| as horror looks you right between the eyes (james ua) |
| | (#)Lun 11 Oct 2021 - 21:01 | |
| It's close to midnight Something evil's lurking in the dark Under the moonlight You see a sight that almost stops your heart (tenue) Sa veste est correctement ajustée et ses chaussures parfaitement vernies, Eddie est donc prêt à faire illusion car sa cravate a clairement plus de chance de l’étouffer que son enthousiasme. Les années lycée ne provoquent chez lui qu’un mélange de flemme et d’ennui alors il s’en échappe dès qu’il le peut mais ce soir il fait quand même acte de présence pour le bal, histoire que ce costume un poil trop grand pour lui n’ait pas été acheté pour rien. Ça le change de ses tenues de sport et dans ces fringues Eddie se sent un peu guindé mais les autres disent qu’il a la classe, lui ayant plutôt l'impression de prendre dix ans dans la tronche. La fête bat son plein et le bal lui sort rapidement par les yeux, à moins que ce ne soient ses camarades qui en font trop tout autour, certains n’ayant que cette soirée en tête depuis des mois alors qu'il ne comprend pas trop l’ampleur de l’évènement de son côté. Eddie ne convoite d'ailleurs pas la moindre couronne car il n’accorde que peu d’importance à ces titres éphémères que tout le monde oubliera vite. Lui, jaloux ? Il vous dira que non. Et bon, il faut dire aussi que sa partenaire de danse l’a planté à la dernière minute, ça ne l’aide pas à trouver beaucoup de bons côtés à ce bal où il se retrouve finalement à trainer avec quelques potes, ceux qui n’auront pas droit au baiser d’une demoiselle ce soir. Ils doivent avoir l'air de gros losers à rester en retrait et sans cavalière mais à son jeune âge Eddie n’a encore que peu d’intérêt pour les filles, c'est pour l'amour de la danse qu'il s'était laissé entrainer là-dedans au départ puisqu'il n'y a que ça qui le fasse vraiment vibrer. Il survivra au fait de ne danser avec personne car habituellement il le fait seul mais survivre tout court à cette soirée, ça par contre c’est déjà beaucoup moins garanti. Ce cri qui retentit le reconnecte de la plus radicale des façons à la fête alors que celle-ci subit un sacré changement d’ambiance, l’information selon laquelle une cheerleader aurait été retrouvée sans vie et poignardée commence alors à se répandre. Eddie n’y croit d’abord pas et puis ça tend à se confirmer, petit à petit. Un tueur qui se balade, les issues condamnées et l’obscurité régnant subitement, la soirée en deviendrait presque palpitante s’ils se trouvaient tous dans un film d’honneur mais c’est tristement réel, tout ça. La panique est de mise et s’empare de chacun, Eddie étant pour le coup l’un des derniers à réagir. Une fois l’information parvenue à son cerveau le garçon réalise qu’une vie a été volée non loin de là et que la prochaine pourrait bien être la sienne, ou celle d’un camarade. C’est un peu chacun pour sa pomme à présent, de son point de vue. Il compte principalement sur lui-même pour s’en sortir mais si un cinglé rôde dans l’établissement avec un couteau à la main et l’intention de tuer tous ceux qu’il croisera alors c’est aussi sur la police qu’Eddie compte pour l’appréhender au plus vite avant que ça ne tourne au vrai bain de sang. En attendant son but est simple : rester en vie le plus longtemps possible et éventuellement leur faciliter le boulot s’il le peut, tout en s’assurant quand même qu’un excès de confiance ne causera pas sa perte. Il faudrait surtout donner l’alerte car ils ne devineront pas qu’une tuerie se joue ici, Eddie se met donc en tête de trouver un téléphone dans ce lycée qu'il est loin de connaitre comme sa poche pour sécher beaucoup trop les cours. « Hey, toi ! Tu viens d’où comme ça, t’as vu quelque chose ? » il lance à un type dont il croise la route au détour d'un couloir et qui semble aussi largué que lui dans tout ce chaos. Il l'examine rapidement et en conclut qu'il n'a pas l'allure d'un gars qui viendrait de commettre un meurtre, et surtout il n'est pas armé d'un couteau ce qui est plutôt rassurant il faut le dire. « Faut trouver de quoi prévenir les flics, si personne nous vient en aide je donne pas cher de notre peau par ici. Puisque t'es là tu vas m'aider à mettre la main sur un fichu téléphone, okay ? » Pas sûr qu’ils reverront la lumière du jour s’ils ne peuvent pas compter sur l’intervention de la police et là Eddie prie quand même pour que ce type ne soit pas du genre dur à cuire et ne préfère pas se charger personnellement du cas de ce tueur.
Dernière édition par Eddie Yang le Lun 25 Oct 2021 - 19:00, édité 2 fois |
| | | | (#)Mar 12 Oct 2021 - 2:58 | |
| as horror looks you right between the eyes. Ce bal de promo était une imposture, et James ne serait pas complice. Lui qui avait passé ses quatre années au lycée à mépriser en silence tous ceux qui n'avaient à la bouche que leurs histoires de crushs, coucheries et autres stupidités auxquelles le blond n'avait jamais accordé que l'importance qu'elles méritaient vraiment : aucune. S'il est vrai qu'il laissait parfois son regard se perdre sur les sportifs quand ils sortaient des vestiaires avec leurs t-shirts trempés de sueur et leurs muscles saillants, il n'était pas assez naïf pour croire qu'un seul d'entre eux le verrait un jour autrement que comme l'élève bizarre qui avait toujours le nez plongé dans ses carnets à dessins et qui baissait les yeux chaque fois qu'il croisait une de ces brutes épaisses qui le bousculaient toujours volontiers dans les couloirs. James n'avait pas ou que peu d'amis, et les uniques personnes à lui adresser la parole étaient les quelques filles de sa classe auprès de qui il avait semble-t-il réussi à se rendre assez indispensable pour qu'elles se moquent tout autant de traîner avec lui que James se moquait de passer le reste du temps tout seul. Non, il ne participerait pas à ce sordide bal des hypocrites qui verrait consacrer le roi et la reine d'un royaume où les gens comme lui n'avaient de toute façon pas leur place. Pour le moment, du moins, car James comptait bien un jour accéder à celle qui lui était due et regarder à son tour tout ce petit monde du haut de son piédestal. Le lycée n'était qu'un mauvais moment à passer, et il avait fait le plus dur. C'était même à se demander comment il avait pu tenir tout ce temps et finalement laisser à un autre le privilège de commettre le premier meurtre sanglant que ce lycée ait connu. Il aurait presque pu avoir cette idée. Presque.
Parce qu'à défaut d'avoir pris part aux festivités de ce soir, James avait été plongé en plein cœur de l'action depuis son post d'observation, dans un des couloirs attenants au gymnase. Des troupeaux d'élèves paniqués en étaient sortis, criant à tout va qu'un crime odieux avait été commis dans les vestiaires et causant bien plus de suspicion que de peur sur les traits du blond. Si cette histoire était vraie, alors cette soirée était entrain de devenir intéressante. Si même ces idiots en étaient arrivés à s'entre-tuer, c'est que n'importe qui pouvait décemment perdre foi en l'humanité rien qu'en les voyant. « Hey, toi ! Tu viens d’où comme ça, t’as vu quelque chose ? » James releva la tête pour identifier l'élève qui s'était adressé à lui, du moins c'est ce qu'il supposait. Cette partie du couloir était maintenant quasiment déserte et la raison pour laquelle lui était encore là était simple : il avait enduré quatre ans dans cet endroit et n'allait pas se sauver maintenant que ça devenait potentiellement trépidant. Se défiler n'avait jamais été son genre. « J'ai rien vu à part quelques crétins qui couraient dans tous les sens. » Ah, oui, James n'était pas réputé pour être loquace mais on avait parfois la bonne surprise de constater que quand il ouvrait la bouche, ce n'était pas toujours pour user d'un langage des plus raffinés. « J'étais pas au bal, mais toi à voir ta tenue c'est sûr que t'y étais. Alors t'en sais sûrement plus que moi, c'est vrai qu'ils ont trouvé une fille morte ? » A voir son teint ça n'avait pas l'air d'être une blague, auquel cas rester plantés au milieu du couloir n'était peut être pas la chose la plus sûre à faire. Surtout si le type qui s'en était pris à l'une des leurs se cherchait deux nouvelles victimes. « Faut trouver de quoi prévenir les flics, si personne nous vient en aide je donne pas cher de notre peau par ici. Puisque t'es là tu vas m'aider à mettre la main sur un fichu téléphone, okay ? » James le fixa d'un air incrédule. « Tu crois que les flics seront là à temps ? Le type nous aura tous achevés avant qu'on ait entendu le premier gyrophare. Et ça, c'est si t'arrives à les appeler avant de te faire descendre. » Après tout il fallait encore qu'il mette la main sur un téléphone, comme il disait, et ils n'en trouveraient sûrement pas au détour de tous les couloirs. « On peut pas rester là, faut trouver un truc pour se défendre avant qu'il nous tombe dessus. Viens, il doit bien y avoir quelque chose par là. » Et sur ces mots, James se releva et partit dans l'une des deux directions sans savoir où elle les mènerait. Son camarade n'était pas obligé de le suivre, mais à deux ils auraient plus de chances. |
| | | | (#)Mar 12 Oct 2021 - 22:55 | |
| It's close to midnight Something evil's lurking in the dark Under the moonlight You see a sight that almost stops your heart Eddie ne saurait pas dire s’il est content ou tout du moins rassuré de croiser quelqu’un dans ce couloir car ce quelqu’un, en l’occurrence, est un blond dont le calme s’accorde assez mal avec la situation. Même lui qui n’est pas facilement impressionnable sent son cœur battre à tout rompre depuis qu’il a intégré l’idée que la mort pouvait le frapper sans prévenir ce soir alors pourquoi ce mec, là, parait plus perplexe qu’autre chose face aux mouvements de panique qui viennent de secouer le lycée ? « J'ai rien vu à part quelques crétins qui couraient dans tous les sens. » Des crétins qui n’ont juste pas envie que leur dernière heure retentisse dans la pénombre de ce lycée ni de subir le même sort que cette pauvre cheerleader, c’est donc si fou de tenir à la vie à leur âge ? « Ah ouais. Tu leur dis qu’un meurtre a été commis, que son auteur n’est sûrement pas loin et eux ils paniquent.. non mais où va le monde. » Et avec un petit rictus faussement moqueur pour compléter ça s’il vous plait, l’ironie se devinant derrière ses mots alors qu’il dévisage son interlocuteur. Courir ils ne l’ont pas tous fait mais il se demande franchement quelle réaction est la plus déconnante entre celle de ces élèves affolés et celle de ce gars, que rien ne semble pouvoir ébranler. « J'étais pas au bal, mais toi à voir ta tenue c'est sûr que t'y étais. Alors t'en sais sûrement plus que moi, c'est vrai qu'ils ont trouvé une fille morte ? » Il débarque complètement ce type mais ça n’a définitivement pas l’air de l’inquiéter tout ça, Eddie ne s’attend pour le coup pas à provoquer un grand choc chez lui en lui disant que c’est vrai. « Pourquoi t’y étais pas ? » il demande d’abord histoire de savoir dans quelle case le ranger, les absents ce soir avaient tous une raison bien à eux de ne pas se pointer au bal et Eddie a lui-même envisagé l’idée, il est vrai. « Je te confirme que cette fille n’aura plus mal aux dents, rest in peace. Je l’ai pas vue de mes propres yeux mais les autres ont parlé d’un véritable carnage.. elle avait un couteau planté dans le dos, t’imagines. » Lui ne veut pas l’imaginer et il n’ira pas vérifier par lui-même que la scène est aussi atroce qu’on le dit, il croit ses camarades qui avaient l'air bien assez traumatisés pour qu'il ne puisse pas en douter.
Sa priorité numéro un est de donner l’alerte à la police et même si le blond ne le dit pas comme ça il semble trouver son plan foireux de A à Z. « Tu crois que les flics seront là à temps ? Le type nous aura tous achevés avant qu'on ait entendu le premier gyrophare. Et ça, c'est si t'arrives à les appeler avant de te faire descendre. » Il déborde d'optimisme dis donc, c'est un bonheur. Eddie ne se figure pas bien le temps qu’ils pourraient mettre mais c’est un peu leur boulot d’être réactifs, voilà ce qu’il se dit. « Raison de plus pour les appeler dès qu’on le peut tu crois pas ? On aura de toute façon besoin d’eux même s’ils doivent être là dans une heure. » Dans une heure il ne restera peut-être plus grand monde de vivant entre ces murs mais il faudra bien identifier les corps et relever les indices, Eddie comptant quand même sur eux pour les tirer de là dans la mesure du possible bien avant ça. Il veut y croire mais ce n’est pas simple en sachant qu’ils sont livrés à eux-mêmes et piégés comme des rats, à la merci d’un tueur assoiffé de sang qui veut leur peau à tous. « Faut juste qu’on reste sur nos gardes, un seul homme ne pourra pas frapper partout à la fois.. à moins qu’ils soient plusieurs et là ça se complique par contre. Mais toi t’as l’air de vouloir en découdre, je me trompe ? » Ça ne lui plait pas trop ce qu’il perçoit chez son camarade, à tous les coups il est tombé sur le gars intrépide qui n’a pas peur de se frotter au diable. Alors que la peur serait plus que légitime là, c’est tout de même leur vie qui est en jeu. « On peut pas rester là, faut trouver un truc pour se défendre avant qu'il nous tombe dessus. Viens, il doit bien y avoir quelque chose par là. » Eddie hausse un sourcil puis grimace, il veut bien le suivre pour ne pas rester une proie facile au beau milieu de ce couloir mais quel est le plan, là, au juste ? « Seulement pour nous défendre hein, va pas jouer les héros contre un type qui poignarde plus vite que son ombre pitié. » Parce qu’il l’entraînera dans sa chute c’est certain, ils sont ensemble dans cette galère alors il apprécierait que son camarade ne prenne pas des risques inconsidérés en sa présence. Eddie avance prudemment le long du mur, guettant autour de lui le moindre mouvement qui lui semblerait suspect alors que tout semble désert, à première vue. « Tu crois qu’il peut s’être planqué dans une salle de cours ? Ce serait plutôt simple pour lui de se cacher sous l’une des tables de la salle de chimie, j’irais peut-être pas à notre place. » Et puis ce n’est pas là qu’il s’attend à trouver un téléphone en plus de ça, ils n’auront vraiment rien à y faire sauf si son camarade prévoit de se munir d’un bec Bunsen pour assommer leur ennemi commun quand il se pointera.
Dernière édition par Eddie Yang le Jeu 21 Oct 2021 - 0:01, édité 2 fois |
| | | | (#)Mer 13 Oct 2021 - 21:34 | |
| as horror looks you right between the eyes. « Ah ouais. Tu leur dis qu’un meurtre a été commis, que son auteur n’est sûrement pas loin et eux ils paniquent.. non mais où va le monde. » D'accord, il était tombé sur un fier représentant de la team premier degré. Tout ce qui lui dressait en général les cheveux sur la tête, mais l'heure était peu propice à un débat. « C'est quoi ton nom ? Je parie qu'ils t'ont élu délégué, ou pire représentant des élèves. » James s'était toujours considéré comme un rabat-joie, mais ce type n'était pas mal non plus. C'était bien connu, les bien-pensants condamnaient le sarcasme et tapaient sur les doigts de tous ceux qui osaient dire franchement ce qu'ils pensaient. Oui, James considérait avoir passé quatre ans enfermé avec une bande d'idiots qui pleuraient sans doute autant sur leur sort que sur l'interruption de leur cher bal de promo. « Pourquoi t’y étais pas ? » A vrai dire, il ne s'attendait pas à ce que ce détail attire son attention. Après tout dans ce lycée il était invisible les trois quarts du temps. « J'ai une tête à m'intéresser à ce genre de trucs ? » Avec son look à mi-chemin entre le nerd et l'artiste incompris, il n'entrait dans aucune case. James avait toujours été trop indomptable pour sourire bêtement devant un objectif aux cotés d'une fille qu'il n'appréciait pas. « J'avais pas de cavalière, de toute façon. » Et ça lui avait au moins évité de se retrouver au milieu de ce bordel quand tout le monde avait commencé à crier au meurtre. Son camarade, lui, avait peut être profité de la cohue pour se débarrasser de la sienne – James n'irait pas juger. « Je l’ai pas vue de mes propres yeux mais les autres ont parlé d’un véritable carnage.. elle avait un couteau planté dans le dos, t’imagines. » Radical, mais efficace. « On est sûrs que c'est pas qu'une querelle de cheerleaders ? » Il demandait juste ça comme ça. Ces filles tueraient pour briller plus que les autres, l'une d'elles avait peut être réglé ses comptes par la manière forte.
Son camarade semblait décidé à contacter la police mais James, lui, voyait plutôt ça comme une perte de temps. Il le disait lui-même, si celui qui avait tué cette fille ne comptait pas s'arrêter à un meurtre, alors ils avaient tout intérêt à se faire justice eux-mêmes. « Raison de plus pour les appeler dès qu’on le peut tu crois pas ? On aura de toute façon besoin d’eux même s’ils doivent être là dans une heure. » « Et tu comptes faire quoi pendant que tu les attendras, te planquer et prier pour que celui qui a fait ça te tombe pas dessus ? » James n'avait jamais aimé l'idée de remettre son destin entre les mains du hasard : s'il avait le moyen de prendre le contrôle de la situation, il ne laisserait pas passer l'occasion. « Faut juste qu’on reste sur nos gardes, un seul homme ne pourra pas frapper partout à la fois.. à moins qu’ils soient plusieurs et là ça se complique par contre. Mais toi t’as l’air de vouloir en découdre, je me trompe ? » Ce n'est pas qu'il voulait en découdre, c'est qu'il n'avait pas l'intention de jouer indéfiniment au jeu du chat et la souris. « T'as du le remarquer, j'ai pas vraiment la carrure d'un bagarreur. Je compte pas passer ma nuit ici à trembler de peur en attendant qu'il me trouve, c'est tout. » En général c'était les autres qui lui tapaient dessus, et il ne prétendrait pas qu'il n'y avait pas quelque chose de jouissif à imaginer tous ces gros durs faire dans leur pantalon maintenant que leur conte de fée avait viré au cauchemar. James, en tout cas, ne comptait pas subir. Et si l'autre type était intelligent, il le suivrait sans broncher.
« Seulement pour nous défendre hein, va pas jouer les héros contre un type qui poignarde plus vite que son ombre pitié. » « En ce qui me concerne la plupart des élèves de ce lycée pourraient bien y passer. Je te garantis que y'a rien d'héroïque là-dedans. » Loin de lui l'envie de régler son compte à ce tueur pour le plaisir d'être érigé en héro, quand bien même l'ironie serait amusante. Ce qu'il voulait, c'était ne pas avoir à passer une seule seconde de plus dans cet enfer. Ce lycée, donc. « On reste ensemble le temps de fouiller les environs, ensuite si tu préfères j'irai le trouver seul. » Il ne le forcerait pas à le suivre s'il préférait attendre la police, ils avaient simplement tout intérêt à rester à deux le plus longtemps possible. Ce tueur pourrait bien être accompagné mais de son point de vue ils auraient déjà eu de leurs nouvelles si c'était le cas. Or les lieux étaient silencieux et les salles de classe désertées. « Tu crois qu’il peut s’être planqué dans une salle de cours ? Ce serait plutôt simple pour lui de se cacher sous l’une des tables de la salle de chimie, j’irais peut-être pas à notre place. » James poussa la première porte sur son chemin. A première vue, personne. « On saura qu'en les faisant une à une, et c'est encore là qu'on a le plus de chances de trouver des armes. » Étrangement, il y avait quelque chose d'excitant à inspecter les lieux comme s'ils ne savaient pas ce qui se cachait derrière. Occupé à fouiller la salle d'économie, James soupira. « Y'a rien ici, pas même une paire de ciseaux digne de ce nom. Je vais voir en face, tu devrais essayer à coté. » Ainsi ils couvriraient plus de terrain. Ils étaient encore techniquement une équipe. |
| | | | (#)Ven 15 Oct 2021 - 0:49 | |
| It's close to midnight Something evil's lurking in the dark Under the moonlight You see a sight that almost stops your heart « C'est quoi ton nom ? Je parie qu'ils t'ont élu délégué, ou pire représentant des élèves. » Eddie se marre un bon coup. Lui, délégué ? Certains profs n’ont même pas encore mémorisé son nom tant il cumule des absences dans certains cours, autant dire qu’il ferait tâche dans un conseil de classe. « Oh que non, je prends pas assez les études au sérieux pour être représentant de quoi que ce soit ici. » Il balance avec désinvolture, les cours l’ennuient au plus haut point et tout sur terre parait plus motivant à ses yeux qu’une journée passée dans ce lycée. « Et mon nom c’est Eddie du coup, Eddie Yang. Le tien c’est quoi ? » Les présentations seront faites comme ça, et pour ce qui est d’avoir boudé le bal le blond s’en explique bien vite. « J'ai une tête à m'intéresser à ce genre de trucs ? » Eddie hausse les épaules, pas trop capable de dire ce que sa tête lui inspire là tout de suite à part que ses cheveux ont l’air vraiment soyeux. « J'avais pas de cavalière, de toute façon. » Ah ça, c’est une raison qu’il peut entendre puisqu'il peut totalement s’y identifier. « Bienvenue au club. La mienne m’a planté au dernier moment pour danser avec un autre, la lose quoi. » Pourvu qu’elle survive d’ailleurs cette Susan Wallas, il aimerait bien avoir une discussion avec elle quand tout ça sera fini car c’est un affront qui ne le laisse pas aussi indifférent qu'il l'aurait cru. Eddie se tient après ça les hanches alors que son interlocuteur s’interroge sur la vraie nature du meurtre commis ce soir. « On est sûrs que c'est pas qu'une querelle de cheerleaders ? » « Qui mènerait l’une d’elles à barricader toutes les issues du lycée ? Ça irait loin pour un crêpage de chignon. » De son point de vue ça ressemble plutôt à un vaste massacre prémédité et visant autant d’élèves que possible, une cheerleader en colère contre une autre n’aurait pas de raison de récidiver après son crime. « Mais on peut pas exclure que le coupable soit possiblement un ou une élève. » il reprend avec sérieux. Peut-être un souffre-douleur qui se sera rebellé et aura voulu se venger ou encore un élève mentalement perturbé comme cette fille, Brenda Ann Spencer, qui s’est illustrée dans une tuerie d’école juste trois ans plus tôt en Californie. Il y pense Eddie car ça avait fait les gros titres à l’époque, tout comme il se souvient que Brenda n’aimait pas les lundis.
Quoi qu’en dise le blond il contactera la police dès qu’il le pourra, ce n’est pas la peine d’essayer de le raisonner car il reste convaincu du bien-fondé de son idée. Faire justice soi-même, vraiment, très peu pour lui. « Et tu comptes faire quoi pendant que tu les attendras, te planquer et prier pour que celui qui a fait ça te tombe pas dessus ? » Eddie pousse un long et bruyant soupir, est-ce qu’il a vraiment besoin de tout analyser comme ça ce mec ? « Oh dis, tu poses toujours autant de questions ? » Il fronce ses sourcils et le fixe, c’est qu’il commence à lui courir sur le haricot à force. « J'ai pas encore tout calculé mais toi tu- tu me stresses, là. C’est déjà pas simple de réfléchir dans ces conditions.. » Il a un plan mais tout n’est pas encore pleinement défini dans sa tête, alors non Eddie ne peut pas dire qu’il sait très exactement ce qu’il fait. Et en même temps comment être sûr de quoi que ce soit alors que l’incertitude règne absolument partout, qu’ils ne savent pas qui est après eux, où se trouve cette personne ni même si elle est seule. « Je compte pas passer ma nuit ici à trembler de peur en attendant qu'il me trouve, c'est tout. » Grand bien lui fasse à ce gars, il n’a qu’à se mesurer au tueur quand il sera là mais alors sans Eddie. Qu’il ne vienne surtout pas se plaindre quand il recevra son premier coup de couteau. « De toute façon t’as pas peur toi, ça se voit. T’as pas l’air très affecté pour un mec qui sait pas encore s’il ressortira de là vivant. » Il parait tellement détaché qu’Eddie croirait presque que tout ça ne lui fait rien. Voir des gens mourir et risquer lui-même d’y passer, il est jeune avec la vie devant lui alors ça devrait quand même l’inquiéter un minimum de vivre potentiellement sa toute dernière soirée dans le monde des vivants.
« En ce qui me concerne la plupart des élèves de ce lycée pourraient bien y passer. » Okay, le ton est donné. Eddie commence à se poser de sérieuses questions sur le profil de son camarade car ça le choque, quand même, cette insensibilité qu’il perçoit ici. « T’en veux à quelqu’un dans ce bahut ou quoi ? Parce que bon je pense pas que la fille des vestiaires méritait de finir comme ça hein. » La pauvre, il ne peut pas s’enlever l’image de la tête alors qu’il ne l’a même pas vue. Ce qu’on lui a raconté lui a suffi, personne ne mérite de connaitre une fin aussi atroce. « On reste ensemble le temps de fouiller les environs, ensuite si tu préfères j'irai le trouver seul. » « Ouais voilà, je préfère. » il acquiesce sans attendre car c’est effectivement tout vu. Il ne se voit pas continuer encore longtemps au côté du blond parce qu’il n’a pas trop confiance, il préfère donc que son sort futur ne dépende pas de lui. Les deux garçons passent alors de salle en salle à la recherche d’une arme pour l’un et d’un téléphone pour l’autre. « Y'a rien ici, pas même une paire de ciseaux digne de ce nom. Je vais voir en face, tu devrais essayer à coté. » La salle d’économie en même temps, qu’est-ce qu’il espérait sérieusement trouver ici ? « Pff. Cette salle a aussi peu d’intérêt que la matière qu’on y enseigne. » On devine assez bien que c’est un cours qu’Eddie ne porte pas franchement dans son cœur mais comme tant d’autres, finalement. « C’est quoi ton truc d’ailleurs, t’es bon dans quoi toi ? » il l’interroge tout en poursuivant son inspection du couloir. Eddie arrive face à une porte encore close et il est pris d’une illumination qu’il s’empresse de partager avec le blond. « Attends c’est pas le bureau des surveillants ça ? C’est sûr qu’ils ont un téléphone là-dedans. » Il ne se pose pas plus de questions et y pénètre, l’objet tant convoité ne tardant pas à attirer son attention dans un coin de la pièce. Un téléphone mural et fonctionnel en plus d’après ce qu’il constate rapidement en enclenchant deux touches, Eddie revient donc à la hâte vers son camarade qui passe toujours en revue les salles voisines. « Hey ! Heyyy j’ai trouvé un téléphone ! » il l’informe depuis le pas d’une porte en s’assurant de ne pas le crier trop fort non plus. « Continue de regarder dans chaque salle pendant que j’appelle les flics okay ? » Il peut enfin donner l’alerte alors il n’y pas à un instant à perdre, chaque minute gagnée permettra peut-être de sauver une vie.
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| | | | (#)Sam 16 Oct 2021 - 2:00 | |
| as horror looks you right between the eyes. « Oh que non, je prends pas assez les études au sérieux pour être représentant de quoi que ce soit ici. Et mon nom c’est Eddie du coup, Eddie Yang. Le tien c’est quoi ? » Il avait pourtant la carrure d'un de ces délégués qui se faisaient bien voir des autres élèves parce qu'ils plaidaient leur cause auprès des professeurs. C'avait l'air d'être un type sympa, plus sympa en tout cas que ceux qui l'avaient enfermé dans les toilettes des garçons pendant sa huitième année. Il y était resté deux heures avant qu'on remarque son absence. « James Weatherton. On a aucun cours en moyen. » Ainsi Eddie n'aurait pas à se fatiguer à trouver une excuse si son nom ne lui disait absolument rien. Si James jurerait l'avoir déjà vu s’entraîner à quelques pas de danse pendant les interclasses, il ne s'attendait pas à ce que l'inverse soit vrai. « Bienvenue au club. La mienne m’a planté au dernier moment pour danser avec un autre, la lose quoi. » « Dur. C'était pas ta copine, au moins ? » Parce que là, ce serait carrément nul pour lui. Et une preuve de plus que ces conneries de conventions qui voulaient que chacun se dégotte une cavalière pour ce genre de bals n'apportaient vraiment rien de bon. James s'était épargné ce genre d'effort : la seule qui aurait accepté était Lucie, et elle y était allée avec son petit-ami. De toute façon, il n'aurait pas fait acte de présence pour tout l'or du monde. « Qui mènerait l’une d’elles à barricader toutes les issues du lycée ? Ça irait loin pour un crêpage de chignon. Mais on peut pas exclure que le coupable soit possiblement un ou une élève. » Il ne connaissait pas les statistiques du genre, mais tout lycée comptait probablement son lot de sociopathes. « Ou un prof, parce qu'il en avait marre de voir nos tronches tous les jours. » Ça se tenait.
Compter sur l'intervention rapide de la police restait de la folie pure aux yeux de James, mais tout ça ne serait plus son problème dès lors que sa route se serait séparée de celle du brun. « Oh dis, tu poses toujours autant de questions ? J'ai pas encore tout calculé mais toi tu- tu me stresses, là. C’est déjà pas simple de réfléchir dans ces conditions.. » « Je faisais que voir si t'avais pensé à toutes les éventualités. Au fond je m'en fiche, c'est toi que ça regarde. » S'il avait tant envie que ça d'attendre planqué derrière un bureau que les flics mettent la main sur le tueur, alors grand bien lui fasse. James aurait eu une approche un peu plus directe et avec un peu de chance, il le leur servirait mort sur un plateau à leur arrivée. « De toute façon t’as pas peur toi, ça se voit. T’as pas l’air très affecté pour un mec qui sait pas encore s’il ressortira de là vivant. » Il leva un sourcil puis haussa les épaules. C'est parce que son sang froid donnait souvent l'impression que rien ne l'atteignait, ce qui avait été un atout non négligeable lorsqu'il avait commencé à devenir le bouc émissaire de certains garçons de sa classe. Au fond, James se détachait suffisamment de ce qui lui arrivait pour que rien ne puisse vraiment le heurter. Certains y verraient de la force, d'autre un déni coriace. « T’en veux à quelqu’un dans ce bahut ou quoi ? Parce que bon je pense pas que la fille des vestiaires méritait de finir comme ça hein. » « Mieux valait elle que toi, non ? » C'est tout ce qu'il se contenterait de répondre, n'ayant ni le temps ni l'envie pour une psychanalyse. De toute façon, ils avaient bien mieux à faire, comme trouver de quoi régler son compte à ce tueur quand il leur tomberait dessus. Ils avaient pas mal de surface à écumer, et pas une seconde à perdre. « C’est quoi ton truc d’ailleurs, t’es bon dans quoi toi ? » « Le dessin. » De mode. Ses croquis ne prenaient pas seulement la forme des vêtements qu'il imaginait, mais c'était sa passion depuis qu'il avait l'âge de tenir un crayon et dans ce secteur qu'il s'était toujours imaginé faire carrière. « Toi c'est la danse, je sais. » Il était plus attentif aux autres qu'on avait souvent tendance à le penser. A vrai dire, observer était même sa spécialité.
« Attends c’est pas le bureau des surveillants ça ? C’est sûr qu’ils ont un téléphone là-dedans. » Chacun dans une pièce, les recherches d'Eddie étaient visiblement plus fructueuses que ne l'étaient pour l'instant les siennes. « Hey ! Heyyy j’ai trouvé un téléphone ! » Fabuleux, il allait pouvoir passer son précieux coup de fil. « Continue de regarder dans chaque salle pendant que j’appelle les flics okay ? » C'est bien ce qu'il avait l'intention de faire, son plan à lui n'ayant en rien changé. C'est ainsi qu'il poussa la porte de la salle d'Histoire, son regard accrochant rapidement une scène d'une violence peu commune. Au milieu de la salle, un corps sans vie était étendu là, baignant dans une mare de sang. Plantée dans son dos, une rapière. Fausse, certes, mais visiblement tranchante. « J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. » Il n'y avait pas trente-six façons d'annoncer ça, et celle-ci était encore la moins pire. « La bonne, c'est que j'ai trouvé une arme. La mauvaise, c'est qu'elle est plantée dans le dos d'un mec. Je vois qu'une solution, faut la retirer de là. » C'était une arme, après tout, et plutôt efficace à en juger par l'état du pauvre type. « Viens me filer un coup de main, ce truc est plus enfoncé qu'Excalibur. » Que ce crime-là soit l’œuvre du tueur ou non, ils ne pouvaient plus rien pour sa victime mais pouvaient au moins tirer avantage de la situation. Si Eddie ne s'évanouissait pas à la vue du corps. « Après promis, je dégage de là et je te laisse à ton coup de fil. » Positionné de son coté, James attendit l'aide du brun pour tirer sur l'épée de toutes ses forces.
WIN : Ils parviennent à retirer l'épée du premier coup mais la plaie se met à pisser le sang. Les voilà tous les deux recouverts de sang de la tête aux pieds, pas du tout suspect. SO CLOSE : L'épée fait de la résistance et la partie inférieure de la lame reste plantée dans le dos du type pendant qu'ils parviennent à en extraire l'autre moitié. Vraiment de la camelote, cette reproduction. FAIL : Ils retirent l'épée mais, plot twist, la victime n'est pas morte et pousse un râle de douleur. Pris de court, James décide de l'achever. (Oups.) (C'est pas vraiment un meurtre, il y serait passé de toute façon) |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Sam 16 Oct 2021 - 2:00 | |
| Le membre ' James Weatherton' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'dé action' : |
| | | | (#)Sam 16 Oct 2021 - 18:53 | |
| It's close to midnight Something evil's lurking in the dark Under the moonlight You see a sight that almost stops your heart « James Weatherton. On a aucun cours en moyen. » Eddie ne se rappelle pas avoir déjà croisé le blond alors sa précision fait sens. « Je me disais bien. » Il n’est peut-être pas le plus assidu en cours mais il se souvient quand même de la tête de ses camarades, c’est bien le minimum qu’il puisse faire pour fournir si peu d’efforts dans tout le reste. Quant à sa cavalière il ne lui en tiendra pas rigueur éternellement, c’est juste que sa fierté est sacrément piquée ce soir. « Dur. C'était pas ta copine, au moins ? » Une copine, comme s’il s’intéressait au fait d’en avoir une à son âge. Il pourrait trouver une fille à bécoter entre deux cours sans trop de souci s’il le voulait mais cette Susan ne lui a pour le coup jamais démontré tellement d’intérêt. « Non c’est rien de plus que ma voisine en cours de maths. Elle était dépitée que le gars pour qui elle craque ne l’invite pas mais visiblement il a changé d’avis. » Et Eddie n’a pas du tout l’impression d’avoir été un bouche-trou dans cette histoire. Il est bien incapable de présumer l’identité du tueur au couteau mais cette personne est forcément familière avec ce lycée pour en connaitre toutes les issues. Un élève, la piste facile.. « Ou un prof, parce qu'il en avait marre de voir nos tronches tous les jours. » Il ne devrait pas trouver ça drôle mais cette remarque lui arrache un sourire qu'il efface bien vite. « Maintenant que tu le dis mon prof de techno avait vraiment l’air à bout l’autre jour, je l’avais jamais vu comme ça. » De là à l’accuser il n’oserait pas mais ils auraient peut-être tort de regarder automatiquement du côté de leurs camarades parce qu'il faut de la force pour accomplir tout ça, une force qu'un adulte pourrait plus facilement avoir.
Les questions du dénommé James le tendent, il n’a jamais dit que son plan était au point alors il n’a pas besoin qu’on en pointe les éventuelles failles devant lui. « Je faisais que voir si t'avais pensé à toutes les éventualités. Au fond je m'en fiche, c'est toi que ça regarde. » En guise de réponse il se contente de hausser les épaules, comme le blond le dit si bien c’est son problème alors c’est à lui de gérer tout ça. Si ça capote ce sera contre lui que ça se retournera puisqu’ils ne feront pas équipe encore très longtemps tous les deux, c’est désormais acté qu’ils partiront chacun d’un côté une fois leurs fouilles des lieux entreprises. « Mieux valait elle que toi, non ? » Son regard vrille vers James qu’il observe un instant, il s’attendait à ce genre de réplique venant de lui parce qu’il commence à piger comment ce gars voit le monde. « Ma vie n’est pas plus importante que la sienne. » il souligne d’une voix désincarnée. Cette fille avait la vie devant elle, sûrement même un avenir assuré contrairement à lui. Il ne veut pas se dire qu’elle a mieux fait d’y passer que lui parce qu’elle n’a sûrement rien fait pour mériter de mourir, tout comme lui estime n'avoir rien fait pour mériter de survivre. « Le dessin. » Voilà donc la spécialité de ce James, avec lequel il partage une fibre artistique même si son domaine à lui est tout autre. « Toi c'est la danse, je sais. » Eddie fronce légèrement les sourcils alors qu’il n’aurait pas cru le blond aussi bien informé à son sujet, ce n’est pas impossible qu’il l’ait vu faire le show dans la cour mais il ne pensait pas que son visage pouvait être mémorable. « Pas besoin de te le dire alors. » il siffle dans un léger sourire histoire de lui confirmer ce qu’il sait déjà. Un dessinateur et un danseur, il y aura deux jeunes talents en moins sur cette terre s’ils ne survivent pas à cette soirée.
Un énorme poids lui est retiré des épaules en trouvant ce téléphone parce qu’il s’était mis une sacrée pression, Eddie, avec son idée fixe de prévenir la police. Son appel à l’aide va enfin pouvoir être passé et leurs chances de s’en tirer optimisées mais James a semble-t-il besoin de lui ici, avant ça. « J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. » Peu importe l’ordre dans lequel il compte lui annoncer ça il va devoir arracher le pansement sans attendre, Eddie ne se sentant vraiment pas en état d’endurer le moindre suspense ce soir. « La bonne, c'est que j'ai trouvé une arme. La mauvaise, c'est qu'elle est plantée dans le dos d'un mec. Je vois qu'une solution, faut la retirer de là. » Ses yeux s’écarquillent comme des billes, il aimerait tant avoir mal entendu. « T’es malade ou quoi ? Trouve autre chose ! » Si cette arme est plantée dans le dos d’un gars alors qu’elle y reste, c’est sa place. « Viens me filer un coup de main, ce truc est plus enfoncé qu'Excalibur. Après promis, je dégage de là et je te laisse à ton coup de fil. » Le soupir qu'il expulse doit s'entendre jusque dans la salle voisine car c’est vraiment beaucoup lui en demander, là. Il était déjà en train de réfléchir à ce qu’il allait dire à la police mais son appel va visiblement devoir attendre, comme s'ils n'avaient pas perdu assez de temps comme ça. Eddie est plein de mauvaise volonté et pour cause, ça ne lui dit trop rien de farfouiller dans le dos d’un macchabée. « Roh. Vite alors parce qu’on est pas près de voir arriver les flics avec tes histoires. » Il traine des pieds jusqu’au corps en question et fait tout ce qu’il peut pour regarder ailleurs pendant qu’il tire de toutes ses forces sur l’épée qui se montre aussi résistante que James l’avait dit. « Ça va venir je le sens ! » Et il ne croit pas si bien dire puisque l’instant d’après leurs efforts paient, l’arme finit par être extirpée du dos de ce malheureux mais non sans les asperger du sang de ce dernier au passage. « AAH ! » Eddie a un mouvement de recul qui manque de le faire trébucher, rien qu’à voir James recouvert de sang il ne peut qu’imaginer l’état dans lequel lui-même se trouve. « Plus jamais je t’écoute, plus jamais ! Non mais regarde-nous ! » Le ton monte dans la salle d’Histoire, ce n’était pas le plan qu’ils soient entièrement redécorés et Eddie est présentement partagé entre l’effroi et le dégoût. Il n’en oublie toutefois pas ses priorités puisque James a obtenu ce qu’il voulait de lui, il n’a aucune envie de s’éterniser davantage à ses côtés. « Je vais passer mon coup de fil, tu m’as assez retardé comme ça. » Qu’il se débrouille avec son épée et ce corps qu’il n’a pas hésité à piller pour récupérer celle-ci, en ce qui le concerne il a encore une alerte à donner. Eddie rejoint donc le bureau des surveillants où l’attend son précieux téléphone et compose aussitôt le 000, la ligne d’urgence de la police australienne.
« Allo, euh.. la police ? Je suis élève à la Brisbane State High School et un gros taré massacre tout le monde sur son passage, venez vite je vous en supplie. » « Ce n'est pas une blague ? Nous avons déjà eu droit à ce genre de canulars et si c'est le cas je dois vous dire que- » « Non non non ! Des gens sont tués c'est très sérieux ! Y’a des morts partout et on va pas tarder à y passer aussi. » « Qui ça on, combien êtes-vous ? » « Je.. je suis avec un autre élève mais on s'en fiche ! On est beaucoup dans le lycée parce que c’était notre bal de promo ce soir, bon vous comptez venir ou pas ? » « J’envoie plusieurs véhicules, en attendant mettez-vous à l’abri. » « Merci. Si je localise le tueur d’ici là je vous dirai où le trouver mais me tirez pas dessus si je viens vers vous, hein. » « Votre nom, et comment vous reconnaitre ? » « Eddie et vous pourrez pas me rater, mon costume est couvert de sang. »
Il gardera pour lui l’information selon laquelle l’intervention pourrait prendre plusieurs dizaines de minutes, préférant s’en tenir au plus rassurant quand il revient auprès du blond. « C’est bon ils sont prévenus et ils vont faire au plus vite. Si t’as la vie sauve ce soir ce sera peut-être bien grâce à moi et à mes idées débiles, James. » À moins bien sûr qu’il fasse la peau au tueur avant l’arrivée de la police mais ce n’est officiellement plus son problème, leurs chemins étant censés se séparer ici. « Bonne chance avec ton épée. » C’est une arme digne de ce nom pour contrer un couteau au moins, James n’a pas fait dans la demi-mesure même si la contrepartie, tout ce sang sur eux, n’est pas du tout réjouissante.
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| | | | (#)Mer 20 Oct 2021 - 22:08 | |
| as horror looks you right between the eyes. A défaut de pouvoir dire qu'Eddie et lui ressortiraient amis de cette mésaventure, James n'avait pas spécialement à se plaindre de la compagnie du brun. Tout du moins jusqu'à son couplet bourré de bienséance qui lui valut de lever les yeux au ciel. « Ma vie n’est pas plus importante que la sienne. » James adorerait lui reposer la question lorsque le tueur lui collerait son arme juste sous le nez : là, probablement qu'il se ficherait bien de la vie d'une cheerleader tant que la sienne était épargnée. Ils étaient tous pareils, au fond, prêts à tout pour s'en sortir. Ceux qui prétendaient pouvoir prendre un coup de couteau à la place de leurs amis se voilaient simplement la face : lui, au moins, avait l'honnêteté de reconnaître qu'il faisait cavalier seul. En grande partie parce qu'il n'avait pas le moindre ami sur lequel compter, c'est vrai, mais ça avait au moins l'avantage de lui rendre les choses plus faciles. « Pas besoin de te le dire alors. » Parfait, le moins ils échangeaient de banalités, le mieux James se portait. Il n'avait pas séché ce bal idiot pour copiner avec celui qui devait sûrement concourir pour le titre de roi de sa promo. Eddie avait beau avoir été abandonné par sa cavalière, James savait que les types comme lui gagnaient toujours haut la main les concours de popularité. Il était presque trop droit pour être honnête, mais c'était bien ici le cadet de ses soucis. Il avait toujours un tueur à attraper.
L'Histoire avait toujours fait partie de ses matières préférées, et aujourd'hui James comprenait pourquoi : cette reproduction d'une épée de Napoléon ferait une arme parfaite contre un type que les rumeurs disaient armé d'un vulgaire couteau – pas sûr que ceux qui l'aient vu d'assez près soient encore là pour en témoigner, cela dit. Tout irait donc pour le mieux si ladite épée n'était pas plantée dans le dos d'un élève, qui dans son malheur s'était sans doute trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. « T’es malade ou quoi ? Trouve autre chose ! » Sans surprise, Eddie n'était pas vraiment fan de l'idée de retirer l'épée du dos de l'adolescent, qui à le voir complètement inerte serait pourtant bien le dernier à émettre la moindre objection. « Si j'avais autre chose de mieux sous la main, je serais pas là à attendre que ça se passe. » Cette épée restait l'une des meilleures options qu'il pourrait trouver au détour d'une de ces salles de classe, ça n'était pas en brandissant un stylo plume qu'il risquait d'effrayer le tueur. « Allez, arrête de faire ta mijaurée, viens plutôt m'aider. » Lui non plus ne s'était pas levé ce matin en se disant qu'il allait sortir une épée de la chair d'un de ses camarades, mais avec tout ce qui se passait dans ce lycée ça n'était sûrement pas la chose la plus répugnante qu'ils auraient à voir aujourd'hui. « Roh. Vite alors parce qu’on est pas près de voir arriver les flics avec tes histoires. » C'est ça, qu'il continue de s'accrocher à l'idée d'appeler la police, lui s'occuperait personnellement du tueur et ferait gagner à tout le monde un temps précieux. Eddie finit par le rejoindre et c'est à deux qu'ils entreprirent de tirer sur l'épée pour la sortir de là. De toute évidence, celui qui l'y avait enfoncée n'y était pas allé de main morte. « Ça va venir je le sens ! » « On y est presque, on lâche rien. » Sa motivation pour venir à bout de ce léger obstacle était claire : il avait besoin de cette épée pour envoyer le tueur rôtir droit en enfer. « AAH ! » Le cri d'Eddie coïncida avec le moment où la lame de l'épée fut enfin extirpée du corps de l'élève à terre, projetant aussitôt une immense quantité de sang directement sur eux. Gloups. « Fais chier. » Ses vêtements étaient foutus, et très franchement il aurait préféré être un peu plus présentable pour le moment où il confronterait le tueur. Sans compter que ses cheveux d'un blond pur étaient maintenant souillés eux aussi. « Plus jamais je t’écoute, plus jamais ! Non mais regarde-nous ! » « Vois le bon coté des choses, si tu croises quelqu'un de suspect t'auras qu'à t'allonger par terre et faire le mort. » C'était l'un des seuls avantages à être tout recouvert de sang, et tant qu'il évitait de foutre ses empreintes absolument partout la police ne devrait pas le confondre avec le tueur.
« Je vais passer mon coup de fil, tu m’as assez retardé comme ça. » James, lui, était bien content d'avoir enfin mis la main sur cette épée. En plus d'être une arme de choix, elle avait incontestablement plus d'allure que les vieux bouts de ferraille rouillés qui traînaient ici et là. Choper le tétanos en voulant faire sa fête au tueur, ce serait quand même pas de chance. « Je te laisse faire ta B.A. pendant que je vais trouver cet enfoiré. » Ainsi leurs routes se sépareraient comme c'était prévu au départ. « Bonne chance. Essaie de pas te faire tuer. » Ils n'allaient certes pas s'envoyer de cartes de Noël quand tout ça serait fini, mais Eddie lui avait filé un coup de main et c'était déjà plus que ce que la majorité des autres élèves avaient fait pour lui en quatre ans. |
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