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Message(#)(priadji) coastin' EmptyLun 27 Sep 2021 - 12:11


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crédit/(ssoveia) ✰ w/@Yasmine Khadji
Si tu n’es pas vraiment un fan des clichés en règle générale, tu espères vraiment que celui qui dit le temps guérit toutes les blessures est vrai. Car c’est la seule chose que tu peux vraiment faire pour l’heure et la seule chose qui te permet de garder la tête hors de l’eau depuis quelques semaines, voire même depuis quelques mois. De savoir que quoi il se passe, tu peux continuer d’avancer et que chaque jour sera un peu plus mieux que le précédent. Et que peu à peu, Yasmine et toi vous pouvez vous éloigner de tout ça, et tourner la page. Tu y crois vraiment, tu y as encore plus cru quand le père Khadji a fini par sortir de l’hôpital pour retrouver sa place chez lui et rester sous la surveillance constante de Fatima mais pas que. Si ce n’est pas une preuve que non, il n’y a pas un nuage noir au-dessus de la tête de Yasmine ou de la tienne, tu ne sais pas ce qu’il faut de plus. Sans doute un peu moins de distance entre la brune et toi. Elle n’est pas physique mais elle est bien , entre Yasmine et toi, plus lourde et épaisse que jamais, et il semble que c’est le genre d’énigme que tu ne peux pas vraiment résoudre. C’est comme si... comme si vous aviez perdu une partie de votre rythme, de votre équilibre, tu ne saurais pas comment l’expliquer mais quelque chose que te dit que Yasmine le ressent aussi.
Il y a moins d’étreinte spontanée, moins de moment rien qu’entre vous deux et plus d’hésitation dans chacun de tes mouvements. Surtout quand tes lèvres se posent uniquement sur son front et uniquement sur ce dernier. Oui, il manque quelque chose et tu es bien décidé à ne pas t'apitoyer sur ton sort, non, comme tu l’as affirmé à Tamara, qui a été mise au courant de cette perte en premier, rien n’a changé pour toi. C’est toujours Yasmine, tu veux toujours être avec elle, là pour elle et ce malgré le très mauvais moment et le très mauvais souvenir que vous avez désormais en commun. Cela ne peut pas s’arrêter comme cela, vous avez juste besoin d’un peu plus de temps. C’est ce que tu te dis présentement, te tenant prêt d’une voiture de location, en train de mettre les bagages de tout le monde à l’arrière, ton regard se perdant sur Yasmine en pleine conversation avec Camille et Louis. Ou plutôt en train d’écouter Camille lui dire que ce week-end loin de Brisbane tombe à pic pendant que Louis sirote encore son café, ton cousin encore moins réveillé que toi (oui, c’est possible). Tu as un léger soupir en te disant que vous n’allez pas être tout seuls pendant ces deux jours, c’est à la fois une bonne et une mauvaise chose, mais tu te dis que la compagnie de tout le monde, y compris Sloan et une parfaite inconnue qu’il a décrit comme "sa partenaire" pourra être une bonne chose pour faire disparaitre la tension ou dissiper les moments de silence.
"J’espère que t’as planqué tous mes cadeaux dans l’un des sacs Price, sinon, on risque d’avoir des problèmes toi et moi, hein, attention." Tu es ramené à la réalité par Molly et Sloan te balance un sac en plein dans la poitrine la seconde suivante, avant de retourner à sa compagne et si tu roules des yeux pendant quelques secondes, tu te tournes vers la colocataire de Yasmine, la raison pour tout ce déplacement en réalité, l'instant suivant. Certes, elle t’a laissé t’occuper de toute l’organisation avec un seul mot d’ordre partir, et certes c’est une bonne idée, mais tu ne veux même pas savoir ce qu’elle a prévu pour tout le monde. "Oh les cadeaux sont très bien planqués, aussi bien planqués que ton certificat de naissance avec ta vraie date de naissance dessus…" Que tu réponds avec un sourire amusé, un regard pour Molly qui te répond par un clin d’œil plus qu’appuyé avant d’aller s’installer côté passager parce que c’est la place de l’invitée d’honneur. Elle déclare même qu’il est temps de partir, avec un enthousiasme certain (à croire qu’il y avait autre chose dans son mug ce matin que du jus d’orange) et c’est assez pour que tes cousins disparaissent dans le van, ne laissant plus que toi et Yasmine, cette dernière te tendant son sac.
"Hey..." Tu lui adresses un sourire, choisissant d’ignorer, et sciemment en plus, les débuts de conversation dans le van, pour te concentrer sur la brune et uniquement sur la brune. "Bon on part avec beaucoup de monde mais..." Mais ce n’était pas ton idée ? C’est complètement faux, on est bien loin de votre dernier voyage, tu t’en rends bien compte, sauf que vous êtes avec vos amis, cela ne peut pas être une mauvaise chose, tu le sais très bien. "Je nous ai prévu des activités rien que pour nous ..." Tu informes la brune avec un regard complice, rangeant enfin son sac au-dessus de tous les autres et une fois t’être assuré que tout va bien tenir en équilibre et qu’aucune affaire ne sera ruiné -y compris les cadeaux pour Molly- tu refermes les portes du van, t’appuyant légèrement contre ces dernières, le regard toujours posé sur Yasmine. "Dont une randonnée demain matin et oui, j’ai dit le matin."
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Message(#)(priadji) coastin' EmptySam 2 Oct 2021 - 11:06


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crédit/(ssoveia) ✰ w/@Edge Price
C’était difficile de faire le point depuis juillet. C’était aussi difficile de suivre le rythme des autres sans donner l’air d’être à la traîne alors Yasmine essayait de se laisser porter. Mais ce n’était pas si facile. Elle ignorait à quel moment exactement il avait été question de partir, elle n’avait pas cherché plus amples informations à vrai dire, elle avait simplement fait promettre à Edgerton de ne pas partir trop longtemps. Brisbane avait beau être irrespirable, ça restait chez elle… et puis Amjad était sorti de l’hôpital la semaine précédente après plusieurs semaines d’hôpital. Il s’était vite réveillé, il avait vite démontré une envie de se rééduquer, et même si les mots lui manquait encore parfois, que ses gestes étaient désordonnés, tous dans son entourage étaient déterminés à ce qu’il puisse retrouver une mobilité assez cohérente pour se passer du fauteuil roulant dans lequel il était rentré. Elle avait bon espoir pour lui, c’était à ça qu’elle tentait de se raccrocher aussi, amenuisant ce qu’elle avait préféré cacher à ses parents pour le moment pour ne pas ajouter de l’eau au moulin des mésaventures dont ils sortaient doucement. Ils sauraient bientôt, elle ne savait pas exactement ce qu’ils feraient avec ça, mais peut-être que ça rendrait moins douloureux l’embarras qu’elle traînait depuis des semaines maintenant quand ça mère la prendrait dans ses bras.
Elle ne pouvait pas prétendre que ça allait, elle ne pouvait pas prétendre avoir fait des efforts non plus pour cacher que ça n’allait pas — mais elle souriait, ça faisait illusion, et elle constatait que chacun savait s’en contenter. Il y avait des instants où elle sentait qu’elle n’était pas là néanmoins, perdue dans des expectatives étouffées dans l’oeuf et dans des processions à rallonge pour tenter de mettre de la logique dans ce qu’elle avait vécu. Yasmine était silencieuse, pensive, observant ce qui constituait son environnement en se demandant comment ils faisaient pour respirer sereinement. Ça passerait, c’était ce qu’elle se disait, et elle donnait le change en tentant de se réinsérer dans un quotidien qu’elle n’avait jamais quitté, qui lui paraissait juste un peu plus difficile à envisager tandis qu’elle gardait la certitude d’avoir lourdement fauté. Elle se sentait différente et sans doute qu’elle l’était dans une certaine mesure, mais elle ne blâmait personne si ce n’était elle-même. C’était pour cette raison qu’elle s’en remettait aux autres, qu’elle s’en remettait à Edge qui avait une façon admirable de s’opposer à ses propres pensées et qu’elle n’avait jamais autant aimé que ces dernières semaines ; il était là, aussi délicat que les circonstances le poussait à l’être. Pourtant elle était distante, il l’était lui aussi, et là encore le temps ferait son oeuvre pour leur permettre de retrouver l’équilibre qu’ils avaient trouvé avant que tout ça n’arrive. Elle n’avait pas peur de ce qui les attendaient, elle avait assez confiance en son couple pour savoir que les choses s’arrangeraient et que si tout paraissait un peu brumeux en ce moment, ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils ne tournent la page, et qu’ils se retrouvent.
Ce séjour inattendu les aiderait. Jusqu’à présent, lorsqu’ils fuyaient la ville pour se retrouver dans leur bulle, ils réussissaient à remettre les choses en ordre et à revenir avec assez de bons souvenirs pour avancer ensemble dans la bonne direction. Aussi, c’était une première de partir accompagnés dans leurs escapades et même si le choix de leurs compagnons la ravissait au plus haut point, il y avait une part d’elle-même qui ne pouvait s’empêcher de se dire qu’Edgerton préférait s’exempter de sa seule présence. C’était irrationnel, elle n’essayait même pas de soulager cette pensée précise qui se nourrissait toute seule. Elle ne lui en voulait même pas, elle comprenait très bien qu’elle n’était pas la plus drôle à fréquenter et que là où elle péchait en matière d’énergie, Molly, Louis, Sloan — et sa partenaire du moment — et Camille sauraient y faire. Elle avait été soulagé que Tamara ne soit pas de la partie toutefois, elle qui avait été d’une douceur extrême à son intention quand elle lui avait fait savoir qu’elle était au courant de sa fausse-couche et qu’elle était là pour elle si elle en ressentait le besoin. Elle n’avait pas envie qu’on la couve, elle n’avait pas envie qu’on la plaigne, elle n’avait pas envie qu’on la regarde avec commisération… et elle n’avait pas non plus envie d’être obligée d’en vouloir à Edge d’être revenu sur leurs paroles quand ils avaient décidé d’attendre un peu avant de prévenir leurs familles respectives.

Les doigts de Camille se perdirent au bout de la tresse lâche que Yasmine s’était faite et qui reposait sur son épaule. Le sourire qu’elle lui adressa lui permit de s’ancrer à nouveau dans le moment présent. Il était trop tôt pour ce petit monde, elle le constata en posant son regard sur Louis qui écrasa un bâillement derrière le capuchon en plastique de son gobelet de café. C’était encore elle la plus éveillée, probablement parce qu’elle avait peu dormi en vérité, et pas uniquement à cause de l’enthousiasme de Molly qui avait passé la nuit à lui assurer que ce séjour serait le meilleur qu’elle ne vivrait jamais. Son anniversaire avait tendance à la mettre dans tous ses états, Yasmine avait du mal à déterminer si c’était parce que l’attention était entièrement dirigée vers elle, ou si c’était parce qu’elle prenait un an de plus… dans tous les cas, sa joie était communicative et insufflait au groupe une énergie positive dans laquelle elle tenterait de puiser tout au long du temps qu’ils passeraient ensemble. Quand tout le monde se dispersa pour entrer dans le van qu’Edgerton avait jugé bon de louer, Yasmine s’approcha de lui pour lui tendre son sac et puis elle recouvrit ses mains du sweat large qu’elle portait pour se protéger d’une fraîcheur relative mais aussi pour se réconforter "Mais on part, ça me suffit. Et puis Molly nous en aurait voulu à mort de rater le weekend de son anniversaire si on était parti que tous les deux." lui répondit-elle en se flanquant en face de lui une fois qu’il termina d’entasser les bagages à l’arrière du van et qu’il referma les portes pour la regarder et la rassurer sur le programme des événements. Un sourire fendit l’expression de son visage "Tu deviens matinal, Edgerton." le taquina-t-elle, et puis elle s’approcha relativement près de lui pour, avec sa manche, chasser les reliefs de sommeil qui plombait l’harmonie de ses traits et qu’elle effleura avec le tissu épais de son sweat ; d’abord ses yeux et ensuite le bout de son nez, avant de poser sa main recouverte sur sa joue barbue pour qu’il la regarde sans détourner les yeux "Si tu me disais où on va, je pourrais peut-être conduire la première heure. T’as encore un pied dans le sommeil et il y a trois places à l’avant, tu feras un meilleur co-pilote que Molly." risqua-t-elle comme tentative détournée de savoir véritablement où ils allaient, s’étant tenue à l’écart des préparatifs, et respectant la volonté du jeune homme de garder ça secret pour tout le monde.
Un grand coup contre la carrosserie du van fit faire un léger sursaut et un pas en arrière à Yasmine et rompre le contact entre eux. Le voix de Sloan retentit au travers de la vitre du véhicule "Hey, papa et maman, c’est quand vous voulez qu’on démarre. Vous êtes mignons, mais j’ai pas toute la journée non plus." lança-t-il dans leur direction sous un léger roulement d’yeux de la part de Yasmine qui carra les mâchoires en se redressant. Naturellement, elle marcha vers le côté conducteur du véhicule en glissant un bras sous celui d’Edgerton et en lui chuchotant au passage "Il faut qu’on parle de la copine de Sloan. Très mauvaise idée." trancha-t-elle en ouvrant la portière et en annonçant à la compagnie "C’est moi qui gère la musique !"
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Message(#)(priadji) coastin' EmptyJeu 7 Oct 2021 - 15:34


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crédit/(ssoveia) ✰ w/@Yasmine Khadji
Cette petite escapade loin de Brisbane est bien différente des précédentes et oui, vous n'êtes pas seuls, mais c'est mieux que rien. Et comme le fait remarquer à juste titre Yasmine, Molly vous en aurait voulu pendant un long moment et tu connais suffisamment la rouquine pour savoir que tu ne veux pas t'attirer ses foudres. Vraiment pas. Son anniversaire n'est que l'excuse parfaite et aussi, un bon argument pour te rappeler que quoi qu'il se passe entre Yasmine et toi, le bon comme le mauvais, la vie continue de suivre son cours, sans votre contrôle. Ce qui est une bonne chose maintenant que tu y songes, vous méritez, surtout elle, de ne penser à rien pendant quelques jours et juste de vous détendre. Loin de vos responsabilités d'adultes et loin de la culpabilité qui te ronge de l'intérieur depuis des mois et qui ne semble pas vouloir partir et ce malgré tes meilleurs efforts. Regarder ce que Yasmine a ramené de l'hôpital ne t'a pas aidé, en parler à Tamara un peu, constater et savoir que ce genre de choses est un phénomène courant dont personne ne parle pas encore plus, et être avec Yasmine plus que tout. Le poids est toujours là, sur tes épaules, sur celles de l'ancienne infirmière aussi, tu le sais, tu peux le voir, mais vous essayez, elle plus que toi, tu le sais, les efforts qu'elle fait sont constants.... Même maintenant, tandis qu'elle te taquine et tu sens ton sourire s'agrandir automatiquement quand elle prononce toutes les syllabes de ton prénom, car certaines choses ne changent pas.
"Hmm... c'est parce que tu commences à déteindre sur moi, Khadji." Que tu marmonnes à voix basse, rien que pour elle et uniquement pour elle, avant de légèrement fermer les yeux tandis que Yasmine commence son rituel habituel, retraçant la courbe de ton nez, ses doigts s'égarant sur ta barbe la seconde suivante, sa manière à elle de chasser d'abord la fatigue, mais également l'anxiété et tout ce qui fait que l'air pèse un peu trop lourd depuis quelques mois. C'est familier et rassurant et quand tu ouvres de nouveau les yeux et qu'elle te demande la destination, tu as envie de garder la surprise jusqu'au bout, tu t'apprêtes à lui dire, articulant un début de phrase, avant que vous ne soyez interrompus, brutalement en plus, par Sloan. Le moment semble fini entre Yasmine et toi, tu le sais à la seconde où ta mâchoire se serre et que tu tournes la tête vers l'autre homme pour lui jeter un regard assassin et qui en a déjà fait flancher plus d'un. "On arrive." Tu articules les deux mots entre tes dents, sur le ton le plus neutre possible, reportant ton attention sur Yasmine quand Sloan disparait de nouveau dans le van, sûrement pour se plaindre de Yasmine et toi. Tout cela ne t'atteint pas dans le fond et tu te laisses entrainer par la brune, réalisant qu'elle aussi a été irritée par la remarque de son ancien collègue, et tu répliques un : "Très, très mauvaise idée." très rapide aux mots de Yasmine, déposant un baiser sur son front au passage.
"Tu pourras conduire au retour, okay?" Que tu lui indiques avant de récupérer les clefs du van, tu laisses Yasmine s'installer à l'avant, le van est assez spacieux pour qu'elle, Molly et toi, vous soyez à l'avant et les autres passagers à l'arrière. Tu boucles rapidement ta ceinture et tu indiques que Yasmine a raison sur toute la ligne. "Et non, avant que quelqu'un n'ajoute quoi que ce soit, ce n'est pas négociable, elle choisit la musique." Tu leur lances un sourire rayonnant avant de démarrer et de vous conduire loin de Brisbane.

Le trajet devrait être en théorie court, seulement deux heures d'après ton téléphone, mais il y a d'abord une pause toilette réglementaire après seulement 40 minutes de conduite, puis une autre pour les snacks et parce que la compagne de Sloan (qui a dû te dire son prénom mais que tu as décidé d'appeler Karen) déclare qu'elle doit absolument prendre une photo pour que tout le monde sache qu'elle est sortie de Brisbane. Et en la voyant prendre une photo avec son smartphone, tu vois rouge, préférant sortir ton appareil photo et prendre quelques clichés de Yasmine, puis Camille et Yasmine et enfin Molly et ses nouvelles lunettes de soleil, piquée dans la station de service grâce à son charme impeccable et un employé clairement désabusé. Mais enfin, vous reprenez votre trajet et c'est vers midi que vous arrivez au Spicers Peak Lodge, la vue des cabines plus qu'impressionnante, sans compter l'absence plus qu'apparente de ville et la nature qui s'étend devant vous. Tu as un clin d'œil pour Yasmine la seconde suivante et quand vous vous garez enfin, tu es celui qui guide le petit groupe, tenant plusieurs sacs sous le bras. La conversation avec le réceptionniste est rapide et on vous guide vers votre propre petite maisonnette, rien qu'à vous pour les deux prochains jours, un très bon point selon toi. Dans la pièce principale, où se trouve le salon avec une cheminée plus qu'imposante, ainsi qu'une cuisine beaucoup plus récente que la tienne, tu te tournes vers le petit groupe, tendant sacs et clefs à tous.
"Alors prenez tous une clef pour vos chambres, on en a une pour Miss Khadji et moi, une pour Camille et Louis, une pour Monsieur les gros bras et sa compagne... et évidemment la meilleure chambre pour Molly." Tu agites la clef sous le nez de la rousse avant de la lui lancer, elle l'attrape en plein vol et c'est assez pour la satisfaire car déjà elle s'éloigne pour aller tester le lit. Sloan et Karen ainsi que les jumeaux s'apprêtent à en faire de même, mais tu captes leur attention à tous en reprenant la parole. "On a une balade pour voir toute la vallée et les roches volcaniques suivie d'une excursion en canoé kayak prévue dans deux heures et le diner de ce soir pour donner ses cadeaux à une certaine personne..." Molly ne t'écoute déjà plus, elle a déjà haussé la tête pour aller dans sa chambre et même Camille se moque un peu de toi, en imitant ta propre voix pour lancer un :  "Donc on peut aller voir nos chambres ? Parfait, ça m'étonne que tu n'es pas imprimé d'itinéraire." ce à quoi tu réponds par un sourire hypocrite, la regardant s'éloigner.
De nouveau seul avec Yasmine, tu laisses échapper un très long soupir, cela a failli devenir le plus long voyage de ta vie, et tu attrapes la main de la brune et vos sacs, la guidant vers votre chambre à vous. Qui est de taille plus que respectable, encore plus grande que les photos et une fois la porte fermée, tu te tournes vers Yasmine, ne te sentant plus obligé de faire semblant. "Pourquoi je sens que Sloan va repartir avec une autre fille à la fin de ce week-end... et oui je le juge totalement." Que tu déclares enfin, sans une once de sarcasme pour le coup, te demandant pourquoi est-ce qu'il fait miroiter quoi que ce soit à cette fille-là. Probablement parce que c'était un week-end payé par tes soins. Peut-être, tu n'en sais rien, tu t'en fiches totalement et tu abandonnes vos sacs sur le lit, passant facilement un bras autour de la taille de Yasmine et la rapprochant de toi. "Mais hey, au moins on a une jolie vue."  Que tu articules l'instant suivant, toujours le sourire aux lèvres, ton menton venant reposer sur l'épaule de Yasmine, faisant référence au paysage qui se dessine sous votre fenêtre, il est facile de se laisser distraire et impressionner par la prairie plus que verte et les montagnes qui s'élèvent plus loin.
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Message(#)(priadji) coastin' EmptyDim 10 Oct 2021 - 12:35


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crédit/(ssoveia) ✰ w/@Edge Price
Elle aurait préféré conduire. Elle aimait conduire. Ça lui permettait de mettre de la distance entre elle et ses pensées tandis qu’elle filait droit vers sa destination. Mais Edge avait un plan précis en tête, une ligne à suivre pour permettre à ce weekend de se passer sans encombres, et elle n’objecta pas plus que ça lorsqu’il lui affirma qu’elle conduirait au retour. Elle s’engouffra dans le véhicule, rejoignant Molly qui lui harponna la main pour y sceller ses doigts et lui donner quelques petits coups d’épaules pour la dérider davantage et lui passer le relais d’une énergie qu’elle avait à revendre. Elle savait, sa place au sein de l’hôpital lui donnait le privilège de la fouille intempestive dans les dossiers des patients, et parce qu’elle tenait à sa colocataire, elle n’avait pas pu s’en empêcher. Quand elle était passée prendre quelques affaires à l’appartement le lendemain de sa fausse-couche, elle l’avait prise dans ses bras pour la serrer au point de faire monter les larmes aux yeux de l’infirmière. Elles n’en avaient pas vraiment parlé, elle avait été assez délicate pour ne pas en faire tout un plat cette fois-là. Elle ne lui avait pas dit qu’elle était désolée, ce que les autres feraient quand ils sauraient, ce que Tamara avait fait d’ailleurs… et ça lui évita de lui rappeler qu’elle n’y était pour rien, que c’était comme ça. Yasmine ne l’avait jamais connue aussi magnanime dans l’action de partager un secret, et pour la première fois depuis qu’elles se connaissaient, elle avait agi en parfaite adulte. Elle s’évertuait à toujours être là pour elle, à garder sur elle un oeil bienveillant qui permutait souvent lorsqu’on osait la bousculer un peu. L’année qu’elles venaient de passer en tant que colocataires, elle n’avait fait qu’affirmer que, au milieu de la somme de ses connaissances, Molly était devenue sa meilleure alliée, sa meilleure amie. Elle méritait le meilleur weekend d’anniversaire qui était, elle méritait d’être traitée comme la princesse un peu sauvage qu’elle était, et quelque chose disait à Yasmine qu’Edgerton s’était sommé de faire les choses bien pour la remercier dans le fond d’être une aussi bonne amie.
Se consolant comme elle le pouvait en s’occupant de la musique qui rythmerait leur escapade, elle fronça les sourcils en fouillant dans ses playlists. Personne n’émit aucune contestation à propos des titres qui défilèrent, leur permettant de bouger et de chanter un peu. Elle était plus silencieuse que les autres, gardant son talent pour la mélodie pour elle, une main toujours dans celle de Molly et l’autre posée sur la cuisse d’Edgerton. Mais ses choix de chansons laissaient supposer qu’elle n’était pas encline à s’apitoyer sur autre chose que la son de la voix de la compagne de Sloan qui avait le don de déjà taper sur le système de tout le monde. Les pauses qu’ils firent, elles lui permirent de retrouver toute sa patience, et parce qu’elle n’était jamais impressionnée par l’idée de faire des efforts, elle tenta une approche vers la jeune femme pour apprendre à la connaître. Elle s’appelait Debbie, et elle devait être sympathique, mais elle était obsédée par son téléphone portable et par le nombre de likes qu’elle gagnait en relatant ses progrès vers la destination de son weekend, ce qui lui laissait sous-entendre qu’elle était probablement plus jeune que tous ne l’étaient. Elle ne jugeait pas Sloan, elle le connaissait assez pour savoir qu’il saurait préserver la dignité de la jeune femme quand il en aurait terminé avec elle, seulement elle ne supportait pas la manière dont il se comportait ce jour-là. Elle n’en fit pas plus cas que ça finalement, remontant dans le van après leur dernier stop et relança la musique.

Lorsqu’elle descendit du van, Yasmine lança un regard appuyé à Edge. Elle savait qu’il faisait rarement les choses à moitié, mais elle était toujours impressionnée par sa capacité à lui faire découvrir des endroits splendides. Celui qu’ils venaient de rejoindre, il avait un charme différent de tous les endroits où il l’avait emmené jusqu’ici, mais ce n’était pas pour lui déplaire. Le cadre était verdoyant et humide, les boisés des alentours faisant régner une ambiance de sérénité chaleureuse dont elle avait personnellement besoin. Debout, près du van, le regard perdu dans le paysage, elle recouvrit davantage ses mains de ses manches trop larges, sentant la fraîcheur de l’ombre apportée par les arbres la faire frissonner agréablement. Et que dire de l’intérieur de la maison qu’ils rejoignirent avec leurs bagages, et qui lui laissa miroiter une soirée confortable, à admirer le feu dansant dans la cheminée. Elle n’en demandait pas plus, et peut-être qu’elle regretta un peu que le planning mis en place par son partenaire soit aussi serré. Elle avait envie de prendre son temps, de profiter un peu du calme qu’elle sentait peser sur la bulle qu’ils venaient de rejoindre, et qui lui permettrait d’envisager ses soucis avec plus de paix. Mais elle connaissait Edgerton, elle savait pourquoi il avait tablé sur des activités tout au long de la journée ; si elle avait besoin de se poser, lui avait besoin de s’occuper. Elle pouvait l’entendre aussi bien qu’elle le comprenait.
Elle aurait le temps plus tard de se retrouver. Elle attrapa la clé de la chambre qu’il désigna comme étant la leur, laissant les autres se charger de se moquer un peu de lui. Il avait une aura de chef de famille, à prendre les choses en mains pour que tout le monde y trouve son compte, et le temps d’une fraction de secondes, elle baissa la tête pour ne pas se laisser atteindre par cette pensée qui lui traversa l’esprit. Le temps que Camille exprime à voix haute son avis à propos de l’attitude paternaliste de son cousin, et Yasmine releva la tête pour accueillir avec un sourire le long soupir qu’il laissa échapper une fois que tous partirent examiner leurs quartiers pour ces prochains jours. Et puis elle se laissa guider, affirmant la prise de sa main dans celle du jeune homme et rentra la première dans leur chambre quand ils y arrivèrent. Elle lourda la clé sur la table de chevet et se dirigea instinctivement vers la grande fenêtre qui leur donnait accès à une vue qui la laissa sans voix le temps de quelques secondes.
Les yeux perdus dans les nuances de vert qu’elle distinguait d’ici, elle répondit à Edge "Tant que son humeur change pour devenir meilleure que celle de ce matin, il peut repartir avec qui il veut." Sloan et son harem était le cadet de ses soucis, et quand elle sentit le bras d’Edgerton l’enlacer par la taille, elle retint sa respiration. Elle sentit son menton se poser sur son épaule. Le poids de sa tête pesa agréablement sur elle, lui donnant envie de laisser la sienne se pencher pour effleurer la peau de son visage avec sa joue. C’était à ça qu’elle aspirait ici, à un peu de douceur et d’intimité ; une chose qui lui semblait qu’ils avaient un peu perdue au cours des dernières semaines, et elle ne s’en prenait qu’à elle-même. Mais là, ça lui faisait du bien de le sentir proche d’elle, physiquement parlant. Elle avait eu la sensation d’être en verre ces derniers temps, aussi fragile et instable, et la manière dont il la touchait, elle lui paraissait un peu hésitante. Alors cherchant sa main qu’il avait posé sur son ventre, ce qui lui fit fermer les yeux, elle resserra un peu l’étreinte de son bras quand elle tourna la tête pour laisser ses lèvres frôler sa joue pendant qu’elle lui chuchotait doucement "C’est magnifique ici." Et elle le pensait, comme le prouvait la lueur qui brillait dans ses yeux qu’elle immergea dans les siens avec un léger sourire "T’es complètement fou. Tu sais que Molly aurait adoré n’importe quel moment qu’on aurait passé tous ensemble, t’avais pas besoin de l’emmener dans un endroit aussi merveilleux pour fêter sa… elle va avoir quel âge, tu crois ?" lui demanda-t-elle malicieusement en rompant brièvement leur étreinte simplement pour se retourner et passer ses bras autour de son cou. Elle se grandit légèrement, se juchant sur la pointe des pieds, pour que leurs visages soient bien en face l’un de l’autre et le regarda un instant. Elle se sentait coupable de lui infliger son humeur depuis juillet. Elle n’était pas aussi mauvaise que celle de Sloan, elle était juste suspendue à des préoccupations qu’elle ne réussissait pas à chasser de son esprit, et qui la rendait plus réservée que jamais.
Elle pinça les lèvres, laissant l’une de ses mains se glisser sur la joue du jeune homme à qui elle dit avec conscience "Je suis pas la plus agréable à côtoyer en ce moment." Une évidence qui lui fit battre des cils, et ajouter "Mais j’essaye, je te le promets." Comme elle essayait de repousser la question qui lui brûlait les lèvres depuis que Tamara était venue la consoler et qu’elle était tentée de lui poser maintenant. Au plus mauvais moment, jugea-t-elle, mais elle n’eut pas tellement le temps de s’en soucier, que déjà sa bouche s’ouvrit pour lui demander "T’as discuté de tout ça avec ta mère ?" De tout ça. Elle ne réussissait même pas à l’exprimer autrement que comme ça, c’était au-dessus de ses forces. Gardant son attention dirigée vers Edgerton, c’est avec précipitation qu’elle ajouta dans un léger sourire qui se raffermit en même temps que ses mains sur sa nuque et sur sa joue "C’est rien si c’est le cas. C’est juste pour savoir."
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Message(#)(priadji) coastin' EmptyJeu 14 Oct 2021 - 12:17


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crédit/(ssoveia) ✰ w/@Yasmine Khadji
Les lèvres de Yasmine frôlent ta joue, et tu fermes les yeux pendant une seconde, puis deux, resserrant légèrement ta prise sur la silhouette de la brune, la gardant dans tes bras. Tu acquiesces la seconde suivante quand elle te donne son avis sur la destination que tu as choisie et votre localisation, et pendant quelques moments, c’est facile d’oublier. Facile d’oublier le regard sur son visage il y a des mois de cela, facile de mettre de côté le fait qu’il y a eu une vie, juste là, dans son ventre et facile de prétendre que toutes les discussions que vous auriez dû avoir ne sont que des hypothèses. C’est presque comme un retour en arrière, ou une pause, pendant laquelle vous semblez enfin redevenir vous-mêmes et ton regard dérive sur Yasmine, si belle à cette seconde précise, ses yeux verts posés sur toi et les tâches de rousseur sur ses joues encore plus nombreuses que d’habitude. Et tu le sais juste là, qu’il vous faudra plus de moments comme celui-ci, et une autre conversation, pas forcément plus agréable, pour remonter la pente. Sauf que tu mets la pensée de côté, tu as le droit d’être un peu lâche aujourd’hui, et tu reprends la parole. "Oh tu penses que j’ai choisi la destination ?" Que tu marmonnes, seulement à quelques centimètres de son visage.
Dans une autre situation, tu aurais pressé tes lèvres contre celles de la brune, pour un moment ou deux, sans aucune raison particulière, mais là tu tu te contentes d’hausser les épaules, n’allant pas loin quand Yasmine met fit à votre étreinte, passant ses bras autour de ton cou. "Oui et non... j’ai proposé des idées à Molly, et je l’ai laissée seule cinq minutes avec mon ordinateur et ma carte de crédit, et elle a pris sa décision toute seule. Comme une grande." Le dernier mot est dit avec un peu de sarcasme, rien de bien méchant, mais tu ne sais pas quel cap Molly va passer ce week-end et tu sais que si tu lui demandes, elle se lancera dans un récit dont elle seul à le secret et qu’elle réussira, en seulement quelques minutes, à te faire oublier ta question initiale. Et tu ne lui en voudrais même pas, avant Yasmine, tu n’étais pas forcément un grand fan de ton anniversaire, trouvant ridicule toute l’importance accordée à un seul jour et une date, voulant te défaire de cette pression au fil des ans. Mais au moins, la rousse est et sera entourée ce soir, au moment où elle soufflera ses bougies, de gens qui se soucient de son sort et qui ne veulent que des bonnes choses pour elle. Car si au début Molly n’était que l’amie un peu envahissante de Yasmine, elle est devenue au fil des mois une des tiennes également et tu t’en serais voulu de ne pas faire la seule chose qu’elle a vraiment demandé pour son anniversaire : partir de Brisbane.
Cependant, tu es légèrement surpris par les prochains mots de Yasmine, tu n’y attendais pas, et tu es sur le point de demander à la brune de ne pas s’excuser, parce qu’elle a plus que méritée son humeur morose et le droit de vouloir un peu de paix; la jeune femme te surprend encore en te disant qu’elle essaye. C’est assez pour que tu sentes ton coeur légèrement se serrer et tu déposes tes lèvres sur le front de la jeune femme, quelques secondes, histoire de la rassurer. "Je sais, je sais que tu essayes et je..." Et tu essayes aussi ? Elle est sûrement là, la fin de ta phrase, cependant elle ne vient pas, pas quand Yasmine t’interroge de la sorte. "Je..." Quand elle se reprend, tu comprends qu’elle ne voulait pas t’interroger de la sorte, et maintenant qui plus est, mais là encore sa question est plus que valide. "Oui ?" Tu ne sais même pas pourquoi cela sonne comme une question, tu en as parlé avec ta mère, purement et simplement.

Cette fois-ci, c’est toi qui finit par rompre votre étreinte, dans un léger soupir qui plus est, faisant quelques pas pour venir t’asseoir sur le bord du lit, relevant le regard vers Yasmine. La vérité c’est que tu avais l’intention de respecter la demande de Yasmine, mais, ta mère te connait, assez pour savoir quand quelque chose te tracasse, et avant, quand vous vous parliez régulièrement au téléphone, tu aurais été capable de mettre les inquiétudes de Tamara de côté... c’est beaucoup plus difficile en regardant génitrice droit dans les yeux. "Elle a remarqué que quelque chose clochait et avant même de savoir ce que je faisais, je lui disais. Je sais que tu voulais attendre un peu plus, et je lui ai dit de garder l’info pour elle..." Tu sais que ton explication n’est pas vraiment une excuse pour être allé contre ce que Yasmine voulait, tu n’en es pas fier pour le coup. Tu fais signe à la brune de te rejoindre sur le lit et tu reprends la parole quand elle est plus proche. "Ce n’est pas rien Yasmine, et je suis vraiment désolé pour le coup, j’avais juste besoin d’en parler à quelqu’un." Quelqu’un qui n’était pas là ce soir-là, quelqu’un qui n’est pas Yasmine, quelqu’un qui  a su un minimum garder la tête froide quand tu lui as annoncé la nouvelle. La discussion qui a suivi avec Tamara t’a aidé à réaliser que cela ne change absolument rien pour toi, c’est toujours Yasmine, tu veux toujours être avec elle. C’est ça qui compte, c’est cela le plus important et c’est uniquement sur cela que tu dois te focaliser et rien d’autre.  
"Et je crois que tu en as besoin aussi. D’en parler à quelqu’un. Quelqu’un qui n’est pas moi je veux dire." Tu t’empares d’une des mains de Yasmine en disant cela, serrant ta paume contre celle de la jeune femme, tu n’as pas de remède magique à offrir, malheureusement pas, et tu sais également que tu ne serais pas en mesure de comprendre tout ce qui lui est arrivé. Et si elle a besoin d’autre chose que de toi et de ton attention, tu ne le prendras pas mal non plus, tu veux juste qu’elle aille bien, qu’elle ne se sente pas coupable, ou obliger d’ériger un mur devant elle pour se protéger, protéger ses émotions ou même protéger les autres. C’est un sujet sensible pour Yasmine, tu en as parfaitement conscience, et elle a toujours été capable de repousser ses émotions bien loin pour ne pas les analyser et convaincue, d’une certaine façon, qu’elle devait toujours être lisse, sans aucun pli, sans faire de vagues. La réalité ne fonctionne pas comme cela, tu lui as déjà dit, répété et après cette fausse-couche, cela est encore plus vrai. L’incident n’était pas de son ressort, malheureusement pas, pas quelque chose qu’elle pouvait contrôler et tu sais que le savoir n’apporte pas plus de réponses ou de réconfort... malheureusement pas. "Mais je ne veux pas te forcer ou te mettre plus la pression." Que tu ajoutes l’instant d’après, elle sait mieux que toi ce qu’il lui faut et tu seras là en temps et en heure pour l’aider, rien de plus, rien de moins.  
"J’essaye aussi, c’est pour ça qu’on est là." Que tu précises, car tu pourrais tenir le même discours à Yasmine, tu sais bien que tu es un peu plus hésitant qu’avant et que cela doit la faire douter elle-même, tu le sais, ce n’est pas parce que tu as peur qu’elle se brise ou quelque chose du genre, mais bien parce que tu te sens responsable. Et coupable à la fois. Tu prends une profonde inspiration, tu ne voulais pas penser à tout ceci ce week-end, vivre dans le déni n’est pas mieux et en parler, dans une certaine mesure, ne peut pas être une mauvaise chose, pas vrai ? Oui, c’est ce que tu te forces à croire la seconde suivante, croisant de nouveau le regard. "Est-ce que tu m’en veux au point de ne pas vouloir aller explorer les alentours, rien qu’à deux avant de retrouver les autres ou... ?" Tu t’essayes à un trait d’humour léger, histoire de, pour savoir si vous n’avez pas tout perdu, et pour vous remettre dans la direction que tu voulais pour ce week-end.
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Message(#)(priadji) coastin' EmptyLun 18 Oct 2021 - 10:36


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crédit/(ssoveia) ✰ w/@Edge Price
Yasmine n’ergota pas plus au sujet de la tendance d’Edgerton à satisfaire les goûts de luxe de Molly. Il savait ce qu’il faisait, il faisait ce qu’il voulait de son argent qui plus est. Et puis quelque chose lui disait que, quelque part, l’anniversaire de la rousse n’était qu’une excuse supplémentaire pour s’échapper de Brisbane, et mettre de côté ce qui les tracassaient. Ils ne pouvaient pas se permettre de s’échapper comme ils l’avaient déjà fait au cours des dernières années. La fin de celle en cours approchait, ils avaient tous les deux des responsabilités en plus de celles, toutes nouvelles, qui s’étaient ajoutées au cours de l’hiver lorsqu’Amjad avait été admis à l’hôpital. Elle ne lui retirerait pas le plus simple des plaisirs qu’il alimentait en lui reprochant de faire dans l’opulence, une chose qui avait tendance à la gêner puisqu’elle n’y était pas vraiment habituée, aussi économe qu’elle avait appris à l’être en vivant dans un foyer modeste, où certains mois avaient été rudes, très rudes, même si Amjad et Fatima avaient toujours fait en sorte que leurs enfants de ne se doutent de rien.
Non, elle le laisserait profiter sans lui reprocher quoi que ce soit, ayant appris que ça ne servait à rien de vouloir lui faire entendre que l’argent ne poussait pas sur les arbres ; il avait de la chance d’avoir une mère comptable, qui lui avait appris les rudiments de la finance pour qu’il ne se retrouve pas à picorer à droite à gauche en cas d’infortune. Cette pensée en direction de Tamara, elle la fit d’ailleurs revenir — mentalement, d’abord — sur le moment qu’elles avaient partagé avant qu’ils ne partent pour cette escapade, et fatalement, elle ne put s’empêcher de le questionner sur ce qui la taraudait vraiment. Elle, elle avait plus de mal à mettre ce qui la tracassait de côté, bien qu’elle s’en donnait les moyens en ne lésinant pas sur les sourires. C’était là, au fond d’elle, à mûrir de jour en jour et à prendre de plus en plus de place dans le vide laissé par ce qu’elle avait perdu. Elle ne lui mentait pas quand elle lui disait qu’elle essayait, sauf que c’était plus difficile à certains moments donnés. Yasmine ne réussissait pas toujours à ne pas se perdre dans une dimension parallèle, une dimension parallèle dans laquelle elle en serait à près de cinq mois de grossesse. Ce n’était pas toujours conscient, et même si elle se refusait d’engraisser goulument ces songes-ci en particulier, consciente que c’était tout sauf sain, ils finissaient toujours pas se soumettre à son esprit quand elle se croyait au repos ; se dire qu’elle devrait passer aux aveux bientôt, et mettre au courant sa famille, ça ne l’aidait pas à envisager sereinement ce deuil qui n’en était pas vraiment un dans le fond. Elle pensait avoir le contrôle sur tout ça, mais ce n’était pas tout à fait le cas — simplement parce qu’elle n’était pas la seule à souffrir de ce qui s’était passé, et qu’elle ne pouvait pas interdire à son partenaire d’en parler si ça le soulageait de le faire. Ça non plus, elle ne lui reprocherait pas, mais elle ne pouvait pas prétendre que ça ne l’irritait pas un soupçon d’avoir été mal préparée à recevoir l’attention délicate de sa mère.

Elle aurait pu le questionner à un autre moment. Seulement, pour profiter pleinement du moment entre amis qui les attendaient, elle avait besoin d’être sûre de ce qu’elle avait deviné à la seconde où Tamara s’était adressée à elle. Edge avait raison, ce n’était pas rien. Mais elle préférait faire tout comme, parce qu’elle avait des souvenirs de conflits qui lui tournaient dans la tête, et qu’elle ne tenait pas à ce que cette discussion vienne s’ajouter à la courte liste des désaccords qu’elle n’avait pas su gérer, confrontée au caractère tenace de son partenaire. Aussi, quand il rompit l’étreinte qu’elle avait initiée pour s’asseoir sur le bord du lit, elle le laissa faire, et ne le suivit pas. Elle resta debout là où il l’avait laissée, tirant sur les manches de son sweat et écoutant ses explications — qu’elle comprenait, qui n’avaient pas besoin d’être valides pour qu’elle lui pardonne d’avoir rompu la parole qu’ils s’étaient donnés. Jusqu’à ce qu’il en vienne à retourner le besoin qu’il avait d’en parler dans sa direction, et que surprise par ce qu’elle croyait comprendre, elle lui adressa un long regard, fixe… avant de laisser un très léger rire lui échapper. Elle détourna le regard de celui d’Edgerton, le coulant vers le plafond haut de leur chambre, alors qu’un doigt vint chasser une très fine mèche de cheveux qu’elle avait près de la bouche et qui s’était échappée de la tresse lâche qu’elle s’était faite avant de partir.
Elle finit par jeter un regard circulaire à l’ensemble de la pièce. Ça la fit toupiller sur elle-même, puis rejoindre le coin de la pièce où un rocking-chair était installé. Elle s’y assit, le laissant se balancer quelques secondes tout en plaçant les mains entre ses cuisses quand elle lui dit, le regardant à distance "Qu’est-ce que tu me proposes ? De commencer une thérapie ?" Elle inclina la tête sur le côté, et fronça immédiatement les sourcils lorsqu’elle poursuivit "J’ai déjà tenté quand je suis rentrée du Niger. Mais je suis pas aussi résiliente que tu l’es, j’ai pas ta force… et j’ai pas envie d’en parler." avoua-t-elle sans détour. Elle aurait très bien pu ajouter j’ai pas envie d’en parler à quelqu’un d’autre que toi puisque c’était ce qu’elle pensait vraiment. Mais elle s’aperçut de combien c’était égoïste de sa part, alors qu’il lui paraissait évident que ça pesait trop lourd sur les épaules du jeune homme — qui lui ressentait le besoin d’exposer son ressenti autrement qu’en le gardant pour lui. Elle relevait l’ironie de la situation tant elle savait soudain l’impression que les rôles s’inversaient. C’est certainement pour ça qu’un petit sourire sardonique fendit son visage le temps d’une nanoseconde ; depuis qu’ils se connaissaient, depuis qu’ils étaient amis, depuis qu’ils étaient ensemble… elle avait toujours été celle qui avait besoin de poser des mots sur ce qu’elle ressentait, qui avait besoin qu’il parle pour être rassurée ; là, il lui semblait que c’était l’inverse, et c’était déstabilisant de se retrouver dans une position où finalement, elle se montrait aussi têtue qu’il avait pu l’être à certains moments.
Elle secoua la tête et la baissa pas longtemps après, fronçant un peu plus les sourcils quand, entre ses cuisses, elle joignit un peu plus ses mains entre elles, serrant ses propres doigts au point de sentir sa circulation sanguine s’entraver par la pression de ses bagues autour de ses phalanges "J’ai pas su quoi lui dire. J’aurais aimé que tu m’en parles avant pour mieux me préparer. Parce qu’à part la laisser me prendre dans ses bras, et acquiescer quand elle m’a dit qu’elle était là pour moi, j’ai pas su quoi lui dire." Et elle aurait aimé savoir quoi lui dire ; comme elle était désolée et qu’elle ferait ce qu’elle pourrait pour prendre soin de son fils durant cette épreuve — elle parvenait à peine à prendre soin d’elle-même, mais personne n’avait vraiment besoin de le savoir. Elle marqua un temps de silence durant lequel, pour refouler ses émotions, elle passa sa langue sur sa rangée de dents du haut, le regard fixement perdu dans le rouge écarlate de ses doigts qu’elle continuait de serrer fort avant de les relâcher quand la voix d’Edgerton se refit entendre. Elle arrêta le balancement du rocking-chair en freinant du bout de ses tennis, et soupira sans vraiment le vouloir en secouant de nouveau la tête qu’elle leva pour de bon. Elle le regarda dans les yeux en lui disant "Je t’en veux pas, Edge." Et la manière dont elle le regardait, elle illustrait parfaitement sa résolution à ce qu’il le comprenne sans douter une seule seconde qu’elle pouvait lui mentir — ce n’était pas le cas, elle n’était pas en colère contre lui, elle était en colère contre elle et sa propension à être aussi sensible. Elle prit une inspiration, puis une deuxième, et ses mains s’agitèrent quand, se lançant dans des explications, elle reprit la parole "C’est juste qu’on m’a déjà retirée le contrôle de tout ça, j’aimerais juste garder le contrôle de l’après tout ça." Elle leva les yeux en l’air, un peu agacée par elle-même, et amorça sa levée du rocking-chair qui se balança derrière elle quand, s’avançant près du jeune homme, elle lui demanda "Est-ce que tu m’en veux, toi ?" Elle s’arrêta très brièvement devant lui, à un ou deux pas du bord du lit.
Et puis, se mordant les lèvres d’anxiété, elle combla l’espace qui les séparait en ne laissant pas le temps ni à ses doutes ni à ses craintes de la stopper. Yasmine lui leva la tête en posant ses mains, qu’elle dégagea enfin des manches épaisses de son sweat, sur ses joues. Elle laissa une seconde de latence les envelopper, le temps d’oublier les barrières qu’ils s’étaient mises ces derniers temps, et elle s’assit lentement sur ses genoux. Exactement comme elle l’avait fait lorsqu'ils s’étaient embrassés pour la première fois après des années le jour de l’anniversaire du jeune homme, comme si elle avait besoin de retrouver ce qu’il lui avait donné à cette époque, s’étant montré bien moins délicat que ces quatre derniers mois.
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Message(#)(priadji) coastin' EmptyVen 22 Oct 2021 - 13:47


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crédit/(ssoveia) ✰ w/@Yasmine Khadji
Le silence qui accompagne ta dernière question est assez révélateur et tu suis toujours Yasmine du regard quand elle ne rencontre pas le tien et tu prends une profonde inspiration en la regardant s’éloigner. Ce qui signifie que la conversation n’est pas encore finie et qu’il va falloir mettre plus de sel dans des blessures ouvertes, et là encore, tu es plus que désemparé, ne sachant plus sur quel pied danser depuis... depuis cette nuit-là. Des montagnes russes te donneraient moins le tournis, tu le sais parfaitement, mais il faut que tu te montres patient, plus que patient même, Yasmine l’a toujours été avec toi et si elle a quelque chose à dire, alors tu dois écouter, sinon vous n’allez pas avancer. Tu la fixes toujours quand elle finit par s’asseoir à des mètres de toi et tu te retrouves à froncer les sourcils à sa première remarque, marmonnant un simple : "Ce n’est pas ce que j’étais en train de suggérer." comme pour te défendre. Et peut-être que tu as eu ton vœu au final, peut-être que vous avez bien fini par réussir à remonter le temps, mais pas que.
Vous avez aussi endossé la personnalité de l’autre car tu as l’impression de te revoir, il y a des mois en arrière dans ton lit d’hôpital, le bras dans le plâtre, en train de rouler des yeux à l’idée d’une thérapie ou de parler de tes problèmes à qui que ce soit qui n’est pas Yasmine ou même de parler de ce qui te tracasse tout court. Cela te paraissait impossible, impensable même et la seule chose qui t’a fait changer d’avis... C’est Yasmine. Juste le désir de ne plus lui imposer ta détresse, ne plus lui imposer ton malheur ou pire encore, t’en servir comme excuse pour justifier des actions plus que limites. Et tu n’auras jamais la prétention de dire que tu es guéri, tu vas beaucoup mieux et que tu n’as plus besoin de te rendre sur le canapé de ta thérapeute de fois par semaine... absolument pas, Cela serait un mensonge et tout ce que parler t’a permis de faire, c’est d’avoir un peu plus de perspective et de comprendre certains de tes mécanismes. Tu ne sais pas ce que cela donnerait pour et avec Yasmine et si elle décide d’emprunter cette voie, cela devra être sa décision et uniquement la sienne.
Les mots qu’elle avance, tu les as déjà entendus, tu les as déjà prononcés, elle n’a tout simplement pas envie de parler et tu te retrouves à hocher la tête, parce que tu comprends, probablement mieux qu’elle ne le pense. C’est plus que délicat et tu pensais plus à quelqu’un comme Molly qu’à une thérapeuthe, quelqu’un qui la connait déjà un minimum et qui saura quoi dire ou ne pas dire dans ce cas précis. Tu ne le dis pas, ne souhaitant pas que tes mots soient mal interprétés et parce que la brune semble en avoir toujours gros sur le cœur. Ce week-end est peut-être arrivé un peu trop tôt, c’est ce que tu te dis et quand elle parle de la visite de Tamara, tu hoches une nouvelle fois la tête, pouvant très bien imaginer l’échange. Tu sais que les intentions de Tamara devaient être les meilleurs, mais l'exécution a clairement était la mauvaise, tu n’ajoutes pas que Tamara n’a jamais rien attendu de la part de ta petite-amie et que cela n’a pas changé, il n’y a aucune pression et tous les Price expriment leur affection et leur inquiétude de la même façon. Cependant, tu n’es pas Yasmine, ce qui te convient et marche pour toi, ne s’applique pas automatiquement à ta petite-amie. Tu le sais, surtout quand vous avez déjà admis que vous n’êtes pas de ces couples ultra fusionnels avec une seule et unique opinion, vous êtes deux personnes complètement différentes Yasmine et toi et sur le principe, cela ne devrait pas marcher, pas du tout d’ailleurs.

Yasmine te fixe toujours quand elle t’assure que non, elle ne t’en veut pas, tu as beaucoup de mal à la croire, c’est sûrement lisible sur ton propre visage et le simple :  "Mais ?" que tu laisses échapper est plus que révélateur. L’argument de la brune est valide et tu l’entends bien et la dernière chose que tu voulais c’était lui faire revivre cette nuit-là, une fois de plus, sauf que tu n’as jamais été doué avec les mauvaises nouvelles, jamais. Tu réalises avec un temps de retard que Yasmine est devant toi, tu étais beaucoup trop perdu dans tes propres pensées et quand tu sembles de nouveau revenir à toi, la brune t’interroge une nouvelle fois. "Bien sûr que non, je ne t’en veux pas du tout." La réponse est automatique, il n’y a aucune hésitation de ta part et tu te retrouves à froncer les sourcils, fixant toujours Yasmine, te demandant où est-ce qu’elle est allée chercher une chose pareille. Elle a l’air nerveuse, plus que nerveuse que tu réalises la seconde suivante et tu es prêt quand elle trouve sa place sur tes genoux et tu serres la jeune femme contre toi, là encore, sans vraiment attendre. Yasmine pose ses mains sur tes joues et tu te retrouves à prendre une profonde inspiration, avant de te pencher et de presser ton front contre celui de la brune.
Tu fermes les yeux pour mettre de l’ordre dans tes pensées, et essayant d'apaiser un peu ce que tu as pu voir se dessiner sur les traits de la brune. Elle se sent responsable et plus que tout coupable, et elle n’a pas encore présenté des excuses cependant, tu la connais assez pour savoir que sa dernière question n’est qu’une façon détournée de demander pardon. Aussi quand tu rouvres les yeux et que tu recules légèrement la tête pour la regarder dans les yeux,  tu resserres les mains de la brune dans les tiennes. "Je suis vraiment désolé pour le coup..." Tu hoches une nouvelle fois la tête avant de reprendre :  "Je n'ai pas d’excuses valables à offrir et je n’ai pas respecté ce que je t’avais dit et ce n’est pas correct, je suis désolé et tu as le droit de m’en vouloir." Tu te sens obligé de la préciser, histoire que Yasmine ne mette pas ce qu’elle ressent de côté juste pour te ménager ou tout simplement parce qu’elle a l’habitude de le faire. "J’étais et je suis toujours complètement désemparé, je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il faut faire ou dire et je réalise que c’est pareil pour toi. Mais je ne t’en veux pas." Tu le répètes lui en faisant l’assurance, et une de tes mains vient facilement se poser sur la joue de Yasmine, juste là, sur sa peau parsemée de tâche de rousseurs et quand tu te penches vers la brune pour cette fois-ci, c’est bien pour l’embrasser.
Il y a bien moins d’assurance qu’avant et le baiser est plus posé et lent que certains de vos échanges, mais c'est ce que tu souhaites néanmoins. Il va juste te falloir un peu plus de temps pour revenir à cet aspect de votre relation, mis en pause depuis cette soirée-là. "Et..." Tu dois t’éclaircir la gorge quand tu finis par t’écarter de ses lèvres. "Et je ne veux pas qu’on oublie ou qu’on mette ça derrière nous en faisant comme si ça n’était jamais arrivé." Plonger dans le déni ne va pas vous aider et ce même si c'est une réalité que tu n’aimes pas trop considérer. "Donc Yasmine Khadji, je t’interdis de dire que tu n’es pas aussi forte que moi, parce que tu l’es, si les rôles inversés, on sait tous les deux que j’aurais déjà craqué et que j’aurais fait quelque chose de stupide." Tu appuies ton propos par un haussement de tes sourcils, si elle a besoin de temps et qu’elle ne veut pas parler alors... c’est ce que vous ferez, cela n’a rien de dramatique en soit, si c’est ce qui lui faut alors tu es partant. "Ce que j’essaye de dire, c’est que ce n’est pas à propos de moi, mais bien de toi, je ne veux pas te retirer le contrôle de tout ça, que ce soit la façon dont tu réagisses ou non d’ailleurs... okay ?" Ta phrase se transforme en question, tandis que tu ne lâches pas la brune, la serrant davantage contre toi, une de tes mains venant trouver sa place sous un de ses genoux à elle, et ta tête reposant sur son épaule tandis que tu la fixes toujours, guettant la moindre de ses réactions.
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Message(#)(priadji) coastin' EmptyDim 24 Oct 2021 - 11:53


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crédit/(ssoveia) ✰ w/@Edge Price
L’expérience de la thérapie qu’avait eu Yasmine avait été assez traumatisante pour qu’elle ne veuille en discuter avec Edge. Elle avait peut-être un peu édulcoré le processus quand il avait fallu que lui le considère à son tour, n’émettant jamais d’avis négatifs à ce sujet dans le seul but de le convaincre de s’y essayer. Chez certains, ça faisait des miracles et chez lui, ça fonctionnait plutôt bien jusqu’ici, et elle l’en félicitait aussi souvent qu’elle le pouvait, ne boudant pas ses encouragements à aller plus loin dans sa propre psyché et à régler ce qui le taraudait avec l’aide de cette femme en qui il avait assez confiance pour lui céder ses secrets les plus intimes. Elle était fière de lui pour ça, le connaissant borné et mystérieux sur certains aspects de sa vie et de ses secrets. C’était un réel effort de sa part, quelque chose qui n’était pas naturel dans sa façon d’envisager son bien-être, et pourtant il s’y évertuait parce qu’il avait l’ultime volonté d’aller mieux. Mais elle, ce qu’elle avait vécu dans le bureau du thérapeute qu’on lui avait assigné à son retour du Niger, ça avait été terrible. Ça n’avait fait que creuser ses insécurités, et finir de semer les graines du manque d’estime qu’elle se réservait tout particulièrement. Elle s’était sentie humiliée par les conclusions du praticien, elle s’était sentie jugée et poussée dans des retranchements qu’elle n’avait même pas l’habitude d’effleurer — et elle s’était sentie fautive de son agression, de son anxiété et de sa sensibilité, le tout saupoudré par une couche épaisse de jugements hâtifs, loin de l’analyse consciencieuse d’un médecin renommé, prononcé dans un accent croate à couper au couteau.
Ce n’était sans doute pas fait pour elle, ou elle était simplement tombée sur un médecin qui ne lui convenait pas du tout. Dans les deux cas, elle ne tenait pas à réitérer une tentative pour entendre dire qu’elle se complaisait dans sa détresse, que c’était elle qui l’alimentait, et que dans le fond elle méritait ce qui lui était arrivée de pénible au cours des dix dernières années ; ce n’était pas vrai, elle n’avait pas eu besoin de faire un travail sur elle-même pour le comprendre, même si parfois, elle le redoutait. En revanche, ce qui était bel et bien sa faute, c’était la façon très particulière qu’elle avait d’étouffer ses sentiments pour laisser la place à ceux des autres. Encore aujourd’hui, elle tombait dans ce schéma par crainte de bousculer son entourage, par crainte de bousculer Edgerton en particulier. Elle ne voulait pas créer de conflit, elle ne voulait pas lui laisser entendre que, quand son corps était concerné, c’était ses décisions qu’il était bon de suivre et de respecter. Elle revoyait le moment où ils avaient décidé d’attendre un peu avant de mettre qui que ce soit au courant, elle ressentait la confiance inébranlable qu’elle avait en lui ne pas flancher face à l’expression qu’il lui avait renvoyé quand il lui avait affirmé que c’était mieux comme ça, et pas autrement. Yasmine n’avait pas pu imaginer tout ça, c’était aussi réel que les résidus de douleurs qu’elle ressentait dans son ventre, et qui émanaient du souvenir vif qu’elle gardait de cette soirée-là.

Il n’en avait sans doute pas conscience, et c’était aussi pour cette raison qu’elle se montrait aussi magnanime, parce qu’il ne le comprendrait pas, pensait-elle, mais elle avait un historique avec le fait de ne pas supporter l’enveloppe dans lequel elle évoluait. S’il s’était amélioré au cours des deux dernières années, ces quatre derniers mois, elle ressentait plus que jamais le poids de ce qu’elle considérait comme une coquille trop lourde à porter pour elle. Elle n’avait pas confiance en son propre corps, il lui avait toujours fait défaut, et si elle était parvenue à se réconcilier avec lui au fil du temps, sa fausse-couche l’avait de nouveau éloigné de l’espèce de symbiose qu’elle avait retrouvé avec tout ce qui constituait son enveloppe corporelle. Alors non, elle n’en voulait pas au jeune homme d’avoir eu besoin d’en parler, mais elle aurait apprécié qu’il ne passe pas outre la seule véritable faveur qu’elle lui avait demander de respecter — ou plutôt, la seconde depuis qu’ils se connaissaient, et qui là encore, engageait le rapport qu’elle entretenait avec son corps. Mais n’avaient-ils pas établi que ce qui s’était passé lors de leur première relation restait à l’écart de celle qu’ils avaient construit des années après ?
Elle mit tout ça de côté pour s’approcher de lui, et pour trouver du réconfort dans la chaleur qu’il irradiait. Assise sur ses genoux, elle ne réussissait pas à retrouver la sérénité de la bulle dans laquelle ils s’éclipsaient quand la présence des autres devenait pesante, et ça la frappa davantage quand elle sentit les lèvres d’Edge se poser sur les siennes. Elle sentit son manque d’assurance, elle ne le comprit pas vraiment, car s’il craignait quoi que ce soit en la tenant de cette façon, elle pensait que l’énergie qu’elle mettait à chaque fois initier un contact, même rapide, aurait dû lui faire entendre qu’elle n’avait pas besoin qu’on la protège au point de la traiter comme une chose fragile. Elle avait besoin de retrouver le contrôle de son corps, et c’était souvent quand il la tenait dans ses bras qu’elle y parvenait, quand bien même il ne se montrait pas toujours délicat, au moins elle ressentait quelque chose… mais pas là, et elle se détesta encore plus.
Néanmoins, elle ne montra pas d’agacement réel à ce sujet, elle se contenta de glisser de ses genoux pour s’asseoir à ses côtés, et fronça les sourcils en repensant aux excuses qu’il venait de lui présenter en admettant qu’il avait eu tort. Peut-être. Mais finalement, le mal était fait, alors est-ce que c’était vraiment utile d’en disserter encore et encore ? "C’est rien." se contenta-t-elle de dire, parce qu’elle ne voulait pas tomber dans un gimmick de répétition en lui assurant de nouveau qu’elle ne lui en voulait pas. Assise à côté de lui maintenant, se triturant le bout de ses doigts peints en vert foncé, Yasmine baissa la tête pour se concentrer sur ça et oublier l’envie de pleurer qui la rattrapa quand elle réalisa que dans le fond, elle lui en voulait un peu finalement — à son contraire, comme il le lui assura en hochant la tête. Elle accepta sans broncher, préférant ne pas rebondir sur le fait qu’ils étaient tous les deux aussi désemparés l’un que l’autre face à ce qui était arrivé… mais pencha la tête sur le côté à la suite de ses paroles, accentuant l’arc de ses sourcils en lui disant doucement "Même si je le voulais, je pourrais difficilement l’oublier." Elle finit par relever la tête pour la tourner vers lui, et elle comprit en croisant son regard qu’il savait ce qu’elle voulait dire, même s’il ne pouvait pas avoir une idée précise de ce qu’elle avait éprouvé en sentant quelque chose à l’intérieur d’elle s’éteindre lentement. Elle secoua la tête avant de reprendre la parole "C’est pas ce que j’essaye de faire, et c’est pas ce que j’espérais faire en attendant un peu avant d’en parler à qui que ce soit tu sais." Elle se justifiait, elle le savait, mais comment ne pas le faire quand elle avait l’impression d’être prise sur le fait d’une erreur qu’elle n’avait pas eu l’intention de commettre. Non, elle ne pourrait pas oublier. Elle le regarda encore une seconde, et puis elle détourna le regard vers la baie-vitrée pour se recentrer sur autre chose que sur l’expression qu’il lui renvoyait "Je voulais apprendre à vivre avec avant de l’imposer aux autres… parce que si ta mère a réagi comme ça, j’ose même pas imaginer comment la mienne va réagir." Elle voulait des petits enfants depuis longtemps. Ça non plus, ce n’était pas utile de le préciser.
Yasmine prit une inspiration qu’elle bloqua dans sa poitrine quand il l’appela par son nom complet, et l’envie de lui demander pourquoi, s’il la croyait aussi forte, il la traitait comme s’il fallait l’envelopper de papier-bulle pour qu’elle ne se brise pas au moindre mouvement chaque fois qu’il lui prenait la main. Sentir l’air lui manquer le temps de quelque secondes, ça l’aida à ronger son frein et à ravaler cette question inopportune, et à simplement opiner quand il remit ses vraies intentions dans son contexte. Elle expira doucement, sentant ses épaules s’affaisser, mais se relever aussitôt quand on frappa à la porte. Elle s’ouvrit aussitôt "Vous êtes pas tous nus, hein ? Parce que j’ai fait pareil avec Sloan, j’ai regretté." Molly n’attendit pas qu’ils l’invitent à entrer. Une main sur les yeux, ses doigts s’écartèrent pour vérifier par elle-même. Une fois qu’elle en fut assurée, elle se dirigea d’un pas sautillant vers eux, et s’élança dans le mince espace qui les séparait, toujours assis côte à côte, pour mieux débouler sur le ventre et les faire basculer en arrière sur le matelas moelleux en leur disant, l’excitation dans sa voix crevant le plafond "Hey j’espère que vous avez pris vos maillots. Jacuzzy party, babyyyy !" Ses sourcils roux dansèrent sur son front quand, alternativement, elle les regarda avec malice. Yasmine, agrippée au bras que Molly avait passé autour de sa poitrine en la faisant basculer en arrière, lui adressa un petit sourire et un froncement du haut du nez dont elle seule avait le secret "J’en ai pas apporté, j’ai oublié." Encore qu’elle avait un doute, ce n’était pas elle qui avait fait sa valise, mais Camille "Mais de toute façon, ce sera pour plus tard. Edgerton veut explorer avant", elle se releva très légèrement pour partager un regard avec le jeune homme avant de se souvenir du programme qu’il leur avait déclamé en arrivant "avant la ballade dans la vallée."
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Message(#)(priadji) coastin' EmptyMar 26 Oct 2021 - 21:25


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crédit/(ssoveia) ✰ w/@Yasmine Khadji
Le baiser échangé, Yasmine glisse de tes genoux au lit, restant proche de toi et elle tente de te rassurer encore une fois en t'affirmant que ce n'est pas si grave. Non vraiment, tu ne comprends pas ce mécanisme de défense, en revanche, tu sais que la brune l'applique dans la vie de tous les jours et que cela n'est pas seulement réservé à vos échanges et surtout, que cela ne date pas d'hier. Tu ne sais pas qui elle cherche le plus à protéger et à préserver de ses véritables sentiments dans ce cas précis, toi ou elle. C'est assez difficile à savoir dans ce cas-là, est-ce qu'elle n'assume pas ce qu'elle ressent ou au contraire, elle veut vous éviter une potentielle dispute en se murant dans un silence certain et plus que familier ? Aucune réponse et tu n'as pas envie de deviner et tu ne veux pas pousser la brune dans ses retranchements, elle en parlera sûrement en temps voulu, ou pas. Yasmine a sa propre façon de fonctionner et de gérer ce qui la travaille et ce qu'elle n'oublie pas, cet incident est récent, la plaie plus que profonde et même toi, tu dois avouer que tes techniques habituelles ne vont pas fonctionner pour... pour quoi au juste ? Tu ne veux pas oublier, tu ne peux pas, Yasmine te le rappelle avec ses propres mots, tu ne sais pas ce qui est le mieux, et tourner la page semble difficile à faire, surtout quand cette dernière comporte une anecdote lourde de sens et plus que tragique.
Il n'y a pas d'issues de secours, pas de bonnes solutions et tu te retrouves à hocher la tête quand elle s'explique un peu plus et quand vos mères respectives sont mentionnées, tu as le regard perdu dans le vide pendant quelques secondes. Car vous venez de deux horizons totalement différents, et cela, tu le savais déjà avant de rencontrer les Khadji, cela s'est confirmé par la suite et même maintenant, tu sais que Fatima et Tamara ont des façons bien différentes de procéder. L'une n'est pas meilleure que l'autre, mais il n'y a pas vraiment de traditions chez les Price et rien de trop strict ou rien d'interdit et le fait que tu sois le seul enfant de ta mère n'a jamais été une source de pression. Pour Yasmine, être la seule fille de ses parents, cela n'a pas dû être une tâche facile et ce, même s'ils n'ont toujours eu que les meilleures intentions et ont toujours voulu ce qui était leur mieux pour leur progéniture. Tu sais déjà que tu ne colles pas à ce qui était attendu et tu n'es certainement pas le genre idéal, cela a été très clair depuis le début, pourtant, tu seras le premier à admettre que beaucoup d'efforts ont été fait depuis ta rencontre initiale avec les parents Khadji. Et encore une fois, aucun doute que les deux parents Khadji, en particulier Fatima, veulent des petits-enfants et que par bien des aspects, Yasmine doit être en retard. Surtout en étant en couple avec toi. Tu ne sais pas vraiment quoi dire, le sujet des enfants a déjà été une source de discorde entre Yasmine et toi dans le passé et maintenant que vous avez failli être parents à votre tour, cela ne rend pas les choses plus faciles. Tu avais déjà tes propres insécurités et rétcence à propos de ton futur rôle de père, ayant déjà décidé que cela n'était pas vraiment fait pour toi et vous n'en avez pas reparlé depuis...
Est-ce que c'est cela la condition, le paramètre qui sera de trop et qui finira par faire reculer la brune ? Parce qu'elle en aura assez de perdre son temps avec toi et qu'elle préférera se concentrer sur quelqu'un qui pourra tout lui offrir ? Tu n'aimes pas la pensée, tu n'aimes pas le silence qui a suivi les derniers mots de Yasmine et vous êtes bien loin de ce que tu voulais pour ce week-end et tu as un léger sursaut quand on frappe à la porte. Et franchement ? Tu es très content de voir Molly, l'atmosphère dans la pièce était beaucoup trop lourde à ton goût. A croire que non, être à quelques kilomètres de Brisbane ne permet pas d'oublier tous ses problèmes. Les mots de la rousse te ramènent dans le moment présent et elle réussit même à t'arracher un léger rire et quand elle s'insère, physiquement et littéralement entre Yasmine et toi, tu as déjà une réponse pour elle. "A quoi tu t'attendais en même temps ? C'est une chambre d'hôtel qu'il n'a pas payé, évidemment qu'il a sauté sur l'occasion et pas que visiblement... Au moins sa charmante copine sera occupée quelques minutes." Tu ponctues ta phrase par un haussement de sourcils, adressé aux deux jeunes femmes dans la pièce, avant de te relever et de légèrement t'étirer. La seconde proposition de Molly ne t'attire pas plus, s'il n'y avait que Yasmine et toi dans le jacuzzi, peut-être, mais elle a l'air d'oublier que tu n'es pas le seul Price présent pour cette petite escapade loin de Brisbane. "Et je pensais que tu en avais marre de me voir sans rien sur le dos, hmm ?" Tu reprends les mots de Molly, qu'elle te lance au moins deux fois par semaine, à chaque fois que tu prends trop de temps dans la salle de bain de Yasmine, visiblement. Pas besoin de se battre pour l'eau chaude aujourd'hui que tu penses aussitôt, et tu hoches la tête aux mots de ta petite-amie. "Oui, il parait qu'on est dans un super bon hôtel, alors autant en profiter pas, vrai ?"

Cela semble ravir Molly et elle entraîne déjà Yasmine hors de votre chambre, gardant le bras de la brune emprisonné dans le sien et tu te retrouves à les suivre sans hésiter, fermant la chambre derrière vous. Vous tombez sur Camille et Louis dans la pièce principale et après une remarque sur le bruit provoqué par Sloan et sa chère invitée (j'ai cru qu'un animal était en train de mourir, que dit Camille avec un glamour certain, faisant rire Molly au passage), tu guides le petit groupe hors de votre cabine et vers la réception. Qui n'est pas vide, bien au contraire, il y a une certaine agitation, certains employés vous adresse un sourire et ils ont l'air visiblement occupé, tous en direction d'une salle en particulier. "Oh, que se passe-t-il ? Une fête ?" Ta cousine pose la question bien avant toi et tu te retrouves à hausser les épaules, à la recherche d'une réponse, ton regard tombe sur une pancarte annonçant la réception d'un mariage et tu réalises avec un temps de retard que tu n'es pas le seul qui est arrivé à cette conclusion.  "Non, c'est un mariage!" Qu'elle annonce joyeusement et tout semble prendre son sens, et tu es certain que si Molly ne tenait pas le bras de Yasmine, elle serait allée se présenter au couple, pour leur souhaiter leur meilleur, comme si elle les connaissait depuis des années, comme si. "C'est un endroit super romantique en même temps, loin de tous et de toutes, un jaccuzy dans toutes les chambres et les montagnes pas loin... il y a de quoi sauter le pas, avec des témoins présents, c'est facilement, et ça peut se faire. Facilement."
Et si la subtilité n'est pas ton fort, Molly gagne la palme avec son dernier commentaire, surtout avec le regard qu'elle lance à Yasmine, juste avant que ses yeux se posent sur toi. Pendant une demi-seconde, tu te demandes si elle a choisi cette destination précisément pour cela, après tout, ce serait bien son genre, se croyant sûrement hilarante au passage, prête à vous trainer à l'autel Yasmine et toi, par la peau du cou s'il le faut. Et elle n'aurait pas besoin d'user de beaucoup de persuasion pour te convaincre, tu n'aurais jamais dit à Yasmine que tu l'aimais si tu n'étais pas sûr de cela. Ce n'est pas des mots que tu prononces à la légère et c'est même la première fois que tu les exprimes face à quelqu'un qui n'a pas le même nom de famille que toi. Et même avec la brune, vous avez déjà plaisanté de son statut de Madame Price et du fait qu'un jour, cela se concrétisera. Sauf que c'était en privé, avec Yasmine uniquement, le timing était le bon, pas après une conversation où la brune a juré ne pas t'en vouloir, tout en tentant de ravaler une expression qui veut dire tout le contraire. Et pas avec des gens extérieurs à votre couple, et pas avec autant de regards tournés vers toi que tu réalises avec une seconde de retard.
Tu n'as pas formulé de réponses et tu peux déjà voir Camille s'apprêter à dire quelque chose, certainement pour en rajouter une couche. "Et si..." Tu as un timbre de voix plus fort que celui de ta cousine, fort heureusement, et c'est assez pour l'interrompre, et assez pour te tirer de cette situation qui te met particulièrement mal à l'aise pour le coup, malgré le sourire de Molly. "On allait boire quelque chose, le trajet a dû en fatiguer certains." Le trajet était très court, que l'on pourrait te faire remarquer, et il y a eu des pauses, tu t'en fiches, tu hausses les épaules, attrapes la main de Yasmine et l'entraînes vers le bar, sans vraiment attendre qui que ce soit.
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Message(#)(priadji) coastin' EmptyMer 27 Oct 2021 - 16:48


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crédit/(ssoveia) ✰ w/@Edge Price
La conversation était terminée. Elle n’aurait jamais dû commencer. Pas dans ces circonstances en tout cas. Yasmine le savait, et elle le regrettait plus que n’importe quoi. Seulement, son timing avait toujours été mauvais pour ce genre de choses. A défaut de savoir exprimer ce qu’elle ressentait vraiment, ressentant beaucoup trop de choses à la fois pour parvenir à être claire sur tout ça, il y avait une part d’elle qui l’empêchait de faire semblant quand Edgerton était concerné. Il la connaissait, ça n’aurait été qu’une question de temps avant qu’il ne s’aperçoive que quelque chose la travaillait en dehors de ce dont ils souffraient communément, et elle ne tenait pas à ce qu’il endosse le rôle de celui qui lui tirerait les vers du nez. Alors elle avait eu tort de le questionner maintenant, elle avait encore plus tort de vouloir se cacher derrière son empathie pour ne pas le heurter davantage en lui faisant entendre que ça ne lui plaisait pas, qu’il discute de tout ça avec sa mère en mettant de côté ce qu’ils avaient décidé de faire à ce sujet. Mais elle se connaissait assez pour savoir que ça lui passerait, d’autant qu’elle le pensait, ce n’était pas si grave que ça en vérité. C’était trop compliqué comme épreuve, elle ne voulait pas ajouter une pression supplémentaire sur les épaules d’Edge. Au moins, si elle devait retenir quelque chose de toute cette histoire, c’était qu’elle saurait anticiper les réactions de sa propre famille quand le temps viendrait de leur en parler. Elle se reposerait sur ce qu’elle avait vécu quand Tamara l’avait confrontée à propos de sa fausse-couche, et elle ferait face avec dignité, sans s’effondrer parce qu’elle ne voulait pas imposer ses larmes à qui que ce soit. Elle accepterait mieux les accolades, elle accepterait toujours aussi mal qu’on lui dise qu’on est désolés pour eux, qu’ils auront probablement d’autres occasions, qu’ils sont jeunes, qu’il ne faut pas prendre cette expérience comme une fatalité… mais elle gérerait — du moins, elle ferait ce qu’elle pourrait, bien que quelque part, les griffes d’un nouveau traumatisme s’enfonçant dans sa chair, elle se voyait déjà se ranger à l’opinion de son partenaire et soudainement étouffer ses élans maternels simplement parce qu’elle ne voudrait plus ressentir ce qu’elle avait ressenti à la seconde où elle avait compris ce qui lui arrivait.
Elle laissa Molly investir l’espace et la conversation, et comme à chaque fois, elle se laissa disparaître derrière l’aura de quelqu’un de plus imposant, de plus volubile qu’elle, qui la rendit aussi transparente qu’on pouvait l’être quand on était comme elle. Il n’y avait plus grand-chose à dire à ce moment-là, encore moins à faire, si ce n’était tacher de reprendre sur soi, et donner les moyens à ce weekend d’avoir l’effet escompté. Mais elle réalisa, entendant Molly et Edgerton échanger sur les histoires de Sloan qu’elle n’avait pas envie d’entendre à dire vrai, qu’elle n’avait pas tellement plus envie d’être là. Elle se laissa traîner toutefois, un bras emprisonné par celui de Molly qui l’embrassa sur la joue comme une vaine tentative de chasser ce qui lui tournait dans la tête en continu.
Sur le chemin, elle jeta un regard derrière son épaule pour vérifier qu’Edge suivait bien le convoi,  et de sa main libre tendue en arrière, elle lui demanda silencieusement de s’approcher. Enfin, elle quitta le bras de Molly, mais pas la main du jeune homme, quand ils retrouvèrent Camille et Louis, se plaçant à côté de ce dernier qui avait le même tempérament qu’elle. Calme, elle s’en remettait souvent à lui quand elle sentait sa batterie sociale lui faire défaut, ayant tout de suite senti une forme de complicité naître entre eux quand il avait été clair pour chacun d’eux qu’ils étaient les introvertis du groupe. Tenant toujours Edgerton par la main, elle suivit les autres, ne s’inquiétant pas que Sloan ne soit pas de la partie, et s’intéressant au ballet d’employés qu’elle voyait remonter le corridor à leur opposé sans pour autant chercher à comprendre ce qui se passait véritablement. Ce n’est que quand Camille se posa la question qu’elle s’arrêta pour lire l’écriteau installé près d’une arche qui devait donner accès à une salle de réception, et que son regard se concentra sur Molly qui prit la parole à sa suite. Et autant elle l’aimait tout le temps très fort, autant parfois, Yasmine avait envie de lui dire de se taire et de se mêler de ses affaires. C’était à mettre sur le compte de son impatience de ces derniers temps, et sur son seuil de tolérance à la bêtise très bas depuis juillet, elle en était consciente. Aussi dans le fond, même si elle ne dit rien sur le coup, trop occupée à la regarder fixement, elle se sentit profondément agacée par ce qu’elle laissait sous-entendre. Une certaine pression pesait déjà sur le couple qu’elle formait avec Edgerton, ils n’en avaient pas besoin de plus. Elle appréciait l’enthousiasme autour de leur relation, elle savait que tous étaient bienveillants quand il s’agissait d’eux, et que même ses parents ne rechignaient plus à les considérer comme étant faits l’un pour l’autre. Mais depuis quand chacun des membres qui formaient leur entourage avait voix au chapitre, depuis quand c’était normal d’insister autant sur des choses dont ils ne parlaient pas vraiment, si ce n’était que pour plaisanter avant de se sentir prêts à approfondir le débat sur la question ? On lui avait fait entendre une bonne partie de sa vie que son avis compterait peu quand il faudrait qu’elle se construise une vie de couple, et compte tenue des circonstances, elle estimait que ça suffisait qu’on veuille à tout prix lui subtiliser des décisions qui lui revenait de droit.

Aussi incroyable que c’était sur l’instant t, Molly lui tapait sur le système "T’as l’air enthousiaste au sujet du mariage. Demande à Louis de se sacrifier, ça fera de bonnes photos pour les réseaux sociaux." Elle n’était même pas agressive, elle ne savait pas l’être — dans sa bouche, ce genre d’invectives paraissaient douces, mais elle étaient tellement rares que tout le monde savait qu’elle reflétait une limite à ne pas dépasser "Et pas besoin de chercher un bon photographe, il est déjà sur place." ajouta-t-elle en serrant un peu sa main dans celle d’Edge. Ses yeux s’affirmèrent dans ceux de Molly. Yasmine était épuisée, mais elle était aussi blessée par ce qu’elle avait senti émaner d’Edgerton à la seconde où, lui aussi, il avait saisi les sous-entendus de la rousse — pas blessée de le sentir aussi gênée par l’éventualité d’un mariage cependant, elle ne mettait pas en doute ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre, et même si elle avait longtemps émis des doutes sur leur capacité à durer, parce qu’ils étaient très différents, parce qu’ils avaient déjà essayé, parce que ça avait été tout un combat d’accepter qu’il avait fait son choix et qu’il en était sûr. Non, elle n’était pas heurtée par la manière dont il voulut de changer de sujet, elle était heurtée par le fait qu’on lui imposait une idée qui ne lui avait certainement jamais effleuré l’esprit autrement que pour plaisanter — dans l’intimité, quand ils n’étaient que tous les deux, et que ça ne paraissait pas précipité d’émettre des éventualités de cette sorte tant ils avaient vécu de choses en l’espace de quelques années seulement, et qu’ils étaient sûrs de vouloir faire du chemin ensemble. Elle était en phase avec ça, elle ne lui reprocherait pas sa gêne, et tandis qu’elle quittait le regard de Molly pour croiser celui d’Edgerton et que sa voix résonna dans le hall, elle prit conscience d’une chose ; ils méritaient qu’on leur fiche la paix pour aujourd’hui, si ce n’était pour plus longtemps encore.
Alors quand il l’emmena par la main, elle le suivit sans plus de cérémonie, et attendit qu’ils soient éloignés du groupe pour se mettre sur la pointe des pieds, s’approchant un peu de lui dans la foulée, et lui demander en posant brièvement son menton sur son épaule "Hey, ça te dirait de fausser compagnie au reste du groupe ?" Elle ne marqua aucun temps, ne lui laissant pas tellement l’opportunité de saisir complètement les tenants et aboutissants de ce qu’elle venait de lui proposer . Au lieu de quoi, elle plongea son regard dans le sien "Tu me fais confiance ?" lui demanda-t-elle en connaissant déjà la réponse, attendant tout de même qu’il tourne la tête pour que leurs yeux se rencontrent pour de bon, et qu’elle lui dise doucement "Quand je te dirais de courir, tu cours, d’accord ?" Ils s’éloignaient de la réception, et le hall était assez grand pour jouir d’angles et de dédales dans lesquels ils pourraient semer quiconque essaierait de les rattraper.
Ce n’était sans doute pas juste pour les autres, mais à ce moment-là, elle ne pensait pas vraiment à ce qu’ils pourraient éprouver, car ce qu’elle éprouvait, elle, prenait trop de place, et qu’elle se sentait étouffer par l’amont de choses que Molly et ses sous-entendus avaient fait peser sur ce qu’elle partageait avec Edge ; il y avait déjà trop de choses, ça suffisait. Elle en avait assez, elle n’avait besoin que de lui maintenant, et serrant sa main plus fort dans la sienne, elle tourna la tête pour observer une porte de sortie qui serait bien meilleure que la principale, et qui lui fit dire au jeune homme, un léger sourire fendant son visage quand elle tourna la tête vers lui en même temps "Cours." Elle, c’est ce qu’elle fit, le tirant derrière elle en entendant les autres grommeler dans leur dos quand ils comprirent qu’ils devraient se débrouiller seuls, étant donné que leur guide attitré venait de se faire la malle avec sa touriste préférée — et cette dernière ne savait pas du tout où ils allaient débarquer, mais elle ne cessa pas de courir, passant une autre porte qu’elle ouvrit à la force de sa course, et laissant un rire lui échapper, les semelles de ses tennis crissant sur le sol impeccable qu’ils foulaient.
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Message(#)(priadji) coastin' EmptyMar 2 Nov 2021 - 14:17


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crédit/(ssoveia) ✰ w/@Yasmine Khadji
Dans un sens, qu’on te mette la pression ne t’a jamais dérangé. Jamais. Il suffit de regarder ton parcours, de savoir qui tu es et que tu as toujours eu l’esprit de compétition et ta vie prend un peu plus de sens. Certes, tu as rangé tes gants de boxe depuis longtemps, et il s’est écoulé un certain temps depuis que tu as eu ce genre de victoire mais, avant de rencontrer Yasmine, avant que tu ne commences à mieux te regarder dans le miroir et inspecter chacune de tes cicatrices, ta vie était un peu une course contre la montre. Pour avoir le bon diplôme, pour avoir la bonne maison, pour avoir le bon job, et pour montrer à certains que tu n’es pas juste une perte de temps et que tu as le droit d’être là et de prendre une place conséquente. Pourquoi ? Tu n’en as pas la moindre idée et hors de question de faire le boulot de ta thérapeute sans qu’elle ne soit présente, cependant, le sentiment n’est pas parti, il s’est juste estompé, lentement, petit à petit, sous chacun des mots de Yasmine pour te rassurer, sous les sourires de la brune et ses doigts qui viennent souvent se perdre sur tes paupières et dans ta barbe... pas que pour chasser la fatigue ou les doutes, mais bien pour t’apaiser et pour te faire comprendre quand un sens, tu as le temps, que vous avez le temps. Le temps d’absolument tout faire en réalité, avec l’assurance qu’elle sera toujours à tes côtés. Il n’y a jamais eu de pression entre vous deux, surtout quand on sait comment votre première relation s’est terminée, surtout quand vous avez décidé de tourner la page et de construire quelque chose d’un peu plus solide, certes, une partie s’est effondrée en juillet, mais ça ne veut pas dire que tu as envie d’arrêter pour autant que tu as l’intention de mettre Yasmine de côté, bien au contraire.
Il te faut juste un peu plus de temps, pour ... pour tout en fait, pour apprendre à de nouveau respirer correctement, pour tout appréhender avec ce poids sur les épaules, cet élément manquant et continuer. Donc non, vraiment, les remarques de Molly et Camille ne sont pas les bienvenues et tu soupçonnes la rouquine de tout savoir, alors pourquoi insister encore plus et mettre littéralement les pieds dans le plat ? Oui, il faut briser la glace, sauf que ce n’est clairement pas la bonne approche et tout dans ta posture l’indique. Si bien que lorsque la voix de Yasmine s’élève pour reprendre la jeune femme, tu te retrouves à hocher la tête, la brune n’a même pas besoin d'élever le ton, même pas, pourtant ses mots sont absolument sans équivoque, et tu n’es même pas surpris quand Yasmine te resserre la main, vantant tes qualités de photographe. "Le meilleur photographe." Que tu marmonnes, juste histoire d’appuyer les propos de ta petite-amie et de continuer à participer à la conversation. Tu n’en as même pas envie dans le fond, cela n’a rien avoir avec Yasmine pour le coup, absolument pas, et si le soutien de vos proches est important, il vous faudrait vraiment un peu plus de distance parfois. Histoire de pouvoir être un couple sans tout le bruit autour en réalité.  Aussi, Yasmine te suit, ne semble même pas dérangée que tu la guides un peu plus loin des autres et à sa question, de vraiment être à deux, juste un moment ou deux, un sourire apparaît rapidement sur ton visage. "Oh que oui." Ta réponse est immédiate, de même que le regard que tu lances à la brune quand elle te demande si tu lui fais confiance. Toujours. Avec ta vie s’il le faut, elle n’a même pas besoin de le demander.
Aussi, tu es plus que prêt et quand Yasmine te dit de courir, tu t’élances vers votre sortie toute trouvée, ta main toujours dans celle de la jeune femme, te laissant guider et ne sachant pas vraiment où tout cela va vous mener. Est-ce que cela a de l’importance ? Bien sûr que non, tout ce qui compte c’est le sourire et même le rire de Yasmine, bientôt suivi du tien tandis que vous courrez dans l’hôtel tels des gamins à qui on aurait dit non et la métaphore est tellement parfaite, que tu n’as même pas envie de t’arrêter. Vous finissez dehors, face à une piscine plus qu’impressionnante et non, vous n’êtes pas du tout habillés pour l’occasion, tu as un coup de tête pour l’autre direction, faisant signe à Yasmine de te suivre cette fois-ci. Vous êtes toujours dehors l’instant suivant, mais face à des mètres et des mètres de terrain vert et lisse, clairement entretenu de manière régulière. Et aucun signe de votre groupe derrière vous, parfait que tu penses, cessant véritablement de courir.

Ton regard se pose alors sur la brune et tu finis par éclater de rire, vraiment, parce que fuir de la sorte était totalement stupide, surtout quand on sait que vous allez retrouver les autres dans quelques heures pour le reste de vos activités. Cependant, tu ne peux t’empêcher de penser que la brune a ressenti exactement la même chose que toi, et si cela ne prouve pas que vous êtes bien fait l’un pour l’autre, tu ne comprends plus rien. Et oui, tu commences vraiment à avoir des pensées dignes d’une gamine de douze ans, complètement amoureuse. Pour le coup, tu l’es, amoureux et tu passes facilement un bras autour de Yasmine l’instant suivant, déposant un baiser sur ses boucles brunes, l’attirant contre toi. "Quelque chose me dit que Molly va trouver le moyen de nous faire regretter notre fuite mais..." Mais, tu ne te sens pas du tout coupable, absolument pas. Impossible quand tu as Yasmine dans tes bras et une vue pareille, prenant une profonde inspiration, tu prêtes enfin attention à l’endroit où vous vous trouvez, derrière l’hôtel visiblement, assez loin des autres clients mais toujours assez proche pour pouvoir entendre des bribes de conversation. Le soleil est encore bien haut dans le ciel et tout en face de vous parait un peu plus paisible et tranquille, de l’herbe sous vos pieds à la rangée d'arbres qui se dessine à quelques mètres de vous. Impossible d’avoir une vue pareille à Brisbane, tu le sais, et c’est assez pour que tu lâches : "Et bien entendu, je n’ai pas mon appareil photo sur moi, bien entendu." faisant mine d’être ennuyé mais laissant échapper un autre rire le moment suivant.
Ce n’est que partie remise, tu le sais, elle le sait, et c’est sans doute mieux comme cela, tu peux un peu plus profiter de tout cela et du moment présent. Tu as toujours en mémoire la conversation que vous n’avez pas finie dans votre chambre, tu ne sais pas ce que tu aurais pu dire pour rassurer Yasmine avant l’arrivée de Molly. Elle a toutes les raisons du monde d’être anxieuse à l’idée de tout dévoiler à ses parents et surtout à Fatima, tu n’as rien d’autre à offrir que ta présence, si elle souhaite que tu sois là à ce moment précis pour lui tenir la main, tu le feras. Cette conversation-là trouvera une fin plus tard, tu le sais, tu préfères ne pas te concentrer sur cela et vous êtes distrait au bon moment, juste quand un hélicoptère passe non loin de l'hôtel, tu reprends la parole, toujours en choisissant un sujet léger. "Bon gros spoiler, mais c’est censé être nous demain... je n’en dit pas plus, j’ai d’autres surprises en réserve." Oui, Molly sera le centre de l’attention ce soir, mais tu vous as tout de même prévu un programme rien que pour vous deux demain matin, parce que malgré toutes tes appréhensions et tes hésitations, Yasmine reste la personne avec qui tu veux passer le plus de temps possible et avec qui tu aimes passer du temps. Si tu adores explorer et découvrir, tu adores encore plus le faire en compagnie de Yasmine, sa façon de penser et de voir les choses est bien différente de la tienne et dans un sens, c’est cela qui te permet d'avoir plus de perspective.
"Mais d’abord…" Toujours le sourire aux lèvres, tu déposes un baiser sur le front de la brune et quand tu la guides cette fois-ci, c’est bien pour vous asseoir sur le sol et tu la gardes dans tes bras tandis que vous vous installez dans l’herbe, pour une véritable pause. Elle est toujours contre toi tandis que tu vous fais basculer en arrière, ne t’inquiétant pas vraiment pour tes vêtements, ton regard perdu un bref instant sur le ciel jonché de nuages, avant de te tourner vers la brune, ton visage à quelques centimètres du sien. "Voilà, c’est tout ce que je voulais faire ce week-end." Que tu murmures en pressant ton front contre celui de Yasmine, fermant les yeux et bien content d’ignorer le bruit, les trémolos de ton cœur et les doutes; et de rester dans votre bulle... pour quelques minutes.
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