May avait comme l’impression d’apprécier de plus en plus ces journées où elle n’avait finalement rien à penser. Elle prenait du recul vis à vie des réseaux sociaux, n’était plus scotchée à son téléphone en permanence et elle avait mis du temps avant de se rendre compte qu’elle n’avait pas besoin d’avoir son smartphone systématiquement à proximité. De toutes façons, elle recevait bien moins d’appels qu’avant, elle trouvait une sorte de tranquillité à tout ça qui la terrifiait dans un premier temps, mais qu’elle appréciait à présent. Elle avait pendant un moment eu cette peur de l’abandon, peut de l’oubli alors que là, elle se rendait compte à quel point ne pas être sollicité en permanence était un luxe. Le seul problème, c’est qu’elle n’allait pas pouvoir rester dans cette situation trop longtemps. Elle devait retrouver un travail car ses problèmes financiers allaient la rattraper alors qu’elle n’avait pas envie de ça. Son expulsion avait été un électrochoc et elle n’avait pas envie de revivre ce traumatisme. Elle était prête à laisser Eliot gérer ses comptes s’il le fallait mais le hic, elle n’avait plus rien qui rentrait et surtout de l’argent qui sortait. Il fallait bien payer son loyer, ses factures et ses besoins de premières nécessité. Et par là, vous pouvez y inclure ces deux heures de spa qu’elle venait de se payer pour profiter avec son amie, Sofia. N’est-ce pas ?
Bon, bien sûre que May ne passait pas tous ses samedis après midi dans ce genre d’endroit, mais elle allait devoir se rendre à l’évidence, il faudrait faire très attention à l’avenir. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, elle veut profiter et elle n’avait qu’une personne pour ça.
« On se rejoint de l’autre côté. » qu’elle lance à sa brune préférée avant d’entrée dans la cabine où elle allait laisser tomber ses vêtements pour ressortir en maillot de bain une pièce qu’elle avait acheté pour l’occasion, ça aussi, c’était de première nécessité…
« On a une heure pour profiter des bains et saunas avant le massage. » qu’elle lance à travers la porte alors qu’elle attend que son amis sorte de sa cabine à son tour. Elle trouvait le temps un peu long d’ailleurs. « Tu t’es évanouie ? » interroge sur un ton presque trop sérieux la blonde. Elle n’avait qu’une hate : se glisser dans un sauna et évacuer toutes les toxines qu’elle avait accumuler ces derniers temps. Cette après midi allait lui faire le plus grand bien. « tu m’as pas dis, comment s’est passé ton dernier weekend avec Eliott ? » pas de temps à perdre, ce n’est pas parce que son amie ne sort pas aussi vite de sa cabine qu’elle peut s’empêcher de se montrer déjà curieuse.

@Sofia Caron

   

with  @May Andrews  

Bien que le nez plongé dans ses propres problèmes, Sofia ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour son amie. Depuis qu’elle avait quitté le monde de la télévision, l’ex-chasseuse de tête avait bien du mal à trouver sa place dans la société. La descente avait été chaotique et la productrice peinait à la réconforter. Son expulsion n’avait pas arrangé les choses, malgré la main tendu de la brunette. Elle était prête à l’accueillir également, le temps qu’il faudrait bien qu’elle n’ait pas demandé l’avis de son mari. Et puis, plus vite qu’elle ne l’aurait pensé, Sofia avait remarqué qu’elle s’en était remise trouvant presque du bon à sa nouvelle vie de chômeuse. Elle avait proposé de l’aider  Pour combien de temps encore ? L’idée d’un SPA entre filles l’enchanta, elle avait besoin de mains expertes pour dénouer quelques nœuds dans son dos dû au stress qu’elle subissait ces temps-ci. Entre l’émission, les problèmes qu’elle avait avec son époux et Mitchell, elle avait bien du mal à fermer les yeux une fois la nuit tombée. « On se rejoint de l’autre côté. » elle avait hoché la tête se précipitant aussitôt dans sa cabine pour enfiler son maillot. Elle s’apprêtait à sortir pour rejoindre son amie de l’autre côté, quand elle remarqua le bleu sur son avant-bras. Il y en avait deux autres qu’elle pensait disparu depuis et qui remontait à plusieurs jours déjà. Aussitôt, elle pensa rebrousser chemin. Prétexter une urgence et reporter ce tête à tête. Et pourtant, à entendre la voix de May qui s’extasiait de l’autre côté elle culpabilisait déjà de lui faire ça. « On a une heure pour profiter des bains et saunas avant le massage. » elle sortit son paréo qu’elle vint aussitôt enrouler sur elle alors qu’elle tentait de rassurer la blonde « Géniale… » dit-elle sur un ton qui trahissait légèrement sa raideur. « Tu t’es évanouie ? » si ce n’était que ça. Elle savait combien son amie était observatrice et elle n’avait nullement envie de gâcher leur journée avec ses problèmes personnels. « tu m’as pas dis, comment s’est passé ton dernier weekend avec Eliott ? » Elle pourrait dissimuler une partie des marques avec sa main. Une fois dans l’eau, May n’y verra rien pensa-t-elle. « Mon Eliott ? » ce mot sonna faux dans ses lèvres. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne considérait pas cet homme comme le sien. Il pouvait crever sous ses yeux que ça ne lui ferait rien. Elle daigna finalement  pointer le bout de son nez. « C’était bien. » mentit-elle, ne se souvenant même pas d’avoir raconté à May qu’elle partait en vacances avec son mari. À force de mentir, elle ne se faisait plus la différence entre la fiction et sa réalité. « Dit moi plutôt, comment ça se passe avec Ton Eliott. » dit-elle en avançant rapidement vers le jacuzzi. « Ça te dérange pas si on va directement dans le jacuzzi ? »

May reste un petit moment à attendre son amie derrière la porte de sa cabine jusqu’à se demander si elle n’avait pas fait demie tour sans l’avoir prévenue. Il manquerait plus que ça, que Sofia lui tourne le dos pour leur petit rendez-vous entre filles. May était déjà tout excitée de ce moment partagé avec sa meilleure amie. Jamais contre un moment de détente, surtout lorsqu’elle savait qu’on prendrait bien soin d’elle. Le salon de massage du spa était très réputé, May venait ici de temps en temps et n’en était jamais déçue. « Géniale… » quel enthousiasme, à se demander si Sofia avait bien conscience de ce qui l’attendait. Surement pas. Elle changera d’avis bien rapidement dès lors que les mains de la masseuse viendront se poser sur son corps pour laisser la magie opérer. Après une séance ici, elle se sentira apaisée et revigorée. Sensations que la blonde ne ressentait que bien trop rarement, alors elle ne s’en priverait pas.
Sofia pointe enfin le bout de son nez, emmitouflée sous son paréo, très joli au passage, mais qu’elle devra rapidement laisser tomber. « Mon Eliott ? » Qui d’autre, pensa-t-elle. May se doutait bien qu’elle n’avait pas passé un weekend avec le Chapman, à moins qu’une information lui ait échappé. « C’était bien. » sans doute pas tant que ça, vu le ton emprunté par son amie. Elle attendait plus de détails crouistillants : où étaient-ils partis ? Quelles activités avaient-ils pratiqués ? Les restaurants étaient-ils bons ? Visiblement, ca devait être en dessous de ses attentes. « bon, je prendrai pas les adresses alors. » des fois qu’elle aussi, elle voulait partir en weekend avec… avec qui déjà ? « De toutes façons, j’ai personne pour partir en weekend. » ca sonne presque dramatique entre ses lèvres. La Andrews soufrerait-elle de l’absence d’un homme dans sa vie ces derniers temps ? Ou d’un seul homme en particulier ? A l’approche du mariage de son ex petit ami, la blonde se trouvait plutôt tendu et le sujet devenait de plus en plus épineux. Elle ferait sans doute mieux de se trouver rapidement quelqu’un avec qui elle pourrait partager quelques moments privilégiés. Ca ne lui ferait aucun mal. A elle en tout cas, quant à cette autre personne, on lui souhaitait tous bon courage. Mais qui sait, peut-être que ce quelqu’un pourrait enfin la changer et surtout, l’apaiser. Mais puisqu’il n’y avait personne à l’horizon, elle profitait de l’instant présent. Apaisée le temps de trois ou quatre heures, c’est toujours ça de pris. . « Dit moi plutôt, comment ça se passe avec Ton Eliott. » surprise de cette question, et de l’insistance apposée sur le ‘Ton Eliot’, May fronça les sourcils, ayant l’impression d’un quiproquo. « Ça te dérange pas si on va directement dans le jacuzzi ? » elle hoche la tête, suivant son amie direction le jacuzzi. « Faut profiter, tant que c’est libre. » laissant sa serviette à quelques mètres du bain à bulle, elle entra dedans avec aisance. Elle laissa tomber sa nuque sur le repose tête derrière elle, ferma les yeux un court instant en attendant que son amie la rejoigne. Enfin, elle se redresse et revient sur la dernière question de Sofia. « J’crois que tu fais erreur. » et ça la fait sourire en même temps. « Pour Eliot. » qu’elle précise avant de reprendre. « Crois-moi, ou pas, mais il n’a jamais été question de Mon Eliot. » en tout cas, cette possibilité ne lui était pas venue à l’esprit et elle se doutait qu’il en était de même pour lui. « Lui et moi, on est pareil. On fait les cons, on regrette et on fini par se lamenter sur nos sorts, ensemble. C’est bien comme ça. » elle avait trouvé en Eliot un vrai soutien, quelqu’un d’aussi maladroit et têtu qu’elle lorsqu’il s’agit de relation. « J’suis sûre que c’est qu’une question de temps avant qu’il se remette avec Sawyer d’ailleurs. »

   

with  @May Andrews  

« Bon, je prendrai pas les adresses alors. » avare de détails, Sofia n’en avait en réalité aucunes à donner. Moins elle en donnait, moins elle prenait de risque de se mettre une balle dans le pied. Malgré la remarque de son amie, elle ne voulait pas lui raconter encore plus de bobards. Alors, elle se contenta de sourire. De toute façon, May était trop fauché ces temps-ci pour se permettre d’aller en vacances dans les mêmes endroits qu’elle. « De toutes façons, j’ai personne pour partir en weekend. » pourquoi cela voulait forcément dire y aller avec un amoureux. Ensemble, elles avaient fait plusieurs week-end ensemble. Les meilleurs que Sofia avait passé au cours de ces dernières années. À chaque fois qu’elle voyait May, elle était à peu près certaines de s’amuser et de rigoler. Cette femme réussissait à lui redonner le sourire malgré tout leurs soucis. « On peut partir ensemble, si tu veux… » elles s’en sortaient même mieux ensemble qu’en couple. Les femmes comme elles n’avaient pas besoin de présence masculine pour se révéler. Elles se suffisaient à elle-même, voire mieux… seules, elles devenaient la meilleure version d’elles-mêmes. « On pourrait faire comme l’autre fois. » faisant allusion à un week-end entre copine qu’elles avaient fait quelques mois auparavant. S’éloigner de son mari ne pouvait que lui faire du bien, mais celui qu’elle préférait pour l’instant éviter c’était Mitchell. Pour autant, ce qui l’intéressait le plus c’était d’avoir quelques informations croustillantes sur son nouveau colocataire. « J’crois que tu fais erreur. » elle hausse un sourcil. Elle ne faisait jamais erreur et même lorsque c’était le cas, elle n’était jamais très loin de la vérité. « Pour Eliot. » Son Eliot. Bien sur, elle avait compris. « Crois-moi, ou pas, mais il n’a jamais été question de Mon Eliot. » Genre… Elle se suréleva, tente de chercher la faille sur son visage. « Tu veux dire que vous n’avez même pas essayé de… heum…heum ?» Elle avait du mal à la croire, ne se gênant pas de poser ses questions indiscrètes. « Lui et moi, on est pareil. On fait les cons, on regrette et on fini par se lamenter sur nos sorts, ensemble. C’est bien comme ça. » l’évidence était pourtant là, sous ses yeux. « Raison de plus, non ? » après tout, qui se ressemble, s’assemble. Au moins, il ne pourrait pas lui reprocher d’être May s’il avait lui aussi la même façon de faire. « J’suis sûre que c’est qu’une question de temps avant qu’il se remette avec Sawyer d’ailleurs. » vu comme ça, elle comprenait mieux pourquoi la blonde n’avait rien tenté. Bien que Sofia n’était pas ce qu’il y avait de plus fidèle dans le coin, elle ne pouvait que respecter le choix de son amie. « Dans ce cas, j’espère que Derek marche encore. » elle lui lance un clin d’œil, faisant référence à son feminizer qu’elle avait aussi acheté suite à ses précieux conseils. Se détendant doucement, elle vint poser son bras autour du jacuzzi, oubliant les traces sur son corps : « On n’est pas bien là… » souffle t-elle, alors qu’elle tente de profiter de l’instant.

« On peut partir ensemble, si tu veux… » Elle ne refusait jamais un moment avec son ami, mais, elle devait tout de même admettre qu’elle n’était pas contre la présence de la gente masculine à ses côtés. « Ca fait trop longtemps que j’ai pas vu le loup. » fit-elle à moitié dépitée et à moitié amusée à la fois. « Mais, on peut partir ensemble ! » elle n’allait pas refouler son amie sous prétexte qu’elle n’avait pas les bons attribues en sa possession. « On pourrait faire comme l’autre fois. » La blonde n’avait aucune difficulté à se remémore le weekend qu’elles avaient passées avec leur amie également mais quitte à repartir avec Sofia, elle eut une autre envie, moins reposante cette fois. « Et si on allait faire un weekend sportif ? Canyoning, rafting… un peu d’escalade ? Ca fait longtemps que j’ai pas remis un baudrier. » elle pouvait le compter en années même. Elle ne courrait plus autant après les sensations fortes qu’il y a vingt ans, May, mais ces derniers temps, elle se sentait comme nostalgique et avait à nouveau envie de repousser ses limites. « Alors ? Ca ne nous empêche pas de finir nos journées dans un jacuzzi ou dans des sources chaudes… » Le bonheur non ? Est-ce que Sofia allait pouvoir se libérer à nouveau de ses obligations professionnelles. May se savait pleinement disponible, ce n’était pas le cas de tous.
Rapidement, la conversation dévie sur un sujet plutôt surprenant pour May.  « Tu veux dire que vous n’avez même pas essayé de… heum…heum ?» curiosité indélicate que May ne reprochait pas à son amie, cela la faisait même plutôt rire. Elle secoua la tête spontanément tuant toutes rumeurs à ce propos. « Je t’ai dis, ca fait longtemps que je n’ai pas vu le loup, pas même le sien. » qu’elle ajouta, ne pouvait s’empêcher de pouffer en y pensant.  Eliot était un ami, d’un soutien sans faille, qui en quelques points ressemblait bien à May, mais elle ne se trompait sans doute pas si elle affirmer que même lui n’avait sans doute jamais rien imaginé à leur propos.  « Raison de plus, non ? » raison de plus de rien du tout, elle secoua toujours la tête. « C’est un très bel homme, charmant, mais crois moi, il n’a jamais été question de rien. » est-ce qu’elle pourrait semer le doute dans l’esprit de la Andrews ? Pas l’ombre d’un instant. Il avait bien d’autres objectifs en tête et elle le savait très bien, pas la peine de s’encombrer pour rien. Même pour passer du bon temps. Eliot avait Sawyer en tête et elle n’avait pas l’intention de modifier sa trajectoire. « Dans ce cas, j’espère que Derek marche encore. » May fit la moue, signe d’un deuil qu’elle n’était toujours pas prête à assumer mais son attention fu attirée par les marques sur le bras de Sofia quand elle pris ses aides autour du bain moussant. « On n’est pas bien là… » les yeux de May vagabondaient de ses bras à son visage, Sofia faisait comme si de rien n’était, sans doute que c’était le cas, mais la blonde se souvenait aussi très bien des dernières marques qu’elle avait déjà repéré lors de leur dernier weekend, justement. « encore des escaliers glissants ? » May n'avait pas l'intention de passer par quatre chemins. Si la dernière fois, elle avait feinté avec humour un jeu BDSM entre Sofia et son mari - hypothèse qu'elle avait rapidement balayé avec une glissade dans l'escalier, cette fois, la Andrews se trouvait en droit d'en remettre une couche.

   

with  @May Andrews  

« Ca fait trop longtemps que j’ai pas vu le loup. » elle ne peut s’empêcher de laisser échapper un gloussement. May était drôle et ce, bien souvent, malgré elle. Sur ce point, difficile pour Sofia de faire grand-chose pour elle si ce n’est de lui présenter quelqu’un. Elle savait pourtant la blonde un peu difficile pour se contenter du premier venu. « Mais, on peut partir ensemble ! » Elle avait elle aussi besoin de changement. Elle voulait souffler un peu, s’éloigner de Brisbane quelques jours ne pouvait que lui faire du bien. Et puis, cette fois elles ne seraient que toutes les deux. Ces derniers temps, Rhéa leur faisait défaut bien trop occupée par sa famille, elle en délaissait ses deux meilleures amies. « Et si on allait faire un weekend sportif ? Canyoning, rafting… un peu d’escalade ? Ca fait longtemps que j’ai pas remis un baudrier. » Elle avait imaginé partir pour se détendre mais vu l’enthousiasme de son ami, elle ne pouvait refuser la proposition. « Alors ? Ca ne nous empêche pas de finir nos journées dans un jacuzzi ou dans des sources chaudes… » Ça lui donnait elle aussi une bonne raison de se remettre au sport. Ces derniers temps, elle s’était un peu laissé aller. « Bonne idée, tu penses que tu peux te charger de nous trouver un coin sympa ? » Elle n’avait pas l’habitude de ce genre de vacances mais elle était quasiment sure que May saurait leur dégoter une petit paradis terrestre pour se poser quelques jours. « Et si possible, avec des beaux mecs bien musclés pour que madame revoit le loup avant de terminer au couvent ! » qu’elle vint l’embêter. Il n’y avait pas vraiment de quoi faire la maligne. Elle avait trompé Elliott à plusieurs reprises. Elle était devenue ce genre d’épouse adultère dont elle s’était autrefois moquée. « Je t’ai dis, ça fait longtemps que je n’ai pas vu le loup, pas même le sien. » C’était donc critique à ce point. Elle ne pouvait vraiment pas la laisser dans cette situation. Il en allait de la survie de leur amitié. Elle aurait pourtant juré que May aurait profité de la situation pour sauter sur le beau brun, c’est qu’elle en avait des principes – contrairement à elle. « C’est un très bel homme, charmant, mais crois moi, il n’a jamais été question de rien. » dommage. De toute façon c’était toujours les meilleurs qui étaient casés. « Je suis déçue… » qu’elle lâche pourtant, n’ayant finalement rien à se mettre sous la dent. Alors qu’elle ferma les yeux un instant pour profiter des bulles d’eau qui venait se taper contre sa peau, elle fut de nouveau interrompu par May : « encore des escaliers glissants ? » Et merde ! Elle avait fini par s’en apercevoir. Plutôt que de répondre, elle se contenta de sourire, laissant le suspens plané sur l’origine de son nouvel hématome. Elle ne voulait pas l’alarmer, persuader de gérer la situation. Alors que le silence avait pris place depuis plusieurs longues minutes dans cet endroit paisible, ce fut elle qui vint le stopper. « Je… » elle ne pouvait garder son secret pour elle encore longtemps. Qui mieux que May pour se délivrer de sa culpabilité. Attirant son attention, elle ne pouvait plus faire marche arrière alors qu’elle hésitait sur ses mots : « J’ai trompé Elliott… » oups, ouf, chut et re-merde ! Elle avait enfin lâché la bombe alors qu’elle tentait de décrypter les premières émotions sur le visage de la blonde. « Avant que tu ne dises quoique ce soit…il faut que tu saches… » elle ne pourrait supporter d’être blâmer par la jolie blonde. « Qu’il m’a trompé le premier et que ça ne va plus trop bien entre nous. » deuxième bombe lâchée, elle s’y plaisait presque au jeu des confidences.

Si Sofia n’avait pas rebondit sur le désespoir de son ami, la proposition d’un weekend sportif semblait ne pas la laisser indifférente. Et la blonde avait quelques plans pour allier dépenses d’énergie et rechargement des batteries à la fois. Si, dans sa jeunesse, elle se remettait rapidement de quelques efforts physiques, maintenant, elle aurait tout autant besoin de temps pour se remettre sur pied. Et de la détente après une journée riche en émotion, sportive et éprouvante, c’était la nouvelle vie qu’elle avait décidé de mener. Fini les nuits en tente après une journée entière de randonnée, fini les bivouacs en forêt, dormir à même le sol, non, maintenant, elle appréciait dormir dans un lit, dans une chambre d’hôtel et à l’abri des bêtes qui décident de s’inviter sans qu’on ne les convie. « Bonne idée, tu penses que tu peux te charger de nous trouver un coin sympa ? » Pour sure qu’elle était déjà presque sur le coup.. « Et si possible, avec des beaux mecs bien musclés pour que madame revoit le loup avant de terminer au couvent ! » bon, elle l’avait cherché et elle avait le mérite de faire rire la blonde. « Très bien, promis. Je nous prends le package total ! » Autrement dit, pas d’endroit trop girly qui pouvait faire fuir les hommes. Elle ferait son benchmark sur les activités et les hotels, souvent, les agences proposaient aussi des formules complètes pour les weekends à thème. Elle ne devrait pas mettre trop de temps avant de faire son choix et faire ses propositions à son amie. Si la Andrews était plutôt disponible, c’est surtout Miss Caron qui devrait se trouver du temps pour se libérer de ses obligations.
Rapidement, les sujets légers et les ambitions de voyages étaient balayées par les marques sur le corps de Sofia. Le constat devenait bien trop récurent pour ne croire qu’à de la malchance de la part de la jeune femme. Le karma ne pouvait pas se retourner contre elle aussi rapidement et en si peu de temps. May n’était pas réputée pour être des plus diplomate pour aborder un sujet, c’est les pieds dans l’plat qu’elle fit la remarque à son amie. « Je… » elle sentie le malaise, elle pouvait le lire sur son visage, et elle-même se refermait alors. Un sentiment d’injustice la saisi alors qu’elle n’avait aucune idée de quoi il en ressortait réellement. « J’ai trompé Elliott… » Ca, elle ne l’attendait pas. Elle marqua un silence, sans porter de jugement pour autant, mais la conclusion de May ne lui plaisait absolument pas. « Avant que tu ne dises quoique ce soit…il faut que tu saches… Qu’il m’a trompé le premier et que ça ne va plus trop bien entre nous. » Sofia pouvait bien faire ce qu’elle voulait, la blonde n’était pas une adepte de l’adultère mais pour autant, elle n’avait jamais condamné personne pour ça enfin… personne tant que ça ne la concernait pas directement. Ses exes étaient tous des connards à ses yeux, tous ceux qui avaient osé lui prétendre fidélité quand ce n’était pas toujours le cas. « Donc ? » car, tromperie n’expliquait pas les bleus qu’elle avait sur la peau. « C’est Elliott ou ton amant qui te frappe ? » elle était cash, elle était dur, elle était même déjà déterminée à se rendre chez l’un ou l’autre pour lui rendre la pareille. « C'est quoi la prochaine étape ? Les gros titres, Sofia Caron, victime d'un crime passionnel? »

   

with  @May Andrews  

« Très bien, promis. Je nous prends le package total ! » L’idée l’enchanta aussitôt bien qu’elle appréhendait toujours de devoir décrocher de son portable quelques heures. À chaque fois qu’il était question d’aller en vacances, elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer le pire sur son émission. Sofia était de ce genre de personne, incapable de couper totalement de son travail. Pour autant, elle savait que partir pour quelques jours ne pouvait que lui faire du bien après tout ce qu’elle avait vécu ces derniers temps. Ses cachoteries prenaient doucement le dessus sur elle et elle avait l’impression de suffoquer. « Parfait ! » conclut-elle alors que la conversation prenait une autre tournure. Ils n’étaient pas nombreux à faire partie de son cercle d’amis. May était de ses plus fidèle alliée et Sofia savait qu’elle pouvait lui faire confiance. Difficilement, elle avait laissé échappé un début d’aveux, tentant par la même occasion de jauger la réaction de son amie. Difficile de cacher son malaise. Bien que May soit un aimant à problème, elle n’avait jamais eu la prétention de jouer les femmes parfaites. Tout le monde dans le milieu la connaissait pour ce qu’elle était et la brunette ne pouvait que l’envier. Toute sa vie, n’était qu’un numéro d’illusionnisme donnant l’impression que rien n’y personne ne pouvait l’atteindre. Aussitôt, elle avait chercher à arrondir les bords tandis qu’elle nota l’air un peu plus sérieux de son amie. À tous les coups elle était en train de la juger. Elle n’avait jamais été tendre avec May après qu’elle se soit fait viré comme une malpropre de son émission. Cela faisait bien des mois qu’elle essayait de lui faire avouer l’inavouable et voilà qu’elle lui offrait sur un plateau les prémisses de leurs embrouilles. Toute sa vie, Sofia avait veillé à garder fermer les portes de son couple. Tout ce qui se passait entre Elliott et elle devait coûte que coûte rester entre eux. May avait eu le droit à quelques banalités mais jamais jusqu’ici Sofia ne s’était montré aussi claire sur ce qui se passait entre eux. « Donc ? » donc ? elle resta un instant bête devant sa question. Il n’y avait rien à ajouter et elle avait pensé qu’elle serait plus étonné. « C’est Elliott ou ton amant qui te frappe ? » Brusquement la productrice se redressa, manquant presque de verser sa coupe de champagne dans l’eau. « Qu… » nier serait insulter son intelligence. La blonde n’était pas née de la dernière pluie. Et le regard qu’elle lui portait laissait penser qu’elle avait de la pitié pour son amie. Elle devait penser qu’en plus d’être une vilaine menteuse, elle se faisait dominer par son époux violent. Rien de plus insultant pour une femme qui se revendiquait indépendante comme Sofia. « C’est pas ce que tu crois… » ou du moins elle tentait de se rassurer comme elle pouvait. « C'est quoi la prochaine étape ? Les gros titres, Sofia Caron, victime d'un crime passionnel? » Oh oui, elle la jugeait ! Elle lui faisait prendre la position qu’elle refusait d’avoir. Sofia n’était pas une victime. Il était hors de question pour elle qu’on lui colle cette étiquette. Elle ne voulait pas être celle qui ferait pleurer dans les chaumières. « C’est un peu extrême, tu ne crois pas… on parle quand même d’Elliott ! » elle se retrouvait à le défendre. Du point de vue de May la scène devait lui sembler surréaliste. Dans une autre vie et dans d’autres circonstances, elle aurait elle aussi trouvé cela absurde. À tout les coups la blonde ne voulait que son bonheur et cherchait à l’aider en tentant de la secouer un peu. Pour autant, la réalité était bien trop difficile à accepter qu’elle préférait encore se mentir. « Il ne me frappe pas… on se bagarre. » rétorque-t-elle creusant un peu plus sa tombe avant de plonger ses lèvres dans sa coupe. « Je veux dire… ça arrive dans bien plus de couples que tu ne le crois. » tente t-elle aussitôt de minimiser.

May n’avait pas pour réputation d’être diplomate et d’arrondir les angles. Non, elle mettait les pieds dans le plat et surtout, elle n’avait aucun sujet tabou, ce qui lui facilitait la tâche. Encore plus lorsqu’il s’agit d’aborder des sujets aussi sensibles que les violences conjugales. Sofia lui avait avoué avoir trompé Elliott et ça, May ne lui en tiendrait pas rigueur, grand bien lui fasse, si elle avait besoin d’aller voir ailleurs, si elle avait le besoin de séduire et de se sentir désirée aux yeux d’un homme qui ne la voyait plus que comme une colocataire ou un bout de viande avec qui il pensait pouvoir tout se permettre. Sofia avait beau être la meilleure amie de May, elle n’en serait pas épargnée pour autant, bien au contraire même. « Qu… C’est pas ce que tu crois… » c’est jamais ce qu’on croit, hm. Si la première fois que Sofia avait dit à May être tombée dans les escaliers, elle l’avait cru sur parole, les excuses suivantes étaient devenues de moins en moins crédibles. May écoutait son amie en se demandant si elle était réellement serieuse et si elle croyait ce qu’elle disait. Les méthodes de May étaient peut être à revoir, pour forcer quelqu’un à se sentir en confiance avec elle, mais au moins, les choses étaient dites. « C’est un peu extrême, tu ne crois pas… on parle quand même d’Elliott ! » donc, Elliott, et pas l’amant. May avait sa réponse. . « Il ne me frappe pas… on se bagarre. » May fronça les sourcils, peu convaincu par ce discours. « Je veux dire… ça arrive dans bien plus de couples que tu ne le crois. » Pour le coup, si la blonde n’était plus en couple depuis plusieurs années, elle avait quand même quelques expériences et notamment une de douze ans avec Norman. Ils ne s’étaient jamais bagarrés comme elle disait, et surtout, Norman n’avait jamais osé lever le moindre petit doigt sur la blonde. « C’est pas normal pour autant. » banaliser la violence, hors de question de rentrer dans ce jeu-là. « Ecoute Sofia… si t’as besoin d’aide, tu sais que tu peux compter sur moi… et crois-moi que si je vois à nouveau des marques sur ton corps, je m’occuperai personnellement d’Elliott… » fit-elle en terminant sa coupe de champagne dans le plus grand calme. « C’est pas la première fois… » lui fit-elle remarquer à nouveau. « Je te soutiendrai, quoi que tu fasses… mais sois honnête avec moi. » la blonde savait qu’elle n’obtiendrait rien de plus de son amie aujourd’hui et qu’elle devrait lui laisser le temps à présent de mener sa réflexion elle-même. « On va louper le massage, si on traine trop ici… » fit-elle en se levant, attendant que Madame Caron la rejoigne pour aller profiter du reste de la prestation. Elle s’agrippa à son bras, comme un geste affectif et tendre, démontrant qu’elle ne la lâcherait pas. Le silence parlait pour lui-même.