Le dojo a été invité à l’évènement, pour proposer des ateliers sportifs de boxe et d’arts martiaux, la réputation de ce dernier pour produire des champions olympiques n’étant plus à faire. C’était donc logique et inévitable qu’on leur ait proposé de venir présenter un atelier, de faire une démonstration et de donner quelques cours. Et si les anciens champions pouvaient être là pour venir partager leurs expériences c’était encore mieux.
Danika ne sait pas réellement pourquoi elle a refusé, prête à aider pour l’organisation de l’évènement, il était logique que son oncle lui propose, peut être pensait-il qu’avec son retour de plus en plus régulier au sein de l’établissement, cela voulait dire que tout était de retour à la normale. Mais cette normalité est loin et le cœur de la combattante se serre toujours douloureuse au souvenir de son passé sportif, si bien qu’elle a accepté de venir mais pas d’y participer. Non elle aiderait à installer et à désinstaller mais ne dirigerait pas les ateliers, ne parlerait pas de son expérience. Elle préfère se cacher dans l’anonymat retrouvé, oublier le passé glorieux.
Alors pourquoi a-t-elle proposé à son amant du passé de venir visiter le village olympique avec elle pendant sa pause du midi ? Peut-être tout simplement parce qu’elle n’en avait pas le courage toute seule et que la curiosité est trop dure à combattre.
Elle le voit de loin, il est assez grand pour qu’elle le repère dans la foule. Son été n’aura pas été des plus facile et pourtant s’il y a bien quelqu’un qui a su effacer par moment la dureté par quelque chose de plus doux et de plus léger c’est l’héritier vers qui elle s’avance. Danika ne sait pas réellement ce que tout cela veut dire, à quoi ils jouent tous les deux, à renouer ainsi avec le passé. Tout ce qu’elle sait, c’est que le passé est doux et doré et qu’il lui permet de reprendre sa respiration sans avoir son cœur qui se serre. Jusqu’ici cela n’a été que nuits volées après de longues discussions ou de courses et combats illégaux. Aujourd’hui pourtant, le soleil brille au grand jour et elle ne se voyait pas proposer à quique ce soit d’autre de venir au village olympique avec elle. Car il est bien l’emblème de cette époque où tout lui souriait, c’est au sommet de ce podium qu’elle l’ a rencontré et aimé et peut être en lui donnant rendez-vous ici, elle se donne l’illusion que ce passé pourrait redevenir un présent.
Sa main vient effleurer son bras pour le prévenir de son arrivée. Elle lui sourit malicieusement et ne peut s’empêcher de venir déposer un baiser sur sa joue, montant sur la pointe des pieds pour réussir à atteindre l’héritier bien plus grand qu’elle. Il lui manquait déjà, ou plutôt c’est la sensation d’oubli qui lui manquait, le besoin d’oublier son présent autour d’elle, le besoin d’oublier son cœur en miette et le nom de Lawrence dans les bras d’un autre. Mais pas de n’importe quel autre. Car l’hériter depuis des mois est devenu un réel ami. Un ami qui arrive toujours à la faire frissonner d’un seul geste, mais un ami avant tout, qui part sa douceur est en train de réparer doucement le cœur de l’ancienne championne. « Tu vas bien ? » Ils sont plus habitués ces derniers mois à se voir dans le creux de la nuit et de l’illégalité, pourtant aujourd’hui le soleil brille sur l’ancien couple doré. « Est-ce que je t’ai fait venir ici juste pour que tu m’offres un ballon souvenir ? Oui tout à fait. » Dit-elle sur le ton de l’humour pour cacher la boule de nostalgie et d’angoisse dans son estomac, l’envie de voir ces maquettes des jeux 2032 et de faire le deuil, qu’à quarante ans passé à cette date elle n’y sera sûrement pas.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Il y a quelques mois de ça, l'héritier retrouvait un peu de légèreté et d'espoir dans les bras de la coréenne. Il y a quelques mois, Channing était persuadé d'aller de mieux en mieux, il était persuadé de définitivement laisser son passé amoureux derrière lui et de repartir du bon pied avec Dani. Il y avait cru, bêtement et naïvement, tant l'idée d'une relation stable et forte lui fait envie. Mais le retour à la réalité avait été brutal, l'idylle brève et sa fin abrupte. Il avait toujours cette amertume sur le bout de la langue, ce sentiment d'humiliation au creux de l'estomac, cette impression d'avoir perdu son temps. Il s'était confié à elle, lui avait parlé de choses dont même Caelan et Elizabeth ignoraient l'existence, il avait été prêt à lui ouvrir les portes de son coeur et la brune avait rompu comme s'il n'avait pas compté ne serait-ce un minimum. Comme s'il n'avait été qu'une passade, comme si rien de ce qu'ils avaient vécu n'avait été réel. Cela fait deux mois et il se fait violence pour l'oublier, pour passer à autre chose le plus vite possible afin de ne pas se blesser davantage en ruminant. et c'est sûrement l'une des raisons pour laquelle il se prête à cette relation que la boxeuse et lui entretiennent sans vraiment lui donner de nom. Ils passent du bon temps, se retrouvent dans le monde de la nuit de l'un puis de l'autre, et se contemplent pour le moment dans cette situation. Ils ont conscience de ne pas partager le même amour farouche et puissant qu'ils se sont offerts par le passé, et cela leur convient. Ils sont davantage amis que amants, même s'ils s'autorisent à lier l'utile à l'agréable. Ils se rassurent, d'une certaine façon, dans les bras qu'ils connaissent et affectionnent. Dans des bras dont ils connaissent la solidité et la sincérité.
Il a été un brin surpris, agréablement toutefois, lorsque Danika l'a appelé pour lui proposer de venir au village olympique avec elle. Channing a conscience des festivités qui s'organisent à Brisbane, toutefois il ne pensait pas prendre le temps d'y mettre les pieds. Mais le CBD est à deux pas du village, et il n'a pas vraiment hésité avant d'accepter la proposition de la brune, profitant lui aussi de sa pause de midi. Il s'oriente entre les divers ateliers grâce aux indications que lui a donné l'ancienne médaillée olympique, avant de finalement sentir une main douce se glisser sur son bras. Il tourne la tête et son sourire s'étire à la vue de Dan, qui lui rend le sien avec sa malice habituelle et qui se hisse sur la pointe des pieds pour atteindre sa joue. Lui se baisse dans un rictus amusé, pressant à son tour un baiser sur sa joue en soufflant un « Bonjour » avant de se redresser. Il est heureux de la voir, il s'en rend compte maintenant qu'il lui fait face, et il laisse son coeur s'apaiser un tantinet. Ils ont pris l'habitude de se voir à l'abri de la lumière du jour, dans le confort de la nuit et de leurs démons, mais cette sortie sous le soleil et dans cet univers fait à elle seule un bien plus grand écho à leur amour passé que toutes celles qu'ils se sont accordés jusque lors. C'est ce qu'ils ont longtemps été, un couple doré aimant s'imprégner des rayons du soleil, et ce tant qu'à faire sur les plus belles plages du monde après une énième victoire sur un ring. « Tu vas bien ? » Il hoche doucement la tête. Il va aussi bien qu'il peut aller en ce moment. « Ça va, et toi ? » répond t'il d'un ton calme, le plus sincère possible. La question qu'il lui retourne est ordinaire et pourtant, il s'intéresse à la réponse qu'elle va lui accorder. Ils se sont assez confiés dernièrement, tard le soir dans un lit ou dans une voiture, pour savoir qu'ils ne vont pas vraiment. Mais ils font aller, et la tâche est plus facile certains jours que d'autres. « Est-ce que je t’ai fait venir ici juste pour que tu m’offres un ballon souvenir ? Oui tout à fait. » Son sourire se ourle et il secoue doucement la tête, un peu moqueur. « Tu joues de mon temps, Dan. Tout ça pour un ballon qui va flétrir d'ici quelques jours. Si encore c'était ma compagnie qui te manquait. » Ils peuvent plaisanter la journée, se taquiner et essayer d'alléger leurs coeurs du mieux qu'ils le peuvent, et se confier avec une transparence et une sincérité déconcertante le soir. Ils se connaissent si bien, se font confiance au point de jouer sans la moindre difficulté sur un tableau puis sur l'autre. « Tu as déjà cerné le planning, repéré où sont situés les ateliers ? » Car il ne cite pas la discipline à voix haute, mais il sait pertinemment qu'ils ne vont pas se diriger vers l'escrime ou le cent mètres haie. « Est-ce que tu es sûre de vouloir faire ça, d'ailleurs ? » souffle t'il plus doucement, la regardant de ses grands yeux noisettes à l'air concerné.
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
« Bonjour. » A son tour il pressa ses lèvres sur sa joue et son odeur la ramena inévitablement à un passé glorieux. Au souvenir du soleil sur leur peau, de ses caresses dans son dos, de compétitions gagnées célébrées sur des plages inoubliables. Elle ne savait pas ce que ces moments partagés pendant l’été signifiaient. Elle ne s’était pas vraiment posé la question, profitant du répit que cela lui apportait. Elle n’aurait su dire ce qui lui avait le plus manqué, les discussions sans fin avec le brun ou sa peau contre la sienne. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’il apaisait son cœur meurtri et lui faisait penser à autre chose. « Ça va, et toi ? » Elle sourit doucement. Elle allait bien malgré ce lieu, malgré les ateliers d’arts martiaux que son dojo organisait dans une autre pièce, malgré le rappel de son passé. « Ca va. » Son regard en disait long sur la nostalgie qui l’habitait mais elle choisit de se concentrer sur autre chose, préférant l’humour pour masquer son angoisse.
« Tu joues de mon temps, Dan. Tout ça pour un ballon qui va flétrir d'ici quelques jours. Si encore c'était ma compagnie qui te manquait. » Le regard de la brune se fit moqueur, elle se place devant lui, réduisant la distance entre eux, son doigt venant se poser sur son torse pour le pousser légèrement. « Peut être que c’est le cas. » Et ça l’était, quand les moments volés qu’ils s’étaient accordés pendant l’été lui avaient permis de respirer et de ne plus penser au reste de ses problèmes. « Ou peut être est ce que j’aime bien profiter du temps si demandé des héritiers. » L’index posé sur son torse devient un effleurement de main qui s’attarda, son regard en disant long alors qu’elle recula, mettant de nouveau de la distance entre eux, plutôt fière de son petit manège. « Tu as déjà cerné le planning, repéré où sont situés les ateliers ? » La question la ramena à un univers plus sérieux et son regard parcourra les stands avec hésitation. « Je t’avouerais que je n’ai pas trop regardé. » Peut être par peur de se dégonfler au dernier moment, par peur d’annuler quand en réalité elle était curieuse d’en savoir un peu plus sur ces prochains jeux, malgré le cœur lourd que les souvenirs lui procuraient. « Est-ce que tu es sûre de vouloir faire ça, d'ailleurs ? » Elle sembla réfléchir, croisant le regard de l’héritier un instant avant de sourire d’un air de défi. « Pas vraiment. » La réponse était honnête, le sourire toujours présent. « Mais je me suis dit quitte à pas être sûre autant passer un bon moment en même temps. » Danika lui adressa un clin d’œil avant de s’élancer dans le village promotionnel sans hésitation cette fois, comme une dernière bouffée d’air frais avant de plonger en mer.
Bien sûr, l’élément phare était des maquettes des futures infrastructures et elle s’arrêta devant celles-ci en sifflant. « Ils ne vont pas lésiner sur les structures. Tu crois qu’ils vont te contacter ? » demanda-t-elle curieuse. Des bâtiments à construire comme à rénover, des quantités astronomiques d’argent investis dans des projets immobiliers. Un peu plus loin, de grands panneaux avec des photos étaient consacrés à chaque sport et Danika trouva rapidement celui qu’elle cherchait. Le panneau consacré à la boxe, les photos par dizaine d’athlètes australiens ayant brillés ces dix dernières années et finalement une photo de 2012, d’elle avec sa médaille d’or dans les mains et un visage n’exprimant qu’une rage de vivre et de victoire. Son regard se fit plus doux en regardant celle qu’elle avait été. « Ca me manque parfois. » Tout le temps. Elle releva son regard vers Channing. « Tu sais pourquoi j’aime te voler ta pause déjeuner Chan ? » elle sourit et pointa vers cette fille au sommet de sa gloire sur cette photo. « Tu me rappelles cette fille. » Cette fille pleine de détermination et de feu brulant. Cette fille au regard vif avec une volonté en acier, cette fille qui était si loin de la personne qu’elle était aujourd’hui qui semblait avoir reçu un peu trop de coups. Elle déglutit en observant un peu plus longtemps la photo, les souvenirs aussi dorés que douloureux. « J’aimais bien cette fille. » souffla-t-elle dans un murmure.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
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WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
« Ca va. » Elle va bien. Ils vont bien, aussi bien qu'ils peuvent aller, et cherchent à aller mieux en partageant la compagnie l'un de l'autre. Channing ignore ce à quoi ils jouent exactement, ce qu'ils sont alors que la seule chose dont il est certain est qu'ils ne font rien de mal. Ils s'apportent de la chaleur, du réconfort, s'appuient sur l'épaule l'un de l'autre et se raccrochent ensemble à des moments hors du temps les ramenant en arrière. À une époque plus facile, plus insouciante, une où leurs tracas n'en étaient pas vraiment quand on voit ceux auxquels ils sont confrontés aujourd'hui. Cette période de sa vie lui manque en ce moment, même si cela ne signifie pas pour autant qu'il souhaiterait y retourner. Il apprécie la brune, autant qu'elle l'apprécie lui, mais l'eau a coulé sous les ponts et si certaines choses demeurent intactes entre eux leur amour quant à lui est différent. Ce n'est plus cet amour passionnel et farouche d'une dizaine d'années en arrière, un que rien ne semblait pouvoir arrêter si ce n'est la peur de l'engagement de la Riley. C'est une affection plus réfléchie, plus profonde d'une certaine façon. Plus transparente, plus symbolique mais aussi par conséquent plus réaliste. Ils ne sont pas la personne l'une de l'autre et en ont conscience, pour autant ils ont décidé d'un commun accord de s'accorder un peu de leste et de lâcher prise quelques temps. Le temps d'aller mieux, de regoûter à cette légèreté et à cette tendresse qu'ils s'offrent à l'abri des regards, le temps d'être à nouveau assez forts pour aller de l'avant.
« Tant mieux. » souffle t'il avant de chasser le regard une seconde puis deux, et de se reporter sur la demoiselle. Sur celle qu'il taquine quant au fait qu'elle ne réclame pas sa présence à sa juste valeur, celle qui se moque de lui derrière son sourire malicieux avant de se placer devant lui. Le brun la regarde avec malice, attendant avec curiosité qu'elle s'exprime alors qu'elle le pousse doucement en appuyant sa main sur son torse, Channing cédant à faire un pas lent en arrière dans un rictus amusé. « Peut être que c’est le cas. » Il hausse un sourcil suspicieux en référence au "peut-être", la laissant poursuivre sans se défaire de son regard offensé. « Ou peut être est ce que j’aime bien profiter du temps si demandé des héritiers. » « Des héritiers ? Qui sont les autres ? » l'interroge t'il en fronçant les sourcils, sa voix moqueuse alors que le coin de ses lèvres s'étire tandis qu'elle l'effleure de ses doigts, avant de se reculer. « Insatisfaite que tu es. » râle t'il à voix basse avant de la suivre tandis qu'ils se dirigent vers les ateliers.
« Je t’avouerais que je n’ai pas trop regardé. » Les stands sont disséminés aux quatre coins du village, et Channing balaye les environs d'un regard. Elle a pris la décision de venir sur un coup de tête, et qui peut l'en blâmer ? Il est déjà surpris qu'elle l'ait fait. « Pas vraiment. » Il se reporte sur elle avec un chaste sourire, affectionnant son honnêteté. Elle n'est pas certaine de vouloir faire ça, tout comme elle n'est pas certaine de ne pas avoir de regrets si elle venait à s'en priver, d'où ce compromis. « Mais je me suis dit quitte à pas être sûre autant passer un bon moment en même temps. » « C'est un bon compromis. » Il la regarde un instant, avant de la suivre lorsqu'elle s'engouffre dans le village en franchisant ce fameux point de non-retour. Les deux amants gagnent en marchant côte à côté les différents stands, s'attardant sur celui des maquettes des futures installations. Sur les projets de construction de ces jeux, ceux aux coûts astronomiques et aux idées folles. Lui même ne peut s'empêcher d'être un peu surpris. « Ils ne vont pas lésiner sur les structures. Tu crois qu’ils vont te contacter ? » Son regard s'attarde sur une maquette en particulier, et il hausse mollement les épaules à l'intention de la question de Dan. « Avec de telles exigences, ce serait autant dans leur intérêt que dans le mien. » remarque t'il. « Ils ne vont pas pouvoir se satisfaire de petites agences avec des projets aussi ambitieux. » ajoute t'il avant de se reporter sur elle. Le Walker Group domine sur le terrain, est précédé de sa réputation et a une belle image. Channing ne serait pas surpris en étant contacté un beau matin par un énième représentant à lunettes.
Ils s'éloignent des maquettes pour un autre stand, un mettant en valeur d'immenses tableaux où plusieurs sports sont mis à l'honneur. Leurs pas ralentissent puis la demoiselle s'arrête lorsque son regard s'ancre à l'un d'eux. Le grand brun l'imite alors qu'il sait qu'ils regardent le même portrait, celui d'une championne olympique brandissant fièrement le résultat d'un travail acharné. Sa médaille d'or, le sourire aux lèvres, à l'apogée de sa carrière. Il y a un instant de flottement dans leur conversation, et contre toute attente c'est elle qui rompt le silence en premier. « Ca me manque parfois. » Son sourire s'étire un peu, plus timidement que d'ordinaire, et il la laisse poursuivre. « Tu sais pourquoi j’aime te voler ta pause déjeuner Chan ? » Il la regarde, silencieux face à ses propres souvenirs qui l'envahissent. Le sentiment est doux en ce qui le concerne, mais il se doute qu'il doit être plus amer pour elle même si, à la regarder comme ça, cela n'a pas l'air d'être le cas. « Parce que tu n'as jamais eu beaucoup d'appétit le midi ? » souffle t'il d'un ton sérieux même s'il n'en est rien, son regard patient gardant ce même intérêt alors qu'il la laisse poursuivre en s'attendant, au pire des cas, à ce qu'elle lui mette un coup de coude. « Tu me rappelles cette fille. » Son regard s'oriente à nouveau vers le tableau et l'héritier laisse finalement la nostalgie l'emporter. Il lui rappelle cette fille, lui se souvient de qui il était à cette époque de leurs vies, et le contraste le chagrine un peu. Pas d'une mauvaise façon ceci dit. « J’aimais bien cette fille. » Il marque une pause avant de lui répondre, plongé un fragment de secondes à la date de prise de cette photo. Celle prise alors qu'il devait être à portée, quelque part entre deux photographes ou près d'un coach, à la regarder comme si elle était l'univers tout entier. Elle était le sien. « J'aimais cette fille. » murmure t'il. « Et j'apprécie toujours celle qui prétend penser parfois à tout ça. Elle est différente, mais c'est toujours elle. » poursuit-il dans la regarder, son regard trouvant le sien uniquement lorsqu'il termine. « et elle ne vaut pas moins. » lui rappelle t'il, scellant son regard au sien pour appuyer ses paroles. C'est l'impression qu'elle lui donne, celle d'admirer beaucoup moins son reflet dans le miroir depuis qu'elle n'est plus cette fille.
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C’était facile de passer du temps avec Channing. Facile de se glisser dans ses draps, de se laisser aller dans son étreinte. Facile de le laisser réparer son cœur quand elle était à bout de souffle. Il lui permettait de s’arrêter, de réparer ce qui était abimé, de ressentir enfin cette légèreté qui lui avait tant manqué. Il lui permettait de s’échapper dans un autre temps, d’oublier le présent, de ne pas penser à tout ce qui avait changé. A la vie qu’elle mènait aujourd’hui et à pourquoi son cœur était en morceaux.
« Des héritiers ? Qui sont les autres ? » « Je les collectionne, surtout dans l’immobilier, c’est ma passion. » Elle répliqua du tact au tact avec un sourire malicieux. « Insatisfaite que tu es. » Son air innocent fut à peine crédible et ils s’aventurèrent dans l’espace dédié aux jeux.
Venir avec lui ici était en effet un bon compromis, car qui de mieux que Channing pour lui rappeler l’époque dorée où elle avait brillé aux jeux ? Et qui de mieux que Channing pour réussir à lui changer les idées dans le cas où elle regrettait d’être venue ?
Alors qu’ils observaient des maquettes elle remarqua qu’avec des projets d’une telle envergure, il était fort probable que l’agence de Channing soit contactée. « Avec de telles exigences, ce serait autant dans leur intérêt que dans le mien. Ils ne vont pas pouvoir se satisfaire de petites agences avec des projets aussi ambitieux. » Elle avait un souvenir encore vibrant des installations des jeux de Londres, mais celle de Brisbane semblaient avoir l’ambition de rivaliser voir même de faire encore mieux en termes d’innovation et d’architecture. « Ca va être un beau projet. » acquiesça-t-elle, en regardant le détail des maquettes.
Ils s’aventurèrent dans les allées, observant les photos des différents sports mis à l’honneur. Elle trouva inévitablement une photo datant d’il y a plusieurs années à présent de cette médaille d’or remportée sous la bannière australienne. Le silence se fit et elle mit un instant avant d’exprimer le fond de sa pensée, l’élan de nostalgie et l’explication de la présence si importante de Channing à ses côtés aujourd’hui. « Parce que tu n'as jamais eu beaucoup d'appétit le midi ? » L’humour la fait sourire, son regard était incapable de quitter la jeune femme en photos, celle qui semblait terriblement heureuse au sommet de son art.
Channing marqua une pause avant de reprendre et sa voix la fit se concentrer sur lui cette fois. « J'aimais cette fille. Et j'apprécie toujours celle qui prétend penser parfois à tout ça. Elle est différente, mais c'est toujours elle. Et elle ne vaut pas moins. » De ses prunelles chocolat, elle l’observa un long moment, silencieuse. Elle n’avait jamais réalisé à quel point ces dernières années l’avaient attaquées petit à petit, prenant un peu plus chaque jour passant jusqu’à ce qu’elle ait de plus en plus de mal avec son reflet, avec la personne qu’elle était. Tout semblait exacerbé depuis la mort de son père et la femme qu’elle était à présent lui aurait fait honte. La femme qu’elle était n’était pas assez, n’était plus une championne, était en train de s’effacer jour après jour dans un monde de violence et de disgrâce. Ce furent les mots de Channing qui lui firent réaliser à quel point elle détestait la personne qu’elle était aujourd’hui, à quel point elle en avait honte, tout simplement parce qu’en quelques phrases il recousait une partie de son cœur, un morceau arraché que les mots recollaient, lui permettant de réaliser le travail restant à faire. La femme qu’elle était ne valait pas moins et elle s’autorisa à se répéter plusieurs fois cette phrase avant de lui sourire doucement et de s’approcher. Elle se hissa sur la pointe des pieds et glissa ses mains dans les cheveux sombres de l’héritier. Puis doucement, ses lèvres se joignirent aux siennes avec une tendresse réparatrice. Ils étaient en plein jour et non dans le cœur de la nuit mais cela avait peu d’importance en cet instant, car elle n’avait pas les mots pour lui répondre, elle espérait juste faire passer tout ce qu’elle était incapable de dire dans ce baiser. C’était un merci bien plus grand que celui qu’elle était capable de prononcer à voix haute. Elle finit par se détacher, reculant quelques peu pour le regarder en penchant la tête.
« J’ai vraiment loupé ma chance d’épouser un prince charmant hein ? » elle ne put s’empêcher de rire, le regard malicieux. Elle aimait le fait qu’ils pouvaient rire de ce passé sans que cela ne soit gênant, qu’ils pouvaient l’aborder sans aucune rancœur, sans se donner l’illusion qu’ils reprenaient là où ils avaient terminé des années auparavant. Il ne lui avait pas demandé de l’épouser, rien qu’une maison partagée l’avait fait fuir en courant, une bague aurait sans doute était pire. Les sentiments n’étaient plus les mêmes et c’était un autre lien qui les liait aujourd’hui, mais un lien tout aussi fort, bien que différent. « T’imagines tous les poneys que j’aurais pu avoir. » Elle lui donna un coup de coude avec un sourire. Comme si elle avait un jour été fan de poneys et comme si elle avait un jour été intéressée par son argent.
Ils avancèrent entre les stands, observant les différents panneaux présentant les sports représentés quand soudain ils arrivèrent non loin de celui qu’elle redoutait, le sien. Celui tenu par son dojo. Celui où la silhouette de Lawrence se distinguait par sa carrure alors qu’il montrait des mouvements à un groupe de spectateurs. Elle s’arrêta sans s’en rendre compte, son regard qui avait observé le stand se stoppa sur l’homme pendant de longues secondes, tiré du passé vers le présent avec une rapidité violente. Son regard se voila, d’un fond de tristesse et d’amertume. Le rappel de son cœur incomplet, à croire qu’elle en avait laissé un morceau à un homme qui ne voulait plus rien à faire avec elle. Elle sembla se souvenir d’avec qui elle se trouvait, secoua la tête pour se ressaisir et offrit un pauvre sourire à Channing.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
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La vie n'a pas toujours été tendre avec eux. Leurs esprits et leurs cœurs ont à de maintes reprises été marqués par la brutalité des mots et des actes de ceux qui ont un jour compté, et le temps a souvent été le seul remède pour panser leurs blessures. Celles qui ressurgissent tard le soir, celles dont les vieilles cicatrices se réouvrent et dont la douleur lacère l'épiderme. Celles que l'on ne parvient jamais à oublier, celles avec lesquelles on apprend à vivre. L'apprentissage est long et douloureux, souvent remis en jeu, et la partie est à chaque fois différente et parfois plus difficile que la précédente. Malgré cela, ils n'ont jamais été de ceux à considérer l'échec comme une option et il s'agit peut-être de la raison pour laquelle ils rejouent la leur. Car ils en connaissent l'issue, trouvent un réconfort et une satisfaction à avoir les cartes en mains quand elles ont tendance à leur échapper ces derniers temps. « Je les collectionne, surtout dans l’immobilier, c’est ma passion. » Son visage s'offense face à la rapidité avec laquelle elle rétorque, et il fait mine d'être outré. « Tu fricotes avec la concurrence ? » l'interroge t'il, son air sérieux palpable jusqu'à ce que son sourire s'amuse en reflet au sien et qu'il secoue la tête dans un rire.
Ils s'approchent des stands suivants, notamment celui des maquettes, s'y penchent avec un intérêt tout à fait sincère et la brune s'interroge à voix haute quand à la position du Walker Group sur ces projets ambitieux. Les moyens mis en œuvre et les fonds débloqués pour les jeux olympiques sont chaque année astronomiques, et si Channing n'en parle pas il ne serait toutefois pas contre un contrat d'une telle envergure. L'entreprise va mieux qu'au début de l'année et est toujours sur une pente montante, mais si la ville venait à jeter son dévolu sur eux les affaires ne pourraient que mieux s'en porter. Ce sont de gros investissements comme ceux là dont le Walker Group a besoin, et un aussi gros suffirait pour dérouler le tapis rouge vers une nouvelle ère dorée. « Ca va être un beau projet. » Il acquiesce en silence, pensif un instant alors qu'il songe à la meilleure façon de mettre un panneau clignotant sur sa tête face à ceux en mesure de pouvoir choisir l'agence.
Leur visite se poursuit vers les stands de souvenirs, ceux où plusieurs toiles de différents sportifs à leurs apogées se battent la vedette. Mais la vedette est toute trouvée pour lui lorsque son regard noisette s'arrête sur Danika, championne olympique, le visage illuminé par la rage de vaincre et la fierté, serrant entre ses doigts sa médaille d'or. Il se risque à une pointe d'humour alors que son premier amour aborde lentement la raison de leur venue, provoquant un sourire distrait mais sincère sur son visage. Il l'observe du coin de l'oeil, cette femme en admiration devant une autre version d'elle, avant de se reporter sur cette dite version. Les souvenirs viennent les envahir avec une facilité déconcertante sans pour autant être vraiment surprenante. N'est-ce pas celle qu'ils recherchent en se retrouvant le soir, à l'abri des regards ? Cette aise à se replonger dans le passé le temps d'une nuit ou deux, d'un baiser puis d'un autre, d'une caresse puis d'un murmure ? Il lui parle en se reportant sur elle, et si l'héritier a un doute quant au fait qu'elle l'entende il est cependant rapidement fixé lorsque la Riley, après un temps de pause, se reporte sur lui avant de venir l'embrasser. Ses doigts se glissent dans ses mèches charbonneuses et il la laisse faire, happé par la douceur d'un souvenir. Sa main se pose sur sa joue et l'autre à sa taille, entretenant le contact alors qu'il lui rend son baiser. Leurs lèvres ont toujours le même goût, et ce sont autant de petits détails qui les aident à aller un peu mieux. La brune se recule et il plonge son regard dans le sien, le son inaudible d'un merci et d'un de rien flottant dans l'air alors qu'ils se regardent un peu bêtement.
Elle penche sa tête sur le côté et il se retient de l'imiter pour ne pas la distraire. « J’ai vraiment loupé ma chance d’épouser un prince charmant hein ? » Il part d'un rire au même moment qu'elle, secouant la tête en chassant le regard. Le sujet est léger entre eux et ils s'en amusent, aussi surprenant que cela puisse être. Channing a beaucoup souffert de leur rupture, sûrement car elle était la première à l'atteindre réellement. Mais le temps et leurs retrouvailles ont fait cicatrisé cette vieille plaie, laissant une fine marque blanche indélébile définitivement refermée. « Pire, tu t'es enfuie en courant. » poursuit-il avec un air moqueur et léger, la malice ourlant son sourire. « Tu n'as jamais été friande des choses trop parfaites, Dan. » souffle t'il d'une voix plus basse, plus sérieuse aussi. Ce n'est pas un reproche, simplement un constat. Elle est de celles aimant se battre pour obtenir quelque chose, de celles à vouloir triompher d'une victoire face à un adversaire coriace pour mieux pouvoir savourer le repos par la suite. et si Channing n'est pas parfait, il n'a jamais été un adversaire mais toujours un partenaire. « T’imagines tous les poneys que j’aurais pu avoir. » Elle lui donne un coup de coude et il feint un soupir blessé, se pliant un peu avant de la regarder. « Tous les poneys, les châteaux et les bouquets de roses. » Assez pour lui donner mal à la tête.
Ils reprennent leur tournée du site, tombant peu après sur le stand du dojo de la brune. et si Channing était parvenu à la faire rire et sourire quelques minutes plus tôt, il la voit se décomposer sous ses yeux lorsque son regard s'arrête sur un homme à la carrure imposante. Elle ne se décompose pas à proprement parler, mais il la connait assez pour remarquer que l'étincelle de son regard s'éteint instantanément. Que ses épaules s'affaissent, que son pas est plus lourd, que l'air semble circuler plus difficilement dans sa gorge. Ressemblerait-il à cela, lui aussi, s'il s'agissait de Gabrielle là-bas ? Elle va jusqu'à s'arrêter et il l'observe longuement avant de suivre à nouveau son regard pour s'arrêter sur l'homme dont il est question. Un homme à l'allure solide mais ordinaire, un qu'il connait et qu'il reconnait malgré les années. Lawrence, Lawrence Cabbott. « C'est lui ? » Lui qui a abîmé son coeur, lui qui a prononcé de telles atrocités au sujet desquelles Danika lui a parlé. Est-il l'homme lui ayant dit qu'elle était incapable d'aimer ? Pire, serait-il le père de son fils ? L'héritier s'est tendu sans s'en rendre compte, conscient qu'elle ne regarderait jamais une personne au hasard de cette façon. Channing n'est pas de ceux à avoir de préjugés ou des aprioris, mais il fait volontiers une exception pour Cabbott. « On est pas obligé de s'approcher davantage. Il y a d'autres choses à faire. »
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Le baiser est un vestige du passé, il apaise ses sens et protège son cœur, la ramène à des années bien plus simples. Elle sait que c’est ce qu’il ressent lui aussi, la simplicité du passé et des années dorées alors qu’il lui rend ce baiser. Ce baiser lui permet de lui respirer, de ne pas avoir l’impression que son cœur est en train d’être piétiné. L’héritier l’apaise et elle se rend compte à quel point les moments volés d’un autre temps qu’ils ont partagé ont été bénéfiques, lui ont permis de se relever tout doucement.
« Pire, tu t'es enfuie en courant. » Il y a quelques années encore elle se serait sûrement braqué à ces mots. Pourtant aujourd’hui, les mots la firent esquisser un sourire. Le passé, leur passé lui semblait loin. Et les derniers mois qu’ils avaient passé ensemble dans le cœur de la nuit illégale à se confier et à s’entraider avaient fini d’effacer la plaie de leur rupture. Elle arrivait à voir leur relation d’un nouvel œil à présent. A se rendre compte à quel point elle l’avait aimé à l’époque et combien elle l’aimait encore aujourd’hui, mais d’une manière différente à présent. « Tu n'as jamais été friande des choses trop parfaites, Dan. » Sans doute avait-il raison et à ça son regard s’échappa. Elle aimait bien trop provoquer et combattre, le jeu ne semblait en valoir la chandelle que si elle devait se battre pour gagner. Et pourtant, parfois elle aurait aimé que les choses soient différentes. Elle était fatiguée de combattre. Elle préféra ajouter une touche d’humour plutôt que d’affronter cette analyse un peu trop vraie de sa personnalité. « Tous les poneys, les châteaux et les bouquets de roses. » Elle ria, ils savaient tous les deux que c’était tellement à l’opposé de tout ce qu’elle était que cela en devenait drôle.
Ils avancèrent dans les allées et finirent par tomber inévitablement sur le stand que son dojo tenait. Le regard de la combattante ne mit pas longtemps à tomber sur Lawrence et le sourire qui s’était épanoui sur son visage un peu plus tôt ne mit pas longtemps à complètement disparaître de son visage.
« C’est lui ? » Le mot la fait le regarder. Elle sait ce qui est insinué. Lui qui a piétiné sur son cœur en dernier, lui qui par la violence de ses mots l’a fait douter d’avoir quoique ce soit à donner à qui que ce soit. Mais elle sait au fond que ce cœur piétiné elle le doit principalement à elle-même et à ses mensonges. Des mensonges de trop qu’il n’a pas supporté et qu’il n’a pas essayé de comprendre. S’il apprenait tout ce qu’elle lui cache encore sansdoute leur relation serait complètement rompue. « C’est le père de Maddox. » Parce que le titre implique moins d’implication que les sentiments. C’est une question de fierté là encore, Danika préférant crever que d’avouer de quelconques sentiments pour l’homme même quand elle a l’impression que le simple fait de le regarder lui serre le cœur avec violence. Même quand n’importe qui observant ses réactions aurait compris que le lien était là sans qu’elle ne puisse y faire quoique ce soit.
« On est pas obligé de s'approcher davantage. Il y a d'autres choses à faire. » Elle était peut être fatiguée de se battre mais n’était pas de ceux qui abandonnaient pour autant. Instinctivement, ses épaules se redressèrent, son regard devenant acier. « C’est mon dojo. » Mais pourtant elle ne fit pas de pas en avant, restant loin. Elle observa Channing, ils n’avaient pas parlé des circonstances entourant la naissance de Maddox, mais elle savait qu’il y avait un point qu’elle voulait préciser. « J’ai pas envie que tu crois que…j’ai pas emménagé avec toi et trois ans après j’ai voulu un gosse avec quelqu’un d’autre. C’est pas le cas. Pas vraiment. » Elle savait que Channing ne lui avait pas demandé de se justifier, mais pourtant elle avait besoin de lui expliquer malgré tout. « Je voulais pas d’enfants. On venait de rompre quand j’ai appris que j’étais enceinte. J’aime mon fils. Mais parfois, parfois, j’ai l’impression que c’est là que j’ai tout perdu. » Elle souffla dans un aveu amer et entrelacé de honte. Elle avait arrêté les compétitions, son père était tombé malade, les mensonges et la chute avait commencé et depuis elle ne s’en était pas relevée. Pourtant elle savait aussi pourquoi elle avait gardé cet enfant. Elle l’avait voulu le petit qui grandissait en elle. Elle l’avait voulu avec Lawrence, comme un espoir que leur relation allait fonctionner, espoir qu’elle avait saboté elle-même en ne lui avouant jamais la vérité. Elle n’osait pas regarder Channing à présent, les regrets d’une autre vie un peu trop présents. Son regard se posa sur Lawrence de nouveau et elle sourit amèrement. « Lui et moi on a jamais été fait pour s’entendre, on passe plus de temps à se battre qu’à essayer de se comprendre. Ca devrait pas être aussi douloureux d’être avec quelqu’un. » Au lieu de le voir comme la preuve de sentiments bien réels, elle le voyait comme une raison de fuir. C’était plus simple de prétendre pouvoir dépendre de personne. Plus simple de ne pas admettre qu’elle aurait tout donné pour qu’il la comprenne. « Non ? » Elle s’était tournée à nouveau vers Channing, sa question raisonnant finalement d’une autre manière. Elle se demanda qui avait eu son cœur depuis leur séparation, avait-il été abimé lui aussi ? Elle avait parfois l’impression qu’ils se connaissaient mieux que quiconque, mais il y avait des années d’éloignement dont ils n’avaient pas parlé.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
« C’est le père de Maddox. » Les mots claquent dans l'air. Le voilà, le père de l'enfant de la brune. Son regard, qui s'était posé sur la demoiselle un instant, se reporte sur le concerné et Channing le détaille en silence. Est-il comme il l'imaginait ? Lui-même n'en sait rien. Il ne s'est plus simplement jamais amusé à le visualiser, ayant toujours du mal à croire que Danika est mère. Il aurait peut-être un déclic en la voyant avec son fils dans les bras, mais jusque lors il n'a encore jamais vu l'enfant et n'est même pas certain de le rencontrer un jour. Quant à son père, l'homme est grand, quoique un peu plus petit que lui à vue d'oeil mais ses épaules et son corps sont forts. Il est plus costaud que lui, assurément, le visage carré et fermé. Il a l'air d'être un véritable challenge à lui seul, et finalement le fait que Dan se soit intéressée à lui ne le surprend pas tant que cela. Il ressemble à ceux ayant un bon lot d'imperfections.
Un silence plane de longues secondes, et lorsqu'il se reporte sur elle il ne peut louper le regard qu'elle porte sur celui dont il ignore toujours le nom. Un regard puissant, un des rares ayant le pouvoir de hurler en silence et l'héritier frisonne. On ne regarde pas un ex au hasard de la sorte, encore moins un vestige du passé, et à cet instant précis il comprend. Il comprend que, peu importe le mal qui ait été fait, elle ne voit que lui et le brun a l'impression d'assister à une scène qu'il n'a pas le droit de voir. Il chasse le regard et se reporte autour d'eux, l'arrachant à ses pensées en lui proposant de renoncer à s'approcher davantage. « C’est mon dojo. » Il se reporte sur elle, s'attendant à la voir s'avancer sans se soucier de savoir s'il la suit ou non, mais la boxeuse est immobile. Sa posture est différente, mais elle ne bouge pas pour autant et il fronce légèrement les sourcils en l'interrogeant du regard. Elle se reporte sur elle et ses sourcils reprennent leur position initiale, lui laissant la parole. « J’ai pas envie que tu crois que…j’ai pas emménagé avec toi et trois ans après j’ai voulu un gosse avec quelqu’un d’autre. C’est pas le cas. Pas vraiment. » L'aveu le surprend un peu mais il l'accueille avec bienveillance. Il ne lui a jamais demandé d'explications, ils ne sont même jamais revenus sur leur rupture et pourtant le fait qu'elle tienne à clarifier les choses le conforte d'une certaine façon. « Je voulais pas d’enfants. On venait de rompre quand j’ai appris que j’étais enceinte. J’aime mon fils. Mais parfois, parfois, j’ai l’impression que c’est là que j’ai tout perdu. » Les mots le touchent et il sourit timidement. « Je comprends... Je pense que je comprends, Dan. » Il marque une petite pause. Après tout, s'il avait eu à parier qui de elle ou lui aurait eu un enfant en premier après leur rupture, il n'aurait pas misé sur elle. « Tu as l'impression d'avoir tout perdu car tu ne t'es pas encore retrouvée, pas complètement. Mais tu n'as rien perdu, les choses sont simplement différentes. » Pouvait-il s'empêcher de philosopher aussi soudainement ? Il avait visiblement du mal à s'en empêcher à ses côtés. « Show must go on. » cette fois-ci, il appuie ses mots d'un clin d'oeil et pose un instant sa main sur son épaule pour la serrer dans un geste tendre, alors qu'elle se reporte sur le boxeur plus loin.
« Lui et moi on a jamais été fait pour s’entendre, on passe plus de temps à se battre qu’à essayer de se comprendre. Ca devrait pas être aussi douloureux d’être avec quelqu’un. »Ca ne devrait pas être aussi douloureux d'être avec quelqu'un. Son sourire tombe lentement alors qu'il sait qu'elle ne le regarde pas, et il retire lentement sa main de son épaule. Non, cela ne devrait pas. Pourtant, il sait à quel point lui-même s'est trouvé dans un amour impossible. L'écho des paroles de Danika le fait penser à Gabrielle, et son coeur se serre à son tour. Eux étaient faits pour s'entendre et se sont séparés malgré cela, et le fait de savoir qu'ils auraient pu être heureux est sûrement la chose la plus difficile à savoir. La plus difficile à supporter, celle de savoir qu'ils auraient pu partager le quotidien l'un de l'autre sans s'en lasser, se chérir et s'aimer, mais que les responsabilités du brun les en ont empêché et les ont séparé. On passe plus de temps à se battre qu’à essayer de se comprendre. Il a l'impression que ce sont de ses sentiments dont elle parle. La brune n'a jamais été très à l'écoute de son coeur, et il ne serait pas surpris que tout cela ne soit qu'une mascarade pour protéger quelque chose de bien plus précieux. Comme son coeur, par exemple. Mais tout comme elle, lui aussi refuse de voir que, à l'entente de ses mots, c'est à Gabrielle qu'il pense. Le couple doré d'antan renoue en fermant les yeux, à l'abri des signaux qu'ils reçoivent, tous les deux ayant aussi peur l'un que l'autre de commettre une nouvelle erreur. « Non ? » Elle le tire de ses pensées à son tour et il se reprend, battant plusieurs fois des paupières avant de se reporter sur elle. « Mh ? Ouais, ça ne devrait pas... enfin. Si j'étais un exemple à suivre, je pourrais t'assurer davantage de choses, mais finalement je n'en sais pas beaucoup plus que toi. » avoue t'il à voix basse, transparent et sincère avec elle. « Est-ce normal de vouloir être aux côtés de quelqu'un qui ne veut pas de notre présence dans un premier temps ? » l'interroge t'il à son tour, esquissant un sourire pour eux deux. Oui, il cherche à les réconforter et non, il ne parle pas que pour elle. « Qu'est-ce qu'on fait, on y va ? »
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Maddox est un sujet qu’elle n’a jamais osé aborder avec lui, peut-être parce que la première fois qu’elle l’avait mentionné, elle avait pu lire la blessure dans son regard sombre, car cet enfant soulignait qu’elle avait été prête à avoir un enfant avec un autre quand elle n’avait pas été capable de ne serait-ce qu’emménager avec lui. Mais il est temps à présent, parce que les moments qu’ils ont passé ensemble ces derniers mois ont permis de refermer la plaie de leur rupture, peut-être de leur rappeler aussi pourquoi ils se sont aimés, même si aujourd’hui cet amour n’a plus la même couleur ni la même sensation.
« Je comprends... Je pense que je comprends, Dan. Tu as l'impression d'avoir tout perdu car tu ne t'es pas encore retrouvée, pas complètement. Mais tu n'as rien perdu, les choses sont simplement différentes. Show must go on. » Sa main s’appuie délicatement sur son épaule et la sienne vient se poser sur elle. Elle le regarde un moment, cherchant dans son regard la solution à tous ses problèmes, une réponse à toutes les questions qu’elle se pose encore. Elle s’accroche aux mots prononcés, à la possibilité qu’un jour elle saura retrouver son chemin, qu’elle ne l’a pas complètement perdu, qu’il est temps qu’elle avance. Alors pourquoi est-ce que son passé la hante toujours ?
Son regard quitte Channing pour retrouver Lawrence, alors que son cœur se serre à tout ce qu’ils pourraient être et tout ce qu’ils ne sont pas. Sa main quitte celle de Channing et bientôt la sienne quitte à son tour son épaule.
« Mh ? Ouais, ça ne devrait pas... enfin. Si j'étais un exemple à suivre, je pourrais t'assurer davantage de choses, mais finalement je n'en sais pas beaucoup plus que toi. » Il semble aussi perdu qu’elle en cet instant et c’est peut-être aussi pour cela que les amants du passé se raccrochent l’un à l’autre dans l’espoir de trouver un sens à leur présent. « Est-ce normal de vouloir être aux côtés de quelqu'un qui ne veut pas de notre présence dans un premier temps ? » Un sourire s’esquisse sur les lèvres de la brune, un sourire triste, avec la sensation que son cœur à lui est dans un aussi piètre état que le sien.
« Qu'est-ce qu'on fait, on y va ? » Elle regarde une dernière fois Lawrence et soupire face à la défaite qu’elle concède aujourd’hui. Elle n’est pas prête à y aller, pas prête à assumer son regard, pas prête à sentir son cœur se serrer. Non aujourd’hui elle veut continuer à prétendre vivre dans le monde doré qu’elle a habité avec Channing. Elle ne veut pas de la réalité. « Allons plutôt se trouver un truc à manger, après tout je ne voudrais pas te priver de ta pause déjeuner. » Elle lance avec un petit sourire moqueur qui cache en réalité sa fuite. Sa fuite loin de cet endroit qui lui rappeler trop son passé, loin de Lawrence qui lui rappelle l’état de son cœur. Alors qu’ils déambulent entre les stands à la recherche d’un food court où ils pourraient se rassasier, le silence se fait assez naturellement. Il n’est pas pesant ce silence, il est de ceux qui sont faciles entre deux personnes se connaissant trop bien. Alors qu’ils marchent elle finit par poser la question. « Parle moi d’elle. » demande-t-elle simplement, son ton doux, sa main se glissant dans la sienne, la serrant sans jugement. Car elle a compris à ses mots qu’il y a eu quelqu’un durant ces dernières années, quelqu’un qui a laissé elle aussi ses marques sur le cœur du brun et qui hante encore son regard. Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle a envie de savoir, peut-être pour mieux le comprendre, peut-être aussi parce qu’il a tout autant besoin d’elle d’exprimer ce qu’il ressent.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
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Il y a un moment de flottement entre eux. Un d'égarement, un où leurs pensées ne sont plus dirigées vers l'autre mais vers une personne qui ne les voit pas comme eux la voient. Ou alors, c'est ce qu'ils pensent. La boxeuse pose un regard douloureux sur l'homme qui se tient sur le stand de son dojo, sur celui que l'héritier reconnaît car ils se sont déjà adressés la parole quelques fois. Sur celui qu'il a déjà croisé au milieu des tatamis, celui dont il a déjà surpris les regards froids et durs, celui qui a un visage dont on ne peut oublier la rigueur des traits. Au premier coup d'oeil, tout les opposent. Tout car Channing ne leur trouve pas le moindre point commun, ni physique ni psychique, en s'interrogeant alors que son regard ondule sur sa silhouette. Sur la façon qu'il a de s'exprimer face aux personnes regroupées sur le stand, celle qu'il a de bouger son corps en parlant, celle que le grand brun lui connait d'après ses souvenirs. Il ne se trouve pas la moindre similitude avec lui, et cela ne le fait que s'interroger davantage sur le coeur de la relation qu'il entretient avec Danika. Généralement, les précédentes histoires d'une personne ont des points communs entre elles. Des traits de caractère, des centres d'intérêt, des façons de vivre... La boxe est peut-être la seule chose en commun qu'ils partagent, pas que cela veuille vraiment dire quoique ce soit à ses yeux.
L'absence dans le regard de celle qu'il accompagne l'attriste, et un léger souffle s'échappe de ses lèvres alors qu'il rompt le contact lorsque sa main quitte son épaule. Il aimerait la rassurer, avoir comme il en a souvent l'habitude les mots justes, mais ses paroles s'évanouissent sur sa langue alors que ses propres pensées sont tournées vers une autre femme. Une qu'il a laissé sur un autre continent, une pour qui il aurait volontiers pris tous les risques du monde si seulement elle le lui avait demandé. Si seulement elle avait fait ce pas vers lui, si seulement ils avaient communiqué. si seulement. et maintenant qu'elle est sur les terres de ses frères, maintenant qu'elle est ici à Brisbane, Channing n'a jamais voulu être aussi loin d'elle. Il n'a jamais autant voulu cesser de la croiser à chaque coin de rue, cesser d'imaginer son visage derrière chaque cascade de cheveux bruns. Il aimerait savoir quoi dire à Danika, la rassurer et la guider, mais lui même ignore quel chemin ils doivent suivre. « Allons plutôt se trouver un truc à manger, après tout je ne voudrais pas te priver de ta pause déjeuner. » Il lui propose d'aller au stand du dojo pour affronter la cause de ses maux et elle préfère y échapper. Elle préfère passer à autre chose et lui propose d'aller manger, et lui est incapable de lui en vouloir quand il aurait à coup sûr fait la même chose s'il avait été à sa place. Lui non plus n'aurait certainement pas voulu aller parler à Gabrielle si l'américaine se serait tenue à la place de Lawrence, et il acquiesce sans insister alors qu'ils se détournent pour trouver de quoi grignoter. « Quelle charmante attention. » remarque t'il avec ce même air malicieux qu'ils partagent si souvent, se mettant à marcher côte à côte.
Son regard noisette vagabonde sur les différents stands, à la recherche de celui qui proposera la barquette de frites la plus grasse ou le hot dog le plus appétissant. Maintenant que l'odeur de nourriture flotte autour d'eux, il se rend compte qu'il ne dirait pas non à un repas. Le silence qui s'installe est léger alors que leurs pensées sont bien assez bruyantes, et Channing n'est pas spécialement enclin à le briser alors qu'ils continuent de déambuler dans les allées. « Parle moi d’elle. » La requête résonne à ses oreilles et il frisonne, jetant un regard chaste mais surpris à celle qui glisse sa main dans la sienne. Elle serre doucement sa prise et il continue d'avancer sans la regarder, ses sourcils se fronçant légèrement alors qu'il comprend qu'elle a vu. Qu'elle a compris sans qu'il n'ait à le lui dire que son coeur avait été martelé à nouveau après son passage, et l'héritier déglutit à la pensée d'être à ce point un livre ouvert aux yeux de son amour du passé. « Trouvons nous une table et de quoi manger avant. » souffle t'il en lui accordant un sourire, et ils prennent peu après place dans une file d'attente pour commander de quoi se restaurer. Une fois leur repas en main, le couple va s'installer à une table et déballe tranquillement ce sur quoi ils ont jeté leur dévolu. Son sandwich a bonne mine et l'héritier a l'air satisfait alors qu'il l'entame, espérant naïvement échapper à l'air interrogateur que Danika a déjà reposé sur lui. Il ignore s'il a vraiment envie de s'exprimer à voix haute au sujet de la californienne, n'étant pas et n'ayant jamais été très à l'aise quand il s'agit de parler de ce qu'il ressent ou a pu ressentir pour quelqu'un. Mais Danika le connaît, et il la connaît. Elle ne le jugera pas. « Elle s'appelle Gabrielle. » commence t'il d'un air qui se veut égal alors qu'il se reporte sur son sandwich. Il lui est plus facile de fuir les yeux chocolatés de la brune plutôt que de les affronter, et il se replonge l'espace d'un temps dans ses souvenirs. « Je l'ai rencontrée à Los Angeles environ trois ans après notre rupture. J'ai passé deux ans là-bas, et environ la moitié à ses côtés. » La moitié. et ils en ont vécu des choses en un an, bien plus qu'ils ne s'en seraient jamais doutés. « Je suis allé là-bas pour représenter le Walker Group quand l'opportunité m'en a été donnée. Je n'avais pas une date de départ bien définie, mais elle était au courant de tout. » Des responsabilités qui l'attendaient à Brisbane, de sa vie qui n'était pas ici à Los Angeles, qu'ils ne pourraient vivre qu'une relation éphémère et sans attache. Il prend une gorgée d'eau, se reporte un instant sur l'ancienne médaillée olympique qui l'écoute avec attention avant d'hausser les épaules et de fuir le regard à nouveau. « Mais... » je suis tombé amoureux. « Les mois ont défilé et je ne sais pas comment j'ai pu m'attacher autant à elle. et ensuite, en octobre, Mary m'a appelé alors que j'avais encore quelques mois à passer à LA pour me dire que je devais rentrer au plus vite. et c'est ce que j'ai fais. » Le regret perce au travers de sa voix sur ses derniers mots, et son regard se cache derrière un voile d'indifférence. Une parade au travers de laquelle il n'ose pas espérer duper la brune, même s'il aimerait vraiment que ce soit le cas. Gabrielle ne l'a pas retenu, et lui n'a pas cherché à rester. « Je lui ai dis aurevoir et je suis rentré à Brisbane. J'ai repris ma vie là où je l'avais laissée, comme prévu, et je n'ai plus jamais eu de nouvelles. » il marque une pause, reprend ensuite. « Sauf qu'elle a emménagé à Brisbane je ne sais quand, je l'ai appris il y a quelques mois, et que depuis la ville n'a jamais été aussi minuscule. et étrangement, elle me déteste. » soupire t'il avec amertume en se reportant sur la brune. étrangement. « et je lui rends bien. » souffle t'il d'une voix à peine audible, remordant dans son sandwich.
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Les hommes qu’elle a aimé n’ont rien en commun. Peut-être parce que si elle s’est complètement laissée allée à sa relation avec Channing, si elle s’est ouverte pour la première fois de sa courte vie, lui donnant son cœur sans hésitation, la peur inévitablement a fini par la rattraper. Le sentiment de dépendre de lui, de s’attacher bien trop à lui, de voir son bonheur dépendre de sa présence a définitivement fini par la faire fuir, préférant garder son indépendance et préserver son cœur, et ce faisant, le brisant en même temps.
Il a été un partenaire quand Lawrence a été un adversaire. Il a été parfait quand Lawrence ne l’a jamais été. Au fond elle n’a jamais compris ce qui l’a poussé vers le second après qu’elle ait fuit le premier. En vérité si elle était honnête avec elle-même, elle aurait dû avouer que l’attirance avait été là dès le moment où elle avait rencontré Lawrence il y a plus de dix ans, elle l’avait simplement enfoui sous une couche de provocation et de piques acerbes, sa fierté l’empêchant d’admette pendant des années qu’elle pouvait être attirée par l’homme qu’elle avait longtemps prétendu détester. Car elle n’avait jamais cessé de voir sa relation avec Lawrence comme un combat qu’elle ne voulait pas perdre, mais en réalité c’était bien un combat contre elle-même et ses sentiments, un combat contre toute forme d’attachement qu’il l’enchaînerait à un homme, qui la rendrait dépendante, pire qui la rendrait fragile. Elle préférait prétendre qu’elle avait su rester inatteignable quand il était clair que les années précédentes n’avaient fait qu’attaquer un peu plus son cœur. Danika avait été envoyé au tapis un peu trop de fois ces dernières années et cela se sentait à son regard hanté d’une tristesse qu’elle avait de plus en plus de mal à cacher et à la solitude qui perçait chacune des pores de sa peau.
« Quelle charmante attention. » Il ne commente pas sur sa fuite et elle en est reconnaissante, s’accrochant à son air malicieux comme à une bouée de sauvetage, la présence de Channing à ses côtés apaisant les angoisses qui la rongent. Son regard s’attarde de stands en stands, cherchant celui qui attisera le plus son appétit, priant au passage pour que ce soit aussi celui le plus loin de celui du dojo et de Lawrence.
Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle pose la question, peut-être parce qu’elle sent l’écho de cette femme dans son regard, parce qu’elle connait par cœur son cœur pour savoir qu’il a été abimé par quelqu’un. « Trouvons nous une table et de quoi manger avant. » il sourit mais le sourire n’atteint pas son regard et elle se contente d’hocher la tête, le laissant aller à son rythme. Ils s’installent à une table après avoir commandé un sandwich.
« Elle s'appelle Gabrielle. » Gabrielle, les syllabes roulent sur sa langue, elle tente de se faire une image de la femme. Est-elle blonde ou brune ? A-t-elle un sourire rayonnant ou mélancolique ? Qui est-t-elle et qu’a-t-elle vécu ? « Je l'ai rencontrée à Los Angeles environ trois ans après notre rupture. J'ai passé deux ans là-bas, et environ la moitié à ses côtés. » En cet instant il semble avoir vécu l’équivalent d’une vie en quelques années, et elle laisse parler, son regard doux s’attardant sur son visage. « Je suis allé là-bas pour représenter le Walker Group quand l'opportunité m'en a été donnée. Je n'avais pas une date de départ bien définie, mais elle était au courant de tout. » De la vie qui était la sienne, du rôle qui l’attendrait inévitablement, celui qu’un jour elle s’était sentie prête à partager avec lui, quand elle était au sommet de ses podiums et rayonnait d’une notoriété nouvelle. « Mais... » Le mais est inévitable, il est lié aux morceaux de son cœur qu’il a laissé là-bas, qu’il aurait dû reprendre en partant. Elle sourit tristement alors. Channing n’avait jamais été de ceux qui enfermaient leur cœur, s’il se donnait il se donnait complètement, malgré sa tentative pour se protéger. « Les mois ont défilé et je ne sais pas comment j'ai pu m'attacher autant à elle. et ensuite, en octobre, Mary m'a appelé alors que j'avais encore quelques mois à passer à LA pour me dire que je devais rentrer au plus vite. et c'est ce que j'ai fais. » Elle sent les regrets dans sa voix qu’il essaye tant bien que mal de cacher. « Je lui ai dis aurevoir et je suis rentré à Brisbane. J'ai repris ma vie là où je l'avais laissée, comme prévu, et je n'ai plus jamais eu de nouvelles. Sauf qu'elle a emménagé à Brisbane je ne sais quand, je l'ai appris il y a quelques mois, et que depuis la ville n'a jamais été aussi minuscule. et étrangement, elle me déteste. et je lui rends bien. » Tout comme elle, son passé est revenu dans sa vie quand il n’aurait jamais dû réapparaître, rouvrant la porte d’un passé qu’ils auraient préféré laisser de côté. C’est en cet instant qu’elle réalise les différences, là où leur passé partagé est un voile doré sur une époque douce et meilleure, elle a mis de côté toute la douleur de leur rupture pour se concentrer ce qu’ils avaient de meilleur, pour ne garder que les raisons pour lesquelles elle l’a aimé et pour lesquelles elle l’aime aujourd’hui, bien que bien différemment. Ce passé ne l’écorche pas contrairement à celui que Gabrielle ou Lawrence semblent ramener dans leur vie.
« Peut-être que parfois se confronter au passé, peu importe aussi douloureux soit-il est la seule manière d’aller de l’avant. Peut-être que tu avais besoin qu’elle revienne pour pouvoir avancer… » Elle hausse les épaules à ses propres mots, elle n’y croit pas vraiment. Elle aimerait se persuader qu’à présent elle va être capable d’avancer elle aussi. Mais sa relation avec Lawrence a toujours un goût d’inachevé qu’elle n’arrive pas à faire disparaître. Tout comme la façon dont Channing parle de la jeune femme, elle se doute au fond que son apparition à Brisbane a ravivé des sentiments qu’il aurait préféré oublier. « Peut-être qu’à présent au lieu de regarder derrière nous, on devrait se concentrer sur le présent. » Elle lui offre un sourire rempli de douceur, sa main effleurant la sienne, avec l’espoir peut être qu’ils arriveront l’un comme l’autre à réparer leurs cœurs dans cette relation dorée. Elle s’y accroche avec désespoir en réalité, son regard plongeant dans le sien, se persuadant qu’il arrivera à garder les démons éloignés et qu’à défaut, son étreinte et ses mots lui auront permis de reprendre son souffle avant de remonter sur le ring.