« My lil bird has always been very talented. » tes baisers ne s'interrompent pas alors que tu humes contre sa peau, satisfaite de l’entendre t’approuver dans tes propos. Non pas que tu as besoin d’un boost de confiance mais ça fait toujours plaisir de se l’entendre dire. Surtout dans le domaine de la musique, les cordes vocales sont des instruments à eux tous seuls et oh que tu es plus qu’encline de continuer ton apprentissage sur le corps de ton compagnon pour explorer toutes les notes qu’il peut t’offrir. Tu le retires doucement de toi alors que tu bouges sur son torse, tes doigts faisant office de petites jambes naviguant sur son flanc dans une exploration qui n’est plus à faire mais qui le reste quand même. Tes phalanges dessinent ses tatouages d’un geste absent alors que Jordan t’enlace contre lui. Comme si tu avais l’intention de bouger - absolument pas, à part peut-être aux toilettes dans un futur très proche car tu te connais et tu connais tes habitudes. “Tu crois que je pourrai faire carrière avec un talent pareil ?” que tu finis par demander, la voix amusée de ta bêtise. Tu ne comptes pas avoir de carrière, ça n’a jamais été une ambition dans ton existence. Tu laisses ça pour les autres, pour les valeureux, les fonceurs, les ambitieux. Pourtant, tu aurais pu, toi aussi, poursuivre ta voie. Dans l’écriture ou dans la mode. Mais non, la vie en a voulu autrement et tu t’es toujours contentée des opportunités qui s’offraient à toi sans jamais rien demander ni attendre de plus. Tu as une vie professionnelle aussi variée que diverse, aussi bien les petits jobs idiots de déguisement en homard géant que d’assistante de PDG d’une grande firme. Tes passions restent cela, des passions, et tu as eu beaucoup trop d’exemples autour de toi qui t’ont prouvé que vivre de sa passion peut être désastreux quand il n’y a plus rien. Quand on se retrouve fauché en plein coeur de son art de vivre, ça peut être destructeur et jamais, jamais tu n’as voulu être dépendante de tes passions - rien de nouveau sous le soleil.

Les frissons agréables de ta colonne vertébrale que tu procures les caresses de Jordan sur toi te font soupirer d’aise, confortablement installée maintenant que tes jambes sont étendues contre les siennes. « Je vais m’endormir si on reste comme ça. » Ton menton s’appuie sur son torse afin de le regarder, un sentiment de contentement sur ton visage alors que t'observe le sien qui a l’air bienheureux. Tant mieux parce que c’est ce que tu souhaites. Que Jordan soit satisfait et content. Parce que ça te donne l’impression de l’être aussi. Ce n’est pas qu’une impression, tu es ravie toi aussi. Mais tu sais qu’il y a autre chose, une partie plus étouffée qui se cache et qui ne manquera pas de se rappeler à toi quand tes défenses commenceront à s’affaisser. Pour l’instant, tu n’y penses pas quand tu te relèves contre lui, contre sa bouche, que tu viens picorer rapidement avant de murmurer. “T’avais prévu autre chose ?” comme si faire l’amour a fait partie du plan de base de Jordan - s’il vient te rejoindre dans ta chambre, en même temps, c’est presque un appel criard qu’il te faisait là. Nouveau baiser. “Because I wouldn’t mind if you fall asleep.” Cela veut dire que ses membres sont détendus, que ses nerfs sont apaisés et qu’il a assez confiance pour s’endormir ailleurs que chez lui, dans son lit “le plus confortable du monde”. Tu l’embrasses de nouveau, plus longtemps, mais gentiment, tendrement, doucement. Comme pour inciter Jordan à se laisser bercer, que ce soit par les flatteries que tu procures à son corps, que par l’ambiance tamisée de ta chambre, tes guirlandes toutes allumées se suffisant à elles-mêmes. “How does a return to Elimbah sound to you ?” que tu lui demandes en chuchotant, comme pour ne pas le perturber si jamais Jordan s’endormait. Comme si tu espères qu’il te dise oui alors qu’il est englouti par le sommeil - comme s’il te dirait non en temps normal. Sait-on jamais, avec son travail, il pourrait. “I need a break from here.” aka from Brisbane. Tu te justifies mais Jordan a sûrement compris. Il n’y a pas besoin de faire un dessin pour comprendre.

“Tu crois que je pourrai faire carrière avec un talent pareil ?” Un rire file entre tes lèvres. « You already do. My personal sex worker right there. » Que tu lui rappelles en la serrant doucement contre toi. Aucun soucis à la qualifier de prostituée, tu es sa bitch aussi de toutes les manières qu’elle le souhaite. Tu lui as déjà dit, fais comprendre aussi. Y’a pas grand chose que tu n’oses pas faire au niveau du sexe et encore moins quand il s’agit de le faire avec ta partenaire.

“T’avais prévu autre chose ?” Qu’elle demande en bougeant légèrement sa position sur toi, ses lèvres sur les tiennes que tu apprécies bien plus de que de raisons de sentir après vos ébats où tu en as été pas mal privé. « Hmhm. » Ca veut dire non en langage décontracté à l’extrême de Jordan Ash Fisher. “Because I wouldn’t mind if you fall asleep.” Il est vrai qu’il fait nuit, qu’il est tard, mais il est tôt pour toi. Tu n’as pas l’habitude de dormir avant minuit une heure du mat’ au plus tôt. Tes bras qui la garde contre toi et c’est la seule chose que tu n’as pas envie de modifier là pour la suite du programme. Peut être que tu vas t’endormir, peut être pas - si - mais en tout cas tu te sens vraiment trop apaisé comme ça fait longtemps que ça n’était pas arrivé. Elle vient t’embrasser et tu réponds à son baiser en remontant une main jusqu’à ses cheveux pour te mouvoir un petit peu et rester éveillé au passage. “How does a return to Elimbah sound to you ?” Elle est si délicate dans ses mots; Ton bras retourne autour d’elle où il était. “I need a break from here.” Tu comprends bien…

« If you don’t mind me working more than two hours a day… Sounds good. » Tu murmures. « I’ve got a few things to wrap up before we take off for the UK. » Parce que c’est dans dix jours à peu près. « You still in for that trip? » Tu murmures toujours. « I don’t mind if you don’t. » Tu caresses le dos de ton oiseau avec le plus de tendresse possible avant d’ajouter. « Quand Rosa est décédée j’ai aussi passé quelques temps en Europe avec Bring me. » Tu rouvres les yeux pour regarder Birdie. « Was a lot of fun… » Donc ça ne te dérange pas si vous n’y allez pas mais en même temps tu lui balances que c’est un super bon remède après la perte d’un proche. Que ce serait le même cheminement que celui que tu as déjà fait somehow. Parce que tu aimes dès qu’il y a quelque chose qui vous rapproche encore plus Birdie et toi.

« You already do. My personal sex worker right there. »
“Yours, hu ? Why not expand my talents to the world ?” ton air taquin prone sur ton visage alors que tu caresses vos nez ensemble, une main sur son torse alors que tu joues de lui. La possessivité que Jordan emploie te plait, autant que dans ses gestes alors qu’il te serre un peu plus dans ses bras. Dire que tu apprécies jouer sur cette corde là serait la simple vérité. Derrière la possessivité se cache une forme de protection et dieu seul sait qu’avoir ses yeux derrière ton dos pour veiller sur toi te fait parfois (souvent) du bien. Même si tu persteras, râleras et grogneras de te savoir couver d’une façon ou d’une autre parce que tu ne vas pas non plus affirmer à voix haute à quel point t’apprécies ce genre d’attention, c’est trop demandé. Par contre, que Jordan te réitère sa position ne serait pas déplaisant à tes yeux.

Même si pour l’instant, la seule chose que ton partenaire semble pouvoir émettre est un son hasardeux en guise de réponse - une réponse évasive, à ton avis, tes paupières plissées en observant ses traits afin d’y déceler un peu plus d’explications. Il ne bouge pas, il reste avachi sur le lit sans aucune intention de bouger - à part ses lèvres contre les tienns, cela va sans dire - donc tu prends son hmhm comme une silencieuse négation à ta question. Soit, si Jordan veut jouer les teddy bears géants dans ton lit, avec moins de poil mais autant de nudité, qui es-tu pour venir mettre à mal ce plan ? Il n’est pas non plus mort de fatigue - jeu de mots surfait, c’est clair - parce qu’une main vient s’accrocher à tes cheveux quand tu l’embrasses de nouveau et tu grognes légèrement contre ses dents parce qu’il tire un peu, conscient ou non, et well, whatever, daddy, que tu penses avec toutes les arrières pensées du monde. Il n’empêche que c’est toi qui l’a amené à se donner à toi et ça, ça ne changera rien présentement. T’as déjà hâte que Jordan te retourne la faveur.

« If you don’t mind me working more than two hours a day… Sounds good. » malheureusement, tes seins, tes sourires séducteurs et ton charme naturel ne suffiront pas à décrocher ton compagnon workaholic - et surtout son propre patron - de ses tâches d’adulte responsable. Mais tu grinces des dents quand même. Pour la forme, toujours. “If you don’t mind me fucking the boy next door…” you’re a bitch et fière de l’être alors que tu tapotes tes phalanges contre son épaule, le sourire de coin accompagnant le timbre malicieux de ta phrase - qui n’a certes, aucun rapport, mais là n’est pas le sujet. D’autant que le voisin d’à côté à Elimbah est Zeke, il est hors de question que tu passes dans ses draps ; tu as trop d’estime pour lui et cela pourrait se transformer en désastre. Et sûrement que Jordan n’apprécierait pas, oui, il y a ça, aussi, potentiellement. « I’ve got a few things to wrap up before we take off for the UK. » tu relèves la tête vers lui pour accrocher vos regards, le tien brillant de cette question qui perle tes lèvres. « You still in for that trip? » là n’est pas l’interrogation. « I don’t mind if you don’t. » “Of course I’m in. But when did I accept to go to the UK ?” tu ne lui as pas déjà fait comprendre et dit que tu le suivrai là où il acceptera de t’avoir sur le dos ? T’essaies de faire défiler tes souvenirs plus ou moins récents pour te rappeler de sa proposition, de son invitation, mais tu n’y arrives pas. Alors tu te redresses sur lui, tes mains sur chaque côté de sa tête et les yeux plissés. “Est-ce que t’as profité d’un moment de faiblesse dont je me rappelle pas, Fisher ?” il aurait pu, c’est ce que t’aurai fait.

« Quand Rosa est décédée j’ai aussi passé quelques temps en Europe avec Bring me. » Ses doigts continuent à parcourir ton dos malgré tout et si t’es une lionne, t’es donc un fauve et tu te laisses facilement avoir par les caresses qu’il te prodigue d’un geste absent, automatique mais rassurant. « Was a lot of fun… » Même si tu n’aimes pas qu’il te rappelle ton ex décédé via sa femme - un détail. “What kind of fun ?” que tu demandes sournoisement. Tu ne fais que te renseigner. Est-ce qu’il a enchaîné les mauvaises actions ? Les expériences douteuses ? Est-ce qu’il a fait des folies ? Comment il a noyé, surpassé sa peine ? Toi qui subies encore les miettes de la perte de Victoria des années après.

“Yours, hu ? Why not expand my talents to the world ?” Tu souris en coin malgré que tu sois toujours les yeux fermés et que tu sois même pas sûr qu’elle te voit réagir. Pour seule réponse tu te contentes de serrer tes bras plus fort autour d’elle. Mine. Son nez qui frotte contre le tiens et tu essaies de lui voler un baiser. A l’aveugle toujours. Tu lui parles de tes quelques impératifs qui a ton avis ne devraient pas être un problème. Le but premier étant qu’elle s’évade dans son village natale. Avec toi c’est mieux - à ton avis - car tu veux être à ses côtés en ces moments. “If you don’t mind me fucking the boy next door…” Tu ris de l’entendre. « Isn’t it Stan? I wanna watch. » Le vieux de la boutique. Tu veux juste faire ta pute en retour. Vous pouvez aller loin tous les deux dans ce genre de joutes verbales. T’en as aucune idée de qui est le boy next door et tu sais qu’elle est simplement en train d’essayer d’avoir encore plus ton attention pour que tu travailles moins que prévu.

“Of course I’m in. But when did I accept to go to the UK ?” C’est le moment où tu ouvres les yeux pour trouver le regard de ton oiseau. Seriously? Que tu demandes véritablement au travers des yeux. Elle ne se souvient pas ? Tu as inventé son approbation parce que tu le voulais fortement? Possible. “Est-ce que t’as profité d’un moment de faiblesse dont je me rappelle pas, Fisher ?” Tu sais pas. « Maybe… » Tu te sens bizarre de voir qu’elle ne se souvient pas alors que toi tu as déjà pris toutes les disponibilités pour son vol etc. T’as tout payé sans pression parce que tu étais sûr que c’était tout bon. Visiblement oui, mais quand même pas aussi sûr que tu ne le pensais au fond malgré tout. We good still. Tu te rassures de ton impatience du passé.

“What kind of fun ?”
« J’ai visité des pays et des villes que j’avais jamais vu de ma vie. »

Tu commences ton histoire. « Avec des amis. En faisant tous les plus grands festivals de rock d’Europe. Voyant pas mal de mes groupes préférés tous les jours ou presque. » La musique. Ta vie. Tes amis. Ta vie aussi. Surtout quand on sait que tu bosses avec eux et qu’ils sont certains de tes artistes favoris depuis que tu es ado. « J’ai même remplacé Matt, un des guitaristes, sur le show en République tchèque. C’était ouf. » Et là ils étaient bien content que tu sois là toi et ton oreille absolue qui de toute façon connaît beaucoup trop par cœur la discographie et la setlist plus précisément du groupe sur cette tournée des festivals. « Y’a des vidéos sur YouTube. » Tes yeux sont fermés mais le sourire sur tes lèvres est large. Tu n’es pas en train de t’endormir, t’es en train de revisualiser ce moment qui sera toujours aussi fou. Y’avait au moins 50 000 personnes qui regardaient le groupe et t’étais là, sur le côté certes car tu n’as aucune idée de quoi faire de ta présence sur une si grande scène avec une guitare dans les mains, mais tu as pris ton pied comme jamais.

Et puis reviens dans ta tête le moment d’un peu plus tôt. « Sérieux t’avais pas dit oui oui? Parce que j’ai déjà pris ton billet d’avion… » Pour les hôtels c’est le tour manager qui s’en est occupé quand tu lui as dit que tu venais. Quelque chose te dit qu’il avait déjà compté y’a présence et une chambre de plus dans les effectifs parce que tu es prévisible comme ça. Faut dire que c’est dur de refuser du bon temps pareil avec des amis et collaborateurs.

« Isn’t it Stan? I wanna watch. »
“Stan and friends.”

Ça sonne comme le nom d’un groupe et ça te fait marrer en même temps que tu pinces la peau de son épaule pour être aussi insolent que toi. Jordan pourrait essayer de faire mieux que ça et c’est affligeant de voir qu’en plus, il ne peut même pas voir ta moue réprobabtrice sur ton visage. Non parce qu’il a décrété de fermer les yeux, de se couper de sa vision alors que pourtant, t’es la meilleure chose à regarder en ce moment - si on oublie l’haleine épouvantable où se mélangent herbe et alcool, comment Jordan peut embrasser ça, d’ailleurs ? Love makes people blind. Et insensible aux odeurs, aussi. Tu mords sa joue avant de te redresser de ton lit ; s’il veut t’embrasser, il a qu’à ouvrir les yeux et faire un effort. T’es pas là pour lui faciliter la vie, juste pour l’embellir d’une façon chiante mais constante.

« Maybe… » Il y a un flottement de la part de ton partenaire mais tu n’as pas l’air de t’en rendre compte. Tu aurais apprécié qu’il soit plus précis mais tu lui fais confiance dans tous les cas ; ta mémoire te joue des tours, tu as dû avoir l’esprit ailleurs quand il t’en a parlé, il n’y a que cette logique qui est cohérente car sinon, tu n’aurais pas oublié que vous alliez en Angleterre. Avec un groupe, en plus. « J’ai visité des pays et des villes que j’avais jamais vu de ma vie. » et ça, ça te fait rêver. T’es déjà allée en Europe mais c’était souvent furtif et c’était souvent juste de passage, pour acclamer des proches. Tu n’y allais pas forcément pour jouer les touristes - même si tu as tenté d’en profiter quand même. « Avec des amis. En faisant tous les plus grands festivals de rock d’Europe. Voyant pas mal de mes groupes préférés tous les jours ou presque. » tu souris légèrement en hochant la tête, pas surprise qu’il a dû y vivre sa meilleure vie - et cela, malgré les circonstances qui s’étaient déroulées dans sa vie à ce moment-là. « J’ai même remplacé Matt, un des guitaristes, sur le show en République tchèque. C’était ouf. » t’hausses les sourcils. « Y’a des vidéos sur YouTube. » “Si c’est pas un appel, ça.” que Jordan ne rouspète pas si tu te mets à chercher des vidéos de ce moment plus tard parce que c’est carrément une perche en plus de la bouée et du bâteau entier qu’il te tend, là. “Mais j’aimerai bien te voir performer en live.” Le voir performer tout court serait cool. Tu ne l’as jamais vu, tu l’as juste entendu - et si déjà, sa voix te fait quelque chose, tu n’oses imaginer sur scène. Non pas que t’irais le déshabiller sur scène car il serait monstrueusement embarrassé mais c’est certain qu’il n’aurait pas le temps d’atteindre une quelconque loge que tu serais déjà dans ses bras. “Je suis déjà allée en Europe ici et là mais trop rapidement pour pouvoir profiter de quoique ce soit. C’était principalement pour aller voir mes amis. Dont Dan. Le Grand Prix de Monaco, tout ça.” Des années que tu avais arrêté de le voir. Des années depuis la porte entre vous s’est claquée et qu’elle n’a jamais été rouverte.

« Sérieux t’avais pas dit oui oui? Parce que j’ai déjà pris ton billet d’avion… » Tu penches la tête sur le côté avec un doux sourire sur les lippes. “Je dirai presque toujours oui oui, love. T’inquiète pas pour ça. Et si ça peut te rassurer…” tu embrasses sa joue, le coin de ses lèvres, le bout de ses lèvres, légèrement, sûrement trop mais tant pis, il a qu’à faire un effort, avant de reprendre la parole. “...Oui oui, je veux partir dans les terres de la Reine Mère avec toi.” Et cette fois, tu t’en rappeleras. Le visage rayonnant contre le sien avant de rouler sur le côté dans un soupir d’aise provenant de dos satisfait de retrouver le matelas. Un bras en plein milieu du visage de Jordan, une jambe en travers des siennes, chieuse infinie en étoile de mer sur son propre lit, t’as tous les droits. D’autant que Jordan kidnappe ton cul pendant des jours pour partir loin, très loin, alors on peut t’accorder ça, non ? “Combien de temps ? On part quand ? C’est genre suivre un groupe en concert ? En tournée ? On va aller à Londres ? Oh, Jordan, dis moi qu’on pourra faire les boutiques Harry Potter, s’te plaaaait. Et… Tu crois qu’on aura le temps de faire les studios ? Non, attends, je peux pas faire les studios sans Will. Il va m’en vouloir à vie et à mort sinon.” tu questionnes, tu parles et tu finis par discuter avec toi-même en regardant à moitié le plafond et à moitié Jordan. Au pire, ça te donnera une excuse pour y retourner une deuxième fois. Tu meurs d’envie de voir les studios. Et aussi de profiter de l’ambiance électrique qu’une tournée doit être. Loin, très loin de Brisbane. Même si vous allez être accompagné, ça reste quand même votre premier voyage ensemble - Elimbah ne comptant pas vraiment à tes yeux dans cette optique. C’est important, c’est grisant et c’est terriblement excitant. Exactement ce dont t’as besoin pour aller mieux.

“Stan and friends.” Tu veux ajouter un : Can I join? mais la miss te pince et même si elle a le dernier mot, t’as le sentiment d’avoir gagné cette manche. Huhu Petit con et fier de l’être.

“Si c’est pas un appel, ça.” T’es fier qu’elle se sente aussitôt tentée de voir ça de ses propres yeux. Ça reste un des rares moments de ta vie où tu as joué de la musique devant un public. Un vrai public qui est là pour voir le groupe et qui réagit aux chansons. Tu as déjà été le guitariste de remplacement de dernière minute quand tu étais plus jeune. Pour un groupe qui faisait ses débuts dans la musique et c’était fun mais ça n’a clairement rien eu à voir avec ce festival là. Peut être bien que secrètement tu espères pouvoir remettre le couvert sur cette tournée. Le seul show que tu as fait en ton nom n’était pas non plus prévu. C’était en janvier 2020, tu avais également dépanné le promoteur suite à une annulation de dernière minute. C’était un show caritatif et tu as tout improvisé. C’est assez simple à faire quand tu n’as que toi à gérer. Toi et un instrument, quelques reprises, quelques originales. Ce fut un succès ce soir là. Sans pression car le public n’était pas venu pour te voir toi et la pièce était remplie. Quand t’es mis au pied du mur t’as pas le temps de stresser toute une journée. Une semaine Rien que ça Jordan.  “Mais j’aimerai bien te voir performer en live.” Comme si ton petit oiseau avait lu toutes tes pensées. « Y’aura peut être moyen. » Ça ne te dérangerait pas le moins du monde. Tu ne serais pas le centre de l’attention, ça ne serait pas toi qui chante et ce serait un peu plus tard dans le mois. Tu ne penses pas qu’elle sous entende autrement que dans la futur tournée qui est le grand titre de votre conversation là.

“Je suis déjà allée en Europe ici et là mais trop rapidement pour pouvoir profiter de quoique ce soit. C’était principalement pour aller voir mes amis. Dont Dan. Le Grand Prix de Monaco, tout ça.” Tu apprécies qu’elle partage ce genre de détail. Tu ne sais rien de la vie de Birdie. Elle donne peu. Tu demandes rien. Ça n’aide pas non. Mais qu’elle parle là sans que tu n’aies rien demandé tu prends ça comme une victoire. Elle se sent assez à l’aise avec toi. Tu caresses un peu plus doucement son dos. Tu niches ton nez dans ses cheveux et y dépose un baiser. “Je dirai presque toujours oui oui, love. T’inquiète pas pour ça. Et si ça peut te rassurer…” Mow. Baby… C’est beaucoup trop adorable ce qu’elle vient de dire. Ça rempli ton cœur de joie. Le love qui te fait un bien fou comme à chaque fois. Say it again… T’es un poil gourmand là Jordan. “...Oui oui, je veux partir dans les terres de la Reine Mère avec toi.” Elle confirme de nouveau avec plus de mots. Tu apprécies si fort qu’elle insiste que c’est vraiment ok. Tu ne l’as pas inventé.

Elle roule à côté de toi sur le lit et ça te fait ouvrir les yeux. Elle est toujours en contact avec toi et tu vas prendre sa main alors que tu n’es pas du tout dérangé par sa posture. “Combien de temps ? On part quand ? C’est genre suivre un groupe en concert ? En tournée ? On va aller à Londres ? Oh, Jordan, dis moi qu’on pourra faire les boutiques Harry Potter, s’te plaaaait. Et… Tu crois qu’on aura le temps de faire les studios ? Non, attends, je peux pas faire les studios sans Will. Il va m’en vouloir à vie et à mort sinon.” Elle a l’air impatiente ou juste remplie de questions, dans tous les cas tu la trouves totalement adorable. Et tu frissonnes un peu car elle n’est plus sur toi alors que tu es totalement nu. Tu vas te coller à son corps de nouveau. Sur le côté.

« Le rythme sera assez soutenu. Y’a presque une ville par jour mais je pense qu’on aura le temps de voir des choses. Et puis Londres c’est la dernière date. Je nous ai déjà prévu quelques nuits de plus. » Parce que vous n’allez pas repartir aussitôt pour l’Australie alors que vous êtes si loin de votre terre de naissance. Tu frissonnes encore et te colles un peu plus à elle. Ton visage contre son épaule. « Je peux me glisser dans les draps ? » Damn you’re too cute à demander la permission comme ça. Mais ouais. Elle ne le fait pas alors qu’elle a dit qu’elle était ok pour dormir là. Elle n’a rien d’autre de prévu et toi non plus. Peut être bien que c’est surtout que t’es pas à l’aise d’être totalement exposé dans le plus simple pareil. Peut être. Peut être.

« Y’aura peut être moyen. » tu mords ta lèvre avec espoir et espérance ; c’est dans ce genre de moments que tu te trouves un attrait pour la religion car tu vas prier intensément (mais silencieusementà pour que le moyen arrive rapidement. Tu n’aimerais pas avoir à assouvir ta curiosité sur internet en premier lieu. Tu aimerais vraiment voir ton partenaire dans son milieu, même s’il préfère toujours être derrière plutôt que devant - il n’y a rien de sexuel là-dedans mais la plus platonique des réalités. C’est justement parce que tu sais que cela lui demande beaucoup que ça t’attire encore plus, que ça te rend curieuse au plus haut point. Tu l’as déjà entendu chanter, tu l’as déjà vu jouer du piano et de la guitare. Mais le tout et sur scène, ça n’est jamais arrivé. Yet. Alors que Jordan te dise qu’il a remplacé quelqu’un au pied levé et bien, égoïstement, tu vas espérer qu’il arrive de nouveau la même chose là où vous allez être. “Rappelle-toi la dernière fois où on a été englouti par la frénésie d’une performance.” remember the Triffid, babe. “Imagine que ça serait deux fois mieux et pire.” parce que t’es faible, et avide de lui et qu’en plus si tu ne l’as pas encore vu… ça serait dix fois mieux. Qu’importe si Jordan ne chante pas - pour l’instant. Tu sauras qu’il vit sa meilleure vie donc tu vivras ta meilleure aussi par procuration. C’est comme ça que tu fonctionne ; voir le bonheur des autres te rend heureuse. Et il n’y a qu’à voir le sourire béat malgré ses paupières closes pour comprendre à quel point ce souvenir est toujours aussi magique.

Tu le regarderas comme tu regardais Dan quand il était en piste ; les yeux brillants d’une lueur de fierté et de ravissement. Tu t’es toi-même rappelée les souvenirs de cette époque où tu étais sa cheerleader préférée, la meilleure de toute et surtout, la plus fidèle. Les danses des phalanges de Jordan sur ta peau t’incitent à continuer, ses baisers suivant la manoeuvre suffisent à te rassurer. Ce n’est que justice d’en dire sur toi, même si ce n’est pas aussi naturel qu’on pourrait le croire. Tu parles beaucoup pour ne rien dire et Jordan ne demande jamais rien ; soit il ne veut pas savoir, soit il n’ose pas. Le premier cas t’ennuierait un peu, la balance choississant plutôt la deuxième, ce qui t’ennuie encore plus car vous vous fréquentez depuis assez longtemps pour qu’il se sente à l’aise de demander ce qu’il veut. Oui, mais s’il pose une question que tu n’approuves pas, est-ce que t’es sûre d’avoir la bonne réaction ? Can’t know without trying. Donc tu prends les devants tout en espérant que cela réconforte ton partenaire à se sentir plus confortable pour te poser des questions.

Donc naturellement, tu ouvres la voie des questions, en bonne cadburienne qui se respecte. Tu déblatères et tu assassines ton pauvre compagnon qui n’a rien demandé du tout - il a signé pour le package entier, à lui d’en assumer les conséquences. Et ça n’a pas l’air de le déranger vu comment il vient se coller à toi - ce qui est un des trucs les plus adorables du monde. « Le rythme sera assez soutenu. Y’a presque une ville par jour mais je pense qu’on aura le temps de voir des choses. Et puis Londres c’est la dernière date. Je nous ai déjà prévu quelques nuits de plus. » les coins de tes yeux brillent, tes lippes se redressent et oh que la perspective t’enchante. Tu ne penses même pas à ton boulot, tu ne penses pas aux studios, tu ne penses pas non plus à un anniversaire qui approche. Non, tu ne penses qu’au rythme soutenu et surtout, surtout… “Quelques nuits de plus, mmh ?” tu répètes en te retournant à moitié, juste ce qu’il faut pour que ta bouche puisse aller caresser son nez avec malice avant que Jordan fourre son visage contre ton épaule. « Je peux me glisser dans les draps ? » un rire sort de tes lèvres. “Evidemment, idiot.” tu t’occupes même de te redresser afin de pousser le drap en vrac sous vous en incitant Jordan à bouger un peu pour faciliter le processus avant de vous recouvrir avec, reprenant ta place contre lui. “Better ?” question rhétorique parce qu’il va dire oui, forcément. “Now, tell me more about that trip. What cities are we going to see ? When do we leave ?” et tu continues à poser tes questions. T’analyses dans ta tête que si vous avez quelques nuits (et donc jours) de plus à Londres, tu auras parfaitement le temps de faire toutes les boutiques que tu veux. Il va falloir que tu fasses un repérage avant. Tu pourrais presque faire un itinéraire mais ça, ça sera à voir. Mais entre Harry Potter et les fringues, une évidence s’impose à toi. “Va falloir que je prenne une valise vide. Je pourrai m’habiller qu’avec du local.” Voilà une idée intéressante. A exploiter. “T’as déjà tout prévu ? C’est la première fois qu’on part ensemble, c’est pas très juste, t’aurais dû me le rappeler avant.” parce que tu ne veux pas le laisser croire que tu profites de lui ou quoi. L’argent, ton argent, est abstrait et tu t’en fiches ; il est là pour être utilisé et dépensé - heureusement que tu te contentes de trois fois rien et que tu n’as pas de loyer à payer depuis des années. Mais l’argent des autres, c’est différent. Surtout que Jordan a l’air de payer pour tout à chaque fois et ça te fait froncer le nez d’une certaine contrariété, même si t’as (très) hâte d’être kidnappée à l’autre bout du monde avec ton musicien. Tu te dis que tu te rattraperas avec le restaurant - même si les points ne sont pas à compter parce que t’as zappé que tu lui as offert un piano, Cadburn. Shut up, not the point. “But I’m very excited to be kidnapped by you.” que t’affirmes en relevant tes prunelles sur les siennes, puis tes lippes contre les siennes alors que vous êtes sur vos côtés, face à face, une de tes jambes entre les siennes et ton bras autour de lui.

“Rappelle-toi la dernière fois où on a été englouti par la frénésie d’une performance.” Tu hoches la tête, te demandant même pourquoi tu n’as pas été à un autre concert avec elle depuis. Car tu en as fait certains, mais avec des potes, des amis, des collègues. Aucun depuis que ton oiseau et toi êtes officiels mais ce n’est pas une réaction de cause à effet. Y’a juste moins de shows l’hiver. Ca va reprendre maintenant que le printemps arrive. Les festivals en Australie, la meilleure chose. “Imagine que ça serait deux fois mieux et pire.” Elle te sort de tes songes et tu souris de l’entendre. Elle a l’air impatiente des shows avec toi. « Ca va être génial. » Tu pèses tes mots. Beaucoup trop de choses que tu aimes réunis à venir. Tu n’as jamais fait de tournée avec ta moitié. Une première de nouveau. Sur bien des niveaux là encore. Tu ne sais pas trop à quoi t’attendre, mais tu n’imagines que tu bon dans tous les cas. “Quelques nuits de plus, mmh ?” Tu hoches la tête avec un petit sourire aux lèvres même si une voix derrière ta tête est en train de te répéter que tu as tout prévu au calme sans qu’elle le sache.

La température de la pièce ou ta dysmorphie corporelle qui te font vouloir te glisser cacher sous les draps. Tu demandes avant de faire comme chez toi car tu ne l’es pas. “Evidemment, idiot.” Elle t’aide à ce que tu te retrouves dans les draps. Un doux sourire sur ton visage de la voir prendre soin de toi. “Better ?” Tu hoches la tête alors que ton bras se glisse de nouveau autour d’elle qui est contre toi. Tu déposes un baiser sur son visage, te sentant mieux à présent. “Now, tell me more about that trip. What cities are we going to see ? When do we leave ?” Tu caresses son dos du bout de tes doigts. « Glasgow, Cardiff, Sheffield, Birmingham et Londres. Je suis plus sûr de l’ordre. » Sauf que c’est le bon ordre Jordan. Ça fait si longtemps que tu contemples cette tournée et que tu en parles avec tes amis. Ceux là même qui sont les membres du groupe. “Va falloir que je prenne une valise vide. Je pourrai m’habiller qu’avec du local.” Tu la trouves beaucoup trop cute à être si excité par tout ça. Ca te maintient éveillé plus facilement que tu ne le pensais. Juste la regarder avoir des étoiles dans les yeux et que c’est grâce à toi. Et ce voyage apparement imprévu. Tu ne manqueras pas de lui faire des rappels maintenant jusqu’au jour du départ parce que c’est forcément sa mémoire qui fait défaut nan ? Si. “T’as déjà tout prévu ? C’est la première fois qu’on part ensemble, c’est pas très juste, t’aurais dû me le rappeler avant.” Tu fermes les yeux alors que tu ris légèrement. I wanna kill her. Pas vraiment Jordan. Mais ça reste un mystère pour toi qu’elle ne se souvienne pas. As-tu vraiment imaginé tout le voyage dans ta tête ? Sa réponse t’es venu dans un rêve ? “But I’m very excited to be kidnapped by you.” Elle le prend comme ça du coup ? Ça te rappelle ton passage à Elimbah d’une dizaine de jours qui était aussi imprévu. Car elle t’avait réellement pas prévenu. Comme quoi tu ne serais qu’en train de lui rendre la monnaie de sa pièce si jamais elle ne t’avait réellement jamais répondu.

Et voilà que tu réponds enfin à l’autre partie de ses questions. « J’ai pris l’allée le 19, on arrive à Londres le 20 et on bouge à Glasgow… » Tu te mords la lèvre. « Ou pas. On peut les retrouver directement à Cardiff le 22. Parce que Glasgow ça nous fait prendre un avion de plus. » Yup. Car malgré tout tes voyages, ta peur de l’avion bien qu’irrationnelle est très réelle. Si tu peux éviter un décollage et un atterrissage de plus, tu le fais. « Comme ça on peut se reposer à Londres quelques jours au début du séjour aussi… On les rejoint en train à Cardiff. C’est pas long. » Parce que tu as quand même déjà tout vérifié. « J’avais envie de tester l’hôtel de St. Pancras. Tu vois lequel…? Ça peut être un bon début de séjour pour les deux premières nuits… » Parce que c’est giga fancy comme hôtel et c’est le coeur de King’s Cross. C’est le décor de la gare dans Harry Potter… C’est plutôt grandiose et tu n’as jamais été, t’as souvent eu envie. T’y as pensé encore plus fort avec Birdie au milieu du voyage. T’as regardé les prix et… C’est abordable. T’as pas encore booké, mais y’avait encore de la place hier pour vos dates.

« Ça va être génial. »
“Ca ne peut que l’être.”

Parce que vous serez ensemble à l’autre bout du monde, que tu auras la tête occupée par mille et une choses que tu vas découvrir et apprendre et voir, donc aucun répit ne sera donné à ton cerveau, ni même à ton corps parce que t’es à peu près sûre qu’il va réclamer celui de ton partenaire encore plus. Jordan sera heureux comme jamais donc tu n’auras qu’envie de le croquer, de le manger et de le savourer chaque minute comme la foutue addict que tu peux être. I’m not even sorry. Personne ne doute que tu peux l’être. Tu es même pleinement satisfaite de toi de voir que les opportunités sont encore nombreuses et présentes pour vous rapprocher, pour vous créer encore plus de souvenirs, de moments qui resteront dans vos têtes à jamais. C’est bien plus beau que ce que tu as connu avant. Jamais tes anciens partenaires ne t’ont capturé comme Jordan - et tu n’as jamais réussi à capturer quelqu’un comme tu l’as fait avec Jordan non plus. Encore une fois, tu es surprise de votre développement, ne pouvant situer où ça a changé, comment, pourquoi et qui blâmer - ou féliciter. Tu ne te poses plus ces questions, ceci dit, parce que sans tout ça, vous n’en seriez pas là maintenant. Tant pis si le début a été un flou artistique, le principal est que vous savez où vous en êtes dans le présent.

« Glasgow, Cardiff, Sheffield, Birmingham et Londres. Je suis plus sûr de l’ordre. » et le présent veut que vous bougez au Royaume-Uni en y faisant un petit road trip avec un groupe de musique, ton compagnon ayant tout planifié sans que tu le saches. Heureusement que c’est lui qui était en charge car t’as plus confiance en ses talents d’organisateur que toi. « J’ai pris l’allée le 19, on arrive à Londres le 20 et on bouge à Glasgow… » tu hoches la tête tout en traçant tes doigts sur son torse. Il n’y a rien qui te vient en tête, Birdie ? Il n’y a rien qui te chagrine dans ce qu’il te dit ? Nope, everything sounds perfect to me. T’es vraiment sûre ? « Ou pas. On peut les retrouver directement à Cardiff le 22. Parce que Glasgow ça nous fait prendre un avion de plus. » “Moins d’avion, mieux c’est.” t’approuve, pour le bien être de ton compagnon car tu connais son désamour pour les avions. « Comme ça on peut se reposer à Londres quelques jours au début du séjour aussi… On les rejoint en train à Cardiff. C’est pas long. » il te donne presque le tournis parce que tu n’y connais rien, toi. Ce sont des noms de ville que tu ne pourrais même pas placer sur une carte alors que Jordan a l’air de connaître parfaitement les différents circuits. “I’m fine with everything.” tu n’es pas compliquée. Tu n’as pas d’exigence, pas d’attente, pas d’envie à part celle d’être avec lui. Que ce soit en avion, en train, en bateau, en voiture, en parachute, qu’importe. Jordan peut t’emmener où il veut, comme il veut, tu seras heureuse tout pareillement. Tu es une gosse, tu t’émerveilles d’un rien et la simple perspective de ce voyage te fait trépigner. Oui, mais il n’y a toujours rien qui te perturbe dans ce plan magnifique ?

« J’avais envie de tester l’hôtel de St. Pancras. Tu vois lequel…? Ça peut être un bon début de séjour pour les deux premières nuits… » St Pancras… Tu passes par-dessus Jordan pour aller attraper ton cellulaire sur la commode pour taper le nom. “C’est pas là où ils ont tourné HP ?” Non, c’est King Cross mais c’est en face, si tu te rappelles et google te le dit. T’avais fait un circuit avec Will en allant chercher les lieux de tournage et- oh fuck. Fuck, fuck, fuck. Est-ce que tu te rappelles, maintenant ? Will. Tu redresses la tête brutalement avant de t’allonger sur le lit dans un “fuck” vocal cette fois. “Will’s birthday. It’s the 20th.” Voilà. Tu te mords la lèvre ; ce n’est pas bien d’être absente pour l’anniversaire de ton meilleur ami, de ton mari. “Oh fuck.” tu passes tes mains sur tes yeux en grimaçant et gémissant de désespoir. “He’s going to be such a dramatic little bitch.” tu le connais comme si tu l’avais fait - gross mais tellement réaliste. “You know what ? I don’t care.” tu décrètes en te redressant contre Jordan. “He’s a big boy who can wait a few days to celebrate it. I will find a way to make up for it.” puis, tu lèves de nouveau le cellulaire pour chercher l’hôtel et tes yeux se mettent à briller, en même temps que ta moue qui fond comme une glace au soleil. “Jordan… Is this the hotel you’re talking about ? This ?” t’insiste en montrant la photo sous son nez, histoire d’être bien certaine que c’est de ça qu’il parle avant que tu commences à trépigner deux fois plus fort - et mourir d’amour pour lui aussi, à l’occasion. “I know we spoke about a restaurant but this… This is another level, sweetheart.” t’es émue alors que tu tu t’assoies en tailleur à ses côtés, le regard rivé sur les photos de l’intérieur de l’hôtel. “You really want to test it, right ?” juste pour être sûre qu’il ne s’agit pas de toi, mais de lui et après de vous. Ne pas avoir l’impression qu’il fait ça que pour te faire plaisir - même si c’est le cas, ça te ferait énormément plaisir de jouer les lords et miladys dans un endroit pareil.

“Ca ne peut que l’être.” T’es bien d’accord avec elle. Y’a pas moyen autrement et t’es content de voir qu’elle le ressent de la même façon que toi alors que vous n’êtes pas encore parti. Alors qu’elle en entendant tout juste parler. “Moins d’avion, mieux c’est.” T’as même pas eu besoin de sortir des arguments supplémentaires pour déjà modifié l’itinéraire que tu lui as dit juste avant. Elle fait ça pour toi ? I think so. Et ça te touche. Vraiment. Beaucoup. I love that pretty bird. “I’m fine with everything.” Really. Love. Her. So. Much. Vous avez rien commencé du tout du voyage qu’elle a l’air déjà super conciliante et tu as espoir qu’aucun désagrément va vous couper de ces vacances. Car oui. Ce sera zéro travail. Ou presque. Lire ses emails et y répondre pour dire que tu t’occuperas de ci et là à ton retour, c’est pas du travail à ton avis. C’est du maintient des contacts de ton réseau. De tes clients. De tes collaborateurs.

Quand tu lui parles de ton souhait de passer deux nuits à l’hôtel St Pancras, Birdie se met en mouvement pour aller choper son téléphone. Tu mets une main sur un de ses boobs au passage parce qu’ils sont juste là Hi. “C’est pas là où ils ont tourné HP ?” « Yeah. »  Tu hoches la tête alors que ta main glisse sur son corps. Tu ne désires pas rompre le contact. “fuck” Tu sais pas si c’est un bon pour un mauvais fuck le ton est mitigé à ton avis. Ca peut être une grosse surprise. Tu la regardes. “Will’s birthday. It’s the 20th.” Oh. Tu commences doucement à voir tous les plans s’envoler. Ou plutôt, ton petit oiseau s’envoler. “Oh fuck.” Nooooo… Mais tu ne verbalises pas ta plainte. Ton visage est en stand by également. Tu te doutes qu’ils ont prévu quelque chose. Que c’est important. Birdie a l’air totalement emmerdé vu son langage corporel “He’s going to be such a dramatic little bitch.” Tu te doutes aussi qu’il passe avant toi. Ils se connaissent depuis toujours. C’est son meilleur ami. Son mari. Et tu viens juste de lui imposer des plans de voyages aujourd’hui. Tu te dis que vous aurez d’autres opportunités même si celles ci étaient parfaites à tes yeux. Tu ne vas pas faire le relou car tu sais que l’inverse pourra arriver un jour. Que l’inverse est déjà arrivé. Vous êtes parti de Elimbah plus tôt pour aller voir ta belle famille en ce jour si spécial.

“You know what ? I don’t care.”
« You sure? »

Tes yeux qui la suivent du regard. Elle commence à te filer des espoirs et… Tu n’as aucune idée si ça va être un réel problème entre eux ou non au final. “He’s a big boy who can wait a few days to celebrate it. I will find a way to make up for it.” Is she picking me first? Ton coeur qui bat plus vite même si t’as peur qu’elle change de nouveau d’avis plus tard quand elle sera revenu à la raison parce que… c’est son mari, son meilleur ami de toujours. How… Ah non Jordan. Tu vas pas te mettre à pleurer. Nah. Ouais ouais. Je les vois qui brillent tes yeux. Remballe moi ces larmes tout de suite. Demain est un autre jour. Ses pensées vont se remettre en place. C’est sûr. Yeah. Birdie a le nez dans son téléphone et t’as la tête ailleurs. “Jordan… Is this the hotel you’re talking about ? This ?” Tu tournes la tête vers elle, arrêtant de te torturer. Elle est en train d’observer l’hôtel dont tu lui as parlé. Tu croyais qu’elle était déjà en train de texter avec Will. « Yeah… » Does she want to bring Will with us? T’es pas tout à fait sûr là de quel est ce mood qu’elle a. “I know we spoke about a restaurant but this… This is another level, sweetheart.” It’s too much? Elle s’installe en tailleur sur le lit alors que toi t’es toujours allongé et très confus ne sachant plus trop la direction du voyage.

“You really want to test it, right ?” Tu hoches la tête, étirant ton bras pour aller poser ta main sur sa jambe. « Yeah… It’s been on my mind for a long time and never did it cos… Alone is less fun. » T’aurais pu demander à un ami, c’est sûr, mais ça reste pas pareil. Tu ne pars pas en voyage avec beaucoup de personnes. Jamais. Personne. « You sure it won’t be a problème with Will ? I don’t want you guys to fight because of me abducting you. » Tu te mords la lèvre avant d’ajouter. « On pourra faire ça une autre fois. L’hôtel va pas bouger. » Mais tu rêverais de pouvoir le faire maintenant. « I don’t want him to hate me already. What if he punches me? » Oh Jordan.

« You sure? »
“Totally. No big deal.”

Après tout, qu’est-ce que Will a fait pour ton anniversaire ? Il t’a énervé les jours d’avant en ramenant Sofia dans vos vies, dans son appartement et, hell, dans son lit. Alors tu ne vois pas pourquoi tu renoncerais à ton voyage avec Jordan, prévu par Jordan, pour avoir du fun avec Jordan pour un mari qui persiste à vouloir t’offrir un alien pour Noël - pour la surprise, on repassera. Tu te penches pour aller picorer furtivement ses lèvres avec un léger sourire ; tu tiendras tes positions. Ce n’est pas la première fois que Will te fera une crise, ce n’est jamais méchant et il s’en remettra très rapidement. Lui qui s’est moqué de toi mille et une fois avec ton “amoureux”, il ne va quand même pas bouder alors que tu te décides à vivre pleinement ce qu’on appelle une situation de couple. Et puis, fuck it, il a eu Sofia et t’as Jordan, tu n’as pas à te justifier en premier lieu, surtout pas dans ta tête envers toi-même. Tu es déjà convaincue du bien fondé de ce voyage et tu as déjà les paillettes dans les yeux qui vont jusqu’au cerveau rien que d’y penser.

« Yeah. » “You’re crazy.” que tu dis dans un souffle amusé en continuant à regarder les photos, surprise et attendrie, mais surtout surprise. Le genre d’attentions qu’on n’a jamais vraiment eu à ton égard, pas de cette manière-là, en tout cas. « Yeah… It’s been on my mind for a long time and never did it cos… Alone is less fun. » ton sourire s’aggrandit, rassurée de l’entendre dire ça. Rassurée de voir que Jordan ne fait pas ça juste pour t’en mettre plein les yeux car il n’a pas besoin. Niaisement (romantiquement), l’avoir contre toi te suffit amplement. Pouvoir profiter de ses regards émourachés sur toi t'épate chaque jour un peu plus. “Je serai ton +1 à cet hôtel avec plaisir.” que tu murmures contre ses lippes en te penchant de nouveau pour embrasser son front - il est toujours allongé et trop bas pour que tu puisses envisager de lui donner un baiser digne de ce nom. “Prépare-toi à voir la bourge qui sommeille en moi dans toute sa splendeur.” t’ajoutes en camouflant ton gloussement amusé par l’image dans ta tête.

« You sure it won’t be a problème with Will ? I don’t want you guys to fight because of me abducting you. » tes épaules s’affaissent légèrement avant que t’abandonnes ton cellulaire sur le côté. Tu remontes tes lunettes sur ton nez, ce qui amplifie ton air sérieux qui détonne avec le reste de ta personne et de ton aura. « On pourra faire ça une autre fois. L’hôtel va pas bouger. » c’est qu’il a l’air vraiment d’avoir peur de briser votre amitié, c’est adorable. « I don’t want him to hate me already. What if he punches me? » “Oh god, not again.” tu grommeles, levant les yeux au ciel mais le sourire sur la bouche malgré tout parce que l’inquiétude de Jordan te touche autant qu’elle te paraît ridicule. “Premièrement, Will est un grand garçon. Un anniversaire peut se célébrer plus tard et j’ai été mise de côté pendant des années quand il avait sa femme - la vraie.” tu passeras sous silence que tu t’es toi-même mise de côté deux ans en fuyant à Melbourne. Tu pourrais lui dire - baby steps, chaque histoire en son temps. “Deuxièmement, même si on se dispute, ça ne durera pas longtemps. Will m’a assez tané avec mon “prince charmant” pour oser se plaindre que je vive pleinement ma belle histoire romantique.” tu passes ta main sur sa joue tout en penchant la tête sur le côté. “Et troisièmement, impossible qu’il te déteste et encore plus improbable qu’il te frappe. Je te l’ai déjà dit.” ta deuxième main va sur sa joue libre et tu plaques tes paumes de chaque côté tout en secouant légèrement le visage de Jordan. “No one touches that beautiful face of yours.” quiconque ose, il s’en prend une en retour. “I can handle my husband. We’re gonna make this trip. You trust me ?” tu demandes sérieusement en scrutant la lueur de ses iris intensément.

“Totally. No big deal.” Elle a l’air si sûre d’elle. Elle le connait parfaitement. Si elle le dit, c’est que c’est vrai. Elle ne mettrait pas en péril son amitié la plus précieuse pour toi. Tu peux pas le croire nan. Mais ça reste quand même hallucinant qu’elle accepte ton voyage improvisée dans ces conditions là. S’il y avait des mots plus fort pour dire je t’aime c’est exactement ce que le moment te fait ressentir à ce moment là. “You’re crazy.” Mais elle aussi. De n’avoir aucun problème à lâcher son meilleur ami pour quelques jours. Son anniversaire au milieu. A la dernière minute. T’es soufflé et tu la regardes faire glisser les photos sur son téléphone. Elle est si cute et soft, t’as envie de l’étouffer dans tes bras. “Je serai ton +1 à cet hôtel avec plaisir.” Tu comprends que c’est pour là, maintenant, septembre. Elle est en train de t’embrasser le visage et ça te rassure. Tu peux pas louper le bonheur sur ses traits, dans ses vibes. I did that. Yup. “Prépare-toi à voir la bourge qui sommeille en moi dans toute sa splendeur.” Tu l’imagines déjà en train de t’acheter un costume hors de prix pour aller avec le château - enfin, l’hôtel - mais c’est un château à tes yeux.

“Oh god, not again.” Il n’en reste que tu lui parles de tes incertitudes. Elle a l’air prête à te mettre une claque, mais tu vois qu’elle sourit quand même. Do. Not. Kill. Me. Nan parce que Will le fera certainement à sa place au calme. “Premièrement, Will est un grand garçon. Un anniversaire peut se célébrer plus tard et j’ai été mise de côté pendant des années quand il avait sa femme - la vraie.” Oh. Des nouvelles informations à propos de Will, à propos de elle, à propos de la vraie femme. Des mots qui ne rentrent pas dans l’oreille d’un sourd car tu apprécies fortement qu’elle fasse la distinction si aisément. C’est important pour toi somehow. “Deuxièmement, même si on se dispute, ça ne durera pas longtemps. Will m’a assez tané avec mon “prince charmant” pour oser se plaindre que je vive pleinement ma belle histoire romantique.” Oh. T’as ton petit coeur qui commence à être tout mou de l’entendre te qualifier comme le prince charmant. Qu’elle vive une belle histoire romantique avec toi. I did that. Yup.  “Et troisièmement, impossible qu’il te déteste et encore plus improbable qu’il te frappe. Je te l’ai déjà dit.” A ce niveau là, tu as déjà oublié Will et le sujet initial de la conversation presque parce que tu as juste des coeurs dans les yeux en la regardant ta partenaire. Celle ci même qui prend ton visage en coupe et te secoue de droite à gauche. “No one touches that beautiful face of yours.” Mowwww. Oui car elle continue de dire bien trop de jolies choses à ton égard en un temps record là. “I can handle my husband. We’re gonna make this trip. You trust me ?” Tu hoches la tête alors que tu penches ton visage vers le sien pour poser tes lèvres sur les siennes. Tu te redresses plus encore afin de la repositionner allongée sur le lit. Sur le dos. Toi qui la surplombe. Toi qui l’embrasses de tout ton soul. Can you feel how much I love you? Car tu ne le dis pas, mais tu ne le penses pas moins. « I trust you. » Ces mots qui sont limite plus fort que - i love you - à ton avis. Surtout quand tu l’as aimé avant de lui faire confiance. Elle le sait. Oh damn boy elle le sait. Tu lui as dit fait comprendre bien des fois alors que vous n’étiez encore que des amis.

Il se dérobe sous tes doigts mais c’est pour la bonne cause, autrement dit venir embrasser tes lèvres dans des épousailles salivaires qui ne cessent jamais de faire gigoter ton ventre de plaisir et ton cœur de bonheur. D’autant que Jordan affirme furtivement que oui, il te fait confiance, tu peux gérer un mini Will bougonnant au possible. Tu peux aller en Angleterre avec ton partenaire, ce n’est ni ton mari ni ton job qui t’en empêcheront. Ce dernier s’essoufle dans sa passion ; c’est un signe que tu commences à t’ennuyer, à tourner en rond, et il n’y a plus qu’à attendre de savoir si tu vas être celle qui va aller prendre la porte ou si tu vas attendre qu’on t’y dirige avec plus ou moins de gentillesse.

Mais pour l’instant, ton travail est le cadet de tes soucis. Will aussi disparaît de tes pensées. Jordan a réussi à te faire retomber sur le matelas - et certains diront que c’est à cause de lui que t’es tombée et c’est totalement vrai quand tu t’émerveilles à quel point il est beau et que t’as envie qu’il t’engloutisse une nouvelle fois. Par bonheur, sa bouche retrouve la sienne et son corps nu au-dessus du tien ne te laisse pas indifférente, jamais, impossible, tu n’es qu’une humaine faible face à la beauté d’autrui, et encore plus face à celle de ton partenaire. Tes bras et tes jambes s’enroulent autour de lui pour le tenir fermement contre toi alors que vos lippes jouent, vos langues dansent et vos dents s’entrechoquent tout en se mordillant jalousement que l’un puisse éventuellement offrir plus que l’autre.

« I trust you. » pas rassassiée, le bord de ta langue caresse tes lèvres avec un appétit non dissimulé, alors que sa confiance émise vocalement te donne une bouffée d’émotion à l’égard de Jordan. Gagner l’amour de quelqu’un est une chose, mais gagner sa confiance en est une autre. Toi-même ne la donne pas à n’importe qui et encore moins à tout le monde. T’es extravertie mais tu te dévoiles peu. Un mécanisme naturel dont tu ne fais pas spécialement attention ; c’est juste instinctif. Alors ton sourire est lumineux et resplendissant quand tu fais pression sur tes bras pour l’amener contre toi et retrouver la chaleur de sa bouche. Let love and trust each other again.