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 Jake & Dinis

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Message(#)Jake & Dinis  EmptyLun 18 Oct 2021, 13:24

« J’te sers quoi ? Une bière ? » j’ouvre le frigo parce que c’est là que se passe le plus intéressant, les bières : IPA, Ambrées, Blonde ou Brune, on a même plus de choix que pour les femmes. Enfin… les femmes, je parle pour moi. « J’suis con. » je referme aussitôt le frigo, me retournant vers Jake qui avait pas répondu à ma question, parce qu’il savait bien que je trouverai la réponse moi-même. « Du vin. » je pointe mon doigt vers lui, comme si j’avais une illumination. « Monsieur aime le vin… » rouge, fruité mais boisé à la fois, ca m’revient. « J’ai l’impression d’avoir oublié tout c’que j’suis censé savoir pour être un bon pote. Mais ça m’revient, t’en fais pas. Tu vois, c’est ça, quand on se voit pas pendant plusieurs mois. » j’exagère peut être un peu trop. Ca doit faire quoi… non, ca fait bien plusieurs mois qu’on avait pas pris le temps de boire un verre. Parce que j’me souviens pas lui avoir fait l’état des lieux de toutes les merdes qui me tombent dessus depuis… début juin. Ouais, le mariage avec Elise, ca fait déjà 4 mois. Bordel.
Verres, tire-bouchon, bouteille, tout était sur la table. « J’te laisse faire, c’est toi le connaisseur. » pendant ce temps, je m’active à sortir des trucs à grignoter, des chips, c’est très bien des chips. « j’espère que t’es pas en train de faire attention à ta ligne. » que j’lance en ouvrant le paquet avant de le vider en entier dans un saladier qui pourrait accueillir deux kilos de pates.
« Est-ce qu’on commence par les bonnes nouvelles ? » dans ce cas là, je le laisserai prendre la parole, parce que j’étais pas certains que de mon côté, on puisse se réjouir de la mise à jour que j’allais lui apporter. « Ou j’commence ? » je prends le verre de vin devant moi, levant le verre pour trinquer avec mon vieil ami. « J’ai d’autres bouteilles, parce que, ca risque d’être long et on a tout notre temps, au final. » aucun événement prévu à Brisbane ce soir-là, pas de starlettes à aller pourchasser pour avoir quelques clichés, pas de tapis rouge pour sortir mon flash autrement dit : rien ne pourrait venir nous déranger.

@Jake Vaughan
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Message(#)Jake & Dinis  EmptyMar 19 Oct 2021, 14:33

« J’te sers quoi ? Une bière ? » Jake ne le quitte pas des yeux depuis qu’il est arrivé chez lui et maintenant, un sourire étire ses lèvres. « J’suis con. Du vin. Monsieur aime le vin… » Il aime le fait qu’il n’ait pas eu besoin d’ouvrir la bouche pour qu’il se remémore la réponse. Un regard et un sourire ont été suffisants pour lui faire comprendre quelle piste était la bonne. « J’ai l’impression d’avoir oublié tout c’que j’suis censé savoir pour être un bon pote. Mais ça m’revient, t’en fais pas. Tu vois, c’est ça, quand on se voit pas pendant plusieurs mois. » « Plusieurs mois ? » C’est au tour de Jake d’être frappé par la vérité : le temps, il n’en a plus énormément en ce moment. Pourtant son quotidien n’a pas été bouleversé par quelque chose ou par quelqu’un. Son travail lui prend toute son énergie, ses patients tout son temps. Et lorsqu’il a su pour la mère de Melchior, il a passé ses moments en dehors de l’hôpital à essayer de comprendre comment aborder son fils. Alors oui, c’est vrai qu’il n’a pas vu Dinis depuis plusieurs mois. « J’te laisse faire, c’est toi le connaisseur. » Il pose tout sur la table et Jake attrape la bouteille pour l’ouvrir immédiatement. « Merci. » Il se sert un verre pendant que son ami vide un paquet de chips dans un plat. Vaughan savait en venant ici qu’ils n’allaient pas manger de la salade verte, il est servi. « J’espère que t’es pas pas en train de faire attention à ta ligne. » « Bah justement, je comptais me lancer dans une carrière de mannequinat demain matin. Mon avenir est gâché par ta faute. » Son sourire ne fait que de s’agrandir à mesure qu’il raconte sa bêtise. Et pour appuyer à quel point il vient de ruiner tous ses espoirs, il plonge sa main dans le plat pour attraper quelques chips et les manger. « Est-ce qu’on commence par les bonnes nouvelles ? » Jake n’en a que des bonnes. En dehors de l’état de santé d’Adélaïde, il a rencontré son fils et le feeling est plutôt bien passé. « Ou j’commence ? J’ai d’autres bouteilles, parce que, ça risque d’être long et on a tout notre temps, au final. » La question et l’avertissement de Dinis démontrent à Jake que lui n’a pas forcément que du bon à raconter. « Je commence. » Il le dit en hochant la tête, après avoir bu une gorgée de son verre. « Je t’ai déjà dit que j’ai eu un fils ? » Sûrement que non, il ne s’est jamais amusé à le crier sur tous les toits. À quoi bon se vanter d’un enfant que l’on n'a pas reconnu ? « Je l’ai eu il y a vingt-cinq ans avec une amie qui voulait se la jouer maman célibataire, j’ai jamais eu à faire quoi que ce soit pour lui. Et je ne l’avais jamais rencontré jusqu’il y a quelque temps, là. Je suis allé toquer chez lui et… voilà, j’ai un fils. » Lui qui était inquiet de finir sans mari et sans enfant a un garçon, maintenant. De vingt-cinq ans, certes, mais c’est déjà un bon début. « On est bon pour les bonnes nouvelles. C’est quoi les mauvaises ? » Il imagine que les potins sont bien plus croustillants du côté de Dinis que du sien. Tout se passe bien avec Melchior et il continue d’apprivoiser doucement mais sûrement Marcus. Il n’a aucun drame à raconter, tout va bien.

@Dinis Irish :l:
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Message(#)Jake & Dinis  EmptySam 23 Oct 2021, 18:36

 « Bah justement, je comptais me lancer dans une carrière de mannequinat demain matin. Mon avenir est gâché par ta faute. » j’suis pas désolé, et en même temps, il a pas encore vu ce qui attendait après ça. Il sera pas déçu. « La procrastination, y a que ça de vrai. » si c’est pas demain, ce sera après demain, je crois en sa détermination. Surtout quand j’le vois avec cette belle poignée de chips entre les mains, c’est là que j’le reconnais mieux. Là, il me fait plaisir.
« Je commence. » je me doutais, qu’il avait sans doute mieux à dire que moi. J’suis prêt à écouter.  « Je t’ai déjà dit que j’ai eu un fils ? » a quel moment je m’étouffe ? Heureusement que j’ai rien dans la bouche, si non, mon ami serait tapissé d’un liquidé bordeaux. C’est quoi cette nouvelle mode ? S’il savait ce que je m’apprêtais à lui dire. Le pire, c’est qu’il avait l’air de le prendre bien mieux. Pour lui, ça avait l’air d’être une bonne nouvelle. Par contre, j’ai du sauter une étape. Il est père, mais avec qui ? Depuis quand ? Il me manque quelques chose dans l’équation.  « Je l’ai eu il y a vingt-cinq ans avec une amie qui voulait se la jouer maman célibataire, j’ai jamais eu à faire quoi que ce soit pour lui. Et je ne l’avais jamais rencontré jusqu’il y a quelque temps, là. Je suis allé toquer chez lui et… voilà, j’ai un fils. » et il me raconte ça, comme s’il venait de me dire qu’il avait découvert la meilleure boulangerie de Brisbane. J’ai vu de la lumière, j’suis rentrée, ça avait l’air bon. Ah ouais.  « On est bon pour les bonnes nouvelles. C’est quoi les mauvaises ? » donc, on passe d’un claquement de doigt à un môme de 25 ans à un môme de 16 piges ? Attendons un peu. « C’est qui cette nana ? » et pourquoi il se décide à en parler maintenant ? « Ca fait 25 ans et j’étais pas au courant. » ok, l’amitié, tout ça…. Bon non, j’vais pas m’vexer pour si peu. Hein. « Qu’est ce qui a fait que t’as voulu te foutre cette responsabilité sur le dos ? » pourquoi pas avant ? Pourquoi maintenant ? « et le gosse, il le prend comment ? » enfin, un gosse qui n’en est plus vraiment un. Mais je pars du postulas que toute personne ayant moins de trente ans est un gosse. « Ca m’intéresse, parce que… » cette affaire est beaucoup trop concrète, bordel. « J’ai un môme de seize ans qui m’tombe sur les bras. » enfin, j’l’ai encore jamais rencontré et pas certain que ça arrive vraiment un jour d’ailleurs. Mais, maintenant, c’est bien là et j’dois vivre avec ça. « Sauf que j’suis pas dans la combine au départ, j’étais au courant de rien. » c’est là, la bonne nouvelle pour lui, la mauvaise nouvelle pour moi. Aller, une gorgée pour faire passer ça. Je sais pas combien de verre j’ai bu pour faire passer ça depuis que je suis au courant, mais j’ai bien l’impression que la technique est mauvaise. Peut être que les chips, ca marche mieux tien.
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Message(#)Jake & Dinis  EmptyVen 29 Oct 2021, 13:53

« La procrastination, y a que ça de vrai. » Cette phrase fait sourire Jake. Lui, il est plutôt de ceux à dire que ce qui est fait le jour même ne sera pas à faire le lendemain. Repousser l’échéance, c’est se créer des problèmes dans le futur que l’on aurait pu régler dans le présent. Il évite de dire le fond de sa pensée : ce n’était qu’une blague, ils ne se sont pas vraiment réunis pour philosopher sur des choses comme ça. Quoique. Dinis lui demande s’il préfère les bonnes ou les mauvaises nouvelles, c’est le moment idéal pour lui annoncer tout ce qu’il a vécu ces derniers jours – et dernières années, finalement. « C’est qui cette nana ? Ça fait 25 ans et j’étais pas au courant. » « Mon ex. » Il fait des gros yeux, comme s’il venait d’annoncer quelque chose d’incroyable, avant de reprendre. « J’ai essayé avec les femmes avant d’accepter pleinement mon homosexualité. J’ai décidé de rompre avec elle pour faire mon coming out officiellement. Alors plutôt que de se vexer, on est resté amis. » Son histoire avec Adélaïde n’avait rien de parfait, c’est vrai. Mais elle plaisait à Jake : il a eu de réels sentiments pour elle, qui se sont transformés en une profonde et sincère amitié. Alors quand elle lui a demandé de devenir le père de son enfant – le géniteur, plutôt – il n’a pas mis bien longtemps avant d’accepter. Une part de lui ne cessait de lui répéter qu’il lui devait bien ça, même si en réalité, il ne lui devait rien. Au contraire, il avait été honnête, ça aurait été à elle de lui rendre un service en retour. La gentillesse de Jake le perdra un jour ; ça n’a pas été le cas il y a vingt-cinq ans, heureusement. « Qu’est-ce qui a fait que t’as voulu te foutre cette responsabilité sur le dos ? Et le gosse, il le prend comment ? » Dinis est très curieux, c’est une des caractéristiques qu’il faut avoir pour exercer son métier. Il la retransmet sans hésitation dans ses relations personnelles sans se dire que la curiosité est un vilain défaut. Pour Jake, c’est plutôt une bonne chose. « Ça m’intéresse, parce que… J’ai un môme de seize ans qui m’tombe sur les bras. Sauf que j’suis pas dans la combine au départ, j’étais au courant de rien. » Autant dire que l’infirmier ne s’attendait pas à ça. Il a envie de prendre son téléphone et d’envoyer un message groupé à tous ses contacts pour demander qui d’autre a un enfant secret : ils vont pouvoir monter un club, après. « Oh, euh. » Il le regarde quelques secondes, boit une gorgée, prend une inspiration. « Félicitations… ? » Ce n’est sûrement pas la chose à dire, non. « Je ne pense pas que les situations soient comparables. J’étais au courant, moi. J’ai vécu ma vie dans mon coin sans m’en soucier mais je lui ai fait la promesse de le prendre en charge si jamais il lui arrivait quelque chose. Et… Elle a un Alzheimer. Il est assez grand pour se gérer mais je me suis dit qu’il allait avoir besoin de soutien. » Jake, le bon samaritain. Toujours. « Il l’a bien pris parce que sa mère lui a toujours dit qu’elle désirait l’avoir seule. Je ne l'ai pas abandonné, je ne l'ai pas renié. J’étais simplement pas dans le tableau dès le départ. Alors avoir un père vingt-cinq ans après, non, ça ne le gêne pas. » Mais encore une fois, pour le Vaughan situations ne peuvent pas être comparées. « Et toi, c’est qui la nana ? Depuis quand tu le sais ? Qu’est-ce que tu comptes faire ? » Il peut encore refuser de le rencontrer. S’il n’a pas eu le choix de l’assumer ou non il y a seize ans, rien ne l’oblige à le faire aujourd’hui.

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Message(#)Jake & Dinis  EmptyMar 09 Nov 2021, 19:33


« Mon ex. » j’capte rien, j’étais persuadé d’avoir en face de moi le mec le plus gay que toute l’Australie aura jamais connu et le voilà qu’il me sort qu’il est déjà sortie avec une femme. Dans quel monde ? Et en plus, il a eu un gosse avec. Je répète, dans quel monde ? « J’ai essayé avec les femmes avant d’accepter pleinement mon homosexualité. J’ai décidé de rompre avec elle pour faire mon coming out officiellement. Alors plutôt que de se vexer, on est resté amis. » j’avais toujours été certain que Jake était né avec un drapeau multicolore entre les mains et qu’à aucun comment il avait eu à se confronter à ses doutes. Genre, c’était normal pour lui, toute sa vie, d’être gay. Il l’assume tellement, que c’était même pas permis de se dire qu’il avait goûté les femmes. Maintenant, j’me demande comment c’est possible de pas les aimer quand on y a déjà goûte. Trop de questions qui se bousculent et qui ont rien à foutre là. Bordel. C’est quoi le plus surprenant ? Qu’il ait un gosse ou qu’il ait UNE ex ? Là, j’me demande aussi à quel moment, du coup, il est devenu père ? Avant ou après la séparation ? J’ai du mal à remettre le puzzle en ordre. Mais par opportunisme, j’ai tendance à ramené le sujet vers moi. Je reviendrai sur lui juste après. Mais là, il allait sans doute me permettre d’y voir moi-même un peu plus clair dans tout ce merdier qu’est ma vie actuellement.
Forcément que Jake allait être surpris lui aussi de cette révélation. J’avais pas la gueule d’être père, j’avais pas les bagages, mais le background – lui non plus d’ailleurs. « Félicitations… ? » ma tête en disait long sur ce que j’en pensais : bien sûre que c’était pas une bonne nouvelle et bien sûre qu’il fallait pas m’en féliciter. « Je ne pense pas que les situations soient comparables. J’étais au courant, moi. » bon, du coup, il répond un peu à mes questions sans que j’ai besoin de lui demander. C’était pas un gosse dans son dos, déjà. « J’ai vécu ma vie dans mon coin sans m’en soucier mais je lui ai fait la promesse de le prendre en charge si jamais il lui arrivait quelque chose. » Oh quelle erreur, non ? « Et… Elle a un Alzheimer. » oh quel bordel, non ? « Il est assez grand pour se gérer mais je me suis dit qu’il allait avoir besoin de soutien. » Là, je reconnais bien Jake. Toujours à tendre la main au premier venu. Tout le contraire de moi. Il devait aimer ça, se foutre dans des situations de merde, on dirait. Enfin… chacun son point de vue. Je comprends vite fait et un peu mieux toute cette histoire. La mère, le fils, le père qui est là mais sans être là. Compliqué, mais au moins, il a l’bon rôle dans l’histoire et le gosse à l’air de s’y retrouver aussi. « Alzheimer… » que je répète maintenant qu’il semble avoir terminé. Je crois que c’est ce qui me marque le plus dans cette histoire. « Et t’as couché avec une femme… » ah, c’est peut être ça, finalement qui me marque le plus. Ouais. Ca doit être ça. L’information mérite bien une gorgée pour être assimilée…
« Et toi, c’est qui la nana ? Depuis quand tu le sais ? Qu’est-ce que tu comptes faire ? » « Une toxico. Mais j’crois que quand je l’ai connu, elle l’était pas. » du moins, elle en avait pas l’air, pas autant qu’aujourd’hui. Mais, ca reste très flou comme souvenirs tout ça, comme si mon cerveau faisait exprès de pas se souvenir de tout alors que de manière générale, je suis très physionomiste, j’imprime aussi vite qu’une mémoire d’appareil photo. J’ai tout en tête. Là, ca doit m’arranger de plus trop me rappeler. « Ca fait un peu plus de deux mois que j’suis au courant… » deux mois que j’me prends la tête à me demander comment me sortir de ça. « J’crois que j’dois faire un test de paternité. Pour être sûr de tout ça d’abord. Et j’veux pas avoir à faire à cette nana, elle est vraiment barrée et flippante. » son regard me donne encore des frissons. « Elle a un autre fils, qui est plus vieux, celui là est pas d’moi. J’sais pas combien on est à s’être fait avoir. » Toujours la faute des femmes, jamais la notre. Règle numéro un. « Le môme a l’air d’avoir la tête sur les épaules, j’pense que c’est à lui que j’dois m’adresser pour en savoir plus sur… mon fils. » je prends beaucoup de précautions en prononçant ce mot. Mon fils. Encore plus marquant que Jake qui touche une femme.
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Message(#)Jake & Dinis  EmptyMar 16 Nov 2021, 23:13

« Alzheimer… » Dinis se sent obligé de répéter. « Et t’as couché avec une femme… » Si le premier mot ne l’a pas fait rire, cette remarque, elle, fait grandement sourire Jake. Il voit le visage de son ami se décomposer et se tordre dans tous les sens depuis quelques secondes : il a l’air de chercher au plus profond de son crâne des détails, quelque chose qui confirme que oui, Jake a déjà eu une compagne. « Plus d’une fois, même, si tu veux tout savoir. J’ai aucun problème avec le corps des femmes, c’est plutôt mentalement que ça ne colle pas. » Il a déjà pensé à se dire bisexuel, en se disant que s’il arrive à coucher avec une femme, ça veut dire qu’il est aussi intéressé par elles. Mais non, il n’est pas heureux quand il est en couple avec une personne du sexe opposé. Et Jake n’est pas le genre d’homme à chercher les relations d’un soir alors sur le long terme, dans sa vie entière, il a cette orientation : gay, rien d’autre. Il n’en dit pas plus car le sujet ne dévie pas dans ce sens-là. Un jour, il racontera à Dinis ses expériences avec des femmes et le choix qu’il a fait. Mais le jour, ce n’est pas aujourd’hui. Ou si ça l’est, ce n’est pas tout de suite. Le moment est venu de parler du Irish et de l’enfant qu’il a, apparemment, lui aussi. « Une toxico. Mais j’crois que quand je l’ai connu, elle l’était pas. » Est-ce que c’est vraiment important de le préciser ? Jake en doute, mais il prend cette remarque en considération. « Ça fait un peu plus de deux mois que j’suis au courant. J’crois que j’dois faire un test de paternité. Pour être sûr de tout ça d’abord. Et j’veux pas avoir à faire à cette nana, elle est vraiment barrée et flippante. » Comme l’a dit l’infirmier juste avant, les deux situations ne sont vraiment pas comparables. « Le test de paternité est une bonne idée, oui. Il est même nécessaire. Moi, je suis sûr que mon fils est mon fils. Mais toi… Fais-le, il vaut mieux être certain. » Parce qu’il n’a pas à assumer un rôle qui n’est pas le sien. Des femmes désespérées tentent parfois d’arnaquer des hommes peu vigilants en faisant croire qu’ils ont une responsabilité. Dinis est suffisamment intelligent – et désintéressé – pour ne pas se faire avoir aussi facilement, ce qui rassure Vaughan. « Elle a un autre fils, qui est plus vieux, celui là est pas d’moi. J’sais pas combien on est à s’être fait avoir. » La situation est délicate, Jake s’en rend bien compte. « Elle t’a demandé quelque chose ? » Il ne sait pas trop quoi lui dire ou lui demander. « Le môme a l’air d’avoir la tête sur les épaules, j’pense que c’est à lui que j’dois m’adresser pour en savoir plus sur… mon fils. » Il hausse ses épaules. « Tu veux en savoir plus ? S’il est bien de toi, tu veux le rencontrer ? T’investir ? » Il lui pose les mêmes questions qu’il s’est posé vis-à-vis de Melchior, avant que celui-ci ne vienne au monde. « Parce que tu n’es obligé de rien. C’est pas comme si tu l’avais renié, cet enfant. Elle t’a privé de lui pendant seize ans, faut le voir dans ce sens-là. À toi de voir si tu peux passer au-dessus ou si ça te semble trop tard. » Il boit une gorgée dans son verre avant de soupirer légèrement. « Moi, je l’ai rencontré. Et même si ça n’a rien de similaire et que j’adore sa mère, je m’en veux un peu d’avoir attendu autant de temps. Tu te voyais sûrement pas père mais peut-être que ça peut te plaire. » Il ne sait pas si ça collerait vraiment au tempérament de son ami. Un fils pourrait l’adoucir, qui sait. « Tu as quelqu’un pour t’aider dans toute cette histoire ? Pour venir avec toi aux rendez-vous, pour te soutenir si jamais tu dois la rencontrer, malgré tout ? » Il ne demande pas sans arrière-pensée, évidemment. « Parce que si jamais, tu sais que tu peux compter sur moi. » Jake sait qu’il le sait déjà, mais il préfère le lui préciser : une amitié se prouve dans les moments heureux, certes, mais également les plus complexes. Il part du principe que si on peut être là pour rire, on peut également l’être pour se prendre la tête ou sécher des larmes. Le brun attrape son verre et le tend vers Dinis. « Bah écoute ! Trinquons à nos paternités sorties de nulle part. » Le secret de Jake est dévoilé, ce qui embête Dinis également : autant en faire quelque chose de positif. Vaughan a la fâcheuse tendance de tout idéaliser et d’avoir un œil optimiste, alors ce n’est certainement pas lui qui va taper de manière las sur l’épaule de son ami en lui souhaitant bon courage. Non, il veut en ressortir le bénéfique, quitte à se tromper complètement. « Et le fils, tu l’as déjà rencontré du coup ? » Il dit qu’il a la tête sur les épaules, c’est sûrement parce qu’il l’a déjà vu. Ou parce qu’on lui a déjà parlé de lui. Mais d’ailleurs, qui l’a mis au courant de tout ça. « Et comment t’es au courant de toute cette histoire, finalement ? » Les questions arrivent une à une dans le crâne de Jake, qui n’hésite pas à les reporter à voix haute.

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Message(#)Jake & Dinis  EmptyDim 21 Nov 2021, 19:43

 Ca m’allait bien, que Jake ne soit pas interessé par les femmes, ça laissait plus de possibilités pour nous autres hétéros. Parce qu’avec sa gueule de beau gosse et son humour que personne ne pouvait concurrencer, Jake aurait pu être un adversaire de taille. Parfois, le monde est bien fait. En tout cas, là où il était quand même plus intelligent que moi, c’est que je suis persuadé qu’avoir une femme qui vient frapper à sa porte pour lui annoncer une si bonne nouvelle, ça ne lui serait jamais arrivé. Balayons le fait qu’il soit gay. Jake était bien plus posé et réfléchi que moi, la preuve, il ne laissait rien au hasard. Il avait un fils et s’il n’avait pas eu à l’assumer, c’est parce qu’il l’avait choisi, qu’il avait murement réfléchi à ça. et ça, c’était smart.  « Le test de paternité est une bonne idée, oui. Il est même nécessaire. Moi, je suis sûr que mon fils est mon fils. Mais toi… Fais-le, il vaut mieux être certain. » le faire me terrifiait. Pas sûre que je veuille réellement le savoir, pas sûre que je sois prêt à entendre que tout ça était vrai et en même temps, j’avais aussi envie de m’en débarrasser pour de bon. N’avoir aucune responsabilité vis à vie de lui. Et ça passait par obtenir des résultats négatifs à ce test.  « Elle t’a demandé quelque chose ? » «  pas pour l’instant. » mais on est pas à l’abris qu’elle revienne pour en vouloir après mon fric.  « Tu veux en savoir plus ? S’il est bien de toi, tu veux le rencontrer ? T’investir ? » Oh, doucement. Trop de question qui m’ont l’air tout de suite bien trop concrète. Zero investissement à prévoir. Je secoue la tête, ravalant une gorgée de vin. « Le gamain a vécu seize ans, sans savoir qui était son père, il a pas envie d’le connaitre, j’en suis sûre. » facile de laisser cette responsabilité là sur le dos du gosse. « Il serait déçu, en plus. » de voir qui est son père, comment il se comporte tous les jours. Je suis pas quelqu’un qui a de l’amour à revendre, j’ai pas besoin d’être généreux et sympathique tout l’temps. « On est et on restera deux inconnus. » parce qu’à cette heure ci, je suis encore persuadé qu’elle ment ou alors, elle se trompe de personne. Qui sait, peut être qu’à cette même période elle fréquentait d’autres hommes, moi-même, je suis pas certains de n’avoir vu qu’elle. « Parce que tu n’es obligé de rien. C’est pas comme si tu l’avais renié, cet enfant. Elle t’a privé de lui pendant seize ans, faut le voir dans ce sens-là. À toi de voir si tu peux passer au-dessus ou si ça te semble trop tard. » trop tard, c’est exactement ça. J’me rends compte que j’ai bien fait d’aborder le sujet avec Jake. Si j’avais pas trop tendance à culpabiliser, c’est encore bien moins le cas à présent. Jake, toi, t’es un pote, un vrai. Parce que n’importe qui m’aurait dit que j’étais un connard qui ne voulait pas assumer ses responsabilités. Mais c’est trop facile de débarquer du jour au lendemain pour demander des comptes. Comme il dit, elle a fait sans moi durant seize ans alors pourquoi maintenant ?
Je l’écoute ensuite m’éclaircir à propos de son histoire, il a raison, la sienne et la mienne n’ont rien à voir et ne sont pas comparable. Je le trouve d’ailleurs bien généreux et tout à fait louable pour avoir donné de lui de la sorte. Mais je tique sur sa dernière phrase. «  Tu te voyais sûrement pas père mais peut-être que ça peut te plaire. » « Je me sais surtout bien trop égoïste pour ça. » la flemme de faire des efforts, la flemme de faire semblant de m’intéresser à quelqu’un que je ne connais pas et avec qui je ne partage absolument rien. « Tu as quelqu’un pour t’aider dans toute cette histoire ? Pour venir avec toi aux rendez-vous, pour te soutenir si jamais tu dois la rencontrer, malgré tout ? » est-ce que je suis bête au point de penser que je pouvais compter sur Elise ? Elle avait déjà été présente pour confronter Eileen – ou plutôt, pour lui faire peur et la convaincre de me laisser tranquille – mais quand on devait aller ensemble faire les tests, elle m’a laissé tombé et du coup, j’y suis pas allé. « Parce que si jamais, tu sais que tu peux compter sur moi. » je viens pose ma main sur son épaule et lève mon verre vers le sien pour lui gratifier toute ma reconnaissance. « Tu vois, je regrette pas de t’avoir parlé de ça. J’vais sans doute me débrouiller seul, pour tout ça, j’vais prendre mes couilles en main et aller m’bouger pour avoir ces foutus résultats. Par contre, compte sur moi pour te payer une bouteille de champagne pour fêter ça. » ça, ca veut dire fêter mon éternel célibat sans enfant, même si, au fond de moi, je sens que la bouteille de champagne restera dans le frigo.  « Bah écoute ! Trinquons à nos paternités sorties de nulle part. » sans vouloir mettre la charrue avant les bœufs, mais allons-y, tout est bon pour trinquer et surtout, tout est bon pour oublier. Je trinque et je bois. « Et le fils, tu l’as déjà rencontré du coup ? » « Je sais même pas à quoi il ressemble. Si ca se trouve, il est blond aux yeux bleus et là, j’ai même pas besoin  d’un test. » fallait peut être commencer par là tien, voir une photo pour voir si il me ressemble à minima. « Et comment t’es au courant de toute cette histoire, finalement ? » «  sa mère s’emmerdait, elle passait devant chez moi, j’crois qu’elle m’a reconnu, sauf si elle m’espionne depuis seize ans. Mais, elle est d’ici. Et finalement, Brisbane est pas si grand que ça… enfin, tu sais quoi ? J’vais aller faire ce test, dès que possible, et on sera fixé ensuite ! et on va arrêter de parler de tout ça. J’voulais pas accaparer la discussion. Toi, ce gamin, comment ça se passe, alors ? » stop les sueurs froides pour moi.
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Message(#)Jake & Dinis  EmptyMer 24 Nov 2021, 15:31

« Pas pour l’instant. » Ça ne doit pas être rassurant de ne pas pouvoir prévoir la suite des événements. Jake a l’habitude que ce soit le cas au travail : on ne peut pas prévoir une journée aux urgences, même avec toute l’expérience du monde. Mais dans sa vie privée, il fait en sorte que tout soit rangé à la perfection. Il contrôle ses relations pour qu’il n’y ait aucun débordement, pour ne pas se laisser dépasser par quoi que ce soit. Dinis et lui sont opposés et ça se voit sur ce point-là : quand l’un arrive à tout maîtriser même avec quelques pépins par-ci par-là, l’autre se voit déjà se noyer face à une montée des eaux qu’il n’avait pas prévue. C’est ça de ne pas assez solidifier son barrage, si l’on veut rester dans les métaphores liées à l’eau. « Le gamin a vécu seize ans, sans savoir qui était son père, il a pas envie d’le connaître, j’en suis sûre. » Jake ne l’est pas, lui. « Il serait déçu, en plus. On est et on restera deux inconnus. » Il secoue son visage. « Ne te dévalorise pas. » Il n’aime pas quand ses amis font ça, Dinis encore moins. « S’il faut, il rêve de rencontrer son père depuis toujours. Ou alors, il n’en a strictement rien à faire. » Comme Melchior. Même s’il est fier d’avoir rencontré son fils et qu’il a hâte de le revoir une seconde fois, il a bien compris qu’il n’était pas indispensable dans sa vie : il a grandi sans père et l’a accepté, sans jamais se poser la moindre question à son sujet. Jake lui rappelle que ce n’était pas son choix, à lui, et qu’il a encore ses droits s’il les veut. L’enfant peut avoir décidé de ne pas vouloir rencontrer son père, Dinis peut décider de ne pas vouloir l’assumer, mais personne ne peut choisir à leur place. À l’un, comme à l’autre. « Je me sais surtout bien trop égoïste pour ça. » Cette phrase résonne dans le crâne de Jake. Lui aussi, il était égoïste. Et à la fois généreux, étrangement : il a offert un enfant, tout en sachant pertinemment qu’il n’en voulait pas. S’il n’y avait pas eu ce mail et cette maladie, il n’aurait jamais su qui était Melchior et n’aurait jamais ressenti tout cet amour. Il préfère taire ces détails pour le moment et simplement dire à son ami que si jamais il a besoin, il est là pour lui. Pour l’accompagner dans toutes les démarches et les procédures qu’il voudra entreprendre – s’il décide de faire quoi que ce soit. Il pose sa main sur son épaule. « Tu vois, je regrette pas de t’avoir parlé de ça. J’vais sans doute me débrouiller seul, pour tout ça, j’vais prendre mes couilles en main et aller m’bouger pour avoir ces foutus résultats. Par contre, compte sur moi pour te payer une bouteille de champagne pour fêter ça. » Il a l’air un peu sûr de lui. Si Dinis espère autant que le test lui revienne négatif, Jake en fera de même. Peu importe s’il vient de goûter aux joies de la paternité et veut en vanter les mérites, les désirs de son ami passent avant ses plaisirs à lui. « T’as intérêt à ce que ce soit un champagne de bonne qualité. » Si la bouteille n’a aucune valeur, à quoi bon. Ils trinquent, ils boivent : c’est un peu le but de ce moment à deux, même si l’infirmier ne s’attendait pas à ce que leur sujet principal devienne aussi sérieux. En général, ils viennent aux nouvelles et se contentent de rigoler entre eux, sans que ce soit trop profond. « Je sais même pas à quoi il ressemble. Si ça se  trouve, il est blond aux yeux bleus et là, j’ai même pas besoin d’un test. » Cette remarque fait pouffer Jake. Melchior lui ressemble suffisamment pour qu’il n’y ait aucun doute. Et puis, Adélaïde lui aurait dit si elle avait tenté de faire un enfant avec un autre à ce moment-là. Il ne se voit vraiment pas débouler dans la vie de son fils et lui imposer un test de paternité juste après. Il lui ressemble assez pour y croire dur comme fer. « Sa mère s’emmerdait, elle passait devant chez moi, j’crois qu’elle m’a reconnu, sauf si elle m’espionne depuis seize ans. Mais, elle est d’ici. Et finalement, Brisbane est pas si grand que ça… enfin, tu sais quoi ? J’vais aller faire ce test, dès que possible, et on sera fixé ensuite ! Et on va arrêter de parler de tout ça. J’voulais pas accaparer la discussion. Toi, ce gamin, comment ça se passe, alors ? » Jake ne peut s’empêcher de sourire, et il doit lui faire la remarque. « Avoue que ce serait vachement drôle qu’un paparazzi se fasse espionner sans s’en rendre compte depuis seize ans. Il y aurait un sérieux manque de professionnalisme, là. » Il ne sait pas vraiment comment fonctionne le métier de Dinis mais espionner, aux yeux de Jake, ça colle bien à la profession. « Tu peux accaparer la discussion autant que tu le veux, tu sais. » Oui, il sait. « Je ne sais pas trop quoi dire à son sujet. »  Il avoue, assez honteux malgré tout. « J’ai toqué chez lui et on a discuté. Il m’a accepté. Vraiment, vraiment accepté. J’ai bien compris qu’il ne m’attendait pas et qu’il n’avait jamais cherché à me connaître, mais il m’a accepté comme s’il avait toujours voulu me rencontrer. » Il trouve ça encore étrange, d’y repenser. « Il m’a un peu raconté sa vie et je lui ai raconté la mienne. J’ai l’impression d’avoir vingt-cinq ans à rattraper alors… que je n’ai jamais voulu de lui, à la base. » C’est de ça qu’il a honte. « Tu dis que tu te penses trop égoïste mais, et moi ? Même si Adé voulait tout faire seule, je suis sûr qu’au final, elle n’aurait jamais dit non à un coup de mains. J’ai fait ma vie sans me soucier de lui, comme s’il n’existait pas. Et quand il a ouvert la porte, quand je l’ai regardé… tu sais, l’amour dont parlent tous les parents quand ils voient leur enfant à la naissance ? Vingt-cinq ans après, ça te fait le même effet. » Il n’a encore jamais mis de mots sur cette rencontre. En même temps, c’est tout frais, tout récent. Dinis est le premier à l’entendre en parler. « C’est comme tomber amoureux mais en dix fois mieux. Parce que ça, c’est un amour que personne ne peut t’enlever. J’ai jamais été fait pour être père, moi non plus. Et pourtant… Te ferme pas aux opportunités que tu peux avoir, c’est tout ce que je te dis. » Parce que s’il ressent une infime envie, au fond de lui, de rencontrer cet enfant, mieux vaut y céder que de se dire qu’il n’en sera pas à la hauteur. « Enfin bon, clôturons le sujet des enfants. Qu’est-ce que t’as à m’apprendre sur toi que je ne sais pas ? » Quoi de neuf, mis à part un potentiel fils dont il ne savait rien ?

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Message(#)Jake & Dinis  EmptyMar 30 Nov 2021, 10:58

« Ne te dévalorise pas. » j’ai pas l’impression de me dévaloriser, j’ai l’impression d’être surtout très objectif. Je suis pas en train de me plaindre d’être une mauvaise personne que personne ne pourra jamais aimer, je me connais juste suffisamment pour savoir que je n’avais pas la générosité suffisante pour être un père digne de ce nom. Si je l’avais été, ca ferait bien longtemps que je connaitrai l’existence de ce môme, parce que sans doute que j’aurai gardé un contact avec sa mère et qu’elle se serait sentie suffisamment en confiance pour m’en parler tout de suite. Ca n’a oas été le cas. Si elle ne m’en a jamais parlé plus tôt, c’est qu’il y avait une raison. « S’il faut, il rêve de rencontrer son père depuis toujours. Ou alors, il n’en a strictement rien à faire. » la vérité, c’est que j’suis aussi flippé sur si on m’avait annoncé qu’il ne me restait plus que trois jours à vivre. Est-ce que ça sonnait le début d’la fin de ma vie, de réaliser que plus rien ne serait sans doute pareil si le test ressortait positif ? Bien sûre que ma vie serait la même, pourtant, rien n’en changerait, j’en était sûre. Quel bordel. Fallait se décider une bonne fois pour toute pour remettre l’église au milieu du village. Le test d’abord, la suite après. Je devais retrouver ce Felix Wheeler par tous les moyens, c’est avec lui que je devais en discuter, il m’avait l’air bien plus équilibré que sa mère. Et il avait été clair : il était ouvert, en cas de besoin, je pouvais revenir vers lui. Le problème était que je n’avais pas de contact, mais je suis sûre qu’il avait bien une trace de lui sur internet et les réseaux sociaux. Je finirai par mettre la main sur lui. Après ça, on boira du champagne. « T’as intérêt à ce que ce soit un champagne de bonne qualité. » le millésime, même.
« Avoue que ce serait vachement drôle qu’un paparazzi se fasse espionner sans s’en rendre compte depuis seize ans. Il y aurait un sérieux manque de professionnalisme, là. » sa remarque me fait rire. « Flippant ouais. Promets moi de te remettre tous mes appareils si ça arrive vraiment, je suis pas digne de ça. » bon, même pas en rêve, ma collection ne quittera pas ma vitrine. Et les appareils que j’utilise pour travailler ne quitteront pas ma chambre noire non plus. Mais c’est vrai que l’idée qu’un paparazzi soit pris à son propre jeu est en soit assez ironique. Le gamin aurait réussi à venger toutes mes propres victimes.
Assez parler de moi, c’est maintenant Jake qui prend la parole et je sais que lorsque je le lance, je n’ai plus grand-chose à dire, il occupe suffisamment la parole pour n’avoir plus qu’à écouter et siroter mon verre en attendant. D’ailleurs, on voit bientôt le fond. Il insiste sans doute un peu trop sur le fait que son fils l’ait accepté sans trop broncher. C’est un message qu’il m’envoie ? Ca m’a l’air trop facile tout ça, et en même temps, tant mieux pour lui aussi. Me fait un sermon sur l’égoïsme et fait un parallèle entre mes paroles et sa réalité. Là où j’ai un très gros doute, c’est de ressentir ce coup de foudre dont il parle. L’amour paternel. J’y crois pas une seule seconde me concernant. Lui, savait qu’à un moment donné ça finirait par arriver non ? Il était comme conditionné pour ça ? J’suis pas spécialiste de la question. J’ai mon avis, mais j’y connais pourtant rien. « C’est comme tomber amoureux mais en dix fois mieux. » pardon, je rigole. Je suis même jamais tombé amoureux, je sais pas de quoi il parle. « Parce que ça, c’est un amour que personne ne peut t’enlever. J’ai jamais été fait pour être père, moi non plus. Et pourtant… Te ferme pas aux opportunités que tu peux avoir, c’est tout ce que je te dis. » je me sers un nouveau verre de vin et rempli celui de Jake ensuite. « J’ai dis qu’on parlerait de toi, pas qu’on ramènerait encore tout à moi. » que je lance, sourire aux lèvres, sans doute plus perturbé par ces quelques phrases que je ne pouvais l’admettre. Et si il disait vrai ? C’est encore plus flippant que de rester indifférent à tout ça. « J’pourrais te confirmer le jour où j’aurai une femme à mes côtés et qu’elle saura me faire dire que je l’aime. » ça, c’est sans doute pas demain la veille. Si Elise rodait de plus en plus dans les parages, on était pas à ça et je suis sûre que dans quelques semaines, on se sera lassé tous les deux de cette aventure hors du commun et nos routes seront à nouveaux séparées et pour le meilleur conforts de chacun. « Enfin bon, clôturons le sujet des enfants. Qu’est-ce que t’as à m’apprendre sur toi que je ne sais pas ? » parce que c’était pas un scoop suffisant ? « moi qui pensait avoir une information suffisamment croustillante pour te satisfaire, t’es définitivement trop gourmand. » et là, comme une illumination. « Ah bordel, si ! » Lenore ! C’était suffisament dingue pour en parler tiens. « Tu te souviens de Len ? » ils s’étaient croisés à quelques soirées bien trop arrosées à la maison ou lors d’after work au Canva. « Elle m’est tombée dessus y a quoi… deux mois. » je saurai plus dire exactement. « Je savais pas où me foutre. » Jake savait que j’avais coupé les ponts avec elle lorsqu’elle avait perdu son bébé, sous mes yeux. J’crois que j’étais pas totalement remis de ce traumatisme, mais j’crois que j’lui en voulais plus trop de m’avoir infligé ça. . « Je crois qu'elle est passée à autre chose. »
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Message(#)Jake & Dinis  EmptyMer 01 Déc 2021, 18:45

« Flippant ouais. Promets moi de te remettre tous mes appareils si ça arrive vraiment, je suis pas digne de ça. » Il secoue son visage. « Je ne touche pas à ces choses-là. » Déjà parce qu’il ne s’y connaît absolument pas et surtout parce que le métier de Dinis n’a jamais plu à Jake. Le fait qu’ils soient amis malgré ça en dit long sur l’affection qu’il lui porte. Le sujet dérive de nouveau sur Jake qui n’hésite pas à s’exprimer, lui. Tout ce qu’il a ressenti en rencontrant Melchior, il le dit à son ami en espérant qu’il y ait un certain écho en lui. « J’ai dis qu’on parlerait de toi, pas qu’on ramènerait encore tout à moi. » Il regarde le verre qu’il lui a rempli puis hausse ses épaules. « Ah, oui. Déjà, tu me fais boire et ensuite tu veux parler uniquement de moi. Je savais que tu étais fou de moi, fais gaffe, tu commences un peu trop à le montrer. » Il adore jouer à ce jeu, où il essaie de prouver une homosexualité que Dinis n’a pas. Au départ, c’était pour l’embêter sincèrement. Maintenant, c’est une habitude qui ne le lâche plus. Même quand il n’y pense pas, il fait des remarques comme celle-ci. Qui sait, peut-être qu’un jour le photographe changera réellement de bord. Jake sera aux premières loges, bien qu’il serait incapable de partager la vie d’un homme comme lui. « J’pourrais te confirmer le jour où j’aurai une femme à mes côtés et qu’elle saura me faire dire que je l’aime. » « Une femme, oui, oui… » Il prend son verre et boit en regardant au ciel, en appuyant bien sur le fait qu’il n’y croit pas. Ces conneries le font rire plus que de raison, il veut bien l’admettre. Jake lui redemande ce qu’il ne sait pas sur lui : ils ont abordé des sujets assez hors du commun, mais il y a forcément autre chose dont Dinis peut avoir envie de parler. Après tout, ils ont la soirée pour eux, et elle ne fait que de commencer – deux verres de vin, lequel s’écroulera en premier ? « Moi qui pensait avoir une information suffisamment croustillante pour te satisfaire, t’es définitivement trop gourmand. » « C’est l’hôpital qui se fout de la charité. » Toujours plus d’informations, c’est la base du métier du Irish. L’hôpital étant le lieu où travaille Vaughan, il se fait rire lui-même à utiliser cette expression. « Ah bordel, si ! Tu te souviens de Len ? » Il fouille dans sa mémoire durant quelques secondes avant de remettre ce prénom, cette histoire. « Elle m’est tombé dessus y a quoi… deux mois. Je savais pas où me foutre. » Il veut bien imaginer. Il n’a eu que quelques bribes de ce qu’il s’est passé, mais il en a entendu suffisamment pour savoir que ça n’a pas dû être une rencontre agréable. « Je crois qu’elle est passée à autre chose. » « Tu crois ? » Il n’y a pas d’ironie dans sa question, que de la sincérité : qu’est-ce qui lui fait dire qu’elle est passée à autre chose, du coup ? « Je n’ose pas imaginer comment on peut se remettre d’une histoire comme celle-ci… C’est… déprimant. » Et des choses déprimantes, aux urgences du St Vincent, Jake en a vu des milliers. Il a de la chance de ne pas avoir vécu de drames lui-même – si ce n’est le décès de sa mère quand il était jeune – ou d’avoir vu des proches souffrir de quelque chose. En tant qu’infirmier, il excelle à aider les autres et à apporter les soins nécessaires. En tant que proche, il perdrait ses moyens et se cacherait dans un trou le temps que ça passe. Il est une bonne oreille mais pour relever ses manches et régler les problèmes, là, il n’y a plus grand monde. « C’est un peu étrange. On vient de parler de nos fils qu’on a jamais rencontré et… puis on dérive sur ça. » Elle, elle aurait sûrement aimé passer du temps avec son enfant sans se poser de questions sur s’il veut d’elle et toutes ces choses-là. Ils sont privilégies sans s’en rendre compte, en réalité. « Il y a un truc étrange à l’hôpital en ce moment. Un bureau a été installé au nom de Ramirèz et je l’entends souvent être appelé au micro. » Il se pince les lèvres, Jake a déjà parlé de son ex à Dinis. Ils étaient ensemble de 2014 à 2016, et Jake l’a quitté après qu’il ait osé faire son coming out. « Tu penses que ça peut être Frances ? Un chirurgien général qui débarque au St Vincent, avec le même nom que lui… Je deviens dingue à entendre ce nom et à passer devant ce bureau sans réussir à tomber sur lui. » C’est ce qu’il dit et ce qu’il se dit ce soir : ce qu’il ignore encore, c’est qu’il tombera sur lui dans les prochains jours. Mais pour l’heure, il se contente de craindre que ce soit réellement lui. « Cinq ans. Ça fait cinq ans qu’on ne s’est pas vus, et notre dernier échange c’était un sms de ma part pour lui dire que je voulais en finir avec. Je suis supposé faire quoi, si c’est lui ? » Un avis de Dinis pourrait peut-être l’aiguiller.

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Message(#)Jake & Dinis  EmptyMer 08 Déc 2021, 15:44


« Ah, oui. Déjà, tu me fais boire et ensuite tu veux parler uniquement de moi. Je savais que tu étais fou de moi, fais gaffe, tu commences un peu trop à le montrer. » Jake a cette faculté de me faire rire sur un sujet qui a pourtant été un moment sensible voir tabou. Me targuer d’une homosexualité refoulée n’était pas donné à me faire rire il y a quelques années. Plutôt à rejeter, quitte à être virulent si on m’en parlait mais à présent, l’humour bien personnel de Jake me touchait et m’autorisait à entrer dans son jeu. Il savait bien, tout comme moi, qu’aucune opportunité ne se présenterait jamais. Si le corps des femmes lui faisaient tout de même de l’effet, le corps des hommes ne me faisait et ne me ferait jamais bander. Pas même le sien. « J’vais plus finir par savoir me contrôler, excuse-moi. » et une gorgée de plus pour jouer sur le comique mais je ne manquais tout de même pas de souligner que c’était bien les femmes qui comblaient mon appétit et mes désirs. « Une femme, oui, oui… » Un énième rire échappe de mes lèvres, partageant un regard complice avec mon ami. Une femme, oui, oui !
Puisque c’était encore à mon tour de donner toujours plus de nouvelles, le sujet de Len venait sur le tapis. Jake se montrait moins convaincu que moi sur le fait qu’elle puisse avoir tourné la page me concernant. « Tu crois ? » Et peut être qu’il pouvait me mettre le doute. C’est pas une question de croire, je pense que c’est surtout question de m’en convaincre pour me rassurer. Ca m’arrangerait qu’elle soit passée à autre chose et comme elle n’a pas eu envie de me tuer sur place en me croisant, j’me dis que… pourquoi pas. « Je n’ose pas imaginer comment on peut se remettre d’une histoire comme celle-ci… C’est… déprimant. » ah, je crois qu’on parle pas vraiment de la même chose finalement. « Je parle pas de ça. » de ça, si elle m’entendait. Parler de la mort d’un bébé comme d’un événement quelconque, je suis vraiment le pire. Mais, c’est sans doute ma façon de toujours m’en détaché, même moi, je crois ne pas m’en être remis. Cette vision restait traumatisante. La douleur que Lenore affichait sur son visage quand elle avait compris, ça m’avait aussi déchiré le cœur, j’étais pas fait pour supporter ça. « j’pense bien qu’elle puisse pas s’en remettre si facilement… d’ailleurs, elle est plus avec son mec. » c’est bien qu’un ouragan était passé par là après cette disparition tragique. « C’est un peu étrange. On vient de parler de nos fils qu’on a jamais rencontré et… puis on dérive sur ça. » le parallèle était pour le moins inattendu oui. Mais, le tact et moi… faudrait pas que je fasse la gaffe devant elle, a l’avenir. « J’disais juste que… j’avais repris contact avec elle et qu’elle avait plus trop l’air de m’en vouloir… » et en fait, gros doute, j’en ai aucune idée. C’est peut être qu’une façade. Peut être que la prochaine fois qu’on devra se voir, elle m’attendra avec un pied de biche pour me le foutre dans la gueule… hm. J’vais rester méfiant, on sait jamais avec Lenore.
« Il y a un truc étrange à l’hôpital en ce moment. Un bureau a été installé au nom de Ramirèz et je l’entends souvent être appelé au micro. » Ramirèz comme Le Ramirèz ? « Tu penses que ça peut être Frances ? Un chirurgien général qui débarque au St Vincent, avec le même nom que lui… Je deviens dingue à entendre ce nom et à passer devant ce bureau sans réussir à tomber sur lui. » j’hausse les épaules, aucune idée, ça s’pourrait bien que ce soit lui, ce serait drôle et gênant, surtout gênant. C’est pour ça, que les romances, ça m’emmerde. Dites rien à Elise. « Cinq ans. Ça fait cinq ans qu’on ne s’est pas vus, et notre dernier échange c’était un sms de ma part pour lui dire que je voulais en finir avec. Je suis supposé faire quoi, si c’est lui ? » Alors là, le simple fait qu’il attende un conseil de ma part me fait rire. « Bordel, tu sais pas depuis l’temps que j’suis pas l’homme de la situation. » bon, qu’est ce que j’en pense au final ? « Ok, laisse-moi réfléchir deux minutes. » c’était sans doute déjà tout réfléchi. « Pointe toi dans son bureau une bonne fois pour toute, au lieu de passer devant comme un gamin qui cherche sa mère partout. Au moins, tu seras fixé. Après, c’est quitte ou double, soit il t’en colle une, soit il te dégage vite fait bien fait, soit il est passé à autre chose et il te calculera pas. » du moins, c’est ce que j’imagine. A aucun moment je laisse l’option qu’il soit encore amoureux de lui. C’est pas possible aussi longtemps, n’est-ce pas ?
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Message(#)Jake & Dinis  EmptyJeu 30 Déc 2021, 13:25

« J’vais plus finir par savoir me contrôler, excuse-moi. » Dinis rentre dans son jeu et ça fait sourire Jake, qui ne se pose plus la moindre question à ce sujet. Il a toujours rigolé avec lui de cette manière sans jamais imaginer avoir raison mais, à une époque, il semblait réagir plus durement. Maintenant, ce n’est que de la rigolade entre eux, et ça plaît à l’infirmier. La preuve, il continue, même lorsque son ami lui rappelle que seules les femmes ont son intérêt. C’est une blague entre eux qui dure depuis des années et qui durera pour d’autres années encore. Le paparazzi lui parle ensuite de sa rencontre avec une personne qu’il n’avait pas vue depuis un long moment. Jake a déjà entendu ce prénom plusieurs fois, pour plusieurs histoires, dont une particulièrement touchante. Il pense directement que c’est ce dont fait référence Dinis mais, apparemment, ça n’est pas le cas. « Je parle pas de ça. J’pense bien qu’elle puisse pas s’en remettre si facilement… d’ailleurs, elle est plus avec son mec. » « T’en sais des choses. » Son métier est de savoir avant les autres, en même temps. « J’disais juste que… j’avais repris contact avec elle et qu’elle avait plus trop l’air de m’en vouloir… » Il fronce les sourcils en regardant son verre. Peut-être l’alcool qui tape, mais du coup, il n’arrive pas à cerner ce dont ils sont en train de parler. « T’en vouloir pour ? » Si ce n’est pas le sujet qu’ils viennent d’aborder, qu’est-ce que ça peut être ? Jake a entendu tellement d’histoires dans tous les sens, a rencontré tellement de monde et écouté tellement de témoignages de patients que, à force, il s’emmêle les pinceaux et ne sait plus où donner de la tête. C’est au tour de Jake de parler de l’une de ses actualités. Ils se racontent de nouveautés l’un après l’autre, depuis tout à l’heure, il trouve ça plutôt cool. Frances est arrivé en ville. Il n’en est pas vraiment certain. Il pense que c’est lui, il a de gros indices, mais il n’a pas encore réussi à tomber nez à nez en face de lui. Il faudrait que ça se fasse – rapidement – pour qu’il puisse passer à autre chose et ne pas avoir la sensation d’être épié constamment. Sur tous ces pays et toutes ces villes, il a vraiment fallu que son ex choisisse de venir travailler dans son hôpital ? Il trouve ça trop gros, trop fort pour que ce soit la vérité. « Bordel, tu sais pas depuis l’temps que j’suis pas l’homme de la situation. Ok, laisse-moi réfléchir deux minutes. » « Je t’en donne cinq, même. » Il est généreux, Jake. Lui aussi prend le temps de réfléchir. Il a tourné et retourné le problème plusieurs fois, il ne sait pas s’il est en droit d’exiger quoi que ce soit de Frances. Même lui envoyer un message lui semble déplacé. Si jamais ce n’est pas lui, il va lui donner signe de vie après cinq années pour rien du tout. Et si c’est lui et qu’il n’a pas souhaité le prévenir, il aura la sensation de forcer et de s’immiscer dans sa vie. Jake a souhaité s’effacer de lui-même, il y a quelques années, ce n’est pas pour faire marche-arrière aujourd’hui. « Pointe toi dans son bureau une bonne fois pour toute, au lieu de passer devant comme un gamin qui cherche sa mère partout. Au moins, tu seras fixé. Après, c’est quitte ou double, soit il t’en colle une, soit il te dégage vite fait bien fait, soit il est passé à autre chose et te calculera pas. » Cette fois, c’est bien l’alcool qui commence à faire effet ; Dinis a donné plusieurs propositions mais Jake ne s’est arrêté que sur la première, l’hypothèse dans laquelle il se prendrait une droite. « J’ai jamais su vraiment me défendre. » Il le dit avant de soupirer bruyamment en posant ses coudes sur le plan de travail et en maintenant sa tête de ses mains. « Toi, t’étais plus de ceux qui se bagarrent facilement ou de ceux qui se font battre constamment ? » Il n’y a que deux groupes, scolairement parlant, pour Jake. « Je vais voir ce que je peux faire. Je passe devant son bureau car je vais quelque part, pas parce que j’attends devant en attendant qu’il y revienne… J’espère que ce n’est pas lui. » Et en même temps… « Et en même temps, si. Parce que ça nous permettrait d’avoir une discussion, une vraie, pour que je lui explique ce qui m’a poussé à le quitter. » Il se pince les lèvres. « Quitter quelqu’un par message après deux ans de relation, ce n’est vraiment pas recommandé. Si jamais tu veux te débarrasser d’une femme… » Il dit femme en faisant des guillemets avec ses doigts. « Ne le fais pas comme ça. Trop de problèmes et de questions, même cinq ans plus tard. » S’il pouvait retourner dans le passé, il le quitterait en face à face, avant le fameux dîner qui a poussé Jake à le faire.
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Message(#)Jake & Dinis  EmptyVen 07 Jan 2022, 19:32


« T’en sais des choses. » ça a l’air de l’étonner. Ca m’fait sourire, j’en suis pas à stalker les personnes de mon entourage pour connaitre les nouveaux potins de leur vie. Quand ils décident d’en sortir, je cherche pas plus loin. C’est bien trop fatiguant de courir après les gens, j’ai pas mon énergie à perdre la dedans. « Parce qu’elle me l’a dit. » j’enchaine en essayant de remettre les choses dans leur contexte, mais c’est sans doute pas assez clair pour Jake. « T’en vouloir pour ? » « de l’avoir laissé tombé après qu’elle ai perdu son gosse. » son bébé, que j’ai tendance à dire mort-né mais il me semble bien avoir entendu quelques cris avant qu’il ne donne son dernier souffle. Un frisson me parcours d’en reparler. C’est peut être pas une bonne chose de remettre ça sur le tapis. J’avais bien vu un bébé de quelques minutes décédé sous mes yeux, la chose la plus horrible que j’avais jamais vu. « laisse tomber, c’est rien qui mérite d’être mis sur la table. » ca tue l’ambiance, on est pas là pour ça.
Concernant l’ex de Jake qui avait remis les pieds dans son hôpital, pire, qui y travaillait apparemment, autant mettre les pieds dans le plat. S’il a un doute, le mieux, c’est d’écarter tous les doutes et d’aller voir par lui-même. « Je t’en donne cinq, même. » pas besoin d’autant de temps, la réponse me semble évidente. « J’ai jamais su vraiment me défendre. » si ça n’a pas l’air de faire rire Jake, moi, je ne retiens pas de sourire. La pire hypothèse n’était pas être pas ce qui allait se passer. « Toi, t’étais plus de ceux qui se bagarrent facilement ou de ceux qui se font battre constamment ? » j’hausse les épaules. « Jeune j’avais tendance à foncer dans le tas. Maintenant, j’ai tendance à encaisser les coups, sans jamais répondre et ensuite, me pointer dans un commissariat et laisser faire le reste. Dommage et interêt, c’est mieux que de se casser des phalanges. » Une bonne technique qui m’avait plus rapporté que coûté. Etant paparrazzi, bon nombre étaient ceux qui voulaient me casser la gueule. Un conseil de Nicholas, de ne jamais rendre les coups. « je connais les commissariats les plus réactifs de Brisbane. » conseil d’ami aussi. Je savais aussi en revanche, ceux qui ne prenaient pas au sérieux ce type de plainte, partant du principe qu’on cherchait toujours ce qui nous tombait dessus et qu’une droite ne faisait jamais réellement de mal. Eux, ils sont rayés de mes contacts. « Je vais voir ce que je peux faire. Je passe devant son bureau car je vais quelque part, pas parce que j’attends devant en attendant qu’il y revienne… J’espère que ce n’est pas lui. Et en même temps, si. Parce que ça nous permettrait d’avoir une discussion, une vraie, pour que je lui explique ce qui m’a poussé à le quitter. » je serai bien curieux de connaitre la raison également. « Quitter quelqu’un par message après deux ans de relation, ce n’est vraiment pas recommandé. Si jamais tu veux te débarrasser d’une femme… » à nouveau, il me fait rire. J’étais bien pire, ne plus donner de nouvelles du tout, sans la moindre explication. Mais ça, c’est parce que je n’avais jamais franchi l’étape d’être véritablement en couple. « Ne le fais pas comme ça. Trop de problèmes et de questions, même cinq ans plus tard. » la question pourrait sans doute se poser maintenant que la situation était différente. Je pouvais affirmer être officiellement en couple avec Elise… « J’ai jamais eu besoin de faire ça. » le verre de vin entre mes mains monte rapidement jusqu’à mes lèvres. « On appelait pas ça comme ça avant… d’être obligé de mettre un mot sur tout ce qu’on fait… mais ghoster, ça a souvent été ma spécialité… Pourquoi tu l’as largué ? » larguer, quitter, rompre, quand c’est fait par message, c’est jamais propre.
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Message(#)Jake & Dinis  EmptyJeu 27 Jan 2022, 13:01

« Parce qu’elle me l’a dit. » C’est logique. « De l’avoir laissé tombé après qu’elle ai perdu son gosse. » Ça aussi, ça l’est. Jake avait finalement bien compris de quoi était en train de lui parler Dinis, poser la question n’a fait que confirmer la chose. Il grimace, il n’est pas sûr qu’une histoire comme celle-ci puisse un jour être oubliée, pardonnée. Mais il n’est pas à la place de cette femme, ni à la place de celle de son ami. Alors, il ne dit rien. « Laisse tomber, c’est rien qui mérite d’être mis sur la table. » Après les enfants illégitimes, l’enfant mort-né n’est sûrement pas un sujet à aborder, en effet. Ils peuvent passer d’un extrême à un autre dans leurs discussions, ça a toujours fait rire Jake. Là, il veut bien admettre que ce n’est pas très drôle et n’insiste pas pour qu’ils restent là-dessus. Au contraire, il relance la discussion avec quelque chose le concernant : son ex petit ami semble rôder dans les parages. Pire, on dirait même qu’il travaille dans le même hôpital que lui. Après leur rupture, Jake a longuement espéré que Frances le suive, passe à l’attaque, l’empêche d’abandonner leur relation. Il n’en a jamais rien fait, pourquoi débarquer après cinq longues années ? Il va devoir lui poser la question en face à face, il le sait, mais il craint la réaction de son ancien compagnon. C’est Jake qui a voulu mettre un terme à tout cela, il n’est pas en droit de lui demander quoi que ce soit, désormais. Il ne l’imagine pas être violent avec lui. Du moins, à l’époque il ne l’aurait jamais été. Il se demande s’il peut passer ce cap, maintenant qu’ils sont devenus deux inconnus. C’est aussi pour ça qu’il questionne Dinis sur sa manière de se comporter quand il était plus jeune, s’il était bagarreur ou s’il préférait se cacher. « Jeune j’avais tendance à foncer dans le tas. Maintenant, j’ai tendance à encaisser les coups, sans jamais répondre et ensuite, me pointer dans un commissariat et laisser faire le reste. Dommage et intérêt, c’est mieux que de se casser les phalanges. Je connais les commissariats les plus réactifs de Brisbane. » L’annonce de son ami fait rire l’infirmier. « Ça ne m’étonne tellement pas de toi. » Il a plus de risques de se faire taper dessus dans son métier que dans celui de Jake. Même si, il est vrai, en état de choc ou totalement ivre, il y a quelques patients qui pètent parfois les plombs. Heureusement pour lui, Jake n’est jamais seul aux urgences et a toujours droit à l’aide de quelqu’un si ça dégénère. Avec Frances, en face à face, ça risque d’être une tout autre histoire. Jake lui explique ses craintes. Il a merdé avec son ex et aurait aimé ne pas être dans cette situation aujourd’hui. C’est une histoire qu’il ne raconte pas fièrement. Il n’a jamais vraiment eu de longues relations et la seule à laquelle il ait vraiment tenu, elle s’est arrêtée à cause de lui. Comment expliquer ça ? « J’ai jamais eu besoin de faire ça. On appelait pas ça comme ça avant… d’être obligé de mettre un mot sur tout ce qu’on fait… mais ghoster, ça a souvent été ma spécialité… Pourquoi tu l’as largué ? » Jake ne sait pas faire ça, lui. « Je dois être trop tourné vers les autres pour oser faire ça. Je préfère rester bloqué dans une relation – même amicale – qui me dérange plutôt que de confronter la personne. » C’est parce qu’il a fait un énorme travail sur lui-même, ça. Avant, il envoyait chier tout le monde sans se poser la moindre question. Depuis quelques années maintenant, il garde tout pour lui et ne sort que les phrases positives. Ça empêche ses relations d’évoluer, il en a bel et bien conscience. Mais il vit dans le monde des bisounours, Jake, et personne ne pourra l’en sortir. « Parce qu’il refusait d’assumer son homosexualité. On venait de dîner chez sa famille, il avait enfin tout avoué. » Il hausse ses épaules. « Mais je sentais que ce n’était pas le début de quelque chose, que c’était déjà la fin. Et j’ai beaucoup trop souffert par le passé en assumant la mienne pour accepter de me bloquer dans le placard d’un autre. Alors j’y ai mis un terme. » Il soupire. « J’ai fait ce qu’il y avait de mieux pour moi, j’aurais juste peut-être dû le faire avant qu’il l’annonce à tout le monde. » Il n’a jamais su si sa famille l’avait accepté ou non, s’il avait réussi à la mettre en avant ou non. Il espère qu’il en saura un peu plus dans les semaines à venir si Frances est bien dans les parages. « J’en rigole beaucoup mais de nos jours ou à l’époque, être gay n’a jamais été une partie de plaisir. » Et que ceux qui s’amusent à dire que c’est un choix aillent au diable. « Je comprends pourquoi tu as encore du mal à le dire. » Il lui fait un clin d'oeil, un sourire malicieux sur les lèvres. Décidément, il n'arrêtera jamais avec ça.

@Dinis Irish :l:
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Message(#)Jake & Dinis  EmptySam 05 Fév 2022, 00:10

 Pas que Lenore n’était pas intéressant et n’avait pas sa place ici, mais en fait si, elle n’avait pas sa place ici et je préférais ne plus aborder ce sujet. J’ignore pourquoi j’avais parlé de ça, sans doute un égarement, une voix intérieure qui voulait y laisser quelques trace mais chassez le naturel, il revient au galop. Il n’était déjà plus temps de parler de choses aussi sérieuses, du moins, pas lorsque ça me concerne. J’étais ce mauvais ami qui ne savait pas écouter mais qui faisait très bien comme s’il savait le faire. Demain, j’aurai sans doute peut-être oublié, et je reposerais des questions plus tard que j’avais déjà posé. C’est toujours comme ça. Mais ca ne semble pas déranger Jake, puisqu’il est toujours là et qu’il fini toujours pas répondre à mes questions, même si c’est la deuxième ou troisième fois que je la pose. Il n’est pas fatigué de répéter, tant mieux. Au bout d’un moment, ça fini quand même pas rentrer. D’ailleurs, pour sure que je savais déjà comment Jake avait fini par se séparer de son ex, mais une piqure de rappel ne faisait jamais de mal. « Je dois être trop tourné vers les autres pour oser faire ça. Je préfère rester bloqué dans une relation – même amicale – qui me dérange plutôt que de confronter la personne. » ouais, donc, en fait, ca s’était jamais officiellement terminé. Comment ils disent les jeunes aujourd’hui… « tu l’as ghosté ! » ca sonne comme une accusation, ça l’est pas, ca m’fait même rire. C’est moche, mais on s’y fait à être le fantôme de quelqu’un. Personnellement, j’oublie très rapidement ces femmes à qui j’arrête de donner des nouvelles du jour au lendemain. Heureusement qu’elles savent pas où j’habite, je serai hanté depuis bien trop longtemps. Enfin y a peut-être une raison à ces nuits sans trouver le sommeil ? Nan, rien à voir. « Parce qu’il refusait d’assumer son homosexualité. On venait de dîner chez sa famille, il avait enfin tout avoué. Mais je sentais que ce n’était pas le début de quelque chose, que c’était déjà la fin. Et j’ai beaucoup trop souffert par le passé en assumant la mienne pour accepter de me bloquer dans le placard d’un autre. Alors j’y ai mis un terme. J’ai fait ce qu’il y avait de mieux pour moi, j’aurais juste peut-être dû le faire avant qu’il l’annonce à tout le monde. » j’ai absolument rien compris à cette histoire de début et de fin, de colocation dans un placard. « J’en rigole beaucoup mais de nos jours ou à l’époque, être gay n’a jamais été une partie de plaisir. Je comprends pourquoi tu as encore du mal à le dire.  » cette chute me fait rire de bon cœur. « J’attends juste que tu acceptes de venir avec moi, dans mon placard, mais je crois que tu préfère que j’en sorte. Je suis pas prêt. J’espère que tu ne vas pas me ghoster pour ça ! »
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