| (Amelyn #53) ► THE INNOCENCE ON YOUR FACE BLED OUT |
| | (#)Jeu 16 Sep 2021 - 15:13 | |
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THE INNOCENCE ON YOUR FACE BLED OUT
Garder cet enfant n’est pas le résultat n’est pas la somme de mes faiblesses additionnées à la force de caractère de Raelyn. Au fond, j’en suis conscient. La part raisonnable de moi me rappelle qu’il est sain de s’inquiéter pour les siens. Une autre, en revanche, me clame que si je n’avais pas été aussi penaud après la rixe sur la Marine, le chemin vers l’acceptation aurait été bien plus long. Ça me donne l’impression que cet échec m'oblige à jeter e bébé avec l’eau du bain parce qu’il est préférable de confier sa sécurité et celle de sa mère à un vieil ami d’une époque révolue pour lui comme pour moi. Nous ne sommes plus liées par l’armée, par les mines, par le risque qu’une erreur nous propulse vers la mort ou le handicap. Nous sommes dépendants d’une loyauté indéfectible et, pour sa part, d’une reconnaissance infinie : je lui ai sauvé la peau. C’est somme toute l’une de mes plus belles victoires de ma vie de jadis, mais jamais je n’y pense. Je suis accroché à mes erreurs plus qu’à mes réussites et tandis que Rae et moi patientons dans la salle d’attente décorée de l’hôpital - elle est décorée de dessins d’enfants et de mots de remerciements écrits pas des parents enchantés - je suis autant avec elle qu’à des kilomètres. Je suis perdu quelque part entre le passé, l’avenir et le moment présent. Ceci étant, je ne la néglige pas, ma complice. Dès que les raisons de cette visite chez le gynécologue se rappellent à moi - souvent - je souris à la future maman, lui caresse la nuque et embrasse le dos de sa main ou de sa tempe. « Tout va bien ? Pas trop stressée ?» lui ai-je demandé, en douceur, un peu bête, puisque je le suis moi-même. L’absence de trac serait synonyme de désintérêt et nous n’en avons pas. Nous n’en avons jamais eu envers ce bébé à naître. Il a occupé nos pensées jusqu’à ce que survienne la meilleure solution pour nous tous. « Tout va bien se passer. Je suis sur qu’il est en pleine forme malgré notre mode de vie palpitante...» La moto n’était certes pas une bonne idée. Nos doutes et nos hésitations ne l’ont pas aidé davantage, ce petit bout d’homme ou ce bouchon de femme. Le cas échéant, je suis positif et, pour cause, il a probablement ressenti, bien à l’abri dans le ventre de sa mère, qu’il n’était plus un cadeau empoisonné, mais bien le fruit d’une certitude, celle d’être le bienvenu. Est-ce grâce à elle qu'il s 'est déployé ? Que Raelyn attend un enfant deviendra bientôt difficile à dissimuler et, à mon sens, c’est un signe à la fois de fierté et de sonnette d’alarme. Ne deviendra-t-elle pas une proie ? Ne serait-ce pas pour nos ennemis le moment idéal pour frapper ? Je balaie d’un geste invisible de la main mes craintes parce qu’elles n’ont pas leur place ici et maintenant. Alors, je me penche à l’oreille de ma dulcinée, que personne ne soit témoin de mes déclaration et je lui avoue que : « Je suis content d’être là. Je préfère cette configuration à l’autre...» Celle que je ne nomme pas. Il me répugne : nous ne sommes pas passé loin de la catastrophe la dernière fois où nous avons foulé le carrelage aseptisé de cette clinique spécialisée. « Même si c’est étrange… je suis content quand même.» ai-je poursuivi, à mi voix, soucieux qu’elle saisisse que l’émotion parle pour moi. Et à elle, que disent-ils ses ressentis ? Va-t-elle me répondre par la réciproque ? Va-t-elle m’embarrasser d’un long silence ? Comment devrais-je l'interpréter ? Ma question aurait-elle dû être plus ouverte ? A-t-elle encore des doutes que mon comportement violent sur la Marina a gommé provisoirement, si bien qu’à présent, elle se sente empêtrée dans un piège inextricable ? Tout ça à cause de mes traumas, ceux qu’une vie ne suffirait pas à guérir ? Si c’était le cas, je serais malheureux d’avoir précipité sa décision. Je considérerais qu’elle l’a prise pour moi et non pas pour elle. Je serais dépité même si elle a été claire sur ses motivations. Elles étaient toutes claires, valides et indiscutables. Dès lors, pourquoi suis-je mal à l’aise ? Quel est ce mal qui jamais ne m’oublie au profit d’un autre qui, sans prétention, mériterait plus que moi d’être torturé ? Mes inquiétudes sont-elles plus profondes que les maux récents - ou presque - de mon corps lorsque je bois trop, voire peu parfois ? Peut-être suis-je en train de saisir que prendre soin de ma santé est une étape importante pour être un père et un compagnon pour notre futur foyer.
Peut-être, oui, sauf que je n’ai pas le temps de conduire ma réflexion plus loin. Le patronyme de Raelyn résonne dans tout le couloir et je me sens d’emblée mis à l’écart. Le phénomène s'accentue sous prétexte que le médecin me salue à peine, toute concentrée à inviter Raelyn à s’allonger sur la table. Il se démultiplie tandis que je tire de mon initiative le tabouret pour garder les doigts de la parturiente entrelacés au mieux. Il atteint son paroxysm quand elle a le culot d’ajouter : «Vous êtes donc le père...» Évidemment, connasse, ai-je pensé sans mot dire. Qu’est-ce qu’elle s’imagine ? Que je suis le meilleur ami venu soutenir sa pote parce qu’elle a trente passés et s’est mis en tête, hâtée par son horloge biologique, de faire un môme toute seule ? Pour ne pas la tancer d’une réplique cinglante, j’ai opté pour un hochement de tête. néanmoins, je liste d’autres noms d’oiseaux qui lui iraient à merveilles à ce juge en uniforme blanc immaculé et au stétoscope autur du cou. Fatalement, je me dis que pour ces injures-là aussi, il faudra rediscuter de la solution, la mienne, celle dont je dispose mais sur laquelle Raelyn n’a jamais rebondi. Je me persuade qu’il est grand temp de réitérer, quand l’heure sera venue et que si je récolte un chou blanc, je m’en irai cueillir des conseils auprès des êtres les plus sensibles de mon entourage. En attendant, comme le moniteur s’allume, je chasse mes idées noires ou folles pour me concentrer sur les imagines. « Il fait quelle taille ? » me suis-je enquis en espérant qu’elle imagera à l’aide d’un fruit et non de données mathématiques. Je suis à l’aise avec les chiffres, mais je n’ai pas le coeur à convertir ou à visualiser. « Son coeur bat bien ? Pas trop vite ? » Est-ce que je pose trop de questions faute à l’émotion. Fait vérifié. Je bombarderais, mais nous sommes deux dans cette aventure, alors je me tais au profit des inquiétudes de celle qui sent cet enfant grandir en elle. Je lui offre voix au chapitre et j’écoute, attentivement, toutes les réponses, jusqu’à ce que tombe l’interrogation de la mauvaise bouche. « Il est bien mis. Vous souhaitez connaître le see de l’enfant ?» J’ai tenté de balbutier un “non”, puis un “oui”. Le tout est peu probant, inaudible. Les adverbes n'atteignent pas leur cible contrairement à mes grands yeux bleus qui se mélangent au vert de celui de Rae. La suite est allée trop vite. Je me suis retrouvé spectateur d’un échange paralysant ou tétanisant : je n’en sais trop rien pour l’instant.
Dernière édition par Amos Taylor le Jeu 16 Sep 2021 - 19:34, édité 1 fois |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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| The innocence on your face bled out Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Ce serait mentir que prétendre que, parce que j’ai affirmé vouloir de cet enfant - c’est le cas, je ne l’ai dit ni pour lui faire plaisir ni à cause d’une quelconque pression - je n’ai plus peur. Au contraire, je suis terrifiée mais Amos m’a ouvert les yeux et il a raison : ce n’est pas parce que j’ai peur et qu’il reste certaines zones d’ombre - comment assurer la sécurité de ce petit être dans un quotidien comme le nôtre ? - que je dois être paralysée. Ce n’est pas parce que j’ai peur que je dois refuser d’écouter ce que me dicte mon cœur. Epris d’Amos depuis longtemps, il me souffle à l’oreille que si je n’ai jamais voulu d’un enfant je veux le sien. Il me crie qu’il n’a jamais voulu de cette solution que j’ai envisagée comme étant la seule envisageable il y a trois semaines à peine. Il a essayé de m’ouvrir les yeux et il a réussi : j’ai arrêté de penser à ce nouveau né au conditionnel. J’ai imaginé un futur dans lequel il serait présent et une fois que cette image s’est imposée, je n’ai pu l’effacer au profit d’une autre. Il s’agit d’un accident mais la vie n’est-elle pas bien faite ? Cet heureux accident n’est-il pas un coup de pouce du destin pour nous aider à emprunter un chemin que nous n’imaginions pas fait pour nous ?
Alors oui, je sais que je veux de cet enfant. Je veux tenir dans mes bras un poupon aux yeux du même bleu que ceux de mon compagnon. Je veux rester la femme indépendante et accomplie que je suis, mais je veux passer ce nouveau cap dans ma relation avec mon complice. Est-ce une utopie, que d’imaginer que je peux tout avoir ? Que je peux être la main de fer et la reine des glaces du Club en étant une mère correcte pour le fruit de notre amour ? Est-ce insensé, de penser qu’Amos peut à la fois me considérer comme l’objet de son désir, une amante et la mère de son enfant ? Est-ce puéril si je me suis fait la remarque que, cerise sur le gâteau, je délogerai ainsi Sarah de la dernière place qu’elle était encore la seule à occuper ? « Tout va bien ? Pas trop stressée ? » La voix d’Amos et la caresse de sa main dans ma nuque m’aident à reprendre contact avec la réalité. Un peu hébétée, je reconnecte tout de même mon esprit à l’instant présent et je tourne mon visage dans sa direction, avant d’entrelacer mes doigts aux siens. « Comme je ne l’ai jamais été. » Nous nous aventurons sur des terres que je n’ai jamais visitée, pas même en rêve. « Je suis morte de peur. Mais je suis sûre. » Je serre un peu plus sa main dans la mienne. « Tout va bien se passer. Je suis sûr qu’il est en pleine forme malgré notre mode de vie palpitant... » Je fronce les sourcils. Mes préoccupations étaient surtout de savoir si j’allais être assez forte pour gérer tout ça mais, à présent, il plante de nouvelles craintes dans mon esprit. « Parce qu’il pourrait ne pas être en pleine forme ? » Déjà, mon cœur bat un peu plus vite. Je suis toujours incapable de mettre des mots sur ce que je ressens déjà pour le foetus mais, lui, il sait déjà. « Il pourrait ne pas être comme il faut ? » J’ignore tout des stades d’une grossesse et du développement d’un nouveau-né. Je ne sais pas ce que je suis supposée ressentir à ce stade là ni comment il convient de prendre soin de moi et, par extension, de lui. « Je suis content d’être là. Je préfère cette configuration à l’autre... Même si c’est étrange… Je suis content quand même. » Doucement, je hoche la tête et je la dépose sur son épaule. Moi aussi. C’est ce que mon langage corporel dit, comme mon cœur qui bat la chamade dans ma poitrine. Le bébé ira bien. J’en ai la certitude. Il s’est développé alors que personne ne l'attendait et que rien n’était propice à son arrivée : j’étais sous contraception et je buvais plus que de raison. Pourtant, il est là et s’est accroché, n’est pas la preuve que rien n’entravera sa venue au monde ? N’est pas déjà la preuve qu’il est aussi têtu, obstiné et fort que ses parents ?
Le médecin vient nous chercher et, alors qu’elle nous guide à travers les couloirs de la clinique, je garde ma main dans celle d’Amos. Je m’y accroche dans cet environnement qui me déstabilise : je n’ai tissé que de mauvais souvenirs dans les hôpitaux. Je ne veux pas que celui-ci vienne se mélanger à ceux de mon overdose ou au réveil au chevet d’Amos, après son accident de voiture. Je me hisse sans mal sur la table que me désigne la jeune femme. Moi qui ai toujours quelque chose à dire ou un trait d’esprit à faire, je garde le silence alors qu’elle parcourt mon dossier complété dans la salle d’attente des yeux. « Vous êtes dans votre vingt-deuxième semaine, c’est bien ça ? » Je n’en sais rien. Avec la copie des résultats de ma prise de sang, elle en saura autant que moi. « Vous n’avez pas l’air. » Qu’elle ajoute avec douceur et bienveillance, en relevant délicatement mon t-shirt pour étaler du gel sur mon abdomen légèrement gonflé. Sauf que moi, je m’inquiète et ça se lit sur mon visage. « Pas de souci à vous faire. Toutes les grossesses sont différentes. On vous pèsera après. » Si j’ai toujours détesté être observée sous toutes mes coutures par le corps médical, cette fois-ci je me prêterai à l’exercice sans me plaindre ou rechigner : il ne s’agit plus uniquement de moi. « Vous êtes donc le père... » Mes doigts se resserrent autour de ceux d’Amos. Ce dernier opte pour un hochement de tête, mais je sens qu’il l’aurait bien envoyée paître, et ça aurait été justifié. Moi même, je ne résiste pas à l’envie de mordre. « Bien sûr que c’est le père. » Mon ton est sec et une pointe d’agacement transparaît. Je serre la mâchoire pour me calmer, mais c’est compliqué : je suis montée sur des ressorts, la faute à la nervosité.
« Il fait quelle taille ? » J’écoute religieusement les questions d’Amos et les réponses de la brune. Je l’écoute comparer l’enfant qui grandit dans mon ventre à une Aubergine - ou en tout cas, il s’agit de la moyenne à ce stade là de la grossesse. Nous en saurons plus d’ici quelques instants et je sursaute lorsqu’elle dépose l’embout froid contre ma peau.
Un battement de cœur suffit à me renverser. Contrairement à mon amant, je suis incapable de poser des questions que ce soit à voix haute ou en pensant. Je fixe le moniteur, d’un air hébété, incapable de mettre des mots sur les émotions que je ressens. « Son cœur bat bien ? Pas trop vite ? » Amos est tout mon contraire. Est-ce parce que, contrairement à moi, il a déjà vécu tout ça ? Mon manque de réaction est-il normal ? Je n’arrive même pas à y penser, puisque je suis hypnotisée par l’image en 3D qui s’affiche à présent sur l’écran. « Il est bien mis. Vous souhaitez connaître le sexe de l’enfant ? » C’est presque anecdotique, comme question, par rapport à comment je me sens à l’heure actuelle. Je broie déjà les doigts de mon complice : il risque de perdre une main le jour de l’accouchement. Je ne parviens à détacher mon regard du moniteur que pour croiser les yeux d’Amos. Je n’y trouve pas de réponse. Je ne sais pas non plus. Je panique et, sans trop y réfléchir, je m’adresse à la jeune femme. « Oui. » Ou non ? Quelle était la bonne réponse ? Aurions nous dû en parler ? Nous avons pensé à tant de choses, mais pas à ça. Avant que je n’ai le temps de reprendre ma réponse, elle esquisse un sourire. « Il s’agit d’une petite fille. Et de ce que je peux voir, elle a l’air en pleine santé. » Une petite fille. Je déglutis. « Vous voyez, ici, ce sont ses jambes, et là... » Je ne regarde plus l’écran. Je lève la main pour qu’elle se taise. Je lève la main pour qu’elle laisse Amos parler. Moi, j’ai peur des conséquences de ce qui semble peut-être si anodin pour elle. J’ai peur qu’une petite fille rouvre la porte aux démons d’Amos. J’ai besoin qu’il soit là, tout entier. J’ai besoin de savoir que ça ne change rien. Mais, alors que je plonge mes yeux dans les siens, j’ai peur que, déjà, il se demande ce qu’elle aura en commun avec Sofia. Ne lâche pas ma main…
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| | | | (#)Jeu 16 Sep 2021 - 21:07 | |
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THE INNOCENCE ON YOUR FACE BLED OUT
“Je suis content d’être là.”, c’est bien plus qu’une formule destinée à partager ma joie ou à rassurer l’héroïne de cette histoire d’amour. Je le suis, vraiment, et l’affirmer me permet de repousser mes inquiétudes pour que fleurisse un rire au milieu de la salle d’attente. Je ne me moque pas de ce que Rae soit stressée - je le suis aussi. Pas d’hôpital ni de charité entre nous - mais à cause de cette naïveté qui s’échappe des questions de ma complice. Sans le vouloir, je viens d’infiltrer la graine du doute non pas à la compagne, mais à la mère. Comment ne pas être attendri par l’éclat de ses yeux reflétant le tracas ? moi qui doutais qu'elle ait décidé de garder l'enfant pour de mauvaises raisons, me voilà le cœur apaisé de mon erreur de jugement. Elle l’aime, ce petit être qui mélange une moitié de nous. Elle ignore certainement de quelle façon le manifester l’exprimer ou le vivre, mais c’est là, entre nous, et ça renforce notre complicité sans que nous ne le réalisions tout à fait. Habituellement, trop pudique, je me fiche bien d’attirer les curieux quand je lui ai dérobé un baiser. « On ne savait pas que tu étais enceinte et on a ouvert un casino. On a bu, fumé et pas seulement du tabac et un verre de vin rouge. On est sortis et j’ai lu quelque part, très récemment, que les vibrations d’une moto n’est pas supra-recommandé. Mais, ce n’est pas pour ça qu’il n’est pas en pleine forme. Je te l’ai dit, tout va bien. » Au contraire, j’aurais tendance à penser qu’il a la rage de vivre, ce foetus. Il est comme sa mère. « Et il n’y a pas de bébé comme il faut. A ce stade, tout ce qu’on lui demande, c’est d’avoir deux bras, deux jambes et une tête. » Et, de préférence, un pénis, ai-je ponctué pour moi-même. « C’est tout ce qu’on lui demande et au vu de la fréquence de tes nausées matinales, ton corps a fait son job. » Je ne suis pas un savant ou un spécialiste de la maternité parce que j’ai eu un enfant et je le précise, sincèrement, histoire d’éviter tout malentendu. « Je me suis renseigné sur Google. C’est mon ami en toutes circonstances.» ai-je soupiré en jouant avec ses doigts toujours coincés dans les miens. « Je n’y étais pas.» A la première échographie, Sarah s’est présentée avec nos mamans respectives. Moi, aussitôt mariés, aussitôt parti servir sous la bannière australienne. « Fallait une maison à nous, de l’argent pour accueillir la petite. J’étais déjà en école militaire.» ai-je avoué, peu fier, penaud même, mais vis-à-vis de Sofia. Se rend-elle compte, Raelyn, qu’elle fait de moi un privilégié ? Que comme elle, je suis aussi inquiet qu'excité parce que c’est nouveau pour moi aussi. « J’ai raté des tas de choses et c’est aussi pour ça que j’ai si mal réagi. Je ne voulais pas d’un bébé médoc contre le deuil. Puis j’ai compris que c’était impossible, parce que c’est toi la mère et que c’est pour ça que j’ai envie de vivre tout ça avec toi, à fond. Du coup, je me renseigne. » lui avais-je déjà expliqué les sources de quelques-unes de mes attitudes ? C’est une carte que je lui remets entre ses mains. Elle justifie ce manque d’indulgence envers moi-même, mon exigence par rapport à ce que je suis et ce que je dois être. Sommes-nous tous deux remués par un trop-plein d’émotions ? Sa tête posée sur mon épaule m’aidant à me détendre, j’ai enlacée ses épaules de mon bras, je me suis abandonné à cette quiétude retrouvée.
Mon imagination estimait que rien n’aurait pu entacher ce moment béni tant il était inespéré, pour notre couple, que nous nous retrouvions dans une salle d’examen gynécologique. Or, je me sens mis à l’écart par la praticienne, ce qui a le don de m’énerver. Pour qui se prend-elle pour émettre un jugement sur ce que je représente ? Est-ce parce que Rae et moi ne sommes pas mariés qu’elle s’oblige à me décliner mon “identité” après l’avoir supposé ? Cette institution n’était-elle pas réputée, si j’en crois la presse, comme en perte de vitesse ? Et, quand bien même, en tant que concubin, je n’ai pas le droit à un tabouret et à un bonjour moins froid qu’un signe de tête à peine perceptible ? Je lui aurais volontiers enfoncé son speculum au fond de la gorge. Peut-être me suis-je figuré en train de commettre cet acte d’une violence rare - il est temps que j’en trouve l’origine pour la soigner - mais n’est-ce pas plus flatteur que d’être défendu par ma dulcinée ? D’un ton froid, elle a recadré la situation et a remporté un sourire jumelé à un baiser dans la paume de sa main. Raelyn m’a rendu toute légitimité à poser les questions qui me taraudent. J’apprends que, la forme mise à part, il ressemble à une aubergine et je m’émeus discrètement. Mon coeur sursaute quand les battements de celui de notre enfant comble le silence de la pièce. Il bat au minimum à 150 pulsations par minutes, voire plus, beaucoup plus. Or, d’après le spécialiste, il n’est pas au bord de la crise cardiaque. Il est en excellente santé, notre bébé et je presse la main de ma complice pour lui communiquer ma joie et mon soulagement. « Je te l’avais dit.» ai-je chuchoté de sorte qu’elle-seule puisse l’entendre. « C’est déjà un guerrier.» Ou une guerrière. Si nous le souhaitons, l’obstétricienne peut lever le mystère sur le champ et j’en blêmis. Suis-je prêt ? N’ai-je pas besoin d’apprendre à m’attacher à ce fœtus grâce aux moments-clés que les films romantiques nous vendent comme des éclairs au chocolat de la meilleure facture qui soit ? Je n’en sais fichtrement rien de s’il est important ou de bon ton d’être avisé du sexe de mon enfant. Sauf que l’acte se joue sans moi, sous mes yeux, sans que je n’ai de rôle à jouer. L’enthousiasme du médecin est tel que je n’ai pas le temps de m’opposer ou, mieux encore, d’en discuter avec ma partenaire qu’il est déjà trop tard. Elle va mettre au monde une fille et le ciel me tombe sur la tête. Les mots sont coincés dans ma jugulaire. Mon sourire est figé : il n’a plus rien d’authentique. Ma tête bourdonne de souvenirs et, par-dessus, de reproches envers Sofia, Raelyn et cette nouvelle petite qui nous rejoindra bientôt. Raelyn accroche mon regard, mais je crois qu’il est trop vide et délavé pour qu’elle y déchiffre une autre information que la culpabilité et la peur. Je suis, tout bonnement, paralysé. Suis-je en train de jeter un froid dans la pièce ? J’ai le sentiment que les quatre pupilles tournées vers moi espèrent une réaction pour poursuivre l’examen. Dès lors, j’ai ouvert la bouche : « Elle est en bonne santé, donc. C’est bien. C’est une bonne nouvelle.» Bien meilleure que la précédente, mais je ne pipe mot. Je ne peux pas l’articuler sans perdre en dignité et sans blesser ou effrayer ma partenaire. Dès lors, je pactise avec moi qu’elle ne doit jamais savoir que je suis heurté, bousculé, remué dans mes tripes à l’idée que l’histoire ne se répète. « Autre chose ? Tu as d’autres questions ? » ai-je demandé à Raelyn, doucement, lui dissimulant mes ressentis. Pour la spécialiste, c’est le signal pour brosser le portrait de notre future petite fille - plus j’y pense, plus je suis effrayée - et nous remettre cette sacro-sainte photo qui accompagnera la précédente dans la table de nuit en attendant de faire mieux selon nos envies. Rae s’est rhabillée. Nous avons remercié le médecin et, quittant la clinique, j’ai fait semblant de rien en parlant logistique. ça m’éloigne de l’émotionnel et, sur l’heure, j’ai davantage besoin de penser disposition du loft que la couleur de la layette ou le prénom qu’on lui donnera. « Tu as réfléchi à la pièce qui lui servira de chambre ? Parce qu'il ne faut pas qu’elle soit trop loin de la nôtre… question de confort. Qu’un bébé...» Je n’ai toujours pas utilisé le pronom du féminim. « Ce n’est pas une légende. ça réveille en pleine nuit quand ça meurt de faim. J’ai faim d’ailleurs.» Et, je l’avoue, je prie pour recevoir un coup de fil de Saül par exemple, que je puisse m'éclipser et me débarrasser seul des sentiments contraires que mon cœur distille dans tout mon être.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 17 Sep 2021 - 15:18 | |
| The innocence on your face bled out Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« On ne savait pas que tu étais enceinte et on a ouvert un casino. On a bu, fumé et pas seulement du tabac et un verre de vin rouge. On est sortis et j’ai lu quelque part, très récemment, que les vibrations d’une moto n’est pas supra-recommandé. Mais, ce n’est pas pour ça qu’il n’est pas en pleine forme. Je te l’ai dit, tout va bien. » Alors qu’il énumère la liste de nos excès, je me demande si sa tirade est réellement supposée me rassurer ou pas et, quoi qu’il en soit, elle m’angoisse plus qu’autre chose. Mais s’il est confiant, n’est-ce pas signe que je dois l’être aussi ? N’est-il pas bien plus expérimenté que moi sur ce genre de sujet ? N’a-t-il pas déjà connu une grossesse et les premières années du stade de vie d’un enfant ? Moi, j’ai l’impression d’être une idiote à laquelle on aurait donné un mécanisme compliqué à monter sans instruction. Je me suis trop débattue avec ce que je ressentais et, pendant ce temps, je n’ai pas pris celui de me renseigner pour arriver préparée à ce rendez-vous. Était-ce ce qui était attendu de moi ? Suis-je supposée avoir la réponse à des questions que le médecin me posera ? Comment alors que tout, même mon propre corps, m’est devenu totalement étranger ? Je ne suis pas de celles que l’inconnu tétanise. De tout temps, je n’ai pas attendu que le destin fasse son œuvre pour prendre ma vie en main : je l’ai forcé et provoqué à plusieurs reprises. Pourtant, aujourd’hui, j’ai l’impression de faire face à une aventure bien plus effrayante que toutes les autres. Je ne suis plus la seule à dépendre de la façon dont je gèrerai les choses : à présent, nous sommes trois à être impactés par mes moindres faits et gestes. Lorsque je m’allume une cigarette ou que je me sers un verre, ce n’est plus que ma santé qui en souffre. Arrêter de fumer me semble insurmontable. Aurais-je le droit à quelques passe-droits ? Comment les choses fonctionnent-elles exactement ? « Et il n’y a pas de bébé comme il faut. A ce stade, tout ce qu’on lui demande, c’est d’avoir deux bras, deux jambes et une tête. C’est tout ce qu’on lui demande et au vu de la fréquence de tes nausées matinales, ton corps a fait son job. » Moi, je n’en sais rien, de la fréquence qui est censée être la bonne. Je lui jette un regard interrogateur. « Je me suis renseigné sur Google. C’est mon ami en toutes circonstances. » Je hoche la tête doucement, en serrant ma menotte dans la sienne. « Je veux juste qu’il aille bien. » Le pronom désigne le bébé, puisque pour l’instant je ne sais comment le nommer autrement. Il y a quelques semaines encore je n’étais pas certaine de vouloir le garder, je me suis même rendue dans cette même clinique pour m’en débarrasser mais, aujourd’hui, l’idée d’en être privée me tétanise. Aujourd’hui, je m’inquiète que mon mode de vie des dernières semaines ne cause des complications. Aujourd'hui, je m’inquiète d’un coup du sort, de ce destin auquel je ne crois pourquoi pas, je crains qu’en ayant voulu avorter j’ai attiré le malheur sur cette grossesse qui n’a plus rien de non désirée.
« Je n’y étais pas. » Je fronce les sourcils en sondant son regard. « Fallait une maison à nous, de l’argent pour accueillir la petite. J’étais déjà en école militaire. » C’est une première pour lui aussi. Ce qu’il sait, il le sait parce qu’il a pris de l’avance sur moi en termes de recherche. D’une certaine façon, je suis ravie : il s’agit là de l’aveux qu’à lui aussi il reste des premières fois. Que ce que nous sommes en train de vivre, il ne l’a pas déjà vécu avec une autre, avec Sarah. Que ces instants me sont réservés. « J’ai raté des tas de choses et c’est aussi pour ça que j’ai si mal réagi. Je ne voulais pas d’un bébé médoc contre le deuil. Puis j’ai compris que c’était impossible, parce que c’est toi la mère et que c’est pour ça que j’ai envie de vivre tout ça avec toi, à fond. Du coup, je me renseigne. » Émue, je me mord la lèvre et je serre sa main un peu plus fort. « Je suis heureuse. » De vivre ça avec lui. « Pas que tu sois passé à côté de tout ça avec Sofia... » Je ne me réjouirai pas de ce qui constitue une blessure pour lui. « Mais que tu ne partage ça qu’avec moi. » J’accepte son passé sans la moindre limite, sans borne. Pourtant, je suis ravie d’apprendre que je n’ai rien à envier à Sarah. « Que ça n’appartienne qu’à nous. » Et qu’à moi. Pas à son ex.
Une fois installée sur la table d’auscultation, l’appréhension laisse bien vite à sa place à une émotion étrangère, doublée d’une fascination pour les images qui s’affichent à l’écran. Je n’interroge le médecin que du regard, je n’ai pas des milliers de questions à poser mais toujours la même : ”est-ce qu’il va bien.” Le reste, je m’en préoccuperai plus tard. Quand je serais rassurée à ce sujet. « Je te l’avais dit. C’est déjà un guerrier. » L’étau qui me serrait les tripes et le cœur se desserre et je respire un peu mieux. La question suivante, nous n’avons guère eu le temps de nous y préparer et, beaucoup moins assurée qu’habituellement - je n’ai plus grand chose du leader d’organisation criminelle sur cette table et dans cette salle - je cherche une réponse dans le regard d’Amos. Je n’y trouve que des doutes et, sans trop savoir si j’aurais dû répondre oui ou non, je hoche la tête et réponds à l’affirmatif. Mon ton ferait presque passer ce oui pour une question mais, avant qu’Amos n’ait le temps de s’exprimer, la jeune femme nous apprend avec enthousiasme que j’attends une petite fille et ma gorge se noue.
Pas parce que j’aurais à tout prix souhaité un garçon. Mais parce que j’ai peur des conséquences de cette nouvelle sur mon amant qui ne lâche pas ma main mais qui la serre d’un coup un peu moins fort. S’il conserve un sourire de façade, à moi qui le connais il donne simplement l’impression qu’un immeuble tout entier s’est effondré sur sa tête. Il le voulait cet enfant. Ne s’était-il donc pas préparé à ce qu’il y ait une chance sur deux qu’il ait une deuxième petite fille ? Toutes ces choses qu’il m’a dites, toutes ces certitudes, n’étaient-elles valable uniquement si j’attendais un garçon ? Un garçon qui lui rappellerait moins son premier enfant. Dans son regard, je trouve de la panique. Et du regret ? Je ne saurais en être certaine mais il est bien trop tard : la graine est à présent plantée dans mon esprit. Il ne dit plus rien et moi avec, si j’étais debout mes jambes se déroberaient. « Elle est en bonne santé, donc. C’est bien. C’est une bonne nouvelle. » Pourquoi ai-je l’impression que non, dans ce cas ? Pas qu’elle soit en bonne santé, mais qu’elle soit là, tout simplement. Je suis sûre de moi mais, toutefois, je suis également certaine d’autre chose : je ne peux pas le faire sans lui. « Autre chose ? Tu as d’autres questions ? » Pourquoi tu agis comme ça ? C’est un accès à ses pensées les plus sombres dont j’ai besoin, pour me rassurer, pour ôter cette graine de doute dans mon esprit, celle qui me souffle qu’il a peut-être au fond changé d’avis.
Je le lâche des yeux pour tourner mon visage vers le moniteur, avant d’attraper le regard du médecin. Elle en profite pour poursuivre, pour présenter l’image à l’écran, pour présenter notre fille, l’idée de semble si surréelle. Si j’écoute avec attention, si je la coupe parfois pour savoir ce qu’il est attendu de moi, j’ai l’esprit ailleurs. Je n’ose plus tourner mon visage vers mon complice et je ne le fais pas avant la fin du rendez-vous. Le médecin est vite remercié et, alors que je glisse la photo qu’elle me tend dans mon sac à main, je remarque que mes mains tremblent légèrement.
Alors que nous regagnons le parking, la main d’Amos ne s’accroche plus à ma nuque. Peut-être que je l’imagine, mais j’ai presque le sentiment qu’il fuit mon regard et je ne sais comment réagir. « Tu as réfléchi à la pièce qui lui servira de chambre ? Parce qu'il ne faut pas qu’elle soit trop loin de la nôtre… question de confort. Qu’un bébé… Ce n’est pas une légende. ça réveille en pleine nuit quand ça meurt de faim. J’ai faim d’ailleurs. » - « Tu veux qu’on aille manger quelque chose ? Ou qu’on rentre à l’appartement ? » Tout sujet plus léger est le bienvenu et, alors que mes yeux happent les siens, je prends une profonde inspiration. « La chambre la plus proche de la nôtre ? Il y aura quelques modifications à faire pour qu’elle ressemble à une chambre d’enfant, mais elle est assez grande non ? » Je m’accroche à l’espoir que l’idée de peindre et de s'approprier les lieux le ramène à cette grossesse et l’aide à passer outre ce sentiment qu’il ressent, quel qu’il soit. Cela a marché lorsqu’il avait du mal à apprivoiser le loft, après tout. « Elle est à l’étage, mais ça ne sera pas un problème tout de suite non ? » Je n’ai pas besoin d’avoir été au contact de jeunes enfants pour savoir qu’elle ne marchera pas tout de suite. « On pourra mettre une barrière à l’entrée du couloir de gauche lorsqu’il y en aura besoin. » Cela ne nous gênera pas pour accéder à la nôtre chambre à nous qui se trouve à droite des escaliers. « Tout va bien ? » Je ne sais même pas pourquoi je pose la question si ouvertement : je le connais assez pour savoir que je n’obtiendrai pas de réponse probante.
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| | | | (#)Ven 17 Sep 2021 - 16:42 | |
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THE INNOCENCE ON YOUR FACE BLED OUT
“Redis le, Rae. Réaffirme que la santé du bébé est ta priorité parce qu’une part de toi, plus grande que tu ne l’imagine, a supplanté la peur du changement au profit des tracas de toutes les mères qui aiment déjà leur progéniture.” ai-je rêvé, égoïstement, sans le souhaiter réellement, raison pour laquelle je n’insiste pas. Le regard de ma dulcinée parle pour elle de toute façon. Ses pupilles s’écarquillent d’effroi tandis que je liste nos imprudences et c’est révélateur. Elles ont été nombreuses, nos erreurs, et sans la soif de vivre de ce fœtus, nous l’aurions déjà perdu. A mon sens, toutes mes explications sont positives et rassurantes, mais pas pour ma complice. J’ai l’impression d'avoir renversé le pichet de vin sur une robe griffée, autrement dit, commis une fameuse bourde que du seul ne nettoiera pas. J’essaie tout de même grâce aux infos que j’ai recueillies à cause de mon besoin de contrôle. Je lui rends compte des mes recherches qui semblent la soulager un peu. J’ajoute que : « D’après ce que je sais, rien de ce qu’on fait pendant le premier trimestre n’a de véritable influence sur l’évolution de l’embryon. L’idée m’a plu, donc il ira très bien. En pleine forme. J’ai gardé l’info parce que le site avait l’air sérieux.» Il l’était autant que mes confidences. Je n’aurais pas assez de mes deux mains pour compter tous ces moments fatidiques que j’ai ratés lors de la grossesse de Sarah et je n’en ai pas vraiment envie. Le moment serait mal choisi pour tourner des couteaux dans de vieilles cicatrices, refermées depuis longtemps, puisque je ne suis plus malade de ces manquements. Ma fille et moi avions rattrapé tout ce temps perdu. Il ne me reste plus que son honneur à laver. Quand ? Je l’ignore. Je sais par contre que ce sera primordial si j’aspire à profiter pleinement et sereinement de toutes nos premières fois, celles que Rae s’est doute imaginée inconcevable compte tenu de mon histoire et qui, pourtant, est pour beaucoup de militaires un sacrifices auquel nous consentons bon gré mal gré à cause d’un serment. Comment ne pas savourer, aujourd’hui, ma chance ? Ne pas admettre que je suis contente et ne pas m'offusquer des manières désuètes ou trop modernes - tout est questions de lunettes - de la praticienne ? J’ai rongé mon frein pour ne pas la rabrouer et j’ai bien fait. Mon statut révélé par cette bouche que j’embrasserais sans me lasser aura valu à mes yeux tout l'or du monde. J’ai bombé le torse avec superbe et je me suis retenu de ne pas lui adresser un sourire narquois. Ce serait puéril et je n’ai rien d’un enfant. Je peux l’être dans ces parties de jeux dont Raelyn est ma partenaire. Du reste, je suis un adulte averti qui, malgré mes récents coups de sang, ne s'abaisse pas à la sournoiserie. Je participe plutôt à l’examen en toute légitimité.
Je prends mon rôle avec gravité en offrant à ma complice tout l’espace nécessaire pour s’exprimer s’il en ressent le besoin. Au départ, fascinée par les images sur le moniteur, elle m’apparut plus spectatrice qu’actrice, ce qui ne m’a pas étonné. Je n’ose imaginer le flot d’émotions qui la traverse. S’il est semblable au mien, le silence est plus à propos pour qu’aucune larme ne borde nos paupières. Nous en aurions honte, tous les deux, parce que nous sommes taillées dans la pierre de la fierté. L’eau, qu’elle soit salée ou non, ne peut l’attendrir. Sauf que je sais que, tôt ou tard, l’un de nous deux lâchera prise face à un ressenti, qu’il soit la peur ou la joie. Je l’ai anticipé, j’ai préparé le terrain en lui confiant que ces moments que nous allons traversés ensemble durant cette grossesse, sera notre expérience, une immense aventure qui complètera la liste de nos “premières fois”, celle qui est plus longue pour elle que pour moi et que je suis heureux d’équilibrer. Peut-être que ce besoin d’équité a alimenté mon souhait d’avoir un garçon sous prétexte que ce sera plus facile à digérer que l’arrivée d’une seconde petite fille. Malheureusement, je n’ai pas le temps de me poser la question que l’information tombe comme un couperet, non pas dans ma nuque, mais dans ma barrière abdominale. Mes jambes sont coupées. Me demanderait-on maintenant de me lever pour m’asseoir derrière le bureau que je serais incapable de me mouvoir sans chanceler alors que, raisonnable, je n’ai pas bu assez pour tituber ou m’exprimer sans cohérence. Or, elle m’échappe. Suis-je heureux ? Ai-je peur ? Est-ce une catastrophe ? Un peu tout ça à la fois ? Je le crois. Ma seule certitude, c’est que je ne regrette pas. Je ne déplore pas d’avoir espéré que Raelyn franchisse le cap entre “C’est non envisageable” et “je veux un enfant avec toi”. Je ne souffre d’aucun remord par rapport au sentier épineux que nous déblayerons jour après jour. Si ces derniers s’infiltrent dans mes veines, c’est à cause de moi et de mes promesses à l’égard de Sofia. J’ai juré que je la vengerais et je n’ai plus avancé depuis des mois pour me complaire dans mon petit bonheur. Je l’ai mise entre parenthèses parce que je me suis concentrée sur le présent et le futur sans plus me soucier du passé. Est-ce juste ? Est-ce que le père que j’ai envie d’être pour cette merveille qui pointera bientôt le bout de son nez ? Un prometteur de bonjour ? Un menteur ? Quelqu’un sur qui elle ne pourra pas compter ? Désormais, je me sens oppressé par le temps, surtout que depuis le départ d’Olivia pour Portland, je n’ai pas non plus réfléchi au modus operandi. Ai-je le droit de l’inviter à terminer ce que nous avons commencé tous les deux quand elle se démène pour reconstruire son mariage ? Ai-je le droit d’être égoïste ? Et, a priori, est-ce que j’ai envie d’être un papa revanchard pour l’enfant de Rae et moi ? Mille interrogations me traversent l’esprit. J’ai dû mal à faire le tri et, embarrassé, j’ai desserré sans le vouloir la prise de mes doigts autour de ceux de Rae. C’était aussi machinal qu’inconscient et ne saisit pas qu’elle est assez alerte pour le réaliser et pour s’en inquiéter. Je ne comprends pas non plus que mon attitude gâche un peu de cet instant qui se devait d’être magique. Plus tard, je m’en voudrais avec toutes les conséquences que ça implique. Sur l’heure, je fais semblant de rien. Je m’y efforce en usant de politesse pour saluer l’obstétricienne, en avançant comme un robot jusqu’à la voiture et en discutant des banalités sur la logistique à mettre en place pour l’accueil de l’enfant. Est-ce suffisant pour tromper la renarde astucieuse à côté de moi ? Il semblerait : je ne suis pour autant pas convaincu. « On peut rentrer. Il y a des restes dans le frigo et puis, il faut que je bosse un peu. Quant à la chambre, oui, elle est assez grande. Après, les escaliers, je ne sais pas. ça dépend de si tu veux que dans les premiers mois le bébé dorme dans la chambre avec nous, pour être certain qu’il ne lui arrive rien.» lui ai-je répliqué, parce que l’idée m’agréerait dans les premiers moments « Il faudra mettre des barrières, protéger tous les coins de tables, refermer la barrière de la mezzanine, mais tout ça, ce sera provisoire oui et c’est pas urgent. On a les plans de l’appartement à la maison, on y regardera. » On analysera ce qui devra être sécurisé parce qu’un enfant, ça rampe vite, surtout lorsqu’il est curieux et je mettrais ma main au feu que le nôtre le sera. Est-ce pour autant urgent ? Non. Pourtant, j’y suis soumis. Je dois absolument mettre en route pour pouvoir plonger mon regard dans celui du poupon les mains sales, mais le coeur libre. ça a déjà trop traîné, mais ce n’est pas sans risque.. L’enjeu, c’est de mener à bien mon entreprise sans inquiéter Raelyn, pour elle et pour le bébé, et sans changer d’attitude. Est-ce faisable ? N’est-ce pas un défi perdu ? J’ai songé que seul l’avenir me l’apprendrait et il est arrivé si vite que j’ai bafouillé. « Ben oui...oui, tout va bien. Je suis concentré. J’essaie de ne rien oublier. Je… prépare quoi…. tu me connais. Ce ne sera jamais trop tôt pour apprivoiser le changement. Pourquoi ? » ai-je ponctué, réalisant que la question était peut-être de trop : est-ce bien malin de lancer la machine quand je n’ai nul envie de confier ce qui me taraude l’esprit ? Pour m'en préserver, je me suis employé dans une tentative désespérée de me fier à la normalité : j'ai pris sa main dans la mienne qu'elle m'accompagne à chaque changement de vitesse.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 18 Sep 2021 - 11:45 | |
| The innocence on your face bled out Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Avant d’entrer dans la salle d’auscultation, la chose que j’emporte avec moi c’est que, de la même façon que ça l’est pour moi, c’est une première pour Amos. Il n’est pas rentré dans le même genre de salle en serrant la main de Sarah dans la sienne. Il n’a pas non plus vu pour la première fois la forme distinctive d’un enfant apparaître sur le moniteur et si je sais que je ne devrais pas m’en réjouir - celà doit être une blessure pour lui d’avoir raté ces instants, pas temps au nom de Sarah que celui de leur fille - je ne peux m’empêcher de le faire. Je n’imaginais plus qu’il lui en restait encore, des premières fois du genre, celles liées à la grossesse. Je nous voyais vivre l’instant très différemment : moi dans la découverte et lui avec nostalgie. Alors je suis heureuse que nous soyons sur un pied d’égalité et de pouvoir deviner ce qu’il ressent lorsque le métal froid entre en contact de ma peau et que l’image s’affiche à l’écran. Je me dis aussi que, alors que le son des battements de cœur résonne dans la pièce, il doit être aussi fasciné, terrifié et ému que je le suis. Je le sais parce que ses doigts serrent les miens aussi fort que je le fais. Je le sais parce que, les rares secondes où j’arrive à me détacher du moniteur pour croiser son regard, il me renvoie une émotion qui fait écho à la mienne.
Sauf que tout change lorsque, après un instant de flottement qui me prend de court - je dis oui pour y mettre fin, pas parce que nous avons déjà eu cette discussion avec Amos - les doigts du brun serrent les miens un peu moins fort. C’est une petite fille et je n’ai pas besoin de lire dans les pensées pour savoir que cela troublera plus mon amant que si elle avait été un garçon. Je sais qu’il est troublé mais, pour le reste ? Comment se sent-il réellement ? A en croire son silence, son regard vide et son sourire sincère qui se décompose pour en former un de façade, il est plus que simplement déstabilisé. Les battements de mon cœur s’accélèrent et tout d’un coup, j’ai plus chaud alors que je ne le quitte pas des yeux. Je sens du regret et moi, je me sens seule. Et même lorsqu’il semble revenir à lui, lorsqu’il brise le silence avec politesse, quelque chose cloche et il n’a plus l’air d’être totalement là. Evidemment, je suis déstabilisée. La magie du moment est brisée et, avec, le peu d’assurance que j’avais gagnée pour poser mes questions. Si j’en trouve quelques unes c’est pour la forme et pour ne pas mettre fin au rendez-vous de façon trop abrupte et, alors que le médecin me livre ses dernière consigne et que nous cheminons vers le standard pour reprendre un rendez-vous, j’ai l’impression de traîner avec moi un homme dévoré par le regret. L’est-il vraiment ? L’information du sexe de notre enfant a-t-elle agi comme un électrochoc, un qui lui aura fait réaliser combien tout ça est une erreur ? Le pense-t-il ? Si c’est le cas, c'est cruel, puisque pour moi, il est trop tard pour faire marche arrière. J’aurais pu tant que je ne m’étais pas autorisée à me demander vraiment si je voulais de cet enfant, j’aurais pu tant que je ne m’étais pas autorisée à l’envisager, mais à présent, l’idée d’effacer tout ça me semble insurmontable. Ça me semble mal.
Je sais que l’aborder lorsqu’il est dans ce genre d’état n’est pas forcément la bonne chose à faire. Je sais que la prudence voudrait que je lui laisse le temps d’assimiler l’information avant de s’ouvrir à nouveau à moi. Sauf qu’il n’est plus question que de lui, mais que moi aussi, je souffre de ce revirement de situation. Mon esprit inquiet produit des théories exagérées et je suis bien incapable de l’en empêcher. « On peut rentrer. Il y a des restes dans le frigo et puis, il faut que je bosse un peu. Quant à la chambre, oui, elle est assez grande. Après, les escaliers, je ne sais pas. ça dépend de si tu veux que dans les premiers mois le bébé dorme dans la chambre avec nous, pour être certain qu’il ne lui arrive rien. » Je ne suis pas idiote : il veut être seul s’il compte s’enfermer dans le bureau. Moi, je décide que je ne resterai pas au loft dans ces conditions : j’ai besoin de penser à tout sauf à ce qui vient de se produire. J’ai besoin que l’on m’assène de problématiques liées au trafic de drogue ou de conflits à gérer. « Il faudra mettre des barrières, protéger tous les coins de tables, refermer la barrière de la mezzanine, mais tout ça, ce sera provisoire oui et c’est pas urgent. On a les plans de l’appartement à la maison, on y regardera. » Je hoche la tête. Je suis bien trop absorbée par mes inquiétudes pour réellement assimiler ses réponses et, de toute façon, mes questions ne sont-elles pas triviales s’il se pose celle du bien fondé de garder cet enfant ? « On aura le temps d’en rediscuter. C’est bien qu’on ait pris quelque chose de grand, finalement. » Ce loft qu’il trouvait immense sera certainement plus vivant d’ici quelques mois.
La vérité, c’est que je sais qu’Amos sera un bon père, qu’il soit toujours convaincu par l’entreprise ou non. J’ai toujours maintenu que je ne croyais pas un mot des discours haineux de son ex-femme et c’est toujours le cas. Mais je n’ai pas envie qu’à ses yeux, l’histoire se reproduise. Je n’ai pas envie que, de la même façon qu’il y a plus de vingt ans, il se sente coincé dans cette situation sans pouvoir faire marche arrière. Je veux qu’il soit sûr, comme il m’a demandé de l’être lorsque nous avons pris notre décision. Et aujourd’hui, je n’ai plus la certitude qu’il le soit. « Ben oui...oui, tout va bien. Je suis concentré. J’essaie de ne rien oublier. Je… prépare quoi…. tu me connais. Ce ne sera jamais trop tôt pour apprivoiser le changement. Pourquoi ? » - « Pour rien. » Il démarre la voiture et, s’il prend ma main dans la sienne au sortir du parking, je ne suis pas assez idiote et surtout je le connais trop pour boire ses paroles comme du petit lait. « T’es devenu beaucoup plus taiseux sur la fin du rendez-vous. » Pour ne pas dire une fois le sexe de l’enfant dévoilé. « J’espère que c’est pas parce que tu voulais avoir la surprise. Elle m’a prise de court, j’ai répondu sans même m’en rendre compte. » Je doute que ce genre de considération rentre réellement en ligne de mire : nous sommes des adultes, pas des adolescents qui s’en voudraient pour ce genre de chose. Je fais de mon mieux pour faire bonne figure en lui tendant des perches que j’aimerais qu’il saisisse pour s’ouvrir à moi. Mais s’il y a quelque chose que j’ai appris sur lui, c’est que sa carapace peut-être impossible à briser dans ces moments là. « Je vais aller au Casino après manger. Pour te laisser travailler. » Pour échapper à l’ambiance alourdie par mon angoisse qu’il ait des doutes.
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| | | | (#)Sam 25 Sep 2021 - 19:15 | |
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THE INNOCENCE ON YOUR FACE BLED OUT
C’est inavouable ! J’aimerais me fier à mes propres prescrits et ainsi ne pas lui dissimuler tout ce que mon coeur a peur d’être à nouveau père d’une gamine qui jouera à la poupée plutôt que d’un gamin qui réclamera des Transformers pour son anniversaire. C’est tout bonnement impossible puisque je la blesserais, Raelyn. Je lui ferais crainte que ce bébé n’est plus autant désiré qu’il l’aura été et, bien que j’en sois attristé, mon émotion est une plume face à celles que je présume à ma complice et je la choisis elle. Je me raisonne puisque je refuse qu’elle se convainque et qu’elle détruise elle-même son bonheur - le nôtre - à se sentir abandonnée, voire impuissante, et le tout par erreur. Ma réaction n’est pas liée à la déception à cause du sexe. Je n’ai pas déchanté au point d’adorer moins la petite bête brune qu’elle mettra au monde. Le problème réside dans ces obsessions que je fais d’avoir guéri - mon besoin de la protéger ma compagne et notre prochaine petite fille - dans le sentiment persistant d’échec dont la source est Sofia et dans mon inaction quand je me suis pourtant juré de la venger. Toutes mes inquiétudes sont personnelles, alors, je feins. Je prétends que ma tête fourmille d’idées à propos de la chambre de notre poupon à naître. J’additionne à mes faux-semblants des résidus de vérité en rebondissant sur les différentes façons et obligations de sécuriser le loft. J’entreprends d’avoir l’air détendu même si je sais que mes mains crispées me trahissent. Je ne peux dissimuler ma nervosité si ma partenaire s'est mis en tête d’entrelacer mes doigts pour accompagner mes gestes vers le levier de vitesse. J’adore ça, cependant. En général, je me régale de cette preuve de confiance en moi malgré mon alcoolisme lorsque je suis derrière le volant d’une voiture et un accident au compteur. De coutume, je manifeste d’ailleurs mon affection par un sourire, par un clin d'œil et par un baiser volé grâce à un stop ou un feu lumineux. Aujourd'hui, en plus d’avoir damé le pion à certains de ces réflexes, les plus instinctifs sonnent faux. Mon sourire est déconnecté, presque factice : il n’allume pas la flamme de l’amour qui, d’habitude, illumine mon regard avec plus d’éclat. Elle est toujours mon univers, Raelyn. Personne, pas même elle, n’est autorisé à en douter sans subir mes foudres ou un témoignage de sentiments irrévocables. Je crois d’ailleurs qu’elle ne se risque pas à cette remise en question. Trop fine pour tomber dans un piège aussi grossier, elle ne me surprend pas en pointant justement du doigt le noeud de mes souci. L’avoir trouvé, cependant, ne résolvera pas mon obstination à conserver pour moi tout ce qui me rend poltron à mes yeux. Alors, à quoi bon me faire violence pour traiter mes tourments avec elle ? Le ton de la confidence n'anesthésiera pas ma douleur. Dès lors, je préfère rompre tous mes pactes et faire dérailler la voie empruntée par la conversation vers une frustration secondaire. Certes, la praticienne m’a légèrement insulté, mais Rae s’est chargé de laver mon honneur. C’est mesquin, à ce stade, d’user de cette mascarade, sauf que je suis amputé du droit du choix à cause de Rae, Rae qui distingue dans mes grimaces ce qui est vexant et grâce de ce qui l’est moins ou pas du tout. « Non, c’est pas ça » ai-je triché, l’air légèrement outré, avant de tirer sur l’ambulance ou de ma manche, la carte de la mauvaise foi. Elle n’est plus As de pique désormais. J’ai de plus en plus de scrupules à m’en servir. Néanmoins, aujourd’hui, alors que je suis acculé par la perspicacité de ma partenaire, je prends le parti de me battre avec le remord plus tard, pas de suite. « C’est l’attitude de la gyné qui m’a gonflé. Je m’apprête à exagérer, sans honte et qu’à cela ne tienne puisque ça fait partie du processus pour me sortir de ce piège dans lequel j’ai sauté à pieds joints. Elle m’a ignoré et j’ai dû insister pour avoir des réponses à mes questions comme si elles étaient moins légitimes que les tiennes. » Comme si j’étais de ceux qui réalisent qu’ils sont concernés à la naissance. «C’est tout, et ce n’est pas bien grave en soi. » ai-je affirmé, haussant les épaules, enfin proche de la vérité. « Et tu n’as pas besoin d’être au casino, je n’en ai pas pour longtemps. » Je noie le poisson dans son bocal : j’en avais besoin de ma solitude, mais persister, c’est dénoncer mon subterfuge.« Surtout que tu n’as pas besoin d’y aller pour récupérer ton agenda et dégoter un week-end de libre. Je me trompe ? Je te l’avais demandé, tu te souviens ? Et tu n’as pas besoin d’être au casino, je n’en ai pas pour longtemps. » Sans doute devrions-nous aller manger à l’extérieur finalement. Elle dort beaucoup, Rae. la grossesse entame son endurance et son sommeil est plus profond. J’ai toutes les nuits pour enfin mettre un terme à ma vengeance.
Des nuits, j’en ai grillé pour mon projet. Pas toutes, bien sûr, mais elles ont été nombreuses. Leur schéma a toujours été identique : une idée, un appel, une invalidation d’Olivia depuis les Etats-Unis et beaucoup de whisky pour noyer ma déception. Régulièrement, j’ai titubé jusqu’à mon lit en essayant, autant que faire se peut, de ne pas réveiller ma dulcinée et, en toute honnêteté, je ne suis pas assez présomptueux pour gager du résultat. En revanche, ce que j’ai remarqué, c’est que mon foie est de plus en plus douloureux. Il l’est au point que je peine à m’endormir malgré mon ivresse. Il l’est au point qu’une après-midi suivant un jeûne forcé, je me suis rendu à l’hôpital pour des analyses de sang dans le plus grand des secrets. Je n’ai rejoint Ezra qu’en début de soirée, sur son lieu de travail, sans l’avoir prémédité, mais parce qu’il a la capacité, le garagiste, à endormir les tracas que je refuse de partager avec ma compagne de crainte qu’elle panique pour ma santé jusqu’à devenir oppressante ou insistante.. D’où la tire-t-elle ? Je ne m’avancerai pas sur son don. Je sais qu’il fonctionne, rapidement, si bien que je n’avais aucune intention de m’attarder en pénétrant le garage embaumant l'huile et le cambouis. Je n’avais, par ailleurs, aucune intention de m’attarder avec le Beauregard. Je n’avais pas non plus envisagé que notre conversation s’achève dans un bar ni même que j’ignorerais les différents appels qui ont fait vibrer mon cellulaire dans ma poche et que j’ai fait semblant de ne pas entendre à cause de ces beuveries qui ont mal tournés. Je n’ai découvert messages et appels en absence qu'une fois dans le taxi qui m’a ramené au loft et, quoique nombre d’entre eux provenaient de la parturiente, je ne m’en suis pas senti coupable. Je n’ai regretté que ma gueule, mes poings et mes vêtements tâchés de sang et, pour cause, je n’ai aucune raison valable pour justifier de mes anciens travers sur Kilcoy, de ceux n’existaient que par la faute de mon désespoir. Je ne suis pas en dépression. J’agis comme un con parce que j'étais en bonne compagnie. Je me comporte comme un idiot parce que Steven est en vie et que l’imaginer respirer, s’en prendre à d’autres filles et, potentiellement, celle de à naître qui est déjà la prunelle de mes yeux, me rend malade de dégoût et d'irrationalité. Cette fièvre de justice ne vaut-elle pas la colère de Rae ? Je suis certain, ou poussant la porte, qu’elle le sera. A sa place, je fulminerais. sur l’heure, j’oscille pourtant entre rire aux éclats tel un diable sortant de sa boîte toutes ses frustrations, demander pardon ou vider ma jauge d’énergie en la surprenant d’un baiser ferreux d'hémoglobine, mais surtout annonciateur que l’adrénaline ont décuplé mon envie d’elle perpétuelle
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 27 Sep 2021 - 14:07 | |
| The innocence on your face bled out Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Je connais bien trop Amos pour ne pas voir que quelque chose cloche. Certes, il prend ma main dans la sienne bien qu’elle l’encombre pour passer les vitesses, certes, il tente de me rassurer à l’aide de quelques sourires mais je l’ai trop observé, j’ai trop cherché à résoudre le mystère qu’il représentait pour moi à la genèse de notre histoire pour ne pas voir qu’il donne le change. Quelque chose l’a bouleversé et j’ai ma propre théorie que je ne remets pas en question une seule seconde à ce sujet : le sexe de l’enfant que j’attends change tout. Il ne s’était pas préparé à l’éventualité qu’il puisse s’agir d’une fille ou n’avait pas anticipé ce qu’il ressentirait mais me voilà déjà persuadée qu' à ses yeux, cela change tout. « Non, c’est pas ça. » Nous avons passé un premier feu rouge et il ne s’est pas penché vers moi pour déposer un baiser sur mes lèvres. Il le fait toujours ou presque, en temps normal. « C’est l’attitude de la gyné qui m’a gonflé. Elle m’a ignoré et j’ai dû insister pour avoir des réponses à mes questions comme si elles étaient moins légitimes que les tiennes. » Il a été froissé par l’attitude du médecin, je l’ai remarqué, mais ce n’est pas ce qui continue à le tarauder : au mieux, il n’ose pas avouer qu’il doute. Au pire, il me prend pour une idiote et, si je ne l’en crois pas vraiment capable et surtout pas dans ces circonstances, je suis de mon côté parfaitement irrationnelle. « C’était maladroit. » Mais n’a-t-il pas l’impression qu’il exagère ? Certes, elle a vérifié son identité et, même à moi, cette question m’a déplu. Mais elle a répondu poliment au reste des questions de mon amant et n’a pas rechigné à lui donner toutes les informations qu’elle avait en sa possession ou, en tout cas, je n’en ai pas eu le sentiment. Trouver des excuses plutôt que de me dire de but en blanc qu’il aimerait reconsidérer nos options, c’est petit et, puisque je suis à fleur de peau, je me braque. « C’est tout, et ce n’est pas bien grave en soi. Et tu n’as pas besoin d’être au casino, je n’en ai pas pour longtemps. » - « Je veux pas te déranger. » J’ai surtout compris qu’il avait besoin de s’isoler et, s’il s’agit habituellement de quelque chose que je respecte entièrement, je suis blessée puisque je n’imaginais pas la suite de l'après-midi ainsi. Ce genre de journée n’est pas censée nous appartenir, après non ? « Je rentrerai pas tard, de toute façon. » Lorsque je suis blessée, il est inutile de tenter de me retenir : j’ai besoin d’être rassurée et, à défaut, puisqu'il ne peut le faire sans me mentir, j’ai besoin d’espace. « Surtout que tu n’as pas besoin d’y aller pour récupérer ton agenda et dégoter un week-end de libre. Je me trompe ? Je te l’avais demandé, tu te souviens ? Et tu n’as pas besoin d’être au casino, je n’en ai pas pour longtemps. » Je fronce les sourcils, cherchant un sens à ses mots sans parvenir à le trouver. J’ai l’impression qu’il me passe la pommade et je n’ai pas besoin de ça : je ne suis plus une enfant que l’on doit brosser dans le sens du poil. Je mérite du respect, assez pour avoir le droit à la vérité sur ce qu’il pense à présent de tout ça - ou en tout cas ce dont je me suis persuadée - et je réponds d’un haussement d’épaules, ma main toujours enfermée dans la sienne mais ma tête tournée vers la fenêtre passager et le regard au loin. J’étais plus douée, autrefois, pour faire mine de rien. J’étais meilleure pour garder la face avant qu’il ne brise ma carapace.
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Que croit-il ? Que je ne réalise pas qu’il boit plus qu’il ne le faisait avant ? Peut-être même plus que lorsque nous nous sommes rencontrés ? Pense-t-il que je ne les sens pas, ses bras qui m’enlacent bien trop tard et alors que je dors généralement déjà à moitié ? Que je ne l’entends pas se glisser hors de nos draps pour passer des appels à je ne sais qui ou simplement s’enfermer dans le bureau ? Que je ne réalise qu’il n’est pas tout à fait avec moi lorsqu’il me prend dans ses bras ? Ce qu’il n’avait jamais fait en revanche, c’est s’absenter du loft jusqu’au petit matin sans me donner la moindre nouvelle. J’ai maudis cette dépendance à lui que j’ai encore parfois l’impression d’apprivoiser alors que, plutôt que de vivre ma vie de mon côté, j’ai passé ma soirée à jeter des coup d'œil à mon téléphone dans l’attente de nouvelles. Je sais qu’il n’est pas au casino puisque je l’ai quitté en milieu de soirée et qu’il brillait par son absence. Le dernier message que j’ai reçu de lui remonte au milieu d’après midi et, si je ne suis pas de celles qui se font des films et surveillent les allées et venues de leur compagnon à chaque seconde de chaque journée, je considère que puisqu’il n’est pas rentré de la nuit, j’ai le droit d’être inquiète et en colère à la fois. Bien sûr, je préfèrerais que ce soit mon ire qui prédomine puisqu’elle m’est plus facile à gérer que la peur qu’il lui soit arrivé quelque chose mais, à nouveau, je réalise à quel point j’ai évolué depuis le début de notre relation. Je ne suis que rage et inquiétude et, alors que j’entends la clé tourner dans la serrure au rez de chaussée depuis l’étage - je ne dors pas vraiment - je me redresse. Je me glisse hors de la chaleur de la couette et, j’enfile un gilet ivoire par-dessus ma nuisette blanche, je passe une main dans mes cheveux pour les dompter et je quitte le lit pour m’appuyer à la balustrade. De notre chambre, j’ai une vue imprenable sur le salon et le triste spectacle que mon complice offre. Il est plein comme une huître et tient à peine debout. Dans la pénombre du loft, je ne remarque pas tout de suite que son t-shirt est maculé de sang et qu’il en va de même pour ses poing et son visage. Je ne le remarque que lorsqu’après une ascension compliquée de l’escalier, il me rejoint à l’étage. Il est si rond que les mots qui s’échappent de sa bouche n’ont pas le moindre sens pour moi et, alors que ses mains se posent de chaque côté de mon bassin, qu’il m’attire contre lui et qu’il s’empare de mes lèvres, je suis si surprise que je réagis à peine. Le goût ferreux du baiser agit sur moi comme une décharge et, alors que je le repousse et les dévisage enfin, mes yeux s’écarquillent. J’attrape sa mâchoire entre mes doigts pour l’observer en ôtant ses doigts du tissu de ma nuisette de ma main libre. « Qu’est ce qu’il t’est arrivé ? » Il n’a pas l’air blessé, mais plutôt hilare. La situation semble le faire rire et, moi, j’ai envie de le gifler. Je bouillonne de rage de m’être inquiétée pour lui pendant des heures. Maintenant qu’il m’est revenu sain et sauf - ou en tout cas, en vie - l’inquiétude a cédé sa place. Je le repousse un peu plus fort en lâchant son visage. « Me fais pas l’insulte de me forcer à te demander où tu étais, et ce que tu faisais pour que m’envoyer un message t’ait semblé accessoire. » N’ai-je pas le droit de demander des comptes après une moitié de nuit à me tourner et me retourner en cherchant en vain le sommeil ? Il ferait mieux d’accoucher rapidement de la vérité puisque je suis à deux doigts de lui dire qu’il peut dormir sur le canapé puisqu’il sent la sueur, le sang et l’alcool et que j’ai besoin de sommeil.
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| | | | (#)Mar 28 Sep 2021 - 11:20 | |
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THE INNOCENCE ON YOUR FACE BLED OUT
Piégé par les effets secondaires de l’ivresse, je m’efforce tout de même de la contenir. En mon for intérieur, je suis conscient que mon silence durant la soirée est injustifiable, que mon allure est une circonstance aggravante et qu’enlacer Raelyn pour l’embrasser malgré sa prévisible colère est cavalier. C’est juste plus fort que moi. Toute malsaine soit mon attitude, j’aime l’idée qu’elle se soit inquiétée, même si, en réalité, je n’en ai pas besoin - elle non plus vu sa grossesse - pour la savoir éprise jusqu’à la déraison. En outre, je la trouve également attrayante dans sa frustration et son agressivité. Plus elle me pousse, plus j’insiste pour la ramener contre moi tel un fakir débutant qui se jetterait inlassablement contre un mur de piques en s’employant, vainement, d’ignorer la douleur. Elle m’oblige à reculer, Rae, et plus j’avance, plus la situation m’amuse. L’alcool règne en maître sur mes réactions et, bien entendu, je finis par céder à mes envies de rire haut et fort. Bien sûr, j’essaie de me contenir, histoire que mon absence de tempérance ne claironne pas tel un cor de chasse. Je ne veux pas d’une guerre ouverte entre nous, pas ce soir, pas alors que la douce illusion d’avoir exorcisé mes démons me colle à la peau. C’est néanmoins mal parti. Pour ce faire il aurait été plus judicieux de rentrer en agitant un drapeau blanc et non pas avec la bouche en coeuer pour dérober un baiser aavnt d’avoir formulé d’humbles excuses. Elle les méritait, ma complice, mais bières et Johnnie Walker ne sont pas réputés pour rendre l’Homme plus intelligent, que du contraire. Ainsi me suis-je donc enfoncé dans les sables mouvants de ma bêtise. « Allez, fais pas ta mauvaise tête.» Sous-entendu, “ne t’en fais plus et viens-t'en dans mes bras.” « Je suis là, je vais bien et je n’ai besoin de rien à part d’une douche et de toi.» ai-je pioché dans le paquet de cartes de mes options. J’avais le choix entre répondre honnêtement à ses questions ou les éluder. J’ai rejoint le mauvais parti. Je le lis dans le regard noir de ma compagne et, pourtant, je ne recule pas. Je n’opère pas encore de manoeuvre de demi-tour, j’ajoute plutôt : « Et, de dormir aussi. On ne peut pas discuter de tout ça demain ? » L’aurais-je priée comme une grenouille de bénitier à la mine contrite en recevant l'hostie de la part du curé, peut-être que ma supplique serait passée comme une lettre à la poste. Malheureusement, je n’ai toujours pas calmé mon fou-rire. Il hache autant mes phrases que mes exploits dans ce bar, exploit dont je partagerais les lauriers avec Ezra si, d’aventures, nous avions de quoi être fiers de nous. Or, c’est bien la seule raison de mon silence : je ne le suis pas.
Une part de moi, la plus discrète, est percluse de honte. Comment expliquer que j’ai exulté toute cette violence tapie dans l’ombre de ma bienveillance parce que j’ai peur - déjà - pour la sécurité de la petite fille qu’elle porte. Je n’ose pas lui avouer que je suis tétanisé à l’idée qu’elle grandisse dans un monde où les bourreaux de Sofia respirent toujours. Puis-je seulement le confesser à sa mère, celle qui m’assassine de ses yeux cramoisis ? N’est-il pas préférable de rompre nos récentes promesses ? Suis-je simplement en train de me fier au confort du secret de crainte qu’elle ne comprenne pas ce qui me dépasse moi-même ? Mes tourments sont dénués de toute logique. Le destin de mon aînée est sa fatalité et les chances pour que son sort frappe mon prochain enfant sont si infimes que je ne frise plus le ridicule, je le suis. Je le suis, je le sais, mais je suis incapable de lutter contre ses sornettes. Elles prennent possession de ma finesse, me condamnent à la malhonnêteté, me plongent dans mon addiction au mépris de ma joie que Raelyn, consentante, s’implique autant que moi à nous construire une famille. Le réalisant, mon humeur a changé derechef et sans crier gare. Je ne me distingue ni par mon allégresse factice ni par une culpabilité plus propice ou le chagrin soutenu par ma perpétuelle culpabilité envers Sofia. Non ! Je deviens colère dès qu’elle relâche mon menton comme si j’étais une cause perdue. Je deviens le calque de ma dulcinée que je ne m’ingénie plus à approcher. Mes sourcils se froncent, je me rembrunis et je râle d’être titubant tandis que je rêve d’un verre supplémentaire, qu’il m’assomme et que je n’ai plus à endurer les accusations tacites de Raelyn. « Je ne te force à rien. C’est toi qui as envie de savoir. Moi, j’ai rien demandé. » ai-je craché en la contournant, vexé d’être repoussé et froissé qu’elle ne respecte pas que le moment n’est pas venu de m’arracher les vers du nez puisque je suis saoul de malt et de houblon. Je m’accorde l’audace de renâcler et de l’abandonner sur le palier pour me diriger, m’aidant du mur pour ne pas chanceler, jusqu’à la salle de bain. Arrivé à bon port, je me débats avec mes fringues, si bien qu’une main secourable m’aurait appréciable, une main qui ne vint jamais, ce qui accentue mon sentiment d’être victime d’une injustice quand, comme de coutume, je brille de par ma mauvaise foi, quoique je m’en rende compte. « Je suis sorti avec un pote, je savais pas que c’était interdit.» ai-je renchéri, un peu bêcheur de m’être débarrassé de mon t-shirt tout seul, comme un grand. Le “Amos” sobre se serait offusqué que celui complètement ivre se permette de narguer la victime de son inconséquence. « On nous a cherchés des noises et ça a mal tourné. C’est bon comme ça ? Tu as ce que tu voulais ? Je peux me laver en paix et aller me coucher ? » Dans mon lit, cela va de soi. Je n’imagine pas un instant que je puisse en être banni pour la nuit. « Ou tu as l’intention de continuer à créer une tempête dans un verre d’eau parce que j’ai eu le malheur d’être rentré tard.» En poussant la porte d’entrée, j’étais intérieurement repentant d’avoir ignoré ses différents appels. Sur l’heure, il semblerait que je l’ai oublié à la défaveur de son habituel magnanisme. Rae, elle n’est pas du genre à me fliquer ou à piquer des crises de jalousie vis-à-vis de mes amis. Seule la gente féminine anime sa possessivité. Rien n’a de sens dans mon réquisitoire. Il est fourvoyé, bâti sur du vent, ressemble à de la provocation, mais qu’importe. Je continue à me déshabiller tandis que le robinet, actionné plus tôt, remplit la baignoire.
Evidemment, demain, j’ouvrirai les yeux avec un terrible mal de crâne et une indicible componction pour mon comportement ou mes mots. Je la dévisagerai, dès que je la croiserai, penaud et quinaud. Je serai prêt à lui révéler tous les détails de ma soirée, sans protester, avec une abnégation proche de celle d’un employé qui aurait tenu tête à tort à son patron. Je ferai fi de mon besoin d’équité en la poursuivant jusqu’à ce qu’elle m’écoute si, très justement, elle tirait la tête et s’opposerait à entendre mes excuses. Je lui préparerai même un petit déjeuner de reine que j’apporterai sur un plateau jusqu’à la chambre pour amasser les pions du pardon dans mon camp. Demain, je regretterai mon aplomb et mon arrogance d’aujourd’hui quoique je ne lui expliquerai pas que mon coeur est en hémorragie. Demain seulement. Sur l’heure, je persiste à jouer au plus con.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 28 Sep 2021 - 15:45 | |
| The innocence on your face bled out Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Il est hilare et, plutôt que de m’encourager à me détendre, son rire a l’effet inverse. Il vient nourrir ma frustration et ma colère et, cerise sur le gâteau, je sur estomaquée par son audace. Me connaît-il si mal qu’il n’a pas deviné que je n’ai pas apprécié d’être laissée sans nouvelle pendant des heures et jusqu’au petit matin ? Est-il si rond qu’il ne ressent pas un minimum de culpabilité ? Qu’il ne réalise pas l’heure qu’il est et l’état dans lequel il se trouve ? Je fulmine alors qu’il s’approche, m’attire contre lui, m’embrasse et se débat tandis que je le repousse. Je sens qu’il me désire ardemment et je sens sa frustration alors que je chasse ses mains pour qu’elles lâchent ma nuisette qu’elles tâchent déjà de son sang ou que sais-je. Sauf qu’il rit de plus belle et que mon visage se ferme plus encore, si seulement c’est encore possible. « Allez, fais pas ta mauvaise tête. » - « Ma mauvaise tête ? » Je lève un sourcil et un air revêche sur le visage, j’attrape le sien pour observer sa gueule cassée. Je peux lui en donner de la mauvaise tête, si c’est ce qu’il veut voir. J’estime toutefois que, sur l’heure, j’ai toutes les raisons du monde d’être en colère. « Je suis là, je vais bien et je n’ai besoin de rien à part d’une douche et de toi. » Pour la douche, il est libre de rejoindre la salle de bain. Me concernant, je n’ai pas l’intention de m’offrir à lui ce soir, après des heures à attendre un signe de vie et au beau milieu de la nuit : je ne suis pas à sa disposition. A nouveau, ses doigts agrippent mes hanches, s’aventurent dans le bas de mon dos et sur mes fesses, et je le repousse un peu plus fermement. « Et de dormir aussi. On ne peut pas discuter de tout ça demain ? » Je laisse échapper un rire bref et sarcastique, un rire qui s’apparente presque plus à un soupir. Son fou rire qui ne passe pas ne lui rend pas service et moi, je suis de plus en plus furieuse de ne pas être entendue. « On est demain. » Puisqu’il doit presque être cinq heure du matin. Je suis épuisée et mes traits sont tirés : j’ai besoin de plus de sommeil, la faute à la grossesse, pas de somnoler à moitié à peine en me faisant un sang d’encre et en craignant qu’il lui soit arrivé quelque chose. Le fait qu’il soit hilare accroît mon impression d’être ridicule de paranoïa, quand c’est pourtant lui qui exige que je sois suivie à chaque déplacement en dehors du loft ou du casino. N’est-il pas dans une situation aussi délicate que la mienne ? Sa tête ne doit pas valoir le même prix que la mienne aux yeux d’Aberline, mais je doute qu’il en soit de même pour Mitchell qui rêve certainement de l’envoyer six pied sous terre. Pourquoi serais-je la seule à devoir prendre des précautions ? Parce que je suis une femme et un petit gabarit ? Parce que je n’ai pas son entraînement militaire ? Un homme, aussi entraîné soit-il, est tout aussi vulnérable que moi si quelqu’un décidait de se donner les moyens de le supprimer. Dans quel état l’aurais-je trouvé si je m’étais absentée sans donner de nouvelles pendant plus de dix heures et de la moitié de la nuit ?
Il est agacé à présent et je ne pourrais pas plus m’en moquer. Quand il décuvera, il réalisera sa bêtise, il réalisera que mes foudres étaient justifiées et je ne peux que lui souhaiter d’avoir la présence d’esprit de me présenter des excuses : je suis si remontée qu’elles seront nécessaires. Vexé, bougon, il recule finalement en me contournant comme un vulgaire obstacle sur son chemin. « Je ne te force à rien. C’est toi qui as envie de savoir. Moi, je n’ai rien demandé. » - « Moi qui ai envie de savoir ? » Je l’observe, les yeux ronds et un air mauvais sur le visage. Je le sais pourtant, qu’il ne sert à rien de tenter de discuter avec lui lorsqu’il est dans cet état. Mais j’aurais cru qu’étant donné le mien - je porte après tout son enfant - il m’aurait épargné ce genre de scènes, qu’il m’aurait protégé de l’angoisse qu’il lui soit arrivé quelque chose et qu’il m’aurait témoigné le respect auquel j’ai droit en me prévenant au moins qu’il allait bien et qu’il rentrerait tard. « Je suis sorti avec un pote, je savais pas que c’était interdit. » Je ne suis pas de ces femmes possessives qui régissent la vie de leur compagnon. La liberté et l'indépendance à laquelle j’aspire, je l’offre en retour puisque je ne veux pas d’une relation déséquilibrée. Je déteste qu’il agisse comme si c’était de ça qu’il était question, comme si je n’étais qu’une femme à la jalousie maladive et déplacée. « Va pas dans cette direction Amos. Me fais pas passer pour quelqu’un que je suis pas. » Pourquoi est-ce que je m’époumone, au juste ? En plus d’être complètement ivre, il est à présent également de mauvaise foi et le concernant il n’existe pas de pire disposition. « On nous a cherché des noises et ça a mal tourné. C’est bon comme ça ? Tu as ce que tu voulais ? Je peux me laver en paix et aller me coucher ? Ou tu as l’intention de continuer à créer une tempête dans un verre d’eau parce que j’ai eu le malheur d’être rentré tard ? » Je l’observe d’un regard qui pourrait le figer en statue de pierre sur place et en quelques secondes. Plus en colère que je ne l’ai été depuis longtemps, à fleur de peau à cause de ces foutues hormones, j’ai du mal à ignorer ses provocations. Pourtant, il ne sert à rien de débattre avec lui lorsqu’il est dans cet état là. « Oh, tu peux aller te laver. » Si je me débarrasse de mon gilet en laine, ce n’est ni pour le rejoindre, ni pour m’offrir à lui. Maintenant que je le sais en vie et dans un état correct, j’ai bien l’intention de m’octroyer quelques heures de sommeil. Depuis le seuil de la chambre, je l’observe entrer dans la salle de bain et terminer de se débattre avec son jean. « Par contre, tu ne dors pas ici. » Pas de ”bonne nuit Amos”. Je n’ai même pas l’énergie pour ce genre de provocation. Je lui adresse un dernier regard qui lance des éclairs avant de refermer la porte de la chambre, comptant sur le peu de bon sens qu’il lui reste certainement pour qu’il ne tente pas de me rejoindre. Il s'épargnerait ainsi d’être mis dehors manu militari et, pour son égo, il vaut mieux : j’ai beau faire trente centimètres de moins que lui, il tient à peine debout et c’est un miracle qu’il ait réussi à gravir les escaliers du loft. Alors, débarrassée de mon inquiétude mais toujours autant en colère, je me glisse sous les draps et j’enroule la couette autour de mon corps, aussi serrée que je le peux, au cas où il lui viendrait l’idée de tenter de me rejoindre et de m’attirer contre lui.
Je me réveille de mauvaise humeur et épuisée. Ivre comme il l’était, j’ai eu l’impression qu’il refaisait la tuyauterie de la salle de bain et le parquet de la chambre dans laquelle il a certainement échoué. Le vacarme a fini par cesser - certainement parce qu’il s’est endormi comme un bienheureux - mais moi, j’ai été tenue éveillée par mon ire quelques longues minutes encore. Il dort encore lorsque j’ouvre les yeux : le loft est silencieux et je ne vois personne quand je m’approche de la balustrade pour observer le rez-de-chaussée. Je profite de ce calme pour me glisser dans la salle de bain - poussant d’un geste du pied les vêtements qu’il a abandonnés en plein milieu de la pièce cette nuit - et pour me faire couler un bain visant à me détendre. Je n’en sors que trois quart d’heure plus tard, enroulée dans une serviette et mes cheveux mouillés tombant dans mon dos. Je le trouve dans la chambre, la notre, penaud et avec un plateau dans les mains. Butée et revêche, je l’observe d’un bref coup d'œil avant de le contourner, attrapant un toast sur son plateau au passage sans un regard pour lui, pour m’installer sur le rebord du lit et le dévisager enfin. Son œil est contusionné mais, du reste, il a l’air d’avoir donné plus de coups qu’il en a essuyés. « Tu es venu pour me parler ou pour me fixer sans rien dire ? » Je mord dans la tartine que j’ai chipée sans le quitter des yeux. « Tu as mis du sang partout, dans la salle de bain. » Le lavabo en est maculé et j’ai dû rincer la baignoire avant de la remplir d’eau chaude. Quant à ses poings, ils sont abîmés et des croûtes se forment déjà sur certaines de ses jointures. Tu as mis du sang partout. Il m’a surtout fait peur, assez pour que j’angoisse pendant des heures durant de l’imaginer se vider de son sang dans un fossé en périphérie de la ville.
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| | | | (#)Mar 28 Sep 2021 - 21:54 | |
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THE INNOCENCE ON YOUR FACE BLED OUT
J’ai d’abord cru à un jeu de son cru pour que grimpe en flèche mon désir déjà oppressant. Ensuite, je me suis persuadé que son refus de céder à mes envies était une mauvaise blague, une très courte parce que ce sont les meilleurs. Puis, j’ai saisi. Malgré mon cerveau embrumé par l’alcool, j’ai compris que me repousser de toutes ses forces n’était en rien une plaisanterie, que Raelyn était plus en colère que je ne l’avais présagé et mon fou-rire, difficile à mettre en cage, m’a passé plus vite que le besoin de posséder son corps tant qu’il me reste de l’énergie. J’ai intégré que Raelyn était rétive à cause de son minois rembruni, son menton relevé et l’absence de douceur de son geste. Attrapant mon visage entre ses doigts, elle a négligé toute forme de délicatesse. Ils m’ont semblé plus crochu que les serres d’un aigle et moi, au lieu d’attraper à pleine paume une occasion de me repentir et non ses hanches galbées, j’ai sauté à pieds joints dans la flaque d’eau croupie de ma mauvaise foi. Mon ego est froissé et, le sien, je m’en moque éperdument pour l’instant. Je suis contrarié qu’elle refuse de disposer quand je propose un corps à corps qui m’aurait soulagé de ma hargne, celle que je masque par une hilarité surfaite et factice. En réalité, je n’ai aucune raison de rire à gorge déployée. J’ai au contraire toutes celles qui justifierait que je me drape du manteau de la honte et, en conséquence, que je lui chuchote à l’oreille un pardon.
Pardon d’avoir été égoïste en ne t’adressant aucun message au cours de la nuit. Pardon de t’avoir inquiétée et d’avoir réveillé tes vieux traumas à l'idée qu’il me soit arrivé quelque chose de grave. Pardon d’être malheureux quand tu m’offres pourtant sur un plateau ce que tu as de plus beau et de plus louable en toi. Pardon d’être trop con pour mesurer ma chance. Pardon de ne pas nous faire le cadeau de ralentir sur la boisson. Pardon de n’être guéri de ma culpabilité et d’être hanté par le fantôme de Sofia. Pardonne-moi d’avoir formaté mon disque dur et de reproduire ces actes qui, un jour, t’ont fait douter que tu étais ma priorité. Pardonne-moi de rompre mes promesses et de me braquer dès lors que je songe à te révéler les secrets de mes états d’âme. Pardon, tout simplement, puisque rien ne me force à brandir la liste de mes erreurs sous son nez : Raelyn ne me reproche qu’une banalité, une futilité que j’ignore savamment parce que tendre l’oreille vers ma fierté est plus facile que d’écouter mon coeur amoureux qui se désole de mon comportement. Il m’insulte d’ailleurs, mais la vanité gueule si fort que je ne perçois pas les noms d’oiseaux qui me ramèneraient à la raison si Rae ne jouait pas à la plus maligne. Qu'est-ce qu'elle s'imagine exactement ? Je sais qu'il est tard et que l'on est demain. Pourquoi faut-il systématiquement, lorsqu’elle est contrariée, qu’elle me traite en imbécile ou comme un ado ? Pourquoi faut-il qu’elle me provoque quand j’avais l’espoir qu’elle passe l’éponge aisément sur mon incurie puisqu’elle est rare ? Pourquoi faut-il qu’elle soit ingrate au point d’être indifférente à ma patience au quotidien ?
Demain, je réaliserai qu’aucune de ses questions n’est sensée. Elles ne sont qu’un ramassis de fadaises que je me raconte pour ne pas admettre que sa colère est justifiée. Le cas échéant, ce serait la supplier d’être moins farouche et mon amour-propre, fourvoyé par l’alcool, me l’interdit formellement. Dès lors, je n’insiste plus. Je ne la touche plus. Je ne ris plus non plus. Je la contourne en me distinguant d’une audace qui, au réveil, me frappera d’opprobre. « C’est bien ce que j’ai dit et j’ajoute que tout ça, c’est des conneries.» ai-je répliqué, aggravant certainement mon cas. Dans les faits, c’est moi qui ai attrapé sa taille et qui l’ai embrassée pour récupérer ce qui, à tort, me semble dû. C’est moi qui demande plus qu’une explication auquelle elle a droit. Malheureusement, je suis trop saoul pour l’intégrer de suite et, me tournant seul en ridicule de ma démarche scalène, je bombe le torse tel un gorille vexé que sa femelle lui cherche des poux dans la tête. « Je sais pas de quelle direction tu parles, mais ce que je sais, c’est que tu peux être une sacré emmerdeuse quand tu t’y mets.»
Cogné par un éclair de lucidité, je me suis préparé à ce qu’elle ponctue mon effronterie d’une gifle que je n’aurais pas volé, mais qui ne m’atteindra ni moralement ni physiquement : tout mon être est anesthésié par l’alcool. Il va jusqu’à geler ma matière grise : mon cerveau est un glaçon. Un instant durant, je me suis même demandé si j’avais osé ou rêvé cette injure. Dans le doute, je me suis hâté autant que faire se peut de rejoindre la salle de bain et de semer l’incarnation d’une ire ancestrale sur le palier de la mezzanine. Sauf qu’elle me suit et, quoique je crâne toujours, je m’attends au pire sans trop savoir quel en sera la forme. De quelle façon me punira-t-elle, Raelyn ? Quand sa spécialité est de me rappeler à l’ordre comme une mère et non comme une compagne, vers quel choix penchera la balance de son idéal d’équité ? L’indifférence ou son antonyme ? Me débattant avec mes fringues, j’obtiens la réponse un soupçon trop vite à mon goût et, mauvais, je lui demande, gravement, si : « Pour me laver aussi j’ai besoin de ton autorisation ? » C’était idiot évidemment. Tout ce que j’ai récolté, c’est le bannissement temporaire de ma chambre, mon lit, ses bras et, à défaut de renouer avec le bon sens, j’ai feint. « Je n’avais pas l’intention d’y rester de toute façon. Tu me fatigues quand tu es injuste comme ça. » ai-je renchéri en me glissant dans la baignoire et en la toisant d’un regard aussi noir que le sien. Je l’ai maintenu jusqu’à ce qu’elle s’en aille et referme la porte derrière elle. Enfin, ma frustration a pu s’exprimer librement au cours de quelques secondes d’un soulagement finalement troqué contre une peine incommensurable dont j’ai essayé de me débarrasser en me récurant bien plus qu’exigé par la normalité.
Comme de coutume, j’ai ouvert les yeux avec un mal de crâne carabiné et le palais pâteux. Si les plantes parlaient, une déshydratée rapporterait mieux quels sont tous mes symptômes. J’en peine à rassembler mes esprits et à assembler les pièces du puzzle qu’est ma mémoire. Je n’ai en tête que des bribes de mots, des phrases jetées en plein visage avec la force d’un lanceur de poids, une bagarre quasi-général, Ezra et Raelyn qui m’aurait assassiné sans scrupules de ses yeux d’habitude si doux semblable pour l’occasion à des mitrailleuses. Je n’ai rembobiné efficacement le film qu’en reconnaissant le décor de la chambre d’ami. Elle m’a chassé et, si plus tôt, je m’en suis froissé, mes prévisions étaient plus justes que celles d’un météorologue. Je suis ensuqué par ma gueule de bois et mes regrets. Dès lors, je guette le pas de Rae dans la chambre de voisine, profitant de son sommeil et de mon mal être général - j’ai la sensation qu’un quarante-huit tonnes m’a percuté de plein fouet - je cherche une attention qui me conduirait tout droit vers les bonnes grâces de ma dulcinée. Je n’ai trouvé qu’un truc bateau, mais après un passage furtif dans la seconde pièce d’eau pour me brosser les dents et avaler un énorme verre d’eau, j’ai mis tout mon coeur à lui préparer un petit-déjeuner de reine tandis qu’elle était sous la douche. J’ai lutté contre mon engourdissement pour grimper les escaliers et patienter dans un coin de la chambre, mon plateau à la main. Quand elle a quitté la salle d’eau, je me suis risqué à un sourire auquel elle a répondu par cette putain d’indifférence que je déteste plus que tout. Toutefois, je n’ai pas réagi. Mon corps a pivoté au rythme de ses déplacements comme un orchestre qui s’anime devant son chef, mais je n’ai pas bronché. Ma fierté, pas plus que mon tempérament, n’ont jugé bon de se rembrunir. « Première option, mais je ne sais pas quoi dire à part je suis désolé.» lui ai-je répliqué avec empressement quand, enfin, elle m’a adressé la parole. « Et, je nettoierai, la salle de bain.»
Embarrassé, je lui ai tendu son plateau avant d’avancer vers le lit, bien que je ne m’y sois pas assis. J’ai évité au même titre que les salamalecs du genre : tu as bien dormi. A quoi bon ? Le mieux, c’est de cracher le morceau au terme d’une profonde respiration. « Je voulais pas t’inquiéter. Je voulais pas être aussi con non plus. Je ne pense pas que tu sois une emmerdeuse. Je pense pas non plus que tu sois de mauvaise foi. C’est plutôt mon truc à moi ça.» ai-je confessé en cheminant vers elle d’un pas supplémentaire. « Je me suis laissé emporter par la soirée parce que j’étais avec un ami que je n’avais plus vu depuis longtemps. Il s’appelle Ezra. Tu n’as jamais eu l’occasion de le rencontrer, mais ça, ça peut se réparer.» Plus facilement que ma bêtise... « Sur une échelle de un à dix, en envisageant qu’hier, tu étais à 15 sur 10, tu es fâchée comment aujourd’hui ? » Est-ce que j’ai l’air d’un gosse ? Peut-être. Est-ce que c’est grave ? Pas le moins du monde. Seul compte l’heure où Raelyn sonnera ma rédemption et m’accordera son pardon...
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 29 Sep 2021 - 11:12 | |
| The innocence on your face bled out Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« C’est bien ce que j’ai dit et j’ajoute que tout ça, c’est des conneries. » Je ne devrais pas rentrer dans son jeu et je le sais. C’est tout ce qu’il veut ce soir et, tout ce qui s’échappe de sa bouche n’a ni sens ni légitimité. Je le connais assez pour savoir que ma réaction l’a froissé, que mon rejet l’a froissé et que, ivre comme il est, il va soigner les blessures de son égo de la pire des façon : en m'attaquant et en essayant de frapper à son tour là où ça fait mal. Je le connais assez pour ne pas me laisser blesser par tout ça, mais je suis bien trop épuisée et à bout de nerf pour ne pas laisser ma colère rejaillir. « Je sais pas de quelle direction tu parles, mais ce que je sais, c’est que tu peux être une sacré emmerdeuse quand tu t’y mets. » Il bombe le torse, il joue des mécaniques et, piquée, ma réaction ne se fait pas attendre. Si je m’étais moins inquiétée, si j’avais réussi à dormir un peu, j’aurais peut-être réussi à ne pas le laisser m’atteindre. Sauf que je suis à fleur de peau : ma main s’écrase sur sa joue dans une gifle bruyante. Je regrette de l’avoir frappé à l’instant même où je la laisse à nouveau tomber le long de mon corps, mais dieu que ça fait du bien. Elle m’a démangé depuis qu’il a passé la porte et depuis que l’inquiétude qui lui soit arrivé quelque chose s’est muée en colère qu’il n’ai pas daigné m’avertir. « Voilà ce qu’elle te dit, l’emmerdeuse. » Il s’enfuit de la chambre et moi, je l’observe depuis le pas de la porte. « Pour me laver aussi j’ai besoin de ton autorisation ? » Je retiens un cinglant ”va te faire foutre” qui me brûle pourtant les lèvres. Je tente de calmer ma respiration saccadée et de me contenter de l’assassiner du regard plutôt que de lui sauter à la gorge. Lorsqu’il poursuit, lorsqu’il m’accuse d’être injuste, je l’entends à peine : j’ai déjà amorcé un claquement de porte qui fait trembler les murs du loft à cause de la violence du geste. Il est le seul à parvenir à chaque fois à me faire sortir de mes gonds de la sorte. Il est le seul et, si je tends l’oreille, je jurerais que je peux l’entendre chantonner dans la salle de bain, fier de lui et de sa connerie. Je ne gagerais pas qu’il ne s’agit pas de mon imagination qui, poussée par la hargne et la colère, lui invente une attitude plus provocatrice encore que celle qu’il a réellement. Ce que je sais, c’est que mon cœur bat trop vite et l’altercation est trop récente pour que je m’endorme sans mal. J’ai beau ne plus être inquiète - il est dans l’appartement et relativement en bon état - j’ai du mal à trouver le sommeil.
Il a fini par m’emporter, pourtant. J’ai mal dormi, certainement à cause de l’état de mes nerfs quand Morphée m’a emportée, mais quand j’ouvre les yeux, il fait grand jour et le réveil sur la table de nuit indique qu’il est déjà dix heures. Tendre l’oreille m’apprend qu’Amos n’est pas encore levé et, pour tenter de me lever de bon pied, je choisis de m’offrir le luxe d’un bain au réveil. Je me prélasse dans l’eau chaude, les yeux fermés et les mains qui caressent de façon distraite mon ventre arrondi. J’entends la porte de la chambre, mais je ne me presse pas. Je le laisse faire le pied de grue encore une dizaine de minutes avant de m’envelopper dans une serviette propre et chaude pour le rejoindre dans la chambre.
Il est penaud et, j’en suis certaine, désolé. C’est écrit sur son visage et, pourtant, je garde le menton relevé et un air revêche sur le visage. Il ne s’en sortira pas uniquement à l’aide d’un petit déjeuner, puisque je mérite des excuses. « Première option, mais je ne sais pas quoi dire à part je suis désolé. Et je nettoierai, la salle de bain. » Mon complice fait quelques pas dans ma direction et, lorsqu’il me tend le plateau qu’il a préparé - il y a mis du sien - je consens à l’attraper du bout des doigts pour le déposer à côté de moi. L’observer garder une distance de sécurité entre lui et moi me donne envie de sourire, mais je n’en fais rien. « Je voulais pas t’inquiéter. Je voulais pas être aussi con non plus. Je ne pense pas que tu sois une emmerdeuse. Je ne pense pas non plus que tu sois de mauvaise foi. C’est plutôt mon truc à moi ça. » Les lèvres pincées, je l’observe en hochant la tête. « Je me suis laissé emporter par la soirée parce que j’étais avec un ami que je n’avais pas vu depuis longtemps. Il s’appelle Ezra. Tu n’as jamais eu l’occasion de le rencontrer, mais ça, ça peut s’arranger. » Bien sûr, qu’il s’excuse met de la pommade sur mes blessures. Mais, j’en suis convaincue, il me ment et maintenant que ma colère est retombée comme un soufflet, je suis blessée. Je suis blessée de le sentir s’éloigner, jour après jour. Il quitte le lit que nous partageons et, même lorsqu’il me tient dans ses bras, je le sens ailleurs. Moi, je suis persuadée que l’enfant que je porte est la cause de ce désaveu, et je souffre de l’impression que la décision que nous avons prise ensemble est en train d’abîmer notre couple. Plus de mensonges, plus de secrets susceptible de s’infecter et pourrir et, j’en suis certaine, il en cache un difficile à avouer : cet enfant, il n’en veut plus et, moi, j’ai beau avoir peur, je me sais incapable de faire marche arrière. Pas maintenant que je me suis autorisée à l’envisager et à rêver aux traits dont cette petite fille pourrait hériter. « Sur une échelle de un à dix, en envisageant qu’hier tu étais à quinze sur dix, tu es fâchée comment aujourd’hui ? » Je passe une main sur mon visage, frotte mes yeux fatigués, et je ramène mes cheveux en arrière. Au terme d’un long soupir, je lui tend finalement la main pour qu’il puisse attraper mes doigts. « Sept. » Sept c’est bien. Sept, ça laisse une porte ouverte à un peu de tendresse malgré ma tension. « Je m’en fous que la salle de bain soit salle. » Il le sait autant que moi. « Et j’ai pas besoin de rencontrer tes amis pour te faire confiance. Je pensais que tu le savais. » Il le sait. La grossesse n’a pas amplifié ma jalousie au point que je devienne paranoïaque et que je le traque et le surveille lorsqu’il passe du temps avec un compère masculin. Si je suis amère, c’est la faute de sa mauvaise foi de la veille, et des non dits de ce matin. « Je suis pas ton ex. Tu peux sortir avec lui ou un autre et rentrer au petit matin avec quelques verres de trop dans le nez sans que je te fasse la morale. » Même si je ne nierai pas que l’augmentation de son penchant pour la boisson m’inquiète, puisque je soupçonne qu’elle soit la cause d’un mal être qui nous concerne nous et notre petite fille à naître. « Mais si moi je dois accepter qu’un garde du corps me colle aux basques en permanence, la moindre des choses c’est que tu me tiennes au courant avant de disparaître pendant des heures. » Il a dit qu’il devait me rejoindre à l’Octopus et, après ça, je n’ai plus eu de nouvelles avant son retour au loft. Est-il anormal d’être inquiète, dans cette situation ? Au-delà du respect auquel j’estime avoir droit, je voudrais qu’il me parle, qu’il me confie ses doutes et qu’il ose assumer qu’il a changé d’avis, si c’est bien de ça qu’il est question. Cela me détruirait, mais moins que le sentiment d’être prise pour une idiote et de le perdre au profit d’obsessions dont j’ignore les tenants et les aboutissants. « Y’a pas que toi. Moi aussi, j’ai peur de te perdre. » Mes doigts caressent doucement les siens et je lève un sourcil. « Et tant pis si ça fait de moi une emmerdeuse. » Je penche la tête sur le côté, tentant autant de me détendre, de détendre l’atmosphère et, au fond, espérant d’arriver à le lire.
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| | | | (#)Jeu 30 Sep 2021 - 10:55 | |
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THE INNOCENCE ON YOUR FACE BLED OUT
Une gifle magistrale répond à ma question : je n’ai pas rêvé mon injure pondérée. Prétendre qu’elle est une emmerdeuse, selon le contexte, pourrait être drôle. Sauf que sur l’instant, c’est de la provocation. Je cherche, par réflexe, à la blesser pour deux raisons : ses refus répétés m’ont vexé et je me sais en tort. Je sais qu’il est légitime qu’elle soit fâchée fâchée après moi et, quoique je me pavane de ma démarche chancelante sur le palier jusqu’à la salle de bain de notre suite conjugale, je m’offusque à peine d’avoir écopé d’une correction en plein visage. Aurais-je perdu l’équilibre au point de tomber par la faute du choc, il n’en est rien. Je tente donc d’être digne dans l’ivresse. Certes, j’use du mur comme d’un fil d’Ariane puisque je tangue. Je lutte d’ailleurs de toutes mes forces pour ne pas succomber aux conséquences de ma soif inextinguible de Whisky et de violence parce que, durant des années, j’ai essayé d'étouffer ma colère. J’ai oeuvré à la soigner sous les recommandations de mon père et, plus tard, de ma dulcinée. Je lui dois beaucoup et bien mieux que mes yeux qui roulent dans mes orbites ou qui se lèvent vers le plafond. Elle était en droit d’attendre autre chose de ma part que mes quatre doigts joignant mon pouce à plusieurs reprises pour lui signifier : “cause toujours, tu m’intéresses.” Me déshabillant, je me contrains à ne plus dire un mot, à ne plus lui répondre que par du mépris. L’indifférence, qui serait pire, j’en suis incapable. Du reste, j’imagine à tort qu’emporté par ma mauvaise foi, je n’éprouverai aucune difficulté à la tourner en dérision par le geste. Je me suis trompé, surestimé, je succombe à l’envie de la moucher et je m’enorgueillis d’y être parvenu au point qu’elle se jette sur la porte pour me fuir. Elle la claque, outrée et furibonde, avec fracas. Le bruit a résonné dans ma tête. Mon coeur a sursauté. Moi aussi, j’aurais pu bondir d’un mètre et, frustré, je hurle un : « C’est ça, tu as raison. Fuis, c’est ta spécialité ça.» A moins que ça ne soit la mienne ? Evidement. Sauf que la brusquerie de sa réaction est à la hauteur de ma connerie et, optant pour le bain au lieu de la douche prévue au départ, j’ai entrepris de me détendre, de dompter mon état d’ébriété et de mater le chagrin qui m’envahit. Il est provoqué par le deuil, la rancune, l’addiction, cette beigne que j’ai amplement méritée - je le comprendrai au réveil - , le mal que je lui fais. C’est un concentré de toutes ces émotions que je ne parviens pas à nommer qui m’abat d’un coup de fusil virtuel.
Si mon égo est tombé mort, je ne m’en suis rendu compte que tard dans la matinée de l’étendue de ma connerie. Honteux, j’ai guerroyé contre ma gueule de bois pour rattraper ma faute. Toast, jus d’orange pressé, café, pot de lait, confiture, miel, chocolat… elle n’a que l’embarras du choix. Le plateau est plein à craquer pour qu’elle puisse satisfaire toutes ces envies étranges que l’on prête aux femmes enceintes et qui change radicalement leurs habitudes. Pour peu, j’aurais ajouté du thé, juste au cas où. Autant dire que son attitude, au sortir de la pièce d’eau, à défaut d’être surprenante, me glace les sangs. Les battements de mon coeur accélère. Je me tourne comme si j’étais l’agneau craintif impressionné par la houlette de son berger. C’est pitoyable, finalement. C’est presque humiliant finalement, mais je m’en tape. La vanité ne compte plus. Seul ce besoin de nous rabibocher revêt de l’importance. Permettre à Raelyn de me mener à la baguette est une première façon de lui demander pardon pour ma bêtise. C’est plus facile que les mots, d’autant que j’ai mal aux cheveux et qu’un grand verre d’eau, doublé d’un analgésique, n’a pas calmé ma migraine. L’anxiété n’aidant en rien, je n’ai pas osé ouvrir la bouche avant d’y être invité et de constater que j’ai omis de tisser un discours de fil blanc pour invoquer son indulgence. En aurais-je seulement été capable ? Quelquefois, il convient mieux de se fier à la spontanéité. Dès lors, je me lance avec sincérité. J’affirme sans filtre que je suis désolé tant par mon comportement que par mon culot de la veille. Je renchéris en lui offrant enfin les réponses à ses questions de la veille. Je lui raconte qui m’a accompagné, où je suis allé, ce que j’ai fait. J’ai aussi expliqué, discrètement, tous mes regrets. « Sept ? » me suis-je étonné, détourné de mon intérêt particulier pour mes pieds nus. Jusque là, je n’osais pas la dévisager. A présent, je la détaille comme si je la découvrais. « C’est beaucoup encore.» Je soupire, las, tandis que je m’essaie à un sourire pour attendrir ma dulcinée. Est-ce celui-là qui a motivé sa main tendue dans ma direction ? Ai-je quelconque crédit à accorder à ce genre de questions ? Non ! Evidemment. J’entrelace donc nos doigts et m’assoit à ses côtés en veillant à ne pas renverser le plateau de victuailles. Je suis tout ouïe tandis qu’elle lave le linge sale de nos querelles de cette nuit. « Evidemment que je le sais.» Je ne l’ai pas rencontrée hier. En outre, elle n’est en rien comparable à Sarah. Elle, un rien l’agaçait. Elle, elle m’a plaqué à cause d’un désespoir que nous étions supposé partager. Raelyn, elle m’aime avec mes défauts et mes travers. Elle m’a apprivoisé alors que j’étais brisé. Ainsi ai-je secoué la tête de gauche à droite en signe de dénégation. « Et je sais aussi qui tu es.»
J’ai choisi cette formule parce que le prénom de mon ex n’a pas de place dans nos conversations depuis longtemps. A mes yeux, elle n’existe plus. « Et, ce n’est pas tout à fait pareil. Lou s’est déjà pointée au casino. Elle veut ta tête et...» Et je réalise mon ineptie. Nos situations sont semblables et je lâche prise. J’abandonne dans un soupir. « Tu as raison. C’était la moindre des choses. Je n’ai pas pensé à ça. J’ai oublié, même si ce n’est pas une excuse.» Oublié qu’elle a ses propres blessures et qu’elle met de côté une part de son indépendance pour me rassurer, ce qui nest pas toujours réciproque. « Et tu sais aussi que je ne pense pas que tu sois une emmerdeuse. J’ai pas réfléchi aussi loin parce que je me sens débordé en ce moment.» Ce n’est que la moitié d’un mensonge. Je me sens effectivement dépassé, mais pas à cause du boulot. « J’avais l’intention de rentrer. Je n’ai pas vu le temps passé et je pourrais te dire que tu n’as pas de quoi t’inquiéter pour moi, mais ça ne sert à rien. Je ne peux pas t’en empêcher avec les mots. » Surtout que j’en ai peu. Je suis épuisé à cause de mes émotions, cette nuit merdique et les conséquences de ma beuverie. J’ai déjà envie de dormir, mais auprès d’elle cette fois. Je ne propose pas, mais j’en rêve tandis que je joue avec ses doigts. « C’est pour ça que tu m’as repoussé ?» La gifle, je m’en fous. « Je n’ai pas souvenir que ça soit arrivé souvent. Trop bu ou pas, ça fait un drôle d’effet.» Elle en sait quelque chose : en novembre, je me suis dérobé. « C’était plus violent que la gifle...» Elle, elle ne m’a pas vraiment surpris. « Beaucoup plus .» Embrassant le dos de sa main, mes traits se sont fendus d'un sourire. « Vraiment beaucoup plus.» ai-je insisté en me demandant si ma tentative d'alléger l'ambiance sera suffisante.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 1 Oct 2021 - 10:34 | |
| The innocence on your face bled out Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Sept ? C’est beaucoup encore. » - « J’étais inquiète. » Et en colère également, mais ce n’est plus la peine de ramener ce sentiment sur le devant de la scène. Il se repentit et je ne vois pas l'intérêt de m’accrocher à mon ire : elle ne me tiendra pas chaud la nuit, elle. Il est sincère et je le sais. Il est sincère et je le sais. Il s’en veut pour son comportement de la veille et, moi, je sais que ses insultes n’étaient motivées que par une ivresse accrue. Elle, elle m’inquiète. Loin d’être moralisatrice, je me moque bien de son penchant pour l’alcool tant qu’il ne met pas ses jours ou mon couple en danger. Ce qui me fait peur, c’est ce qu’il dissimule et mes propres théories sur le sujet sont loin d’être rassurantes. J’imagine qu’il amorce un demi tour, qu’il change d’avis sur ma grossesse et j’ai peur des répercussions sur nous. Il ne l’assume pas, comment en discuter dans ce cas ? S’il ne me confirme pas la racine du problème, s’il continue de s’entêter dans son isolement progressif, comment ne pas me sentir spectatrice de la mort lente de notre complicité ? Comment ne pas avoir l’impression qu’il reproduit avec moi des comportements qui ont détruit son couple par le passé ? Bien sûr, je ne compare pas notre relation à son mariage. Il m’aime quand il s’aimait à travers elle et mes angoisses ne remettent pas en cause le crédit que j’accorde à ses confessions. Si c’était le cas, je ne tendrais pas ma main dans sa direction pour l’inviter à parcourir la distance qui nous sépare : son bannissement de la veille n’était que temporaire, le temps qu’il décuve. Aujourd’hui, je n’ai plus ni l’envie ni la force de le repousser et je suis soulagée et heureuse qu’il saisisse mes doigts et qu’il s’installe à mes côtés sur le rebord du lit.
Il m’écoute, il ne fuit pas, et je suis prise d’un regain d’espoir. Peut-être ses errances de la nuit dernière n’étaient-elles qu’une exception vouées à ne plus jamais se reproduire ? Peut-être que je me trompe, que comme moi il s’inquiète du futur mais ne doute pas du bien fondé de notre décision ? J’ai envie d’y croire alors qu’il boit mes paroles et me couve d’un regard repentant. « Évidemment que je le sais. Et je sais aussi qui tu es. » Ma main gauche toujours prisonnière de la sienne, j’abandonne mon toast sur le plateau pour caresser sa joue de la droite. « Bien. » Mon sourire, toujours mesuré, est un peu plus franc. Une part de moi, la plus fière et têtue, voudrait le faire batailler pour me ramener à lui, mais, le concernant, j’ai appris à mettre mon ego de côté lorsqu’il freine une réconciliation. « Et, ce n’est pas tout à fait pareil. Lou s’est déjà pointée au casino. Elle veut ta tête et... » Je penche la tête sur le côté et plisse les lèvres, l’air de dire ”pas à moi.”’ Plus de mauvaise foi. Cela fonctionne puisque je n’ai pas besoin de prononcer le moindre mot pour qu’il lâche prise. « Tu as raison. C’était la moindre des choses. Je n’ai pas pensé à ça. J’ai oublié, même si ce n’est pas une excuse. » Ma grimace se transforme en un bien plus joli sourire et je tente de chasser mes angoisses et mes craintes. Elles ne reposent plus sur le doute d’être sa priorité et, pourtant, elles me paraissent bien plus terrorisantes encore. Je ne suis pas du genre à m’endormir en m’abrutissant de déni mais, ce matin, j’ai envie de croire qu’il s’agissait d’un accident voué à ne plus se reproduire, maintenant qu’il a compris qu’il m’avait blessée. J’ai envie de croire qu’il ne s’enfermera plus dans son bureau ou plus si souvent. J’ai envie de penser qu’il a besoin de temps et que, bientôt, il s’ouvrira à moi. « Et tu sais aussi que je ne pense pas que tu sois une emmerdeuse. J’ai pas réfléchi aussi loin parce que je me sens débordé en ce moment. » « Je sais. Que tu le penses pas. » Sans lâcher sa main - maintenant qu’il est là je n’ai pas l’intention de le laisser s’enfuir - j’enfouis mon visage dans sa nuque. Il sent toujours l’alcool mais je m’en moque, maintenant qu’il est là. « J’avais l’intention de rentrer. Je n’ai pas vu le temps passer et je pourrais te dire que tu n’as pas de quoi t’inquiéter pour moi, mais ça ne sert à rien. Je ne peux pas t’en empêcher avec les mots. » Non, il ne peut m’en empêcher qu’en m’autorisant à entrer. Il ne peut m’en empêcher qu’en me montrant que rien n’est grave et qu’il n’a pas changé d’avis, que cet enfant, il en veut toujours autant, même s’il s’agit d’une petite fille qui risque de lui rappeler son aînée. « C’est pour ça que tu m’as repoussé ? Je n’ai pas souvenir que ça soit arrivé souvent. Trop bu ou pas, ça fait un drôle d’effet. » Le visage dans sa nuque, à l’abri des regards, j’esquisse un mince sourire. « C’était plus violent que la gifle... » Un sourire qui s’agrandit à chaque fois qu’il en rajoute, qu’il se pose en victime sans qu’il n’y ait la moindre conséquence puisqu’il plaisante pour rendre le moment plus léger, et que ça fonctionne. « Beaucoup plus. » Il porte ma main à ses lèvres et, lorsqu’il l’embrasse, je respire un grand coup, soulagée par cette bulle de bien être inattendue et salvatrice. « Vraiment beaucoup plus. » Si je décolle ma joue de son épaule, c’est pour relever mes yeux à sa hauteur et agrandir mon sourire amusé. « Tu sentais mauvais. » Et ce n’est pas à ça que ça tient, il le sait autant que moi. Pour lui prouver qu’en fait je m’en moque, que ce n’est qu’une excuse. Doucement, tendrement, je dépose à nouveau ma main sur sa joue pour déposer un baiser sur ses lèvres. « Je suis pas à disposition. » Il ne peut pas rentrer au beau milieu de la nuit après m’avoir inquiétée et se servir. « Je suis à toi, mais pas à disposition. » C’est tout, rien de plus compliqué. « J’étais fatiguée, à cran, inquiète et en colère. On peut pas vraiment dire que tu m’avais mise dans de bonnes dispositions. » J’esquisse un sourire et, doucement, je dépose mon front contre le sien. Je ne résiste pas à l’envie de lui voler à nouveau un baiser, puis je chuchote tout contre ses lèvres. « Me fait plus jamais ça. » J’ai besoin de croire à la faute exceptionnelle. J’ai besoin de me convaincre que j’ai tort, et que tout ça n’a rien à voir avec l’aventure dans laquelle nous nous sommes lancés. J’ai besoin de croire qu’à présent, il passera ses nuits allongé à mes côtés.
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| | | | | | | | (Amelyn #53) ► THE INNOCENCE ON YOUR FACE BLED OUT |
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