« I’ll let you know. » et juste comme ça, le sujet finit par se clore car Jordan te fait sentir même à distance qu’il ne veut pas en parler. T’aurais pu insister à vrai dire mais nope, pas aujourd’hui, pas sur un truc où tu sens que le terrain est dangereux. Tu n’es pas suicidaire ; tu as déjà assez mal vécu les jours passés pour que tu plonges dedans de nouveau. Il y a des choses dont tu ne veux pas parler non plus, ce n’est que légitime que tu te la boucle pour une fois. Alors tu finis par parler de ton projet alors que ce n’était qu’une boutade de la part de Jordan à la place. Tu n’es pas du genre à être ambitieuse mais par amour, on peut être porté. Et mon dieu que l’idée d’ouvrir quelque chose de ta saga préférée pour être un projet extraordinaire et dosé d’un amour infini. Tu n’es pas très certaine de toute la partie administrative et la paperasse mais c’est là qu’interviendrait Will, il doit peut-être connaître ces trucs mieux que toi, non ? Au pire, tu demanderas à Jordan - et si ce n’est pas lui, il doit bien connaiter des gens qui pourront vous aiguiller. Parce que tu n’as pas forcément ce genre de gens-là dans tes petits papiers ; non, toi, t’as des actrices d’Hollywood, des producteurs, des sportifs, mais pas des agents de la paperasse, ce qui serait foutrement pratique quand même.

Cependant, pendant ton blabla incessant, il n’y a pas énormément de réactions de l’autre côté. Tu n’entends pas de retour et tu te dis que tu dois l’emmerder avec ça ; t’as pris le premier sujet qui te venait en tête et ce n’est pas forcément un de ceux qui peuvent l’intéresser, t’en sais rien, tu ne peux que supposer - comme d’habitude, tu vas supposer le pire alors que non, ce n’est pas le cas. Tu saurais ce que Jordan est en train de vivre de l’autre côté de la planète à ce même moment, tu occuperais ta bouche et tes bras à l’entourer, à l’étouffer, à l’embrasser, à le retenir contre toi car t’en aurais le coeur brisé de le voir comme ça. Mais tu ne sais pas, tu ne vois pas, tu n’entends pas, il te prive de tout ça et tu ne restes que dans l’incertitude sordide que c’est le sujet choisi qui n’est pas franchement passionnant - ça aurait dû être plus enthousiaste que ça mais ce n’est pas grave, t’auras l’occasion de trouver de l’intérêt auprès de Will. Et peut-être que Jordan en aura autant que toi en visuel réel. Faut dire que t’y mets pas beaucoup du tien non plus ; ça se sent que ce n’est qu’une esquive pour ne pas parler de ce qu’il ne faut pas parler.

« Sounds like a great idea and I’m not saying that because I’m the one who got it. » tu prends une inspiration en hochant la tête. “Sure.” t’y crois pas ; il est peut-être pas flatté plus tard mais il le sera plus tard, tu le sais. Il aura son air de petit con en te murmurant “told ya” avant d’embrasser ta tempe. Good god que t’aurais envie qu’il soit là. « I think I’m going to sleep some more. I’ll call you later if you’re still up. » tu déglutis légèrement. “Okay.” que tu dis doucement en regardant le plafond. Tu ne saurai pas dire pourquoi t’as l’impression que ton cœur s’effrite un peu à ce moment-là. C’est sûrement parce que t’as été si impatiente de l’entendre que savoir qu’il veut déjà te laisser fait un peu mal. Il t’abandonne pas, Birdie. Vous vous rappelerez plus tard. Am I still being punished ? Non, Cadburn, ça suffit. “I hope you’ll sleep well. Talk to you later, babe.” tu mords ta lèvre, laissant couler quelques brèves secondes avant de rajouter. “I love you.” et là tu raccroches car c’est ta voix qui commençait à s’enrouer.

Tu avales ta salive et les potentiels sanglots mais tu restes allongée de longues minutes sur le canapé avant de te redresser. Il a pas dormi cette nuit, évidemment qu’il a besoin de dormir et t’es plus que ravie qu’il ait l’idée - est-ce que t’as l’impression qu’il t’a menti ? Peut-être. Tes pieds retrouvent le sol et tu te décides de t’activer en rangeant tes courses ; t’éteins ton film pour faire crier ta playlist spotify. Tu retournes à ton atelier pour aller prendre ton carnet de croquis et regarder les projets en cours. Voilà trois jours que tu ne l’avais pas fait ; pourquoi déjà ? Tu te sens déjà mieux au milieu de tes étoffes et de tes perles. Ton attention est fixée sur quelque chose de positif, sur un truc que t’aimes et ça te change, ça te détend.

Tellement que tu ne vois pas le temps passé ni même le message que tu reçois plus tard dans la soirée. Une aiguille entre les dents tirant un fil, tu regardes l’heure sur ton cellulaire avant de tomber sur la notification de ton partenaire qui a l’air d’être réveillé. Tu lui réponds que oui, t’es toujours debout et que tu l’appelles dès que t’as mis la main sur tes écouteurs ; dix minutes après, t’es de retour dans ton atelier, écouteurs aux oreilles et pour la première fois (tu crois ?), c’est toi qui appelle. Assise en tailleur au sol, la musique a déjà été baissée vu l’heure avancée - t’as un minimum de respect pour les voisins. “Question méga importante : broderie en tissu ou en perles ?” oui, c’est totalement ta façon de le saluer ; mais c’est vrai que t’hésite alors que tu regardes le short en jean dans un jaune décoloré devant tes yeux. “Slept well ?” même si en toute honnêteté, tu doutes qu’il ait vraiment dormi mais autant lui donner le bénéfice du doute, d’autant que t’es pas là pour vérifier.

“Sure.” Tes yeux qui se ferment fort car tu sens que ton numéro d’acteur n’a peut être pas été si bon que tu l’imaginais. She knows me too well. Et toi t’es dans un état trop boulversé pour pouvoir mettre des mots à voix haute sur ce qu’il se passe. Tu veux juste te rouler en boule dans le lit et laisser tes émotions prendre le dessus sans aucun témoins. “Okay.” Extra soft Birdie à l’autre bout du téléphone te fait mal au coeur mais t’as surtout besoin d’évacuer en premier lieu. Tu viens de te manger une sacrée réalité en pleine face. Tu ne savais pas à quel point ce sujet évoqué à voix haute avec elle, avec quelqu’un d’autre que ton psy, t’as fait te sentir si mal. Tu as l’impression que tu vas la perdre car tu ne sais pas t’expliquer. Pas tout de suite en tout cas et tu sens combien ça l’affecte aussi.  “I hope you’ll sleep well. Talk to you later, babe.” Tu serres Miss Wombat contre toi très fort. « Talk to you later B. » I wish you were with me. Car le corps parle pour toi quand les mots échouent mais ce n’est pas une option lorsque vous êtes séparés par un océan. “I love you.” Les larmes qui te remontent car tu as peur de la perdre mais elle te met tout sur un plateau pour que tu arrêtes de t’inquièter à ce sujet. « Love you too. » So much. Et elle a déjà raccroché. Et tu enlèves ton casque de tes oreilles pour pouvoir te blottir mieux dans le coussin. Tu laisses l’émotion te submerger librement cette fois en te repassant toute cette conversation dans la tête. Comme quoi tu aimes te faire souffrir Jordan. Mais vraiment, la virulence de ta réaction te fait flipper.

Tu termines par t’endormir à bout de force physique et mentale. Quand tu te réveilles les gars t’ont envoyé un message pour te dire qu’ils sont toujours en ville et arriveront vers 23h au studio. Tu regardes l’heure. Presque 20h. Tu auras véritablement passé la journée dans le lit. Tu reste un bon quart d’heure à émerger en scrollant sur ton téléphone. Tu te souviens que tu as promis une photo de ta face à Birdie et tu te décides d’aller prendre une bonne douche pour te réveiller et te sentir frais. Effacer toutes ces traces de ton visage. Tu passes près d’une demi heure sous l’eau à te relaxer. Tu te dis qu’une baignoire avec ton oiseau auraient mieux fait l’affaire pour t’apaiser le corps et l’âme.

C’est au studio que tu te rends pour bosser pendant les deux heures qu’il reste avant qu’ils arrivent. Tu ne vas pas te mettre à bosser tout de suite car tu veux appeler Birdie comme promis. Tu préfères ne plus être dans ta chambre d’hôtel. Tu veux un décor totalement différent pour pas te remettre dans la même humeur qu’un peu plus tôt. Tu es presque arrivé au studio, tu t’es arrêté pour prendre un smoothie sur le chemin. Tu te prends une selfie et tu envoies un SMS à Bird pour lui dire que t’es dispo. Elle t’appelle aussitôt et un sourire bien large se forme sur ton visage alors que tu décroches. Tu as ton casque sur les oreilles qui est connecté à ton téléphone, tu écoutais de la musique en marchant jusque là. “Question méga importante : broderie en tissu ou en perles ?” Et ton sourire qui se fait encore plus large de l’entendre. « Perles. » Cette entrée en matière te fait un bien fou. Comme si tout était de retour à la normale et c’est exactement ce dont tu as besoin.

“Slept well ?”
« Very well. »

Et ça s’entend. Ça ne se voit pas encore car elle a été trop vite à t’appeler, tu n’as pas eu le temps de lui envoyer la selfie. « I’m on my way to the studios, I’ve got two hours before the guys show up. » Tu as le nez dans ton téléphone car tu lui envoies la selfie en même temps que tu marches. « I’ve just sent you a pic. » (La selfie : même pose, même smoothie à la main pour montrer que monsieur se nourrit avec des trucs sains, mais avec juste un tshirt "One Love Apparel" - lui - sur le dos, pas le collier ni le haut rose.) « Information méga importante : J’ai booké ton rendez vous pour le tatouage. » Tu te mords la lèvre. T’as fait ça au milieu de tes scroll infini dans le lit. Parce que t’es con et parce que tu as peur de la perdre tu t’es dit que ce sera un truc indélébile et une preuve de plus que vous deux c’est forever. « Ce sera le 30 à 11h. Tu me dis si tu veux que je modifie le jour je la contacterai tout de suite. » Le 30 hein Jordan ? Oui.

« Talk to you later B. »
« Love you too. »

Tu te raccroches à ça les brefs instants où t’as eu l’esprit qui voguait ailleurs. Pourquoi s’embêter à se faire des scénarios qui n’ont pas lieu d’être ? Tu te sens stupide de commencer à vouloir faire une montagne alors tu te distraits pour relâcher la pression. Pour t’aider à prendre du recul, à ne pas te blâmer car ce n’est pas de ta faute. La seule chose dont tu peux t’en vouloir est d’avoir été la stupide idiote qui a posté une photo qui l’a mal foutu - vraiment mal foutu, si t’as bien compris ses messages. Mais tu ne peux pas être désolée d’avoir pointé quelque chose important dans son être et dans sa tête ; t’es sa partenaire, t’es autant son pillier qu’il est le tien et si c’est ton rôle de devoir amener des sujets importants et douloureux sur le tapis, alors ainsi soit-il. Tu devrais songer à faire de même, non ? This is not about me. Evidemment. Mais tu l’aimes, il t’aime, ça ne change rien - ou au contraire, ça change absolument tout. Vous vivez ensemble, for crying out loud, ce n’est pas anodin. Mais s’aimer n’est pas forcément suffisant et il faut savoir accepter qu’il faut travailler plus que ça pour que ça fonctionne. Cependant, t’as aucun doute sur vous - t’en avais y’a cinq ou dix minutes, mais pas là. Pas quand t’as Little Mix qui crie dans les baffes jusqu’à ton atelier, les musiques dansantes s’enchainant à souhait jusqu’à ce que tu en perdes la voix. Quand tu ne penses pas, quand tu ne réfléchis pas, c’est là que t’es le mieux ; et le sentiment de bien être que t’as en pensant à Jordan tout en revisualisant les traits de son visage te prouve qu’il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Et, croyez-le ou non, ton instinct te pousse à croire qu’il en va de même pour Jordan. Il va aller mieux, il ira mieux, t’as confiance en lui pour savoir redresser la barre. Et s’il y arrive pas, t’espère de tout ton être qu’il viendra te voir, qu’il ne va pas vouloir se cacher et se camoufler de tout dans une tentative stupide de ne pas t’infliger ça.

« Perles. » t’as l’impression qu’il va mieux alors qu’il a encore quasiment rien dit mais t’as les vibes qui parlent pour lui, pour vous deux et t’es à peu près certaine que le nuage lourd et pesant est derrière vous. Il n’était pas agréable et tu ne veux pas le voir de nouveau sur ta tête de sitôt. « Very well. » “Good.” dis-tu en commençant à trifouiller dans ta boite à perles - ce qui fait une sorte d’asmr plus ou moins agréable si on apprécie le concept. T’as les yeux plissés malgré l’éclairage plafonnier ; si tu jetais un coup d’oeil à l’heure, tu verrais qu’il commence à être bien trop tard pour faire des travaux manuels et que tu as passé un temps indécent à t’occuper de ce short en jean. « I’m on my way to the studios, I’ve got two hours before the guys show up. » tu te courbes contre le vêtement, assemblant grossièrement les perles que tu juges pouvant s’accorder sur la poche que tu veux colorer. “So I have you for two hours.” sûrement moins car tu fatigues même si tu persistes à croire que non et que t’es du matin et du midi donc t’as plutôt intérêt à ne pas traîner trop tard, même si l’heure est déjà bien avancée. « I’ve just sent you a pic. » “Oh!” tu te penches en arrière pour attraper ton téléphone. “Wait wait wait, one sec… Arf, shit, come here you!” oui, t’es clairement en train de parler à ton cellulaire qui recule plutôt que d’avancer et t’es complètement avachie sur le ventre pour enfin le prendre pleinement. “[color=#cb2f6d]Got it!” heureusement que t’as eu le temps de mettre tes écouteurs, finalement. Tu vas regarder la photo et tu fonds un petit peu parce que ça fait vraiment longtemps, for fucking shit of god. “You cutie pie, I wanna smooch your face. Is your pink drink good ?” il est vraiment adorable, all soft and cute, et pas ici pour que tu puisses assouvir ton envie d’embrasser chaque parcelle de sa délicieuse tête.

« Information méga importante : J’ai booké ton rendez vous pour le tatouage. » wait what ? Le sourire grandit sur tes lèvres alors que tu l’imagines marcher là où il est, imaginant un décor qui ne doit pas être le sien (tu regrettes que vous ne faites pas de visuel, tu adorerai voir sa tronche et son environnement à ce moment précis, l’impression qu’il te balade avec lui). « Ce sera le 30 à 11h. Tu me dis si tu veux que je modifie le jour je la contacterai tout de suite. » tu glousses légèrement. “Le 30, hein.” c’est pas une question mais tu te demandes s’il en a fait exprès de choisir ce jour-là. “I didn’t know I was your birthday gift.” t’as même carrément pas l’impression d’être un cadeau ces derniers temps mais qu’importe. “Le 30 à 11h, c’est parfait. T’aurais été long pour prendre un rdv quand même. Presque un an, tu te rends compte.” tu te laisses totalement guider et t’as encore plus confiance en lui pour savoir que Jordan ne va pas t’emmener dans un endroit où ta peau va être détruite et t’es encore plus en confiance qu’il saura choisir comme il faut ce qu’il faut te tatouer. Tu ignores les idées qu’il a - la seule qu’il ait émise, tu as posé un veto dessus la dernière fois que vous en avez parlé. “I should be the one surprising you.” oh they will, que tu penses mais que tu dis pas parce que sinon, c’est plus vraiment une surprise. “J’ai très hâte de voir ce que t’as en tête. C’est mon premier tatouage, je te fais confiance. Sans pression, évidemment.” mais un peu quand même car il s’agit de ton corps et, contrairement à ton magnifique partenaire, tu en aimes chaque parcelle, tu n’as pas très envie qu’il soit bousillé. “J’ai failli m’en faire un avec Will à Vegas. Mais on a zappé. C’est cool d’avoir des idées mais c’est mieux de s’en rappeler. Heureusement que j’ai pas oublié le nôtre.” une fois que t’auras fait ton baptême de feu, tu sais que tu te tourneras vers ton mari qui a déjà un tatouage - comme quoi. “C’est quelqu’un que tu connais ?” tu demandes en finissant par abandonner l’idée de te torturer les yeux à tenter de coudre les perles sous ce manque de lumière. Tu restes alors le buste calé contre le canapé, réfléchissant à la motivation de te bouger vers le lit - et t’enrouler dans un de ses hoodies si douillet.

“Good.” Very good. Que tu penses aussitôt. Tu te sens vraiment mieux et tu veux qu’elle le sache. Tu n’as pas été un assez bon acteur un peu plus tôt. Tu ne veux pas qu’elle s’inquiète plus qu’elle ne doit déjà le faire. Tu entends les perles et si tu n’étais pas en train de marcher dans la rue tu serais en train de fermer les yeux pour tenter de la visualiser en même temps. “So I have you for two hours.” Ton sourire sur les lèvres qui s’agrandit encore plus de l’entendre dire ça. Elle te prend d’office pour les deux heures et tu la laisses car tu veux ça aussi. Vous avez besoin autant l’un que l’autre de recharger les batteries avec du positif. « You do. » Tu lui confirmes avec le sourire qui s’entend dans ta voix. “Oh!” Et la surprise dans la sienne quand tu lui parles de la photo. Tu l’avais promis, tu l’as pas oublié. “Wait wait wait, one sec… Arf, shit, come here you!” Tu te mords la lèvre alors que ta banane est toujours bien large sur ton visage. Tu l’imagine tellement en train de chercher son téléphone dans toutes ses affaires. “Got it!” Tu tournes dans la rue où se trouve le studio et tu attends les compliments suite à la photo sous les yeux de Birdie. “You cutie pie, I wanna smooch your face. Is your pink drink good ?” Elle te réchauffe le coeur surtout que tu as quand même tiré une sale tronche parce que tu ne sais juste pas prendre une photo de toi avec juste un sourire. Ou bien c’est super rare et ça peut être qualifié de trésor national d’Australie. « Yeah it’s fresh fruits. I feel so healthy. » Tu plaisantes comme tu l’aurais toujours fait et tu espères qu’elle va pas s’imaginer que c’est un problème de faire ça à présent. Oui t’as des problèmes alimentaires mais tu as toujours un sens de l’humour. Vous avez toujours eu des débats sur ce que tu manges (ou plutôt ce que tu manges pas) et t’as jamais cherché à la faire taire là dessus. Tu sais que c’est pour ton bien. Des fois tu cèdes, mais pas souvent et elle n’est pas un bourreau non plus. Il n’y a jamais eu de problème avec ça tu ne veux pas que ça commence aujourd’hui.

“Le 30, hein.”
« Yup. »
“I didn’t know I was your birthday gift.”

Tu n’avais pas vu ça comme Birdie qui se retrouve être ton cadeau mais t’aimes bien cette vision. Tu te sens tout fier là en vrai. T’es pas surpris qu’elle se souvienne que c’est ton anniversaire nan, mais t’es quand même fier de toi. Si elle pouvait voir ton air de petit con sur le visage alors que tu ouvres la porte pour pénétrer dans le studio. “Le 30 à 11h, c’est parfait. T’aurais été long pour prendre un rdv quand même. Presque un an, tu te rends compte.” Tu aimes savoir que la date et l’heure sont ok pour elle. C’était une technique de fourbe pour voir si elle avait prévu quelque chose qui prendrait la journée, ou si seulement tu serais à Brisbane ce jour là. Tu sais sa capacité à te kidnapper et tu l’encourages à le faire même. Mais le jour de ton anniversaire ça serait un peu trop d’attention sur cette journée. Tu sais pas, t’aimes pas. « J’ai enfin trouvé le design parfait. » Et tu as bien hâte qu’elle le voit.

“I should be the one surprising you.”
« I have a feeling you will. »

Elle t’a bien fait comprendre à plusieurs reprises qu’elle allait prévoir quelque chose pour toi. Un cadeau tu penses. Elle ne t’a rien dit bien qu’elle t’ait confirmé que ça ne serait pas trop d’effort. Sauf que tu sais sa capacité à aller au delà de tout quand elle aime. Ca ne sera certainement pas grand chose à ses yeux mais tu es sûr que ton coeur va être tout mou et tu crains même d’être ému aux larmes yup. Surtout après tout le bordel qui vient de se produire et ta crainte de la perdre parce que tu es un cas social… “J’ai très hâte de voir ce que t’as en tête. C’est mon premier tatouage, je te fais confiance. Sans pression, évidemment.” Tu n’en as pas. Tu es bien trop sûr de toi pour le coup. Elle va aimer. Tu te mords la lèvre alors que tu t’installes devant le piano car tu aimes pouvoir faire parcourir tes doigts sur les touches. “J’ai failli m’en faire un avec Will à Vegas. Mais on a zappé. C’est cool d’avoir des idées mais c’est mieux de s’en rappeler. Heureusement que j’ai pas oublié le nôtre.” Le notre? Parce que toi tu as oublié. “C’est quelqu’un que tu connais ?” Mais elle est déjà en train de te poser une question alors tu suis le mouvement alors que tes doigts jouent une mélodie au hasard (mais joli bien évidemment, virtuose pourrait être son deuxième prénom). « C’est Melissa, une amie qui vient de s’installer en ville elle a enfin ouvert son shop. Il est super beau tu vas kiffer je pense. » Parce que y’a des couleurs partout et de l’art à tous les coins aussi. « Elle est super sympa en plus. » Que tu ajoutes alors que tes doigts continuent de jouer sans que tu y réfléchisses véritablement. « Je te dis c’est quoi le Tattoo si tu veux. » Car tu n’es pas patient comme personne et il n’en faudrait pas beaucoup pour que tu craches le morceau. « C’était quoi le notre de tatouage ? J’ai un trou. » Ta mémoire est terrible parfois mais pas pour la musique car c’est Rain on me que tu fais ici et là. Pas spécialement dans l’ordre mais des bouts de la chanson. « Alors je te dis ? » Que tu répètes pour qu’elle cède, mais tu sens qu’elle va être plus forte que toi. T’as un sourire très amusé sur les lèvres en tout cas. Sûrement l’addition de te sentir mieux, d’avoir ton oiseau au téléphone et un piano sous les doigts.

« You do. » t’aimerais l’avoir pour plus que deux heures et t’aimerais qu’il soit à côté de toi, là, juste ici, à t’emmerder de sa présence parasite dans ton espace, à déranger des atomes qui étaient tranquillement dans l’air et à faire une suggestion indécente qui aurait irrémédiablement fini par te forcer à le faire taire en l’embrassant de tout ton souffle et- fuck I miss them, sans déconner, Birdie, personne ne s’en était rendu compte. Mais déjà, l’avoir pour deux heures là, c’est mieux que rien, même si- “Je promets pas de rester les deux heures pleines car je vais devoir aller dormir, je bosse tôt demain.” et ça te désole lamentablement ; quand Jordan concède enfin à te parler et que vous semblez avoir une conversation normale qui vous ressemble et qui donne la sensation que tout est rentré dans les clous, tu te vois contrainte de le prévenir car il faut que t’aille travailler. Et ça commence à te faire sérieusement chier. D’autant que t’y vas de plus en plus à recul, que tu pestes de plus en plus du maquillage, de la coiffure, des tenues, de cette stupide carte et de ces stupides températures que personne ne regarde car il y a maintenant les tablettes, les téléphones, et même les montres alors pourquoi on te regarderait te dandiner dans des talons qui sont plus esthétiques que confortables en premier lieu ? C’est une pure torture et t’y prends clairement moins de plaisir qu’au début. Il serait temps d’avoir une petite conversation avec la dragonne à la tête de l’empire. « Yeah it’s fresh fruits. I feel so healthy. » tu glousses légèrement. “Ca suffira pas et tu le sais, joue pas à l’idiot.” t’essaie vraiment de faire comme avant. Avec de la persistance et ta politique d’une autruche parfaitement rodée, tu sais que tu peux le faire. Il n’y a pas à faire l’étalage pendant dix ans ; ça n’a jamais dérangé Jordan que tu te montres instransigeante ou que tu te foutes de lui et ses habitudes alimentaires, tu ne vois pas pourquoi tu changerais maintenant - tu sais juste qu’il ne faut vraiment pas mettre de photos de ton partenaire à poil ou à moitié ou même un tiers sur les réseaux. Et ça, étrangement, tu peux très bien t’y habituer. All mine and only mine to see. Pour une fois que tu peux être égoïste, tu vas te faire plaisir. Cependant, certains de tes abonnés n’ont pas manqué de t’envahir de messages - auquel tu n’as pas répondu car tu as autre chose à faire - et tu n’as pas perdu l’idée d’afficher Jordan sur ta page - mais ça sera du soft, ça sera beau et il sera bien couvert, tu le jures car t’as bien appris la leçon jusqu’aux tréfonds de ton être.

« Yup. » c’est qu’il tient ses racines en plus. Tu ne vois pas le test qui s’est joué dans cette simple annonce qui a mis longtemps avant de venir. Au final, le jour de son anniversaire va être le jour où tu vas aussi recevoir son cadeau et au final, tu remercies le destin d’avoir fait retarder un peu l’échéance car l’empreinte et le symbole de son idée sur ta peau va être encore plus belle que prévu. Si Jordan voit ça comme un simple tour dans un shop pour aller se rajouter une énième trace sous la peau, pour toi, ça a une véritable signification, un vrai symbolisme, un baptême du feu que t’es ravie et heureuse de partager avec lui. Avec celui que te fait gentiment battre ton coeur même à distance, de bonne forme cette fois-ci, ça fait plaisir. C’est peut-être aussi pour ça que vous avez oublié avec Will, au-delà du fait que vous étiez trop drogués pour vous rendre compte de quoi que ce soit. « J’ai enfin trouvé le design parfait. » ouh, t’es intriguée. T’aimerais bien sa vision de la perfection, d’autant qu’elle va atterrir sur toi et être en permanence sous ta peau. “If it’s a dick situation, I’ll destroy you.” dis-tu avec amusement car non, jamais Jordan n’oserait faire ça ; lui s’amuse à incruster Zac Efron sous la peau mais il ne voudrait pas de mal à la tienne. C’est en tout cas ce que tu penses. Il sait que tu pourrais lui en vouloir s’il avait l’idée subite de faire une connerie avec toi et de toi ; tu ne rigoles vraiment pas sur ça. « I have a feeling you will. » tu souris légèremebt. “Maybe I will.” ce n’est pas vraiment une surprise mais la surprise est que Jordan ne sait juste pas à quoi s’attendre. L’avantage qu’il ne soit pas là et aussi d’avoir ta propre pièce, tu peux camoufler, cacher, tester, essayer, rater, autant que tu veux. Tu n’as pas prévu du clinquant, tu n’as rien prévu de grandiose, mais tu sais quoi faire pour illuminer ses jolies prunelles bleutées et lui faire aimer d’être né sur cette planète et d’avoir rencontré ta route. Tu bénieras chaque anniversaire de sa tête blonde car tu te sens reconnaissante de l’avoir dans ta vie - et cela commence naturellement parce que l’anniversaire. Des petites attentions que t’oses espérer lui feront aussi plaisir que toi t’aurais eu à les faire.

« C’est Melissa, une amie qui vient de s’installer en ville elle a enfin ouvert son shop. Il est super beau tu vas kiffer je pense. » tu entends une légère musique de piano accompagnant sa voix alors que tu finis par te lever au milieu de ton atelier, grimaçant que ton dos et tes fesses te font mal - quand on te dit d’utiliser une table et une chaise haute mais non, tu persistes à vouloir croire que t’as toujours seize ans et que t’es dans la fleur de l’âge. « Elle est super sympa en plus. » “J’en attendais pas moins de quelqu’un que t’apprécie.” l’entourage de Jordan a l’air cool et sympa, c’est un mot d’ordre. Même si tu te doutes que d’après ses dires, ça n’a pas toujours été le cas. T’es contente de voir qu’il s’entoure de gens biens. Et créatifs. Une vraie bulle de créativité vous entoure. C’est prodigieux. « Je te dis c’est quoi le Tattoo si tu veux. » oh non, il a pas fait ça. Tu te diriges vers la chambre en traînant des pieds, la tête levée. “Oh no, darling, don’t do that to meeeee.” y’a l’impression d’habitude qui revient et qui s’installe de nouveau et putain que ça fait du bien. « C’était quoi le notre de tatouage ? J’ai un trou. » tu fronces des sourcils en t’arrêtant sur le trajet vers le dressing avant de te remémorer ce que t’as pu lui dire. “Je me suis mal exprimée. Je voulais dire le truc de moi qui choisis le tien et toi qui choisis le mien, tu vois ? Je ne dirai pas non à un deuxième tattoo en commun avec toi mais d’abord… Le premier et on verra après.” tu n’as pas non plus envie de recouvrir toute ta peau comme Jordan. C’est joli sur lui mais tu n’aimerais pas avoir ça sur toi. Le body paint que Robin te faisait à une époque te l’a déjà prouvé. « Alors je te dis ? » “T’es chiant… Evidemment que j’ai envie de savoir mais est-ce que tu souhaites gâcher la surprise ou pas ? Est-ce que tu veux que ça en soit une en premier lieu ou tu cherche à savoir si ça va me plaire ?” tu jettes ton téléphone sur le lit avant de te déshabiller et d’aller chercher un de ses sweats dans le dressing, un pas trop épais car il ne fait pas si froid que ça.

“Je promets pas de rester les deux heures pleines car je vais devoir aller dormir, je bosse tôt demain.” Elle est prévenante et tu apprécies parce que tu es pareil de ce côté là.  « Don’t worry. » Parce que tu te sens bien inspiré de ton côté et avec les instruments à porté de main dans le studio tu sens que tu vas écrire quelques trucs bien sympathiques en solitaire. “Ca suffira pas et tu le sais, joue pas à l’idiot.” T’as réellement envie de remercier le ciel de l’entendre répliquer de la sorte. Que tout semble être dans la meilleure des vibes, la votre, rien n’est bizarre, tout est parfait, tu te sens bien, tu la sens bien. Y’a un bon paquet d’informations supplémentaires qui a été dit. Pas tant que ça en vrai mais tu en fais tellement une montagne dans ta tête c’est fou. Tu restes content qu’elle sache un peu plus de ce côté là et surtout la partie où tu ne veux pas en dire plus sur l’historique. Would be too much. Mais pour elle ou pour toi Jordan ? Hmm. T’es clairement pas prêt du tout. Trop flippé de bien des choses. « I’m missing half of me, I’m stupid by definition. » Ok t’es mignon mais t’es stupide vraiment. Hihi.

“If it’s a dick situation, I’ll destroy you.” Tu ris de l’entendre penser à ça en premier. « I promise it’s not. » Tu n’es pas stupide à ce point là. Tu sais que c’est son premier tatouage et tu espères que ça ne sera pas le dernier car l’imaginer recouverte d’encre ça te donne bien chaud. “Maybe I will.” Elle veut le dernier mot et tu lui laisses parce que tu es content qu’elle ait rien de prévu de spécial au point de ne pas être à Brisbane ce jour là. Tu grattes des infos comme tu peux sur cette journée d’anniversaire. “J’en attendais pas moins de quelqu’un que t’apprécie.” Si on met Trent de côté il est certain que Birdie n’a aucun problème avec aucun de tes amis. Elle n’a pas trop trop pu faire connaissance avec Jeremy mais… Ce sera sûrement le cas pour ton anniversaire car monsieur vient souvent dans le coin à cette période comme par hasard.

“Oh no, darling, don’t do that to meeeee.” Oh comme t’es fier qu’elle ait l’air de mordre à l’hameçon si facilement. “Je me suis mal exprimée. Je voulais dire le truc de moi qui choisis le tien et toi qui choisis le mien, tu vois ? Je ne dirai pas non à un deuxième tattoo en commun avec toi mais d’abord… Le premier et on verra après.” Tu es content de voir que tu n’as rien oublié et qu’elle est opérationnelle pour un deuxième Tattoo avec toi. « Deal. » Et tu remets une couche sur le tatouage à venir le 30. Tu es si fier, tu es si bête. I’m the best. Ah oui tu vas bien mieux Jordan. Tes doigts qui jouent toujours et qui passent de Lady Gaga a un peu du pif mais qui sonne bien. Tu vas pas pondre une chanson au téléphone quand même Jordan ? “T’es chiant… Evidemment que j’ai envie de savoir mais est-ce que tu souhaites gâcher la surprise ou pas ? Est-ce que tu veux que ça en soit une en premier lieu ou tu cherche à savoir si ça va me plaire ?” Tu étais presque en train de gonfler le torse au fur et à mesure de sa phrase mais la fin te fait éclater de rire. « Non je cherche pas à savoir si ça va te plaire parce que je sais que ça va te plaire. » Oh tu es si sûr de toi, y’a le sourire dans ta voix. « J’ai hâte de le voir sur ta peau… » Que tu murmures alors que la musique que font tes doigts ralenti. « Est-ce que tu veux que ce soit une surprise jusqu’à ce qu’il soit fait ? Totalement à l’aveugle ? » Tu te mords la lèvre alors que tu es en train de la visualiser avec ça à cet endroit là en plus… Tu prends une inspiration alors que tes doigts se mettent à jouer Levitating comme ça d’un coup. Tu as un sourire si large sur ton visage. Tu te sens bien. Cette chanson te fait toujours penser à ta partenaire qui t’a appelé Sugarboo il y a bien des lunes de ça. Tu avais été tellement content de cette référence que tu t’en souviens comme si ce moment était hier. Vraiment ta mémoire est très sélective Jordan. Only the important things. Et oui, Birdie combiné à Dua Lipa, c’est important.

« Don’t worry. » malheureusement, c’est une obligation même si t’aimerais pouvoir prétendre tenir des heures et des jours sans avoir à dormir. Mais ton organisme te rappelle qu’il travaille sans arrêt, non stop et qu’il a besoin de souffler de temps en temps, que tu mets les freins et tout en sommeil pour ralentir le rythme effréné de ton habitude de vie. T’aimerais pouvoir rester les deux heures avec lui au téléphone. T’aimerais aussi pouvoir assister à leur travail collectif - il te fout en facetime quelque part dans un coin du studio et ça sera comme si t’es avec lui. Mais non, tu ne peux pas ; t’aimerais au moins pouvoir être indépendante d’horaires à respecter et ça a toujours été ton plus gros problème et défi dans tes jobs. « I’m missing half of me, I’m stupid by definition. » t’as un léger sourire en baissant la tête, adorable petit oisillon que tu peux être. “Aw, you’re stupid but cute, that can help.” et ça aide beaucoup, à vrai dire, d’autant que t’aimes bien le terme d’être ‘sa moitié’. Cette histoire de personnes à huit membres et deux têtes coupés en deux et qui doivent se retrouver pour se sentir de nouveau complet ; c’est la sensation que t’as avec Jordan. Une âme-sœur que tu n’avais ni cherché ni prévu d’avoir dans l’immédiat ou dans le futur, proche ou lointain. La beauté même de cette relation aussi surprenante que rassurante, d’autant que maintenant vous semblez revenir sur vos rails communs et habituels ; t’as jamais été aussi ravie de voir le quotidien que maintenant. Tu regardes de nouveau sa photo avec une certaine mélancolie dans le fond des prunelles, le coeur regrettant de ne pas pouvoir le sentir contre lui ; le manque crée l’envie, et pas que sexuel (autant dire que jusqu’à maintenant, ça n’a pas été compliqué de faire honneur à ton abstinence temporaire ; tu t’es plus retrouvée à pleurer et te morfondre que de vouloir te satisfaire d’un quelconque désir). Le manque est aussi d’ordre émotionnel et amoureux, tout simplement.

« I promise it’s not. » il a intérêt ; tu ne rigoles pas avec ce qui peut être incrusté dans ta peau, même si tu lui fais confiance. Jordan n’ignore pas que tu serais capable de lui tirer la tronche s’il fait quelque chose d’absurde mais la voix soft qu’il a en disant ces mots te rassurent quelque peu. Par contre, voilà que t’es intriguée car il a déjà l’idée, il s’en vante et il te tease comme l’affreuse créature qu’il est. Le tissu doux de son hoodie autour de ta forme nue, tu penses à te prendre en photo via un miroir avant de te diriger vers le salon et prendre ton paquet de clopes pour aller sur la terrasse afin d’en griller une en même temps que tu te languis ouvertement. « Deal. » tu veux déjà voir ce qu’un tatouage peut rendre sur toi, si tu vas aimer ou pas, si l’expérience se présente de façon positive ou non. T’appréhendes une mauvaise réaction, que ce soit psychologique ou (surtout) physique. Mais vu que t’attends avec impatience depuis janvier, autant dire que t’as eu le temps de te préparer malgré tout. « Non je cherche pas à savoir si ça va te plaire parce que je sais que ça va te plaire. » tu grognes en levant ton mégot à tes lèvres. “T’es vraiment chiant.” parce qu’il t’aide pas, en plus d’avoir l’air hyper fier de lui. Tu préfères l’entendre comme ça, il a l’air plus heureux et plus souriant que tout à l’heure, tu l’entends clairement dans tes écouteurs. « J’ai hâte de le voir sur ta peau… » le frisson qui descend tout le long de l’échine alors que tu tires sur ta cigarette. Y’a autre chose que t’aimerai bien voir sur ta peau à ce moment précis. « Est-ce que tu veux que ce soit une surprise jusqu’à ce qu’il soit fait ? Totalement à l’aveugle ? » tu passes une main dans tes mèches blondes en soufflant la fumée hors de tes poumons alors que ton regard se promène sur l’horizon. “Maintenant que t’as tout fait pour que je te supplie de me le dire, t’as plutôt intérêt à cracher le morceau. C’est en rapport avec HP ? Une parole de chanson ? Un lion ? Mon signe astro ? Ton nom dans une langue quelconque ? Une licorne ?” oh, une licorne serait une idée géniale, non ? Not now. “Are you playing Levitating ?” car tu reconnais parfaitement tellement que t’aime cette chanson. T’aimes sentir que Jordan se sente bien pour jouer en même temps de son instrument préféré. Tu regardes celui qui trône dans le salon en refilant tes poumons de ton poison - vraiment, faire des leçons de morale quand tu te condamnes un peu plus à chaque bouffée, c’est vraiment du foutage de gueule, darling. Tu n’y penses pas plus que ça, de ce réflexe aussi ancien que la date d’acquisition de ton van. “I stole one of your hoodies to sleep tonight.” tu sais que ça ne va pas le déranger et puis… Ce n’est pas la première fois non plus. Mais c’est la première fois que tu lui envoies une preuve par photo - il t’a demandé une photo de toi et de tes fringues, t’y avais pas pensé avant. Tu n’avais pas vraiment le cœur à ça non plus. Mais là, t’es plus encline pour l’exercice alors tu lui envoies la photo en jugeant que Jordan aura bien un œil sur son cellulaire. “Very comfy. It feels like you’re here. Kinda.” t’étais dans un de ses hoodies quand t’as écrit les pages que tu lui as transmises. Que tu supposes qu’il n’a toujours pas lu car ton partenaire t’en aurait sûrement déjà parlé - ou pas, d’ailleurs, n’oublie pas que c’était encore un peu tendu tout à l’heure. Tu ne veux pas poser la question ; tu veux que la surprise soit totale. Tu n’attends pas spécialement son anniversaire pour ça.

“Aw, you’re stupid but cute, that can help.” Tu apprécies de voir qu’elle a aimé tes mots. Tu aimes la mettre en avant parce que tu n’as pas l’impression qu’elle se rende compte à quel point elle te change la vie et la tête. Dans le bon pour la plupart du temps. Tout le temps. Yup. Parce que les moments où tu as été mal, elle n’a rien fait réellement pour, c’est toi et ton passé qui te rattrape. Toi et la liste des choses que tu as encore à travailler sur toi même. Pas sûr que tu arrives à surmonter tout, mais tu es tout à fait conscient de tes trauma et tu arrives à vivre en leur compagnie. Parfois mieux que d’autres.

“T’es vraiment chiant.” Tu te mords la lèvre pour ne pas trop sourire alors que t’es stupide, elle ne peut pas te voir. Tu continues de la teaser comme le petit con que tu es. “Maintenant que t’as tout fait pour que je te supplie de me le dire, t’as plutôt intérêt à cracher le morceau. C’est en rapport avec HP ? Une parole de chanson ? Un lion ? Mon signe astro ? Ton nom dans une langue quelconque ? Une licorne ?” Elle veut savoir et ça te fait sourire largement de voir qu’il n’y a rien de bon dans tout ce qu’elle a proposé. « Try again. » Parce qu’en plus tu vas la faire poireauter maintenant ? T’es vraiment chiant. Oops. « Nah I’m gonna tell you. »  “Are you playing Levitating ?” Une de tes oreilles qui est pas totalement dans le casque car tu veux t’entendre jouer en même temps que tu lui parles et t’es trop heureux qu’elle ait entendu mais aussi reconnu. « 20 points for Gryffindor. » Tu es stupide mais t’es son préféré. Tu crois. Tu veux. Tu espères. I am.

“I stole one of your hoodies to sleep tonight.” Mais tu sautes sur le nouveau sujet pour la faire attendre encore un petit peu plus. “Very comfy. It feels like you’re here. Kinda.” Tu aimes l’entendre dire ça. Tu as arrêté de jouer pour prendre ton téléphone dans tes mains, tu as vu la notification avec son nom s’afficher. Tu te mords la lèvre en la regardant et tu as envie de lui dire combien son corps contre le tient te manque mais tu ne vas pas faire le saule pleureur ou le mélodrame non. « You’re pretty. » Elle sait déjà, mais tu ne te lasses jamais de le lui dire. Car tu le penses plus que tout. « I’ll wear your underwear to sleep tonight. » Tu le dis pour rire bien sûr. C’est le seul vêtement que tu as à elle avec toi là. Mais tu vas l’essayer ouais. T’as envie maintenant que tu l’as dit. « To see if I feel like you’re here. » Tu te mords la lèvre pour pas rire, t’es bête. « I should put it on my face wombat style yeah. I’ll be able to taste you like you’re here. » Car nope, tu ne l’as pas nettoyer. T’es crade Jordan. I’m in need of her body.

« Ok now that I’m about to send you the pic of the tattoo I’m getting nervous. » Tu es en train de parcourir tes photos pour lui envoyer le tatouage. « Ok there’re just two things. No. One thing I need from you. Which colors you would like because these can be anything really and… » Tu envoies la photo du dessin en même temps que tu parles. « I pictured only one of these. Under one of your boobs. Like… Following the curve… » Tu te mords la lèvre. Tu ne sais pas si elle va être ok et au final, tu es bien content de lui en parler avant car au moins, ce sera un truc dont elle est ok. Pas simplement pour ton plaisir visuel. C’est son corps aussi. Le tiens d’oiseau est sur ton cul et il n’y a personne qu’elle qui le voit. Si celui ci est sous un de ses seins, y’a déjà bien plus de chances que d’autres personnes que vous deux puisse le voir. Tu ne sais pas si elle veut partager, ou plutôt afficher la chose car quand on connait ton nom de famille, il est très aisé de faire un plus un sur la symbolique de ce dessin. « What do you think? We can change anything you want. » Tu te sens mieux de lui avoir dit au final. Ton coeur qui bat vite alors que tu es planté assis devant le piano à regarder l'écran de ton téléphone, attendant de voir l'accusé de réception qu'elle a bien vu la photo.

« Try again. » tu grattes ta tête en fronçant des sourcils, car t’essaies vraiment de réfléchir à ce qui t’attend. Quelque chose dont t’es sûre que tu vas aimer - Harry Potter est une valeur sûre, y a rien qui peut mal aller avec Harry Potter, à part si on te tattoue la tête de Rogue. Là, tu risques de ne pas être ravie et d’en vouloir à la terre entière. Plutôt ravie de lui avoir dit que sa première idée n’était pas si fun que tu l’avais émis en premier lieu, t’es curieuse de savoir sur quoi il s’est arrêté maintenant. « Nah I’m gonna tell you. » donc visiblement, ça ne va pas être quelque chose dont tu vas penser dans l’immédiat. C’est dommage, t’aurais bien aimé essayer de deviner car ça t’aurait donné la sensation de bien connaître les tréfonds de son âme et de ses pensées - mais si les jours passés ont prouvé quelque chose, c’est que c’est loin d’être le cas. Maintenant que Jordan a lancé le sujet, t’es impatiente de savoir la suite - mais non sans capter l’air qu’il semble jouer et que tes oreilles semblent reconnaître. « 20 points for Gryffindor. » tu lâches un léger rire. “You moron.” que tu dis dans un souffle de nicotine avant d’en ravaler de plus belle ; t’as hâte d’aller te fourrer dans le lit en écoutant ton musicien préféré te sussurer aux oreilles - c’est tout ce que tu peux avoir dans l’état actuel des choses.

« You’re pretty. » tu souris. “I’m also naked.” si ça Peut lui donner de jolies images sur lesquelles s’endormir plus tard - meilleures que celles que t’as dû lui donner dernièrement. Ta voix est si soft en prononçant ces mots, comme si t’es soucieuse de dire ce genre de sous-entendus à ce moment précis. C’est encore délicat et le terrain du tatouage est bien plus serein et rassurant pour l’instant. « I’ll wear your underwear to sleep tonight. » ta main libre sur ton visage, tu secoues la tête mais le sourire est large et heureux sur ton joli visage qui semble reprendre vie depuis les quelques minutes que tu l’as au téléphone. Ton être respire le bien être profond tandis que ton âme s’apaise ; vous passez à autre chose, t’en es capable, tu n’es pas obligée de rester sur le refus de Jordan à ne pas en parler. Ce n’est pas toi, c’est lui et le monde ne tournant pas autour de toi, tu n’as pas à te sentir coupable ni responsable de rien. « To see if I feel like you’re here. » il est vraiment stupide, c’est incroyable, mais tu finis quand même par rire car l’image te paraît aussi absurde qu’hilarante. “You gonna destroy it, yeah.” ce n’est pas comme si t’étais cul nu, après tout ; ce qui te fait penser à quelque chose. “C’est ta technique pour que j’arrête d’en porter, pas vrai ?” ouh, tu l’as percé à jour, t’en es persuadée, remarque-tu toujours amusée par ta connerie qui se rajoute au-dessus de la sienne. Depuis que t’es sortie une fois sans sous-vêtement, tu apprécies de voir à quel point il rage et il peste quand t’en porte. Ca ne sera que plus doux et meilleur la prochaine fois où il découvrira que t’en porte pas - car il y aura forcément une prochaine fois, naturellement. Tu n’en parles pas mais tu n’as pas oublié pour autant. Et là, après ce que vous avez vécu, il est certain que la liste “things to do to apologize” revient en pleine force. « I should put it on my face wombat style yeah. I’ll be able to taste you like you’re here. » “Oh god, that’s not my best scent over there.” pour une fois, tu pourrais presque être timide ; si seulement il pouvait trouver ta foutue lettre, tu préfères encore qu’il s’étouffe de ça parce que c’est plus intense en émotion. Tu regrettes presque de ne pas pouvoir voir mais en même temps… T’es bien contente que ce soit à distance aussi. I have an emotional baby as partner. Et tu l’aimes tellement, ton bébé qui fait deux têtes de plus que toi. Fais gaffe, tu deviens niaise de nouveau - shut up, I miss them, I have all the rights.

« Ok now that I’m about to send you the pic of the tattoo I’m getting nervous. » la clope coincée entre les lèvres, tu te presses de prendre ton téléphone de tes deux mains afin d’aller voir ce qu’il t’envoie - enfin, quand il l’aura envoyé car pour l’instant, il joue de tes nerfs à dire qu’il est nerveux, t’as besoin de voir pour savoir. Avoir la surprise aurait été cool mais il y aura déjà assez de surprises prévues pour ce jour-là. “Stop being nervous, just send it!” Jordan te connaît assez pour savoir que quand t’es impatiente, t’es insupportable. Tu trépignes légèrement alors que tes bras sont posés contre les bords de la rambarde, les yeux coincés sur l’écran. « Ok there’re just two things. No. One thing I need from you. Which colors you would like because these can be anything really and… » ta cigarette manque de s’écrouler alors tu libères une main pour que tes doigts la retiennent alors que tu vois (enfin) le nouveau message de Jordan. T’as à peine le temps de souffler ta nicotine que ton doigt est déjà sur la photo. « I pictured only one of these. Under one of your boobs. Like… Following the curve… » “Ohmyfuckinggod.” et tu te mets à rire, les yeux en coeur. C’est n’est pas un tatouage qui match avec ton partenaire mais c’est clairement un qui va avec le sien - et avec lui. Tu souris avec force en agrandissant l’image pour observer les deux poissons et imaginer ça sous ta poitrine, place initiale d’inspiration du Fisher. What a team we make. Le genre animal d’eau et l’autre de terre et les deux sous le signe du feu, c’est assez tordant quand même (oui, t’aimes voir des symboles partout, t’y peux rien et t’es amoureuse, on te pardonne.) « What do you think? We can change anything you want. » c’est vrai que tu n’as rien dit, princesse, il serait temps de dire à haute voix ce sourire que t’as et tout l’enthousiasme qui réside en toi. “C’est absolument a d o r a b l e.” tu compares les deux poissons avant de hocher la tête vers ta préférence. “I like the up one better. A little fish swimming under my boob. Or being the guardian. Or both.” t’aimes beaucoup trop l’image, ça t’amuse énormément et ça ne t’étonne pas du tout de lui. “Je suis ravie que tu aies changé. C’est bien mieux ça.” et si jamais vous rompez, ça restera un joli souvenir car c’est un animal de la planète terre et Birdie Cadburry est une amoureuse des animaux - pourquoi tu penses à votre rupture alors que rien ne l’indique ? Au moins, ça ne te dévoile pas face au monde et ça n’est pas mélancolique. “I want it rainbow. Or pink. Or red and gold. Or pink and gold. Well, I don’t know. I love colors, you know me, I can’t chooooose.” tu tapes presque du pied en gémissant devant le choix impossible ; multicolore te plairaît énormément. “On pourra en parler avec ton amie, je suppose ?” tu suppose car t’y connais rien - même Will est plus avancé que toi, c’est un poil frustrant et assez vexant. “This is so very pretty. You have beautiful taste, babe.” il t’a choisi toi, déjà, en premier lieu, ça veut dire pas mal, non ? Si on met de côté le caractère parfois pourri que tu peux avoir, tu restes belle et attrayante comme tout (et ton charme réside dans ton caractère aussi, parait-il, un vrai mystère de l’humanité). “Okay, maintenant, je suis méga impatiente, ça va être chiant d’attendre aussi longtemps.” tu écrases ton mégot dans le cendrier extérieur avant de rentrer ; un petit détour dans la cuisine pour aller choper un paquet de bonbons déjà ouvert puis direction la chambre - “je vais mettre du sucre partouut dans le lit et personne pour me disputer.” dis-tu sournoisement alors que tu vas t’allonger dans le lit la main dans le paquet alors que l’autre pose le téléphone avec l’image de ton futur tatouage en plein écran à côté. Une empreinte de lui sur toi, cette fois. T’as presque plus hâte de le faire pour lui que pour toi, à vrai dire. Toujours l’envie de lui plaire, sans cesse ; t’as pas besoin de faire d’efforts mais chaque excuse est bonne à prendre. T’as pas envie qu’il regarde ailleurs.

“You moron.” Elle rit, elle t’insulte, le monde est véritablement en train de redevenir comme avant. Ça te fait du bien. Toute cette conversation te fait du bien. Tu es content d’être dans le studio en même temps. Même si tu n’as pas tes propres instruments avec toi, ceux ci sont de très grandes qualité et te permettre de t’évader dans la musique. “I’m also naked.” Oh god. Mais tu n’as pas eu de photos de ses boobs comme tu lui as demandé plus tôt. Pas de points bonus. « You’re so cruel. » Car elle te manque de mille façons différentes. Au point que tu t’imagines dans la culotte qu’elle t’a laissé généreusement. “You gonna destroy it, yeah.” Probably. “C’est ta technique pour que j’arrête d’en porter, pas vrai ?” Tu lâches un rire parce que pour une fois tu n’avais même pas d’idées fourbe derrière tes mots. Mais tout va bien tu as trouvé une très bonne alternative à tout ça. Tu ne vas pas détruire sa magnifique petite culotte nope. Tu en as besoin pour le reste de ton séjour. “Oh god, that’s not my best scent over there.” Un nouveau rire qui s’échappe de tes lèvres. « This is debatable. » Elle te manque vraiment trop et t’es bien ravi d’avoir embarqué ça avec toi.

“Stop being nervous, just send it!” Bon elle confirme qu’elle est ok d’avoir la réponse maintenant alors tu envoies en arrêtant de réfléchir. Tu commences à lui expliquer comment tu visualisais la chose afin qu’elle puisse mieux s’imaginer aussi de son côté. “Ohmyfuckinggod.” Is this is a good sign? Si tu n’étais pas aussi nerveux tu aurais envie de dire oui mais tout est possible alors tu ne sais pas. Surtout qu’elle ne dit rien de plus et ton coeur qui bat vite ce qui est stupide car le design n’est pas gravé à jamais sur sa peau encore. Donc tout est encore modifiable et ça te rassure. “C’est absolument a d o r a b l e.” Tu reposes ton téléphone sur le piano alors que tu te détends. I knew it was a good idea. Yup, tu la connais bien. Tu as mis du temps à te décider sur ce qu’il y aura sur sa peau et vu tout ce qu’elle a proposé dans ses tentatives de découvrir par elle même de quoi il s’agissait, tu n’es pas allé avec ce qui était prévisible. Tu es plutôt fier de toi. “I like the up one better. A little fish swimming under my boob. Or being the guardian. Or both.” Tu reprends à jouer du piano maintenant que ton esprit est soulagé de la voir autant investi car elle est déjà en train de réfléchir à ce qu’elle veut comme finalité. “Je suis ravie que tu aies changé. C’est bien mieux ça.” Un doux sourire sur tes lèvres de l’entendre dire ces mots là. « I’m happy you like it. » Même plus que happy mais tu restes pudique visiblement. Avoir enfin dévoilé ton idée et le côté super centré sur toi qui l’accompagne, ça te fait quelque chose qu’elle aime autant. “I want it rainbow. Or pink. Or red and gold. Or pink and gold. Well, I don’t know. I love colors, you know me, I can’t chooooose.” Le sourire immense sur tes lèvres alors que tu l’entends débattre sur les couleurs.

“On pourra en parler avec ton amie, je suppose ?”
« Yeah, you can do anything you want. It’ll be unique. »

Tes doigts qui jouent toujours et cette fois ci ce n’est rien de connu mais tout aussi beau. “This is so very pretty. You have beautiful taste, babe.” Mowww. Elle te fait gonfler ton coeur avec ses mots. « I was sure you would like it. I don’t know why I got all nervous. » Parce que c’est ton truc d’être nerveux. C’est aussi ton truc d’esquiver les compliments car c’est exactement ce que tu viens de faire. Tu ne sais pas vraiment quoi lui répondre en vérité. Tu es touché. Tu aimerais être touché par elle au premier degré. La serrer contre toi, embrasser le dessus de sa tête parce qu’elle est si petite et remonter ton hoodie afin de pouvoir toucher sa peau chaude. Stop Jordan, tu vas te faire du mal. “Okay, maintenant, je suis méga impatiente, ça va être chiant d’attendre aussi longtemps.” Tu vas pas lui dire que le jour peu changer car tu aimes que ce soit le 30 et qu’il n’y ait rien de prévu en dehors de la ville pour ce jour là. Oui tu te le répètes encore et encore parce que tu es curieux et intrigué aussi. « Tu peux réfléchir à un autre Tattoo pour moi si tu veux en attendant. » Car tu ne dis pas non de te faire tatouer le même jour qu’elle. En plus Melissa a un apprenti et tu te moques de passer sous son aiguille à lui. Les gens ont besoin de s’entrainer et toi t’as encore de la place pour te recouvrir d’encre.
“je vais mettre du sucre partouut dans le lit et personne pour me disputer.” Tu t’arrêtes un bref instant dans les notes que tu joues parce que tu l’aimes tellement…. « I’m gonna call the police. » GENRE. Ça s’entend que tu plaisantes. « Est-ce que je suis autant un tyran que ça? » Que tu demandes ensuite, bien plus sérieusement. Parce que tu n’as pas l’impression que ce soit le cas et tu veux rectifier le tire si tu peux car justement, tu n’as pas le sentiment d’être si relou que ça. Tu aimes juste que ce soit pas le bordel.

« You’re so cruel. »
“All is fair in love and war.” que je glisse innocentement alors que son murmure réchauffe mon coeur en même temps que mes entrailles plus basses - mauvais, mauvais. Je n’ai pas l’état ni l’esprit de renouer avec l’aspect sexuel de notre relation pour l’instant, et la distance aidant dans cette perspective. Je préfère me concentrer que l’aspect émotionnel, reconnecter nos morceaux qui ont été fissurés ces derniers temps et qui continuent à tirailler mon pauvre intérieur d’un goût amer mélangeant culpabilité et tristesse. Je sais que je me répète, je sais que je me le suis dit beaucoup trop de fois, mais j’espère dans le fond que Jordan ait bien conscience de là où il est à quel point je suis qu’une sombre conne qui n’arrive décidément pas à tenir les rênes quand il le faut. Un manque de responsabilité flagrant dans mon comportement qu’Aurora s’entête à souligner et à pointer du doigt ; je n’ai pas envie d’être responsable, c’est trop de pression, trop de contraintes et dieu seul sait à quel point je hais toutes ces choses-là. Mais les tambours cumulés dans mon buste et dans ma tête durant les jours passés me prouvent que pour une fois, j’aurai dû faire attention. Ce qui est fait est fait et je ne peux que me contenter maintenant de notre complicité qui se renoue doucement mais sûrement. Je l’entends que mon partenaire est de meilleure humeur que tout à l’heure et ça me fait encore plus plaisir ; finalement, il a sûrement dû réellement dormir. En tout cas, il rit à certaines de mes boutades depuis tout à l’heure et je pince ma lèvre en l’entendant ; ça dénoue aussi tous les nerfs tendus de mon être. « This is debatable. » je cache mon visage de ma main parce que j’arrive pas à croire ce qu’il est en train de me dire. “You are unbelievable.” je souffle dans un ton exaspéré mais les lèvres souriantes ; j’aimerai tellement pouvoir tirer ses mèches blondes pour le réprimander. Je ne peux que me contenter de sa jolie photo avec sa bouille à croquer, chose que je ne peux toujours pas faire. Je patiente, je patiente, et non, je résisterai à l’envie de repenser à ses lippes ou ses longs doigts sur moi ; le manque ne sera que meilleur pour son retour. Comme une foutue jouvencelle qui attend le retour de son prétendant, le rose aux joues et la bouche en cœur - j’ai pas l’air ingénue, je suis pas innocente et je suis (très) loin d’être prude et vierge.

Et encore des pensées que je veux étouffer. Pas le moment de me mettre des images indécentes en tête, foutu cerveau beaucoup trop cruel, clairement, même avec sa propriétaire. « I’m happy you like it. » “Of course I do.” je l’aime plus que son premier choix. Je l’aime plus car c’est plus joli et ça a un véritable symbole avec lui. Et surtout, surtout, je me sens moins affichée dans mes éclats, dans mes fissures. Les pièces détachées de mon être restent miennes, je veux garder le contrôle dessus et je refuse que les autres les perçoivent ; ce n’est pas dans mon tempérament de m’apitoyer sur mon sort. Oui, je me plains, mais pour des futilités et pour en rajouter toujours plus et encore car c’est drôle. La vie n’est qu’un jeu et il faut des années pour en connaître les règles. Je suis toujours en apprentissage. Jordan me montre et me fait découvrir tout un chapitre que je ne connaissais pas vraiment jusqu’à présent. J’ai de la chance d’être tombée sur quelqu’un d’aussi doux et patient que lui - enfin, quand il ne déchaîne pas l’autre côté que j’aime beaucoup trop pour ma santé mentale (on a dit non, pas de pensées ni images de ce genre, c’est pas bien). « Yeah, you can do anything you want. It’ll be unique. » ça sonne doux à mes oreilles, ça aussi. “J’aime quand c’est unique.” dis-je d’une voix rêveuse. Forcément, on ne peut pas en attendre moins venant de moi ; y’a qu’à voir ma garde robe, mes bijoux, mes créations. Je respire pour être unique, un seul modèle de mon gabarit et c’est moi. Je refuse le prêt-à-porter pour cette raison-là. « I was sure you would like it. I don’t know why I got all nervous. » je ris légèrement. “Because you’re a natural nervous wreck, babe.” il panique et stresse pour rien et pour tout, mon ange blond. Il est mignon quand il le fait car il finit par balbutier, par buguer et par devenir bavard et… C’est typiquement très cadburien, j’aime bien voir ça en lui. Jordan est l’atout adorable de notre duo - et ça, qu’importe le nombre de fois où il m’attribue ce ridicule sobriquet. Malgré sa grande taille et ses mille tatouages, c’est un amour, une petite perle, et c’est tout pour moi - oui, je suis veinarde mais hey, lui aussi, d’accord. On se complète si bien, c’est presque outrageant - pour les autres mais pas pour nous. « Tu peux réfléchir à un autre Tattoo pour moi si tu veux en attendant. » j’hausse les sourcils en plongeant plus confortablement dans le lit. “Si c’est demandé aussi gentiment.” j’ai trouvé ma prochaine activité proche ; scroller jusqu’à en perdre la tête pour trouver une nouvelle idée pour mon compagnon. Une autre tâche d’encre sur sa jolie peau que je pourrai me satisfaire d’en avoir été la tête pensante. Even more reasons to like them to death. Il est vraiment trop bon avec moi - aussi bon que les bonbons que je machouille.

« I’m gonna call the police. » il s’est même arrêté de jouer pendant un moment, analysant visiblement mes mots et j’éclate de rire aux siens. « Est-ce que je suis autant un tyran que ça? » un nouveau bonbon dans ma bouche, je passe ma langue sur mes lèvres pour les résidus de sucre et j’enfonce ma tête dans l’oreiller que j’ai redressé derrière moi. “Toute personne qui aime l’ordre et le rangement est un tyran pour moi. Donc oui, mon sucre d’orge en pain d’épice, t’en es un. Mais de la meilleure espèce qui soit. J’en fais même peut-être exprès. J’aime bien quand tu deviens tyrannique.” yup, je répète souvent que derrière l’ange se camoufle la bête et ce n’est plus un fait nouveau pour Jordan que j’a d o r e aller la chercher, sa bête interne. J’ai confiance en lui, je n’ai pas de crainte à avoir entre ses mains, toutes les fantaisies peuvent être permises tant qu’elles sont consenties. Je me prends une nouvelle friandise pour occuper mes doigts et ma bouche, sait-on jamais.

“All is fair in love and war.” Tu vois pas ce qu’il y a de fair qu’elle te tease sur sa nudité, sur son corps qui te manque bien trop. Tu serais même en train de rager doucement nan Jordan ? Maybe… Tu aurais véritablement besoin d’un soutien émotionnel qui va au delà de juste des coups de fils mais… Tu travailles Jordan et on peut pas toujours avoir ce qu’on veut dans la vie. “You are unbelievable.” Tu es tout aussi unique qu’elle dans ton genre et dans les parties de ta personne que tu voudrais bien changer pour du meilleur, il n’y a pas ton honnêteté qui est déjà au top du top. Car oui, tu as dit la strict vérité là et tu n’en as pas honte. Bien le genre de truc qu’elle pourrait poster sur Instagram comme une citation de ta part en signant ton nom; Là tu viendras revendiquer que oui, tu as bel et bien dit ça keskia.

“Of course I do.” Elle te rassure de nouveau à propos de ton choix de tatouage mais t’es stupide parce que tu savais que ça allait être à son goût. “J’aime quand c’est unique.” Ah oui ça, tu le sais que trop bien et vous l’êtes énormément tous les deux. Votre couple est des plus atypiques et tu aimes ça pour vous. T’es unique dans ta stupidité aussi ouais. Tu te répètes ça en tête de nouveau. “Because you’re a natural nervous wreck, babe.” Et elle souligne cette vérité qui te fait rire. Elle se marre aussi et ça te fait du bien. Parfois tu te demandes si elle est pas déçu par tout tes défauts qui n’étaient pas tant visible quand vous commenciez juste à vous fréquenter. Quand t’avais encore l’air d’un gars super chill et confiant. La vérité est toute autre quand on commence à en savoir plus sur toi. Quand tu te confies, chose que tu as fait énormément avec Birdie. L’inverse n’est pas vrai à ton avis et c’est bien là une chose qui te conforte dans le fait que tu en dis trop. Que ça va forcément la faire s’éloigner de toi car elle a rien demandé, elle te met rien sur tes épaules à toi et c’est pas juste. “Si c’est demandé aussi gentiment.” Quoi que ce soit tu le feras sur ta peau car tu aimes avoir des bouts de ta partenaire sur le corps. Forcément ça va le rendre plus agréable à la vue. Indéniable. Y’a que des win dans ces moments là. « Et tu me dis dès que t’as trouvé. » Car t’es un impatient toi ouais. Tu veux pouvoir visualiser en avance. Tu veux savoir ce qui sort de la tête de ton oiseau à ton propos.

Ta vanne sur la police la fait rire aux éclats et le sourire sur tes lèvres est adorable. La question qui suit est plus sérieuse malgré tout. Ça se sent car tu ne joues plus de musique. Tu attends sa réponse, tous tes sens en éveils. “Toute personne qui aime l’ordre et le rangement est un tyran pour moi. Donc oui, mon sucre d’orge en pain d’épice, t’en es un. Mais de la meilleure espèce qui soit. J’en fais même peut-être exprès. J’aime bien quand tu deviens tyrannique.” Tu roules les yeux tout en ayant un sourire qui apparait de nouveau sur tes lèvres. Tes doigts qui se remettent à caresser le clavier pour jouer un nouvel air. C’est Bad Omens, ’if I’m there’ cette fois. « Faudrait trouver un autre mot car être qualifié de tyran par sa partenaire c’est pas top top. » Tu as une moue dans la voix car oui, t’as décidé de faire l’enfant. Tu n’as pas l’impression d’être un tyran. « Comment tu faisais chez Mason ? Ça avait pas l’air d’être le bordel chez lui… Ah mais… T’étais tout le temps chez moi. » Elle n’avait donc pas pu trop dérangé les quelques fois - deux fois - où tu es allé chez Mason. « Il a quelqu’un qui vient faire le rangement et le ménage ? » Cette conversation est incroyable Jordan, y’a vraiment que toi pour vouloir parler du programme de nettoyage d’une tiers personne.

« Et tu me dis dès que t’as trouvé. » “Evidemment.” que non, tu ne vas pas lui dire, à part si t’es soucieuse de ton idée toi aussi. Tu ne sais pas trop, tu n’as pas d’idées qui te viennent à l’instant T, mais t’y réfléchiras pour sûr. Sûrement même après avoir raccroché juste avant de d’endormir car ça va te turlupiner et ton cerveau va s’amuser à t’en tourmenter joyeusement. Ceci dit, vu le nombre de tatouages qui ornent la peau de Jordan, tu as quand même moins de pression ; ça ne sera pas flagrant et s’il n’aime pas, il pourra juste l’ignorer et regarder ailleurs - mais tu espères que ton futur choix lui plaira, et à toi aussi car tu serais bien trop fière d’avoir une inscription dont t’es l’origine sur sa peau une nouvelle fois. Tu espères juste que ni lui ni toi ne le regretterez plus tard. Mais tu n’y penses pas car ça va enfin se faire et ça n’est qu’une preuve de plus que vous vous liez ensemble d’une façon différente, mais toute aussi forte. Tu ne donnes pas la liberté de te bousiller la peau à n’importe qui après tout.

« Faudrait trouver un autre mot car être qualifié de tyran par sa partenaire c’est pas top top. » il a repris son piano et tu glousses légèrement alors que tu lèches tes doigts où perlent du sucre. “J’aime bien quand tu te fâches. Enfin…” maladresse right here, tu plisses le front en fronçant tes sourcils avant de secouer la tête. “J’aime bien quand tu punis, plutôt.” et plus dans le sens I’m gonna eat you alive que let’s ignore you for days, évidemment, mais ça, tu n’es pas obligée de le préciser, ça tombe sous le sens, n’est-ce pas ? Tu reprends malgré tout ton sourire. “T’es vexéééé ?” t’es persuadée que le terme le vexe ; il est fort alors que Jordan n’est pas un tyran réellement, il passe juste derrière toi en te faisant sentir que tu n’es pas la plus soigneuse. Mais t’en as rien à faire, malheureusement, tu n’as jamais aimé ranger et t’es traumatisée d’Aurora qui te faisait la guerre pour que tu ranges ta chambre. “C’était le terme que j’utilisais souvent pour Aurora quand j’étais gamine. Mais toi, t’es pas un tyran style dictateur. T’es un tyran style… Gros chamallow tout doux qu’on a envie de croquer. Et par on, je veux dire ‘je’ car y’a que moi qui peut te croquer.” y’a que toi qui a tout droit de le croquer, le mordre, l’embrasser, le savourer à présent. C’est marqué sur lui, all mine, et t’en as eu un rappel (amer) ces derniers jours. Clairement possessive la gamine, elle est bien trop fière de pouvoir avoir un humain qui accepte tous ses caprices et ses envies. Tu l’aimes si fort, tu le ressors pendant un fort instant à ce moment-là alors qu’il te manque cruellement. Il faut arrêter de parler à vouloir le manger, aussi. Alors tu te venges sur un de tes bonbons.

« Comment tu faisais chez Mason ? Ça avait pas l’air d’être le bordel chez lui… Ah mais… T’étais tout le temps chez moi. » tu pousses un léger cri. “Hey, ça faisait presque un an que j’étais chez lui!” comment ça, t’étais tout le temps chez Jordan, c’est faux, t’étais bien à la villa avant, t’es gentiment offensée à ses paroles. “On gueulait et se bataillait beaucoup.” avec Mason, c’était une relation amicale qui se transformait en sexe parfois mais vous avez passé plus de temps à vous balancer des oreillers qu’à dormir dessus ensemble, c’est certain. « Il a quelqu’un qui vient faire le rangement et le ménage ? » tu mords la lèvre en regardant le plafond. “Tu crois qu’on avait des tronches à faire le ménage ? Il a largement les moyens de payer quelqu’un pour ça. Ce qu’il fait.” vous n’êtes pas des fées du logis. “Et puis, en vrai, j’étais surtout bordélique dans ma chambre mais pas ailleurs.” alors que chez Jordan, tu te sens à l’aise et chez toi partout pour foutre ton bordel un peu partout. “Mon colocataire d’avant t’aurais rendu dingue. Je sais pas si tu te rappelles de la fois où t’es venu dans cet appart à Fortitude mais pour le coup, c’était moi la tyran car Carter était incroyablement bordélique. T’aurai été fier de moi.” Jordan aurait même été turn on, t’en es persuadée que tu penses en souriant un peu plus. Cet appartement n’avait pas été ni la villa ni la maison de ton partenaire, c’est certain. Ca te semble être si lointain, comme une autre vie. “Je te préviens que la position semi allongée dans le lit ne me réussit pas et que si je ne réponds plus, c’est que je me suis endormie.” tu informes doucement tout en posant ton paquet de bonbons sur la table de chevet. “You’re gonna play for me to sleep at this point.” car l’air qu’il joue est sympa. Ce n’est pas objectif ; tout ce qui est produit par les doigts de ton partenaire est sympa. Brillant. Beau. Il te manque tellement. Tu évites encore de lui parler s’il a trouvé quelque chose dans sa valise, ça serait trop suspicieux ; alors tu te contentes de te mettre sur l’oreiller qui sent le mieux son odeur en le respirant légèrement.

“Evidemment.” Et tu la crois. Bien loin de te douter qu’elle va garder ça pour elle. Tu n’es pas inquiet de ce qui sera sur ta peau, tu es impatient. Tu es aussi un peu bougon suite à sa qualification de tyran pour ta personne. Pas top top et tu le lui as dit clairement. “J’aime bien quand tu te fâches. Enfin…” Elle réalise ses mots. “J’aime bien quand tu punis, plutôt.” Elle se reprend mais tu avais compris ce qu’elle voulait dire. « Je vais te punir alors. » La moue dans ta voix est impossible de louper. “T’es vexéééé ?” Oui peut être que le terme vexé est correct. « Hmhm. » Mais tu ne veux pas l’avouer. Il n’empêche qu’elle vit toujours chez toi, avec toi, elle ne doit pas être au bord de l’agonie de partager les murs avec un tyran. Allez Jordan laisse couler. Hmmm. Ouais. Tu sais mais t’es quand même bel et bien vexé. Le terme est trop fort et tu as vécu avec un tyran toi étant enfant, étant ado, tu es très loin d’être une copie de ton père. Exactly. Ouais ben Jordan si tu lui en parlais elle saurait et elle comprendrait pourquoi tu es autant vexé. Mais tu as peur d’aller par là, c’est bien trop. Alors d’un coup, tu commences à te dé-vexer car finalement tu vas l’avaler. “C’était le terme que j’utilisais souvent pour Aurora quand j’étais gamine. Mais toi, t’es pas un tyran style dictateur. T’es un tyran style… Gros chamallow tout doux qu’on a envie de croquer. Et par on, je veux dire ‘je’ car y’a que moi qui peut te croquer.” Et elle ajoute ce petit plaidoyer qui fait du bien à ton coeur. « Hmm okay. » Et le petit sourire adorable s’entend dans ta voix. T’es vraiment comme un enfant là. Tu aimerais d’ailleurs aussi aller te blottir dans les bras de Birdie, ou plutôt dans sa poitrine oui oui je te connais Jordan.

“Hey, ça faisait presque un an que j’étais chez lui!” Tu comprends pas si ça veut dire qu c’est seulement au bout d’un an qu’elle a commencé à ranger ? Les deux petites fois où t’es allé chez elle à cette époque, c’était pas le bordel à ton avis. Ou alors elle doit vraiment penser que ton niveau de maniaquerie est super haut alors que pas vraiment. Peut être que quand c’est chez toi c’est différent aussi Jordan tu as pensé à ça ? Hmmm maybe. “On gueulait et se bataillait beaucoup.” A cause du ménage ? Tu n’es pas sûr de suivre une fois de plus. Tu retiens l’information globale et tu sais également que vous deux vous n’avez pas ce genre de chamaillerie, vous ne gueulez pas l’un sur l’autre. Même si ok parfois tu batailles tout seul mais tu finis juste par aller ranger tout seul parce que tu as bien compris que si tu ne le fais pas, ça ne sera pas fait. Ca ne t’a pas tant dérangé que ça jusque là, ça reste plus un plaisir qu’autre chose. Tu es sûr qu’elle apprécie quand c’est rangé en plus de tout. Alors si ça lui fait plaisir en plus de tout, c’est que des wins. “Tu crois qu’on avait des tronches à faire le ménage ? Il a largement les moyens de payer quelqu’un pour ça. Ce qu’il fait.” Un sourire très large et amusé se forme sur tes lèvres. « You are such a Princess. » Birdie a l’air d’être habitué à un niveau de vie assez élevé. She cute. “Et puis, en vrai, j’étais surtout bordélique dans ma chambre mais pas ailleurs.” Encore une fois, tu n’as pas remarqué plus que ça dans sa chambre c’était juste… parfaitement elle. Tu apprécies de voir qu’elle est respectueuse quand même. Tu espères que le salon sera toujours plus ou moins rangé, tu demandes pas un truc parfait, juste net.

“Mon colocataire d’avant t’aurais rendu dingue. Je sais pas si tu te rappelles de la fois où t’es venu dans cet appart à Fortitude mais pour le coup, c’était moi la tyran car Carter était incroyablement bordélique. T’aurai été fier de moi.”  « Wow j’ai l’impression c’était y’a une éternité. » Car oui tu te souviens. Et si tes calculs sont bons c’était il y a plus d’une année.  « Pour que toi tu dises qu’elle était bordélique je… je crois que je ferai certainement un malaise de voir ça de mes yeux. » Peut être bien que ce jour là tu avais d’yeux que pour Birdie et sa sale tronche sur sa carte d’identité mais aussi en direct car elle avait une jolie gueule de bois. Moi aussi. Vrai ça. “Je te préviens que la position semi allongée dans le lit ne me réussit pas et que si je ne réponds plus, c’est que je me suis endormie.” Elle te fait rire avec ses annonces préventives. “You’re gonna play for me to sleep at this point.” Oh. « That’s a brilliant idea. » Et tu continues ta mélodie en réduisant le tempo histoire que ça ressorte plus comme une berceuse qu’autre chose. Tu restes sur des airs qui ne sont pas reconnaissables car tu n’as pas envie de stimuler son cerveau avec d’éventuelles paroles qu’elle voudrait chanter, ou pire qu’elle se dise que c’est un message caché comme elle le fait très souvent. « Good night babe. »