| (Ashley & Caelan) I don't fear the dark itself but what may lurk within it |
| | (#)Sam 11 Sep 2021 - 17:29 | |
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I don't fear the dark itself but what may lurk within it. -- @Ashley Spencer « Mais où est-ce que j’ai bien pu mettre ça? » Cela faisait déjà trois fois qu’il faisait le tour de sa chambre, laissant cette dernière sens dessus dessous, mais toujours aucune trace du fameux plan qu’il avait ramené chez lui un soir pour avancer sur ce projet dont l’échéance approchait dangereusement. Il lui restait encore un certain nombre de boîtes à défaire suite à son déménagement, mais elles n’étaient pas assez grandes pour qu’il y ait glissé un plan. Il fouilla plutôt la maison pièce par pièce, au cas où son colocataire Byron n’aurait pas su où le ranger, sans succès. Et s’il l’avait oublié dans son ancien appartement? Pourtant il était persuadé d’avoir tout vidé, ayant vérifié chaque tiroir ou tablette à plusieurs reprises, mais il ne voyait pas d’autres possibilités puisque cela faisait un bon moment qu’il n’avait pas mis les pieds à l’entrepôt où il a fait entreposer plusieurs de ses meubles à la suite de son divorce. Caelan s’assit sur son canapé en se caressant le menton tandis qu’il repensait à la dernière fois qu’il l’avait vu, tentant de se souvenir geste par geste ce qu’il en avait fait. C’est à ce moment qu’il se rappela qu’il l’avait rangé dans un recoin d’un placard un soir où il recevait des gens chez lui. « Bingo! » Il alla chercher son téléphone cellulaire pour contacter le propriétaire de l’immeuble, mais ce dernier ne décrocha pas, le brun laissa donc un message vocal et il continua de vaquer à ses occupations en espérant avoir des nouvelles au courant la journée. Quelques heures plus tard, toutefois, il était toujours sans nouvelle. Le seul problème : Caelan avait absolument besoin de récupérer le plan aujourd’hui car il en avait besoin pour le lendemain au travail. Il tenta donc de rejoindre le propriétaire une deuxième fois, mais il tomba une fois de plus dans la boîte vocale de ce dernier. De ce qu’il savait, le logement était toujours inhabité étant donné que certains travaux devaient y être effectués avant que d’autres locataires puissent y emménager, il n’allait donc pas pouvoir compter sur de nouveaux locataires pour lui ouvrir la porte. Il décida tout de même de s’y rendre, après avoir pris son coffre à outils au cas où, il trouverait sur place une façon de récupérer le fameux rouleau de papier.
Lorsqu’il arriva sur place, Caelan stationna sa voiture un peu plus loin en espérant ne pas trop attirer l’attention des résidents des autres logements. Il se rendit ensuite directement à l’arrière de l’immeuble dans lequel il résidait auparavant et, après avoir jeté quelques regards furtifs par-dessus ses épaules, il se glissa par l’une des fenêtres dont la serrure était brisée depuis un moment. C’est dans l’une des chambres qu’il atterrit et, même s’il connaissait l’appartement comme le fond de sa poche, il alluma la lampe torche de son téléphone au cas où des travaux étaient en cours. Il se rendit sans plus attendre dans la deuxième chambre où était situé ledit placard et il y trouva l’objet tant convoité. Afin de s’assurer qu’il s’agissait bien du plan dont il avait besoin, l’ingénieur déroula l’énorme bout de papier et il l’éclaira un instant avec son téléphone avant de le rouler de nouveau, couvrant ainsi les bruits de pas qui s’approchaient de lui. C’est en sortant de la chambre qu’il se retrouva face à face avec une femme et qu’il passa à deux doigts de lui rentrer dedans de plein de fouet. Il sursauta à un point tel qu’il en échappa son téléphone, mais il eut le temps de reconnaître Ashley tandis qu’un cri de surprise jaillissait d’entre ses lèvres et qu’il se protégeait le visage d’une main alors que son regard fut attiré par un objet qu’elle brandissait. « Ashley? Qu’est-ce que tu fais ici? » demanda-t-il en reprenant son souffle, une main posée sur son cœur qui battait à tout rompre. Il se pencha pour ramasser son téléphone et il posa ensuite son regard sur l’objet que la rousse tenait dans ses mains. « Attends, mais pourquoi t’allais me frapper? » demanda-t-il innocemment comme s’il n’y avait absolument rien d’étrange dans ce qu’il était en train de faire. |
| | | | (#)Lun 13 Sep 2021 - 16:50 | |
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I don't fear the dark itself but what may lurk within it. --
Ashley était loin de se douter de la rencontre qu'elle allait faire ce soir-là, et dans quelles circonstances exactement. La soirée avait après tout commencé de manière très classique. Rentrée du travail peu après 18h, elle avait abandonné son ensemble-tailleur pour une tenue plus confort, s'était rafraîchie, avait effectué un peu de rangement, puis s'était servi un verre de vin blanc qu'elle avait savouré en écoutant du rockabilly sur son enceinte Marshall. Si sa consommation d'alcool avait augmenté ces derniers temps, la quarantenaire ne s'en rendait pas vraiment compte, ou ne voulait pas le faire : restant dans le déni comme beaucoup de monde lorsqu'un début d'addiction pointait le bout de son nez.
L'heure du dîner approchant, elle s'était rendue compte qu'entre d'eux, c'était encore son réfrigérateur qui criait le plus famine, et qu'il était temps de se rendre à l'épicerie du coin, en attendant le week-end pour des courses plus complètes au supermarché. Même s'il lui arrivait de commander de la junk food comme n'importe qui d'autre – chefs étoilés y compris, inutile de nier –, Ashley essayait au maximum de manger sainement, et avec des produits respectueux de l'environnement ; bien qu'elle n'ait jamais franchi le cap du végétarisme et par conséquent, celui du véganisme non plus.
Quelques trente minutes plus tard, partie à pied, elle revenait avec un sac en papier kraft à la main. A l'intérieur se bousculaient des poivrons verts, rouge et jaunes, des oignons, de l'ail, des filets de poulet, des tomates et enfin un bouquet garni : en bref, de quoi préparer un poulet basquaise avec le fond de bouteille qu'il lui restait. La cuisine de la rousse ne connaissait pas de frontières et ne s'embarrassait pas d'improviser parfois non plus, revisitant certaines recettes à sa façon sans que le succès soit toujours au rendez-vous. Mais après tout, seul celui ou celle qui n'essayait pas ne pouvait pas faire d'erreurs, et ne progressait pas non plus.
C'est en approchant de son immeuble qu'elle aperçut la fenêtre ouverte, à l'étage où elle même habitait. Ashley n'ignorait pas que l'appartement en question était encore en rénovations : comme la plupart des résidents, elle était en contact avec le propriétaire qui les prévenaient des jours où des ouvriers passeraient, leur évitant d'être surpris par les nuisances sonores. Elle-même disposait d'un double des clefs, et leur avait ouvert plusieurs fois la porte. Or ce jour-ci, ni le propriétaire ni les ouvriers n'avaient de visite prévue, et si ça avait été le cas, les lumières à l'intérieur seraient allumées.
Des squatteurs, c'est la première chose à laquelle la quarantenaire pensa. Encore fallait-il savoir que les lieux étaient abandonnés. Cela ne collait donc pas vraiment. Un chat, alors ? Non. Les félins, aussi malins qu'ils soient, ne savaient pas tourner de poignée. Ahsley songea un moment à appeler la police... mais la situation valait-elle leur déplacement ? Après tout, le quartier n'avait pas la réputation d'être mal fréquenté, et il existait aussi la possibilité qu'elle se fasse des idées, que quelqu'un soit passé pour aérer les locaux et ait oublié de fermer la fenêtre derrière lui. La rousse décida donc d'en avoir le coeur net.
Un bref détour chez elle lui permit de récupérer la batte de baseball et la bombe au poivre cachés sous son lit. Prudence étant mère de sûreté, ces deux armes avaient remplacé le Glock 24 dont elle ne se séparait jadis jamais : toujours à portée de main lorsqu'elle était en opérations à l'étranger, ou même chez elle aux Etats-Unis, c'était une déformation professionnelle de très longue date, qui ne l'avait quittée qu'après son émigration en Australie, où la détention d'un pistolet était hautement réglementée, que la seule légitime défense ne suffisait pas à justifier.
La gazeuse à sa ceinture, et après avoir récupéré son jeu de clefs, Ashley se rendit trois porte plus loin, ouvrant le loquet aussi silencieusement que possible. Une fois à l'intérieur, la lueur d'un flash jetant des ombres sur les murs d'une chambre lui confirma aussitôt qu'une activité suspecte était en cours à l'intérieur. S'approchant à pas de loup, elle avait déjà levé sa batte au moment où l'intrus sortait de la pièce, et seule la soudaine proximité entre eux ainsi que le visage qu'elle reconnut au dernier moment l'empêcha de lui asséner un coup.
« Are you FUCKI... ? » L'incrédulité le disputait à la colère dans sa voix, et les propos de l'ingénieur jetèrent de l'huile sur un feu qui brûlait déjà ardemment. « Qu'est-ce que JE fais ici ? » s'insurgea-t-elle avec force. « J'habite encore dans cet immeuble, aux dernières nouvelles. Ce qui est loin d'être ton cas, et pourtant je viens de te surprendre ici, en train de... de... » Abaissant son bras armé, elle se passa la main libre sur le visage, exaspérée. C'en était trop. « De quoi, exactement ? ... Par pitié, ajouta-t-elle, ne me dis pas que c'est toi qui es rentré par la fenêtre. Si... c'est bien toi. Ooooh... »
Le son monté ainsi de sa gorge était de mauvaise augure, à la fois excédé et impatient. Envisageait-elle de le frapper juste pour passer ses nerfs, ou de lui mettre du plomb dans le crâne, littéralement ? Non, bien sûr que non. Ashley s'éloignait dans le couloir, sans plus accorder un regard à Caelan. Ce genre de frasques lui correspondaient typiquement. Alors qu'ils étaient encore voisins, il l'agaçait au moins autant qu'elle était contente de le croiser sur le palier à l'occasion. L'une des figures stables de sa vie en Australie, jusqu'à ce qu'il ne déménage, pour une raison jamais expliquée.
« Se faufiler comme un voleur, à 38 ans ? reprit-elle en se tournant vers lui, franchement abasourdie. As-tu envisagé au moins une seconde de m'envoyer un message ? Ou au propriétaire ? Tu as essayé, n'est-ce pas ? » La quarantenaire n'avait pas l'air prête à décolérer. Il s'était vraiment dépassé cette fois-ci.
Dernière édition par Ashley Spencer le Sam 2 Oct 2021 - 2:04, édité 2 fois |
| | | | (#)Dim 26 Sep 2021 - 23:04 | |
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I don't fear the dark itself but what may lurk within it. -- @Ashley Spencer « Qu'est-ce que JE fais ici ? » Une question certainement absurde dans les circonstances, mais qu’il avait été incapable de s’empêcher de poser dans le feu de l’action. Après tout, ça ne faisait que quelques jours à peine qu’il avait quitté cet appartement, il lui fallait un petit moment d’adaptation pour ne pas encore se sentir chez lui lorsqu’il y mettait les pieds. Ashley, à l’inverse, n’avait jamais habité dans cet appartement et il avait l’habitude de l’y voir seulement lorsqu’elle lui rendait visite, c’est-à-dire pas tellement souvent que ça. « C’est bien ce que j’ai demandé, oui. » répondit-il à voix basse en détournant légèrement la tête sans toutefois quitter la rousse des yeux, guettant attentivement sa réaction alors que son expression faciale et le ton qu’elle avait employé ne présageaient rien de bon. « J'habite encore dans cet immeuble, aux dernières nouvelles. Ce qui est loin d'être ton cas, et pourtant je viens de te surprendre ici, en train de... de... » Dès qu’Ashley baissa finalement son bras dans lequel elle tenait un objet non-identifié avec lequel elle était passée près de le frapper, Caelan sentit la tension dans ses épaules se relâcher. « De quoi, exactement ? ... Par pitié, ne me dis pas que c'est toi qui es rentré par la fenêtre. Si... c'est bien toi. Ooooh... » Ooooh? Il l’interrogea du regard en haussant les épaules, les sourcils froncés. « Oh quoi? » Le brun savait qu’il était dans le tort et il n’était pas fier de ce qu’il venait de faire, mais il n’avait pas eu le choix étant donné l’absence de réponse du propriétaire de l’immeuble et le fait qu’il avait absolument besoin de ce plan pour le lendemain. S’il avait pu, il aurait attendu plus longtemps pour le retour d’appel de l’homme. « T’es vraiment en train de me menacer là? » Caelan ne savait pas comment se comporter lorsqu’il se retrouvait en la présence d’Ashley. Elle semblait ravie de le voir certains jours tandis que d’autres, il avait l’impression de lui taper sur les nerfs. « Et qui veux-tu que ce soit? Tu vois quelqu’un d’autre? » demanda-t-il en jetant des coups d’œil autour de lui en levant ses mains, paumes vers le plafond, de part et d’autres de ses épaules.
« Se faufiler comme un voleur, à 38 ans ? » Tout en la suivant en s’éclairant de son téléphone, il leva un index pour la corriger, même s’il s’agissait d’un détail sans importance. « 36 ans. » L’idée de vieillir le stressait déjà suffisamment, craignant d’avoir perdu sa chance de fonder une famille, il n’avait pas besoin qu’on le vieillisse en plus. « As-tu envisagé au moins une seconde de m'envoyer un message ? Ou au propriétaire ? Tu as essayé, n'est-ce pas ? » Il leva les yeux au ciel en soupirant, exaspéré qu’elle agisse avec lui comme s’il était un enfant. « Je ne suis pas un abruti quand même, qu’est-ce que tu crois? » demanda-t-il rhétoriquement, bien qu’il était persuadé qu’elle ne pourrait s’empêcher de lui répondre. « Évidemment que j’ai appelé le propriétaire, mais il ne m’a jamais rappelé et j’avais absolument besoin de récupérer ce plan pour le travail demain. » expliqua-t-il en lui montrant le bout de papier roulé qu’il tenait dans une main. « Je l’avais oublié dans un recoin du garde-robe… » Caelan ne voyait pas pourquoi il aurait dû l’appeler alors qu’elle n’habitait pas dans son ancien appartement. Comment aurait-elle pu lui être utile dans cette situation? À part s’assurer de ne pas recevoir un coup de batte de baseball… « Pourquoi je t’aurais contactée pour ça? » Ce n’est pas comme si elle avait la clef… ou peut-être que si? À bien y penser, il ne l’avait pas entendue entrer dans l’appartement et, si elle était entrée par la fenêtre comme il l’avait fait, il l’aurait certainement entendue atterrir. « Depuis quand t’as la clef d’ici? » lui demanda-t-il curieusement. |
| | | | (#)Sam 2 Oct 2021 - 1:58 | |
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« Oh quoi? » Cette interjection avait réussit à lui hérisser de nouveau le poil. Il ne pouvait pas être inconscient au point de ne pas se rendre compte du problème que sa présence ici représentait ? « Tu me le demandes ? » A l'inverse des épaules de Caelan, une tension certaine habitait encore celles d'Ashley, ainsi que l'ensemble de son corps. « Et si quelqu'un t'avait aperçu, et appelé la police ? Tu y as songé ? » Pourquoi était-elle aussi énervée ? Sa journée de travail s'était plutôt bien déroulée, si ce n'était pour une réunion un peu trop longue à son goût, et la soirée elle aussi avait bien commencé. « T’es vraiment en train de me menacer là ? Le pensait-il vraiment ? Et qui veux-tu que ce soit? Tu vois quelqu'un d'autre ? Ses narines se dilatèrent face à ce qu'elle jugeait être une provocation supplémentaire. Comme tout un chacun, Ashley détestait être prise pour plus stupide qu'elle ne l'était, encore moins de manière aussi flagrante.
« Je ne suis pas un abruti quand même, qu’est-ce que tu crois? C'était précisément le coeur du problème. Non pas qu'il en soit vraiment un, mais à l'instant, il passait comme tel aux yeux de son ancienne voisine. Qui ne pourrait s'empêcher de lui signifier. Dieu me pardonne, Caelan, et avec toute l'affection que je pense avoir pour toi, c'est exactement ce que je crois en cet instant. Allait-elle trop loin ? Pas selon son propre avis. Elle était même plutôt indulgente, alors que sa batte avait failli entrer en contact avec l'une de ses tempes. « Évidemment que j’ai appelé le propriétaire, mais il ne m’a jamais rappelé et j’avais absolument besoin de récupérer ce plan pour le travail demain. » Lentement, le regard émeraude d'Ashley se posa sur le rouleau de papier qu'on lui présentait, et qui justifiait apparemment de commetre un délit. « Je l’avais oublié dans un recoin du garde-robe… »
La fatigue. C'était ça. Elle venait de s'en rendre compte avec cette réponse. Elle était juste fatiguée, et donc sur les nerfs. Sans l'envie ni la motivation de gérer une situation aussi ubuesque, ce constat serait favorable au sort de Caelan, puisqu'Ashley décida à cet instant de rendre les armes. « Pourquoi je t’aurais contactée pour ça? Depuis quand t’as la clef d’ici ? Un profond soupir lui échappa tandis qu'elle venait se pincer l'arête du nez entre le pouce et l'index, faisant appel à une montagne de patience. Le propriétaire ne peut pas toujours être présent, expliqua-t-elle d'une voix lasse, alors c'est moi qui reçoit les ouvriers en son absence. » Clignant rapidement des yeux, elle dévisagea un instant le trentenaire. J'ai besoin d'un verre, conclut-elle par dépit plus qu'autre chose. Les clefs sont sur la porte. »
Qu'il décide de rester là, de partir, de la suivre, peu importait à l'ex-espionne. De retour dans son appartement, elle abandonna batte de baseball et gazeuse dans le vestibule, les troquant pour une bouteille de Sauvignon et son verre à pied. Le sac de l'épicerie reposait encore sur la table de la cuisine, mais cette altercation lui avait coupé l'appétit pour le moment. Mâchoires crispées, elle s'approcha de la baie vitrée qui surplombait la rue en contrebas, observant la circulation. Le double vitrage agissant comme un isolant acoustique, elle entendit sans mal les pas qui arrivaient derrière elle ; devinant aussi aisément leur propriétaire. Un soupir encore plus profond que le précédent quitta ses lèvres. ... Je te sers quelque chose ? Ashley n'aimait pas vraiment recevoir chez elle, consciente d'à quel point son appartement pouvait être impersonnel pour quelqu'un y vivant depuis 3 ans. Mais l'idéal, dans cette situation, c'était encore d'enterrer la hache de guerre. Ce qu'elle proposait avec cette offre.
@Caelan Leckie |
| | | | (#)Dim 10 Oct 2021 - 18:44 | |
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I don't fear the dark itself but what may lurk within it. -- @Ashley Spencer « Tu me le demandes ? Et si quelqu'un t'avait aperçu, et appelé la police ? Tu y as songé ? » En effet, ce n’était peut-être pas la plus brillante de ses idées d’attirer l’attention des policiers considérant qu’il avait commis un crime pour lequel il n’avait toujours pas été arrêté. À vrai dire, non il n’y avait pas pensé, convaincu qu’il n’allait pas se faire prendre et que si jamais il se trompait, que le propriétaire de l’endroit ne porterait pas plainte contre lui étant donné qu’il n’était rien venu voler, au contraire, il ne voulait que récupérer un bien qui lui appartenait. « Il ne serait rien arrivé… Je suis certain que le propriétaire n’aurait pas porté plainte contre moi et qu’il aurait expliqué que j’ai essayé de le rejoindre avant. » Il avait habité ce logement pendant un an seulement, mais il n’avait jamais causé de problème à son propriétaire, au contraire, il avait même effectué certaines réparations lui-même plutôt que de le faire se déplacer. Il fallait dire que ce n’était pas un quartier qui attirait toujours des locataires modèles, Caelan n’était pas inquiet, il savait qu’il était dans les bonnes grâces de l’homme. « Dieu me pardonne, Caelan, et avec toute l'affection que je pense avoir pour toi, c'est exactement ce que je crois en cet instant. » La mine du brun se renfrogna alors qu’elle se permettait de l’insulter. Ce n’était pas la première fois qu’elle alimentait chez lui des sentiments mitigés, mais jamais il ne s’était senti attaquer. « C’était une question rhétorique, tu aurais pu te garder une petite gêne. » répondit-il sur un ton ferme en secouant négativement la tête sans la quitter des yeux. Jamais il ne lui avait manqué de respect et il n’aimait pas particulièrement la façon dont elle le traitait actuellement. « Tu n’es ma mère, Ashley. » Sa mère qui était justement déçue de lui, elle aussi, à cause de ses agissements.
Surpris que la rousse ait accès à son ancien appartement, il lui demanda depuis quand elle avait les clefs. « Le propriétaire ne peut pas toujours être présent, alors c'est moi qui reçoit les ouvriers en son absence. » Il acquiesça d’un mouvement de tête, les lèvres pincées. « Et comment j’étais supposé de deviner ça, moi? » Parce que non il n’avait jamais été mis au courant que des travaux allaient être effectués dans son ancien appartement. N’habitant plus ici, il n’avait aucune raison d’être mis au courant, d’ailleurs, alors il ne pouvait pas savoir que la jeune femme était responsable de déverrouiller la porte aux ouvriers. S’il avait été au courant, il n’aurait pas pris autant de risques et il aurait appelé Ashley pour qu’elle lui ouvre la porte, tout simplement.
« J'ai besoin d'un verre, les clefs sont sur la porte. » Avant même qu’il n’eût le temps de répondre, Ashley quitta l’ancien appartement de Caelan pour rejoindre le sien. Il attendit quelques secondes, histoire de la laisser décompresser, puis il emprunta le même chemin qu’elle après avoir refermé la fenêtre et verrouillé la porte derrière lui. C’est avec prudence qu’il pénétra dans l’appartement de la jeune femme, il ne désirait pas partir sur une mauvaise note. « Je te sers quelque chose ? » Légèrement mal à l’aise, il lui sourit même si elle était de dos à lui, cherchant à détendre l’atmosphère en lâchant une mauvaise blague. « Tant que ce n’est pas ta batte. » Il tapota doucement des doigts le rouleau de papier qu’il tenait dans ses mains avant de le déposer près de la porte et de s’approcher un peu plus d’elle d’un pas lent. « Je prendrais bien à boire, oui, peu importe ce que t’as. Surprends-moi. » Il mit ses mains dans ses poches et pivota légèrement son corps pour observer les alentours. « Écoute, je suis désolé, je sais que c’était stupide… Si j’avais su que t’avais les clefs je t’aurais appelée. » Il soupira en passant une main dans ses cheveux ébouriffé. « Qu’est-ce que je peux faire pour me faire pardonner? » Il désigna son sac d’épicerie d’un mouvement de tête. « Je ne te conseille pas de me demander de te faire à manger, ça va juste empirer les choses. » |
| | | | (#)Lun 18 Oct 2021 - 13:09 | |
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I don't fear the dark itself but what may lurk within it. @Caelan Leckie --
Certaines maisons évoquaient la vie et le mouvement. A travers des photos, des vases, des peluches, des magazines ; des étagères pleines de livres ; des lampes personnalisées ; des citations encadrées, et tout un tas de babioles hétéroclites, elles invitaient celui ou celle qui entrait au voyage, à la réflexion ; provoquaient même parfois même chez les plus sensibles et les plus curieux la nostalgie de choses qu'ils n'avaient pas connues. L'appartement d'Ashley n'appartenait pas à cette catégorie.
Il y avait bien quelques peintures d'artistes accrochées aux murs, ou des plantes vertes proches des fenêtres, mais rien qui ne soit vraiment suffisant pour le rendre vivant. Sans être froid, il n'évoquait pas non plus de chaleur ; il était comme un logement dans lequel on venait d'aménager, et que l'on n'avait pas encore eu le temps de s'approprier, ses affaires encore entassées dans des cartons de déménagement. Cela, la rousse en était bien trop consciente, car elle pouvait aisément mentir aux autres, mais pas à elle-même.
« Tant que ce n’est pas ta batte. » Même si c'était avec un soupçon d'ironie, cette réponse eut le mérite de la faire souffler du nez. « Méfie-toi. Ce n'est pas encore exclu. » De l'esbrouffe. Pour lui comme pour elle, la situation aurait été autrement plus embarrassante si elle n'avait pu arrêter son geste à temps. Encore qu'elle aurait peut-être pu traîner son corps inconscient jusque chez elle, et attendre qu'il se réveille. Mais un coup de batte à la tempe, c'était l'assurance d'une bosse qui passerait difficilement inaperçue, ainsi que d'un mal de tête carabiné. Peut-être même d'un passage à l'hôpital, dans le pire des cas. « Je prendrais bien à boire, oui, peu importe ce que t’as. Surprends-moi. »
Elle le surprit, justement, à observer autour de lui alors qu'elle se retournait, mais n'en tint par rigueur. Entre les paires de chaussures dans le vestibule – escarpins et baskets –, les trois manteaux suspendus aux attaches d'un mur, ses clefs de voiture avec son porte-feuille reposant sur le meuble d'entrée, un panier de fruits sur la table de la cuisine, ses deux téléphones portables, et enfin le sac en papier kraft de l'épicerie, il n'y avait rien qui sorte de l'ordinaire ou de particulièrement intéressant, à l'exception peut-être de la guitare sèche, qui reposait contre un mur. A ce jour, ni Caelan ni personne d'autre ne l'avait jamais entendue jouer, gardant sa pratique pour elle-même. « Je peux essayer. »
L'ex-espionne se dirigeait vers la cuisine, reposant son propre verre. Elle ne le surprendrait sûrement pas avec du vin blanc. Originaire d'Afrique ou non, il ne s'agirait jamais que de raisin fermenté, une boisson connue de tous. Fortuitement, il y avait dans son réfrigérateur des bières au gingembre, cadeau des ouvriers qu'elle avait mentionnés plus tôt, et parmi sa collection de bouteilles, un rhum brun épicé que lui avait conseillé son caviste, destiné à celles et ceux qui n'arrivaient pas pas à se satisfaire du rhum agricole ou blanc, trop fort. « Écoute, je suis désolé, je sais que c’était stupide… Si j’avais su que t’avais les clefs je t’aurais appelée. »
La bière et le rhum, mélangés avec quelques glaçons ainsi qu'une tranche de citron, donnaient naissance au cocktail " dark & stormy ", originaire des Etats-Unis. « Normalement, dit-elle comme si elle ne l'avait pas entendu, il se sert avec une tranche de citron vert. Mais la maison est en rupture de stock. » La boisson de Caelan prête, Ashley la fit glisser vers lui, accompagnant le mouvement de sa main pour éviter de renverser le contenu par un geste brusque. « Tiens. » C'est consciemment qu'elle se faisait se languir. Non seulement parce qu'elle n'avait pas encore tout à fait passé l'éponge, mais aussi parce que le faire tourner en bourrique l'amusait, il fallait bien l'admettre. « Qu’est-ce que je peux faire pour me faire pardonner ? Je ne te conseille pas de me demander de te faire à manger, ça va juste empirer les choses. »
Son regard avait suivit le mouvement du trentenaire vers le sac de vivres, et un sourire naquit sur ses lèvres pour la première fois ce soir. « Puisque c'est proposé si gentiment... » Sans terminer sa phrase, elle ouvrit le tiroir sur sa droite, et en sortit deux planches à découper, suivies de deux couteaux de cuisine. « Tu vas couper les poivrons en lanières et hacher l'ail, pendant que je m'occuperai des tomates et des oignons. » Commis malgré lui, il s'en sortait finalement plutôt bien. « Avec un peu de chance, on mangera avant 20h. » Oui, pour l'avoir faite se déplacer dans l'appartement du voisin, dîner avec elle était la moindre des choses qu'elle puisse lui infliger.
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| | | | (#)Sam 6 Nov 2021 - 20:33 | |
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I don't fear the dark itself but what may lurk within it. -- @Ashley Spencer
« Méfie-toi. Ce n'est pas encore exclu. » Caelan se méfiait d’Ashley mais pas à ce point, il était persuadé que jamais elle ne lèverait sa main sur lui, du moins pas en sachant qu’il s’agissait de lui. Selon ce qu’il connaissait d’elle jusqu’à maintenant, elle ne semblait pas être le genre de personne à être capable d’infliger de la violence gratuite. Considérant qu’il n’avait jamais mis les pieds dans son appartement auparavant, peut-être se trompait-il, qu’en savait-il? « T’as vraiment le don de mettre tes invités à l’aise dis donc. » Peut-être serait-il plus prudent de garder ses distances. « Je peux essayer. » L’ingénieur la suivit jusqu’à la cuisine et il profita du fait qu’elle était occupée à concocter son breuvage pour s’excuser de s’être introduit dans son ancien appartement, mais la rousse décida d’ignorer ses excuses. « Normalement, il se sert avec une tranche de citron vert. Mais la maison est en rupture de stock. » Il haussa les épaules avec nonchalance. « Je ne ferai pas mon difficile, 1 point pour l’originalité. » se contenta-t-il de répondre simplement, décidant de ne pas revenir sur ses excuses qu’elle venait volontairement d’ignorer. Une fois de plus, il ne savait pas sur quel pied danser avec elle, comment agir face à son attitude. « Tiens. » Il attrapa le verre en la remerciant avant de le porter à ses lèvres pour en prendre une gorgée.
Espérant se faire pardonner pour sa connerie, il lui demanda ce qu’il pouvait bien faire pour elle en la mettant en garde de ne pas lui demander de cuisiner parce qu’il n’était pas doué derrière un four. « Puisque c'est proposé si gentiment... Tu vas couper les poivrons en lanières et hacher l'ail, pendant que je m'occuperai des tomates et des oignons. » Il se mordit l’intérieur de la joue pour s’empêcher de passer un commentaire sur les ordres qu’elle lui donnait sans réfléchir. Visiblement, la rousse n’avait pas grand-chose à faire de ce qu’il pouvait bien penser puisqu’elle ignorait volontairement le pas qu’il avait prononcé et il jugeait qu’il l’avait déjà suffisamment énervée en débarquant dans son ancien appartement tel un voleur. Il préféra lui répondre comme elle l’avait fait en lui servant le même sarcasme. « Puisque c’est demandé si gentiment… » Il s’installa devant la planche à découper qu’elle avait posée sur le comptoir pour lui, puis il attrapa le couteau pour couper les poivrons et hacher l’ail. « Avec un peu de chance, on mangera avant 20h. » Une fois de plus, elle ne lui demandait pas son avis et il ne put s’empêcher de lancer un regard réprobateur dans sa direction. « Ça me fait vraiment plaisir de manger avec toi, merci de m’avoir demandé de rester. » répondit-il avec sarcasme une nouvelle fois tout en rapportant son attention sur sa planche à découper pour ne pas se couper un doigt. Lorsqu’il termina ce qu’elle lui avait demandé, il déposa le couteau à côté de la planche et il se retourna pour lui faire face en appuyant le bas de son dos contre le comptoir, les bras croisés contre son torse. « Comment tu vas? » demanda-t-il dans un soupir en espérant détendre un peu l’atmosphère entre eux dans l’espoir que la soirée se termine sur une meilleure note. Il détestait les malaises et autant il appréciait Ashley, autant elle pouvait l’énerver à certains moments. Et en ce moment, il avait le sentiment de tout faire de travers avec elle, il ne comprenait donc pas pourquoi elle tenait à ce qu’il reste à manger avec elle. Se sentait-elle seule à ce point?
Dernière édition par Caelan Leckie le Mar 28 Déc 2021 - 22:31, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 15 Nov 2021 - 22:29 | |
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Non. Malgré sa petite boutade, Ashley n'avait pas l'attention d'asséner un coup de batte à Caelan. Elle en aurait d'ailleurs été mortifiée si cela s'était produit dans l'ancien appartement de son ancien voisin. Indépendamment des problèmes que cela pouvait engendrer, elle ne lui avait jamais voulu - ni souhaité - de mal, et ce malgré une relation qui avait presque toujours été en dents-de-scie. Il faut dire que l'ingénieur l'avait rencontrée à une période charnière de sa vie, loin d'être évidente, pour ne pas dire difficile. A l'époque, l'ex-espionne venait d'arriver en Australie : et plutôt que de stabiliser tout de suite sa situation, elle avait choisi de vagabonder d'une société à l'autre, cherchant à se créer un réseau et à raffiner son CV. Peut-être, aussi, avait-elle besoin de rester en mouvement. Cela impliquait qu'elle voyage souvent, parfois d'un bout de l'autre de l'île, mais aussi enchaîne des journées interminables, accumulant à la fois stress et fatigue. Dommage collatéral de ce choix de vie, les rares fois où le trentenaire l'avait croisée avaient presque toujours été des moments de battement, des courts répits entre deux charters avant que, constatant qu'elle brûlait la chandelle par les deux bouts, Ashley ne décide de s'installer définitivement à Brisbane et fasse son nid chez Boeing. En fin de compte, elle était entièrement fautive de l'état de leurs rapports, tantôt cordiaux, tantôt laborieux, et dont la situation actuelle était une illustration presque parfaite.
Ce qu'elle avait cherché à accomplir en passant outre ses excuses, et en lui offrant de dîner ici ce soir, c'était de lui faire comprendre qu'il n'y avait pas mort d'homme ; qu'elle souhaitait oublier la façon fracassante dont ils s'étaient rencontrés quelques instants plus tôt, et passer à autre chose. Mais soit parce qu'elle s'y était mal prise en envoyant des signaux conflictuels, ou parce qu'il s'attardait trop sur la chose, elle n'avait en retour que des réponses sarcastiques et un ton qui, sur la fin, sonnait presque de façon hostile. Ce qui, pour une femme plutôt habituée à garder le contrôle de la situation et à ce que les choses n'aillent dans son sens, était la preuve qu'il fallait soit se secouer un bon coup, soit rendre définitivement les armes et aller se coucher. Par respect pour son invité, et parce qu'elle voulait améliorer la situation entre eux, Ashley opta pour la première solution. Les tomates coupées en cube et les oignons en lamelles, elle se rinçait les mains sous l'eau du robinet tandis que Caelan s'accoudait au comptoir, et avait attrapé le torchon pour se les essuyer quand la question de l'ingénieur tomba. Comment allait-elle ? Je suis fatiguée, répondit-elle avec une honnêteté surprenante. Mais peu importe. Elle pivota vers lui, évitant de le regarder. Ecoute...
Une inspiration, puis un soupir, presque coupable. Elle était tout autant consciente que lui du malaise qui s'était installé, que ce soit par maladresse ou par négligence. Peu importe. Et même si les excuses n'étaient pas son domaine de prédilection, elle était prête à mettre de l'eau dans son vin cette fois-ci. Je suis désolée moi aussi, commença-t-elle. D'avoir réagit de la sorte. Si ça pouvait aider de prendre le blâme, elle le lui concéderait. Je n'aurais pas du te menacer, et encore moins t'insulter. Même s'il l'avait un peu cherché à ses yeux en s'improvisant Arsène Lupin, elle-même avait été trop loin. Et ça me ferait plaisir que tu restes un peu, poursuivit-elle, pour une fois. La précision avait son importance. Parce qu'on ne faisait pas évoluer une relation en se passant du sel ou des capsule de lessive les jours de pénurie. Mais si tu as autre chose de prévu, ou qu'on t'attend ailleurs... je ne te retiendrai pas. Plus ou moins habilement, et considérant que l'idée n'avait pas eu l'air de t'enchanter, elle venait d'écarter l'idée du repas. Tu as mon numéro, donc on peut toujours s'organiser quelque chose un autre jour. La rousse marqua une pause. Si tu en as envie après ce soir, bien sûr, ajouta-t-elle avec une pointe d'humour peu convaincant. @Caelan Leckie Je suis en retard mais félicitations pour ta nomination |
| | | | (#)Mar 28 Déc 2021 - 23:41 | |
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I don't fear the dark itself but what may lurk within it. -- @Ashley Spencer Depuis que Caelan était tombé par hasard sur Gabrielle, son amie avocate, il pensait davantage à son délit de fuite et l’envie de se dénoncer à la police se faisait de plus en plus sentir. Le crime qu’il avait commis pesait de plus en plus sur ses épaules et c’était devenu trop après tout ce temps. Le mois dernier, il en avait finalement parlé à la brune pour avoir une idée de la sentence qu’il pourrait obtenir s’il décidait d’aller de l’avant avec cette démarche. Il savait que s’il terminait derrière les barreaux, il pourrait dire adieu à sa carrière d’ingénieur et ne pas savoir ce qui l’attendait au niveau professionnel, en plus de tout le reste, le stressait au plus haut point. Depuis le début de l’année, il souffrait d’insomnie et ça n’avait fait qu’empirer dernièrement. En plus des cernes, le Leckie avait perdu du poids et il se sentait de plus en plus irritable. Aujourd’hui, c’était Ashley qui mettait sa patience à rude épreuve et qui provoquait chez lui des commentaires peut-être un peu plus hostiles qu’à son habitude. « Je suis fatiguée. Mais peu importe. » La réponse d’Ashley ne le surprit pas particulièrement, elle et lui n’avaient jamais été particulièrement proches, du moins pas au point de se confier l’un à l’autre. Qui plus est, l’ambiance était plutôt tendue depuis qu’elle l’avait surpris dans son ancien appartement. « Écoute... Je suis désolée moi aussi, d'avoir réagi de la sorte. Je n'aurais pas dû te menacer, et encore moins t'insulter. » Les traits de Caelan se détendirent, tout comme ses épaules lorsqu’elle s’excusa. Il lui sourit légèrement en hochant la tête. « Excuses acceptées. » Le brun détestait le conflit et il savait en plus qu’il était loin d’être blanc comme neige dans cette histoire, il n’avait donc aucune raison de refuser les excuses de la jeune femme.
« Et ça me ferait plaisir que tu restes un peu, pour une fois. » Ça lui faisait étrange qu’elle l’invite alors que ce n’était pas dans ses habitudes lorsqu’ils étaient voisins. Même s’il ne la considérait pas vraiment comme une amie, il ne la détestait pas pour autant et son cercle amical se faisait plutôt restreint depuis qu’il avait commencé à parler de son délit de fuite. Il se sentait parfois seul, peut-être que rester un peu avec elle allait lui faire le plus grand bien. Et sans savoir quoi, quelque chose lui disait que la rousse avait aussi besoin d’un peu de présence ce soir. « Mais si tu as autre chose de prévu, ou qu'on t'attend ailleurs... je ne te retiendrai pas. Tu as mon numéro, donc on peut toujours s'organiser quelque chose un autre jour. Si tu en as envie après ce soir, bien sûr. » Il fit mine de réfléchir avec de lui adresser un franc sourire. « Je n’ai pas d’autres appartements dans lesquels entrer par effraction, non. » Il porta son verre à ses lèvres sans la quitter des yeux. « Ça me ferait plaisir de rester, tant que tu ne me portes pas responsable si tu finis empoisonnée ce soir. » ajouta-t-il en désignant les légumes d’un mouvement de tête. Plus détendu, il accota son dos contre le comptoir en l’observant attentivement. « Tu disais que tu étais fatiguée… c’est le boulot? » demanda-t-il en fronçant les sourcils d’un air intrigué. Peut-être s’aventurait-il sur un terrain glissant, mais Caelan détestait les mystères. Et si elle ne voulait vraiment pas en parler, il était convaincu qu’elle aurait fait comme si de rien n’était. La « connaissant » il savait aussi qu’elle n’hésiterait pas du tout à l’envoyer promener s’il s’aventurait quelque part où il n’était pas le bienvenu. S’il la connaissait davantage, il aurait probablement fait une blague pourrie sur un bel étalon avec qui elle aurait pu avoir passé la nuit, mais il se retint, conscient que ce ne serait pas approprié avec elle. « Tu es d’où déjà aux États-Unis sinon? Je suis retombée sur une amie de là-bas récemment, je ne sais pas si tu connais Gabrielle Strange? » Comme tous les américains se connaissaient alors qu’il s’agissait de l’un des plus grands pays au monde… - Spoiler:
Merci beaucoup! Et vraiment désolée pour le retard.
Dernière édition par Caelan Leckie le Lun 24 Jan 2022 - 10:25, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 10 Jan 2022 - 15:44 | |
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I don't fear the dark itself but what may lurk within it. --
« Excuses acceptées. » Soulagement partagé dans la cuisine de l'appartement. Une incompréhension, c'est tout ce dont il s'agissait au final. Un malentendu qu'avec un peu d'efforts, ils avaient dissipé comme deux adultes. En temps normal, Ashley pouvait se targuer d'être plutôt douée pour appréhender le comportement de ses pairs, mais pas ce soir. Si elle avait été plus attentive, plus impliquée, elle aurait peut-être pu déceler certains signes d'irritabilité chez Caelan ; voir les cernes sous ses yeux et ses habits un peu plus lâches. Mais elle ne le connaissait pas assez pour y voir des signaux d'alarmes, et surtout, elle ignorait presque tout de sa vie privée ; de la tourmente dans laquelle il se trouvait actuellement. Le plus dommage, dans tout ça, c'est qu'elle aurait été prête à l'écouter sans le juger, pour peu qu'il se confie à elle. On pouvait toujours rêver, car jusqu'à cet instant, elle n'était même pas sûre qu'il accepte sa position, préférant plutôt arrêter les frais. « Je n’ai pas d’autres appartements dans lesquels entrer par effraction, non. » La plaisanterie fit mouche, et acheva de détendre l'atmosphère, les lèvres de la rousse s'ourlant dans un amusement non feint. Je suis ravie de l'entendre. Et j'espère que le risque en valait la peine. Avec le recul, elle pouvait sans doute admettre l'importance du plan pour qu'il en ait besoin au point de se faufiler par une fenêtre.
« Ça me ferait plaisir de rester, tant que tu ne me portes pas responsable si tu finis empoisonnée ce soir. » Son regard suivit le sien vers les légumes, avant qu'elle ne le regarde du coin de l'oeil. J'ai compris, tu sais, commença-t-elle. Tu préfères quand c'est la femme qui cuisine. Une blague machiste, qui n'était drôle que dans l'esprit d'un machiste. Ou éventuellement quand elle sortait de la bouche d'une femme. Un sujet à débat. Ashley n'était ni portée sur la question, ni très engagée dans le féminisme. Probablement la faute à tous les militaires qu'elle avait fréquentés, pour qui l'égalité était rarement au coeur des débats et des préoccupations. Peut-être même avait-elle inconsciemment adopté une partie de leur comportement par mimétisme social. Pour l'heure, elle se focalisa surtout sur la cuisine et sortit un faitout pour y versa un filet d'huile d'olive, avant de le mettre sur la plaque à induction. L'odeur des oignons et de l'ail en train de cuire embaumerait bientôt la cuisine.
« Tu disais que tu étais fatiguée… c’est le boulot ? Si elle avait tenté d'écarter le sujet, elle ne pourrait pas reprocher à son ancien voisin d'y revenir. Que ce soit par motivé par la curiosité ou par la sympathie, ça ne la dérangeait pas fondamentalement d'en parler. D'autant qu'il avait visé juste avec son hypothèse. J'étais à Canberra pour un congrès vendredi et samedi, lui révéla-t-elle, et je pars à Riyadh la semaine prochaine. La limite des détails qu'elle était prête à divulguer n'avait pour une fois rien à voir avec les clauses de confidentialité qu'elle était tenue de respecter, mais était plutôt liée au fait qu'Ashley n'aimait pas se plaindre, ou donner de l'impression de le faire. L'ex-espionne préférait en général intérioriser. Se plaindre, c'était admettre que quelque chose nous affectait. Quelque chose sur lequel on avait souvent pas ou peu de contrôle, et la perte de contrôle, elle abhorrait cela. A l'inverse, il n'y avait pas de mal à justifier le pourquoi de sa fatigue. Ce qu'elle était en train de faire, n'est-ce pas ? Boeing y a des laboratoires ». Si le pourquoi d'un tel déplacement l'interpellait, elle venait d'y répondre.
« Tu es d’où déjà aux États-Unis sinon ? Je suis retombée sur une amie de là-bas récemment, je ne sais pas si tu connais Gabrielle Strange ? Washington, Virginie. La confusion entre l'état de Washington et la ville était courante, raison pour laquelle elle précisait ce dernier point. Et non, ça ne me dit rien. Les chances étaient plutôt minces pour que les deux femmes se connaissent. Ashley avait tout de même fait le tour sa mémoire, en vain. Imitant Caelan, elle s'adossa au meuble le plus proche d'elle, saisissant son verre. Elle vit en Australie ? » L'île n'était pas une destination si rare pour les américains que cela ne l'étonnerait, mais elle pouvait tout aussi bien être de passage, pour des vacances ou pour le travail. @Caelan Leckie |
| | | | (#)Lun 24 Jan 2022 - 17:26 | |
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I don't fear the dark itself but what may lurk within it. -- @Ashley Spencer « Je suis ravie de l'entendre. Et j'espère que le risque en valait la peine. » À ses yeux, oui le risque en valait la peine. Il s’agissait d’un dossier important qu’il devait absolument terminer le lendemain, raison pour laquelle il avait apporté le fameux plan chez lui pour pouvoir avancer en dehors des heures du travail. Puis il avait reçu d’autres priorités sur lesquelles il avait dû se pencher et ce projet lui était complètement sorti de la tête. Avec un peu de chance, il allait réussir à tout finir avant la fin de la journée le lendemain, tant qu’il ne se faisait pas trop déranger au travail. Dans tous les cas, ça n’aurait pas changé grand-chose qu’il se fasse prendre à entrer chez lui ce soir, parce que même si les policiers avaient décidé de porter plainte contre lui, il allait fort probablement déjà terminer derrière les barreaux pour le crime qu’il avait commis deux ans et demi auparavant et pour lequel il comptait se dénoncer dans les prochaines semaines. « Oh oui. » se contenta-t-il de répondre sans rien ajouter de plus pour justifier sa connerie.
Ashley ne connaissait pas son ancien voisin tant que ça ou elle saurait que cuisiner ne fait pas partie de ses multiples talents. Ce n’est pas pour rien que son ex-femme avait hérité du rôle de cuisinière pendant leurs années de mariage et qu’il avait demandé à son meilleur ami Channing de cuisiner pour lui la première fois qu’il avait reçu la jeune femme à manger chez lui. Heureusement pour elle, il s’était repris ailleurs dans la maison à défaut de préparer le repas. « J'ai compris, tu sais, tu préfères quand c'est la femme qui cuisine. » Les sourcils froncés, il pinça les lèvres en secouant doucement la tête. « Je préfère quand c’est quelqu’un qui sait cuisiner, peu importe que ce soit un homme, une femme ou même une chèvre, je ne fais pas de discrimination. » Ça tombait que dans son couple ça avait été la femme, mais ça n’avait rien à voir avec le genre de la personne, ce n’était qu’une question de talent et d’intérêt.
Ashley était fatiguée, elle l’avait dit sans se cacher et Caelan avait pris cette information comme un désir de sa part de se confier. « J'étais à Canberra pour un congrès vendredi et samedi, et je pars à Riyadh la semaine prochaine. Boeing y a des laboratoires » Il la comprenait sans grande difficulté, il avait l’habitude de se rendre à Sydney pour des conférences en ingénierie à chaque année bien que ce n’était en général que pour une fin de semaine et qu’il rentrait ensuite chez lui pour une année complète. « Bonjour le changement de fuseau horaire. » Il n’y avait qu’une heure de décalage entre Canberra et Brisbane, mais la différence était plus grande avec Riyad. « Tu dois souvent voyager comme ça avec le boulot? » demanda-t-il avec intérêt. Parlant d’autres pays, le brun se rappela que son ancienne colocataire venait des États-Unis et il se demanda donc, par hasard, si elle connaissait Gabrielle même s’il était plus que conscient que le pays était énorme et que les chances étaient minces. « Washington, Virginie. Et non, ça ne me dit rien. » Il hocha la tête, les lèvres pincées. « Ouais, disons que vous ne venez pas du tout du même coin de pays. Elle vient de Los Angeles. » Tant pis, ça ne changeait pas grand-chose, ce n’était que par pure curiosité. « Elle vit en Australie ? » Il acquiesça d’un hochement de tête. « Oui, je suis tombé sur elle dans un café il y a quelques mois. Ses frères sont ici. Le monde est vraiment petit! » Tout en étant si immense à la fois. « C’est l’ex de mon meilleur ami Channing, jamais je n’aurais pensé qu’elle viendrait s’installer ici disons. » À l’autre bout du monde, littéralement. « Bon tu m’as donné faim, on mange? » demanda-t-il avec le sourire en désignant les légumes d’un mouvement de tête, prêt à exécuter la prochaine tâche qu’elle lui donnerait. |
| | | | (#)Sam 12 Fév 2022 - 17:56 | |
| I don't fear the dark itself but what may lurk within it. @Caelan Leckie --- « Je préfère quand c’est quelqu’un qui sait cuisiner, peu importe que ce soit un homme, une femme ou même une chèvre, je ne fais pas de discrimination.Si elle n'avait porté son verre à ses lèvres pour en boire une gorgée à cet instant, Ashley aurait sûrement rit de bon coeur. En fin de compte, de telles problématiques lui passaient surtout au-dessus de la tête. A ses yeux, il s'agissait seulement de bon sens que les tâches ne soient partagées lorsque plusieurs personnes vivaient sous un même toit, indépendamment de leur genre. Avoir un homme incapable de repasser ses chemises et ses caleçons serait rédhibitoire, tout comme elle ne rechignerait pas à s'emparer d'une clé à molette si une canalisation fuyait, pour ne citer que quelques uns des tâches généralement attribuées à l'un ou l'autre sexe. Nul besoin de militer quand ce n'était pas le cas ; juste discuter de ses priorités et, et au pire, changer de partenaire. Mais pour cela, il faudrait déjà qu'elle en ait un, et ce combat était loin d'être gagné. On est d'accord, alors, » conclut-elle sur le sujet. L'autre portait sur son travail, et Ashley mentionna son prochain départ pour Riyad, la capitale saoudienne. « Bonjour le changement de fuseau horaire. A qui le dis-tu, appuya-t-elle. J'ai à peine le temps de m'adapter qu'on doit déjà repartir. Il était communément admis qu'environ un jour d'adaptation était nécessaire pour chaque heure et demi de décalage lorsque l'on voyageait vers l'ouest, contre une journée pour chaque heure lorsque l'on voyageait vers l'est. C'était beaucoup, surtout pour des déplacements qui duraient rarement plus d'une semaine, et cela ne faisait qu'empirer avec l'âge. « Tu dois souvent voyager comme ça avec le boulot ? Les épaules de la quadragénaire se haussèrent mollement. Jusqu'à deux fois par trimestre, en général. Souvent, cela dépendait du point de vue de chacun. Mais je ne me plains pas. Ou alors, juste ce soir. » Après tout, c'est elle qui avait choisit ce métier, et c'est aussi elle qui avait choisit de s'y investir. Boeing étant le numéro 1 dans son domaine, avec des filiales présentes aux quatre coins du monde, il était normal pour certains employés de devoir se déplacer à l'occasion. Leur conversation avait également dévié vers son pays d'origine, Caelan l'interrogant au sujet de l'une de ses connaissances. « Ouais, disons que vous ne venez pas du tout du même coin de pays. Elle vient de Los Angeles. Face à l'évidence, Ashley ne pouvait qu'acquiescer. C'était quelques 2500 miles et des poussières qui séparaient Washington de L.A, une raison suffisante à ses yeux pour qu'elle n'y ait jamais mis les pieds de toute sa vie, ni même dans l'état le plus emblématique de la Sun Belt. Il y avait d'autres destinations plus proches de sa ville natale, et tout aussi attirantes. Je suis tombé sur elle dans un café il y a quelques mois, lui expliqua alors le trentenaire . Ses frères sont ici. Le monde est vraiment petit ! La coïncidence était effectivement forte pour qu'ils se rencontrent par hasard dans un café, songea l'ex-espionne, mais un peu moins si les frères de la dénommée Gabrielle habitaient déjà ici. C’est l’ex de mon meilleur ami Channing, jamais je n’aurais pensé qu’elle viendrait s’installer ici disons. En parlant de coïncidence, elle se sentit obligée d'intervenir cette fois-ci. Channing Walker ? » Il existait peut-être un autre Channing à Brisbane, mais celui-ci, elle le connaissait. Et la réaction de son ancien voisin lui dirait assez vite si elle avait vu juste. « Bon tu m’as donné faim, on mange ? Elle s'amusa, encore une fois. Tu es impliqué, maintenant ? le taquina-t-elle. C'est déjà presque terminé, indiqua-t-elle ensuite. Il ne reste plus qu'à faire mijoter le tout, une fois que les oignons auront doré. Mais tu peux ouvrir la bouteille de blanc, si tu veux . D'un mouvement du menton, elle lui montra l'un des meubles de la cuisine. Elles sont rangées là-dedans . Sa réserve personnelle, commandée par caisse de douze à son caviste préféré, qui les lui importaient d'Afrique du Sud pour une somme rondelette. A peu près le seul excès que la rousse se permettait dans sa vie, si l'on faisait exception des sports extrêmes auxquels elle s'adonnait régulièrement. Tiens . Ouvrant un tiroir, elle avait sortit un tire-bouchon. Et tiens . Un verre à pied propre, au cas où il désirerait se servir une fois son cocktail terminé. On n'en a besoin que de la moitié environ, lui précisa-t-elle. Selon son approche, la cuisine n'était pas une science exacte ; elle s'improvisait et s'adaptait. |
| | | | (#)Mer 13 Avr 2022 - 16:22 | |
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I don't fear the dark itself but what may lurk within it. -- @Ashley Spencer «À qui le dis-tu. J'ai à peine le temps de m'adapter qu'on doit déjà repartir. » Il n’imaginait même pas comment ça devait être difficile pour les employés du domaine de la santé qui changeaient d’horaire à chaque semaine, leurs weekends perdus à devoir s’habituer à un nouveau rythme de vie. Il n’en serait jamais capable, mais il levait son chapeau à ceux qui le faisaient. « Je pense que je passerais mes journées à dormir pour m’en remettre ou alors je ferais une overdose de caféine, au choix. » Certaines personnes se plaisaient dans cette routine mais Ashley semblait trouver l’adaptation difficile à chaque fois et il lui demanda donc à quelle fréquence elle voyageait pour le travail. « Jusqu'à deux fois par trimestre, en général. Mais je ne me plains pas. Ou alors, juste ce soir. » Il rit légèrement à son commentaire. « Je suppose que les avantages doivent surpasser les inconvénients, tu dois avoir pas mal voyagé avec le travail. » Découvrir de nouvelles cultures et rencontrer de nouvelles personnes, il avait toujours adoré. Lorsque son meilleur ami habitait aux États-Unis, il n'avait pas hésité à lui rendre visite afin de découvrir une partie de son pays d’adoption. Parlant de lui, il semblait qu’il n’était pas tout à fait inconnu à la rousse. « Channing Walker ? » Caelan fronça les sourcils dès qu’elle prononça le nom complet de son meilleur ami. Il était surpris qu’elle le connaisse même si le boulot de l’héritier l’amenait à rencontrer tout un tas de personnes différentes. « C’est ça, oui. » Certainement si elle connaissait son nom de famille, mais peut-être n’était-il qu’une connaissance après tout ou qu’elle ne le connaissait que de nom. Dire qu’ils auraient tous les deux pu se croiser lorsque Channing venait lui rendre visite à l’appartement. « Vous vous connaissez? » demanda-t-il curieusement en croisant ses bras contre son torse. « Si tu as des informations croustillantes à son sujet, je suis tout ouïe. » Après dix-huit ans d’amitié, ce n’était pas aujourd’hui qu’il manquerait l’occasion de se moquer de lui tout comme Channing le ferait volontiers avec lui s’il avait matière à le faire. Leurs conneries et la légèreté de leurs conversations lui manquaient d’ailleurs, mais il pouvait au moins s’estimer chanceux que Walker n’ait pas décidé de couper les ponts avec lui en apprenant pour son délit de fuite. Ça n’avait rien changé entre eux, si ce n’est que Caelan pouvait difficilement lui cacher qu’il n’allait pas très bien depuis quelques temps étant donné qu’il songeait de plus en plus à se rendre.
S’il y avait quelque chose qui menait Caelan autre qu’une personne, c’était bien son estomac et les effluves que dégageait le repas qu’ils étaient en train de préparer étaient en train de le réveiller. « Tu es impliqué, maintenant ? » Il ricana avant de lever l’index pour se défendre. « Toujours quand on me prend par les sentiments. Il faut bien quelqu’un pour goûter, non? Je me porte volontiers pour être le testeur. » Et comme il risquait de ne plus pouvoir pratiquer son métier d’ingénieur si sa confession résultat en un dossier criminel, peut-être pourrait-il envisager une carrière comme testeur professionnel comme plan de rechange. Quoi? Non? « C'est déjà presque terminé, il ne reste plus qu'à faire mijoter le tout, une fois que les oignons auront doré. Mais tu peux ouvrir la bouteille de blanc, si tu veux » Il pivota à plusieurs reprises à la recherche des bouteilles de vin, jusqu’à ce que la jeune femme lui indique où elles se trouvaient. « Elles sont rangées là-dedans. » Après avoir hoché la tête, il se dirigea rapidement vers le meuble indiqué et il en sortit une bouteille de vin. « Tiens. Et tiens. On n'en a besoin que de la moitié environ. » Tire-bouchon dans une main et bouteille dans l’autre, il décapsula cette dernière et il en versa dans la coupe qu’elle lui tendit. « Ça m’étonne que tu cuisines autant, tu as l’air pas mal occupée. » Elle aurait pu être de ceux qui choisissent la facilité en optant pour de la restauration rapide. Tel un élève modèle, il attendit ses instructions jusqu’à ce qu’il puisse servir le repas dans les assiettes qu’elle lui tendit. « Merci pour le repas en tout cas. Bon appétit! » - Spoiler:
Je me pense qu’on a fait le tour du sujet qu’on pourrait clôturer à ma réponse ou la tienne, tu en penses quoi?
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| | | | | | | | (Ashley & Caelan) I don't fear the dark itself but what may lurk within it |
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