Swann et Maddy ne vont pas à l’aéroport de Brisbane pour prendre un avion comme tout voyageur lambda. Aujourd’hui, ils ont d’autres occupations du type sensations fortes. Vous voyez le truc venir ? Ils se le sont promis à leur première rencontre, et sauter dans les airs devient réalité en cette belle journée de printemps. Les conditions idéales sont réunies pour faire un saut en parachute en tandem. C’est Swann qui a offert ce cadeau d’anniversaire à la Griffiths le mois dernier. Un cadeau qui a touché le cœur de l’australienne, Swann est sans doute l’ami le plus attentionné et attentif qu’elle possède dans son entourage proche. Entre leurs emplois du temps respectifs, oui la demoiselle a repris du service sur les plateaux de tournage, et les conditions climatiques, le duo a attendu le jour idéal pour cette expérience. Car oui, Maddy n’est pas la seule à sauter, sa seule condition a été qu’elle soit accompagnée par son ange gardien. Tous les deux sauteront de l’avion accompagné par leurs moniteurs.

Maddy est venue chercher Swann en voiture et ils prennent la direction de l’aéroport. Elle a rentré l’adresse exacte sur le GPS car ils ne vont pas à la rentrée principale dédiée au grand public. Ils se dirigent de l’autre côté de l’aéroport, direction les entrepôts où les avions sont inspectés et entretenus entre chaque vol, mais surtout là où se trouve l’école de parachutisme de Brisbane.

Au programme : briefing des moniteurs, petite balade panoramique sur la Gold Coast de Brisbane pendant une vingtaine de minutes, et ensuite c’est le grand saut avec une chute libre de sept minutes. Sur le papier ça a l’air simple et sympa. En pratique, Swann et Maddy n’en ont encore aucune idée, c’est une première pour les deux amis.

Ils arrivent à l’école de parachutisme et garent le véhicule. Maddy est excitée et stressée à la fois, c’est particulier comme sentiment. Mais elle sait au fond d’elle, qu’elle est en sécurité aux côtés de Swann, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle a accepté l’expérience. Certes, il n’est pas parachutiste professionnel, mais il reste sa bonne étoile. Les deux amis arrivent à l’accueil et remplissent quelques paperasses habituelles. La dame à l’accueil leur demande derrière son écran d’ordinateur. « Souhaitez-vous prendre une option ? Vous avez la possibilité d’avoir une vidéo ou des photos souvenirs, ou les deux c’est possible également. » Maddy tourne sa tête vers Swann et lui demande « T’as une préférence ? Ça peut être sympa la vidéo, ça sera toujours mieux que les photos, car j’suis pas sûre qu’on soit hyper photogéniques là-haut. » qu’elle dit en rigolant, laissant Swann énoncer sa préférence. Quoique des photos de Swann et Maddy traversant un ascenseur émotionnel d’émotions en chute libre, peut être drôles. Quoiqu’il en soit, photos ou vidéos, cela restera des bons souvenirs.

Après avoir fait le choix de l’option, le duo est invité à prendre la direction de l'entreprôt pour enfiler leurs tenues et surtout les fameux harnais qui les relient à leurs moniteurs respectifs. Ces derniers leurs font un briefing des principales consignes de sécurité et des comportements à adopter. Les deux choses importantes que Maddy retient sont : lever les pieds avant la réception au sol et comment bien respirer durant la chute libre. Deux choix sont possibles : soit tu hurles, soit tu tournes la tête pour respirer sur le côté.

Swann et Maddy sont désormais prêts « Ça devient concret là. » Ils ne peuvent plus vraiment faire marche arrière. Ils attendent le petit avion accompagné d’un couple qui se laisse également tenter par cette expérience aussi. Les moniteurs sont enthousiastes et blagueurs, ça se voit qu’ils ont l’habitude de déconner (ou gentiment bizuter) les clients. L'australienne n'est pas certaine qu'ils leur aient tout dit lors des explications. Cela doit faire partie de l'expérience, après tout, c'est eux les pros. L’un d’eux s’approche de Swann et Maddy et leur demande. « Alors c’est votre premier saut ? » Cela doit se lire sur leurs têtes. Qui est le plus stressé des deux ? Les paris sont lancés. Maddy agite la tête de haut en bas. « C’est pour quelle occasion ? »

Si Swann n’aime pas particulièrement, voire même pas du tout, fêter son propre anniversaire, il prend pourtant un plaisir fou à fêter ceux des autres et, surtout, leur trouver un cadeau adéquat. Peu sont ceux à comprendre son humour souvent à côté de la plaque ou encore ses références partant parfois d’un rien, mais au fond tout le monde fait au moins l’effort d’être touché par son attention. Maddy, elle, n’a pas eu besoin de jouer son rôle d’actrice. Il savait qu’il y irait fort en lui offrant ce saut en parachute, tout comme il ne doutait pas un seul instant que le cadeau aurait l’effet escompté sur elle. A leurs yeux, cela relève bien plus que d’une simple attention et tout les replonge plusieurs années plus tôt, quand tout était bien difficile pour la jeune femme. Ils auront l’occasion d’en discuter après le saut, l’anglais n’en doute pas une seconde. Pour le moment, ils ont bien trop attendu pour cet instant pour ne serait-ce prendre le temps de douter. Ils se sont promis de le faire, sur le ton de la plaisanterie il y a des années de ça, et aujourd’hui ils le feront pour de vrai, Swann accompagnant son amie justement parce que les amis sont là pour ça. Il mentirait s’il disait ne pas avoir eu du mal à laisser Rory le matin-même, déjà un peu trop habitué à passer ses jours off auprès du brun. S’il lui souhaite de pouvoir reprendre les tournages dès que possible, il sait aussi qu’il aura besoin de quelques jours d’adaptation. Ce ne sera que pour le meilleur ensuite.

La blonde a proposé de venir le chercher directement chez lui et il n’a pas trouvé à redire, déjà heureux de pouvoir s’improviser dj dans la voiture et ainsi ne passer que des titres anglais, nationalisme oblige. En réalité, il est déjà bien trop excité à l’idée de sauter en parachute pour réellement être capable de se concentrer sur quoi que ce soit: Swann est un enfant à qui on a donné 31 ans sur une carte d’identité, voilà tout. Le seul moment où il semble enfin retrouver son calme et une attitude normale, c’est lorsque débutent les différents (et bien trop longs) briefings des moniteurs. En somme, le but c’est de rester en vie, et Swann est plutôt motivé à parvenir au bout de cet objectif. La vie lui semble plus belle que jamais, il ne risque pas de vouloir involontairement y mettre un terme.

« Souhaitez-vous prendre une option ? Vous avez la possibilité d’avoir une vidéo ou des photos souvenirs, ou les deux c’est possible également. » - « T’as une préférence ? Ça peut être sympa la vidéo, ça sera toujours mieux que les photos, car j’suis pas sûre qu’on soit hyper photogéniques là-haut. » - “J’imagine que les photos seront bien assez compromettantes, pas besoin d’aller jusqu’à une vidéo.”

Il a beau être serein, l’anglais sait qu’une fois en chute libre, il sera bien moins confiant et que son visage risque de refléter un peu trop bien tous les sentiments par lesquels il passera. Même pour une actrice aussi douée que Maddy, il en sera sans aucun doute de même et chacun aura un nouveau moyen de pression contre son ami à la fin de cette journée. Swann donne sa réponse en regardant son amie dans les yeux, s’assurant ainsi qu’elle n’y voit pas d’inconvénient et ne l’ait pas laissé avoir le dernier mot par pleine et entière politesse. Cette journée devrait normalement être la sienne, il n’est là que pour la rassurer, rôle qu’il a pris dès leur première rencontre et qu’il a refusé de lâcher depuis. Pour le moment, son seul sourire suffit à faire redescendre l’attention et il n’éprouve pas encore le besoin d’y ajouter des mots et autres conseils. De toute façon, il plonge autant dans l’inconnu qu’elle.

La dernière étape est purement théorique et le duo d’amis écoute avec attention la moindre consigne, cette fois-ci Swann n’ayant absolument pas à cœur d’occuper tout le monde avec ses blagues. Il sait que l’instant est sérieux et qu’ils jouent beaucoup, même entourés de professionnels et habitués de la chose. Surtout, il n’a pas envie d’être un boulet accroché au pied de qui que ce soit - et, soyons honnêtes, c’est sûrement la seule chose qui lui fait peur, mais elle le terrifie totalement. « Ça devient concret là. » Et, justement, le sourire du blond est immense. Maintenant qu’il n’a plus le coeur à jouer au football, il se contente de joggings le long de la plage, lesquels ne peuvent en rien combler son besoin d’activité physique autant que celui de pousser son corps dans ses retranchements. Il a besoin de bien plus ; un saut en parachute fait pleinement l’affaire. “Tu regrettes d’avoir accepté ton cadeau, maintenant ? Ou t’attends vraiment le dernier moment pour ça ?” Qu’il demande, bien plus amusé qu’il ne se montre réellement moqueur. Après tout, Swann est toujours égal à lui-même et il ne pourrait pas être mauvais même s’il cherchait à l’être. Pour le moment encore, il s’occupe en se posant tantôt sur ses talons, tantôt sur la pointe des pieds, allant d’avant en arrière comme s’il était bercé par la gravité.

L’attente est longue mais il n’y a rien d’insurmontable là-dedans, surtout pas alors que l’ambiance est bonne enfant. L’anglais, lui, pose une main rassurante contre le dos de la jeune femme pour lui faire comprendre qu’il reste là pour elle, malgré les blagues et tout le reste. « Alors c’est votre premier saut ? » Il a à peine le temps d’échanger un regard avec la jeune actrice que la suite de la question se fait déjà entendre. « C’est pour quelle occasion ? » Le moniteur pose sans doute les mêmes questions à tout le monde mais il y a fort à parier que personne n’a les mêmes raisons qu’eux pour s’offrir un saut en parachute. “C’est la première fois, oui. On avait parlé d’un saut en parachute quand on s’est rencontré, en rigolant, et aujourd’hui ça devient enfin concret.” Le résumé omet des détails importants de l’histoire mais Maddy serait bien la dernière à s’en plaindre. Swann est volontairement flou, leur histoire n’ayant pas à être connue par un parfait inconnu. “Oh, ça fait longtemps, vous deux ?” L’anglais ne peut s’empêcher d’étouffer un rire, laissant son regard se reposer sur l’actrice l’espace d’une seconde. “Oh, non. On est simplement amis. De bons amis.” Et il a laissé l’alliance, offerte par Rory, chez lui justement pour ne pas prendre le risque de la perdre, il s’assure au moins ainsi de ne pas être le sujet de davantage de questions de la part du moniteur qui ne fait sûrement que passer le temps. “Je vois. L’avion va arriver d’une minute à l’autre, envoyer vos derniers messages à vos amis.” Amusé, il s’éclipse dans un clin d’oeil. Heureusement que Swann est dans un bon état d’esprit, sinon il y a fort à parier qu’il aurait passé tous ses contacts en pleurs pour leur rappeler qu’il les aime de tout son coeur - rien que ça. Pour le moment encore, c’est à Maddy qu’il dédie toute son attention. “On a de la chance qu’ils ne t’aient pas reconnu, t’imagines à quel point les journaux se seraient arrachés les photos qu’on va prendre ?” qu’il reprend, amusé à son tour par toute la situation. Maintenant, il a pris le pli de vivre avec des personnalités connues et ne s’étonne plus du tout de l’aspect envahissant des journalistes et autres fans. “Pour ton anniversaire, je l’imprimai en taille poster pour faire la décoration chez toi. Désolée, c’est un spoiler, mais je sais que tu vas adorer.” Il occupe le temps en attendant l’avion, lui aussi.

Les pieds de Maddy frôlent le sol australien. Elle a du mal à croire que dans quelques minutes elle sera dans les airs en train de voler comme un oiseau. Fut un temps, l’ancienne Maddy aurait souhaité connaître cette sensation de flottement et de liberté, mais pas forcément pour les bonnes raisons. Aujourd’hui, son inséparable ange gardien lui offre cette opportunité, et dans des conditions bien plus sûres. Pas de fin tragique, juste des souvenirs plein la tête et des photos qui les feront rigoler jusqu’à la fin des temps. Un bon moyen de pression pour afficher l’autre dès qu’ils auront une occasion de les ressortir. Car oui, depuis quatre ans Swann a directement pris la place d’ami dans le quotidien de la Griffiths. Il pourrait véritablement s’approcher d’un meilleur ami, mais Maddy n’a jamais aimé les étiquettes qu’on leur attribue en permanence.

« Tu regrettes d’avoir accepté ton cadeau, maintenant ? Ou t’attends vraiment le dernier moment pour ça ? » La jolie blonde est un instant pensive. Si elle regrette ? Pour rien au monde, elle ne regrette pas d'avoir accepté le cadeau de Swann. Depuis leur première rencontre, elle n’a jamais regretté d’avoir accepté sa main tendue et ses propositions. Son humour anglais l’avait même fait beaucoup rire et sourire à l'époque. « Non je ne regrette pas. Je suis même touchée que tu te sois souvenu de cette ancienne discussion. » Des premières paroles échangées qui sont restées dans un coin de leurs têtes. « Bon par contre au moment de sauter, je ne te garantis pas de garder mes bonnes manières et de ne pas sortir quelques jurons. » qu’elle s’exclame en rigolant. Maddy a toujours été quelqu’un de très polie, assez maniérée selon certains, mais c’est ce qui faisait son charme et sa douceur.

Swann et Maddy attendent sagement sur le tarmac de l’aéroport que leur petit avion vienne les chercher pour la grande aventure. C’est là qu’un moniteur s’approche d’eux et les questionne. L’australienne laisse son ami prendre la parole, après tout, c’est lui qui est à l’origine du cadeau. « C’est la première fois, oui. On avait parlé d’un saut en parachute quand on s’est rencontré, en rigolant, et aujourd’hui ça devient enfin concret. » « J’ai l’impression que c’était hier. » qu’ajoute Maddy avec un sourire nostalgique sur les lèvres. « Oh, ça fait longtemps, vous deux ? » Oups. Le moniteur a dû les prendre pour un petit couple comme le duo d’à côté. Maddy ne peut s’empêcher de glousser à cette remarque. Dernièrement Maddy est au cœur de nombreuses idylles imaginaires. Il y a d’abord eu Micah, son collègue avec qui elle est en train de tourner son dernier film. Sergio a une passion maladive à inventer et contrôler les histoires de cœurs de la Griffiths. Et dans les dernières actualités croustillantes du moment, Maddy a maladroitement présenté son ami Isaac comme son copain devant sa sœur Mabel pour qu’elle arrête de l’embêter. Mais ce dernier mensonge a eu un effet boule de neige non désiré. Bref Maddy est dans de beaux draps en ce moment. La réponse de Swann la sort de ses pensées. « Oh, non. On est simplement amis. De bons amis. » Maddy approuve avec un hochement de tête. « Je vois. L’avion va arriver d’une minute à l’autre, envoyer vos derniers messages à vos amis. » Le moniteur s’éloigne et Maddy lui adresse un dernier sourire. « On a de la chance qu’ils ne t’aient pas reconnu, t’imagines à quel point les journaux se seraient arrachés les photos qu’on va prendre ? » Oh non, ne parle pas de malheurs Swann. « Oh que oui, on a de la chance. Je t'ai jamais fait un autographe tiens. Ah si je t'ai déjà fait une dédicace, c'est mieux. » Elle lui répond avec un clin d'œil. « Pour ton anniversaire, je l’imprimai en taille poster pour faire la décoration chez toi. Désolée, c’est un spoiler, mais je sais que tu vas adorer. » Maddy ne peut s'empêcher de rire face aux idées de l'anglais. « J'accepte à la seule condition que ça soit une photo de nous deux. » Elle tourne son visage vers l’anglais avant de lui demander. « Je ne sais pas si t’as suivi la presse people dernièrement, mais Sergio m’a inventé une love story avec Micah, ma co-star. » Avec les années, Swann a appris à connaître Sergio, l’agent diabolique de la Griffiths. « Cette histoire a un peu dégénérée ces dernières semaines. Je ne peux plus voir Sergio en peinture. » Suite aux rumeurs Maddy s'est rendue en furie dans le bureau du mexicain pour avoir des explications. Explications qui se sont transformées en dispute et qui ont été interceptées par un stagiaire pas très malin. Des photos sorties de leur contexte ont fait passer Sergio pour un agent violent. Car oui, la semaine suivante Maddy s’est faite mal durant le tournage, une énième de ses maladresses. Et les journalistes ont eu la très bonne idée d’accuser sans preuve le Gutiérrez. Dans ce genre de problème, Maddy fait la sourde oreille, ce qui n’a pas du tout plu à son agent. Pour essayer de se sortir de cette délicate situation, le manager a forcé Maddy à signer un contrat de confidentialité pour contrôler les propos de son talent. L’actrice a catégoriquement refusé, par conséquent Sergio a utilisé sa dernière arme, la plus cruelle et la plus vicieuse. En tant que manager de l’actrice, Sergio possède le droit de signature légal sur les documents de la Griffiths, il a donc signé le contrat. A ce moment, Maddy a clairement perdu tous ses moyens et a giflé son agent. Voilà l’état actuel de la relation entre l’agent et l’actrice. Comment vous dire que le saut en parachute tombe à pic. « Notre saut en parachute va être salvateur, je crois. » Maddy a vraiment des envies de meurtres envers le mexicain. Elle lui aurait bien donné un parachute défectueux tiens.

Cet événement a beau les ramener à une période sombre de l’existence de Maddy, l’anglais refuse les laisser aller à la moindre pensée négative et, ainsi, il ne laisse pas à la blonde la moindre seconde de répit, l’occupant de paroles inutiles autant que de blagues dont elle commence à avoir l’habitude. « Non je ne regrette pas. Je suis même touchée que tu te sois souvenu de cette ancienne discussion. » Il n’aurait pas pu l’oublier même s’il l’avait voulu. Swann se préoccupe bien trop d’autrui pour oublier une telle histoire, il se souvient encore du froid venant attaquer ses joues et des grands yeux tristes de Maddy. Aujourd’hui, il a une femme nouvelle face à lui et est bien heureux de le constater: elle mérite d’être heureuse, c’est indéniable. En guise de seule réponse, il pose sur elle un regard attendri. « Bon par contre au moment de sauter, je ne te garantis pas de garder mes bonnes manières et de ne pas sortir quelques jurons. » Il rigole en coeur à son tour, ne doutant pas un seul instant qu’elle ne fait là que le préparer à ce qui arrivera. De son côté, il abandonnera sans doute autant son self control pour en faire de même, contexte bien particulier oblige.

Sur le tarmac de l’aéroport, l’impatience monte autant que l’excitation alors que l’anglais prend pourtant soin de s’assurer que Maddy ne panique pas plus que nécessaire. « J’ai l’impression que c’était hier. » Elle capte son attention un instant, le temps d’un sourire supplémentaire. Swann, lui, est bien heureux de pouvoir dire que leur première rencontre remonte à de nombreuses années plus tôt et que des pages ont été tournées depuis, de bien des façons. Pour ce regard sans doute autant que parce qu’ils sont un homme et une femme faisant une activité ensemble, le moniteur en vient à leur demander davantage de précision au sujet de leur couple, idée que Swann vient rapidement corriger alors que Maddy s’en amuse. Le rose lui monte quelque peu aux joues, comme il en aurait été de même pour un adolescent. Le sujet de sa vie sentimentale est bien particulier, il n’a pas pour habitude de l’aborder, encore moins de s’inventer de fausses petites-amies en la personne de ses amies. Ce n’est qu’une fois l’homme parti que l’anglais se permet de souffler sereinement, n’ayant plus à choisir ses mots avec un soin infini et éviter une infinité de sujets piégés. « Oh que oui, on a de la chance. Je t'ai jamais fait un autographe tiens. Ah si je t'ai déjà fait une dédicace, c'est mieux. » A l’évocation de cette anecdote commune, il répond à son clin d’oeil par un sourire. Tout semble aller pour le mieux, désormais, et ils peuvent se permettre de rigoler d’un rien. et même d’envisager d’horribles idées, telle que celle d’une photographie amusante de Maddy imprimée à la taille d’un véritable poster. « J'accepte à la seule condition que ça soit une photo de nous deux. » Il fronce les sourcils, mimant une réflexion à laquelle il est pourtant déjà venu à bout. “Vous êtes difficile en affaires, mademoiselle Griffiths.” Ce qui, de sa bouche, signifie ‘bien sûr’. Après tout, c’est même encore mieux. Il a hâte d’être exposé dans son appartement autant que de l’imaginer donner des explications au sujet de ce poster face au moindre visiteur. Rapidement, pourtant, le ton de la discussion semble changer du tout au tout et l’anglais se fait infiniment plus sérieux. « Je ne sais pas si t’as suivi la presse people dernièrement, mais Sergio m’a inventé une love story avec Micah, ma co-star. » A la simple évocation de la presse people, il se sent soudainement mal à l’aise et à côté de son assiette. La suite de son explication n’arrange en rien ses ressentis. “Je me tiens loin de la presse people, pour être honnête.” Avant, il agissait ainsi par peur de voir son visage affiché dans une page, non loin de celui de Rory et d’autant de rumeurs donnant l’étoile montante du cinéma en couple. Depuis l’épisode avec Penny, photographiée avec sa chemise et sortant de son appartement, cela n’a pas su arranger son ressenti sur de tels magazines. De nature peu curieuse, il vit très bien loin d’eux, surtout alors que son petit-ami et ses amies seront toujours aptes à le tenir au fait de ce qu’il passe dans le monde du cinéma, sans titre tape à l’oeil ni photos prises à des dizaines de mètres de distance. “Tu le vis comment ?” Il ne demandera pas si elle ressent quoi que ce soit pour sa co-star, autant parce qu’il anticipe déjà la réponse que parce que cela ne le regarde absolument pas. Si elle veut lui en parler, elle le fera, ce n’est pas plus compliqué que ça. « Cette histoire a un peu dégénérée ces dernières semaines. Je ne peux plus voir Sergio en peinture. » Il serait bien incapable de défendre son agent, n’ayant pour ainsi dire jamais rien entendu de bon à son sujet alors qu’il ne connaît pas même l’homme autrement qu’au travers de son amie. Il n’a simplement pas l’impression que ce Sergio soit une bonne personne, voilà tout, et encore moins qu’il soit une bonne influence pour Maddy. Et le bonheur de Maddy prime sur énormément de choses, notamment sa capacité à avoir des aprioris sur autrui. “Ça se comprend. Même si, au fond, je suis sûr qu’il pense bien faire.” Swannr restant pourtant égal à lui-même, il ne sait faire autre chose que le défendre et lui trouver des circonstances atténuantes. “C’est mauvais à quel point ?” Jusqu’où ces rumeurs vont ? Est-ce que les paparazzis l’harcèlent ? Est ce qu’il peut faire quoi que ce soit pour l’aider ? Le saut en parachute est une chose, son bonheur en est une toute autre, bien plus importante encore. “Je connais plusieurs acteurs et pourtant j’ai toujours l’impression d’apprendre tout ce qui peut être manigancé dans l’ombre pour arriver à ses fins.” Pour une une de magazine, un instant de gloire, un coup de publicité. C’est un monde qui ne connaît pas de limites et savoir que Rory y évolue a tout pour l’effrayer, notamment parce qu’il en a déjà subi bien plus de conséquences que nécessaire - et mérité. Un jour, il lui confiera son histoire. Aujourd’hui ne semble simplement pas être le bon.

« Notre saut en parachute va être salvateur, je crois. » - “Je crois que ce qu’il te faudrait maintenant, c’est surtout une séance de boxe.” Mais nul doute que sauter dans le vide à quelques milliers de kilomètres de hauteur sera un bon début pour qu’elle ait l’occasion de calmer ses nerfs.

« Vous êtes difficile en affaires, mademoiselle Griffiths. » L’actrice esquisse un sourire face aux propos de son ami. Les mots masculins ont pour but de gentiment taquiner l'australienne, pourtant dans un autre contexte, comme celui du travail, elle sait qu'elle est une personne extrêmement difficile en affaires, ou plutôt capricieuse comme le soulignerait son cher et tendre agent. Pourtant lorsqu’elle se trouve face à l’anglais, il n’y a que les bons côtés de la Griffiths qui émanent d’elle.

La déconnade laisse place aux confidences, car oui, l’actrice en a gros sur la patate et cela fait quelques semaines qu’elle n’a pas pris le temps de voir son ami. Un vrai ami, pur et innocent, complètement externe au monde du cinéma, ou presque, parce qu’elle sait que l’anglais à son petit carnet de contacts. « Je me tiens loin de la presse people, pour être honnête. » Elle hoche de la tête, il a bien raison, c’est la meilleure chose à faire. « Tu le vis comment ? » Honnêtement, Maddy a l’impression de passer par toutes les phases et les émotions d’une femme enceinte, alors qu’elle n’a aucun petit être qui pousse sous son ventre. Pourtant c’est tout comme, reprendre sa carrière d’actrice après des années d’absence n’est pas de tout repos, et devoir gérer sa vie personnelle à côté, c’est une autre paire de manches. Car oui, dans son entourage proche, plein de bébés sont en route, notamment celui de sa sœur cadette Mabel et celui de son amie Rosalie. A cette simple pensée, Maddy pose une main sur son ventre. Elle s’en veut de penser à des choses déprimantes, ce n’est pas le moment alors que Swann met de tout son cœur -et son humour- pour que la sortie soit agréable et positive. Pourtant, c’est plus fort qu’elle, l’actrice a besoin de vider son sac, du moins les détails qu’elle veut bien raconter. Maddy a la fâcheuse habitude de cumuler ses petits secrets dans un coffre fermé à double tours. Typiquement, son voyage en Suisse personne n’est au courant de tous les détails, à l’exception de Swann ici présent. Elle remercie son ami d’être muet comme une tombe, sinon l’image de la si-parfaite-Maddy prendrait un vilain coup. Du coup, Maddy explique rapidement qu’elle ne peut plus voir Sergio et que leur relation s’est dégradée au cours des dernières semaines. Fidèle à lui-même, Swann a toujours un mot gentil même envers la personne la plus détestable de Brisbane. « Ça se comprend. Même si, au fond, je suis sûr qu’il pense bien faire. » Maddy a un rire nerveux, car son avis sur Sergio a toujours été en demi-teinte. Elle sait que leur relation est toxique, pourtant il ne l’a jamais lâché malgré les hauts et les bas que leur contrat a connu. Maddy sait qu’elle joue dangereusement avec les limites de son agent, que la dernière fois qu’ils se sont parlés, il l’a clairement menacé de la lâcher une bonne fois pour toute. Pourtant, ils sont toujours là attachés l’un à l’autre avec un énième contrat, une énième combine, que Maddy sait avantageuse pour Sergio, mais qui lui assure une certaine sécurité quand même. Car qui voudrait d’elle si Sergio et Maddy rompt leur contrat et que l’agent pourrisse sa réputation ? Bref, tout cela est bien trop paradoxal, de quoi se donner un mal de tête. « C’est mauvais à quel point ? Je connais plusieurs acteurs et pourtant j’ai toujours l’impression d’apprendre tout ce qui peut être manigancé dans l’ombre pour arriver à ses fins.» Maddy sourit tristement avant de se confesser. « Au point où il a réussi à me bloquer avec un contrat de confidentialité. En gros je ne peux rien faire, c’est lui qui a le contrôle sur mon image publique. » Elle voit les grands yeux interrogateurs de Swann. Ça doit être du chinois ce qu’elle lui raconte, alors elle précise. « Je n’ai pas voulu signé le document quand il me l’a présenté, cependant l'agent a le droit légal de signer à la place de son talent. Je ne pensais pas qu’il allait user de cette combine. » Maddy est bien trop gentille pour atteindre le niveau de cruauté de son agent. Elle a naïvement pensé réussir à lui tenir tête en jouant sur les mots, mais cela s’est révélé être une perte de temps et d’énergie. « Bref j’arrête de t’embêter avec mes histoires Swann, et toi comment tu vas ? » qu’elle lui demande sincèrement intéressée, elle espère de tout cœur que son ami mène une vie plus paisible que la sienne à leur actuelle. Maddy attend gentiment la réponse de Swann lorsqu’elle voit le précédent groupe de parachutistes atterrir un à un au sol. Maddy est impressionnée par l’agilité et le professionnalisme des moniteurs. « Wow ! T’as vu comment ils ont fait ! C’est grave stylé ! » qu’elle s’exclame les yeux rivés sur la scène. « T’imagines ça sera nous bientôt ! » Cette fois-ci, elle se tourne vers Swann et lui demande. « T’as peur ? T’es stressé ? » Maddy commence à rentrer dans un état d’excitation mélangé à de l’anxiété, alors que le petit avion atterrit au sol et s’approche d’eux. C’est bientôt leur tour.  

Le sourire triste de Maddy le rend tout aussi triste, lui qui ne peut que ressentir les sentiments de la même façon que le fait autrui. Il est d’autant plus touché qu’il ne se doutait en rien des problèmes avec son manager, ou tout du moins il ne pensait pas que les choses allaient jusque-là. L’anglais se retrouve quelque peu démuni et pris de court, ne sachant soudainement plus comment venir en aide à son amie dans une situation où il n’a aucun pouvoir. Toute la bonne volonté du monde - la sienne - ne saurait rien y changer. « Au point où il a réussi à me bloquer avec un contrat de confidentialité. En gros je ne peux rien faire, c’est lui qui a le contrôle sur mon image publique. » Le monde du cinéma est une arène sanglante où seul le gagnant a le droit à la lumière ; et les autres meurent dans l’indifférence. Le fait qu’autant de ses proches y évoluent l’effraie profondément, surtout alors qu’il en observe en cet instant même une partie des conséquences en la personne de Maddy. La blonde ne mérite pas d’être utilisée de la sorte comme un objet et l’anglais n’arrive toujours pas à comprendre comment de telles personnes peuvent avoir une façon de penser aussi nocif pour autrui. Swann n’est pas même capable de le lui reprocher de fond, il se demande simplement la façon dont il a pu être élevé ou même ce que la vie lui a fait endurer pour que son caractère devienne semblable. Une main chaleureuse vient entourer ses épaules de façon à ce qu’il repose ses doigts contre cette dernière et vienne rapidement embrasser sa tempe, se voulant rassurant et optimiste pour son avenir. “Je vais lancer #freemaddy, ça a bien marché pour Britney.” L’anglais ne rigole qu’à moitié, loin de prendre ce sujet à la rigolade - celui de Maddy autant que Spears - et s’en voulant infiniment de ne rien pouvoir lui proposer de plus. Tout ce qu’il faut, c’est ne pas préciser qu’il aura fallu plusieurs décennies à Britney pour être libérée de l’emprise de son propre père. Il espère que la jeune femme n’aura pas à subir l’avis imposé par son agent pendant autant d’années, surtout alors que cela n’aurait simplement jamais dû exister, en aucun moment.

Alors qu’il fait un pas en arrière et lui laisse de l’espace, la blonde reprend ses explications. Le monde du cinéma semble éternellement rester étranger à l’anglais. « Je n’ai pas voulu signer le document quand il me l’a présenté, cependant l'agent a le droit légal de signer à la place de son talent. Je ne pensais pas qu’il allait user de cette combine. » Et lui, tout simplement, ne pensais pas qu’une telle loi pouvait exister dans un monde où les abus sont si nombreux, fréquents et intéressés. “Je suis désolé de pas avoir une solution sous le coude.” Il en a toujours, normalement. Il a toujours quelque chose à dire, quelque chose à proposer, une blague à ajouter. Cette fois-ci, pourtant, ce n’est pas le cas, et tout ce qu’il peut encore espérer, c’est que leur activité de l’après-midi suffira à lui faire oublier ses problèmes, pour un instant au moins. Ses yeux se portent sur elle avec tendresse et empathie: elle a traversé de nombreux problèmes et celui qui la mettra à terre n’est pas encore né. Nul doute qu’elle saura trouver une solution à ce problème, le moment voulu. Si lui n’a peut-être rien à dire, il sera toujours à ses côtés pour l’aider et l’épauler et c’est sans doute ce qu’il y a de plus important, finalement.

« Bref j’arrête de t’embêter avec mes histoires Swann, et toi comment tu vas ? » Son sourire change subtilement. Ce n’est ni l’endroit ni le moment pour lui parler des changements dans sa vie privée et la raison même de son bonheur, mais il se promet de le faire sous peu de temps. Sa confiance envers la jeune femme est entière, il ne craint en rien son avis et est impatient de lui partager son bonheur, surtout alors qu’il pourrait peut-être l’aider à aller un peu mieux de son côté aussi. Qui sait. “Je vais bien. Je vais très bien.” Pas de faux semblant, pas de paroles en l’air et autres mensonges simplement pour éviter d’alourdir l’ambiance. La vérité, seulement, dans sa forme la plus pure et entière. “On en reparlera plus tard. De ça et du reste.” C’est une promesse. Il espère sincèrement que ce jour-là, elle aura de meilleures nouvelles à lui annoncer et des évolutions au sujet de sa relation avec son agent et manager.

Non loin, des parachutistes retrouvent la terre ferme et Swann les observe lever les pieds comme on le leur a déjà demandé en briefing. La blonde ne cherche pas à cacher son excitation ; et son homologue masculin non plus. Tous deux semblent avoir des étoiles dans les yeux bien plus qu’une boule au ventre. « Wow ! T’as vu comment ils ont fait ! C’est grave stylé ! » Il hoche la tête, quand bien même elle ne le verra sûrement pas. Peu importe, elle sait déjà ce qu’il en pense lui aussi, quand bien même il n’y apporte pas de mots. « T’imagines ça sera nous bientôt ! » Le temps avance à une allure folle et s’ils sont enfin au sol, cela signifie que leur tour risque d’arriver dans les minutes à venir, désormais, le temps pour un avion de venir jusqu’à eux. « T’as peur ? T’es stressé ? » Son regard se repose sur celui de la jeune actrice alors qu’il affiche un sourire nouveau au bout des lèvres. “Je suis trop excité pour tout ça.” Paradoxalement, il a peur de tout et parfois même de son ombre, mais sauter à 4000 mètres de haut n’anime pas la moindre frayeur en lui. C’est différent, c’est un shot d’adrénaline pure. “Allez, viens.” On leur fait signe, l’avion n’attend plus qu’eux désormais. Les minutes deviennent des secondes avant le saut final.

“Je te laisserai sauter en première si tu veux, mais c’est bien parce que c’est toi.” Il annonce déjà, fanfaron, à peine le groupe installé dans l’avion. Sa main vient un instant retrouver la sienne au moment du décollage, sans peur, avec la simple envie de lui prouver qu’il restera toujours présent à ses côtés, même s’il est fort probable qu’il utilise les prochaines minutes à crier tous ses poumons au moment de la descente. “Je suis fier de toi.” sont les derniers mots qu’il avait envie de lui partager, les prononçant cette fois-ci contre son oreille puisque cela ne regarde qu’eux. Maintenant, il est fin prêt à sauter dans le vide.

« Je vais lancer #freemaddy, ça a bien marché pour Britney. » L’actrice explose de rire, à tel point qu’elle en a mal au ventre. Il lui faut quelques secondes pour reprendre sa respiration. Swann est absolument adorable, il a le don de rendre une situation dramatique en quelque chose d’hilarant. « Tu veux pas devenir mon community manager ? » qu’elle continue dans sa lancée, réceptive à l’humour anglais. Ces derniers temps, Maddy ne traine plus sur les réseaux sociaux, si elle veut préserver sa santé mentale. De toute façon depuis qu’elle a signé ce nouveau contrat de confidentialité avec le mexicain, Maddy a temporairement perdu le droit d’utiliser librement son compte instagram, de moins le professionnel, celui en rapport avec le monde du cinéma et son image publique que Sergio contrôle désormais. L’actrice reprend doucement son sérieux et donne quelques informations supplémentaires à son ami afin qu’il comprenne mieux la situation. « Je suis désolé de pas avoir une solution sous le coude. » Elle reconnait-là la voix sincèrement désolée de l’anglais, mais Maddy ne lui en veut pas. Il fait déjà tellement au quotidien pour la Griffiths, elle ne veut pas l’entrainer ses problèmes d’agent-talent. Elle veut préserver son ami du monde du cinéma qui peut se révéler très cruel par moment. Maddy dévoile-là quelques sombres anecdotes de cet univers à paillettes qui fait rêver tant de personnes.  « Ce n’est pas grave Swann. » Ses mots sont sincères, elle croise un instant le regard de l’anglais et lui prononce d’une voix un peu plus basse. « Ton amitié et ton humour me suffisent largement pour oublier mes soucis du quotidien. » Elle esquisse un sourire. Son ami n’a pas besoin de se transformer en super-héros pour sauver le monde, un Swann a l’état brut comble largement la Griffiths. Consciencieuse, Maddy retourne la question à son ami, elle veut savoir s’il se porte bien ces derniers temps. « Je vais bien. Je vais très bien. » Observatrice aux détails, l’actrice remarque le comportement solaire de son ami, il a l’air vraiment heureux en ce moment. Elle est curieuse de savoir la raison de ce bonheur, cependant elle sait être patiente. « On en reparlera plus tard. De ça et du reste. » « D’accord. » que répond sagement la Griffiths avant d’ajouter sur une pointe d’humour. « Tu me raconteras ça devant un épisode de Doctor Who ? » qu’elle le taquine gentiment connaissant la passion sans limite de l’anglais envers cette série. Série qu’il a réussi à faire apprécier à l’australienne.

Pourtant les deux amis n’ont pas le temps de débattre davantage sur leurs vies ou encore Doctor Who que les groupes précédents de parachutistes arrivent et le petit avion s'approchent d’eux. L’excitation et l’impatience de Maddy montent d’un cran, elle en oublierait presque ses peurs. « Je suis trop excité pour tout ça. » Ils partagent le même état d’esprit. Les moniteurs font signe à Swann et Maddy de les rejoindre.  « Allez, viens. » Ils se remettent en mouvement et marchent d’un pas enthousiaste vers l’avion. Plus ils s’approchent de la machine volante, plus la brise de vent se fait intense. Les choses sérieuses sont sur le point de commencer. Le groupe des quatre parachutistes amateurs grimpent dans la cabine de l’avion accompagnés des moniteurs. Il y a tout juste la place pour huit personnes ainsi que le pilote. Swann et Maddy s’installent l’un à côté de l’autre alors que l’avion s’élance sur la piste de décollage. « Je te laisserai sauter en première si tu veux, mais c’est bien parce que c’est toi. » Maddy sourit à ses mots et lèvent les deux pouces en l’air pour approuver. L’avion fait de plus en plus de bruit étant donné sa petite structure. L’engin vole déjà depuis quelques minutes. Le regard de l’australienne est rivé sur les hublots. Elle découvre les paysages de la Gold Coast et l’océan à perte de vue. C’est magnifique. C’est bien plus beau et chaleureux que la Suisse. Elle est sortie de ses pensées lorsque Swann vient lui glisser quelques mots. « Je suis fier de toi. » Par réflexe, Maddy vient prendre la main de son ami, cette main tendue qu’elle a saisie il y a quelques années. La jeune femme sent une vague d’émotions s’emparer de son corps. Son regard quitte les petites fenêtres rondes de l’avion et se pose sur le visage de l’anglais. Son sourire est sincère et ses yeux transpirent l’émotion. Maddy s’est promis de ne pas pleurer aujourd’hui, pourtant les paroles de l’anglais ont une sensation particulière pour elle aujourd’hui. Ce saut, leur saut a une valeur symbolique dans leur histoire. « Merci Swann. » qu’elle prononce assez fort malgré le vacarme du moteur de l’avion. « D’avoir toujours été là pour moi. » Sa main se serre un peu plus fort autour de celle de l’anglais et elle lui dépose un baiser affectif sur sa joue. Elle sourit une dernière fois avant d’entendre son prénom être appelé. Elle est la première à sauter, comme si c’était une évidence. « On se retrouve en bas ? » qu’elle a tout juste le temps de prononcer avant de lâcher la main de son ami. Le moniteur de Maddy s’approche d’elle et accroche les harnais aux siens. Il prend soin de vérifier si toutes les sécurités sont bien mises en place avant d’ouvrir la porte de l’avion. Maddy est impressionnée par la vue qui s’offre à elle, un ciel bleu à perte de vue et un grand soleil rayonnant. La Griffiths jette un dernier regard à son ami et lui fait un signe de la main, avant de se préparer à sauter. Le moniteur ne la presse pas, il l’encourage avec les bons mots. Maddy doit mettre les pieds dans le vide, et c’est le moniteur qui sautera pour eux deux. Il tient fermement une barre fixée au plafond de la cabine de l’engin volant, alors que Maddy prend une grande inspiration, avant d’oser mettre les pieds dans le vide. C’est un moment intense et prenant où elle doit faire pleinement confiance à autrui. Elle entend ce dernier prononcer le compte à rebours avant de sauter dans les airs. Maddy sent tout son corps la lâcher pendant quelques secondes, elle crie de toutes forces alors que leur chute est vertigineuse, avant de trouver son équilibre et de voler admirant la beauté qui s’offre à elle. C’est magnifique. C’est à couper le souffle. C’est magique. Merci Swann pour ton cadeau. 

Il lui suffit d’un rien pour trouver une blague, Swann. Autant dire que l’anglais ne sait pas tenir la moindre conversation sans user d’humour, véritable adolescent incapable de tenir son sérieux trop longtemps et surtout d’accepter autant de poids sur ses épaules. Il en a besoin pour décompresser, c’est le seul moyen de protection qui puisse continuer d’agir au fil des années et entendre le rire de Maddy semble être la plus belle des récompenses, même lorsque la discussion entre eux est aussi pesante. « Tu veux pas devenir mon community manager ? » A son tour de rigoler. “Si tu m’apprends comment mettre des photos de mon téléphone en story, je suis sûr que y’a moyen de s’arranger.” Il serait un piètre community manager, voilà ce qu’il en dit. Il a déjà beaucoup de mal à se manage lui-même, alors le faire pour des milliers de personnes semble être un véritable suicide assisté. Mais l’idée a de quoi être amusante, il pourrait la proposer un jour à Rory ou à Penny, qui sait.

« Ce n’est pas grave Swann. » Il croise son regard dans un mince sourire, soulagé de pouvoir tenir une amie telle que la blonde à ses côtés. Elle ne sait pas à quel point il s’estime lui aussi chanceux d’avoir rencontré sa route et de ne plus jamais l’avoir quitté depuis. « Ton amitié et ton humour me suffisent largement pour oublier mes soucis du quotidien. » Il se retient de la prendre dans ses bras une fois de plus mais se contente d’un nouveau sourire en sa direction, pouvant lui renvoyer la moindre de ses paroles. Après s’être brièvement excusé de ne pas avoir de réponses à lui offrir, Swann lui promet qu’ils auront de nouveau une discussion, laquelle sera cette fois-ci bien plus heureuse. Maddy ignore encore tout de l’existence de Rory dans sa vie autant que dans son histoire et l’anglais estime qu’il est grand temps de remédier à cela. Elle mérite de savoir pourquoi il va très bien, fait rare dans son existence, événement inattendu de cette fin d’année alors qu’il l’avait débutée en voulant terminer sa vie. « D’accord. » Il a hâte de pouvoir partager quelques instants avec elle sans que rien ne vienne assombrir le tableau de leurs vies, pour une fois. « Tu me raconteras ça devant un épisode de Doctor Who ? » Un simple rire plus tard, il n’a pas à réfléchir davantage pour trouver la réponse à cette question qui n’en a finalement que le nom. “J’en choisirai un joyeux pour l’occasion, alors.” Pas d’anges pleureurs, pas de régénérations de Docteur. Il choisira un épisode où ils découvrent une nouvelle planète, sans doute, rien que pour la symbolique de la chose et la beauté des effets spéciaux. De toute façon, il sait très bien que l’épisode deviendra très rapidement un simple fond sonore et qu’ils auront bien trop de choses à se dire pour fixer leur attention où que ce soit d’autre.

Leur discussion est définitivement repoussée à plus tard lorsque les moniteurs leurs font signe d’avancer et la seconde suivante, ils sont déjà dans l’hélicoptère, prêts à sauter dans le vide. La blonde lui répond par des signes alors qu’il s’obstine à lui hurler dans les oreilles pour être certain qu’elle entende ce qu’il a soudainement à lui dire, autant de mots d’une importance capitale à ses yeux. De l’autre côté des hublots, le paysage de la Gold Coast se dessine. Il n’en tenait des souvenirs que de ses deux voyages en avion, le premier remontant à cinq ans et le dernier à un seul. Pourtant, il n’avait jamais eu le temps de l’observer de la sorte et il se sent soudainement infiniment chanceux de pouvoir le faire aujourd’hui alors que sa vie semble rentrer dans l’ordre et qu’il peut réellement se qualifier d’homme heureux, amoureux, comblé. Ce sont sûrement ces émotions-là comme bien d’autres qui le poussent à partager avec Maddy ce qu’il a tant besoin de lui dire, prenant la forme d’une fierté qu’il éprouve à son égard. Elle aussi a fait beaucoup de chemins, elle mérite cet instant suspendu dans le temps. Elle mérite tout le bonheur du monde, en réalité, et c’est ce que le sourire de l’anglais tente de lui faire comprendre lorsqu’il s’élargit un peu plus encore au moment où leurs mains se rejoignent. Il fait passer ses doigts entre les siens, caressant sa peau du bout de son pouce dans le but de la rassurer et de lui prouver qu’il sera toujours à ses côtés, peu importe ce qu’il advient. « Merci Swann. » Il ferme les yeux un instant pour lui répondre sans un mot, un de rien qu’elle n’aura pas de mal à comprendre malgré le bruit assourdissant des pales de l’engin. « D’avoir toujours été là pour moi. » Il la laisse serrer un peu plus sa main et sourit béatement lorsqu’elle vient embrasser sa joue, simplement heureux que l’instant puisse être aussi simple et joyeux malgré tout ce qui continue encore de peser sur les épaules de la jeune femme. Elle est forte, Maddy, bien plus qu’elle peut le penser.

Le prénom de l’australienne est le premier à être appelé, signe du destin dont ils n’avaient sans doute pas même besoin, à ce stade. « On se retrouve en bas ? » A son tour, il lève les deux pouces en l’air et lui offre son plus grand sourire en guise de seule réponse. Leurs mains maintenant déliées, elle est libre d’être la première chanceuse à s’élancer dans le vide, sous le regard d’un anglais aussi concentré que peut l’être le moniteur. Tous deux vérifient chaque lien, chaque finalement de corde, chaque attache. Il n’y a pas de place pour le hasard, encore moins pour l’erreur humaine, et le seul écart que s’accorde Swann est celui de rendre son signe de la main à la jeune femme avant qu’elle se pose dans le vide, pour rapidement être suivie par l’homme auquel elle est attachée, les menant tous deux dans une chute vertigineuse et pourtant étrangement contrôlée. Lorsque le tour de l’anglais vient, il ne tarde pas à se lever, n’ayant cette fois-ci aucun regard pour les dernières vérifications de sécurité. Maintenant qu’il ne s’agit plus de la vie de son amie, il peut avoir une confiance pleine et entière en le moniteur, sans chercher à tout contre-vérifier à son tour. Sous ses yeux sombres se dessine une terre qu’il a appris à aimer bien plus encore que celle qui l’a vu naître et il se sent incroyablement heureux et chanceux d’être en vie et de pouvoir vivre autant de choses, auprès de tellement d’âmes qui peuvent compter à ses yeux.

Se posant à son tour dans le vide, il écoute le dernier compte à rebours avant de se laisser tomber, hurlant de joie bien plus que de quoi que ce soit d’autre, sentant son coeur battre presque aussi vite que lorsqu’il retrouve Rory chaque soir.

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La seule chose dont il se souvient, finalement, c’est de lever les pieds avant de toucher le sol et tel un gamin bien éduqué, il s’y applique autant que possible. Il a un sourire imprimé sur les lèvres, des cheveux plus en désordre que jamais et pourtant il est encore un peu plus heureux que lorsque Maddy lui a posé la question - ce que, honnêtement, il ne pensait pas être humainement possible. A peine détaché de son harnais et une fois son partenaire de saut remercié, c’est d’un pas mal assuré qu’il se rapproche déjà de la jeune femme. Déjà, il ne rêve que de retenter l’expérience. “Avant que je te prenne dans mes bras, est-ce que tu vas me dire que tu me détestes et que c’était la pire idée du monde ou est-ce que je gagne le trophée de l’ami de l’année ?” Il demande alors qu’il vient de s’arrêter à un simple mètre d’elle, hurlant sans doute encore un peu trop alors qu’il n’y a plus aucun bruit parasite. Ses oreilles sifflent encore mais son sourire n’en est pas moindrement affecté, trahissant déjà le compte rendu qu’il s’apprête à lui faire à propos de cette aventure.

C’est au tour de Maddy de se transformer en ange, comme si sa véritable nature prenait le dessus sur elle. Ses ailes imaginaires se déploient alors qu’elle plane en pleine liberté dans cette chute vertigineuse. Elle crie et respire à plein poumons. Ses yeux sont émerveillés par le spectacle majestueux qui s’offre à elle. Pendant un instant, elle oublie presque le moniteur qui contrôle la situation et s’assure que Maddy passe un moment en toute sécurité. Maddy sent les larmes lui monter les yeux. Elle ne sait pas si c’est à cause du saut ou un trop plein d’émotions. La pression retombe, aussi vite que sa chute. Elle se libère de tous les poids invisibles de sa propre existence. Elle retire volontiers son costume de si-parfaire-Maddy pour être juste Maddy. Libre et rayonnante. Ses bouclettes blondes brillent dans le ciel et elle tend ses bras pour ressentir un maximum de sensation alors que l’air file entre ses doigts. Après quelques minutes de chute libre, la parachute se stabilise et vole plus tranquillement dans les airs. Le moniteur montre même à Maddy comment orienter « l’engin » avec les anses. Maddy n’insiste pas trop longtemps, elle n’a pas assez de force dans les bras. Elle préfère laisser cette tâche au professionnel.  A un moment, elle aperçoit le parachute de Swann se stabiliser à son tour au loin. Elle hurle à cœur joie même si elle est bien consciente qu’il ne l’entend pas à cette distance. C’est plutôt les tympans du moniteur qui ont dû souffrir à cet instant. Maddy tout sourire fait un coucou de la main à son ami avant de se concentrer de nouveau sur son vol. Le moniteur s’amuse à faire des spirales dans les airs, de quoi donner gentiment le tournis à l’actrice. Mais elle s’en fiche, elle est folle de joie et se sent tout simplement vivante.

Le voyage est beaucoup trop court alors que le parachute de Maddy retrouve déjà la terme ferme après une quinzaine de minutes de cette expérience inoubliable. Bientôt, elle ait rejoint de Swann. Doucement, ils sont débarrassés de leurs équipement respectifs et après quelques remerciements, elle file le retrouver. « Avant que je te prenne dans mes bras, est-ce que tu vas me dire que tu me détestes et que c’était la pire idée du monde ou est-ce que je gagne le trophée de l’ami de l’année ? » Ses pieds ne réalisent pas encore qu’ils sont de nouveau sur la terre ferme. Maddy rigole en voyant la tête ébouriffée de son ami. « T’as gagné le trophée de la pire coiffure en tout cas. » qu’elle le taquine joyeusement avant de le prendre dans ses bras et le serrer fort. Elle est toujours à moitié en train de rire, beaucoup trop d’émotions se bousculent en elle, mais elle est heureuse. Elle reste un moment comme ça, posant sa tête contre l'épaule masculine. Swann est vraiment un ami en or. Elle ne sera jamais assez reconnaissante pour lui, pour tout ce qu’il a fait pour elle. Doucement, elle se détache de son ami et elle passe une main dans ses propres cheveux pour essayer de remettre de l’ordre, même si c’est peine perdue. Elle sera décoiffée, tout comme Swann. « Est-ce que j’ai le droit de dire à mon ami que je l’aime ? » qu’elle lui dit tout sourire. Il n’y a pas qu’aux amoureux qu’on peut faire une telle déclaration. Ses mots viennent spontanément à l’australienne qui estime beaucoup l’anglais, et cela, depuis le premier jour. « C’était super ! J’ai a-do-ré ce cadeau. » qu’elle rajoute avec sincérité. « Deal, on refait ça pour nos dix ans d’amitié ? » qu’elle lui propose encore beaucoup trop enthousiaste par le récent saut en parachute. « Ou alors, on fait un saut à l’élastique la prochaine fois ? »

« T’as gagné le trophée de la pire coiffure en tout cas. » Aussitôt, il mime la contrariété, n’étant pourtant pas le moins du monde crédible dans ce rôle. Une main malhabile passe dans ses cheveux blonds pour tenter, en vain, de les remettre quelque peu en ordre. Aucun d’eux ne semble avoir compris les lois de la gravité, se tournant plus vers les cieux que sur la Terre ferme. Peu importe, il en faudra bien plus pour venir assombrir sa journée, surtout lorsqu’il vient effectivement prendre la jeune femme dans ses bras, leurs deux cœurs battant encore la chamade. Maddy laisse sa tête reposer contre son épaule, son rire se calmant peu à peu pour faire place au silence. De son côté, le sourire du blond se refuse à mourir et il se contente finalement de fermer les yeux et poser sa main à l’arrière du crâne de la jeune femme, sa joue contre ce dernier aussi.

L’actrice reprend peu à peu son équilibre et se détache du blond sans qu’il ne cherche à la retenir. Cela n’a rien d’un adieu, bien au contraire, ce n’est même pas un au revoir. Pour eux et selon leur histoire, pourtant, cet instant signifie beaucoup. « Est-ce que j’ai le droit de dire à mon ami que je l’aime ? » - “N’hésite pas à rajouter que ton ami est le meilleur du monde entier et Doctor Who la meilleure série au monde.” Il dodeline joyeusement de la tête, ses yeux brillants posés dans les siens. Bien sûr qu’elle peut lui dire qu’elle l’aime si c’est ce dont elle a envie et si c’est ce qu’elle trouve bon à faire, il n’y verra jamais l’inconvénient, surtout alors qu’il sait qu’il n’existe pas le moindre doute quant au fondement de cet amour: une belle amitié, voilà ce qu’il en est. « C’était super ! J’ai a-do-ré ce cadeau. » Et enfin, sans doute, il se permet de souffler un peu maintenant qu’il n’existe plus le moindre doute sur ce qu’elle a pu penser de l’expérience. Swann est sincèrement heureux et soulagé que cela lui ait plu ; sûrement parce que de son côté aussi, il a su profiter de chaque seconde d’adrénaline pure.

Maddy envisage déjà le futur et cela ne peut que le rendre un peu plus heureux et toujours plus fier d’elle, de la jeune femme forte qu’elle représente aussi bien. « Deal, on refait ça pour nos dix ans d’amitié ? » L’idée le fait rire autant que le fait qu’elle les imagine déjà si loin dans l’avenir. Pourtant, il ne doute pas un seul instant qu’ils s’entendront toujours autant lorsqu’il sera venu le temps de fêter leurs dix ans d’amitié. « Ou alors, on fait un saut à l’élastique la prochaine fois ? » - “On a le temps pour y réfléchir, tu crois pas ? Même si la nouveauté du saut à l’élastique me tente bien.” Ils ont encore de belles années devant eux avant de devoir se poser cette question et Swann ne veut rien presser, de peur de risquer de leur porter malchance ou quoi que ce soit allant en ce sens. “Je te ramène ? Avant qu’on finisse par se faire virer.” Les moniteurs rangent déjà les parachutes, se préparant à l’arrivée des prochains amateurs de sensations fortes puisqu’apparemment non, le monde ne tourne pas autour des deux blonds - quelle bizarrerie.

Libre et vivante, voici les mots qu’elle veut retenir de leur incroyable expérience du jour. Maddy est reconnaissante d’avoir un ami comme Swann dans son quotidien. Elle lui fait d’ailleurs savoir, lui parlant à cœur ouvert, ce n’est pas tous les jours qu’elle s’exprime de la sorte. Elle ne souvient plus la dernière fois qu’elle l’avait fait. Ce n’est certainement pas auprès de sa famille entre qui « l’amour » reste assez superficielle pour les besoins des caméras, vous comprenez. Les Griffiths auraient fait une excellente tv-réalité avec leur bal des faux-semblants. Ils auraient donné un nouveau souffle -et une nouvelle concurrence- aux Kardashian. Comme on dit : on ne choisit pas sa famille. Au fil des années, Maddy a pris soin de choisir des proches qui lui ressemblent et l’anglais en fait partie depuis déjà trois ans, le temps passe vite, si vite, c’est presque effrayant.

Maddy s’extasie, s’imagine joyeusement à quoi ressemblera leur amitié, qui va durer, cela va de soi. Elle fait des plans sur la comète, s’imaginant leur prochain saut dans les airs. Les paroles des deux amis deviennent très souvent réalité, la preuve aujourd’hui encore. Quelque soit les moments de leurs vies respectives, ils feront leur possible pour être là, l’un pour l’autre. Ils se sont fait cette promesse silencieuse en Suisse. Swann est le plus posé des deux, et ses sages paroles raisonnent dans l’esprit de l’australienne. Ils ont le temps de voir les choses venir, pourtant cela n’empêche pas à Maddy de faire des projets où elle inclut forcément l’anglais. Son sourire s’illumine sur son visage lorsque l’anglais annonce être favorable à l’idée du saut à l’élastique. Maddy saute sur place et répond. « On n’est pas amis pour rien ! » Elle rigole à cœur joie, lui donnant un léger coup de coude. Maddy n’a jamais été aussi rayonnante et c’est en grande partie grâce à l’anglais qui a pris soin d’elle dès le premier jour. Gentiment, il lui propose de la raccompagner et l’actrice lui emboite le pas joyeusement, limite sautillante. Swann a amplement réussi sa mission du jour. Son cadeau est inoubliable. En direction vers la voiture, ils sont déjà en train de parler de la playlist de musique qu’ils mettront sur le chemin du retour. Des prochains épisodes de Docteurs Who qu’ils ont prévu de regarder. Sans oublier, de parler des futures photos d’eux qu’ils imprimeront en grandeur nature, prenant le soin d’encadrer les joyeux souvenirs. Souvenirs qui les feront rire à chaque fois qu’ils verront leurs têtes décoiffées durant ce saut en parachute sensationnel.