Une fille ! Nous attendons une petite fille et, quoique j’essaie de faire semblant de rien devant ma compagne - inutile de l’inquiéter - je suis dévoré par des émotions contradictoires. Elles oscillent entre la joie de la bonne nouvelle (après tout, nous gardons cet enfant) et la peur que ce petit bout de femmes ressemble trop à Sofia. C’est en affrontant le monde qu’elle a péri, parce qu’il est pourri, gâté par la malice d’hommes qui l’ont assassinée. Dès lors, j’ai peur. J’ai peur que l’histoire se répète. J’ai peur de ne pas être capable de gérer mon obsession pour la sécurité, conséquence de l’amour que je porte déjà à cet enfant et à sa mère. Mais comment mettre la main devant ? Comment me débarrasser de cette culpabilité qui, tout doucement, enfle dans mon estomac alors que jusque-là, elle m’avait un peu laissée tranquille ? Que puis-je mettre en place comme schéma pour profiter de cette bonne nouvelle, inattendue, qui nous a comblé de joie avant que je ne sois confronté à la praticienne. A qui puis-je m’adresser pour retrouver un peu de réconfort ? Un peu d’aide ? Un conseil avisé sur la façon de dissimuler mon état d’esprit et à la manière dont je vais réussir à endormir mes inquiétudes avant que Raelyn ne réalise que je tourne pas rond. Sans doute a-t-elle déjà remarqué que je buvais un peu plus et que je m'isole au bureau, de temps à autre au départ et de plus régulièrement ensuite pour boucler un plan de vengeance envers Steven avec le concours d’Olivia qui vit aujourd’hui au bout du monde. Je ne peux pas laisser un proxénète en vie. Bien sûr, il en restera mille autres et jamais je ne serai un justicier masqué dont le but sera de vider Brisbane. J’ai simplement besoin de rendre justice à ma fille afin que le processus me permette d’aimer mon nouvel enfant - féminin - sans avoir l’impression que je l’ai abandonné Sofia et son honneur au profit d’un autre combat. Je ne le supporterais pas. Dès lors, je picole pour noyer ses ressentis-là et je m’accorde quelques heures pour rassembler mes idées, pour partir en quête d’un oreille attentive et alerte qui pourra déblayer le chemin vers le comportement juste pour mon couple, mon passé et ma famille. Bien sûr, je suis entouré. J’aurais presque l’embarras du choix, mais j’ai besoin de quelqu’un qui sait ce qu’est le deuil, la souffrance, la longueur de la guérison et naturellement, mes pas m’ont conduit vers le garage d’Ezra.
J’y suis entré les mains dans les poches, l’air nonchalant pour n’alarmer personne tandis que j’ai réclamé audience avec le patron auprès du petit personnel. J’ai été accueilli dans le bureau grâce à mon insistance : j’ai répété que nous étions amis de longue date. Et, pour cause, un triste événement nous a rapproché lui et moi. Nous nous voyons peu, mais la qualité de nos rencontres supplante la fréquence. Suis-je toutefois à l’aise dans son antre ? Pas tout à fait. Je n’ai pas le sentiment de déranger, mais de ne pas savoir par où commencer pour conter mes peines dès lors qu’il paraît lui-même éteint. « J’ai dû mal à distinguer si j’arrive au bon moment ou au plus mauvais.» ai-je lancé, façon polie de souligner qu’il a une mine sans doute aussi grise que la mienne. « Mauvaise nouvelle récemment ? Du genre je tombe à pic, que tu as presque fini et que tu vas boucler ici pour me raconter devant une bière ou… de la malbouffe qui console ? » Altruiste, mes problèmes attendront. Je suis convaincu que la conversation se mélangera et que c’est dans le partage que nous trouverons, pour l’un comme pour l’autre, si pas des solutions, des mots apaisants et sages qui activeront la machine de la remise en question.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
C’était comme si tout tombait en ruines, et surtout tout au même moment. Le nombre de personnes étant sorties de la vie d’Ezra ces dernières semaines devenait de plus en plus important, et pourtant cette fois-ci ce n’était en rien sa faute: il fallait juste croire qu’il ne savait attirer que les gens qui ne savaient rester. Ce trait de caractère mis à part, les choses se devaient tout de même de continuer de tourner, et le garage en faisait partie. Ichabod avait beau avoir mis la clef sous la porte - et une grosse épine dans le pied d’Ezra, merci bien l’ami -, façon de parler puis qu’il n’était pas réellement propriétaire du garage mais passons, le Beauregard se retrouvait avec une charge de travail supplémentaire qu’il ne savait réellement gérer. C’était là le soucis, lorsque des employés qui travaillaient chez vous depuis des années partaient sans préavis: les remplacer s’apparentait à mission impossible.
Il était donc sous la paperasse lorsqu’il vit une silhouette apparaitre dans l’encadrement de la porte de son bureau. Et même si la surprise était de taille et pouvait surement se voir à des kilomètres dans son regard, ses lèvres elles vinrent sans hésitation esquisser un petit sourire. « J’ai dû mal à distinguer si j’arrive au bon moment ou au plus mauvais. » Dernièrement, il ne semblait pas y avoir réellement de bon moment pour accueillir de vieux amis, surtout que ces derniers finissait à leur tour par quitter leurs proches. Le sourire d’Ezra vint se muer de bonne surprise à de la résignation, car apparement, cela se lisait comme un nez au milieu de la figure que des jours meilleurs avaient pu pointer le bout du leur, de nez. « Mauvaise nouvelle récemment ? Du genre je tombe à pic, que tu as presque fini et que tu vas boucler ici pour me raconter devant une bière ou… de la malbouffe qui console ? » Avec un petit rire, Ezra vint fermer le dossier qu’il tenait sous ses yeux depuis le matin même. « Oh, même si c’est pas bouclé j’en ai rien à faire: l’idée d’une bière me convient ! » L’entrain dont il faisait preuve faisait presque peur à voir, mais il n’en avait que faire: l’après-midi n’était pas encore terminé mais il considérait que sa journée de boulot l’était, elle.
Les deux hommes ne mirent pas bien longtemps avant d’aller s’installer dans un bar de la ville, à deux pas du garage - cela évitait d’avoir à trop se déplacer, et c’était bien comme ça, parce-que l’idée de boire une bière pour soulager les peines était une idée qui ne pouvait être repoussée. « Ca fait plaisir de te voir, Amos. » Le sourire du Beauregard était sincère, tout autant que ses paroles. Ils se connaissaient depuis un bon bout de temps, le Taylor et lui désormais, mais leurs entrevues se faisaient rares et là était le problème d’être des adultes. « Je t’ai même pas vu lors de l’inauguration du Casino. La soirée s’est bien passée ? » Oh, leurs soucis pouvaient attendre un petit instant, et ils pouvaient se permettre de venir d’abord échanger des banalités - surtout que, pour que Amos se pointe au garage, c’était qu’il avait aussi des choses à partager, Ezra n’était pas dupe et pas idiot au point de ne pas comprendre ça. Les deux bières furent glissées sur leur table, et le Beauregard vint faire tinter son verre contre celui du brun assis face à lui.
Certes, Ezra et moi nous connaissons depuis longtemps au travers de son frère, mais nous ne marchons à la rencontre de l’autre que rarement. Je ne franchis pas souvent les portes du garage et je ne l’appelle pas non plus, autrement qu’à l’occasion, pour partager un verre ou nous retrouver dans un restaurant pour le déjeuner, une fois ou deux fois par trimestre. Rien de plus, rien de moins et pour être tout à fait honnête avec moi-même, je crois que seul mon instinct peut justifier cette visite inopinée qui, pourtant, me vaut un sourire égayé de mon interlocuteur. Je suppose que la part pessimiste de mon instinct m’a conduit jusqu’ici de m’imaginer déjà malade. Or je n’ai dans mes contacts personne qui répondrait avec franchise à mes questions, celles que ma peur motive si ce n’est Beauregard. Il en connaît un rayon sur le sujet, le mécanicien et, quand j’y pense, je me souviens dans mal de son chagrin discret, au cimetière, tandis que l’on enterrait un des siens. Suis-je pour autant ingrat ou manipulateur ? Non. Comparerais-je cependant sa mine du jour avec celle qui ravive ma mémoire ? Non plus ! Erra, il a des soucis. C’est aussi flagrant qu’un nez au milieu d’un visage quoique ça n’équivaut en rien à la douleur liée au deuil d’une âme disparue. Il m’a plutôt l’air débordé, fatigué, déconfit et, dans son regard, je jurerais trouver un soupçon d’agitation. Ma théorie s’est vérifiée tandis qu’il referme mon dossier, résigné à abandonner son boulot, tout urgent pourrait-il être, afin de céder à la tentation de s’aérer l’esprit de de se rincer le gosier. Cette fois, c'est ma bouche qui s’étire dans un sourire ravi. J’ai besoin de bouger, de noyer mes inquiétudes pour l’avenir dans plusieurs verres, dans une soirée triviale qui échapperait à la prudence d’un bon père de famille. J’ai besoin de me confier et écoute surtout. J’ai besoin d'une oreille et d’en être une, tout simplement. Dès lors, ma grimace s’étend. Elle ne se décroche pas de ma bouche et, rieur, j’enchéris d’un : « J’en déduis donc que je tombe à pic.»
Jetant un coup d’oeil à ma montre, j’ai estimé qu’il était trop tôt pour sortir Raelyn de sa sieste, histoire de l’avertir de vive voix que je rentrerais tard. J’ai simplement pianoté un message équivoque du genre : “On se retrouve ce soir à l’Octopus.”, ce qui, au départ, n’incluait pas le mensonge. Je n’avais pas non plus exclus de réitérer ma politesse d’ailleurs, mais je ne l’apprendrai que plus tard. En attendant, dès lors que mon partenaire de beuverie et moi cheminons vers le bar, je suis pris d’impatience à l’idée de m’asseoir les pieds sous une table et de commander une première bière. Les langues se délieront à l’instant précis où nous nous installerons, j’en suis convaincu et le sort ne m’a pas donné tort. « Moi aussi.» J’ai plaisir à lui consacrer de mon temps et sa compagnie me ravit d’autant que nous nous sommes ratés durant la soirée d’inauguration du casino. « Et ça ne m’étonne pas. Il y avait beaucoup de monde. Rae et moi avons fait la fermeture évidemment.» ai-je lancé une gorgée ou deux de notre commande. « Mais, mes frères, à l’exception d’un, m’ont fait la surprise de venir, accompagnés. Je me suis dit que c’était assez inattendu pour qu’on s’isole un peu tous ensemble. Si j’avais su…. » Autrement, si tu m’avais adressé un texto. « J’aurais quitté les salons privés.» Pas de reproche, juste une constatation. « Et, je te l’aurais présentée. » ai-je affirmé, fier de ma complice, avant de préciser son prénom. Je suis pris d’un affreux doute : je lui ai parlé d’elle, c’est évident. Mais, me suis-je donné la peine de lui préciser que des mois de relations se sont cumulés pour former plus d’une année et bien plus ? Je n’en ai aucun souvenir tant nos discussions ont été brèves et précises. « Raelyn, je veux dire. C’est une histoire sérieuse, tu sais.» La preuve étant, elle est enceinte, d’une petite fille, et a priori, cette réalité rend l’annonce compliquée. Je n’avais pas conscience que j’étais paralysé par cette idée au point d’être effrayé par les questions qui suivent pareille révélation. La réalité me frappe si fort que j’avale la moitié de ma boisson d’un trait. « Tu t’y es bien plus ? A la soirée ? Tu l’as trouvée réussie ?» me suis-je aussitôt enquis par curiosité, soucieux de dévoyer la conversation de ma relation. Aussi, pour ce faire, ai-je rapidement enchaîné sur lui d’une interrogation simple : « Et toi ? Qu’est-ce qui justifie que tu aies l’air mort de fatigue et dépassé ? »
Ezra Beauregard
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ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
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« J’en déduis donc que je tombe à pic. » A la façon dont Ezra vint mettre de côté tous les papiers semblant pourtant importants et en nombre sur son bureau, Amos pouvait dire qu’il tombait à pic, effectivement. Et puis, si le Beauregard était honnête, le fait de ne pas avoir à rester une minute de plus dans son bureau pour aujourd’hui le rendait plutôt satisfait - il avait du mal à y rester de façon générale, de toutes façons, depuis qu’une scène se déroulant au sein même de cette pièce aurait pu très mal tourner; il tentait de ne pas se sentir mal à l’aise dans ses propres locaux, mais ces dernières semaines il était vrai que cela n’était pas chose aisée. Prendre l’air et passer du temps avec un vieil ami, en revanche, ne demandait aucun effort surhumain de la part d’Ezra et ce fut pour cette raison que le choix quant à la suite de la journée fut sans appel, alors que les deux hommes marchaient déjà en direction du bar.
« Moi aussi. » Il s’en voyait ravi d’apprendre que le plaisir de revoir l’autre était partagé. Cela faisait un bon bout de temps qu’ils n’avaient pas pris le temps de, justement, prendre le temps; une honte qu’Ezra tenterait de faire passer en payant la première tournée. « Et ça ne m’étonne pas. Il y avait beaucoup de monde. Rae et moi avons fait la fermeture évidemment. » La soirée d’ouverture du Casino d’Amos avait été, sans l’ombre d’un doute, une réussite. Ezra avait pu le deviner à peine avait-il mis un pied à l’intérieur du bâtiment, ce soir là. C’était même d’ailleurs à ce même moment qu’il avait compris à quel point les jeux d’argent intéressaient finement les gens. Lui était là pour soutenir un ami, mais d’autres étaient vraiment venus en curieux afin de voir si les tables qui allaient être ouvertes sur place valaient le détour ou non. Il avait d’ailleurs observer quelques parties, de loin et du coin de l’oeil, plutôt impressionné de voir qu’autant de personnes savaient manier l’art de mentir aussi bien au poker. A leur place, il n’aurait pas fait un seul tour sans être prié de sortir du jeu. « Mais, mes frères, à l’exception d’un, m’ont fait la surprise de venir, accompagnés. Je me suis dit que c’était assez inattendu pour qu’on s’isole un peu tous ensemble. Si j’avais su… J’aurais quitté les salons privés. » Avec un petit sourire, Ezra vint balayer du revers de la main la remarque d’Amos, pas le moins du monde gêné de la façon dont s’étaient déroulés les événements. « Tu rigoles ? T’avais assez de boulot comme ça ce soir là. J’ai su trouver mon chemin tout seul comme un grand, promis. » Et puis il était normal que le Taylor passe du temps avec des personnes qui lui étaient bien plus proches qu’Ezra; une fratrie était quelque-chose de sacrée, surtout quand cette dernière décidait de présenter les pièces rapportées de façon aussi officielle. « Et, je te l’aurais présentée. » Ezra vint froncer légèrement les sourcils, alors que son bras se levait à son tour pour qu’il puisse en parallèle boire une gorgée. « Raelyn, je veux dire. C’est une histoire sérieuse, tu sais. » - « Ah oui ! » Il comprenait bien mieux où il voulait en venir, avec cette précision. Il eut d’ailleurs un petit rire, alors qu’il cherchait de quoi Amos était en train de parler. « Tu auras d’autres occasions, t’en fais pas. Surtout si c’est sérieux entre vous. Elle a réussi à briser la carapace Taylor alors ? » Les mots d’Ezra étaient bienveillants, sans l’once d’un doute.
« Tu t’y es bien plus ? A la soirée ? Tu l’as trouvée réussie ? » Il vint secouer la tête, entre deux gorgées de bière. « Réussie sans le moindre doute ! J’ai pas pu profiter de tout comme il se doit parce-que je sais jouer à aucun des jeux que t’as mis là-bas, mais l’ambiance était au rendez-vous. » Elle aurait cependant être bien meilleure si un certain Bates n’était pas venu ruiner le moral d’Ezra comme il avait pendant trop longtemps tant eu l’habitude de faire. Mais là était une précision qu’il ne pouvait apporter à Amos, ayant bien compris que mêler ces deux hommes dans les mêmes histoires n’était en rien une bonne idée; la sensation du canon contre son crâne lui rappelait constamment. « Et toi ? Qu’est-ce qui justifie que tu aies l’air mort de fatigue et dépassé ? » Mais il fallait dire que c’était Ichabod et Amos qui faisaient toujours en sorte de venir se retrouver, même involontairement et même quand l’autre n’était pas présent, dans les pattes l’un de l’autre. Parce-que si Ezra avait autant l’air dépassé par les événements, Ichabod n’était pas innocent dans cette histoire. Heureusement pour Ezra et pour sa vie, ce n’était pas le problème principal qui lui était tombé dessus ces derniers temps - il réaliserait plus tard que la priorisation des problèmes n’était pas son fort. Il vint laisser échapper un soupire, un brin trop long pour qu’il soit courtois, en réalité. « Au sommet de la pile, j’ai perdu mon meilleur ami il y quelques semaines. » Ses yeux vinrent dériver pour se perdre dans son verre, alors que ses doigts jouait avec les gouttes le long du contenant. Matt et lui avaient beau avoir été en guerre pendant la moitié des années où ils s’étaient connus, il n’en restait pas qu’aux yeux d’Ezra, il avait toujours été son meilleur ami. Cela s’était notamment vu, dans les dernières semaines de l’existence de Matthew, où les deux avaient su de nouveau faire la paire comme s’ils ne s’étaient jamais lâchés de leur vie. « Et la mère de mon fils a démangé à l’autre bout du pays, ce qui a pas mal menacé mon organisation de vie. Enfin, le peu que j’avais, quoi. » Parce-qu’il ne faisait pas partie de ces personnes qui savaient se relever de n’importe quel épreuve qui venait à croiser sa route. Ezra faisait plutôt partie de l’autre groupe, de ceux qui ressentaient toutes les émotions de toutes les étapes que la vie avait décidé de lui faire vivre.
D’instinct, j’ai été tenté de lui répliquer que : non, je ne rigole pas. En bon hôte et bien élevé, j’ai tenté de saluer tout ami non amateur de jeux - ceux qui aiment ça étaient autant là pour moi que pour les plaisirs offerts par la maison - qui se sont pressés derrière le portillon de son établissement pour le soutenir. Il regrettait donc en partie de s’être isolé avec les siens et pas le moins du monde de s’en justifier par égard pour Ezra. « Oh, ça, je n’en doute pas.» C’est propre au Beauregard. Ils n’ont pas besoin d’être pris par la main pour être incité à rebondir. L’histoire l’a prouvé. Il n’empêche que je n’ai pas à m'épargner d’être bienséant sous prétexte que je suis devenu, sur le tard, un ambitieux homme d’affaires qui dissimule dans les artères de ses sous-sols le sang du gang le plus dangereux de la ville. Cette information-là, je me garde bien de la dévoiler, même quand je cite le prénom de ma dulcinée au coeur de cette conversation. C’est plus fort que moi. Lorsqu’elle n’est pas avec moi, je l’invite à la table de mes conversations. A se demander comment, plus tard dans la soirée - ce que j’ignore encore - je ne filtrerai pas ses appels, je ne les entendrai pas du tout tant mes oreilles bourdonneront, faute à l’ivresse. Sans me douter de la catastrophe à venir, je soupire, déçu d’avoir manqué cette occasion-là et réfléchissant déjà à comment en provoquer une autre. Sur l’heure, rien ne me vient. Je suis pris par une autre idée, une envie presque oppressante d’annoncer l’argument principal justifiant à quel point mon couple est sérieux. « Et pas qu’un peu. Elle l’a carrément explosé. Elle… est enceinte, et même si c’était pas prévu, je suis ravi. Flippé.» Nul doute qu’il comprendra compte tenu du sort de Sofia. « Mais très heureux. Même si elle n’a pas l’air décidé à m’épouser. Je lui ai dit qu’elle devait choisir une date dans l’agenda pourtant, mais elle a pas l’air de comprendre le sous-entendu.» Car c’est bien ce dont il s’agit. Ce n’est pas une demande que j’ai formulée, c’est une “proposition” appuyée par l’impression que je l’avais décidée, cette union, et que son consentement n’était qu’une formalité. Or, elle ne m’est pas acquise, ma douce. Comme toutes les fleurs à épines, elle nécessite d’être soignée avec beaucoup de précaution, pour ne pas qu’elle nous blesse ou pour éviter le contraire. Trêve de bavardages à mon sujet cependant. Qu’importe le type de relation entretenue avec un semblable, elle se doit d’être équitable. Aussi ai-je détourné la diligence de notre conversation vers Ezra et son empressement à oublier la paperasse et à quitter son bureau.
Bien entendu, j’ai été désolé d’apprendre qu’il avait récemment perdu l’un de ses meilleurs amis. La mort - si tant est que j’ai bien compris le sens du verbe employé - me met toujours mal à l’aise. « Mon frère a perdu un ami récemment aussi. Il a été très affecté. Ce n’est jamais évident, même quand on en a vu d’autres.» Même lorsqu’on n’est pas tout à fait remis des épreuves de la vie, moins encore lorsqu’elle s’accumule sur une trop courte durée. « Quoi ? Mais, pourquoi ? Elle t’a donné une explication ? » Décidément, toutes les personnes que je fréquente semblent reliées par les mêmes maux. Je serais presque mal à l’aise de lui expliquer que cela vient d’arriver à un autre, à la différence près qu’elle n’a pas laissé d’adresse. « Et du coup ? Comment vous vous organisez ? » me suis-je enquis en avalant une gorgée de mon verre, abasourdi, je dois bien l’admettre. « Et,comment tu te sens après tout ça ? » Triste ? En colère ? Frustré ? Abattu ? Que te murmurent-elles, tes émotions, Ezra ?
Ezra Beauregard
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EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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Si Amos en venait à s’inquiéter de savoir si Ezra avait passé une bonne soirée bien que les deux hommes n’aient pu échanger mot à ce moment là, le Beauregard en vint à le rassurer: il avait su trouver de quoi s’occuper comme il le fallait toute la soirée, et il avait aussi trouvé bonne compagnie - si on pouvait dire. « Oh, ça, je n’en doute pas. » Un sourire vint parcourir le visage du jeune homme, alors qu’il vint boire une nouvelle gorgée de bière.
Le sujet de discussion vint changer vers quelque-chose plus sérieux, de plus terre-à-terre; le quotidien des deux hommes était, la plus grande partie du temps, inconnu l’un à l’autre mais ils avaient appris avec le temps à rattraper ce dernier dès qu’ils en avaient l’occasion. Et apparemment, côté Taylor, le chômage n’avait pas été de mise. « Et pas qu’un peu. Elle l’a carrément explosé. Elle… est enceinte, et même si c’était pas prévu, je suis ravi. Flippé. » Le sourire qu’Ezra affichait vint bien sur tendre vers la bonne surprise, tout autant que l’étonnement. Il n’était pas sans savoir les histoires de famille que Amos avait parcouru, ces dernières années, et l’entendre lui avouer que sa nouvelle compagne attendait un enfant de lui avait autant un goût de douceur que d’amertume. Il était présentement autant content qu’inquiet pour le Taylor. « Mais très heureux. Même si elle n’a pas l’air décidé à m’épouser. Je lui ai dit qu’elle devait choisir une date dans l’agenda pourtant, mais elle a pas l’air de comprendre le sous-entendu. » Ezra vint se reculer pour s’adosser dans sa chaise. « Wahou, Amos. C’est une sacré aventure qui t’attend là. » Comment formuler à l’un de vos amis que vous vous inquiétiez pour lui sans lui dire clairement, car cela pourrait sembler être une réaction démesurée ? D’ordinaire, il était plutôt du genre à réagir avant de réfléchir, Ezra; mais il se rappelait sans aucun problème la douleur qu’Amos avait pu ressentir lors de la perte de sa fille et il ne désirait pas que cela recommence, mais il ne pouvait l’alerter de cette inquiétude si ce n’était pour venir remuer le couteau dans une plaie qui ne serait jamais complètement fermée. « Ca fait tellement plaisir d’entendre que tu vas être papa. » Le sourire et la joie d’Ezra étaient sincères. « Et oui, si tu veux l’épouser c’est que c’est forcément super sérieux. » Il se rappelait parfaitement du jour où Ginny lui avait annoncé qu’elle attendait son enfant; la joie, mêlée bien sur à l’inquiétude mais à la sensation de pouvoir affronter tous les obstacles du monde à la fois; qui venait parcourir ses veines par slaves. La meilleure sensation du monde pour lui. « Et peut-être qu’elle a compris le sous-entendu, qu’elle t’a donné la date et que tu l’as pas retenu ? » Il vint y ajouter pour souligner là l’humour utilisé dans ses paroles.
« Mon frère a perdu un ami récemment aussi. Il a été très affecté. Ce n’est jamais évident, même quand on en a vu d’autres. » Lentement, Ezra vint légèrement secouer la tête. Il en avait vu d’autres, des pires surement même, mais l’absence de Matthew venait peser sur lui tous les jours depuis qu’il avait appris la nouvelle. Il avait l’impression qu’un tome complet de son existence venait de prendre fin sans qu’il n’ait même le temps d’apprécier les dernières lignes de lecture. « Je suis désolé d’apprendre ça pour ton frère. C’est jamais évident, oui. » Surtout lorsque, dans le cas d’Ezra, le McGrath avait toujours été comme un frère; bien plus que tous les autres adjectifs qu’il avait pu lui assigner au fil du temps. « Quoi ? Mais, pourquoi ? Elle t’a donné une explication ? » Et parce-que Ginny avait décidé les bonnes choses au bon moment, la période de la disparition de Matt correspondait presque parfaitement à celle qu’elle avait choisi pour déménager à l’autre bout de l’île. Un léger - long - soupire vint s’extirper des lèvres d’Ezra, alors qu’il prit une nouvelle gorgée de bière avant de venir répondre à Amos; puis, pris finalement le temps de venir faire signe au serveur de leur remettre une tournée, car il sentait qu’il allait en avoir besoin. « Elle est partie pour le boulot… entre autres choses. Elle avait besoin de changer d’air et elle s’est vue offrir le poste de ses rêves, alors elle est restée à Sydney. » Un virage à cent quatre-vingt degrés dans la vie d’Ezra, une fois de plus. « Et du coup ? Comment vous vous organisez ? » - « Mon fils est resté chez moi, on est en pleine année scolaire, c’est la chose la plus logique qu’il y avait à faire. On verra après s’il préfère rester sur Brisbane où s’il veut rejoindre sa mère à Sydney. » Il omettait facilement, bien sur, de venir parler du fait que techniquement, Noah n’avait pas réellement le droit de rester chez lui comme ça; il faisait assez confiance à Amos pour savoir qu’il garderait les détails qu’il lui donnait aujourd’hui pour lui. « Et, comment tu te sens après tout ça ? »
Les yeux d’Ezra vinrent se loger un instant dans le regard d’Amos, avant de venir se balader dans le reste de la salle où ils se trouvaient. Un soupire, consciemment long cette fois-ci, se fit entendre de la part du Beauregard. Son ami venait mettre des mots sur des choses qu’il aurait préféré voir enterrées - à la place de Matt, si possible - vis-à-vis de cette situation. « Dépassé, en réalité. » Ils avaient toujours eu l’habitude de jouer la carte de la sincérité, ce n’était pas aujourd’hui que cela allait changer. « J’ai toujours avoir Noah à mes côtés le plus possible, mais j’étais pas prêt à l’avoir tout le temps chez moi. Là où j’ai toujours eu toute la famille McGrath à mes côtés de nouveau ces dernières années, y’en a un qui meurt, l’autre qui part à l’autre bout du pays, et la troisième me donne pas de nouvelles. » Ils méritaient leur palme de meilleure famille de l’année, ceux là. « Je flippe à l’idée de pas être à la hauteur pour mon gosse, alors qu’il s’en sort déjà presque tout seul malgré son âge. » Une gorgée de bière supplémentaire. « Et je suis triste de la tournure des événements, aussi. » Son regard trahissait, de tout son corps, le mieux cette émotion. Comme si son coeur avait été paré d’un voile d’amertume à tout jamais.
“En voilà au moins un qui est content pour nous”, ai-je songé, touché par le sourire d’Ezra. Il s’agrandit à mesure que je lui confie mes états d’âme à propos de ma relation avec Raelyn, de cet amour que je sous-entends plus que je n’exprime et de la grossesse en elle-même. Est-ce cett grimace qui m’a encouragé à en dire plus ? A formuler mon sentiment à l’égard de Sofia puisque Raelyn attend à son tour une petite fille ? « Ouais. Et c’est étrange. Comme je te le disais, je suis ravi, mais Sofia...» J’ai soupiré et observé le fond de mon verre comme si j’y cachais un copion. « Rae attend une petite fille et ça m’a fait bizarre. C’est comme si ma culpabilité s’était réveillée d’un coup.» Si tant est qu’elle se soit un jour endormie. « Et que depuis, elle gueule encore plus fort.» ai-je rétorqué, étonné par ma métaphore. « Et que Rae ne réponde pas au sujet du mariage ne m’aide pas beaucoup. Je veux pas qu’elle pense que c’est motivé par la petite et que ça débouche sur un nom. J’y pensais déjà avant ça.» J’y réfléchis depuis ce jour où j’ai acheté le bâtiment qui abrite le casino avec une idée fixe en tête : lui offrir une solution pour ses propres activités. Dès l’instant où envisager nous associer m’a semblé inévitable et logique, le mariage s’est imposé à moi comme une évidence. Qu’à cela ne tienne, en m’engageant avec ma complice, je savais qu’elle ne bondirait pas sur ses pieds pour me sauter au cou tant la joie l’emporterait. Je prends donc patience et, dans l’expectative de ce oui, alors que je me confie à cet ami, je hoche la tête par la négative. « Non, non. Je n’aurais pas oublié un truc pareil, tu te doutes bien. Sauf si j’avais trop bu....» Faux. Rien n’aurait pu occulter une réponse pour laquelle je prierais si j’étais croyant, pas même l’ivresse. Néanmoins, je plaisante moi aussi. J’en souris et ajoute à ma grimace un clin d'œil évocateur.
Aurais-je pu deviner ce que ces retrouvailles m’apprendrait que j’aurais évité de perdre de ce ton en lui parlant de moi. Je me serais directement intéressé à Ezra. J’y aurais été moins discrètement qu’en l’affirmant fatigué. J’aurais compris que derrière son épuisement se dissimule les preuves de son chagrin. Ce n’est pas un deuil que le garagiste doit affronter, mais plusieurs à la fois. Or, je doute qu’il soit complètement remis du dernier. Qui pourrait se vanter d’un tel exploit ? La perte d’un être cher, et ce qu’importe les circonstances, ça blesse. Ce sont des plaies ouvertes que le temps ne guérit jamais vraiment : il demeure toujours des cicatrices. Certaines sont mal refermées. Sofia en est la preuve. Le cas échéant, je l’ai citée plus tôt et ce n’est pas le fruit du hasard. Cette évocation atteste que mes lésions suintent toujours. Combien de temps faudra-t-il à mon interlocuteur pour se remettre de la situation qu’il me décrit ? Nul doute qu’il aura besoin d’un coup de main, d’un vrai, d’un coup de pied au derrière, de temps à autre, juste avant qu’il ne tombe. « Et le petit, il prend ça comment ? » Vivre sans sa mère n’est jamais évident. Il existe entre une maman et son enfant un lien particulier et nature que je ne me suis jamais expliqué et que j’ai parfois envié. Je l’ai jalousé jusqu’à ce que j’accepte que prendre une place nécessitait d’être là et non sur les mers du monde entier pour les débarrasser des vestiges de vieilles guerres ou des bombes actives d’autres plus récentes. « Je ne sais même pas si je dois te souhaiter qu’il ait envie de rester ou de partir tellement c’est délicat. Je te souhaite du courage en tout cas et, en attendant, n’oublie pas que je suis là si tu as besoin de quoi que ce soit. » ai-je avancé en avalant quelques gorgées de ma bière. J’en ai au préalable commandé d’autres à un serveur qui passait par là. Nous en aurons besoin…. « Ce ne sont pas des paroles en l’air, tu sais. Tu as de quoi être dépassé.» A sa place - autrement dit, sans femme de caractère à mes côtés pour combler mes failles quand je colmate les siennes - je serais démuni moi aussi. Je ne saurais pas quel morceau entamé ce gâteau trop gros et étouffe-chrétien. « Tu sais, quand ma gosse avait l’âge du tien, j’ai dû apprendre à lui faire confiance et à arrêter de me prendre la tête pour savoir si j’étais à la hauteur ou pas. Tout ce dont ils ont besoin, et surtout le tien, c’est que tu l’aimes et que tu sois fier de lui. Et, ça, c’est acquis déjà. Faut juste le lui rappeler de temps en temps. ça, c’est acquis.» Le rôle de conseiller ne me convient pas. Ceci étant, j’entends sa tristesse. Je l’écoute et je la vois également. Comment l’aider ? « Tu as toutes les raisons d’être triste, Ezra. Et, si tu veux mon avis, faut que ça sorte.» Je suis le témoin vivant que l’attitude inverse n’a jamais secouru qui que ce soit.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« Ouais. Et c’est étrange. Comme je te le disais, je suis ravi, mais Sofia… » Ezra vint pincer ses lèvres un instant. Oh, il comprenait on ne pouvait mieux la sensation qui animait en cet instant Amos, ou en tous cas avait de sacrément bon outils pour venir la comprendre. Depuis que Lily lui avait annoncé qu’ils avaient, fut un temps, attendu une petite fille également et que cette dernière n’avait pu voir la lumière du jour, le Beauregard pouvait comprendre en grande partie la peine qui animait l’intérieur du coeur de son ami. Il ne le souhaitait à personne, mais malheureusement il ne pouvait faire grand chose pour cette peine déjà installée depuis pas mal de temps chez Amos. « Rae attend une petite fille et ça m’a fait bizarre. C’est comme si ma culpabilité s’était réveillée d’un coup. Et que depuis, elle gueule encore plus fort. » - « C’est normal, tu sais. » Le but n’était pas d’enfoncer Amos dans sa culpabilité non plus, il aurait peut-être du penser sa réponse un instant de plus avant de la formuler à haute voix. « Ca prouve que tu prends les choses à coeur et que c’est important pour toi. C’est pas une mauvaise chose. » Pas tout à fait, du moins; si cela venait le rendre émotionnellement déstabilisé pendant un temps, il ne ressortirait de cette phase que plus fort in fine. « Et que Rae ne réponde pas au sujet du mariage ne m’aide pas beaucoup. Je veux pas qu’elle pense que c’est motivé par la petite et que ça débouche sur un nom. J’y pensais déjà avant ça. » Un léger sourire se logea sur les lèvres d’Ezra. Aucune moquerie de sa part en cet instant, mais effectivement il n’était pas non plus animé des pensées les plus raffinées en cet instant. « Pourtant, les femmes sont les reines des sous-entendus et des phrases à double sens, en temps normal. Elle aurait du comprendre. » Oh, qu’il se serait pris une droite par n’importe quelle femme en cet instant à parler de la sorte; sauf qu’en l’occurence, ils n’étaient pas accompagnés et pouvaient se permettre de venir ajouter ici et là une petit vanne qui viendrait alléger leurs coeurs - et leur culpabilité, en l’occurence, des situations qui leur tombaient dessus sans prévenir. « Non, non. Je n’aurais pas oublié un truc pareil, tu te doutes bien. Sauf si j’avais trop bu… » Cette fois-ci, le sourire se figeant sur les lèvres d’Ezra était un brin idiot, bien qu’amusé. Le but n’était pas de venir ridiculiser la situation ou quoi que ce soit d’autre, mais plutôt d’alléger cette dernière pour ne pas enfoncer Amos dans sa culpabilité - et le sourire que vint lui rendre ce dernier prouva qu’il était parti dans la bonne direction. Non, effectivement, Amos n’aurait pas oublié si sa chère et tendre était venue répondre par la positive à cette demande de mariage; il n’y avait que Ezra capable d’une telle chose, oubliant même jusqu’à son numéro de téléphone à la première occasion venue.
La seule chose qu’il n’était pas capable d’oublier, en revanche, c’étaient les personnes ayant traversé sa vie. Et, dernièrement, cela semblait être à la mode de venir en sortir sans préavis. Alors, lorsque le Taylor vint lui souligner qu’il avait l’air fatigué, Ezra ne s’en cacha pas: c’était effectivement le cas, ces dernières semaines, au vu des événements qui avaient croisé son chemin. « Et le petit, il prend ça comment ? » Etait-ce sa deuxième ou troisième pinte ? Il avait déjà perdu le compte, pourtant il ne se souvenait pas avoir autant soif lorsqu’ils avaient passé les portes de ce bar. « Il est incroyable, comme toujours tu me diras. Il est celui qui semble s’en sortir le mieux dans tout ça. » Depuis tout petit, Noah avait toujours cette façon de s’adapter avec une aisance extraordinaire à toute situation se présentant à lui; cela devait surement être dû au fait qu’il avait frôlé la mort bien trop de fois pour son jeune âge. « Sa mère lui manque mais il sait qu’elle a choisi au mieux pour elle pour une fois. Son oncle lui manque, mais il arrive à venir en parler sans soucis dès qu’il en ressent le besoin. » Souvent, Ezra se disait qu’il devrait prendre exemple sur son fils et sur la façon dont ce dernier venait gérer les étapes importantes de sa vie. Lui qui avait tendance en temps normal à se fourrer la tête dans le sable comme une autruche, jusqu’à ce que le problème s’en aille ailleurs, il aurait évité plus d’une situation désagréable. « Je ne sais même pas si je dois te souhaiter qu’il ait envie de rester ou de partir tellement c’est délicat. Je te souhaite du courage en tout cas et, en attendant, n’oublie pas que je suis là si tu as besoin de quoi que ce soit. » Il y eut un petit silence, quelques secondes tout au plus, avan que Amos ne vienne reprendre la parole. « Ce ne sont pas des paroles en l’air, tu sais. Tu as de quoi être dépassé. » Un petit sourire et un regard en direction d’Amos furent faits de la part d’Ezra. « Merci, Amos. » Il n’avait aucun doute quant à la véracité des paroles du Taylor.
« Tu sais, quand ma gosse avait l’âge du tien, j’ai dû apprendre à lui faire confiance et à arrêter de me prendre la tête pour savoir si j’étais à la hauteur ou pas. Tout ce dont ils ont besoin, et surtout le tien, c’est que tu l’aimes et que tu sois fier de lui. Et, ça, c’est acquis déjà. Faut juste le lui rappeler de temps en temps. Ca, c’est acquis. » Les yeux d’Ezra se perdaient dans la couleur aux reflets dorés de son verre de bière, alors qu’il faisait tanguer le liquide à l’intérieur de mouvements rotatifs de sa main. Il avait on ne pouvait plus raison, Amos, et cela semblait si simple dit de la sorte. Cela pouvait être aussi simple, en réalité - sauf que le bagne de vie que Noah portait déjà ne rendait plus rien aussi simple que cela. « Je loupe jamais une occasion de lui rappeler. Mais je crois que c’est typique des parents de toujours flipper comme ça. » Il vint hausser les épaules d’un geste rapide avant de terminer le reste de son verre d’une seule gorgée - oh, bientôt il ne serait plus autant en état de venir aligner une conversation correcte, il le sentait venir à mille à l’heure. « Tu as toutes les raisons d’être triste, Ezra. Et, si tu veux mon avis, faut que ça sorte. » Le Ezra en question vint froncer le bout de son nez, tout en venant reposer son verre proche du bord de la table, que le prochain serveur puisse en disposer. « T’es pas le premier à me dire ça, mais je suis pas fort dans ce domaine là. » Garder ce qu’il ressentait pour lui et ensuite exploser au pire moment, ça en revanche, il maitrisait à la perfection. Plusieurs facteurs de sa vie passée montraient qu’il aurait forcément tendu vers ce type de comportement, de toutes façons. « J’attends juste de voir comment ça va se passer, et puis j’aviserai à ce moment là. » A.K.A il n’était en rien pressé que la suite des événements se passent de son côté, même s’il savait pertinemment qu’il y aurait autant de positif que de remords et de regrets; il préférait ne pas se faire de faux espoirs et attendre de pouvoir être témoin de ce type de scènes. « L’accouchement est prévu pour quand de votre côté ? » Si Amos venait lui parler du futur bébé à venir, c’était que ce dernier ne devrait pas trop tarder à pointer en réalité le bout de son nez; une fois encore, Ezra connaissait bien tous les risques associés à un début de grossesse et le secret de cette dernière qui persistait encore quelques semaines après même le délai dit presque de sécurité.
Normal ! J’aime comme ça sonne dans la bouche de mon ami. J’aime parce que c’est déculpabilisant et que ça me renvoie vers la sensation que je ne dysfontionne pas, que la douleur apparentée à la nouvelle - une douleur plus proche de l’angoisse et de l’inquiétude - a été si cuisante que je me suis refermé sur moi-même. J’ai aussi envisagé de mettre un terme à ma vengeance qui, à force de la retarder, ressemble davantage à une mascarade. Je me suis dit, peu à peu, qu’arrêter de boire me permettrait d’offrir à l’enfant à naître les mêmes chances qu’à sa grande sœur également. Quelle fillette s’encombrerait d’un père alcoolique ? Pourquoi lui ferait-elle confiance ? Pourquoi le ferait-elle “elle” quand l’aînée s’est abstenue de me confier ses problèmes alors que j’étais sain de corps et plus ou moins d’esprit ? Pourquoi y songer maintenant, en toute hypocrisie, alors que j’avais en quelques gorgées ma première bière et que j’en réclame deux suivantes au serveur au nom de la postérité ou de mes retrouvailles avec Ezra ? «C’est important pour moi. Ce bébé l’est. Sa mère, aussi...» Peut-être plus encore, mais politiquement, c’est incorrect de l’avouer. «J’ai même pensé à arrêter l’alcool, même si là, tout de suite, ça ne se voit pas. Mais, j’y pense, c’est déjà pas mal.» Le cas échéant, je n’ai pas encore tenté l’expérience de la sobriété parce que j’ignore comment m’y prendre. Faut-il stopper la consommation du jour ou lendemain ? J’ai lu que ça pouvait provoquer des crises cardiaques… autant m’abstenir, donc. Mais, quelle est la limite entre le suffisant, le trop ou le pas assez ? Toutes ces questions me torturent depuis des jours et, plutôt que de les confier à Ezra et son esprit ouvert, j’en converse pour moi une majeure partie. Je ne lui dis pas - encore - que les résultats de ma prise de sang sont alarmants, que j’ai le foie en vrac, qu’il est urgent, si je souhaite m’assurer un avenir et avoir la chance, cette fois, d’être témoin de l’épanouissement de ma future petite fille, de me secouer les puces et d’agir. «Rae n’est pas la reine des sous-entendus. Elle aime bien le cynisme et l’ironie quand elle est en colère après moi.» Ce qui n’est pas rare, ceci étant. «Mais, de manière générale, elle est franche. Elle dit ce qu’elle veut et, là, a priori, ce serait une vraie demande et je ne comprends pas. Je ne peux pas être plus clair que ça.» ai-je menti, inconsciemment, puisqu’au fond de moi, la part rationnelle qui est muselée par ma fierté, n’ignore pas que si je pose effectivement une question, ce n’est pas la bonne, ce n’est pas celle qu’une femme est en droit d’attendre…. Loin d’avoir envie d’être recadré, je m’adonne donc à mon sport préféré : détourner l’attention de moi au profit de l’autre. Je ne m’intéresse plus qu’à Ezra et qu’aux causes de sa mine déconfite et de son soulagement lorsque j’ai passé la porte de son bureau. Tout est dit, de toute façon. Nous avons tous les deux conclu par un sourire éclairant pour les traits et, moi, ça me va. J’apprendrai bien seul à gérer mes angoisses. Qu’en est-il de celle de mon interlocuteur ?
J’aurais pu enfiler une paire de gants pour ne pas le brusquer. J’aurais pu amener la question avec plus de délicatesse, mais je ne serais plus moi si je ménageais les autres. D’autant que ce n’est pas franchement utile. Le mécanicien semble en avoir assez gros sur le coeur pour s’épancher sans que je n’ai à le brûler et, moi, je l’écoute, attentif. Je lui tends une oreille amie prête à écouter et une bouche avisée soucieuse de conseiller si tant est que ça soit possible. Prendre des nouvelles de son fils est, à mon sens, une approche intelligente et je suis heureux d’apprendre qu’il va bien, qu’il tient le coup, qu’il semble avoir assez de résilience pour se relever de cette douloureuse de la vie. Est-ce un leurre ? Probable. Je ne serais pas surpris qu’il feigne pour préserver Ezra, mais qui suis-je pour alarmer mon ami alors qu’il me donne l’impression d’être accâblé, voire honteux d’être le maillon faible de la famille qu’ils forment ? Pour ma part, une fois de plus, je l’estimerais trop exigeant avec lui-même. Le cas échéant, je m’abstiens d’ajouter un quelconque commentaire. J’écoute, tout simplement. J’entends que les choses sont claires : que l’absence de sa mère lui est pénible, que celle de son oncle lui l’attriste tout autant, mais qu’il est fort. Il l’est parce qu’il a encore assez d’insouciance que pour confier à ses points de repères adulte de quelles émotions il souffre et, surtout, en parler, le confier, ne pas rester avec l’amertume et l’anxiété qui finirait par l’étouffer. «Tu peux être fier de lui. Il y a des adultes qui n’y arrivent pas.» J’en suis la preuve vivante. Je préfère ensevelir tous mes sentiments plutôt que de me confronter à la vulnérabilité des confessions. Et, de temps à autre, parce que c’est encore plus facile, et à condition d’être en sécurité et de m’en sentir capable, j’éclate de rire. Je ris à gorges déployées, aidé par l’alcool - les verres s’accumulent sur la table - parce que le son est plus joli à l’oreille qu’une complainte. «Tu insinues que j’étais et que je serai encore un père flippé ?» Je prends une mine d’homme outré, pour la blague : je le suis. C’est indéniable et pas seulement en tant que parents. Raelyn subit souvent mes angoisses irationnellles. Que Dieu me pardonne cependant : un jour j’ai tout perdu et je me suis juré qu’on ne m’y reprendrais plus. «Je suppose que c’est mieux comme ça que d’être démissionnaire.» A moins qu’il ne s’agisse d’une formule pour se déculpabiliser d’un défaut. «L’accouchement est prévu pour décembre, janvier. Je présume qu’on pourra vérifier si, en effet, je fais partie de la catégorie des pères poules en panique.» A nouveau, je ris de bon coeur avant de reconduire la discussion. «Et le garage ? Il tourne ? Financièrement, il te permet de te tenir ? En arrivant, il m’a semblé que les effectifs étaient réduits, c’est une idée ? » Un homme manquait à l’appel, j’en suis convaincu… sauf qu’il ne faut jamais dire “fontaine, je ne boirai pas de ton eau.” Les congés n’ont pas été inventés pour les chiens.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« C’est important pour moi. Ce bébé l’est. Sa mère, aussi.. » Un petit sourire vint se glisser sur les lèvres d’Ezra. Il ne venait douter en aucun instant que la jeune femme et leur futur enfant à naitre étaient, aux yeux d’Amos, quelque-chose de très important. Le Beauregard était venu le comprendre à partir du moment où l’autre homme avait décidé de venir lui parler de la situation, en réalité: si cette dernière n’avait pas été assez importante pour le Taylor, il ne serait pas venu lui en parler. En cette occasion, il n’avait pas attend plus d’un instant pour le faire et ne fermait en rien la discussion. « J’ai même pensé à arrêter l’alcool, même si là, tout de suite, ça ne se voit pas. Mais, j’y pense, c’est déjà pas mal. » Et aux nouveaux mots ajoutés par son ami, Ezra ne vint pour aucune raison perdre son sourire. Se remettre en question n’était jamais chose aisée, mais venir le faire dans une période importante de sa vie permettait de s’aider, seul, à maintenir ses objectifs. Peut-être que là n’étaient que des paroles qu’il n’arriverait jamais à mettre en place, mais au moins Amos faisait l’effort de venir penser à ce genre de choses et Ezra ne pouvait que venir le féliciter. « C’est bien de te voir comme ça. Ca fait plaisir. » Il faisait bien ce qu’il voulait concernant sa consommation d’alcool ou autre, ce n’étaient là en rien les affaires d’Ezra - et il n’irait pas mettre son nez dans des affaires qui ne le concernaient pas; il avait retenu sa leçon et n’agirait plus de la sorte avant un bon bout de temps surement. « Raelyn et le bébé ont de la chance de t’avoir. » Qu’importe ce que d’autres pouvaient venir lui dire, c’était là la vérité qu’Ezra avait décidé de garder: Amos était un homme bien et ses proches avaient de la chance de pouvoir compter sur lui. C’était tout, il n’avait guère envie de venir chercher plus loin.
Rien que de voir la façon dont il venait se poser des questions sur le bien-être des personnes l’entourant venait marquer de façon nette et certaine qu’il appartenait aux bonnes personnes de cette planète. Il participait à des activités de gang en parallèle afin de se faire un porte-monnaie ? Big deal. « Rae n’est pas la reine des sous-entendus. Elle aime bien le cynisme et l’ironie quand elle est en colère après moi. Mais, de manière générale, elle est franche. Elle dit ce qu’elle veut et, là, a priori, ce serait une vraie demande et je ne comprends pas. Je ne peux pas être plus clair que ça. » Rien que de voir la façon dont il venait retracer l’historique des conversations avec sa belle afin de déterminer le moment qui aurait pu poser soucis, qui aurait pu ne pas être dans le droit chemin prouvait qu’il n’y avait qu’un bon fond en lui. « Peut-être qu’elle veut jouer les femmes fortes et indépendantes en attendant pour te donner sa réponse ? » Toujours avec ce sourire idiot collé aux lèvres, Ezra vint hausser quelque peu les épaules, attrapant son verre par la même occasion afin de le terminer d’une gorgée d’une seule. Amos verrait bien où cette demande les mèneraient, et surement que le Beauregard en viendrait à être assez rapidement au courant si Raelyn s’était décidée à venir répondre par la positive à la question. Et puis, suivant cette question, il y avait souvent une célébration et Ezra comptait bien s’y rendre pour fêter ça.
Si le début de la conversation était plus amusant pour Ezra qu’il ne l’était pour Amos, les cartes furent retourner tout en douceur lorsque le Taylor en vint à demander des nouvelles de son ami. Certes, les traces du temps et de la fatigue étaient largement visible sur le visage du garagiste, mais il ne s’attendait pas à ce qu’un point de non-retour de la sorte soit atteint si rapidement. Si la vie ne l’avait jamais réellement épargné, il fallait avouer que ces derniers temps, elle se jouait bien trop de lui, de sa patience et de ses émotions - surtout ces dernières, en sachant très bien qu’il était impossible pour Ezra de venir toute les exprimer et les ressentir en même temps; il n’avait pas les capacités pour ce type de réaction. En revanche, il pouvait prendre exemple sur la version miniature de lui-même, sur son fils, car ce dernier était plus émotionnellement mature que le serait jamais son père. Il était incroyable et épatant. « Tu peux être fier de lui. Il y a des adultes qui n’y arrivent pas. » Le petit sourire qui vint s’étirer sur l’un des coins de la bouche d’Ezra vint s’accorder davantage en demi-teinte. « J’en suis extrêmement fier. Il est incroyable. » Noah l’avait toujours été; malgré les épreuves que la vie avait décidé de le faire subir, il s’en était toujours relevé et surtout toujours en gardant le sourire et uniquement le positif en tête. Etait-ce comme ça, lorsque vous côtoyiez la mort de près trop jeune et que vous aviez du sursis qui vous était offert ? Etait-ce pour ça que son fils agissait avec autant de sagesse une bonne partie du temps, là où son propre père en était venu à des actes puériles à ses côtés ? « Tu insinues que j’étais et que je serai encore un père flippé ? » Aux mots et au rire du Taylor, il vint finalement relever son regard vers ce dernier, laissant ses pensées se rapportant à Noah le laisser tranquille un instant - de toutes façons, avec les verres qui commençaient à descendre rapidement, il valait mieux qu’il ne se penche pas davantage sur certains souvenirs. « J’ai beau faire le gros dur, je suis en permanence flippé pour Noah. J’en ai déduit que c’était ça d’être parent. » Haussant les épaules, le sourire d’Ezra était cependant désormais bien plus amusé qu’attristé. Oh, connaissant Amos, il allait forcément être un père flippé tout le long de la vie de l’enfant à naître - mais personne pourrait le blâmer de venir prendre soin de sa progéniture. « Je suppose que c’est mieux comme ça que d’être démissionnaire. » - « C’est mieux que tout. » Parce-que cela venait mettre en avant l’amour qu’un parent pouvait porter pour un enfant, et il n’y avait rien d’aussi pur dans le monde que cette sensation, ce ressenti. « L’accouchement est prévu pour décembre, janvier. Je présume qu’on pourra vérifier si, en effet, je fais partie de la catégorie des pères poules en panique. » Il vint adresser un clin d’oeil à son ami. « J’ai hâte de voir ça. » Car un grand gaillard comme Amos, en venir à paniquer aussi simplement, devait être un spectacle bien amusant à venir témoigner.
« Et le garage ? Il tourne ? Financièrement, il te permet de te tenir ? En arrivant, il m’a semblé que les effectifs étaient réduits, c’est une idée ? » S’il y avait bien une question à laquelle Ezra ne s’attendait pas, ou pas de suite en tous cas, ce fut cette dernière. Là où ils parlaient d’enfant et des bonheurs - misères - que ces derniers pouvaient apporter dans la vie d’un parent, Amos vint effectuer un virage à trois-cent quatre-vingt degrés pour venir aborder le sujet du garage. En cet instant, Ezra fut venir retenir un petit rire: ce n’était en rien le moment de venir rire de toute cette situation. A dire vrai, il n’y avait pas de quoi rire mais cette réaction était purement nerveuse du côté du Beauregard depuis quelques temps. Disons qu’il ne s’était pas tout à fait encore remis de l’idée de s’être retrouvé avec le canon d’un flingue sur le front et que l’ombre de l’auteur de cet acte planait sans cesse au dessus de lui, comme un rappel des conséquences que la vie pouvait avoir. Oh, bien sur, Ichabod l’avait également prévenu qu’il ne devait plus trainer en compagnie d’Amos Taylor - à ça, sans s’en rendre compte et à la suite de ses pensées, Ezra vint laisser échapper un petit rire. Il se concentra de nouveau cependant sur la conversation et sur son verre assez rapidement: ce n’était pas le moment de rêvasser, surtout pour penser au Bates. « Y’a des hauts et des bas. » Comme partout, non ? Toute entreprise ne pouvait avoir une évolution exponentiellement positive, il y avait forcément des moments où les choses étaient un brin plus compliquées qu’à d’autres. « Financièrement, on s’en sort. » Il passerait en cet instant sous silence, comme promis, la raison qui avait permis que ce soit le cas. « Il me manque un peu de monde ces derniers temps oui, j’ai eu un ou deux gars qui sont partis, mais ça tourne quand même alors j’attends de trouver de nouveaux bons gars. » Et il vint étirer une petite moue résignée après ses paroles. Il attendait surtout d’être sur de ne pas revoir Ichabod arriver un beau matin comme si de rien n’était au garage, comme il avait pu de temps en temps faire - Ezra comprenait désormais pourquoi il disparaissait de temps à autres pour réapparaitre comme si de rien n’était. Malgré tout, Ichabod avait été son bras droit pendant si longtemps qu’il avait quelques difficultés à venir réajuster l’organisation ces derniers temps, s’il regardait la vérité en face. Ses hommes et lui arrivaient cependant à respecter les délais imposés par les clients alors tant que ça continuait de fonctionner, il regardait en détails les problèmes plus tard. « C’est de plus en plus compliqué de venir trouver des bons gars motivés, en vrai. »
Plaisir ! Cela fait plaisir de te voir comme ça. Ce n’est pas anodin comme formulation. Pour qui sait les épreuves que j’ai traversées d’antan, en particulier après le décès de ma jeune adulte de vie, c’est un sous-entendu qui vaut son pesant d’or. Sans doute suis-je en train de donner à Ezra l’impression que je vais pour le mieux, qu’en ce début de soirée, je me suis présenté à lui pour fêter l’heureux événement qui, je l’espère se cumulera à un autre - un mariage - et je ne peux pas lui en vouloir pour cette méprise. Je ne suis pas arrivé sans être attentif à l’image que me renvoyait mon interlocuteur. Je ne me suis pas non plus pointé avec, sous le bras, mon dossier médical et ma prise de sang plutôt limpide sur l’état de mon foi. Concernant ce dernier, je ne lui ai pas non plus confié qu’il était en piteux état et qu’il lui arrivait de me faire souffrir. Je n’ai pas entouré ma remise en question de toute l’étendue de l’urgence. Je n’ai rapporté que celle concernant mon couple et mon enfant à naître et, tandis que la conversation s’échappe vers les soucis de Beauregard, je conviens avec moi-même que je tairai ce qui me tracasse. Je me suis pointé avec le cœur criant à l’aide et il repartira bredouille. On ne tire pas sur une ambulance. En temps de guerre, on ne bombarde pas les Eglises. On n’abat pas un homme à terre sans lui proposer son aide. «Il m’arrive que ça me fasse plaisir, à moi aussi, de voir un homme nouveau dans la glace.» ai-je cédé en haussant les épaules. Le débat n’est-il pas clos ? Est-il utile de se perdre en conjecture à propos de ma demande en mariage ? Je l’ai ratée. J’ai perdu cette bataille, mais je suis loin d’abandonner la guerre. «Quant à ce qu’elles ont de la chance ou non, seul l’avenir nous le dira.» Une gorgée de bière conclut cette partie de la conversation sur qui est ma compagne… sur ce qu’elle est différente de toutes les autres dans sa façon d’être, de souhaiter et d’aimer. «Elle est forte et indépendante. Elle n’a pas besoin de ça. Mais, foi de Taylor, Beauregard, je lâcherai pas l’affaire. » Je pactise davantage avec mon ego qu’avec mon acolyte. Lui, il a ses propres emmerdes à gérer et c’est en veillant à ne surtout pas tenir un discours alarmiste que j’écoute et que je commente. Je souligne sa chance : c’est toujours mieux que de pointer du doigt la merde. Je lui souris tandis qu’il admet être fier de sa progéniture et j’applaudis non sans profiter du geste pour rappeler le serveur. A combien de verres sommes-nous ? Je ne compte plus. Quelle heure est-il ? Je n’en sais rien. Mon téléphone vibre-t-il dans ma poche ? Je ne sais plus. J’ignore si c’est mon besoin de soulager mon partenaire de beuverie qui fait battre mon pied contre le carrelage du bar ou la surprise d’un portable s’agitant dans ma poche. «Je crois que si on flippait pas pour nos gosses, c’est là qu’on serait face à un problème. On les aime indépendant, mais pas trop quand même...» Les pères sont rassurés dès lors qu’ils tiennent un rôle à part entière dans le quotidien de leur gamin. Dison que pour Beauregard, l’incertitude de la suite doit être compliquée à gérer. Je détesterais avancer à l’aveugle parce que Raelyn se serait installée à des kilomètres de moi. Le supporterais-je seulement ? Elle m’est essentielle, essentielle à mon bonheur, un peu comme un garage peut l'être pour celui qui l’a bâti de ses mains, toutes proportions gardées bien entendu.
Financièrement, il a l’air de s’en tirer. Tant mieux. Je bois encore à cette bonne nouvelle quoique j’eusse raison : il lui manque des effectifs. «Mon petit frère voudrait venir s’installer en ville. Il est mecano de formation. Il a toujours adoré réparer les tracteurs de mon père… il préfère ça que de s’occuper des chevaux. Si tu veux, je peux te faire parvenir un CV si tu en manques.» Paraît-il que l’ingratitude des métiers nécessitant de foutre ses mains dans le cambouis n’est pas prisée par le demandeur d’emploi. Rumeur ou réalité ? «Je peux rien faire de plus. Je ne peux même pas te proposer mon aide, je suis overbooké. En revanche, pour ça, je ne suis pas le dernier.» J’ai levé mon verre à la santé du Saint du Calendrier. Une excuse comme une autre. Un prétexte pour se saouler la gueule. Une occasion de me défaire un minimum de ma colère lorsqu’un type, plus ivre qu’Ezra et moi, bouscule notre table et renverse nos verres. Est-il raisonnable de ponctuer l’incident par : advienne que devra désormais ?
Pour le plaisir :
Win : Le gars s'excuse poliment, mais il semblerait que le portefeuille d'Ezra ou d'Amos (au choix) ait disparu de la table. Celui que j'oublie tout le temps et le fail : Le gars les agresse verbalement, prétextant qu'ils sont : sur leur chemin.
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31457 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
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Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« Il m’arrive que ça me fasse plaisir, à moi aussi, de voir un homme nouveau dans la glace. » Un sourire vint se glisser sur les lèvres du Beauregard. Il n’était en rien menteur lorsqu’il disait que cela faisait plaisir de voir Amos sous ce nouveau jour, et c’était d’autant plus plaisant de savoir qu’il appréciait, à minima, cette nouvelle version de lui-même. Le chemin serait encore long avant que tout ne rendre réellement dans l’ordre, Ezra n’était pas assez idiot pour ne pas comprendre les sous-entendus restant, mais chaque chose arriverait en son temps et c’était là ce qui importait. « Quant à ce qu’elles ont de la chance ou non, seul l’avenir nous le dira. Elle est forte et indépendante. Elle n’a pas besoin de ça. Mais, foi de Taylor, Beauregard, je lâcherai pas l’affaire. » Ce fut un rire qu’Ezra laissa échapper cette fois-ci. Amos ne lâcherait pas l’affaire, et il avait raison. Si la demoiselle n’avait pas compris que l’homme était prêt à lui donner son cœur, elle finirait par voir la réalité en face - cela ne devrait pas tarder à arriver, ils finiraient par se comprendre dans cette situation, il en trait persuadé.
« Je crois que si on flippait pas pour nos gosses, c’est là qu’on serait face à un problème. On les aime indépendant, mais pas trop quand même... » Le rire qui se fit entendre côté Beauregard était un brin plus nerveux, cette fois-ci. Amos visait juste: Noah grandissait et même si Ezra était ravi de le voir s’épanouir de la sorte, il commençait déjà à regretter l’époque où toute la vie du gain pouvait être sous contrôle. Bientôt, il allait rentrer au collège et vouloir davantage d’indépendance, de libertés, et - oh, qu’il flippait déjà d’avance, alors qu’il venait boire une longue gorgée de sa bière. « Pas trop quand même, oui. » Il le savait d’avance, le jour où il aurait une fille, il deviendrait un vrai papa-poule-surprotecteur. Heureusement pour lui, Noah était né garçon et ne subirait pas la même pression de la part de son paternel - toutes choses considérées, étant donné que Ezra n’avait jamais prévu d’être aussi sûr que l’avait été son propre père avec ses enfants.
Une nouvelle tournée vint être déposée sur la table, la musique semblait aller bon train. Les discussions s’enchaînaient et Amos vint finalement porter ses questions sur les affaires d’Ezra. Heureusement que ce dernier n’était pas venu avoir cette discussion là avec le Beauregard quelques mois plus tôt, car les réponses que le concernait auraient eu à fournir n’auraient pas été les mêmes. « Mon petit frère voudrait venir s’installer en ville. Il est mecano de formation. Il a toujours adoré réparer les tracteurs de mon père… il préfère ça que de s’occuper des chevaux. Si tu veux, je peux te faire parvenir un CV si tu en manques. » Le sourcil que vint hausser Ezra était intrigué, même un brin surpris. « Je peux rien faire de plus. Je ne peux même pas te proposer mon aide, je suis overbooké. En revanche, pour ça, je ne suis pas le dernier. » Et à son air surpris vint s’ajouter un petit rire, cette fois ci. « Tu peux pas être partout en même temps, sois pas idiot. En revanche, si ça intéresse ton frère, je veux bien que tu me glisses son CV. » Si un autre Taylor était autant motivé que celui qu’il avait sous les yeux, Ezra ne regretterait pas son choix.
Celui qui allait regretter quelque-chose, cependant, ce serait l’idiot qui était venu rencontrer d’un peu très près et un peu trop rapidement la table des deux hommes, en profitent au passage pour renverser leurs verres - le jean d’Ezra aurait intérêt à passer vite à la machine à laver s’il ne voulait pas garder de séquelles. « Vous êtes sur mon passages les bâtards ! » Les sourcils d’Ezra vinrent se hausser bien trop haut sur son visage, grandement étonné de venir se faire agresser de le sorte alors que ni Amos, ni lui, n’était responsable de quoi que ce soit. « Il va se calmer le garçon oui ! » Mais apparemment, le troisième larron n’était pas prêt de venir calmer ses nerfs, et ce fut avec un réflexe impression et étonnant a voir le taux d’alcool dans son sang qu’Ezra vint éviter le coup de poing de justesse. L’autre gars vint s’étaler de tout son long sur la table, le visage dans la bière qu’il avait renversé un instant plus tôt, le videur venant déjà le chercher. Ça valait bien une nouvelle tournée, tout ça - surtout que leurs dernières verres s’étaient vidés sur le bois de la table. Ezra fit signe au serveur, qui ne mît qu’un instant à rectifier le tir.
La conversation est rieuse et, pour cause, c’est une rencontre qui fait du bien, une que l’on a trop souvent retardé et, à présent que nous sommes attablés, on se demande pourquoi… pourquoi avoir autant attendu pour partager une bière, deux, trois, jusqu’à perdre le compte et passer à quelque chose de plus fort. Nous échangeons des plaisanteries après avoir abordé les sujets les plus sérieux. Chacun y ajoute son commentaire sur la situation de l’autre et nous paraissant, d’un point de vue extérieur, plus déterminé que jamais à être heureux. En réalité, je ne le suis pas. Outre ma demande en mariage qui n’aboutit à rien, j’ai mal que Raelyn soit enceinte. Je suis heureux, mais j’ai peur. Je souffre pour Sofia. Je crains d’avoir remplacé cette dernière ou que la seconde ne porte sur les épaules le fardeau de ressembler à l’autre. Je suis effrayé par le monde dans lequel la future Taylor grandira et je suis obsédé par l’idée que rendre justice à mon aînée est la clé. Je suis cependant un clown triste parfois. Je fais bien semblant que tout va pour le mieux, exagérant quelques fois le trait. Mais comment empêcher les pires aspects de ma personnalité de s’exprimer quand un type, trop saoul - plus que nous - pas net et peu sympathique nous agresse ? Comment ne pas avoir envie de me lever de ma chaise pour suivre les mauvais conseils que me souffle ma colère ? La permanente ? celle qui est toujours là, sous-jacente à ma bienveillance, qui se manifeste en excessivité, qu’il m’est difficile de contenir, qui n’aspire qu’à s’exprimer ? Le simple mot bâtard me fait sortir de mes gonds, mais je me retiens de ne pas bondir. Je ne moufte pas parce qu’Ezra semble gérer la mauvaise foi de ces deux types. Je me contente de rire à gorge déployée quand notre agresseur trébuche, glisse et tombe nez à nez avec la bière qu’il aura renversé lui-même en bousculant notre table. Et l’histoire aurait pu s’achever ici, sur le récit de ce type trop audacieux qui s’est cru tout permis. Sauf qu’il a fait appel à l’un de ses amis, un de plus, un destiné à laver son humiliation puisqu’il empeste la bière par son unique faute, mais qu’il faut être intelligent pour l’accepter… intelligent ou sobre. Il n’a rien à voir avec la seconde option. Je ne négligerai pas la première, mais qu’importe ? Le tout termine en bagarre malgré que le serveur, en toute sympathie, nous avait gentiment apporté deux verres. Comment ça a dégénéré au point qu’on se serait cru dans un saloon d’un vieux western de cinéma ? aucune idée. Comment nous avons fini mort de rire, Ezra et moi, sans trop de dommages, mais avec - du moins pour moi - la satisfaction d’avoir évacué des saletés d’émotions qui pourrissaient à l’intérieur de nous, qui gâtaient notre quotidien ? L’histoire serait longue. Divertissante, certes, mais interminable et si c’est avec plaisir que je la raconterais dans les détails à Raelyn, je doute que mon silence ne la ravisse ni aujourd’hui, ni jamais. Alors, Beauregard et moi, dans un sourire complice, on se contente de grimper dans le même taxi, de se faire déposer là où il convient pour l’un comme pour l’autre et on se fait la promesse tacite que : “à refaire avec une fin différente… Peut-être ou peut-être pas”. Seul l’avenir nous le dira.