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 alex/prim x can't find the reason to keep holding on

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Message(#)alex/prim x can't find the reason to keep holding on EmptyMar 2 Nov 2021 - 3:41

30 octobre

Il ne répond plus aux messages et au bout de quelques jours, ça commence sérieusement à m’inquiéter. Je me demande si j’ai fait quelque chose de mal ou si la pression ressentie pendant la cérémonie de mariage a été trop forte pour lui et qu’il est en train de remettre tout en cause. J’ai même essayé de l'appeler plusieurs fois alors que je ne suis toujours pas à l’aise avec les appels téléphoniques. Si j’ai voulu lui donner l’espace dont Tim semblait avoir besoin, j’ai aussi le cerveau en feu et le cœur au bord de l’explosion de ne pas savoir ce qu’il se passe. Je n’ai pas eu le temps de passer à la librairie - et je me serai retenue de le faire aussi parce que, comme je disais, je souhaite lui laisser une liberté minimum pour revenir vers moi quand il le sentira. Mais le samedi, je n’y tiens plus. Il y a un problème, je le sens, mais je n’en connais pas la cause et ça me rend dingue. Voilà quelques jours que s’est déroulé le mariage, nous avons réussi à nous voir le lendemain mais depuis, plus rien. Je pense mériter des réponses à mes questions. Je suis en droit de savoir s’il doute, s’il a des regrets, s’il veut que l’on arrête. Je peux comprendre si on communique, pas s’il joue aux sourds et aveugles face à mes messages. Je pense avoir montré et démontré que j’accorde de l’importance à notre relation, assez pour que je puisse mentir à mon frère depuis de longs mois. Le mariage a été un petit enfer en soi, j’ai dû me retenir de ne pas l’embrasser au beau milieu de la piste de danse ; il était si mignon.

Mais là, il n’y a plus rien de mignon. Absolument plus rien alors que je me dirige vers son immeuble à Fortitude. C’est la fin de matinée, une plage horaire que je juge décente mais s’il sera sûrement en train de préparer le repas de ses deux petits monstres. Heureusement que j’ai le code d’en bas car personne ne m’ouvre quand je sonne. L’ascenseur est en panne donc je me retrouve à gravir plusieurs étages par les escaliers - autant dire que mon manque d’exercice physique se fait ressentir alors que j’arrive essoufflée devant sa porte. Je tente de reprendre un rythme cardiaque normal quand je lève pour frapper à ladite porte ; seulement, ma main tapotant dessus, la porte s’ouvre automatiquement et lentement, comme si quelqu’un avait oublié de la fermer. C’est étrange. “Tim ?” tout de suite, je m’imagine qu’il a été cambriolé et qu’une scène affreuse va s’offrir à ma vue intriguée alors que j’ouvre la porte jusqu’à entrer dans la pièce à vivre.

Et là, c’est bien une scène affreuse que j’ai devant moi.
Une pièce vide. Plus de meubles, plus de jouets, plus de vaisselles qui trainent, plus d’immobiliers. Il ne reste que la cuisine équipée. Tout le reste est parti. Je déglutis en m’enfonçant dans l’appartement. “Tim ?” que je demande néanmoins, en essayant de me dire que ce n’était pas ce que je pensais. Mais en même temps, qu’est-ce que je peux penser d’autres quand je vois sa chambre, celle des enfants, la salle de bain aussi vide que la pièce ouverte ? J’ai le cœur qui tambourine fort, j’ai le nœud au creux de mes intestins et je sens la bile de larmes monter jusqu’à mes yeux alors que je réalise avec effroi l’impossible, ma main devant la bouche pour camoufler le son de mes sanglots alors que je me retiens au mur le plus proche pour ne pas chavirer.

Il est parti.
Il m’a abandonné.
Il m’a laissé.
& tout ça, sans rien dire.
Comment a-t-il pu ?

@alexandra anderson alex/prim x can't find the reason to keep holding on 4014933344


Dernière édition par Primrose Anderson le Jeu 11 Nov 2021 - 6:06, édité 2 fois
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alex/prim x can't find the reason to keep holding on Empty
Message(#)alex/prim x can't find the reason to keep holding on EmptyLun 8 Nov 2021 - 6:37

30 octobre

Je suis mariée, je suis officiellement Madame Anderson et depuis la cérémonie j'ai l'impression que rien ne peut venir perturber mon petit monde, rien ne peut ébranler la sérénité et le bonheur que je ressens. Caleb me rends heureuse, nos filles me rendent heureuse, je suis une femme comblée et tout semble me réussir ces derniers temps. Tout sauf la relation avec mon meilleur ami et témoin de mon mariage. Il a été là pour moi, il a tenu son rôle de témoin à la perfection et depuis le mariage, il ne réponds plus à mes messages, plus rien. Silence radio. Je suis passée chez lui il y a deux jours, et il n'était pas là, les petits non plus d'ailleurs puisqu'il n'y avait que le silence provenant de son appartement et je suis assez bien placée pour savoir qu'avec deux enfants, les silences sont rares. J'ai continué les sms, les appels, j'ai continué à essayer d'obtenir des nouvelles, comprendre son silence mais mes appels comme mes sms sont restés sans réponse et ce depuis désormais plusieurs jours. Je lance mon téléphone sur mon lit après un énième message sans réponse, alors que je suis en train de préparer ma valise pour le départ en voyage de noce avec mon mari qui doit se faire dans deux jours. Je ne suis pas prête, et il y a aussi le sac des filles à préparer pour la semaine qu'elles vont passer chez leurs grands-parents. Je profite de leur sieste matinale pour m'occuper des derniers préparatifs, mais pour la première fois depuis la mariage, je ressens une sensation désagréable, je me sens oppressée, inquiète, anxieuse et je sais que c'est le silence de mon meilleur ami qui me met dans cet état. Je ne comprends pas son attitude, je voudrais partager mon bonheur avec lui, je voudrais pouvoir le remercier pour ce qu'il a fait pour moi depuis tout ce temps, je voudrais juste avoir de ses nouvelles mais il reste désespérément silencieux. Ce silence m'angoisse et je commence à me faire toutes sortes de scénarios, et Caleb n'est pas là aujourd'hui pour que je puisse m'évader dans ses bras et oublier toutes mes craintes. J'entends les filles qui se réveillent et pendant quelques minutes avec elles j'oublie mes craintes, je me concentre sur elles pour calmer mes angoisses, je profite de les entendre rire, de sentir Lucy passer ses petits bras autour de mon cou pour s'accrocher à moi et me faire un gros câlin. Je passe du temps avec elles en espérant oublier cette sensation si désagréable que je ressens et en espérant surtout qu'il finira par m'expliquer son silence rapidement. Mais quand je redescends avec elles, quand je vois mes notifications et que je réalise que ça va faire une semaine que je n'ai pas de nouvelles de Tim, je finis par me laisser submerger par mes angoisses et c'est presque sur un coup de tête que je pars avec les filles en direction de l'appartement de Tim. Je veux des réponses, je veux comprendre ce qui se passe pour qu'il soit si distant, si silencieux, pour qu'il me sorte de sa vie comme ça. Je dois avoir une explication maintenant, je ne peux plus rester dans l'incertitude comme ça, ce n'est plus possible.

Son immeuble je le connais plutôt bien, les escaliers aussi mais avec les deux filles ça devient toute une aventure. Lena veut marcher mais elle n'est pas encore assez stable pour monter les escaliers toute seule alors elle ronchonne, Lucy s'accroche à moi et plus j'avance, plus je me sens stressée et inquiète comme si je savais déjà que quelque chose n'allait pas. Une semaine sans message c'est pas quelque chose de fou en soit mais une semaine sans répondre à mes messages, ça c'est énorme. A peine arrivée à l'étage, je pose Lena au sol qui commence à courir en direction de la porte et quand je la vois entrer dans l'appartement de Tim, je réalise que quelque chose ne va vraiment pas. La porte est ouverte, il n'y a pas de bruit, juste ma fille qui a disparu à l'intérieur de l'appartement et c'est en courant que je la rattrape. « Lena, ma puce attends maman, reviens là. » Et ce que je vois me pétrifie sur place. Lena est debout au milieu d'un salon complètement vide, elle aussi semble perdue puisqu'elle revient vers moi assez rapidement alors que mon regard cherche une trace de vie dans cet appartement qui a toujours été pleins de vies avec la présence des deux petits de Tim. Mais aujourd'hui il n'y a plus rien. Ni meubles, ni enfants et pas de Tim non plus. Ses affaires ont disparu, tout a été vidé et je n'arrive pas à réaliser ce qui pourtant semble logique. Je n'ose pas l'appeler parce que je sais que je n'aurais aucune réponse. Il est parti. Sans rien dire. Sans un mot. Il s'est enfuit et le karma peut être un sacré connard parfois. Lena s'est accrochée à ma jambe, Lucy est contre moi mais je fixe le vide, moi aussi perdue au milieu de cet appartement que je connais pourtant bien. J'ai envie de me laisser tomber au sol pendant une seconde mais je sens Lucy qui resserre ses bras autour de moi, je sens Lena qui tire sur ma jambe et je ne peux pas m’effondrer. Pas face à elles. Je les regarde quelques secondes, je soupire longuement pour garder le contrôle. Je ne remarque pas la présence d'une autre personne, du moins pas au début, je suis focalisée sur mes filles et sur cette pièce vide qui se présente devant moi. Il n'y a plus rien à lui, plus rien du tout, il a disparu sans prévenir, sans donner de précisions, sans une explication et c'est trop d'information d'un coup pour que je puisse le gérer. Lena finit par quitter mes jambes pour marcher dans l'appartement vide et c'est en essayant de la rattraper que je la vois. L'information met du temps à arriver jusqu'à mon cerveau, Primrose Anderson ici ? Ma belle sœur dans cet appartement ? « Tata. » Lena est la première à parler et elle me confirme ce que je n'arrivais pas à comprendre. Lena se déplace jusqu'à sa tante et je fixe cette personne. Primrose est bien là, c'est bien elle la fille dans l'appartement de mon meilleur ami qui a l'air si mal. « Primrose ? » Le ton de ma voix trahit ma surprise, j'ai presque besoin d'une vraie confirmation, qu'elle m'assure que c'est bien elle et pourtant je la vois donc le doute n'est pas trop permis. « Qu'est-ce que tu fais là ? C'est l'appartement de Tim alors pourquoi t'es là ? Et pourquoi c'est vide ici ? Qu'est-ce qui s'est passé ? » J'ai beaucoup trop de questions, beaucoup trop de doutes dans ma voix, trop d'informations incohérentes que je n'arrive pas à lier, à expliquer. « Tu sais ou est Tim ? » C'est peut-être la question la plus importante pour le moment, j'ai besoin de savoir ou il est, comment il va et pourquoi il est parti ? Pourquoi il n'a rien dit ? Et aussi pourquoi elle est ici ? Pourquoi elle semble encore plus mal que moi ? Pourquoi il n'y a rien qui me semble logique dans tout ça ? Je suis perdue et les évidences me semblent trop difficiles alors je les évites et j'attends des explications parce que je ne veux pas réaliser qu'elle est là, qu'elle est triste du départ de Tim, parce que ce serait accepter le départ de mon meilleur ami et accepter aussi que Prim et Tim étaient proches et qu'il m'a caché ça. Je ne sais plus ce que je dois croire ou non alors je ne crois rien, j'attends des réponses qu'elle sera sûrement même pas en mesure de me donner mais tant pis, elle est là et elle est la seule à qui je peux demander ces explications.

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Message(#)alex/prim x can't find the reason to keep holding on EmptyLun 8 Nov 2021 - 17:20


« Tata. » Tata ? Tata ? Comment ça, tata ? J’ai le cœur gros et les yeux embués de larmes qui coulent à flot, sans s’arrêter, sans que je les maîtrise, et tout ce que mon cerveau trouve à redire, c’est d’imaginer une de mes nièces dans la pièce ? J’aurai encore préféré l’air dédain d’une petite Willow qui ne m’aime toujours pas et qui veut protéger son papa d’une nouvelle femme de son existence ; mais là, il semblerait que ça aurait dû être moi qui aurait dû avoir le droit à une protection de ce calibre là. Mais non, la petite Primrose n’a jamais le droit à la protection, juste à compter sur sa pauvre petite carcasse fragile pour se la créer elle-même, sa caparace. Je suis pas faite pour ces défis-là, je suis pas forte, j’ai pas la capacité de pouvoir réagir de bonne conscience pour cette épreuve. J’y ai mis mon coeur et mon âme, ma personnalité entière, mon être et une existence précaire entre ses doigts ; je subis le pire revers de ma vie. Mais voilà que des petites mains potelés viennent s’aggriper à moi et j’ai l’ombre d’un espoir fou que mon esprit continue à me jouer des tours, que je panique pour rien, que Tim est revenu, qu’il a seulement envie d’une nouvelle décoration, d’où l’absence de meubles. Mais il n’y a pas que l’absence de founitures ; il y a une absence d’âme. Ce qui était beau en Tim, ce qui était le plus précieux, au-delà de son sourire et de sa douceur apparante. Putain mais quelle conne j’ai été. Car quand mes yeux se posent sur la personne à ces petits doigts miniatures, ce n’est pas Willow ni Gabriel ; c’est Lena. Je donne l’impression de la voir mais sans la regarder pour autant ; je ne réalise pas ou alors je dénis totalement ce que je vois. Ironique pour quelqu’un qui passe son temps à s’inventer une vie sur les réseaux qui n’existe que de façon fictive et imaginaire. « Primrose ? » apeurée, je relève ma tête et là, l’illusion ne prend plus. Mon cerveau ne peut pas me jouer un tour aussi sordide et amer en faisant apparaître Alex dans l’image. C’est totalement improbable et j’ai un moment où je me déconnecte totalement car c’est absurde, pourquoi elle est là ? Une mauvaise farce qui continue son déroulement dans le plus plombant des silences. Je suis véritablement confrontée à un mur dans ma tête, là où j’essaie d’avancer mais on m’en empêche car je me le prends à chaque fois.

Je suis dos à ce mur, écroulée au sol et j’ai une gamine qui me tient par le poignet alors que je regarde sa mère comme si elle n’était pas vraiment là. « Qu'est-ce que tu fais là ? C'est l'appartement de Tim alors pourquoi t'es là ? Et pourquoi c'est vide ici ? Qu'est-ce qui s'est passé ? » seulement, sa voix me parait très réelle ; beaucoup de points d’interrogations qu’elle soulève et pourquoi elle est aussi curieuse ? Pourquoi elle s’intéresse tant que ça à Tim ? Est-ce que je dois m’inquiéter ? Est-ce qu’elle joue un rôle, elle aussi, dans cette sordide affaire ? Je perds pieds et la face en même temps alors que je reste silencieuse en observant toujours et encore Alex qui me semble être le meilleur programme télé que j’ai vu depuis longtemps. « Tu sais ou est Tim ? » Tu sais ou est Tim ? Je lâche un bref rire sordide ; elle est stupide, Alex. Ou mon cerveau qui me joue des détours. Je sais pas trop. Mais je torture mes mains entre elles alors que mes larmes, qui s’étaient arrêtées jusqu’à présent, reprennent de plus belles. Mon esprit est vraiment tordu d’impliquer Alex dans ce portrait ; ça n’aurait pas pu être quelqu’un d’autre ? Je n’ai pas besoin que ce soit ma nouvelle belle-soeur, sa bague scintillante au doigt et ses deux parfaites gamines qui viennent me brisquer et me faire un doigt d’honneur en ce moment même. “Va-t-en, Alex, je sais que ta vie est parfaite contrairement à la mienne, j’ai pas besoin de ça maintenant.” si je le dis à voix haute, elle finira par s’évaporer. Mais la poigne de Lucy me paraît bien réelle. “Tata.” qu’elle répète en tapotant légèrement sur ma peau. Je mords ma joue de l’intérieur mais ça ne retient pas les larmes alors que je pose mes perles bleues sur la gamine. Comme si cette dernière est le point final pour me prouver que non, ce n’est pas un rêve, c’est pas une illusion, c’est la réalité ; Alex est là mais Tim non. “Tim…” que je murmure dans un sanglot avant de coincer ma tête dans mes bras. “Je sais pas. Il est parti. Pouf! Envolé.” je sais pas si je parle à Alex, à Lucy ou à moi-même. Je ne suis plus certaine de rien ; la seule chose que je sais, c’est ce que je ressens et je me sens vide, seule, désemparée et abandonnée. Je ne comprends rien à ce qu’il se passe, je ne comprends pas ce qu’il a poussé à faire ça, je suis tout simplement sans réponse mais avec autant de questions qu’Alex semble avoir. Madame Anderson venant me montrer et me rappeler l’étendu de son bonheur alors que moi, j’ai le coeur brisé et que je sais pas/plus ce que je dois faire ou croire. Parce qu’il fallait bien que la vie me rattrape un moment ou un autre, n’est-ce pas ? N’appelle-t-on pas cela ‘le karma’ ?
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Message(#)alex/prim x can't find the reason to keep holding on EmptyMar 9 Nov 2021 - 18:26

30 octobre

Il y a Primrose dans l'appartement de Tim, et si cette information est déjà étrange, le reste l'est encore plus. Parce que si elle est présente, c'est bien la seule chose que je trouve entre ces murs vides. Plus de Tim, plus de Willow ou Gabriel, plus de meubles, plus rien. Il ne reste devant moi qu'une Primrose en pleurs assisse sur le sol dans un appartement ou elle ne devrait même pas être. Et de tout les scénarios que j'avais pu envisager pour expliquer le silence de mon meilleur ami, dans aucun d'eux Primrose Anderson n'avait un rôle, dans aucun d'eux je me retrouvais face à ma belle sœur, une de mes filles dans mes bras et l'autre qui tente de capter l'attention de sa tante. Dans aucun d'eux non plus, Tim avait disparu, réellement disparu et cette idée est encore trop dure à conscientiser puisque j'ai besoin d'une explication, j'ai besoin que l'on m'explique ce que signifie cette absence de meuble, j'ai besoin que quelqu'un me dise qu'il est parti parce que je ne suis pas prête à l'accepter ainsi. Mes questions sont nombreuses et la seule personne qui soit en mesure de répondre à mes questions, entendez par là, la seule qui soit en mesure de comprendre le sens de mes questions et y répondre, se trouve être ma belle-sœur et si sa présence soulève plus de questions que de réponses, j'ai besoin qu'elle parle, qu'elle donne un sens à tout ça. Parce que je suis complètement perdue. Mais elle reste silencieuse quand je l'appelle. Elle ne fait que me regarder, les yeux complètement rougis par ses larmes qui coulent encore et ça n'éclaire pas mon cerveau. Non je ne veux pas imaginer qu'elle pleure pour Tim, qu'elle pleure parce qu'il est parti. Elle ne le connait pas, et d'abord, il n'est pas parti, il n'a pas pu faire ça. Pas lui, pas Tim. Mes questions restent sans réponses, et pendant une seconde je maudis la faculté des Andersons à rester silencieux quand moi j'ai besoin qu'on me parle, qu'on couvre les silences qui sont insupportables à cet instant précis. J'ai besoin qu'on fasse taire les angoisses qui naissent progressivement en moi alors que rien de tout ce que je vois devant moi ne trouve un sens. Je ne suis pas bête, parfois très conne oui, mais pas bête et pourtant mon cerveau refuse toujours de comprendre ou plutôt d'accepter et Primrose ne semble pas prête à me donner de réponses. C'est pourtant à elle que je m'adresse, pas à mes filles d'à peine un an qui ne doivent rien comprendre de ce qu'il se passe devant elles. Entre Lena qui cherche à attirer l'attention de sa tante et Lucy qui s'agite dans mes bras presque en même temps que je m'agite moi. Je dois les protéger, je dois penser à elle mais c'est dur de tout gérer. Ou est-il ? Ou est Tim? C'est la dernière question, celle que je pose avec un certain désespoir dans la voix parce que si elle est là, si elle pleure c'est qu'elle doit le savoir non ? Elle lâche un rire froid et je ne comprends rien. Y'a rien de drôle dans tout ça, absolument rien, et si elle reste encore silencieuse, je crois que je vais finir par m'énerver après elle, parce qu'elle est là. Parce qu'elle n'a rien à faire ici, parce qu'elle n'a pas à pleurer, parce que rien de tout ça, absolument rien ne me rassure. “Va-t-en, Alex, je sais que ta vie est parfaite contrairement à la mienne, j’ai pas besoin de ça maintenant.” Elle parle, enfin et finalement je regrette presque qu'elle l'ait fait, parce qu'elle m'attaque, parce qu'elle me parle de ma vie qui serait parfaite contrairement à la sienne et je ne comprends pas sa remarque qui est injuste parce que je n'ai rien dis sur sa vie, du moins pas depuis très longtemps. Elle me demande de partir alors que j'ai besoin de réponse qu'elle ne me donne pas et parce qu'à mes yeux elle n'a toujours rien à faire ici alors elle n'a pas à me demander de partir non ? « Tu crois vraiment que je vais partir juste parce que tu me l'ordonnes ? J'ai besoin de savoir ou est Tim, pourquoi il ne réponds pas à mes messages, pourquoi il a disparu ? Et je ne partirai pas avant d'avoir obtenu des réponses. » J'essaye de contrôler ma voix, j'essaye vraiment de ne pas m'emporter parce qu'il y a Lucy, parce qu'il y a Lena et que je refuse qu'elles me voient craquer, qu'elles me voient perdre mon sang froid mais ce n'est pas simple, pas alors que mes angoisses reviennent et que Primrose m'attaque alors que je cherche juste à comprendre ce qui se passe ici. “Tata.” Lena essaye encore, elle ne lâche pas sa tante et au vue de la réaction de Prim pendant une seconde, je me retiens d'aller chercher ma fille de peur qu'elle la rejette elle aussi, mais elle finit par regarder ma fille et je peux voir au même moment les larmes de Primrose, sa détresse si visible et qui me fait mal parce que je la ressens aussi cette tristesse alors que je repousse pourtant l'inévitable. “Tim…” Son prénom est sur nos lèvres, son prénom est prononcé sans qu'il ne soit là pour répondre, mais elle me parle de Tim, ou du moins elle parle de Tim et je l'écoute avec appréhension. “Je sais pas. Il est parti. Pouf! Envolé.” Je secoue la tête, je fronce les sourcils, je voudrais être en mesure d'entendre les mots de Primrose mais l'information ne semble pas être acceptée par mon cerveau, pas dans l'immédiat, pas ainsi. « Non ! C'est impossible. » Je le refuse. Je ne veux pas entendre les mots que pourtant je redoute d'entendre depuis plusieurs minutes, depuis le moment ou j'ai posé un pied dans cet appartement et que j'ai découvert qu'il était complètement vide. « Il n'a pas pu partir sans me prévenir. Même quand il est parti à l'armée, il m'a prévenu. Il n'aurait pas fait ça, pas lui. » Pas lui non. C'est presque ironique non quand on y pense, quand on pense qu'il y a dix ans c'est moi qui ait laissé un appartement vide et aucune nouvelle. Mais il n'y a rien de drôle dans tout ça, absolument rien et je finis par m’asseoir sur le sol de l'appartement Lucy toujours accrochée à moi. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » Il s'est forcément passé quelque chose pour qu'il parte non ? C'est impossible autrement et la première chose à laquelle je pense c'est un chagrin d'amour, parce qu'il a déjà fait ça une fois, il a déjà prit la fuite pour soigner une blessure amoureuse et à voir Primrose dans l'appartement de mon meilleur ami, cette fois mon cerveau assume de faire le lien, peut-être même un peu trop vite. « Ca durait depuis quand vous deux ? » Le froid de ma question m'étonne moi même, parce que j'ai du mal à les imaginer tout les deux, j'ai surtout du mal à me dire qu'il m'a menti, qu'il m'a parlé d'une femme qui le rendait heureux sans me dire qu'elle était ma belle-sœur, et j'ai aussi peur du moment ou je vais finir par lui reprocher son départ, parce que Tim n'a pas pu partir sans explication. C'est impossible dans ma tête, dans mon esprit alors quelqu'un est responsable et Prim semble toute désignée pour tenir ce rôle parce que pour une fois, je ne suis pas fautive, je sais que je n'ai rien fait de mal mais quelqu'un doit être la cause de son départ, et si ce n'est pas moi alors ça doit être quelqu'un d'autre. Il est parti, pouf ! Envolé. Les mots de Primrose résonnent encore dans ma tête, et se frayent un chemin vers mon cerveau qui semble petit à petit prendre conscience de la réalité. Il est parti. Il m'a abandonné. Tout le monde part un jour, mais je ne pensais pas que lui le ferait. Je l'ai fais, j'ai été celle qui partait, souvent. Mais être celle qui reste, celle qu'on abandonne c'est nouveau et je n'aime pas ça, pas du tout mais je me contiens, je retiens mes émotions parce que je ne sais même pas vraiment comment réagir finalement.

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Message(#)alex/prim x can't find the reason to keep holding on EmptyJeu 11 Nov 2021 - 6:44


Je suis perdue, un pauvre petit atome de la planète terre qui virevolte à la quête de réponses mais qui se retrouve face à un silence insupportable. Il ne reste que le squelette de la cuisine et celui de la salle de bain. Toutes les affaires qui rendaient cet espace vivant ont disparu. Voir les murs si vides, le calme plat résonnant encore pire dans ma tête que les pleurs de Willow, ça me brise le coeur qui ne comprend pas ce qu’on lui fait. Il n’appréhende pas à quel point une nouvelle épreuve l’attend, qu’il a trop espéré, qu’il a fondé beaucoup trop d’espoir sur des fondations qui s’effrondrent lamentablement. Je ne devrai pas être surprise car nous parlons de ma vie et depuis quand ma vie a été un jour parfaite, brillante, scintillante et à la hauteur de ce que je voulais ? Énième désillusion mais qui fait encore plus mal car j’y ai mis mon temps, mon coeur, mes sentiments, ma confiance, mon être tout entier pour les beaux yeux du Decastel. Je l’ai aimé, je l’aime toujours malgré le fait qu’à ce moment précis, je le déteste. Je le haïs de m’avoir abandonné, de me laisser un goût amer dans la bouche, de ne pas voir la moindre trace d’explication nulle part. J’ai quasiment changé ma vie parce qu’il l’a rendue plus belle ; j’ai peur qu’elle devienne de nouveau sombre et chaotique par son absence. Sa fuite. C’est encore pire. Nous n’avons pas rompu - il a rompu de moi. Il s’est brisé d’une emprise que j’avais sur lui, de ce secret que je lui ai imposé, de ce fardeau du double jeu que nous avions plutôt bien joué pendant des mois, même sous le nez des nouveaux mariés. Est-ce qu’il en a eu marre ? Non, je peine à croire que je sois la seule responsable de ce départ imprévisible. Il est parti comme un voleur et je persiste à croire, malgré mon désespoir et mon désarroi, que Tim n’aurait pas abandonné sa vie entière juste pour une histoire de cœur. L’armée, oui, mais moi ? Je ne suis pas si terrifiante, je suis frêle, je ne suis bonne à rien, je suis un boulet ambulant - aussi bien dans ma maladresse que dans ma malchance. Je n’avais rien à lui offrir, est-ce qu’il s’en est rendu compte ? Non non non et non. Impossible pour moi de caresser cette idée sordide. L’explication m’échappe néanmoins et savoir que je ne pourrai l’avoir… Car il est évident que s’il ne répondait plus aux messages que je lui envoyais, ce n’est pas maintenant que cela changerait. Je ne serai pas surprise qu’il ait déjà changé son numéro. Je suis bien trop abattue pour avoir ce courage, de toute façon. Si j’avais sa voix au téléphone, je ne suis pas sûre de savoir comment réagir.

Et c’est sans compter sur une visite improptue qui débarque. Le calme est remplacé par des gémissements de gamines mélangés à des petits pas qui n’arrivent même pas à me faire sourire ; normal, je ne les vois pas. Ni la mère ni ses filles. J’ai les yeux dans le vague et je n’aspire qu’à la paix. Qu’on me laisse tranquille, qu’on arrête de venir me tapoter le bras, qu’on arrête de m’embêter, qu’on me foute la paix, c’est trop demandé ? « Tu crois vraiment que je vais partir juste parce que tu me l'ordonne ? J'ai besoin de savoir où est Tim, pourquoi il ne répond pas à mes messages, pourquoi il a disparu ? Et je ne partirai pas avant d'avoir obtenu des réponses. » j’ai pas envie de parler, j’ai pas envie de lui dire que je lui ordonne rien mais qu’elle tombe mal pour arriver avec ses deux gamines parfaites et sa bague parfaite et sa silhouette parfaite et ses fringues parfaites ; pourquoi elle n’est pas restée dans sa parfaite petite maison à jouer le rôle de la parfaite mère qui attend son parfait mari rentrer de son parfait travail ? C’est trop compliqué que de vouloir un répit, une trêve, de ne pas me sentir encore plus misérable que je le suis ? Non, visiblement non. Si elle veut des réponses, elle sera aussi satisfaite que moi ; autrement dit, le néant. Il n’y aura que des murs plus ou moins blancs pour lui répondre et il se trouve que ça ne parle pas, les murs. Assise par terre contre l’un d’entre eux, je suis pareille ; je ne réplique pas, je n’ai pas la force de me batailler alors que je suis recroquevillée sur moi mais avec la gosse qui me secoue légèrement. Sors de ta transe, tata, je suis là, je suis là. Je ne la repousse pas car ses petits doigts me donnent un semblant de retour à cette réalité affreuse que j’aurai préféré ignorer. Mais je n’y prête pas non plus attention, ni même un regard. Je reste le visage dans mes bras, tentant de ravaler mes larmes parce qu’Alex est là, et ça me fait chier qu’elle me voit comme ça, effondrée et paumée. Je ne cache rien et elle va poser des questions forcément ; pourquoi je suis là, pourquoi je pleure, pourquoi je donne la sensation que ma vie est ruinée une fois de plus ? Autant de réponses que l’absence de Tim me forcent à donner ; c’est moi qui vais recevoir les coups, comme à chaque fois.

« Non ! C'est impossible. » j’aimerai que ce soit impossible, comme je persiste à vouloir le croire. Une partie de moi me dit qu’il va bien finir par nous envoyer un message - à moi, de préférence - nous rassurant en nous disant qu’il va bien. Car ça m’angoisse de le savoir dans la nature, tout seul, avec deux enfants en bas âge. Non pas que je doute de l’amour de Tim pour ses enfants, mais sa mélancolie et sa sensibilité ont souvent eu raison de lui. Nous avons passé presque une année ensemble, je pense l’avoir plutôt bien cerné ; et j’ai cruellement peur qu’il lui arrive quelque chose. Je ne peux pas savoir car je ne peux plus veiller sur lui. « Il n'a pas pu partir sans me prévenir. Même quand il est parti à l'armée, il m'a prévenu. Il n'aurait pas fait ça, pas lui. » est-ce que je suis censée l’écouter ? Lui répondre ? Parce que je ne fais qu’à peine le premier et absolument pas le deuxième. Mes lèvres restent closes, je plonge dans un mutisme de seconde en seconde sans pouvoir y faire quelque chose. J’ai la gorge nouée alors que mon cerveau passe en boucle ‘tais-toi tais-toi tais-toi’ car je ne veux plus entendre sa voix ni son accent ni ses pensées à voix haute qu’elle émet et qui rend la situation encore plus réelle qu’elle ne l’est déjà. Est-ce qu’Alexandra Anderson pourrait apprendre à se la fermer un jour ? « Qu'est-ce qui s'est passé ? » là, je tique. Là, je relève mes prunelles bleues ensevelies sous le chagrin pour regarder ma belle-sœur prostrée à son tour. Putain, elle ne peut pas claquer la porte et partir d’ici pour évacuer sa frustration ? Je ne peux pas avoir du répit, le temps de réaliser, de l’accepter, de faire mon foutu deuil ? J’ai l’impression qu’elle me reproche quelque chose, son être, son regard, sa question, son ton le crient tous un par un. Je me sens attaquée et agressée sans aucune raison. Ou alors, elle en vient à la même conclusion que je tente de ne pas me reposer dessus ; c’est de ma faute d’une façon ou d’une autre. « Ca durait depuis quand vous deux ? » je blémis même si ça n’a pas lieu d’être ; je ne suis pas discrète à pleurer mon poids en larmes et en eau dans son appartement. Mais de quel droit elle me parle comme ça ? En quel honneur j’ai mérité cette attaque injustifée ? “Est-ce que tu me blâmes de son départ ?” je n’ai pas le temps de tourner autour du pot ; je n’en ai pas envie. Je n’ai même pas envie de cette conversation, de devoir l’affronter elle, de devoir lui dire de vive voix qu’on lui a caché et menti pendant des mois - que j’ai forcé Tim à le faire. Mais c’est à cause d’Alex, c’est toujours de sa faute à elle au final, alors pourquoi elle me reproche quelque chose ? “Qui dit que ce n’est pas à cause de toi ? Pourquoi ça serait de ma faute, hein ? Je sais pas ce qu’il s’est passé, d’accord! Tu peux chercher les réponses autant que tu veux, y’en a pas! Y’a rien, plus rien, plus de Willow, plus de Gabriel, plus de…Tim. Ma voix s’enroue et finit dans un sanglot traître alors que son prénom se noie dans ma gorge, incapable de le prononcer. Lena a fini par m’abandonner aussi pour galoper dans la pièce de ses petites jambes incertaines et Willow me manquerait presque en la voyant faire. “Depuis février.” que je finis quand même par dire avant de cacher de nouveau mon visage dans mes bras. Je n’ai pas la force, j’ai pas envie, je veux qu’elle parte. Qu’elles partent toutes.
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Message(#)alex/prim x can't find the reason to keep holding on EmptySam 13 Nov 2021 - 19:55

30 octobre

La faculté à ne pas parler des Andersons va me rendre folle un jour, pas aujourd'hui parce qu'il y a les petites avec nous, mais j'ai envie de la secouer Primrose avec beaucoup moins de délicatesse que ne le fait ma fille. J'ai envie de l'entendre me dire ce qu'elle fait là, l'entendre m'expliquer pourquoi l'appartement est vide, pourquoi elle pleure comme si sa vie venait de se terminer. Tout ceci me semble beaucoup trop irréel et sa présence bien que réel, donne encore moins de sens à tout ça. Primrose et Tim, dans aucun monde je n'ai envisagé ça et pourtant petit à petit, je me résous à accepter l'évidence. A accepter ce que je n'ai pas vu avant, et que Tim m'a caché, il s'est entiché de ma belle-sœur en secret et il m'a tenu éloigné de cette vérité. Pourquoi ? Était-ce son choix ? Celui de Primrose ? Est-ce que ce secret a un lieu avec toute cette merde ? J'ai le temps de me poser pleins de questions, de repousser certaines évidences et d'arriver à d'autres conclusions, j'ai le temps parce que Primrose nous impose un silence qui est insupportable pour moi. Les idées fusent dans ma tête, les questions aussi. La colère, l'incompréhension, les doutes, tout se mélange et j'ai besoin d'un semblant de clarté pour ne pas me laisser envahir par toutes ces questions. Je veux comprendre, j'ai besoin de savoir ce qu'il s'est passé et enfin elle daigne me regarder. Elle pleure toujours et je refuse de prendre en compte sa douleur, pas encore parce qu'elle ne peut pas pleurer pour Tim, elle ne peut pas se sentir triste alors qu'elle ne devrait pas le connaître. Je peux repousser aussi longtemps que possible l'évidence, ne pas l'accepter, ne pas aimer la conclusion à laquelle je suis forcée d'arriver, mais c'est un fait. Primrose Anderson est dans l'appartement de mon meilleur ami, complètement abattue et ça m'oblige à faire face à deux réalités ; Tim est parti, et Primrose et Tim étaient liés. Et si elle ne peut pas répondre à mes questions sur la première réalité, je compte bien obtenir des réponses sur la deuxième. “Est-ce que tu me blâmes de son départ ?Peut-être, parce qu'il faut bien blâmer quelqu'un. En l'absence de réponses j'ai besoin d'en trouver par moi même et si elle pouvait me dire que c'est à cause d'elle, je pourrais presque comprendre et en vouloir à quelqu'un autre que Tim. « Je n'ai pas dis ça, mais puisque tu l'évoques, est-ce qu'il s'est passé quelque chose avec toi ? » Est-ce que tu l'as blessé ? Est-ce que tu lui as menti ? Visiblement c'est un truc que tu fais ça Prim non ? Est-ce qu'il savait pour ton ancien boulot? Autant de questions que je garde pour moi, pour le moment du moins, parce que je ne veux pas l'attaquer, je ne veux pas passer mes nerfs sur elle alors qu'elle n'est peut-être finalement pas plus fautive que moi, et peut-être qu'elle aussi elle vient juste d'être abandonné sans nouvelles, sans explications, sans raisons. “Qui dit que ce n’est pas à cause de toi ? Pourquoi ça serait de ma faute, hein ? Je sais pas ce qu’il s’est passé, d’accord! Tu peux chercher les réponses autant que tu veux, y’en a pas! Y’a rien, plus rien, plus de Willow, plus de Gabriel, plus de…” Elle est vulnérable Prim, à cet instant précis, je sens à quel point elle souffre mais c'est à moi qu'elle s'en prends désormais et c'est injuste, je n'ai pas dis explicitement que c'était sa faute, je l'ai peut-être bien pensé oui, mais je ne l'ai pas accusé de façon frontale mais elle ne se gêne pas de le faire elle. Ses mots me font mal, pas ses attaques mais la suite de ses paroles. Il n'y a plus rien, plus de Willow, plus de Gabriel, plus de Tim. Elle ne peut même pas prononcer le prénom de Tim, il n'est plus là et c'est en voyant la détresse de Prim que je commence à le réaliser vraiment. Les émotions me gagnent, mais je me mords la lèvre fortement pour ne rien laisser paraître. Lucy me regarde de ses petits yeux verts, elle ne comprends rien, elle ressent juste l'émotion palpable dans la pièce, et je sens qu'elle est déstabilisée. Perdue et je ne peux même pas la rassurer parce que je suis toute aussi perdue à cet instant. “Depuis février.” Elle réponds à ma question initiale après m'avoir attaqué et je réalise que Tim m'a menti tellement souvent finalement, presque une année à me mentir, et dire que je le pensais incapable de mentir, je tombe de haut. Je repense aux mots de Prim, pourquoi ça serait de ma faute? « Pourquoi ce serait de ta faute ? Je sais pas, peut-être parce que tout ce que Tim a pu faire d’insensé c'est à cause d'une femme et que visiblement pour toi il a déjà accepté de mentir pendant des mois et on sait toutes les deux que ce n'est pas Tim ça, alors j'ai le droit de me poser des questions. » Le droit je l'ai oui, après est-ce que vraiment je dois l'accabler encore un peu plus alors qu'elle semble déjà rongée par la peine ? Est-ce que je dois lui infligée en plus de ça une culpabilité ? Je ne veux pas m'en prendre à elle mais c'est trop, beaucoup trop et son attitude ne m'aide pas à rester mesurée à son égard. « Ça fait des mois qu'il me ment ouvertement, il ne m'a jamais menti avant toi. » Ce n'est pas un reproche même si ça peut sonner comme, c'est juste une constatation, je réalise que depuis presque un an finalement je ne savais rien de la vie de Tim, que tout n'était peut-être qu'un vaste mensonge qu'il inventait pour cacher son histoire avec Primrose et ça fait mal. Mon meilleur ami, témoin de mon mariage et parrain de l'une de mes filles, qui m'a menti pendant neuf mois et je lui en veux à lui mais aussi à elle. « Pourquoi il a menti ? Pourquoi vous n'avez rien dis à propos de … ça. » Incapable de les associer, il y a Tim, il y a Primrose mais il n'y a pas un « vous deux », pas dans mon esprit non. A défaut d'avoir une réponse à la question pourquoi il est parti ? je cherche des réponses aux autres questions que j'ai, ça ne m'aidera sûrement pas mais j'ai besoin de comprendre certaines choses pour savoir comment gérer les évènements et peut-être que je trouverai un sens à toute cette histoire. J'en ai besoin, parce que je ne peux pas me dire qu'il est parti comme ça sans raison, je ne peux pas encore accepter cette réalité.

@primrose anderson alex/prim x can't find the reason to keep holding on 4014933344
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Message(#)alex/prim x can't find the reason to keep holding on EmptyVen 19 Nov 2021 - 4:36


Tout me paraît si incongru. Je devrai finir par être habituée à être abandonnée, lâchée et me retrouver toute seule. Caleb m’a lâché quand j’étais jeune pour faire sa vie. Sol a disparu de la circulation sans aucune trace, sans un mot, sans un signe. Sans oublier Alex, quand bien même nous n’étions pas si proches, mais j’avais cru avoir noué un lien avec elle il y a une bonne décennie de cela. Je peux rajouter Tim dans la liste et c’est sûrement ce qui me fait le plus mal. Je lui ai confié ma confiance, mon coeur, il avait mon estime, mon respect, je l’aimais profondément, j’envisageais un avenir avec lui. Même si notre relation n’était que récente, je ne pensais pas qu’il aurait été comme les autres. Il respirait l’honnêteté, la douceur, la solidité aussi. Certes, il avait des problèmes comme tout le monde mais j’aurai été prête à l’aider, à l’épauler s’il y avait eu besoin. Je sais que je n’ai pas d’enfants et je n’ai pas forcément l’étoffe d’une belle-mère à en devenir - j’ai déjà du mal à m’occuper correctement de moi alors d’enfants qui ne sont pas les miens, imaginez. Mais j’aurai eu la volonté et c’est déjà un bon début, non ? C’est en tout cas ce que je pense, même si j’ai conscience que ma volonté est tangible et qu’elle peut s’essoufler aussi rapidement. Mais j’aimais Tim, bordel, ce n’est pas anodin et pour une fois, j’ai eu l’impression de compter réellement pour quelqu’un. D’être une personne réelle et importante pour une autre. D’avoir de la valeur. J’ai perdu l’estime de moi-même depuis si longtemps - je ne suis même pas sûre d’en avoir eu un jour - mais Tim a su voir au-dessus de mes failles, de mes faiblesses, de mon métier, de mes peurs. C’est lui qui a été persistant, lui qui a été déterminé et j’ai vite flanché parce que Tim est un homme bon et droit, un père de famille qui a des valeurs profondes et importantes. J’avais l’impression que ma vie retrouvait un bon chemin et c’est une grosse partie grâce à son influence sur ma vie. Sur mon mental. Avoir quelqu’un qui vous attend en cas de problème, savoir qu’il y aura des bras pour vous réceptionner si vous flanchez, qu’il y a un coeur qui bat en même temps que le vôtre, ça a un impact inestimable sur la tête. Et dieu avait compris à quel point je me sentais de mieux en mieux ; alors naturellement qu’il a fallu qu’il donne un coup de pied dans la fourmilière pour tout foutre en l’air. Et quoi de mieux que de faire pointer la nouvelle Madame Anderson au moment où je découvre que mon petit-ami a plié bagages ? Je n’aurai pas pu rêver meilleure situation, vraiment.

« Je n'ai pas dis ça, mais puisque tu l'évoques, est-ce qu'il s'est passé quelque chose avec toi ? » j’ai envie de lui crier d’aller se faire foutre, de me laisser tranquille mais les mots se bloquent, je n’ai pas le courage de m’époumonner et, surtout, ce n’est pas dans ma nature de crier et de m’insurger. A la place, je me fais encore plus petite, je me recroqueville, pensant bêtement que comme ça, Alex finira par ne plus me voir, oublier mon existence et partir d’ici. Après tout, vouloir faire comme si je n’existe pas doit être son voeu le plus cher, non ? Je suis son épine dans la famille, je suis cette atome qui bougonne et qui a eu du mal à comprendre ce mariage en premier lieu - et là, je suis aussi la coupable toute désignée pour un homme que j’ai qu’elle appréciait profondément. Tim n’était pas son témoin de mariage pour rien, et il m’a assez répété à quel point ça l’embêtait de lui mentir. Car Tim était censé être un homme honnête et droit, le genre qui rougit et bégaie quand il doit mentir ; c’est un point sur lequel nous nous différençions fort bien car les mensonges sont une deuxième nature, chez moi. J’ai menti à Caleb pendant des mois, et aussi à Alex même si ça, je m’en fichais un peu. Mais pas maintenant. Je n’aurai pas pensé que la révélation se passe comme ça, je n’aurai pas non plus pensé qu’elle aurait fait le lien aussi rapidement. Je ne la prends pas pour une idiote - enfin, quoiqu’elle n’a pas toujours été fine d’esprit mais certains diront que moi non plus et ils n’auraient pas tort - mais je ne suis clairement pas discrète non plus dans l’étendue de mon chagrin. J’aurai pensé être seule à l’appartement mais je tente de me ressaissir car s’il y a bien quelque chose que je déteste au-delà de pleurer devant les autres, c’est de pleurer devant Alexandra. « Pourquoi ce serait de ta faute ? Je sais pas, peut-être parce que tout ce que Tim a pu faire d’insensé c'est à cause d'une femme et que visiblement pour toi il a déjà accepté de mentir pendant des mois et on sait toutes les deux que ce n'est pas Tim ça, alors j'ai le droit de me poser des questions. » je frotte mes yeux avec une vigueur énervante, comme pour effacer chaque trace d’eau et ravaler toutes les larmes potentielles qui pourraient éventuellement tomber. Oui, ce n’est pas Tim, c’est bien pour cela que ce n’était pas son idée, c’est bien pour cela qu’il n’était pas à l’aise à le faire. Mais il l’a fait, pour moi, parce que j’ai peur de toi, j’ai eu peur de ta réaction, je craignais que tu m’en veuilles, que tu me blames et, ironiquement, c’est exactement ce que tu fais à ce moment précis. Mais ses questions, Alex peut les garder pour elle car je suis aussi dans l’incompréhension totale ; est-ce que j’ai l’air de savoir de quoi il en retourne à ce moment là ? « Ça fait des mois qu'il me ment ouvertement, il ne m'a jamais menti avant toi. » je persiste à ne pas croiser ses yeux, les miens se fermant pour passer mes doigts sur les bordures puis sur les tombes, un geste inconscient pouvait être interprété comme un message qu’elle me donne mal au crâne - c’est la situation qui me donne le tournis et Alexandra n’aide en rien à me pointer du doigt comme ça. « Pourquoi il a menti ? Pourquoi vous n'avez rien dis à propos de … ça. » je pourrai rester les lèvres closes sans rien dire mais si je ne dis rien, j’ai peur que la tempête Clarke m’explose au visage - même s’il y a ses filles et qu’elles jouent les boucliers sans le savoir, aujourd’hui. Je prends une inspiration, puis une deuxième, je redresse mon visage hors de mes bras et je finis par regarder Alex sans une grande confiance, ni en elle ni en moi. “Parce que t’es toi et que je savais pas quelle réaction t’allait avoir.” on ne peut pas me blamer pour mon honnêteté, pour une fois, je ne dis que la stricte et pure vérité. “Tim n’aimait pas ça, si ça peut te rassurer.” j’assure à demi-mots que c’est moi qui l’ai incité à mentir et au moins, ma belle-sœur aura quelque chose de concret pour lequel me blamer. “Je pensais que Tim n’était pas lâche mais comme quoi… On s’est trompées toutes les deux.” que je constate en regardant autour de moi, autant de nous. Il n’y a que le squelette de la cuisine mais le vide de l’appartement me donnerait presque la nausée. Mes mains atterrissent de nouveau sur mon visage pour les frotter dessus, le coeur battant parce que cette situation ne me plait pas et j’ai envie de m’enterrer dans mon lit. Mais mes jambes restent bloquées, y’a rien qui veut bouger, rien qui ne m’écoute. Les explications à Alex ne vont sûrement pas lui suffire mais j’espère qu’elle ne va pas pousser le bouchon trop loin ; pas aujourd’hui, pas maintenant alors que mes nerfs sont à fleur de peau et mes émotions dans tous les sens. Qu’importe la présence de mes nièces dans la pièce (ce qui est encore plus douloureux qu’elles me font penser aux jumeaux Decastel), je ne la laisserai pas non plus s’exciter sur moi sans rien dire. J’encaisse facilement mais pas aujourd’hui. J’ai des limites à ce que je peux récolter, et je sais à quel point l’anglaise peut être cruelle dans ses mots. Exactement pour cette raison que j’ai demandé à Tim de ne rien dire ; je n’aurai pas supporté son regard, ses reproches, ses mots, son jugement. Elle ne m’aurait pas trouvé assez bien pour son meilleur ami - alors qu’au final, c’est lui qui n’était pas assez bien pour moi, il faut croire. Mais je ne peux pas penser comme ça. Je me retrouve juste seule, qu’importe la faute, la cause, la raison ; le résultat et conséquence, c’est moi qui en paie le prix. Alex aura toujours ses filles et son mari, sa vie parfaite de famille ; moi, je n’aurai qu’une peluche grandeur nature qui me donnerait qu’envie de la jeter à la poubelle.
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Message(#)alex/prim x can't find the reason to keep holding on EmptyMar 23 Nov 2021 - 14:56

30 octobre

Elle ne parle pas Prim et visiblement elle a décidé de jouer avec mes nerfs aujourd'hui. Ou peut-être qu'elle n'a juste aucune réponse à me donner ? Peut-être que toute cette situation la dépasse complètement elle aussi et que l'on est toute les deux aussi démunies l'une que l'autre face à ce qui semble être un abandon réussi à la perfection. Je l'ai fais mais je n'avais que ma petite personne a fait disparaître, que mes affaires a entassé dans des valises pour aller me cacher. Je n'avais pas deux enfants à embarquer, et tous le mobilier d'un appartement désormais vide et je me demande depuis combien de temps il programmait ça dans sa tête en silence tout en nous regardant et en souriant avec nous. C'est horrible de se dire que le jour de mon mariage, il pensait sans doute à la camionnette qu'il allait devoir louer pour stocker ses meubles, qu'il pensait à la garderie des petits qu'il allait devoir prévenir pour éviter qu'il n'y ait d'inquiétudes du côté des institutions. Qu'il me regardait vivre le plus beau moment de ma vie alors qu'il savait que c'était le dernier que l'on passait ensemble. Pourquoi Tim ? Pourquoi tu es parti ? Pourquoi tu n'as rien dis ? J'ai tellement de questions alors que j'accepte peu à peu cette réalité. Il est parti et pas pour des vacances. Il est parti et il n'a rien laissé derrière lui à part ma belle-soeur en pleurs dans son appartement et ça ne rends pas les choses plus simples, loin de là. On partage la même peine, on est abandonné par le même homme mais on ne peut pas partager notre tristesse, on ne peut pas comprendre ce que chacune vit parce que pour cela faudrait que l'on en est envie. Et pour l'heure entre la choc du départ de Tim et la découverte du couple qu'il formait avec ma belle-soeur, c'est beaucoup trop d'un coup. Toutes les questions restent sans réponses, les seuls mots que Prim me dit, sont pour prétendre que peut-être cette situation est ma faute, et elle pleure encore me laissant avec Lucy qui me regarde toujours avec une inquiétude qui est visible et qui ne s'apaise pas quand elle lève les yeux vers sa tante qui se recroqueville toujours un peu plus mais qui malgré tout ses efforts ne réussit pas à disparaître dans le sol. Il n'y a rien derrière lequel elle pourrait se cacher, juste un appartement vide et les seules traces de vies sont données par les petits pas de Lena qui court à sa manière dans l'appartement et qui tombe à plusieurs reprises n'ayant rien pour se retenir. Mes yeux qui se posent sur Prim ne restent jamais longtemps sur la silhouette de la sœur de mon mari puisqu'il y a mes deux filles qui attirent mon attention et qui me permettent de rester lucide, de rester en apparence calme et mesurée pourtant l'envie de craquer est grande. L'envie de me laisser aller et d'évacuer toutes les émotions que je ressens est très grande, mais pas devant Lucy, pas devant Lena. Mais le silence de Primrose met mes nerfs à rudes épreuves. Ils ont menti, ils ont caché leur histoire et puisque Tim est visiblement parti, c'est à elle que je demande des comptes ou plutôt des explications qu'elle refuse toujours de donner. Je serre les dents si fort que je suppose que l'on pourrait voir mes nerfs ressortir sur mes tempes, je le suppose mais je n'en sais rien et ce n'est pas Prim qui pourra le confirmer puisqu'elle ne me regarde pas. Puisqu'elle ne m'écoute pas, puisqu'elle ne me réponds pas et je suis à deux doigts d'hurler parce que c'est trop. Tim est parti. C'est trop dur. Il m'a menti pendant des mois. C'est trop dur. Elle est là et elle sait des choses que je ne sais pas, et elle ne veut pas m'aider à comprendre. C'est beaucoup trop dur. Mais putain, tu vas parler merde. Je soupire bruyamment, une main qui passe dans mes cheveux pour les glisser vers l'arrière et qui se pose ensuite sur ma nuque, je tente de garder en moi ma colère, cette impression d'avoir été trahie par mon meilleur ami à cause de Prim. J'essaye d'oublier que je me sens abandonnée et pourtant c'est bien la base du problème. Ce n'est pas Prim et Tim le problème mais bien l'abandon, mais l'un est supportable et pas l'autre, alors comme une conne je me concentre sur le couple que formait mon meilleur ami et la sœur de mon mari, même si celui ci ne semble plus exister désormais.  “Parce que t’es toi et que je savais pas quelle réaction t’allait avoir.” Donc c'est ma faute s'ils ont menti ? Elle ne parle pas beaucoup, elle m'agace quand elle reste silencieuse, mais elle arrive le grand exploit de m'agacer encore plus quand elle parle. « Parce que je suis moi ? » Que je répète avec une vraie froideur dans la voix et dans l'intonation. « Qu'est-ce que ça veut dire ça ? Que c'est ma faute si vous avez menti tout les deux ? Vous aviez peur de ma réaction ? Mais vous pensiez que j'allais faire quoi ? » Calme Alex ! Respires, penses à ta fille. Lucy s'accroche à mon bras avec un peu plus de force m'obligeant à la regarder quelques secondes et les yeux qui brillent, les siens, les miens, je réalise que je m'emporte, que je l'inquiète aussi et je me déteste de lui montrer cette image de moi.  “Tim n’aimait pas ça, si ça peut te rassurer.” Est-ce que ça me rassure ou est-ce qu'au contraire je lui en veux encore plus ? A lui, à elle ? Parce qu'elle ne veuille pas que je le sache, je peux le comprendre, mais lui. Il aurait du m'en parler, il aurait du me faire confiance, et savoir que tout ce que je voulais c'était son bonheur. Alors c'est pas avec Prim que j'aurais aimé le voir en premier lieu c'est sur mais, il aurait du savoir qu'il pouvait tout me dire et il ne l'a pas fait et aujourd'hui il est parti. J'en veux aussi à Prim, parce même si ce n'est pas ma meilleure amie loin de là, entre nous ces derniers temps je pensais que ça s'arrangeait. Je pensais que ça allait mieux. J'ai fais un pas vers elle, j'ai tenté d'utiliser le mariage pour repartir sur des bases nouvelles. Faut croire que j'ai eu tord et je me sens conne, tellement conne. « S'il n'aimait vraiment pas ça, il aurait du le dire, ou si tu tenais à lui, tu aurais du le dire aussi, c'est pas comme si on avait pas passé du temps ensemble ces dernier temps. » Les reproches sont clairs cette fois. Ils en ont eu des occasions de le dire tout les deux mais faut croire qu'ils ont choisi de ne rien dire mais pire encore qu'ils ont choisi de mentir volontairement et j'ai encore du mal à encaisser le fait que ce soit visiblement à cause de moi qu'ils aient menti pendant tout ce temps ou du moins c'est ce qu'elle utilise comme excuse. Ma faute, ma potentielle réaction et ça m'agace vraiment. “Je pensais que Tim n’était pas lâche mais comme quoi… On s’est trompées toutes les deux.” Qu'elle se soit trompée sur Tim rien d'étonnant en soit, elle ne le connaît pas ou du moins je refuse l'idée qu'elle puisse le connaître réellement alors que je ne sais rien de leur histoire, de cette mascarade qui dure depuis trop longtemps. Mais moi je le connais Tim, ou plutôt je le connaissais. Et pourtant, je me suis trompée moi aussi finalement et ça fait mal, ça fait affreusement mal. En voilà encore un qui me laisse, qui m'abandonne, qui me trahit et la réalité commence à se faire une place dans ma cervelle et j'encaisse la douloureuse révélation. Lui aussi il m'a trahit, comme Rachel avant lui l'a fait et je sais que je ne méritais aucun des deux et que j'ai été la pire amie possible pour eux, mais ça ne rends pas les choses moins douloureuses. Ils sont quatre sur cette terre à qui j'ai un jour donné ma confiance, à qui j'ai un jour ouvert mon cœur et j'ai mal de constater que ce sont ces personnes qui m'ont fait le plus souffrir jusqu'à aujourd'hui. « Tu le connais pas, tu peux pas t'être trompée sur lui. » Je me lève, Lucy s'agrippe à mon cou pour que je la garde contre moi et c'est avec elle dans les bras que je fais les cent pas dans cet appartement vide. L'une de mes mains est occupée à tenir Lucy alors que l'autre se referme sur elle-même, le poing serré, mes ongles s'enfoncent dans la paume de ma main, je sens la colère prendre le dessus sur moi et j'ai peur de ce que je ressens, de ce que je peux dire ou faire quand je suis comme ça. « Tu l'as changé, tu l'as forcé à mentir, tu l'as mis dans une position délicate, il était honnête, il était attentionné, il était prévenant et tu as fait de lui quelqu'un d'autre, et maintenant il est plus là. » Tu t'es trompée sur lui Prim mais pas moi, je peux pas m'être trompée à ce point, alors la seule explication que je vois c'est que tu as changé, tu as transformé mon meilleur ami et il est parti. Envolé. Pour toujours. Je n'ai plus ma meilleure amie, je n'ai plus mon meilleur ami, je n'ai plus Rachel, je n'ai plus Tim et j'ai peur d'être seule de nouveau, parce qu'à ce rythme le prochain à partir c'est Caleb. Tu m'as privé de mon meilleur ami, tu veux aussi me priver de mon mari ? Tu en as les moyens et c'est peut-être pour ça que tout me fait si peur. Lena tombe à nouveau et instinctivement je m'avance vers elle, je la regarde se relever et repartir de l'avant comme ça sans craindre la prochaine chute et j'aimerai pouvoir être comme elle. On dit souvent qu'elle a mon caractère Lena mais c'est faux, totalement faux. Elle est forte, elle est indépendante, elle va de l'avant, elle n'a peur de rien alors qu'à cet instant je suis rien de tout ça moi. Et si Lucy s'accroche à moi, c'est pas pour elle, mais peut-être finalement parce qu'elle a comprit que c'était moi qui avait besoin de soutien et je m'accroche à elle à mon tour, parce qu'elle est là, parce qu'elle a besoin de moi et je ne vais pas sombrer, je lui dois bien ça.

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Message(#)alex/prim x can't find the reason to keep holding on EmptyDim 28 Nov 2021 - 22:38


« Parce que je suis moi ? » je pourrai lui lister tout ce qui fait d’elle ce qu’elle est, aussi terrifiante qu’imprévisible, aussi impétueuse que menaçante. Oui, j’ai eu peur qu’elle puisse intervenir entre nous deux. Qu’elle puisse me descendre aux yeux de Tim, me dévaloriser auprès de la seule personne sur cette terre qui semblait avoir assez d’estime et d’amour envers moi. Qui me regardait en me donnant l’impression que j’étais son monde, ou au moins que j’avais une valeur quelconque pour lui. Le fait qu’Alex est la voix aussi froide et outrée qu’à ce moment-là prouve mes réflexions et mes craintes ; évidemment qu’elle ne va pas apprécier de savoir que c’est de sa faute si j’ai eu peur. Si j’ai craint aussi bien pour moi que pour nous. Pour ce couple que j’avais réussi à former avec quelqu’un que je pensais de bien, de droit, de honnête. Non pas que je comptais sur Tim pour me remettre sur le droit chemin, sur une pente meilleure pour ma vie car il a son lot de problèmes et je n’attendais pas cela de lui ; mais il a aidé à ce que j’aille vers cette meilleure alternative de ma vie. Que je puisse oublier la poudre blanche, que je referme la porte du club définitivement derrière moi, que je mette en sommeil mes envies de dépenses frénétiques qui ne servent qu’à combler un manque affectif dont je pense avoir besoin. Parce que Tim était là, j’ai vu un but dans mon existence. J’avais conscience que ce qui m’affectait moi pouvait avoir des conséquences sur lui. C’était ainsi qu’un couple fonctionnait et je souhaitais épargner à mon compagnon tout tracas supplémentaire, lui qui semblait déjà porter tout le poids du monde sur ses épaules avec une force et un courage que je n’aurai jamais.

Même si là, toutes les fleurs que je peux lui lancer se fânent doucement face à cette fuite que je constate - il n’y a pas d’autres mots à mes yeux. Tim a fui, il a abandonné le navire, et visiblement, il n’a pas prévenu Alex plus que moi. Alex qui a célébré son mariage il y a quelques jours avec Tim pour témoin, la voilà témoin aujourd’hui de sa fuite - oui, le mot est répétition dans ma tête. Il a fui, il a pris la fuite, la tangente, une piste de sortie, sans crier gare. Ceci dit, au moins, cela pourra donner un aperçu à l'anglaise de ce qu'elle a fait subir à ses proches quand elle a fait la même chose il y a des années de cela. « Qu'est-ce que ça veut dire ça ? Que c'est ma faute si vous avez menti tous les deux ? Vous aviez peur de ma réaction ? Mais vous pensiez que j'allais faire quoi ? » exactement ça. Crier, s’époumonner, se révolter, me donner la sensation d’être une mère, ma mère, qui est en train de me réprimender pour une connerie que j’ai faite. Certes, je n’ai peut-être pas eu la bonne solution. Je ne peux pas prétendre savoir faire les meilleurs choix de vie. Mais j’étais en droit de vouloir me protéger, et de protéger mon couple de la tempête anglaise qui aurait pu s’abattre sur nous. Je connais assez bien Alex pour savoir que ce n’est pas vers elle que Tim aurait pu demander conseils sur notre relation. Je suis intimement convaincue qu’elle aurait tout fait pour le sortir de mes griffes, de se le réapproprier. C’est sûrement puérile de ma part mais je n’y peux rien, c’est plus fort que moi. Et je ne peux même pas dire que ce fut totalement irréfléchi ; si ça l’était au début, ça l’est beaucoup moins après des mois de relation. “Exactement ça.” que je rétorque sobrement.

Peu de mots, peu d’explications, Alex a sûrement envie de me secouer pour que je parle plus que ça, pour que j’explique, que je déballe, que je m’exprime. Que je lui donne plus de réponses satisfaitantes mais pour l’instant, j’en suis incapable car mes larmes continuent à couler, à tomber comme des trombes d’eau sans discontinu et je suis au bord d’un précipice ; il faut que je me rappelle de ne pas tomber. « S'il n'aimait vraiment pas ça, il aurait dû le dire, ou si tu tenais à lui, tu aurais dû le dire aussi, c'est pas comme si on avait pas passé du temps ensemble ces dernier temps. » je passe deux doigts contre mon front que je masse avant de les descendre contre une de mes joues pour la nettoyer des cadavres de larmes. Je prends une profonde inspiration, avant de respirer aussi fortement ; je veux me calmer, je veux arrêter de me montrer aussi faible et vulnérable, surtout devant Alex. Le passé est ce qu’il est là, et le résultat est là ; nous n’avons rien dit, ni Tim ni moi, et c’est ainsi. Alex pourra s’époumonner autant qu’elle le souhaite, cela ne changera strictement rien à la situation ni à nos choix. « Tu le connais pas, tu peux pas t'être trompée sur lui. » quelle garce, quelle sal-, je serres les dents pour ne pas laisser déborder le flot de jurons qui me passent dans la tête à son égard, par simple respect pour ses filles qui sont présentes dans la pièce. De quel droit elle ose dire ça ? Ce n’est pas parce qu’elle le connait depuis plus longtemps que moi que cela lui donne le droit de juger comme ça. Elle ne sait rien de nous deux, elle ignore absolument toutes les lignes de notre frêle histoire, dans quel monde elle pense que j’ai envie d’entendre son opinion ? Aujourd’hui encore moins que les autres jours. Alors même si je ne dis rien, je la foudroies de mon regard brillant à travers mes larmes qui se calment peu à peu, mon corps commençant à réaliser la situation réelle et physique dans laquelle je me trouve.

« Tu l'as changé, tu l'as forcé à mentir, tu l'as mis dans une position délicate, il était honnête, il était attentionné, il était prévenant et tu as fait de lui quelqu'un d'autre, et maintenant il est plus là. » je ne suis pas du genre à tempêter rapidement ; mais il se trouve que là, la coupe commence à se remplir sérieusement malgré les torrents d’eau que je viens de déverser sur mon visage. J’en suis fatiguée, je suis sonnée, je suis choquée, je suis blessée et il y a Alex. Alex qui rumine au milieu de la pièce, qui tourne et qui me donne le tournis à faire les cent pas. Alex qui m’achève un peu plus en me blâmant, en me pointant du doigt, en me mettant tout sur le dos. Je ne peux accepter ça. Que je sois douée pour pourrir mon existence est une chose. Mais pas celle de mon amoureux. Je refuse qu’elle salisse notre relation de la sorte. Je refuse qu’elle pense, dise, émette l’hypothèse que je fus une nuisance pour Tim. Que je l’ai changé d’une façon ou d’une autre. “Je trouve tout ça très ironique venant de toi.” que je murmure entre mes dents, regardant en face de moi avant de lever mes prunelles bleutées vers l’anglaise. “T’as vu à quel point ça fait mal quand quelqu’un part sans prévenir ?” oui, je joue de souvenirs, elle sait très bien de quoi je parle à ce moment-là. C’est moi qui ait retrouvé Caleb et son cœur brisé. Mon frère qui a préféré mentir à sa famille plutôt que d’assumer qu’il avait été abandonné. Comme si cela était de sa faute ; exactement comme moi en ce moment. Les Andersons, habitués à être abandonnés, c’est presque le début d’un conte à faire pleurer les enfants. Je finis par me relever, maladroitement, en prenant appui contre le mur. “Tu n’es pas en position de juger quoique ce soit. Je n’ai pas changé Tim. Si tu le connaissais si bien, tu aurais vu depuis tout ce temps qu’il cachait quelque chose. Il n’était pas un pro du mensonge.” contrairement à moi. Mais il a développé cette qualité puisqu’il a sûrement dû prévoir son départ depuis quelques jours déjà. “Alors vas te faire voir, Alex. Ce n’est pas le moment de me faire des reproches alors que tu ne sais rien. Je ne suis pas plus au courant que toi sur les raisons qui l’ont poussé à partir mais ne me mets pas ça sur le dos car c’est déjà assez douloureux comme ça.” je n’ai pas besoin d’Alex pour me sentir déjà coupable. Coupable de n’avoir rien vu, coupable de ne pas être venue le voir plus tôt. Je vais refaire notre historique et essayer de voir s’il y a eu un moment, une phrase, un geste, un regard qui pouvait sous-entendre qu’il allait partir. Je n’ai pas besoin d’elle. Je n’ai besoin de personne pour me morfondre, pour m’en vouloir. Je le fais très bien toute seule.
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Message(#)alex/prim x can't find the reason to keep holding on EmptyMar 7 Déc 2021 - 15:44

30 octobre

Exactement ça.” Je la regarde, les sourcils levés, le regard sans doute un peu noir parce qu'elle me reproche de m'énerver, aujourd'hui ? Elle prends comme excuse ma réaction pour justifier leur mensonge de plusieurs mois et si je lui en veux, j'en veux d'autant plus à Tim parce qu'il aurait du savoir. Il aurait du me faire confiance, il aurait du comprendre que ça ne m'aurait pas plu mais que je ne lui aurais pas souhaité de mal. Que Prim ne le sache pas, que Prim ne le comprenne pas est logique au vue de notre relation mais pas Tim. Et si aujourd'hui, mes nerfs sont sur le point de lâcher, c'est avant tout parce que je me sens trahis et abandonné et je reporte ma colère sur ce mensonge parce que c'est plus simple à gérer. « Tu veux que je te dise quoi ? Que je me taise et que je salue votre mensonge ? Tu veux que j'accepte sans broncher le fait que tu sembles me voir comme quelqu'un d'assez horrible pour vous vouloir du tord ? » Parce que c'est ça finalement la raison qui semble justifier leur mensonge. Ils ont eu peur de ma réaction, enfin elle a eu peur de ma réaction, pour Tim je ne saurais jamais pourquoi il m'a menti durant des mois et c'est dur de réaliser que je n'aurais jamais de réponse. Mais c'est ma faute s'ils ont menti, ma faute s'ils se sont cachés, ma faute parce que visiblement elle a eu peur de moi et si ça peut la rassurer de se dire que le mensonge était utile alors grand bien lui fasse, mais ça ne changera rien, ni à la situation, ni à notre peine à toutes les deux. Ils ont menti alors que j'ai placé entre leurs mains l'organisation de mon mariage, alors que j'ai partagé avec eux des moments importants ces derniers mois, mais faut croire que tout ces moments ne comptaient pas, ni pour lui, ni pour elle. « Je vous ai fais confiance, j'ai été sincère avec toi, j'ai même partagé des moments importants avec toi ces derniers temps, j'ai fais des efforts et toi visiblement tu continuais à penser que j'allais tout faire pour ruiner ton couple, je ne t'ai jamais voulu de mal mais visiblement tu sembles penser l'inverse. » Et si venant de Prim ça me blesse, la trahison est toute autre de la part de Tim. Il était mon meilleur ami, il était mon plus vieil ami, il était mon témoin, il était la parrain de ma fille, il était une partie importante de ma vie mais je n'étais pas assez importante pour qu'il me fasse confiance et ce n'est pas le fait d'apprendre qu'il n'aimait pas ça qui m’apaise ou me rassure. Je suis en colère, je suis perdue, je suis dépassée par cette situation, par tout ce que j'apprends d'un coup et qui s'ajoute à une information de départ que je peine à accepter : Tim est parti. Tim m'a quitté. Mais c'est trop dur, c'est vraiment trop dur à encaisser, alors je me focalise sur elle, sur leur couple, sur leur mensonge, sur les rares mots qu'elle prononce et qui ne cesse de faire grimper en moi des émotions que je peine à maîtriser. Lucy dans les bras m'aide pourtant, je la regarde régulièrement, je la sens contre moi, elle aussi semble perdue, semble inquiète et j'aimerai pouvoir la rassurer mais j'en suis incapable parce que je lutte pour ne pas craquer, pas devant elle. Je me l'interdis. Je suis leur mère, c'est mon rôle de les protéger et aujourd'hui je semble faillir à mon devoir, parce que j'ai mal, parce que j'ai peur de réaliser qu'il m'a vraiment abandonné. Pas lui, pas le Tim que je connais, connaissais. Pas cet ami, celui que je pensais avoir retrouvé pour le reste de notre vie. Je n'arrive pas à me faire à cette idée et je cherche des explications là ou je peux en voir et la seule chose que je vois c'est Primrose. “Je trouve tout ça très ironique venant de toi.” Je m'arrête nette, je baisse les yeux vers elle et je vois ses yeux se lever vers moi. Il y a quelques minutes elle était incapable de me regarder, incapable de me parler et désormais elle me fait face. “T’as vu à quel point ça fait mal quand quelqu’un part sans prévenir ?C'est pas pareil. que j'ai envie de lui crier alors que les mots me font plus de mal que je n'aurais pu le penser. Et dire que je regrette le moment ou elle pleurait en silence est loin d'être faux. C'est une attaque personnelle, mais c'est surtout entre Tim et moi que ça se passe. Il est parti et si je ne sais pas les raisons qui l'ont poussé à faire ce qu'il a fait, je sais que jamais Tim n'aurait un jour pensé vouloir se venger de la sorte. Ce n'est pas lui, ce n'est pas Tim mais elle a raison, il savait ce que ça faisait de voir un proche disparaître du jour au lendemain ce qui rends son geste encore plus fort finalement. Mais pour l'heure, c'est les mots de Primrose qui me font mal et qui me renvoi quasiment dix ans en arrière jour pour jour avant que je ne quitte Brisbane pour ce que je pensais être un choix définitif. Ses mots me font mal, ils me renvoient à la pire période de ma vie, ils me renvoient à celle que j'étais et que j'ai haïs, ils me renvoient à mes choix les plus horribles, ils me rappellent celle que j'étais, et celle que j'ai détesté être. Je baisse les yeux au sol, honteuse parce que oui j'ai honte. Tellement honte et je pensais en avoir fini avec la culpabilité mais finalement elle n'est jamais très loin et quoique je fasse dans ma vie, mes choix passés reviendront toujours me fragiliser et m'atteindre avec beaucoup trop de facilité. Les yeux clos, la tête baissé,  elle a réussi à me faire taire Primrose, et c'est un exploit. Oui je découvre ce que ça fait, oui ça fait mal, oui je m'en veux de leur avoir fait ça et oui je me déteste pour ça. Mais à part pour me blesser, ça ne va pas l'aider Primrose, ça ne va pas l'apaiser, quoique me voir souffrir peut-être que ça la soulage ? J'en sais rien et j'encaisse cette attaque liée à mon passé avec beaucoup de difficulté et sans Lucy dans mes bras, je pense que j'aurais pu m'effondrer. Mais elle est là au creux de mes bras, je sens son odeur qui me maintient ici et maintenant, qui me rappelle que je peux être quelqu'un de bien parfois, que je dois l'être pour elle et sa sœur, que je dois penser au présent et laisser le passé derrière moi. Je ne suis plus cette fille et j'ai assez payé les conséquences de mes choix. J'ouvre les yeux, je croise les yeux clairs de Lucy, j'entends les gazouillements de Lena, je ne suis plus cette fille, et je ne craquerai pas. Pas encore à cause de mon passé. « C'est bien si tu trouves ça ironique, ça a l'air de te faire plaisir de voir que le karma a fini par se venger. » Elle était abattu y'a quelques minutes, elle est désormais debout face à moi capable d'ironie et qui sort les arguments du passé pour venir me faire mal. « C'est dommage que tu te retrouves toi aussi abandonnée pour que j'ai une bonne leçon. » Un peu d'ironie, c'est elle qui a voulu mettre en évidence l'ironie de cette situation non ? Et elle a visiblement retrouvé un peu de vigueur et surtout de voix pour me faire face et me confronter, là ou il y a quelques minutes je n'attendais que des explications qui ne venaient pas, un silence qui m'a rendu dingue, désormais ce sont ses paroles qui m'exaspèrent.  “Tu n’es pas en position de juger quoique ce soit. Je n’ai pas changé Tim. Si tu le connaissais si bien, tu aurais vu depuis tout ce temps qu’il cachait quelque chose. Il n’était pas un pro du mensonge.Je n'ai pas changé Tim, un peu non puisqu'elle a dit elle même qu'il n'aimait pas cette situation. Mais juger, je ne fais malgré moi, parce que je suis comme ça. Je juge la situation, les gens aussi, à ma manière erronée et subjective parce que j'ai besoin de comprendre, besoin d'explication et que le monde est trop souvent dépourvue de vraie réponse. Aujourd'hui, je n'ai que des questions, et plus les mots de Prim se font nombreux, plus les questions le sont elles aussi finalement. Bien sur que je m'en veux de n'avoir rien vu. Bien sur que je me blâme de ne pas avoir cherché à en savoir plus derrière les silences de mon meilleur ami. Mais il semblait heureux, il voulait préserver sa vie privée et si je le taquinais régulièrement, j'ai accepté ses silences et je m'en veux aujourd'hui. « Il te protégeait, il n'a jamais rien voulu me dire de cette femme qu'il voyait et j'ai respecté son choix parce que même si tu sembles penser que je suis une personne horrible, je peux respecter les autres parfois. » Je peux respecter Tim, ou du moins je pouvais le faire parce qu'il comptait tellement pour moi, comme très peu de gens comptent pour moi. Je n'offre pas ma confiance à n'importe qui et Tim l'avait, il savait tout de moi et il m'a trahi et je ne peux même pas comprendre pourquoi parce que finalement tout nos derniers échanges n'étaient que des échanges faux, des mensonge … « Il me disait être heureux et qu'il aimait la femme qu'il voyait, il me disait qu'elle était gentille avec les jumeaux et c'est tout ce que j'avais besoin de savoir, alors oui je savais qu'il cachait quelque chose je ne savais juste pas que c'était toi. » Je ne sais même pas pourquoi je lui dis tout ça, peut-être parce que je ne supporte pas qu'elle pense que je ne le connaissais pas si bien que ça. Mais j'étais heureuse pour lui, je l'étais sincèrement mais aujourd'hui ça n'a plus aucune valeur tout ça. Il a détruit son couple, il a détruit notre amitié, il a tout laissé derrière lui et les morceaux qu'ils restent ne semblent pas pouvoir se lier. “Alors vas te faire voir, Alex. Ce n’est pas le moment de me faire des reproches alors que tu ne sais rien. Je ne suis pas plus au courant que toi sur les raisons qui l’ont poussé à partir mais ne me mets pas ça sur le dos car c’est déjà assez douloureux comme ça.” Elle aurait pu commencer par ça Primrose, pas par le vas te faire voir Alex parce que ça c'est presque ce qu'elle a fait. Mais, elle aurait pu commencer par me dire toute la vérité, par me dire qu'elle était aussi perdue que moi, sans réponse, qu'elle n'avait rien vu venir elle aussi. Aucun signe, aucun doute, rien. Elle aurait pu m'apporter tout un tas de réponse bien avant que la situation ne s’envenime entre nous, que les questions sans réponses ne s'accumulent mais dans notre état normal entre nous c'est déjà compliquée, alors aujourd'hui, ça ne pouvait que se finir ainsi. Des reproches, des attaques et pourtant c'est à cause du même homme que l'on est abattue. C'est à cause du même homme que l'on se sent trahit mais au lieu de se soutenir, on se fait du mal et c'est finalement pitoyable parce qu'on se fait du mal pour quelqu'un qui nous a fait du mal. Elle a raison Prim, je ne sais rien. Et elle n'en sait rien non plus. Les questions resteront sans réponse, que ce soit pour moi ou pour elle. Et si je m'en prends à Primrose je réalise peu à peu que c'est surtout et avant tout à Timothy que j'en veux. Je soupire pour maîtriser mes émotions, je ne pleurerai pas pour Tim, je ne pleurerai pas devant Primrose et encore moins devant Lucy et Lena. Je suis une mère désormais et pour elles je vais relever la tête. Elle m'appelle, la voix de Lucy raisonne dans mes oreilles, je la regarde et je vois l'inquiétude dans son regard, je vois à quel point elle est inquiète et c'est à cause de moi et je m'en veux, peut-être encore plus que je m'en suis voulu quand Prim a rappelé mon passé. Parce que justement c'est le passé et aujourd'hui, ce qui compte c'est le présent. C'est Lucy dans mes bras. C'est Lena qui joue toujours avec son innocence et sa joie de vivre qui ne comprends pas tout ce qui se passe autour d'elle. C'est mon mari qui m'attends pour finir de préparer notre départ en voyage de noce, c'est ma vie qui m'attends et visiblement Tim a décidé de s'en exclure de lui même. Ca fait mal, ça fait un putain de mal de chien, mais c'est son choix. « Je sais que c'est douloureux, je te rappelle qu'il m'a abandonnée moi aussi. Il avait pas le droit de faire ça, il le savait mieux que quiconque aussi comme c'est douloureux, comme tu t'es faite une joie de le rappeler. » Je l'accepte, ou du moins je commence à l'accepter. Il est parti, il nous a laissé. Prim et moi. Sa filleule aussi. Il nous a abandonné sans un mot, alors qu'il savait comme c'était une situation impossible à gérer, il le savait à cause de moi et Prim ne s'est pas fait prier pour le rappeler, au cas ou un jour j'oublie mon passé peu glorieux, je peux compter sur elle pour me le rappeler, c'est bon à savoir. Tim savait, il a été la victime d'un départ précipité mais ce n'est pas une raison pour le faire subir aux autres aussi non ? Ce n'est pas une excuse. « Je le déteste. » Non ce n'est pas vrai. Mais c'est comme ça que je peux accepter l'idée qu'il ne soit plus là, du moins pour le moment. Je le déteste de disparaitre ainsi, de me faire ça alors que je trouve une stabilité dans ma vie, alors que je vis les plus beaux moments de ma vie, il s'enfuit, il me laisse et je le déteste pour ça.

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Message(#)alex/prim x can't find the reason to keep holding on EmptyJeu 6 Jan 2022 - 5:35


« Tu veux que je te dise quoi ? Que je me taise et que je salue votre mensonge ? Tu veux que j'accepte sans broncher le fait que tu sembles me voir comme quelqu'un d'assez horrible pour vous vouloir du tort ? » qu’est-ce je suis censée dire face à cela ? Qu’est-ce que je suis censée dire alors que je suis toute seule, que je n’ai pas Tim pour venir contourner les difficultés, qu’il n’est pas là pour adoucir sa plus proche amie, mon grand cauchemar, mon angoisse pendant tous les préparatifs. Tim a été si présent dans mon environnement que me retrouver seule face à ma nouvelle et fraîche belle-sœur me fait perdre mes moyens. Je n’ai jamais été forte en face d’elle, mais j’essaie de l’être malgré tout. L’apparence est importante mais ici, dans ce lieu où j’y ai passé de si bons moments, rempli d’une histoire unique et si spéciale, est-ce que le masque sert à quelque chose ? Cet appartement à présent vidé de tout occupant, de tout meuble, de tout éclat, de toute vie. Plus d’enfants, plus de sourires, plus de cris ; il ne reste que des larmes qui s’éparpillent sur mon visage alors que j’ai le coeur gros et que je m’en veux autant que je lui en veux à lui. A moi de n’avoir rien venir et à lui de n’avoir rien dit. Il m’a menti aussi. Il m’a caché quelque chose. Il m’a trahi. Et me voilà face à Alex qui découvre tout, qui décortique le vrai du faux, qui veut me faire porter un chapeau que je refuse de voir car c’est de sa faute en premier lieu. Parce que oui, elle ne m’est pas agréable. Elle me fait peur, elle me donne l’impression de pouvoir me décimer en une poignée de mains. Comme si je ne suis rien. Je ne suis que la sœur de son mari. Une nuisance. Les dernières semaines de préparatifs nous ont permis de nous voir sous des jours meilleurs, toutes les deux ayant eu la même volonté : offrir à Caleb le mariage idéal. Mais je n’ai pu que remarquer à quel point ils peuvent se permettre, à quel point ils sont amoureux, à quel point ils forment une famille parfaite. Oh, je sais qu’Alex n’a rien de parfait et je déteste ce portrait idyllique que mon cerveau dessine de mon aîné. Mais l’image est indéniable et les standards si élevés. Est-ce que cela la surprendrait vraiment ? que je me demande au milieu de mes larmes que je tente d’estomper de mes doigts tremblants. Elle ne peut pas nier qu’elle n’a rien de rationnel et qu’elle aurait été franchement très capable de ça. « Je vous ai fais confiance, j'ai été sincère avec toi, j'ai même partagé des moments importants avec toi ces derniers temps, j'ai fais des efforts et toi visiblement tu continuais à penser que j'allais tout faire pour ruiner ton couple, je ne t'ai jamais voulu de mal mais visiblement tu sembles penser l'inverse. » j’ai rien à dire pour ma défense et je n’en cherche pas non plus de toute façon. Je baisse ma tête dans mes bras, je me camoufle, je me renferme et je lutte pour ne pas faillir plus que je ne le fais déjà. Elle remue le couteau dans la plaie et ça fait mal, ça fait si mal ; cependant, elle tourne ça autour d’elle, autour de son foutu beau mariage et ça m’agace autant que ma poitrine se serre à l’idée qu’elle, au moins, elle a toujours son mari et ses gosses. Je me retrouve seule, sans personne, sans bras qui m’attendent pour me retenir de flancher comme maintenant. Non, puisque la personne qui le faisait est justement la cause de cette déchéance.

Quand j’ai le courage de lever mes yeux vers elle, c’est pour parler avec froideur, pour la briser en retour avec des mots qui percutent et dont je sais qu’elle ne sera pas insensible. La réponse n’est pas longue ; sa nuque se brise et voilà qu’elle baisse les yeux. J’aurai pu avoir un rictus de fierté mais non. Ce bref moment de force ne me satisfait pas, ça ne me soulage pas la peine de cœur qui me prend et qui m’étouffe, que me lance et qui me donne envie de continuer à pleurer jusqu’à ce que je tombe dans l’inconscience de la fatigue. J’ai juste envie de rentrer chez moi et de croupir dans mon lit jusqu’à l’heure d’aller au travail. Il va falloir que je tienne mon masque, que je souris sans en avoir envie, être agréable alors que je veux seulement qu’on me laisse tranquille. « C'est bien si tu trouves ça ironique, ça a l'air de te faire plaisir de voir que le karma a fini par se venger. » oh oui, Alex, mon bonheur est visible, n’est-ce pas, je suis prête à me rouler de joie dans des pâquerettes, là. Même si je me suis relevée et que ça me donne un peu plus de contenance que d’être renfermée sur ma forme, je n’en suis pas pour autant comblée. « C'est dommage que tu te retrouves toi aussi abandonnée pour que j'ai une bonne leçon. » salope, que je pense sauvagement. La politesse et la bienséance, ainsi que le respect pour mes nièces m’empêchent de le dire à haute voix, comme si le monde pourrait tourner moins rond si ça franchissait mes lèvres. Mais mon regard coulant sur elle doit se suffir à lui tout seul alors que je crispe mes doigts autour de la lanière de mon sac. Je suis si nulle, si faible, sans aucune capacité à pouvoir trouver la remarque pour contrer la sienne ; car elle a vu tout juste, l’anglaise. Je suis moi aussi abandonnée et ça fait terriblement mal. Dire que le karma qui se venge me fait plaisir serait comme danser sur une tombe fraîche. Affirmer que j’ai été aussi lâchée dans le processus est clairement creusé ma propre tombe. Alors je pince mes lèvres et je ne dis rien. Je n'ai pas à me battre pour une chose aussi futile. C’est inutile. Ni Alex ni Tim ne méritent que je me donne cette peine, encore moins aujourd’hui.

« Il te protégeait, il n'a jamais rien voulu me dire de cette femme qu'il voyait et j'ai respecté son choix parce que même si tu sembles penser que je suis une personne horrible, je peux respecter les autres parfois. » il me protégeait parce que je le lui ai demandé et qu’il a compris quand je lui ai expliqué et que Tim était du genre à vouloir satisfaire tout le monde du mieux qu’il pouvait, tant pis s’il fallait se plier en dix pour cela. Il était si altruiste, si empathique, que son départ soudain ressemble plus à une vulgaire fuite qui attire la tristesse, la colère mais aussi l’inquiétude et le questionnement. « Il me disait être heureux et qu'il aimait la femme qu'il voyait, il me disait qu'elle était gentille avec les jumeaux et c'est tout ce que j'avais besoin de savoir, alors oui je savais qu'il cachait quelque chose je ne savais juste pas que c'était toi. » je lève une main à mes yeux car je sens qu’il y a de nouvelles larmes qui menacent en attendant Alex parler. Tim m’aimait, je le savais, et j’ai naïvement pensé que cela suffirait. Mais non, cela ne fait pas tout. Je l’aime toujours mais je le déteste aussi, deux sentiments qui ne sont pas compatibles tellement qu’ils sont les opposés. Ma belle-soeur me rappelle à quel point on était bien ensemble, que j’étais heureuse aussi, et cela sans poudre, sans objet matériel quelconque, sans besoin à assouvir. Il me comblait sur tous les plans, j’avais repris ma vie en main non pas pour lui mais pour moi, car ma santé en avait besoin, aussi bien physiquement que psychologiquement. J’étais sur de bons rails mais tout est en train de partir en cacahuètes à ce moment précis. “S’il était heureux, il ne se serait pas enfui comme un voleur.” j’aurai dû ou pu être suffisante. J’aurai tout donné pour lui. Je cherchais sa validation de plus en plus, ses valeurs ayant toujours été plus nobles que les miennes. Mais si Tim appréciait cette vie que nous bâtissions tranquillement, pourquoi a-t-il pris la poudre d’escampette ? Nous le saurons sûrement jamais et c’est bien ce qui me perturbe le plus. Ne pas savoir si je suis en faute, ou non, s’il y a un danger, ou pas, si c’est pour les enfants, si c’est lui, si c’est nous, si c’est quelque chose que j’ignore. Je ne sais pas, je n’ai rien vu et il ne m’a rien dit.

Alors je suis dans le néant absolument, quelque chose qu’Alex ne peut pas me reprocher et elle doit sûrement le voir en écoutant mes mots vibrants de sincérité - pour une fois. « Je sais que c'est douloureux, je te rappelle qu'il m'a abandonnée moi aussi. Il avait pas le droit de faire ça, il le savait mieux que quiconque aussi comme c'est douloureux, comme tu t'es faite une joie de le rappeler. » je serre la mâchoire. “On est pas dans la même situation. Tu as ton mari vers qui te tourner en rentrant. Moi, j’ai-un koala géant. Symbole de notre premier rendez-vous officiel. Ma gorge se serre et ma tête se baisse. Je n’ai rien. Personne. Je m’étais tellement habituée à avoir quelqu’un vers qui me réfugier. Je suis démunie. J’ai envie de pleurer encore plus fort. Cette situation est intenable. « Je le déteste. » je m’en fiche et Tim aussi s’en fout de là où il est. “Tu t’en remettras, j’en suis sûre.” que je scinde d’une voix cinglante avant d’aller dans la salle de bain pour me passer un coup d’eau fraiche sur le visage. Je renifle, je note l’absence de serviette, je me sens stupide, je regarde mes vêtements et je grimace légèrement en passant mes doigts mouillés sur mon jean qui ne m’a coûté un sourire alors que je reviens au salon. “Je crois que j’ai eu ma dose.” il y a cependant Lena qui a l’air de se diriger vers moi mais je ne la vois car je passe devant Alex et sa jumelle, marche droite jusqu’à la porte d’entrée. J’ai la mission simple et claire dans ma tête : arriver chez moi en tenant bon. Une fois dans ma chambre, je pourrai me laisser aller autant que je le souhaite.
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Message(#)alex/prim x can't find the reason to keep holding on EmptyLun 17 Jan 2022 - 0:11

30 octobre

Il y a des moments dans la vie qui marque, qui forge un caractère, ou au contraire qui vienne fragiliser une vie, une âme, une personne. Je sais que ce jour aurait pu être de ceux là pour moi. Parce que Tim est parti. Parce qu’il était l’une des rares personnes sur cette terre a tout savoir de moi. Absolument tout. Le pire et le meilleur. Mais surtout le pire. Parce qu’il était un pilier dans ma vie, un ami, un confident, un frère de coeur. Il était mon témoin de mariage, il était le parrain de ma fille, il était de ma famille, une famille que j’avais choisi. Mais il n’est plus là. Ce n’est pas la vie qui l’a éloigné de moi mais un choix, un départ, une fuite. Il me laisse sans réponse, abandonnée, et perdue au milieu de son appartement vide. Il ne laisse derrière lui que ma belle soeur, inconsolable qui m’apprends qu’elle s’était amourachée de mon meilleur ami et qu’ils me l’ont caché par peur de ma réaction. La déception est la, la colère aussi. La vision qu’elle a de moi fait presque froid dans le dos, mais je me moque de ce qu’elle peut penser, je me moque même de ce qu’elle me ressentir finalement parce qu’elle pense que je n’ai pas de cœur visiblement alors à quoi lui montrer une once d’empathie alors qu’elle a choisi de me mentir froidement depuis des mois. Et c’est aujourd’hui, alors que je découvre le départ de Tim que j’apprends tout ça. La colère, la trahison, l’abandon, la sensation d’avoir été prise pour une conne aussi, c’est autant de sentiments négatifs qui se chevauchent et font grimper petit à petit la tension en moi. Lucy dans mes bras m’oblige à me contenir au maximum, me maintien dans la réalité, et si les propos de Primrose sur mon passé font mal je ne m’emporte pas. Je ne craque pas non plus parce que Lucy ne peut pas me voir ainsi. Elles n’ont pas la capacité de comprendre ce qui se passe mais elles peuvent ressentir les émotions et je ne veux pas leur faire peur. Mes erreurs ont fait assez de mal, j’ai fais assez de mal à beaucoup de monde et je me suis promise de ne jamais leur faire de mal à elles et aujourd’hui c’est grâce à elles que je tiens le coup. Que les mots de Primrose ne me font pas m’écrouler au sol ou ne viennent pas me faire déverser ma haine et ma colère contre elle, contre Tim, contre moi même. C’est grâce à Lucy contre moi, son regard si semblable au mien, son sourire si semblable à celui de son père, c’est grâce à elle que je trouve la force de me tenir droite malgré la douleur que les mots de Primrose réveille en moi. « Je mérite qu’il m’abandonne, c’est logique finalement non ?  » Je le pense mais je ne me dis pas. A quoi bon lui donner raison ? Tim est parti, c’est tout ce qu’il va rester de cette rencontre. Ça et la colère et la rancœur entre Prim et moi qui semblait pourtant s’être estompée un peu durant les préparatifs du mariage.

On est pas dans la même situation. Tu as ton mari vers qui te tourner en rentrant. Moi, j’ai-” J’ai envie de lui dire que ce n’est qu’une simple amourette, l’histoire de deux, trois mois elle aussi devrait s’en remettre. Mais, je sais que trop bien l’impact que l’amour peut avoir dans une vie et ce même sur quelques mois. Je sais que trop bien ce que c'est de perdre, ou de devoir renoncer, à l’homme qu’on aime. Parce que j’ai vécu ça et si c’était un choix de ma part, je ne m’en suis finalement jamais remise. J’ai dû le retrouver pour réapprendre à vivre et à m’aimer alors même si elle est dure Prim, même si j’ai envie de la détester pour son attitude et ses mensonges,  je garde ma remarque pour moi. Et je garde en moi ce que Tim représentait pour moi. Pas envie de partir dans un concours de celle qui souffre le plus avec ma belle sœur. J’ai déjà perdu beaucoup. Ma meilleure amie est morte. Mon meilleur ami s’est enfui. Mais elle a raison Prim, il me reste mon mari. Le seul qui est réellement indispensable à mon bonheur, mon mari, mon confident, le père de mes enfants, mon âme sœur. Mon tout et finalement ses mots me font penser à Caleb et j’ai qu’une envie désormais courir me réfugier dans ses bras et lui demander de ne jamais me quitter. Voilà à quoi je pense à ce moment précis. Le départ de Tim fait remonter en moi cette peur d’être abandonnée encore, il vient perturber ma vie à un moment où elle s’annonçait parfaite et je le déteste pour ça. Très égoïstement je le déteste de me faire douter. De me faire du mal en décidant de m’abandonner, je le déteste parce que c’est ainsi que je choisi de contrôler la douleur que je ressens à cause de lui. « Tu t’en remettras, j’en suis sure. » Je secoue la tête, je lève les épaules et je soupire devant le ton avec lequel elle me parle. « T’as raison. Ce soir quand je serai dans les bras de mon mari j’aurais déjà oublié. » Celle la, elle est gratuite mais c’est elle qui a évoqué ma situation en première. Elle n’est plus là, plus dans cette pièce du moins et je m’attarde sur Lena qui a plusieurs fois cherché à attirer l’attention de sa tante qui n’a pas daigné lui accorder le moindre geste. Et elle continue, elle se dirige vers la salle de bain suivant comme elle le peut avec sa démarche encore approximative le chemin qu’a emprunté Primrose quelques instants plus tôt. Elle n’est pas encore arrivée quand Primrose ressort et Lena continue à suivre sa tante en lui tendant les bras et ça me fait mal au cœur. « Tu aurais pu juste prendre ta nièce deux minutes elle n’y est pour rien elle. » Que je cris un peu alors qu’elle se dirige vers la sortie. Elle peut être dure avec moi, me considérer comme quelqu’un de mauvais, me rappeler mes erreurs passées, me juger je peux faire avec mais la voir ainsi se comporter avec autant d’indifférence envers sa nièce qui ne demande rien d’autres qu’un peu d’attention, ça je ne peux pas rester sans rien dire. Je m’assoies au centre de l’appartement, tendant les bras à Lena pour l’inciter à venir me rejoindre et c’est avec mes deux filles dans mes bras qu’une larme coule au coin de mes yeux. Une larme que j’efface vite du revers de la main. Ma vie est belle, ma vie est complète et je ne laisserai pas cet abandon venir m’ébranler. Je dois être forte pour elles, pour Caleb, parce que c’est notre moment et que je ne vivrais pas deux voyage de noce alors je compte bien profiter et être heureuse même si pour ça je dois oublier. Laisser tout ça de côté et avancer. Oublier son départ, oublier le mensonge, oublier ce que je viens d’apprendre, oublier que mon meilleur ami m’a abandonné, oublier le négatif pour me concentrer sur le positif et Prim a raison sur une chose. Je vais rentrer et chez moi et je trouverai tout ce dont j’ai besoin pour être heureuse. Alors je vais l’être. Je fais le choix de l’être et tant pis si pour ça je dois éviter d’avoir à gérer mes émotions. Parce que pour une fois je veux penser à eux. À Caleb. À Lucy. À Lena. Et c’est pour eux que je vais aller de l’avant et grâce à eux juste.

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