, sans doute animé par une certaine honte d’être ainsi piégé dans son propre passé, l’impression qu’il pourra reprendre son maillot anglais à tout instant et retrouver Sophia dans le même élan. Au moins, il tend un sourire un peu plus sincère à Lexie, sans doute soucieux de ne pas l’accabler davantage et d’en profiter pour changer de sujet. Ils y reviendront tôt ou tard.

Faisant rouler le mégot sous la semelle de sa chaussure, il en vient à retrouver les yeux de la jeune femme après quelques secondes. “Ça reste entre nous. Officiellement, j'ai jamais commencé.” 38 ans et toujours incapable d'assumer qu'il fume, c'est l'esquisse d'un homme tout sauf bien équilibré.
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Message(#)(lexie) holding my breath EmptyMar 12 Oct 2021 - 21:30

@Rhett Hartfield - Lexie Walker


Pour une raison incertaine, peut-être simplement pour faire fuir Rhett et éviter qu’il ne l’abandonne ultérieurement, Lexie se confie à lui, sur sa consommation et les raisons de celles-ci. Et, comme elle aurait dû s’y attendre, le brun semble dépassé. Alors elle tente de rétropédaler, de lui expliquer qu’elle ne demande pas d’aide, qu’elle n’en veut pas. Mais le journaliste est borné.

« Tu ne peux pas me demander de fermer les yeux en sachant quelles seraient les conséquences. »

Lexie laisse échapper un petit rire sans joie.

« Les conséquences ? Quelles conséquences, Rhett ? »

Elle soupire en secouant la tête, alors que ces fameuses conséquences, bien nombreuses, traversent en vitesse accélérée ses pensées : des soucis de santé, une overdose, une perte d’emploi, une cure de désintox, des journées d’oisiveté … Elle en oublie sans doute, mais a déjà le tournis, rien qu’à imaginer ce qui pourrait l’attendre. Et pourtant, ce n’est pas suffisant pour l’inquiéter. Ou du moins, ça l’inquiète bien moins qu’une vie à endurer sans la délivrance apportée par la cocaïne. Alors elle ment, comme souvent, désireuse que l’ancien rugbyman lâche l’affaire.

« Perdre mon job ? J’ai suffisamment d’argent pour m’en passer. »

Lexie ne travaille pas pour le salaire, la richesse de la famille Walker lui permettant d’avoir un train de vie particulièrement aisé. Néanmoins, le journalisme est sa passion. Elle a à cœur d’enquêter sur des sujets, principalement liés à la géopolitique. Si elle perd son emploi, ses journées seront particulièrement longues et difficiles à supporter.

« Faire une overdose ? »

Elle hausse les épaules avant de plonger un regard triste mais déterminé dans celui de Rhett, comme pour lui indiquer qu’elle lui dit maintenant la vérité, sans détour.

« Je n’ai que peu d’amis, presque pas de famille. Tous s’en remettraient. Ce serait dur pour Chan, c’est certain. Mais leur vie finirait par revenir à la normale. »

Malheureusement, elle est sincère. Mary, sa mère, s’en ficherait, prêterait sans doute plus d’intérêt à la tenue à porter à l’enterrement qu’au reste. Les quelques amis qu’elle avait dépasseraient cette épreuve. Seul Channing, son frère, pourrait être réellement ébranlé. Mais lui était bien mieux entouré que la brunette, et il avait à charge l’entreprise familiale. Il supporterait cette douleur, la surmonterait.

« Pourquoi est-ce que tu voudrais continuer, Lexie ? T’en as pas besoin. »

La brunette fronce les sourcils, montrant sa surprise : si, bien sûr qu’elle en a besoin. Psychologiquement, elle ne peut vivre sans.

« Si ! »

Son ton semble presque enfantin, comme un enfant qu’on aurait vexé et qui cherche à avoir raison.

« T’es jeune, t’as encore tout le temps du monde pour remettre ta vie en ordre. »

Un bref éclair de colère traverse le visage de Lexie alors que les mots franchissent ses lèvres trop vite pour qu’elle ne puisse les arrêter.

« Va te faire foutre, Rhett. »

Elle soupire, pinçant ensuite les lèvres en secouant la tête, comme si elle s’en voulait d’avoir prononcé ces mots, juste après qu’ils se soient échappés. Elle boit quelques gorgées du café qui n’est déjà plus chaud, tentant de faire redescendre la colère et la honte. Sa voix est lasse lorsqu’elle reprend la parole.

« Ecoute … tu ne peux pas comprendre, ok ? Et je ne m’attends pas à ce que tu le fasses. Alors on va simplement s’en tenir à ce que je t’ai dit plus tôt : on arrête d’en parler. »

La suite de la conversation est heureusement un peu plus légère, alors que le journaliste semble se confier à son tour.

« Ne mise pas trop sur ce dîner, j’en ai pas fait depuis des années. »

La brunette hausse un sourcil, la surprise se peignant sur son visage un bref instant. Pourtant, maintenant que le sujet de la drogue semble derrière eux, elle se détend à vue d’œil, et son côté piquant reprend rapidement le dessus, pendant qu’un sourire étire ses lèvres.

« Tu vas voir, c’est très facile. Le principe est le même qu’un déjeuner, sauf que ça se déroule le soir ! »

Elle rit à sa blague puérile, alors qu’elle a très bien compris que Rhett ne faisait pas référence au fait de dîner, mais de dîner avec quelqu’un.
Lexie observe le journaliste qui fait rouler le mégot sous sa chaussure avant de rencontrer son regard.

« Ca reste entre nous. Officiellement, j’ai jamais commencé. »

Un sourire tendre élimine le visage de la jeune femme : ils ont parlé de son addiction, qui pourrait la faire virer sur un claquement de doigt, et le journaliste s’inquiète pour une simple cigarette. Pourtant, elle hoche la tête pour confirmer son accord.

« Je pense qu’on peut dire que toute cette conversation doit rester entre nous. Je ne donne pas cher de mon job sinon. »



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Message(#)(lexie) holding my breath EmptyMar 19 Oct 2021 - 19:40

« Les conséquences ? Quelles conséquences, Rhett ? »
Tu veux la liste par ordre de la plus à la moins mortelle ou simplement par ordre alphabétique ?

Rhett est cinglant, froid. Il est prêt à pardonner beaucoup à Lexie mais il faut qu’elle comprenne qu’il ne se permet pas une telle chose lorsqu’il en vient aux drogues et autres sujets d’une importance aussi vitale. Il voit en Lexie sa propre petite sœur dont il n’a jamais su être proche et ne se pardonnerait jamais qu’elle y laisse la vie en faisant de telles erreurs. « Perdre mon job ? J’ai suffisamment d’argent pour m’en passer. » - “Alors pourquoi est-ce que tu prends la peine de te lever chaque matin pour venir aux bureaux ?” Petite soeur dont il n’a jamais su être proche mais avec qui il a longtemps joué à ce jeu absurde consistant à avoir le dernier mot, peu importe à quel point la discussion ne faisait finalement plus aucun sens. Sa voix ne l’attaque pas, il garde une certaine douceur, mais cela ne l’empêche pas d’être tranchant d’une autre façon, attaquant là où ça fera toujours mal. La richesse de la famille Walker n’est un secret pour personne à ABC et cela n’aide pas Lexie à se faire une bonne image, mais au moins personne ne doute qu’elle pourrait aisément se passer de ce travail. « Faire une overdose ? » Son haussement d’épaules est la pire des réponses pour l’ancien sportif qui serre les dents et se retient de tout commentaire, lesquels seraient le fruit de la colère et non d’une pensée raisonnée. “Personne n’a envie de côtoyer la mort, même toi.” Même Rhett n’en avait pas envie, il continue de le jurer aujourd’hui encore et ne peut pas croire qu’elle ait un avis différent sur la question. Elle consomme de la drogue parce qu’elle est désespérée, non pas parce qu’elle veut ruiner sa vie.

« Je n’ai que peu d’amis, presque pas de famille. Tous s’en remettraient. Ce serait dur pour Chan, c’est certain. Mais leur vie finirait par revenir à la normale. » Au fur et à mesure qu’elle se permet d’ajouter des mots et des pseudos-arguments à sa théorie qui n’en a aucun, Rhett tourne sa tête de la droite vers la gauche sans discontinuer. Personne ne sait comment il réagirait face au deuil d’une personne avant d’y être réellement confronté, et c’est bien pire encore pour les proches en question, qui ne peuvent pas avancer de telles théories de façon objective. La mort vous prendre toujours de court, elle ne suit aucune règle et change toujours toute la donne. “J’ai perdu mon frère il y a un an et demi. Il n’a jamais su que l’église était pleine et que beaucoup de ses proches sont restés debout au fond de la salle. Mais ça ne change rien au fait qu’il est mort et manque à beaucoup de gens, aujourd’hui encore.” Jackson avait toujours été le plus populaire de la fratrie, le plus avancé dans la vie aussi. Sa fille l’a pleuré, ce jour-là, sans que Rhett ne puisse savoir comment la consoler. Les choses seraient différentes pour Lexie si elle venait à mourir mais il doute que le chagrin serait moins présent pour autant. « Va te faire foutre, Rhett. » Oh. S’il ne s’était pas le moins du monde attendu à une réponse de la sorte, il ne peut pas non plus dire qu’il s’en étonne. Après tout, il est sans doute allé trop loin dans ses paroles : elle ne lui doit rien et lui non plus. Ayant appris à se taire lorsqu’il le faut, c’est la technique qu’il adopte finalement, acceptant de force de ne plus aborder le sujet en sa compagnie - pour le moment.

A son tour, changeant plus ou moins habilement de sujet, Lexie y va de ses petits commentaires pour tenter de faire redescendre la pression entre eux. « Tu vas voir, c’est très facile. Le principe est le même qu’un déjeuner, sauf que ça se déroule le soir ! » Il esquisse un sourire forcé, n’ayant pas le coeur à rire d’un tel sujet, encore moins en cet instant. Au moins, il observe l’effort. « Je pense qu’on peut dire que toute cette conversation doit rester entre nous. Je ne donne pas cher de mon job sinon. » Il croyait qu’elle n’en avait rien à faire de ce job, de toute façon ? Il garde pour lui la remarque plutôt acerbe, se contentant d’un sourire sans substance à l’égard de la jeune femme. “Quelle conversation ?” assure ainsi son silence, lui qui n’a de toute manière aucun goût pour les bruits de couloir. “Je propose une seconde tournée de cafés.” Le sien est froid, lui n’a pas eu l’idée de s’en prendre un. Désormais, il en ressent grandement le besoin et, avec lui, celui de retourner au travail et d’oublier tout ce qu’ils se sont dits.
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