| | | (#)Ven 29 Oct - 21:54 | |
| Adriana est de bonne humeur aujourd’hui, parce qu’elle a été affectée à la criminelle pour plusieurs mois, afin de découvrir cette unité. C’est celle qu’elle rêve d’intégrer, comme malheureusement beaucoup de policiers, mais elle ne désespère pas d’avoir une chance de faire ses preuves pendant son stage. Dans les vestiaires, la brunette hésite un instant : doit-elle mettre son uniforme, comme l’officier qu’elle est, ou bien rester en jean comme les inspecteurs ? Elle décide finalement d’enfiler son traditionnel uniforme, celui qui correspond à son grade, et reviendra se changer si elle peut finalement être en civil. La jeune femme inspire un grand coup avant de pénétrer dans les bureaux de la criminelle, légèrement stressée et avide de faire bonne impression. « Bonjour. Adriana Suárez, je suis affectée à votre unité pour quelques mois. », qu’elle lance à la cantonade. Elle sourit, mais ne peut que noter l’effervescence qui l’entoure, et le peu d’attention qu’on lui prête. Sympa, l’accueil … « Ok officier Suárez, prend ta veste, on a un cadavre à Toowong, une jeune femme retrouvée morte dans une cité universitaire. Félicitations, ton premier homicide ! » Un nouveau sourire illumine le visage de la jeune femme, alors qu’elle tente de le réprimer. Est-ce que c’est mal de se réjouir de pouvoir enquêter sur un meurtre ? Elle attrape ses affaires et se laisse conduire sur les lieux par l’un de ses nouveaux collègues. La petite chambre de la victime est surchargée de policiers qui regardent dans tous les recoins, fouillent partout et s’activent autour du corps. Certains font comme s’il n’était pas là, concentrés sur d’autres tâches. D’autres sont penchés sur le cadavre et l’examinent, en se gardant bien d’y toucher avant l’arrivée de l’équipe scientifique. Le flic qui a emmené Adriana sur les lieux lui désigne un grand homme, debout près du corps, comme étant l’inspecteur en charge de cette affaire. La brunette traverse la petite chambre, en équilibre sur la pointe des pieds, en prenant soin de ne toucher à rien, et se plante à côté du grand brun. « Chef ? Adriana Suárez, je vais travailler avec vous pendant quelques temps. » Elle lui tend la main en lui souriant, tentant d’être à la fois avenante et professionnelle. Si ça ne tenait qu’à elle, et s’ils n’étaient pas à 30 centimètres d’un cadavre, la brunette laisserait éclater son enthousiasme d’avoir été affectée à cette brigade (ok, le cadavre ne l’empêcherait pas de le faire, juste la peur d’être jugée par tous). Finalement, elle s’accroupit à côté du corps pour observer de plus près les plaies faites sans doute à l’aide d’une arme blanche, enfilant des gants par mesure de précaution mais se gardant bien de toucher quelque chose. Un bref éclair de tristesse traverse son visage, pendant une seconde, avant qu’elle ne redevienne impassible face à la jeune femme morte, étendue sur le sol. Soit elle sait parfaitement masquer ses émotions, soit ce n’est pas le premier mort qu’elle voit. « Vous l’avez déjà identifié ? Qui est-elle ? », demande-t-elle en relevant la tête vers l’inspecteur. |
| | | | (#)Dim 14 Nov - 14:48 | |
| premier homicide @Adriana Suárez & Eliot ChapmanVoilà quelques semaines déjà qu'Eliot avait repris le cours de sa vie en mains. L'échec de sa vie privée avec sa rupture avec Sawyer avait été suivi de celui dans sa vie professionnelle avec un incident malheureux lors de son transfert à Mackay. Il était revenu à Brisbane depuis plusieurs mois à présent et tous les efforts qu'il faisait pour retrouver un semblant de quotidien normal portaient petit à petit leurs fruits. Rien n'était simple et rien ne le serait plus jamais, il en avait prit conscience et se battrait toujours pour rester à un niveau convenable de stabilité dans sa vie. Si, côté cœur, les améliorations étaient encore trop peu représentatives pour laisser à l'inspecteur de quoi se réjouir, il avait enfin récupéré sa plaque après une suspension qu'il avait estimé bien trop longue à son goût. L'histoire Mackay était bel et bien derrière lui. Il avait prit soin d'enterrer cet épisode profondément dans sa mémoire. Avoir évité un procès et avoir réussi à négocier le respect de la confidentialité sur les raisons de sa suspension aux yeux de son équipe avaient étés deux tours de main réussis et il pouvait enfin de concentrer totalement sur l'avenir. La jeune femme dont il était en train d'observer le corps inanimé n'avait plus cette chance là, et ça lui paraissait injuste. La personne qui lui avait fait ça devrait payer pour son acte, et c'est pour ça qu'il avait été appelé. Aussi, Eliot mettrait tout en œuvre pour y arriver. Ayant été toujours plus sensible lorsqu'il s'agissait de femmes de par le respect profond qu'il avait eu pour sa mère et la force dont elle avait fait preuve tout au long de sa vie, il avait aussi clairement pour objectif de redorer son blason auprès de ses supérieurs qui eux connaissaient les faits sur son incident à Mackay. Le psychologue avait déterminé qu'il était en totale capacité de gérer ses actions et de reprendre le travail, aussi il voulait prouver au monde entier qu'il en était capable. Ce meurtre l'aiderait dans cette mission. Il n'avait pas pu perdre son instinct à cause d'une erreur, après tout. Chef ? Adriana Suárez, je vais travailler avec vous pendant quelques temps. Une voix féminine vint sortir l'inspecteur de ses pensées. Il se tournait vers la jeune femme, un sourire aux lèvres, prenant la main qu'elle lui avait tendue. Suàrez, bienvenue sur le terrain. Qu'il lançait, tentant d'être accueillant et chaleureux - autant qu'on pouvait l'être sur une scène de crime en tout cas. Ne touchez à rien, les prélèvements n'ont pas encore été faits. Qu'il s'empressait de lancer tandis que sa nouvelle collègue pour l'affaire venait de s'accroupir devant le corps. Il ne la connaissait pas et aurait aimé pouvoir la rencontrer avant de travailler avec elle, aussi préférait-il prendre toutes ses précautions avec elle. Vous l’avez déjà identifié ? Qui est-elle ? Il prit son calepin de notes pour répondre à la question. Son nom est Teresa Jennings, 25 ans. Serveuse dans le café de la rue d'à côté. De prime à bord, sa vie ne semblait pas bien compliquée. Une jeune tout juste sortie de ses études avec un petit boulot peu reluisant, attendant de faire ses preuves pour se lancer enfin dans une bonne carrière. Elle n'en aurait plus l'occasion à présent. Elle a été visiblement assassinée de quatre coups de couteau. L'arme n'a pas encore été retrouvée. Qu'il précisait en suivant les notes qu'il avait prises jusqu'alors. Sa colocataire est dans la pièce à vivre, c'est elle qui à trouvé le corps. On va aller l'interroger. C'était jusqu'ici la seule piste qu'ils avaient pour trouver des informations, alors il était temps de commencer à enquêter. |
| | | | (#)Mar 23 Nov - 22:31 | |
| Adriana avait hâte de commencer ses quelques semaines de découverte à la criminelle. C’était une des brigades qu’elle rêvait d’intégrer à l’issue de ses trois années passées aux services généraux. Elle savait cependant que les chances de réussir étaient minimes, car nombreux étaient ses collègues à ambitionner de rejoindre la crim. Elle espérait donc pouvoir marquer des points auprès de son chef pendant qu’elle travaillerait à ses côtés. Elle était arrivée dans le service, débordante d’enthousiasme, et sa bonne humeur avait été encore augmentée par un homicide. Ok, ce n’était pas génial de se réjouir de la mort de quelqu’un, mais elle partait du principe que la victime était déjà décédée, et qu’elle était chanceuse d’avoir à travailler sur cette enquête. C’était plus politiquement correct ainsi, c’est tout. Voilà donc la brunette sur sa première scène de crime, à se présenter à son chef. Lorsqu’elle se rapproche du corps avec ses gants, il la prévient. « Ne touchez à rien, les prélèvements n’ont pas encore été faits. » Elle esquisse un bref sourire et lève les mains, confirmant qu’elle n’avait pas l’attention de toucher à quoi que ce soir. A son comportement, sa manière d’observer le cadavre, on se doute rapidement qu’elle a déjà vu un mort, même si un éclair de tristesse traverse un instant ses traits. A sa demande, son chef la met au parfum sur ce qu’ils savent déjà. « Son nom est Teresa Jennings, 25 ans. Serveuse dans le café de la rue d’à côté. » A ces mots, Adriana déglutit difficilement et se relève, observant à nouveau tristement la victime. Elles avaient le même âge. Ca aurait pu être elle. Ca a déjà failli être elle, il y a maintenant plusieurs années, mais elle n’était pas la cible. Elle inspire calmement pour tenter de revenir à la réalité et cesser de s’identifier à cette jeune femme, étendue sur le sol dans une mare de sang. « Elle a été visiblement assassinée de quatre coups de couteau. L’arme n’a pas encore été retrouvée. Sa colocataire est dans la pièce à vivre, c’est elle qui a trouvé le corps. On va aller l’interroger. » Ade hoche la tête et suit l’inspecteur dans le salon, où une blondinette assise sur le canapé sanglote, entourée de policiers qui s’agitent dans tous les sens. La jeune bleue laisse évidemment son chef diriger l’audition, sortant un petit carnet de sa poche ainsi qu’un stylo pour prendre des notes. Au bout de quelques minutes, ils apprennent que Teresa avait étudiée l’économie et recherchait un emploi dans une grosse boîte, n’étant serveuse que pour payer le loyer. Elle n’avait, à la connaissance de sa colocataire, pas de problèmes financiers, même si elle ne roulait pas sur l’or. Elle venait de rompre récemment avec son petit-ami, un jeune homme du nom de Jason Scott. La brunette écoute attentivement, puis ose poser une question. « Est-ce que vous avez remarqué si la porte a été forcée ? Est-ce que quelque chose a été volé ? Il manque des choses ? » La jeune femme leur répond, puis un agent vient chercher Eliot, lui demandant de le suivre à l’extérieur. Adriana lui emboîte le pas, se retrouvant rapidement devant une benne à ordures. « Un voisin affirme avoir vu un jeune homme, brun, 1m80, passer précipitamment dans cette ruelle et jeter quelque chose dans cette poubelle. Il faudrait vérifier cette information. » Et son regard se porte sur la brunette. Adriana hausse un sourcil, ses yeux passant du policier qui les a amenés ici à son chef. Soudain, un éclair de compréhension traverse son visage. « Non … Vous n’êtes pas sérieux ? » « Ho que si, dernière arrivée, première … souillée. » Et le voilà qui rit à sa blague, pendant qu’Adriana lève les yeux au ciel en soupirant. Ils veulent sans doute la tester, voir de quoi elle est capable. Et au final, peu importe, il faudra bien que quelqu’un s’y colle, et la brunette n’est pas du genre à se défiler. Alors elle se rapproche de la benne à ordures et plonge un regard déterminé dans celui d’Eliot. « Faites-moi la courte échelle. » Quelques minutes plus tard, la voilà qui brandit fièrement, entre ses mains gantées, un couteau tâché de sang. « On a peut-être l’arme du crime ! » Son ton débordant d’enthousiasme se fait soudain plus hésitant, alors qu’elle se retrouve coincée dans la poubelle. « Vous pouvez m’aider à sortir ? » |
| | | | (#)Mer 1 Déc - 12:34 | |
| premier homicide @Adriana Suárez & Eliot ChapmanL'enquête officiellement lancée, les différents interrogatoires préliminaires fut menés par les collègues de l'inspecteur. Adriana eut pour mission d'interroger la colocataire de la victime qui avait découvert le corps. Quelques instants plus tard, quelques agents de l'équipe se retrouvaient à l'extérieur du bâtiment pour en analyser les abords. Un voisin affirme avoir vu un jeune homme, brun, 1m80, passer précipitamment dans cette ruelle et jeter quelque chose dans cette poubelle. Il faudrait vérifier cette information. Eliot hocha la tête. Si c'était vrai, il était fort probable que ce meurtre n'ait rien de prémédité et ait plutôt été fait sur le coup d'une colère incontrôlable. Un meurtre passionnel ? Peut-être. En tout cas, si le couteau se trouvait là, il était déjà certain que rien n'était prévu, ou l'auteur aurait prit le temps de s'organiser concernant l'arme du crime. Le collègue fit comprendre à la jeune femme que la tâche lui revenait. Non … Vous n’êtes pas sérieux ? Malheureusement pour elle, il l'était. Ho que si, dernière arrivée, première … souillée. Eliot sourit un instant, s'amusant de voir se décomposer le visage de la Suarez. Mais elle se prit vite en mains et se lançait sans trop réfléchir, à sa grande surprise. Faites-moi la courte échelle. Il lui fit la courte échelle et l'envoyait dans la poubelle, non sans un léger sourire de satisfaction calé sur ses lèvres. Il se souvenait très bien de ses premières expérience sur le terrain et du bizutage auquel il avait eu droit. Il ne comptait plus les cafés à aller chercher ou les endroits sales et boueux dans lesquels on l'avait envoyé : c'était au tour d'Adriana désormais de jouer à ce jeu là. Elle le faisait visiblement de bon cœur et sans trop rechigner : un bon point d'après lui qui prouvait sa volonté et son respect de l'autorité. Il veillerait simplement à ce qu'on abuse pas d'elle et des services qu'elle serait prête à rendre pour se faire bien voir de ses nouveaux collèges : bizutage ou pas, il fallait ne pas en abuser. Quelques minutes plus tard, la tête d'Adriana ressortait de la benne, la possible arme du crime en mains. On a peut-être l’arme du crime ! Vous pouvez m’aider à sortir ? Certains auraient adoré la voir se débrouiller durant de longues minutes, mais Eliot aurait qualifié cet instant de gênant plus que de drôle. Allez, venez là. Il lui tendait donc le bras pour l'aider à s'extirper de la poubelle puis attrapait le couteau pour le mettre dans une pochette scellée. On va faire analyser ça pour voir ce qu'on peut y trouver. Qu'il lançait comme des explications - alors que c'était logique - tout en tendant l'objet à son collègue. Il se tournait ensuite vers Adriana. Si je peux me permettre un conseil, ne tardez pas à prendre une douche. Qu'il lui lançait, riant, en s'éloignant d'un pas : elle ne sentait clairement pas la rose. Bon, la scientifique est là, on va pouvoir avoir plus d'informations. Ils retournaient près du corps pour les obtenir. L'heure du décès était estimée à 7h du matin, ce qui correspondrait au moment où un jeune homme avait été vu près de cette poubelle dans la ruelle. La colocataire était absente de leur appartement à cette heure ci puisqu'elle travaillait de nuit. Ils se mirent tous à réfléchir et, naturellement, Eliot vint se poser face à Adriana. Vous avez interroger la colocataire. Elle vous a parlé d'un petit copain, par hasard ? Un meurtre passionnel, peut-être ? Vous pouvez m'en dire plus sur son entourage ? Et après cet échange, ils continueraient leur travail du bureau, pour se poser et réfléchir de manière plus claire qu'avec un cadavre sous les yeux. |
| | | | (#)Mer 29 Déc - 22:09 | |
| Le moins que l’on puisse dire, c’est que la première journée d’Adriana au sein de la brigade criminelle est riche en expériences. Tout d’abord, un cadavre, avec l’enquête sur le meurtre. Ensuite, un petit tour dans les poubelles. La brunette hésite, mais seulement un bref instant, et finit par s’y coller, sous le regard amusé des autres policiers. Elle trouve un couteau couvert de sang, est ravie de sa découverte, mais se rend également rapidement compte qu’elle est coincée, trop petite pour réussir à se sortir seule du pétrin dans lequel elle a plongé. « Allez, venez là. » Heureusement, son chef l’aide à s’extirper de la poubelle et récupère la potentielle arme du crime pour l’envoyer en analyses. « Si je peux me permettre un conseil, ne tardez pas à prendre une douche. » Il rit et s’éloigne d’un pas. La brunette lui rend son sourire, ravie de constater que son nouveau chef a de l’humour et sait rire des situations cocasses. Alors elle se rapproche de lui avec un air amusé, brisant la distance qu’il avait tenté de créer entre eux. « Ne faites pas le timide, je suis sûre que vous allez vous battre pour me prendre dans votre voiture pour le chemin de retour au poste ! » Elle rit à sa propre boutade, espère cependant ne pas être allée trop loin, puis écoute les échanges entre les différents enquêteurs, obnubilée par ce ping-pong intellectuel. Chacun se renvoie la balle, donne son point de vue, partage ses idées. Finalement, Eliot se tourne vers la brunette, qui se redresse immédiatement. « Vous avez interrogé la colocataire. Elle vous a parlé d’un petit copain, par hasard ? Vous pouvez m’en dire plus sur son entourage ? » Adriana hoche la tête. « Tout à fait ! Teresa venait de rompre avec un certain Jason Scott. Il correspond a priori à la description faite par les témoins du jeune homme aperçu dans la ruelle. Il faudrait sans doute le chercher dans nos fichiers une fois au bureau pour voir s’il a un casier et s’il s’agit bien d’un grand brun. » Elle réfléchit un instant, en profite pour rajouter une autre information communiquée par la colocataire. « La porte ne semble pas avoir été forcée, et rien n’aurait disparu, selon la coloc. A moins que ce ne soit un voleur qui ait pris peur en tombant sur Teresa et qu’il ait abandonné tous ses plans, on peut penser qu’il ne s’agissait pas d’un vol et qu’elle connaissait son agresseur, ou au moins qu’elle l’a laissé entrer. » Elle prend cependant des pincettes avec ses théories, sait qu’il y a encore de nombreuses pistes à explorer, et que tout n’est jamais aussi simple qu’il y parait. Ce pourrait tout de même être un cambriolage qui aurait été interrompu par la victime. Ou bien elle aurait pu laisser entrer chez elle un livreur, ou un plombier. Tout était possible, et ils se devaient de rester prudent. Après cette discussion, il est temps de rentrer au bureau pour y continuer l’enquête. La brunette suit Eliot, ravie de le titiller un peu. « Je monte avec vous, comme promis. Et je vous préviens, je vais devant ! » Elle rit, mais se tient correctement pendant le trajet, ne connaissant toujours pas la personnalité de son chef, même si elle apprécie ce qu’il a pu lui montrer pour l’instant. De retour au poste, elle file prendre une douche puis rejoint les autres équipiers afin de travailler sur l’enquête, cette fois-ci en civil. Lorsqu’elle entre dans l’open space, l’un des policiers la dévisage de haut en bas et la siffle, s’attirant un regard noir de la brunette. Le reste de la journée se déroule sans incident, toute l’équipe étant prête pour l’interpellation de l’ex petit-ami de la victime. |
| | | | (#)Dim 30 Jan - 16:36 | |
| premier homicide @Adriana Suárez & Eliot ChapmanNe faites pas le timide, je suis sûre que vous allez vous battre pour me prendre dans votre voiture pour le chemin de retour au poste ! Se battre pour ça c'était hors de question, mais il savait pertinemment que c'est ce qui risquait de lui tomber dessus puisqu'elle devait rester avec lui pour le reste de la journée. Un retour qu'il avait donc hâte de vivre, en témoignait l'air dégoûté qu'il n'eut pas de mal à imiter lorsqu'elle lui faisait cette réflexion. L'heure n'était pourtant pas à la rigolade et il reprenait les choses sérieuses en posant des questions sur ce qu'elle avait appris lors de son interrogatoire. Tout à fait ! Teresa venait de rompre avec un certain Jason Scott. Il correspond a priori à la description faite par les témoins du jeune homme aperçu dans la ruelle. Il faudrait sans doute le chercher dans nos fichiers une fois au bureau pour voir s’il a un casier et s’il s’agit bien d’un grand brun. Il opina du chef pour acquiescer. Adriana avait déjà de bons réflexes et ça faisait plaisir à voir. Au moins, il n'aurait pas l'impression de devoir commencer sa formation du début et c'était plus encourageant que de faire face à un novice complètement perdu. Je vous laisserais le faire en rentrant au poste. Au moins il verrait si sa nouvelle recrue savait se servir d'un ordinateur. La porte ne semble pas avoir été forcée, et rien n’aurait disparu, selon la coloc. A moins que ce ne soit un voleur qui ait pris peur en tombant sur Teresa et qu’il ait abandonné tous ses plans, on peut penser qu’il ne s’agissait pas d’un vol et qu’elle connaissait son agresseur, ou au moins qu’elle l’a laissé entrer. Une nouvelle fois il hochait la tête vivement. Théories plausibles, on vérifiera tout ça avec les rapports définitifs de la scientifique. Qu'ils n'auront que plus tard dans la journée ou même au lendemain. Pour l'instant l'heure n'était qu'aux théories fumeuses et à des tas de possibilités aussi diverses que variées. Impossible, donc, de trop s'avancer sur des conclusions. De longues minutes d'analyse, de photos et d'interrogations aux témoins se déroulèrent avant qu'Eliot décidait qu'il était temps de retourner au poste pour poser leurs idées, faire un premier rapport et réfléchir aux suites des opérations. Je monte avec vous, comme promis. Et je vous préviens, je vais devant ! Il se contentait de sourire à cette réflexion, puis de subir en silence le trajet pour éviter de trop nombreuses effluves de l'odeur nauséabonde qu'elle emmenait avec elle. Le reste de la journée se déroulait sans encombres et les conclusions tirées sur cette enquête tombèrent rapidement : effectivement, le petit ami semblait être la cause du décès de la victime. Un meurtre passionnel comme Eliot en avait déjà trop vu au cours de sa carrière : une victime si jeune que celle d'aujourd'hui lui brisait le cœur malgré tout. On attend l'accord pour partir interpeller le suspect et on pourra y aller. Vous avez l'autorisation de m'accompagner mais surtout n'agissez sous aucun prétexte. Elle avait sa formation, était sur la bonne voie pour être titularisée mais il ne voulait prendre aucun risque sur une première journée de coopération. Sa réputation était en jeu ici. En attendant les ordres, Chapman profitait d'un temps calme pour s'intéresser à Adriana. Alors, premier homicide ? Vous paraissiez très zen sur le terrain tout à l'heure. Il n'a jamais été doué pour lancer une conversation mais tentait malgré tout. Je crois que j'ai dû tourner de l'œil à mon premier corps. Il se souvenait particulièrement bien de la scène sanglante à laquelle il avait dû faire face. |
| | | | (#)Ven 4 Fév - 21:58 | |
| Après les premières investigations sur le terrain et un retour odorant en voiture, la brunette s’était douchée et avait rejoint l’équipe de la brigade criminelle dans l’open space pour participer à la suite des actes. « On attend l’accord pour partir interpeller le suspect et on pourra y aller. Vous avez l’autorisation de m’accompagner mais surtout n’agissez sous aucun prétexte. » Adriana se mit à rire à cette remarque, pensant à une blague de son chef, à une nouvelle manière de la bizuter : après les poubelles, l’impossibilité de prendre activement part à l’interpellation du principal suspect. Pourtant, Eliot semble sérieux. Hé merde ! La jeune femme grimace et ose. « Avec tous mon respect, Monsieur, je suis officier de police depuis trois ans. Je suis peut-être nouvelle dans votre brigade, et seulement ici pour une durée limitée, mais ça fait trois années que je patrouille et que j’ai dû interpeler des centaines de suspects. Alors je suis parfaitement capable d’y arriver sans me mettre en danger ni mettre en danger l’équipe. » C’était son premier jour de découverte à la brigade criminelle, un des nombreux services qu’elle devait découvrir avant de postuler pour diverses spécialisations. Alors Ade savait très bien qu’elle devait essayer de faire profil bas, et faire bonne impression. Après tout, c’était le service qu’elle convoitait, comme beaucoup de policiers plus âgés et plus expérimentés qu’elle. Néanmoins, la brunette n’était pas connue pour avoir la langue dans sa poche. Elle était franche, n’hésitait à dire les choses sans détour et, pour être honnête, malgré ce qu’Eliot avait peut-être pu s’imaginer de son comportement plus tôt dans la journée, Adriana avait un léger souci avec l’autorité. La jeune femme avait tendance à n'en faire qu’à sa tête et à frôler l’avertissement dans ses actes ou dans ses paroles. Et même si elle faisait passer la sécurité avant tout et n’avait jamais mis personne en danger, elle avait souvent désobéi, préférant suivre son instinct. Adriana espérait simplement ne pas avoir dépassé les bornes avec Eliot. Ce dernier revint ensuite sur la journée qu’ils venaient de vivre. « Alors, premier homicide ? Vous paraissiez très zen sur le terrain tout à l’heure. Je crois que j’ai dû tourner de l’œil à mon premier corps. » Elle ne put s’empêcher de rire à cette remarque, tentant de l’imaginer plus jeune, se comportant comme un bleu, et se sentant mal sur sa première scène de crime. Néanmoins, la brunette redevint rapidement sérieuse et secoua la tête. « Non, je … J’ai déjà vu pas mal de choses horribles en patrouille. On est souvent les premiers arrivés sur les lieux, alors … On ne savait jamais sur quoi on va tomber. » Elle hésita, s’assit sur le bureau le plus proche, laissant ses jambes se balancer dans le vide. « Pour être honnête, j’ai vu mon premier corps quand j’avais 17 ans. Mon frère, Eduardo, il a été tué devant moi. Alors … » Elle se mordilla la lèvre, plongeant ses yeux noisette dans ceux que son chef. « Je ne veux pas prendre à la légère les autres victimes, et je ne le fais pas, mais je pense que rien ne sera jamais pire que … ça. » Autrement dit, aucune horreur n’égalera jamais ce qui avait été fait à son frère, et ce qu’elle avait vu, parce que ça l’avait touché personnellement. Elle n’était pas imperméable aux scènes de crimes. Elle était compatissante, ressentait de l’empathie vis-à-vis des victimes et de leurs proches, parce qu’elle savait pertinemment ce qu’on ressentait dans ces moments-là. Elle s’empressa d’ajouter, pour ne pas être mal vue et avoir l’impression d’être imperméable à ce que qui l’entourait. « Ne vous méprenez pas, je suis parfaitement apte à enquêter, et à parler aux familles, parce que je sais ce que ça fait … Disons juste que j’ai acquis ma carapace plus tôt que d’autres flics. » Elle haussa les épaules, espérant ne pas cumuler les mauvaises impressions dès sa première journée. |
| | | | (#)Sam 26 Fév - 19:52 | |
| premier homicide @Adriana Suárez & Eliot ChapmanIls étaient au poste dans l'attente d'avoir l'autorisation d'agir. Alors c'était le moment pour Eliot de mettre les choses au clair avec sa recrue, qui semblait avoir des choses à dire, elle aussi. Avec tous mon respect, Monsieur, je suis officier de police depuis trois ans. Je suis peut-être nouvelle dans votre brigade, et seulement ici pour une durée limitée, mais ça fait trois années que je patrouille et que j’ai dû interpeler des centaines de suspects. Alors je suis parfaitement capable d’y arriver sans me mettre en danger ni mettre en danger l’équipe. Il appréciait son franc parlé et sa détermination, comprenait bien sa réaction. Elle n'était pas une novice et il fallait qu'il l'entende, aussi elle faisait bien de lui préciser. Ce qu'elle ne savait pas - et qu'il ne lui dirait pas de suite, voir jamais - était qu'il avait beaucoup à prouver, avec cette collaboration, de son côté. J'entend bien et je comprend la frustration. Vous aurez d'autres occasions de faire vos preuves, promis. Il prenait peut-être un peu trop de précautions, pour quelqu'un qui devait, au quotidien, ne pas avoir peur des risques. Mais Adriana devait comprendre qu'au delà de l'expérience, chaque action réalisée en équipe demandait une coordination et une confiance entre ses partenaires : rien qui ne pouvait se construire en quelques heures à peine. Il lui demanderait de faire profil bas, juste pour cette fois. Mais il n'avait aucune envie de paraître froid ou trop intransigeant, aussi il s'intéressait à elle, à son histoire, à ce qui l'avait amenée ici. La réaction qu'elle avait eu face au corps plus tôt dans la journée prouvait qu'elle n'en était pas, malheureusement, à son coup d'essai. Non, je … J’ai déjà vu pas mal de choses horribles en patrouille. On est souvent les premiers arrivés sur les lieux, alors … On ne savait jamais sur quoi on va tomber. Assis sur le bord du bureau, il fixait la jeune femme. C'est un métier difficile que nous avons choisi là. Ils en étaient tous conscients et d'autant plus fiers de l'exercer. Pour être honnête, j’ai vu mon premier corps quand j’avais 17 ans. Mon frère, Eduardo, il a été tué devant moi. Alors … Un air sérieux s'affichait sur le visage de l'inspecteur. Il n'imaginait pas la peine endurée par la jeune Suarez. Je ne veux pas prendre à la légère les autres victimes, et je ne le fais pas, mais je pense que rien ne sera jamais pire que … ça. Il hochait la tête doucement : non, il ne pouvait pas comprendre. Ce qu'il avait vécu avec son père avait été douloureux, mais sans doute pas autant que de voir un membre de sa famille tué sous ses yeux. Ne vous méprenez pas, je suis parfaitement apte à enquêter, et à parler aux familles, parce que je sais ce que ça fait … Disons juste que j’ai acquis ma carapace plus tôt que d’autres flics. Certains découvraient en service à quel point la vie pouvait être rude, elle n'avait pas été épargnée dès son plus jeune âge. Une bien triste histoire. Ne vous en faites pas, on à tous un passé qui nous a donné envie de se lancer dans cette voie. Ça n'engage en rien vos capacités, j'en suis conscient. Au contraire, ça la rendait peut-être un peu plus apte encore à gérer certaines situations, certaines affaires douloureuses pour les familles des victimes. Lui même avait ses raisons de s'être engagé pour protéger les gens. Je ne pourrais pas comparer nos peines, mais j'aurais pu perdre quelqu'un devant mes yeux si je n'étais pas intervenue. Je ne peux qu'imaginer la peine que vous gardez de cet évènement. Sa mère aurait pu mourir sous les coups de son père, et Eliot aurait probablement tué l'assassin si ça avait été le cas. Il pouvait être heureux que la situation n'ait pas dégénéré dans le pire des scénarios. Et vous avez encore de la famille dans le coin, du coup ? Non, il ne s'étendrait pas sur son histoire personnelle, parce que ce n'était pas son genre. Mais il avait pourtant envie d'en apprendre plus sur sa nouvelle collègue, si elle avait envie de lui parler. |
| | | | (#)Jeu 10 Mar - 20:59 | |
| Alors qu’ils attendaient la confirmation de résultats du laboratoire pour pouvoir procéder à une interpellation, Eliot confia à Adriana qu’elle ne pourrait pas prendre part à cette arrestation. Elle serait de la partie, mais devrait rester en retrait. Elle protesta, le plus respectueusement possible, en vain. « J’entends bien et je comprends la frustration. Vous aurez d’autres occasions de faire vos preuves, promis. » Elle pinça les lèvres, et dut faire tous les efforts du monde pour ne pas bouder. Pourtant, on pouvait sentir que l’air de la pièce était devenu lourd, pesant, étouffant, et la suite de la conversation n’allait en rien arranger les choses, puisqu’ils évoquèrent le frère d’Adriana, tué devant ses yeux lorsqu’elle avait 17 ans. « Ne vous en faites pas, on a tous un passé qui nous a donné envie de se lancer dans cette voie. Ça n’engage en rien vos capacités, j’en suis conscient. » Elle était soulagée qu’il ne prenne pas ses casseroles pour des obstacles, et elle-même avait choisi d’utiliser sa peine et sa colère comme des atouts. « Je ne pourrais pas comparer nos peines, mais j’aurais pu perdre quelqu’un devant mes yeux si je n’étais pas intervenu. Je ne peux qu’imaginer la peine que vous gardez de cet événement. » Il venait de piquer sa curiosité. Quel était son événement à lui, celui qui l’avait poussé à se lancer dans une carrière dans la police ? Que s’était-il passé ? Quel était ce proche qu’il avait protégé ? Elle le regarda avec curiosité, et ne put s’empêcher de prononcer la question qui lui brûlait les lèvres. « Que s’est-il passé ? » Il la questionna ensuite sur ses proches. « Et vous avez encore de la famille dans le coin, du coup ? » Elle leva un sourcil, interrogatif : son frère était mort, et du coup elle était seule ? Non, loin de là. Elle avait toujours été très entourée par les siens, et sa famille était aimante et présente. « Oui, mes parents vivent à Brisbane, et j’ai un grand frère qui passe occasionnellement. Et vous ? » Tant qu’à faire, autant en profiter, elle aussi, pour en apprendre plus sur celui qui serait son chef ces prochaines semaines. Mais c’est à ce moment-là qu’un collègue passa la tête par la porte du bureau, son excitation se devinant déjà à sa posture. « On a les résultats. On fonce interpeler l’ex petit copain. » En une seconde, Adriana était sur ses deux jambes et attrapait ses affaires pour suivre le policier qui était déjà reparti. Elle lança un regard suppliant à Eliot. « Promis, je resterais toujours à moins d’un mètre de vous, mais laissez-moi participer ! » |
| | | | (#)Jeu 19 Mai - 21:45 | |
| premier homicide @Adriana Suárez & Eliot ChapmanQue s’est-il passé ? Il déglutis, inspire profondément. Eliot sait qu'on ne peut pas apprendre à connaître quelqu'un sans faire l'effort de se dévoiler un peu. Il restera vague, mais ne pourra s'empêcher de fixer un point dans le vide, le regard plein de rancœur. Disons qu'en général, un homme violent en colère et sa femme, ça ne fait jamais bon ménage. Non, il ne s'inclura pas directement dans ce récit. Non, il ne cherche pas à voir des yeux larmoyants de pitié pour sa triste enfance. Il préfère rester vague, ne pas entrer sur ce terrain miné, trop complexe pour être lancé alors même qu'il ne connaît pas grand chose de la personne qui lui fait face. Eliot a toujours estimé que tout le monde vit des épreuves, et que celles qu'il avait traversé, aussi douloureuses qu'elles aient pu être, l'avaient forgé. Pas comme il l'aurait voulu, mais c'est une part de son passé qui, même s'il voulait refouler au plus profond de lui même, fait partie de son histoire, de qui il est devenu. Ses propos étaient tout de même assez clairs pour qu'elle ne cherche pas à en savoir plus sur la situation, pour qu'il puisse poser des questions sur sa famille à elle, sur ses démons aussi. Oui, mes parents vivent à Brisbane, et j’ai un grand frère qui passe occasionnellement. Et vous ? Adriana ne s'est certainement pas rendu compte que sa question était maladroite, surtout après les aveux à demi mot sur sa famille dysfonctionnelle faite quelques instants plus tôt. Eliot se serait bien sorti de cette situation avec un humour désinvolte pour alléger l'ambiance, mais il n'en eut pas besoin, un collègue arrivant pour les sortir de leur conversation. On a les résultats. On fonce interpeler l’ex petit copain. Il hoche la tête, pas peur fier de pouvoir arrêter un meurtrier de plus. Il se lève d'un coup avant de se rendre compte que la Suarez l'a déjà fait, et plus vite que lui. C'est parti. Il va falloir qu'il se reconcentre, ou ses conseils de gros dur qui veut protéger la nouvelle le feraient passer pour un idiot. Promis, je resterais toujours à moins d’un mètre de vous, mais laissez-moi participer ! Un regard en coin suffit à le laisser voir qu'elle est réellement déterminée, aussi il se sent plus confiant de l'avoir avec elle que quelques minutes auparavant. Ne me décevez pas. |
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