La fête bat son plein depuis deux bonnes heures maintenant. Gabrielle esquisse un sourire alors qu’un slow vient à être lancé par le DJ de la soirée. Elle se laisse guider alors qu’il attrape délicatement sa main pour la rapprocher de lui, alors que leur regard se perdent l’un dans l’autre. Elle fait abstraction de tout ce qui se passe autour d’eux alors qu’elle vient à nouer ses bras autour de sa nuque et danse doucement au rythme de la musique. Sa tête vient à se reposer sur son torse quelques instants alors qu’elle est bercée dans ses bras. Elle relève la tête quelques secondes après pour trouver à nouveau son regard avant que ses lèvres ne viennent trouver les siennes. C’est alors qu’elle vient à lui glisser quelques mots à l’oreille, lui faisant comprendre qu’elle n’a pas envie de s’éterniser plus longtemps ici, la soirée touchant presque à sa fin. Elle l’entraine alors silencieusement dans le brouhaha ambiant alors qu’une musique plus rythmée se met à résonner dans la salle de bal.

Un rire vient rompre le silence des couloirs alors qu’ils sont déjà loin du bal, courant tout deux alors que Chan’ vient à la plaquer contre un des casiers pour venir échanger un baiser loin d’être chaste. « Viens » fait-t-elle alors qu’elle l’entraîne vers une salle de classe. Ils referment la porte derrière eux et Gabrielle ne perds pas de temps à se pousser Channing contre la porte pour venir l’embrasser à son tour. Mais un bruit la fait alors sursauter, l’interrompant alors qu’elle regarde Channing, intrigué « Qu’est-ce que c’était ? ». Le bruit recommence, une sorte de grincement, comme un objet métallique que l’on laisse glisser le long des casiers. Ils soulèvent alors le rideau doucement pour voir dans le couloir et là, ils voient un homme armé d’une hache ensanglanté se diriger vers la salle de bal « OH MON D… » elle s’interdit elle-même de parler davantage en posant sa main contre sa bouche, se cramponnant à Channing « Qu’est-ce qu’on fait ? ». Elle est paniquée, la peur se lisant dans son regard.

@Channing Walker

« Je ne sais pas du tout ». Il est prêt à reprendre ses baisers, elle ne les refuserait pas, mais le bruit se manifeste une deuxième fois alors que Gabrielle est toujours sur ses gardes. Cette fois, ils se dirigent vers la porte et, en regardant par l’entrebâillement du store, ils peuvent se rendre compte de la présence d’un fou furieux, armé d’une hache, ensanglanté. C’est plus fort qu’elle, Gabrielle laisse échapper quelques mots de sa bouche mais s’auto stoppe en portant sa main sur sa bouche alors que Channing à le réflexe d’en faire de même pour s’assurer que l’homme ne les entende pas. Elle sent son corps prise de tremblements, effrayé, se demandant qui a pu faire les frais de ce malade alors que des gouttes de sang tracées son parcours au sol « Il faut le dissuader d’aller là-bas et prévenir les autres… prévenir les autres et appeler la police, vite ». La jeune femme acquiesce vivement d’un signe de tête alors qu’elle regarde son petit ami s’agiter sous ses yeux. Il trouve une bouteille de verre, et elle comprend son plan, le laissant agir. La bouteille se fracasse en mille morceaux dans le couloir voisin. Cela sera suffisant pour détourner le tueur de la fête « Il va aller voir… il va aller voir là-bas, mais il va revenir. On doit prévenir les autres et se mettre en sécurité Gaby ». Elle acquiesce une nouvelle fois alors qu’il vient vers elle et l’attire dans ses bras. Son air horrifié ne laisse pas de doute sur ce qu’elle ressent actuellement, comme figée, apeurée par tout ça. Pourtant, il faut qu’elle se ressaisisse et vite. Elle s’extirpe des bras de Channing alors qu’elle cherche du regard quelque chose de précis « Il nous faut des armes… Au cas où, qu’on puisse se défendre si… » si jamais ils finissent par tomber nez à nez avec le tueur, même si elle se rend compte que, face à sa hache, ils n’ont aucune chance. Elle ne voit rien qui pourrait la servir, et pourtant, elle se saisit d’un dictionnaire sans réfléchir. Gaby retourne près de la porte pour voir si le tueur est toujours dans les parages « Chan’ » l’appelle-t-elle en murmurant « Y’a Monsieur Copernic qui arrive, il faut qu’on le prévienne ». C’est son professeur de mathématiques, qu’elle déteste d’ailleurs. Elle ouvre alors la porte doucement et appelle fait signe à l’homme « Mademoiselle Strange, que faites-vous là ? Vous devriez p… ». Il parle fort, il a visiblement bien bu, son haleine sentant l’alcool « CHUTTTT » dit-t-elle alors qu’elle l’attrape par le bras pour le faire entrer dans la salle de classe avec eux, fermant la porte derrière elle. Elle lui explique alors ce qu’ils ont vu et le professeur semble sonné. Elle regarde à nouveau par le store « On devrait peut-être aller voir qui est blessé » ou plutôt décapité … Les traces de sang semble mené vers la cafétéria.

« Tu es inconsciente d’ouvrir cette foutue porte Gab… ». Sûrement, mais elle n’a pas envie d’avoir la mort de ce professeur sur la conscience. Alors, elle décide de jouer les héros en attirant l’attention de Monsieur Copernic, inconscient du danger alors qu’il n’a pas prêté attention aux traces de sang qui jonchent le sol du couloir. Elle le fait entrer dans la salle de classe, refermant la porte derrière eux, l’enseignant puant l’alcool à plein nez « Parfait… ». Elle ne prête pas attention à la plainte de son petit-ami et préfère expliquer la situation au professeur qui semble horrifié par son récit.

« Crois-moi, je pense qu’il ne se contente pas de blesser ceux qu’il croise ». Gabrielle s’en doute mais elle garde toujours ce petit espoir que la personne à qui ce sang appartient est encore vivante. Son air inquiet reprend le dessus alors qu’elle trouve le regard de Channing avant qu’ils ne décident de quitter la salle de classe. Elle, armée de son dictionnaire, lui, de flacons chargés en solution chimiques, en somme rien de bien utile mais ça semble les rassurer, les voilà dans le couloir suivi par un professeur apeuré. « Je ne vois personne mais soyons prudents ». Ils arrivent à hauteur de la cafétéria, et Gabrielle suit Channing au pas, sa main se glissant dans la sienne alors qu’ils pénètrent dans les lieux. Ils sont en effet déserts, dénués de toute présence, bien que les chaises et les tables prouvent que, quelques instants auparavant, ce n’était pas le cas. « C’est horrible… ». Elle voit des pieds derrière le comptoir de la cuisine qui dépasse, se doute qu’il s’agit d’un corps sans vie et elle se raccroche un peu plus à Channing « Mon dieu » laisse-t-elle échapper en voyant le cadavre de la cantinière, égorgée. Le dictionnaire qu’elle tenait lui tombant des mains alors qu’elle détourne les yeux quelques instants de la pauvre femme. « Gabrielle… » entend-t-elle alors chuchoter dans un recoin de la cuisine. « Ruth ? Qu’est-ce que tu fais là ? » « J’ai… j’avais … j’avais un creux, je voulais piquer… quelque… quelque chose et … et … et ». Gabrielle s’approche d’elle, posant une main dans son dos « et… j’ai tout vu… ». Un air désolé s’affiche sur le visage de Gabrielle alors qu’elle étreint brièvement sa camarade de classe. Son regard retrouve celui de Channing « Il faut qu’on fasse quelque chose, Chan’… Il n’a aucun scrupule. On ne peut pas juste s’enfuir en laissant tout ce monde derrière nous ».


@Channing Walker