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 (Hassan & Lawrence) Listening is often the only thing needed to help someone

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Message(#)(Hassan & Lawrence) Listening is often the only thing needed to help someone EmptyMer 29 Sep 2021 - 21:00


Listening is often the only thing needed to help someone.-- @Hassan Jaafari
Je secoue les épaules de dégoût en dévisageant mon gobelet de café tandis que le liquide brûlant descend dans ma gorge. À chaque jour je me dis qu’un bon café me ferait le plus grand bien et chaque fois je suis déçu en constatant que le café est aussi dégueulasse que la veille, comme si pendant la nuit ça aurait miraculeusement changé. Abruti. L’idée d’aller m’en chercher un dans un café pas trop loin m’a évidemment traversé l’esprit, mais ça me prendrait un temps considérable alors que chaque minute de pause est comptée, je me contente donc de celui de l’hôpital. Le goût laisse peut-être à désirer mais il me réveille comme il se doit. Comme on dit : « Ça goûte mauvais, mais ça marche. » Et puis si je me concentre sur autre chose, je réussis à le boire au complet sans trop faire de grimaces, comme ce soir de mai où Danika a dû amener Maddox à l’hôpital en urgence. Il faut dire que j’avais franchement autre chose à penser que le goût du café à ce moment-là, déjà que je me retenais d’aller engueuler l’infirmière à l’accueil ou de défoncer toutes les portes pour trouver notre fils et ainsi enfin avoir des nouvelles de sa condition. Heureusement, tout est rentré dans l’ordre et nous avons eu la confirmation que le petit n’avait eu qu’une réaction allergique. Pas ce que ce n’était pas grave, mais je préfère ça à une maladie infantile grave. Il ne suffira qu’à prendre quelques précautions afin que la situation ne se reproduise pas et tout devrait bien aller.

À chaque gorgée, le café m’écœure un peu plus et je finis par le jeter dans la poubelle la plus proche sans le terminer. De toute façon, j’ai presque fini de travailler donc le peu que j’ai bu devrait suffire à me garder réveillé et suffisamment alerte pour pouvoir intervenir en cas de situation problématique. « Hey mate, ça te va si je vais dans une autre section pour le peu de temps qu’il me reste? C’est pas mal mort ici de toute façon… » No pun intended, je ne parle pas des patients. Mon collègue accepte et je me dirige donc vers l’étage supérieure pour jeter un coup d’œil sur l’état du père Khadji. Je ne me suis jamais considéré comme étant proche du bonhomme, mais j’essaie de me tenir au courant de sa condition puisque je sais qu’Hassan le connait et qu’il passe régulièrement le voir. Parlant du brun, je l’aperçois justement au bout du couloir et j’accélère le pas pour essayer de le rattraper alors qu’il s’apprête à entrer dans la chambre du père Khadji pour lui rendre visite. Sauf que plutôt d’entrer, mon ami s’arrête d’un air hésitant et il rebrousse chemin à ma plus grande surprise. C’est à ce moment que nos regards se croisent et que je le salue d’un geste de la main pendant qu’il s’approche. « Hey Hassan. » Je lui donne une poignée de main viril en arrivant près de lui. « Il va comment? » demandé-je en désignant la chambre du père Khadji d’un mouvement de tête, incapable d’oublier le fait qu’il n’est pas entré dans la chambre comme il le fait à l’habitude. J’aurais pu facilement croire que le bonhomme était parti passer des tests si je n’avais pas vu l’expression d’Hassan avant qu’il ne rebrousse chemin. Clairement, quelque chose n’allait pas et je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. « J’ai halluciné ou t’as changé d’idée juste avant d’entrer dans la chambre? Qu’est-ce qui se passe? » murmuré-je en croisant mes bras contre mon torse en l’interrogeant du regard.
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Message(#)(Hassan & Lawrence) Listening is often the only thing needed to help someone EmptyLun 18 Oct 2021 - 2:05

AOÛT. C’était peut-être l’hiver, à moins que ce ne soit l’approche inévitable du moment où il mettrait un pied dans la quarantaine. C’était aussi probablement le fait de passer bien plus de temps que de raison dans les couloirs de cet hôpital depuis pas loin d’un mois. Pour toutes ces raisons et encore un tas d’autres, à commencer par le manque de sommeil creusant ses cernes et coupant son appétit, Hassan sentait chaque journée peser un peu plus lourd que la précédente sur ses épaules le poids de sa vieille amie. Celle qui lui compliquait la vie, celle qui l'agrippait pour tenter de l'empêcher de quitter son lit certains matins, celle qui l'obligeait à remettre en question chaque certitude, chaque sentiment et chaque décision en se demandant s'il les avait prises seul ou si elle l'avait influencé – celle dont il craignait qu'un jour elle ne le pousse à nouveau à faire une bêtise. Et ce n'était pas le moment (comme s'il y en avait de bons), aussi n'avait-il jamais suivi aussi scrupuleusement le calendrier de rendez-vous fixé par son psy, finalement plus animé par la crainte de flancher que véritablement sur la mauvaise pente. Toutes les occasions étaient de toute façon bonnes pour ne pas y penser, et en cela la quantité astronomique d’obligations professionnelles que s’imposait le brun depuis le début de l’année scolaire était une aide précieuse – et à la fois un cadeau empoisonné. Il ne pourrait pas continuer comme ça éternellement, au fond de lui il le savait, mais le déni pour l’instant plus fort que la raison il continuait de s’imposer des cadences où la moindre concession n’était pas encore une option, et où les visites régulières au chevet d’Amjad se rajoutaient à la liste au lieu de se substituer à l’une ou l’autre de ses tâches quotidiennes. Il refusait de penser à laquelle de ses casquettes il devrait finir par sacrifier, n’envisageait ni de réduire ses heures de cours, ni les termes de son contrat avec ABC, ni le temps qu’il allouait au bénévolat en pédiatrie ; Bref, il embrassait dans les grandes largeurs sa nouvelle philosophie d’homme n’ayant que son travail pour lui tenir chaud, et persuadé de le faire par choix.

Avant son passage à l’hôpital il y avait donc eu un cours magistral en première partie de matinée, puis deux entretiens d’étudiants en second cycle envisageant de devenir chargés de travaux dirigés à la rentrée suivante, après quoi il avait gobé un sandwich entre deux feux rouges sur le chemin jusqu’aux studios d’ABC où une réunion l’avait occupé jusqu’au milieu de l’après-midi. Ne pas s’être attardé en politesses lui avait ensuite permis d’éviter de justesse la circulation inhérante à l’heure de débauche dans le quartier des affaires, et une place de parking se libérant au moment même où il pénétrait dans celui du Saint Vincent, c’est avec un certain sentiment de satisfaction qu’il avait passé les portes automatiques du bâtiment un peu avant dix-sept heures. À la minuscule boutique ratatinée dans un coin non loin de l'accueil, il s'était arrêté comme il en avait pris l'habitude pour acheter le journal ayant les faveurs d'Amjad ; Il lui en lisait quelques passages, le mettait au fait des derniers résultats sportifs de ses équipes préférées, et faisait la conversation pour deux comme le leur avait conseillé les médecins, assurant que cela ne pourrait qu'aider l'aphasie dont le Khadji était atteint à se résorber tout en les prévenant du caractère très aléatoire de la chose. Son journal sous le bras, Hassan s'était engouffré dans l'ascenseur juste avant qu'il ne se referme et avait pour la première fois de la journée eu la sensation de ne plus courir après le temps. Faisant aller plusieurs fois ses muscles zygomatiques afin de chasser toute trace de stress ou de vague à l'âme dont Amjad n'avait assurément pas besoin, il avait traversé le couloir et s'apprêtait à frapper à la porte de la chambre pour s'annoncer lorsqu'une voix féminine émanant de la pièce l'avait arrêté dans son élan.

Molly était là. Molly était encore là. Et battant en retraite aussi vite qu'il avait traversé le couloir Hassan avant fait un pas en arrière, puis deux, trois, et finalement tourné les talons en soupirant – parce qu'il n'avait pas le courage, ni pour l'oeillade méprisante et le ton revêche avec lesquels la jeune femme avait pris l'habitude de s'adresser à lui, ni pour quémander le droit à son tour au chevet d'Amjad. Il n'aurait jamais gain de cause, et ne souhaitait pas rajouter d'eau au moulin de la rousse dans sa volonté de lui faire comprendre qu'elle le trouvait de trop – auprès de Yasmine, mais peut-être pas seulement. Et si Hassan n'était d'ordinaire jamais mécontent de croiser le regard et la carrure imposante de Lawrence dans un recoin de l'hôpital, ce jour-là il aurait probablement préféré que ce dernier ne le prenne pas une flagrant délit de couardise. « Hey Hassan. » Ravalant sa frustration, le brun s'était forcé à offrir un sourire à son ami en plus de la poignée de main échangée pour se saluer. « Il va comment ? » Haussant les épaules, dodelinant la tête comme pour souligner le caractère profondément incertain et aléatoire de la situation, il a ait néanmoins répondu « Les toubibs disent que l'évolution est encourageante. Je sais pas trop ce que ça veut dire, mais je suppose que c'est bon signe. » Hassan avait été patient de cet hôpital suffisamment longtemps pour savoir sur la tendance des médecins à parler par énigmes ne datait pas d'hier ; Ils avaient l'art et la manière de vous donner l'impression de répondre à votre question tout en ne vous avançant en réalité pas beaucoup plus. « Il ne parle toujours pas, mais ils sont encore confiants sur le fait que ça puisse n'être que temporaire. » Et tous l'espéraient, car le timbre de voix du patriarche ne leur avait jamais autant manqué. Espérant s'en sortir à bon compte et s'apprêtant déjà à proposer à Lawrence d'aller terminer son café là où lui-même pourrait s'en prendre un, il avait été pris de vitesse par l'agent de sécurité : « J’ai halluciné ou t’as changé d’idée juste avant d’entrer dans la chambre ? Qu’est-ce qui se passe ? » Ouvrant la bouche sans produire aucun son et trahissant ainsi son hésitation, Hassan s'était fendu d'un « Rien … je repasserai un peu plus tard. » Ou même demain, mais une partie de lui espérait qu'aller prendre l'air ou boire un café serait suffisant pour que la voie soit libre à son retour. Mais au sourcil qu'arquait Lawrence cette non-réponse était loin de le satisfaire. « Y'a déjà Molly. Écoute oublie ça, j'ai rien bu depuis ce midi, je serais pas contre un café … Tu m'accompagnes ? » À la cafétéria, au distributeur à l'autre bout de l'étage, à celui tout aussi mauvais du hall même si Lawrence préférait. Tout pour ne pas avoir à épiloguer sur le sujet, car sa fâcheuse tendance à la curiosité (trop) mal placée mise à part l'agente d'accueil des urgences faisait l'unanimité auprès de la majorité de ses collègues pour son caractère amical et enjoué, et le brun n'avait pas besoin que Lawrence aussi lui chante les louanges de cette si gentille Molly qui avait probablement d'excellentes raisons pour agir avec lui comme s'il lui avait volé son goûter durant toute sa scolarité.
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Message(#)(Hassan & Lawrence) Listening is often the only thing needed to help someone EmptyMar 23 Nov 2021 - 3:30


Listening is often the only thing needed to help someone.-- @Hassan Jaafari
« Les toubibs disent que l'évolution est encourageante. Je sais pas trop ce que ça veut dire, mais je suppose que c'est bon signe. » Ce n’est pas toujours évident d’obtenir des informations claires de la part des médecins, mais la réponse d’Hassan semble plutôt positive. Depuis le temps que je travaille à l’hôpital, j’en ai entendu parler des médecins et, habituellement, ils sont honnêtes lorsque les chances de survie du patient sont minces et que les prochaines heures seront décisives. « Ça ne sonne pas trop mal! Si ça n’allait pas, je suis certain qu’ils te le diraient. » Je lui donne une tape dans le dos pour l’encourager, je suis conscient qu’il doit avoir hâte que Amjad aille suffisamment bien pour rentrer chez lui. Son problème de santé n’est pas anodin, cependant, et il n’y a d’autre choix que d’être patient même si on veut toujours que nos proches se remettent sur pied rapidement afin que la vie puisse reprendre son cours. « Il ne parle toujours pas, mais ils sont encore confiants sur le fait que ça puisse n'être que temporaire. » Je me doute que ça doit pas être une situation facile pour ses proches, incluant Hassan, je ne saurais pas comment réagir si l’un de mes proches perdait l’usage de la parole du jour au lendemain. « Est-ce qu’il a l’air lucide? Il comprend quand vous lui parlez? Il réagit? » Peut-être que je devrais éviter de lui poser toutes ces questions, mais je me dis que je serai plus en mesure d’épauler mon ami en connaissant vraiment l’état de son oncle. Je ne connais heureusement personne qui a fait un AVC et je me perds parmi tous les termes médicaux et les effets secondaires possibles.

Outre la condition médicale de l’oncle d’Hassan, il y a une autre question qui me trotte dans la tête et c’est sans attendre plus longtemps que je questionne mon ami sur la raison pour laquelle il n’est pas entré dans la chambre du père Khadji. Il y a anguille sous roche et je déteste les non-dits, même si ça ne me concerne pas spécialement dans ce cas-ci. « Rien … je repasserai un peu plus tard. » Je arque les sourcils en pinçant les lèvres d’un air dubitatif. Je ne sais pas s’il croit vraiment m’en passer une petite vite aujourd’hui, mais ça ne ferait aucun sens qu’il soit venu ici et qu’à la dernière minute, il ait changé d’avis sans aucune raison. Je le le connais assez pour savoir qu’il ne me dit pas tout. « Sure et moi je suis le président des États-Unis. » réponds-je avec sarcasme pour bien lui faire comprendre que ses mensonges ne fonctionneront pas avec moi. Si vraiment il ne veut pas en parler, qu’il me le dise franchement plutôt que d’essayer de me faire croire qu’il n’y a rien. Je suis peut-être un abruti, je suis quand même capable d’accepter que quelqu’un n’ait pas forcément envie de se confier à moi. « Y'a déjà Molly. Écoute oublie ça, j'ai rien bu depuis ce midi, je serais pas contre un café … Tu m'accompagnes ? » Je grimace en pensant à cette Molly, bien trop de bonne humeur et curieuse à mon goût. « T’as une bonne raison, elle m’énerve tellement. » Je lui fais un clin d’œil en souriant. Je ne suis peut-être pas objectif, mais je prendrai toujours le côté d’Hassan peu importe ce qui pourrait bien se passer ou se dire entre Molly et lui. Je jette un coup d’œil vers la poubelle dans laquelle j’ai jeté mon gobelet de café encore bien trop plein mais dont le liquide chaud était imbuvable. Je suis crevé et je ne dirais pas non à un bon café pour bien finir la journée. « Ok, si on va au café au coin de la rue, j’ai eu ma dose d’eau diluée au café. » Je fais mine d’avoir un haut-le-cœur avant de l’encourager à se diriger vers l’ascenseur avec mon bras. Étant donné la proximité de l’établissement avec l’hôpital, nous nous y rendons à pied. Je me commande un espresso et un croissant, puis je me tourne vers Hassan pour le laisser commander avant de payer la facture et de me diriger vers une table située dans un coin pour un peu de tranquillité dans l’espoir que la langue du brun se délie un peu. « Si t’as besoin d’en parler, je suis là. Si t’as pas envie d’en parler, on peut certainement parler d’autre chose… genre ta vie amoureuse? » Je pose mon regard sur lui, un sourire moqueur aux coins des lèvres. Est-ce que j’essaie de l’encourager dans une direction en choisissant un sujet qui ne l’intéressera pas plus? Je plaide coupable.
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Message(#)(Hassan & Lawrence) Listening is often the only thing needed to help someone EmptyMar 18 Jan 2022 - 17:46

Les pirouettes verbales du corps médical, Hassan en avait suffisamment fait l'objet au cours de ses propres déboires de santé pour savoir que la moindre bribe de nouvelle positive n'était jamais distillée de façon hasardeuse. Et ceux qui s'occupaient d'Amjad avaient utilisé le terme "encourageant" – l'enthousiasme était mesuré, mais le mot était posé, et autour on s'y accrochait comme à une bouée de sauvetage. « Ça ne sonne pas trop mal ! Si ça n’allait pas, je suis certain qu’ils te le diraient. » avait en tout cas commenté Lawrence à ce sujet en le gratifiant d'une tape amicale dans le dos, Hassan y répondant par un signe de tête affirmatif. Tout comme le reste des Khadji, il préférait néanmoins rester prudent et ne pas s'emballer : Amjad revenait de loin, et les séquelles de son AVC risquaient de faire partie du paysage pour encore un long moment. Preuve en était que s'il semblait pleinement conscient de ce qui se disait autour de lui, le patriarche n'avait pas encore retrouvé l'usage de la parole. « Est-ce qu’il a l’air lucide ? Il comprend quand vous lui parlez ? Il réagit ? » Là encore Hassan avait hoché la tête, faisant passer son journal d’une main à l’autre avant d’expliquer « C’est revenu assez vite après son réveil ça, oui. Il n’est pas très fan de la cuisine de l’hôpital, d’ailleurs. » avec un brin de sourire. Mais pouvait-on vraiment le blâmer, lui si habité à la cuisine de Fatima ? « En attendant on essaye de faire la conversation pour deux, ou de lui faire un peu la lecture, pour que le temps lui semble moins long. » D’où le journal dans les mains de l’australien, et l’exemplaire du Coran jamais très loin d’Amjad sur la table de chevet. Il lui faudrait cependant ce jour-là attendre un peu pour suivre les derniers résultats de la saison de cricket, puisque la présence de Molly dans sa chambre venait de contrecarrer les plans d’Hassan, le poussant aussitôt à battre en retraite pour s’éviter les foudres de la rouquine jamais dernière pour lui témoigner son mépris. Mais tout le monde aimait Molly, c’est vrai, aussi le brun s’était-il contenté d’éluder la question lorsque Lawrence avait tenté de mettre le doigt dessus. « Sure et moi je suis le président des États-Unis. » Et le grand blond de rouler des yeux, tandis que le petit brun ironisait « C’est marrant, t’as l’air plus jeune en vrai qu’à la télé. » Mais soit, son ami n’était pas né de la dernière pluie, et se fendant d’un léger soupir Hassan avait fini par hausser les épaules et pointer, sans rentrer dans les détails toutefois, la présence de l’amie de Yasmine auprès d’Amjad comme une raison suffisante au fait de vouloir revenir plus tard. « T’as une bonne raison, elle m’énerve tellement. » À demi-surpris, le brun ne comptait pas pour autant rebondir en médisances et gageait simplement que le ressenti de Lawrence devait être lié au côté extrêmement volatile et vocal de Molly, épuisant pour ceux pour qui le silence était d’or. « Ok, si on va au café au coin de la rue, j’ai eu ma dose d’eau diluée au café. » avait-il en tout cas consenti lorsque le Jaafari avait proposé un café, et la seconde d’après les deux hommes se dirigeaient vers l’ascenseur pour rejoindre le rez-de-chaussée.

Le coffee shop le plus proche n’était qu’à quelques mètres de l’hôpital, son propriétaire ayant sans aucun doute flairé le filon prometteur en établissant ses quartiers face à un temple du mauvais café et de la nourriture triste. Et certes, on ne venait pas à l’hôpital pour boire ou manger comme dans un cinq étoiles, mais pour le cœur et l’esprit un véritable café et une pâtisserie maison faisaient parfois autant de bien qu’un médicament. Un double-espresso dans une main et une part de banana bread dans l’autre, son estomac profitant d’avoir des tas de douceurs sous les yeux pour lui rappeler qu’il n’avait rien avalé d’autre qu’un sandwich au poulet au volant de sa voiture, l’enseignant avait rejoint Lawrence à la table qu’il leur avait choisi dans un coin et s’y était installé avec le soupir de celui qui se posait réellement pour la première fois de sa journée. « J’espère qu’elle ne compte pas prendre racine là-bas tout le reste de l’après-midi. » n’avait-il néanmoins pas pu s’empêcher de maugréer à propos de Molly, de nouveau, car pour quelqu’un qui lui reprochait d’être un peu trop omniprésent dans la vie des Khadji – dans la vie d’une en particulier, en réalité – la rousse prenait tout de même grandement ses aises. « Si t’as besoin d’en parler, je suis là. » De quoi, de Molly ? Sans façon. « Si t’as pas envie d’en parler, on peut certainement parler d’autre chose … genre ta vie amoureuse ? » Mais quel sens de l’humour, Cabbott. « La peste ou le choléra, chouette. » Y’avait-il de toute façon quoi que ce soit de plus à dire sur un sujet ou l’autre ? Probablement pas, et s’autorisant d’abord une gorgée de café Hassan avait répondu ensuite « Y’a rien à en dire, j’ai pas vraiment le temps pour ça en ce moment. » Et il ne le prenait pas vraiment non plus, à vrai dire. Les plans cul dénichés sur Tinder ne comptaient pas quant à eux, et même à ce sujet le brun avait délaissé l’application au fur et à mesure des obligations professionnelles et engagements en tous genres qu’il se rajoutait sans jamais se soucier du fait que les journées ne faisaient toujours que vingt-quatre heures. « Gwen et moi on arrive à nouveau à se croiser sur le campus sans que ce soit bizarre, cela dit, donc c’est cool. » L’entraîneuse de l’équipe d’athlétisme et lui ne s’étaient pourtant pas quittés en mauvais termes, leur rupture s’était faite en douceur, mais malgré cela les premières semaines avaient été un peu troubles. « Mais je suis sûr qu’à ce sujet tu dois avoir plus de choses à raconter. » Retour à l’envoyeur, Cabbott, tu l’as un peu cherché mon vieux.
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Message(#)(Hassan & Lawrence) Listening is often the only thing needed to help someone EmptyMer 9 Fév 2022 - 4:24


Listening is often the only thing needed to help someone.-- @Hassan Jaafari
« C’est revenu assez vite après son réveil ça, oui. Il n’est pas très fan de la cuisine de l’hôpital, d’ailleurs. » L’esquisse d’un sourire apparait au coin de mes lèvres tandis que je hausse les sourcils. Je ne peux vraiment pas le blâmer de ne pas apprécier la cuisine de l’hôpital, y’a-t-il vraiment quelqu’un qui l’apprécie à part peut-être les partenaires de ceux qui travaillent en cuisine et ce rien que pour encourager l’élu de leur cœur? « Hahaha, pas besoin de te faire du sang de cochon pour lui alors, c’est surtout l’inverse qui aurait été inquiétant. » Les repas de l’hôpital ne sont pas difficiles à battre, je ne sais pas ce qu’il y a mieux entre ça et les repas congelés qu’on peut acheter à l’épicerie. Chaque fois que je ne prends pas le temps de me préparer à manger d’avance et que je manque de temps pour aller m’acheter quelque chose dans un petit resto du coin, je regrette vraiment ma décision. « En attendant on essaye de faire la conversation pour deux, ou de lui faire un peu la lecture, pour que le temps lui semble moins long. » Je jette un regard par-dessus mon épaule avant de me pencher vers Hassan avec une lueur espiègle dans le regard. « S’il aime la télé, je peux peut-être arranger quelque chose, je suis pas mal convaincu que la petite vieille au bout du couloir ne l’écoute pas vraiment. » Ça occuperait au moins un peu son temps quand il est tout seul. Aujourd’hui, toutefois, la solitude de l’homme ne semble pas être le problème, au contraire, c’est surtout la présence de quelqu’un dans sa chambre qui a fait rebrousser chemin à mon ami et lorsque j’essaie de lui tirer les vers du nez, il croit naïvement que je vais le croire et accepter sa réponse sans rien dire. « C’est marrant, t’as l’air plus jeune en vrai qu’à la télé. » Je laisse échapper un rire, puis je tape affectueusement la joue d’Hassan. « Tu devrais peut-être songer à changer de carrière, tu commences à avoir quelques rides en trop. » De la sagesse, pourrait-on dire.

« J’espère qu’elle ne compte pas prendre racine là-bas tout le reste de l’après-midi. » Je porte mon gobelet de café à mes lèvres sans quitter le brun des yeux, haussant une épaule avant de lui répondre. « Je trouverai un prétexte pour te l’enlever des pattes, fais-moi confiance. » S’il faut que je la drague avec la plus grosse envie de vomir du monde pour que Hassan puisse passer du temps avec le père Khadji, je me sacrifierai pour l’équipe. Parlant de drague, c’est sur sa vie amoureuse que je le questionne pour qu’il arrête de penser un peu à Molly. « La peste ou le choléra, chouette. » Je le dévisage un court instant en faisant semblant d’être dégoûté. « Tu as vraiment des goûts discutables, mais je suppose que c’est toujours mieux qu’une chèvre. » Ma réponse est aussi sérieuse que la sienne. Je suis bien conscient qu’on ne rencontre pas forcément l’âme sœur en criant lapin, mais Hassan est un bel homme et en plus il est cultivé. Il s’implique auprès de sa communauté et comme son travail et son bénévolat impliquent qu’il croise beaucoup de personnes tous les jours, je ne comprends vraiment pas qu’il n’ait pas encore trouvé chaussure à son pied. « Y’a rien à en dire, j’ai pas vraiment le temps pour ça en ce moment. » Les lèvres pincés, je hoche lentement la tête. « C’est ça, toujours des excuses. » Je me moque un peu de lui, mais en réalité, jamais je ne lui mettrai la pression pour qu’il rencontre quelqu’un s’il ne se sent pas prêt. Disons que je suis mal placé pour lui donner des conseils sur le sujet alors que je n’arrive pas à tenir une relation amoureuse plus de quelques mois. Un vrai désastre. « Gwen et moi on arrive à nouveau à se croiser sur le campus sans que ce soit bizarre, cela dit, donc c’est cool. » Considérant la nature pas très sérieuse de leur relation, ça m’aurait plutôt étonné que l’ambiance demeure étrange entre eux bien longtemps. « Tant mieux. Avec le nombre de personnes qu’il y a sur le campus, je suppose que vous ne deviez pas vous croiser si souvent que ça de toute façon, non? » En tout cas, c’est là que la règle non écrite disant qu’il ne faut jamais fréquenter quelqu’un à son travail prend tout son sens. J’ai bien assez de croiser Joy de temps en temps à l’hôpital alors que notre histoire remonte à plus de dix ans, je n’ai pas besoin d’ajouter quelqu’un dans le mixte. « T’es inscrit sur Tinder? Je ne peux pas croire que tu sois seul. À ma connaissance, t’as pas une haleine de cheval et t’es pas non plus habillé comme la chienne à Jacques. » dis-je en scrutant ses vêtements avant que la conversation ne prenne une tournure qui m’enchante un peu moins. « Mais je suis sûr qu’à ce sujet tu dois avoir plus de choses à raconter. » Je le fusille du regard en faisant tourner le café dans mon gobelet. Évidemment qu’il détourne la conversation vers moi, il fait toujours ça dès que le sujet lui plait un peu moins. « Moi ça? » Je ris en détournant la tête. « J’ai été en couple quatre fois, je ne sais même pas si mes quatre relations totalisent trois ans. À 32 ans, on ne peut pas dire que ce soit un très beau record. Tu dois en avoir eues plus que ça toi? » Juliet est la seule avec qui j’ai osé habiter, mais tout est allé trop vite et je n’étais pas prêt, pas après la façon dont ça s’était terminé entre Joy et moi. Après les deux brunes, il y avait eu Danika et May avec qui mes relations ont duré encore moins longtemps. Depuis, je n’ai pas eu le courage de retenter, je me suis rendu à l’évidence que la vie de couple ce n’est pas pour moi, que je suis incapable de garder quelqu’un dans ma vie plus de quelques mois. Ou peut-être que je devrais envisager une relation sérieuse avec un homme pour faire changement, les femmes sont trop compliquées… « Ça fait trois ans que ma vie amoureuse c’est le néant, il n’y a pas grand-chose à raconter là-dessus. » Je me défends même si je me doute qu’il parlait de Danika et de nos rapports tendus de ces derniers temps. « Et pas besoin de parler de Danika, same old, same old. » C’est toujours aussi tendu entre nous deux et j’arrive toujours pas à l’oublier comme un abruti même si nos conversations se limitent maintenant à Maddox. « Je le sais, on devrait t’inscrire à une téléréalité. » suggéré-je en riant, persuadé qu’il réussirait au moins à attendrir l’audience.
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Message(#)(Hassan & Lawrence) Listening is often the only thing needed to help someone EmptyMer 20 Avr 2022 - 19:03

Si y faire du bénévolat avait permis à Hassan de se réconcilier un peu avec l’hôpital et à ne plus associer automatiquement le lieu aux ennuis de santé qui l’y avaient tenu prisonnier durant des semaines, il aurait préféré ne plus avoir à arpenter d’autres couloirs que ceux de la pédiatrie. Mais peut-être fallait-il y voir, au fond, une certaine forme de pénitence : d’avoir forcé si longtemps ses proches à venir lui rendre visite ici, il méritait bien de voir un peu l’effet que cela faisait. Pour autant, le brun ne venait jamais à reculons ; L'idée d'un Amjad qui ruminait seul dans sa chambre lui était insupportable. Il ne savait que trop bien comme le temps pouvait être long et le moral facile à perdre lorsque l'on n'avait rien d'autre que les murs froids, l'odeur et de désinfectant et le bip incessant des machines pour tenir compagnie, été toute objectivité il aurait donc dû se contenter de se réjouir que la chambre d'Amjad n'ait pas été vide de visiteur à son arrivée … Mais l'animosité de Molly à son égard était contagieuse, et la présence de la jeune femme le faisait désormais presque autant grincer des dents que l'inverse était valable. « Je trouverai un prétexte pour te l’enlever des pattes, fais-moi confiance. » lui avait aussitôt assuré Lawrence en roulant des mécaniques, à demi-sérieux, mais laissant échapper un bref rire le brun avait secoué la tête avec résignation. « J'en doute pas, va. Mais je préfère éviter que ça nous retombe dessus. » Par le biais de Yasmine pour lui, et probablement par le biais d'Edge pour Lawrence. Bref, les minauderies de Molly pour tenter de faire croire qu'elle n'était que bonnes ondes et félicité avaient encore de beaux jours devant elles.

Y voyant finalement une bonne occasion de faire le malin, le boxeur n’avait pas résisté à l’envie de troquer un sujet qui fâchait contre un autre, mais tout en sachant bien qu’Hassan saurait ne pas s’en froisser – au pire chasserait-il la question d’un geste de la main. Et à peine moins prévisible que prévu, le brun s’était seulement défendu d’avoir le moindre temps libre à consacrer à la gente féminine ; Pour une fois, ce n’était même pas vraiment un mensonge. « C’est ça, toujours des excuses. » Sans doute, mais les excuses n’étaient-elles pas faites pour que l’on s’en serve ? A défaut, quelqu’un d’autre soit venue la remplacer de façon régulière, Gwen et lui avaient fait la paix avec cette phase post-rupture un peu étrange qu’ils n’entendaient pas alimenter éternellement. « Tant mieux. Avec le nombre de personnes qu’il y a sur le campus, je suppose que vous ne deviez pas vous croiser si souvent que ça de toute façon, non ? » Secouant la tête, il avait confirmé « Pas tant, non. » et s’était interrompu pour avaler un morceau de banana bread. « Pas autant que Joanne, en tout cas. » Gwen ne se tenait jamais très loin des équipements sportifs, là où depuis qu’elle dispensait quelques travaux dirigés aux étudiants en art son ex-femme avait de plus amples raisons d’arpenter les couloirs. « Ce qui est sûr, c’est que la prochaine fois je m’arrangerai pour en choisir une qui n’a rien à voir avec l’université. Deux ex sur le campus c’est suffisant. » Suffisant et pas tous les jours faciles, quand bien même le chapitre était définitivement clos dans les deux cas, et n’en déplaisent à ceux qui le soupçonnaient encore de n’avoir pas tourné la page sur son mariage. « T’es inscrit sur Tinder ? Je ne peux pas croire que tu sois seul. À ma connaissance, t’as pas une haleine de cheval et t’es pas non plus habillé comme la chienne à Jacques. » Roulant des yeux pour le principe, un éclat de rire était néanmoins venu trahir son amusement. « Thanks, mate. » Le gobelet de café tournant entre ses doigts, il s’était appuyé sur le dossier de sa chaise et avait secoué la tête « Comme j’t’ai dit, j’ai vraiment pas le temps pour ça en ce moment. La seule chose dont j’aurais besoin c’est d’une paire de bras supplémentaires, et de huit mois et demi de sommeil. » Et aucun rencard dégoté sur Tinder ne serait en capacité de lui apporter l’un ou l’autre, aussi l’application avait-elle beaucoup moins ses faveurs qu’à une époque – mais de temps à autre, allons.

Visiblement d’humeur à se montrer bavard sur le sujet, Lawrence tendait en tout cas des perches bien trop grosses pour qu’Hassan ne s’en saisisse pas, et surtout pour qu’il ne renvoie pas la balle à la première occasion. Lorsqu’il ne jouait pas les ours mal léchés, Lawrence n’était pas non plus le dernier pour s’attirer les faveurs des deux genres. « Moi ça ? J’ai été en couple quatre fois, je ne sais même pas si mes quatre relations totalisent trois ans. À 32 ans, on ne peut pas dire que ce soit un très beau record. Tu dois en avoir eu plus que ça toi ? » Quand au juste étaient-ils passés des possibilités infiniment variées qu’offraient les applications de rencontre, à la notion de couple affreusement solennelle. « Tu sais, Joanne mis à part, l’exclusivité ça n’a jamais trop été ma came. » Et dans un coin de sa tête, il pouvait presque entendre Rhett ou Leilani ricaner que quelqu’un, quelque part, ignore encore quel spécimen masculin était Hassan avant de croiser la route de la blonde. Gwen et lui avaient au moins eu cela en commun : ils ne s’étaient jamais interdits de papillonner ailleurs, ils n’y avaient même pas songé, et c’était probablement ce qui avait permis à leur semblant de relation de perdurer durant une année entière. « Ça fait trois ans que ma vie amoureuse c’est le néant, il n’y a pas grand-chose à raconter là-dessus. » avait finalement botté en touche le gros bras, ajoutant presque aussitôt « Et pas besoin de parler de Danika, same old, same old. » comme pour parer à toute éventualité à ce sujet. « Du moment qu’elle te laisse voir le petit. » s’était donc contenté de répondre Hassan d’un ton égal, ayant sa propre opinion au sujet de la jeune femme mais ne jugeant pas utile d’en faire part. Mais si on lui demandait, Lawrence était probablement mieux sans elle. « Et du moment que c’est pas elle qui t’empêche d’avoir “grand-chose à raconter là-dessus”. » Mimant les guillemets en terminant sa phrase, il avait repris une gorgée de café et manqué l’avaler de travers lorsque Lawrence avait suggéré « Je le sais, on devrait t’inscrire à une téléréalité. » en passant du coq à l’âne. « Je serais disqualifié direct : je sais lire. » s’était-il alors moqué plus ou moins gentiment, acquis tout de même à l’idée que la plupart des candidats de téléréalité ne brillaient pas par leur jugeote ou leur esprit critique.

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Message(#)(Hassan & Lawrence) Listening is often the only thing needed to help someone EmptyDim 24 Juil 2022 - 3:32


Listening is often the only thing needed to help someone.-- @Hassan Jaafari
Rien n’arrive pour rien. Je ne sais pas ça fait combien de fois que j’entends ces fameuses paroles qui n’ont absolument aucun sens selon moi. Comme si le bon Dieu avait décidé de faire massacrer mes parents et mon frère pour que nos chemins à Hassan et moi se croisent. C’est ridicule même si c’est vrai que nous ne nous serions peut-être pas connus si nous ne nous étions pas retrouvés dans le même centre d’accueil pour quelques temps. À défaut de grandir aux côtés de mon père – pas mon père adoptif ni mon géniteur, mais celui qui était là quand je suis né – et de pouvoir le prendre comme modèle, c’est Hassan qui m’a servi de modèle. On ne ressemble pas tant que ça, vous allez me dire, et je ne suis pas tout à fait d’accord. On a juste à l’écouter parler de ses ex qu’il côtoie sur son lieu de travail pour comprendre que nous sommes aussi bon l’un que l’autre pour ne pas apprendre de nos erreurs. Anyway, ça reste un bon Jack. « Pas tant, non. Pas autant que Joanne, en tout cas. » Jamais deux sans trois, j’espère qu’il ne se rendra pas là, à moins que ce soit déjà le cas et que je ne m’en souvienne pas, parce que si ça continue, Jaafari sera le Don Juan du campus universitaire. « Ce qui est sûr, c’est que la prochaine fois je m’arrangerai pour en choisir une qui n’a rien à voir avec l’université. Deux ex sur le campus c’est suffisant. » Et voilà la réponse à mon questionnement. « Tu m’en vois rassuré, d’ailleurs. » Ça sonne comme si je suis l’exemple à suivre en matière de relation amoureuse et on sait tous les deux que c’est complètement faux. « Ce sera où ton prochain terrain de chasse? L’hôpital? Je suis sûr que tu y ferais fureur entre les nouvelles veuves et les petites dames aux soins palliatifs. » Je lui fais un clin d’œil avant d’ouvrir grand la bouche en faisant mine d’avoir un éclair de géni. « Je peux t’arranger une date avec une rousse. Son nom m’échappe… M… y… MOLLY! Elle serait parfaite pour toi. » Je ne la toucherais même pas avec une pôle de dix pieds. « Plus sérieusement, ma sœur est célibataire, tu sais. » ajouté-je avec une lueur espiègle dans le regard en haussant une épaule. Étais-je sérieux? Peut-être que oui, peut-être que non. Je sais que s’il se passe quelque chose entre eux et que ça se termine mal, je risque de me retrouver dans une position délicate. En même temps, il s’agit probablement des deux personnes que j’apprécie le plus et je sais que Stacey serait en sécurité et qu’elle serait bien traitée avec lui. Une façon de m’assurer de ne pas devoir casser les deux jambes de sa fréquentation. Sinon il reste toujours Tinder, mais Hassan ne semble pas tellement convaincu par cette idée. « Thanks, mate. Comme j’t’ai dit, j’ai vraiment pas le temps pour ça en ce moment. La seule chose dont j’aurais besoin c’est d’une paire de bras supplémentaires, et de huit mois et demi de sommeil. » Je prends une longue gorgée de mon café avant de déposer le gobelet sur la table devant moi bruyamment. « Tu sais que je suis là, mes deux bras aussi d’ailleurs, ça vient avec. Tu me dis avec quoi t’as besoin d’aide et on s’arrange. » Il a été là pour moi durant la pire période de ma vie et je lui en dois une pour le reste de ma vie, l’aider est donc la moindre des choses que je puisse faire pour le remercier.

Mes propositions plus absurdes les unes que les autres ne semblent pas du tout lui plaire avec raison et mettre l’emphase sur ma vie amoureuse plutôt que la sienne est une stratégie de choix lorsqu’il sait que j’aime en parler autant que lui. « Tu sais, Joanne mis à part, l’exclusivité ça n’a jamais trop été ma came. » C’était bien là la preuve qu’elle avait énormément compté pour lui, qu’elle avait ce petit quelque chose en plus qui avait dû lui donner envie de faire les choses différemment cette fois-là. Dire qu’elle avait décidé de choisir son crétin d’ex au détriment d’Hassan qui était, j’en sui convaincu, beaucoup plus respectueux. Il faut croire que Joanne aimait se faire malmener ou que Jamie avait toute une emprise sur elle. Elle avait fait une erreur, c’était sa perte à elle. « C’est peut-être pas une mauvaise chose, les relations de couple c’est tellement compliqué. » dis-je en reprenant mon gobelet de café pour en prendre une gorgée. Chacune de mes relations s’était mal terminée, probablement par ma faute dans la majorité des cas, et je ne sais pas si j’ai envie de me relancer dans une nouvelle relation tout en sachant que c’est perdu d’avance et que ça ne fera rien d’autre que de me cause des maux de tête. « Du moment qu’elle te laisse voir le petit. » Je hoche la tête en m’appuyant contre le dossier de ma chaise en inclinant le haut de mon corps vers l’arrière pour m’étirer. « Oui, de ce côté-là ça va, c’est réglé. » Et je suis bien soulagé qu’on ait réussi à trouver une entente sans avoir besoin d’impliquer des avocats. « Et du moment que c’est pas elle qui t’empêche d’avoir “grand-chose à raconter là-dessus”. » Je ris en secouant vivement la tête en fronçant les sourcils comme si ses paroles étaient absurdes alors qu’il n’a peut-être pas tellement tort, mais je ne suis pas prêt de l’admettre. « Danika, m’empêcher de fréquenter quelqu’un? Fuck non, je ne lui dois rien. » Je sais que ce n’est pas ce qu’il voulait dire, qu’il faisait sans doute référence aux sentiments que j’éprouve encore pour elle, mais je préfère faire l’innocent. « Je vois quelqu’un de temps en temps. C’est loin d’être du sérieux, mais on passe du bon temps. Tu la connais d’ailleurs. » avoué-je avec un petit sourire en coin en espérant qu’il me lâchera avec Danika en sachant ça. J’ai besoin de me justifier. « Je serais disqualifié direct : je sais lire. » Je fronce les sourcils, faussement étonné. « Ah? Et tu sais qu’il n’y a pas d’océan entre les États-Unis et le Canada, c’est ça? Trop intelligent, c’est vrai que tu ne serais jamais accepté. »  
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