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 'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3)

Damon Williams
Damon Williams
l'héritier du vide
  
'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3) MTtf4TM Absent
ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 2 ans (04.07).
SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021).
STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme.
MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions.
LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing.
never be so polite, you forget your power (never wield such power, you forget to be polite)
POSTS : 7554 POINTS : 290

TW IN RP : abus émotionnel, difficultés de procréation/infertilité/procréation médicalement assistée, violences (physiques et verbales).
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien.
CODE COULEUR : navy.
RPs EN COURS :
'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3) DcVdfvo
sait compter deux par deux et lacer ses chaussures.

NaNoWriMo 2021
NaNoWriMo 2022

(huit) - present: lilymegan #37norah #2olivia | past: gideonisabel | alternative: diego (jd)megan #36 (jd)

TELEPHONE :
ambrosemegan

RPs EN ATTENTE :
césar #2

RPs TERMINÉS :
ambroseambrose #2ambrose #3ambrose #4angus › angus #2 › angus #3angus #4 › angus #5auden › auden #2 › auden #3auden #4auden #5auden #6auden #7auden (sld)auden #9auden #10cesarcharlie › charlie #2charlie #3charlie #4julietjules #2 › jomaisiemeganmegan #2megan #3megan #4 › megan #5megan #6megan #7megan #8megan #9megan #10megan #11megan #12megan #13megan #14megan #15megan #16megan #17megan #18megan #19megan #20megan #21megan #22megan #23megan #25megan #26megan #27megan #28megan #29megan #30megan #31megan #32megan #33megan #34megan #35merylmollymurphy (sld)raelyn (sld)raelyn #2 (sld)saül › saül #2 › saül #3saül #4saül #5 › saül #6saül #7saül #8saül #9shilohshiloh #2zoyazoya #2 (sd)zoya #3zoya #4 (sd)la famigliala famiglia #2mariage léoliewitchcraftdouble troublehappy birthdeadwhat the folkscall me by your nameanniversaire megansweet and sour dinerdameolyn (sld)

chronologie des sujets à jour (lolz) dans ma fiche de liens.

evermore:


what did the buffalo say to his son when he left for college ?:


AVATAR : rudy pankow.
CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (userbars).
DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 01/11/2020
https://www.30yearsstillyoung.com/t34617-take-me-to-the-lakes-where-all-the-poets-went-to-die-damon
https://www.30yearsstillyoung.com/t50750-
https://www.30yearsstillyoung.com/t48007-damon-williams

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Message(#)'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3) EmptyLun 8 Nov 2021 - 20:01


'cause every scrap
of you would be
taken from me

***

Les regards un peu trop appuyés, transmettant absolument toutes les pensées qui se trouvaient derrière ces derniers, il savait les supporter - il y avait été habitué depuis bien trop tôt, dès sa plus tendre enfance. Les remarques quelque peu déplacées, ayant pour but précis de venir viser un point semblant dérangeant aux yeux des autres sauf des siens, il savait les tolérer - le choix de s’exprimer à ce sujet ne lui avait jamais été laissé. De ses premières années en Italie aux derniers mois passés en Australie, il y avait beaucoup de choses que Damon savait gérer même lorsqu’il était dérangé de voir la façon dont les choses se déroulaient; c’était surtout une question de survie dans le monde dont il était issu et dans la famille dans laquelle il avait grandi. Les faux-semblants aussi, ainsi que les mensonges, malgré son caractère qui n’était pas en adéquation avec ces derniers, il avait appris à les manier avec une facilité qui pouvait parfois sembler déconcertante. Dans le monde actuel dans lequel il évoluait, il avait appris à venir endurer bien des choses avec une patience dont seuls certains Saints en avaient le secret. Ce que Damon ne savait en revanche que très peu supporter, et qu’il découvrait à tort à retardement, c’était la douleur du coeur.

La dernière conversation qu’il avait pu avoir avec Angus, si tant était que l’on puisse appeler ça une conversation, avait laissé des traces indélébiles sur le coeur de l’italien. Bien plus qu’il ne l’aurait pensé, bien plus qu’il ne l’aurait voulu également. Il ne s’était en rien attendu à être autant attaché au jeune homme et lorsque les mots de ce dernier étaient venus résonner dans la cage d’ascenseur, c’était dans tout son être qu’ils étaient venus se répercuter. C’est terminé. Des mots si simples à comprendre, et pourtant si compliqués à venir formuler. Des mots pouvant sonner si innocents au premier abord, mais qui avait une puissance de dévastation impressionnante. Des mots que le Williams n’avait été apte à venir prononcer en premier, alors qu’il était pourtant celui qui aurait surement du le faire, mais qu’il avait fini par recevoir bien malgré lui.

Et que je ne te surprenne pas dans ses pattes. Tu sais ce qui arrivera sinon. Les mots de son père résonnaient encore parfaitement à ses oreilles, alors qu’il regardait le paysage défilait à travers la vitre de la voiture. Il ne les avait en rien oublié, et jusqu’alors n’avait pas planifié de venir aller à l’encontre de ces derniers. Il état un bon petit garçon, Cosimo, lorsqu’il s’agissait de venir obtempérer aux paroles de Saül. Il était un bon petit garçon malgré lui le reste du temps également, dans tous ses gestes et ses attitudes, dans toutes ses pensées et ses réflexions. Il avait été élevé en bon petit garçon, mais ces derniers temps son propre reflet dans le miroir venait lui donner de l’urticaire à ne plus savoir s’en défaire. Si Damon était dégoûté par les paroles que son père avait pu prononcer, et continuait de prononcer, à son encontre, il était d’autant plus dégoûté de la personne qu’il était aujourd’hui devenu. A se plier de la sorte à des ordres qu’il n’aurait jamais du recevoir, à se faire marcher dessus comme si son père avait besoin d’un paillasson supplémentaire à venir étaler à ses pieds - il en avait plein l’immeuble de verre, des personnes prêtes à plier au moindre de ses caprices, à la moindre de ses demandes; si son fils comptait plus que ces derniers, il ne serait pas venu lui demander d’agir de la même façon qu’eux. Et c’était animé par cette idée et par la colère qui découlait de toutes les conséquences de ses actions qu’il se rendait danse le quartier de Logan City. Il n’était pas souvent venu ici, et pourtant il connaissait par coeur les virages que venait prendre la voiture. Les occasions n’avaient pas été nombreuses de se rendre là-bas, et pourtant il avait l’impression de se rendre sur un terrain de paix, contrairement à bien d’autres endroits dans ce monde.

Damon y allait avec la peur au ventre, cependant. Il ne savait en rien la façon dont Angus allait le recevoir, lorsqu’il le verrait sur le pas de sa porte - il ne savait même pas s’il viendrait lui ouvrir la porte lorsqu’il comprendrait qui s’y tenait. Les paroles du brun avaient laissé supposer sans détour qu’il ne souhaitait pas le revoir, mais pour autant, l’italien avait décidé de venir ignorer ce sous-entendu. La peur qui venait l’animer en cet instant n’était pas uniquement due aux paroles de Sutton, mais était également provoquée par ce qu’il s’apprêtait à faire; quelque-chose d’inédit, du jamais vu dans la vie de Cosimo: il était sur le point de venir désobéir à son père, alors que ce dernier lui avait explicitement cité les risques et dangers encourus s’il se risquait à glisser de trop sur cette pente là.

Descendant du véhicule, il vint attendre que ce dernier ait tourné à l’angle de la rue avant de s’avancer vers le bâtiment qui l’intéressait réellement. Tout le monde ne pouvait pas être un allier de Saül Williams, mais Damon avait appris à se méfier de toute personne pouvait servir de messager à son père; beaucoup était prêts à risquer beaucoup pour seulement un peu de reconnaissance. Soupirant, l’italien vint monter avec une lenteur exagérée - et témoignant de la peur lui rongeant le ventre - les escaliers menant à l’appartement, destination de tout ce périple. Déglutissant avec grand peine une dernière fois, il vint finalement frapper trois coups contre le bois de la porte, tendant l’oreille pour venir capter le moindre bruit qui pourrait se trouver derrière cette dernière. Et, alors le peu de courage qui lui restait, il vint enfin prendre la parole. « Angus ? C’est Damon. Il faut que je te parle. » Il aurait fallu que ces mots là interviennent dans leur existence commune bien des mois plus tôt, lorsqu’ils auraient encore pu changer les choses de façon moins pire qu’ils ne l’avaient fait par la suite. Il aurait fallu que Damon ait le courage qui l’animait aujourd’hui des semaines avant que leur rencontre dans l’ascenseur ne vienne mettre à mal la relation qu’ils s’étaient appliqués, dans l’incertitude, à venir tisser malgré le monde les entourant.






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Message(#)'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3) EmptyMar 9 Nov 2021 - 23:10



'cause every scrap of you would be taken from me
◊ ◊ ◊

« Gus ? »  Je relève le nez vers mon petit frère, n’ayant pas entendu la moindre de ses paroles. « T’as pas l’air dans ton assiette ces derniers jours. » Qu’il me dit en pointant son plat du bout de son index. Je souris, comme je le fais toujours lorsque je n’ai pas envie de le voir s’inquiéter à mon sujet. Ce même rictus qui vient étirer mes lèvres à chaque fois qu’il me questionne sur l’état de santé de notre mère.  « Tu vas finir par me battre ! » Je me lève pour venir ajouter une croix sur l’ardoise qui est aimantée à la porte du frigo tandis que je peux l’apercevoir se pencher pour pouvoir compter les points. 6-5 pour moi, c’est qu’il va vraiment finir par me passer devant avec ses jeux de mots. La vérité, c’est qu’il a déjà gagné puisque je n’aurais jamais pensé qu’il puisse en arriver là, lui qui avait pour habitude de tout prendre  au premier degrés.  Y’a un an de ça, il m’aurait probablement démontré par a+b toutes les raisons qui font qu’une personne ne peut pas réellement être dans son assiette or, aujourd’hui, c’est lui qui tente de me remonter le morale en utilisant une expression à laquelle il n’attache pas plus d’importance que ce qu’il pouvait le faire l’année dernière, mais qui dorénavant a le don de lui faire gagner des points tout en faisant sourire son frangin. « Regarde, je suis un trou noir. » Je fronce les sourcils lorsqu’il se met à aspirer deux de ses spaghettis. Du plus loin que je me souvienne, Samuel a toujours été passionné par l'astronomie, enfin c’est surtout les dinosaures qui l’ont poussé à s’intéresser aux météorites et puis, de fil en aiguille, il s'est mis à dévorer tout ce qu’il pouvait trouver sur ces deux passions qui l’ont toujours animé. Je ne saurais dire à quel moment son savoir a commencé à surpasser le mien, mais je me rends compte que plus il grandit et moins j’arrive à le suivre.  « T’es en train de me dire que les trous noirs sont doués pour se foutre de la sauce tomate de partout ? » Il lève les yeux au ciel, une expression qui m’est bien trop familière et qui a dû déteindre sur lui par mimétisme. « Mais non, espèce de nouille ! Je faisais référence à la spaghettification, c’est de l’astrophysique. » Il s’essuie la bouche d’un revers de la main avant de quitter la table pour s’ajouter un point au feutre Velleda marquant ainsi une égalité parfaite. Et s’il lui arrive de penser aux étoiles en dégustant son plat de pâtes, mes pensées sont destinées vers la seule personne que j’aimerais pouvoir oublier. Je me lève pour débarrasser l’assiette que je n’ai presque pas touché et attrape celle de mon frère au passage pour les déposer dans l’évier. « Je peux manger mon dessert devant la télé ? » Je jette un rapide coup d’œil à ma montre avant d’hocher la tête. « Une demi-heure pas plus, après tu files à la douche. » Je n’ai pas à me retourner pour savoir qu’il ait déjà en train d'enclencher le chronomètre de son horloge interne, si y’a bien quelque chose que je n’ai jamais eu à lui reprocher, c’est son assiduité vis-à-vis de tout ce qui peut se rapporter à la temporalité. Une qualité qui a dû sauter une génération puisque je n’en ai jamais été doté. Non, moi, j’ai plutôt tendance à me perdre dans l’espace-temps. Il m’arrive de prendre les secondes pour des minutes et les minutes pour des heures, de trouver le temps long tout en ayant l’impression de souvent en manquer et il n’y a pas que le temps qui me manque en ce moment. Je ravale cette pensée et rejoins Samuel sur le canapé lorsque j’en ai terminé avec la plonge. Il me tend un petit biscuit en forme de diplodocus que j’accepte volontiers, ses yeux toujours rivés sur l’écran de télévision tandis que je sors mon portable de la poche de mon jogging pour en savoir plus sur cette histoire d’astrophysique à l’italienne. C’est que j’en apprends, des choses, sur les trous noirs du moins c’est le cas jusqu’à ce qu’un bruit sourd ne me parvienne du hall d’entrée et me force à devoir tout arrêter.

Rares sont les fois où quelqu’un vient frapper à notre porte et encore moins à une heure aussi tardive. Personne ne vient ici sans y avoir été invité si ce n’est Penny. Je reste silencieux, debout devant la porte en espérant que ce soit une erreur et que l’individu, quel qu’il soit, se décide à rebrousser chemin.  « Angus ? C’est Damon. Il faut que je te parle. » Il fut un temps où je me serais empressé de lui ouvrir, mais cette période est révolue. Aujourd’hui, Damon n’a plus rien à faire ici et qu’il puisse se permettre de débarquer devant ma porte à l’improviste prouve qu’il n’a rien compris aux derniers mots que j’ai bien pu lui balancer. Pourtant, c’est ma main qui agrippe fermement cette poignée dont j’ai du mal à me détacher. Il me suffirait de faire marche arrière, de lui tourner le dos, un peu comme quand il s’est amouracher d’une autre au point de vouloir l’épouser. « C’est qui ? » La voix de Samuel se met à résonner, mon index venant rapidement trouver mes lèvres. « Personne. » Je chuchote pour le faire taire. Je me décide à lâcher la poignée sans pour autant arriver à détourner le regard de la cloison qui me sépare de celui dont la simple présence arrive à me faire perdre pied et pas qu'au sens figuré. " Denver, le dernier dinosaure, c’est mon ami et bien plus encore." Je sursaute avant d'envoyer valser la vieille peluche que j’ai déniché dans un vide grenier et sur laquelle je viens de trébucher. Heureusement que mes yeux ne sont pas pourvu de rayons laser parce que sinon je ne donnerais pas cher de la peau de mon petit frère. Il rigole, Samuel, tandis que j’essaye calmer les battements d’un cœur rythmés par le générique de ce vieux dessin animé. Démasqué, je viens entre ouvrir la porte pour apercevoir le visage de celui que j’ai voulu éviter. « Qu’est-ce que tu veux ? » Une question que je n’ai cessé de me poser à partir du moment où il a commencé à s’éloigner jusqu’à celui où tout s’est terminé. Je ne suis pas certain qu’il soit en mesure d’y répondre, pas quand il se tient là, devant moi, alors qu'il devrait être avec elle. « Tu sais quoi, ça ne m’intéresse pas.» Ça ne m’intéresse plus. Je vais pour fermer la porte avant d’ajouter. « T’as perdu le droit de te pointer ici quand t’as pris la décision de te marier. » Le voir devant chez moi ne fait que me rappeler toute cette naïveté dont j’ai pu faire preuve et qui a le don de me dégoûter. Je n’aurais jamais dû le faire venir ici, lui dévoiler le seul endroit où il m’est autorisé d’être qui je suis et non, celui qu'on attend que je sois.


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MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions.
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Message(#)'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3) EmptyLun 15 Nov 2021 - 10:18


'cause every scrap
of you would be
taken from me

***

Les premières secondes, les premiers instants pendant lesquels il vint porter l’oreille à la porte se situant devant lui, Damon ne vint entendre aucun bruit. C’était plutôt étrange, étant donné qu’il savait que Angus ne vivait pas seul dans cet appartement; si ce dernier n’était pas présent, d’autres personnes se devaient de l’être et de venir si ce n’était répondre à la porte, au moins constituer un bruit de fond de vie au sein du foyer. Mais désormais, l’italien ne pouvait plus être sûr de rien de la sorte - il avait perdu le droit de venir connaître quoi que ce soit de la vie d’Angus le jour où il avait décidé, volontairement ou non, de ne plus venir lui donner de nouvelles. Il avait perdu le droit de venir également se questionner sur de tels sujets à partir de ce même moment, et pourtant il ne savait aller ailleurs que devant ce numéro d’appartement qui lui avait été donné, des mois plus tôt, autant par dépit que par envie. A cette époque là, ni Angus ni lui ne savaient où leur situation allait les mener, mais ils prenaient les choses comme elles venaient, comme ils le pouvaient. Si Damon avait su, il aurait redoublé d’efforts pour venir profiter de tous ces petits moments privilégiés qu’ils avaient pu partager - mais avec des si, il aurait pu se retrouver dans une situation toute autre que celle dans laquelle il nageait en ce moment.

Cependant, après ce qui lui sembla être une éternité - une minute, tout au plus, en réalité -, un semblant de musique commença à se faire entendre derrière la porte; au pire une mélodie si ce n’était réellement une musique. Quelque-chose de très peu audible si une oreille n’était pas prête à recevoir le son. Damon était, lui, à l’affût du moindre signe de vie, qu’il ne vint perdre aucune miette de ce qu’il pouvait entendre. Dans d’autres situations, il serait venu étirer un petit sourire amusé, et serait venu une fois la porte ouverte s’amuser du son entendu avec Sutton. Aujourd’hui, entendre des bruits derrière la porte vint faire manquer un battement à son cœur. Pas grand chose, une seconde de décalage contrairement au rythme que son palpitant usait d’ordinaire; assez cependant pour qu’il le ressente. Car s’il avait peur que personne - qu’Angus - ne soit présent derrière la porte, il était en réalité terrifié à l’idée qu’il vienne ouvrir cette dernière. Damon voulait discuter avec lui, lui apporter les informations qui lui manquaient pour qu’il comprenne le tableau dans son ensemble. Il savait cependant qu’il avait perdu le droit de venir se justifier auprès d’Angus depuis trop longtemps désormais.

Alors, lorsque le visage de l’australien vint apparaître à travers l’ouverture de la porte, Damon oublia un instant de venir respirer. « Qu’est-ce que tu veux ? » Toi, Angus aurait été la réponse qu’il serait venu donner sans hésitation aucune des semaines plus tôt, alors que les deux tâtonnaient encore à prendre leur marque dans cette relation qui n’en avait le nom uniquement dans leur petite bulle d’intimité. « Tu sais quoi, ça ne m’intéresse pas. » Il aurait aimé également lui répondre ici que si, au contraire, cela pouvait grandement l’intéresser - mais l’italien ne savait que faire si ce n’était que de se murer, une fois de plus, dans un silence des plus oppressants. C’était lui qui avait fait la démarche de venir jusqu’ici, après tout, c’était à lui de prendre la parole et non à Angus de venir combler les silences comme il l’avait malgré lui si justement fait la dernière fois. « T’as perdu le droit de te pointer ici quand t’as pris la décision de te marier. » - « C’est ça justement le truc, j’ai pas pris la décision de me marier. C’est Saül qui l’a prise pour moi. » Et, pour une fois et contre toute attente, Damon ne vint pour aucune raison lâcher le regard d’Angus en prononçant ces mots. Il était de toutes façons foutu rien que pour avoir osé mettre les pieds ici aujourd’hui, alors il ne voyait plus aucune raison de ne pas continuer sur sa lancée. Son père finirait par apprendre qu’il s’était présenté chez le Sutton malgré sa formelle interdiction, parce-qu’il finissait toujours par tout savoir; Saül avait des pouvoirs que le commun des mortels ne semblait même pas oser imaginer. Autant que Damon aille au bout de ses pensées, plutôt que de garder l’attitude mensongère qu’il avait adopté envers Angus ces dernières semaines - ces derniers mois. « Ca t’intéresse peut-être pas, mais tu mérites d’être au courant de la vérité. Je… » Venant pincer ses lèvres, il vint soupirer quelque peu. « Je peux entrer ? J’ai pas envie d’avoir cette discussion là sur ton palier. » Il méritait la vérité, et il la méritait correctement. Pas dans l’entre-ouverture d’une porte, Damon se balançant à moitié d’avant en arrière sur ses pieds, gagné par la nervosité. « Ou si tu préfères et que tu peux, on peut aller boire un café quelque-part. » Le choix lui revenait, Damon sachant pertinemment que ce type de décision n’était pas aussi simple à prendre pour Angus que ça l’était pour lui. Le jeune homme avait des responsabilités toutes autres de celles d’un jeune homme de son âge. « C’est trop compliqué pour que je te dise ça en comme ça. Promis, je te dis la vérité cette fois ci, mais je veux le faire bien. »






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Message(#)'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3) EmptyMer 17 Nov 2021 - 23:11



'cause every scrap of you would be taken from me
◊ ◊ ◊

Je le regarde, alors qu’il est là, immobile sur le perron d’un appartement qu’il n’est plus en droit d’approcher. Une zone de confort qui est mienne, délimitée par une porte que je refuse de lui ouvrir. « C’est ça justement le truc, j’ai pas pris la décision de me marier. C’est Saül qui l’a prise pour moi. » Ses yeux viennent trouver les miens sans qu’aucun de nous deux ne détourne le regard et c’est comme si je découvrais les traits de son visage pour la toute première fois. Des traits que je pensais pourtant connaitre sur le bout de mes dix doigts, jusqu’à ce que les choses finissent par changer et que mes yeux se retrouvent à se poser n’importe où si ce n’est sur lui. « Ça revient au même, tu vas te marier, Damon. » Et le dire à haute voix rend toute cette connerie beaucoup plus réelle. Il va se marier, c’est un fait et y’a rien que je pourrais faire qui puisse changer un tel constat pour la simple et bonne raison que c’est une décision qui lui revient de droit et qu’il a déjà fait son choix. « Saül est ton père et c’est pas parce qu’il a émis l’idée qu’il serait grand temps pour toi de te marier que ça veut pour autant dire qu’il t’a forcé à faire ta demande. » Évidemment que Saül ne s’est pas opposé à leur union, car si cela avait été le cas, nous ne serions pas en train d’avoir cette conversation. Damon n’aurait jamais accepté de l’épouser, pas sans sa bénédiction. Alors, oui, peut-être que son géniteur a adoré la blonde au point de vouloir en faire sa belle-fille, peut-être même qu’il a un peu forcé la main à son fils entre deux repas de famille. Saül est le CEO de l’une des sociétés les plus fructueuses du pays. Il gagne sa vie en vendant des bijoux et sa plus grande stratégie de communication consiste à faire miroiter tout un tas de fantasmes autour du mariage en proposant les meilleures alliances qu’on puisse trouver sur le marché. Y’a pas besoin d’en apprendre davantage pour savoir que : 1) Il est doué pour diriger et prend un malin plaisir à le faire 2) Ce serait faillir à son empire que de ne pas marier son fils ainé.

 « Ca t’intéresse peut-être pas, mais tu mérites d’être au courant de la vérité. Je… » En effet, ça ne m’intéresse plus et pour quelqu’un qui n’a jamais eu l’intention de me balancer son bonheur en plein visage, je le trouve sacrément culotté de venir se pointer devant chez moi pour mentionner son heureux événement. « Je peux entrer ? J’ai pas envie d’avoir cette discussion là sur ton palier. » Culotté, c’est bien ce que je disais. « Non, tu ne peux pas entrer. Y’a bien des gens qui se font ghoster du jour au lendemain, faut croire qu’on a pas toujours ce qu’on veut dans la vie. » Mon ton se veut détaché pourtant mes paroles, elles, ne trompent pas. J’ai déjà fait l’erreur de le laisser entrer, je ne la commettrais pas une nouvelle fois et si je me l'interdis, c’est surtout pour le petit garçon qui se trouve encore à l’intérieur. Je ne peux plus me permettre de faire entrer n’importe qui dans ma vie, nos vies, comme si cela n’avait aucun impact sur lui. Les gens vont et viennent à leur guise et même si ça fait chier, j’ai tout de même fini par l’accepter. En revanche, pour Sam c'est plus compliqué, il a déjà essuyé bien trop de pertes pour son jeune âge et s’il n’a eu l’occasion de rencontrer Damon qu’à quelques rares occasions, il n’empêche qu’il a fini par s’y attacher, lui aussi. « Ou si tu préfères et que tu peux, on peut aller boire un café quelque-part. » « J’ai quelqu’un qui m’attend. » Je tourne la tête en direction du salon pour poser mes yeux sur la silhouette de mon petit-frère pour qui les trente-minutes de temps calme touchent bientôt à leurs fins. « C’est trop compliqué pour que je te dise ça comme ça. Promis, je te dis la vérité cette fois ci, mais je veux le faire bien. » À sa promesse, je ne peux m’empêcher de détourner le regard de Samuel pour venir reporter mon attention sur celui qui ne devrait se trouver ici, mais plutôt chez sa petite-amie. Pourtant, c’est bien chez moi qu’il est venu frapper, une virée nocturne que son père ne pourrait tolérer. Je le sais et Damon le sait, lui aussi, mais il a quand même fait le choix de venir s’aventurer sur un terrain miné. « Attends-moi là. » Je tire la porte derrière-moi avant de rejoindre mon frère pour qui le minuteur vient de se mettre à sonner. « C’est l’heure de filer à la douche, Sam.» J’éteins la télévision tandis qu’il tente de m’amadouer avec son regard de Chat potté dans l’espoir de gratter quelques minutes de plus. « Bien tenté, mais t’as déjà utilisé tout tes XP pour la semaine. » Je lui dis en souriant alors que je me dirige dans la cuisine pour mettre deux dosettes dans la machine à café.« T’es pas drôle ! » « Et toi tu devrais déjà être au lit. J’ai de la visite qui m'attend sur le palier,  mais je prends le talkie-walkie dans le cas où t’aurais besoin d’un bonne nuit avant d’aller dormir. » Il roule des yeux puis disparait dans le couloir en prenant soin de faire racler ses pantoufles sur sol pour montrer son mécontentement avec une finesse qui lui est propre. Je récupère le plaid du canapé ainsi que les tasses de café et ce n’est que lorsque je suis certain d'entendre l'eau couler que je rebrousse chemin jusqu’à la porte d’entrée. « C’est tout ce que j’ai à te proposer. » Et c’est déjà mieux que ce que je m’étais juré de lui accorder. Je lui tends la tasse et profite d'avoir une main de libre pour venir faire refermer la porte. « Je t’écoute. » Par réflexe, je jette un coup d’œil à ma montre avant de venir m’assoir contre la porte. Ça vaut pas mon canapé, ni même la table d’un café, mais c’est tout ce que j’ai trouvé pouvoir concilier mes responsabilités avec son instant de vérité.  



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Damon Williams
Damon Williams
l'héritier du vide
  
'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3) MTtf4TM Absent
ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 2 ans (04.07).
SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021).
STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme.
MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions.
LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing.
never be so polite, you forget your power (never wield such power, you forget to be polite)
POSTS : 7554 POINTS : 290

TW IN RP : abus émotionnel, difficultés de procréation/infertilité/procréation médicalement assistée, violences (physiques et verbales).
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien.
CODE COULEUR : navy.
RPs EN COURS :
'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3) DcVdfvo
sait compter deux par deux et lacer ses chaussures.

NaNoWriMo 2021
NaNoWriMo 2022

(huit) - present: lilymegan #37norah #2olivia | past: gideonisabel | alternative: diego (jd)megan #36 (jd)

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ambroseambrose #2ambrose #3ambrose #4angus › angus #2 › angus #3angus #4 › angus #5auden › auden #2 › auden #3auden #4auden #5auden #6auden #7auden (sld)auden #9auden #10cesarcharlie › charlie #2charlie #3charlie #4julietjules #2 › jomaisiemeganmegan #2megan #3megan #4 › megan #5megan #6megan #7megan #8megan #9megan #10megan #11megan #12megan #13megan #14megan #15megan #16megan #17megan #18megan #19megan #20megan #21megan #22megan #23megan #25megan #26megan #27megan #28megan #29megan #30megan #31megan #32megan #33megan #34megan #35merylmollymurphy (sld)raelyn (sld)raelyn #2 (sld)saül › saül #2 › saül #3saül #4saül #5 › saül #6saül #7saül #8saül #9shilohshiloh #2zoyazoya #2 (sd)zoya #3zoya #4 (sd)la famigliala famiglia #2mariage léoliewitchcraftdouble troublehappy birthdeadwhat the folkscall me by your nameanniversaire megansweet and sour dinerdameolyn (sld)

chronologie des sujets à jour (lolz) dans ma fiche de liens.

evermore:


what did the buffalo say to his son when he left for college ?:


AVATAR : rudy pankow.
CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (userbars).
DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 01/11/2020
https://www.30yearsstillyoung.com/t34617-take-me-to-the-lakes-where-all-the-poets-went-to-die-damon
https://www.30yearsstillyoung.com/t50750-
https://www.30yearsstillyoung.com/t48007-damon-williams

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Message(#)'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3) EmptyDim 21 Nov 2021 - 10:06


'cause every scrap
of you would be
taken from me

***

Bien sur qu’un frisson vit parcourir l’échine de l’italien lorsque le regard d’Angus vint accrocher le sien en retour. La dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés à agir de la sorte, les choses ne s’étaient en rien idéalement terminées, et Damon espérait construire un peu de mieux avec la discussion qu’il désespérait avoir avec Angus. « Ça revient au même, tu vas te marier, Damon. » Rien ne revenait au même. Peut-être qu’effectivement, à la fin de cette histoire qu’importe le contexte qui se mettait en place, il se trouverait marié mais les raisons pour lesquelles il en venait à agir de la sorte étaient toutes autres que celles imaginées par Sutton. « Saül est ton père et c’est pas parce qu’il a émis l’idée qu’il serait grand temps pour toi de te marier que ça veut pour autant dire qu’il t’a forcé à faire ta demande. » Dans une autre situation, il se serait permis de venir ajouter un petit rire à la suite des paroles du brun. S’il savait à quel point il se trompait sur toute la ligne - s’il laissait le temps et l’opportunité à Damon de justement venir lui montrer à quel point il pouvait avoir tort au delà de ce qu’il imaginait.

Mais afin de pouvoir venir agir de la sorte, il fallait que Angus lui laisse l’occasion d’exprimer la vérité. C’était dans ce but et dans ce dernier uniquement que le jeune homme en était venu à faire le chemin jusque chez lui ce soir. Il voulait lui dire la vérité, lui montrer l’envers du décor; mais il ne pouvait en rien lui imposer et il fallait que le feu vert viennent d’Angus. « Non, tu ne peux pas entrer. Y’a bien des gens qui se font ghoster du jour au lendemain, faut croire qu’on a pas toujours ce qu’on veut dans la vie. » Venant pincer ses lèvres, Damon ne put faire autrement que de venir acquiescer. Il méritait toutes les remarques de ce type de la part de l’australien, et ne viendrait en pointer aucune du doigt. Il méritait les remarques parce-qu’il était l’auteur de ce type de comportement, là où Angus n’avait pas mérité que quelqu’un comme le Williams vienne agir à son encontre de la sorte. S’il lui avait fait comprendre qu’il avait eu tout le temps du monde de lui expliquer la vérité - ou ce qui pensait être la vérité -, ce que Damon lui proposait allait bien au delà de ça. Il ne désirait cependant pas le faire dans l’encadrement d’une porte d’un appartement où il n’était désormais plus autorisé à entrer. « J’ai quelqu’un qui m’attend. » Qu’il vint lui répondre, lorsque l’italien lui proposa d’aller prendre un café quelque part. A ces mots, de nouveau, il ne put que venir acquiescer d’un hochement de tête. Damon savait que Angus n’était pas autant libre de ses allées et venues comme il pouvait l’être lui, et ne venait remettre à aucun instant en cause la réponse qu’il donnait à sa proposition. Alors, dans un dernière espoir - dans un dernier désespoir -, Damon vint abattre sa dernière carte. Quitte à venir jusqu’ici ce soir, il avait à coeur d'aller au bout de ses pensées et ses gestes. La balle était dans le camp d’Angus désormais. Après un regard qui lui sembla durer une éternité, et surement une mise sur la balance des pour et des contre de la part de Sutton, ce dernier vint capituler. « Attends-moi là. » La porte vint se fermer sur lui mais Damon vint s’autoriser un soupire de soulagement. Même s’il ne savait trop vers quoi ils s’en allaient, au moins Angus ne venait pas fermer totalement la discussion et c’était là uniquement ce qu’il attendait de la part de l’australien. Alors, avec une patience qui lui était propre, Damon vint attendre comme il lui avait été indiqué. Si Angus avait besoin de quelques minutes pour lui en accorder autant, il attendrait des heures sur son palier. Heureusement pour lui, la porte s’ouvrit de nouveau après une poignée d’instants, découvrant le brun avec deux tasses de café à la main. « C’est tout ce que j’ai à te proposer. » Attrapant celle qui lui était destinée, Damon vint hocher la tête. « C’est plus que ce que je mérite. » Parce-qu’il était totalement au courant d’être le vilain dans l’histoire d’Angus, qu’importe la vérité qu’il s’apprêtait à lui apporter.

« Je t’écoute. » A l’instar du brun qui vint s’asseoir contre la porte de l’appartement, Damon se laissa glisser pour s’asseoir de l’autre côté du couloir. Il venait de remettre la balle au centre pour un point partout, et la suite de cette conversation et de tous les événements s’y associant viendraient dépendre du coup franc que l’italien s’apprêtait à lancer. Laissant son regard se perdre un instant dans sa tasse de café, comme y puisant tout le courage du monde, Damon finit par venir échapper un petit soupire. « C’est un mariage arrangé. » Il vint s’arrêter un instant, pinçant ses lèvres. Angus n’avait pas peur de venir mettre des mots sur les maux, et il se devait d’en faire de même en cet instant: il n’y avait pas besoin d’ajouter la moindre nuance à cette vérité. « Non, c’est un mariage forcé, en réalité. » Parce-qu’elle résidait là dans toutes ses couleurs, la vérité. Si Damon avait consenti à venir se plier à la volonté de son père, cela restait une situation de mariage forcé, qu’importe comment les contours en venaient à être arrangés. « En laissant Saül me marier de force à Megan, je lui sauve le cul de la prison. A Saül. » Ce ne fut qu’à ce moment là que le regard azur vint se poser de nouveau dans celui de Angus. « Personne, en dehors de nos proches, est au courant de ce que je te dis là. Mais c’est pour éviter qu’il vienne faire face aux conséquences de ses actes que je me suis résigné au mariage. » Ca, et également le fait que si Damon venait tenir tête à son père de la moindre des façons, Angus perdait son poste. Cette partie là de la vérité, Sutton n’était pas obligé de la connaitre; elle n’apporterait rien de bon dans ce monde. « Et parce-que seuls nos proches sont au courant de la vérité, j’ai pas pu t’en parler. » Parce-que même si la formulation était brutale et venait sous-entendre que Angus et lui n’étaient pas assez proches pour qu’il puisse se permettre de venir lui en parler plus tôt, les faits restaient les faits. Ce n’était pas la meilleure façon de lui avancer la vérité, mais cela restait tout de même justement la vérité. « Et encore, je suis même pas sûr que ma mère ait eu le droit à tous les détails. »






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Message(#)'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3) EmptySam 27 Nov 2021 - 23:05



'cause every scrap of you would be taken from me
◊ ◊ ◊

« C’est plus que ce que je mérite. » C’est vrai, pourtant j’ai longtemps était de ceux qui pensaient le contraire. Il existe une époque où je me serais empressé de le contredire et durant laquelle je n’aurais pas manqué d’arguments pour appuyer mes propos. Un temps où le simple fait de le voir se plier en quatre pour bénéficier de la gratitude d’un père trop exigeant avait le don de me mettre hors de moi. Alors oui, une tasse de café et quelques minutes de conversation, c’est bien plus que ce que je devrais lui accorder, mais ça ne veut pas dire qu’il ne mérite pas davantage quand cela concerne les membres de sa propre famille. Damon a merdé, c’est un fait. Il n’est pas parfait, ça aussi c’en est un, pour autant je ne peux faire autrement que de persister à croire qu’il y avait une part de vérité dans toutes les choses qu’il a pu me raconter, dans tout ce qui faisait qu’il était lui et qui ont fait que j’ai fini par flancher. Je me laisse glisser contre la porte pour venir m’assoir sur le sol passant le plaid sur mes épaules tandis qu’il préfère prendre place en face de moi, maintenant une distance à laquelle j’ai encore du mal à m’habituer. « C’est un mariage arrangé. » La vérité, qu’il a dit. Je lâche un rire amer tout en secouant la tête. C’est donc pour l’entendre me dire une connerie que je suis revenu sur mes pas. Ma patience a des limites qu’il est à un rien de dépasser. Si par ‘mariage arrangé’, il veut parler du désir naturel que peut éprouver un père à l’idée de vouloir marier son enfant, Saül n’a rien inventé et Damon n’est pas le premier à devoir faire face aux conséquences de mœurs installées depuis trop longtemps dans notre société.  « Non, c’est un mariage forcé, en réalité. » Je relève la tête vers lui alors que ses mots me reviennent à l’esprit, ceux prononcés à la volée dans une cage en acier :  ‘Je fais ce qu’on attend de moi’. J’ai beau le regarder, c’est la version du Damon qui se trouvait dans l’ascenseur dont je ne peux me détacher. Je le revois, sa vision embuée par des larmes qu’il avait bien du mal à cacher. Et si je m’étais trompé sur toute la ligne ? Trop occupé à être en colère contre lui pour pouvoir entendre ce qu’il tentait désespérément de me dire. 

« En laissant Saül me marier de force à Megan, je lui sauve le cul de la prison. A Saül. »  « L’enfoiré. » C’est tout ce que je trouve à dire, tout ce que mes lèvres arrivent à murmurer. Pourtant, je devrais m’énerver davantage, hausser la voix et déverser toute cette haine emmagasinée depuis que nous nous sommes quittés, mais le dégoût l’emporte sur toute les mauvaises émotions que je peux ressentir après une telle révélation. L’amertume prime sur la colère et le sentiment d’injustice se trouve pas loin derrière. La mâchoire serrée, je peine à retenir tous les jurons de plus qui se précipitent contre la barrière d’une bouche que j'essaye de maintenir fermée, en vain. « Et qui sauve le tien ? » J’en ai rien à foutre du cul de Saül, le seul qui m’importe c’est celui de son fils. Qu’il y aille en prison, Marcus prendra bien soin de son empire. Je me lève pour venir réduire l’espace qui nous sépare, prenant place en face de lui. « Fais pas ça. » Ma voix se brise à la simple prononciation de mots que j’aurais voulu prononcer plus tôt et qui arrivent certainement trop tard. Je sais à présent que rien ne pourra le faire changer d’avis, pas même mes doigts qui viennent chercher les siens ou les non-dits que je ravale pour ne pas avoir à perdre le peu de fierté qu’il me reste. « Personne, en dehors de nos proches, est au courant de ce que je te dis là. Mais c’est pour éviter qu’il vienne faire face aux conséquences de ses actes que je me suis résigné au mariage. » Ses proches, j'accuse le coup en mettant fin à l’élan d’affection que je m’étais autorisé quelques minutes auparavant. « Et parce-que seuls nos proches sont au courant de la vérité, j’ai pas pu t’en parler. » Ma main vient prendre refuge sous le plaid, tandis que je me recule légèrement pour faire renaitre de ses cendres la distance qu’il s’emploie désormais à mettre dans ses mots comme dans sa posture. « Et encore, je suis même pas sûr que ma mère ait eu le droit à tous les détails. » « D’après elle, t’as l’air heureux. » C’est du moins ce qu’elle m’a dit lorsque nous avons échangés quelques phrases autour d’un café. Était-elle au courant de la situation ? Peut-être que c’est d’elle que Damon tient son talent pour la comédie finalement ou alors, elle ne faisait que se montrer sincère. Après tout, l’un n’empêche pas l’autre, il se peut qu’il soit tombé sur la bonne personne, mariage arrangé, ou non. « À quel point il a merdé, ton père ? » Là encore, c’est pas pour Saül que je pose la question, mais bien pour son fils et aussi pour savoir si l’entreprise risque de faire faillite à cause de ses conneries. « Et je vois pas en quoi un mariage pourrait l’aider à éviter la taule. » Il m’est plus facile de faire référence à l’institution dans sa globalité qu’à son mariage. Je porte la tasse à mes lèvres pour boire une gorgée de ma boisson chaude, un café aussi corsé que tous les propos qui me viennent à l'esprit lorsque je tente d'analyser la situation dans laquelle son père nous a mis. « Putain, on est des spaghettis. » Deux foutus spaghettis et Saül n’est nul autre qu’un trou noir, tout aussi puissant et dévastateur.  



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Damon Williams
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Message(#)'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3) EmptyLun 29 Nov 2021 - 23:17


'cause every scrap
of you would be
taken from me

***

Ce n’était en rien une mince affaire, dans celle que Damon était en train de s’installer. S’il aurait du venir prononcer ces mots là des semaines plus tôt déjà, il réalisait à quel point il n’aurait su le faire plus tôt: cela ressemblait déjà à une lente torture en cet instant, alors qu’il avait pris le temps de peser le pour, le contre, et toutes choses pouvant s’installer sur la balance en cet instant. Il aurait voulu dire la vérité à Angus plus tôt, mais il n’aurait pu - autant parce-que son père lui avait explicitement demandé de ne pas le faire, que parce-que cela lui faisait physiquement mal de venir mettre des mots sur les maux. Il ne voulait pas blesser l’australien, pour aucun raison; et pourtant qu’importe la façon dont il allait venir expliquer la situation dans laquelle ce dernier se retrouvait malgré lui, il allait le blesser. C’était un fait qu’il ne pouvait nier, et qui rendait les choses bien plus complexes qu’il ne l’aurait souhaité. Alors, il vint en première instance mettre les mots justes sur le mariage dans lequel il s’était engagé tête baissée. L’explication était forte de sens, impliquait tant de choses que même l’italien n’en apercevait que la partie immergée de l’iceberg pour le moment. Mais elle était la plus proche de la réalité. Et, sans que cela ne l’étonne réellement en réalité, la première réaction de Angus fut de venir échapper un rire - qui ne relevait en rien de l’amusement. Pinçant ses lèvres, Damon vint alors rectifier le tir, adapter son vocabulaire. Ce n’était pas un mariage arrangé - il aurait pu y trouver à minima son compte dans ce dernier, si tel avait été le cas -; il s’agissait bel et bien d’un mariage forcé. L’idée lui filait toujours des slaves de frissons malsains, lorsqu’il y repensait. C’était là la façon dont venait agir Saül envers son propre fils afin de servir ses intérêts personnels: sans Damon, le Williams sénior finissait derrière les barreaux et pour quelques années encore.

« L’enfoiré. » Damon n’aurait pu être plus d’accord avec Angus qu’en cet instant. Oui, Saül agissait en enfoiré - mais il ne viendrait pas l’admettre à haute voix, il ne saurait le faire. Qu’importe l’étrangeté de la situation et ce qu’il pouvait penser des agissements de son père, il n’arrivait toujours pas à se résoudre à mettre les mots justes sur cette partie là de l’histoire. « Et qui sauve le tien ? » Un instant, un seul, Damon vint fermer les yeux. Il savait parfaitement que les intentions de Sutton étaient des meilleurs, mais l’entendre pointer du doigt un des réels problèmes de cette situation ne l’aidait en rien. Cela ne faisait que venir briser davantage le coeur de Damon - et ce dernier était déjà rafistolé avec des pansements de mauvaise qualité. « La question se pose pas, Angus. » Pas dans leur famille, pas dans leur histoire. Personne ne viendrait avoir les arrières de Damon parce-que personne ne pouvait se permettre un tel luxe. Il avait perdu ce privilège à l’instant où il s’était engagé, de son plein gré mais contre ce dernier, dans ce compromis que son père lui avait proposé. Car si cela permettait d’assurer l’avenir de Saül, c’en était également le cas pour Angus. Simplement, ce dernier ne le savait pas - et il n’avait pas besoin de le savoir. Damon le connaissait assez pour savoir qu’il ne laisserait d’autant plus une telle chose arriver, s’il connaissait toutes les ficelles que l’homme d’affaires était prêt à tirer pour arriver à ses fins. «  Fais pas ça. » Et alors qu’il prononçait ces mots, Angus vint se rapprocher de Damon. Depuis quand n’avaient-ils pas été volontairement aussi proches l’un de l’autre ? Depuis quand n’avait-il pas pu sentir le parfum du brun avec une telle précision ? Depuis quand avait-il également oublié de respirer ? Etait-ce avant ou après que Sutton soit venu chercher ses doigts des siens, dans une contact qui venait bruler la peau de Damon à jouer autant avec le feu ? Le pire dans tout ça, ce fut le ton employé pour venir souffler ces mots. Ils vinrent, comme si cela était de coutume, fissurer encore un brin en plus le palpitant du blond.  Avant même de s’en apercevoir, il était venu agripper timidement les doigts de Sutton de son côté également, comme un réflexe qui faisait autant du bien au coeur qu’au corps, qui lui insufflait ce qu’il fallait de force pour continuer de lui expliquer la situation. « J’ai pas le choix. Je peux pas faire autrement. » Dans un autre monde, il aurait eu tous les choix du monde et n’aurait même pas eu à se poser la moindre question - et encore moins avoir ce type de discussion avec l’homme qui faisait clairement flancher son coeur. Damon aurait pu choisir son avenir sans que personne ne vienne interférer - et il en aurait été bien plus heureux.

Cependant, dans un monde où Saül Williams était son père, c’étaient là des choses auxquelles il avait renoncé depuis bien longtemps. Il ne s’attendait juste pas à venir entrainer une personne de la sorte dans sa chute - et pourtant, c’était bien ce qu’il était en train de faire avec Angus. Car s’il voulait être totalement honnête - à quelques détails près - avec lui, il se devait de continuer son explication, de lui donner d’autres pages de l’histoire. Même si ces dernières contenaient le simple fait que l’australien ne faisait pas partie de la liste des invités d’honneurs à ce petit secret bien gardé. La nouvelle fut accueillie avec toute la chaleur à laquelle Damon s’attendait: Angus ne mit pas un instant de plus pour venir rompre le maigre lien physique qui s’était autorisé à venir nouer - et l’italien ne vint en rien le retenir. Il ne ferait rien qui irait désormais à l’encontre de sa volonté, il en avait déjà assez fait. « D’après elle, t’as l’air heureux. » - « D’après elle, tu étais qu’un ami de son fils il y a encore quelques semaines. » Parce-qu’il y avait bien des choses que les parents de Damon avaient appris, en quelques semaines - quelques mois. Son attirance pour le brun qui mettait de plus en plus de distance physique entre eux en cet instant en faisait partie. « Je sais qu’elle est au courant de ce qu’elle doit diffuser comme message, et le fait que je sois heureux de ce futur mariage en fait partie. » Parce-que l’image diffusée au grand publique était la partie la plus importante de toute cette manigance. Ils se devaient, tous, de garder les apparences intactes - ou le mirage viendrait se dissiper plus rapidement que prévu. « Mais je sais pas si elle est au courant de ce qu’a fait Saül pour en arriver là. » Parce-qu’il avait pu le voir dans son regard, le reconnaître dans ses mots: Elise n’était pas partisane des plans mis en place par son ex-mari, même si les penchants de son fils ne se trouvaient pas être réellement à son goût à elle non plus.

« À quel point il a merdé, ton père ? » Damon vint soupirer, détourner son regard un instant. Pourvu que cette conversation puisse rester aussi longtemps que possible entre eux, dans leur sphère privée, et qu’elle ne remonte aux oreilles de personne d’autre. « Assez pour couler ses vieux jours derrière les barreaux, je pense. » Damon ne connaissait pas tous les tenants et aboutissant des conséquences des actes de Saül, mais il avait compris que ce dernier risquait de ne pas revoir la lumière du jour avant un bon bout de temps si Damon ne venait pas empêcher le massacre. « Et je vois pas en quoi un mariage pourrait l’aider à éviter la taule. » Il pouvait facilement rejoindre Angus sur cette interrogation là, puisqu’il avait eu la même de son côté lorsque Saül lui avait expliqué la situation. « Parce-que c’est Megan qui a découvert ce qu’il tentait de cacher aux autres. Alors pour éviter qu’elle utilise ses trouvailles, il l’a faite chanter. » Dans les grandes lignes, la vérité résidait là. Les détails étaient bien trop encombrants pour en arriver finalement à la même conclusion: il n’était pas seul dans ce bateau, et que la jeune femme se retrouvait dans les tirs croisés autant que lui, à se retrouver promise à un homme qu’elle continuait d’apprendre à connaître au fil des semaines passées en sa compagnie. « Il est puissant, Angus. Et il a beaucoup de ressources. » Là était un constat que Damon avait pu faire des années plus tôt, et par lequel il continuait de venir peser les pour et les contre. Son père jouait dans un cour bien différente de toutes les autres, et lorsqu’il avait décidé quelque-chose, il obtiendrait cette dernière qu’importe la façon dont il devait agir pour y parvenir. « Putain, on est des spaghettis. » La comparaison et l’expression utilisée par Angus eut au moins le résultat de venir faire relever complètement le visage de Damon dans sa direction. Il ne s’attendait pas à l’entendre dire ça, si bien qu’avec la tension ambiante, il vint échapper bien malgré lui un petit rire - bref, un instant tout au plus, mais bien présent. « T’es gonflé de dire ça à un italien, toi. » L’humour n’était peut-être pas la bienvenue en cet instant, mais Damon n’avait jamais réellement agi autrement qu’à l’instinct aux côtés d’Angus. Et ça, il aurait voulu la garder, cette habitude.

Cependant, bien qu’accueilli volontiers côté italien, le rire de Damon ne dura qu’un temps - celui d’après, son visage venait déjà de nouveau se refermer. « Je sais que cette histoire ne fait aucun sens… » Soupirant, il vint alors à son tour décoller son dos de la surface sur laquelle il s’était mis plusieurs minutes plus tôt. Ainsi, il en vint à se rapprocher d’Angus - de pas beaucoup, une poignée de centimètres, mais c’était mieux que tout ce qu’il avait pu offrir ces dernières semaines. « Et je suis désolé que tu te sois retrouvé au milieu de tout ça. » Parce-que lui faire du mal n’avait jamais été dans les projets de Damon, et que malgré tout ce qu’il se passait autour de lui, il tentait toujours de minimiser les dégâts que la situation pouvait apporter sur Angus. « J’aurais préféré pouvoir t’éviter d’être le dommage collatéral. » Car c’était exactement ce qu’il était, malgré lui, Angus: le dommage collatéral d’une famille en faillite depuis trop d’années désormais. Si les Williams ne s'étaient pas mis en tête de faire du secret leur religion, personne n'aurait eu à supporter les aléas de l'arrivée de ces derniers dans la réalité. La vérité n'était pas plus belle, mais elle avait au moins pour elle de ne pas faire autant de dégâts que son alter-égo le mensonge.






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Message(#)'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3) EmptyDim 12 Déc 2021 - 12:53



'cause every scrap of you would be taken from me
◊ ◊ ◊

J’en ai entendu des choses horribles sur Saül, des ragots à foison qui auraient pu remplir les pages d’un livre vierge. Seulement voilà, j’ai jamais été du genre à écouter toutes les rumeurs qu’on pouvait dire à son sujet. À l’université, mes professeurs n’étaient pas d’accord sur tout, mais s’il y avait bien une phrase que chacun d’eux prenaient soin de nous répéter, c’était celle-ci : Une entreprise sera toujours à l’image de celui ou celle qui la dirige. Et si, au premier abord, Michael Hills a tout d’une fourmilière, il suffit de creuser un peu pour se rendre compte qu’elle se rapproche bien plus d’une arène que d’une cohue. C’est un peu la version ‘marche ou crève’ du salarié et y’a intérêt de marcher droit, pas de place pour les gens qui ont une fâcheuse tendance à vouloir sortir des sentiers battus. La compétition est telle que même le plus juste d’entre nous finira toujours par faire usage de coups bas et si ce boulot nous pousse à donner le meilleur de nous-même, il a surtout tendance à faire ressortir ce qu’il y a de pire en chacun de nous. Moi, j’ai eu la chance de tomber sur Damon car c’est lui qui a fait toute la différence. Je suis pas en train de jeter la pierre à cette multitude de connards qu’on peut retrouver dans les couloirs de la tour de verre, parce que je comprends le cheminement et qu’il m’aurait été facile de rejoindre leur rang en signant un pacte avec Satan. J’étais à un rien d’en faire partie quand j’ai commencé à bosser pour Williams, c’est d’ailleurs en écrasant son petit protégé que j’ai pu me frayer un chemin jusqu’au dernier étage. Au début, j’en avais strictement rien à foutre de trahir des collègues surtout lorsque j’étais sûr de pouvoir en tirer profit. J’y aurais laissé tout amour-propre sans hésiter une seule seconde et ce, sans ressentir une once de culpabilité.

« La question se pose pas, Angus. » Il se trompe en plus de sous-estimer sa place dans toute cette supercherie. Il détient l’avenir de son père entre ses mains et pour une fois, c’est lui qui possède un avantage considérable sur son paternel. Pourtant, l’italien semble être décidé à obéir aux demandes de ce père qui préfère sacrifier le futur de son fils plutôt que de s’en remettre à la justice. Un choix qu’il m’est difficile de concevoir alors je me raccroche à l’infime espoir de le voir changer d’avis tout en sachant qu’il n’en fera rien. Mes doigts viennent chercher les siens et toutes les sensations que ce contact peut me procurer ne font que confirmer le fait que ce qu’on a pu partager avait le don de compter. Le cœur qui s’emballe à chaque fois que nos peaux s’effleurent; le manque qu’il peut provoquer; la nostalgie des moments passés; ne pas pouvoir m’empêcher de me rapprocher; l’avoir en tête bien trop de fois dans la journée. C’est pas de moi ces choses-là et pourtant, c’est bel et bien ce qu’il m'arrive de ressentir à son sujet. Ses doigts se mettent à serrer les miens en retour, ce qui a pour effet de décupler les frissons déjà bien présents sur mon épiderme. Une vague de chaleur qui force les traits de mon visage à s’adoucir le temps d’un court instant avant qu’il ne se décide à reprendre la parole. « J’ai pas le choix. Je peux pas faire autrement. » Je détourne le regard pour venir poser mes yeux sur cette main qui portera bientôt l’alliance de sa nouvelle union. Un annulaire que je viens caresser de mon pouce pour ce qui semble être la toute dernière fois. Il pourrait faire autrement, mais cela voudrait dire renoncer à sa famille ainsi qu’à l’homme qui l’a élevé et je crois que ce serait d’autant plus douloureux pour lui que d’accepter ce mariage forcé. C’est pour cette raison que je ne réponds rien, parce que s’il m’est difficile de l’imaginer faire sa vie avec une personne qu’il n’aura pas eu la chance de choisir, il m’est impossible de l’imaginer plus malheureux que ce qu’il ne l’est déjà. « D’après elle, tu étais qu’un ami de son fils il y a encore quelques semaines. » Je retiens deux choses des phrases qu’il vient de me sortir, je ne suis ni un proche, ni un ami. Mes doigts qui jusqu’ici, étaient toujours enlacés aux siens, viennent rapidement rompre ce lien certainement synonyme de péché pour les membres de sa famille. « Je sais qu’elle est au courant de ce qu’elle doit diffuser comme message, et le fait que je sois heureux de ce futur mariage en fait partie. » Ce qui fait d’elle une actrice secondaire dans la nouvelle production de Saül, c’est beau, la famille. À croire qu’il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Je n’ai pas assez discuté avec Elise pour savoir si elle fait partie de ces gens qui suivent les désirs du CEO car ils sont bien trop terrorisés à l’idée de lui tenir tête ou si elle fait partie de ceux qui ne disent rien par respect pour Damon et le choix qu’il a fait. « Mais je sais pas si elle est au courant de ce qu’a fait Saül pour en arriver là. » « Elle est au courant pour nous deux ?! » Du moins pour ce qu’il en reste. Je dis ‘nous’, mais j’aurais pu parler de son attirance pour les gens du même sexe sans m’ajouter à l’équation. Ce que je veux savoir, c’est si elle sait que son garçon a des penchants pour la gente masculine et comment elle a pris la nouvelle si tel est le cas. J’aimerais l’entendre me dire que quelqu’un l’accepte enfin tel qu’il est réellement dans cette foutue famille, histoire qu’il y ait au moins quelque chose de bon qui puisse ressortir de cette énorme escroquerie.

« Assez pour couler ses vieux jours derrière les barreaux, je pense. » Il a dû sacrément merder, Saül. L’argent n’achète pas tout visiblement car si c’était le cas, il se serait  précipité sur son chéquier pour réparer les erreurs qui, sans l’aide de Damon, lui auraient sans aucun doute coûté sa liberté. Comme quoi derrière chaque grand homme peut se cacher un escroc, j’ai simplement été dupé et maintenant je suis forcé de constater qu’il n’y avait finalement rien d’admirable chez ce patron que j’ai trop longtemps estimé. « Parce-que c’est Megan qui a découvert ce qu’il tentait de cacher aux autres. Alors pour éviter qu’elle utilise ses trouvailles, il l’a faite chanter. » Je fronce les sourcils, peu convaincu par ce qu’il tente de me raconter. « Y’a un truc que je ne pige pas, si Saül a décidé de la faire chanter, c’est qu’il s’est senti menacé à un moment donné, non ? » Saül est un homme sûr de lui et qui ne se laisse pas manipuler aisément. C'est les gens ont tendance à le craindre et non l’inverse. Il est le patron d’une énorme boite, une entreprise dont la côte boursière ne fait qu’accroître un sentiment de jalousie auprès de la concurrence. Williams baigne dans un monde de requin et s’il existe une personne assez armée pour faire face aux différentes attaques, c’est bien lui. Ce qui me laisse à penser que sa future fiancée doit être en possession de preuves irréfutables et que si Saül est prêt à mettre son fils dans une telle situation, c’est parce qu’il a dû les voir de ses propres yeux. « Elle l’a fait chanter avant qu’il ne décide de lui rendre la pareille, c’est ça ? » L'arroseur, arrosé. J’espère me tromper parce que dans le cas contraire ça voudrait dire que cette histoire est encore plus écœurante que ce qu’il a bien voulu me raconter. « Il est puissant, Angus. Et il a beaucoup de ressources. » Je relève les yeux vers lui, sa phrase sonne comme un avertissement qui ne présage rien de bon. Il a des ressources, c’est une certitude, mais je me rends compte à présent qu’il n'a pas de limite et qu'il est surtout capable du pire. Les mots de mon petit frère me reviennent en tête et je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec son histoire de spaghettis. Saül qui détruit tout sur son passage, un trou noir plus qu’une tempête parce qu’une tornade, ça fait des dégâts, mais un trou noir ça englouti tout ce qui se trouve sur son passage jusqu’à qu’il ne reste plus rien si ce n'est l’ombre de ce qui a été anéanti. Ça le fait rire, un bref instant, juste assez pour me laisser le temps de voir son visage s’égayer à nouveau et bordel qu'il est beau, quand il rit. « T’es gonflé de dire ça à un italien, toi. » Un sourire triste vient étirer mes lèvres avant de le cacher derrière ma tasse de café. « Peut-être, mais j’ai jamais consommé autant de plats italiens qu’en cette année, alors je peux me le permettre. Je crois même que l’Italie figurerait en première position s’il existait une rétrospective des plats consommés sur une année entière. Un peu comme Spotify avec la musique, tu vois ? »  Son pays à lui, celui que j’ai appris à connaitre durant ces derniers mois. Les bons et les mauvais côtés d’une culture qui n’est pas mienne, mais qui a tout de même fini par avoir une influence considérable sur ma vie professionnelle comme sur ma vie privée.

« Je sais que cette histoire ne fait aucun sens… » Il soupire alors que je baisse le regard vers la boisson chaude posée à même le sol. Y’a rien qui fait sens, j’ai même l’impression d’avoir été propulsé dans une mauvaise série télé. Damon prend l’initiative de se rapprocher, de pas beaucoup, d’un rien pourtant ça suffit à me donner envie de m’avancer jusqu’à ce que nos genoux se touchent et qu’il n’y est plus aucune distance entre nous. « Et je suis désolé que tu te sois retrouvé au milieu de tout ça. » Des excuses qui sont loin d’avoir le goût d’une quelconque victoire, pas quand je sais qu’il n’y est pour rien dans toute cette histoire. S'il s’est mis à m’éviter, c’était pour ne pas avoir à tout me raconter. C’était peut-être pas la meilleure des solutions, mais je sais pas comment j’aurais réagi à sa place alors je suis mal placé pour le juger. Sans oublier le fait que c’est Damon qui se retrouve au milieu de tout ce bordel, pas moi. « J’aurais préféré pouvoir t’éviter d’être le dommage collatéral. » J’hausse une nouvelle fois les épaules pour me donner un air détaché, comme si toute cette supercherie ne m’avait pas un tant soit peu abimé. « Je vais bien, donc arrête de te faire du souci pour moi. T’as déjà beaucoup à penser. » Y’a des choses plus importantes que ce je peux ressentir, j’ai peut-être pas grandi dans une famille aussi dysfonctionnelle que la sienne, mais je sais que je ferais tout pour protéger Sam et ma mère. Dans un autre monde, dans une autre vie, on aurait pu avoir une chance, mais pas dans celle-ci. C'est un constat que j'entends, mais que je n'accepte pas pour autant et je pense qu’il me faudra un peu de temps avant d’y arriver. « Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ? » La question est maladroite, mais c’est la seule formulation que j’ai trouvé pour ne pas avoir à lui dire le fond de ma pensée. Qu’est-ce que t’attends de moi ? Qu’est-ce que je dois faire ? J’ai bien compris que je ne ferais jamais le poids contre la puissance de son père et les ressources dont il dispose. Je ne sais simplement plus où se trouve ma place au milieu de tout ceci, car si je ne suis ni un proche, ni un ami, qu’est-ce que je suis pour lui ? Il est sur le point de lui jurer amour et fidélité alors qu’est-ce que ça fait de nous ? Est-ce qu’on doit continuer à se parler ou prétendre n’être que deux étrangers ?  Parce qu’il est là, devant moi, et qu’à chaque fois que tout semble être terminé, on finit toujours par se retrouver.  « Bonne nuit Gus et bonne nuit à Damon personne Williams. » La voix de mon frangin résonne à travers le talkie-walkie alors que je lève la tête en direction de l’appartement pour le voir faire coucou de par sa fenêtre. Il a toujours apporté une grande importance aux noms de famille que je ne saurais expliquer. « Bonne nuit Samuel au lit Sutton, n’oublie pas de baisser les stores. » Je pourrais presque l’entendre soupirer d’ici, malgré tout, il s’exécute jusqu’à ce que ses bouclettes disparaissent derrière le rideau métallique. « T’es loin d’être personne. »  Je me retourne vers Damon pour le regarder, parce que c’est la vérité. Y’a des gens qui marquent plus que d’autres et qui, malgré les embuches, finiront toujours par compter.  



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Damon Williams
Damon Williams
l'héritier du vide
  
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ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 2 ans (04.07).
SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021).
STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme.
MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions.
LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing.
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PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien.
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sait compter deux par deux et lacer ses chaussures.

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INSCRIT LE : 01/11/2020
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Message(#)'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3) EmptyDim 16 Jan 2022 - 4:52


'cause every scrap
of you would be
taken from me

***

« Elle est au courant pour nous deux ?! » Lentement, mais de façon franche, Damon vint hocher la tête. « C’est Saül qui lui a dit. » Dans une autre version de la réalité dans laquelle ils évoluaient, il serait venu annoncer comme un grand à sa mère qu’Angus était bien plus qu’un ami pour lui; et dans la version parfaite des faits, elle l’aurait su depuis bien longtemps parce-que ça aurait été normal au yeux d’Elise que son fils puisse développer des sentiments pour un homme. Malheureusement pour eux tous, ils ne vivaient en rien dans ce monde et la complexité de la réalité avait tendance à faire mal, une fois qu’elle s’imposait de nouveau à vous. « Et étonnement, contrairement à d’autres, elle n’a fait aucun commentaire déplacé. J’étais étonné. » Il était on ne pouvait plus honnête en cet instant, Damon. Il avait toujours su que Saül ne se rangerait en rien à ses côtés, à son avis, et qu’il viendrait mettre son grain de sel là où ce dernier n’était en rien attendu. Cependant, il s’était dit que ce serait sûrement également le cas pour Élise - et s’était trompé sur cette ligne là.

Là en revanche où il n’y avait pas moyen de se tromper, c’était sur l’avenir de Saül si Damon ne venait pas se plier aux existences de son père. « Y’a un truc que je ne pige pas, si Saül a décidé de la faire chanter, c’est qu’il s’est senti menacé à un moment donné, non ? » De façon bien évidente, l’italien vint pincer ses lèvres en une ligne fine, venant approuver les dires du brun en face de lui. Oh, même si jamais il ne viendrait l’avouer à haute voix, effectivement l’homme d’affaires s’était senti menacé. Il ne serait même pas venu agir d’une quelconque sorte, si ça n’avait pas été le cas. « Elle l’a fait chanter avant qu’il ne décide de lui rendre la pareille, c’est ça ? » Et toujours sans prononcer le moindre mot, il vint hocher la tête. Angus venait de résumer parfaitement la situation - si l’idée de Megan ne lui avait pas semblé mauvaise à la base, elle n’avait pu être menée à bien puisque Saül était celui disposant de ressources importantes, ayant les bras longs et la rage au ventre afin de préserver l’image qu’il renvoyait sur le monde. Il fallait que tout le monde se rappelle de ça, de la menace que représenter l’italien senior - Angus y compris. Damon ne pouvait lui dire la façon dont il était impliqué jusqu’au coup, sans le savoir, dans l’arrangement que le jeune homme avait passé avec son père, mais s’il ne l’avait pas fait, Damon serait face à un chercheur d’emploi et de réputation en ce moment même. Tout, sauf ça - Angus ne méritait pas de se retrouver dans cette situation là. C’était un bon gars, qui avait eu le malheur de venir éprouver une affection pour la mauvaise personne. « Je te dis: il est puissant. » Bien sur qu’une menace était d’une certaine manière dissimulée dans les paroles du blond; il ne venait pas s’en cacher. Et il espérait surtout qu’entre les lignes, Angus saurait lire les mots qu’il aurait aimé pouvoir lui prononcer à haute voix. Il ne fallait en aucun cas sous-estimer la personne qui venait tirer les ficelles de cette nouvelle pièce de théâtre. S’il y avait bien quelque-chose que Damon avait compris avec le temps, c’était ça.

Le sourire que vint étirer Angus dans la suite de cette conversation, il eut beau tenter de le cacher avec sa tasse, Damon vint le remarquer; il avait toujours su remarquer tous ses sourires, et il ne comptait pas arrêter de les compter. « Peut-être, mais j’ai jamais consommé autant de plats italiens qu’en cette année, alors je peux me le permettre. Je crois même que l’Italie figurerait en première position s’il existait une rétrospective des plats consommés sur une année entière. Un peu comme Spotify avec la musique, tu vois ? » Doucement, Damon vint hocher la tête. « Je vois, oui. » Il vint s’interrompre un instant, ne sachant trop s’il pouvait se permettre d’ajouter les mots qui en venaient à parcourir son esprit - et puis il se fit la remarque qu’il ne s’était jamais retenu avant face à Sutton, et qu’il n’y avait aucune raison de commencer maintenant. « C’est que t’as de bons goûts. » Et le petit sourire amusé qui s’en vint parfaitement illustrer ses paroles.

Et il aurait préféré qu’ils restent sur cette phase où l’ironie et l’amusement semblaient de mise. Il aurait préféré qu’ils n’aient jamais à revenir sur le cœur du problème, sur le sujet qui les avait forcé à en arriver à une telle situation. Mais c’était pour cette raison que Damon était venu jusque chez Angus ce soir, et la même pour laquelle ce dernier lui avait laissé un temps de paroles - pour lequel il lui était extrêmement reconnaissant. C’était bien plus que tout ce qu’il méritait, après lui en avoir fait voir des vertes et des pas mûres. Damon n’avait pas agi de la meilleure des façons avec Angus - mais il n’aurait su faire autrement. Là où ils avaient atterri, tous, résultait des circonstances tellement improbables et inattendues, qu’aucune réponse ne semblait être réellement la bonne dans ces circonstances. La seule chose qu’il pouvait désormais faire, c’était exprimer à Angus à quel point il était désolé de l’avoir malgré tout entraîné avec lui dans cette chute qui semblait sans fin. « Je vais bien, donc arrête de te faire du souci pour moi. T’as déjà beaucoup à penser. » Il vint hausser les épaules, le brun, alors que face à lui le cœur de l’italien se serrait. Là n’était en rien une excuse valable, il s’en rendait compte à voir Sutton l’accepter comme si c’était normal. Rien de tout ça, l’était, normal. Ils se retrouvaient à discuter sur le palier de l’appartement d’Angus, à jouer aux clandestins ne devant en aucun cas se faire prendre la main dans le sac, alors que quelques semaines, mois, plus tôt ils auraient été assis sur le canapé comme si de rien n’était. Ils n’auraient pas eu à se contenter d’un contact près au futile entre eux, là où ils se seraient peut-être retrouvés les doigts entrelacés et non les genoux se touchant timidement, comme deux adolescents. « Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ? » La question vint définitivement briser le cœur de Damon. Il venait de rendre sa vie sans dessus-dessous, misérable peut-être, à s’être en quelques sortes joue de lui pendant tout ce temps - et la seule chose que Angus venait lui demander en retour, c’était de quelle façon il était possible de l’aider. Damon ne méritait pas de s’être épris de quelqu’un comme lui. Il ne méritait pas ce soutien de la part d’Angus. A ne pas se tromper - son cœur brûlait d’envie de le garder auprès de lui pour ne plus jamais le laisser lâcher. Mais quel genre d’homme serait-il de venir répondre par la positive à la question de l’australien ? Quel type d’humain serait-il, à se jouer de lui et de sa gentillesse, de son bon cœur ? « Angus… » - « Bonne nuit Gus et bonne nuit à Damon personne Williams. » Les paroles de Samuel, entendues à travers le talkie-walkie, vinrent interrompre l’italien dans les siennes. Les deux jeunes hommes remontèrent leur visage vers le garçon, les observant à la fenêtre, leur faisant des signes derrière les carreaux. Avec un petit sourire amusé, Damon vint répondre au geste du petit. « Bonne nuit Samuel au lit Sutton, n’oublie pas de baisser les stores. » L’instant d’après, Samuel avait disparu à l’intérieur de l’appartement.

« T’es loin d’être personne. » Le regard d’Angus vint de nouveau accrocher celui de l’italien, alors qu’une slave de frissons venait lui parcourir l’échine. Dieu, que son regard avait le don de lui faire perdre la tête; seigneur, que ses paroles lui paraissaient douces à l’oreille. Il n’était en rien personne non plus, aux yeux de Damon, et le noyau même du problème se trouvait ici. C’était parce-que le blond tenait à lui qu’il en était arrivé à l’éviter, lui mentir par omission, le repousser là où il aurait préféré pouvoir partager le moindre doute et la moindre hésitation dans toute cette histoire avec lui. Il aurait tout donné pour pouvoir le décrire comme son pilier à travers cette épreuve - mais il ne pouvait s’approcher de lui sans risquer de déclencher la troisième guerre mondiale. Ou du moins, dans la vie quotidienne et au bureau, il ne pouvait se permettre d’agir de la sorte. Ce soir, à la faible lueur de l’ampoule pendant au dessus de la porte de chez Angus, alors que la seule paire d’yeux pouvant les surprendre était celle de Samuel, les deux jeunes hommes ne risquaient pas grand chose. Damon ne risquait pas à venir briser les promesses qu’il avait énoncé à son père, en venant s’approcher encore davantage d’Angus, en venant attirer contre lui doucement le col de son tee-shirt, en venant mêler son souffle au sien, en venant poser ses lèvres sur les siennes. Avec douceur, avec prudence. Avec la délicatesse qui incombait des circonstances actuelles. Avec son cœur, aussi, parce-que c’était ce dernier qui venait guider ses faits et gestes en cet instant. Pour une seconde, un instant - pour une fois supplémentaire -, il laissait la réalité de côté. Elle le rattraperait bien trop rapidement, cette saleté, et il viendrait gérer les conséquences de sa faiblesse à ce moment là. Pour l’instant, la seule chose qui lui importait, c’était la sensation des lèvres d’Angus contre les siennes - encore pendant un souffle volé supplémentaire. « T’es bien loin d’être personne. » Son regard empli de mille émotions plongé dans celui de l’australien, il aurait pu rester comme ça des heures. « Mais J’ai besoin que tu te fasses petit surtout, pour le moment. » Parce-que malheureusement, il n’oubliait pas la question que Sutton lui avait posé - comment pouvait-il se rendre utile de son côté. « Je sais pas où ça va nous mener… » Il osait aussi lui utiliser du nous, se trouvant être le premier étonné. « … mais pour ton bien, il ne faut pas que Saül t’attrape dans son radar. » Pas plus qu’il ne l’avait déjà fait, tout du moins. En revanche, Damon croyait son père lorsque ce dernier lui disait qu’il ne viendrait pas toucher à la place d’Angus si son garçon n’entrait plus en contact avec lui.






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Message(#)'cause every scrap of you would be taken from me (angus#3) EmptySam 22 Jan 2022 - 22:13



'cause every scrap of you would be taken from me
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« C’est Saül qui lui a dit. » Je ne sais ni quand, ni comment, mais tout ceci n'a plus aucune importance. Le fait est que notre secret n'en est plus un et qu'à présent nous sommes obligés d'en payer les pots cassés. Alors ouais, il me manque des informations, je ne sais pas dans quelles circonstances son père s'est retrouvé à découvrir le poteau rose. En fin de compte, je m'en moque, puisque le mal est fait et que les choses sont sur le point de changer. « Et étonnement, contrairement à d’autres, elle n’a fait aucun commentaire déplacé. J’étais étonné. »L'ironie dans toute cette histoire, c'est que ce soit Saül qui ait averti Elise a.k.a le type qui donnerait tout pour enterrer ce secret qui, jusqu'ici, était bien gardé. C'est qu'il devait en avoir gros sur le cœur pour courir dans les jupes de celle qu'il a un jour aimé et tout lui balancer. C'est pas auprès de Leckie qu'il aurait pu trouver un tel réconfort, l'amitié a ses limites et j'ai du mal à imaginer le brun rester de marbre face aux propos haineux de Saül sur un sujet aussi délicat qu'un penchant qu'il partage lui aussi. Est-ce qu'il sait pour Damon et moi ? Et si oui, le savait-il déjà lorsqu'un matin, je me suis pointé dans son bureau pour lui raconter les mauvaises aventures d'un pote dont l'histoire ressemblait comme deux gouttes d'eau à celle que j'étais en train de vivre ? Damon me fait part de la réaction de sa mère, étonnement bien plus chaleureuse que celles d'autres personnes qu'il ne citent pas, mais dont je peux facilement deviner l'identité. La tolérance d'Elise ne pourra rien y changer puisque tout le monde fini toujours par s'écraser devant son géniteur et ce, même lorsqu'il n'élève pas la voix. Saül n'a jamais caché son dégoût pour la communauté LGBT. Je me doutais bien qu'un jour, on finirait par y laisser notre peau, mais je ne pensais pas que ça arriverait aussi vite. Je me suis certainement montré un brin optimiste, trop sûr de moi, de nous. Parce qu'on a toujours fait attention, aux moindres regards indiscrets et à ces présences non souhaitées. Y'a des tas de choses qu'on s'est refusé de faire par peur des autres, mais surtout de Saül. Des gestes ou des mots  que je ne me serais jamais retenu de faire ou de dire si j'avais su que la fin était si proche, mais surtout si j'avais eu connaissance du prix indécent que nous finirions tous deux par payer.

Néanmoins, il y a un détail important dans le cheminent de pensées de Saül que je n'arrive pas à saisir. Des ressources, il en possède à foison. Alors pourquoi avoir utilisé le mariage comme première option ? Il aurait pu tout simplement me virer, forcer son fils à déposer une injonction restrictive contre ma personne, me menacer ou faire les trois à la fois. Or, c'est comme s'il s'était décidé à sortir l'artillerie lourde avant même d'avoir tenté des stratégies moins onéreuses en terme d'argent comme de temps. Les mimiques de Damon changent à mesure où je lui expose ma théorie, ses lèvres se pincent comme s'il ne voulait pas admettre directement que cette histoire est bien pire encore que tout ce que j'aurais pu imaginer. C'est son corps qui le fait à sa place, quand il vient hocher la tête à deux reprises et c'est le mien qui se crispe à chaque fois qu'il me donne raison. « Je te dis: il est puissant. »"Je sais, Damon." Je veux lui gueuler que j'ai pigé, qu'il n'a pas besoin d'insister pour me pousser à laisser tomber, mais mon esprit est bien trop occupé à tenter de me raisonner. Damon va se marier avec la fille qui fait chanter son père et ça me donne envie de gerber. Je le revois sourire à ses côtés comme si de rien n'était, un sourire figé dans le temps sur une photo postée et, pour la première fois, j'ai bien du mal à le regarder. Et puis, je me dis que c'est exactement ce que Saül voudrait, il aimerait que je commence à le regarder différemment jusqu'à en oublier toutes ces petites choses qui font qu'il me plait. Alors, c'est pour l'infime sourire qui se dessine sur ses lèvres et pour toutes les autres raisons que je finis par me reprendre. "Les tiens ne sont pas mal non plus." On repassera sur l'humilité, mais c'est vrai que j'ai plutôt bon goût. J'en connais des tas qui ne seraient pas de cet avis et je les emmerdes pour être tout à fait honnête car ici, devant la porte de mon appartement, y'a que le blond qui a de l'importance. La voix de mon frangin se met à résonner à travers le vieil appareil de communication pour nous souhaiter bonne nuit. Je lève la tête vers sa fenêtre alors qu'il disparait petit à petit derrière les vieux stores métalliques. Un soupire s'échappe alors des mes lèvres tandis que je me retourne pour reposer mes yeux dans ceux de l'italien m'efforçant de rectifier les propos maladroits de Samuel. Damon est loin d'être personne et il m'arrive de croire que ce serait plus facile si c'était encore le cas, si l'indifférence des débuts n'avaient pas laissée place à une affection qu'on a jamais pris le temps d'étiqueter. Il se rapproche et je peux déjà sentir mon cœur s'emballer, c'est automatique. Ses doigts viennent agripper le col de mon t-shirt alors que, par réflexe, je jette un coup d'œil inquiet autour de nous. Et puis d'un coup, c'est le trou noir, pas le genre de trou noir qui ressemble à Saül, non, plutôt celui qui vient occulter tous les défauts de la réalité pour n'y laisser que la beauté, la sienne en particulier. Ma main vient se perdre dans la chute de ses cheveux lorsque ses lèvres rencontrent les miennes, ravivant la moindre des émotions que nos baisers avaient l'habitude de me procurer comme si, pendant tout ce temps, mon corps s'était mis en veille prolongée. C'est doux, presque timide, un peu comme le tout premier. Ses lèvres ont le goût du café mélangé aux souvenirs du passé, mais je sais que bientôt il aura surtout l'arrière-goût du dernier. J'essaye de tout mémoriser : la chaleur de ses lèvres qui percutent les miennes; du petit rictus qui borde le coin de ma bouche à chaque fois qu'il est sur le point de m'embrasser;  du bazar que ça provoque dans ma cage thoracique; du bout de son nez qui effleure le mien; des frissons qui recouvrent toutes les parcelles de mon épiderme et de la sensation que ce qu'on est en train de faire est juste.

« T’es bien loin d’être personne. » Je me pince les lèvres encore anesthésiées par l'empreinte qu'il vient d'y laisser. Il y a dans son regard une expression qui me pousserait presque à y croire. « Mais J’ai besoin que tu te fasses petit surtout, pour le moment. » Je lâche un doux rire en secouant la tête. Il aurait pu dire n'importe quoi, mais me faire petit ? Vraiment ? Y'a qu'à me regarder pour comprendre que ça risque d'être très compliqué. "T'es gonflé de dire ça à un géant, toi." J'ai bien conscience que pour une fois, cela n'a rien à voir avec ma taille. « Je sais pas où ça va nous mener… » Moi je sais, il va se marier, lui faire un bébé pour garantir la lignée et puis avec un peu de chance, il finira même par l'aimer pour de bon. Quant à nous, j'ai franchement pas envie d'y penser. Là, tout de suite, je veux juste pouvoir profiter de notre dernière soirée, parce que c'est tout ce qu'il nous reste après tout, un dernier moment à partager avant qu'il ne soit forcé de faire ce pourquoi il est né. « … mais pour ton bien, il ne faut pas que Saül t’attrape dans son radar. » Pour mon bien ? Comme si quelqu'un en avait quelque chose à cirer. On sait tous les deux que ce n'est pas vrai. Il n'aurait jamais accepté les exigences de son père si mon bien avait une quelconque importance à ses yeux, il ne m'aurait pas ghosté, on aurait pris le temps d'en discuter avant qu'il ne prenne la décision de se marier et non, après. Le radar de son père peut bien aller se faire foutre et Saül avec. Y'a aucune morale à cette histoire, c'est moi qu'on vient sermonner et c'est la fille qui voulait voir son père moisir en prison que Damon est sur le point d'épouser. Pourtant, je peux pas faire autrement que d'accepter les miettes qu'il veut bien me donner. J'hoche la tête et abdique, parce que la vérité c'est que son bien a plus de valeur que le mien. "Tu veux entrer ?" La nuit est déjà bien avancée, il doit rester quelques heures à tout casser avant le lever du jour et je veux pas perdre une minute de plus à l'écouter me rappeler à quel point son père est doué pour tout gâcher. Saül nous a déjà pris beaucoup, mais cette soirée est à nous. Je me lève, le plaid sur les épaules et la tasse froide entre les mains, pour rejoindre mon appartement. Je prends soin de laisser la porte ouverte derrière moi dans le cas où il accepterait de me tenir compagnie avant que la lumière du jour ne le pousse vers la sortie et que je me fasse tout petit au point de ne plus faire partie de sa vie.


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