Oh mon dieu ! Je l’ai tué ? au moins, Heather a été réactive. Pas si blonde empotée que cela, la pompom girl, elle a su voir quand il fallait frapper et où. T’es intérieurement reconnaissante de ce fait. Parce que t’as (un peu) foutu ta vie en première ligne en jouant les téméraires - les appâts afin d’attirer son attention. Et ça a fonctionné parce qu’il est assommé à vos pieds - il ne réagit en tout cas pas au bout de la batte d’Heather qui le tapote pour vérifier. “Nan, il est pas mort. Il respire encore. Tu l’as juste assommé.” ce qui est déjà un bon début et une bonne chose mais ça, tu ne vas pas lui dire. Tu as un minimum de fierté, quand même.
Tu vas bien ? t’arques tes deux sourcils de surprise sous sa question. “Euh, oui, ça va.” tu balaies le stress que t’as eu, les battements de ton cœur qui continuent à siffler jusqu’à tes oreilles parce que t’es encore sous l’adrénaline et la tension. Il y a un tueur à vos pieds qui peut se réveiller à tout moment, tu n’es pas forcément sereine. “Et toi ?” que tu demandes, avec un intérêt modéré mais une politesse nécessaire. “Il faudrait qu’on trouve de quoi le ligoter pour le donner à la police.” parce qu’évidemment, à vous deux, deux petites adolescentes face à un adulte meurtrier, vous allez réussir à vous en sortir. Cependant, cela semble plus logique comme plan que ce que tu avais envisagé en premier lieu quand tu pensais que c’était une blague. Tu as toujours ta hâche à la main, la tête posée sur le sol alors que tes yeux finissent par se détacher de la forme inerte pour sillonner ce qui pourrait vous aider. “Il faudrait une corde ou de la ficelle… Doit y en avoir mais au gymnase ou dans les vestiaires, quoi.” Autrement dit, loin d’ici. Vous ne pouvez décemment pas vous séparer ni même prendre le risque d’en laisser une en tête-à-tête avec lui. Tu te diriges vers la fenêtre pour voir que c’est encore calme. “Et les flics ne sont pas encore là. J’espère qu’ils ont bien entendu ton appel.” parce que sinon, la nuit va être très longue.
Heather se tenait toujours au-dessus du tueur avec sa batte, ne sachant pas du tout quoi faire. Elle n’arrivait toujours pas à croire que le tueur était assommé devant elle, que cette situation était vraie et qu’en plus de ça, elles avaient réussi à s’en sortir sans être blessées. Surtout que pendant un moment Heather s’était vue avec plein de sang sur le visage, celui de Birdie après que l’homme encapuchonné l’ait tué. Alors qu’un sentiment de soulagement l’avait emparé lorsqu’elle pensait l’avoir tué et qu’elle ne le voyait plus bouger. Que Birdie lui dise qu’il respirait encore la fit avoir très peur. Et s’il se réveillait et en profitait pour les tuer à présent ? Il fallait vraiment qu’elles partent et que la police prenne le relais.
- Il faut vite qu’on bouge d’ici alors.
Elle prit quand même le temps de demander à Birdie si elle allait bien après tout elle avait servi d’appât et elle avait fait face à la mort beaucoup plus qu’elle ce coup-ci. Cela eu l’air de déstabiliser la Cadburry pour la plus grande confusion d’Heather. Certes elle n’était pas du tout amie avec la blonde mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait envie de la voir mourir et encore moins sous ses yeux.
- Oui ça va aussi, j’ai vraiment eu peur qu’il te tue.
Elle hocha la tête à l’idée de Birdie de le ligoter, à ces yeux Birdie avait enfin une idée potable et lucide sur ce qu’elles devaient faire. Franchement Heather ne se sentait pas de reprendre la fuite en le sachant ici avec la possibilité de se relever et de s’enfuir ou pire retourner tuer des gens.
- Oui bonne idée ! Après il y’a peut-être du gros scotch dans la salle, peut-être qu’on pourrait utiliser ça pour lui ligoter les poignets et les pieds.
Car elles n’avaient pas de temps à perdre à retourner aussi loin et puis si l’une partait et l’autre non, il y’avait la possibilité qu’il se réveille. Un soupire de désespoir s’échappa de ses lèvres lorsque Birdie lui confirma qu’il n’y avait toujours pas police en vue. Puis elle se mit à chercher du scotch noir ou gris dans le bureau du prof et les tiroirs.
- Surveille-le, le temps que je cherche si il bouge met un coup de hache.
Par chance elle en trouva tout au fond d’un tiroir au fond de la salle, ça devait être les restes d’une vieille expérience.
- Vite attachons-le il va se réveiller d’une minute à l’autre ! Et peut être après piéger la salle.
Il faut vite qu’on bouge d’ici alors. elle a d’autres, des brillantes idées, la blondasse ? Non parce que le laisser tout seul alors qu’il peut se réveiller à tout moment et repartir dans sa quête de la terreur, ça ne semble pas être une idée franchement très cohérente. Après tout, t’as foutu ta vie en jeu, là, ce n’est pas pour partir comme des lâches et le laisser reprendre son activité. Oui ça va aussi, j’ai vraiment eu peur qu’il te tue. tu poses ta main sur le cœur. “T’aurais été triste, j’en suis sûre.” non, tu serai sûre de l’inverse ; ce n’est pas la tristesse qu’elle ressentirait mais le dégoût et le choc de voir quelqu’un se faire tuer devant soi. C’est en tout cas ce que toi tu ressentirai si le cas était inverse.
Oui bonne idée ! Après il y’a peut-être du gros scotch dans la salle, peut-être qu’on pourrait utiliser ça pour lui ligoter les poignets et les pieds. mmh, du scotch, t’y avais pas pensé. T’ignores si y’en aurait vraiment dans une salle de classe de physique chimie mais en tout cas, Heather est sur une nouvelle mission en allant fouiller le bureau du prof. Surveille-le, le temps que je cherche si il bouge met un coup de hache. “Merci, Einstein, je savais justement pas quoi faire.” que t’ironises. Comme si t’allais le laisser sans surveillance. Par contre, mettre un coup de hache, t’aimerai autant éviter quand même. Capturer un fou est une chose ; le tuer en est une autre. Vite attachons-le il va se réveiller d’une minute à l’autre ! Et peut être après piéger la salle. et c’est ce que vous alliez faire.
Mais le corps bouge. Soudainement. Comme s’il n’était pas assommé mais juste les yeux fermés tout le long en attendant de pouvoir attaquer. Parce qu’il attrape Heather qui commençait à attraper ses pieds. “Heather! Merde!” tu paniques, le type commence à se débattre en même temps de tenir toujours la pompom girl. Dans un geste de réflexe, de survie, d’inconscience aussi, tu lèves ta hâche pour enfoncer le bout dans sa poitrine. “Arrête.de.bouger.putain!” que tu lui dis avec rage en relevant et renfonçant une deuxième fois le pieu de la hâche sur son torse ; la force de l’adrénaline te permet d’y aller avec vigueur, t’es presque aveuglée et tu ne vois pas le sang qu’il coule et qui a giclé. T’as juste l’ambitian de vous sauver de là, sans aucune once de remords. De toute façon, la cohérence n’a jamais été ton fort en premier lieu.
Dernière édition par Birdie Cadburry le Dim 24 Oct 2021 - 10:43, édité 1 fois
Mais c’était quoi le problème de Birdie ? A chaque fois qu’Heather lui disait quelques choses de sincère, elle prenait tout à l’ironie comme si elle se moquait de sa gueule en lui disant ça. Il y’avait quoi d’étrange au fait qu’elle ait eu peur pour elle de la voir mourir ? Elle la prenait tant que ça pour une bitch sans cœur qui en avait rien à foutre de tout. Cela lui donnait juste envie de lui mettre un coup de batte dans la tronche pour la réveiller ou arrêter de la prendre pour ce qu’elle n’était pas. Franchement elle comprenait mieux pourquoi jusqu’à présent, elle s’était tenue loin de la Cadburry. C’était une sauvageonne sans cervelle qui pensait tout savoir alors que pas du tout, le genre de personne agaçante au possible.
- Eh bien oui figure toi je l’aurais été ! Excuse-moi de pas être une personne avec un cœur de pierre ou digne d’une psychopathe. Si ça m’avait été autant égal que ça je t’aurais laissé crever tout à l’heure dans les couloirs.
Heather marmonna dans sa barbe à quel point Birdie l’énervait tout en continuant de chercher du scotch. Elle leva les yeux au ciel en écoutant un nouveau commentaire sarcastique, plus vite elles trouveraient un moyen de le piéger, plus vite elles partiraient d’ici. Par miracle elle trouva le fameux ruban adhésif et se dirigea vers le tueur. Au passage elle attrapa les punaises que Birdie n’avait pas encore jetées pour les éparpiller autour du tueur. Au moment où elle s’approcha de l’homme pour lui attraper les mains, elle sentit quelque chose lui attraper les pieds et surtout des yeux bien ouvert sous la capuche. Heather poussa un cri de peur et tomba car le tueur la tira vers lui, elle tenta de lui mettre un coup de pied avec celui qui était libre mais l’homme en profita pour lui tailler lui mettre un coup de couteau dans le mollet. Heather cria de douleur voyons une entaille sur sa jambe et du sang commencer à couler. Ca y’est-elle allait mourir ici c’était la fin, alors qu’elle allait fermer les yeux et attendre sa sentence. Elle entendit Birdie crier son nom et observa avec horreur la hache se planter dans le corps de l’homme. Du sang gicla sur son visage lorsque Birdie enleva la hache avant de la replanter une deuxième fois.
- Oh my god oh my god. Tu lui as défoncé le torse !
Le corps arrêta définitivement de bouger et elle sentit la main qui la tenait relâcher la pression. Pendant quelques secondes Heather resta couchée par terre choquée en ne quittant pas le tueur du regard.
- Bordel je vais vomir.
Elle du se retenir de ne pas vomir à la vue sanglante et au fait de voir réellement un mort en face d’elle. Puis elle se releva sauf que lorsqu’elle posa son pied gauche par terre, elle sentit une douleur énorme la parcourir. Avec l’adrénaline elle avait oublié qu’elle avait été blessée. Elle s’appuya sur la table mais elle voyait que du sang coulait de sa jambe.
Eh bien oui figure toi je l’aurais été ! Excuse-moi de pas être une personne avec un cœur de pierre ou digne d’une psychopathe. Si ça m’avait été autant égal que ça je t’aurais laissé crever tout à l’heure dans les couloirs. blablabla, c’est tout ce que tu entends parce que la pompom girl parle beaucoup - même pour toi. C’est surtout que ton esprit est ancré ailleurs et que là, en l'occurrence, tu n’as pas le temps des justifications ni de la blessure que tu aurais pu causer au pauvre petit égo de ta camarade. Il y a un tueur à vos pieds alors, excuse-nous du peu, Heather, que l’attention soit mise ailleurs. Sur ces mots que tu ne réagis pas - parce que c’est pire qu’un bourdonnement d’une mouche agaçante, vraiment, et c’est toi qui le pense/dit - mais tu conçois cependant volontiers qu’au moins, elle n’utilise pas que sa bouche pour parler, elle utilise ses doigts pour fouiller et ça, c’est appréciable.
Même si ça a servi à rien. Parce que le gars s’est réveillé, qu’il a commencé à attraper Heather, s’en suivi une lutte entre ses pieds à elle, ses mains à lui et toi qui panique au milieu. Tu vois la lame d’un couteau, cette même brillance se tâcher de rouge dans le mollet d’Heather et le réflexe est aussi soudain que (presque) inattendu ; ton pieu dans ton torse. Une, puis une deuxième fois car y’a des soubresauts. Car tu veux qu’il crève. Au final, c’est tout ce qu’il mérite, non ? Il a tué une camarade. Une filel de ton âge. Ça aurait pu être toi. Tu mérites pas de mourir.
Oh my god oh my god. Tu lui as défoncé le torse ! elle est sérieuse, la blondasse ? “Je viens de te sauver le cul et c’est tout ce que tu trouves à dire ? Tu crois que j’avais envie d’en arriver là ? C’était lui ou toi et moi non plus, je suis pas sans coeur, okay.” la vérité est que tu n’as pas réfléchi, t’as juste agi et quand l’instinct frappe, c’est le vilain qui prend. Naturellement. Bordel je vais vomir. tes yeux se posent sur la hâche plantée que tu lâches avant de reculer en tremblant. Si Heather vomit, tu ne pourrais pas la blâmer ; tu ne te sens pas dans un meilleur état. Tu viens de tuer un humain. Même si c’est un meurtrier, c’est un humain quand même. Tu te mets à paniquer. Encore plus. Birdie je sais pas si je peux marcher. tu lèves tes yeux vers Heather et sa jambe en sang qui te fait un peu plus déglutir. Tu prends soin de faire le tour le plus loin du corps avant de te diriger vers Heather. Tu lui sers de béquille en lui prenant le bras pour le passer autour de tes épaules. “Tu peux t’appuyer ? Je peux aussi aller chercher de l’aide mais je suis pas sûre que tu veuilles rester avec ça toute seule.” car tu n’as pas la force ni le gabarit pour la porter. Par bonheur, tu vois les couleurs et les bruits des sirènes qui arrivent. “Visiblement, ton appel a été entendu.” et toi, t’es mortifiée alors que tu vous diriges vers l’extérieur. Loin du corps que t’as achevé. T’as la bille au bord des lèvres. T’as la frousse de savoir ce qu’il va se passer pour toi. T’es blanche. Et t’es silencieuse alors que vous vous dirigez vers la sortie la plus proche. Comme si tu étais sur pilote automatique jusqu’à arrivée dehors, sur le parking. Du bruit et de l’agitation partout. C’est trop.
Oh bordel ! Heather n’en revenait pas, elle avait échappé belle et vraiment de pas loin. Lorsqu’elle avait senti le couteau couper sa peau, elle était persuadée que ça en était fini pour elle. La blonde s’était déjà imaginée à rejoindre Rachel et d’autres personnes surement mortes dont elle n’était pas encore au courant. Mais non Birdie contre toute attente lui avait sauvé la vie, pas de la manière la moins propre mais franchement elle préférait avoir le sang du tueur sur le visage que celui de l’autre jeune femme. Mais le choc du geste passé, Heather réalisa surtout ce qu’il venait de se passer et que c’était un torse qui avait été transpercé à plusieurs reprise.
- Je sais je sais mais il est vraiment mort. C’est fini.
Elle parlait plus pour elle que pour Birdie, elle avait besoin de le dire à haute voix pour réaliser ce qui était en train de se passer. Et la réalisation forma une boule dans son ventre qui lui donna la nausée, même le corps de Rachel, elle ne l’avait pas vu d’aussi près, elle pouvait sentir le goût métallique dans sa bouche des gouttes qui avaient dû se glisser pendant qu’elle criait. Et elle calcula qu’elle ne pouvait pas rester couché à côté d’un cadavre toute sa vie. Elle tenta de se relever pour marcher et sortir d’ici le plus vite et le plus loin possible. Mais la douleur qu’elle ressentit la paralysait, elle ne pouvait pas marcher toute seule. Heather demanda de l’aide à la Cadburry mais vu sa haine envers elle depuis le début, elle n’était pas certaine qu’elle l’aide. Contre toute attente elle vint l’attraper pour l’aider à marcher et un grand sentiment de grattitude monta en elle ainsi que la panique.
- Non s’il te plait me laisse pas seule avec lui ! Je vais faire de mon mieux pour m’appuyer.
Il était hors de question qu’elle reste là et s’il n’était pas réellement mort ? Vu les coups de hache qu’il avait pris c’était impossible mais son esprit n’arrivait pas à voir clair. Alors qu’elles commençaient à marcher, pour sortir de là quand elles franchirent la porte de la salle de classe et qu’elles étaient un peu plus loin, la blonde reprit la parole.
- Merci Birdie…. Tu m’as sauvé la vie sans toi je serais morte. Je ne sais pas comment je pourrais te remercier.
Parce que même si elles n’avaient jamais été amies, le geste qu’avait fait Birdie resterait graver en elle toute sa vie. Birdie attira son attention sur les bruits extérieurs et c’est à ce moment-là qu’elle entendit les sirènes. Les larmes se mirent à couler toutes seules à la réalisation qu’elles allaient peut-être s’en sortir.
- Oui tu as raison ! On va s’en sortir ! Elle regarda Birdie et remarqua son visage tout blanc et son air mortifié puis elle comprit la raison. Quoi qu’il arrive, je serais toujours de ton côté.
Je sais je sais mais il est vraiment mort. C’est fini. pas la peine de le répéter, Harris, elle le sait. Tu en as pleinement conscience alors que tu réalises qu’il est mort pour de vrai, qu’il y a un cadavre qui gît dans la salle de classe et c’est uniquement de ta faute. Sans toi, Heather aurait pu être blessée pire que ce qu’elle a mais après l’adrénaline et le rush de l’instinct de survie dont t’es toujours happée, tu ne peux qu’être fébrile encore et toujours, avec l’inquiétude en plus. L’angoisse de savoir ce qu’il va arriver maintenant. J’ai tué quelqu’un. En légitime défense. Un tueur. Qui a tué une autre de tes camarades. J’ai tué quelqu’un. Non s’il te plait me laisse pas seule avec lui ! Je vais faire de mon mieux pour m’appuyer. Heather est l’opportunité de distraction parfaite à ce moment-là. Tu dois t’occuper de la ramener vers un endroit visible pour les urgences afin qu’ils la prennent en charge.
Toi, tu ne vois que ton sang sur les mains maintenant que… J’ai tué quelqu’un. Merci Birdie…. Tu m’as sauvé la vie sans toi je serais morte. Je ne sais pas comment je pourrais te remercier. ses remerciements devraient te faire sourire, tu les aurais balayé avec une remarque à la con en temps normal mais là. J’ai tué quelqu’un. T’es bloquée dans un mutisme profond, le choc du geste en plus des membres qui continuent à trembler malgré que tu tiens le cap en tenant la pompom girl du mieux que tu peux. Tu utilises tes dernières forces en vous dirigeant vers la sortie. Oui tu as raison ! On va s’en sortir ! Quoi qu’il arrive, je serais toujours de ton côté. tu ne sais pas trop ce que ça veut dire ni même ce que ça vaut. J’ai tué quelqu’un. T’es incapable de penser à autre chose.
Vous arrivez à l’extérieur qui commence à être envahi d’élèves, de profs, de chaperons, de policiers et d’ambulances. C’est l’agitation la plus totale. “Je vais, uhm, te laisser ici. Je vais prévenir que t’es blessée.” tu la reposes contre un pilier de l’établissement. “Je peux pas rester.” j’ai trop peur. j’ai tué quelqu’un. “J’espère que tu guériras rapidement.” un détail futile et absurde vu ce qu’il vient de se passer. Tu laisses Heather pour aller vers un des brancardiers afin de lui donner le signalement de la blessée puis tu files. Rapidement, discrètement, tout en essayant de camoufler les tâches de sang ici et là. Tu ne sais pas comment tu justifieras ça. T’aurais dû parler avec Heather. Lui dire de ne rien dire. Mais sur pilote automatique, tu ne réponds plus de rien. Parce que t’as tué quelqu’un.
Heather n’arrivait toujours pas à savoir si ce qu’elle avait vécu était un mauvais rêve ou la réalité. Tout semblait si impossible, la soirée du bal et ensuite se retrouver à suivre Birdie une fille qu’elle n’avait jamais réellement apprécié et qu’elles s’étaient toutes les deux retrouvées avec le tueur. Que le tueur avait failli la tuer, que Birdie l’avait sauvé et que maintenant elle avait autant de son sang sur elle que celui du tueur. Cela ne pouvait pas être un cauchemar sinon elle ne sentirait pas cette horrible douleur dans la jambe et surtout son esprit aurait choisi quelqu’un d’autre que Birdie pour sauver le lycée. Car malgré toute l’horreur qu’elles avaient vécu et le choix que Birdie avait fait, c’était elle qui avait sauvé le reste de l’établissement. Sinon combien d’autres victimes aurait-il fait ? Heather ne chercha même pas, elle essayait de se concentrer le plus possible pour marcher et sortir de cet enfer. Son regard ne quitta pas le visage de la blonde qui avait l’air de se décomposer au fur et à mesure qu’elles avançaient vers l’extérieur. Heather se demanda comment allait la jeune femme, elle n’avait pas beaucoup parlé depuis… et bien depuis les coups de hache. Si la cheerleader avait vu le massacre en direct, ce n’était pas la même chose que de l’avoir fait. Lorsque Birdie la posa contre un pilier pour lui chercher de l’aide, Heather la retint un peu par peur qu’il se passe autre chose.
- Birdie attend !
Mais la blonde c’était déjà un peu éloignée et malheureusement elle n’était pas en état de la suivre. Evidemment qu’elle pouvait rester, il ne lui arriverait rien non ? Enfin elle ne savait pas mais dans tous les cas, c’était de la légitime défense. Elles avaient tenté de piéger l’homme et tout avait mal tourné et Birdie les avait sauvées. Avant qu’elle n’ait eu le temps de lui dire quoi que ce soit, des ambulanciers vinrent la voir en courant et commencèrent à regarder sa plaie et aller chercher une civière. Tout le long Heather regarda Birdie s’échapper dans la pénombre et la blonde se demanda si elle l’a reverrait un jour et si elles feraient comme avant à reprendre leur vie comme si rien ne s’était passé.