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crédit/(jaifkncourtneygifs/tumblr) ✰ w/ @Lawrence Cabbott

C'est en suivant les conseils de ta thérapeute que tu t'es mis dans un pétrin pareil.
C'est la seule pensée que tu as au moment où ton regard croise celui de Lawrence et qu'après l'avoir gratifié d'un sourire, tu mets un point d'honneur à accélérer l'allure et à dépasser l'autre homme. Juste parce que tu peux le faire et c'est tout. Tu devrais te concentrer sur votre course plutôt que d'être perdu dans tes pensées, tu le sais pertinemment et pourtant, comme à chaque fois lors d'un exercice physique à souhait, tes pensées dérivent, portées par la musique que tu as dans les oreilles, on dira merci à ton écouteur gauche qui est toujours bien à sa place et qui va le rester et ce malgré tes foulées rapides. Non, tu n'avais pas prévu de croiser Lawrence il y a deux soirs de cela au St Vincent, à dire vrai, tu n'avais prévu de croiser personne, tu as fait exprès de demander à Molly si elle serait sur place, quand elle est venue investir ton canapé de la façon la plus (mal)polie du monde. Si la rouquine y a vu une excuse pour te relater sa dernière journée de service, plus qu'intéressante pour le coup, tu avais autre chose en tête.
Bien déterminé à ne pas passer une autre soirée sur ton canapé, l'endroit te rappelant plus que jamais que Yasmine n'est pas là. Alors non, ce n'est pas dramatique à souhait, tu comprends pourquoi la brune a eu besoin de s'éloigner, tu comprends pourquoi ta petite-amie se trouve actuellement à Sydney, mais ce n'est pas pour autant que l'absence et la distance sont faciles à supporter. Ta tête a beau connaitre la raison, ton cœur lui, il a un peu plus de mal à suivre, un peu plus de mal à battre au bon rythme, à ne pas se refermer et juste continuer. Ce n'est que quelques jours au final, que quelques semaines et ce n'est pas la fin du monde, c'est ce que tu te répètes, le téléphone jamais loin, au cas où, tu recevrais un message ou un coup de fil de la brune. C'est ce que tu voulais éviter en te rendant au St Vincent, suivant les conseils de ta thérapeute, pour un meeting bien particulier, bien certain que tu te retrouverais parmi le petit groupe et les mots échangés. Elle a eu raison sur toute la ligne, quelques minutes de conversation et tu t'es retrouvé dans beaucoup de discours, beaucoup vivant la même chose que toi au quotidien. Cette impression de tout recommencer au réveil, de devoir repartir de zéro, de combattre les mêmes démons et se traîner le même sac sur les épaules. Tu n'es pas le seul qui tente de venir à bout d'une addiction, et tu n'es pas le seul qui a besoin d'aide. Une bonne sortie en somme et si être vulnérable n'est pas ton fort, c'est facile devant de parfaits inconnus, qui ne connaissent rien de la vie d'Edge en dehors de ces murs... face à quelqu'un qui a eu un aperçu ? C'est beaucoup plus difficile.
C'est bien pour cela que vous êtes là en ce début de soirée, l'autre homme et toi, pour prouver dans un sens que malgré l'endroit où il t'a vu (tu lui fais confiance pour assembler les pièces du puzzle tout seul), tu es toujours le même type aussi fan d'activité physique, rien n'a changé. "Tu sais..." Dépassant Lawrence d'un bon mètre sur la route que vous avez choisi, tu finis par te retourner pour lui faire face, faisant presque du sur place maintenant. "Tu es presque à la traine." Oui, tu fais exprès de le taquiner, c'est facile, l'atmosphère s'y prête bien et vous n'êtes pas les seuls à avoir eu l'idée de venir se perdre dans ce parc pour un peu d'activité physique. "Tu veux que je ralentisse un peu ? Ce ne serait pas la première fois que je suis obligé de faire... Il suffit juste que tu demandes. Gentiment, bien entendu."

It was always me vs the world-- @Edge Price

Quand je compare ma vie d’aujourd’hui à celle d’il y a un an, parfois j’ai l’impression d’être dans un rêve et que je suis sur le point de me réveiller. Ma vie a complètement été chamboulée lorsque j’ai reçu la lettre du père de Danika qui m’a appris l’existence de Maddox, mon fils. Ce type de nouvelle suffit à chambouler la vie de quelqu’un mais ça ne s’est pas arrêté là, non, recommencer à côtoyer mon ex a amené son lot de mensonges et de révélations au cours de la dernière année et je me demande aujourd’hui s’il y a encore bien des choses que j’ignore ou si enfin elle ne me cache plus rien. Entre la découverte d’un fils, de l’identité de mon géniteur et, par conséquent, de l’identité de ma demi-sœur, il y a de quoi me rendre fou. Si parfois je regrette d’être déménagé avec Mila et Stacey parce que la tranquillité de mon ancien appartement me manque, je suis content de pouvoir compter sur le soutien de ma sœur lorsque je traverse des moments difficiles. Elle est l’une des rares à réussir à me calmer et qui n’a pas envie de s’enfuir en courant lorsque je ne suis pas du monde et je lui en serai toujours reconnaissant. Je sais que je ne suis pas toujours facile à vivre, mais je ferais tout pour les protéger et il en va de même pour Maddox et Danika, d’autant plus maintenant que je sais dans quel pétrin mon ex s’est mise en travaillant pour une organisation criminelle.

Distrait, une distance s’installe entre Edge et moi c’est le son de sa voix qui me sort de ses pensées. "Tu sais... Tu es presque à la traine." Je lève les yeux au ciel en riant légèrement, accélérant la cadence pour le rattraper. « Je te laissais une chance, je ne voudrais surtout pas que tu ne veuilles plus courir avec moi. » Disons que des amis je n’en ai pas en quantité industrielle et ça me convient comme ça. "Tu veux que je ralentisse un peu ? Ce ne serait pas la première fois que je suis obligé de faire... Il suffit juste que tu demandes. Gentiment, bien entendu." Ses piques réveillent mon esprit de compétition et j’accélère un peu plus jusqu’à me retrouver à côté de lui pour le pousser gentiment. « Fuck you. » Je ris et tandis qu’il reprend son équilibre, j’en profite pour prendre de l’avance afin d’arriver avant lui à la fontaine un peu plus loin où je m’arrête en faisant volteface en l’attendant. « T’as parlé trop vite, regarde qui est arrivé en premier. » Alors que je le regarde, je repense à l’autre jour où je l’ai croisé dans une section plutôt inhabituelle de l’hôpital. N’étant pas du genre à tourner autour du pot, je profite de cette pause pour le questionner à ce sujet. « Qu’est-ce que tu faisais à l’hôpital l’autre jour? » Les mains sur les hanches, je reprends mon souffle tout en l’observant avec un air sérieux. Je me doute déjà de la réponse, mais je préfère ne pas lui mettre les mots dans la bouche pour voir ce qu’il me répondra. Après tout, je ne peux pas dire que je me sois tant confié à lui par rapport à ce que je vis depuis un an, l’inverse ne me surprendrait donc pas vraiment.

Spoiler:

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Oui, tu as un fort esprit de compétition et bien entendu, tu détestes perdre, cela va souvent de pair avec les hommes qui ont la même carrure que la tienne et tu es persuadé qu'il y a une explication tout à fait logique derrière ce phénomène. Quelqu'un devrait se pencher sur ce problème et récolter des millions un jour, mais pas pour le moment, pour le moment tu tentes de capter l'attention de Lawrence et tu sais que tu as réussi quand il lance des mots dans ta direction. Cela ne fait qu'agrandir le sourire que tu as sur le visage et quand il te "pousse" ton expression change du tout au tout et tu fais mine de paraitre blessé au plus haut point. "Hey." Que tu ajoutes même histoire de donner le change avant de reprendre la course. Et de perdre comme l'autre homme le fait si bien remarquer, tu as un léger sourire sur le visage néanmoins, haussant les épaules. "Oui, parce que tu as triché, si cela avait été juste, j'aurais gagné, on le sait très bien tous les deux."
Il semble que c'est le moment de faire une pause et c'est une bonne idée, vous avez parcouru quelques kilomètres déjà et n'importe qui moins en forme que vous aurait sûrement jeté l'éponge depuis longtemps. Non, à la place, tu te retrouves à faire face à une question que tu avais déjà vu venir mais à laquelle tu n'as pas envie de répondre pour autant. Cela prouve bien que Brisbane est une toute petite ville, mais tu ne peux pas lui reprocher d'être curieux, si les rôles étaient inversés, tu poserais la même question. "Oh direct tu veux rentrer dans le vif du sujet, même pas de bonjour ni rien. Par-fait." Tu essayes un trait d'humour, réalisant que cela n'aura pas l'effet escompté, sûrement pas avec Lawrence, peut-être avec quelqu'un d'autre mais... pourquoi doit-il toujours te voir au plus bas d'ailleurs ? Ton bas dans le plâtre il y a une éternité de cela, en sortant d'un meeting récemment, tu sais que tu ne devrais pas en avoir honte, et vraiment, ce n'est pas de la honte, c'est autre chose. Devoir demander de l'aide n'est jamais un exercice facile et parler de ses problèmes devant un panel de parfaits inconnus est dans un sens beaucoup plus facile qu'avec des gens de la vie de tous les jours, tu ne l'expliques pas, c'est comme si tu repartais de zéro et que soudainement, tes erreurs n'étaient plus aussi colossales ou monumentales que cela.
Oui, face à des étrangers, il est facile de gagner un peu plus de perspective et d'entendre d'autres histoires, pas pour juger ou comparer, non, ce n'est pas ton style, mais bien pour réaliser que tout le monde a ses moments de doute, d'angoisse, et qu'il est impossible de tout deviner en un simple coup d'œil. "Je n'étais pas venu embêter Molly pendant son shift c'est sûr." Que tu commences lentement, une pensée pour la colocataire et meilleure amie de Yasmine, qui s'est jurée de garder un œil sur toi pendant l'absence de la brune et qui est toujours d'excellente compagnie. La rouquine a toujours de très bonnes anecdotes à te raconter et vous avez le même humour, alors forcément à aide. Ce n'était pas la raison de ta venue à l'hôpital quand tu as croisé Lawrence cependant. "Tu sais qu'il y a plein de groupes d'aides et d'association au St Vincent, non ?" Que tu commences lentement.

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Il me cherche, Edge, et il n’en faut pas beaucoup pour qu’il me trouve et que je me venge de ses petits commentaires en le poussant. Peut-être qu’au dojo il y a des règles bien établies que je suis sans poser de questions parce que ça fait partie de la discipline, mais ici, tous les coups sont permis. "Hey." Je ris en courant le plus rapidement que possible jusqu’à la fontaine un peu plus loin sans même prendre la peine de jeter un regard par-dessus mon épaule pour calculer la distance qui nous sépare, ça ralentirait mon rythme et lui donnerait la chance de me rattraper. "Oui, parce que tu as triché, si cela avait été juste, j'aurais gagné, on le sait très bien tous les deux." Je sais surtout qu’il n’y a pas de règles écrites pour notre petite « compétition » amicale improvisée. Je ne suis pas un tricheur et je compte bien défendre mon honneur même si je me doute qu’il n’y a absolument rien de sérieux dans ses accusations. « Je ne suis pas un tricheur, c’était de bonne guerre. » Il a tenté de m’atteindre avec ses piques, je me suis défendu avec une légère bousculade histoire de reprendre le retard que j’avais pris en me perdant dans mes pensées. Il n’y a rien de mal là-dedans! « C’est toi qui t’es tiré dans le pied, t’aurais gagné si tu avais continué de courir sans rien dire. » Mais peut-être que c’est lui qui aurait fini par me questionne sur le sujet qui distrait et je n’ai pas spécialement envie de parler de Danika aujourd’hui, j’ai surtout besoin de me changer les idées en passant un bon moment avec un ami.

Des fois que l’envie de me questionner le prendrait, je prends les devants en revenant sur la fois où je l’ai croisé dans un couloir peu achalandé de l’hôpital où, je le sais, plusieurs organisations à but non lucratif organisent des rencontres. "Oh direct tu veux rentrer dans le vif du sujet, même pas de bonjour ni rien. Par-fait." Je lève les yeux au ciel, toujours essoufflé par le sprint que j’ai fait pour le distancer. « N’essaies pas, je t’ai dit bonjour quand t’es arrivé. » Il essaie de gagner du temps, je le vois bien avec son commentaire sans réelle importance, mais je ne compte pas lâcher le morceau, à moins qu’il me dise carrément qu’il n’a pas envie d’en parler. « Et depuis le temps, je pense que tu as compris que je déteste tourner autour du pot. » Je déteste les non-dits et perdre mon temps. Le temps, c’est de l’argent. "Je n'étais pas venu embêter Molly pendant son shift c'est sûr." Ça me semblait plutôt évident, effectivement. Je fronce les sourcils en l’observant attentivement, les mains posées sur mes hanches. "Tu sais qu'il y a plein de groupes d'aides et d'association au St Vincent, non ?" Je hoche vivement la tête en reprenant mon souffle. « Oui, j’en ai déjà entendu parler. » Mais je n’y ai jamais mis les pieds, même si on m’a dit à plusieurs reprises qu’un atelier sur la gestion de la colère ne me ferait pas de tort. Je me débrouille déjà pas mal pour me gérer je trouve, surtout si je me compare à comment j’étais avant de commencer les arts martiaux. Je n’ai pas besoin que des pousseux de crayons essaient de me dire comment je devrais me sentir et quoi faire pour contrôler mes émotions alors qu’ils ne peuvent pas comprendre comment je me sens. « Tu fais partie d’un club de lecture? D’un club pour passionnés de chihuahuas? » Évidemment que je sais que ce n’est pas le cas et que c’est assurément un groupe pas mal plus sérieux, mais j’essaie de détendre un peu l’atmosphère puisque ma question ne semble pas l’enchanter. « Crache, je ne vais pas te juger. » ajouté-je d’un air plus sérieux.

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En parler est sans doute une bonne chose, voilà ce que tu te dis en reprenant ton souffle et convaincu que tu ressortiras plus fort de cette conversation avec Lawrence. Ou pas, tu n'y crois pas une seule seconde, tu as les mots de ta thérapeute en tête, c'est elle qui bataille, depuis longtemps en plus, pour te faire comprendre que tout le monde a des faiblesses et que tu devrais sans doute, un peu, relâcher du lest. Les faiblesses des autres, tu peux les comprendre et les envisager. Les tiennes ? C'est une autre paire de manches et il faut dire que tu tâtonnes totalement dans ce domaine, tu es en parti responsable, si tu le faisais un peu plus souvent, cela te semblerait moins bizarre et tu pourrais voir au-delà de cela, et réaliser que si Lawrence to pose la question, ce n'est pas pour se moquer ouvertement de toi. Cela ne serait pas vraiment le genre du brun, tu le sais, il suffit de lui parler une dizaine de minutes pour comprendre qu'il n'a pas ce genre de défaut là, un manque de patience aussi flagrant que le tient, très certainement, mais rabaisser quelqu'un qui est déjà au plus bas ? Non vraiment, tu as beaucoup de mal à imaginer l'autre homme dans cette situation.
Il fait de son mieux pour détendre l'atmosphère, tu le vois, tu le sens et il t'arrache même un autre rire et il a le droit à une blague toute aussi pourrie que la sienne et un : "Oui parce que je ne l'ai dit à personne, ma passion secrète, après la photographie, c'est de collectionner les chiens de taille ridicule et de leur trouver des fringues, bien entendu." tandis que tu croises les bras sur la poitrine pour lui faire cette réplique dévastatrice. Ton air faussement blessé part aussi vite qu'il est arrivé, c'est-à-dire très vite et c'est peut-être le fait que Lawrence se montre direct, très direct, presque autant que toi, qui fait pencher la balance de son côté et tu finis par lâcher un long soupir et par juste le lui dire. Parce que dans le fond, c'est bien toi qui es complètement ridicule. "Mais enfin bref... ma psy m'a conseillé un groupe de soutient, pour addict du coup, histoire de partager mes expériences et de ne pas me retrouver tout seul." Voilà, s'est dit, il n'y a pas eu de tornade qui arrive dans le parc, le sol ne s'est pas ouvert en deux pour pouvoir t'engloutir, toi particulièrement et complètement et tu fais un signe de tête vers un pour t'asseoir, et parce qu'à force de trop forcer respectivement, vous avez bien mérité de vous asseoir et tu le fais en poussant un léger soupir. "Cela fait un an et onze mois que je suis sobre, on pourrait penser que c'est plus facile au jour le jour, mais non..." Mais non, la vérité c'est que ce n'est pas plus facile au fur et à mesure que le temps passe, rien ne fonctionne comme cela, malheureusement pas. Tu as déjà dit à Yasmine que tu as la fâcheuse impression de repartir de zéro tous les jours et avec la brune loin de Brisbane, c'est encore plus le cas, ta guérison n'est pas sa responsabilité, et tu n'es pas le genre de type qui mettrait un poids pareil sur les épaules de sa partenaire non...
Cependant, le but est de ne pas replonger et de ne pas te retrouver, de nouveau, avec un verre à la main, une décision que tous les membres de ton entourage respectent pour le moment. Il n'y a pas eu d'accroc jusqu'à aujourd'hui et tu te tiens le plus loin possible des lieux de tentation, comme tu les appelles si bien dans ta tête avec un léger sourire sur le visage, cela rend la situation beaucoup plus gérable de pouvoir en plaisanter en fait... "Et tu l'as ta réponse, monsieur le curieux." Que tu fais remarquer à Lawrence, cessant enfin de fixer le vide, te tournant vers lui.

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"Oui parce que je ne l'ai dit à personne, ma passion secrète, après la photographie, c'est de collectionner les chiens de taille ridicule et de leur trouver des fringues, bien entendu." S’il y a bien une chose que j’ai apprise dans la dernière année, c’est qu’on a beau croire connaître les gens de notre entourage, au final on ne sait pas grand-chose d’eux. Edge n’a vraiment pas la tête d’un collectionneur de chiens miniatures, mais plus rien ne me surprendrait aujourd’hui. « Chez toi t’as un immense garde-robe rempli de tutus de toutes les couleurs inimaginables, c’est ça? » Avec les petites bottes agencées histoire de pousser le truc au maximum. Trêve de plaisanteries, le brun s’ouvre finalement sur la raison véritable de sa visite à l’hôpital l’autre jour et c’est sans jugement que je l’écoute parce que je me doute très bien de ce qu’il me confiera. "Mais enfin bref... ma psy m'a conseillé un groupe de soutient, pour addict du coup, histoire de partager mes expériences et de ne pas me retrouver tout seul." Jamais je me permettrais de le juger sur son addiction, je suis surtout content qu’il soit déterminé à se prendre en main et même si nous n’avons jamais été du genre à se confier l’un à l’autre, je serai là pour lui comme je le peux. "Cela fait un an et onze mois que je suis sobre, on pourrait penser que c'est plus facile au jour le jour, mais non..." Je me contente de hausser les sourcils en hochant la tête, je comprends très bien ce qu’il veut dire tandis que les années passent depuis ma rupture avec Danika et que je suis incapable de passer complètement à autre chose. Mon ex est toujours bien présente dans un coin de ma tête malgré tous ses mensonges et le mal qu’elle m’a fait.

"Et tu l'as ta réponse, monsieur le curieux." Je lui donne une tape virile dans le dos en relevant les yeux vers lui. « Avoue que ça t’a fait du bien d’en parler quand même, c’est pas mal plus agréable de passer du temps avec toi quand t’as pas ton air de bœuf dans la face. » Je ne peux m’empêcher de le taquiner pour qu’il comprenne que ce qu’il traverse ne changera absolument rien entre nous maintenant que le chat est sorti de son sac, qu’il n’a pas à avoir honte des difficultés qu’il rencontre actuellement. Et si au contraire ça ne lui a pas fait du bien et qu’il passe une mauvaise journée à cause de ça, il n’a qu’à mettre les torts sur moi, je me ferai un plaisir d’être son bouc émissaire pour quelques heures. « Je n’ai peut-être pas le même background que ceux que tu rencontres dans ton groupe de soutien, mais si jamais tu te sens seul, tu sais que tu peux toujours m’appeler. Tu viendras à la maison, je te ferai mon fameux fondant aux pommes et au fromage de chèvre, avec mon coq au vin… sans vin. » Je lui donne un petit coup de coude avant d’enchainer. « Et si jamais t’as la dent sucrée, je peux même te faire une fondue au chocolat. Fraises, bananes, kiwi… tout ce que tu veux. » Ce serait sa soirée pour lui changer les idées, qu’il en profite. « C’est à quelle fréquence, tes rencontres? » demandé-je avec intérêt. Parce qu’aussi bien profiter de sa présence à l’hôpital pour aller prendre un café en sa compagnie, tant qu’à faire. « I’m proud of you man, ce n’est pas facile lâcher l’alcool. Même si ce n’est pas toujours facile, tu peux être fier de toi. »

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"Encore une pique sur mon apparence ? Si je ne savais pas que tu mentais et que je ne m'aimais pas autant, je pourrais vraiment mal le prendre... vraiment." Que tu répliques tout simplement, mais, toujours avec un sourire sur le visage, donc Lawrence sait que sa pique n'a pas vraiment fait mouche et en plus tu sais très bien pourquoi il en rajoute des couches. Pour détendre l'atmosphère et s'assurer que le moment ne sera pas bizarre. Tu ne sais pas pourquoi il faut autant de simagrées entre les créatures de votre espèce avant de pouvoir parler de quoi que ce soit de réel... C'est sûrement une question de fierté et de beaucoup, beaucoup d'ego, oui, cela ne peut être que cela, parce que tu sais déjà que Lawrence ne va pas se montrer négatif ou médisant. C'est même tout le contraire qui se passe et tu hoches la tête face aux mots de l'autre homme, ce dernier offrant déjà son aide, naturellement. Cela a au moins le mérite de te faire sourire tandis que tu murmures un simple :"Pas facile du tout..." parce que tu ne t'es jamais voilé la face. Et qu’arrêter de boire est certainement la chose la plus difficile que tu aies jamais faite. Cela l'est, tu l'as déjà confié à Yasmine et avant de prendre cette décision-là, tu n'avais même pas réalisé à quel point tu étais dépendant ou l'importance de l'alcool dans ta vie.
Cela a été un bien triste constat, tu as ouvert les yeux cependant, ton séjour à l'hôpital il y a plus d'un an de cela a été ton moment le plus bas et tu ne veux même pas savoir où tu serais aujourd'hui si tu avais continué sur cette pente très glissante. Certainement pas assis sur ce banc en train de recevoir des encouragements de la part de Lawrence, qui n'a pas pris la fuite et qui t'interroge. Ce qui t'enlève un autre poids des épaules, parce que c'est normal de vouloir se séparer d'une addiction et normal d'aller sur le chemin de la guérison. "J'essaye d'y aller une à deux fois par mois, ça ne correspond pas toujours à mon emploi du temps mais ça change du canapé de ma thérapeute au moins et ça me permet de ne pas me sentir seul." Et d'avoir plus de perspective justement, et de te rappeler pourquoi tu fais cela. Pour aller mieux, pour te sortir de ce tunnel qui te parait bien obscure et long parfois. Voilà, ceci est dit, tu prends une profonde inspiration et si ton regard se perd un instant sur une silhouette en train de promener son chien à quelques mètres, tu finis par agripper les bords du banc et regarder Lawrence.
"Et t'es sérieux ? Non, je demande juste parce que ce n'est pas toujours beau à voir hein…" Pas beau du tout et tu tentes de ne pas imposer ta mauvaise humeur à qui que ce soit dans ces moments-là. Pas même à Yasmine d'ailleurs, tu fais tout pour te distraire quand ton envie de boire est pressante jusqu'au point de non-retour... savoir que quelqu'un d'extérieur à tout cela pourrait t'accueillir sans jugement et sans avoir besoin de prétendre que tout va bien. Sans que tu culpabilises aussi et sans que tu n'imposes cela à tes proches, oui car tu aimerais les garder les plus loin possible de tout cela, quitte à prétendre que ta sobriété te vient naturellement. Ce n'est pas un si gros mensonge que cela mais garder la façade du type toujours en contrôle, cela te coûte beaucoup, qu'on se le dise. "Et cela va être ton tour... maintenant, de partager une anecdote gênante et intime sur ta personne, sinon, je vais vraiment me sentir tout seul." Tu en fais la demande explicite, dans un léger rire, mais tu as besoin qu'il équilibre les choses et cette conversation, histoire de sentir que tu n'en as pas trop révéler et que tout va bien entre vous. "Cela ne serait pas vraiment juste... pas vraiment juste du tout."

It was always me vs the world-- @Edge Price

"Encore une pique sur mon apparence ? Si je ne savais pas que tu mentais et que je ne m'aimais pas autant, je pourrais vraiment mal le prendre... vraiment." La réponse d’Edge me fait bien rire parce que j’imaginais surtout les tutus pour les chiens et non pour lui, mais l’image qui se crée dans ma tête est encore plus drôle ainsi. « À vrai dire, les tutus c’était pour les chiens, mais si tu aimes en porter, libre à toi. Wait… tu ne serais pas en train de me faire une confidence là? » Rire de lui est beaucoup trop facile lorsqu’il me tend des perches de la sorte, mais c’est fait gentiment parce que je l’apprécie et qu’on taquine ceux qu’on aime, apparemment. Ensuite, je le questionne sur ses meetings avec intérêt, persuadé que de parler de ses difficultés et de se sentir écouté lui fera du bien. "J'essaye d'y aller une à deux fois par mois, ça ne correspond pas toujours à mon emploi du temps mais ça change du canapé de ma thérapeute au moins et ça me permet de ne pas me sentir seul." Naturellement, même si je n’ai jamais été un fan des marques d’affection, je pose ma main sur l’épaule de mon ami pour lui faire comprendre une fois de plus que je suis là pour lui. « C’est très bien et je suppose que tu peux y aller plus souvent si tu en ressens le besoin, sinon tes proches peuvent prendre la relève si vraiment ce n’est pas possible pour toi d’y aller et que tu as besoin d’aide. Edge, je t’aime mate. »

C’est sans hésitation que je lui mentionne que je suis disponible pour lui si jamais il en ressent le besoin. À dire vrai, je n’ai pas beaucoup d’amis à cause de mon caractère, mais je suis loyal à ceux qui m’endurent et je n’ai pas l’intention de m’enfuir lorsqu’ils traversent des périodes moins évidentes.  "Et t'es sérieux ? Non, je demande juste parce que ce n'est pas toujours beau à voir hein…" Bien sûr que je suis sérieux, j’en ai côtoyé longtemps des gens avec des problèmes d’alcool durant les nombreuses années où j’ai travaillé comme videur. Beaucoup d'entre eux ont dû être sortis de force du bars, d'ailleurs, mais bon. On en voit également de toutes les couleurs à l’hôpital, ce n’est certainement pas Edge qui va me faire peur. « Tu peux compter sur moi, je t’assure, je ne vais ni m’enfuir en courant en te voyant, ni ignorer tes appels. Tu m’appelles quand t’en as besoin et on va trouver moyen de te changer les idées. »

"Et cela va être ton tour... maintenant, de partager une anecdote gênante et intime sur ta personne, sinon, je vais vraiment me sentir tout seul." Les paroles de l’homme me font rire une fois de plus, mais pas de la même manière que plus tôt parce que je n’ai jamais été très à l’aise avec les confidences. À l’instant, j’hésite à lui parler du drame dont j’ai été témoin lors de mon enfance, de l’assassinat de mes parents et de mon frère, mais je décide de lui parler d’autre chose parce que je ne me sens pas prêt de lui en parler et que je ne suis pas convaincu que ça l’aiderait à se sentir mieux d’entendre cette histoire. « Wow, c’est dans tes séances qu’ils te suggèrent ça ou? » Raconter cette petite mésaventure avec Mila risque de le faire rire et je ne me verrais pas rater cette occasion, même si je n’ai aucune idée de la façon dont il réagira en apprenant mon attirance pour les hommes. Est-ce que je redoute sa réaction? N, s’il n’est pas capable d’accepter cette partie de moi de moi, c’est qu’il ne mérite pas mon amitié, mais ça me ferait suer de perdre un ami pour quelque chose d’aussi stupide. "Cela ne serait pas vraiment juste... pas vraiment juste du tout." « Ça s’est passé il y a quelques mois, je devais être fatigué parce que j’étais persuadé que Mila serait à l’école le lendemain matin et en fait c’était samedi. En tout cas, j’ai ramené un gars chez nous après avoir passé la soirée au bar, et quand je l’ai raccompagné à la porte en sous-vêtements le lendemain matin, elle m’a vu et elle s’est mise à imaginer que je me faisais des clients. » Ce matin là, je n’étais pas vraiment d’humeur tandis qu’elle me tombait sur le dos, il faut dire que je n’avais pas autant ri que maintenant avec du recul. « Alors, est-ce que c’est assez gênant et intimide à ton goût comme anecdote? »

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Tu ne pensais certainement pas qu'une séance de sport se finiraient par des confessions sur un banc mais vous en êtes là maintenant et aucun moyen de revenir en arrière. Non vraiment et quand tu y penses plus de quelques secondes, tu peux compter avec les doigts d'une seule main les gens qui te connaissent vraiment en dehors de tes épaules carrées. Non, tu ne fais pas exprès de cultiver le mystère mais il s'agit d'un autre tout type d'amitié. Et il est souvent difficile de savoir à quoi s'en tenir, on ne peut pas considérer tous les amis comme des amis qu'on appelle en cas d'urgences et de vrais problèmes, il y en a qui sont là juste pour dire bonjour et célébrer les anniversaires, tous les côtés positifs du quotidien, et rien de plus. Et rien qu'avec son discours et sa dernière confession, Lawrence te prouve qu'il n'appartient pas à cette dernière catégorie-là. Ce qui est assez pour te faire hocher la tête et te racler la gorge, ton regard toujours posé sur l'autre brun."... Pas besoin de devenir aussi émotionnel mec, un peu plus et je vais vraiment me demander si tu es Lawrence ou si tu n'as pas été kidnappé par des aliens."
Non, tu ne vas pas lui retourner son sentiment, même s'il est bien là quelque part, parce que ce ne sont pas des mots que tu dis à n'importe qui et la seule personne qui peut se féliciter de t'avoir entendu les dire en dehors de ta famille... c'est Yasmine et personne d'autre. Cela a son importance toute particulière pour toi, et tu ne ressens pas le besoin de l'expliciter plus que cela à dire vrai, tu sais qu'il comprendra. "Mais merci, c'est apprécié... vraiment, plus que je ne peux le dire." Tu te contenteras juste de cela et d'un simple hochement de tête, et d'un point de vue extérieur cela peut ressembler à peu mais c'est bien tout le contraire qui se passe. Tu ne sais pas vraiment comment vous en êtes arrivés là et peut-être que lui demander de partager quelque chose de gênant n'est pas juste mais... la tête qu'il a maintenant, c'est trop tentant pour passer à autre chose."Non mais maintenant que tu as l'air gêné je veux vraiment savoir..." Come on, que tu te retiens d'ajouter parce que tu veux vraiment savoir, tu te contentes juste d'un haussement appuyé de tes sourcils et enfin, il reprend la parole. Tu écoutes le récit de Lawrence. Et tu demeures silencieux tout du long, avant de te faire une opinion et surtout d'imaginer la scène et enfin, tu finis par éclater de rire, d'un rire fort et bruyant et qui va sûrement attirer des regards dans le parc."Oh je me sens beaucoup mieux maintenant." Beaucoup mieux, et puis il est vrai contrairement à toi, Lawrence penche sur les deux bords... ce qui donne des situations assez locaces visiblement."Le plus important c'est que tu puisses payer les factures à la fin du mois pas vrai ?" Ta phrase est appuyée par un clin d'œil qui veut tout dire, et cela veut surtout dire que tu peux de nouveau le charrier et tu te lèves la seconde suivante, faisant un signe de tête. Car votre séance de thérapie est bien finie.
"Allez on se bouge!" Que tu lui dis en te redressant enfin, de nouveau sur tes deux pieds, cette petite séance d'émotions et de discussion à cœur ouvert est bien terminée pour toi. Il a eu des réponses et tu as de quoi le charrier pour toutes vos prochaines séances de sport ... ce que tu comptes faire parce que tu ne serais pas vraiment toi sinon. "Voyons si j'arrive à gagner cette fois-ci ou sinon, on ira juste te chercher un autre client pour la soirée histoire de, t'en penses quoi de lui ?" Tu pointes déjà un autre joggeur qui passe devant vous avant de laisser filer un autre rire et de te remettre à courir. Oui, la partie la plus important de votre conversation ne sera pas oubliée, c'est certain.