| t'en va pas comme ça (ninele) |
| | (#)Mer 6 Oct 2021 - 11:38 | |
| « t'en va pas comme ça » nino marchetti & adèle shephard
Il n’avait pas fallu longtemps à Adèle Shephard pour convaincre son aîné de lui dire l’heure et la date de l’atterrissage de son vol pour venir le retrouver à l’aéroport. Elle était encore dans le bus l’agente immobilière, et elle détestait ses moments, où elle pouvait penser, et ruminer. Où les films elle les revivait. Elle aurait aimé pouvoir lui pardonner, lui trouver des tas d’excuses, et peut-être que si elle cherche bien, elle saurait lui trouver des tas de raisons. Parce que elle aussi, elle ne veut pas l’abandonner, elle ne peut pas ne plus le voir, ne plus savoir qu’il est dans les parages, le jour où elle aura besoin d’un coup de pied aux fesses. Quand elle dérive, quand elle s’abandonne à cette détresse. Quand elle cherche à se faire plus de mal qu’autre chose. Elle l’a repoussée, pourtant. Mainte fois, qu’il a lâché prise l’Italien. Elle ne l’a pas revu depuis si longtemps, ce sourire aussi, a disparu de ce visage frêle. Elle a pu s’abandonner à son travail. Et elle a obtenu enfin son diplôme haut la main. Elle est toujours dans cette agence, mais rêve de mieux, de plus grand. Elle rêve de monter sa propre agence. D’être dans les pas de ce Copeland même si elle ne l’a pas suivi. Qu’elle a refusé son offre, peut-être celle de sa vie. Elle rêve de devenir sa plus grande concurrente, et dans le bus, assise sur ce siège, c’est si simple de rêver de tout ça, et de refaire le monde. Si simple qu’elle s’y autorise, manquant même de rater son arrêt quand ses yeux se posent autour d’elle, à l’extérieur du bus et qu’elle le reconnaît cet aéroport. Elle n’y est peut-être jamais beaucoup venue, mais elle saurait le reconnaître facilement. Elle descend, se lève rapidement du siège en criant au conducteur, de laisser la porte ouverte, et pose un pied sur la terre ferme, in extremis, que la porte coulissante se referme presque sur elle. Ca la fait sourire, alors qu’elle se dirige vers l’entrée de l’aéroport. Elle est détendue Adèle, souriante, apaisée, les mains dans les poches quand elle déambule dans ce grand couloir, pour parvenir dans ce hall sans fin. Elle semble si petite à côté, si frêle, et pourtant son regard se pose sur ce grand écran et elle peut voir que le vol de son frère a quelques longues minutes de retard. Interminable, mais elle n’en démord pas, et se faufile entre certains passagers, certains accompagnants. Quand son regard se pose sur une silhouette, que sa gorge suffoque, que son cœur lui hurle de partir. Faire demi-tour, fuir, autant que possible, le plus rapidement possible avant que cela soit trop tard. Cette bague qu’elle tenait dans sa main, la demande de Nino, un genou à terre, elle ne saura jamais l’oublier. Mais il est sans doute bien tard pour les regrets aujourd’hui n’est-ce pas ?! « Salut. » C’est fluide, bien trop fluide, elle masque cette gêne en arrivant devant lui. Il est là, il se tient droit, la regarde, presque la toisant du regard. Et elle a l’impression d’être revenue à l’ancien temps, celui de bien avant. Elle déteste ça Adèle. « Tu t’en va ?! » Elle s’y autorise, avec cette peur qu’il réponde oui. Qu’il quitte le territoire Australien. Son regard fixe les quelques sacs posés aux pieds de l’Italien. Elle donnerait tout pour revenir en arrière à cet instant précis, mais il est déjà bien trop tard désormais…
@nino marchetti |
| | | | (#)Sam 16 Oct 2021 - 21:01 | |
| C’était de pire en pire à l’association Beauregard, l’italien avait l’impression d’être l’homme à tout faire de cette miss Jacobs qui lui demandait de plus en plus de choses qui sortaient de ses missions de bases. Depuis quand devait-il se rendre à l’aéroport pour accompagner un vieux qui voulait prendre l’avion ? Elle s’était pourtant excusé auprès du Marchetti, lui disant que ce serait la première et dernière fois qu’elle lui demanderait une telle chose, mais il sentait que maintenant qu’il avait accepté, elle n’allait plus s’arrêter. De toutes façons, des bruits de couloirs disaient qu’elle était malade, qu’elle ne resterait plus très longtemps à l’association et qu’elle finirait par mourir elle aussi. Le cancer n’épargne donc personne et c’est pas les plus malins qui s’en sorte toujours. Nino se foutait bien de savoir si elle allait bien ou pas à vrai dire, lui, à partir du moment où on lui avait dit que Madame Jacobs allait pas faire long feu, il avait surtout pensé à sa tranquillité. Mais il devait quand même admettre qu’elle n’était pas si pire, en directrice. Juste, son seul souci, en réalité était qu’elle était une femme, point barre. Bref, tout ce vent pour rien, le Marchetti se retrouvait alors à l’aéroport à devoir attendre un embarquement pour aider Monsieur Jefferson à pousser ses valises. Le vieux avait à peine la force de trainer sa bouteille d’oxygène alors l’italien avait fini par avoir pitié de lui. Et puis, faut dire qu’il lui avait promis un beau pour boire. Le nez rivé sur le tableau d’embarquement, la porte vers laquelle ils devraient se diriger n’allait pas tarder à s’afficher, mais le vieil homme laissa Nino en plan quelques minutes pour aller aux toilettes. Voilà le Marchetti, le nez en l’air, avec des valises à ses pieds. Une fois les bagages enregistrés, il sera déjà un peu débarrassé ça, c’était la prochaine étape. Il y avait des milliers de personnes dans ce hall, les gens allaient et venaient sans cesse alors quand quelqu’un vint se poser juste à côté de lui, il n’avait pas prêté plus attention que ça, se faisant simplement la remarque, intérieurement que le hall était assez grand pour ne pas se coller les uns aux autres, mais il préférait ne pas faire de vague dans un endroit pareil. « Salut. » par contre, cette voix là, il la reconnaitrait parmi milles autres. Il baissa les yeux, se demandant ce qu’Adèle faisait ici et surtout, pourquoi elle était venue à sa rencontre. Pas de réponse de la part du jeune homme. « Tu t’en va ?! » toujours silencieux, il se demandait bien ce que ça pouvait lui faire, qu’il soit là pour prendre le premier avion pour rentrer en Italie ou pour partir en vacances ou simplement pour venir attendre quelqu’un. « Ouais. » il releva les yeux vers le panneau géant, la porte du vol du Jefferson était enfin affichée. « J’dois y aller. » il pris les valises entre ses mains et jeta un œil vers les toilettes, toujours pas de grand père en vue, bordel, il fou quoi ?
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| | | | (#)Jeu 21 Oct 2021 - 10:57 | |
| « t'en va pas comme ça » nino marchetti & adèle shephard
Adèle ignore encore combien elle allait regretter d’être venue ici. Voir l’Italien devant elle est déjà une épreuve à laquelle, elle ne s’était pas préparée. Elle, qui l’aimait encore, comme elle n’avait jamais aimé quiconque, et pourtant. Elle se demandait encore aujourd’hui si cela suffirait. A se pardonner. Elle ne le comprenait pas plus aujourd’hui, qu’il y a quelques mois. Elle ne comprenait plus rien de cette situation qui lui échappe. Mais elle l’avait prédit, et elle lui avait demandé d’annuler ce mariage, d’annuler ce mariage avec la Beauregard. Qu’ils pourraient se marier, eux. Parce qu’un mariage sans amour ça n’existe pas pour Adèle. Et elle n’admettait pas que Nino en soit capable. Il n’avait pas eu la vie facile, et ferait tout pour pas retourner en Italie, mais elle, elle aurait pu lui offrir ce qu’il avait besoin. Il est trop têtu Nino pour admettre ses fautes et sa connerie. Elle est trop fière Adèle pour pardonner aussi facilement. Elle ne se sait même pas capable de le faire. Le temps n’a rien effacé, pas encore, et peut-être que ça n’effacerait jamais le mal, elle n’en sait rien. Mais le voir face à elle, lui procure autant de bien que de mal, elle qui aurait soulevé des montagnes pour cet amour, elle n’accepte pas avoir été juste un jeu, un passe-temps. Tout se mélange dans sa tête, quand celle-ci ordonne de tourner les talons, et de partir. Quand sa voix reste muette, son regard figé sur cette silhouette et que ses jambes refusent de bouger. Alors elle reste plantée, là, face à lui. Lui offrant une énième chance de la détruire un peu plus, lui laissant l’opportunité de lui faire mal de nouveau. Mais elle s’en relèvera Adèle, comme toujours. Elle veut y croire, elle a besoin d’y croire. « Ouais. » Et quoi ?! C’est tout Nino ?! Elle serre les poings, et la mâchoire. Les larmes qu’elle arrive à ravaler, c’est comme ça qu’il la voyait ?! Il détourne son regard, ne s’acharne même pas à la regarder plus de trois secondes, pour lire l’écran géant. « J’dois y aller. » Son corps se soulève, son cœur se fendille, et elle relève son regard sur lui. Lui qui ne la regarde même plus. Ca en est trop pour elle. Beaucoup trop. « J’ai été quoi pour toi Nino ? » C’est bien plus fort qu’elle, elle ne parvient pas à ravaler sa salive, à le laisser partir comme elle devrait le faire. Elle tente de se cramponner à cette falaise autant que possible, mais ses bras ne pourront pas tenir bien longtemps. « Tu comptais même pas venir me voir pour me dire à quel point c’est lâche d’abandonner comme ça ?! » Elle roule sur un terrain qu’elle ne maitrise pas, tentant de le secouer intérieur. Voulant croire qu’elle a quand même un peu compté pour lui, alors qu’il s’apprête à lui tourner le dos. Pour toujours. « Tu souffres même pas, visiblement. » Il est dos tourné, mais sa voix résonne malgré les nombreux passages, et va et vient. Lui, pourra l’entendre. Lui, pourra sentir qu’elle est impuissante Adèle, à cet instant. |
| | | | (#)Lun 25 Oct 2021 - 11:39 | |
| Toujours pas là, le vieux. Alors que l’italien cherche un moyen de se tirer d’ici et de fuir à nouveau cette situation. Mais là, il peut pas aller bien loin, il est obligé de rester dans les parages et son petit jeu ne va pas pouvoir continuer très longtemps. Adèle finira par comprendre que non, le Marchetti n’est pas sur le point de s’en aller. « J’ai été quoi pour toi Nino ? » elle le stop dans son élan. Il fait un pas en arrière. Se demande à quoi elle joue. Ici, dans un hall d’aéroport, serieusement ? « J’ai pas le temps. » ou pas l’envie de répondre, qui sait. « Tu comptais même pas venir me voir pour me dire à quel point c’est lâche d’abandonner comme ça ?! » Il comprend pas où elle veut en venir. Il comprend pas ce qu’elle attend de lui. Si, bien sûre, elle voudrait qu’il divorce, mais elle pense qu’à son petit nombril la brune. Si il divorce, tout ce qu’il aura fait jusqu’à présent n’aura vraiment servi à rien, retour en arrière et pour le coup, il aura vraiment une raison de revenir ici pour repartir d’où il vient. Et là, il n’aura vraiment pas envie de voir qui que ce soit ni de rendre des comptes à personne. « Tais toi Adèle. » elle sait pas c’qu’elle raconte, elle sait pas c’qu’elle veut non plus. « Tu souffres même pas, visiblement. » il relève la tête, plante ses yeux dans les siens et fait même un pas en avant. « J’t’ai dis de te taire. » qu’il crache, fermement. « Tu te prends pour qui ? » bon, et bien peut être que c’est définitivement l’heure des règlements de compte, l’heure des non dit enfin révélés. Ici, dans un hall d’aéroport, très bien. « J’ai absolument plus rien à voir avec toi. Tu m’as humilié en public, il faut que j’vienne te remercier ? » il tente tout de fois de ne pas parler trop fort, n’ayant absolument pas envie d’attirer l’attention de qui que ce soit, encore moins du service de sécurité. « Pourquoi j’devrai te rendre des comptes ? Pourquoi j’devrais venir te voir pour te dire que j’m’en vais puisque t’en as plus rien à foutre ? » ah, reporter la faute sur l’autre, sa spécialité. « tu fais semblant de pas comprendre ce qu’il se passe, fais comme tu veux. Si tu crois que j’m’amuse dans cette histoire, ca doit bien t’arranger de te dire que le méchant de l’histoire, c’est le mec, hein ? J’t’ai jamais rien demandé, t’es venu m’chercher toute seule. Maintenant, si tu crois que mon seul but dans ma vie, c’est de vouloir blesser toutes les personnes qui m’entourent, t’as rien compris et tu comprendras jamais rien. » il lui en veut d’avoir pas essayer un seul instant de se mettre à sa place, de pas un seul instant essayer de vraiment comprendre comment il avait pu en arriver là. « Katherine est la mère de ma fille, quoi que t’en pense, c’est comme ça ! Alors oui, c’est beaucoup plus simple à justifier pour pouvoir avoir des foutu papiers et pouvoir rester en Australie pour de bon. » pas trop fort, Marchetti, on a dit, t’es dans un aéroport, les oreilles de tous sont beaucoup trop sensible pour commencer à partir sur cette lancée. « Nino ? » le vieux est de retour, l’italien tourne sa tête, il l’avait presque oublié. Merde. « J’ai vu que mon vol était affiché, on peut aller à l’embarquement ? » il secoue la tête, avale sa salive, regarde les valise à ses pieds, regarde Adèle et se penche pour récupérer un gros sac. « On y va ouais. » |
| | | | (#)Dim 31 Oct 2021 - 15:03 | |
| « t'en va pas comme ça » nino marchetti & adèle shephard
Si Adèle avait repoussé autant que possible cet instant, de se retrouver face à lui, c’était en partie pour ne pas se retrouver dans cette situation. Ne pas avoir le poids des mots quand ceux de Nino la frappe de plein fouet. Une arme tranchante, dont il connaît si bien le secret, dont il manie avec une aisance déconcertante. Elle le déteste autant qu’elle l’aime, mais la rancune est tenace, et l’aveugle de bien des façons, qu’elle ne lui voudra aucun mérite à cet instant. Elle tente de rester de glace devant l’Italien, et se force à être distante, quand lui, ne semble plus jouer. Quand lui, est exaspéré par son attitude, par ses mots qu’elle ne maîtrise plus, et surtout cette jalousie sans faille, qu’elle parvient aujourd’hui, plus à cacher. Elle se mord la lèvre inférieure, quand ses yeux ne le quittent plus. Et elle note que lui aussi, la fixe un instant, droit dans les yeux. Lui aussi, cherche le contact visuel, même si c’est douloureux, même si ça la déchire. « Tais toi Adèle. » Qu’il dit, le regard dur la faisant sursauter, face à cette voix grave, et cet air renfrogné qu’il prend. Mais Adèle n’écoute que rarement les autres, elle suit ses instincts, ses envies, ses coups de cœur et c’est pas l’Italien qui en sera surpris. « J’t’ai dis de te taire. Tu te prends pour qui ? » Elle soupire Adèle, le regardant à nouveau. « J’suis pas faite pour ça Nino… » Et il le sait que trop bien, qu'elle ne se tait pas, Adèle. Jamais. L'égo de l'Italien risque d'être mis à rude épreuve avec elle, « je suis faite pour mon indépendance, pas pour être dans ton ombre… » Pas pour l’obéir quand cela va à l’encontre de ce qu’elle a toujours été. C’est aussi et surtout pour ça, qu’il a aimé non ? Autrefois ? « J’ai absolument plus rien à voir avec toi. Tu m’as humilié en public, il faut que j’vienne te remercier ? » Un rire froid sort de ses lèvres, c’est inopiné, elle ne le voulait pas, mais ce rire est autant surprenant que logique quand on sait pourquoi elle a refusé sa demande. « Tu veux vraiment qu’on en parle Nino ? » Elle avance d’un pas, sans une once d’hésitation, le fixant dans le blanc des yeux. Elle est prise d’une soudaine vague d’espoir, et surtout d’un courage qu’elle ne se connaissait pas encore, « tu n’as vraiment rien à te reprocher toi ? » Elle lâche, soudain, appuyant sur ses derniers mots. « Pourquoi j’devrai te rendre des comptes ? Pourquoi j’devrais venir te voir pour te dire que j’m’en vais puisque t’en as plus rien à foutre ? » Elle lève les yeux au ciel, Adèle. C’est si facile, si petit de sa part. « C’est vraiment c’que tu crois ? » Dis-lui que tes mots dépassent ta pensée, Nino. Dis-lui… « C’est vraiment ce que tu retiens de notre histoire Nino ?! » Se battre dans le vide c’est pas dont elle a besoin à présent, Adèle. Pas après tout ça, pas après tout ce qu’il a été pour elle, les yeux rivés sur lui, elle serre la mâchoire, alors qu’il se retourne vers elle, que son regard appuie ses prochains mots, « tu fais semblant de pas comprendre ce qu’il se passe, fais comme tu veux. Si tu crois que j’m’amuse dans cette histoire, ca doit bien t’arranger de te dire que le méchant de l’histoire, c’est le mec, hein ? J’t’ai jamais rien demandé, t’es venu m’chercher toute seule. Maintenant, si tu crois que mon seul but dans ma vie, c’est de vouloir blesser toutes les personnes qui m’entourent, t’as rien compris et tu comprendras jamais rien. » L’air de rien, elle l’écoute, bien qu’elle n’en dira plus rien, déçue de le voir se renfermer. Autant. « Katherine est la mère de ma fille, quoi que t’en pense, c’est comme ça ! Alors oui, c’est beaucoup plus simple à justifier pour pouvoir avoir des foutu papiers et pouvoir rester en Australie pour de bon. » Qu’est-ce qui tourne pas rond chez toi Nino ? Pourquoi remettre sur le tapis la Katherine quand on sait les dégâts qu’elle a engendré ? Pourquoi se prend t’il de ce plaisir face à la Shephard ? « Nino ? » Une voix qui arrive de derrière elle, et qui se rapproche de Nino, d’eux. Si elle n’avait pas vu le signe de tête de Nino en direction de cette silhouette, Adèle, aurait sans aucun doute envoyé bouler cette personne. Mais elle l’a vu dans ce regard, que Nino semblait soulagé de pouvoir mettre un terme à leur conversation. « J’ai vu que mon vol était affiché, on peut aller à l’embarquement ? » Elle fronce les sourcils, alors que Nino récupère le sac à ses pieds, sans même offrir de dernier regard envers celle qui a joué pendant quelques semaines sa petite amie, « on y va ouais. » La bouche de la Shephard se referme, réalisant alors qu’il s’éloigne un peu plus d’elle, elle hurle dans la gare, là-même où le Marchetti pourra l’entendre malgré la distance qui commence à les séparer peu à peu… « C’est ça, casse-toi !!! » Elle rumine, Adèle, posant ses fesses sur le banc à côté d’elle, un instant. Réalisant sans même le réaliser qu’il n’allait pas vraiment partir. Et qu’il s’était légèrement moqué d’elle depuis le début. Elle n’attend pas Adèle, elle n’attend pas une minute de plus qu’elle se lève, furibond, sortant de la gare pour se retrouver vers les voitures de taxi. Elle voulait rentrer chez elle, et tant pis pour le retard de l’avion de son frère. Tant pis, il trouvera bien un taxi pour le ramener ou un autre moyen. L’important à cet instant est qu’elle ne recroise pas de sitôt la route de l’Italien ! Elle fait signe au premier taxi de s’arrêter, et sa main, sur la poignée de la porte, elle s’apprête à rentrer dans l’habitacle. |
| | | | (#)Mer 10 Nov 2021 - 23:02 | |
| « J’suis pas faite pour ça Nino… » il est plus ouvert pour entendre quoi que ce soit l’italien. Trop buté, trop certain d’avoir raison, il lui est difficile de laisser Adèle s’exprimer et de prendre en considération ce qu’elle pense et ce qu’elle ressent. Il n’arrive pas à accepter qu’elle revienne comme ça, comme si de rien n’était, comme si elle n’avait jamais rejeté sa demande, comme si elle ne l’avait jamais humilié en public. Lui, se disait qu’il avait eu la décence de ne pas lui marcher dessus devant des spectateurs. Il avait fait dix pas vers elle, elle en avait fait cents en arrière. Tout était remis en cause, absolument tout depuis leur rencontre. Le cœur touché, l’égo brisé, il n’y avait plus grand-chose à faire pour lui, pour eux. « je suis faite pour mon indépendance, pas pour être dans ton ombre… » il leva la main, en signe qu’il se moquait bien de son indépendance et de ce qu’elle pouvait dire. « T’as toute ton indépendance. T’es une femme libre comme l’air. » et lui aussi, se considérait libre comme l’air, il n’avait pas manqué d’aller frapper à la porte d’Allie alors qu’il se sentait réellement seul. Mais sa jeune voisine, sachant très bien ce qui le poussait à venir frapper à sa porte avait remis l’italien en place. Elle n’était pas là pour combler un manque quelconque créé par le vide qu’Adèle avait laissé dans sa vie à présent. A présent qu’elle avait choisi la dignité. Elle avait raison Adèle, elle ne pouvait pas rester dans l’ombre. Elle méritait la lumière, elle méritait qu’un homme lui rende honneur comme il se doit et avec respecté. Il n’y a plus grand-chose qu’il retient de cette histoire, là, il veut une issue de secours, il veut s’éloigner, il veut que le vieux rapplique pour le conduire à sa porte d’embarquement et s’en aller d’ici. Il rage intérieurement sur ce service qu’il avait rendu à sa chef, il aurait mieux fait de rester à l’association, de faire son taf et rien de plus. Il se justifie, une fois de plus, il accuse plutôt que de se remettre en question. Pour lui, c’est Adèle la fautive, c’est elle qui manque cruellement d’ouverture d’esprit et de bon sens, c’est elle qui a faux sur toute la ligne. A prendre, ou à laisser. Visiblement, elle avait choisi et ce n’était pas ce qui convenait à l’italien, d’où toute cette colère qu’il exprime aujourd’hui. Le voilà qui se dirige vers l’embarquement, valises en main, prêt à accompagner Monsieur Jefferson quand il entend Adèle lui hurler dessus, dans son dos. « C’est ça, casse-toi !!! » Il venait de le laisser passer le portic de sécurité, son rôle était terminé et l’italien pouvait à présent retourner au parking pour prendre son véhicule de service et rentrer à l’association. Quand il arrive sur le parvis de l’aéroport, il voit Adèle un peu plus loin qui a la main posée sur la poignée de la porte d’un taxi. Il reste un instant stoïque, sans bouger, sans penser et fini par briser ce moment en s’avançant vers elle. « J’suis en voiture. » qu’il lance, ordonnant presque, comme s’il ne lui laissait pas le choix que de le suivre pour la ramener. Cette fois, elle et lui et personne d’autre, c’était le moment pour tout se dire. « J’te ramène et après, t’entendra plus parler de moi. »
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| | | | (#)Jeu 11 Nov 2021 - 15:54 | |
| « t'en va pas comme ça » nino marchetti & adèle shephard
Elle le savait comment ça terminerait leur histoire. Elle l’avait su à l’instant même où elle comprit le double jeu du Marchetti, la double vie qu’il avait voulu avoir derrière son dos. Jamais, il ne lui aurait dit, et si elle ne l’avait pas découvert par hasard, il serait peut-être encore en train de jouer sur les deux tableaux, elle lui en veut Adèle. Elle lui en veut tellement. Elle s’en veut tellement aussi, d’y avoir cru. Elle ne regrette rien pourtant, mais la douleur est présente, vive, surtout quand elle le voit aussi indifférent. Il est bien trop fier et elle savait que jamais, il ne pourrait tolérer qu’une autre femme dirige sa vie. Elle n’était pourtant pas prête à le partager, et quand bien même c’est la mère de sa fille, quand bien même il prétendra n’avoir aucun sentiment entre eux. Elle lui en veut d’avoir tout gâché, d’avoir pensé un seul instant qu’elle serait capable de vivre dans son ombre, quand lui devrait faire face à l’état Australien, devrait rendre des comptes. « T’as toute ton indépendance. T’es une femme libre comme l’air. » Ses mots s’arrachent entre ses lèvres, et Adèle serre ses poings un instant. Rien ne laisse pourtant sa souffrance transparaître à cet instant, elle se veut forte. Et sera forte. Devant lui, devant les autres. « Et c’est grâce à toi… » ou à cause de toi, Nino, qu’elle songe, silencieusement alors que ses yeux la trahissent sans aucun doute. La conversation semble close, stérile, tant il ne voudra jamais admettre ses torts, et sans ça, ils n’avanceront jamais. Et l’arrivée du vieux sonne presque comme salvateur, elle voit dans le regard de l’Italien, qu’il attendait ce moment. Mieux que personne, et ça lui fait mal. Qu’il parte, sans même lui dire adieu. (…) Elle se tient devant le véhicule, elle soupire Adèle, elle voudrait déjà être si loin, et en même temps, sa gorge est nouée, son ventre avec. La main sur la poignée, elle vient à peine d’ouvrir la portière, qu’elle ressent la présence de l’Italien derrière elle, elle décide de pas bouger, de pas se retourner vers lui. Ne plus lui consacrer une seule seconde de sa vie, c’était du moins ce qu’elle s’était promis en sortant à vive allure de l’aéroport. Une larme glissant le long de sa joue, qu’elle vient stopper sans même qu’elle ne parvienne à toucher le sol Australien. « J’suis en voiture. » Cette voix qui la rappelle à l’ordre, alors qu’elle reste figée sur place, sa main tenant toujours la portière, le souffle coupé, elle aimerait ne pas prêter attention à Nino. Il n’a rien de chaleureux dans sa voix, c’est presque un ordre, quelque chose qu’elle déteste, et si il croit un instant obtenir quelque chose d’elle ainsi, il se goure le Marchetti ! « J’te ramène et après, t’entendra plus parler de moi. » Elle souffle avec hésitation, et sans même savoir pourquoi, elle claque la portière du taxi dans la seconde d’après, pour emboiter le pas de l’Italien. Il avance bien vite, trop vite et elle est obligée d’accélérer pour tenter d’être à sa hauteur. « Et après quoi ? Tu m’éviteras ? » Elle lui retient le bras, sans même rentrer dans le véhicule pour qu’il se stoppe un instant. « Te donne pas cette peine, je crois qu’on s’est tout dit. » Elle reste pourtant plantée devant lui, les bras croisés, soutenant son regard. Elle ne cherche même plus à savoir ce qui se passe au fond de lui, elle ne cherche même plus à le comprendre. |
| | | | (#)Jeu 18 Nov 2021 - 20:36 | |
| Il était persuadé qu’elle finirait par entrer dans ce taxi sans adresser un mot de plus à Nino mais finalement, Adèle claqua la porte, non pas pour s’installer sur le siège arrière, mais bien pour congédier le chauffeur et laisser la place pour une autre personne. Un soulagement pour l’italien qui craignait de la voir s’éloigner devant ses yeux car il connaissait bien le fort caractère de la jeune femme et si ça avait tendance à le froisser régulièrement, c’était aussi quelques chose qui , au final, il appréciait. Ca faisait parti de ce qui l’avait charmé, elle n’avait jamais lâché l’affaire avec lui, elle n’avait jamais baissé les bras, elle s’était accroché, jusqu’au bout, jusqu’à ce que ce soit trop pour elle. Et elle avait sans doute raison, la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. A raison, elle avait mis un terme à tout ça. Une raison que pourtant, l’italien n’entendait pas. « Et après quoi ? Tu m’éviteras ? » il souffle, presque amusé par l’ironie de cette remarque. Il ne l’évite pas, ce n’est pas lui qui l’évite. Il sent la main de la jeune femme qui retient son bras dans son élan, stoppant alors l’italien dans sa lancée. Il s’arrête pour la regarder en fronçant les sourcils, se demandant ce qu’elle faisait. « Te donne pas cette peine, je crois qu’on s’est tout dit. » qu’est ce qui tourne pas rond chez elle ? Pourquoi n’était-elle pas montée dans ce taxi si elle n’avait finalement pas l’intention qu’il la ramène ? Il ne répond rien, il est confus, il est perdu, il comprend plus tout ce qu’il se passe. Il est en colère, agacé, triste à la fois. Agacé qu’elle lui tienne tête à ce point, touché qu’elle n’essaie pas de comprendre, qu’elle ne veuille pas lui accorder une chance de plus, qu’elle rejette tout ce qu’il propose. Il a cette impression de faire un pas en avant mais qu’elle n’en fasse trois de plus en arrière. Il a l’impression qu’elle ne veut rien entendre et de toute façon, la seule chose qu’elle lui demande n’est pas réalisable, il ne peut pas divorcer, pas maintenant. Il y a encore quelques semaines, les services de l’immigration s’étaient pointés chez Katherine pour s’assurer que le couple y vivait bien ensemble. Nino n’habitait pas chez elle, il avait toujours son appartement et il avait du se pointer en urgence chez elle pour jouer le parfait petit couple amoureux. Si sa relation avec Katherine s’adoucissait avec le temps, il n’avait jamais ressenti le moindre sentiment amoureux pour elle, contrairement à ce qu’il pouvait ressentir pour Adèle. Mais là, forcé de constater qu’elle avait raison. Ils s’étaient tout dit. « Tu sais où me trouver. » si jamais elle change d’avis, si jamais il lui manque, si jamais elle a envie d’essayer à nouveau. Il attendrait, sans savoir combien de temps, mais il le savait, il attendrait. Il finit par baisser le regard pour tourner les talons et la laisser planter là, sur ce trottoir. Elle pourra reprendre son taxi.
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