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 solou #3 + make it hurt just a little

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Message(#)solou #3 + make it hurt just a little EmptyMar 5 Oct 2021 - 22:32

► make it hurt just a little
@Solas Forthys & LOU ABERLINE

We have a flair for the shade and the inbetween We like to run with the wolves from the darker scene When we turn the safety off, the shots are automatic All our friends tell their friends we're so dramatic

Juillet. L’épaisse porte du frigo du bowling se referma doucement derrière la maigre silhouette de Lou. Au milieu de la pièce, entre les surgelés servis aux clients qu’ils ne se fatiguaient même pas à faire passer pour du maison, deux chaises dont l’une accueillait les fesses d’un homme entravé. Solas se tenait près de lui. Une autre abeille aussi. La jeune femme s’installa sur l’assise restante, face à ce qui avait tout l’air d’un otage. “Tu sais qui je suis ?” L’homme secoua vivement la tête indiquant la négative. Il se demandait probablement qui étaient les autres personnes dans le frigo avec lui. Leur allure seule laissait présager qu’ils n’étaient pas là pour lui remettre le chèque de l’Euromillion, si les menottes n’avaient pas déjà porté le message assez clairement. “Bien. Gardons ça comme ça.” Lou ne tenait pas à être reconnue. Être un nom ou un visage pouvait rapidement compliquer les affaires. Dans la mesure où leur invité était supposé les quitter vivant, il était préférable qu’il ne sache pas poser de patronyme sur son faciès. “Tu sais pourquoi tu es là ?” Cette fois il hocha la tête positivement. Dettes de jeu. Dettes en consommations. Dettes en produit. Malgré son joli costard et sa cravate qui hurlaient au bon petit travailleur corpo à salaire respectable, il n’avait probablement jamais payé quoi que ce soit depuis les mois où il s’était rendu habitué des lieux. Mets ça sur ma note. Sauf qu’au BB8 comme au saloon, il fallait bien finir par payer la note. “Bon garçon.” fit Lou en lui frottant le haut du crâne. Tandis qu’elle se laissait tomber dans le dossier de la chaise, admirant d’un oeil la buée qui filait hors de sa bouche, elle fit rouler son index dans l’air et quoi que cela signifiait, il en résulta des cris, des grognements, des gesticulations et des supplications. L’autre abeille avait retiré la chaussure bien cirée de l’invité, sa belle chaussette blanche, et tenait désormais un sécateur près de ses orteils. Lou, elle, arborait un sourire d’oreille à oreille. “Tu sais, si j’écoutais mes associés, la meilleure manière de rembourser ta dette c’est de t’ouvrir comme un goret et te chourrer un rein. Paraît que ça se revend comme des petits pains.” Non, les chinois ne faisaient pas les choses à moitié. Mais le trafic d’organes ne faisait pas vraiment partie du business plan de la jeune femme. Elle laissait ce domaine aux experts en la matière. “Moi, je suis moins radicale. Sort of.” Pas de décompte, elle n’était pas si cruelle. A ses yeux l’appréhension était toujours pire torture que le mal infligé au final. L’esprit avait des manières sadiques d’amplifier la douleur avant même que celle-ci n’existe. Savoir que l’on va avoir mal, voilà ce qui était le pire. C’était comme savoir que l’on va mourir. Et ça, Lou en savait quelque chose. On entendit donc un long crac. Non, les os n’étaient pas si aisés que ça à sectionner. Tandis que le petit orteil tombait dans une flaque du sang de son ancien propriétaire, le visage de celui-ci était déformé dans une intense volonté de hurler ; aucun son n’avait pourtant éclaté du fond de sa gorge distendue. Peut-être un ultrason. Ses joues, en revanche, étaient autant inondées de larmes que sa lèvre inférieure de morve. L’australienne observait le tout avec une profonde indifférence. Après tout, il ne pouvait s’en vouloir qu’à lui-même ; elle n’était rien d’autre qu’une messagère du karma. Il fallait payer, boy. Voilà la leçon. “Hé, pleure pas, fit-elle en haussant les épaules, sourire mutin. Il te manquera pas, tu verras. La nature est super bien faite, elle aime combler le vide. Tous tes autres orteils vont se décaler et tout, avec le temps. Tu verras pas la différence.” Elle l’avait sûrement entendu sur National Geographic, qui lui servait de bruit de fond dans son appartement. Cette foutue chaîne était sans doute la raison pour laquelle la brune prenait plus soin de ses plantes que d’elle-même. Si depuis les grandes chaises musicales du Club elle avait repris du poil de la bête, planifié ses prochains coups, préparé la suite de l’histoire pour la Ruche, il était clair, à ses clavicules apparentes et ses jambes en baguettes chinoises, que Lou alimentait son moteur interne avec plus de drogues et d’ambition que de nourriture. Mitchell avait fait son grand retour dans le tableau, ce qui la bouffait de l’intérieur. Chaque jour qui passait, elle trahissait tout ce pourquoi elle avait bâti la Ruche en coopérant avec lui. Chaque jour, elle se méprisait un peu plus d’avoir abandonné l’idée de le tuer, elle se décevait et projetait cette colère sur le monde. Elle disparaissait à vue d’oeil mais sa présence anxiogène, elle, envahissait l’espace, aspirait l’air. Elle détournait le regard vis-à-vis de ce qu’elle devenait depuis que Solas l’avait arrachée à une mort certaine, une chute en piqué depuis le meurtre de Victoire. Elle faisait sienne cette noirceur issue du vide intérieur qui lui grignotait les tripes combinée au narcissisme de l’impunité ; elle camouflait le tout derrière les piles de billets, les monticules de poudre, et pas mal de sexe médiocre avec quiconque s’avérant utile à ses projets. En roue libre, comme qui dirait. “Allez, dégagez-moi ça.” On évacua l’invité, craché dans la rue à l’arrière du bâtiment, son orteil dans une poche de son jean.

***

Septembre. Elle baissa légèrement la vitre de la portière à l’arrière de la voiture de Solas et laissa le vent du bush australien frôler son visage. A côté d’elle, le sac sur le visage de son nouvel invité frémissait sous le courant d’air. L’homme tremblait comme un caniche sorti de la baignoire du toiletteur. Ce qu’il avait fait pour mériter de se trouver là à cet instant n’était même plus important. Non, bien sûr que c’était important. Il était jeune, perdu. Il était pâle et bleu par endroits. Tyler, qu’elle avait retenu qu’il s’appelait. Lorsqu’il pointa une arme sur la vendeuse de la petite pâtisserie où Lou avait travaillé autrefois, il cherchait sûrement de l’argent pour sa prochaine dose. Au fond, il était tel qu’elle-même l’avait été un jour. Il avait fait ce qu’elle aurait été capable de faire si Blanche, l’ancienne propriétaire, ne lui avait pas tendu la main. Mais cette boutique était le dernier endroit où Aberline avait eu l’espoir d’une vie normale, rangée, la sensation de mériter que la roue tourne enfin à sa faveur. Puis Strange avait fait tuer Blanche. Lou avait tiré un trait sur sa rédemption et fondé la Ruche. Alice glissait vers l’addiction à son tour. Mitchell était devenu un partenaire du gang. Blanche ne serait jamais vengée. Lou ne serait jamais rangée. Sa place était là, à l’arrière de cette voiture. Le pauvre garçon à côté d’elle avait simplement braqué la mauvaise boutique ; il avait attaqué l’épicentre de la culpabilité. “Où est-ce que vous m’emmenez ?” qu’il demandait. “Me tuez pas. Je vous en supplie. Je dirai rien.” qu’il gémissait. Et tous s’enfonçaient dans le bush. Lou avait perdu la notion du temps. Ils roulaient depuis au moins une heure, non ? Ils roulèrent encore un moment, jusqu’à ce qu’un coin quelconque plaise à la jeune femme arbitrairement un peu plus que le reste du paysage. Peut-être grâce à cet arbre, là. Oui, cela semblait être un bon spot. Elle ouvrit la portière et le garçon quitta la voiture. “Garde ton bandage et cours tout droit. - Vous me laissez partir ?” Elle n’avait pas décidé encore. “Cours tout droit et compte jusqu’à cent. Allez, hop.” Tyler détala sans se faire prier, pieds nus sur la terre caillouteuse, mains nouées dans le dos. Il filait comme un poulet sans tête, soufflait si fort dans sa panique qu’on l’entendait encore à plusieurs mètres de distance. Il s’imaginait tiré d'affaire -pour peu qu’on lui vienne en aide au milieu de nulle part avant qu’il ne s’écroule de soif. Et alors qu’il s’éloignait, Lou ôta la sécurité de son arme et pointa le canon dans sa direction. “C’est ça, cours mon lapin.”



win : Lou tire dans le dos de Tyler, il s’écroule et mange les cailloux. Son cadavre restera sûrement un long moment paumé dans le bush.
so close : Lou tire bien au-dessus de la tête de Tyler, juste pour lui filer les jetons. Elle en rit hystériquement avant de dire à Sol de reprendre la route.
fail : Lou ne tire pas, les maccabées ça fait pas bonne pub

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LE DESTIN
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Message(#)solou #3 + make it hurt just a little EmptyMar 5 Oct 2021 - 22:32

Le membre 'Lou Aberline' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'dé action' :
solou #3 + make it hurt just a little PfAvyFy
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Message(#)solou #3 + make it hurt just a little EmptyDim 10 Oct 2021 - 23:43




make it hurt just a little
sol forthys & Lou Aberline





Vous me laissez partir ?

Sigh. À ce stade ? Au terminus du périple, Sol pensait que c’était très clair que rien n’est moins sûr mais c’est vrai, Lou a demandé à Tyler de garder son bandeau sur les yeux. Il ne voit plus le duo terrifiant qui sera sans doute les dernières personnes qu’il verra - ou pas - de sa vie. Il n’y a plus vraiment d’espoir pour lui depuis qu’ils ont pris la route pour venir se perdre si loin, quel intérêt de faire ce trajet si c’est pas pour qu’à terme il meurt où pour qu’il s’y fasse tuer, qu’est-ce qui pourrait convaincre Lou de le laisser en vie et de le ramener, sa conscience ?

“Cours tout droit et compte jusqu’à cent. Allez, hop.”

Conscience has left the chat depuis des semaines. Et le spectacle qu’offre Tyler qui court en espérant sauver sa vie est violent et pathétique à volonté. Mais Sol lui à mal pour Lou, il tourne la tête vers elle en se posant la question de sa conscience, donc.

“C’est ça, cours mon lapin.”

Traiter d’autres êtres humains comme des animaux c’est le meilleur moyen de finir par se faire défoncer par ceux qui le sont vraiment. Cette mort cruelle, n’aurait pas collée autant d’anxiété à Solas si dans le flash de la détonation il n’avait pas vu Danika. Depuis que Lou lui à demandé de conduire jusqu’au bush il essaye de ne pas y penser mais il a plus envie de faire ce job ça pue l’instant karma. Lou vient de tirer sur Tyler, qu’il entend s’écrouler là-bas. C’est de plus en plus compliqué de justifier ce à quoi il assiste et le rôle qu'il y tient, même en pleine guerre des gangs, surtout en pleine guerre des gangs. Lou va se retrouver avec des contrats bizarres sur sa tête, de la part des ennemis qui vont moyennement apprécier la police criminelle autour de leurs affaires, personne n’aime la police criminelle, mais du coup les alliés vont s’y mettre aussi et les assassins des clans chinois c’est même pas la peine. Elle va commencer à devenir un problème, et ça va être à lui de le régler.

“Bon ça suffit.”

Oh, le triste spectacle de l’assassinat de Tyler aurait-il levé un vent de Justice dans le bush ? Timide alors, beaucoup trop faible pour changer l’ordre des choses. C’est la voix de Sol qui le porte, Lou l’aura entendu gronder et il n’y a que pour elle qu’il le fait. C'est un début. Peut-être celui de la fin il attend de voir sa réaction, si elle va lui demander tout de suite si y’a un problème en fait et au cas où, il poursuit vite.

“J’ai une question sérieuse.”

Parce que pourtant il n’est d’humeur qu’à reprendre la route pour rentrer pas d’avoir une dispute avec elle. Il veut juste partir, en sachant qu’il reviendra plus tard seul. Cet arbre près duquel ils se sont arrêtés est une faible consolation mais il a le mérite d’être un excellent spot oui, ce sera pour Solas un moyen de retrouver le cadavre de Tyler plus facilement. Ça et, puisqu’elle se rappelle à l’ordre - la particularité de con qu’il a ce con. Un peu comme la magie dans Lanfeust de Troy elle est absolument utile, ce soir encore. Sol à une boussole sur sa montre, son smartphone, dans la voiture… Mais il sait trouver le sens du nord instinctivement c’est ce qu’il vient de penser avant de lever le poignet pour regarder sa montre et confirmer qu’il a raison. À plus tard, Tyler et ce qu’il en restera.

Il faut s’occuper de Lou. C’est vraiment compliqué de faire bonne impression quand on tue les gens dans le dos. C’est évident qu’elle se moque d’avoir bonne mine dernièrement elle a l’air effrayante et ça pourrait être une “bonne chose ?” en terme de propagande en faveur d’un règne de la Terreur. Pendant son entraînement il en a appris pas mal sur l’art de faire ça bien. Il pourra tout lui raconter et ils pourront s’en servir pour calmer tout le monde et faire de la propagande anonyme sur twitter si elle veut - non - en attendant, c’est à elle de se calmer.

“Si c’est la direction qu’on prend y’a une raison pour laquelle je porte pas d’épée ?” Ah d’accord, il est tellement sérieux. “Y’à une raison pour laquelle je ne devrais pas avoir d'épée ?” ... “De l’acier japonais comme dans Kill Bill, ou comme dans la scène du film Bodyguard avec le Katana qui coupe le carré de soie. Depuis l’entraînement j’aime bien être efficace je veux pas que ça me prenne quatres putain de minutes pour décapiter quelqu’un c’est pas mon style.”

En réalité, en cas de problème ben l'entraînement il lui a appris à se servir d'un AR-15 donc il n’a pas complètement perdu la tête. Il ne perd pas le nord, donc. Il parle des manières élégantes des Chevaliers Jedi, il a trouvé une occasion de demander une épée autant dire qu’il va la saisir. Il tourne le problème initial à la dérision en menaçant de faire un caprice pour avoir un nouveau jouet c’est donc ça ? Que Lou ne s’amuse pas à lui dire non, faire le trajet retour avec Sol qui boude ça l'angoisse sûrement déjà beaucoup mais sinon, il braque une collection privée quelconque sur un job de l’an.

Blague à part. La vraie question c’est pas de savoir si c’est légitime de parader comme un cowboy armé d’un katana puisque c’est la fête, mais de savoir ce que Lou pense qu’elle est en train de faire il ne l’a pas empêché de se suicider pour que ça se finisse encore plus mal entre eux.

“Je l’utiliserais pour les grandes occasions.”

Et pour ce qui est de ne pas perdre Lou ou vice versa, d’espérer que cette scène ne se termine pas mal, ça marchera peut-être si elle le prend au sérieux pour l’épée c’est possible. Elle sait aussi qu’il fait plus ou moins ce qu’il veut dans la limite des stocks disponibles est-ce qu’il a besoin de sa permission pour acheter une nouvelle arme non. Puis ce serait ignorer “bon, ça suffit.” il le pensait très fort quand même.

“Si on me pousse à bout.”


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Message(#)solou #3 + make it hurt just a little EmptyLun 25 Oct 2021 - 18:27

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@Solas Forthys & LOU ABERLINE

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Tyler mangerait les pissenlits par la racine, si seulement il y en avait. Lou vit sa silhouette s’écrouler dans un nuage de poussière une seconde après que la détonation ait résonné dans ses oreilles. Elle ne bougea pas, un instant, le canon toujours dirigé dans cette direction où l’horizon était désormais dégagé. Elle se voyait appuyer sur la détente, au ralenti, à retardement. L’intention y était mais la concrétisation ? Elle n’y avait pas songé. Et voilà désormais un squelette supplémentaire dans son placard devenant de plus en plus bondé. Oh well. Tyler l’avait mérité. La jeune femme posa son arme chaude à côté d’elle et s’enfonça dans la banquette. Pas de culpabilité. Seulement la satisfaction du travail bien fait. “Bon ça suffit. J’ai une question sérieuse.” Croisant le regard de Solas dans le rétroviseur, il n’y avait dans ses prunelles que peu de patience pour les interrogations du brun, et fort peu de lucidité à dire vrai. Elle entretenait un état de planage constant depuis bien des semaines maintenant, la vie n’était qu’un rêve. “Si c’est la direction qu’on prend y’a une raison pour laquelle je porte pas d’épée ? De l’acier japonais comme dans Kill Bill, ou comme dans la scène du film Bodyguard avec le Katana qui coupe le carré de soie. Depuis l’entraînement j’aime bien être efficace je veux pas que ça me prenne quatre putain de minutes pour décapiter quelqu’un c’est pas mon style.” Elle lâcha un rire, cela n’était peut-être pas le but ; pourtant elle trouvait Solas drôle -elle trouvait tout un peu trop drôle, même le sort de poor Tyler. “Je l’utiliserais pour les grandes occasions.” Toutes dents apparentes, la jeune femme riait encore face aux scénettes de son imagination imagée ; Sol en samouraï, Sol en cavalier. Ridicule. “Si on me pousse à bout.” D’un soupir, elle fit mourir ses éclats de voix. Sa tête roulait lourdement sur le dossier de la banquette. Elle se doutait que le détail lui était adressé. Pousser Solas à bout était une ligne que Lou pouvait ajouter à son CV dans la catégorie des hobbies et des sports qu’elle pratiquait au Club. Un passe-temps comme un autre lorsqu’elle se sentait délaissée par Strange. Encore plus après leur petit road trip vers Melbourne. Désormais il semblait que ses démons l’aient envahie plus que lui à l’époque. Lui dont elle redoutait la part d’obscurité, avant. Alors elle ne se sentait pas menacée, pas intimidée -il n’oserait pas de toute manière. Pas si elle battait des cils, pas si elle jouait avec ses cheveux, pas si elle lui rappelait à quel point elle était frêle et fragile, qu’elle avait besoin de lui. Cela avait toujours fonctionné. Jusqu’à ce qu’elle se mette à semer des orteils et des cadavres. “Tu peux avoir un putain de sabre laser ou même un lance flammes si ça te chante, Sol.” Il n’avait pas vraiment besoin de son accord et elle, cela lui passait par dessus la tête. Ce qui lui importait vraiment était de voir le soleil se lever chaque jour, la tête sur ses deux épaules, attachée à son buste et ses jambes. C’était son travail. Les outils, la forme, les moyens, qu’il en fasse son affaire. “Ca serait peut-être même pas une mauvaise idée.” qu’elle ajouta en retenant un énième rire. Surtout le lance-flammes, histoire de réduire toute cette ville pourrie jusqu’à la moelle en un joli petit tas de cendres, avec tous les Mitchell et les Raelyn dedans pour frire comme un bucket de tenders. Cela sentirait le cochon grillé à des kilomètres. Et ça aussi, ce serait drôle. Mais Solas plaisantait sûrement -Lou un peu moins, difficile à dire.

“Oh.” Il y avait du mouvement dehors. Pas un animal, pas un backpacker. Là-bas, il n’y avait toujours que Tyler et son arbre. Tyler qui grognait et gémissait, essayant de se redresser sur ses bras, de ramper, de fuir, quoi que son instinct de survie lui dicte au stade où il en était. “Toujours en vie hein ?” Cafard, vermine. Tenace, autant qu’elle. Cela aurait pu l‘attendrir et la dissuader de l’abandonner dans le bush si, à la place, elle n’avait pas ressenti un profond agacement et une vive impatience. Pourquoi les gens refusaient-ils simplement de mourir ? Pourquoi est-ce qu’une balle n’était jamais suffisante comme dans les films ? Pourquoi fallait-il qu’ils s’en sortent, s’enfuient, et reviennent vous pourrir la vie autrement que sous la forme de putain de fantôme comme ils étaient supposés être ? Lou reprit son pistolet et se pencha vers l’avant de la voiture depuis la place du mort. Un bras autour du siège de Solas, elle lui tendit de Browning avec un sourire mutin. Elle apposa sa joue sur la sienne, humant son parfum au passage. “Tu veux me faire l’honneur de l’achever ou c’est pas dans ton code de chevalerie ?” fit-elle tout bas, posant l’arme sur la cuisse du brun. “Faudrait pas qu’il souffre plus longtemps.” Et plus Sol attendait, plus Tyler agonisait, plus que n’importe quel autre animal que tout chasseur aurait eu la compassion d’abattre. “En équipe, comme pour Victoire.” ajouta Lou dans un murmure avant de souffler un baiser sur sa joue. Ils avaient disposé du corps ensemble. Il n’y avait pas de “ça suffit” à ce moment-là, alors quelle crédibilité maintenant ? Ou se croyait-il trop vertueux pour cela désormais ?

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Message(#)solou #3 + make it hurt just a little EmptyLun 8 Nov 2021 - 22:20




“Tu peux avoir un putain de sabre laser ou même un lance flammes si ça te chante, Sol. Ça serait peut-être même pas une mauvaise idée.”

Non, c’est pas une mauvaise idée du tout que Solas laisse libre court à ses fantasmes d’exécutions nettes précises et efficaces. En attendant qu’il s’équipe d’une lame ou d’un fusil sniper pour tirer dans la fenêtre de Raelyn, et en parlant d’efficacité, ce qui se passe très mal c’est la mort de Tyler.

“Oh.” Oh non. “Toujours en vie hein ?”

Sol serre les dents à s’en faire craquer la mâchoire, fixant son regard inquiet en direction de Tyler. Il y a déjà une épée dans la voiture et celle-ci lui pend au-dessus de sa tête, accrochée à un crin de cheval. Il sait qu’elle va tomber avant même que Lou s'agrippe à son siège, ce qui le fait fermer les yeux d’incrédulité, comme un sixième sens qui annonce la leçon avant qu’il se la prenne. Pire, c'est l’examen un peu surprise.

Il l’attendait un peu le retour de flamme pour avoir insinué que personne même pas elle n’est à l'abri d’une correction des familles mais elle aurait pu attendre qu’il ait son sabre pour vérifier s’il est capable de mettre ses menaces à exécution. Et lui putain, il n'aurait jamais dû hésiter à aller achever Tyler en s’étant dit qu’avec la fiabilité du tir de précision de Lou défoncée, il y avait un risque pour qu’il soit en train de se noyer dans son propre sang en essayant de respirer avec un trou dans le buffet. Il ne l’a pas fait, il n’est pas allé vérifier et c’est très très con, parce que ça a donné à Lou une occasion de demander à Solas d’aller le faire pour elle, la nuance qui change tout. La demande qui l’agace.

“Tu veux me faire l’honneur de l’achever ou c’est pas dans ton code de chevalerie ?” Pas besoin d’épée pour Tyler, elle dépose sur lui son pistolet. “Faudrait pas qu’il souffre plus longtemps.”

Avec ça il est d’accord s’il n’avait pas hésité à y aller Tyler ne souffrirait déjà plus et il ne se sentirait pas de plus en plus contrarié. Ça a assez duré pour Tyler, comme pour Solas qui va craquer et commencer à dire à voix haute ce qu’il pense tout bas s’il reste une seconde de plus dans cette voiture. Il se prépare à sortir en prenant l’arme de Lou, en mettant la sécurité dessus et en la rangeant sur lui. Il préfère utiliser son arme, ça n'aurait rien changé d’utiliser celle de Lou mais c’est pour le principe. Les principes c’est pas trop son truc à elle en ce moment hein, elle devrait faire comme lui et essayer de ne rien dire, on en reparlera quand elle voudra récupérer son Browning.

“En équipe, comme pour Victoire.”

Le meilleur des exemples. Il n’y a que le déclic de l’arme personnelle de Solas pour répondre à ça. Au baisé qu’elle a laissé sur sa joue, avant qu’il sorte pour aller tuer Tyler, il a une réponse à peine plus chaleureuse.

“Ce qu’on ferait pas par amour.”




“Aide-moi.”

Sol grimace, de mieux en mieux Tyler n'agonise pas tant que ça le con il parle, enfin il implore Solas de le sauver mais il n'est évidemment pas question de sauver Tyler et c’est encore plus chiant de constater que le travail c’est même pas de l’achever puisqu’il serait peut-être possible de le sauver en prenant la décision de le faire tout de suite, mais comme ce n’est pas ça qu’il va se passer c’est à Solas de le tuer tout court quoi. Il était accroupi près de Tyler pour évaluer son état, il se relève.

Est-ce que Lou est en train d’observer ce qui se passe depuis la voiture ou est-ce qu’elle est en train de taper une nouvelle ligne en attendant que ça se passe ? Solas s’est relevé pour regarder en direction de la voiture d'abord, heureusement qu'elle n'entend pas ce qu’il dit à Tyler, c’est déjà bien qu’il ne cède pas à la colère et qu’il ne va pas la choper dans la voiture pour la traîner ici et lui demander de finir ce qu’elle a commencé.

“Elle est aussi mauvaise avec un flingue que moi avec le cordage de Victoire désolé, t’es tombé sur des amateurs.”

Boom. Un quickscope d’amateur dans la tête, des projections de cervelle sur une paire de Jordans exclusive. “Merde.” Et un éclat de boîte crânienne qui laisse un petit trou dans le cuir quand Solas tire dessus pour l’enlever.




“N’en fait pas une habitude.” Dit il en retournant à la voiture en espérant partir maintenant mais pas avant d’avoir rendu un baiser à Lou en l’embrassant sur le front, il la regarde encore en précisant ce qu’il entend par là: “C’est une chose de te conduire où tu veux faire ce que tu veux, si tu me veux aussi comme assassin le comptable va vite te rappeler que t’as pas les moyens, rien que ça:va te coûter cher. Un signe de la tête en vague direction du pare brise pour faire allusion à Tyler “va payer en partie pour l’épée, je te fais un prix d’amour.” Malgré tout, à ce tarif si elle a eu l’énergie de trouver et d’arranger les mots honneur, code et chevalerie dans ce contexte est-ce qu’elle pourrait pas se payer un abonnement au stand de tir et s’y traîner aussi ? “J’ai aussi besoin de congés pour aller à Osaka.”

@Lou Aberline :l:


Dernière édition par Solas Forthys le Jeu 27 Jan 2022 - 11:23, édité 2 fois
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Message(#)solou #3 + make it hurt just a little EmptyLun 6 Déc 2021 - 14:26

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“Ce qu’on ferait pas par amour.” Au moins tu m’aimes toujours. Même dans la semi-conscience dépravée sur fond de cruauté gratuite, quand Lou ne s’aimait plus beaucoup elle-même, il y avait toujours Sol. C’était supposé avoir une sacré teneur romantique, avoir auprès de soi une personne capable de tuer pour vous. Dans l’hypothèse, le fantasme des livres et des films dont les jeunes filles se berçaient, c’était la preuve ultime. La réalité était que ces demoiselles s’enfurieraient en courant en voyant la définition du bad boy quitter la voiture d’un air déterminé, son arme à la main, prêt à mettre sa promesse -et un autre être humain- à l’exécution comme elle y assistait à l'instant. Lou, elle, dans un gloussement, se transféra de la banquette arrière au siège passager d’une grande enjambée afin d’être littéralement aux premières loges, penchée sur le tableau de bord. Non, personne ne voulait vraiment voir quelqu’un tuer pour soi, sauf elle et sa chimie déséquilibrée du moment. La tête de Tyler explosait dans une nuée de paillettes rouges, à en croire son sourire d’oreille à oreille. Elle s’enfonça dans le siège, profitant des derniers instants du spectacle consistant à scruter Solas qui effectuait le chemin du retour, la moue agacée zébrée de mèches noires ; jamais quelqu’un d’aussi contrarié n’avait été aussi agréable à regarder.

La jeune femme lui sauta au cou dès qu’il fut de retour dans l’habitacle, lui laissant à peine le temps de fermer la portière derrière lui. Avec un baiser sur le front en prime, elle s’imaginait déjà que tout était pardonné, oublié. “N’en fait pas une habitude.” qu’il disait, mais cela faisait déjà deux fois qu’elle l’entrainait avec elle encore un peu plus bas, et si ce n’était pas le début d’une habitude alors elle ne savait pas de qui il s’agissait. “Mais t’es si sexy avec l’arme au poing.” C’était d’ailleurs peu dire tant le mélange d’odeur de sang, de poudre et du parfum du brun lui avait fait songer à tout ce qu’elle pourrait lui faire pour le récompenser sur cette fameuse banquette arrière. Elle aurait sans doute laissé ce désir momentané parler pour elle si Solas ne l’avait pas ramenée sur terre, arrachée à ses scénarios non-censurés sans délicatesse. “C’est une chose de te conduire où tu veux faire ce que tu veux, si tu me veux aussi comme assassin le comptable va vite te rappeler que t’as pas les moyens, rien que ça va payer en partie pour l’épée, je te fais un prix d’amour.” Doucement elle ôta ses mains de lui. Il y tenait à son épée, hein. Au moins autant que de parler d’amour tout en prétendant qu’il n’était pas amoureux. “J’ai aussi besoin de congés pour aller à Osaka.” Douche froide qui eut le mérite de la ramener à la sobriété en une seconde. “Osaka ? Qu’est-ce que tu vas foutre à Osaka ?” Ou plutôt : qu’est-ce que tu vas y faire sans moi ?

Cette fois, le dos de Lou retourna se coller au dossier. Elle croisa les bras, difficile de faire plus ostentatoirement sur la défensive. Le plus égoïstement qui soit, elle cherchait toutes les excuses pour l’empêcher de s’en aller. Elle ne voulait pas qu’il soit loin d’elle, pas même quarante-huit heures. Il était tout ce qui lui permettait de se sentir en sécurité. Ca et plus encore. “Tu vas nous faire avoir des ennuis avec les noiches s’ils apprennent que tu passes du temps chez les japs. Tu sais comment ils sont.” Loin d’être spécialiste de politique internationale, la jeune femme n’était pas stupide au point de ne pas être renseignée sur ses pseudo-employeurs. Sponsors, dirait-elle, quand la réalité était qu’elle leur rendait bel et bien des comptes. Ce qu’elle en tirait, c’était que les chinois étaient avec leurs partenaires comme avec leur peuple ; possessifs. “Et tu me laisserais pas sans protection, si ? Je sais pas si t’as remarqué mais c’est la jungle en ce moment.” Elle indiqua le cadavre de Tyler, là-bas, comme s’il personnifiait toutes les menaces qui planaient autour d’elle alors que les types dans son genre étaient le cadet de ses soucis. Le fait était qu’avec Mitchell relaxé et dans leur camp, Dieu seul savait comment les cartes allaient être rebattues et quand. “Tu peux pas aller là-bas.” conclut-elle sèchement, le regard tourné à l’opposé. Ca avait l’allure d’un ordre, la sonorité d’un ordre, alors ça devait en être un. Puis elle claqua des doigts et tendit sa main, l’autorité froide jusqu’au bout des ongles ; “Et rends-moi mon flingue.”

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Message(#)solou #3 + make it hurt just a little EmptyJeu 23 Déc 2021 - 2:00




Solas a dit quelque chose de mal, il en a la certitude sans avoir conscience de pourquoi Lou se braque autant:

“Qu’est-ce que tu vas foutre à Osaka ?”

Ce qu’il vient de dire, aller faire forger son katana par l’homologue irl de Maître Hattori Hanzō, y’a un malentendu ?

Il commence à comprendre qu’il va devoir ramer de toutes ses forces avant de mettre la main sur une tsuka lui. Il n’a pourtant toujours pas envie de se disputer avec Lou, il veut une épée, véritable, forgée pour lui selon des techniques traditionnelles ancestrales, faire les choses dans les règles de l’art est une humeur constante chez Solas. Pour s’offrir une arme de prestige il ne suffit pas de pouvoir se la payer ça se mérite alors faire le déplacement c’est le minimum syndical. Lou ne s’y attendait pas, comme si elle s’attendait à ce que ce soit Jeff Bezos qui arme son précieux Chevalier peut-être ? Dépité avant même que Lou ajoute quoi que ce soit, Sol se demande en regardant le cadavre de Tyler gisant au loin si elle n’a pas mérité qu’il fasse un caprice pour avoir son jouet. Sans surprise la réponse est oui bien sûr qu’il est sur le point de faire un caprice.

“Tu vas nous faire avoir des ennuis avec les noiches s’ils apprennent que tu passes du temps chez les japs. Tu sais comment ils sont.”

Si c’est l’excuse elle est pertinente c’est pas le problème, c’est juste un peu dur de ne pas regarder Lou l’air de se demander si elle en a réellement quelque chose à foutre de leur connexion avec la Chine là tout de suite. Depuis tout à l’heure il se dit qu’il va devoir lui faire la morale avant qu’elle leur attire des ennuis avec eux pourquoi elle l’emmerde avec les chinois maintenant ? Alors qu’il lui parle de jouets espérant avant tout ne pas se prendre la tête avec elle. Il lui donne même raison. Oui Solas sait très bien comment ils sont il n’a aucun mal à imaginer ce que se dirait la triade en apprenant que les australiens partent au Japon se faire forger du Tamahagane maintenant. C’est surtout lui qui va leur attirer des ennuis, un risque qui existe et qu’il est bien entendu prêt à courir pour une épée comme il a couru le risque de se faire virer de la police parce qu’il voulait une voiture. Lancé au galop il va un peu trop vite effectivement.

“Et tu me laisserais pas sans protection, si ?” … Bien sûr que non. Shit, alors pas d’épée ? De déception pour son rêve de gosse, son cœur sombre dans sa poitrine à la même vitesse que l’AF447 dans l’Atlantique “Je sais pas si t’as remarqué mais c’est la jungle en ce moment.”

“J’ai remarqué oui”

Pas la peine d’insister un car peu-importe en fait. Ce qu’il vient surtout de remarquer c’est qu'il n'avait pas pensé que le projet l’éloignerait de Lou alors qu’au-delà de vingt-quatre heures de séparation il a besoin d’une ordonnance voir d’une perfusion pour pas craquer. S’il ne précise pas à voix haute aussi que non il ne la laisserait certainement pas sans lui c’est que ça va de soi, mais avait oublié cette petite contrainte: que ce soit plus ou moins la jungle que d’habitude ne fait aucune différence tout irait bien qu’il n’irait nulle part il a comme une puce dans le cerveau qui le désactive instantanément s’il essaye de passer la frontière australienne sans elle. À moins de l’embarquer avec lui ?

“Tu peux pas aller là-bas.”

D’accord ? Pas la peine d’insister deux en voilà un brave garçon non ? À deux doigts de taper une crise si tu lui donnes une raison recevable de lui refuser quoi que ce soit il a compris c’est bon tant pis pour le caprice, mais pas tant pis pour l’épée négocier est-ce que c’est possible ? Difficile à dire puisque Lou s’est braquée tellement fort contre lui dès qu’il a tenté de poser ses rtts qu’il a envie de se répandre en excuses, il aurait aussi pris le temps d’être touché en réalisant aussi qu’il la vexée si elle ne l’avait pas rappelé à l’ordre.

“Et rends-moi mon flingue.”

Trois. C’est demandé si gentiment que ça le fait bien marrer en douce, tant qu’elle a le regard tourné elle-même ne sais pas trop vers où, du moment qu’elle ne le regarde pas lui c’est tellement plus simple d’éviter de croiser le regard de Solas des fois que - c’est même certain - qu’il se rende compte qu’elle aussi ça la fout mal de l’imaginer s’absenter trop longtemps.

“T’es fâchée contre moi ?” Il se demande si elle lui en veut vraiment mais quoi qu’elle veuille répondre il la tire d’abord à lui juste assez fort pour qu’elle se retourne. Déjà parce qu’il compte se fier uniquement à ce qu’il lit dans son regard, aussi parce que si elle trouve le cran de claquer des doigts elle a intérêt à trouver le courage de le faire en le regardant dans les yeux. “Ne sois pas fâchée contre moi, je supporte aussi très mal d’être loin de toi.”

Il n’en donne pas l’impression puisqu’il refuse toujours de s’énerver, mais lui aussi est fâché contre elle un peu maintenant. Dans ces cas-là le meilleur pari c’est qu’un des deux se détendent. Solas prend sur lui d’essayer tant bien que mal de ne pas trop montrer qu’il est contrarié, après tout c’est lui le premier qui a cassé l’ambiance, ça il peut l’accepter. L’excès de zèle par contre ça c’est pas possible, c’est pour ça qu’il a profité que Lou agite son bras devant lui pour lui prendre la main et la garder aussi longtemps que ses doigts tiendrons aussi fort les siens, c’est de cette manière qu’il la attirée vers lui.

“Je te rendrais ton arme quand tu diras oui pour l’épée.” Et comme ça va sans dire mais ça va mieux en le disant, il n’a jamais été question d’être séparés trop longtemps: “viens avec moi ?” Comme ça il peut avoir ce qu’il veut, sans compromettre la sécurité de Lou puisque c’est de ça qu’il s’agit. “Deux jours.” Un aller retour au terme duquel il ne reviendrait même pas avec son épée puisqu’elle serait forgée sur plusieurs semaines. Il faut déjà que le Maître accepte de prendre commande et alors seulement il partira dans la montagne chercher de quoi forger l’acier de la lame. Deux jours, un aller retour au Japon juste pour le rencontrer. “C’est toujours moins long que les jours que j'ai passés seul” dans le noir complet “quand tu m’as donné l’ordre de ne surtout pas t’accompagner.” Pour la protéger ou la relever plus vite quand elle est partie tuer Mitchell.

La piqûre de rappel c’est de la part de Milo, elle n’avait qu’à pas claquer des doigts aussi près, elle est défoncée d’où sa difficulté à évaluer et conserver la distance de sécurité ? Si elle croit être de mauvaise humeur parce qu’il a voulu se barrer en weekend c’est toujours plus mignon que l’état psychologique déplorable dans lequel il s’est trouvé quand elle l’a laissé sauf que l’ascenseur émotionnel c’est pas pour tout le monde. Nerveux comme il se sent ce qu’il faudrait c’est une Pensine pour se libérer du mauvais souvenir et pour ensuite mieux lui foutre la tête dedans, qu’elle prenne conscience de ce qu’elle lui fait. Il a un peu dérapé en reparlant de cette histoire et en imaginant comment elle pourrait enfin comprendre à quel point il tient à elle mais comme il espère toujours que cette conversation ne tourne pas trop mal, il se dépêche de l’embrasser sur le poignet avant qu’elle essaie de retirer sa main parce qu’il vient de la piquer.

“Lou s’il te plait.” On dirait bien qu’il la supplie ? En partie oui, de ne pas être fâchée contre lui, de lui donner deux jours… de l’excuser de l’avoir piquée en représailles de sa manière de lui passer ses ordres ? “Ne claque plus jamais des doigts pour me demander quoi que ce soit.” Non, c’est pas une supplication ça et c’est pas un ordre non plus, c’est un fait: il est déjà bien assez obéissant comme ça un peu de respect pour son chien de garde. Il joue le jeu à fond lui et si elle le traite comme de la merde, il est d’une race à lui arracher la main avec les dents quand est-ce que ça va être clair ça ?

Pas tout de suite à en croire Solas qui au lieu de mordre est finalement trop occupé à courir après Lou pour continuer de courir même après son épée, tirant sur son bras pour le remettre à sa place accroché autour de son cou et poser le long de son bras autant de baisers d’excuses qu’il le faut pour qu’elle arrête de bouder.
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Message(#)solou #3 + make it hurt just a little EmptyDim 16 Jan 2022 - 23:26

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We have a flair for the shade and the inbetween We like to run with the wolves from the darker scene When we turn the safety off, the shots are automatic All our friends tell their friends we're so dramatic

Elle sut à la seconde où son majeur claqua contre son pouce que la manœuvre était une erreur. Non pas parce qu’elle se souciait de piquer l’égo de Solas ou qu’elle craignait sa réaction à l’air de petit tyran que cela lui donnait, mais parce que ce n’était pas ainsi qu’elle souhaitait s’adresser à lui de manière générale, communiquer, se faire comprendre. Ce n’était pas juste, voilà, de donner des ordres de la sorte, de bouder comme une enfant. Elle valait mieux que ça, elle en avait conscience. Et Sol, lui, méritait mieux que ce comportement de sa part. Néanmoins, Lou maintenait sa main entre eux deux, paume vers le ciel, dans l’attente de son dû. Elle avait trop de fierté pour baisser son bras et admettre qu’elle en faisait trop. A la place du métal froid de la crosse de l’arme à feu, ce fut l’épiderme chaud du brun qu’elle sentit serrer ses doigts. Le mouvement de côté entraîna la bascule de son corps et la rotation de sa tête. D’un air furieux, la jeune femme fusilla Solas du regard. “T’es fâchée contre moi ?” L’était-elle ? Bien sûr. L’éventail des émotions de Lou n’était pas assez nuancé pour faire la différence entre énervement, agacement, frustration et le reste ; tant que cela lui déplaisait, c’était de la colère, point barre. Solas avait l’intention non seulement de s’en aller mais de la laisser derrière ; à aucun moment il n’avait pensé à elle. Si Lou s’encombrait rarement de préoccupations pour d’autres, elle savait parfaitement se vexer lorsqu’elle était mise face au fait qu’elle n’était pas le centre de l’univers. Mais c’était son boulot, à Sol, de penser à elle. C’était son boulot de ne pas s’éloigner. Elle mettait volontiers son énervement sur ce manque de professionnalisme probant, bien plus que sur une stupide peur de l’abandon, une piètre gestion de la solitude, où son affection visible pour lui. “Qu’est-ce que je serais supposée ressentir d’autre, Sol ?” Probablement n’importe quoi d’autre de plus mature et moins impulsif. Quelque chose qu’elle pourrait expliquer, et dont elle ne serait pas bêtement victime malgré elle. “Ne sois pas fâchée contre moi, je supporte aussi très mal d’être loin de toi.” Il pointait du doigt l’endroit qui faisait mal, cela lui faisait l’effet du citron sur une coupure au papier. Lou grimaça, sourcils froncés, nez retroussé. Sois pas ridicule, signifiait la manière dont des prunelles toisaient le brun de haut en bas. Indépendante, elle ne l’avait pourtant jamais été ; la jeune femme avait toujours eu besoin de se raccrocher à quelqu’un jusqu’à s’y greffer. Alors sa moue ne devait pas faire autant illusion qu’elle l’aurait espéré ; à dire vrai, plus elle insistait sur le froissement de ses traits, plus elle rendait évident que Solas avait tapé juste. Et ce, si les poils hérissés sur ses bras depuis le contact de sa peau ne l’avait pas trahie dès le départ.

L’australienne n’avait toujours pas récupéré son précieux, et c’était sur ce fait qu’elle se focalisa. Elle était bien assez bornée pour regarder son garde du corps droit dans les yeux sans en démordre et garder les dents serrées jusqu’à ce qu’il capitule. Sauf qu’il n’en démordait pas. “Je te rendrais ton arme quand tu diras oui pour l’épée.” L'illusion du choix. Lou devait alors se battre contre son esprit de contradiction, tout à fait prêt à refuser juste pour voir quelles seraient les conséquences. Allait-il vraiment laisser couler et accepter qu’elle lui interdise quoi que ce soit de manière aussi arbitraire ? Combien d’arguments avait-il dans sa manche pour plaider sa cause ? N’irait-il pas au Japon quoi qu’elle dise, au final ? Cependant, elle n’était pas bête ; braquer son propre garde du corps n’était pas dans son plus grand intérêt. Pas lorsqu’elle pouvait compter le nombre de gens en qui elle avait confiance sur les doigts d’une seule main. “Viens avec moi ? Deux jours. C’est toujours moins long que les jours que j'ai passés seul quand tu m’as donné l’ordre de ne surtout pas t’accompagner.” Immédiatement, la résistance que la jeune femme appliquait à la poigne de Solas s’évapora. Comme le vent changeait de cap, une nouvelle fois, l’humeur de Lou tourna au nord. Ses épaules tombèrent, le feu s’adoucit. C’était envisageable, deux jours au Japon. Ce n’était pas déraisonnable -et même si cela l’était, elle ne serait pas la première à le voir. Les noiches n’en seraient pas moins ravis mais dans ce cas présent, au diable les mangeurs de chats. Au diable tout le reste.

Le baiser sur son poignet avait une allure de souvenir. Avant, Lou songeait au passé, au Club, comme à une époque où les choses étaient plus simples ; elle avait récemment réalisé qu'elle avait tort. Il n’y avait rien d’évident à être la petite chose des autres. Elle avait surtout réalisé qu’il n’y avait jamais d’époque simple, que chaque période de sa vie avait ses difficultés à surmonter, ses montagnes à gravir. Elle les créait elle-même le plus souvent, comme à cet instant. Elle souffla doucement, le regard perdu sur la zone du contact, le coeur du poids d’une brique dans la poitrine. “Lou s’il te plait. Ne claque plus jamais des doigts pour me demander quoi que ce soit.” Un baiser après l’autre pour abattre ce qu’il restait de défenses brique par brique. Le frôlement de ses cheveux au bout de ses doigts alors qu’elle glissait ses phalanges sur sa nuque. Aberline esquissa un faible sourire, signe de capitulation ; ça avant qu’il ne la tire trop pour qu’elle combatte l’envie de voir le reste de l’argumentation. “Bien.” Elle le repoussa de sa main libre -sans trop savoir d’où cela lui venait- et retomba mollement dans son siège. “D’accord.” Pour l’épée, pour le Japon, pour bannir le claquement de doigts, pour tout ce qu’il pouvait bien comprendre derrière ce simple mot. Lou ne voulait pas se battre contre lui, pas lorsqu’il prouvait sa loyauté encore et encore. Et puis, elle avait bien besoin de prendre l’air hors de Brisbane. Si la Ruche avait survécu à plusieurs jours sans elle, ce n’était pas quarante-huit heures qui les mènerait au drame. “Toi et ta putain d’épée.” souffla-t-elle en secouant la tête, comme s’il n’était question que de ça. “T’as jamais entendu parler d’Amazon ?’

Son sourire disparut lorsqu’elle vit de nouveau le cadavre de Tyler, là-bas. La jungle. Oui, Lou avait besoin d’air. Cette ville était en train de la mettre à bout de nerfs. A commencer par cet endroit. “Dégageons de là.” Elle claqua le bouton on de la radio et lança le CD déjà présent dans le lecteur. Elle connaissait probablement tous les albums que Solas avait en magasin dans sa voiture tant elle y passait des heures. Elle pouvait fredonner tous les airs, en chanter quelques-uns. Cela lui rappelait que chanter avait toujours été son truc. Chanter, passer de la drogue et causer des décès sur son passage ; tu parles d’un cocktail explosif. Depuis le creux de l’ongle particulièrement long de son auriculaire, le rail compact grimpa dans sa narine. Elle songea très peu à Tyler, et bien plus à l’homme à sa droite qu’elle évitait encore une fois du regard. Elle revoyait sa bouche au contact de son bras sur fond de coup de feu. Et la musique. C’était donc de cette manière qu’elle fit passer le trajet du retour, les yeux rivés sur la route trop droite qui les ramenait à Brisbane. Bientôt les buildings sur centre-ville se dressaient là et ils les rejoignirent plus vite qu’elle ne l’aurait voulu. C’était une des raisons pour lesquelles la jeune femme appréciait autant être dans la voiture à longueur de journée. Rouler était particulièrement plaisant. Son esprit semblait flotter à côté d’elle sur la ligne d’horizon. On pouvait facilement la comparer à un nourrisson qu’on baladait pour avoir la paix. C’était une fois le pied à terre que les ennuis déboulaient. Tout à l’Est, Redcliffe. Orchid Street était loin des artères principales du quartier. L’appartement de Lou n’était pas assez haut pour y voir la mer, mais elle pouvait la sentir. Au pied de son bâtiment, elle sortit de la voiture. Comme à chaque fois, elle salua Solas avant de claquer la porte. Comme à chaque fois, elle se tourna une fois sur le trottoir pour lui sourire à nouveau. Cette fois, elle fit le tour du véhicule et se pencha à la vitre du conducteur. “Tu veux monter ? Prendre un verre, ou deux. Tu l’as mérité.” Elle avait de la suite dans les idées, cultivées le long de la route, et un lit plus confortable qu’une banquette arrière pour oublier le corps bien froid d'un pauvre garçon dont, malgré ce qu'elle pouvait prétendre, elle n'oublierait jamais le nom.

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Message(#)solou #3 + make it hurt just a little EmptyLun 24 Jan 2022 - 14:37



Heureusement que Lou repousse Solas on l’avait perdu comme un égaré du droit chemin. Il est en plein désert à tuer des gens mais le cadre ne le perturbe pas plus que ça, il est perturbé par Lou. La dorloter pour l’attendrir voyant que ça fonctionnait, il ne se serait peut-être pas arrêté si ce n’est pour la regarder et se rendre compte qu’il peut s’en tenir là ça suffit.

“Bien.”

C'est-à-dire ? Il a réussi à la calmer, à la convaincre, à la convaincre de se calmer ? Lui aussi est calmé, s’il n'était pas aussi calmé je dirais que ses efforts fonctionnent au-delà de ses espérances. Pour s’en rendre compte il a juste besoin d’un instant pour reprendre ses esprits ce qu’il fait parce que Lou l’a poussé et qu’il retourne s'adosser lourdement sur son siège où il a qu’à se recoiffer ce débraillé.

“D’accord.”

D’accord pour quoi ? Sans précisions il va prendre ça pour un mot magique. Il a demandé que Lou ne soit pas fâchée contre lui ou qu’elle trouve une autre manière de le faire savoir que de claquer des doigts, ainsi que deux jours problématiques au Japon pour une épée. Et ça marche en demandant très gentiment pour montrer l’exemple ?

“Toi et ta putain d’épée.”

Lui et sa putain d’épée. Ce serait dommage de se priver d’une telle beauté puisqu’il faut tuer des gens autant qu’il choisisse le maître forgeron qui lui sied voyez-vous ? Est-ce qu’il irait la chercher au Japon avec ou sans Lou ? Non, depuis qu’il a réalisé au moins cette erreur dans le projet la réponse c’est jamais, il ne lui en veut pas de s’être mise en colère et il a toujours autant envie de s’excuser de l’avoir énervée, de lui avoir donné une raison de douter de lui un seul instant. Pour elle, il aurait renoncé à aller au Japon sans protester ouvertement, il aurait simplement eu son épée d’une manière ou d’une autre et ce ne sera pas la première. Collectionneur des épées qui décorent la bibliothèque, tandis que Walker garnit les étagères de fleurs du mal et autres joyeusetés qui font le bon goût de leur maison.

“T’as jamais entendu parler d’Amazon ?”

“T’as jamais entendu parler de Chevalerie ?”

L'Authenticité de la démarche. C’est comme la Loyauté, le charme de la Tradition en plus. Mais qu’il se taise le malheureux. Ne serait-ce que parce qu'il lui a pris la tête avec Star Wars cent fois elle en a déjà entendu parler de la chevalerie c’est bon, c’est peut-être parce qu'elle à la flemme qu’il se remette à en parler que l’humeur de Lou a encore changée. Mais Solas voit Tyler en suivant son regard, il l’avait un peu oublié quand même c’est la bienséance infinie la chevalerie dis donc.

“Dégageons de là.”




Quand les conditions le permettent, quand ils sont tous les deux en voiture et qu’ils ne se chamaillent pas, c’est la partie de son travail auprès de Lou qu’il préfère tracer la route dans leur véhicule de fonction qu’il a imposé à la Léodagan c’est à dire en insistant sur l’importance de la puissance mais également de la sécurité, au cas où ils se fassent tirer dessus les vitres blindée par exemple c’est intéressant.

Les autres options comme la musique c’est du luxe pour mieux profiter des kilomètres qui se présentent à eux comme une aubaine et dans ces moments c’est pas aux voitures qu’il pense. Même quand un autre conducteur amateur essaie de le provoquer en espérant taper une pointe de vitesse contre un véhicule d’escorte diplomatique, Sol l’ignore royalement parce qu’il préfère tourner toute son attention côté passager pour regarder Lou fuir son regard. Sans-gêne il insiste pour l'embêter, jusqu'à ce qu’il soit obligé de redémarrer et de se concentrer sur la route.

Même en musique profiter du silence. C’est idéal de ne pas avoir à parler durant le trajet, il n'aime pas parler en voiture c’est source d’ennuis de toutes sortes d’avoir à le faire. Dire quoi ? Il n'oserait pas briser le silence pour demander à Lou à quoi elle pense sur le principe de ne pas faire aux autres ce qu’on ne voudrait pas que les autres nous fassent. Il a pas spécialement envie qu’elle lui demande à quoi il pense il ne pense qu’à elle, espère qu’elle s’en doute, est déterminé à ce qu'elle le sache. Toute autre réponse serait source d’un autre type d’ennui il lui parlerait encore de l’épée avec laquelle il compte la servir, il lui dirait peut-être qu’il se demande comment il va l’appeler sans pour autant chercher, il fait confiance au Destin il trouvera son nom au détour d’une aventure qui va peut-être le faire voyager au pays du Soleil levant. Avec elle. Quand il ne se force pas à réfléchir au fait qu’elle l’accompagne d’un oeil professionnel l’idée qu’ils partent ensemble le laisse perplexe voir inquiet, c’est en se faisant trop de films de samouraïs qu’on finit par se blesser. Une épée, rien que ça ?




Musique baissée, Sol a le sourire quand il regarde Lou lui dire au revoir mais cette fois il s’efface vite en la voyant revenir vers lui. Par réflexe il s’attend plus ou moins à ce que ce soit les problèmes qui se ramènent. Il se rassure avant qu’elle demande quoi que ce soit en se rappelant qu’elle ne lui a pas réclamé son arme. Chose promise chose due, il compte bien lui rendre c’est pour ça qu’il a déjà la main à sa ceinture quand Lou demande:

“Tu veux monter ? Prendre un verre, ou deux. Tu l’as mérité.”

De se faire mal ? C’est tentant il hésite. Il voudrait monter, descendre, peu importe. Monter dans son appart, descendre de la voiture, ce qui compte c’est qu’ils restent ensemble. Des heures qu’il est chiant et qu’il a envie de rentrer au lieu de travailler pour qu'au final le trajet retour se termine trop tôt à son goût. Si c’est de lâcher prise qu’il a mérité c’est ce qu’il avait déjà prévu de faire au lieu de retourner se “reposer” dans son palais pour en fait y tourner comme un lion en cage. Après avoir déposé Lou chez elle, il allait plutôt tourner en ville enrouler sa belle voiture autour d’un poteau que sais-je, pendant que Lou passerait sûrement elle aussi une partie de sa nuit à jouer avec son espérance de vie à cause de la drogue.

Vu comme ça c’est presque raisonnable qu’il ait décidé d’ouvrir la portière mais quoi qu’il en soit pas la peine de chercher d'excuses, terminer la soirée chez Lou est le plan supérieur à n’importe quelle autre alternative. Avant de la suivre pourtant il est sorti brièvement c’est pour l’attraper et l’attirer quand il se rassoit en fait au bord de son siège. C’est une habitude de se mettre à sa hauteur quand il a un “Let me tell you something. Again.” à lui adresser ce relou qui ne peut pas se contenter de répondre par oui ou par non.

“Je peux pas te laisser et j’en ai pas envie.”

Ni maintenant ni jamais. Clairement. Ou pas assez clairement ? Lui, il n'est pas exactement en train de se ruer hors de sa voiture, mais il se rue déjà sur Lou. Elle, il n’a pas oublié qu’elle a déjà rendu les armes pour un temps sûrement limité dans le désert quand il a voulu la convaincre de sa bonne foi, ni qu’elle l’a poussé avant qu’il dérape.

“Je le jure.”

C’est reparti, encore et toujours. Il est monté en boucle depuis le début, n’a jamais pu s’empêcher d’essayer de lui déclarer sa flamme ou de l’embrasser à la première occasion, avant même d’être chez elle où ils seraient plus confortables pour une mise au point à cœur ouvert mais pas trop non plus, il manquerait plus que ça. Il est très bien planqué derrière le romantisme de serments qu’il ne tient si bien que parce qu'il est amoureux, sinon ça ne marcherait pas.

“J’ai mérité de t'embrasser ?”

Il est coincé dans un conte maléfique, veut tester les limites de “d'accord” aussi et demande maintenant un baiser de pseudo héros à la fin de ce périple avant de prendre de large avec sa monture dans la nuit noire parce que c’est la mauvaise idée évidente qu’ils soient trop proches. Crash test côté conducteur, au cas où ses sentiments ridicules s’enflamment au contact de ses lèvres avec celles de Lou. Elle pourrait aussi en prendre peur et essayer de le repousser une nouvelle fois seulement bonne chance pour se défaire du genre de poigne qu’il a sur elle pour qu’elle s’assoit sur lui et pose sa tête contre la sienne approchant leurs visages si près que je ne sais pas ce qui n’en fait pas déjà un baiser, le fait qu’il puisse encore articuler quelque chose ?

*inaudible*

À peine. Je sais pas non plus ce qu’il vient de dire cette fois on l'a perdu pour de bon. Je suppose quelque chose comme “please ?” ou “believe me”, “I love you, I want you more than anything, I’m yours…” et ainsi de suite, c’est sans fin. Peut-être que Lou peut nous dire ce qu’elle a entendu on est très curieux de savoir comment son numéro chevaleresque s’est assombri en un temps record la réalité est sûrement pas aussi romantique que les suggestions ci-dessus ou que la musique qui s'y met elle aussi, c’était suggestif. Maintenant qu’il pense pouvoir obtenir tout ce qu’il demande: ce qu’elle veut. Peut-être qu'il est en train de fredonner “nothing without you” il a dit quoi ?



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Message(#)solou #3 + make it hurt just a little EmptyMer 23 Fév 2022 - 16:45

► make it hurt just a little
@Solas Forthys & LOU ABERLINE

We have a flair for the shade and the inbetween We like to run with the wolves from the darker scene When we turn the safety off, the shots are automatic All our friends tell their friends we're so dramatic

Des fausses bonnes idées, elle en avait à foison durant chaque heure de chaque journée. Sauf que Lou n’en voyait pas les revers, impulsive, guidée par ses envies ; ce n’étaient que des idées, plutôt bonnes sur le moment, même quand ses tripes lui hurlaient que non, franchement, pas vraiment. Puis on la surprenait à s’étonner des conséquences, devoir ramasser les miettes, recoller les morceaux, gérer les déceptions -et la colère qui allait toujours de pair pour l’enfoncer toujours plus profondément dans le côté obscur. Terminer Tyler dans le désert s’était ajouté à la liste, ce jour-là, et peut-être viendrait-elle à regretter d’avoir accepté de suivre Sol au Japon. Là où elle était certaine de s’égratigner, c’était en lui proposant, avant la fameuse aventure, un aller simple dans sa tour. Pas pour combattre le chien -quoi que-, pas pour la sauver d’elle-même -et encore- ; parce qu’elle en avait envie. Depuis qu’elle avait frôlé son oreille de ses mots et respiré son parfum, depuis qu’il s’était levé pour prouver sa loyauté, qu’il avait appuyé sur la gâchette et démontré que son affection ne connaissait pas même cette limite-là. Quand il lui avait proposé de l’accompagner dans son voyage, rester tous les deux coûte que coûte, même dans cette quête qui lui tenait à cœur. Il ne renoncerait pas pour se contenter d’une de ces copies d’épée, de katana, de sabre laser de collection à accrocher gentiment chez soi. C’était son truc à lui. Son truc à elle, c’était de ne pas être seule.

Boire un verre, quelle blague de devoir utiliser une excuse aussi usée. Aberline l’avait probablement déjà dite plus d’une fois par le passé pour le hameçonner de la même manière et c’était presque insultant de croire qu’il n’était pas capable de lire entre les lignes de ce mauvais dialogue de film. A voir ce que son cher code de conduite façon chevalier Jedi disait sur sa menace fantôme de le pousser à mettre au placard un principe, ou deux, ou une douzaine. Elle fit un pas de côté, esquiva la portière qui s’ouvrait tandis que son coeur chutait, et à portée de main du brun elle se retrouva happée dans le mouvement, retomba assise sur ses genoux. Ils n’étaient pas rapprochés de l’appartement, pour sûr, mais rapprochés tout court, cela lui allait aussi bien à Lou qui cerclait immédiatement les épaules de Solas de ses bras et glissait le bout de ses doigts dans ses cheveux. “Je peux pas te laisser et j’en ai pas envie. Je le jure.” Il y avait une solution toute simple à cela ; “Alors le fait pas.” CQFD, elle appliquait cette phrase à tous les instants de sa vie, ça marchait deux par deux avec les fausses bonnes idées. On ne devrait jamais faire quelque chose que l’on ne souhaite pas faire, d’après elle, et de la même manière, laisser libre cours à ses aspirations. On appelait cela être spontané, irréfléchi, passionné, égoïste, selon les sensibilités dont elle se fichait bien. Ce n’était pas son problème si le reste du monde se laissait dicter sa conduite par de grands principes moraux. C’était stupide dans un monde où régnait le chacun pour soi. “J’ai mérité de t'embrasser ?” Oui, pitié, oui. Pourquoi diable s’encombrer de la question. Lou, la demi-seconde suivante, écrasait ses lèvres sur les siennes comme s’il était une bulle d’oxygène dans l’espace.

Ce qu’il baragouinait ? Quelque chose de bien trop sérieux et sentimental à tous les coups. Quelque chose de trop vrai, trop concret, et que Lou décidait d’ignorer sciemment. C’était soit ça, soit fuir une nouvelle fois façon vitesse lumière parce qu’elle avait moins peur d’une balle dans le ventre que d’un je t’aime de sa part, un vrai, un de ceux qui impliquent de l’engagement et un “nous” -elle avait déjà donné et même si elle n’était pas morte d’un coeur brisé (pardon Padmé), elle en avait craché des décibels de peine devant le miroir à s’en casser la voix. Est-ce qu’elle se voilait la face ? Bien sûr, tout le temps, tous les jours. Dès qu’elle devinait un sursaut dans sa poitrine quand elle fuyait son regard parce qu’il la surprenait à fixer, ou quand il se dressait, grand et sombre à côté d’elle, et que la conviction s’ancrait dans ses tripes que rien ni personne ne pourrait l’atteindre, la faire sentir autant en sécurité, en confiance, forte et redoutable comme une reine, pas même une armée de clones. Quand elle n’imaginait personne d’autre auprès d’elle à longueur de temps, et que malgré ces longues journées passées à respirer le même air, lorsqu’il la déposait chez elle le soir, elle ressentait toujours le besoin de se retourner une dernière fois. Et quand, collée à lui, agrippée à son cou, elle entendait les tambours faire vibrer son corps de haut en bas, sentait la tête lui tourner sur fond d’effluves de cuir et de bois, et brûlait du bout des lèvres d’apposer sa marque sur le reste de sa peau. “Viens.” qu’elle souffla en se relevant, et pour une fois cela ne sonnait pas comme un ordre. La jeune femme prit les mains de Sol et se tint devant lui, attendant qu’il se lève, espérant qu’il la suive. “S’il te plait ?” De la politesse, appelez un docteur. Voilà qui faisait beaucoup pour réclamer une simple partie de jambes en l’air ; sauf que si elle était simple, alors Aberline avait un téléphone plein de volontaires qu’elle n’aurait pas besoin de prier et tous les jouets du monde à l’étage. Peut-être qu’elle le testait encore, comme lorsqu’elle lui avait glissé son arme dans la main. Non, tu parles d'un test, c'est celui de la patience de Lou, de sa capacité à se montrer vulnérable, à faire tomber le masque de temps en temps, d'arrêter de jouer aux déçues de l'amour comme si elle n'avait pas cru à l'âme soeur à la seconde où on l'avait posée devant un Disney -et puis quoi s'il n'était pas tout de blanc vêtu ? “S’il te plait.” De l’humilité par-dessus le marché, on aura tout vu. Même le regard suppliait face au mastodonte qui ne bougeait pas de la voiture. Elle aurait volontiers passé deux doigts devant ses yeux pour le contraindre à faire ce qu’elle souhaitait, mais là n’était pas l’idée ; il devait vouloir venir. Il devait renoncer lui-même au fameux code de conduite qu’il se targuait d’avoir quelques mois de cela.

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solou #3 + make it hurt just a little Empty
Message(#)solou #3 + make it hurt just a little EmptyJeu 12 Mai 2022 - 17:51


“Viens.”

Mais non,
C’est sa réaction quand Lou file à une vitesse qui l'empêche de l’entraîner avec lui dans la voiture et de refermer la porte sur eux.
Pars pas.

Elle ne s'échappe pas en fait, veut juste l'entrainer de son coté plutôt. Il était presque sérieux en se disant que ce serait moins confortable mais plus simple s’ils pouvaient se contenter de s’envoyer dans l’espace à l’arrière et s’en tenir là, non ? Collés ensemble ça n'a jamais été une grande idée et c’est qu’elle ne s’améliore pas. Avoir été avec elle lui a coûté sa place au Club avec Mitchell et c’était peut-être quand même plus simple à l’époque quand il ne travaillait pas pour elle et quand il n’était pas amoureux d’elle surtout. Puisqu’il le cache si mal, est-ce que cette fois on peut espérer du Conseil qu’ils interceptent sa stupidité à temps et le rappellent à l’Ordre ?

“S’il te plait ?”

Pour le moment c’est Lou qui commande. Ou pas justement, Lou qui demande s’il te plaît c’est assez improbable pour que Solas réalise qu’elle le fait surement parce qu'il ne donne pas l'impression que ça lui plaît non. Il n’a pas l’air prêt à sortir non plus, comme s’il prenait le Code qui devrait les séparer sérieusement même si c’est plus pour longtemps. Après l’avoir embrassée se comporter comme s’il était d’humeur à ignorer les sentiments qu’il a pour elle - ignorer que son équilibre est censé être plus important que les sentiments qu’il a pour elle - ce serait aussi crédible que d’aller prendre un verre ou deux maintenant. Alors ça n'a pas l’air évident quand Lou lui demande de la suivre, ça a juste l’air bien trop sérieux et sentimental. De mettre les émotions de Général Forthys dans un ascenseur émotionnel, il serait sage d’éviter.

“S'il te plait.”

Lou n’est pas sage et qu’il la suive est une certitude pourtant, il prend bien son temps mais il lui a servi les lignes d’un mauvais dialogue de film pour déclarer qu’il ne la laissera jamais c’est vraiment pas pour détaler finalement, après avoir aggravé les choses en la laissant seule sur un refus, imagine. Non lui dormirait chez elle autant qu’elle le demande “pour sa sécurité” plus professionnel tu meurs.

Comme son envie de l’embrasser dans l'élan qui le fait enfin sortir de la voiture, mais il se contente de reprendre les mains de Lou pour les serrer aussi fort qu’il se retient de le faire. Il pourrait mourir pour elle c’est ce qu’il baragouinait tout à l’heure. Loin de se précipiter - clairement et à juste titre - en fait il la regarde juste de sa hauteur en se demandant ce qu’elle lui fait faire. Sachant très bien ce qu’elle lui fait faire, d’ici on dirait qu’elle lui fait croire qu’elle a besoin de lui. Pas d’un garde du corps, pas d’un chauffeur, pas d’un conseiller ni de quelqu’un avec qui passer la nuit, d’un chevalier. Elle en demandait pourtant pas tant et… d’où vient cette idée qu’elle en ait quelque chose à foutre de grands principes moraux et de lui qui plus est, en quel honneur et quand bien même ? Son truc à lui, c’est d’être très bien tout seul pour le bien de tous. Attachment leads to all kinds of fucked up, le risque qu’il finisse par l’étrangler resterait inquiétant son tempérament est un héritage génétique, il est comme son père avant lui.

“J’aimerais bien que tu me laisses entrer.”

Et il compte essayer, comme Lou essaye de le détourner, lui a déjà demandé cent fois de la suivre et attend qu’il le fasse alors

“S’il te plait ?”

Quitte à utiliser la Force tu veux dire. Dit comme ça ce serait beaucoup en demander à la courtoisie peut être, tout le monde n’y est pas sensible. Don’t be afraid, il n’est pas question de lui faire mal. Just a little. Ça dépend en fait de sa patience, de sa capacité à se montrer vulnérable, à faire tomber le masque de temps en temps, d'arrêter de jouer aux déçues de l'amour comme si elle n'avait pas cru à l'âme soeur à la seconde où on l'avait posée devant un Disney - et puis quoi s'il n'était pas tout de blanc vêtu ? Prince Charmant était un autre personnage le pays de Solas est très, très lointain aussi mais lui est humble chevalier. Selon les cas le traitement qu’en fait Disney des Princes et de la Chevalerie est déjà plus ou moins romantique, qu’attendre de l’Armurerie Noire ?

Quelque chose de trop vrai, trop concret, que Solas aimerait l'empêcher de fuir. Il connaît déjà le chemin et n’attend alors pas de réponse pour soulever Lou. Elle est si légère que c’est pas d’une grande difficulté et dans ce cas la force c’est par romantisme: il la porte dans ses bras pour aller jusqu’à chez elle, un peu de décence à cette époque indécente. Comme le Katana, c’est pas juste parce qu’il a trop regardé Le Dernier Samouraï - si - c’est parce que c’est élégant, maniable. L’arme noble d’une époque civilisée.

“Je t’aime.”
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