Tu perds temporairement l'équilibre lorsque, dans ta priorité impulsive de rattraper le tueur, celui-ci tente de se glisser hors de la fenêtre pour rejoindre l'étage inférieur. Tu appelles l'aide de Penny qui te permet de retrouver un appui solide au sol et, vos forces unies, vous parvenez à ramener le meurtrier dans la réserve de la salle de biologie et de chimie. Sans hésitation aucune, ta petite amie lève son pic à glace déjà teinté d'hémoglobine pour l'enfoncer dans la silhouette fine de l'assassin. Malgré ton souffle saccadé par les précédents efforts, tu sens celui-ci marquer une halte, ainsi que ton sang se glacer dans tes veines tandis que votre ennemi principal émet un râle avant d'emprunter une phase inerte sur les dalles froides de la pièce. Tu ne pensais pas la Stringer capable de poser un tel geste, mais vu les circonstances, il s'agit purement de légitime défense et possiblement d'une vengeance vis-à-vis de tous les infortunés qui ont croisé la route du hors-la-loi, dont Chloe.

« On ne peut pas rester ici plus longtemps. Il faut sortir du lycée. » La cheerleader rompt le silence et tu acquiesces avant de passer une main dans tes cheveux, y laissant des traces de sang. « Oui, » tu souffles avant d'observer méthodiquement les lieux. Si vous revenez sur vos pas, tu crains que Cheryl et Leon vous agressent de nouveau, bien que vous disposez de la preuve flagrante que vous n'êtes pas le tueur compte tenu de la personne masquée qui gît à vos pieds. Il y aurait bien aussi l'option qu'avait choisi le tueur, mais celle-ci n'est pas sans risque : un mauvais pas et vous rencontrerez durement l'asphalte quelques dizaines de mètres plus bas. Tu songes enfin à attacher le criminel pour ne pas qu'il se sauve, mais rien ne te semble vous le permettre dans ce local. « Tu penses être capable d'atteindre le premier étage en passant par la fenêtre ? » Tu questionnes ton amoureuse. Tu reconnais ses compétences athlétiques de part sa participation à l'équipe de cheerleader, mais il vous faudra tout de même être agile si vous vous orientez vers cette sortie. « T'as pas envie de savoir qui c'est ? » Tu murmures ensuite curieusement, échangeant un regard incertain avec ton interlocutrice. D'une main fébrile, tu saisis le masque de l'assassin.

dé win : Le tueur est un membre de l'équipe de football
dé so close : Le tueur est une cheerleader
dé fail : Le tueur est le concierge

Tu es encore à bout de souffle alors que tu peines à réaliser ce que tu viens de faire. C’est la sensation chaude d’un peu plus de sang sur tes doigts, alors que tes doigts tiennent encore le pic à glace, qui te fait comprendre que c’est bien vrai. Que tu l’as bel et bien attaqué, le corps du tueur transpercé par cette arme impromptue et ça te prend quelques secondes encore avant de te défaire de ta prise autour du pic. Tu fais quelques pas de recul, le temps de reprendre tes esprits, de reprendre le contrôle de ton souffle court, à la recherche d’un quelconque contact avec ton amoureux pour t’aider à comprendre que le cauchemar est bientôt fini. Une fois que ta main rentre en contact avec la sienne, tu sembles être en mesure de penser un peu plus clairement, assez pour savoir que vous ne pouvez pas vous attarder dans les environs plus longtemps. « Oui. » qu’il souffle et son regard se perd sur les différentes options qui s’offrent à vous : la porte qui mène vers Leon et Cheryl et leur vendetta inexplicable ou la fenêtre et les risques que ça comprend d’essayer de se faufiler à l’étage du dessous sans s’écraser sur le parquet des dizaines de mètres plus bas. « Tu penses être capable d’atteindre le premier étage en passant par la fenêtre? » Tu hoches la tête. « Je crois, oui. » Tu es plutôt habile normalement. Tu es secouée ce soir toutefois, tu ne sais pas si c’est la meilleure des idées, mais c’est sans doute celle qui vous offre les meilleures chances d’en sortir le plus indemne possible.

« T’as pas envie de savoir qui c’est? » Tu hésites pendant quelques secondes, mais Isaac semble avoir déjà pris sa décision quant à ce fait alors qu’il s’approche de l’homme dont les râles continuent, bien qu’il semble incapable de bouger, la douleur sans doute fulgurante vu la blessure que tu lui as infligée. C’est le choc complet quand le retrait du masque montre le visage du concierge. Tu ne pourrais dire si c’est la nervosité ou simplement tes nerfs qui te lâchent après les horreurs des derniers instants, mais tu éclates de rire. « Ridicule. » que tu parviens à dire entre deux rires complètement incontrôlables. « Je sais que le personnel du lycée est mal-payé, mais là franchement, je suis sur le cul. » Ce n’est vraiment pas le temps de faire de l’humour, mais tu ne possèdes plus aucun contrôle sur tes réactions. Il faut que Isaac te presse pour que tu reviennes à toi à nouveau, et ton regard se tourne vers la porte quand un gros bang se fait entendre, sans doute une tentative de Cheryl et Leon de se venger pour la blessure que tu as infligé à cette première.

WIN : Tu parviens sans difficulé à te hisser par la fenêtre avant que Cheryl et Leon n’ouvrent la porte, Isaac juste derrière toi.
SO CLOSE : Tu as à peine le temps de grimper sur le rebord de la fenêtre que les portes du vestiaire s’ouvrent et tu dois t’accrocher en extremis pour ne pas tomber dans le vide. Cheryl et Leon sont toujours armés et en colère.
FAIL : La fenêtre se ferme dans un coup brusque que tu ne peux t’expliquer et les portes s’ouvrent, Leon et Cheryl armés et s’aventurant dans votre direction.

Le tableau que vous composez est des plus saugrenu : Penny et toi vous tenant solidement la main, surplombant la silhouette neutralisée du tueur. Le sang sur vos mains se mêle et tu profites de cette pause dans votre course contre la mort pour reprendre du mieux que tu le pouvais ton souffle, ainsi qu'élaborer la suite de votre plan visant à quitter ces sinistres lieux sains et saufs. Penny te rejoint sur cet impératif de sortir de l'établissement scolaire et après avoir étudié les différentes options qui s'offraient à vous, soit revenir sur vos pas quitte à vous heurter à Cheryl et Leon ou opter pour la fenêtre, tu pencherais plutôt vers cette dernière. De plus, le fait que le meurtrier ait aussi tenté cette option te conforte dans ce choix. Ta petite amie t'indique penser pouvoir atteindre le premier étage et tu hoches la tête, confiant.

Ta curiosité te tiraille, toutefois. Tu ressens ce besoin viscéral de découvrir qui menace votre vie et en a ôtées injustement ce soir. Tes mains saisissent le masque humide du hors-la-loi et sans cérémonie, tu dévoiles l'identité de l'assassin. Les traits creusés et cheveux hirsutes grisonnants vous apparaissent, le portrait livide du concierge générant un rire nerveux chez Penny. Tu hausses les sourcils, incrédule, te redressant pour rejoindre ton amoureuse. « Ridicule. » Tu observes le masque, perplexe. « Je sais que le personnel du lycée est mal payé, mais là franchement, je suis sur le cul. » Tu pouffes doucement. « C'est dingue. » Que cet homme abhorre tant son métier, ou les élèves derrière lesquels il fait le ménage, qu'il en vient à ambitionner de les tuer la veille même de ses vacances te semble insensé. Cependant, tu n'as pas le temps de réfléchir plus longtemps sur les motifs de Jim : Cheryl et Leon martèlent férocement la porte de la réserve et rapidement, celle-ci rompt sous ses gonds. Derrière vous, la fenêtre se ferme violemment.

« Leon, c'est lui ! C'est Isaac ! Regarde, il a retiré son masque ! Ils sont tous les deux les tueurs ! » Vous incrimine sans vergogne Cheryl et tu remarques que tu as encore le masque du tueur dans tes mains. Tu le rejettes sur la dépouille du concierge comme s'il te brûlait les mains, attirant l'attention des lycéens sur le quadragénaire. « Ils ont tué le concierge ! » Leon beugle avant de se ruer vers vous, ses cisailles en main. Cheryl, quant à elle, s'est munie de scalpels. Tu émets un juron puis tires Penny vers toi afin que vous fuyez du mieux qu'il vous l'était possible ce duo de fous furieux. Tu saisis une bouteille au hasard que tu jettes sur Leon qui hurle de rage, dans une tentative de distraction.

Il vous fallait revenir vers la salle de classe. Vous courrez entre les différentes étagères de produits chimiques et matériels scientifiques en tout genre puis tu invites Penny à se recroqueviller derrière l'une d'entre elle, barrant tes lèvres de ton index pour lui signifier de ne pas faire de bruit. Tu entends les pas de Cheryl et Leon qui vous traquent, tu saisis une autre bouteille au hasard et étudies discrètement la pièce. Puis, tu jettes le contenant à l'opposé d'où vous vous cachez et profites d'avoir l'attention attirée des adolescents vers ce bris pour entraîner Penny rapidement hors de la pièce. Tu refermes la porte derrière toi, tires maladroitement sur le loquet, puis sommes: « Faut qu'on se casse. Le plus loin possible. » Tu reprends la main de Penny et vous courrez vers la sortie du Brisbane State High School. « Le club écolo, ils ont aussi une porte qui mène vers l'extérieur pour leur potager et leurs bestioles. Peut-être qu'elle n'est pas fermée, celle-ci ! » Tu te rappelles. Vous tournez à un croisement pour rejoindre l'aile où se trouve le club écolo et tu viens malmener la poignée menant aux escaliers. Tu es si soulagé de constater que celle-ci n'est pas verrouillée que tu laisses échapper un soupire et tu invites Penny à s'y faufiler avant toi. Tu laisses la porte se refermer derrière vous et vous descendez en trombe les marches. Alors que vous atteignez l'étage inférieur, la sonnette d'alarme incendie retentit, tonitruante. Le bruit est si assourdissant que tu plaques tes mains contre tes oreilles, et bien vite, les systèmes d'eau vous aspergent éhontément. Il te semble percevoir une voix masculine appartenant sans doute aux autorités au-dehors, amplifiée d'un porte-voix.

« C’est dingue. » Et encore, c’est le moins qu’on puisse dire. Plus ça va, moins l’ensemble de la situation ne semble faire de sens dans ton esprit, mais tu n’as pas le temps de t’attarder sur le comment du pourquoi alors que tu peux entendre les tentatives de Cheryl et Leon à ouvrir la porte que vous avez maladroitement barricadée pour vous sauver du duo vous croyant responsables pour les horreurs de la soirée. Quand les portes cèdent sous leurs coups, tu comprends qu’il est trop tard pour vous de fuir par la fenêtre. Ce serait trop dangereux de tenter d’en sortir rapidement. « Leon, c’est lui! C’est Isaac! Regarde, il a retiré son masque! Ils sont tous les deux tueurs! » « Mais vous êtes timbrés, vous l’avez vu sans masque il y a quelques minutes à peine! » Tu ne sais pas trop ce que tu espères en argumentant de la sorte avec eux, leur idée semble bien trop faite alors que tu remarques les ciseaux toujours dans les mains de Leon en plus scalpel que Cheryl a sans doute dénicher dans le bureau du professeur. Ton arme repose désormais dans le corps du concierge, détail qui n’échappe pas à Leon. « Ils ont tué le concierge! » « Avant qu’il ne nous tue tous les quatre, oui! » Mais c’est peine perdue alors qu’ils se ruent vers vous comme des fous furieux et c’est Isaac qui réussit à créer une diversion en lançant une bouteille en direction de l’autre garçon.

Ta main ne lâche jamais celle d’Isaac alors que vous courrez au travers des différentes allées, et lorsqu’il s’arrête pour se recroqueviller, tu suis le mouvement sans te poser de question, demeurant complètement silencieuse quand il te le demande sans jamais ouvrir la bouche. Il créé une nouvelle diversion en lançant un contenant dans la direction opposée, vous donnant juste assez de temps pour vous échapper de cette salle que vous fermez à clé derrière vous. « Faut qu’on se casse. Le plus loin possible. » Tu approuves d’un hochement de la tête, sans trop savoir quelle est la meilleure option. « Le club écolo, ils ont aussi une porte qui mène vers l’extérieur pour leur potager et leurs bestioles. Peut-être qu’elle n’est pas fermée, celle-ci! » « Faisons vite avant que les fous furieux ne réussissent à sortir. » Sans plus attendre, vous vous remettez à courir dans les couloirs, atteignez la cage d’escalier que vous dévalez aussi rapidement qu’humainement possible. Quand la sonnette d’incendie se met à rugir et que vous vous retrouvez sous des jets d’eau, tu t’arrêtes quelques secondes, tentant de faire sens de tous ces nouveaux éléments. « Faut continuer! » Tu n’entends pas ce qui se dit à l’extérieur, tout ce que tu sais c’est que vous devez continuer d’avancer, malgré le bruit strident et l’eau qui vous ralenti. Une fois que vous avez atteint le local utilisé par le club écolo, la noirceur rend le périple jusqu’à la porte mentionnée par Isaac difficile. « Fais attention où tu mets les pieds. J’ai entendu qu’ils ont toutes sortes de bestioles en liberté dans le local. » L’écologie n’étant définitivement pas ton intérêt premier, tu ne savais pas à quoi t’attendre.

Tu demeures abasourdi face aux virulentes accusations de Cheryl, surplombées de la révélation récente de l'identité du tueur, reposant à vos pieds. Cette situation est aussi cauchemardesque qu'insensée et c'est Penny qui vient prendre ta défense, gardant manifestement le fil de toutes ces déroutantes circonstances. « Mais vous êtes timbrés, vous l’avez vu sans masque il y a quelques minutes à peine! » Tu secoues la tête, montrant ta désapprobation face à l'idiotie prodigieuse dont font preuve les deux lycéens. « Ils ont tué le concierge ! » vocifère Leon, ce à quoi ta petite amie enchérit : « Avant qu’il ne nous tue tous les quatre, oui! » Tu aurais bien envie d'argumenter sur le fait que la silhouette et l'allure de l'employé neutralisé sur le sol prouvent elles-mêmes avec éloquence la culpabilité de ce dernier, mais le duo furieux et armé se rue vers vous, comme avide de votre sang.

Tu saisis la main de Penny pour éviter l'attaque, freinant l'élan de Leon en lançant une bouteille en sa direction. Vous vous faufilez parmi les allées, dans une optique de maximiser la distance entre vous et les deux étudiants et surtout qu'ils perdent votre trace. Lorsque cela te semble le cas, tu invites Penny à se recroqueviller avec toi derrière une étagère. Puis, tu uses du sens absent de déduction de vos opposants pour faire distraction en usant d'un autre contenant. L'attention de Cheryl et Leon est spontanément attirée par le bris et tu en profites pour entraîner la Stringer loin de cette réserve désormais teintée d'épouvantables souvenirs, poussant maladroitement le loquet pour enfermer vos ennemis au moins temporairement.

Tu formules la nécessité que vous quittiez derechef l'établissement scolaire, paroles validées par Penny. Tu songes à vive allure aux options qui s'offrent à vous puis te rappelles de l'existence, au club écolo, d'une issue menant à l'extérieur. « Faisons vite avant que les fous furieux ne réussissent à sortir. » Tu acquiesces vigoureusement et vous prenez vos jambes à votre cou en direction du club. Vous vous engouffrez dans les escaliers que vous dévalez à toute vitesse, mais tu te freines lorsque l'assourdissante sonnette incendie tonitrue dans l'établissement. Tu plaques tes mains contre tes oreilles, les jets d'eau du système incendie viennent vous asperger allégrement. « Faut continuer ! » presse ton amoureuse et à mesure des mètres parcourus, vos pas empruntent la mélodie des clapotis et créent des ricochets sur le sol.

Tu soupires lorsque vous atteignez la porte menant au club écolo, ce dernier étant toutefois plongé dans une obscurité des plus totales. Un frisson court le long de ton échine et un mauvais pressentiment te saisit. Tu es persuadé que le concierge n'a pas pu vous doubler mais tu es beaucoup moins assuré quant à tenter cette issue. « Fais attention où tu mets les pieds. J’ai entendu qu’ils ont toutes sortes de bestioles en liberté dans le local. » Tu hausses les sourcils, Penny visiblement plus téméraire que toi. Tu inspires, recueilles ton courage, et la suis comme tu peux dans la salle où tu te dois d'évoluer à tâtons tant il fait noir. « Mais quel enfer, » tu commentes, après t'être heurté sur le coin d'un bureau. Ton objectif : atteindre le fond de la pièce, où dans tes souvenirs, se trouve la puissamment désirée porte. Tu estimes n'être qu'à quelques pas de la sortie mais tes repères sont complètement gommés par la pénombre. Tu te prends les pieds dans un autre meuble et cette fois-ci, tu perds lamentablement l'équilibre. Tu t'écrases de tout ton poids, tête la première, sur une masse sableuse et fibreuse dans laquelle tu t'engouffrerais presque. Tu tentes de te redresser mais bien vite, une douleur embrase ta peau, qui te semble mordue et percée de toutes parts. Ton bras déjà lacéré est pour sa part en feu, tu as l'impression que des aiguilles s'incrustent dans tes blessures. Toi qui émet rarement des sons, tu ne peux réprimer des cris de douleur. Tu sens des insectes grouiller sur ton visage, dans tes cheveux, dans ton cou, se glisser dans ta chemise, les jambes de ton pantalon... Tu presses tes mains contre ce que tu devines être la fourmilière pour tenter de te distancer un maximum de la source de tes brûlures mais cela ne crée que davantage de plaies sur tes mains et bras. Tu craches et tousses les fourmis qui s'immiscent dans ta bouche et peu à peu, ton souffle est court. Tu sens ton visage gonfler sous l'impact des blessures, ainsi que tes bras.

Tout s’enchaîne et vous ne semblez jamais obtenir la moindre pause dans les malheurs qui s’empilent les uns sur les autres de la plus tragique des façons. Tu pensais qu’une fois le concierge hors d’état de nuire, tout se calmerait autour de vous, mais ça ne semble pas être le cas. Pas avec le duo stupide de Leon et Cheryl qui vous ont pris en grippe, pas avec la majorité du lycée qui est plongé dans la noirceur en plus du système d’incendie qui vous asperge sans merci, et n’oublions surtout pas que tous les points de sortie de l’école ont été bloqué, le concierge connaissant sans doute mieux que quiconque tous les accès et voulant faire du lycée son terrain de jeu. C’est dans une tentative ultime qu’Isaac pense au club école, où se trouve une porte qu’il espère encore ouverte. C’est un risque à prendre sans doute que de se promener dans le local plongé dans une noirceur complète alors que les rumeurs sur les bestioles se trouvant dans les environs donnent généralement des frissons d’horreur à tous. C’est pourtant votre dernier espoir de sortir de ce lycée de malheur et tu as besoin de retrouver l’extérieur, de finalement mettre cette soirée et tout le sang qui te coule sur les mains derrière toi. « Mais quel enfer. » [color:f56c=« Est-ce que ça va? » que tu demandes à Isaac alors que tu entends des bruits ici et là, assumant qu’il s’est enfargé dans un bureau quelconque. Tu sais que comme toi, cette pièce n’est pas celle où il est plus à l’aise, l’endroit peu familier autant pour lui que pour toi.

Tu penses t’approcher de la porte, mais tu ne cesses de rencontrer des obstacles à ton tour. Un pupitre, une chaise, même une bibliothèque contre laquelle tu te cognes, ne réalisant pas à quel point cette dernière est chambranlante. Tu es tout de suite distraite par le bruit sourd d’un corps qui tombe au sol, suivi de cris poussés par ton amoureux. Tu t’imagines déjà le pire, mais tu n’as pas entendu personne d’autre vous rejoindre dans la pièce, bien que la noirceur de celle-ci soit le piège parfait. [color=teal]« Isaac, Isaac! » Tu suis les râles de douleurs de ton petit ami sans comprendre ce qui se passe, tes yeux ne se sont toujours pas habitués à la pénombre et tu finis par mettre le pied sur lui, bien que tu ne saches pas exactement où. « Est-ce que ça va? Est-ce que tu peux te lever? Qu’est-ce qui se passe? » C’est seulement après avoir posé toutes ses questions que tu ressens cette sensation désagréable de brûlure contre tes jambes, et tu comprends que vous devez être en train de vous faire attaquer par une bestiole quelconque qui vous mord la peau. À tâtons, tu t’empresses de soulever Isaac. « Dis-moi que t’es correct, s’il-te-plaît Isaac. » que tu supplies alors que tu tentes d’avancer, son poids te ralentissant toutefois grandement dans tes mouvements.

Tu commences peu à peu à amèrement regretter ton idée de vous orienter vers le club écolo. Si une lueur d'espoir t'était apparue en songeant que peut-être que le concierge aurait oublié la présence de la porte menant à l'extérieur de ce local peu fréquenté, les heurts que tu essuies au cours de ton passage, à tâtons vu l'obscurité totale dans laquelle il est plongé, fait fuir ton optimisme grandement. « Est-ce que ça va? » Tu entends Penny te demander alors que tu qualifies l'espace d'enfer. « Ca va... » Tu assures, suivi d'un petit gémissement lorsque tu heurtes le coin d'un bureau et te retiens d'émettre un juron.

Il ne te faut que quelques pas hasardeux supplémentaire pour que tu perdes prodigieusement l'équilibre et sombres de tout ton poids dans la surpeuplée fourmilière du club. Spontanément, tu sens les insectes grouiller sur ta personne et se faufiler sous tes vêtements. Des sensations de brûlure et de morsure surgissent sur chaque parcelle accessible de ta peau et bien vite, tu sens celle-ci enfler sous l'impact des attaques des fourmis rouges. Tes mains te semblent à vif quand tu prends appui sur la construction naturelle pour tenter de te relever et tu ne peux réprimer les hurlements de douleur alors que tu luttes contre ces ennemis qui te sont invisibles et en sur nombre. « Isaac, Isaac! Est-ce que ça va? Est-ce que tu peux te lever? Qu’est-ce qui se passe? » Penny vient à ta rescousse mais tu peines à prononcer le moindre mot tant ton cerveau est en état d'alerte, tant tu milites à te dépêtrer de ces plaies nouvelles qui ne cessent d'être inscrites sur ta chaire.

Salvatrice, Penny parvient à te soulever et t'éloigner de la scène infernale. Tu continues de frotter les zones de ton corps où tu penses que des fourmis se trouvent encore, n'ayant aucun scrupule à les envoyer valser ici et là. Tu recherches ton souffle, ton cœur martelant ta poitrine. « Dis-moi que t’es correct, s’il-te-plaît Isaac. » Ta petite amie t'aide à réduire la distance entre la fourmilière. « Ca va aller, » tu reprends finalement la parole, ne craignant plus avaler des fourmis malgré toi. « Merci Penny. Tu m'as sauvé. » Tu poses tes doigts sur ton visage gonflé et lui adresse un regard aussi reconnaissant qu'amoureux qu'elle ne saurait sans doute pas voir dans toute cette noirceur. Tu aimerais rapprocher totalement sa silhouette de la tienne mais redoutes que d'autres fourmis présentes sur toi viennent la mordre en agissant ainsi. « Et si on cassait une fenêtre ? » Tu proposes à la Stringer. Ca devrait être possible et vous n'êtes pas très hauts du sol si vous vous en glissez. Ca te semble plus aisé de dénicher une vitre qu'une porte, rendus où vous êtes. Tu mets ton idée en suspens cependant, alerté par le bruit de bois qui craque, comme un meuble qui combat la gravité. « C'est quoi, ce bruit ?! » Tu redoutes, alors que tu entends quelques objets tomber au sol.

« Ça va… » Rien de cette situation ne cri que tout va bien et pourtant, vous faites de votre mieux pour rassurer l’autre autant que possible. Vous vous accrochez l’un à l’autre au travers de toutes les horreurs de cette nuit et tu sais pertinemment que tu n’aurais certainement pas survécu à cette nuit si ça n’avait pas été de la présence d’Isaac a tes côtés. C’est à peine si tu peux entrevoir sa silhouette vu la noirceur dans laquelle est plongée le club d’écologie, mais juste de l’entendre, même si c’est seulement quelques grognements de douleurs ici et là alors qu’il continue de se cogner contre tous les meubles de la salle, demeure quelque chose d’étonnamment réconfortant. Quand les grognements se transforment en cri toutefois, tu es foudroyée d’une nouvelle crise de panique alors que tu le cherches à tâtons, cherchant à comprendre ce qui a bien pu se passer, t’imaginant déjà un scénario funeste où le concierge a survécu à ton attaque et qu’il est venu prendre sa vengeance sur vous. De peine et de misère, tu réussis à le relever, l’éloignant de la source de ses douleurs, une fourmilière aux allures dangereuses alors que tu sens à ton tour quelques morsures faire leurs marques sur ta peau.

« Ça va aller. » Tu soupires, profondément soulagée d’enfin entendre sa voix. Tu cherches son corps du bout des doigts, peines à le trouver. « Merci Penny. Tu m’as sauvé. » Tu suis le son de sa voix et parvient enfin à sentir son corps sous tes mains, te rapproches de lui pour l’enlacer une seconde, et puis une autre. Tu sais que vous n’avez pas le temps ni le luxe de rester ici, comme ça, mais après avoir eu si peur de le perdre tant de fois, tu te devais de le tenir contre toi encore un peu. « Je t’aime. » que tu murmures contre lui alors que tu finis par te détacher, cherchant encore tes repères dans la pénombre, sans jamais en trouver alors que tu te cognes toi aussi à ce que tu devines être des bureaux. « Et si on cassait une fenêtre? » Tu hoches de la tête pendant quelques secondes avant de te souvenir qu’il ne peut pas te voir. « Bonne idée. » Tu le devances légèrement, croyant te diriger vers un faisceau de lumière que tu espères vient de l’extérieur. Tu t’accroches contre un énième meuble, qui semble bien plus grand et bien plus imposant que toi et qui t’arrache un grognement de douleur alors qu’un bruit de bois qui craque se fait entendre. « C’est quoi, ce bruit?! » Tu n’auras jamais le temps de répondre à la question de ton amoureux alors qu’un nouveau sourd se fait entendre et que tu ressens une énorme pression sur tout ton corps et un coup derrière la tête qui s’avèrera être fatal. Une vieille et chambranlante bibliothèque aura eu raison de toi, sans doute la moins mémorable façon de mourir alors qu’un tueur en série sévissait il y a encore dix minutes à peine sur les autres élèves.

Ta chaire te tiraille encore des innombrables morsures et piqûres dont t'a affublées la colonie de fourmis rouges. Ton bras entaillé te lance douloureusement, bien qu'emmitouflé dans un linge humide d'hémoglobine. Ton corps continue d'enfler suite à l'attaque intransigeante des insectes en répercussion à ta destruction de leur lieu de vie, et même si la pénombre absolue rend ce point dérisoire, tu sens que tes paupières sont bouffies et que ta vue serait considérablement réduite si tu pouvais apercevoir quoi que ce soit.

Tu assures à Penny que ça va aller, tout en la remerciant de son courage qui t'as permis de te dépêtrer de cette infernale production animalière. Tu sens ton rythme cardiaque revenir peu à peu à la normale, proportionnel à la sensation de sentir des êtres grouiller sur toi. Si tu avais voulu garder tes distances avec l'adolescente pour ne pas la contaminer de fourmis, tu ne refuses toutefois absolument pas l'étreinte qu'elle vient t'offrir, y extrayant un réconfort profond. « Je t’aime. » Elle te murmure, ce à quoi tu réponds sincèrement, caressant tendrement son dos : « Je t’aime aussi. »

Tu proposes de casser une fenêtre, impatient de quitter ces sinistres et funestes lieux qui ont voulu votre peau plus d'une fois. Ta petite amie approuve et tu es prêt à casser la première vitre qui entre dans ton champs de vision. Cependant, un alertant bruit te freine dans ton élan et quelques minutes plus tard, une masse lourde et dure vient heurter ton bras, avant de s'écrouler épouvantablement dans un tonitruant fracas sur le sol, faisant craquer celui-ci, générant de multiples sons de bris, tous aussi épouvantables les uns que les autres. Ton cœur s'arrête, un nuage de poussières vient te faire toussoter, et tu hurles, horrifié : « Penny?! PENNY?! » Tu cherches, bras tendus devant toi, la silhouette de la jeune femme, son silence t'emplissant d'horreur. « PENNY?! » La souffrance dans l'intonation de ton appel est au centuple des cris que tu poussais précédemment en sentant les fourmis te ravager. Tu ne l'as pas entendue crier et tu en déduis qu'elle est évanouie sous ce meuble. Tu ne peux pas concevoir que son sort soit pire qu'une simple perte de connaissance. « PENNY?! » Tu appelles à t'époumoner, puis une bouffée d'adrénaline vient te happer et tu soulèves la bibliothèque pour la rejeter un peu plus loin. Tes mains à tâtons retrouvent le corps inanimé de ton amoureuse et tu viens la ramener contre toi, la chérir précieusement dans tes bras. Son état amorphe te terrifie, tu sens du sang sur tes mains et tu ignores s'il s'agit du sien ou de celui de Chloe, ou encore du concierge. « Penny, s'il-te-plaît, réponds-moi. Dis-moi que ça va. » Tu implores, tes lèvres tremblantes. Tu te relèves et la portes dans tes bras, son corps telle une poupée de tissu. Tu ne la laisseras pas ici, tu iras chercher des secours, tu la sauveras, tu te le promets. Tu reposes son corps seulement pour casser, à l'aide d'une chaise, la fenêtre du club écolo et la reprenant dans tes bras, tu franchis l'encadrement pour te précipiter vers le parking. La lumière des réverbères te révèle terriblement le portrait méconnaissable de la cheerleader, tuméfié par l'impact du choc. Tu glisses ta main sous son cou pour soutenir sa tête, réalisant que les vertèbres y sont brisées. Du sang coule de sa bouche, créant des sillons rouges vifs tranchant avec sa peau blafarde. La froideur qui se propage dans son corps te serre le cœur, tu n'oses pas y faire l'inventaire des possibles autres blessures, certains angles de ses membres et de son buste te signifiant déjà que ta petite amie a subit des blessures auxquelles il serait difficile de survivre. Tu n'oses pas chercher son pouls, de peur de ne jamais le trouver, t'aveuglant de déni, et tu la glisses dans ta voiture avant de conduire à toute vitesse vers l'hôpital le plus proche. « Me laisse pas, Penny. Je t'en supplie, me laisse pas. » Tu pries un miracle en grillant les feux rouges, ta main serrant solidement la sienne. « Je suis là, je te quitte pas. » Un nouveau feu rouge grillé, tes émeraudes sont étincelantes de la vérité qui menace de t'engouffrer. « Ne me quitte pas... » Tu supplies, brisé.