| and things will be hard at times (talie #3) |
| | (#)Sam 18 Sep - 23:13 | |
| Tu ne réalisais pas encore que tu étais déjà dans le troisième trimestre de cette grossesse surprise. Les douze premières semaines se déroulant sans même que tu ne réalises tout ce qui était en train de se produire, les seize qui venaient de suivre elles avaient filé à une vitesse absolument hallucinante. Une minute, ton ventre s’arrondissait doucement alors que ton univers en entier prenait une nouvelle tangente et voilà qu’aujourd’hui, tu te sentais énorme, le petit garçon poussant sous ton nombril bien actif et faisant sa priorité de te faire savoir qu’il est bel et bien là, à toute heure du jour et de la nuit. Les semaines allaient trop vite alors que tu avais l’impression qu’il y avait encore beaucoup trop de variables inconnues face à ce que la vie serait dès le moment où il aurait pointé le bout de son nez. Une dizaine de semaines à peine et il serait là. Une dizaine de semaines et tu ne te faisais toujours pas à l’idée. Une dizaine de semaines et la panique se faisait de plus en plus grande, bien que tu faisais de ton mieux pour garder le peu de contrôle que tu avais sur la situation. La chambre qu’occupait encore ta sœur deviendrait bientôt une chambre pour bébé, bien que tu n’avais encore acheté pour le moment. Chaque fois que tu entamais de le faire, tu étais prise d’une vague de panique et tu décidais de repousser le moment, encore et encore. Mais le temps file trop vite et tu ne peux plus vraiment te permettre de repousser de la sorte. Il faut que tu fasses face à la musique. Il est là, il prend de la place dans ton ventre en ce moment mais bientôt, il prendrait toute la place dans ta vie et tu devais être prête pour lui, même si le monde autour de toi ne semblait pas l’être.
Talia elle, elle est prête. Elle te fait rire, avec tous ses différents conseils et l’excitation palpable qui s’échappe de ta meilleure amie depuis qu’elle a appris la nouvelle. Certes, ça avait été un choc autant pour elle que pour toi, elle demeurait éternellement réticente lorsqu’il s’agissait du Parker, mais jamais qu’elle n’avait posé de jugements comme bien d’autres avaient pu le faire. Fidèle à elle-même, elle s’était contentée d’être là pour toi à travers toutes les étapes de cette grossesse peu traditionnelle, t’offrant soutien et compassion à un moment de ta vie où tu en avais cruellement besoin et où tu te savais incapable d’aller le chercher auprès de ta famille. Les tensions sont toujours aussi présentes auprès des Craine et tu es bientôt au point de te résigner au fait que ton fils risque de grandir sans la présence de ses grands-parents dans son quotidien. Tu évites toutefois de penser à ça trop longtemps, trop souvent, parce qu’avec le mélange d’hormones et de fatigue créé par la grossesse, ça a tendance à te mettre dans tous tes états et tu ne l’assumes pas très bien, comme n’importe quoi qui te donne l’impression que tu es faible d’une manière ou d’une autre. Avec Talia toutefois, tu sais que tu n’as pas besoin de faire semblant. Pas besoin de cacher quoique ce soit, donc c’est elle majoritairement qui gère avec tous tes doutes et toutes tes angoisses, celles que tu ne souhaites pas cacher à Wyatt bien que tu le fasses plus souvent que tu ne le voudrais, comme une mauvaise habitude dont tu ne parviens pas à te départir complètement. Vous longez les différentes allées du centre d’achat et tu sais que votre prochain arrêt est ce magasin populaire pour bébés. Celui dont tu as repoussé ta venue depuis trop longtemps déjà. « Dis-moi que tu te souviens encore de tout ce dont un nouveau-né a besoin. » que lances à ta meilleure amie avec un rire nerveux alors que tu tournes ton visage vers elle. Tu avais effectué des recherches, évidemment. Tu avais créé une liste de ce que tu croyais nécessaire, selon ce que tu avais lu sur internet, mais ça ne valait certainement pas les connaissances de la Choudhry qui était elle-même maman. Certes, Maya se faisait plus vieille, le stade nouveau-né loin derrière, mais avec chance, Talia aurait une bonne mémoire quant à cette période. Tu fais une légère grimace, témoignant de ton inconfort face aux coups de ton fils se font de plus en plus forts. « J’te jure, c’est un futur boxeur. » que tu lances alors que tu viens flatter ton ventre, dans une tentative que tu sais pourtant inutile de le calmer. @Talia Choudhry |
| | | | (#)Dim 3 Oct - 22:56 | |
| L'annonce avait été un choc, sur le moment. Ca avait duré un quart de seconde, pas plus. Avant que ce soit l'excitation qui vienne occulter tout autre sentiment qu'elle aurait pu ressentir. Elle était excitée à l'idée que Rosalie puisse devenir mère. Qu'elle puisse connaître les joies de la maternité, la relation si privilégiée avec son bébé et toutes les petites choses qui rendaient l'expérience unique. Elle attendait l'arrivée de ce petit bout de chou de pied ferme et même si elle n'était en rien liée à Rosie par le sang, elle avait comme l'impression qu'elle allait devenir tata pour la troisième fois. Alors qu'en pratique, elle n'était finalement la tante de personne si l'on se limitait à la définition la plus littérale du terme puisqu'elle n'avait ni frère ni soeur. Elle avait Anwar, son cousin qu'elle considérait comme tel et qui avait ancré en elle une vision de la famille un peu différente de celle de Monsieur et Madame tout le monde. Pour elle, Rosalie était comme sa sœur, elle était sa meilleure amie, l'une des personnes qui comptait le plus à ses yeux et sa future progéniture serait aussi importante aux yeux de Talia que pouvaient l'être Tarek et Alma. Elle ne faisait pas de différence, tout comme Maya ne faisait pas de différence entre Anwar et Rosalie. Elle était donc particulièrement heureuse de la nouvelle, avait déjà une liste longue comme le bras de choses qu'elle pourra offrir à Rosie pour le bébé. Il n'était pas encore né, mais pouvait déjà être assuré qu'il allait être gâté plus que de raison par Talia. Elle était d'ailleurs si heureuse, qu'elle avait mis de côté la rancœur qu'elle pouvait avoir pour Wyatt Parker. Elle n'était certes pas prête à lui faire une place de choix dans son cœur, mais elle était cependant prête à faire des concessions pour le bébé. Pour commencer, elle n'avait pas jugé Rosalie sur quoi que ce soit quand la jeune femme lui avait annoncé la grossesse en même temps qu'elle lui avait annoncé qui était le père du bébé. Parce qu'elle ne jugeait pas, Talia. Surtout quand il s'agissait de Rosie. Jamais elle ne se permettrait cela. Encore moins dans une situation comme celle-ci.
D'ailleurs, elle avait fait de son mieux pour se montrer aussi présente que possible pour Rosalie. Elle avait tout fait pour calmer les doutes ou les angoisses qu'elle pouvait avoir. Pour la rassurer aussi, lui faire comprendre que tout se passerait bien et que d'ici quelques semaines elle aurait le bonheur de tenir son bébé dans les bras. Pour l'heure, il avait quelques préparatifs afin de s'assurer que tout serait prêt pour son arrivée. Entre le mobilier, les vêtements et autres accessoires nécessaires à un nouveau-né, elles avaient de quoi s'occuper. Les après-midi shopping se multipliaient à mesure que les semaines avançaient. Plus la date du terme se rapprochait et plus il devenait important d'avoir tout le nécessaire prêt à être utilisé. Aujourd'hui était d'ailleurs l'une de ces après-midi shopping. Talia était bien entendu de la partie, avec sa bonne humeur et son excitation grandissante, comme si c'était elle, finalement qui allait accoucher dans quelques semaines. Maya avait insisté pour venir, elle aussi très impatiente à l'idée d'avoir un nouveau bébé dans sa vie. Cependant, Talia avait dû négocier, promettre une autre sortie du même genre pour la convaincre qu'aller à l'école était bien plus important pour elle. Elle n'avait pas lâché l'affaire sans une pinky promise, mais elle avait accepté le compromis et le fait qu'elle avait encore quelques semaines pour participer elle aussi aux préparatifs pour l'arrivée du bébé. La Choudhry, elle, était dans son élément, elle naviguait dans les allées du centre commercial comme si elle était chez elle, sachant exactement où trouver ce dont elle avait besoin. Comme si tout ceci était comme le vélo et ne s'oubliait pas. "Bien sûr que je m'en souviens, qu'est-ce que tu crois, c'est hier que j'ai accouché non ?" répond-elle en plaisantant, tournant la tête vers Rosalie avant de lui faire signe d'entrer dans le magasin devant lequel elles se trouvaient. "Plus sérieusement, tu verras que c'est plutôt instinctif, il y a rien de sorcier et puis si tu ne trouves pas tout avant la naissance c'est pas grave non plus. Tant que t'as l'essentiel tout ira bien." La rassure-t-elle. Elle aussi avait tâtonné au début, avant de trouver son rythme et ses habitudes. D'ailleurs, elle tâtonnait toujours, à chaque nouvelle étape de la vie de Maya, elle avait l'impression d'apprendre en même temps qu'elle. "Tu sauras à quel sport l'inscrire quand il aura l'âge." répond-elle a Rosie avec un clin d'oeil avant d'ajouter "Tu veux t'asseoir ? Si tu veux tu me dis ce que tu cherches, je t'amène les articles et tu les valides, ou pas ?" Propose-t-elle. Elle ne voulait pas que Rosalie en fasse trop. A ce stade de sa grossesse, elle était parfaitement en droit de se ménager, d'ailleurs, c'était sans doute conseillé.
Dernière édition par Talia Choudhry le Sam 11 Déc - 20:16, édité 2 fois |
| | | | (#)Mar 5 Oct - 8:31 | |
| Tu ne saurais pas quoi faire, si ce n’était pas de Talia. Dans un monde idéal, tu aurais pu demander conseils à ton frère qui était passé par-là deux fois plutôt qu’une. Dans un monde parfait, tu aurais même pu demander à Ariane qu’elle te donne tous les vêtements d’Abel devenus trop petits au fur et à mesure que le temps passe, d’un Parker à un autre. Ça n’aurait pas réglé tous les problèmes, ça n’aurait pas répondu à toutes tes questions, mais ça aurait été des variables qui changent considérablement la donne. Des stress en moins, des conflits de résolues, des finalités évitées. Alors tu fais ton possible pour ne pas trop y penser. À ton frère quelque part à l’autre bout de la ville. À ton ex-belle sœur quelque part en Europe. Tous les deux silencieux. Tous les deux disparus, à leur façon. Tu te raccroches à ceux qui sont là. À Talia qui t’aide semaine après semaine à t’équiper, tranquillement mais sûrement, pour l’arrivée de ton garçon. À Wendy qui est plus douce avec toi qu’à l’ordinaire, même si tu le vois bien, qu’elle passe un moment plus difficile dans sa vie personnelle. À Rory même, qui lui aussi, doucement, commence à te refaire une place dans sa vie. Tu sais qu’il est à Brisbane pour quelques jours et tu espères avoir la chance de le croiser avant qu’il ne reparte pour plusieurs semaines. Même avec Wyatt, les choses sont plus calmes qu’à l’ordinaire. Ce n’est pas parfait, ce ne l’est jamais entre vous, mais on t’aurait dit que vous seriez capables de vous parler calmement et d’envisager un modèle atypique de coparentalité tous les deux il y a six mois de ça, tu n’y aurais pas cru. Ce n’est pas ainsi que tu imaginais l’année se conclure, surtout quand tu penses au fait que tu étais censée te marier avec Lachlan dans moins de deux mois. Au lieu de ça, tu allais accueillir un petit garçon, avec Wyatt. Qui aurait cru?
Tu tentes tant bien que mal d’ignorer tes chevilles qui font mal et qui semblent enfler à vue d’œil au fil des minutes qui passent à marcher d’un bord et l’autre du centre d’achat, tout comme tu t’efforces de ne pas faire de cas de cette migraine qui te martèle la tête depuis la veille. Tu veux profiter du moment, surtout que Talia arbore comme d’habitude son éternelle bonne humeur et qu’elle est déterminée plus que jamais à ce que vous achetiez quelques-uns des gros items qui te manquent encore. « Bien sûr que je m’en souviens, qu’est-ce que tu crois, c’est hier que j’ai accouché non? » Tu échappes un rire, rassurée autant qu’effrayée par cette confirmation que le temps semblait filé à une vitesse toute autre dès qu’un enfant rentrait dans le portrait. « À moins que tu me dises que je vais donner naissance à un enfant grand comme ça, qui sait déjà parler et compter, je dirais que ça fait un peu plus longtemps que tu as accouché de Maya. » Tu portes ta main à ta taille, à la grandeur approximative de la jeune fille qui ressemble comme deux gouttes d’eau à sa mère. Celle qui a supplié pour venir aujourd’hui apparemment, de ce que ta meilleure amie te racontait plus tôt. Tu te fais d’ailleurs la promesse de t’assurer de l’inclure autant que possible, autant avant qu’après la naissance de ton fils. Tu sais qu’elle se fait impatiente de le rencontrer et ça te fait toujours fondre de l’entendre dire qu’elle aime déjà son cousin, même s’ils ne sont pas liés par le sang. « Plus sérieusement, tu verras que c’est plutôt instinctif, il y a rien de sorcier et puis si tu ne trouves pas tout avant la naissance c’est pas grave non plus. Tant que t’as l’essentiel tout ira bien. » « Donc tu promets d’être avec moi 24h sur 24 après la naissance, c’est ça? » que tu lances à la blague même si tu ne dirais pas non à ce que Talia soit ton élément essentiel. Tu te sens complètement dépassée par toutes les choses à te procurer, toutes les choses à apprendre et l’idée même qu’un petit bébé dépende entièrement de toi te fait bien plus peur que tu n’es prête à l’admettre. « T’as dit l’essentiel, c’est toi ça. » que tu rajoutes avec un sourire complice avant que vous n’entriez dans le magasin pour bébé. Aujourd’hui, tu voulais acheter un berceau que tu allais pouvoir installer à côté de ton lit, pour les premiers mois ainsi qu’un lit à barreaux à mettre dans la future chambre. « Est-ce que Maya a dormi longtemps avec vous avant d’être dans sa propre chambre? » Tu as lu sur internet qu’il était recommandé que le bébé dorme dans la même pièce que ses parents au moins six mois, mais évidemment, les opinions allaient de dans leur propre chambre dès la naissance jusqu’à faire du cododo jusqu’à deux ou trois ans. Autant dire que tu n’avais pas la moindre idée de ce qui était mieux ou à privilégier dans tout ça. « Tu sauras à quel sport l’inscrire quand il aura l’âge. » « Va pas trop vite. » Tu avais encore du mal à t’imaginer le petit bonhomme en tant que nouveau-né, alors de l’imaginer à l’âge de Maya avait tout pour te donner le vertige. Ou étais-tu vraiment étourdie? « Tu veux t’asseoir? Si tu veux tu me dis ce que tu cherches, je t’amène les articles et tu les valides, ou pas? » « Mais non, ça va. Je peux encore te suivre. » que tu la rassures aussitôt, bien trop têtue pour admettre que tu peines de plus en plus. Ton regard s’attarde sur les différents ensembles de lits, qui vont des traditionnels bleus et roses, ainsi que des tons plus neutres. Il y a des ensembles complètement unis, d’autres avec des motifs, certains thèmes et bien honnêtement, tu te perds dans toutes les options. « Tu penses que je devrais y aller avec du bleu ou quelque chose de plus gender neutral? » Tu te tournes vivement vers Talia et tu dois fermer les yeux pendant quelques secondes, le temps que tout arrête de tourner autour de toi. @Talia Choudhry |
| | | | (#)Mer 13 Oct - 22:44 | |
| Elle prend un air choqué, surpris, comme si elle ne pouvait pas croire ce qu'elle venait d'entendre. Comme si elle n'était pas du tout consciente que Maya avait bientôt sept ans. Sept ans. Elle avait réellement du mal à y croire. Elle avait du mal à le voir aussi. Finalement, à ses yeux, Maya restait un bébé, à sa façon. Un bébé qui ne cessait de lui rappeler qu'elle n'en était plus un. Un bébé qui ne cessait de montrer qu'elle était devenue une petite fille qui n'avait plus besoin de sa mère pour les choses les plus simples de la vie quotidienne. Un bébé qui avait besoin de son indépendance et qui ne manquait pas de lui faire des sueurs froides par moment parce qu'un peu trop casse-cou au goût de Talia. Elle aurait aimé la garder toute petite, quand elle dépendait entièrement d'elle pour absolument tout, quand elle avait beau être sa propre personne, mais qu'elle n'avait pas encore l'envie ni le loisir de le revendiquer haut et fort. Elle savait que c'était irréel, elle savait que c'était surement le sentiment de tous les parents et qu'elle n'était donc pas folle, mais simplement une maman comme les autres. Alors, oui, à ses yeux, c'est un peu comme si elle avait accouché hier, où tout du moins, elle avait l'air de s'en rappeler comme tel. Bientôt, ce serait d'ailleurs le tour de Rosalie de connaître ça et elle était plus qu'heureuse de pouvoir partager cela avec elle. "Ne dis pas des choses comme ça, c'est un sujet sensible, tu vas vite le découvrir." Qu'elle lui répond en souriant. Rosalie avait un peu de temps cela dit. La naissance n'était pas encore pour demain et le bébé ne prendrait pas sept ans en quelques jours. Elle aussi, elle aura la chance de passer par toutes les premières fois avant de se rendre compte que son bébé n'en est plus vraiment un. Pour le moment, elle avait déjà tout le loisir de se prêter aux préparatifs de l'arrivée du petit. Il y en avait des choses à acheter, il y avait des choses à penser et il était facile d'en oublier, mais ce n'était pas un désastre pour autant, comme le disait si bien la Craine, tant que Talia était disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tout devrait très bien se passer. "Je t'avoue que je parlais plutôt de l'essentiel au sens matériel : le berceau, le siège auto, les couches, les fringues ... Ce genre de choses, mais après oui, bien sûr que je suis disponible H24, tu le sais bien." Lui répond-elle. Parce qu'elle était comme ça, Talia, qu'elle était toujours prête à se couper en quatre pour les personnes qu'elle aime et que si Rosalie avait besoin, elle ferait tout son possible pour rester disponible autant que possible.
Elle n'avait cependant pas la réponse à tout, elle ne prétendait pas tout connaître mieux que tout le monde. Elle avait un seul et unique enfant. Elle ne pouvait donc pas prétendre avoir vécu pléthore d'expériences différentes sur lesquelles se baser pour tirer des conclusions. Elle pouvait simplement partager ce qui avait fonctionné, ou pas, pour elle et pour Maya. Elle ne pouvait cependant pas garantir que Rosalie aurait la même expérience. Il lui appartiendrait ensuite de tâtonner pour trouver ce qui pouvait lui convenir à elle. Après tout, tout le monde était différent et il n'y avait pas deux expériences similaires. Le sommeil et les habitudes liées à celui-ci étaient sans aucun doute l'un de ses domaines où il n'y avait pas de solution miracle. "Ca dépend ce que tu entends par longtemps. On l'a gardée jusqu'à ce qu'elle ait un an à peu près. Finalement, jusqu'à ce que j'arrête d'allaiter, plus par facilité qu'autre chose, je pense qu'on aurait pu la mettre dans sa propre chambre plus tôt, elle aurait rien dit." Mais en pleine nuit et au petit matin, il était bien plus pratique de n'avoir que deux pas à faire pour atteindre son berceau. Le sommeil était précieux et s'il y avait moyen de se rendre les choses un peu plus faciles à ce niveau-là, il ne fallait pas s'en priver. "Mon seul conseil ce serait justement de pas écouter les conseils des autres, personne connaît mieux ton bébé que toi et donc personne n'est plus à même de savoir ce qui fonctionne." Ce qui voulait aussi dire ne pas prendre comme fait indéniable ce qu'elle pouvait lui dire. A part ce conseil-ci, qui lui, était à part et donc méritait d'être pris à la lettre. Elle aurait pu ajouter un autre conseil aussi qui aurait pu être suivi à la lettre : celui de ne pas chercher à brûler les étapes comme elle venait de le faire. Le temps passait déjà suffisamment vite, cela ne servait à rien de vouloir aller encore plus vite. Rosalie aurait donc bien le temps de découvrir quel sport pourrait convenir à son boxeur en herbe qui peut-être oubliera ce hobby dès qu'il aura quitté le ventre de sa mère. "C'est toi qui as commencé à sous-entendre que mon bébé n'en était plus un je te signale." Qu'elle lance en riant avant de reprendre bien vite son sérieux pour s'enquérir de l'état de Rosalie. "T'es sûre ?" Demande-t-elle en guise de confirmation. Connaissant suffisamment son amie pour savoir qu'elle était plutôt du genre à faire la fière et ne pas avouer ses moments de faiblesses. Elle gardait donc un œil attentif sur elle, guettant le moindre signe que quelque-chose n'allait pas alors qu'elles étaient en train de déambuler dans l'allée, entourées d'ensemble de lit à en perdre la tête. "Ça dépend de ce que tu veux toi, j'aime bien les tons neutres, autant pour le côté gender neutral que pour les couleurs en elle-même, mais il y a aucun mal à y aller sur un total look bleu." Elle répond en se retournant, remarque les yeux fermés de Rosalie et ajoute "T'es vraiment sûre que ça va ?" Elle ne veut pas qu'elle en fasse trop. Sa grossesse est déjà bien avancée, elle a le droit d'être fatiguée, elle a le droit de ne pas se sentir bien aussi. Après tout, ce ne sont pas des changements anodins pour un corps humain. C'était normal de ne pas se sentir capable d'effectuer un marathon. "Assieds toi là !" déclare-t-elle, l'attrapant par le bras pour l'approcher d'un banc se trouvant dans l'allée. "Je t'apporte les modèles qui me font de l'œil et tu me dis ce que tu en penses. Mais d'abord, tons neutres ou bleus, du coup ?" Elles pouvaient aussi bien procéder de la sorte, le temps que Rosalie se repose un peu. |
| | | | (#)Ven 15 Oct - 23:59 | |
| « Ne dis pas des choses comme ça, c’est un sujet sensible, tu vas vite le découvrir. » Tu lèves légèrement les bras, un air mi-désolé et mi-amusé sur le visage alors que tu ne doutes pas un seul instant de la véracité des propos de ta meilleure amie. Tu avais vu grandir les enfants de ton frère a une vitesse complètement folle, et ça en était de même pour Maya. Ça ne pourrait qu’être pire encore pour ton propre fils, dont la simple conception te paraît complètement impossible. Des années que vous n’étiez pas particulièrement prudents, Wyatt et toi. Des années à jouer avec le feu, à se croire plus fort que les probabilités et voilà qu’au moment où tout aurait dû prendre fin, un petit garçon venait jouer les entremetteurs de la plus improbable des façons. Tu ne te sentais pas prête du tout à accoucher, moins prête encore à devoir t’occuper d’un enfant, mais le temps était compté avant son apparition et tu devais te préparer, à défaut de le faire mentalement, il te fallait au moins t’équiper, ce que Talia s’efforçait de te rappeler semaine après semaine. « Je t’avoue que je parlais plutôt de l’essentiel au sens matériel : le berceau, le siège d’auto, les couches, les fringues… Ce genre de choses, mais après oui, bien sûr que je suis disponible H24, tu le sais bien. » Tu avais beau savoir que Talia était du genre à tout arrêter pour te porter secours, tu savais aussi qu’elle avait sa propre vie à gérer, sa famille, son boulot, ses responsabilités et tu n’étais pas non plus le genre à demander de l’aide au moindre petit problème, souvent bien trop fière pour admettre une quelconque vulnérabilité, même face à ta meilleure amie qui savait pourtant de toi et t’avait vu dans les pires états au fil des années. « Au rythme que tu vas avec les cadeaux, j’aurais pas besoin de l’habiller pour un an, au moins. » Talia prenait plaisir à acheter toutes sortes d’ensembles pour ton garçon, linges que tu gardais précieusement dans les sacs pour l’instant. Tu savais qu’il te faudrait bien rapidement tout laver et tout ranger, mais c’était une autre étape qui rendrait la situation plus réelle et comme tout le reste, tu repoussais le moment, sans trop comprendre pourquoi tu agissais de la sorte.
Tu avais évidemment pleins de questions sur ce qui t’attendait une fois qu’il serait né et Talia était la première personne à qui tu pensais demander. Il y avait aussi Anwar, le cousin de cette dernière, qui avait lui-même eu la surprise de retourner dans le rythme essoufflant de la vie avec un nouveau-né il y a moins de deux ans de ça, et tu comptais bien chercher des conseils auprès de lui aussi dès que l’occasion se présenterait. Si la situation était différente, tu aurais aussi cherché support et réconfort auprès de ton aîné, mais les tensions actuelles rendaient ça tout simplement impossible. Tu n’aurais jamais cru que ta relation avec Garrett puisse se briser de la sorte, mais ce n’était qu’une preuve supplémentaire que les apparences sont trompeuses et loin d’être aussi fortes que tu l’aurais cru. Tu enviais la complicité entre Talia et Anwar, mais te considérait chanceuse de pouvoir compter autant sur l’un que sur l’autre avec cette grossesse surprise. « Ça dépend ce que tu entends longtemps. On l’a gardée jusqu’à ce qu’elle ait un an à peu près. Finalement, jusqu’à ce que j’arrête d’allaiter, plus par facilité qu’autre chose, je pense qu’on aurait pu la mettre dans sa propre chambre plus tôt, elle aurait rien dit. » Tu hoches la tête, ça ressemble à plusieurs des témoignages que tu as lu sur internet. Tu voulais idéalement allaiter, alors d’avoir ton garçon dormir non loin de toi allait sûrement sauver du temps, et peut-être même quelques minutes de sommeil ici et là. « Mon seul conseil ce serait justement de pas écouter les conseils des autres, personne connaît mieux ton bébé que toi et donc personne n’est plus à même de savoir ce qui fonctionne. » Tu soupires légèrement. Ça aussi, tu l’avais lu sur les différents forums que tu avais parcouru sur internet, mais ce n’était pas le genre de conseils pratico-pratique que tu espérais recevoir parce que ça ne disait pas grand-chose, au final. « J’ai aucune idée de ce que je fais, Talia. » que tu lui avoues, sur un ton qui se veut à la blague, mais qui ne camoufle pas très bien ta nervosité. Déjà que ton garçon n’allait pas grandir dans ton idée de la famille idéale, tu craignais d’être une mauvaise mère. Une mère qui ne saurait pas gérer avec l’imprévisibilité d’un bébé et qui se retrouverait rapidement submergée par les demandes d’un si petit-être.
« C’est toi qui as commencé à sous-entendre que mon bébé n’en était plus un je te signale. » « Pardon, pardon, je ne referais plus jamais cette erreur! » que tu promets dans un rire, même si ce n’était pas faux, que Maya n’était plus un bébé. Elle était une grande fille au caractère bien trempée qui cherchait autant d’indépendance que pouvait le faire une gamine de presque sept ans et tu redoutais de cligner des yeux et faire face à une adolescente aux mille et une demandes. Ça viendrait bien trop vite, vous le saviez tous les deux malgré ce que vous pouviez bien en dire. « T’es sûre? » Tu hoches la tête pour confirmer que tu te sens encore capable de la suivre dans les différentes allées de la boutique. Tu as la tête qui tourne un peu, la migraine qui ne te lâche pas depuis quelques jours, mais tu ne laisses pas ça t’arrêter. « Ça dépend de ce que tu veux toi, j’aime bien les tons neutres, autant pour le côté gender neutral que pour les couleurs en elle-même, mais il y a aucun mal à y aller sur un total look bleu. » « Le problème avec les trucs bleus c’est que souvent les motifs sont vraiment ordinaires. » Alors que souvent, autant la literie que les vêtements que les différents accessoires de décoration en tons neutres présentaient des motifs plus élégants et plus charmants. Tu t’apprêtes à lui montrer une option de literie lorsque tu es obligée de t’arrêter dans ton mouvement, soudainement étourdie au point de redouter pouvoir tenir plus longuement sur tes jambes. « T’es vraiment sûre que ça va? » Cette fois-ci, tu n’es pas capable de répondre. Sans vraiment te donner le choix, Talia t’aide à t’asseoir sur un banc à proximité. « Je suis étourdie. » que tu finis par souffler alors que tu passes une main sur ton front, tentant de reprendre contenance. « Je t’apporte les modèles qui me font de l’œil et tu me dis ce que tu en penses. Mais d’abord, tons neutres ou bleus, du coup? » « Tons neutres. » que tu lui réponds, n’insistant pas pour la suivre directement, prenant encore quelques secondes. « Celui avec les girafes était plutôt cute, tu trouves pas? » Tu viens poser une main sur ta poitrine, le souffle soudainement court bien que tu sois assise et immobile. |
| | | | (#)Jeu 28 Oct - 21:08 | |
| Elle sourit, Talia, quand Rosalie mentionne les cadeaux un peu trop nombreux qu'elle a déjà achetés et continuera à acheter jusqu'à la naissance du bébé. "C'est le principe des cadeaux de naissance." Qu'elle lui répond, presque en chuchotant, comme si elle venait de lui dévoiler un secret dont elle seule était au courant. Elle aussi se rappelle des cadeaux à foison auxquels elle avait eu droit quand elle était enceinte de Maya. Entre les habits et tous les accessoires qui pouvaient aller avec. Elle ne savait plus où donner de la tête. Elle n'était d'ailleurs même pas certaine que dans les premiers mois de sa vie, Maya avait porté deux fois la même chose entre la quantité astronomique de vêtement qui lui avait été donnée et le fait qu'un bébé grandit finalement très rapidement lors de sa première année (et après aussi dirait elle, mais ça c'était bien plus son côté mère poule qui parlait.) Elle n'essayait donc même pas de prétendre qu'elle n'était pas un peu 'over the top' avec ses cadeaux. Elle le savait, elle en avait pleinement conscience, mais ne comptait pas pour autant s'arrêter là. Ce petit, il était gâté alors qu'il n'était pas encore né et ça n'allait pas pour autant s'arrêter là.
Talia était donc là pour les cadeaux, c'était un fait avéré. Elle était aussi là pour donner des coups de main si besoin. Elle serait toujours là pour Rosalie. elle ferait toujours en sorte de pouvoir être disponible à un moment ou un autre. Elle était aussi là pour répondre aux questions que son amie pouvait avoir. Elle pouvait même s'essayer à quelques conseils, même si finalement, elle ne se trouvait que peu légitime dans tout cela. Elle n'avait rien d'une experte. Elle n'était pas à la tête d'une fratrie et n'était donc pas une mère qui avait fait cela à plusieurs reprises. Elle n'avait pas vraiment de moyen de comparaison, elle n'avait pas pu tester si ses théories pouvaient être vraies. Elle dirait donc que ses conseils étaient à prendre avec une pincée de sel et que rien ne marchait mieux que ce qu'on pouvait ressentir au plus profond de soi-même. L'instinct était la clé de tout à ses yeux et elle restait persuadée qu'une mère était toujours la mieux placée pour savoir ce dont son enfant avait besoin. "Bienvenue dans le rôle de mère !!" Qu'elle lance donc en réponse à l'inquiétude apparente sur laquelle Rosalie venait de mettre des mots. Elle trouvait que ça résumait plutôt bien la situation, que ça expliquait tout sans pour autant avoir besoin de s'épancher. La maternité était un monde dans lequel elle avait toujours l'impression de naviguer, rencontrant par moment des eaux un peu plus troubles que la normale. "Je t'assure qu'il ne faut vraiment pas que tu t'inquiètes, tu verras qu'une fois qu'il sera là, tout te paraîtra couler de source. Ça semble cliché, mais je te promets que c'est vrai." Elle cherche les mots justes, elle est passée par là, elle aussi et même si elle ne détient pas la parole divine, elle sait d'expérience qu'elle a raison. Parce que ça s'est passé de la sorte pour elle et qu'il n'y a pas de raison que ça ne se passe pas ainsi pour Rosie. "Et puis t'es pas toute seule, si tu as le moindre soucis, le moindre doute, t'auras toujours quelqu'un pour t'épauler ... A commencer par moi ... Sans vouloir me jeter des fleurs, bien sûr." Finit-elle sur un ton un peu plus léger. Elle veut que Rosalie profite de sa grossesse sans se soucier des difficultés qu'elle pourrait rencontrer une fois que le bébé sera né. Surtout que la journée se voulait cocooning, agréable, il s'agissait de planifier l'arrivée de bébé sans se prendre la tête. En préparant les essentiels pour ne pas se retrouver débordée à l'approche du jour J.
Cela tombait très bien puisque l'organisation, Talia, ça la connaissait. Elle aimait préparer, prévoir, trier, organiser et toutes ces choses que certaines personnes ont en horreur. Rosalie avait avec elle dans cette tâche, une alliée infaillible. Une alliée infaillible qui semble avoir bien plus d'énergie à revendre que la future maman, qui à son habitude préfère faire la fière et continuer coûte que coûte à la suivre en déambulant dans les allées. Elle n'est pas dupe pour autant la Choudhry et elle voit bien que son amie semble plus faible que d'ordinaire. Que même si elle tente de faire bonne figure, il y a bien quelque chose qui cloche. Elle ne dit rien pourtant, pas sur le moment, elle laisse Rosie se gérer toute seule, après tout, elle est majeure et vaccinée. "Disons qu'avec le bleu on est vite sur les camions, les tracteurs, les ballons et tout ce genre de trucs. C'est quand même plus mignon les couleurs un peu neutres avec des petits animaux." Elle est sur le point de s'approcher un peu plus d'un portants quand elle remarque que ça ne semble pas aller fort pour Rosalie. Rosalie qui avoue enfin l'étourdissement et Talia qui en profite donc pour changer de stratégie. Elle s'apprête à aller chercher le modèle avec un motif de girafe dessus quand elle voit que son amie ne semble pas aller mieux, alors qu'elle est pourtant assise. "Hey !" Lance-t-elle s'approchant rapidement de son chevet. "Dit moi ce qui va pas, tu m'inquiètes là." Ajoute-t-elle avant de finalement décider de ne pas attendre bien longtemps. Elle part presque en courant à travers les rayons à la recherche de l'une des vendeuses. "Mon amie se sent pas bien, je sais pas si vous pouvez appeler les secours ou quelque chose. Elle est dans son deuxième trimestre, je crois pas qu'elle ait connaissance d'un quelconque problème." Qu'elle explique, alors qu'elle est déjà en train de retourner vers Rosalie, la vendeuse sur les talons.
Dernière édition par Talia Choudhry le Mar 16 Nov - 19:28, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 30 Oct - 14:07 | |
| « Bienvenue dans le rôle de mère!! » Tu devrais sans doute être rassurée par la réaction de ton amie. Après tout, n’est-elle pas en train de te dire que toutes les mères se sentent dépassées avant l’arrivée de leur premier enfant? N’est-ce pas l’une de ses vérités universelles que tout le monde semble connaître, mais dont on ne réalise l’ampleur qu’une fois qu’on a les deux pieds dans la situation? Tu ne te sens pourtant pas plus calme malgré ça. La vérité c’est que tu te sens comme un imposteur, quelqu’un qui s’est retrouvé avec le rôle de mère par erreur, par mégarde. Ce n’est pas complètement faux après tout, quand on sait que ce petit garçon qui prend de plus en plus de place n’est rien d’autre qu’un bête accident entre deux êtres qui s’étaient promis de sortir de la vie l’un de l’autre. Tu t’efforces toutefois de ne pas te perdre dans ces pensées qui sont particulièrement anxiogènes, tournant plutôt ton attention vers ton amie qui t’offre des sourires qui se veulent réconfortants. « Je t’assure qu’il ne faut pas que tu t’inquiètes, tu verras qu’une fois qu’il sera là, tout te paraîtra couler de source. Ça semble cliché, mais je te promets que c’est vrai. » Et si ce ne l’est pas pour toi? Si tu n’as vraiment aucune fibre maternelle? Si tu ne sais pas y faire et que tu es terrible comme mère? Ta plus grande peur réside sans aucun doute dans le fait que tu crains de n’être qu’une pâle copie de ta mère. Exigeante et incapable de démontrer la moindre émotion positive à ses enfants. « Je veux vraiment bien faire Talia. Déjà qu’on lui offre pas la famille idéale à ce garçon… » Tu te pinces les lèvres. Les choses se sont calmées entre Wyatt et toi, ce serait un mensonge de dire que ça ne va pas un peu mieux dans les dernières semaines, mais encore là, vous êtes bien loin du modèle parfait que tu espérais trouver quand tu fonderais ta famille. Si une part de toi avait toujours rêvé qu’il soit le père de tes enfants, ce n’est pas vraiment pas comme que tu t’imaginais la situation. « Et puis t’es pas toute seule, si tu as le moindre soucis, le moindre doute, t’auras toujours quelqu’un pour t’épauler… À commencer par moi… Sans vouloir me jeter des fleurs, bien sûr. » « Bien sûr. » que tu répètes, amusée, heureuse de pouvoir compter sur elle pour pouvoir te changer les idées, même si ce n’est que pour dix secondes à la fois. « J’espère que t’es prête à recevoir des appels à toute heure du jour et de la nuit alors. » Tu n’avais aucun doute quant au fait qu’elle serait toujours la première vers qui tu te tournerais si tu avais besoin d’aide, après Wyatt bien sûr, même si c’était le genre d’évidence qui était mieux en non-dit.
Tu fais ton possible pour te concentrer sur la mission du jour, mais tu traînes de la patte, bien que tu refuses l’idée de ton amie qui t’invite à te reposer alors qu’elle se charge de t’apporter les différents items de votre liste du jour pour te laisser choisir. Mais la migraine s’accentue avec chaque pas effectué, tes chevilles semblent avoir doubler en volume depuis la dernière fois que tu as tenté de les regarder et puis tu fatigues à rien, chose qui ne passe pas inaperçu malgré toutes tes tentatives de suivre le rythme. « Disons qu’avec le bleu, on est vite sur les camions, les tracteurs, les ballons et tout ce genre de trucs. C’est quand même plus mignon les couleurs un peu neutres avec des petits animaux. » Tu voudrais acquiescer, mais le problème, c’est que c’est à peine si tu es en mesure d’entendre tous les mots qui filent des lèvres de ta meilleure amie. Tu entends les sons, mais tu ne fais pas sens de la conversation alors que tu es étourdie, essoufflée, et que tu peines à garder les yeux ouverts pendant quelques secondes, ce qui ne manque pas d’alerter Talia. « Hey! » Tu portes une de tes mains devant tes yeux, les lumières du magasin soudainement incroyablement désagréable, au point que tu ne supportes pas la force de ces dernières. « Dit moi ce qui va pas, tu m’inquiètes là. » Tu secoues la tête, tu n’arrives pas à formuler quoique ce soit de cohérent et avant même que tu ne reviennes complètement à toi-même, Talia s’est déjà mise à courir dans les différentes allées du magasin, à la recherche de quelqu’un pour l’aider. « Talia, attends! » que tu t’écris, mais ta voix est si faible qu’elle ne peut certainement pas t’entendre et toi, tu n’as pas la force de courir après elle. « Mon amie se sent pas bien, je sais pas si vous pouvez appeler les secours ou quelque chose. Elle est dans son deuxième trimestre, je crois pas qu’elle ait connaissance d’un quelconque problème. » Tu es terriblement gênée que la Choudhry cause une telle scène, même si tu sais que ça vient d’une bonne place. Disons simplement que ce n’est pas du tout le genre d’attention que tu aimes porter sur ta personne. Tu relèves la tête vers la vendeuse, agitant tes mains tout en secouant la tête, tentant de dire sans mot que ta meilleure amie exagère légèrement. « Non, non, ça va, pas besoin d’appeler les secours. » Ne manquerais plus que ça pour faire une vraie folle de toi. « Ça va aller, je suis juste un peu étourdie. Ça va déjà mieux. » Ce n’est pas totalement vrai, mais tu veux que cette vendeuse cesse de te regarder comme si t’étais une grande malade et le regard que tu lui lances le lui fait comprendre assez rapidement. « Vous devriez tout de même aller consulter. Ça peut être sérieux un étourdissement, quand on est enceinte. » « Vous en faites pas, ça va. » Ta voix se fait plus sèche cette fois et elle semble comprendre le message alors que tu retournes ton attention vers Talia qui semble toujours aussi inquiète. « Peut-être qu’on devrait tout simplement rentrer. Ça ira mieux une fois que je pourrais lever mes jambes un peu. » Tu tentes d’offrir un sourire rassurant à ton amie, mais ce dernier ressemble plus à une grimace vu la douleur qui te martèle encore le crâne. « Tu peux m’aider à me relever? » |
| | | | (#)Mar 16 Nov - 19:32 | |
| Elle lui offre une de ces mimiques dont elle seule a le secret. De celles qui l'interrogent, qui lui demandent sans aucun mot si elle réalise réellement ce qu'elle est en train de dire. Parce qu'elle ne connaît pas de famille idéale, Talia. Ou tout du moins, sur le papier, elle n'en connaît aucune. Un papa, une maman, un chien et une maison avec une clôture en bois blanc n'est pas l'image qu'elle se fait de la famille idéale. Pour elle, ça n'a rien à voir avec tout cela. Alors, peut-être qu'elle est biaisée, parce qu'elle n'a pas de famille conventionnelle. Anwar pourrait en témoigner, recueilli très jeune par Siddiq et Ellin. Pour Talia, c'est ça la normalité. Elle n'a jamais rien connu d'autre. Elle a mis longtemps aussi à bien comprendre qu'Anwar n'était pas son frère. Encore plus à comprendre que vivre avec son cousin n'était pas chose courante. Elle n'avait pourtant pas mal vécu le fait d'avoir une famille sortant un peu de l'ordinaire et elle ne voyait pas en quoi le fils de Rosalie n'aurait pas une famille idéale. "Dis pas n'importe quoi. Sa famille sera idéale pour lui." Lui répond-elle, sans plus d'explication, parce qu'elle considérait que tout était dit. Il avait sa mère qui le chérissait déjà plus que tout au monde, il avait son père aussi qui serait là pour lui malgré la relation compliquée qu'il pouvait entretenir avec la Craine, il avait aussi ses oncles, ses tantes, officiels et officieux ainsi que toute une ribambelle de gens qui ne voulaient que son bonheur. Il n'avait vraiment rien à craindre, ce petit, et c'était vraiment à Rosalie que revenait la dure tâche de réaliser cela. D'ailleurs, si pour le réaliser, elle avait besoin de passer des coups de fil à n'importe quelle heure du jour et de la nuit pour être rassurée face à une quelconque angoisse qu'elle pouvait bien avoir, la jeune femme savait qu'elle pouvait compter sur Talia. Son téléphone n'était jamais vraiment éteint et elle ne dormait jamais vraiment non plus, une déformation professionnelle qui était venue avec son rôle de maman. Elle avait aiguisé son ouïe, avait appris à dormir d'un sommeil léger pour rester à l'affût de tout ce qui pourrait venir perturber le précieux sommeil de sa tête blonde.
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle prend son rôle à cœur, Talia. Elle a toujours été comme cela. Elle n'a jamais su faire les choses à moitié quand les personnes qu'elle aime sont concernées. Elle pourrait passer des heures à faire des allers retours dans les allées pour récupérer des articles et venir les montrer à Rosalie avant de faire le chemin arrière pour reposer ce qui ne conviendrait pas. Elle remarque aussi bien vite que son amie n'a pas la forme. Elle réagit vite. Peut-être un peu trop. A croire qu'elle a pris l'expression mieux vaut prévenir que guérir au pied de la lettre. Elle n'entend donc pas que Rosalie l'appelle, alors qu'elle traverse le magasin en quatrième vitesse pour aller chercher de l'aide. Elle s'inquiète peut-être trop. Ou alors c'est la Craine qui minimise un peu trop la fatigue qu'elle peut ressentir. Ou alors, c'est un peu des deux, les empêchant de trouver un juste milieu. Elle n'a sans doute pas le temps de dire 'ouf', Rosalie, que Talia est déjà de retour à ses côtés, une vendeuse la suivant de près. "T'es pas censée être étourdie, Rosie." Lui répond-elle. Elle peut comprendre les réticences de son amie à être escortée hors du centre commercial par une équipe de secours, cependant, elle ne veut pas qu'elle néglige sa santé simplement pour faire bonne figure. Malheureusement, elle a du caractère son amie et elle s'avère être une véritable tête de mule qui n'en démord pas. Même si elle doit quitter le magasin en rampant, elle soutiendra que tout va bien. Talia en est persuadée. "Je suis désolée pour le dérangement." S'excuse-t-elle auprès de la vendeuse qui retourne s'occuper du rayon qu'elle venait de laisser en plan pour se faire envoyer sur les roses. "Ca me semble être une bonne idée. Ca veut pas pour autant dire que la séance shopping est finie, on peut passer aux achats en ligne." Propose-t-elle en souriant. Elle avait bien compris que Rosie ne voulait pas qu'elle s'inquiète et elle ne comptait pas non plus la forcer à faire ce qu'elle ne voulait pas. "Ok, à trois ?" demande-t-elle ensuite, venant glisser l'un de ses bras sous l'aisselle de Rosalie pour l'aider à se relever. "Un .. deux ... trois." Décompte-t-elle, lui offrant le soutien physique dont elle avait sans doute bien besoin. "T'as mangé aujourd'hui ? Tu veux qu'on s'arrête quelque part acheter à emporter ? Ca peut peut-être te faire du bien ?" Propose-t-elle. Une visite chez le médecin aussi pourrait sans doute lui faire du bien, mais ça, elle avait le sentiment que ce n'était pas la peine de proposer. Pour aujourd'hui, du moins. |
| | | | (#)Jeu 25 Nov - 11:28 | |
| S’il y a bien une chose que tu as toujours envié à ta meilleure amie, c’est l’assurance dont elle fait preuve. Elle ne semble jamais douter de rien Talia, et tu sais que contrairement à toi, ce n’est pas une façade qu’elle se donne, ce n’est pas un rôle quelconque qu’elle tente de jouer pour épater la galerie. Jamais que les doutes ne semblent la perturber, ce en quoi elle croit toujours plus fort que le reste. Et oh combien tu voudrais la croire lorsqu’elle souffle « Dis pas n’importe quoi. Sa famille sera idéale pour lui. » mais la vérité, c’est que tu n’arrives pas à en être persuadée de la même façon qu’elle. Ce n’est pas que tu ne crois pas Wyatt capable de l’aimer plus que tout, ce petit être qui pousse sous ton nombril, bien sûr que non. Il a beau ne pas trop le démontrer, fidèle à lui-même, mais tu les as vu, les petits signes ici et là qui se sont immiscés, prouvant son attachement qui grandit pour votre petit garçon à venir. Ce n’est pas de votre affection et de votre attention respective dont tu doutes envers votre fils, mais bien plutôt de la manière dont vous allez gérer ça ensemble. De la manière que vous allez vous traiter l’un l’autre devant lui, pour lui. Ça fait bien trop longtemps que vous ne savez plus vous aimer comme il faut, et ta plus grande peur, malgré ces promesses que vous vous êtes faits depuis l’annonce de cette grossesse surprise, c’est que ne soyez bon qu’à une seule et unique chose : vous détruire constamment. « Une famille idéale, ça a des parents qui s’aiment, tu penses pas? » Comme ce que Talia et Mason offrait à Maya depuis sa naissance. Certes, tu n’étais pas naïve au point de croire que tout était toujours parfait entre eux, rien ne l’était jamais, mais tu avais si longuement aspiré à avoir une famille qui ressemblerait à celle de ta meilleure amie. Loin du modèle dans lequel tu avais grandis, avec des parents certes ensemble, mais d’une relation au sein duquel n’existait plus d’amour depuis si longtemps que tu n’étais pas certaine d’avoir déjà vu tes parents amoureux. « Enfin, j’imagine que c’est à moi de me faire une nouvelle vision de ce qu’idéal peut avoir l’air. » que tu finis par admettre à contre-cœur. Pour ton fils, tu voulais faire ton possible. Te détacher de tes comportements toxiques, de tes visions flouées, de tes défauts prédominants. Pour lui, tu voulais mieux que ce que tu avais su offrir à tes proches pendant bien trop longtemps.
Mais tes mauvaises habitudes ont la vie dure, lorsque tu refuses d’accepter l’aide que Talia cherche à t’offrir. Tu te convaincs que ses réactions sont exagérées, que tu vas bien, que c’est juste un petit étourdissement de rien du tout, que ça va passer. Mais le regard qu’elle pose sur toi est plein d’une inquiétude qui n’est pourtant pas familière chez la Choudhry. Elle n’est pas du genre à s’en faire pour les petites choses Talia, et ça devrait déjà te souffler à l’oreille que la situation est peut-être un brin plus sérieuse que tu ne veux te l’admettre. « T’es pas censée être étourdie, Rosie. » Oh ça, tu commences tranquillement à le comprendre, mais tu ne vas certainement pas admettre quoique ce soit devant la vendeuse qui semble attendre de savoir si elle peut se rendre utile d’une quelconque façon ou si elle peut retourner à ses étalages. Tu ne laisses pas place au doute quand tu lui fais comprendre que son aide ne sera pas nécessaire, malgré le regard désapprobateur de ta meilleure amie qui s’excuse auprès de la vendeuse alors que tu t’efforces de prendre de grandes inspirations, dans l’espoir que la migraine se calme, que les étourdissements disparaissent enfin. « Ça me semble être une bonne idée. Ça veut pas dire pour autant que la séance shopping est finie, on peut passer aux achats en ligne. » « J’espérais que tu le proposes. » que tu rétorques, répondant à son sourire malgré la tension encore palpable et la douleur qui ne dissipe pas malgré ce que tu voudrais bien lui faire croire, et te faire croire aussi. Tu dois tout de même continuer tes achats et tu tiens à avoir l’avis de ta meilleure amie, et puis la distraction te semble être plus que nécessaire en ce moment. « Ok, à trois? » Tu hoches la tête alors que Talia passe un bras sous tes aisselles et se met à compter pour t’aider à te relever. Tu peines à croire qu’il reste encore plus de deux mois de grossesse. À quel point est-ce que tu peux encore grossir? Ça te semble tout simplement impossible. « T’as mangé aujourd’hui? Tu veux qu’on s’arrête quelque part acheter à emporter? Ça peut peut-être te faire du bien? » Tu hoches la tête alors que vous prenez la direction de la sortie du magasin. « J’ai rien mangé depuis le p’tit déj, je pense que t’as sûrement raison, ça peut pas nuire. » Tes pas sont lents alors que vous prenez la direction du stationnement, à la recherche du véhicule de ton amie. « Tu penses quoi du prénom Oscar? J’ai proposé à Wyatt, mais il insiste que c’est un nom de vieux. Je trouve pas moi. » que tu relates à la Choudhry alors que tu repères finalement son véhicule. Tu perds presque pied toutefois lorsque tu vas pour ouvrir la portière, et tu dois t’accrocher à cette dernière pour ne pas t’étendre de tout ton long sur le sol. Ta respiration est haletante et tu mets quelques secondes à réaliser que Talia est derrière toi. « Peut-être… peut-être qu’on devrait passer à l’hôpital finalement. » que tu capitules enfin, réalisant que le malaise ne semblait pas passer. @Talia Choudhry |
| | | | (#)Dim 5 Déc - 21:47 | |
| Elle fait non de la tête Lili. Elle n'est pas d'accord avec ce que son amie vient de dire et elle n'a jamais été le genre de personne à façonner ses opinions en fonction de ses interlocuteurs. Elle n'a pas peur de dire ce qu'elle pense. Elle se fiche bien de contredire si c'est pour défendre ses convictions. Pour le coup, elle n'est pas d'accord avec l'affirmation de Rosalie. Elle n'est pas d'accord qu'une famille idéale ait des parents qui s'aiment. Certaines familles ont beau avoir des parents qui s'aiment, cela ne veut pas dire qu'elles sont idéales. Le contraire était vrai aussi. Certaines familles sortant de la norme imposée par la société pouvaient être idéales. Ce qui importait le plus, selon Talia, c'était la manière dont les enfants étaient traités, dont ils étaient choyés. "Pas forcément." Répond-elle donc avant d'ajouter. "Je pense que l'idéal, avant toute chose, c'est que les parents soient assez matures pour se mettre d'accord sur le fait que le plus important c'est le bien-être de leur enfant. A partir de là, le reste n'a pas d'importance." Elle généralise. Elle ne parle que d'une situation en particulier. Il y a autant de compositions familiales idéales qu'il y a de famille. Elle parle de ce qui colle le plus au cas de Rosalie. Parce qu'elle sait que sa relation avec Wyatt n'est pas des plus simples, elle ne l'a jamais été et Talia a toujours été le témoin de cette idylle en dents de scie. Cependant, elle est persuadée qu'ils seront tous les deux capables de faire en sorte que leurs problèmes ne se répercutent pas sur leur enfant. S'ils parvenaient à faire ça, alors, ils n'auraient vraiment pas à s'inquiéter pour le bien-être de leur petit garçon. C'était aussi simple que cela et c'était pour cette raison qu'elle se montrait optimiste malgré les doutes que Rosalie évoquait à voix haute. Elle ne disait pas ça simplement pour la rassurer, elle le pensait réellement et elle espérait que cela fasse toute la différence. Son amie la connaissait suffisamment pour savoir que ce n'étaient pas des paroles en l'air qu'elle lui servait. "C'est ce que je m'évertue à te dire. C'est à toi de créer ton propre idéal. A partir de là, tu verras qu'il n'aura vraiment pas de soucis à se faire ce petit bout." Répond-elle en souriant tendrement. Elle était contente que Rosalie en vienne à cette conclusion, même si elle savait qu'elle allait sans doute avoir à lui répéter tout ce qu'elle venait de dire au moins encore une fois pour que la Craine finisse par vraiment s'en convaincre, mais ce n'était pas grave. Elle était prête à se répéter autant de fois qu'il le fallait. Ça ne lui faisait pas peur à Talia.
Si elle ne se souciait pas du bien-être du petit garçon qui pointerait le bout de son nez dans quelques mois, elle se souciait cependant du bien-être de la maman qui avait tendance à la rendre chèvre à ne pas vouloir reconnaître qu'elle ne se sentait pas bien. Elle avait été enceinte, Talia. Certes cela remontait maintenant et elle ne pouvait pas prétendre tout connaître de la grossesse. Après tout, chaque femme était différente et de ce fait, chaque grossesse l'était tout autant, mais il ne fallait pas être médecin et encore moins un génie pour remarquer quand quelque chose n'était pas normal. Que Rosalie se sente étourdie alors qu'elle était assise et ne faisait donc aucun effort particulier n'était pas normal et si la Craine lui assurait qu'il n'y avait rien de grave ou que tout était normal, elle n'en croyait pas un mot, Talia. Cependant, elle ne pouvait pas forcer son amie, elle n'était pas dans sa tête, encore moins dans son corps. Elle le prend donc comme une petite victoire quand Rosalie accepte de rentrer et ne s'évertue pas à continuer à déambuler entre les allées des différents magasins. Elles peuvent faire la même chose, confortablement assises dans le canapé du salon de Talia. "T'aurais dû le proposer toi, il y a bien longtemps de ça." Lui répond-elle en riant, avant de l'aider à se lever. Elle ne lui lâche pas le bras alors qu'elles sortent du magasin pour se diriger vers le parking. "J'ai toujours raison. Des années qu'on se connait et t'es pas encore au courant ?" demande-t-elle en plaisantant alors qu'elle guide Rosalie jusqu'à la voiture. "Qu'est-ce qui te ferait envie ? Promis je ferai aucun commentaire si tu me dis junk food, du moment que tu manges quelque chose, c'est tout ce qui m'importe." Ajoute-t-elle. C'était peut-être une des rares fois qu'elle se laisserait entraîner vers un fast-food sans traîner des pieds ou protester. Elle n'était pas fan de ce genre de cuisine. Même si elle reconnaissait que gustativement, le job était fait, elle privilégiait le fait maison quand il s'agissait de burgers. Cependant, elle s'accordait quelques écarts, une fois de temps en temps quand il s'agissait de faire plaisir, à Maya, la plupart du temps. "C'est mignon Oscar, ça me fait penser à un petit ourson, je sais pas pourquoi. Je ne dirai pas que ça fait vieux comme prénom. C'est ancien, mais j'imagine pas un grand-père quand j'entends le prénom." Lui répond-elle en souriant. Elle se souvient que ça n'avait pas été facile de décider d'un prénom quand elle était enceinte. Entre les goûts de l'un et de l'autre, trouver quelque chose qui plaisait à tous les deux avait demandé de la patience. Quand elles arrivent à la voiture, Talia fait l'erreur de laisser Rosalie s'installer. Elle se fait une frayeur quand elle la voit perdre l'équilibre, Rosalie a dû s'en faire une aussi puisqu'elle finit par avouer qu'elle ne va pas si bien que ça. A sa façon. "Peut-être oui. Je voulais pas te forcer, mais je pense que c'est qu'il y a de mieux à faire. Dans le pire des cas, on y va pour rien et c'est pas grave." La rassure-t-elle en s'installant derrière le volant. "Il doit y avoir une barre de céréales dans la boîte à gants, tu peux la prendre si tu veux, ça aidera peut-être un peu." Ce ne sera bien sûr pas la solution miracle, mais ça pourra sans doute contrer une quelconque carence en sucre qu'elle pourrait avoir. Du moins jusqu'à ce qu'elles rejoignent l'hôpital. |
| | | | (#)Mer 15 Déc - 13:25 | |
| « Pas forcément. » Tu peux toujours compter sur Talia pour te contredire. Elle est d’ailleurs l’une des seules qui se le permet généralement avec toi, et l’une des seules que tu laisses faire surtout. L’opinion de la Choudhry prévaut sur beaucoup de choses toutefois et tu sais que lorsqu’il s’agit de ta relation avec Wyatt, tu as souvent le nez tellement collé contre le – les – problème(s) que tu ne vois plus clair. « Je pense que l’idéal, avant toute chose, c’est que les parents soient assez matures pour se mettre d’accord sur le fait que le plus important c’est le bien-être de leur enfant. À partir de là, le reste n’a pas d’importance. » Tu restes muette pendant quelques instants, tes yeux ne lâchant pas le visage posé de ta meilleure amie et cette confiance qui émane sans cesse d’elle et tu finis par hocher légèrement la tête, voulant te convaincre tant bien que mal qu’elle a raison, tout compte fait. Que peu importe les complexités de votre relation, amour ou non entre vous, votre fils sera toujours la priorité et sur ça, Wyatt et toi vous êtes déjà entendus. C’est d’ailleurs une des rares choses sur laquelle vous n’avez pas eu le moindre débat, une évidence qui ne sera jamais remise en question. « C’est ce que je m’évertue à te dire. C’est à toi de créer ton propre idéal. À partir de là, tu verras qu’il n’aura vraiment pas de soucis à se faire ce petit bout. » Tu hoches la tête avec un peu plus d’entrain cette fois, prouvant que tu entends bel et bien les mots que ta meilleure amie se tue à te faire comprendre depuis longtemps déjà. « Tu me connais, quand j’ai une idée en tête, c’est long de m’en défaire. » Bonne ou mauvaise d’ailleurs, c’est toujours la même histoire. C’est compliqué pour toi d’admettre que tu puisses avoir tort, qu’il y a plus comme solution ou comme réponse que ce que tu vois initialement. C’est un travail de tous les jours pour toi de l’admettre, mais peu à peu, tu espères vraiment parvenir à cheminer assez pour devenir la meilleure des modèles possibles pour ton garçon.
Tu chemines sans doute un peu trop lentement au goût de ta meilleure amie qui voudrait que tu prennes soin de toi quand tu insistes que tu vas bien, même si tu commences à te croire de moins en moins à chaque fois que tu le répètes. Elle reste calme et compréhensive Talia, allant toujours à ton rythme parce qu’elle te connaît assez pour savoir que te presser ou te forcer à quoique ce soit risquerait de te braquer plus qu’autre chose. « T’aurais dû le proposer toi, il y a bien longtemps de ça. » Oh elles sont nombreuses, les choses que tu devrais faire mais que tu ne fais pas, alors tu te contentes de rire doucement de laisser passer le commentaire au risque de te mettre un peu plus les pieds dans les plats. « J’ai toujours raison. Des années qu’on se connaît et t’es pas encore au courant? » « Disons que j’suis prête à faire 50/50, mais juste parce que c’est toi. » que tu répliques, appréciant que le ton de la conversation reprenne un peu d’humour après cette frayeur. « Qu’est-ce qui te ferait envie? Promis je ferai aucun commentaire si tu me dis junk food, du moment que tu manges quelque chose, c’est tout ce qui m’importe. » Tu réfléchis pendant quelques instants. Tu n’étais pas vraiment certaine de ce qui te faisait envie dans l’immédiat, tu avais faim mais la majorité de ce que tu mangeais finissait par te rouler dans la bouche, comme si tout avait un goût différent et désagréable dernièrement. « Un burger chez Grill’d, ça te tente? » C’était à ton avis une valeur sûre et ce n’était pas trop junk food, ni trop santé. Un juste milieu comme tant d’autres que tu essayais tant bien que mal d’atteindre. « C’est mignon Oscar, ça me fait penser à un petit ourson, je sais pas pourquoi. Je ne dirai pas que ça fait vieux comme prénom. C’est ancien, mais j’imagine pas un grand-père quand j’entends le prénom. » « C’est mignon, un petit ourson. » que tu reprends, amusée par l’image que le prénom évoque à ta meilleure amie. « Et puis Oscar Wilde est l’un de mes auteurs favoris. » Peut-être bien que tu devrais utiliser cet argument-là avec Wyatt. Tu peux en discuter aussi longtemps que tu veux avec Talia après tout, mais ce n’est pas avec elle que tu dois prendre cette décision, malheureusement. Ce serait sûrement bien plus simple si c’était le cas d’ailleurs.
Quand tu passes proche de t’étendre de tout ton long avant d’embarquer dans la voiture de Talia, tu comprends toutefois que quelque chose cloche sérieusement. C’est la frayeur de trop quand tu lui admets que peut-être vous devriez vous rendre à l’hôpital, ne serait-ce que pour la paix d’esprit. « Peut-être oui. Je voulais pas te forcer, mais je pense que c’est ce qu’il y a de mieux à faire. Dans le pire des cas, on y va pour rien et c’est pas grave. » C’est le pire ou le meilleur des cas, ce scénario-là? « Il doit y avoir une barre de céréales dans la boîte à gants, tu peux la prendre si tu veux, ça aidera peut-être un peu. » « Merci. » Ta voix est faible, la nervosité qui monte en grand alors que tu prends finalement place du côté passager. Tu finis par prendre ladite barre qui aide légèrement avec ta migraine, sans la faire disparaître complètement. Une fois à l’hôpital, les nouvelles ne sont pas bonnes, pas du tout et tu réalises que si ce n’était pas du fait que tu étais avec Talia quand tout cela s’est produit, peut-être que tu n’aurais jamais cédé au besoin de te faire soigner… @Talia Choudhry |
| | | | | | | | and things will be hard at times (talie #3) |
|
| |