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 (caitriona) feeling low on serotonin

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Message(#)(caitriona) feeling low on serotonin EmptyMar 9 Nov 2021 - 15:11

C’est plus fébrilement que jamais que Charlie vient toquer à la porte de Caitriona, totalement incertaine de la réaction de son ancienne amie. De l’eau a coulé sous les ponts depuis leur dernière discussion animée mais la blonde doute que seul le temps suffise à régler leurs différends. Après tout, elle est au moins sûre d’une chose: son propre ego ne sera pas capable d’accepter ses torts, et cela constitue donc déjà un très mauvais début. “J’avais préparé un discours, mais je l’ai oublié.” qu’elle annonce dès que la porte d’entrée se veut ouverte, sans laisser le moins du temps le temps à la jeune femme de la renvoyer chez elle manu militari. Ses mots sont saccadés, ses yeux un peu trop exorbités pour paraître normaux alors qu’ils sont plongés dans les siens. Fut un temps, elles étaient les acolytes rousses, le genre de duo qui ne passe pas inaperçu. Comme l’expression le précise pourtant, ce temps est passé. Révolu. “Alors: hey, comment ça va depuis le temps ?” Charlie reprend d’une voix bien plus aiguë qu’elle l’aurait voulu, replaçant une mèche blonde derrière son oreille par simple automatisme, simplement pour trouver de quoi s’occuper. Elle ne veut pas être ce genre de personne ô combien horripilante qui tape du pied lorsqu’elle est stressée et c’est un tic qu’on lui apprend peu à peu à perdre, dans la police. Cait n’est pas une personne à interroger mais c’est tout comme, au fond: elle ne doit lui montrer aucune faille (et elle a déjà échoué).

Je préférais la maison qu’on avait à Bayside.” Est finalement le seul commentaire maladroit qu’elle arrive à faire, tentant à sa façon de créer un sujet de discussion. Si elle essayait par là de lui rappeler le bon vieux temps, il y a pourtant fort à parier qu’elle s’est finalement contentée d’enfoncer le couteau dans la plaie et de le tourner dans tous les sens. Bravo Charlie, bien jouée. Voilà ce qu’elle gagne, à trop avoir côtoyé Léo: elle lui ressemble un peu trop, et ce n’est pas pour le meilleur. “T’as le temps pour aller manger ? Ou boire un verre ?” Si elle a réussi à trouver son adresse un peu par miracle (et par des connaissances communes, surtout), la blonde ne sait pourtant pas si elle vit seule, avec une autre colocataire ou même peut-être un petit-ami, alors elle préfère proposer de prendre ses distances avec l’endroit et ainsi peut-être trouver un terrain neutre. Elles ont beaucoup de choses à se dire et la journée devant elle, tout ce qu’il lui reste à faire c’est espérer que Caitriona accepte de se plier à son jeu improvisé, pour lequel elle ne l’avait bien sûr absolument pas prévu de rien. L’effet de surprise a ses avantages et ses inconvénients, elle a jugé que les premiers étaient plus nombreux que les seconds.

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Message(#)(caitriona) feeling low on serotonin EmptyJeu 11 Nov 2021 - 13:26

feeling low on serotonin
Caitriona Regan & @Charlie Ivywreath (caitriona) feeling low on serotonin 873483867
Serotonin is a chemical messenger that's believed to act as a mood stabilizer. It's said to help produce healthy sleeping patterns as well as boost your mood. And... OK, so when you're feeling low, you  just knock on my door and say, "hello!" ?

Ce jour là, Cait était en train de se battre avec son grille-pain, qui avait décidé pour aucune raison de commencer à fumer, avant de possiblement de rendre l’âme. Chose inconcevable pour Cait, qui ne prévoyait pas de se faire un petit déjeuner sans un ou deux toasts pour accompagner son café corsé. Elle était absorbée par sa pseudo tentative de réparation de l’appareil, et c’est pour ça qu’elle avait mis un moment avant de décider de rejoindre son entrée, avec une vague idée de comment elle allait accueillir l’imbécile qui y tambourinait sans sembler se fatiguer. En ouvrant la porte de son appartement ce jour là, Cait s’attendait à trouver un bon nombre de personne sur son palier. Mais jamais elle n’aurait cru voir son ancienne colocataire, la colocataire de sa vie, avec qui elle avait partagé presque 6 ans de vie commune et bien des aventures, sur le pas de sa porte. En tout cas, pas après la dernière conversation - houleuse - qu’elles avaient eu le jour où l’interne rousse avait décidé de partir. Sa première envie avait été de lui claquer la porte au nez, mais au moment où elle allait amorcer son geste, Charlie avait parlé clouant Cait sur place.
« J’avais préparé un discours, mais je l’ai oublié. »
Sans un mot, les lèvres pincées, l’irlandaise avait abandonné l’idée de refermer violemment la porte, bras croisés, sans oser s’admettre que le discours, qu’elle espérait plein d’excuses, elle aurait bien aimé l’entendre. Malgré l’énervement qui l’avait saisie au moment où elle avait aperçu son ex colocataire, la jeune femme restait curieuse d’entendre ce que Charlie pouvait bien avoir à dire. En face d’elle, la blonde semblait nerveuse.
« Alors: hey, comment ça va depuis le temps ? »
Face à la phrase, Cait avait manqué de s’étrangler. Elle espérait quoi, qu’avec sa petite phrase, bien loin du discours qu’elle avait évoqué, Cait allait simplement lui sourire, et faire comme si rien ne s’était jamais passé?
« Tu plaisantes, j’espère? »
La jeune femme oscillait entre le chagrin et l’animosité, le tout ponctué d’un peu d’indignation. Par tout les aspects, Cait avait l’impression que Charlie souhaitait passer l’éponge comme si de rien était, comme si ce n’était pas si grave que ça, comme si le silence de ces trois dernières années n’avait duré que trois pauvres jours. Pour ne pas lui balancer tout le ressentiment qui lui était monté à la tête, l’interne irlandaise avait préféré rester silencieuse. Un choix qui avait apparement rendue Charles nerveuse, puisqu’elle avait tenté un autre commentaire, pour essayer de détendre l’atmosphère, probablement.
« Je préférais la maison qu’on avait à Bayside. »
Lentement, Caitriona essayait tant bien que mal de mettre ses émotions envahissantes de côté, tentait de revenir à une neutralité plus confortable. Elle parvenait à la faire diminuer un peu, sa colère. Plus doucement que ce qu’elle aurait souhaité - elle détestait être aussi vulnérable - mais elle pouvait espérer regagner une attitude plus calme.
« J’y serais restée plus longtemps, si seulement tu m’avais laissé le choix. »
Fronçant le nez, une idée faisant soudain lumière dans sa tête, l’irlandaise avait reniflé, méfiante.
« Depuis le temps, tu t’es débarrassée de cet abruti de John, pas vrai? »
Et puis, après avoir réfléchi un instant, la jeune femme avait tenté une plaisanterie, risquée, mais désirant alléger l’atmosphère pesante. Un peu. Il ne faudrait pas que Charlie oublie quel jolie blonde lui en voulait.
« J’espère que tu ne viens pas me voir uniquement pour que je t’aide à planquer le corps. »
Mettre les pieds dans le plat, la spécialité de Caitriona. En attendant, la suite de tout ça serait simple. Si la blonde ne faisait qu’évoquer le fait que John faisait toujours partie de sa vie, et l’interne lui aurait claqué la porte au nez sans autre forme de procès, probablement après l’avoir traité d’idiote. Et finalement, après avoir sauvé sa peau d’une phrase, Charlie avait enchaîné.
« T’as le temps pour aller manger ? Ou boire un verre ? »
Cait avait d’abord pensé refuser. Son ancienne coloc ne pouvait pas débarquer comme ça, sans un message ni un appel, et la kidnapper pour une promenade à l’extérieur. Puis, repensant à son grille-pain défectueux, l’interne avait décidé que sortir manger ailleurs n’était peu être pas une si mauvaise idée. Et pour débarquer chez elle aussi brusquement, Charlie devait forcément avoir une bonne raison… La curiosité l’emportant finalement, la rousse avait hoché la tête.
« Ouais. J’ai rien de mieux à faire de toute façon. »
Sauf si tu t’en connais en réparation de grille-pain, qu’elle avait ajouté en marmonnant. Attrapant son sac échoué non loin de l’entrée, la jeune femme avait suivi la blonde dans la rue. Un silence un peu gêné s’était installé, et alors que les deux déambulaient sur les pavés, c’est Cait qui avait finalement parlé la première.
« Tu sais où tu veux aller? Moi je m’en fiche, du moment qu’il y a du bon café… Et quelque chose à grignoter. »
Pour le reste, le choix était tout à Charlie. En fait, la seule chose que voulait vraiment Cait, c’était qu’elles trouvent un endroit où s’assoir, pour que Charlie se mette enfin à table sur les raisons qui l’avaient fait venir toquer à sa porte, après 3 ans de silence.


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Dernière édition par Caitriona Regan le Jeu 11 Nov 2021 - 17:00, édité 1 fois
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Message(#)(caitriona) feeling low on serotonin EmptyJeu 11 Nov 2021 - 14:09

L’honnêteté n’a jamais été un problème pour Charlie. Ou peut-être que si, justement, à trop s’obstiner à partager ses pensées autour d’elle, cela lui a bien souvent joué des tours, comme en cet instant où elle avoue à Caitriona avoir oublié le discours répété sur le chemin pour venir jusqu’à chez elle. Comme à l’époque, quand elle lui avait soutenu mordicus qu’elle aimait John de tout son coeur, qu’il était l’amour de sa vie et que si elle ne pouvait pas le comprendre alors elle n’était pas même une amie à ses yeux ni même quoique ce soit d’autre: elle devenait soudainement une inconnue. Et si elle le pensait effectivement au moment de leur dispute, les remords se sont fait connaître dès que la chevelure rousse de son amie a passé le pas de la porte pour ne jamais faire le moindre pas en arrière, pour ne jamais revenir sur sa décision non plus. Et pourtant, Dieu sait que Charlie l’a espéré, son ego autant que John l’empêchant de venir rappeler Caitriona pour s’excuser platement et avoué avoir été la reine des connes. Elle ne l’a pas fait dans les jours qui ont suivi, ni même les années accumulées, et allez savoir pourquoi aujourd’hui semble être finalement l’instant où elle vient gommer cette terrible erreur et chercher à entamer un dialogue entre elles, sans savoir si Caitriona en a la moindre envie en retour. De toute façon, elle n’a plus rien à perdre, c’est ce qu’elle se répète alors que ses yeux se plongent dans ceux de son ancienne colocataire durant une seconde et que son souffle se coupe durant le même intervalle.

Au moins, les lèvres pincées de la rousse lui imposent un certain silence, lequel Charlie ne semble pas réellement utiliser à bon escient alors qu’elle improvise un hey, comment ça va depuis le temps donnant tout son sens au terme ‘maladroit’. Elle-même comprend bien vite que ces mots n’étaient pas vraiment les meilleurs qu’elle aurait pu trouver et qu’ils ont en réalité un effet contraire. Sa fenêtre de tir se rétrécit, elle risque de se faire claque la porte au nez à chaque seconde, tel un mauvais amant renvoyé chez lui. « Tu plaisantes, j’espère? » Et ça, par exemple, c’est une phrase typique et passe-partout que ce genre de personne aurait pu recevoir au visage. Charlie, elle, se veut pourtant bien plus prise de court et ne trouve rien à redire sur l’instant, se rendant cette fois-ci bien compte que la vérité ne serait pas une bonne chose à clamer. En effet, se contenter d’un ‘non, je ne plaisante pas’ n’aurait rien pour arranger son cas - au contraire, encore une fois. Elle fait les choses mal mais au moins elle essaye, c’est le principal, non ? Ou en tout cas, c’est ce qu’on continuait de lui répéter quand elle avait dix ans, le fait qu’elle en ait aujourd’hui deux fois et demi plus ne semble pas changer son point de vue sur les choses.

Face à ce premier échec, la blonde tente autre chose, un commentaire portant cette fois-ci sur la maison qu’elles avaient occupée ensemble à Bayside, il y a de ça de nombreuses années maintenant. S’il avait tout pour jeter de l’huile sur le feu, il est finalement accueilli avec bien plus de nostalgie et de tendresse que Charlie n’aurait pu l’imaginer. « J’y serais restée plus longtemps, si seulement tu m’avais laissé le choix. » Sa voix est douce, elle ressemble à celle que son amie a toujours connu la concernant. La policière esquisse un sourire doux, ses lèvres pincées trahissant un sentiment de soulagement face à la scène qui se déroule sous ses yeux. Elles ne sont pas à nouveau les meilleures amies du monde mais c’est un premier pas en avant appréciable et, elle l’espère, le premier d’une longue lignée. Désormais, elle se permet au moins de souffler un peu, ressentant un peu moins le poids d’une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Elle aussi aurait aimé continuer à vivre à Bayside ; même si techniquement elle n’a jamais viré Caitriona de l’endroit, elle sait pourtant que ce n’est pas le moment de défendre avec force son bout de viande. Charlie accepte une défaite illégale, ce n’est sûrement que pour mieux défendre ses intérêts ensuite. « J’espère que depuis le temps, tu t’es débarrassée de cet abruti de John? » Le rire est nerveux et immédiat. Pour être honnête, elle n’aurait pas même pensé qu’elle se serait souvenu de son prénom. Sur sa main gauche, son pouce vient cacher l’alliance de son annulaire sans même qu’elle ne s’en rende compte : John n’est plus dans sa vie mais elle l’a apparemment échangé contre une autre sorte d’abrutie. Si Léo ne la blesserait jamais par les gestes, il le fait d’une façon bien plus insidieuse et sans même s’en rendre compte. Pourtant, il est son mari et elle ne s’imagine pas changer ça un jour, peu importe ce qu’il peut bien se passer entre eux. “Disparu de la circulation depuis un moment, maintenant, c’est promis.” Depuis presque trois ans, lui aussi, date coïncidant avec le départ de Cait, à quelques mois près. Charlie ne le lui précise pas, de peur que son amie vienne déjà lui reprocher de ne pas être venue à sa rencontre plus tôt, si elle n’avait plus John à ses côtés. Problème d’ego uniquement, cette fois. « J’espère que tu ne viens pas me voir uniquement pour que je t’aide à planquer le corps. » - “J’ai la nouvelle saison de Dexter pour m’aider avec ça, t’en fais pas.” Parce qu’elles regardaient la série ensemble, avant. Quand elles le pouvaient, quand elles habitaient ensemble et quand elles partageaient tout. Charlie joue le jeu de la lâcheté, utilisant des souvenirs communs pour tenter de racheter ses erreurs. Tout est fébrile, chaque mot est longuement réfléchi, mais elle se rend compte qu’il en est de même pour son amie face à elle. Après tout, même sans avoir été prévenue de sa visite, elle fait elle aussi de gros efforts à leur sujet - qui pourrait sûrement être qualifié de cause perdue.

Profitant de la situation et des quelques blagues discrètes échangées, Charlie en vient à lui proposer une sortie en ville, laquelle sous-entend une discussion entre elles, enfin. « Ouais. J’ai rien de mieux à faire de toute façon. » Elle hoche de la tête, soulagée que sa proposition rencontre une réponse favorable, même si Caitriona ne semble pas le moins du monde emballée à l’idée de partager du temps avec son ancienne colocataire. Ce sera son rôle de lui prouver qu’elle a eu raison de ne rien refuser.  Tout se fait rapidement, Charlie n’ayant pas le temps d’ajouter quoi que ce soit alors que son amie attrape son sac à main et que, la seconde suivante, elles sont de retour dans les rues, cette fois-ci à deux. « Tu sais où tu veux aller? Moi je m’en fiche, du moment qu’il y a du bon café… Et quelque chose à grignoter. » - “On peut retourner dans ce restaurant qu’on aimait bien, à Bayside. La dernière fois que j’y ai mis les pieds, c’était avec toi.” Ce restaurant était le leur, Charlie n’aurait jamais pu imaginer y aller avec quelqu’un autre que la rousse. Les traditions ne sont pas faites pour être modifiées, surtout quand elles fonctionnaient très bien, à l’époque tout du moins. En faisant ça, il serait naïf de penser qu’elle pense au restaurant pas pur hasard et qu’elle ne cherche pas plutôt à les plonger dans des bons souvenirs, jusqu’au moment où il sera venu d’aborder les autres, plus douloureux. En attendant, elle se doit de faire la conversation, jusqu’au moment où elles arriveront au restaurant, déjà. “Ton appart’ avait l’air grand, tu vis avec quelqu’un ? Ou alors t’as enfin gagné au loto ?” Elle accuse un petit rire, ses yeux se détachant des pavés au sol pour venir croiser les siens un court instant, à la recherche d’une étincelle de joie sur son visage de porcelaine.
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Message(#)(caitriona) feeling low on serotonin EmptyLun 15 Nov 2021 - 15:42

feeling low on serotonin
Caitriona Regan & @Charlie Ivywreath (caitriona) feeling low on serotonin 873483867
Serotonin is a chemical messenger that's believed to act as a mood stabilizer. It's said to help produce healthy sleeping patterns as well as boost your mood. And... OK, so when you're feeling low, you  just knock on my door and say, "hello!" ?

Caitriona avait beau être plutôt rancunière de manière générale, quand il s'agissait de Charlie, la jeune femme se retrouvait sans défenses. C'était tout bête, mais maintenant qu'elle avait la blonde en face d'elle, l'irlandaise se rendait compte que son ex colocataire lui avait infiniment manqué. On ne peut pas vivre plus de 6 ans avec une personne sans s'attacher à elle... Et l'interne rousse venait de s'en rendre compte de manière assez brutale. En ce qui concernait l'ex petit ami de son ex colocataire, Cait avait posé la question comme ça, sans vraiment savoir si elle aurait une réponse franche, mais en apprenant que John ne faisait plus partie de sa vie depuis un moment, la rousse avait ressentit un mélange de soulagement et de chagrin. Soulagement car John n'avait jamais été fréquentable, alors si la blonde avait pu s'en défaire assez vite, c'était tant mieux. Chagrin car John avait été le seul et unique élément qui avait finalement poussé Cait à partir. Alors s'il avait disparu depuis longtemps, pourquoi est-ce que Charlie ne l'avait pas recontactée avant? Tant de questions sans réponses qui se bousculaient dans sa tête, et sa colère qui semblait avoir presque foutu le camp. Elle propose d'aller manger quelque chose, de sortir d'ici. Cait hésite un moment, avant d'attraper son sac qui traînait sur le sol, et de mettre les voiles à la suite de Charlie. Dans la rue, l'irlandaise avait fini par demander à son ancienne colocataire si elle avait une idée d'où elles allaient.
« On peut retourner dans ce restaurant qu’on aimait bien, à Bayside. La dernière fois que j’y ai mis les pieds, c’était avec toi. »
Un tas de souvenirs concernant ce restaurant avaient refait surface à sa simple évocation. C'est vrai qu'elles en avaient passé des bons moment, là bas. Si elle comptait jouer sur les bons souvenirs d'elles deux pour tenter d'amadouer Cait, c'était un bon début. Mais pas tout à fait gagné. Elle ne comptait pas rendre les choses si faciles.
« T'as pas peur que ça ait changé depuis le temps? Ces dernières années, ça aurait pu changer de propriétaire ou je sais pas... »
Le fait est que l'irlandaise n'y était pas retournée non plus depuis la rupture amicale avec Charlie. Elle y avait songé plusieurs fois, mais jamais elle n'avait trouvé que l'occasion ou la personne avec qui elle était ne valait ce fameux restaurant. Peut être que dans un coin de sa tête, la rousse avait eu peur d'entacher ces souvenirs qu'elles avaient partagés en ce lieu.
« De toute façon, on verra en arrivant sur place. Va pour le restau à Bayside. »
Alors les deux avaient prit la route, avec pour objectif le quartier côtier. Il y avait eu un petit moment de silence, presque plaisant d'ailleurs, avant que Charlie ne décide de reconduire la conversation.
« Ton appart’ avait l’air grand, tu vis avec quelqu’un ? Ou alors t’as enfin gagné au loto ? »
Elle avait eu un petit rire, presque timide, comme si elle ne voulait pas abuser. Leurs regards s'étaient accrochés, et Cait n'avait pu retenir un petit sourire quant à sa remarque.
« Toujours pas de gains affolants à déclarer. Pourtant, ce ne serait pas contre l'idée. »
Comme tout le monde, bien sûr. Et Caitriona ne jouait pas assez régulièrement pour espérer avoir une chance. Elle était réaliste, pour éviter d'admettre pessimiste. Quant à l'appartement...
« Je vis toute seule, si on exclut mes chats. Dis comme ça, ça fait vachement vieille fille... Peu importe. Il n'est pas si grand. Il est juste bien agencé...  »
C'était épuré, simple. Comme l'irlandaise. Pour l'instant, la compagnie de ses deux minettes lui suffisait largement. Et ses petites aventures charnelles aussi. Loin était l'envie de s'encombrer d'une quelconque liaison amoureuse. Finalement, les deux filles étaient arrivées devant le restaurant. Avant d'entrer, Cait s'était figée, pour fouiller dans son sac. Elle en avait sorti une cigarette, un briquet.
« Ne m'attends pas, entre et prends-nous une table. J'en ai pas pour longtemps.  »
Elle avait grillé sa clope en un temps record, pour ne pas trop faire attendre Charlie. Son paquet était presque vide, il faudrait qu'elle aille en acheter avant de rentrer chez elle. Pour le moment, il était l'heure de retrouver Charlie à l'intérieur, et peut être d'obtenir enfin certaines réponses à ses questions.

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Message(#)(caitriona) feeling low on serotonin EmptyMar 16 Nov 2021 - 11:27

Charlie propose évidemment un restaurant symbole de leur amitié parce que c’est sur ce genre de souvenir qu’elle compte, le même genre qu’elle veut faire renaître aussi. Ce restaurant est particulier pour elles, il n’est pas simplement question de quatre murs comme les autres et d’une carte anodine dans laquelle elle choisiront un plat au hasard, simplement pour avoir le droit de rester et de parler autant que nécessaire. Elles ont bien trop de souvenirs dans ce lieu pour pouvoir l’oublier et l’effacer de leur mémoire, même si elles le voulaient. C’est là-bas qu’elles se sont tout confessé, peu à peu, au fil des années écoulées ayant marqué leur amitié. « T'as pas peur que ça ait changé depuis le temps? Ces dernières années, ça aurait pu changer de propriétaire ou je sais pas... » Peut-être que la nourriture sera devenue immonde entre-temps et que la déco aura été refaite, mais cela ne change rien. Au fond, l’endroit restera toujours le même et l’adresse aussi. Elles n’auront qu’à fermer les yeux et faire des efforts pour s’imaginer dix ans en arrière ; et tout sera parfaitement parfait. Il faut simplement le désirer assez fort pour que l’imaginaire devienne réalité. “On le saura qu’en allant sur place.” qu’elle répond alors sourire aux lèvres, l’éternelle optimiste. Il lui faudra bien plus que des soupçons pour venir gâcher cette journée. La blonde hausse les épaules et presse un peu plus le pas encore, nullement effrayée à l’idée de tomber sur un restaurant qui n’aura plus rien de semblable avec ses souvenirs. Après tout, la priorité reste de renouer un lien avec Caitriona, bien avant tout le reste. « De toute façon, on verra en arrivant sur place. Va pour le restau à Bayside. » Exactement. Voilà pourquoi elles se sont toujours aussi bien entendues: elles sont sur la même longueur d’onde, et cela ne semble pas avoir changé le moins du monde, malgré les années écoulées et la distance imposée entre les deux jeunes femmes. “Super.” Elle murmure donc dans un sourire supplémentaire, sincèrement soulagée.

Après un mince silence, Charlie retrouve déjà le besoin de relancer la conversation, posant pourtant des questions qui l’intéressent sincèrement, au fond. « Toujours pas de gains affolants à déclarer. Pourtant, ce ne serait pas contre l'idée. » Dommage, elle aurait aimé renouer les liens avec une amie ayant récemment gagné au loto. Cela aurait été infiniment louche, cependant, elle s’en rend bien compte. Qui sait, Cait pourrait bien gagner le jackpot dès ce soir, et dans ce cas là alors personne n’aurait de quoi soupçonner la petite blonde. Tout ceci ressemble à un plan diabolique qui n’en a que le nom, ce dernier ne reposant en réalité sur absolument rien. “Je crois qu’il n’y a pas vraiment beaucoup de personnes qui seraient contre l’idée d’un chèque aussi immense.” qu’elle s’amuse alors en reprenant ses mots, ne faisant pour une fois preuve que de pur pragmatisme - et c’est assez rare venant d’elle pour que le point mérite d’être soulevé. « Je vis toute seule, si on exclut mes chats. Dis comme ça, ça fait vachement vieille fille... Peu importe. Il n'est pas si grand. Il est juste bien agencé... » Hochant la tête, Charlie emmagasine les informations. Elle s’était imaginée que Caitriona vivait en colocation ou bien en couple, surtout après avoir passé autant d’années avec Charlie à ne jamais être seule. C’est tout du moins ce qu’il s’est passé pour la blonde, elle et son incapacité probante à supporter la solitude. “Ils s’appelent comment, tes chats ?” Politesse, curiosité, appelez ça comme vous voulez. “J’ai rejoint la team chien, j’espère que ça fait pas de nous des ennemies.” qu’elle reprend alors dans un rire faible mais existant, ne sachant trop si elle marche sur des chardons ardents ou si elle a le droit de m’amuser de si peu sans risquer de faire virer la situation au drame. Pour le moment, elle préfère encore ne pas lui préciser qu’elle a aussi et surtout rejoint la team bébés. Au pluriel.

A peine arrivées devant le restaurant, c’est la voix de Cait qui s’élève soudainement. « Ne m'attends pas, entre et prends-nous une table. J'en ai pas pour longtemps. » Et la blonde hoche la tête, l’observant sortir une cigarette sans le moindre commentaire. Elle essaye d’arrêter, pour sa part, ou disons tout du moins qu’elle le réserve aux moments véritablement délicats de ses journées. Tout ça pour dire qu’elle n’en partagera pas une avec elle, préférant encore l’attendre à l’intérieur et ainsi leur réserver une table, si possible sur la terrasse. C’était leur coin préféré, celui que tout le monde cherchait à réserver aussi. A en juger sur la vue imprenable donnée sur l’océan, pourtant, personne n’avait de mal à le comprendre. Finalement, rien ne semble réellement avoir changé à l’intérieur et elles pourront se plonger dans leurs souvenirs sans le moindre mal.

Tu fais quoi dans la vie, maintenant ? Je jure que j’ai essayé de tourner les mots dans ma tête de façon à être originale mais ça marche pas vraiment.” Elle ose finalement demander, une fois son amie assise et la carte entre leurs mains. Charlie, elle, n’a pas attendu que le serveur revienne pour déjà se commander un cocktail.
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Message(#)(caitriona) feeling low on serotonin EmptyVen 26 Nov 2021 - 13:22


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« Je crois qu’il n’y a pas vraiment beaucoup de personnes qui seraient contre l’idée d’un chèque aussi immense. »
Cait avait hoché la tête face à la remarque. Charlie avait raison là dessus, bien des gens jouaient, à perte parfois, pour espérer décrocher le jackpot. Mais la rousse avait abandonné depuis longtemps l'idée de gagner le gros lot. Presque naturellement, la blonde avait enchaîné sur un autre sujet, à savoir l'appartement de la rousse, qui lui avait ensuite apprit qu'elle vivait seule avec ses deux chatons. Charlie avait paru étonnée quant à sa réponse, mais n'en avait rien dit, préférant demander à son ancienne colocataire comment s'appelaient les deux poilus qui étaient ses colocataires actuels.
« Salem et Saona. Deux terreurs qui se plaisent à massacrer mon canapé. Tu as des animaux? »
Même en sachant que finalement, le savoir n'intéressait pas vraiment la blonde, Cait avait quand même répondu à sa question, histoire de ne pas engager un nouveau silence gêné, avant d'enchaîner. La réponse de Charlie ne s'était pas faite attendre.
« J’ai rejoint la team chien, j’espère que ça fait pas de nous des ennemies. »
La rousse avait secoué la tête à ces mots. Non, pas d'ennemie ici, ou en tout cas pas sur ce sujet là.
« J'ai déjà pensé à prendre un chien, mais je n'aurais pas assez de temps à lui consacrer, pour l'instant. »
Surtout sachant que la jeune femme avait une préférence pour les chiens athlétiques, ceux qui avaient besoin de passer une grande partie de leur temps dehors pour se défouler. Craquer maintenant aurait été cruel, étant donné son emploi du temps d'interne. Et si elle n'était pas tombée sur ces deux minuscules boules de poils, en mauvaise posture, elle ne se serait jamais encombrée d'un animal pendant son internat. Maintenant, elle n'imaginait plus son appartement sans leur présence chaleureuse et apaisante.
Les deux jeunes femmes étaient finalement arrivées devant le restaurant de Bayside. Leur restaurant. Avant d'entrer, la rousse s'était figée pour fouiller dans son sac, en sortir un briquet, et son paquet de cigarettes.
« Ne m'attends pas, entre et prends-nous une table. J'en ai pas pour longtemps. »
Et Charlie était rentrée dans le bâtiment. Alors qu'habituellement Caitriona prenait tout son temps quand il s'agissait de fumer, cette fois-ci, elle avait grillé en vitesse. Elle était presque étonnée que son ex colocataire ne lui ait pas fait de remarque, puisqu'à l'époque, l'irlandaise ne fumait pas, au contraire. Mais la blonde s'était abstenue de tout commentaire. Ecrasant son mégot avant de s'en débarrasser dans une poubelle prévue à cet effet, elle avait ensuite rejoint Charlie à la table que cette dernière leur avait déniché.
« Tu fais quoi dans la vie, maintenant ? Je jure que j’ai essayé de tourner les mots dans ma tête de façon à être originale mais ça marche pas vraiment. »
Avant de lui répondre, Caitriona avait prit le temps de regarder la carte que leur avait tendu le serveur. Et puisque Charlie avait déjà un cocktail à la main, et que les deux jeunes femmes semblaient partie pour un vrai repas, la rousse avait à son tour opté pour une boisson colorée.
« L'année où je suis partie, je commençais une passerelle vers des études de médecine, tu te souviens? »
Ou peut-être pas. Après tout, la blonde avait sûrement eu autre chose à penser, plutôt que de s'imaginer à quoi ressemblait la vie de Cait, de se demander ce qu'elle était devenue. Jusqu'à maintenant.
« En ce moment je suis interne en chirurgie, au St Vincent's Hospital. En deuxième année. »
Honteusement, l'irlandaise ne se souvenait plus de si elle avait déjà parlé à son ancienne colocataire de la voie qu'elle comptait prendre à travers la médecine.
« Et toi alors, tu es encore dans la police? »
À l'époque, elle était adjointe administrative au commissariat. Ça lui plaisait bien, mais peut être que depuis le temps, elle avait changé de voie. Pourquoi pas, Caitriona l'avait déjà fait une fois, alors pourquoi pas Charlie?
« Et l'appartement à Bayside, tu y es toujours? »
L'irlandaise avait remercié le serveur quand celui-ci leur avait ramené leur commande. Sans qu'elle sache bien pourquoi, imaginer la blonde seule dans leur ancien appartement, en couple ou ayant une autre colocataire qu'elle-même la rendait presque malade.

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Message(#)(caitriona) feeling low on serotonin EmptyMar 30 Nov 2021 - 5:29

Par politesse autant que par intérêt sincère, Charlie engage petit à petit la conversation à propos des animaux de Cait. A vrai dire, elle ne s’attendait pas à ce qu’elle en ait et à ses yeux, c’est comme si elle venait de lui apprendre qu’elle était mère - alors que Charlie est ironiquement la seule mère de l’histoire. « Salem et Saona. Deux terreurs qui se plaisent à massacrer mon canapé. Tu as des animaux ? » La blonde a un sourire attendri à l’imaginer s’occuper de ses petites boules de poil répondant à de tels noms. A n’en pas douter, si elle avait eu un chat, elle aurait nommé Salem à son tour sans même y réfléchir. Pour répondre à la question de son amie, elle commence par lui annoncer qu’elle a plutôt choisi la team chien, sans pour autant en préciser plus largement les circonstances, et surtout pas que le quadrupède était initialement destiné à être un cadeau pour son petit-ami de l’époque. Aujourd’hui, elle est bien heureuse de l’avoir gardé à ses côtés. “Un chien. Hope.” C’est un nom à la con, elle le sait bien, mais encore une fois elle n’est pas celle qui l’a choisi. Et puis, il est bien trop heureux dès qu’on l’appelle pour qu’elle puisse sincèrement penser à le changer. “Il n’a pas encore eu idée de s’attaquer au canapé, c’est un miracle.” Elle reprend dans un mince sourire pour donner suite à ses paroles, faisant ainsi de son mieux pour rendre la discussion agréable sans pour autant avoir à se forcer. Il s’agit de Cait, après tout, et s’entendre avec elle n’a jamais été difficile à ses yeux.

Finalement, son amie reprend avec une confession. « J'ai déjà pensé à prendre un chien, mais je n'aurais pas assez de temps à lui consacrer, pour l'instant. » Charlie hoche la tête, pouvant comprendre sa position sans le moindre mal. De son côté aussi, c’est ce qu’elle redoutait, mais aujourd’hui elle est bien heureuse d’avoir sauté le pas sans y réfléchir davantage. “Tu reviendras peut-être sur ta décision plus tard. T’as le temps pour ça.” Elle est aussi jeune qu’elle, cela lui laisse de nombreuses décennies devant elle et presque autant de chances de songer à adopter un chien, lui donner un nom, choisir sa race. Elle saura attendre le bon moment, quand elle sera assez financièrement stable et avec du temps libre pour ; Charlie ne doute pas un seul instant de son caractère raisonné et raisonnable, c’est-à-dire bien loin du sien. Caitriona s’arrête à la porte de l’établissement, sort un paquet de cigarettes de son sac et murmure quelques mots à son ancienne colocataire, le tout dans le même élan. « Ne m'attends pas, entre et prends-nous une table. J'en ai pas pour longtemps. » La jeune mariée hoche la tête pour lui signifier qu’elle a entendu et compris ses paroles mais elle se garde d’ajouter quoi que ce soit. Qu’elle fume ou non n’est en rien son problème et elle n’est certainement pas dans une bonne position pour lui faire la morale, ayant elle-même repris la cigarette il y a peu de temps. Ainsi, elle entre seule et leur réserve une table sans plus se formaliser de la situation.

Dans un sourire quelque peu gêné par le manque d’originalité de la question, Charlie vient lui demander ce qu’il se passe dans sa vie désormais et s’il y a des choses qu’elle devrait savoir, histoire de rattraper le temps perdu dans un cours intensif. La rousse face à elle prend son temps pour répondre, préférant d’abord se commander un cocktail à son tour - chose que Charlie peut tout à fait comprendre, toujours portée sur la boisson. « L'année où je suis partie, je commençais une passerelle vers des études de médecine, tu te souviens? » Elle hoche la tête, n’ayant aucun mal à se souvenir de la vie qui était la sienne à l’époque. La médecine lui aurait plus, à Charlie, si elle avait la moindre once de patience. Elle aurait aimé aider autrui d’une façon aussi nécessaire. “Bien sûr.” Comment oublier ? Les années passées sans se voir ne peuvent pas effacer celles qui se sont écoulées alors qu’elles étaient continuellement l’une auprès de l’autre. « En ce moment je suis interne en chirurgie, au St Vincent's Hospital. En deuxième année. » Un sourire illumine aussitôt le visage de la stagiaire de police. “C’est génial. Je suis contente pour toi. Tu as encore combien de temps à tirer avant d’être officiellement sortie des études ?” Elle n’a jamais rien compris aux années d’études, d’internat, de stage et tout ce qui s’ensuit alors autant lui poser la question directement ; Caitriona est plutôt bien placée pour savoir ce genre de choses.

« Et toi alors, tu es encore dans la police? » - “Toujours, oui. J’ai toujours pas assez tapé sur les nerfs de mes collègues et supérieurs pour qu’ils me montrent la porte.” Et ce n’est pas ce que Cait sous-entendait, elle le sait bien. Ce sont des mots qu’elle ajoute avec humour, ne voulant pas les faire ressembler à des vieilles personnes posant uniquement des questions factuelles pour se tenir au courant de la vie d’autrui. Elles ne sont pas n’importe qui, pas vrai ? Elles ne peuvent pas faire semblant de l’être. « Et l'appartement à Bayside, tu y es toujours? » Sa réponse est retardée par l’arriver du serveur que son amie remercie, Charlie se contentant d’un hochement de tête en retour. Une fois l’homme reparti, elle repense à sa question et assemble rapidement ses pensées en mots. “Non. Je suis partie quand j’ai rompu avec John, en fait. C’est à ce moment-là que j’ai vécu quelques mois avec Léo.” Léo qui était tout le temps chez elles, Léo son meilleur ami, Léo qu’elle n’a pas pu oublier tant son prénom faisait partie intégrante de toute discussion entamée avec la blonde. “Et maintenant j’habite à Spring Hill. J’avais besoin d’un peu d’indépendance depuis que, euh… je suis devenue maman.” Et personne n’a non plus à savoir que l’appartement hors de prix lui a été offert par son oncle, pas vrai ? Ce n’est sûrement pas ce qui importera son amie, surtout maintenant qu’elle vient enfin de lui annoncer qu’elle est devenue mère. “Des jumeaux. Ils viennent d’avoir deux ans ce mois-ci.” Elle ne lui racontera pas leur vie de long en large, se doutant déjà que ce n’est pas ce qu’elle veut entendre, mais elle se doit au moins de préciser ce qui importe: ils sont deux, et ils sont déjà âgés. “Il s’en est passé, des choses.” qu’elle murmure finalement bien plus pour elle-même qu’à l’intention de son amie, remuant son cocktail du bout de sa paille dont le métal tinte contre le verre.
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Message(#)(caitriona) feeling low on serotonin EmptySam 4 Déc 2021 - 17:21

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Caitriona Regan & @Charlie Ivywreath (caitriona) feeling low on serotonin 873483867
Serotonin is a chemical messenger that's believed to act as a mood stabilizer. It's said to help produce healthy sleeping patterns as well as boost your mood. And... OK, so when you're feeling low, you  just knock on my door and say, "hello!" ?

Cait avait abordé le sujet de ses études de médecine, sans réellement savoir si Charlie allait se souvenir de tout ça... Ça semblait remonter à si longtemps... Mais pourtant, la blonde avait hoché la tête, et son amie rousse aurait été prête à jurer que ce n'était pas que pour lui faire plaisir.
« Bien sûr. »
Et puisqu'elle semble un minimum intéressée par ce que la rousse est en train de lui avouer, cette dernière aborde le sujet de la chirurgie, de son internat, non sans un soupçon de fierté. En face d'elle, le visage de Charlie s'était éclairé d'un coup.
« C’est génial. Je suis contente pour toi. Tu as encore combien de temps à tirer avant d’être officiellement sortie des études ? »
Et même si depuis le retour brusque de Charlie, Cait faisait son possible pour garder quelques distances, se protégeant au cas où elle serait à nouveau déçue, elle avait été touchée par son enthousiasme. En plein coeur. Et alors que sa tête lui hurlait que ce n'était peut être pas une bonne idée, de se dévoiler ainsi, son coeur, lui, lui avait fait esquisser un sourire.
« C'est gentil. Alors, techniquement, si tout va bien, à la fin de cette année je devrais choisir une spécialité. Et ensuite, il me restera 3 ou 4 ans, et des examens. »
Tout dépendrait de la spécialité qu'elle choisirait,  le moment venu. Ce qui lui paraissait si loin à Cait pour le moment arriverait bien plus vite qu'elle ne pouvait l'imaginer, la rousse le savait. Elle avait encore tant de choses à apprendre... Tout comme Charlie avait encore des choses à apprendre dans la police. La dernière fois qu'elles s'étaient vues, c'est la voie que la blonde avait choisi d'emprunter. Était-elle toujours dans ce chemin? Curieuse, l'irlandaise n'avait pas hésité une seconde avant de lui poser la question, à laquelle la réponse avait été immédiate.
« Toujours, oui. J’ai toujours pas assez tapé sur les nerfs de mes collègues et supérieurs pour qu’ils me montrent la porte. »
Cait avait eu un sourire en coin.
« C'est une bonne chose, j'aurais pas parié. Mais tu sais très bien que ça ne répond pas à ma question. Tu es montée en grade, où est-ce que tu es toujours réduite à faire des cafés? »
Un pur cliché, Cait le savait. Mais peut être que la petite pique inciterait la blonde à être un peu plus loquace à ce sujet. La curiosité dévorante de la rousse demandait à être rassasiée. Une curiosité qui s'étalait sur bien des domaines... Et avec cela, l'autre chose qui intriguait le plus l'irlandaise, c'était la question de l'appartement à Bayside. Leur appartement. Charlie y était-elle encore?
« Non. Je suis partie quand j’ai rompu avec John, en fait. C’est à ce moment-là que j’ai vécu quelques mois avec Léo. »
Léo. Un nom qu'elle n'avait pas entendu depuis des lustres. Pourtant, la simple syllabe l'avait fait sourire, quand elle avait repensé à la complicité Elle avait beau être vaguement jalouse de l'amitié qu'ils avaient conservé, elle restait contente que son ancienne colocataire ait eu un tel pilier quand elle avait finalement eu le courage de larguer cet abruti de John.
« Et maintenant j’habite à Spring Hill. J’avais besoin d’un peu d’indépendance depuis que, euh… je suis devenue maman. »
L'irlandaise s'était étranglée avec son cocktail, que le serveur lui avait ramené entre temps. Toussotant, les yeux ronds, elle avait dévisagé Charlie, cherchant à savoir si elle avait bien entendu. Mais puisque la blonde n'avait pas vraiment l'air de plaisanter, Cait avait dû se rendre à l'évidence: elle avait loupé des évènements importants dans la vie de Charlie, des changements majeurs. Et maintenant, elle avait l'impression de suffoquer.
« Des jumeaux. Ils viennent d'avoir deux ans ce mois-ci. »
Toujours murée dans son silence, la rousse avait hoché lentement la tête, tentant désespérément d'assimiler ces nouvelles informations sorties de nulle part. L'image fixe qu'elle avait conservé de son amie était en train de s'effondrer, lentement.
« Il s’en est passé, des choses. »
S'occupant les mains avec la paille de son cocktail, la blonde a le regard un peu fuyant. Peut être à cause de la réaction de celle qui lui fait face, ce serait compréhensible.
« Je... Tu... »
La rousse s'était interrompue face à son manque de clarté. Elle avait du mal à articuler, si bien qu'elle avait dû faire une rapide pause pour se remettre les idées en place.
« Tu es maman. Je... Waouh. Si je m'attendais à ça... »
Effectivement, il s'en était passé, des choses. Jamais elle n'aurait imaginé. Et pourtant. L'irlandaise avait des tas de questions, des questions qui se bousculaient dans son esprit. Maintenant, il fallait qu'elle se concentre pour sortir des phrases construites et avec du sens, pour éviter d'en mélanger certaines dans la panique.
« Un garçon et une fille? Comment ils s'appellent? Ils vont déjà à l'école? »
Cait avait beau avoir du mal avec les enfants, en parler n'était pas si compliqué. Mais elle n'y connaissait rien, pas la peine d'être omniscient pour s'en apercevoir. Sournoise, une interrogation s'était imposée, plus que les autres. Plissant les yeux, Caitriona avait mis de côtés ses autres questions pour poser celle-ci en premier, qui lui paraissait la plus importante.
« Qui est le père? Quelqu'un que je connais? Tu es encore avec lui? C'est quelqu'un de bien? »
Une multitude d'émotions s'affrontaient dans sa tête. Cait avait l'impression de perdre pieds. Pire que tout, elle s'en voulait d'avoir été absente ces dernières années.

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Message(#)(caitriona) feeling low on serotonin EmptyMar 14 Déc 2021 - 11:49

L’enthousiasme de la blonde face aux réponses de son amie est réel, elle est surprise - dans le bon sens du terme - qu’elle ait continué ses études en médecine et en soit rendue aussi loin, pourtant elle ne connait nulle autre personne qui mérite autant de réussir que son amie. Leurs yeux brillent pour des raisons différentes, la rousse étant sans aucun doute simplement heureuse de pouvoir conter son histoire, mais le plus important reste sans aucun doute la finalité et la bonne ambiance qui règne entre les deux jeunes femmes. Personne ne pourrait se douter qu’elles se sont perdues de vu pendant autant d’années et seules elles savent qu’il réside encore une certaine barrière invisible les empêchant de pleinement s’enthousiasmer de ce tête à tête. Charlie ne perd pas espoir: un jour, elle disparaîtra et elles se retrouveront, comme avant. « C'est gentil. Alors, techniquement, si tout va bien, à la fin de cette année je devrais choisir une spécialité. Et ensuite, il me restera 3 ou 4 ans, et des examens. » - “Tu sais déjà laquelle ça sera ? Ta spécialité ?” Elle n’a pas le temps de finir ses explications que Charlie a déjà de nouvelles questions, répondant de façon aussi abrupte que s’il elle était en interrogatoire. Cette fois, pourtant, elle affiche un large sourire et n’a pas à fournir des efforts pour assombrir son regard clair: Cait’ mérite d’être observée par deux iris douces. “Ça risque de passer vite.” Les mots viennent après quelques secondes de répit, cette fois-ci, se voulant rassurants. Caitriona est sur les bancs de l’école depuis longtemps déjà et trois ou quatre années de plus à tenir doivent sûrement lui sembler dérisoires.

A son tour, Charlie répond aux quelques questions de son ancienne amie, lui apprenant ainsi qu’elle travaille toujours dans la police, non sans y apporter une touche d’humour ici et là. Elle n’aimerait pas qu’elles se content de se poser chacune leur tour des questions sur leur profession, leur lieu de résidence, la composition du foyer et bla bla bla. Ce serait d’un ennui mortel et le terme ‘ennui’ ne peut décemment pas être synonyme de celui de ‘Charlie’. Ce serait bien mal la connaître ; chose qu’elle n’oserait jamais reprocher à la rousse avec qui elle a vécu de longues années. « C'est une bonne chose, j'aurais pas parié. Mais tu sais très bien que ça ne répond pas à ma question. Tu es montée en grade, où est-ce que tu es toujours réduite à faire des cafés? » Elle non plus ne l’aurait pas forcément parié, alors elle ne peut pas lui reprocher cette remarque. Même si une part de Charlie aurait aimé qu’au moins une personne croit en elle, cela ne fait rien. Aujourd’hui, elle s’est forgée une réputation seule et elle la mérite, c’est tout ce qui importe. “J’ai passé mon diplôme pour travailler dans la police, j’ai passé une année de stage et j’en ai encore une autre à faire. Après, je pourrai voler de mes propres ailes.” Elle servait des cafés du temps où elle n’avait pas le moindre diplôme en poche ni le droit d’observer un dossier de près ou de loin. Aujourd’hui les choses ont bien changées, elle a gagné en compétences et en assurance, mais cela ne l’empêche pas de parfois ramener de vrais bons cafés pour ses collègues simplement parce qu’elle estime qu’ils le méritent, avant ou après une longue journée (ou nuit) de travail. “J’apprends les choses sur le terrain maintenant. Et j’adore ça.” Sauf cette nuit de surveillance passée avec Olivia ; ça, elle avait beaucoup moins aimé. Mais pour ce qu’il en est du reste, Charlie est assurée d’une chose: cette voie est la sienne, ce métier la passionne.

Après s’être assurées d’être en possession du strict minimum d’informations au sujet de l’une l’autre, Cait est la première à remettre sur la table le sujet de leur ancienne colocation. Après avoir lentement déglutit, Charlie lui répond doucement, prenant son temps pour choisir ses mots et ainsi ne pas risquer de raviver une flamme ou une autre. Cette discussion est largement piégée et elle ne fait sans doute rien pour alléger les choses, profitant d’aborder le sujet pour lui préciser qu’elle est aussi devenue mère, entre temps. Léger détail, dirions nous, qui étonne Cait’ au point qu’elle s’en étouffe avec son cocktail. De son côté, cela n’a rien pour étonner Charlie. Ce n’est pas une chose à laquelle elle s’était attendue, elle non plus. « Je... Tu... »” La blonde hoche la tête en silence, quelque peu amusée de retrouver une Caitriona ne sachant finalement plus quoi lui dire. Il en faudra plus pour la vexer alors elle ajoute quelques mots sans doute inutiles, dans le simple but de faire redescendre la pression. “C’est le moins qu’on puisse dire.” Il n’y a pas de réaction typique face à l’annonce d’une grossesse mais quand votre (ancienne) meilleure amie vous annonce que depuis la dernier fois que vous vous êtes vus, deux enfants sont nés, alors il y a sans aucun doute de quoi être décontenancé.

« Tu es maman. Je... Waouh. Si je m'attendais à ça... » Dans un nouveau sourire, et tentant cette fois-ci de capter son regard, c’est un ‘surprise !’ que Charlie garde pour elle, craignant que le ton de sa voix ne semble trop ironique pour la situation. « Un garçon et une fille? Comment ils s'appellent? Ils vont déjà à l'école? » Autant de questions qu’elle aurait posé en retour, si la situation avait été inversée. Si Charlie est surprise par le flot soudain de questionnements, elle ne laisse pourtant rien paraître. Ses enfants sont la fierté de sa vie, aujourd’hui, même si hier elle ne s’attendait pas à ce qu’ils existent si rapidement, ni même de cette façon. “Un garçon et une fille, oui. Siobhan et Aaron.” Siobhan, prénom irlandais faisant référence à leurs racines communes, quand bien même la blonde n’a jamais mis un pied dans ce pays. Cela ne change pas le fait que sa famille en soit originaire. “Ils iront à l’école dans un an, pour le moment ils sont encore trop occupés avec tous les jouets à la maison.” Une part d’elle a hâte qu’ils découvrent d’autres visages et fassent d’autres activités tout comme l’autre part, qu’elle sait stupide, craint qu’ils l’oublient à l’instant même où ils franchiront le pas de la porte et entreront à l’école. De toute façon, ce sera sans doute Trent qui les mènera lors de leur premier jour de classe et elle qui n’aura pas son mot à dire ; ce qui ne l’empêchera pas de pester. « Qui est le père? Quelqu'un que je connais? Tu es encore avec lui? C'est quelqu'un de bien? » - “C’est pas John, je te rassure.” Mais ce n’est pas Léo non plus, malheureusement, et cela aurait peut être pu arranger bon nombre de ses problèmes - quoi que. “Tu ne le connais pas. Je pense pas, en tout cas. On est pas restés ensemble bien longtemps mais c’est quelqu’un de bien. Vraiment bien.” Ces mots ne sauraient être répétés face à Trent mais elle ne veut pas mentir davantage encore à son amie. Cait’ mérite de connaître la vérité et de savoir que le père de ses enfants est quelqu’un de bien, tout comme elle est profondément désolée que les choses n’aient pas su fonctionner entre eux, finalement. Dans une autre vie, qui sait. “On les a en garde partagée, les choses fonctionnent plutôt bien.” Quand Charlie n’est pas trop occupée à le maudire sur dix générations, lui et ses mauvaises idées, lui et sa morale stupide alors oui, les choses se passent plutôt bien. “Tu… as quelqu’un dans ta vie ? Promis, je pose pas de suite la question de savoir ‘les bébés c’est pour quand’.” Elle tente finalement d’esquiver d’autres questions à propos des jumeaux, pas réellement envieuse d’avoir à lui raconter que sa vie est bien loin d’être aussi rose qu’elle la lui dépicte.
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Message(#)(caitriona) feeling low on serotonin EmptyDim 9 Jan 2022 - 6:06

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Serotonin is a chemical messenger that's believed to act as a mood stabilizer. It's said to help produce healthy sleeping patterns as well as boost your mood. And... OK, so when you're feeling low, you  just knock on my door and say, "hello!" ?

« Tu sais déjà laquelle ça sera ? Ta spécialité ? » Cait avait été prise au dépourvu. Jamais elle n’aurait pensé que Charlie, qu’elle avait perdue dans un silence lourd depuis des années, se montrerait aussi intéressée, aussi curieuse en ce qui concernait son boulot. Elle aurait bien voulu se montrer distante, se montrer détachée par rapport à la réaction à l’air sincère de son ex-colocataire, mais elle y parvenait de moins en moins bien. Le lieu où elles se trouvaient, la présence de Charlie en face d’elle, son sourire et la bienveillance dans son regard, le tout formant un combo qui était en train de réduire à néant les tentatives d’impassibilité de l’irlandaise. Elle secoue la tête. « Non pas encore. Certains de mes collègues savent déjà ce qu’ils veulent faire, leur avenir est tout tracé. Mais moi… Je me laisse le temps de tout explorer. Il y a tant de possibilités… » Certains lui assénaient parfois, avec une attitude détestable, que si elle ne savait pas encore quelle spécialité, si elle n’était pas déjà certaine, c’est peut être parce qu’elle n’était destinée à aucune. En réalité, Cait n’en avait rien à faire de leur avis. Ce n’était qu’une bande de jaloux. Et elle avait encore quelques longs mois pour prendre sa décision. « Ça risque de passer vite. » Peut-être. Mais l’irlandaise ne voulait surtout pas se précipiter, au risque de le regretter pour le reste de sa carrière. N’ayant plus rien à rajouter, et peu envieuse d’accaparer toute lia conversation alors qu’elle avait tant de questions à poser, Cait s’était contenté d’hocher la tête, un fin sourire peint sur les lèvres.

Le sujet du métier de l’irlandaise étant clos, il avait paru logique à cette dernière d’enchaîner sur celui de Charlie. La dernière fois qu’elles s’étaient vues, la blonde était entrée dans la police. À l’époque, elle ne faisait que les cafés, ou presque, mais ça avait dû changer depuis le temps. Caitriona voyait mal Charlie toujours au même endroit, si elle n’avait pas possibilité d’évoluer. Et soyons honnêtes, quand elle avait intégré le commissariat, ce n’était pas pour faire des tournées de cappuccinos. « J’ai passé mon diplôme pour travailler dans la police, j’ai passé une année de stage et j’en ai encore une autre à faire. Après, je pourrai voler de mes propres ailes. » Elle avait bien bossé, depuis qu’elles s’étaient séparées. Quand elles habitaient sous le même toit, il était déjà prévu qu’elle le passe, son fameux diplôme, c’était obligatoire pour qu’elle puisse défendre son projet. « J’apprends les choses sur le terrain maintenant. Et j’adore ça. » Cait avait souri à ses mots. Elle était heureuse que son ancienne colocataire ait trouvé sa voie, elle se souvenait de ce qu’elle-même avait éprouvé quand elle avait changé de voie pour atterrir en médecine: du soulagement principalement, d’enfin de sentir à sa place. « Je suis tellement contente pour toi… Je suis sûre qu’ils prennent plaisir à te former, en plus. » L’irlandaise espérait que Charlie avait trouvé des mentors bienveillants. Ne connaissant personne faisant partie de la police en Australie, la rousse ne pouvait que l’espérer. Même si dans un coin de sa tête, une petite voix lui soufflait que même si ce n’était pas le cas, la blonde avait un mental d’acier, suffisant pour surmonter ce genre d’obstacles avec facilité.

Au fil de la conversation, le sujet de leur ancienne colocation avait été évoqué, et c’est Cait qui était la fautive. La rousse avait trop de questions à poser, pour faire comme si de rien n’était. Le fait est qu’elle en voulait toujours à Charlie, de l’avoir poussée dehors pour faire de la place à John. Ne déformons pas tout, c’est l’irlandaise qui avait finalement prit la décision de mettre les voiles. Mais uniquement parce que son amie était restée sourde à tout ce que Cait avait tenté pour lui ouvrir les yeux. L’air vaguement mal à l’aise, Charlie avait néanmoins répondu à tout… Pour finalement lui annoncer qu’elle était devenue maman il y a deux ans maintenant. Et qu’elle avait accouché de jumeaux. Face à la révélation, Caitriona était restée comme deux ronds de flan. « Je... Tu... » Charles avait hoché la tête, un air amusé s’affichant sur son visage. Une réaction plutôt normale, face à la rousse qui n’en menait pas large. « C’est le moins qu’on puisse dire. » Cette simple phrase avait été suivi d’un babillage sans queue ni tête de la part de l’irlandaise. Elle avait du mal à faire des phrases complètes, encore heureux, les mots qu’elle parvenait à sortir étaient à peu près dans l’ordre. Le principal étant que Charlie avait eu l’air de comprendre les questions que la rousse essayait d’articuler. « Un garçon et une fille, oui. Siobhan et Aaron. » Cait n’avait pu retenir un sourire en entendant le prénom de la petite fille. Comme ça, Charlie avait décidé d’honorer leurs racines communes. L’interne ne pouvait qu’approuver, elle aurait fait pareil, si elle n’avait ne serait-ce qu’envisagé être enceinte un jour. N’y connaissant vraiment rien en mouflets, les fuyant même la plupart du temps, cette dernière avait fini par demandé à la blonde s’ils allaient déjà à l’époque. « Ils iront à l’école dans un an, pour le moment ils sont encore trop occupés avec tous les jouets à la maison. » Donc on allait à l’école vers trois ans, selon la logique. Cait avait noté l’information dans un coin de son esprit, juste histoire de ne pas refaire une boulette si elles en reparlaient plus tard. Soudain inquiète, la jolie rousse avait posé une question supplémentaire. L’inquiétude étant, évidemment, que ce soit John le géniteur des deux angelots. « C’est pas John, je te rassure. » Et Caitriona n’avait pu retenir un soupir de soulagement. « Si ça avait été lui, surtout que maintenant tu as réalisé ce qu’il est vraiment, je t’aurais botté les fesses, perdue de vue ou non. » À l’époque, elle avait sûrement terni l’image que Charlie avait d’elle, par toutes les magouilles qu’elle mettait sur pied pour piéger John. Mais elle s’en fichait, puisqu’elle avait fait ce qui lui paraissait juste. Malgré tout ça, une question subsistait: qui était le père? Se pourrait-il que ce soit une de leurs connaissances de l’époque? « Tu ne le connais pas. Je pense pas, en tout cas. On est pas restés ensemble bien longtemps mais c’est quelqu’un de bien. Vraiment bien. » Voilà qui avait le mérite d’être clair. Mais dans ce cas, il était dommage qu’ils ne soient plus ensemble. Quelqu’un de bien plus une autre personne bien, ça ne pouvait donner que du positif, non? Cait s’était néanmoins abstenue de tout commentaire; quand on connaissait le désert de sa vie sentimentale, on était pas surpris qu’elle évite d’avoir un avis sur le sujet. « Mais du coup, si vous n’êtes plus ensemble, comment vous faites pour les enfants? » Dès qu’il s’agissait de parler d’enfants, l’irlandaise avait la désagréable impression d’être stupide. « On les a en garde partagée, les choses fonctionnent plutôt bien. » Il y avait un un petit silence gêné, que la rousse avait fini par briser. « Ils doivent te manquer quand ils ne sont pas là…? » Ce n’était pas une question. Pas vraiment. Elle ne faisait que supposer. Sa mère lui manquait parfois, ses frères aussi. Et elle-même manquait à sa mère, quand elle n’était pas venue la voir depuis longtemps. Cette dernière le lui répétait assez au téléphone. Alors ça devait être la même chose pour Charles. Charles avait fini par changer de sujet, un peu brusquement, d’ailleurs. « Tu… as quelqu’un dans ta vie ? Promis, je pose pas de suite la question de savoir ‘les bébés c’est pour quand’. » Cait avait grimacé, et masqué son presque embarras en buvant une gorgée de son cocktail, jusque là oublié. « …Non. Mais c’est un choix. Je n’ai pas envie de m’engager sur le long terme. Pas pour l’instant en tout cas. » Charlie avait eu vent des infidélités du père de Cait, puisque cette dernière l’avait évoqué une fois ou deux. Et si la rousse avait toujours nié que ce soit le cas, ses problèmes relationnels avaient probablement tout à voir avec ça… Peut-être que Charlie ferait le lien, peut-être pas. « Quand aux bébés… Ce n’est pas un projet. Ni à court terme, ni à long terme. Les mioches me terrifient. » En réalité, c’était un peu moins que ça, ils la rendaient juste très, très mal à l’aise. Se rendant compte qu’elle venait de dire ça à une maman, elle s’était rattrapée tant bien que mal. « Mais euh… Je promets que si un jour je dois les croiser, je ferais un effort avec les tiens. » Après tout, avec un peu de chances, ce ne seraient que des versions miniatures de son amie blonde.


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Message(#)(caitriona) feeling low on serotonin EmptyMer 12 Jan 2022 - 11:27

Curieuse et sincèrement intéressée, Charlie pose donc davantage de questions au sujet de la carrière de son amie. « Non pas encore. Certains de mes collègues savent déjà ce qu’ils veulent faire, leur avenir est tout tracé. Mais moi… Je me laisse le temps de tout explorer. Il y a tant de possibilités… » Alors son amie hoche la tête, ne pouvant que comprendre ce qu’elle ressent, ayant elle-même longtemps été perdue dans les méandres des études et des différents choix de vie à faire à un si jeune âge. Au moins, Caitriona a trouvé sa voie et c’est déjà un très bon début, il ne lui reste plus qu’à se décider d’une spécialité, ce qui a le temps d’arriver. Quoi qu’il en soit, elle est certaine qu’elle sera une très bonne médecin, peu importe sur ce quoi son choix final se porte. En retour, elle répond aussi aux interrogations de son amie pour lui préciser les formalités de sa formation dans la police et lui assurer que tout se passe bien autant que le fait qu’elle soit réellement passionnée. « Je suis tellement contente pour toi… Je suis sûre qu’ils prennent plaisir à te former, en plus. » Réponse qui la fait aussitôt rire, sans que ce soit réellement la réaction appropriée. “Je crois qu’ils veulent surtout me tuer mais dans l’ensemble tout se passe bien.” Elle leur tape sur les nerfs, c’est un fait, mais au-delà de ça elle fait aussi de son mieux pour être attentive et participative.

Finalement, comme Charlie s’y était attendue, leur discussion en vient irrémédiablement à tourner autour de la naissance et l’existence de ses enfants. « Si ça avait été lui, surtout que maintenant tu as réalisé ce qu’il est vraiment, je t’aurais botté les fesses, perdue de vue ou non. » Charlie esquisse un sourire sincère. Elle aussi se serait botté les fesses si elle avait du avoir des enfants avec une personne telle que John. Elle les aurait aimé tout autant, là n’est pas la question, mais l’idée de garder un tel homme dans sa vie l’aurait réellement répugné - et ne parlons même pas du fait qu’elle aurait dû lui confier ses enfants: impossible. C’aurait été bien plus chaotique que la situation actuelle, se résumant pourtant à une simple garde alternée entre deux parents aimants ayant de temps à autres quelques… divergences d’opinion. Au moins, Trent est un vrai gentil et un très bon père, et même en colère contre lui elle ne pourrait lui retirer de telles qualités.  « Ils doivent te manquer quand ils ne sont pas là…? » Se mordant les lèvres par automatisme, elle hoche doucement la tête. Ce n’est pas une question qu’on lui pose souvent - le sujet est bien plus éludé qu’autre chose, de façon générale. “Oui, bien sûr.” Énormément. Surtout alors que Trent en a la garde officielle et qu’elle ne les voit qu’à raison de quelques jours par semaine: les choses sont infiniment pires ainsi. Pourtant, Charlie ne peut s’en prendre qu’à elle-même: à tout vouloir, elle a beaucoup perdu.

Pour ne pas risquer d’entrer davantage dans les détails, Charlie préfère à nouveau se concentrer sur la vie de son amie et lui demander si elle devrait être tenue au courant de certaines nouveautés dans sa vie sentimentale. « …Non. Mais c’est un choix. Je n’ai pas envie de m’engager sur le long terme. Pas pour l’instant en tout cas. » Alors, à nouveau, elle hoche la tête. Ce n’est pas une façon de penser qu’elle partage avec la rousse mais elle peut au moins la comprendre sans mal. De toute façon, ses études doivent sûrement lui prendre tout son temps, alors il n’y a rien de plus normal que de vouloir se concentrer sur ces dernières. « Quand aux bébés… Ce n’est pas un projet. Ni à court terme, ni à long terme. Les mioches me terrifient. » - “Je t’aurais pas posé la question, tu sais.” elle reprend et se justifie par la même occasion, ne voulant pas la rendre mal à l’aise. Elle comprend très bien que tout le monde ne cherche pas à avoir des enfants ou ne le voit comme un objectif de vie, il n’y a donc rien d’étonnant que Cait fasse partie de ces personnes qui imaginent très bien leur vie sans mini-eux dans les pattes. Ce n’était qu’une simple blague. « Mais euh… Je promets que si un jour je dois les croiser, je ferais un effort avec les tiens. » Elle et Megan feraient la paire, décidément. “S’ils te rendent mal à l’aise je ne t’imposerai pas une rencontre. C’est comme tu veux, à vrai dire. Tu pourrais venir un jour où ils sont chez leur père, si tu préfères.” Parce qu’ainsi, au moins, elle est en train de négocier une seconde entrevue entre elles deux, comme si de rien n’était et comme s’il n’y avait rien de plus normal à cela. “Tu pourras toujours voir le chien et les chats, ils te rendront bien moins mal à l’aise.” qu’elle reprend dans un rire simple, toujours dans l’optique de persuader son amie. “Et j’ai appris à faire d’excellent cocktails, depuis.” Maintenant, elle a sûrement épuisé tout le stock de ses arguments.
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Message(#)(caitriona) feeling low on serotonin EmptyLun 24 Jan 2022 - 12:17


feeling low on serotonin
Caitriona Regan & @Charlie Ivywreath (caitriona) feeling low on serotonin 873483867
Serotonin is a chemical messenger that's believed to act as a mood stabilizer. It's said to help produce healthy sleeping patterns as well as boost your mood. And... OK, so when you're feeling low, you  just knock on my door and say, "hello!" ?

En se fiant aux témoignages d'affection dont sa mère la couvrait dès qu'il était temps pour l'irlandaise de rentrer de Launceston à Brisbane, la jeune femme arrivait à imaginer que lorsqu'on aimait quelqu'un comme une mère aime ses enfants, on avait toujours un peu mal quand on était séparés d'eux. Et même alors que Cait avait 26 ans, que ça faisait plus de 8 ans qu'elle avait quitté la Tasmanie pour Brisbane. Alors pour Charlie, dont les enfants étaient encore si jeunes, ça devait être pareil. Peut-être même que c'était encore plus intense pour la blonde. Cait ne le saurait pas de sitôt, puisque pour le moment, la simple idée d'avoir des enfants la faisait frissonner. « Oui, bien sûr. » Bien sûr qu'ils lui manquaient. C'est sûrement l'évocation de tout cela qui avait poussé Charlie a lui poser des questions sur sa vie sentimentale. Bien trop vide aux yeux de certains, mais déjà bien assez remplie du point de vue de l'irlandaise. Elle l'avait expliqué brièvement à son ancienne colocataire, avant de lui avouer, sans vraiment faire attention, que les enfants la faisaient vaguement paniquer. Qu'ils la rendaient mal à l'aise, plus qu'ils ne la terrifiaient comme elle l'avait verbalisé à la blonde. « Je t’aurais pas posé la question, tu sais. » Cette dernière avait tenté de se justifier, et ça avait arraché un sourire à la rousse, bien consciente que ce n'était pas vraiment une question sérieuse, même si elle avait prit la peine de répondre comme si c'était le cas. Malgré tout, Caitriona s'était rendue compte qu'elle aussi avait été maladroite, puisque Charlie était maman, maintenant. Un détail que l'irlandaise avait oublié rapidement, malheureusement pour elle. « Mais euh… Je promets que si un jour je dois les croiser, je ferais un effort avec les tiens. » Après sa phrase, une question avait émergé dans son esprit, de façon fortement inattendue: est-ce que ce serait vraiment un effort si ses enfants lui ressemblaient? « S’ils te rendent mal à l’aise je ne t’imposerai pas une rencontre. C’est comme tu veux, à vrai dire. Tu pourrais venir un jour où ils sont chez leur père, si tu préfères. » Cait avait secoué la tête face à la remarque. « Te sens pas obligée, tu sais. J'en crèverais pas... Mais peut-être que pour eux c'est mieux. Je voudrais pas leur faire peur, ou je sais pas... » Les seuls fois où Cait avait fait un effort en pédiatrie, tous les mioches de la nurserie s'étaient mis à pleurer. En même temps. Autant dire qu'elle en gardait un souvenir mémorable, mais pas dans le bon sens. Et la jeune femme n'avait pas vraiment envie de faire vivre ce calvaire aux enfants de son ex colocataire, même si elle ne les connaissait pas encore. « Tu pourras toujours voir le chien et les chats, ils te rendront bien moins mal à l’aise. » Saisissant la pique sans mal, elle avait eu le même sourire que celui affiché par la blonde.« Ne le prends pas mal. Mais c'est une solution du feu de dieu. » Cait avait toujours été plus à l'aise avec les animaux qu'avec les êtres humains. C'était sûrement pour ça que certains la surnommaient la reine des glaces, à l'hôpital. Simplement parce qu'elle n'était pas vraiment capable de montrer de l'empathie autour d'elle, alors qu'intérieurement, cette compassion la rendait parfois malade. Elle essayait de travailler là-dessus, l'irlandaise, mais ce n'était pas si simple. « Et j’ai appris à faire d’excellent cocktails, depuis. » La jeune interne avait eu un rire, en entendant le dernier argument de Charlie. La blonde savait la prendre par les sentiments.  « À ce que je vois, tu sais toujours comment me convaincre. » Caitriona avait fouillé dans son sac, pour griffonner sur un papier son numéro de téléphone, qui avait changé, depuis le temps. Histoire que la blonde puisse la joindre quand elle le souhaiterait. Les deux jeunes femmes avaient continué sur leur lancée, partageant cocktails, puis un déjeuner. Discutant de tout et de rien, mais surtout de sujets légers, sans prises de tête. Profitant d'une complicité vaguement retrouvée, familière, mais si fragile qu'elles restaient timides l'une envers l'autre. C'était étrange, pour deux personne qui avaient été si proches dans le passé. Étrange, mais tellement agréable.


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