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 (priadji) don't make it harder on me

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Message(#)(priadji) don't make it harder on me EmptyVen 5 Nov - 22:59


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{don't make it harder on me}
crédits gif & code fiche/(crackshipforya & malibu) ✰ w/ @Edge Price
Juillet 2016.

"Khadji." Les semelles de Yasmine crissèrent sur le sol moucheté du couloir, quand l’infirmière en chef l’arrêta dans sa course — ou dans sa fuite puisque c’était bien ce qu’elle faisait, fuir, en sortant de la chambre qu’elle venait de débarrasser pour le prochain patient. Elle ne boudait pas le travail, l’infirmière Khadji, mais elle n’avait pas encore pris de pause de toute sa soirée et elle commençait à avoir soif. Ce ne serait pas pour tout de suite, comprit-elle en rencontrant le regard sévère de sa supérieure qui lui montra du doigt le moniteur sur lequel était enregistrées les admissions récentes. Molly avait fait la dernière, et comme elle ne faisait jamais rien comme tout le monde, il avait fallu qu’elle note à côté de l’onglet qui révélait l’identité du patient, ainsi que les réponses à l’interrogatoire sommaire qu’il avait passé dans son bureau, un commentaire facultatif qui indiquait à qui se chargerait de lui qu’il faisait partie du top dix de son classement personnel des patients les plus sexy jamais admis dans le service — les mots de Molly, pas les siens. Yasmine réprima un sourire, prétendant se gratter l’arc de cupidon pour le dissimuler derrière ses doigts habiles. Puis elle empoigna la vieille souris, lançant une impression du dossier en question en secouant la tête de droite à gauche, amusée par l’attitude de sa collègue. Elle tapota sur le clavier pour entrer à son tour le protocole indiquant qu’elle était sur le coup, brassa un porte-bloc sur lequel elle fixa la feuille qu’elle venait de sortir de l’imprimante, et prit la tangente sous le regard de l’infirmière en chef, pas peu fière d’avoir dans ses rangs, une recrue aussi servile qu’elle. Servile et douée. Plus personne ne remettait en doute ses capacités à mener à bien ce pourquoi elle avait été engagé, il y avait déjà six longues années, encore que les internes qui débarquaient, ceux qui avaient encore du mal à distinguer leur œsophage d’un autre orifice, avaient tendance à croire qu’elle ne payait pas de mine tant elle paraissait douce, aimable… et disons le franchement, tout droit sortie d’une campagne de publicité. Une erreur de leur part, mais elle restait modeste, Yasmine. Elle menait son bout de chemin dans les couloirs des urgences, se portant volontaire et ne comptant pas ses heures, toujours prête à prouver de quel bois elle se chauffait ; parce qu’elle était faite pour ça, indéniablement, mais aussi parce qu’elle avait des choses à oublier et qu’elle préférait travailler plutôt que de méditer sur ce qui lui trottait dans la tête quand l’adrénaline du service redescendait et qu’elle se sentait envahie par ses propres émotions.

Un coup d’œil au dossier qu’elle tenait dans la main gauche, et elle entra dans le box assigné à "Edge…rton Price." lança-t-elle en se flanquant à l’ouverture de la porte avant d’enfin entrer d’un pas dynamique. Elle leva les yeux pour croiser ceux de son patient à qui elle sourit naturellement, des fossettes se creusant instantanément dans ses joues, en s’approchant du lit au bord duquel il était assit. Elle n’était pas là pour juger l’apparence de ses patients, mais elle entendit nettement la voix de Molly lui chuchoter des choses à l’oreille, des choses auxquelles elle aurait répondu par un regard aussi éloquent que faussement strict ; si bien que pour la faire taire et mieux se concentrer sur autre chose de plus important, elle ajouta avec une certaine malice dans le ton, la tête penchée sur le côté "Edgerton. C’est cool comme prénom, ça ressemble à un de ces super-noms dans les films de superhéros." Elle fit valdinguer sa longue tresse, qui souffrant de ses heures de travail, était un peu défaite, par-dessus son épaule, et se détourna pour poser son porte-bloc sur la tablette à roulettes qu’elle activa pour la rapprocher du lit en continuant sur sa lancée "Vous êtes le premier que je rencontre." Ses sourcils se froncèrent, puis ses paupières se plissèrent quand son regard tomba sur le visage mal en point du jeune homme dont elle s’occuperait quelques temps "D’Edgerton. Pas de superhéros." Désolée, sembla dire le froncement de nez qu’elle lui offrit avant de lui adresser un nouveau sourire — elle évita le clin d’œil, parce que ce n’était pas à propos, parce qu’elle ne savait pas les faire de toute façon. Et un peu plus posément, les mains posées à plat sur la tablette qu’elle venait d’installer, elle lui dit avec ce ton qui faisait sa réputation — aussi doux, que rassurant "Je vais nettoyer tout ça pour que le médecin vous ausculte plus facilement. Je reviens dans une seconde, installez-vous comme chez vous, Edgerton." Ça sonnait bien entre ses lèvres qui s’étirèrent en un dernier sourire quand elle sortit du box. Ça avait beau ne pas être commun, ça lui plaisait assez de le prononcer avec la certitude que ça serait sans doute les seules fois de sa vie puisque, comme elle le lui avait dit, il était le premier Edgerton qu’elle rencontrait de sa vie.
Elle le laissa seul un instant, déambulant jusqu’à l’armoire qu’elle déverrouilla pour y dénicher tout ce dont elle avait besoin pour débarbouiller le sang du visage du jeune homme et revint les mains pleines dans le box. Elle posa tout ce qu’elle avait ramené sur la tablette, tira le rideau qui séparait les deux lit du box au cas-où un nouveau patient ferait sa grande entrée et enfila aussi vite des gants avant de déballer des compresses d’un geste habitué, non moins scrupuleux. Suite à quoi, elle leva la tête pour se retrouver face à son patient qu’elle observa un temps, de ses yeux sombres à l’ombre des traits de son visage bien proportionné, prenant sens du chantier qu’elle avait à abattre pour nettoyer tout ça. Calmement, elle lui demanda "Qu’est-ce qui vous est arrivé ?"
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Message(#)(priadji) don't make it harder on me EmptyDim 14 Nov - 0:58


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crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji
Ridicule.
Voilà comme tu qualifierais le fait que tu sois dans un hôpital dans la présente et si cela n'avait tenu qu'à toi, tu te serais contenté d'une simple douche, de te changer et de retrouver Harriet ainsi que le reste des membres et des coachs du centre sportif, tous ceux qui étaient prêts à célébrer ta victoire écrasante, dans le bar le plus proche. Avec quelques verres, ou plutôt beaucoup de verres, et en analysant et rejouant chaque minute de ton dernier combat, le tout avec beaucoup de compliments à ton égard. A tes yeux, il s'agit bien de la soirée parfaite, encore plus si tu ne quittes pas le bar tout seul et tes blessures ne sont là que pour rappeler à tous que tu as gagné, et plus que bien pour le coup. Mais non, il y a encore des gens qui ont un raisonnement censé et logique dans ton entourage et on t'a trainé, un peu de force, jusqu'au St Vincent, tu n'as même pas pu te débarbouiller ou te changer, tu es exactement comme tu étais sur le ring et cela ne te dérange pas vraiment en soit, le lieu où tu te trouves si. Le ring c'est ta deuxième maison, l'endroit où tu te sens le mieux et ce peu importe l'occasion et la circonstance, où tu peux enfin t'exprimer sans aucune retenue, sans aucun jugement, où la colère déborde rapidement, c'est elle qui alimente chacun de tes coups, principalement elle, et après ce combat, tu te sens vidé. Epuisé par bien des aspects, mais bien en paix, c'est un sentiment que tu as bien du mal à le décrire, Harriet le comprend bien, la brune ne t'a pas suivi, te jugeant en trop bon état pour venir ici et elle s'est contentée d'une tape sur ton épaule dénudée avant de t'assurer qu'elle garderait ta place bien au chaud et la petite fête à son apogée en attendant que tu arrives. Comme une très bonne amie, pas comme celui qui t'a forcé à venir ici.
Tu soupires, certains sont encore plus mal en point que toi ici, mais enfin, on te guide vers une chambre et la rouquine en charge de toi dans un premier temps te lance un sourire certain avant de t'assurer qu'on va bien s'occuper de toi. Après tout, il ne faudrait pas que ta petite-amie s'inquiète, ses dires à elle, pas les tiens, tu la corriges juste en t'installant sur le lit, lâchant un : hmm non, personne ne va s'inquiéter pour moi, c'est dommage, la regardant s'éloigner avec un autre sourire. Flirter avec le personnel hospitalier ne devrait pas être permis, ça ne l'est sûrement pas, mais c'est tout le fun qu'il te reste, dans cette chambre triste à souhait et tu laisses échapper un autre soupir, comptant les minutes et te répétant encore que c'est ridicule.
Jusqu'à ce qu'elle arrive.
L'infirmière fait son entrée facilement dans ta chambre et elle a immédiatement ton attention et non, ce n'est pas parce qu'elle fait des efforts pour ne pas écorcher ton prénom ridicule à souhait (on dira merci à Tamara Price), mais bien parce que tu ne t'attendais pas à voir une aussi jolie femme dans les couloirs de cet hôpital. Parce qu'il n'y a pas vraiment d'autres mots pour la décrire et tu ne peux pas empêcher le sourire qui apparait sur ton visage quand ton regard rencontre enfin celui de la brune, et que ses yeux verts sont posés sur toi. Wow, que tu penses automatiquement, peut-être que tu as besoin d'un check-up complet et total, genre, tout de suite. La jeune femme repousse sa longue tresse brune de son visage, probablement pour mieux se concentrer et tu trouves le geste adorable, et plus que charmant et tu finis enfin par retrouver ta voix quand elle prononce de nouveau toutes les syllabes de ton prénom, clamant que c'est la première fois qu'elle rencontre quelqu'un avec un prénom pareil. "Hmm... je ne sais pas si cool est l'adjectif que j'utiliserais, vous êtes allée dans une cour de récré récemment ? Adorable certes, mais de vrais petits monstres niveau insulte." Que tu dis enfin, ne la quittant toujours pas des yeux, tentant de faire la conversation avec elle. "Appelez-moi Edge." Une instruction pour toutes les personnes que tu rencontres, tu pourrais lui donner l'autorisation de t'appeler Edgerton, plus tard, pas maintenant, maintenant elle est en train de faire son travail, c'est à dire s'assurer que tu vas bien et tu es certain que oui, tu vas très bien.
Quand elle te laisse seul un instant, tu clignes des yeux, parce qu'elle n'est pas un mirage, elle est bien réelle, elle revient vers toi avec le matériel adéquat et maintenant qu'elle est plus proche, tu peux observer les tâches de rousseurs sur ses joues et son visage anguleux... Tu résistes à la tentation de lui demander si elle n'a pas été mannequin dans une autre vie, la ligne est clichée à souhait et ne marche pas avec une femme digne de ce nom, et à la place, tu as un sourire joueur à sa question. "Oh pas grand-chose... pour tout vous dire, je m'en sors plutôt bien." Ce n'est pas ta première victoire sanglante et cela ne sera pas la dernière, la boxe est un sport de brutes par bien des aspects, certes, il y a des règles, certes, il y a de la technique, cependant, la base en elle-même manque clairement de finesse. "Je boxe sur mon temps libre, un très bon moyen de se défouler et une très bonne discipline malgré sa réputation mais..." Tu as un signe vers ton visage. "Il y a quelques inconvénients." Tu as un léger rire, avant de croiser les bras sur ta poitrine nue et d'avoir une expression plus que sérieuse, tandis que tu lui poses une question de la plus haute importance.  "Mais vous en pensez quoi ? On me qualifie de mignon d'habitude, ça passe toujours ou... ?" Et non, subtil n'est pas le mot que tu utiliserais pour qualifier ton approche, mais tant pis, tu t'en voudrais beaucoup si tu ne tentais pas quelque chose.
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Message(#)(priadji) don't make it harder on me EmptyJeu 18 Nov - 21:19


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crédits gif & code fiche/(crackshipforya & malibu) ✰ w/ @Edge Price
Une grosse portion du travail d’infirmière, c’était de meubler la conversation. Certains des collègues de Yasmine se vantaient de ne pas faire dans le social, de rester dans leur champs de compétence en refusant de se plier à l’exercice de la conversation banale, un peu ennuyeuse parfois. Elle, elle restait convaincue que pour bien soigner, il fallait s’intéresser sincèrement aux autres. C’était son cas, c’était d’ailleurs ce qui lui valait d’être raillée, considérée comme un cliché sur pattes, de ceux qu’on croisait dans les concours de beauté et qui assénaient à qui voulait bien l’entendre qu’ils voulaient la paix dans le monde. Elle voulait plus que ça, elle tenait au partage et à l’idée que la gentillesse n’était pas un aveux de faiblesse ou de naïveté comme l’entendait une partie de son entourage professionnel. Bien sûr, elle devait ça à ses parents, à l’éducation qu’elle avait reçue et qui avait forgé la bonté qu’on lisait sur son visage à la seconde même où on la rencontrait, irradiant d’une bienveillance qui mettait en exergue ses qualités qu’elle avait bien du mal à se trouver, trop peu sûre d’elle et de ses capacités. Pourtant, elle avait réussi en restant elle-même, en ne tenant pas à écraser la concurrence, plutôt en travaillant avec elle pour maximiser les chances de chacun de s’en sortir, aussi si ça faisait d’elle quelqu’un de naïf de croire que c’était de cette façon qu’on y arrivait le mieux, elle acceptait l’étiquette volontiers et tant pis pour les moqueries.
Elle en avait connue d’autres, tout comme le patient qu’elle avait en face d’elle et à qui elle adressa un regard compatissant sans trop en dire. Elle savait cloisonner malgré tout, rester dans les limites du raisonnable pour ne pas faire naître des dialogues trop intimes. Elle partait avec un avantage toutefois, un avantage plutôt déloyal quand elle y pensait car chaque fois, elle en savait plus sur la personne qu’elle avait en face d’elle que cette dernière. Elle avait des informations de civilité à son sujet, des informations sur sa santé… c’était clairement elle qui menait le jeu, mais encore une fois, Yasmine ne serait pas elle-même si elle considérait ces informations comme un bénéfice duquel tirer des choses plus ou moins honnêtes. Elle restait à sa place, celle d’une soignante, et quand bien même elle aurait des choses à dire à propos de la cruauté des enfants dont elle aussi avait souffert à cause de son patronyme, elle se contenta de s’apitoyer en silence avec sur le visage une mine parée à faire son travail.

C’est ce qu’elle fit, consciencieusement. Ses doigts connaissaient la marche à suivre, et ses gestes suivaient le rythme usuel des habitudes qu’elle avait prises au cours de ses années d’exercice. D’aucun dirait qu’elle n’était qu’une infirmière, mais il y avait quelque chose en plus dans cette façon qu’elle avait de soulager les plaies de ceux qui tombaient entre ses mains. Ça passait par ses yeux, dans cette lueur qui brillait quelque part au centre du vert soutenu de ses iris qu’elle avait posé sur le visage de son patient "Oh, pas de campagne de superhéros pour faire manger la poussière aux méchants de la ville ? Je suis presque déçue, je vous imaginais déjà en Captain Brisbane." murmura-t-elle presque en accueillant la réponse à la question qu’elle lui avait posé, intéressée par la manière dont il avait écopé des blessures sanglantes qui l’avaient mené jusqu’ici. Tout en continuant de nettoyer ce qu’elle avait sous les yeux, guidant Edgerton pour qu’il penche ou recule la tête, ses doigts posés sur l’angle de sa mâchoire bien dessinée, opérant une très légère pression pour ne pas avoir à lui demander à voix haute, elle préféra ajouter avec un léger sourire "Est-ce que je dois comprendre que vous avez remporté la partie ? Si vous, vous êtes en bon état, je crains pour la vie de celui à qui vous avez mis une trempe." Et elle fronça de nouveau le haut de son nez, l’imagination assez vive pour que son esprit illustre mentalement cette image et la contraigne à supporter une vision tout aussi sanglante de l’adversaire de son patient que celle qu’elle avait devant les yeux. Elle lui adressa un nouveau sourire, la tête vrillant très légèrement sur le côté pour gagner en visibilité, sa compresse s’imbibant de sang au fur et à mesure, effleurant très délicatement, mais résolument, les blessures qui ne semblaient pas le faire tant souffrir que ça finalement "Dites-moi si je vous fais mal." lui dit-elle avant qu’il ne reprenne la parole, et qu’avec pointe de prudence, elle affermit le regard qu’elle lui accordait pour soutenir le sien durant une fraction de seconde.
Ça aussi, ça faisait partie du travail d’infirmière. Objectivement, ça la mettait mal à l’aise, d’être ainsi soumise à la manière qu’avait certains de ses patients de penser que, parce qu’elle était infirmière justement, elle représentait une proie facile à déstabiliser — une proie facile tout court, d’autant qu’elle avait le physique qu’elle avait, et que dans l’imaginaire collectif, avec le statut de soignante, venait tout l’attirail de stéréotypes apportés par l’auto-éducation devant des films pour adultes ; ceux qui les réalisaient, ces films-là, n’avaient définitivement jamais mis les pieds dans un hôpital. C’était ça, le vrai désavantage du contact avec les patients, devoir traiter avec des travers qui pouvaient la gêner et tester sa pudeur et sa timidité. Il y avait des patients qui savaient déceler ces deux faits à son sujet — elle n’était pas si difficile à lire —, et qui prenaient un malin plaisir à l’embarrasser pour garder le contrôle d’une situation dans laquelle ils étaient clairement tributaires des soins qu’elle leur apportait, mais aussi du mal qui les rongeaient. Elle réussissait à comprendre que ça devenait vital pour quelques-uns de se rassurer sur l’effet qu’ils avaient sur les autres. Mais parfois, c’était plus compliqué, parce qu’elle était qui elle était et qu’elle avait vécu des choses désagréables qui, là aussi, l’avaient mise dans une position de proie facile.
A ce moment-là, elle n’en était pas une. Ce n’était pas moins déstabilisant sur l’instant, et tandis qu’elle se gardait de sourire de nouveau, repoussant de nouveau sa tresse, cette-fois d’un léger coup d’épaule rejeté en arrière, elle prit conscience de la proximité qu’elle avait avec le jeune homme et de sa tenue. Ou de l’absence de tenue. Qui lui fit lui demander avant toute chose, éludant la question qu’il venait de lui poser sur le ton de l’humour, et rompant le contact de leurs yeux par la même occasion "Vous n’avez pas froid ? Je termine tout ça, et je vous apporte une blouse." Une information qui lui permit de battre en retraite d’un léger pas en arrière et de changer de compresse. La neuve, elle ne tarda pas à la tamponner de nouveau sur le visage de son patient "Pour répondre à votre question, Edgerton." finit-elle par reprendre après un instant à peser le pour et le contre de rentrer dans ce genre de débat tandis qu’elle cherchait un moyen habile d’échapper à l’attention qu’il lui accordait à ce moment-là et, qu’elle le savait, n’était induite que par les soins qu’elle lui prodiguait "C’est difficile de juger avec tout ce sang. Mais promis, quand vous aurez décidé de me laisser faire mon travail, je vous donnerez un avis objectif." Plus objectif que celui de Molly. Elle ajouta d’ailleurs, trouvant opportun d’échapper à tout ça de cette façon-ci "En tout cas, vous avez fait grande impression sur ma collègue des admissions. Je ne devrais sans doute pas vous le dire, ça sera notre petit secret." chuchota-t-elle en continuant son travail, et accordant une nouvelle œillade rapide, aux iris  sombres d’Edgerton.
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Message(#)(priadji) don't make it harder on me EmptyDim 28 Nov - 0:51


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crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji
Peut-être que draguer l'infirmière qui s'occupe de toi n'est pas la meilleure chose à faire, pas du tout d'ailleurs, mais il semble que c'est le chemin que tu as choisi d'emprunter ce soir. Tant pis, tant mieux, tu vas mettre cela sur le compte de la raclée que tu as failli prendre et le fait qu'elle est vraiment jolie. Assez pour se démarquer et assez pour que cela soit déstabilisant, dans un sens. Cependant, tu es assez adulte pour savoir que vous êtes tout de même sur son lieu de travail à elle et que la brune restera professionnelle à souhait, la vie ne se passe pas comme sur certains sites internet et encore heureux, sinon cela serait beaucoup triste. Ou ennuyeux. Définitivement triste que tu penses la seconde suivante et quand la brune te demande comment tu peux être le vainqueur vu l'état de ton visage, tu hausses les épaules, marmonnant un :  "Il est sur ses deux pieds." en parlant de ton adversaire, parce que c'est la vérité. Et franchement ? Il fallait être là pour le voir, et tu n'es vraiment pas doué pour relater les combats ou tout ce qui se passe sur un ring. D'autres personnes dans ton entourage font cela beaucoup mieux que toi... Toi ? Tu le vis, purement et simplement, ne fonctionnant qu'à l'instinct dans ces moments-là et ayant une confiance complètement aveugle dans tes poings. Tu n'es pas de ceux qui proclament qu'il faut la bonne stratégie, la technique parfaite, non... sur le ring, sous les coups d'un autre, tout ça n'entre pas vraiment en ligne de jeu, tu le sais mieux que quiconque. Il faut savoir encaisser les coups et savoir les infliger en retour, avoir envie de les infliger en retour, trouver la force nécessaire pour le faire et continuer, encore, et encore...
Mais, tu ne vas pas te lancer dans une analyse hypra sérieuse de ton sport et de ton passe-temps préféré, cela sera sûrement pour un autre moment. En partant du principe qu'il y aura un autre moment. Avec elle. Elle te tire de tes pensées quand elle te demande si tu as à froid, tu hausses les épaules, pas vraiment, l'adrénaline, la tension, elle doit mieux savoir que toi pourquoi tes terminaisons nerveuses sont un peu engourdies, et puis, elle ne te connait pas assez pour savoir qu'il y a une fierté certaine qui t'habite toujours et quitte à choisir entre mettre quelque chose et rien, ton choix est rapide et définitif. Tu retiens une grimace en sentant la nouvelle compresse sur ta peau et vos regards se croisent quand elle prononce de nouveau ton prénom complet, histoire de... Oh, she's good, que tu penses à l'instant suivant, alors que la brune réussit à ne pas répondre à ta question, parce que ce n'est ni le lieu ni le moment et que tu as sûrement dépassé une limite. "Si c'est un avis objectif alors..." Que tu ajoutes sur le même ton, tu imagines que tu n'es pas le premier dont le regard se perd sur l'infirmière, et tu pourrais t'excuser pour ton ton genre... si tu arrivais à penser correctement. Difficile de le faire avec ces yeux-là posés sur toi, tu as envie de lui poser un milliard de questions, d'en savoir plus sur elle, mais le genre de questions clichés qui passeraient très bien dans un film : comment est-ce qu'elle a fini infirmière ? Quel est son restaurant préféré en ville et est-ce qu'elle est libre ce vendredi ? Tu manques un rire à ton propre train de pensées, réalisant que tu grilles bien des étapes, peut-être qu'un médecin ferait bien de t'ausculter en fin de compte.

Au moins, cette inconnue marque des points sans vraiment le savoir, tu n'avais pas pensé à proposer à quelqu'un quelque chose d'aussi concret qu'un premier rendez-vous depuis longtemps, et oui, cela en dit beaucoup sur toi et sur l'état de ta vie sentimentale en ce moment. Tu finis par laisser échapper un léger rire quand elle te rappelle sa collègue pas du tout subtile qui, franchement, tu avais totalement éclipsé de ton esprit depuis son arrivée. "Oh elle l'a plus ou moins mentionné, mais je vais faire comme si je ne le savais pas et cela restera notre secret." Que tu confirmes avec un léger sourire, tandis qu'elle retourne à son travail. Et c'est plus fort que toi, tu ne restes pas silencieux bien longtemps, tu n'as jamais été doué pour l'exercice dans le fond et que si c'est la seule et unique fois que tu dois la voir... autant tenter le tout pour le tout. "Vous avez un prénom au fait ? Je pose juste la question parce que vous connaissez le mien et vous l'utilisez dans son entièreté, un fait plutôt rare d'ailleurs, que je dois vous faire remarquer, les gens se contentent juste de m'appeler Edge..." Tu l'interroges alors qu'elle te met une autre compresse sur le visage, sûrement pour cacher une vilaine coupure ou soigner le début d'un bleu, décidant de jouer carte sur table et d'être un minimum sincère. Il n'y a que ta mère qui t'appelle par ton prénom complet, quand tu y réfléchis bien, même Harriet ne s'y risque plus depuis longtemps... "Ou vous n'êtes pas obligée de répondre, on doit vous demander votre prénom tout le temps, avec tous les patients que vous voyez dans une journée..." A sa place, tu ne prendrais même plus le temps de répondre, cela doit devenir fatiguant et lassant en réalité, surtout si tu n'es pas son premier patient ou même son dernier de la journée.
"Et pour répondre à votre remarque précédente, je ne suis pas un super-héros, je voulais quand j'étais plus jeune... Je bosse pour la police maintenant." L'information arrive rapidement et naturellement, tu ne sais pas pourquoi, tu ne sais pas comment, le besoin d'impressionner est toujours là, plus que jamais. Aussi, tu ajoutes rapidement et toujours avec le sourire aux lèvres :  "Mais les capes me vont bien et oui, j'ai déjà testé."
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Message(#)(priadji) don't make it harder on me EmptySam 4 Déc - 1:16


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"Elle est loin d’être subtile, on est d’accords. Mais vous savez, elle est drôle, ça comble ses lacunes en la matière." C’était plus facile de détourner la conversation sur quelqu’un d’autre à cet instant-là. En l’occurence sur Molly qui, en plus d’être drôle, avait un radar, et qui avait tendance à débarquer dès que son prénom était cité. Yasmine, toujours à l’œuvre, concentrée sur ses soins, espéra que cette fois-là, elle serait beaucoup trop occupée pour se laisser déconcentrer par les interférences de son ego, et qu’elle resterait dans son bureau, à faire ce qu’elle savait faire de mieux — pas grand-chose, si on s’en remettait aux bruits de couloirs. Pourtant, elle travaillait ici depuis des années maintenant, c’était que quelque part, malgré les blâmes qu’elle recevait de temps à autres pour ses manquements au protocole en vigueur, elle savait ce qu’elle faisait. La théorie de Yasmine, c’était qu’elle était tellement appréciée à l’hôpital, petite souris à dénicher les moindres détails de la vie de ses collègues pour rendre sa journée meilleure, que chaque fois qu’elle était à deux doigts de se faire virer, elle usait des secrets qu’elle gardait jalousement comme défense efficace, qui lui valait de rester ; du chantage pur et dur, mais de la part de Molly, c’était presque adorable de comprendre qu’elle tenait assez à son poste pour verser dans la malhonnêteté.
Elles se connaissaient peu, aussi Yasmine l’appréciait suffisamment pour lui trouver des qualités. La subtilité, donc, n’en faisait pas partie, mais ça faisait partie du personnage à dire vrai. Sans ça, elle ne serait pas vraiment Molly "Elle gagne à être connue, je vous assure." ajouta-t-elle alors, opinant du chef en continuant sur sa lancée, et en prenant un peu plus de recul pour observer le chantier qu’elle venait de nettoyer du sang que le jeune homme avait perdu. A vue d’œil, elle savait qu’il s’en remettrait, et que si le médecin insisterait pour lui faire passer des radios par précaution, rien de grave ne perturberait plus de quelques jours l’harmonie de son visage qu’elle examina encore un instant avant que sa question ne lui fasse marquer un stop dans cette contemplation purement technique, et lui dire avec un sourire tout en fossettes "Je vous abandonne une minute, je vais chercher cette blouse que je vous ai promise." Et avec elle, elle emmena les reliefs des soins qu’elle venait de lui prodiguer et les jeta dans la poubelle médicale qu’elle dépassa quand elle quitta la pièce, le laissant seul un instant.

Elle ne fuyait pas vraiment, elle avait juste à cœur de faire correctement son travail, de fait elle avait besoin de se déplacer. A qui mentait-elle ? Bien sûr qu’elle fuyait, histoire de se laisser le temps de faire le point sur la réponse — facile au demeurant, il ne s’agissait que de son prénom — qu’elle allait lui donner en revenant sur ses pas. Mais si Molly n’était pas subtile, Yasmine n’était pas connue pour être opaque, c’était pour cette raison que les commentaires de sa collègue, elle le savait destinés à elle, et à elle seulement. Tout un tas de gens faisaient des aller-retours ici, tout un tas de gens laissaient leur marque dans sa mémoire avec plus ou moins de clairvoyance, mais en plus de son prénom qu’elle n’oublierait sans doute pas de sitôt, il y avait chez Edgerton quelque chose en plus, qui n’avait rien avoir avec la lourdeur insistante de ceux qui la trouvaient à leur goût… et ça l’intimidait plus qu’elle n’était en droit de l’admettre, et tant soi peu, elle avait des scrupules à jouer le jeu qu’il semblait avoir envie d’initier sur le moment. C’était curieux, elle n’était pas du genre à rester sur ses gardes très longtemps lorsqu’il s’agissait de ses patients parce qu’elle savait que pour certains d’entres eux, ça faisait partie de leur guérison de tomber dans la farce. Respectant toujours ses propres limites, elle prenait des allures de bout-en-train quand il fallait divertir ceux qui en avaient le plus besoin. Mais c’était un peu différent cette fois, et elle ne réussissait pas à comprendre pourquoi — ou alors, elle le comprenait assez bien pour ne pas avoir envie de l’avouer, même à elle-même, sentant ses pommettes s’échauffer quand elle fouilla dans l’armoire à fourniture du service, et qu’elle y dégota ce qu’elle cherchait.
Elle avait retrouvé son teint chaud, sans maquillage, quand elle revint dans le box du jeune homme et qu’il lui donna le choix de lui répondre ou pas. Elle s’avança dans la pièce, et se plaça face à lui en donnant un léger coup d’épaule dans le vide pour appuyer ce qu’elle lui dit "En fait, ça reste assez rare. On me demande tout un tas d’autres choses par contre, et le panel est trop large pour que je vous en fasse la liste complète. Je laisse votre imagination faire le travail, ce sera sans doute plus glorieux que la vérité." Sous-entendu que la curiosité de son prénom était bon dernier des demandes dont elle avait eu droit ces dernières années. Elle préférait éviter de lui avouer qu’on lui avait demandé son numéro de téléphone plus souvent qu’à son tour, mais aussi ses mensurations. Elle retint un rire face à ce souvenir en particulier, qui la mortifiait toujours un peu en secret, et finit par se dire que c’était la chose la moins pire qu’on lui avait demandée finalement "Yasmine. Mon prénom, c’est Yasmine." Ce n’était pas une récompense. Elle le lui fit subtilement remarqué en ajoutant, avec une fausse autorité dans le ton et un froncement de sourcils concerné "Maintenant levez-vous, je vais vous aider à enfiler cette superbe pièce de notre dernière collection printemps-été." Elle attendit qu’il se lève, retrouvant son sourire rapidement, et rebondit sur ce qu’il lui disait avec une surprise qui fit monter sa voix dans les aiguës et crocheter ses yeux avec les siens "Vraiment ? Qu’est-ce que vous y faites ? Mon frère travaille dans la police aussi." Elle ne manquait pas une occasion de faire luire le parcours professionnel de son aîné, elle était beaucoup trop fière de lui.
Elle lui fit signe de se retourner pour boutonner l’arrière de la blouse avec une dextérité qui lui permit d’être rapide, non sans être appliquée, et lui tapota l’épaule pour qu’il face volte-face une fois que ce fût terminé. Un œil plissé et la tête légèrement penchée sur le côté, elle marmotta, faisant mine d’épousseter l’épaule, couverte, du jeune homme "Je ne sais pas pour la cape, mais la blouse vous va à merveille, Edgert…" Son doigt se dressa dans l’espace qui les séparait, et désignant quelque chose d’invisible — sa bêtise, très certainement — elle se corrigea "Edge, désolée." Son doigt, il dériva vers le centre de sa propre bouche qu’elle fit mine de fermer à double-tour. Elle apprenait vite.
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Message(#)(priadji) don't make it harder on me EmptyMar 21 Déc - 0:47


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D'ordinaire, et après un combat, tu te contentes de panser tes blessures toi-même. Non, tu n'es pas un professionnel, pas comme la brune qui te fait face et tu n'as certainement pas le bon matériel, mais cela t'évite de te déplacer à l'hôpital à chaque fois que l'envie te prend de monter sur le ring, pour laisser parler tes poings et pour oublier tes problèmes. Et oui, cela arrive assez souvent, surtout quand on fréquente la salle de sport aussi régulièrement que toi et que l'on passe autant de temps à entretenir son physique. Ce n'est pas que de la vanité, non pas que, c'est un bon moyen d'évacuer les choses négatives à la fin de la journée et il y a toujours des tas de rencontres à faire. Qu'il s'agisse de parfaits nouveaux au monde de la boxe ou alors des habitués comme toi, tu es toujours partant pour un petit match amical ou juste pour une simple discussion autour de ton sport préféré, et la salle de sport est le meilleur endroit pour cela, tant pis si cela fait de toi un cliché ambulant à souhait. Cependant, vu dans quel état tu es ce soir, il n'aurait certainement pas été raisonnable de tout simplement rentrer chez toi et prendre une longue douche chaude. Certainement pas, tu aurais été capable de le faire si ce n'était pas pour les remarques insistances de ce coach et employé et maintenant que tu fais face à l'infirmière de service, tu es content d'être là. Pas parce que tu t'inquiètes pour ta santé physique, tu ne t'inquiètes plus à ce sujet depuis des années maintenant que tu y penses bien, bien parce que la jeune femme t'intrigue et pas pour autre chose. "Je vais vous croire sur parole, je ne pense pas que j'aurais l'occasion d'en apprendre plus sur elle..." Que tu réponds au sujet de sa collègue, tu pourrais rajouter qu'elle ne t'a pas tapé dans l'œil comme elle vient de le faire, mais même toi, tu sais que c'est trop et que tu franchirais une ligne certaine à ce moment-là.
Mais son prénom ? Tu peux lui demander son prénom, non ? Elle revient avec une blouse dans les mains, joignant le geste à la parole et quand elle te dit que c'est la dernière question qu'on lui pose, tu fronces légèrement les sourcils. On doit lui demander si elle est célibataire ou pas, et si elle a des plans pour la soirée et tout un tas d'autres questions plus que crues et déplacées, mais qui demandent une certaine audace pour être posées à voix haute. "Oh je peux très bien imaginer, et vous présenter des excuses pour toute mon espèce au passage." Tu as un léger sourire, tu n'es pas mieux que le reste, pas mieux du tout et en fonction de ton humeur et de l'heure de la journée, tu es plus ou moins subtile. Sauf que vous n'êtes pas dans un énième bar en train d'échanger des lignes clichées alors que tu viens de lui offrir un verre non.... tu as d'ailleurs beaucoup de mal à l'imaginer dans une telle atmosphère, non, avec un métier pareil, ses jours de repos doivent être passés sur son canapé, à rattraper ses lectures du mois et sûrement avec une boisson chaude à ses côtés. Ou alors tu te trompes sur toute la ligne, tu aimerais bien savoir si tu te trompes d'ailleurs, tu ne demandes que cela. "Yasmine. C'est joli." Que tu commentes, sincère, en te levant, ne remettant même pas en question l'ordre de la brune, décidant que ce prénom-là lui va bien. "Pas du tout commun pour Brisbane pour le coup... je suppose que Edgerton aussi." Tu as un léger sourire, ton prénom est toujours plus ridicule que le sien, et tu estimes avoir gagné cette compétition-là par défaut. Plutôt que de le lui dire tu joues le jeu et te retournes pour qu'elle puisse fermer la blouse, soudainement un peu plus vêtu qu'il y a quelques secondes. Un bon point pour l'infirmière, moins pour toi cependant, tu finis par te rasseoir, l'observant toujours et plus que prêt à répondre à ses questions à elle. Il est très rare que tu parles de ton métier au détour d'une simple conversation ou lors d'une première rencontre... mais tu ne sais pas, quelque chose te dit que cela en vaut la peine et vous échangez même un sourire quand elle te dit que son frère aussi, fait partie des forces de l'ordre. Prouvant une fois de plus que Brisbane est une toute petite ville.

"Je suis photographe de scène de crimes et non, je ne me sers pas de mes poings pour mettre les criminels derrière les barreaux, malheureusement pas. Ce ne serait pas très légal." La dernière partie de ta phrase, bien que dite avec le sourire, est dite à mi-voix, comme s'il s'agissait d'un secret, partagé juste entre vous deux. Comme si. "Et comme pour votre métier, les gens s'imaginent un tas de choses qui sont fausses. Ce n'est pas aussi glamour qu'à la télévision et personne ne porte de lunettes de soleil en shift... ou alors il se fait traiter d'idiot par le reste de l'équipe..." Tu hausses les épaules, il s'agit de la vérité pour le coup, et même si certains films et séries sont plus proches de la réalité à propos de ton métier que le reste, ce n'est jamais un bon exemple. Les quelques fois que tu révèles ce que tu fais quand tu essayes de flirter, cela se transforme soit en une série de questions pour savoir si vous êtes capables de traquer tous les truands de Brisbane, ou alors un désir profond de se faire photographier par un professionnel... la deuxième option est mieux, et largement. Sauf que tu ne sais pas vraiment si tu flirtes, peut-être que oui, ou non, elle, Yasmine t'a complimenté au moins, la blouse te va bien et tu te dis que c'est mieux que de se balader torse nu dans les couloirs du St Vincent. "Que fait votre frère ? Peut-être que je l'ai déjà croisé..." Tu n'es pas particulièrement doué avec les noms, la vérité c'est que tu t'es déjà mis certains de tes collègues à dos, parce que tu es un perfectionniste qui ne tolère pas l'incompétence et qui le fait toujours savoir, et à voix haute. Et quand on a une voix qui porte autant que la tienne, c'est difficile de passer inaperçu. Mais, tu restes un collègue sympathique avec tout le monde, une fois que tu as bu quelques litres de café, tu es souriant et engageant avec tout le monde, si si.
"A la machine à café peut-être... c'est là que commencent toutes les rumeurs de boulot... les plus ennuyeuses certes mais hein, certains s'occupent comme ils peuvent. On a un peu plus de temps à tuer que vous dans votre boulot je suppose…" Tu marques une autre pause pour hausser les épaules, ravalant un rire la seconde suivante. "Et non, je n’essayais pas de faire un jeu de mots foireux… ou alors si, vous voyez ? Vous ne pouvez pas me laisser attendre le médecin tout seul, clairement, j’ai besoin d’aide."
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Message(#)(priadji) don't make it harder on me EmptyJeu 23 Déc - 22:33


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"C’est une très grande responsabilité que vous prenez là, c’est courageux." Il avait les épaules assez larges, c’est la seule pensée qui lui traversa l’esprit à ce moment-là. Cette pensée d’abord, et une autre ensuite, plus désagréable et qui l’obligea à se recroqueviller en elle-même le temps de lui boutonner sa blouse ; celle que s’il était vraiment conscient du manque de jugeote de ses comparses, il prendrait en compte que certains faisaient bien pires que de la taquiner — pour ne pas dire draguer — parce qu’elle était soi disant jolie. Elle n’avait pas envie de forcer son esprit à repenser à des souvenirs désagréables, mais la réalité c’était que les tentatives de certains de ses patients n’étaient rien comparées à celle qui la rendait nerveuse en la présence des hommes. C’était nouveau, de les craindre un peu, elle qui avait été élevée avec trois d’entre eux… pourtant c’était là, ce sentiment d’être à peine en sécurité quand elle se retrouvait seule dans une pièce avec un homme.
Au moins, Edgerton ne dégageait pas autre chose que de la bienveillance, et quand bien même ça la rendait un peu agitée intérieurement de contenir cette angoisse nouvelle qui faisait partie de son quotidien depuis ce soir-là, il faisait en sorte, sans le savoir bien sûr, de ne pas la placer dans une position où elle aurait eu l’impression cuisante d’être traquée. Et c’était appréciable, assez pour qu’elle se sente rassérénée au fur et à mesure qu’il s’adressait à elle sur un ton aussi banal que chaleureux, qui lui fit simplement accueillir son compliments sur son prénom par un sourire sage, et un léger mouvement de la tête qu’elle baissa. Et quand il reprit la parole, elle fit de même, le laissant terminer, les doigts tricotant d’eux-mêmes pour sécuriser les boutons qu’elle ferma les uns après les autres "Ça nous fait un point commun. On a tous les deux un prénom trop original pour Brisbane. Et encore, il doit y avoir quelques Yasmine dans le coin. Par contre, des Edgerton…" Son sourire s’élargit un peu, mais il n’eut pas le loisir de s’en apercevoir puisqu'il avait le dos tourné.

Lorsqu’il lui refit face, et que la discussion s’enchaîna sans qu’elle ne s’y attende vraiment, elle sauta sur l’occasion pour lui demander ce qu’il faisait dans la vie. Elle parla de Sohan avec instinct, parce qu’à nouveau, c’était plus simple de vanter les parcours de ceux qui formaient son entourage plutôt que de parler d’elle et du sien. Ce n’était pas quelque chose qu’elle faisait vraiment d’ordinaire, c’est peut-être pour ça qu’elle sentit une légère tension émaner du jeune homme quand il se lança dans un récit condensé de ce qui le faisait vivre ; ils avaient peut-être un autre point commun. Aussi, elle crut bon lui dire, pour apaiser un peu le sentiment qu’elle avait qu’il n’aimait pas particulièrement se plier à cet exercice "Si vous étiez un super-héros, ça le serait." Mais il avait raison, ça n’avait rien de glamour comme façon de subsister, et parce qu’elle avait une vision plutôt nette de la manière dont il devait passer ses journées et ses nuits, elle se permit de lui dire avec bienveillance, déplaçant la tablette à roulettes sur le côté en même temps. Elle revint vite se placer en face de lui, les bras le long de son corps "Ça doit pas être facile tous les jours, vous faites ça depuis longtemps ?" Il voyait en avait-première ce qui finissait bien souvent par atterrir à l’hôpital, alors elle compatissait sincèrement, et pouvait se mettre à sa place quand, une fois chez lui, il se retrouvait avec à l'esprit les clichés qu'il avait développé et étudié tout au long de la journée.
La tête toujours penchée, elle affronta son regard plus longtemps que prévu, et marqua une pause quand la question qu’il lui renvoya la fit se ranimer et cligner plusieurs fois "Hmm, il est analyste informatique. Le geek dans le fauteuil, c’est lui." répondit-elle avec un très léger rire, poursuivant sur sa lancée en lui expliquant "Il est très discret, je suis pas sûre qu’il prenne le temps de quitter son bureau pour s’arrêter à la machine à café. Mais si jamais, il s’appelle Sohan… Khadji." Son nom lui échappa simplement parce que, comme ici, elle savait que l’ambiance des locaux d’un commissariat de police tendait à ce que les employés s’appellent par leur nom de famille ; et puis ça avait été naturel, elle n’y avait pas vraiment songé avant de le lui donner comme si c’était la chose la plus normale alors qu’ils ne se reverraient sans doute plus jamais de leur vie.
Elle prit une inspiration discrète, comme pour retenir le rire qui se forma dans sa poitrine quand il fit de l’humour, et que le voyant arriver de loin, elle laissa échapper un doux "Oh, je vois." En effet, elle voyait très bien ; il brillait comme un gyrophare, ce qui ne l’empêcha pas de lui demander, faisant un léger pas un arrière pour finalement se retourner et remorquer un tabouret sur lequel elle s’installa pour s’approcher et constater à nouveau qu’il était bien amoché "Est-ce que vous ressentez autre chose que les douleurs de vos blessures au visage ? Vertiges, confusion, flou visuel ?" lui demanda-t-elle en dressant deux doigts devant ses yeux, bridant son sourire pour ne pas donner l’impression qu’elle appréciait un peu trop la situation "Combien j’ai de doigts ?" Elle alterna le nombre de ses doigts, passant de deux, à quatre, puis à un en attendant qu’il énumère correctement, et lui fit suivre son index des yeux en l’observant quand elle lui murmura finalement "Je crois que vous allez devoir vous passer de ma compagnie. Je suis pas médecin, mais vous m’avez l’air d’aller très bien… enfin si on fait l’impasse sur…" Du même doigt qu’elle lui avait fait suivre des yeux, elle désigna son propre visage pour mentionner ses blessures sans les citer "Mais si vous avez vraiment besoin de quelqu’un pour tuer le temps, je peux appeler Molly — ma collègue des admissions, elle se fera un plaisir de faire la conversation." De nouveau, sa tête se pencha pour chercher le regard du jeune homme qu’elle observa un instant, atténuant le sourire qu’elle avait laissé filé en s’apercevant à peine qu’elle venait de rentrer à deux pieds dans son jeu.


Dernière édition par Yasmine Khadji le Lun 27 Déc - 3:36, édité 2 fois
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Message(#)(priadji) don't make it harder on me EmptyDim 26 Déc - 2:58


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"Oui, cela nous fait un point en commun." Que tu répètes avec un sourire certain sur le visage, car tu ne risques pas d'oublier son prénom ou de l'oublier elle de sitôt. Ni même cette soirée, et même pas à cause de ce combat qui semble remonter à il y a des lunes cependant mais bien grâce à Yasmine. Non, tu n'as rien d'un romantique, tu es même a des années lumières de cette notion là et ta dernière vraie relation remonte à ... trop longtemps pour que cela soit judicieux de le ramener sur le tapis, et non, tu n'es pas en train de t'imaginer tout un futur avec l'infirmière qui est en train de s'occuper de toi (il faudrait vraiment que tu es reçu un peu plus de coups sur la tête) mais tu as définitivement envie d'en savoir plus sur Yasmine. Et pas seulement dans le cadre de son boulot, elle mérite mieux que des questions posées à la va-vite, tu le sais très bien, tout comme tu sais que c'est tout ce que tu obtiendras ce soir et dans un sens, cela te va très bien. Elle t'interroge sur ton métier au sein de la police et tu dois tout de même compter les années dans ta tête avant de lui donner une réponse :  "Depuis quatre ans maintenant. Et vous ?" Et encore, à la technique judiciaire, tu ne fais même pas parti des employés installés depuis longtemps, oui, tu as fait tes marques au commissariat, aidé à cataloguer et à résoudre de nombreuses affaires, cependant, certains de tes collègues ont plus d'années au compteur que toi et ils ont des histoires plus que morbides à raconter. Toi aussi. Certainement pas devant Yasmine, cela ne serait pas de bon ton et plus que déplacé, et tu as, oui déjà, envie qu'elle conserve le sourire qu'elle a sur le visage et qui illumine ses traits.
Ou est ton appareil photo quand il le faut... vraiment. Tu ranges cette pensée pour plus tard, enfin tu l'espères, prêtant plus attention à ce qu'elle te dit, tu ne la quittes pas du regard à dire vrai et la réciproque est vraie. Tu pourrais être flatté, mais, la partie la plus critique de ta personne te rappelle à l'ordre, tu es son patient après tout. "Je vais devoir le chercher maintenant, et activement, histoire de lui dire que sa sœur fait très bien son travail." Tu lui adresses un compliment, suivi d'un hochement de tête qui se veut solennel, et objectif dans un sens, avant que Yasmine ne reprenne son examen. Tu as envie de lui dire que tu vas bien et qu'elle devrait juste tirer une chaise, s'asseoir et attendre le médecin avec toi, ce n'est pas possible, tu le sais, donc tu joues le jeu, n'ayant jamais été un grand fan des visites médicales. Cela ne date pas d'hier, on ne peut pas aimer la boxe à tel point que toi et se soucier de finir dans un lit d'hôpital, cela fait partie des risques et ça, tu l'as accepté depuis très longtemps. "Non, rien de tout ça pour le moment... je voyais un peu flou après mon écrasante victoire mais ça va mieux." Que tu révèles enfin, n'ayant pas vraiment confié cette information à qui que ce soit avant Yasmine. Tu ne t'es pas trop attardé sur ce détail, tu as plus mis cela sur le compte de l'adrénaline qu'autre chose et tu n'as pas vraiment eu de minutes à toi au moment où cette victoire a été prononcée à vraie dire. Il y a eu des applaudissements, des cris, des tapes sur l'épaules, beaucoup de choses, mais tu vas mieux maintenant, toute la pression et l'agitation sont retombées, alors pas besoin de s'inquiéter non ?
Tu le fais savoir par un haussement d'épaules avant de laisser échapper un léger rire, quand Yasmine agite sa main devant toi. Tu fronces tout de même les sourcils et fit mine d'y réfléchir plus que nécessaire, tu te grattes même le menton histoire de donner le change. "Deux... enfin je crois. Mais vous avez triché alors..." Tu retrouves ton sourire la seconde suivante, et Yasmine t'indique que c'est le moment où elle doit s'éclipser. Tu as son nom, sa profession et celle de son frère, et c'est tout, aucun moyen de la contacter ou de la revoir. Sauf entre les murs de l'hôpital, aussi, quand elle parle de sa collègue, tu as bien un sourire sur le visage, mais tu ne perds pas une seule seconde pour répliquer. "Donc si j'ai bien compris, si j'étais encore plus mal en point, vous seriez restée ? Tsss... j'aurais dû perdre alors, mon ego en aurait pris un coup mais..." Tu marques une pause, ton regard rencontrant de nouveau celui de Yasmine, avant de terminer ta phrase. "Quelque chose me dit que je m'en serais remis." Tu laisses échapper un soupir, dramatique et faux au possible, bien conscient qu'elle a d'autre patients à voir, pas satisfait pour autant. Peut-être que tu es en train de rêver et que tu es le seul curieux... si c'est le cas, tu n'y crois pas vraiment, elle t'a posé des questions aussi... non ? "Et du moment que le docteur ne me dit pas de ranger mes gants, on devrait bien s'entendre. Sinon même vous, vous risquez de m'entendre, j'ai la voix qui porte." Ce n'est pas un euphémisme pour le coup, aucun docteur n'a réussi à t'effrayer avec ses mises en garde et ce n'est pas sur le point de commencer maintenant. "Mais, je fréquente régulièrement la salle de sport et ça, ce n'est pas nouveau, je sais qui demander la prochaine fois que je reviens, non ? On a parlé de mon boulot, de mon hobby préféré...La prochaine fois on fera mes années universitaires, hmm?" Tu fais la proposition avec le sourire, certain qu'elle ne pourra te reprocher ton manque d'audace.
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Message(#)(priadji) don't make it harder on me EmptyLun 27 Déc - 4:32


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"Vous êtes sûr de n’être que photographe pour la police ? J’ai l’impression de passer un interrogatoire dans les règles de l’art, Edgerton." Ça lui allait bien de dire ce genre de choses alors que c’était elle qui posait la plupart des questions  qui jonchaient l’échange qu’ils avaient. Mais ils jouissaient d’une position très différente entre ces murs, et Yasmine avait de plus en plus conscience que finalement, même s’ils s’échinaient à ne dépasser aucune limite, il y avait tout de même un souci d’éthique à se laisser atteindre par le charme d’un de ses patients. Et c’est pourquoi, malgré le fait qu’elle n’était pas tout à fait innocente dans l’histoire, elle trouva cette parade de dernière minute pour ne pas avoir à répondre au jeune homme sur son nombre d’années d’exercice. Posant la main sur sa propre cuisse, elle ajouta avec esprit "Je fais ça depuis suffisamment longtemps pour savoir que vous vous en sortirez bien si vous levez un peu le pied le temps de vous remettre." Elle paraissait soudain très professionnelle. Et elle l’était, indiscutablement "Vous aurez tout le temps de remporter d’autres combats quand vos blessures auront cicatrisées, ce serait dommage de marquer à vie un beau visage comme le vôtre." Tout à coup, et visiblement, elle se raidit. Mais juste le temps de se rendre compte de ce qu’elle venait de dire. Tout de suite après, elle se ranima, et fronça le haut de son nez en agitant son index devant son propre visage, un peu comme si elle refusait de s’être laissée prendre de s’être manière, et ce tout en secouant la tête sans trouver quoi dire, ou quoi faire d’autre.

Elle rejeta, et de nouveau, le compliment qu’il venait de lui faire en l’informant qu’il irait trouver Sohan pour lui dire que sa sœur faisait du bon travail. C’était plus fort qu’elle en vérité, elle laissa un autre sourire lui échapper tandis qu’elle se sommait de bien le faire, son travail, et qu’elle recouvra tout son sérieux, passant outre sa propre bévue, et surtout le rose qui lui monta aux joues, pour l’ausculter en amont de l’arrivée du médecin de garde ce soir-là. Et quand il parla d’écrasante victoire, elle fût tentée de le taquiner sur son égo. Mais ce qu’il lui apprit sur l’impression de voir flou la fit revenir sur son intention et froncer très doucement les sourcils pour revêtir sa mine d’infirmière consciencieuse et concernée — ses joues reprirent leur couleur habituelle, entre l’olive et le doré "C’était pas écrit dans le compte-rendu de votre admission, vous n’en avez pas parlé à ma collègue quand elle vous a interrogé sur vos symptômes ?" Il s’agissait d’une question purement rhétorique. Elle se jura qu’une fois qu’elle aurait quitté ce boxe, elle ajouterait cette information à son dossier pour que le médecin lui fasse pour de bon passer des examens complémentaires. Il lui en voudrait sans doute, mais il ne fallait pas plaisanter avec ce genre de choses. En tant qu’infirmière, elle préférait ne pas prendre de risques en laissant ce type d’informations filer sous le prétexte qu’elles étaient données sur le ton de la plaisanterie.
Enfin, elle se recula d’une petite poussée, talons contre le sol, pour faire rouler son tabouret à bonne distance de la silhouette assise du jeune homme. Et cette prise de distance soudaine, elle lui fit du bien, se sentant moins observée, mais pas seulement. De la chaleur se dégageait de lui, elle le sentit aussitôt qu’elle s’éloigna, transie par un frisson qui s’infiltra par la porte ouverte de la pièce "Si vous étiez encore plus mal en point, on n’aurait sans doute pas eu cette conversation. Estimez-vous heureux d’être tombé sur moins motivé que vous, la prochaine fois sera peut-être plus critique… ça vous donne pas envie de commencer le tricot, ou la poterie ?" Encore une question, beaucoup moins sérieuse cela dit. C’était bon enfant, son ton le signifiait clairement pendant qu’elle se levait de son tabouret et que les yeux plissés, elle lui demanda suite à ses propros "Est-ce que je dois prendre ça comme une menace ? Je vous rappelle que je vous ai vu en blouse d’hôpital, plus rien ne pourra plus jamais vous rendre impressionnant à mes yeux, pas même votre grosse voix." Encore que rien n’était moins sûr à ce sujet.
Le nouveau sourire qu’elle lui adressa juste ensuite, il se transforma en légère grimace quand il s’arrêta sur la manière qu’ils avaient eu de parler de lui au cours de ces dernières minutes. Yasmine aurait très bien pu lui faire remarquer qu'il avait l’air d’adorer ça, seulement elle n’était pas assez audacieuse pour verser dans le commentaire sarcastique, voire un peu mesquin et soudain, toute la douceur et la réserve qu'elle avait pour elle, en bonne timide qu’elle était, elle percèrent le regard qu’elle lui renvoya. Avec un léger doute bien, qu’elle s’exprima avec une fausse désinvolture, elle lui fit "C’est votre moyen de me dire que je suis trop curieuse ? Je suis vraiment désolée, j’avais pas l’intention de vous ennuyer avec toutes mes questions." Elle se sentit un peu embarrassée sur le moment. Elle estima que c’était peut-être ce qu’il lui fallait pour se raisonner et retrouver un ton plus neutre et pragmatique afin de quitter cette chambre dans laquelle elle était restée plus longtemps que prévu. Opposant une énième fois son regard à celui de son patient, elle lui dit en opinant de la tête, hésitant entre deux directions dans son esprit "Le médecin va mettre un peu de temps à arriver, alors si vous avez besoin de quoi que ce soit…" Finalement, sur le sol, ses semelles crissèrent quand elle réussit à se dire que c’était précisément là qu'il fallait qu’elle déguerpisse pour que la gêne ne s’installe pas définitivement entre eux.
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Message(#)(priadji) don't make it harder on me EmptyLun 3 Jan - 23:43


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"J'ai quelques talents cachés, je l'avoue, mais c'est tout ce que je dirais sur le sujet..." Est-ce que le but de l'opération est de la mettre mal à l'aise ? Absolument pas, la dernière chose que tu veux qu'elle ressente c'est une sorte d'obligation envers toi parce que tu es son patient et qu'elle doit se montrer polie pour traiter tes maux ou ce qui t'affaibli ce soir, vraiment, alors oui, tu remarques la façon qu'elle a d'ignorer tes compliments et même de les mettre de côté. Comme si ce n'était rien, juste de la flatterie pour rendre l'atmosphère plus légère et essayer de rallier l'infirmière à ta cause. Ce n'est pas le cas, cependant, la brune ne te connait pas assez pour savoir que tu es sincère, tu l'es toujours lorsqu'il s'agit de lister les qualités de quelqu'un et cela s'applique également à ce soir et ce même si vous venez juste de vous rencontrer. Justement, vous venez de vous rencontrer, il n'y a rien de planifié, rien de prévu, rien d'écrit et tu ne fais pas parti de ceux qui croient au destin ou qui consultent régulièrement leur horoscope... il t'est arrivé suffisamment de broutilles dans la vie pour savoir que rien n'est juste et que tout le monde est logé à la même enseigne, mais, tu es bien content que tes actions t'aient mené ici ce soir, sinon tu n'aurais jamais rencontré Yasmine.
Elle te ramène à la raison de ta venue au St Vincent quand tu parles de ta vision, la brune est soudainement plus concentrée et tu ne peux t'empêcher de trouver sa nouvelle expression particulièrement attachante, tes yeux toujours rivés sur elle. Il te faut cligner des yeux pendant une seconde, puis deux avant de lui fournir une vraie réponse, cohérente et avec du sens. "Hmm non, j'avoue que cela ne m'a pas traversé l'esprit sur le moment. Désolé, je suis un très mauvais patient, je n'ai dit que le minimum histoire de partir le plus vite possible... pas très pratique pour vous, j'en ai bien conscience." Tu es honnête et tu t'excuses et tu es le premier surpris par tes mots et par ton comportement à dire vrai, tu viens d'admettre une erreur sans y repenser à deux fois et ce n'est pas quelque chose que tu fais souvent ou facilement. Yasmine a de la chance, tu ne sais pas comment ni pourquoi d'ailleurs, tu serais incapable de l'expliquer ou de mettre le doigt dessus, mais tu seras déçu quand elle finira par s'éclipser et laisser place au médecin, qui est sûrement tout aussi compétent qu'elle tu n'en doutes pas. Elle t'arrache même un autre rire avec sa nouvelle suggestion, "Le tricot carrément ? Vous surestimez ma patience et je ne pense pas que je serais très doué, il me faudrait sûrement des cours et un professeur motivé." Et tu as bien du mal à t'imaginer dans ce rôle. Tu as beaucoup trop la bougeotte pour y trouver ton compte et tu t'ennuierais probablement au bout de dix minutes, ou moins d'ailleurs, de même, tu vois mal Yasmine venir se perdre du côté de la salle de sport, là encore, tu peux être totalement à côté de la plaque, les gens mènent bien des vies complètement différentes de leur métier et constamment.
La brune s'excuse et tu la corriges aussitôt, hochant négativement la tête. "Non, je vous rassure vous n'êtes pas trop curieuse. Et puis si je ne voulais pas vous répondre, je ne l'aurais pas fait..." Tu es doué pour éviter les questions trop personnelles ou pour donner l'impression aux gens qu'ils gravitent dans ton orbite alors que ce n'est pas du tout le cas, c'est un bon moyen de faire la distinction entre les simples connaissances et les véritables amis et de se protéger dans un sens. Cela évite un bien grand nombre de déception, et tu commences à te faire assez vieux maintenant pour ne plus perdre ton temps et pour décider qui tu veux et qui tu ne veux pas dans ta vie. Et quand le nouveau silence s'installe entre Yasmine et toi, tes yeux sont toujours ancrés dans ceux de la brune, qui va devoir partir. Ce serait dommage, que tu ne peux t'empêcher de penser, et vraiment, tu devrais lui demander son numéro de téléphone, quelque chose, cependant, cela serait dépasser une limite et tu ne veux pas qu'elle reparte avec une mauvaise impression de toi. Ou pire, qu'elle te range dans la catégorie des patients un peu trop zélés et qui ne pense qu'à une seule chose. Ce n'est pas ton cas, okay, la brune est jolie, très jolie, au point que tu te demandes comment vous ne vous êtes pas rencontrés avant (tu as toujours eu une préférence pour les brunes), mais là tout de suite, tu as plus envie d'en apprendre plus sur elle qu'autre chose... "J'ai bien envie de vous poser milles questions sur vous, mais je sais que vous devez avoir d'autres patients, qui sont certainement dans un pire état que moi, ils méritent tout votre attention." Que tu concèdes, parce que quelque part c'est la vérité et que même toi tu n'es pas égoïste au point de tenir une infirmière loin de ses patients.
Mais. Tu restes toi et si tu ne tentes pas quelque chose, cela risque de te hanter toute la nuit. "Alors on va dire que c'est que partie remise..." Un autre sourire se dessine sur ton visage avant que tu ne termines ta phrase. "Je ne suis pas près de ranger mes gants alors... quelque chose me dit qu'on se recroisera, peut-être que je ne viendrais pas les mains vides la prochaine fois. Vous avez bien des pauses de temps en temps, et le café ou le thé, ça aide." Voilà, c’est le vrai essai, c’est tout ce que tu proposes pour le moment, une simple discussion, innocente au possible, autour d’une boisson chaude.
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Message(#)(priadji) don't make it harder on me EmptyJeu 13 Jan - 0:43


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"Une chose à savoir sur le service des urgences, c’est que si vous n’êtes pas inconscient et ruisselant de sang sur un brancard, avec option os apparent, vous passerez toujours en fin de liste en fonction des disponibilités du médecin de garde, alors ça ne sert à rien de mentir dans l’espoir de ne faire que rentrer et sortir." C’était comme croire au marchand de sable : c’était adorable, or ça relevait de la naïveté pure et simple. Il pouvait s’estimer heureux qu’elle partage avec lui les secrets du service, c’était bon à savoir pour ceux qui pensaient faire un peu de zèle en échappant aux longues heures d’attente. Le service des urgences, par définition, était avant tout réservé aux urgences, le problème était que chacun avait sa propre hypothèse sur la signification exacte de ce mot. Par conséquent, il fallait faire le tri en fonction du degré réel de l’urgence en question et se référer aux signes distinctifs, et critiques, de ce qu’on avait sous les yeux sur le moment présent. Ça paraissait souvent injuste pour ceux qui se jugeaient à l’article de la mort quand ils n’avaient qu’une égratignure, ou qui pensaient mourir d’une crise cardiaque quand il ne s’agissait que d’une crise d’angoisse. Dans ces cas-là, il fallait être équipé pour se défendre face à leur colère — compréhensible d’ailleurs, mais qui, comme un gros chagrin, passait généralement dans les dix minutes qui suivaient, rassurés par les équipes qui savaient y faire. C’était plus pratique pour tout le monde d’agir selon une charte précise pour que chacun, équipes et patients, sache à quoi s’en tenir. Il y avait un code couleur, un protocole strict, et le tout fonctionnait relativement bien de cette manière.
Edgerton, dans son cas, n’avait pas besoin qu’on intervienne tout de suite, et bien que son visage faisait peur à voir sur le moment, patienter ne lui demanderait pas un effort incommensurable  — ou une bataille féroce avec la grande faucheuse, il en déjà eu assez en faisant jouer ses  poings et ses muscles ce soir — au contraire d’un accidenté de la route par exemple. Elle lui sourit, cherchant son regard pour chasser la déception potentielle qu’aurait sur lui la réalisation soudaine qu’il passerait un long, très long moment ici malgré ses omissions "Vous le saurez pour la prochaine fois. En attendant, préparez-vous à de longues heures d’attente." Il n’avait pas l’air idiot, pourtant elle se sentit tout de même obligée de se justifier et lui murmura sur le ton des excuses "On est en sous-effectif, on fait ce qu’on peut." C’était une certitude, et autant cette nuit était calme, autant d’autres l’étaient moins au point que certains de ses collègues avaient déjà étaient négligents. Elle tachait de ne pas l’être, sauf que ce n’était pas toujours évident. Les patients savaient se montrer compréhensifs, il ne fallait pas généraliser, mais quelques fois, il fallait traiter avec les critiques vindicatives qui pensaient que, parce qu’ils souffraient, absolument tout leur était dû. Elle aurait aimé que ça se passe de cette façon, que tout soit aussi simple.

Elle laissa tout ça mariner dans un coin de sa tête, reprenant pieds dans le moment présent en perdant un instant le sens de ce pourquoi elle était là. Pour faire son travail, et pour rien d’autre. Elle se jugea trop curieuse à l’encontre du jeune homme qui lui assura que non, mais le doute était persistant, et la conscience de Yasmine était assez marquée pour qu’elle décide que c’était le moment de le priver de sa présence pour aller prodiguer ses soins ailleurs, à quelqu’un d’autre. En faisant volte-face pour quitter la pièce, elle jeta un bref regard au cadran de sa montre. Elle eut le sentiment de ne pas avoir vu le temps passer depuis qu’elle était rentrée ici. Elle mettait ça sur le compte de la nuit. Ces gardes-là étaient toujours différentes, comme suspendues, dépendante d’un autre créneau horaire. Il se passait toujours plus de choses la nuit, et le tout restait souvent confidentiel, comme si le voile sombre du dehors, parsemé de poussière d’étoiles, était trop épais pour que chacun se sente le droit de partager ce à quoi ils avaient assisté. Lorsque le seul son de ses chaussures marquant son pas sur le sol fût balayé par l’intonation de la voix d’Edgerton, elle affecta un temps d’arrêt et se retourna pour s’arrêter près de la porte.
Elle s’y accota, les bras croisés sur sa poitrine, et les chevilles s’enlaçant nonchalamment pendant qu’elle se demandait dans le fond à quel genre de jeu il croyait jouer. Elle arqua très légèrement un sourcil quand il lui dit vouloir lui poser mille questions à son sujet, et elle eut du mal à se dire qu’il était sérieux. Il semblait l’être toutefois, qu’elle jugea après un petit moment, et son visage se détendit pour affronter le sien à distance, ses yeux se plissant doucement quand elle prit de court le suspens de la phrase qu’il prononça de nouveau "Je suis pas la seule infirmière du service, vous savez." Ses paupières se rétrécirent encore, et son sourire fendit la ligne pulpeuse de ses lèvres quand il continua sur sa lancée. Yasmine ne se jugeait pas en position de force, mais l’éthique qui régentait sa manière d’évoluer dans son corps de métier était assez stricte pour qu’elle se sente assez hardie à l’idée de lui dire, avec toute la douceur qu’elle avait en elle — beaucoup, elle n’était faite que de ça "Et l’idée que vous prévoyez déjà de ne pas venir les mains vides, ça ruine un peu l’effet de l’accident ou de la coïncidence. Vous feriez tout aussi bien de me proposer un rancard." C’était pour cette raison qu’elle ne faisait pas ce genre de choses. Elle était d’une maladresse sans nom, sa timidité ne lui rendait pas service quand il fallait faire de l’esprit et protéger sa dignité — la plupart du temps, elle ne réussissait à rien faire d’autre qu’à faire tourner le vent du mauvais côté. Elle se tut soudain, son regard affrontant celui du jeune homme qui, elle le sentait, était du genre à ne pas rompre face à ce genre de défi lancer à l’aveuglette. Elle se sentit stupide, d’autant qu’elle n’avait aucune intention d’accepter quoi que ce soit venant de lui. Le silence s’alourdit quelques secondes encore, et puis elle secoua fort la tête avec un rire de composition qui s’amenuisa quand elle lui dit au travers de fossettes hésitantes "C’est une plaisanterie, ne le faites pas." Elle ne lui en laissa pas le temps de toute façon. Elle se décolla du cadre de la porte en décroisant les bras pour se hâter d’enchaîner "Je suis pas sûre que ce sera moi qui viendra vous apporter votre autorisation de sortie, donc…" Donc. Elle pencha la tête sur le côté, mettant de côté la vague d’elle ne savait quoi qui la parcourut de part en part quand elle se rendit compte que ses yeux étaient toujours résolument immergés dans les siens, même si ce n’était qu’à distance "Allez-y doucement avec vos gants, évitez les ennuis."
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Message(#)(priadji) don't make it harder on me EmptyLun 17 Jan - 3:47


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Tu n'es pas le genre de personne qui croit aux signes ou à un pouvoir supérieur ou quelque chose de cette nature, pas du tout même. Et il serait un peu malsain de se dire que quelqu'un regarde par-dessus ton épaule pour t'assurer que tu vas dans la bonne direction ou alors qu'au contraire, tu fonces droit dans un mur. Non, tu ne crois pas en tout cela, tu es assez blasé dans un sens et tu n'attends pas de coup de pouce du destin ou que quelqu'un soit un peu plus clément avec toi, tu as perdu cette innocence-là depuis longtemps, rapidement même, on pourrait dire que c'est triste mais... tu es libre de faire tes propres choix et d'avancer sur un chemin que tu ne connais pas vraiment et de tâtonner et de faire des erreurs. Et quand ta vie amoureuse est concernée, eh bien, on peut dire que tu as fait pas mal d'erreurs... ou non, en réalité. A tes yeux, tu n'as qu'une seule ex et quand tu as quitté la fac, tu t'es juré de ne pas retomber dans les mêmes torts et travers et de ne plus te laisser avoir par quelqu'un qui proclamait vouloir les mêmes choses que toi. Sur le papier oui, Caroline voulait la même chose: voyager, se poser éventuellement, avoir une maison dans une banlieue ennuyeuse à souhait avec des voisins semi-envahissants, un chien et bien entendu, des enfants. Sur le papier... oui, dans la réalité, votre relation était plus chaotique qu'autre chose, alors oui, depuis, tu ne te poses plus vraiment, tu ne fais pas de promesses et les plus longues interactions que tu as ne durent que quelques jours.
Est-ce que cela fait de toi une personne horrible ? Non, tu ne mens pas et tu ne prétends pas être quelqu'un que tu ne seras jamais, ce qui serait plus qu'irrespectueux pour toi, on t'a même reproché d'être un peu trop direct par le passé, ce qui n'est vraiment pas une critique de ton avis, mais bien un compliment. Alors quoi ? Est-ce que tu comptes demander à l'infirmière en face de toi si elle s'est déjà fait prendre en photo et si cela l'intéresse ? Ou est-ce que tu comptes l'inviter à boire un verre quelque part ? Rien de tout cela ne te paraît être la bonne approche, tu le sais déjà dans un sens, question d'instinct, tout comme tu sais, probablement aussi bien que la brune, qu'elle n'a aucune raison de rester là et qu'elle pourrait partir. Elle traîne peut-être sciemment, peut-être pour bien faire son boulot, peu importe la raison, tu en es ravi et quand Yasmine t'assure qu'elle n'est pas la seule infirmière de service, ton sourire ne fait que s'agrandir tandis que tu lâches un :  "Oh vraiment ?" pas du tout convaincant.
Tu le sais, mais si tu repasses les portes du St Vincent et en bon état qui plus est, cela ne sera certainement pas poser des questions à une de ses collègues. Ou alors juste une : où se trouve l'infirmière Khadji. Et la tension, ou ce truc qu'il semble y avoir dans l'air, est plus que palpable, vu que Yasmine le mentionne et tu admets que oui, tu ruines un peu la surprise, cependant, chose qu'elle apprendra très vite, tu détestes les surprises et de ton avis, il faut toujours prévenir. Histoire de ne pas se faire des idées et de ne pas être déçu... c'est bien la brune en face de toi qui finit par prononcer le mot magique, mais elle t'empêche aussitôt de faire la proposition. Pourquoi ? Est-ce qu'elle refuserait ? Ou alors t'annoncerai qu'elle est déjà en couple, ou du moins elle voit déjà quelqu'un ? Si c'est une de ses deux options, Yasmine ne le dit pas, elle ne lâche aucune information supplémentaire sur elle ou sur ses intentions, il y a une certaine hésitation dans son ton et dans ses mouvements que tu ne peux t'empêcher de trouver adorable et si c'était une tentative de l'infirmière pour te dissuader de ne pas s'intéresser à elle... Elle vient d'échouer et lamentablement. "Et puis, surtout...je suppose que cela ne serait pas possible, vu que je suis encore votre patient, techniquement." Que tu lâches lentement, sachant que cela est un vrai fait, qui ne dépend pas de Yasmine et qui ne dépend pas de toi.
"Mais vous pouvez être certaine que je viendrais vous demander si vous êtes libre un vendredi soir, Yasmine." Tu avais déjà pris ta décision il y a quelques minutes de cela, cependant l'expliciter à voix haute te semble tout aussi important. "Pour un vrai rencard. Une soirée pour faire un truc bien cliché comme aller au cinéma ou restaurant ..." Et elle pourra te donner une vraie réponse à ce moment-là, oui, quand tu reviendras lui faire une vraie demande, Yasmine t'envoyer sur les roses si elle le veut ou continuer de te regarder, comme elle est en train de le faire. Toutes ces options-là te conviennent très bien et ce sont des excuses parfaites pour revoir l'infirmière. "Mais ce sera pour une autre fois, je suppose... Et je vais essayer d'y aller mollo avec les gants... histoire de ne pas vous donner plus de travail."
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Message(#)(priadji) don't make it harder on me EmptyMar 18 Jan - 22:04


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"Exactement, vous êtes mon patient." lui répondit-elle, épongeant à la va-vite, et au sens figuré, tout le bazar qu’elle venait de faire, sautant sur toutes les opportunités qu’il lui offrait pour se sortir de ce dans quoi elle venait de sauter à pieds joints. Il ne fallait pas jouer à ce genre de jeu avec Yasmine, elle ne savait pas y faire. Elle passait à côté de subtilités grosses comme des cailloux, tachant d’échapper à toutes les formes de tensions possibles, et pas parce qu’elle était idiote, mais parce qu’elle était aussi timide qu’on lui avait appris à le rester. Elle était modeste, c’était le terme le plus adéquat à adopter tandis qu’on lui avait longtemps dit de rester à distance des hommes et de leurs mauvaises manies tout en ayant pourtant la preuve en direct, de part l’influence de son propre père, de son frère, de Hassan et de Qasim, qu’ils n’étaient pas tous pétris de mauvaises intentions. Elle s’y était pliée longtemps, à rester prudente avec ce genre-là, sans doute trop longtemps d’ailleurs, et puis il y avait eu des fois où elle avait été assez curieuse et sûre d’elle pour se dire pourquoi pas, après tout. Seulement, ses parents réussissaient toujours à mettre leur grain de sel dans ses histoires. La dernière en était une preuve irréfutable que, même en esprit, elle n’avait pas envie de contempler, surtout pas à ce moment précis.
Elle fanfaronnait à des moments, sauf que ça ne durait jamais bien longtemps, sa réserve instinctive se rappelant à elle et faisant ressortir les taches de rousseur qu’elle avait de parsemées sur le visage. Elle n’était pas faite pour ce genre d’échange, elle ne voulait pas avoir ce genre d’échange, et encore moins sur son lieu de travail. Alors ce n’était pas vraiment l’embarras qui s’insinua en elle quand elle prit sens que sans doute, elle donnait de faux espoirs au jeune homme qui se tenait à quelques mètres d’elle, mais plutôt la culpabilité d’avoir voulu déjouer trop tôt des plans qu’il lui exposa sans faire plus de détour comme si elle l’avait encouragé à le faire.

Les bras toujours croisés sur la poitrine, elle n’eut pas besoin de tellement réfléchir à ce qu’il lui disait, et c’est presque avec un sourire soulagé qu’elle lui fit, la tête penchée sur le côté pour mieux affronter ses yeux de là où elle se trouvait "C’est inutile d’attendre une autre fois, je suis jamais disponible le vendredi." Elle ne le disait avec aucune forme d’agressivité, ou esprit de revanche à l’idée de remporter cette main-là, mais avec un naturel qui soulevait l’idée qu’elle ne mentait pas. Et elle ne mentait pas. Le vendredi, il était réservé à ses parents, à la prière et aux bons repas qu’ils partageaient en ayant la certitude d’avoir fait ce qu’il fallait pour gagner leur place dans leur idéal. Elle était musulmane. Il n’avait aucun moyen de le savoir, et parce qu’ils ne se connaissaient pas, il n’aurait pas l’idée de reconnecter les points pour comprendre qu’il n’y était pour rien, et que ce n’était pas pour l’éconduire qu’elle se montrait claire sur ce point-là. Ou alors peut-être que si. Elle ne réussit pas à être sûre de ses intentions à cette seconde précise.
Puisqu’à côté de ça, c’était une réalité que, même si elle n’était pas toujours très assidue et qu’elle cherchait toujours la bonne façon de pratiquer sa religion en alliant tout un tas de choses pour ne pas tomber dans les excès ou le manque de respect, elle n’était pas prête à mettre de côtés ses habitudes juste pour les beaux yeux de quelqu’un qu’elle venait à peine de rencontrer et qu’elle ne reverrait plus jamais. Lui aussi, il fanfaronnait, se rassura-t-elle en laissant sa phrase prendre sens dans l’esprit du jeune homme. Sitôt qu’il quitterait l’hôpital, il oublierait l’infirmière qui s’était souciée de lui et de sa santé, et ça ne la vexait pas plus qu’autre chose de s’en convaincre. C’était comme ça, et ça ne devait pas être autrement.
Elle garderait probablement le souvenir du seul Edgerton qu’elle avait jamais rencontré, et avec le temps, bien qu’elle y penserait de temps en temps, déjà consciente que ce n’était sûrement pas simple d’oublier quelqu’un comme lui, il finirait pas se perdre dans la masse des patients zélés qu’elle avait eu l’occasion de côtoyer et qui avaient la satisfaction de pouvoir quitter ces murs sans autre chose que quelques pansements et une ordonnance d’antalgiques. Il était une pause dans sa routine d’infirmière, un shot d’espresso bienvenue qui lui faciliterait la garde qu’elle était loin d’avoir terminée. Mais c’était tout. Et c’est cette conviction profonde qui lui fit rompre le contact visuel avec le jeune homme, et estimer que, vraiment, il était temps pour elle de rejoindre son poste pour s’assurer d’être opérationnelle si jamais une urgence dans le sens premier du terme venait à être admise dans le service.
Yasmine se décolla du coin de la porte contre lequel elle avait trouvé refuge le temps de partager ces derniers mots avec Edgerton, et son regard se reposa sur lui à la seconde où, son visage se parant d’une certaine neutralité, elle lui dit avec un sourire mi-figue mi-raisin "Je dois vraiment retourner travailler." Elle le devait. Mais elle marqua encore quelques secondes. Juste pour ajouter, sa tête opinant avec une délicate détermination, et l’un de ses bras s’agitant pour montrer le chemin qu’elle allait emprunter dans un instant seulement "Prenez soin de vous surtout, Edgerton." Le dernier Edgerton de sa vie. Elle le prononça presque avec délectation, souriant un peu plus en le faisant… mais elle se reprit bien tôt quand, se redressant d’un trait, elle termina par lui dire, un doigt pointé dans sa direction "Et que je ne vous revois pas avant un moment. J’en ai peut-être pas l’air, mais je sais me fâcher quand il faut." A d’autre. Encore une fois, il n’aurait jamais l’occasion d’apprendre qu’elle ne s’énervait pas, qu’elle était une boule de nerfs, mais que c’était ses angoisses qui lui faisaient défaut à certains moments, et qu’à côté de ça elle n’était que lumière, douceur et optimisme.

rp terminé.
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