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 peroxide princes shine like shark teeth (mazewar)

Cecilia Barker
Cecilia Barker
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ÂGE : 35 ans (24.05.89)
SURNOM : CeCe, plus ususel que Cecilia - Javotte lui sied plutôt bien
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MÉTIER : Serveuse au rabais au DBD
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Message(#)peroxide princes shine like shark teeth (mazewar) EmptyDim 17 Oct 2021 - 22:36

La main sur la poignée de la porte, le sourire de Maze s’estompa de son visage au moment où son cerveau réalisa qu’elle avait fini sa journée de travail et qu’elle n’avait plus besoin de se cacher derrière des faux-semblants. C’est quand elle rentrait le soir à l’appartement, la mâchoire complètement crispée par tous les sourires qu’elle avait dû afficher dans la journée face aux clients, d’heureux futurs mariés, qu’elle prenait pleinement conscience de l’effort conséquent qu’elle devait fournir pour se montrer avenante quand tout ce qu’elle voulait était souvent se laisser aller à être passablement déprimée et rester au fond de son lit devant une série. Voilà d’ailleurs très exactement le programme qui l’attendait ce soir. Prendre rendez-vous chez un psy pour essayer de se remettre de son enlèvement et extérioriser le fait qu’elle venait de découvrir l’existence d’une demi-sœur ? Très peu pour elle. Elle poussa un profond soupir et ouvrit la porte, enlevant mécaniquement sa veste, déposant son sac par terre avant de se diriger vers la cuisine pour se servir un verre d’eau. « Salut la terreur. » lança-t-elle à l’attention d’Ibis, non sans lui adresser au passage un regard suspicieux, toujours prête à se faire agresser malgré les barreaux solides et la porte bien fermée de la cage dans laquelle il se trouvait. La brune s’apprêtait à attraper un verre quand son attention fut attirée par deux bouteilles de bière vides sur le comptoir. Sa main se figea, craignant soudainement que ces dernières n’annoncent rien qui vaille. Si elle était dans un état déplorable depuis plusieurs semaines (plusieurs mois seraient certainement plus juste), elle n’était clairement pas la seule personne dans cet appartement à traverser une mauvaise passe. Et elle ne parlait pas d’Ibis qui risquait chaque jour un peu plus de finir au four en chaleur tournante. La britannique se ravisa : pas de verre d’eau ce soir. Elle se dirigea plutôt vers le frigo pour en sortir une bouteille de bière qu’elle décapsula dans la foulée. Elle ne pensait pas trop s’avancer en déduisant à la simple vue de ces deux cadavres de bouteilles que son programme pour la soirée venait de changer. Elle rejoignit Anwar dans le salon et l’observa silencieusement quelques secondes, assis dans le canapé. Il était sorti de son lit, c’était déjà une bonne chose. Maze avait beau avoir du mal à prendre soin d’elle-même, cela ne l’empêchait pas pour autant de s’inquiéter pour celui qui l’avait sortie d’un calvaire sans nom. Anwar s’était toujours montré attentif envers elle, et il était naturel qu’elle lui rende la pareille. Aussi avait-elle pris l’initiative d’appeler le médecin quelques jours auparavant en constatant l’apathie dans laquelle il semblait avoir sombré après sa dernière mission. Son boulot d’inspecteur était évidemment difficile et probablement bien plus perturbant qu’il n’était prêt à le montrer, mais jamais Maze ne l’avait encore vu rentrer dans un tel état.
Adossée contre le chambranle de la porte, elle se racla la gorge pour manifester sa présence et éviter de l’effrayer, avant de tout naturellement l’interpeler : « J’imagine que ça fait partie de l’ordonnance du médecin ? » Elle avait soulevé sa propre bouteille de bière dans sa direction pour signifier ce dont elle parlait, constatant au passage qu’Anwar tenait un autre futur cadavre dans sa main, prêt à rejoindre les deux autres qui traînaient tristement esseulés sur le comptoir de la cuisine. Maze se redressa et s’avança pour le rejoindre sur le canapé. « Tu permets que je t’accompagne ? » Il aurait probablement était plus sage de tenter de l’arrêter, elle en était bien consciente. Tout comme elle était consciente du fait qu’il s’agirait là d’une mission impossible étant donné l’état d’esprit dans lequel se trouvait l’inspecteur. Et, au fond d’elle-même, peut-être avait-elle décidé qu’ils avaient bien le droit à une sorte de cheat night : boire jusqu’à oublier tout ce qui les tracassait. Cela ne l’empêcha néanmoins pas de glisser un regard inquiet en direction d’Anwar avant de demander : « Tu me le dirais si ça allait vraiment pas ? » ou bien est-ce qu’il le lui montrerait indirectement comme elle ces derniers mois ? Faire parler un inspecteur de police…elle s’était toujours pâmée avec humour d’un jour y parvenir. Mais le moment était peut-être venu de s’atteler sérieusement à cette tâche.


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Message(#)peroxide princes shine like shark teeth (mazewar) EmptyJeu 28 Oct 2021 - 5:21

Il ne se sentait pas mieux.
Assis derrière le volant de sa voiture, contemplant depuis plusieurs minutes le mur du parking souterrain face à lui, il attendait après un sentiment de soulagement qui refusait de venir. Il n'était pas réputé pour sa patience, Anwar, et sans doute s'était-il un peu stupidement figuré que les choses se régleraient dans la seconde, dès lors qu'il quitterait le tumulte du commissariat. Silencieusement le brun se repassait le fil de la conversation qu'il venait d'avoir avec son chef de service, et chaque fois qu'il sentait que sa gorge commençait à se serrer il répétait la même chose : i>tu as pris la bonne décision. Tu as fait ce qu'il fallait. Il avait pris la bonne décision. Et pourtant … pourtant il ne se sentait pas mieux. Pas soulagé, ni plus léger. Il se sentait vide. Le chemin du retour s'était fait dans un silence si pesant qu'il aurait écrasé n'importe quel passager, mais seul dans l'habitacle Anwar s'était contenté de refaire en sens inverse le trajet initié trois heures plus tôt, la mâchoire serrée et les doigts serrant si fort son volant que ses jointures blanchissaient. Il aurait pu s'arrêter manger quelque part, il n'avait rien avalé de la journée si ce n'était cette bière descendue avant de quitter l'appartement, mais il n'avait pas faim ; Même le restaurant thaïlandais situé à deux rues de chez lui n'était pas parvenu à lui faire envie. Son estomac vide ne l'avait pas empêché d'ouvrir une seconde bière à peine rentré, l'excuse de ne plus avoir à ressortir un peu trop facile à brandir, et celle qu'au moins il ne s'agissait pas d'alcool fort prenant le relais lorsqu'il était allé déposer le second cadavre de bouteille à la cuisiner pour mieux en ouvrir une troisième. Il le regretterait peut-être le lendemain, c'était ce qu'avait furtivement tenté de lui faire entendre la partie la plus rationnelle de son cerveau, mais un ricanement amer lui échappant Anwar s'était à nouveau laissé tomber sur le canapé où il végétait depuis son retour. Quelle importance, qu'il regrette le lendemain ? Il ne comptait aller nulle part. Il ne serait attendu nulle part, même, car pour la première fois depuis dix-huit ans il n'était plus policier.

Pour quelques semaines.
Ou peut-être pour quelques mois.
Il ne savait pas très bien, et sentait son horizon si bouché qu'il peinait à voir plus loin que les trois prochains jours. « C'est quelque chose auquel vous réfléchissez depuis un moment, je me trompe ? » avait questionné son chef de service en pure rhétorique lorsqu'il avait lâché sa bombe, et se rappelant qu'un mensonge avait toujours plus de crédit lorsqu'il contenait une part de vérité Anwar avait répondu « La naissance de ma fille. Ça a remis certaines choses en perspective. » Mais Alma n'y était pour rien. Sa venue au monde avait remis bien des choses en question, mais jamais la vocation de policier de son père. Elle n'était qu'un prétexte, l'excuse facile qui parlerait aisément au parent qu'était aussi le chef de police, et semblant d'ailleurs y croire sans la moindre réserve l'homme avait conclu leur entretien d'un « Vous êtes un bon élément, Zehri. Tâchez de vous en souvenir. » qui n'avait fait que creuser un peu plus encore la culpabilité de l'inspecteur. Ce n'était pas ce que disaient les faits. Ce n'était pas ce que disaient ses derniers échanges avec Strange. Et ce n'était certainement pas ce que disait la soirée dans laquelle il s'était laissé embarquer par Jackson dix jours plus tôt. Anwar n'aimait pas ce qu'il était en train de devenir – il ne supportait pas ce qu'il était en train de devenir. Et l'heure était venue de vérifier si ce boulot qu'il aimait tant avait sa part de responsabilité dans l'image détestable que lui renvoyait son miroir.

Sa bière avait déjà descendu de moitié lorsqu'il avait entendu les clefs tourner dans la serrure. Mais même le retour de Maze n'était pas parvenu à le sortir de sa torpeur, et sans se laisser distraire dans sa contemplation de l'écran éteint de la télévision le brun ne s'était pas manifesté, n'entendant même pas tenter de justifier les deux bières déjà terminées dont la preuve était sur le comptoir – il n'y avait pas plus coupable que de tenter de s'amender sans y avoir été invité, après tout. Elle ne serait même pas forcée de savoir qu'il avait mis le nez dehors entre les deux premières : il n'avait pas parlé de son rendez-vous au commissariat, pas certain alors qu'il aurait envie d'en parler après coup. « J’imagine que ça fait partie de l’ordonnance du médecin ? » S'étant timidement manifestée dans l'embrasure de la porte, la britannique était armée du même poison que lui mais n'avait pas osé faire un pas supplémentaire dans la direction du canapé. « One beer a day keeps the doctor away. À peu de chose près. » avait-il alors répondu sur le même ton, la voix enrouée de ne pas s'être faite entendre depuis des heures. Et que dire de trois bières, alors … Le médecin était probablement en partance pour un autre continent, à l'heure qu'il était. « Tu permets que je t’accompagne ? » Bien que léger, Anwar avait offert à Maze son premier sourire de la journée et tapoté du bout des doigts la place vacante à côté de lui. « J'ai pris un peu d'avance sur toi, tu m'en voudras pas. » Lui non plus ne lui en voulait pas. D'avoir fait venir le médecin sans lui laisser voix au chapitre – il avait grogné pour la forme, parce que c'était ce qu'il savait faire de mieux, mais sans savoir comment le dire il lui était reconnaissant de s'en être inquiétée. De s'en être souciée, comme elle semblait à nouveau le faire en le scrutant du regard : « Tu me le dirais si ça allait vraiment pas ? » Leurs regards à tous les deux se croisant véritablement pour la première fois de la journée, il avait questionné du même ton sérieux « Et toi, tu me le dirais si ça allait vraiment pas ? » C'était une technique d'interrogatoire, répondre à une question par une autre. Un autre jour Anwar s'en serait peut-être amusé, mais ce jour-là il s'était contenté de pencher la tête sur le côté sans jamais lâcher Maze du regard, et portant sa bouteille à sa bouche il avait ajouté « Je te dis mon secret si tu me dis le tien. » avant d'en avaler une gorgée. Il n'allait pas bien, c'est vrai … Mais elle non plus. Elle n'allait pas mieux que quelques mois en arrière, en vérité elle avait même l'air d'aller moins bien, et si Anwar mettait d'ordinaire un point d'honneur à ne pas le faire remarquer pour ne pas la brusquer, le ton maussade de la journée et les deux bières déjà avalées étaient autant de raisons de lui délier la langue.
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Message(#)peroxide princes shine like shark teeth (mazewar) EmptyMer 10 Nov 2021 - 20:36

« One beer a day keeps the doctor away. À peu de chose près. » Quel que soit l’état d’esprit dans lequel il se trouvait présentement, il avait au moins toujours suffisamment d’énergie pour plaisanter, et Maze était prête à se contenter de n’importe quel semblant de silver lining se présentant à elle. A eux. Aussi opina-t-elle du chef avant d’ajouter : « C’est bien connu, évidemment. » Elle ne savait dire si c’était véritablement une bonne chose -probablement pas- mais elle était persuadée que le docteur allait rester très loin d’eux pour un petit moment encore au rythme où ils allaient. Ils formaient un splendide duo de bras cassés ce soir-là et le spectacle qu’ils offraient était à la fois fascinant et parfaitement démoralisant. Leurs bières avaient au moins le mérite d’ajouter un semblant de folie à la scène ; imaginez la tristesse s’ils s’étaient retrouvés là à broyer du noir avec pour seule compagnie quelques verres d’eau. « J'ai pris un peu d'avance sur toi, tu m'en voudras pas. » Elle avait pu le constater en effet, mais elle avait choisi de ne pas faire la moindre remarque à ce sujet. Principalement parce qu’Anwar était assez grand pour prendre et assumer ses propres décisions et elle n’avait absolument pas son mot à dire là-dedans, mais aussi parce que s’il en était déjà à sa troisième bière, c’est qu’il en avait certainement besoin. « Ok mais du coup ça veut dire que je dois me dépêcher de te rattraper, c’est ça ? » L’alcool était bien la seule chose qui lui permettait de mettre ses problèmes de côté ces derniers temps. Evidemment cela prendrait plus de temps d’assommer son cerveau et ses pensées à coup de bouteilles de bière plutôt qu’avec de minuscules mais néanmoins très efficaces shooters, mais ils n’étaient pas pressés. Ils avaient toute la soirée et toute la nuit après tout.
Maze était venue rejoindre Anwar sur le canapé, cherchant le meilleur moyen de le questionner sur sa journée pour tenter de savoir comment il allait. S’était-il contenté de rester à l’appartement encore aujourd’hui ou bien était-il parvenu à mettre le nez dehors ? Etant la première à se morfondre à l’intérieur plutôt que de sortir, elle était non seulement mal placée pour le questionner mais elle partait en plus avec deux sérieux handicaps. Le premier étant que l’inspecteur dans la pièce n’était définitivement pas elle. Le second étant que la subtilité et la finesse ne faisaient pas et ne feraient jamais partie de ses compétences. Et ça, Anwar le savait parfaitement. Aussi s’était-elle finalement permise de lui demander de but en blanc comment il allait afin de pouvoir adapter en conséquence son degré d’inquiétude. « Et toi, tu me le dirais si ça allait vraiment pas ? » Elle secoua la tête, désabusée mais néanmoins amusée par cette réponse. « Ça ne répond absolument pas à ma question et tu le sais parfaitement. » Elle ne se faisait d’ailleurs aucune illusion sur le fait qu’il avait volontairement répondu de cette manière-là pour éviter sa question tout en la mettant au passage face à ses propres contradictions. Mais alors qu’elle avait pris un ton accusateur peu crédible pour lui répondre, le regard que lui avait lancé Anwar était en revanche quant à lui parfaitement sérieux et avait suffi à la faire réfléchir à la question. Son regard à elle s’était alors perdue sur la bouteille qu’elle tenait dans ses mains. Lui aurait-elle dit ? Allait-elle lui dire ? Elle avait l’impression de ne pas même parvenir à s’avouer à elle-même qu’elle n’allait pas bien. Partant de là, comment était-elle censée pouvoir en discuter avec ses proches ? L’affaire Jina avait était la goutte de trop. Le KO technique qui l’avait rendue encore plus irascible avec les gens qu’elle  côtoyait, mais aussi fatiguée psychologiquement. Fatiguée de cette découverte. Fatiguée de la ressasser sans cesse. Enervée de n’avoir toujours pas trouvé le courage de confronter son père au sujet de toute cette histoire. « Je te dis mon secret si tu me dis le tien. » Son visage s’était tourné une nouvelle fois vers l’inspecteur. « C’est un peu facile ça, non ? » Un léger sourire était venu étirer le coin de ses lèvres. Elle avait pris une nouvelle gorgée de bière, se rendant compte au passage que le contenu était bien moins haut dans son contenant qu’elle ne l’imaginait. C’était fou comme ce genre de boissons traîtres se buvaient rapidement, inconsciemment. Combien de cadavres de bouteilles arriveraient-ils à aligner sur le comptoir à eux deux ? Ou fallait-il plutôt se demander quel était le stock de bouteilles de bières présent dans l’appartement ?
Maze avait fini par laisser son dos s’écraser mollement contre le dossier du canapé en soupirant. Elle avait lancé un regard en coin en direction d’Anwar, une expression énigmatique mais néanmoins sérieuse sur le visage. « Tu veux connaître mon secret baby bunny ? » un surnom -ridicule, fallait-il le préciser ?- qu’elle lui avait trouvé quelques semaines plus tôt dans un contexte qui lui échappait. Elle ne se souvenait plus du pourquoi et du comment pour l’instant, en revanche son esprit avait parfaitement intégré le pseudo à ressortir de manière ironique dès qu’elle en avait l’occasion. « Ok. Dans ce cas sache que… » Son visage restait impassible alors qu’elle gardait son regard ancré dans celui d’Anwar. « …je suis vraiment à deux doigts de rôtir ton oiseau de malheur. » Comme pour appuyer ses propos, ledit oiseau émit à ce moment très précis un bruit depuis sa cage dorée. Ses yeux s’écarquillèrent alors que sa main droite se levait dans un geste d’incompréhension totale et pointant vaguement vers l’endroit où l’accusé devait se trouver. Elle n’avait même pas prononcé son nom. Il avait compris l’allusion tout seul. « Sérieusement. Ibis est juste angoissant au possible. C’est ça qui ne va pas. » Peut-être qu’elle l’appréciait un peu quelque part. Au fond d’elle. Au fin fond. Dans un recoin très bien caché. Et jamais elle ne l’admettrait à voix haute de toutes manières. Mais l’intelligence de l’animal et sa capacité à lui voler littéralement dans les plumes suffisait toutefois à faire en sorte qu’il subsistait une petite part de vérité dans le secret qu’elle venait de lui avouer. Secret qui n’en était un pour personne. Elle avait lâché le brun du regard pour regarder d’un air absent sa bouteille qu’elle faisait à présent tourner entre ses mains. « Soit ça, soit le fait que j’ai une demi-sœur. » La bombe était lâchée. Elle avait laissé les mots s’échapper de ses lèvres avant de changer d’avis. Elle n’aurait de toutes façons objectivement pas pu garder ce secret éloigné des oreilles d’Anwar bien longtemps. Mais que pouvait-il y faire ? Ca n’était qu’une pierre supplémentaire qui venait s’ajouter au gigantesque mur de catastrophes qu’était sa vie actuellement. « Mais bon, changeons de sujet : c’est quoi ton secret à toi ? » Elle n’avait toujours pas osé reposer son regard sur lui et elle était bien consciente qu’ils n’allaient pas pouvoir changer de sujet aussi facilement. Toutefois elle n’oubliait pas non plus que c’était à son tour de lui dire ce qui n’allait pas. Et si finesse et subtilité lui faisaient cruellement défaut, l’obstination était en revanche quelque chose qu’elle maîtrisait comme personne.



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Message(#)peroxide princes shine like shark teeth (mazewar) EmptyMer 12 Jan 2022 - 19:15

Les années passant, Anwar avait développé un rapport à l’alcool particulier. Pas entièrement mauvais, pas totalement sain pour autant … une sorte d’entre-deux qui lui donnait parfois la sensation d’être sur le fil, qu’il ne manquait qu’une légère impulsion pour le faire basculer de l’autre côté de la barrière. Il avait détesté chaque seconde passée en face à face avec le psychologue de la police qu’on l’avait forcé à consulter après le meurtre de Frank, mais sur la question de l’alcool l’homme avait posé le doigt sur un problème que le deuil était venu cristaliser chez son patient : il ne buvait pas pour oublier, Anwar. Il ne buvait pas pour se sentir mieux, ou plus mal, il ne buvait pas non plus pour combler un vide … Il buvait pour y donner un sens. Au vide, au fait que rien d’autre n’en avait, de sens ; Il buvait pour pouvoir, en se réveillant le lendemain avec la migraine et l’estomac en vrac, simplement accuser l’alcool plutôt que le fait d’aller mal. Pour pouvoir, lorsqu’on lui reprocherait sa petite mine ou son air fatigué, simplement dire “j’ai un peu trop levé le coude hier” plutôt que de devoir admettre “ouais, ça ne va pas fort en ce moment” – et tout en n’ayant pas vraiment l’impression de répondre par un mensonge. S’il se réveillait avec l’impression d’être passé sous un semi-remorque, demain, il pourrait accuser la – les – bière et pas le fait d’avoir remisé pour une durée indéterminée sa cape d’inspecteur de police. Et de cela il voulait bien endosser la responsabilité sans broncher, mais pas pour d’autres que lui-même, aussi lorsque Maze avait demandé « Ok mais du coup ça veut dire que je dois me dépêcher de te rattraper, c’est ça ? » l’air de rien, il s’était contenté de lever les mains comme pour statuer qu’elle restait seule arbitre de sa propre consommation, désignant la place vacante à côté de lui pour qu’elle vienne s’y installer.

Pour une britannique, Maze lui avait toujours semblé manquer profondément de tact ; Mais lui-même n’était pas réputé pour sa grande délicatesse, aussi ne lui serait-il jamais venu à l’esprit de le lui reprocher. Reste que les ficelles qui tiraient sa question étaient si grosses que le brun n’avait même pas tenté de prétendre qu’il ne les voyait pas, y préférant un retour à l’envoyeur entendu. « Ça ne répond absolument pas à ma question et tu le sais parfaitement. » La gorgée de bière succédant au sourire narquois, il avait rétorqué « Déformation professionnelle. » avec habitude, un voile de surprise passant devant ses yeux l’espace d’un instant en réalisant ce qu’il avait déjà presque oublié. Plus maintenant, Anwar. Plus jusqu’à nouvel ordre. Dans un léger soupir, sa tête était retombée contre le dossier du canapé et son regard avait glissé à nouveau sur Maze pour lui proposer un marché, à prendre ou à laisser : « C’est un peu facile ça, non ? » Oui. « C’est un deal honnête. » s’en était-il en tout cas défendu, mais sans insister davantage pour ne pas donner l’impression de vouloir la forcer à la confession. Se fendant d’un soupir, elle l’avait imité dans cette tentative pour fusionner avec le canapé et avait conservé le silence quelques instants – elle jaugeait, tant l’envie d’obtenir une réponse à sa question que celle d’en fournir une à celle reçue en échange. « Tu veux connaître mon secret baby bunny ? » Et Anwar de froncer les sourcils, l’air pseudo-menaçant et déjà prêt à lui rappeler qu’il y avait toujours de la place à la cave si elle ne surveillait pas ses paroles. « Ok. Dans ce cas sache que … » Attentif, il ne la quittait pas des yeux et même la défiait du regard, se rapprochant à mesure qu’elle étirait le suspens jusqu’à ce qu’enfin elle se décide … « … je suis vraiment à deux doigts de rôtir ton oiseau de malheur. » Et ne fasse retomber le sérieux de la situation tel un soufflé sorti trop précipitamment du four. « T’as le chic pour ruiner toute la dramaturgie d’une situation, Crawley. » qu’avait aussitôt grommelé Anwar, une nouvelle gorgée de bière descendant aussitôt dans son gosier tandis que de l’autre bout de la pièce Ibis jouait l’offusqué. « Sérieusement. Ibis est juste angoissant au possible. C’est ça qui ne va pas. » Le regard du brun était passé du volatile à la colocataire, de la colocataire au volatile, et haussant les épaules il avait souligné « Il est pas angoissant, il est angoissé. Et je le serais aussi si ma colocataire menaçait tous les jours de me passer à la casserole. » Marquant une pause, ses paupières s’étaient plissés d’un air circonspect au moment de croiser à nouveau le regard de Maze « Cette phrase ne sonnait pas du tout de la même manière, dans ma tête. » La bière, c’était encore la faute de la bière.

Elle repoussait le moment de passer aux aveux, ce n’était même pas son flair de flic qui l’en persuadait pour une fois, seulement celui de l’ami ayant appris à décrypter ses tentatives d’évitement. Du coin de l'œil, il la détaillait du regard comme il en avait rarement l’occasion : sous la fine couche de maquillage derrière laquelle elle se cachait pour aller travailler on la sentait fatiguée, préoccupée. L’air grave et la pensée silencieuse, ce n’était pas Maze – pas sans une tentative plus ou moins fructueuse pour faire de l’humour, ou un commentaire pince-sans-rire comme ne savaient le faire que les britanniques. Et de l’humour il n’y en avait aucune trace lorsqu’enfin elle avait repris la parole, le « Soit ça, soit le fait que j’ai une demi-sœur. » posé dans un calme mesuré jurant avec l’incongruité de la révélation, et la tentative de noyer aussitôt le poisson en ajoutant « Mais bon, changeons de sujet : c’est quoi ton secret à toi ? » peinant à se faire valoir. Un peu pris au dépourvu, trop en tout cas pour parvenir à réagir sur la première partie de la phrase sans que son cerveau n’enclenche automatiquement la réponse à la seconde, il s’était entendu rétorquer du tac-au-tac « Mon blond me manque. C’est ça mon secret, j’crois que je vais refaire une connerie. » Parce que repasser au blond et flinguer une seconde fois ses cheveux à la décoloration sauvage, c’en était forcément une. Pas vrai ? Et tant pis pour le véritable “secret” qui, quant à lui, venait de passer totalement à la trappe. « Tu le sais depuis longtemps ? » Il repassait du coq à l’âne, et sans se donner la peine de préciser de quoi il était question – évidemment qu’il parlait de cette histoire de demi-soeur. « Tu comptes faire quoi ? » Comptait-elle seulement faire quelque chose, d’ailleurs ? Il était bien placé pour savoir qu’en la matière il n’y avait pas d’obligations : ses propres demi-frères et soeurs – il n’était même plus certain de combien il en avait, à vrai dire – n’avaient jamais eu que l’importance qu’il souhaitait leur accorder, c’est à dire parfaitement aucune, au point que peu de personnes dans son entourage ne soient même au courant de leur existence. Reste que le “changeons de sujet” était remonté jusqu’aux oreilles du brun avec un peu de retard, et secouant la tête il avait rectifié un peu maladroitement « Excuse-moi, te sens pas obligée de répondre. » Des questions il en aurait eu des tas d’autres, comment l’avait-elle appris, par qui, lequel de ses parents était concerné, les avait-elle confrontés à ce sujet … Mais bien qu’Anwar ait l’habitude de passer pour quelqu’un qui manquait de délicatesse, il savait en réalité où se situait la limite et quand il convenait de ne pas la dépasser.
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Quel beau tableau ils formaient tous deux affalés sur le canapé, une bière à la main, les mines déconfites et déprimées, parvenant toutefois encore à plaisanter malgré la situation. A croire que l’humour résolvait tout. Et en ce qui les concernait, la question méritait de se poser. Ils utilisaient allègrement l’humour pour se provoquer, pour attaquer, mais vraisemblablement aussi pour se défendre en cas de coups durs à en croire leur discussion actuelle. « Déformation professionnelle. » Mh…Elle était facile cette excuse ? Elle le soupçonnait d’avoir recours très régulièrement à ses compétences développées dans le cadre professionnel avec elle. La considérait-il occasionnellement comme une suspecte à faire parler ? Utilisait-il sur elle de ses meilleures techniques d’enquêteur ? A n’en pas douter. Et si Maze ne pouvait malheureusement pas se targuer de maîtriser cet art, elle était suffisamment empathique pour l’avoir vue cette micro-expression sur le visage de l’inspecteur lorsqu’il avait évoqué sa déformation professionnelle. Ses sourcils s’étaient légèrement froncés, essayant de déterminer si elle venait d’imaginer ce qui venait de se produire ou si elle devait s’inquiéter de ce qu’il lui cachait. Avait-il des problèmes au travail ? C’était au final une raison supplémentaire pour accepter sa proposition de soirée confession. « C’est un deal honnête. » Moui. Elle était prête à lui concéder un aveu -et quel aveu- en échange d’un équivalent qui lui permettrait de mettre un pied dans sa tête…mais pas sans faire appel une nouvelle fois à l’humour pour se jouer de lui au préalable. Elle était déprimée, certes, mais elle était apparemment encore capable de donner le change quant à un potentiel secret à partager qui n’en était en réalité pas un. En revanche ses propos n’en restaient pas moins une vérité malgré tout. Ibis et elle, une longue histoire d’amour. Une histoire tourmentée. Et une histoire à laquelle elle se plaisait quelques fois à imaginer une fin (très très) tragique. « T’as le chic pour ruiner toute la dramaturgie d’une situation, Crawley. » Un sourire satisfait étira le coin de ses lèvres. Elle but à son tour une nouvelle gorgée de bière avant de rétorquer : « Ça s’appelle ménager le suspense. » Et ils étaient aussi doués l’un que l’autre dans ce domaine. Elle n’avait d’ailleurs pas pu s’empêcher d’en rajouter une petite couche au sujet du volatile de malheur. Peut-être parce que cela lui faisait plaisir de le critiquer ouvertement devant Anwar…peut-être plus vraisemblablement pour repousser lâchement le moment où elle allait devoir lui faire part de sa confession pour pouvoir obtenir la sienne. « Il est pas angoissant, il est angoissé. Et je le serais aussi si ma colocataire menaçait tous les jours de me passer à la casserole. » Un sourcil haussé, et un début de sourire moqueur commençant à poindre sur ses lèvres, elle avait jeté un regard interrogateur en direction de son interlocuteur avant qu’il ne reprenne : « Cette phrase ne sonnait pas du tout de la même manière, dans ma tête. » Son sourire se fit cette fois franchement amusé. « La morale de tout ça c’est quoi…qu’il faut un psy pour Ibis ? » Plus raisonnable et moins coûteuse comme solution : qu’elle cesse de menacer Ibis à longueur de temps pour qu’il ne se sente plus """"angoissé"""". Mais ça, il en était hors de question. Elle aurait l’impression d’avoir perdu une bataille et de se laisser gratuitement intimider par un foutu animal. Un animal incroyablement intelligent et faisant partie de la famille, mais un foutu animal malgré tout. Elle continuerait cette guerre jusqu’à ce que mort s’en suive (bon, d’accord, peut-être pas jusque-là).
Pour l’heure, son combat se situait ailleurs. Elle y allait à reculons, elle avait repoussé le moment, mais elle n’avait à présent plus d’autre possibilité que d’avouer à Anwar ce qui la tracassait. Et pour un secret, c’en était un assez exceptionnel qu’elle avait gardé. Un secret qui lui pesait douloureusement. Un secret qui faisait qu’elle avait refusé tous les appels de ses parents ces derniers temps. Et un secret qui lui faisait ressentir une profonde déception mais aussi une rancune grandissante et dévorante envers son père et cette sœur qu’elle n’avait jamais demandée. Mais elle sentait le regard d’Anwar sur elle et elle se doutait qu’elle ne pourrait pas éviter éternellement cette discussion. Il ne posait jamais une question de trop, ne voulant pas la brusquer d’une quelconque manière que ce soit, mais il devait avoir constaté son mal-être depuis un moment et la dernière chose que Maze souhaitait était d’être pour lui une source supplémentaire d’anxiété. Bien sûr son secret n’allait pas le rasséréner, mais il était toujours plus facile de faire avec des faits connus plutôt qu’avec toutes les interrogations que la britannique traînait derrière elle. Alors elle avait arraché le pansement de manière brutale, sans oser le regarder et tentant de changer vainement de sujet dans la foulée. « Mon blond me manque. C’est ça mon secret, j’crois que je vais refaire une connerie. » Elle ne s’attendait pas à ce qu’il se saisisse de sa tentative de changement de sujet, encore moins pour lui faire cette confession-là. Elle venait tout juste de boire une gorgée de bière au moment de sa déclaration et elle dû tousser à plusieurs reprises pour évacuer le liquide qui était passé de travers dans sa gorge. Une fois en mesure de respirer normalement et de parler, elle se retourna vers lui avec une expression plus surprise que jamais sur le visage. « Pardon ? » Elle l’avait tellement tanné avec cette histoire de cheveux blonds qu’elle ne pensait pas qu’il serait un jour vraiment question de décoloration. Elle vivait un rêve éveillé (un rêve englobé d’un gros cauchemar permanent qu’était sa vie, mais ne nous attardons pas sur des détails). Elle avait instantanément oublié son propre secret et l’excitation commençait à se lire de plus en plus sur son visage. « T’es sérieux ? » Elle le scrutait attentivement pour tenter de répondre à sa propre question. « Si c’est une blague, je te jure que je fais littéralement passer Ibis à la casserole en guise de représailles. » Elle n’hésiterait pas une seule seconde. « Tu le sais depuis longtemps ? » Ouch. La chute était rude pour Maze qui venait de remettre brutalement les pieds dans sa réalité. « Tu comptes faire quoi ? » Son expression s’était décomposée une nouvelle fois. Elle n’avait foutrement aucune idée de ce qu’elle allait faire. Rien du tout. Elle voulait juste oublier l’existence de cette inconnue. « Excuse-moi, te sens pas obligée de répondre. » Non. Elle avait besoin d’en parler, pour elle et pour lui. Il était hors de question qu’elle continue à cacher cette information plus longtemps. « Deux semaines. Alors que ça fait une vingtaine d’années que je devrais être au courant. » Elle ne pensait pas que son père avait de tel talent d’acteur. Parvenir à cacher une deuxième famille pendant toutes ces années, c’était un sacré tour de force. « Je lui ai demandé un test ADN et en fonction du résultat je… » elle quoi ? « …j’irai personnellement assassiner mon père et ma toute nouvelle demi-sœur avant de vivre dans le déni jusqu’à la fin de mes jours. T’en penses quoi ? Je trouve que c’est un bon plan. » Elle haussa les épaules, impuissante. Elle était prête à mettre ce plan à exécution car elle n’avait rien de mieux à proposer de toutes façons. Maze avait encore envie de croire que le test ADN pouvait revenir négatif, mais les preuves lui semblaient déjà beaucoup trop incriminantes pour pouvoir encore se faire ce genre d’illusions. Elle avait secoué sa tête pour chasser ses pensées avant de poser sa bière sur la table basse et de se relever dans un mouvement vif, détonnant avec la mine défaite qu’elle affichait encore quelques secondes auparavant. « La vraie question est la suivante : où est l’eau oxygénée ? Qu’est-ce que tu fais encore assis ? Pourquoi est-ce qu’on n’est pas déjà dans la salle de bain ? Et surtout… » Elle marqua une pause de quelques secondes pour un effet plus dramatique. « …quel est ton vrai secret ? Parce que ce que tu viens d’avouer là…ça consistait juste à dire à voix haute mon plus grand fantasme, ça compte pas. » Elle n’allait pas lâcher l’affaire si facilement.




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Message(#)peroxide princes shine like shark teeth (mazewar) EmptyMer 2 Fév 2022 - 20:33

Ils n’en avaient jamais reparlé tous les deux, de cette soirée-là. Ni de toutes celles qui avaient précédé pour Maze, d’ailleurs, et une fois la jeune femme saine et sauve Anwar s’était promis de ne jamais mettre le nez ni dans le rapport d’enquête, ni dans les dépositions, ni dans rien d’autre concernant le dossier. Il n’avait pas besoin de savoir, il n’avait pas envie de savoir, et préférait s’en tenir à la version de la brune dans l’hypothèse où elle aurait un jour envie d’en parler. Était-ce qui la tracassait ce jour-là, alors ? Et si oui, que s’était-il passé dans les jours précédents de nature à creuser un peu plus encore son désarroi ? Car quelque chose avait changé, ça Anwar aurait pu en mettre sa main à couper sans la moindre hésitation … Et preuve qu’il avait touché juste : Maze tournait autour du pot. Elle se tortillait telle une anguille, s'agrippait à chaque occasion de repousser un peu plus le moment de mettre cartes sur tables, et derrière le « Ça s’appelle ménager le suspense. » minaudé d’un ton narquois, on sentait qu’elle continuait de gagner du temps. Et quelle meilleure excuse que celle déjà usée du volatile, qui donnait à Anwar l’impression de cohabiter avec deux enfants qui refusaient de s’entendre et se tiraient la langue dès qu’il avait le dos tourné. « La morale de tout ça c’est quoi … qu’il faut un psy pour Ibis ? » Le ton était presque aussi moqueur que le regard qu’elle lui avait adressé, et faisant mine de la prendre au sérieux il avait rétorqué « Tu rigoles, mais ça existe. » D’accord, pas un psy … Mais un conseiller en psychologie animale, ce qui au final revenait plus ou moins au même. « Faut croire qu’il existe des tas d’animaux secrètement persécutés par l’un de leurs colocataires. » Mais la brune et lui s’éloignaient grandement du sujet initial, et bien qu’il n’ait aucun doute sur le fait que c’était précisément ce que cherchait à faire la jeune femme, la chape de sérieux était finalement retombée sur la conversation, et Maze était enfin passée aux aveux.

Et si dix-huit ans de police avaient assurément aiguisé l’imagination d’Anwar en termes de retournements inattendus de situation, il aurait difficilement pu imaginer celui que venait de lui conter la britannique tant il semblait sortir de nulle part. Parce qu’on ne se découvrait pas des frères et sœurs tous les quatre matins, ou du moins pas quand on avait hérité d’un schéma familial somme toute classique – et pour ce qu’il en savait c’était le cas de Maze. Comme submergée par son propre aveu, cette dernière avait en tout cas eu vite fait de mettre le sujet sous le tapis pour tenter de renvoyer la balle à son voisin de canapé, lequel plus machinalement que volontairement s’était engouffré dans la brèche en usant d’un autre gimmick déjà mille fois utilisé entre eux. « Pardon ? » Spontané ou alors un brin surjoué, la jeune femme avait fait mine de s’étrangler avec sa bière. Oh, Maze. « T’es sérieux ? Si c’est une blague, je te jure que je fais littéralement passer Ibis à la casserole en guise de représailles. » Est-ce que c’en était une ? Peut-être pas. Est-ce qu’il le verbalisait pour se donner enfin une excuse de sauter le pas à nouveau ? Sans doute que oui. « Ça doit être la bière qui parle pour moi. » s’était-il contenté de prétendre, mais la curiosité désormais bien trop piquée au vif pour le dissuader de rebondir à nouveau sur les révélations de Maze, remettant à un peu plus tard ses dilemmes capillaires dérisoires. Le retour à la réalité était un peu brusque, suffisamment pour qu’il s’en excuse, mais décidée à arracher le pansement une bonne fois pour toutes, son amie avait secoué la tête « Deux semaines. Alors que ça fait une vingtaine d’années que je devrais être au courant. » Une vingtaine d’années, c’était donc supposément l’âge de la demi-sœur en question. « C’est elle qui t’a trouvée ? » Il était suspicieux par principe, Anwar. Il voyait toujours l’embrouille avant la coïncidence ; Déformation professionnelle, encore et toujours. « Je lui ai demandé un test ADN et en fonction du résultat je … j’irai personnellement assassiner mon père et ma toute nouvelle demi-sœur avant de vivre dans le déni jusqu’à la fin de mes jours. T’en penses quoi ? Je trouve que c’est un bon plan. » L’air désolé, il l’avait regardée hausser les épaules avec impuissance. « C’est un plan. » Bon ou mauvais, ça, il n’y avait bien que Maze qui puisse le décider. « Et si t’as besoin d’un alibi pour ton père, j’suis prêt à dire qu’on était au cinéma. » Quel grand seigneur, ce Anwar. « Mais … Même s’il s’avère que c’est effectivement ta demi-sœur, ça t’engage à rien. J’veux dire, t’es pas obligée de te forcer à l’intégrer à ta vie si t’en as pas envie. » Aurait-il tenu le même discours s’il n’avait pas parlé en connaissance de cause ? Difficile à dire. Reste que si quelqu’un devait juger Maze de vouloir rester dans le déni, ce ne serait pas lui.

Abandonnant sa bouteille vide sur la table basse, la britannique s’était mise à faire les cents pas et même Ibis avait cessé de se faire remarquer, comme conscient que le moment n’était pas à en rajouter une couche. Au moment de faire volte-face cependant, l’expression jusque-là soucieuse qu’affichait Maze avait (provisoirement) disparu au profit d’un sourire narquois « La vraie question est la suivante : où est l’eau oxygénée ? Qu’est-ce que tu fais encore assis ? Pourquoi est-ce qu’on n’est pas déjà dans la salle de bain ? Et surtout … » Surtout … ? « … quel est ton vrai secret ? Parce que ce que tu viens d’avouer là … ça consistait juste à dire à voix haute mon plus grand fantasme, ça compte pas. » Il n’y échapperait pas lui non plus. Et en même temps il n’avait pas grand intérêt à garder son secret pour lui indéfiniment ; Au fil des jours Maze finirait bien par remarquer qu’il ne se rendait plus au commissariat. « Si j’avais su que j’étais l’objet de ton plus grand fantasme … » Ce n’était pas exactement ce qu’elle avait dit ? C’était en tout cas exactement ce qu’il avait choisi de comprendre, et quittant à son tour le canapé il avait volontairement frôlé Maze au lieu de la contourner, avant de se diriger vers les placards de la cuisine. « J’ai pas suffisamment bu pour ça. » C’était son excuse pour repousser l’échéance et la survie de sa tignasse brune, tandis qu’il sortait deux verres et la bouteille de whisky à demi-remplie à laquelle il n’avait pas touché depuis des mois. Ou bien était-ce simplement son excuse pour continuer de boire ? « J’avais rendez-vous avec mon chef ce matin. » Sans même demander son avis à sa colocataire, il lui avait servi un verre à elle aussi, et lui avait tendu « Glaçons ? » Lui s’en passerait, et s’adossant au plan de travail il avait fait tourner l’alcool dans le fond de son verre comme s’il s’attendait subitement à y trouver la réponse à tous ses questionnements intérieurs. « J’ai décidé de pas retourner bosser. J’ai posé ce qu’il me restait de congés pour cette année, mais après ça … » Après ça c’était l’inconnu. « On verra. Pour le moment c’est juste un sans solde de six mois. » Et ça n’avait l’air de rien au fond, six mois, il lui suffisait de voir la vitesse à laquelle grandissait Alma pour le savoir … Et malgré tout cela lui semblait aussi vertigineux. Il pouvait se passer tellement de choses, en six mois. « Je suis plus certain d’être fait pour ce boulot. Ou que ce boulot soit fait pour moi. » Aux yeux de Maze la chose semblerait peut-être sortir de nulle part, mais la question Anwar se la posait depuis un moment déjà … La soirée avec Jackson et les journées d’abattement qui avaient suivi, ce n’était que la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. « L’ennui c’est que je suis pas certain d’être fait pour quoi que ce soit d’autre. » La crise de la quarantaine avec une année d’avance, en somme.
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Cecilia Barker
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Message(#)peroxide princes shine like shark teeth (mazewar) EmptyLun 7 Fév 2022 - 21:56

« Tu rigoles, mais ça existe. » Ses sourcils se froncèrent une nouvelle fois alors qu’elle posa avec sérieux son regard dans celui d’Anwar, le mettant silencieusement au défi de lui dire qu’il allait vraiment devoir faire appel à un psy pour Ibis. « Faut croire qu’il existe des tas d’animaux secrètement persécutés par l’un de leurs colocataires. » Oui bien sûr. C’était facile de croire la (non) parole d’un animal qu’on ne comprenait pas plutôt que celle d’un être humain fait de chair et d’os et, surtout, capable de prononcer des mots intelligibles. Forcément la majorité irait toujours se positionner du côté du volatile mignon et fragile qui n’avait aucun moyen de se défendre. « Je suis sûre qu’ils l’ont très certainement tous bien mérité. » Une réflexion digne d’une enfant de cinq ans sur le point de bouder qui s’accordait somme toute parfaitement bien avec l’expression vexée qu’on pouvait lire sur son visage. Une réflexion d’ailleurs au moins à la hauteur de sa façon d’annoncer la nouvelle qui la tracassait depuis plusieurs jours maintenant. La subtilité, ça n’était définitivement pas son fort et la bonne nouvelle était qu’Anwar le savait parfaitement après tout ce temps passé avec elle. Elle ne savait pas s’il s’agissait là d’un moyen de diversion volontaire mais en tout cas la bombe qu’il venait de lui annoncer à son tour avait instantanément relégué tous ses problèmes familiaux à l’arrière-plan de ses pensées. Un arrière-plan très très lointain tellement l’image d’Anwar avec ses cheveux décolorés occupait à présent toute la place dans son esprit. « Ça doit être la bière qui parle pour moi. » « Si c’est ça je vais te chercher sur le champ trois ou quatre bouteilles supplémentaires. » Ça y est, elle était déchaînée. Elle ne s’attendait résolument pas à un tel aveu et elle ne comptait plus lui laisser la possibilité de faire marche arrière à présent. « C’est elle qui t’a trouvée ? » Oh très bien. Elle allait donc finalement devoir faire alterner son arrière-plan familial avec son premier-plan capillaire. Elle était prête à lui faire cette concession tant que leurs aventures de coiffeurs improvisés étaient toujours en jeu. « Oui. » L’alcool ne l’aidait pas vraiment à se contrôler et elle oscillait dangereusement entre la légère euphorie provoquée par l’annonce d’Anwar et la colère qui s’emparait d’elle dès qu’elle pensait à toute cette histoire de demi-sœur. « Elle m’a entendue prononcer mon nom et celui de mon… » Elle s’arrêta, une grimace s’affichant sur ses lèvres comme si ce qu’elle s’apprêtait à dire lui coûtait vraiment : « …de notre père alors qu’elle était au guichet à côté du mien. Elle avait une photo de lui dans son téléphone…je…Ça me semble très mal parti pour vivre dans le déni jusqu’à la fin des temps. » Alors même qu’il s’agissait pourtant là de sa solution préférée pour régler tous les problèmes du quotidien. « Et si t’as besoin d’un alibi pour ton père, j’suis prêt à dire qu’on était au cinéma. » Un fin mais sincère sourire vint étirer le coin de ses lèvres, bien consciente qu’elle pourrait toujours compter sur lui, même si cela impliquait mentir pour lui permettre de camoufler un ou deux meurtres. Mais elle n’était pas dupe pour autant : elle savait aussi qu’il tournerait tout cela à son avantage par la suite pour lui faire le plus honteux des chantages à la moindre occasion. Et qui était-elle pour le lui reprocher alors qu’elle aurait agi de la même manière si la situation avait été inversée ? « Mais … Même s’il s’avère que c’est effectivement ta demi-sœur, ça t’engage à rien. J’veux dire, t’es pas obligée de te forcer à l’intégrer à ta vie si t’en as pas envie. » Elle l’observa silencieusement, considérant cette suggestion à laquelle elle n’avait pas encore songé. « T’as raison. » » Pourquoi était-elle partie du principe qu’elle allait devoir adapter sa vie à cette nouvelle réalité et y trouver une place pour Jina ? « Et pour l’instant j’en ai effectivement pas envie. » Il serait toujours temps de changer d’avis plus tard et d’apprendre par la même occasion à grandir pour affronter ses problèmes. Ce qui l’énervait en revanche tout particulièrement dans cette situation était le fait qu’il ne s’agissait pas d’un problème dont elle était à l’origine. Elle n’avait jamais demandé à avoir une demi-sœur. Elle n’avait rien fait pour que tout cela se produise. Et elle pouvait faire abstraction de Jina. Elle pouvait effectivement l’ignorer et continuer de vivre sa vie comme si de rien était. Mais elle ne pourrait jamais oublier ni passer outre la trahison de son père.
Reprenant le sujet sa préoccupation préférée de premier-plan, Maze était maintenant debout à remuer dans tous les sens telle une enfant prête à déballer ses cadeaux le matin de Noël. Et pour un cadeau, c’en était un sacrément gros qu’Anwar venait de mettre en jeu. « Si j’avais su que j’étais l’objet de ton plus grand fantasme … » Il eut droit à une moue dubitative en guise de réponse avant de décider de se prendre au jeu au moment où il prit soin de la frôler pour se diriger vers la cuisine. Elle l’y suivit en rétorquant d’un ton assuré : « Oh, fais pas semblant. Tout le monde est au courant. T’as jamais entendu parler du "Anwar Z." que je me suis fait tatouer dans le bas du dos ? » Avec des jeux et des idées pareilles, le danger était de la voir finir par vraiment réaliser ce tatouage si elle buvait suffisamment pour ça. Elle lui lança un sourire entendu avant d’ajouter : « J’avais pensé à le faire sur la fesse droite à la base, mais j’aurais pas vraiment pu le montrer à n’importe qui dans ces conditions, tu comprends… » Jamais dans l’excès. « J’ai pas suffisamment bu pour ça. » Mais ils étaient donc sur la bonne voie ? Maze savait pertinemment qu’elle aurait du s’inquiéter du fait qu’il ait décidé de se tourner vers l’alcool ce soir. Tout comme elle n’aurait pas dû l’accompagner si facilement dans ce choix. Mais la petite voix qui lui hurlait qu’ils avaient bien le droit à une soirée de pure déraison pour oublier tous leurs problèmes était bien plus forte que sa conscience. « J’avais rendez-vous avec mon chef ce matin. » Son expression se fit plus sérieuse, consciente que c’était maintenant qu’il fallait lui accorder toute son attention et éviter les plaisanteries de mauvais goûts dont elle était reine. « Glaçons ? » Elle secoua la tête en attrapant silencieusement le verre qu’il venait de lui servir. « J’ai décidé de pas retourner bosser. J’ai posé ce qu’il me restait de congés pour cette année, mais après ça … » Elle était suspendue à ses lèvres et n’osait pas prononcer un seul mot tant qu’il n’avait pas fini de s’expliquer, de peur de le couper dans sa lancée. Si elle tentait de rester stoïque dans la mesure du possible, elle n’était toutefois pas parvenue à cacher sa surprise en entendant cet aveu. « On verra. Pour le moment c’est juste un sans solde de six mois. » « Tu veux dire que je vais te voir encore plus souvent que d’habitude pendant six moi ? » Oh Maze. On avait dit pas de touches d’humour. Mais elle n’y pouvait rien, c’était son seul moyen de protection face à l’inattendu. Et pour être inattendues, les nouvelles d’Anwar l’étaient définitivement. Elle lui adressa une expression contrite en guise d’excuses silencieuses avant qu’il ne reprenne. « Je suis plus certain d’être fait pour ce boulot. Ou que ce boulot soit fait pour moi. » Quelques rides se formèrent sur son front alors qu’elle essayait de comprendre. Depuis quand pensait-il cela ? Pourquoi ? Elle n’avait jamais perçu tous ses doutes jusqu’à présent et elle se posait de sérieuses questions sur la disponibilité dont elle avait fait preuve pour lui. Pourquoi n’avait-elle rien vu venir ? « Il s’est passé quelque chose au boulot pour que tu te dises ça ? » Si elle essayait de comprendre ce qui se passait dans sa tête, elle ne remettait en revanche en aucun cas les choix qu’il avait fait, qu’il faisait et qu’il déciderait de faire dans six mois. « L’ennui c’est que je suis pas certain d’être fait pour quoi que ce soit d’autre. » Elle était venue poser sa main sur son avant-bras avant d’y effectuer une légère pression de ses doigts. Son geste se voulait réconfortant et c’était sa façon à elle, pudique, de lui dire qu’elle saurait être là pour lui comme lui avait été présent pour elle quand elle en avait eu besoin. Et comme il continuait de l’être au quotidien. « Y a que toi qui peux savoir pour quoi t’es fait. Et pour ce que ça vaut mois je n’ai absolument aucun doute sur le fait qu’il y a quelque chose qui te convient dans ce bas monde. » Que cela soit au sein de la police ou en tant que psy spécialisé dans les perroquets insolents.





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Message(#)peroxide princes shine like shark teeth (mazewar) EmptyLun 21 Mar 2022 - 21:37

Peut-être était-ce simplement la nostalgie qui s’exprimait. La dernière fois qu’Anwar avait été blond les Street Cats existaient toujours, Tad n’avait pas encore mis les voiles pour aller vivre de sa musique sur les routes du pays, Tarek rentrait encore vivre avec lui les week-ends après ses semaines d’internat … La dernière fois qu’il avait été blond, et malgré le deuil de Frank toujours en bandoulière, le policier cultivait un brin d’insouciance qui lui faisait désormais défaut. Tant de choses avaient changé en quatre ans, et jamais à l’époque n’aurait-il pu se douter que ses placards déborderaient de couches et de lait en poudre, et que la chambre de Tarek serait occupée par Maze. Elle aussi ne l’aurait probablement jamais envisagé, mais un peu comme tout le reste de ce qui lui était arrivé ces dernières années … L’apparition d’une sœur dont elle n’aurait jamais entendu parler, cela ressemblait donc autant à une mauvaise blague qu’à la cerise sur un gâteau d’improbabilité déjà bien garni. « Oui. » avait-elle en tout cas confirmé quant au fait que c’était bien cette inconnue qui était venue à elle, comme autant de raison de devoir, malgré tout, continuer de se méfier un peu jusqu’à nouvel ordre. « Elle m’a entendue prononcer mon nom et celui de mon … de notre père alors qu’elle était au guichet à côté du mien. Elle avait une photo de lui dans son téléphone … je … Ça me semble très mal parti pour vivre dans le déni jusqu’à la fin des temps. » L’air véritablement désolé, il semblait effectivement difficile pour le brun de continuer à plaider le malentendu – mais pas la méfiance, et tâchant de ne pas avoir l’air trop alarmiste il s’était néanmoins senti obligé de la mettre en garde : « C’est quand même une grosse coïncidence. » Le genre tellement grosse qu’on pouvait décemment se demander si c’en était bien une, et s’il n’y avait pas de fausses (ou mauvaises) intentions à chercher derrière. « Enfin, je veux pas jouer les oiseaux de mauvais augure, mais fais attention à toi … Au moins tant que tu n’as pas de preuve irréfutable. » Et lorsqu'elle en aurait, si elle en avait, il serait toujours temps d'aviser. À propos de ce qu'elle souhaitait faire de cette information autant que du sale quart d'heure qu'elle prévoirait de faire passer à son géniteur. « T’as raison. » Si le moment avait été moins grave sans doute l'aurait-il fait répéter, mais au lieu de cela il s'était contenté de hocher la tête lorsqu'elle avait ajouté « Et pour l’instant j’en ai effectivement pas envie. » en offrant un sourire compatissant. Elle aurait bien le temps de se poser la question le moment venu … Et en même temps aurait-il été capable de penser à quoi que ce soit d'autre, lui-même, s'il avait été à la place de Maze ? Sans doute que non.

Feint ou non, l'enthousiasme de la brune à l'idée de voir son colocataire céder à nouveau aux sirènes de la décoloration lui avait néanmoins permis de noyer le poisson, et trop tenté d'en faire de même pour repousser encore un peu le moment de vider lui aussi son sac, Anwar s'était engouffré dans la brèche avec un brin de provocation. « Oh, fais pas semblant. Tout le monde est au courant. T’as jamais entendu parler du "Anwar Z." que je me suis fait tatouer dans le bas du dos ? » Un rire échappant aussitôt au bonhomme, il avait ouvert les placards de la cuisine à la recherche de ce qu'il était venu y trouver et s'était retourné vers Maze lorsqu'elle avait ajouté « J’avais pensé à le faire sur la fesse droite à la base, mais j’aurais pas vraiment pu le montrer à n’importe qui dans ces conditions, tu comprends … » Acquiescant en faisant mine de considérer tout cela comme un sujet de la plus haute importance, il avait rétorqué « J'comprends, une telle œuvre d'art, ça se mérite. » et rempli non pas un mais deux verres du whisky finalement dégoté. « J'espère juste que c'est pas du Comic sans MS, je vaux mieux que ça. » T'as l'air d'un suspect qui tourne autour du pot en sachant déjà qu'il est grillé, Zehri. Il ne savait même pas vraiment comment présenter la chose, il avait soigneusement préparé ses arguments pour son chef de service le matin même, mais il n'avait pas pris le temps de songer à ce qu'il dirait aux autres – à Talia, à Riley, à Lene, à Maze. Mais le mal était fait, la décision était prise, et aujourd'hui ou dans quelques jours la brune aurait bien fini par remarquer qu'il ne se rendait plus au bureau chaque matin … Le dire n'était qu'un pansement à retirer. « Tu veux dire que je vais te voir encore plus souvent que d’habitude pendant six mois ? » Si son propre aveu ne lui avait pas tant serré la gorge, son acolyte aurait probablement réussi à lui arracher un rire franc. Au lieu de ça, Anwar n'avait été capable que d'un vague sourire, mais penchant la tête sur le côté après une gorgée de whisky il avait fait remarquer « Ça veut aussi dire que tu seras la première à la salle de bain pendant six mois, à toi les douches toujours chaudes. » Quel dommage qu'ils arrivent justement aux prémices de l'été. La plaisanterie cependant ne l'avait pas dissuadé d'aller au bout de son aveu, maintenant qu'il était lancé, et lorsque Maze avait questionné « Il s’est passé quelque chose au boulot pour que tu te dises ça ? » le fait qu'il réponde presque du tac au tac en disait probablement bien plus long que la réponse en elle-même. « Non. Oui. Je sais pas trop. Disons que c'est un sentiment que j'ai depuis un petit moment … Je pensais que ça passerait. » Mais ce n'était pas passé. Cela n'avait même fait qu'empirer, et après la soirée qu'il venait de passer avec Jackson les limites de ce qui était éthique ou non, et de ce qu'il était prêt à faire ou non étaient devenues plus floues. Trop floues. « Y'a que toi qui peux savoir pour quoi t’es fait. » La main de Maze venue se poser sur son bras lui avait arraché un frisson, et le regard cessant de sauter d’un point à un autre pour venir s’immobiliser sur elle il l’avait laissée ajouter « Et pour ce que ça vaut mois je n’ai absolument aucun doute sur le fait qu’il y a quelque chose qui te convient dans ce bas monde. » et l’avait observée de longues secondes sans rien répondre, avant que ne lui échappe enfin « Qu’est-ce que je vais faire, le jour où tu partiras ? » presque dans un souffle. Une question qui, s’il se l’était déjà posé, n’était normalement pas destinée à franchir la barrière de ses pensées et lui avait fait secouer la tête en grimaçant. « L’alcool est définitivement en train de parler pour moi. » Cela l’avait-il empêché de descendre d’une traite le whisky encore dans son verre ? Non, deux fois non.

Cette réflexion-là, Anwar la gardait généralement pour lui, en s’étant toujours promis de faire en sorte que Maze se sente ici comme chez elle mais sans jamais se croire obligée de rien – pas plus de devoir partir que de devoir rester. Après la solitude forcément venue de pair avec le départ de Tarek, quand bien même il était dans l’ordre des choses pour un garçon de son âge de vouloir voler de ses propres ailes, la présence de la britannique était indubitablement venue combler un vide que l’inspecteur n’avait aucune envie de retrouver, et ce qui n’aurait au départ dû être qu’une situation temporaire s’était muée en normalité à laquelle il s’était malgré lui attaché. L’alcool et le tumulte professionnel opéré un peu plus tôt dans la journée lui ayant délié la langue, le brun regrettait cependant déjà d’en avoir sans doute trop dit, et refusait d’ajouter à Maze une once de culpabilité supplémentaire par dessus les chamboulements familiaux occupant déjà son esprit. Le regard se détournant ailleurs et le bras se défaisant du contact qu’elle y avait initié, Anwar avait attrapé la bouteille avec une volonté aussi affirmée que la certitude du mal de tête qui le réveillerait le lendemain, et contournant l’îlot de cuisine il avait envoyé « Y’a aussi plus rien qui m’oblige à me tenir loin de l’eau oxygénée pour les six prochains mois. » Elle était dans le placard de la salle de bain, elle n’attendait plus que lui … Et même, elle n’attendait plus qu’eux, tandis que sur le ton du défi il s’entendait ajouter « Y’en a même assez pour deux, mais j’suis sûr que t’es pas cap’. » en prenant le chemin de la salle de bain, sa bouteille à la main.

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Message(#)peroxide princes shine like shark teeth (mazewar) EmptyLun 2 Mai 2022 - 0:08

« Enfin, je veux pas jouer les oiseaux de mauvais augure, mais fais attention à toi … Au moins tant que tu n’as pas de preuve irréfutable. » L’air absent, perdue dans ses pensées, elle hocha simplement la tête en guise de réponse. Anwar avait raison de lui conseiller de se montrer prudente. Et si toute cette histoire lui semblait très mal partie, elle continuait justement d’espérer que cette fameuse preuve irréfutable ne se manifesterait jamais. Elle n’avait ni le besoin ni l’envie de compter une personne supplémentaire dans sa famille qui semblait de toutes manières vouée à sévèrement se brouiller très prochainement. Quand, pour la majorité des gens -ceux qui étaient sensés et normaux-, la meilleure défense était l’attaque, pour Maze la meilleure défense était plutôt l’humour. Et Anwar semblait comme toujours bien volontiers prêt à la rejoindre sur ce terrain. « J'espère juste que c'est pas du Comic sans MS, je vaux mieux que ça. » Une dynamique sans faille, une coopération à toute épreuve pour éviter les sujets sensibles. Attrapant le verre de whisky qu’il venait de lui servir -elle n'allait tout de même pas le lâcher comme ça- Maze afficha un air contrit avant de répondre d’un ton désolé : « Non, pas de ça sur ma peau. Par contre j’ai ajouté un petit signe tribal à côté, j’espère que tu apprécies. » Et puis il avait fini par lâcher le morceau et lui avouer à son tour son secret. Et évidemment qu’elle avait utilisé une nouvelle fois l’humour comme arme le temps de digérer l’information. « Ça veut aussi dire que tu seras la première à la salle de bain pendant six mois, à toi les douches toujours chaudes. » Un fin sourire vint étirer ses lèvres pour preuve qu’elle prenait bonne note de cette donnée capitale et qu’elle ne manquerait pas d’en user dès qu’elle en aurait l’opportunité. Mais pour l’heure elle souhaitait surtout vérifier qu’il allait bien. Ou qu’il allait aussi bien qu’il était possible d’aller si l’on considérait les circonstances. Etait-ce une décision à laquelle il réfléchissait depuis longtemps ? A côté de combien d’indices était-elle passée ? Depuis combien de temps aurait-elle dû lui faire subir cet interrogatoire pour se montrer utile et l’épauler ? « Non. Oui. Je sais pas trop. Disons que c'est un sentiment que j'ai depuis un petit moment … Je pensais que ça passerait. » Ses sourcils se froncèrent légèrement. Cela faisait donc un certain temps déjà qu’elle aurait dû s’enquérir de tout ça. La culpabilité grandissait doucement mais sûrement au creux de son ventre alors qu’elle songeait au fait qu’elle n’avait pas su se montrer à la hauteur de la disponibilité dont Anwar avait toujours fait preuve avec elle. Certes elle avait ses problèmes. Mais elle s’était aussi et surtout enfermée toute seule dans une spirale infernale qui avait abouti à une mise à l’écart de son entourage, à un manque de clairvoyance quant à l’état dans lequel ses proches pouvaient se trouver, à commencer par la personne qui vivait sous le même toit qu’elle. « Est-ce que tu m’en aurais parlé si je t’avais posé des questions sur tes journées ? » Loin d’elle la volonté de se dédouaner d’une quelconque manière que ce soit. Elle avait juste besoin de réaliser à quel point elle avait potentiellement merdé, même si elle était bien consciente que lui comme elle n’étaient pas du genre à se confier naturellement. Pourquoi partager ses secrets et ses préoccupations avec les autres pour se sentir plus léger quand on pouvait se laisser détruire à petit feu par le poids des ennuis ? « Est-ce que tu sais que je suis aussi là pour toi ? Je veux pas que ce qu’on a construit…que notre relation -aussi détonante et parfois usante qu’elle soit mais toujours diablement efficace- soit à sens unique. » Elle aussi pouvait être là pour l’aider à se relever ou simplement l’écouter s’il en avait besoin. Elle aussi voulait être là pour lui. « Qu’est-ce que je vais faire, le jour où tu partiras ? » Son sourire se fit plus tendre à cette réflexion qu’elle apprécia pour ce qu’elle était malgré l’alcool qui coulait à présent dans ses veines. Elle s’était déjà posé la question à plusieurs reprises, mais dans le sens inverse. Anwar faisait partie de sa vie à présent et il était une véritable bulle d’air dont elle avait besoin pour continuer d’avancer. Elle n’imaginait aucunement son quotidien sans lui, et pourtant elle ne voyait pas comment lui annoncer qu’elle avait décidé d’élire domicile chez lui jusqu’à sa retraite. Au moins. « L’alcool est définitivement en train de parler pour moi. » Voilà qui leur ressemblait déjà davantage. « Attends, tu veux dire que je ne peux pas compter sur toi pour veiller sur moi durant mes vieux jours ? Enfin…c’est vrai que tes jours seront plus vieux que les miens en fait donc bon…ça me paraît compliqué. » Et moi donc. Voilà ce qu’elle voulait véritablement répondre à sa question et ce qui, elle l’espérait, pouvait se lire entre les lignes de sa provocation ridicule. Elle espérait qu’il la connaissait à présent suffisamment pour réussir cet exploit et parvenir à déchiffrer ses pensées. Parce qu’elle non plus ne savait pas ce qu’elle allait devenir sans un inspecteur têtu et son perroquet revêche dans sa vie. Encore une occasion de vivre dans le déni et de repousser cette échéance le plus loin possible, de l’effacer de sa mémoire tant qu’il n’en était pas question.
« Y’a aussi plus rien qui m’oblige à me tenir loin de l’eau oxygénée pour les six prochains mois. » L’enfant aussi excitée qu’au matin de Noël venait de faire son grand retour. « Je ne saurais dire laquelle de cette information ou de celle concernant les douches chaudes m’intéresse le plus. » Ou peut-être qu’elle le savait très bien et qu’elle aurait été prête à sacrifier toutes les douches chaudes du monde si cela signifiait qu’elle aurait en contrepartie l’occasion de participer au retour de sa décoloration. « Y’en a même assez pour deux, mais j’suis sûr que t’es pas cap’. » Oh non. Un défi. Il savait pertinemment qu’elle était incapable de résister à ce type de provocations. Son esprit de contradiction légendaire était obligé de lui prouver qu’elle en était parfaitement capable. Est-ce que le blond pouvait seulement lui aller ? Est-ce que cela risquait de ruiner ses cheveux et de la contraindre à porter une perruque jusqu’à la fin des temps ? Elle ne se posait même pas la question. Le plus important pour elle était à présent de le suivre dans cette étape capillairement foireuse. « Watch me Zehri. » Il avait la bouteille d’alcool avec lui, élément indispensable pour la suite de la soirée. Restant parfaitement dans son rôle d’enfant immature, Maze avait accéléré le pas pour passer devant lui et pouvoir ouvrir le placard de la salle de bain avant lui, s’emparant de l’eau oxygénée dans un geste triomphal. « En revanche, as-tu bien regardé la longueur et la masse de cheveux que j’ai ? T’es sûr et certain que t’auras la patience pour ça ? » La question méritait d’être posée. Elle ne cherchait en rien à se trouver des excuses et elle enchaîna même rapidement pour le prouver : « Qui a l’honneur de laisser sa dignité derrière lui en premier ? » Elle était au moins encore un minimum consciente du fait que toute cette histoire pouvait s’avérer être un désastre complet.



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Message(#)peroxide princes shine like shark teeth (mazewar) EmptyDim 14 Aoû 2022 - 23:29

Les deux situations n’avaient rien de comparable et malgré tout, on pouvait trouver un semblant de résonance : tandis que Maze se questionnait sur à quel point ses certitudes à propos de son schéma familial n’en étaient plus, Anwar lui se questionnait quant à ses certitudes concernant son schéma professionnel. Il n’était pas entré dans la police par vocation, il ne s’en était jamais caché et même se plaisait à raconter cela comme on ne se lassait pas de raconter une anecdote amusante – il y était arrivé par hasard, mais il y était resté par conviction. Et pendant dix-huit ans cela lui avait semblé suffisant, mais les convictions au même titre que les illusions étaient les premières victimes du temps qui passait, au point qu’aujourd’hui il en soit arrivé à se demander si tout cela avait toujours un sens à ses yeux. S’il n’était pas trop découragé, trop désabusé pour avoir encore la sensation de faire son travail correctement. Pour chaque dossier qu’il clôturait un autre atterrissait sur son bureau, pour (presque) chaque réussite il y avait un échec, et à force de s’entendre dire par plus désabusé que lui que l’on n’attrapait pas les mouches avec du vinaigre, il craignait de finir par penser de la même façon … Et même, il craignait que cela soit déjà le cas, sinon comment justifier d’être descendu suffisamment bas pour avoir un instant cru pouvoir faire de Strange un allié ? D’avoir eu cette demi-seconde d’hésitation avant d’empêcher Jackson de faire une immense connerie qui leur serait retombée dessus tous les deux à coup sûr ? Tout allait de travers, et s’il ne prenait pas cette pause nécessaire arriverait un moment où il terminerait dans le décor – au sens propre, ou au sens figuré.

« Est-ce que tu m’en aurais parlé si je t’avais posé des questions sur tes journées ? » La question avait pesé un instant, de quoi donner à leurs regards l’impression de se sonder mutuellement, et du bout des lèvres Anwar avait admis « Non. » en détournant le regard. « Toujours laisser les problèmes de boulot en dehors de la maison. C’est un truc que je me suis promis quand Tarek était petit. » Cela ne fonctionnait pas toujours, c’est vrai – mais il essayait. Il s’efforçait de faire de son mieux, et si Tarek n’était plus là, personne moins que Maze n’avait besoin de s’entendre raconter les choses sordides auxquelles le brun était parfois confronté au travail. Elle n’avait pas besoin de ça. « Est-ce que tu sais que je suis aussi là pour toi ? Je veux pas que ce qu’on a construit … que notre relation – aussi détonante et parfois usante qu’elle soit mais toujours diablement efficace – soit à sens unique. » Avant le sourire qu’il s’était efforcé d’étirer sur ses lèvres, c’était dans son cœur qu’Anwar avait senti le tiraillement – de voir Maze si sincère, et en même temps si aveugle. Ça le sera toujours, auraient murmuré ses yeux s’ils avaient pu parler, mais la raison encore capable de prendre le pas sur le reste il avait rangé cela tout au fond de lui-même et posé une main assurée sur l’épaule de Maze. « Je sais. Tant que tu es là, je suis là … tant que tu restes là, je reste là. » Et le jour où elle ne le serait plus ? La crainte lui avait échappé avant qu’il ne puisse la retenir, accusant l’alcool pour ne pas avoir à admettre sa propre faiblesse, et descendant ce qu’il manquait à son verre pour se trouver vide. Au moins la britannique était-elle parvenue à le faire rire, se fendant de ce rictus qu’elle arborait toujours au moment où elle s’apprêtait à faire un trait d’esprit « Attends, tu veux dire que je ne peux pas compter sur toi pour veiller sur moi durant mes vieux jours ? Enfin … c’est vrai que tes jours seront plus vieux que les miens en fait donc bon … ça me paraît compliqué. » Et Anwar de s’engouffrer dans la brèche, grommelant « Je suis pas encore trop vieux pour te filer en pâture au volatile, Crawley. » pour la forme, le sourire néanmoins trop empli de tendresse pour que quiconque ne s’y trompe.

Ni trop vieux, ni trop ivre pour ne pas avoir cette fois-ci pleinement conscience de ce qu’il faisait en remettant les projecteurs de la conversation sur cette lubie capillaire qui le hantait sporadiquement depuis la dernière fois – quatre ans déjà. Il avait le temps et l’opportunité parfaite, les planètes ne s’aligneraient peut-être plus jamais aussi justement, et son verre vide abandonné bruyamment contre le comptoir comme preuve de sa détermination il s’était décidé : il serait de nouveau blond avant demain. « Je ne saurais dire laquelle de cette information ou de celle concernant les douches chaudes m’intéresse le plus. » Il serait de nouveau blond avant demain, MAIS – il entendait bien ne pas être tout seul, cette fois-ci. « Watch me Zehri. » Il ne faisait que cela, Crawley. Et s’il avait la bouteille de whisky avec lui pour lui servir d’argument bonus, il comptait avant tout sur le goût du risque de sa comparse tandis qu’ils désertaient la cuisine pour investir la salle de bain. « En revanche, as-tu bien regardé la longueur et la masse de cheveux que j’ai ? T’es sûr et certain que t’auras la patience pour ça ? » Dévissant sa bouteille, le brun s’était arqué d’un rictus narquois tandis que Maze récupérait l’objet du délit – l’eau oxygénée – dans le placard au-dessus de l’évier. « On se dégonfle déjà, Crawley ? » Lui non, et une gorgée de whisky à même la bouteille plus tard il tendait cette dernière à sa comparse au moment où elle proposait  « Qui a l’honneur de laisser sa dignité derrière lui en premier ? » Sa dignité ? Elle ne pesait presque rien à côté de l’impatience déraisonnable qu’il avait à suivre les traces de Britney Spears, et se sentant largement de taille à passer à la casserole le premier il avait retiré son tee-shirt en fredonnant « Come on Barbie, let’s go party. » – prêt à noyer sa tignasse dans juste ce qu’il fallait de liquide magique pour lui donner l’illusion que le lendemain son cœur serait moins lourd.

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Message(#)peroxide princes shine like shark teeth (mazewar) EmptyMar 6 Sep 2022 - 22:10

« Non. » Elle afficha instantanément une moue déçue, mais restait bien consciente que si les rôles avaient été inversés, il y avait fort à parier qu’elle aurait agi de la même façon. Comment lui reprocher dans ces conditions ? Pourtant, le laisser embourbé dans ses problèmes et ses pensées n’était clairement pas une option envisageable non plus. « Je note de regarder quelques vidéos d’interrogatoires pour continuer de développer mes compétences et parvenir à t’arracher des informations si tu ne me laisses pas le choix alors… » Un sourire étirait timidement ses lèvres, mais elle restait malgré tout sérieuse dans sa menace. Si elle ne pouvait pas compter sur lui pour se confier à elle, alors elle mettrait toute son énergie pour se montrer plus attentive à son comportement et ses réactions. Elle ne jouait clairement pas dans la même cour que lui, mais ça ne l’empêcherait pas d’essayer malgré tout. « Toujours laisser les problèmes de boulot en dehors de la maison. C’est un truc que je me suis promis quand Tarek était petit. » Cela ne l’étonnait pas. Et c’était tout à son honneur. Il ne faisait aucun doute pour elle qu’Anwar était un père incroyable et attentif. Mais elle n’était pas une enfant et bien qu’elle donnait encore fréquemment l’impression de devoir être prise avec des pincettes, ça n’était pas ce qu’elle voulait. « Donc si je te pose des questions en dehors de la maison, ça fonctionne ? Je tente ça la prochaine fois. » Un jour la britannique arrêterait de se servir de l’humour pour parvenir à gérer une situation sérieuse. Mais ce jour n’était pas encore venu. C’était la seule technique qui lui permettait d’appréhender ces situations. Et c’était leur dynamique. « Je sais. Tant que tu es là, je suis là … tant que tu restes là, je reste là. » Elle l’avait vue passer cette expression indéchiffrable dans son regard. Elle s’était une nouvelle fois demandée si elle devait creuser davantage la question et s’inquiéter. Y avait-il d’autres choses qu’il n’osait pas partager ? Qu’il gardait très volontairement et obstinément pour lui ? La main qu’il était venue déposer sur son épaule avait suffi à faire illusion pour cette fois et à la rassurer. Maze s’était contentée d’un hochement de tête naïf pour approuver ses propos. Il lui avait prouvé à de nombreuses reprises qu’il était toujours là pour elle ; quand aurait-elle l’occasion et le droit de lui prouver que la réciproque était vraie ? « Je suis pas encore trop vieux pour te filer en pâture au volatile, Crawley. » Pour l’heure elle était soulagée que la conversation ait pu prendre à nouveau un tournant plus léger. Parce que le déni et l’humour étaient toujours préférables à n’importe quel sujet sérieux. Evidemment. Quoi qu’elle se demandait occasionnellement s’il ne songeait pas parfois réellement à mettre ses menaces à exécution. « Il paraît que la chair anglaise est assez difficile à digérer. Je te le conseille pas, vraiment. » Quoi que si les rumeurs étaient vraies, elle était peut-être prête à sacrifier un doigt ou un orteil pour tenter d’étouffer le sadique volatile. Qui avait besoin d’un petit orteil ou d’un petit doigt en réalité ? Le majeur en revanche était à conserver de par son utilité en de nombreuses circonstances.
Mais savoir quelle partie de son corps elle allait pouvoir sacrifier lui semblait soudain bien moins intéressant que le programme qui s’annonçait pour eux. Et si l’idée de décolorer les cheveux d’Anwar lui paraissait être une évidence (et une chose à accomplir au moins une fois dans sa vie. Elle pourrait enfin cocher cette case sur sa bucket list), s’attaquer à sa propre tignasse la laissait perplexe. Elle n’était pas contre ce scénario ; au contraire l’alcool et l’euphorie grandissante aidant, elle parvenait à se motiver seule à l’idée de pouvoir se découvrir en version blonde. En revanche son inquiétude quant à la quantité de produit que cette manœuvre allait nécessiter était réelle. « On se dégonfle déjà, Crawley ? » Elle répondit à cette injuste accusation par une expression exagérément choquée. « Alors là. Jamais. » Evidemment qu’elle marchait à la provocation. Elle courait même. « Come on Barbie, let’s go party. » Il ne lui en avait pas fallu davantage avant de s’emparer d’une main assurée du produit, prête à se lancer dans une aventure qu’ils regretteraient peut-être le lendemain devant le miroir…ou qu’ils assumeraient et porteraient fièrement. Maze affichait un sourire béat, prête à en découdre avec les cheveux d’Anwar, mais se souvenant aussi et surtout de cette fameuse leçon de batterie au cours de laquelle elle l’avait découvert décoloré. Elle l’avait provoqué. Il l’avait menacée. Mais elle n’avait eu de cesse depuis d’imaginer un jour où elle aussi aurait le droit de vivre cette expérience avec lui. La boucle semblait enfin bouclée. « Je te promets que tu regretteras pas cette décision Ken. » Peut-être qu’elle avait la promesse un peu facile. En tout cas elle lui promettait qu’ils allaient passer une soirée mémorable.




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