Somewhere deep inside of me, there's a world only I see, only I see... Oh, I try to face reality but something is missing, someone is missing. When I close my eyes, I get lost inside, yes I will find you
La nuit était déjà tombée depuis un moment quand Cait avait retrouvé ce vieux carton, perdu tout au fond de son armoire. À la base, ce qu'elle cherchait dans ce meuble, c'était une grosse paire de chaussettes chaudes à enfiler pour passer sa soirée devant la télé. Une soirée chill, c'était tout ce qu'elle souhaitait, après une garde de plus de 24h qui lui avait mis les nerfs en pelote. Un gros plaid, une boisson chaude, et une bonne série, voilà tout ce à quoi elle aspirait. Mais malheureusement pour elle, elle était tombé sur cette boîte abîmée qui gisait au fond de la fameuse armoire depuis des années. Elle avait changé plusieurs fois de logements depuis qu'elle avait quitté Launceston, elle était passée dans plusieurs colocations et en parallèle le carton de souvenirs lui était passé d'armoires en armoires, sans que Cait ne l'ait jamais rouvert. Jusqu'à maintenant, en tout cas. Pour être honnête, la jeune femme avait oublié ce contenant depuis longtemps. Tellement longtemps en fait que c'est sûrement ce qui l'avait poussé à l'ouvrir ce soir plutôt qu'un autre. Assise sur le sol, l'irlandaise avait laissé le couvercle de la boîte à ses deux chatons, bien trop heureux du cadeau; la jeune femme ne comprendrait jamais l'amour des chats pour les cartons vides. Et une fois le couvercle disparu, la nostalgie l'avait envahie, quand elle avait découvert la multitude de souvenirs entassés là dedans. Des photos, des coquillages, des tickets de cinéma, un vieux poste de radio, un tas de dessins signés par elle-même et plein de babioles en tout genre. Toute une époque, enfermée dans une boîte. Cait avait commencé à fouiller dans tout ce joyeux bazar, s'attardant sur presque tout ce qu'elle sortait de la boîte. Et finalement, elle avait fini par tomber sur une photo en particulier. Un peu jaunie par le temps, un coin corné, la préservation dans le carton n'avait pas été optimale, loin de là. Néanmoins, on voyait encore clairement ce qu'il y avait sur le cliché, et le sourire des deux jeunes filles présentes dessus avait fait l'effet d'une douche froid à la jolie rousse. Sur la photo, un moment figé, un fou rire immobile entre elle-même, et Bryn Coverdale. Son amie, son ancienne amie plutôt. Les deux jeunes femmes avaient énormément partagé dans le passé, dont une passion débordante pour le surf. Les souvenirs refaisant surface, Cait avait senti un frisson parcourir sa peau. Bryn était présente le soir où elle avait failli se noyer. Elle avait assisté à toute la scène, impuissante, effrayée. Soulagée quand l'un de leurs amis avait réussi à sortir l'irlandaise de l'eau, et que cette dernière avait recommencé à respirer. Et pourtant, quand Cait lui avait avoué qu'elle ne pouvait plus retourner à l'eau, Bryn n'avait pas compris. Ça avait jeté un froid entre les deux adolescentes, froid qui n'avait jamais cessé malgré les efforts de Cait. Et finalement, Bryn était partie pour sa carrière de surfeuse pro. Elle l'avait abandonnée, seule avec sa détresse. À l'époque, Cait l'avait très mal vécu, et elle en avait énormément voulu à Bryn. Mais maintenant qu'elle retombait sur cette photo, témoin intemporel de leur complicité passée, au delà du léger ressentiment qui demeurait malgré tout, c'est la nostalgie qui primait. Bryn lui manquait, l'amitié qu'elles partageait autrefois lui manquait. Depuis que la fille Coverdale avait disparu de sa vie, de son propre chef, Caitriona n'avait eu aucune nouvelle, pas la moindre petite info la concernant. Les deux jeunes femmes n'avaient plus aucun lien... Quoique. L'idée avait germé dans son esprit si rapidement qu'elle s'était étonnée elle-même. Il restait un lien entre les deux filles, un lien bien vivant qui en plus habitait à deux pas de chez elle. Alors sans trop prendre le temps de réfléchir, elle avait attrapé une veste et s'était ruée hors de son appartement, renfermant soigneusement la porte derrière elle dans un souci du détail, alors même que la télé elle, était restée allumée. À pied, elle avait rejoint l'immeuble où créchait Finnley pour le moment, chez une connaissance, ou un ami, Cait n'avait jamais trop cherché à savoir. Ça faisait un moment qu'elle n'avait pas vu le rouquin, et tout en marchant, l'irlandaise essayait d'ignorer la petite voix dans sa tête, celle qui lui hurlait qu'elle ferait mieux de faire demi-tour, qu'il faisait trop tard et trop nuit pour aller ennuyer Finn. Mais avant que cette dernière ait réussi à faire hésiter la jeune femme, elle était devant la porte et y toquait, sans attendre. Quelques secondes de silence, puis des bruits de pas, et enfin le bruit d'une clé tournant dans une serrure. L'instant d'après, le visage froissé de Finnley était apparu dans l'encadrement de la porte. « Salut, Finn. » Elle imaginait bien qu'il serait surpris, ce serait compréhensible. Après tout, voir Cait débarquer de nuit, en jogging, chaussettes dépareillées, ses cheveux roux enroulés en un chignon raté, aussi tard dans la nuit, et surtout sans aucune raison apparente, c'était rare. Surtout quand cette fille qui sonnait chez lui, il l'avait côtoyée à l'hôpital pendant des mois, il avait appris à l'apprécier depuis que sa petite soeur était partie, mais de là à la voir débarquer à cette heure... « Je sais que j'arrive un peu tard mais... Tu as eu des nouvelles de Bryn récemment? » Il n'avait pas l'air en forme assurément. Innocemment, la jeune femme avait enchaîné, pour ne pas qu'il puisse lui claquer la porte au nez. Il n'oserait pas. « Ça va toi? T'as pas l'air de bonne humeur. » Comme si sa présence devant sa porte au milieu de la nuit ne pouvait rien à voir avec ça.
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Finnley Coverdale
le roux de secours
ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août). SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas. STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant. MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié. LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire. POSTS : 10142 POINTS : 180
TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta. RPs EN COURS : coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.
sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.
@CAITRIONA REGAN & FINNLEY COVERDALE ⊹⊹⊹ Somewhere deep inside of me, there's a world only I see, only I see... Oh, I try to face reality but something is missing, someone is missing. When I close my eyes, I get lost inside, yes I will find you
Ce qui aurait dû être une blague ne l’est pas du tout. Finnley est désormais marié à Scarlett et parmi les options les plus raisonnables qui s’offraient à lui pour régler cette histoire, il a opté pour celle qui lui a semblé la plus pertinente à ses yeux : il a bu jusqu’à perdre connaissance sur son canapé. Le raccourci est discutable, c’est certain, d’autres se seraient affairés à contacter la jeune femme pour lui apprendre la validité de cette union qui avait été célébrée dans un contexte qui n’induisait en rien qu’ils allaient effectivement liés leurs deux destins. Certains auraient pris la chose avec humour, dans la continuité de la soirée qui avait mené à cette situation, supposant que maintenant que les choses sont faites, il est trop tard pour les changer et qu’il faut accepter cette bêtise – pour rester poli – et que ça devrait lui apprendre à mieux maîtriser sa consommation d’alcool. Dans le cas de Finn, c’est évidemment vers sa consommation d’alcool que ses premières pensées se sont tournées, mais pas pour diminuer celle-ci, au contraire. Pourtant, tous les éléments étaient requis et principalement une honte féroce qui l’accompagne depuis des jours sans qu’il ne parvienne à s’en débarrasser. La honte d’avoir gâché ce qu’il voyait comme quelque chose de sacré, tout d’abord : jamais de la vie il n’aurait imaginé unir son destin à une femme sans en être éperdument amoureux, sans considérer que c’est elle et personne d’autre. Cliché, sûrement, romantique, peut-être, toujours est-il que Finn ne sort jamais des sentiers battus et cela se traduit par les étapes qu’il considère obligatoires pour avoir l’impression d’avoir réussi sa vie. Un boulot (qu’il n’a plus), un appart (qu’il a perdu), un mariage (qui n’a rien d’amoureux), les enfants (qu’il n’aura probablement jamais) ; autant dire que les constats sont difficiles à admettre. Le deux premiers n’étaient pas si compliqués à accepter, parce qu’il gardait en tête la perspective de retrouver un emploi (sans chercher, bien sûr) et un appartement (qu’il paierait avec quelles économies ?) ; mais l’idée d’avoir piétiné l’institution du mariage, non, vraiment, c’est une idée avec laquelle il n’arrive pas à vivre. Peut-être qu’il est ridicule, peut-être qu’il accorde trop d’importance à ce qui ne l’est pas vraiment, mais il ne pourra plus revenir en arrière, désormais, Finn. Son premier mariage est déjà voué à l’échec et le constat est amer pour quelqu’un qui pensait encore avoir des valeurs : force est de constater que sous l’effet de l’alcool, il n’a eu aucun mal à les piétiner.
Alors oui, il aurait dû apprendre de ses erreurs, il aurait dû considérer qu’épouser la première inconnue qui passe est le signe de son manque de contrôle. Il aurait dû se réveiller, il aurait dû se remettre en question ; oui, il aurait dû faire beaucoup de choses, mais certainement pas replonger la tête la première dans son addiction pour masquer cette honte et cette gêne qu’il ressent maintenant qu’il prend véritablement conscience de sa situation. Et il ne parle pas de ce nouveau statut d’homme marié, mais bien d’alcoolique avéré. Il a longtemps fermé les yeux et c’est aveuglant, de les ouvrir à nouveau. Bien trop, d’ailleurs, pour qu’il décide de les clore à nouveau, juste quelques temps, juste pour s’habituer à la réalité autour de lui. Juste pour faire taire ces regrets qui s’ajoutent à d’autres, au point où il étouffe, Finnley et qu’il ne sait plus comment s’en sortir – alors il boit, quand il ne devrait pas. Il boit, parce que si c’est la cause de beaucoup de ses problèmes, c’est aussi tristement la solution la plus efficace.
Lui, par contre, ne l’est pas, quand des coups résonnent contre la porte et qu’il lui faut d’interminables minutes pour sortir de sa léthargie et comprendre d’où ils viennent. Un instant, il est tenté de laisser l’invité bien trop nocturne à son goût sans réponse, avant de réaliser qu’il n’est pas chez lui et qu’il ne peut décemment pas agir ainsi, des fois qu’il s’agirait de la mère du morveux que Jet a engendré et qui voudrait le récupérer. Il se traîne jusqu’à la porte, les cheveux ébouriffés et la tenue de la veille, sa main qui glisse contre les meubles, puis le mur, à côté de lui pour maintenir son équilibre. « Salut, Finn. » Ses sourcils se froncèrent pendant quelques instants durant lesquelles son regard vise se pose sur la silhouette qu’il ne peut identifier qu’après de longs instants. « Ça... va ? » Qu’il murmure, toujours éteint, alors qu’il lui faut de nouvelles secondes pour remettre un prénom sur ce visage qu’il connaît. « Je sais que j'arrive un peu tard mais... Tu as eu des nouvelles de Bryn récemment? » « Bryn ? » Il répète. Bryn, oui, sa sœur, il le sait très bien, mais de là à comprendre la raison d’une telle demande autant que la capacité à formuler une réponse, il y a encore un fossé. « Ça va toi? T'as pas l'air de bonne humeur. » « Tu me réveilles. » Il ne lui propose pas d’entrer, pas plus qu’il ne se décale ou ferme la porte. Stable grâce à l’embrasure de celle-là, il ne bouge pas, Finn, alors qu’il cherche encore ses mots. « Bryn va bien. » Aux dernières nouvelles, du moins, qui remontent à... à quand, au juste ? « Pourquoi ? » Des mots courts, pour des réponses détaillées ; elle parlera, il fera semblant d’écouter, même si son air hagard le trahit déjà.
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Après avoir toqué à la porte, Cait avait attendu un long moment avant qu'on daigne venir lui ouvrir. Un si long moment en vérité, que le temps d'une seconde, la jeune femme avait songé à faire demi tour. Il était tard, Finnley était probablement en train de dormir profondément... Ou alors il n'était pas là. Elle ne savait pas trop ce qui l'avait forcé à rester à sa porte un instant de plus.Mais elle avait eu un petit sourire satisfait lorsqu'elle avait finalement entendu du bruit à l'intérieur, des pieds qui trainent. La porte s'était finalement ouvert sur le corps de Finn, fermement appuyé contre le chambranle. « Salut, Finn. » Silence. Dans la pénombre, Cait avait vu le roux plisser les yeux, comme s'il peinait à la voir. Elle aurait pu reculer de quelques pas, histoire de retourner un peu à la lumière de la rue. Mais elle s'en était abstenue, préférant le regarder chercher, presque avec satisfaction. « Ça... va ? » Tout dans sa question laissait entendre qu'il n'avait pas encore bien compris qui se tenait en face de lui. Les relents d'alcool qui accompagnent sa silhouette ne promettent rien de bon. « Je me débrouille. » Lui par contre, avait l'air complètement déphasé. Cait était presque sûre qu'elle l'avait réveillé, il avait beau être alcoolisé au possible, il paraissait aussi endormi qu'on pouvait l'être à cette heure, la conscience en plus. La jeune femme aurait pu faire demi-tour, s'excuser platement avant de s'éclipser. Mais ce n'était pas vraiment son genre. Et elle était venue jusqu'ici pour une bonne raison. Raison qui paraitrait sûrement insuffisante à Finn pour justifier une entrevue à cette heure de la nuit, mais peu importe. « Je sais que j'arrive un peu tard mais... Tu as eu des nouvelles de Bryn récemment? » Il avait répété le dernier prénom, celui de sa soeur, comme s'il ne savait pas qui c'était. La question de l'irlandaise ne devait pas être arrivée jusqu'au cerveau de celui qui lui faisait face. Peu patiente, la jeune femme avait fini par tenter autre chose. « Ça va toi? T'as pas l'air de bonne humeur. » Et crevé. Et bourré. Et pas vraiment content de la voir débarquer chez lui alors que le soleil est couché depuis des heures. « Tu me réveilles. » Cait avait simplement haussé les épaules. Ça elle aurait pu s'en douter. Il avait hésité encore un moment, et un moment où la jeune femme s'apprêtait à reposer sa question concernant Bryn, il avait semblé retrouvé un semblant de réflexion. « Bryn va bien. Pourquoi? » Il paraissait bien sûr de lui. Avait-il eu des nouvelles il n'y a pas longtemps. Caitriona était dans le flou depuis des années. Juste quelques messages échangés, que l'on pouvait compter sur les doigts d'une main. Emplis de banalités, tout ça pour faire comme si elles n'étaient pas en froid, alors que quelque chose était définitivement brisé entre les deux filles. « Je suis tombée par hasard sur de vieilles photos qui datent d'une autre vie et j'ai commencé... » La rousse s'était interrompue. Elle avait commencé à penser à Bryn, forcément, et elle avait mentalement repassé leur amitié dans sa tête. La nostalgie avait prit le dessus, et Cait s'était sentie obligée de venir frapper chez Finn, qui était sans doute le plus susceptible d'avoir eu de ses nouvelles, c'était son frère après tout. Se sentant soudainement comme mise à nue, la jolie rousse avait préféré changer de sujet, maintenant que son excuse lui semblait éventrée et peu digne d'intérêt. « T'as la gueule de bois? » Une question qui n'en était pas vraiment une, puisque son haleine l'avait trahit depuis le moment même où il avait ouvert la porte. Il lui en voudrait peut être de mettre son état sur la table, alors même qu'elle venait le déranger chez lui. La jeune femme commençait à peine à se dire qu'il faudrait peut être qu'elle rentre chez elle, quitte à revenir embêter Finnley plus tard, en journée, quand quelque chose avait attiré son regard. « Et... C'est quoi ça? » Ce qu'elle pointait d'un doigt inquisiteur, c'était la bague qui brillait à l'annulaire gauche de Finnley. Une bague qui ressemblait à s'y méprendre à une alliance, ce qui restait vraiment étrange, comme vision. « T'es marié? » L'irlandaise avait clairement manqué un épisode.
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Finnley Coverdale
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ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août). SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas. STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant. MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié. LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire. POSTS : 10142 POINTS : 180
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Si Finnley n’aime pas particulièrement être dérangé au milieu de la nuit (qui apprécierait, cela dit), il y a néanmoins un avantage à être tiré de sa léthargie (puisqu’il ne s’agit pas de sommeil) de manière aussi brutale : il n’a pas à prétendre et l’excuse est toute trouvée pour expliquer que ses yeux se croisent, qu’il tient péniblement debout et qu’il n’a clairement pas activé tous ses neurones. Ça, c’est l’idée s’il prenait conscience que l’odeur n’est pas masquée par l’heure tardive et que ce n’est pas parce que lui compose au quotidien avec elle au point de l’oublier qu’il en va de même pour les autres. Mais ça, Finnley n’y pense pas, bien trop occupé à analyser la silhouette devant lui afin de parvenir à l’identifier et lorsque c’est enfin le cas, à s’interroger quant aux raisons de sa venue aussi tardive. Caitriona, donc, qu’il constate après des secondes qui paraissent des heures, lorsqu’il se permet enfin une question superficielle, dont la réponse ne l’intéresse même pas tant que ça bien qu’il soit légèrement inquiet de sa présence sur son pas de porte. « Je me débrouille. » Il aurait dû prendre cette réponse en compte, l’interroger au risque d’être étouffant afin de connaître les raisons d’une réponse aussi peu précise, aussi vague, qui ne dit rien et tout à la fois. Dans d’autres circonstances, il se serait assuré de son bien-être, mais à cet instant, ça ne compte pas et c’est très loin d’être sa priorité. Pas plus que Bryn, d’ailleurs, quand son prénom est mentionné et c’est aussitôt un sentiment de honte qui l’enveloppe, comme souvent lorsqu’il est question de sa cadette ; parce qu’il a autant la rancune tenace que la gêne d’être devenu ce qu’il est désormais dès que sa sœur s’est éloignée de la ville. Aux dernières nouvelles, qui remontent à une date qu’il ignore, oui, sa jeune sœur se portait bien. « Je suis tombée par hasard sur de vieilles photos qui datent d'une autre vie et j'ai commencé... » C’est donc ça. Une crise aigüe de nostalgie qui nécessite un dérangement à une heure aussi tardive. Finn ne partage pas ce sentiment, trouvant désormais que la raison est bien faible pour justifier de cette irruption, même s’il n’ira pas jusqu’à le formuler. Il se contente de soupirer en signe de désaccord, agacé et peu envieux d’avoir une telle conversation alors qu’il ne sait même pas comment il est parvenu à faire la distance du canapé à la porte d’entrée. Pourtant, il savait à quel point la relation entre Cait et sa sœur avait pu être fusionnelle par le passé. L’une n’allait pas sans l’autre et il avait été le premier surpris quand la distance et les tensions s’étaient installées entre les deux jeunes femmes, au point de disparaître doucement de la vie de l’autre. « T'as la gueule de bois? » Non contente de l’embêter à une heure déraisonnable, elle pointe désormais du doigt des évidences qui doivent être passées sous silence. « T’es là pour Bryn ou pour moi ? » Il aurait pu se rassurer en se disant que son ton est plus froid qu’il ne l’aurait voulu, mais c’est très exactement ce qu’il veut, Finn, lorsqu’il rétorque de la sorte. « Et... C'est quoi ça? » Pourtant, son regard noir passe à un air surpris quand elle désigne sa main de son doigt et que son regard suit son indication pour constater la bague du diable à son annuaire. Il ne sait même pas comment il en est arrivé à la mettre, si c’était un geste masochiste pour accentuer encore plus sa honte d’avoir bafouillé l’union sacrée qu’est le mariage, un besoin de l’avoir constamment sous le nez pour se rappeler de cette erreur et prendre conscience que des choses se doivent d’être réparées, ou s’il était dans l’extrême inverse, dans la moquerie de sa propre bêtise (mais la première option lui semble la plus cohérente). « T'es marié? » « Bryn n’est pas au courant. C’est une longue histoire. » Il s’empresse de préciser dans un élan de lucidité avant de se décaler légèrement. « Entre, maintenant que t’es là. » Et surtout parce qu’il n’est pas en mesure de rester debout cinq minutes de plus et que la jeune femme, elle, n’a pas l’air de vouloir partir et le laisser continuer sa nuit de « sommeil ». Se dirigeant vers le salon et plus particulièrement sur le canapé dans lequel il s’écroule, il ne prend pas la peine de lui proposer à boire ; elle n’aura qu’à se servir si elle le souhaite vraiment. « Pourquoi tu l’appelles pas ? » Bryn, donc. Si elle semble avoir tant sur le cœur, pourquoi est-ce qu’elle ne décroche pas son téléphone pour évoquer ses souvenirs avec la principale concernée ?
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« T'as la gueule de bois? » C'était pas vraiment une question, puisque l'irlandaise était sûre d'elle-même en ce qui concernait l'état d'ébriété - ou de post ébriété - de Finn. Elle avait délaissé un instant le souvenir de Bryn pour se concentrer sur son frangin, toujours debout à la porte. Et qui risquait de ne pas trop apprécier la presque question de Caitriona. « T’es là pour Bryn ou pour moi ? » La rousse avait grimacé en l'entendant, puisque comme elle le craignait, il avait apparemment mal pris le fait qu'elle avait mis en évidence. Et le roux risquait de lui claquer la porte au nez dans pas très longtemps si elle ne rectifiait pas le tir. « C'est pas la question. Pourquoi t'es dans cet état, Finn? » Elle ne pouvait pas s'en empêcher, tant pis s'il la mettait à la porte. Si il choisissait cette solution, de toute façon, elle tambourinait à sa porte jusqu'à ce qu'il lui ouvre à nouveau. Mais puisqu'il n'avait toujours pas pris de décision à ce sujet, Caitriona avait eu le temps de l'observer. Et c'est à ce moment là qu'elle avait remarqué l'anneau à son annulaire. « Et... C'est quoi ça? » D'un coup, son regard change. La mauvaise humeur qui semblait lui coller à la peau depuis qu'il a entrouvert la porte avait laissé la place à une surprise pure. Est-ce que cette surprise était due au fait que l'irlandaise avait aperçue la bague? Ou parce qu'il avait lui-même oublié qu'il en portait une? « T'es marié? » Finn et marié dans la même phrase, c'était clairement bizarre pour Caitriona. Mais peut-être qu'elle se trompait, et que ce n'était qu'une coïncidence. « Bryn n’est pas au courant. C’est une longue histoire. » Les yeux de l'irlandaise s'étaient écarquillés sous la surprise. « Attends, quoi? T'as fait quoi? » qu'elle avait sifflé, soufflée par la nouvelle. « Entre, maintenant que t’es là. » Et l'irlandaise ne s'était pas faite prier, bien décidée à apprendre les détails de cette longue histoire qui avait passé la bague au doigt au Coverdale. Comme un zombie, le roux s'était dirigé en trainant les pieds vers son canapé, où il s'était affalé sans plus de manières. Toujours dans l'entrée, l'interne avait refermé la porte, puisque Finnley avait apparemment oublié de le faire. Puis elle l'avait rejoint dans le salon, préférant s'installer confortablement sur un fauteuil, en face de son hôte mais à bonne distance. Au cas où elle arriverait à réveiller son courroux. S'il ne s'était pas rendormi d'ici là. « Pourquoi tu l’appelles pas ? » Il ne devait pas voir très clair, le Coverdale, l'irlandaise se demandait même s'il arrivait à percevoir les contours de sa silhouette féminine, dans le semi-pénombre. Il avait les yeux vitreux, mais finalement, la curiosité semblait avoir pris le dessus sur la fatigue - ou la nausée - chez lui. « J'ai essayé. Pas ce soir, j'admets, il est trop tard. » La jeune femme avait superbement évité le regard que lui avait lancé Finnley suite à la remarque sur l'heure tardive. Elle avait préféré secouer la tête, lâcher un soupir. « Elle répond plus. Ça fait des mois qu'elle me réponds plus du tout. C'est elle qui m'a laissée tomber, mais c'est moi qui me sens coupable comme si elle avait fait quelque chose de mal. » L'irlandaise avait serré les dents, partagée entre la colère et la tristesse. Et pour ne pas avoir à affronter toutes ces émotions, la rousse avait préféré changer, plus ou moins subtilement, de sujet. « Dois-je comprendre que tu n'as pas trop de nouvelles non plus, pour qu'elle ne soit pas au courant de ton mariage récent? » Elle avait fixé le frère de Bryn avec un regard appuyé. Elle ne lâcherait pas l'affaire, et il le savait très bien. Elle l'avait beaucoup trop asticoté dans le passé pour qu'il puisse ne serait-ce que qu'imaginer qu'il pourrait s'en sortir sans lâcher des informations. « Je savais pas que t'étais dans une relation sérieuse. Je suis assez vexée de pas avoir été invitée. » Et encore plus surprise qu'il ait pu lier sa vie à celle de quelqu'un d'autre sans que sa soeur ne soit présente - puisqu'elle ignorait tout de son alliance, selon ses mots. La jeune femme avait observé ses traits attentivement. Et puis soudain, ça avait fait tilt dans son esprit. « Par pitié, dis-moi que ça à pas de rapport avec ton état... » Ce serait énorme, mais pour sa santé mentale Cait espérait se tromper et que sa sale tronche avait rapport avec tout autre chose.
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ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août). SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas. STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant. MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié. LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire. POSTS : 10142 POINTS : 180
TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta. RPs EN COURS : coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.
sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.
« C'est pas la question. Pourquoi t'es dans cet état, Finn? » « Et pourquoi ça t’intéresse, Cait ? » Il rétorque aussitôt. S’il tend à être bien moins franc et honnête depuis quelques mois, trop noyé dans une léthargie et une dépression qui prennent de plus en plus de place, ses mauvaises habitudes reviennent quand elles ne le devraient pas. Caitriona n’est pas méchante, au contraire, rares sont les fréquentations de Bryn qui sont également devenues les siennes (aussi bizarre que ça puisse paraître). Mais Cait a pris le rôle d’une seconde petite sœur et quand les deux rouquines n’étaient pas trop occupées à le faire tourner en bourrique, il avait appris à connaître la jeune femme au détour des nombreuses fois où elle venait squatter chez eux. Bryn ne fait plus vraiment partie du paysage, mais Caitriona est restée une connaissance qu’il salue à chaque fois que son chemin croise le sien et dont il prend de temps à autre des nouvelles. De là à ce qu’elle se permette de telles questions, néanmoins, il en doute – et peut-être est-ce le simple fait qu’elle pose celle qu’il ne voudrait pas entendre. Toutefois conscient de son agressivité, il se reprend rapidement : « Je veux dire, c’est le milieu de la nuit, un soir de week-end, je te laisse faire le lien toute seule. » Des potes, une soirée, trop d’alcool, réponse facile. Dans la réalité, c’est bien différent et les potes sont seulement des bouteilles, mais dans le fond, c’est du pareil au même, n’est-ce pas ? Il apprécie cette compagnie et il ne met plus personne en danger depuis qu’il a perdu son permis, de quoi est-ce qu’elle se plaint ? Le rouquin perd de sa superbe lorsque son regard se dirige vers cet anneau qu’il arbore pour des raisons dont il ne se souvient même plus à cet instant et qu’il est confronté à une seconde question à laquelle il ne veut pas répondre – à croire que Caitriona le fait exprès. Et avant de parler de la situation ou d’avoir à répondre à d’autres questions tout autant désagréables, il doit avant toute chose s’assurer qu’elle n’en parlera pas à leur connaissance commune. Il sait que les relations entre les deux amies ne sont pas au beau fixe, néanmoins si sa sœur doit apprendre pour son mariage, c’est de sa bouche et non de celle de Caitriona. Et pour être honnête, il n’était même pas certain de réellement vouloir dévoiler cette erreur – le problème, c’est que Cait désormais dans la confidence, il n’a plus vraiment le choix et il vient de se condamner lui-même. Quand on lui dit que l’alcool et la réflexion ne font pas bon ménage, hm. « Attends, quoi? T'as fait quoi? » Il ne répète pas l’information, dans une volonté de taire le sujet au plus vite même s’il a conscience que ce ne sera probablement pas le cas. Si les rôles étaient inversés, si c’est lui qui découvrait le mariage surprise de Caitriona, il ne serait assurément pas capable d’oublier une telle information simplement parce qu’elle le souhaite ou essaie de détourner la conversation.
Connaissant suffisamment la jeune femme pour savoir qu’elle ne fera pas demi-tour, il s’écarte pour lui permettre d’entrer – et surtout pour se permettre de s’affaisser à nouveau dans le canapé qui connaît la forme de son corps par cœur, désormais. Il aurait pu faire des efforts pour mieux l’accueillir, néanmoins puisqu’elle n’était pas la bienvenue – encore moins à cette heure-ci – il estime que la punition va de pair avec son intrusion. « J'ai essayé. Pas ce soir, j'admets, il est trop tard. » Et son regard la punit à nouveau, alors qu’elle s’inquiète de la perspective de réveiller Bryn quand elle n’a pas eu le même égard pour lui. « Elle répond plus. Ça fait des mois qu'elle me réponds plus du tout. C'est elle qui m'a laissée tomber, mais c'est moi qui me sens coupable comme si elle avait fait quelque chose de mal. » Il n’a jamais eu connaissance en détails des raisons qui ont amené les deux amies à s’éloigner à ce point. Il a mis ça sur le compte de la vie, tout simplement, du fait que les gens finissent par s’éloigner parce que c’est dans l’ordre des choses ; mais il n’a jamais creusé et ne le fera pas plus ce soir alors qu’il n’est pas en état d’y parvenir. Bien qu’il ne soit pas en mesure de lui offrir des réponses un tant soit peu développées, il tend néanmoins l’oreille – c’est la seule chose qu’il peut faire, c’est surtout celle qui l’empêche d’avoir à réfléchir ou à être confronté à son état et aux décisions qui vont avec celui-ci. « Dois-je comprendre que tu n'as pas trop de nouvelles non plus, pour qu'elle ne soit pas au courant de ton mariage récent? » C’est pourtant mal connaître Caitriona de supposer qu’elle aurait pu se contenter de son silence et il roule des yeux – ça lui donne encore plus mal à la tête, quelle idée. « Non, pas vraiment. » Il répond concernant les nouvelles, s’abstenant de préciser qu’il est celui qui se veut de plus en plus silencieux. « Et puis, sa vie est aux États-Unis, maintenant. Je me fais une raison. » Oh qu’il n’est pas beau, le Finn qui ment effrontément et qui rejette la faute sur une Bryn qui n’a rien demandé. Mais, eh, après s’être liée avec leur mère dans leur dos, après l’avoir trahi avant son départ aux USA, il peut bien lui mettre un ou deux fautes sur le dos pour égaliser les compteurs, peu importe qu’il en soit fier ou non. « Je savais pas que t'étais dans une relation sérieuse. Je suis assez vexée de pas avoir été invitée. » Il ne le savait pas non plus, en réalité. « J’ai invité personne. » À l’exception de la mariée et d’un témoin ramassé sur le chemin – une magnifique cérémonie, oui, oui. Il se veut silencieux alors qu’il cherche à moyen de se sortir de cette situation, une histoire à lui vendre qui exagérerait la réalité, mais ne serait pas tout à fait un mensonge. Le silence dure trop longtemps et Cait émet une hypothèse qui ne lui plait pas alors même que c’est la vérité. « Par pitié, dis-moi que ça à pas de rapport avec ton état... » Il pourrait lui mentir. Lui dire que non, ce n’est pas le cas, que la décision est purement réfléchie et qu’il est le plus heureux des hommes – mais il n’arriverait pas à tenir ce mensonge sur la durée. « Ça a contribué, pour être honnête. » Alors oui, il décide de miser sur l’honnêteté, non sans se persuader d’embellir la réalité. « Mais je la connais, si c’est la question. » Il la connait, alors, forcément, c’est moins grave, n’est-ce pas ? Elle va pouvoir s’imaginer que c’était peut-être un peu trop précipité, mais eh, c’est pas grave, parce qu’il connait son épouse et que cela implique qu’ils étaient en relation avant tout ça et certainement pas qu’il s’est réveillé un matin, marié à Scarlett, sans avoir la moindre idée de ce qu’il s’était passé la veille. « C’était pas prévu, mais ça nous va comme ça. » Parce que Scarlett passe pour une femme accomplie aux yeux de sa famille, parce que lui peut se vanter d’être passé à autre chose après sa rupture avec Lou et qu’ensemble, ils récoltent quelques avantages à jouer le jeu (et de beaux cadeaux de mariage qu’ils se partagent). « Tu veux que je lui glisse un mot, la prochaine fois que j’ai des nouvelles ? » Il questionne la jeune femme avant de se reprendre en prenant en compte son manque de précisions. « Qu’elle te manque. » Parce que ce n’est pas seulement la nostalgie qui l’a amené sur le pas de sa porte, c’est autre chose. C’est bien pire que ça, surtout.
Somewhere deep inside of me, there's a world only I see, only I see... Oh, I try to face reality but something is missing, someone is missing. When I close my eyes, I get lost inside, yes I will find you
Elle devrait peut-être essayer plus souvent, de contacter Bryn. Après tout, les deux avaient été de très bonnes amies dans leur adolescence, unies par un même rêve de dompter les vagues à plus haut niveau. C'était peut-être le fait que seulement l'une des deux ait réussi à atteindre leur objectif commun qui avait poussé Cait à rester silencieuse envers l'autre rousse. Ça et le fait que cette dernière n'avait jamais vraiment compris le traumatisme de l'irlandaise, celui qui avait suivi sa presque noyade il y a presque 10 ans maintenant. Ça, et le fait qu'elle restait fière, Caitriona. Trop fière pour admettre que Bryn lui manquait, trop fière pour ne serait-ce que penser à ramper pour essayer de renouer le dialogue, alors que ce n'était pas elle qui était à l'origine de cette rupture amicale. La jeune femme avait secoué la tête. Non, elle ne pouvait pas. En attendant, elle essayait d'obtenir quelques informations par le biais de son frère, mais malheureusement pour la part en elle qui tenait encore malgré tout à Bryn, il ne semblait pas beaucoup plus au courant qu'elle. « Non, pas vraiment. Et puis, sa vie est aux États-Unis, maintenant. Je me fais une raison. » Face à sa réponse, la jeune femme avait froncé les sourcils. Elle le connaissait très lié à sa petite soeur, c'est pourquoi sa phrase sonnait tellement bizarre à ses oreilles. Se faire une raison. Elle ne savait pas si il était résigné, pour de vrai, ou si il mentait pour cacher la souffrance qu'il ressentait toujours face à son départ. Elle n'aurait pas su dire, et c'est pour cela qu'elle avait changé de sujet, pour revenir sur un autre qu'elle espérait moins épineux. « Je savais pas que t'étais dans une relation sérieuse. Je suis assez vexée de pas avoir été invitée. » Au mariage. Ce mariage surprise qui avait catapulté une alliance à son doigt. Elle était curieuse, en plus d'être réellement vexée par la décision du roux de l'exclure de la liste des invités. « J’ai invité personne. » L'aveu l'avait laissé pantoise. Tellement qu'elle n'avait pas su répliquer tout de suite, laissant un silence pesant s'installer entre eux. La jeune femme cogitait, cherchant à faire des liens entre les différentes informations qu'elle avait concernant tout ça. Finn était-il tellement en froid avec sa famille, et avec le reste du monde par la même occasion, qu'il avait décidé d'unir sa vie à celle de quelqu'un d'autre en secret? Était-il trop timide pour exposer ce niveau d'intimité devant du public? Tout se heurtait dans sa tête. Et finalement, un idée s'était insinuée dans l'esprit de Cait. Ça ne lui plaisait pas trop, comme raisonnement, mais elle s'était sentie obligée de poser la question à Finnley. « Par pitié, dis-moi que ça à pas de rapport avec ton état... » Et si ça avait rapport, est-ce qu'il allait être honnête avec elle? Elle n'en était pas sûre. C'est le ton de sa voix qui lui fait comprendre qu'il est sérieux. « Ça a contribué, pour être honnête. Mais je la connais, si c’est la question. » Est-ce que ce dernier fait rendait tout cela moins bizarre? Pas vraiment. Elle avait beau ne pas vraiment croire au mariage, se retrouver complètement saoul peu de temps après, cet alcoolisme soudain ayant contribué à cette situation, ça paraissait assez loin de l'idée qu'elle se faisait de ce type d'engagement. « C’était pas prévu, mais ça nous va comme ça. » Retenant une grimace, la jeune femme avait retenu la remarque acerbe qui lui brûlait pourtant les lèvres, préférant hausser les épaules. Elle avait beau avoir débarqué chez lui en pleine nuit, au vue de la situation qu'elle avait sous les yeux, il fallait peut-être qu'elle se calme légèrement. Histoire de ne pas se faire mettre dehors par la mauvaise humeur de Finn. Aussi parce qu'elle aurait largement le temps de le cuisiner là-dessus plus tard, quand il serait moins... Chiffonné. « Je pourrais la rencontrer? » Elle était curieuse, l'irlandaise. Elle avait envie de connaître la femme qui lui avait passé la bague au doigt, celle qui lui avait fait suffisamment tourner la tête pour qu'il succombe au mariage. Et s'il ne voulait pas la lui présenter, elle se débrouillerait pour au moins savoir à quoi elle ressemblait. « Tu sais, au cas où t'aurais besoin de... D'une sorte de bénédiction familiale. » C'était stupide. Elle se sentait stupide. Pourtant, elle s'était sentie obligée de soumettre l'idée, puisqu'elle avait toujours eu l'impression de faire partie de la fratrie Coverdale. Et comme il n'avait plus vraiment de famille dans les parages, elle se sentait comme investie du rôle. « Tu veux que je lui glisse un mot, la prochaine fois que j’ai des nouvelles ? » Une fois encore, la rousse avait froncé les sourcils, ne voyant pas trop ce qu'il était en train d'avancer. « À qui? Ta femme? » Ça paraissait étrange à la jeune femme. Est-ce qu'il ne voyait pas sa femme tous les jours? Est-ce qu'il la voyait si peu souvent qu'il ne recevait que des nouvelles? « Qu’elle te manque. » Ah non, il ne parlait pas de sa toute récente femme, mais de sa petite soeur. Et pour cela, Cait s'était renfrognée d'un coup. Elle n'avait pas besoin d'aide pour tout ça. Et puis de toute façon, elle n'avait absolument rien à se reprocher dans cette histoire. Rien du tout. C'est Bryn qui avait tout foutu en l'air, en la laissant tomber, puis en partant aussi loin. Si quelqu'un devait s'en vouloir, c'était la Coverdale, et pas elle. Mais dans ce cas, pourquoi est-ce qu'elle se sentait coupable? La gorge nouée, elle avait prit une longue inspiration avant de lui répondre. « Non, surtout pas. Je ne veux pas qu'elle le sache. » Elle ne voulait pas paraître faible, ou trop sentimentale, pour une relation qui s'était terminée il y a des années. Son amie avait disparu, et ne donnait plus de nouvelles. Point à la ligne. « Je veux pas qu'elle sache qu'elle me manque. Si ça se trouve, c'est même pas réciproque. Comme t'as dit, sa vie est là-bas maintenant. » Et si un jour elles devaient renouer, ce serait de l'initiative de Bryn, pas de celle de Cait. Et ce même si cette maudite fierté finirait certainement par l'étouffer.
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Finnley Coverdale
le roux de secours
ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août). SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas. STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant. MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié. LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire. POSTS : 10142 POINTS : 180
TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta. RPs EN COURS : coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.
sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.
Pour quelqu’un qui a souvent été qualifié de trop franc, c’est un bel hypocrite, Finnley, à cet instant. La vérité n’est pas celle qu’il essaie de vendre à Caitriona avec une conviction toute relative, mais puisque la deuxième concernée n’est pas présente pour donner sa version des faits, elle devra se contenter de (et accepter) celle de Finn. Bryn fait désormais sa vie aux États-Unis, loin de lui, loin de son ancienne amie, loin du monde qu’elle a connu dans lequel elle n’a plus vraiment sa place, maintenant qu’elle est une surfeuse accomplie à la notoriété grandissante. L’amertume dans les pensées de Finn donne un indice quant à la raison pour laquelle il use d’un mensonge ; la rancune à l’égard de sa sœur est encore présente, vive, bien qu’il soit lui-même gêné par celle-ci. Mais de toutes les voies que Bryn pouvait emprunter, de toutes les opportunités à sa portée, elle a choisi de suivre le chemin de son aînée, de se lier avec sa génitrice et d’ignorer Finn dans le processus. Le silence qu’elle a gardé sur ses véritables affinités avec Danielle a été perçu comme une véritable trahison dont le rouquin se remet encore difficilement. Après tout ce qu’il a fait pour elle, après tous les sacrifices qu’il a concédé pour sa cadette, il s’attendait à ce qu’elle-aussi fasse l’effort de ne pas se lier à leur bourreau commun ou, du moins, pas dans son dos. Il sait aussi qu’il n’a pas le droit de penser, ainsi, Finn et que jamais il n’aurait pu interdire Bryn d’espérer avoir une mère, dont elle a été privée depuis sa naissance. Ce mélange de sentiments amène à une ambivalence avec laquelle il lui est difficile de vivre ; autant que cette faute rejetée sur sa jeune sœur – mais c’est bien connu, les absents ont toujours tort. Il ne se fait pas une raison, pour être honnête et voir briller ses sœurs quand lui enchaîne les échecs, quand il a été sacrifié pour leurs réussites laisse un gout de plus en plus amer, autant que celui de l’alcool qui était supposée le faire disparaître.
Ce même alcool à la consommation excessive, aux conséquences désastreuses ; la raison derrière un mariage qu’il assume difficilement, car loin de l’image qu’il aurait voulu donner à cet événement. C’était un amour profond qui était supposé le lier à sa future épouse, et non pas une terrible gueule de bois. C’est pourquoi ce mariage est encore très loin d’être assumé, d’autant plus qu’il n’a pas pour vocation de durer dans le temps. Enterré avant même d’être savouré ; elle est belle, la réussite de Finnley. Que Caitriona ne s’offusque pas de son absence à ce grand événement, à part des litres d’alcool et des sosies peu convaincants, personne n’a été convié. Dans le cas où l’union aurait été réfléchie, il n’aurait pas eu une plus grande liste en réalité – parce qu’il est réservé, Finn et parce qu’il n’a plus beaucoup de connaissances sur lesquelles compter. Mais, dans ce cas de figure, Caitriona en aurait fait partie. Est-ce que c’est plus rassurant ? Pas vraiment. Tout comme sa confession ne l’est guère alors qu’il admet que son taux d’alcoolémie n’est pas totalement innocent à la situation. Il a longtemps hésité à jouer sur le coup de foudre et la décision impulsive, mais Finn n’a jamais été connu pour ce trait de caractère et ça ne ferait qu’amener d’autres questions et l’enfoncer dans une situation déjà inconfortable. À l’inverse, rares sont ceux qui se surprendront de son ivresse ayant mené à une mauvaise décision ; il s’épargne ainsi une bonne moitié des questions qui pourraient lui être posées. « Je pourrais la rencontrer? » Mais ce n’est pas celle-ci qu’il s’attendait à entendre en premier ; non, il imaginait déjà des remontrances qui auraient été ironiques en vue de leur différence d’âge, mais parfaitement justifiées par le contexte. « Tu sais, au cas où t'aurais besoin de... D'une sorte de bénédiction familiale. » L’excuse le fait sourire, le détend légèrement. « Et d’une petite rousse qui lui rendrait la vie infernale pour la tester ? » Il s’amuse légèrement, songeant au fait que puisque Bryn n’est pas là pour être la belle-sœur exécrable, Cait pourrait remplir le rôle. Après tout, elle fait partie de la fratrie, dans un sens. « Ça pourrait se faire, oui. » Et il ne doute pas que Scarlett saura remplir le rôle quelques heures durant, dans la continuité des échanges de bons procédés dont ils font preuve depuis la prise de conscience de cette union. « À qui? Ta femme? » Une union qui n’est décidément pas naturelle pour lui alors que ce mot lui fait bizarre et qu’il précise rapidement ce qu’il voulait dire. « Non, surtout pas. Je ne veux pas qu'elle le sache. » Il hoche doucement la tête, signe qu’il prend en compte l’information et mieux encore, qu’il l’écoute. « Je veux pas qu'elle sache qu'elle me manque. Si ça se trouve, c'est même pas réciproque. Comme t'as dit, sa vie est là-bas maintenant. » Un sourire pincé s’affiche sur les lèvres d’un Finnley soudainement lassé de cette dispute ridicule entre les deux jeunes femmes. Il devrait être loyal à sa sœur, comme il devrait l’être auprès de Caitriona, mais les faits sont ce qu’ils sont : elles sont ridicules, d’autant quand il a le même son de cloche des deux côtés. « Vous êtes ridicules. » Qu’il se permet même de souligner, avant de préciser le fond de sa pensée : « Et votre foutue fierté mal placée aussi. » Car Cait manque à Bryn autant que l’inverse ; et aucune des deux n’est capable de faire le premier pas alors qu’elles le désirent autant l’une que l’autre. Mais ce n’est pas son affaire, pas son combat, pas maintenant du moins. « Je vais finir par vous enfermer dans une pièce pour vous forcer à vous parler. » Et il en serait capable. Si Bryn était dans le coin, bien sûr qu’il en serait capable. « Est-ce que ça va, Cait ? » Qu’il finit par l’interroger en cherchant son regard, bien que le sien soit vitreux. Est-ce qu’il a déjà posé la question ? Il ne sait plus, mais ils ont parlé de Bryn au point d’en oublier la jeune femme face à lui. Sa présence à une heure aussi tardive, ce soudain manque de son amie, les regrets qu’il perçoit au travers de son discours lui imposent de poser la question, quand bien même il se répéterait.
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La femme de Finn. Ça sonnait bizarre, à entendre, à dire et à penser. Plus bizarre encore que la soudaine volonté qui avait émergé chez la rousse, de rencontrer cette fameuse femme, celle qu'il avait choisi d'épouser - et pour laquelle il s'était noyé dans l'alcool, pour quels détails, elle l'ignorait. Mais le fait est qu'elle était curieuse, et qu'elle mourait d'envie de la voir. Oui, au minimum de la voir, si Finnley décidait qu'elle n'était pas digne de la rencontrer. Histoire de mettre tous les chances de son côté pour le convaincre, elle avait évoqué l'idée d'une bénédiction familiale, puisque ni Bryn, ni Cora n'étaient dans les parages pour remplir ce rôle. Et c'était tant pis pour elles. « Et d’une petite rousse qui lui rendrait la vie infernale pour la tester ? » Elle avait cru déceler l'esquisse d'un sourire sur le visage du roux, une grimace si éphémère qu'elle s'était demandé si elle l'avait bien vu. Mais comme elle n'était pas sûre, elle s'était légèrement renfrognée, vexée qu'il la considère encore comme une gamine un peu trop envahissante. Mais contre toute attente... « Ça pourrait se faire, oui. » Un sourire, franc comme rarement, s'était étiré lentement sur les lèvres de la rousse. C'était une belle victoire pour elle, qu'il ait accepté aussi facilement. Et puisqu'il avait donné son accord, qu'il n'espère pas faire marche arrière plus tard. En plus d'avoir bonne mémoire, l'irlandaise restait têtue comme une mule, un peu trop pour son propre bien, parfois. Comme elle l'avait imaginé, il avait rapidement changé de sujet, espérant sûrement dans un coin de sa tête qu'elle oublierait tout ça dans la minute. Un pari à moitié réussi, puisqu'en parlant de Bryn à nouveau, il avait réussi à détourner complètement son attention. Ce n'était rien de trop grave en soi, il proposait juste de glisser à sa soeur un mot sur elle la prochaine fois qu'il la verrait, d'insinuer qu'elle lui manquait. Seulement, Cait était bien trop fière pour accepter quoique ce soit dans ce genre là, et secouant la tête, rembrunie, elle avait refusé tout net. Hors de question que Bryn apprenne ce genre d'informations, alors qu'elle ne donnait plus de nouvelles depuis des mois. Ça ferait un trop gros trou dans l'égo de la rousse, et elle n'était clairement pas prête pour ça. « Vous êtes ridicules. » Piquée au vif, la jeune femme avait protesté. « Eh! Ce n'est pas moi qui... » Il l'avait coupée, avant qu'elle ait pu terminer sa phrase. « Et votre foutue fierté mal placée aussi. » La mine boudeuse, la rousse avait serré les dents. Elle le savait, qu'elle était trop fière, elle le savait, qu'elle avait sûrement tord. Mais elle était bien incapable de l'admettre, surtout à Finn. « Je vais finir par vous enfermer dans une pièce pour vous forcer à vous parler. » Plissant les yeux, Cait avait dévisagé l'autre roux. « Et alors quoi? Tu comptes aller la chercher pour la ramener par la peau du cul? » Clairement, la jeune femme n'imaginait pas Bryn revenir dans le coin autrement qu'en y était forcée. Ça l'avait mise en rogne, de repenser à elle, puisqu'à chaque fois, il y avait cette vague de nostalgie, ce regret d'une amitié passée, qui était venue la heurter - à nouveau - de plein fouet. Et puis finalement, sorti un peu de nulle part, un « Est-ce que ça va, Cait ? », avait fini de la déstabiliser. Brutalement vidée de toute énergie, elle s'était affaissée un peu plus dans le fauteuil qu'elle occupait, le regard se perdant dans le vide après avoir accroché une longue seconde celui du Coverdale. La gorge nouée, elle avait mis un moment, avant de réussir à articuler une réponse. « J'suis fatiguée, Finn. » Pas physiquement, même si là tout de suite elle avait l'impression d'être passée sous un bus. Non, c'était psychologique, une fatigue mentale due à un nombre de facteurs exponentiel. Ça lui foutait le cafard. Mais ça durait jamais bien longtemps. Du moins, quand elle choisissait de dormir plutôt que de tambouriner chez un ami au beau milieu de la nuit. C'était pas la meilleure décision qu'elle ait prise ces derniers temps, c'était certain. « Et je regrette. Je regrette d'avoir laissé partir Bryn sans rien dire, je regrette d'avoir arrêté le surf après cette nuit horrible. Tu sais, j'étais douée. Au moins autant que Bryn, à l'époque. Je me voyais bien faire carrière là-dedans, et j'aurais pu, si j'en crois ce qu'on me disait pendant ce temps là. Mais j'ai eu peur, et j'ai tout laissé tomber. Y a des jours où ça m'angoisse, rien que d'y penser. Et y a des jours où je me dis qu'il faudrait que je réessaye de monter sur une planche, où je brûle d'envie de retourner à l'eau. Alors je vais à la plage. Mais une fois là-bas, j'arrive même pas à mettre les pieds dans l'eau. C'est ridicule. Même pas un orteil, tu te rends compte? Alors je vais demi-tour, et tu peux être sûr que la nuit suivante, je fais des cauchemars. » Elle avait essayé de voir du monde pour ça, mais ça avait jamais rien donné, malgré tous ses efforts. Soit disant qu'elle n'était pas prête. Pfff, n'importe quoi.
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Finnley Coverdale
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ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août). SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas. STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant. MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié. LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire. POSTS : 10142 POINTS : 180
TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta. RPs EN COURS : coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.
sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.
Ce n’est probablement pas une bonne idée de promettre (est-ce qu’il a vraiment utilisé ce terme ?) à Cait qu’une rencontre entre elle et sa femme est envisageable, pour de nombreuses raisons. La première d’entre elles étant qu’elle n’aura pas besoin de plus de quelques minutes pour se rendre compte qu’aucun amour n’unit Finn et son épouse et qu’elle avait raison de supposer que son état a tout à voir avec cette décision surprenante. La seconde étant qu’il n’a pas envie de faire subir ça à Scarlett. Et il ne parle pas de Caitriona, dont la personnalité est suffisamment agréable pour ne pas qu’il remette en question sa capacité à se faire apprécier, mais tout simplement parce que Scarlett n’a pas signé pour de telles contraintes. Ils ont statué que l’annulation ne pressait pas – mais il n’a pas envie d’imposer de faux semblants à Scarlett seulement pour améliorer sa réputation bien entachée auprès d’un entourage qui remet tout en cause. En ce sens, prétendre que ce mariage était désiré semble être la seule issue pour un Finn qui n’a aucune envie de continuer à lire la déception dans le regard des autres. Remplacer ce sentiment par une surprise et de nombreuses interrogations n’est pas beaucoup plus agréable, mais déjà plus supportable – alors qu’il en soit ainsi. Au moment même où il a appris que cette union n’était pas aussi factice qu’ils l’avaient supposé avec Scarlett, il a vite compris qu’il lui serait difficile d’assumer ; autant le jugement que les leçons de morales qui suivraient et qui mettraient aussitôt le doigt sur sa consommation qui, il le jure, n’est pas si problématique. Alors évidemment que ce n’est pas une bonne idée de continuer à jouer cette comédie jusqu’à s’en faire rencontrer les différents protagonistes, mais chaque chose en son temps et il aime croire qu’il trouvera une solution pour perpétuellement repousser cette rencontre. Par la suite, il s’agira de se faire pardonner auprès de Caitriona et lui faire comprendre que le délai n’a rien à voir avec elle, évidemment. Tout semble facile, alors qu’en réalité, il oublie un facteur essentiel : le caractère de Caitriona, qu’il connait suffisamment bien pour savoir qu’elle ne le laissera pas omettre sa promesse (vraiment, est-ce qu’il a utilisé ce terme ?).
Pour l’heure, il n’est pas question de rencontrer Scarlett, mais bien de mettre la jeune femme face à ses propres contradictions, et la façon dont elle parle avec nostalgie de Bryn sans pour autant vouloir la contacter. Même le plus illustre inconnu n’aurait pas de mal à lire à travers son comportement et le fait que son amie lui manque. Pour Finn qui a connu les deux rousses inséparables, c’est d’autant plus évident. Et à défaut de pouvoir agir pour que les deux anciennes amies n’acceptent de poser les choses, il peut au moins souligner à l’une des deux concernées à quel point tout ceci est ridicule. « Eh! Ce n'est pas moi qui... » Oui, oui, bien sûr, l’excuse facile, qu’il n’a aucune envie d’entendre. Le visage de Cait se crispe et peut-être qu’il devrait s’arrêter là. Mais elle le connait suffisamment pour savoir qu’il n’est pas du genre à jouer aux hypocrites et puisque la situation l’agace, il ne se prive pas. « Et alors quoi? Tu comptes aller la chercher pour la ramener par la peau du cul? » « Pourquoi pas, tiens. » Il rétorque avec le même aplomb que Cait, son regard lui faisant comprendre qu’il n’hésiterait pas un instant. Bien sûr, il a conscience que sa sœur n’acceptera jamais de revenir sans une bonne raison, mais il n’oublie pas non plus que sa carrière peut l’amener à revenir ici et qu’il saisirait l’opportunité. Et si Bryn est un sujet qui les lie, ce n’est pas pour autant qu’il est le seul à aborder. Un regard plus attentionné sur les traits de Caitriona, ajouté aux éléments qui entourent sa visite lui font poser une simple question à la réponse bien complexe, qui met un certain temps à s’échapper des lèvres de la rousse. « J'suis fatiguée, Finn. » Il a pu le constater, en la voyant s’affaisser dans le fauteuil. Mais il sait aussi qu’il ne s’agit sûrement pas de cette fatigue-là. « Et je regrette. Je regrette d'avoir laissé partir Bryn sans rien dire, je regrette d'avoir arrêté le surf après cette nuit horrible. Tu sais, j'étais douée. Au moins autant que Bryn, à l'époque. Je me voyais bien faire carrière là-dedans, et j'aurais pu, si j'en crois ce qu'on me disait pendant ce temps là. Mais j'ai eu peur, et j'ai tout laissé tomber. Y a des jours où ça m'angoisse, rien que d'y penser. Et y a des jours où je me dis qu'il faudrait que je réessaye de monter sur une planche, où je brûle d'envie de retourner à l'eau. Alors je vais à la plage. Mais une fois là-bas, j'arrive même pas à mettre les pieds dans l'eau. C'est ridicule. Même pas un orteil, tu te rends compte? Alors je vais demi-tour, et tu peux être sûr que la nuit suivante, je fais des cauchemars. » Il n’essaie pas de la couper dans son monologue, bien conscient qu’elle semble avoir besoin de laisser échapper ce qu’elle a sur le cœur. Et même dans un état un peu second, il est en mesure de l’écouter. Il ne se souviendra peut-être pas du tout, mais il fait au mieux. Et c’est peut-être la raison pour laquelle il décide de sortir de sa léthargie, se redressant pour appuyer ses coudes sur ses genoux et accorder toute son attention à la jeune femme. « Je peux pas te juger, Cait, j’ai peur de l’eau depuis mes seize ans. » Et c’était peut-être une source de déception pour Bryn, que les personnes supposées être les plus proches ne puissent assister à ses succès. « Alors sûrement que mes conseils valent pas grand-chose, mais, je pense que tant que t’es pas prête, te forcer aura juste l’effet inverse. » Que ça ne fera qu’accentuer ses craintes et qu’elle s’enfoncera dans un cercle vicieux. « Et t’as pas à t’en vouloir pour ça. » D’avoir eu peur, d’être encore terrorisée maintenant. C’est être humain. « L’idée, c’est pas de te traumatiser encore plus, mais d’attendre d’être prête pour surmonter tout ça. Et si tu l’es jamais, c’est ainsi, c’est pas grave. » Il y a certaines peurs qui ne peuvent pas être surmontées et elle n’a pas à avoir honte de ça. « Et je suis sûre que Bryn gagnerait à connaître tout ça, si elle ne le sait pas déjà. » Il en revient à la jeune femme, oui. Car elles se sont peut-être éloignées à cause de cet événement, mais c’est aussi ensemble qu’elles pourront le surmonter.
Somewhere deep inside of me, there's a world only I see, only I see... Oh, I try to face reality but something is missing, someone is missing. When I close my eyes, I get lost inside, yes I will find you
Elle ne savait pas réellement pourquoi elle lui avait déballé tout ça, d'un seul coup. Elle ne comprenait pas ce qui l'avait poussé à le faire. Elle n'en avait jamais parlé à personne, du moins pas avec autant de détails. Ça restait un souvenir traumatisant, qui l'empêchait de se baigner dans les grands étendues d'eau, celles où elle n'avait pas pied. Et la mer... Qu'elle ait pied ou pas, cela faisait bien plus de 10 ans qu'elle n'avait pas senti de vagues lécher ses orteils. Et ça ne lui manquait pas, elle essayait de s'en convaincre. Du moins, pas suffisamment pour qu'elle ait envie de ressentir à nouveau la panique dévorante qui l'avait gagné la dernière fois qu'elle avait tenté de s'approcher de l'océan. Il s'était redressé sur ses coudes en l'observant, aussi attentivement qu'il le pouvait avec son taux d'alcoolémie. La rousse était même surprise qu'il ait réussi à bouger verticalement. « Je peux pas te juger, Cait, j’ai peur de l’eau depuis mes seize ans. » C'était une chose que Cait ne savait pas, et pourtant, elle en savait des choses sur Finnley. C'était aussi une similitude entre eux deux, une nouvelle. Baissant les yeux, la jeune femme avait murmuré, sans chercher à ce qu'il l'entende. « J'avais seize ans, à l'époque. » Et c'était une drôle de coïncidence que le roux souffre de la même peur qu'elle, et depuis le même âge. « Alors sûrement que mes conseils valent pas grand-chose, mais, je pense que tant que t’es pas prête, te forcer aura juste l’effet inverse. » Contrairement à ce qu'il disait, ses conseils avaient du poids, surtout aux yeux de Cait. Elle avait confiance en Finnley, et le fait qu'il lui ait avoué souffrir de la même peur qu'elle ne faisait que renforcer tout cela. « Et t’as pas à t’en vouloir pour ça. » Machinalement, l'irlandaise avait hoché la tête. Elle appréciait les commentaires du frère de Bryn, même si elle ne se sentait effectivement pas prête à retenter l'expérience. Malgré les belles paroles de Finnley, il lui faudrait plus que ça pour affronter sa peur. Pourtant, elle avait l'impression d'être prête... « L’idée, c’est pas de te traumatiser encore plus, mais d’attendre d’être prête pour surmonter tout ça. Et si tu l’es jamais, c’est ainsi, c’est pas grave. » Oui, c'était pas grave, mais ça restait dommage de ne pas pouvoir se baigner dans la mer quand on habitait dans une ville comme Brisbane, d'une telle proximité avec l'étendue d'eau salée. « Et je suis sûre que Bryn gagnerait à connaître tout ça, si elle ne le sait pas déjà. » La rousse s'était instantanément renfrognée à la nouvelle évocation de son ancienne amie. Elle avait répliqué tout de suite, un peu trop vite, d'ailleurs. « Elle veut rien avoir à faire avec moi, Finnley. » Cait n'utilisait jamais son prénom en entier. C'était Finn, habituellement. Le fait qu'il en soit autrement à cet instant précis trahissait son agacement. Mais, s'il avait fait la remarque concernant sa soeur, il n'avait rien à voir avec leur dispute... Il n'y avait donc aucune raison pour qu'elle soit aussi sèche envers lui... « Je lui enverrais un message... » Pas ce soir, peut-être pas demain non plus. Il faudrait un peu de temps avant qu'elle trouve le courage de mettre son égo de côté. Surtout qu'elle n'était pas sûre que Bryn lui réponde. Pas sûre du tout... Jetant un regard à Finnley, elle avait grimacé. « Peut-être. » Elle restait bornée, l'irlandaise. « Je veux plus parler de Bryn. » Alors même que ça restait la raison qui l'avait fait venir toquer chez Finn au milieu de la nuit. Ça, et pas le fait qu'elle avait eu envie de le voir, bizarrement. La jeune femme s'était relevée, avait commencé à faire les quatre cents pas dans le salon plongé dans la pénombre. Elle n'allumerait pas les lumières, histoire que le Coverdale ne finisse pas aveugle. « Tu préfères me parler de la raison pour laquelle t'as peur de l'eau, ou de ta femme? » Les deux sujets l'intriguaient au plus haut point. Elle brûlait d'envie de savoir pourquoi lui aussi se confondait apparemment de peur devant une étendue d'eau, mais aussi d'en apprendre plus sur sa toute nouvelle épouse. Même s'il lui avait promis une rencontre prochaine, elle mourait de connaître son prénom, son métier, ce à quoi elle ressemblait par les yeux de son mari. Après un nouveau regard jeté à Finnley alors qu'elle se rapprochait de lui, elle avait froncé les sourcils. « À moins que tu préfères aller te coucher? » Ce qu'elle devrait faire, elle aussi, maintenant que son esprit était un peu plus apaisé. Avec un sourire en coin, elle avait observé le roux, attendant de voir s'il oserait la mettre dehors pour aller retrouver son oreiller.
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Finnley Coverdale
le roux de secours
ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août). SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas. STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant. MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié. LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire. POSTS : 10142 POINTS : 180
TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta. RPs EN COURS : coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.
sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.
Finnley parvient à écouter le récit de Cait, non sans une certaine difficulté à mémoriser chaque détail – c’est la raison pour laquelle il sélectionne les informations – mais avec la volonté d’être respectueux, quand bien même le moment est mal choisi pour le solliciter ainsi. Il n’est qu’à moitié là et tristement, c’est l’une des raisons pour lesquelles il se félicite de consommer autant d’alcool ; parce que son organisme en est désormais suffisamment habitué pour qu’il ne sombre pas dans les bras de Morphée pendant que Cait déballe ce qu’elle a sur le cœur, là où d’autres n’auraient pas résisté autant. Ce qui est certain, c’est que si elle a choisi la bonne oreille pour être écoutée sans être interrompue (bon, il est certain qu’il n’est pas dans les mêmes dispositions que d’ordinaire), elle ne s’adresse pas à la bonne personne pour obtenir des conseils afin de gérer sa peur. Parce qu’il la partage, parce qu’il a bien essayé quelques fois de surmonter celle-ci, mais qu’il n’est jamais parvenu à la dominer. Alors il ne sait pas vraiment si la rousse cherche simplement une écoute ou un déclic pour parvenir à reprendre les choses en main, mais dans cette seconde hypothèse, elle n’a pas frappé à la bonne porte. « J'avais seize ans, à l'époque. » Il relève les yeux vers elle, peu sûr de ce qu’il l’a entendue marmonner, gardant ses interrogations pour lui. Si c’était important, elle n’aurait pas hésité à lui partager sa réflexion ; dans le quasi mutisme dont elle a fait preuve, il considère que ça reste personnel. Tout comme cela lui appartient de déterminer le moment où elle se prête à se confronter à l’océan, et non pas parce qu’elle s’y sentira forcée ou honteuse. De sa propre expérience, il n’a pas encore réussi à surmonter sa peur parce que le moment ne semble jamais être le bon, parce qu’il y a toujours quelque chose qui le retient, parce que même quand il pense avoir le dessus, cette peur finit toujours par reprendre le dessus. Il ne peut pas parler pour Caitriona, mais il peut lui conseiller d’aller à son rythme, pour éviter d’empirer les choses. Peut-être que s’il avait été sobre il aurait tenu un autre discours, pour l’heure, elle devra se contenter de celui-ci, peut-être un peu cliché et ne faisant que pointer du doigt des évidences. Et si lui n’est guère en mesure d’être d’une grande aide, peut-être que sa cadette le pourrait, elle qui baigne (littéralement) dans l’océan depuis qu’elle est gamine. « Elle veut rien avoir à faire avec moi, Finnley. » Un fin sourire s’affiche sur ses lèvres alors qu’il a l’impression d’être grondé par la jeune femme – l’ironie – et si un instant il est tenté d’en rester-là afin de ne pas provoquer une escalade qui n’arrangerait personne, il est ce qu’il est, saoul ou non, quand il s’agit de pointer du doigt certaines contradictions. « Vous parlez beaucoup l’une de l’autre pour des personne qui se détestent. » Simple constat, elle en fera ce qu’elle veut. Mais de son côté, les personnes qu’il a décidé d’éliminer de sa vie (à commencer par sa jumelle et sa mère), ne reviennent que rarement dans ses conversations. « Je lui enverrais un message... » La surprise peut se lire brièvement sur son visage alors qu’il ne s’attendait pas à ce qu’elle cède aussi facilement. Et il espère se souvenir de cette conversation au réveil pour préparer Bryn à cette perspective, afin qu’elle ne gâche pas ce pas envers elle, pas alors que toutes les deux semblent être de plus en plus nostalgiques de cette amitié qui occupait une grande place dans leur vie. [color:92df=cc9966]« Peut-être. » - « C’était trop facile. » Il songe à voix haute, alors qu’évidemment qu’il aurait dû anticiper le « mais » qui allait suivre. Mais c’est sa décision, c’est à elle de décider si elle désire franchir le pas ou non, il n’a plus son mot à dire et il s’abstiendra de poursuivre sur le sujet. « Je veux plus parler de Bryn. » La jeune femme semble être de son avis alors qu’il hausse les épaules, façon de lui dire que c’est « comme elle veut ». Et puisque Bryn était la raison de sa visite, il n’est pas surpris de la voir se lever, prêt à la suivre avant de se rétracter lorsqu’elle ne se dirige pas vers la porte et de garder ainsi la sécurité de la position assise plutôt que d’avoir à accentuer son équilibre bancal. « Tu préfères me parler de la raison pour laquelle t'as peur de l'eau, ou de ta femme? » Aucun des deux, idéalement, parce qu’il préférerait retrouver le confort de son lit plutôt que de continuer à faire appel à ses deux neurones qui se battent en duel à cette heure avancée. « À moins que tu préfères aller te coucher? » La demande n’est pas aussi innocente qu’il n’y paraît alors qu’elle semble reprendre ses aises dans ce salon, se fichant bien de son opposition. Il la connait assez pour savoir que lorsqu’elle a une idée derrière la tête, il est difficile de se débarrasser de Cait ; et puisqu’elle semble vouloir des réponses autant sur sa peur que sur sa femme, autant lui en donner maintenant avant qu’elle ne se lance dans une investigation qui n’arrangerait pas ses affaires. Parce que le sujet est tout trouvé ; il ne parlera pas de sa femme parce qu’il ne connaît pas grand-chose de Scarlett à l’exception de son prénom et qu’il trahira bien vite le peu de valeur que cette union possède. « Tu me laisserais ? » Dormir, s’entend, qu’il l’interroge avec un léger sourire, dans une vaine tentative de la vexer avant de reprendre. « Scarlett se présentera mieux que je pourrais le faire. » Il lui offre une bribe de réponse pour ne pas prétendre ignorer sa demande, mais se sortir aussi de la situation délicate dans laquelle il s’est mis malgré lui. « Et pour le reste, c’est une histoire ridicule. » Il débute, mettant un peu d’ordre dans ses pensées, incapable de récite de manière détaillée les raisons de sa peur. « J’enchaînais plusieurs boulots en dehors des cours pour payer les factures, j’étais exténué et j’ai fait un malaise au pire moment, pile quand c’était piscine en cours de sport. » Il explique en passant une main sur son visage fatigué. Déjà qu’il n’était pas bien doué dans la matière, ça a achevé son amour de l’éducation physique quand, à bout de force après quelques longueurs, il a fini par brièvement perdre connaissance. Ça n’a pas duré longtemps, malheureusement, puisqu’il s’est bien rendu compte qu’il se noyait et dans la panique, il a perdu tout instinct de survie avant qu’on ne l’aide au bout du temps qui lui a paru être une éternité. « C’est cet incident qui m’a convaincu d’arrêter le lycée, aussi, alors bon, on peut pas dire que j’associe l’eau à de bons souvenirs. » Parce qu’il en était arrivé à un tel niveau d’épuisement qu’il avait compris qu’il ne pouvait plus accumuler les études et le travail ; et que la nécessité de subvenir aux besoins de Bryn l’avait convaincu d’opter pour la seconde option. « Mais ça me manque pas. » D’aller dans l’eau, contrairement à elle. Il n’envisageait pas de faire carrière et il ne peut que s’en vouloir de ne pas aller voir Bryn en compétition autant qu’il le voudrait ; mais l’eau ne l’appelle pas et il se porte bien très loin d’elle, ce qui ne semble pas être le cas de Caitriona. Non, ses regrets à lui sont plus liés au reste, à la direction qu’a pris sa vie après cet événement, une note amère qu’il n’a aucune envie de ressasser pour ce soir, pas alors qu’il ne peut pas se saisir d’une bière dans le frigo tant que Cait sera face à lui.
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Elle voyait bien qu'il avait du mal à garder les yeux ouverts, sans parler du mal de tête qui devait lui marteler l'intérieur du crâne, en bon symptôme de gueule de bois qu'elle était. L'irlandaise serait bien restée discuter plus longtemps. De sa femme, ou de pourquoi il avait peur de l'eau, ça lui disait bien comme sujet. Elle lui avait signifié à voix haute son envie d'en apprendre plus, et alors qu'en temps normal il aurait sûrement vivement protesté, là, il avait à peine moufté. C'était sûrement pour ça qu'elle lui avait demandé s'il voulait qu'elle s'en aille, qu'elle le laisse pour qu'il puisse aller se coucher. « Tu me laisserais ? » Le sourire qui s'est affiché sur ses lèvres est là uniquement pour la provoquer, elle en est certaine. Fronçant les sourcils, elle avait retenu une grimace, avant de marmonner. « Ça va, je suis capable de décrocher, quand même. J'vois bien que t'es qu'à moitié là, en plus. » Elle n'était pas aussi accrochée qu'une moule sur un rocher, fallait pas déconner. Et même si souvent elle était impulsive, qu'elle dépassait souvent la bienséance - en débarquant chez les gens à n'importe quelle heure de la nuit par exemple - elle savait reconnaitre quand elle avait dépassé les limites. Elle mettait juste un peu de temps pour s'en rendre compte, parfois. Mais au moment où elle allait amorcer un pas pour prendre le chemin de la porte, Finnley avait repris la parole. « Scarlett se présentera mieux que je pourrais le faire. » La rousse s'était immobilisée. Ainsi, le rouquin avait encore assez d'énergie pour parler de sa toute récente femme? Ou d'autre chose? Intéressant. Tout sourires, la jeune femme s'était retournée vers Finn. « Et pour le reste, c’est une histoire ridicule. » Ridicule ou pas, la jeune femme comptait bien avoir le fin mot de l'histoire, maintenant qu'il l'avait lancée sur le sujet. Et curieusement, elle n'avait pas l'impression qu'elle devrait lui tirer les vers du nez, puisqu'il avait commencé de lui-même. « J’enchaînais plusieurs boulots en dehors des cours pour payer les factures, j’étais exténué et j’ai fait un malaise au pire moment, pile quand c’était piscine en cours de sport. » C'était quelque chose, effectivement. Un coup de malchance comme on en avait rarement. « C’est cet incident qui m’a convaincu d’arrêter le lycée, aussi, alors bon, on peut pas dire que j’associe l’eau à de bons souvenirs. » C'était compréhensible. À un autre niveau, elle évitait la plage autant que possible, ça lui rappelait trop cette fameuse soirée. « Mais ça me manque pas. » Il avait l'air sincère. Ce n'était pas du déni ou quoique ce soit du genre. Il avait l'air en paix avec le fait que les étendues d'eau ne lui manquait pas. Qu'il n'avait pas besoin de nager, de barboter dans une piscine, un lac, la mer, là où il n'avait pas pieds, certainement. C'était tant mieux pour lui. À vrai dire, elle l'enviait. Presque. « Tu manques de sommeil, par contre. » Avec ses grosses cernes, et ses yeux assombris, son teint crayeux, son air froissé. Il avait besoin de dormir. Et aussi peut-être d'un verre d'eau avec un anti-douleur, si c'était pas déjà fait. Elle pouvait presque lire la douleur dans ses yeux. Et elle n'y était peut-être pas pour rien, après tout, elle l'avait tiré du lit - ou du canapé, elle ne savait pas trop au final. « Je vais te laisser. Je sais même plus si t'es vraiment réveillé ou si tu me parles en dormant. » Elle lui avait adressé un sourire rayonnant. Elle connaissait suffisamment Finnley pour savoir qu'elle ne l'avait pas encore asticoté suffisamment pour qu'il essaye de la mettre à la porte. Et ce soir, elle n'avait pas encore de pousser le bouchon trop loin. « Tu me racontera une autre fois ce qui te manques, si c'est pas ça. » Sa petite soeur, peut-être. La vraie, pas celle de substitution. Elle s'était rapproché du roux, lui avait posé une main sur l'épaule, la pressant, lui adressant un dernier sourire. Et puis, elle lui avait tourné le dos pour rejoindre l'entrée. La main sur la poignée de la porte, elle avait suspendu son geste. « Bonne nuit, Finnley. » Ensuite, l'irlandaise était sortie. Et elle avait claqué la porte derrière elle.