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 the breakfast club (adriana)

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Message(#)the breakfast club (adriana) EmptyMer 10 Nov 2021 - 15:53

Cette rencontre était trop belle pour être vraie. Voilà ce que s’est dit Jake en rentrant chez lui, après avoir passé quelques longues minutes chez son fils. Il a appris à le connaître : en surface, d’abord. Il sait que ça se fera plus en profondeur au fil des semaines, mois et années. Ils ont pris le temps de se le dire sincèrement, de se le promettre. Oui, ils vont garder contact et développer la relation qu’ils n’ont jamais eue par le passé. Ça prendra du temps, c’est sûr, mais Jake tient à gagner cette place dans le cœur de Melchior. Pas celle du géniteur qu’il rencontre après vingt-cinq ans, non, mais celle de son père. Il imagine que pour l’instant, il va l’appeler Jake et encore hésiter à le tutoyer et à lui demander des choses. Il espère que dans un futur plus ou moins proche, il saura l’appeler papa et l’appeler au milieu de la nuit pour la moindre broutille. Voilà ce que désire Jake du plus profond de son cœur. Et si autrefois il pensait ne nourrir aucun regret, il se rend finalement compte qu’ils étaient là depuis le départ, complètement enfouis en lui : oui, il aurait aimé assumer cet enfant dès le départ. Il n’en avait pas envie et ne s’en sentait pas capable, à l’époque. Rien ne peut lui confirmer qu’il l’aurait été, rien ne peut lui dire qu’il aurait été désastreux. Et puisque les regrets ne font que détruire une image du passé et n’aident pas à construire l’avenir, Jake a décidé de passer au-dessus. Ce n’est pas en se torturant lui-même à l’idée d’avoir perdu toutes ces années avec Melchior qui l’aidera à développer la relation qu’il désire aujourd’hui, non. C’est en allant le voir, en lui proposant une activité, en l’aidant à se confesser, en apprenant chaque détail qui fait de lui l’homme qu’il est devenu. Il a une chance que les autres parents n’ont pas, finalement : il n’a pas construit son enfant, il peut donc apprendre à le connaître sur le bout des doigts sans avoir l’impression que ce n’est qu’une pâle copie de lui-même. Bon, même si en réalité, il ne sait pas si des géniteurs pensent de la sorte. Ce serait assez dégradant pour les enfants. Il sait au moins que son propre père n’a jamais imaginé ça de lui : Jake est à l’opposé de ce qu’est l’homme qui lui a donné la vie, et ce n’est que pour le mieux. L’infirmier sort d’une boulangerie avec une boîte de donuts entre les mains, dans le quartier où vit Melchior. Il est tôt le matin et il a prévu d’aller prendre le petit déjeuner avec son fils. Est-ce qu’il l’a prévenu de son arrivée imminente ? Évidemment que non. Qu’il l’assume ou non, Jake est rapidement intimidé, souvent gêné. Il sait qu’il n’a aucune raison de l’être avec Mel et pourtant, il ne peut s’en empêcher. Leur première rencontre était sans prévenir, comme ça, en coup de vent. Il sait bien que toute leur relation ne va pas pouvoir se construire sur cette base-là mais pour l’instant, il les aime bien, ces visites à l’improviste. C’est pour ça qu’il se retrouve sur le palier du jeune garçon avec sa boîte de donuts dans les bras, en espérant qu’il ait du café suffisamment fort chez lui pour compenser avec le sucre de ces pâtisseries. Il toque quelques coups et attend quelques longues secondes avant d’enfin entendre du bruit derrière la porte. Quand elle s’ouvre, le brun fronce les sourcils et vérifie qu’il est bien au bon étage. Il avait oublié un détail qui a toute son importance : il ne vit pas seul, il vit avec sa petite amie. « Bonjour ! » Il reprend vite ses esprits. « Je suis Jake, est-ce que Melchior est là ? Je suis… » Il ne sait pas s’il a raconté l’histoire à sa petite amie ou s’il a préféré attendre. « Quelqu’un. » Il dit, sans trop savoir comment se définir, du coup. « Je venais pour prendre un petit déjeuner avec lui. » Lui qui ne voulait pas appeler pour ne pas être décontenancé l’est finalement plus que prévu, il n’avait vraiment pas envisagé se retrouver devant une porte vide ou autre, devant quelqu’un qui n’est pas son fils.

@Adriana Suárez :l:
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Message(#)the breakfast club (adriana) EmptyMar 16 Nov 2021 - 21:30

@Jake Vaughan - Adriana Suarez


Il est encore tôt, et Adriana ne commence pas le travail avant plusieurs heures. Elle a néanmoins été tirée du lit lorsque Mel s’est levé pour aller répéter avec l’orchestre. Elle l’a supplié de revenir se coucher, arguant qu’elle n’arriverait pas à se rendormir sans lui. Elle lui a dit qu’elle avait froid, sans ses bras enroulés autour d’elle. Mais Mel est sérieux, alors lorsqu’il a fini par partir au boulot, la brunette a quitté les draps pour rejoindre la salle-de-bains.
Vêtue d’une salopette short en jean sur un Tshirt blanc, Adriana jette un coup d’œil à l’heure sur l’horloge. Leur appartement aurait sans doute besoin d’un bon coup d’aspirateur, mais il est trop tôt pour le passer sans risquer de réveiller pour les voisins. Elle tourne un instant en rond, la tête dans les placards de la cuisine, puis a finalement l’idée de préparer des cupcakes, le dessert préféré de Mel. Les délices sucrés sont presque les seules choses qu’Ade sait cuisiner, en plus des soupes, et elle adore se mettre aux fourneaux. Ce sera une bonne occupation jusqu’à ce qu’elle doive rejoindre le poste. La voici donc dans la cuisine, à préparer la pâte en mélangeant les différents ingrédients. Une fois les gâteaux cuits, le plus amusant, avec les cupcakes, reste le glaçage, les couleurs et les formes à imaginer. La brunette en profiter pour laisser parler son côté créatif alors que de la musique classique inonde l’appartement, un CD d’un concert auquel Mel a participé.
Elle est en pleine décoration de cupcakes lorsque quelqu’un frappe à la porte. La jeune femme va ouvrir, sa spatule à la main, du glaçage partout sur sa salopette.

« Oui ? Je peux vous aider ? »

Elle s’interroge, ne connaît pas l’homme qui lui fait face. Ce pourrait être un livreur, mais un livreur vous ramène rarement des donuts en cadeau.

« Bonjour ! »

Ce qui est étrange, c’est que l’homme semble aussi surpris qu’elle. C’est pourtant lui qui a toqué il y a quelques instants. S’est-il trompé d’étage ?

« Je suis Jake, est-ce que Melchior est là ? Je suis … Quelqu’un. »

Adriana ne peut réprimer un petit sourire lorsqu’elle l’entend hésiter. Son prénom a pourtant immédiatement aiguillé la brunette sur l’identité de son visiteur, ayant eu de nombreuses conversations sur « Jake » avec Mel. Elle l’observe sans doute un peu trop longtemps, essayant de repérer chez lui des traits physiques qu’il aurait transmis à son fils.

« Je venais pour prendre un petit déjeuner avec lui. »

Ade fronce un instant les sourcils, confuse. Elle est surprise que Mel ait pu oublier une rencontre avec son père, alors qu’il semblait si content de leur première entrevue. D’ailleurs, il semble étrange qu’il n’en ait pas non plus parlé à Ade lorsque qu’ils ont convenu de se revoir.

« Je suis désolée, mais Mel est parti au boulot, répéter avec l’orchestre. Vous deviez vous retrouver ici ? »

Elle semble soudain se rappeler qu’elle ne s’est pas présentée. Son regard tombe sur sa salopette tâchée de glaçage, et elle ne peut s’empêcher de faire la moue.

« J’étais … Je faisais des cupcakes. »

Comme si ça justifiait de ressembler à un épouvantail multicolore et sucré.

« Vous voulez entrer ? Je suis Adriana, sa meilleure am… sa petite amie. »

Décidément, même après trois mois de relation, ces mots ne viennent pas naturellement. La jeune femme détourne un instant le regard, gênée, mais s’efface pour laisser passer Jake. S’il a rendez-vous avec Mel, il va sans doute repartir rapidement pour retrouver son fils. Néanmoins, ça donnera l’occasion à la brunette de faire sa connaissance. Car si le musicien ne tarit pas d’éloge sur son père, Ade est beaucoup plus réservée sur ce retour surprise dans la vie son chéri. Pendant 25 ans, il était absent. Il pourrait redisparaître à nouveau, sans faire de bruit. La policière souhaite simplement protéger son meilleur ami, comme elle l’a toujours fait, et ce depuis leur plus tendre enfance.



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Message(#)the breakfast club (adriana) EmptyVen 19 Nov 2021 - 17:09

« Je suis désolée, mais Mel est parti au boulot, répéter avec l’orchestre. Vous deviez vous retrouver ici ? » Non, absolument pas. En cet instant, Jake a l’impression de n’être rien d’autre qu’un gros lourd. Il n’y a pas meilleure description que ces deux mots-là. Gros lourd. Oui. Celui qui vient, qui insiste, qui force, qui n’arrive pas à accepter qu’un non peut être une réponse définitive. Pourtant, il reste persuadé que Melchior aurait accepté de passer un moment avec lui et qu’ils auraient eu un excellent petit déjeuner à deux. Mais face à une autre personne qu’à son fils, c’est bien plus compliqué d’y croire. Il a juste la sensation d’être de trop et d’essayer de s’immiscer dans une vie qui est déjà toute construite. Il a son numéro : quand il aura envie de le voir, il lui fera signe. En attendant, il ferait mieux de remballer toutes ses tentatives et de rentrer chez lui. « J’étais… Je faisais des cupcakes. Vous voulez entrer ? Je suis Adriana, sa meilleure am… sa petite amie. » Il lui a effectivement parlé d’elle. Ils vivent ensemble. Pourquoi il n’a pas imaginé une seconde pouvoir tomber sur elle et non sur lui ? Elle lui propose d’entrer, il a envie de refuser. Il n’y a qu’une infime partie qui a envie d’accepter et d’apprendre à faire sa connaissance, à elle aussi. Mais l’infirmier est un homme raisonnable, il sait dire non quand il le faut. « Volontiers. » Ou pas. « Vous faisiez des cupcakes à quoi ? » Il a dit à Melchior de le tutoyer et s’est permis de le faire immédiatement avec lui, mais il ne se l’autorise pas avec sa petite amie. Il a pris son enfant comme s’il le connaissait depuis vingt-cinq ans mais elle, malgré les années qui les séparent, il préfère la prendre comme une inconnue. Avec les marques de politesse habituelles, donc, qu’il a acquise quand il était encore gamin. « On ne devait pas se retrouver, en fait. » Il avoue en entrant dans l’appartement. Tout est à la même place qu’il y a quelques jours. Il en a rêvé, de cette décoration et de ces meubles. Il a revécu chaque moment dans son esprit, en boucle, pour passer du temps avec son fils même quand il ne l’était pas. « Bon, j’imagine qu’il vous a parlé de moi. Je suis son père. » Il le dit avec une certaine aisance, même si ce rôle est récent. « Je voulais le voir, je me suis dit qu’un petit déjeuner ensemble serait une bonne idée. Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas pensé qu’il pouvait ne pas être là. » Il était trop sûr de lui. « Mais ce serait trop bête de les gâcher, vous en voulez un ? » Il lui tend le paquet de donuts, un sourire sur les lèvres. « Est-ce que je peux vous demander un café, s'il vous plaît ? Noir. » Il ne veut pas abuser de sa gentillesse mais puisqu’il est entré ici, autant se mettre à l’aise. Il ne compte pas attendre Melchior, sa priorité vient de changer : il veut en savoir plus sur celle qui partage sa vie. Est-ce qu’il est amoureux d’elle ? Il ne le sait pas. Et son fils n’a absolument pas besoin de la bénédiction de son père pour être avec qui que ce soit. Pourtant, Jake veut analyser et se dire à lui-même si oui ou non, elle a son aval. « Comment vous vous êtes rencontré avec Melchior ? » L’interrogatoire commence, petit à petit, alors que Jake s’avance jusque dans la cuisine pour voir ce qu’était en train de préparer Adriana. « On a pas réellement eu le temps de parler de vous. J’ai juste su que vous habitiez ensemble. Ça fait longtemps, tous les deux ? » Jake sait emmener les questions d’une manière naturelle : il ne donne jamais l’impression d’en poser trop car il arrive à les camoufler entre quelques affirmations. S’il avait été policier, il est sûr qu’il aurait fait un excellent inspecteur. Enfin, c’est ce qu’il pense ; il n’a aucune idée qu’en réalité, des deux, c’est elle l’officière de police. Officiellement, pas dans ses rêves. Lui, il n’est qu’un grand curieux qui zigzague entre questions et réponses.

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Message(#)the breakfast club (adriana) EmptyJeu 25 Nov 2021 - 21:47

@Jake Vaughan - Adriana Suarez


Ce matin, Ade commence son service un plus tard, et elle a eu beau supplier Mel de rester avec elle, le voilà parti pour ses répétitions. Elle est trop bien réveillée pour se rendormir, et s’active donc dans l’appartement jusqu’à ce qu’on vienne toquer à la porte. C’est Jake, le père de Mel, celui qui vient de refaire surface après 25 ans d’absence. Polie, sociable, la brunette lui propose d’entrer, même si son ami ne risque pas de rentrer de si tôt.

« Volontiers. Vous faisiez des cupcakes à quoi ? »

Un sourire s’étire sur le visage de la brunette : elle a toujours adoré cuisiner des desserts, et sait que les cupcakes sont le péché mignon de Mel.

« Au chocolat et à la noisette. La décoration n’est pas encore tout à fait terminée, mais je vous en prie, servez-vous ! »

Elle s’empresse d’ajouter.

« Ho, et je vous en prie, vous pouvez me tutoyer ! »

Parce qu’elle pourrait être sa fille, à lui aussi. Parce qu’elle a toujours tutoyé la mère de Mel. Parce que ça lui semble étrange de se faire vouvoyer par le père de Mel, ce garçon qui fait partie intégrante de sa vie depuis 22 ans. Elle ne sera pour autant pas vexée s’il ne lui propose pas à son tour de le tutoyer. Parce qu’il est un adulte face à la brunette qui se sent soudain comme une enfant. Et puis, elle a été bien élevée, la politesse veut qu’elle vouvoie un homme plus âgé qu’elle ne connaît pas.

« Je suis désolée pour le bordel, je me laisse rapidement déborder quand je suis lancée dans une activité. »

Elle s’empresse d’essayer de dégager un peu le plan de travail, déposant les ustensiles et les plats dont elle n’a plus besoin dans l’évier de la cuisine.

« On ne devait pas se retrouver, en fait. »

Ade fronce un instant les sourcils en observant son interlocuteur, surprise que sa confession vienne aussi tardivement. Néanmoins, ça la rassure : Mel n’a pas oublié un rendez-vous, Jake est simplement passé à l’improviste en espérant passer un peu de temps avec son fils.

« Bon, j’imagine qu’il vous a parlé de moi. Je suis son père. »

Un petit sourire se dessine sur le visage de la brunette alors qu’elle hoche la tête, tout en continuant à ranger la cuisine.

« Bien sûr, je sais en effet qui vous êtes. Vous n’aviez pas encore quitté notre appartement que Mel m’envoyait déjà un SMS pour me faire part de son enthousiasme. »

Celui de Mel seulement. La brunette, elle, était pleine de réserves. Elle était ravie pour son meilleur ami, mais elle avait peur que Jake s’en aille, disparaissant à nouveau.

« Je voulais le voir, je me suis dit qu’un petit déjeuner ensemble serait une bonne idée. Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas pensé qu’il pouvait ne pas être là. Mais ce serait trop bête de les gâcher, vous en voulez un ? »
« Volontiers ! »

La brunette le remercie et attrape un donut au glaçage chocolat, croquant immédiatement dans cette douceur.

« Est-ce que je peux vous demander un café, s’il vous plaît ? Noir. »

Ade rougit légèrement. Quelle impolitesse ! Elle accueille le père de Mel chez eux et ne lui propose même pas spontanément un café. Elle est un peu gênée et attrape immédiatement une tasse, insérant une capsule dans la machine.

« Je suis désolée, j’aurais dû vous le proposer … Tenez, je vous en prie. »

Elle lui tend le café, évitant pour l’instant son regard. Si ses parents avaient été là, nul doute qu’ils auraient sermonné la jeune femme.
Et puis soudain, les questions de Jake commencent.

« Comment vous vous êtes rencontrés ave Melchior ? On n’a pas réellement eu le temps de parler de vous. J’ai juste su que vous habitiez ensemble. Ca fait longtemps, tous les deux ? »

Sympa … Ils n’ont pas parlé d’elle ? Ok … Certes, ils ont des tonnes de choses à rattraper, des tas de choses à se dire, mais tout de même. Vu la place qu’Ade tient dans la vie de Mel, ils ont dû l’aborder au moins, non ? Et puis, finalement, c’est Jake qui semble si malpoli, à faire cette précision ! La brunette déglutit, se sert à elle aussi un café puis mord dans son donut avant de poursuivre, désignant un tabouret de bar à Jake pour qu’il s’installe.

« On s’est connu à la pre-school, quand on avait trois ans. On est inséparables depuis. »

Elle, n’était jamais partie.

« On habite ensemble depuis début juillet, et on est ensemble depuis mi-juillet. Mais nous sommes meilleurs amis depuis toujours. Il est dans presque tous mes souvenirs. »

Parce qu’ils ont des souvenirs en commun, tous les deux, une chose que Jake ne partageait pas avec Mel, lui qui débarquait, sorti de nulle part, après avoir brillé pendant 25 ans par son absence. La méfiance de la brunette ne faisait pas de doute, même si elle restait polie.

« Et vous ? Vous comptez rester par ici ? »

Sous-entendu : est-ce que vous allez vous tirer et faire souffrir Mel, ou enfin assumer votre rôle ? Mel avait beau lui dire qu’il ne lui en voulait pas, que Jake n’avait finalement était qu’un donneur pour que la mère de Mel puisse avoir un enfant, Ade n’était pas entièrement satisfaite par cette réponse. Jake avait eu 25 ans pour changer d’avis et revenir, et il ne le faisait que maintenant. Pourquoi ? Et qui nous dit qu’il n’allait pas encore s’en aller, comme il l’avait fait à l’époque ?



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Message(#)the breakfast club (adriana) EmptySam 27 Nov 2021 - 16:23

« Au chocolat et à la noisette. La décoration n’est pas encore tout à fait terminée, mais je vous en prie, servez-vous ! » L’infirmier n’en a pas l’intention. Il a ramené des donuts à manger, il a posé cette question par simple curiosité. « Ho, et je vous en prie, vous pouvez me tutoyer ! » Il sait qu’il le peut. Il a l’habitude de le faire avec les patients plus jeunes qui arrivent aux urgences, même quand ceux-ci sont majeurs. Parce qu’il est plus âgé, parce que ce sont les règles de courtoisie, parce qu’il s’offre ce privilège quand il le veut. Là, il a décidé que vouvoyer était la meilleure chose à faire. Au moins au départ, pour fixer les règles et savoir ce qu’elle pense de lui. Il se contente de hocher sa tête mais n’ajoute rien ; elle peut le faire elle aussi, si elle le souhaite, ça va de soi. « Je suis désolée pour le bordel, je me laisse rapidement déborder quand je suis lancée dans une activité. » « Oh, moi aussi. J’essaye toujours de faire attention à ce que chaque chose reste à sa place et puis… les minutes passent, et tout est dans le désordre. Comme par magie. » Car à chaque fois, il ne s’en rend pas compte. Heureusement, il n’est pas de ceux qui ont le ménage en horreur et ne fait pas non plus partie du groupe des gens qui repoussent au lendemain. Alors, il range, en se promettant de faire attention la prochaine fois – et il fait de même la fois d’après, évidemment, sinon ce n’est pas drôle. Il la regarde débarrasser son plan de travail et lui confesse que Melchior et lui n’avaient pas rendez-vous. Il lui indique également être son père, il pense qu’elle est déjà dans la confidence et ne ressent donc pas le besoin de lui cacher plus longtemps. « Bien sûr, je sais en effet qui vous êtes. Vous n’aviez pas encore quitté notre appartement que Mel m’envoyait déjà un SMS pour me faire part de son enthousiasme. » Cet aveu fait sourire Vaughan. Il est vraiment heureux à l’idée d’avoir fait une bonne impression à Mel, et de savoir que celui-ci en a parlé aisément autour de lui. Il a réellement l’intention de créer de solides liens avec son fils, et ça débute on ne peut mieux. « C’était donc à toi qu’il envoyait quelques messages. » Le tutoiement pointe enfin le bout de son nez, alors qu’il essaie de se remémorer les quelques instants passés avec lui. Il avait effectivement sorti son téléphone à quelques reprises, sans pour autant être obnubilé par celui-ci. Jake lui explique qu’il voulait déjeuner avec lui et lui propose de partager les donuts. Elle en prend un, et s’active à lui préparer un café après qu’il le lui a demandé. « Je suis désolée, j’aurais dû vous le proposer… Tenez, je vous en prie. » Il prend la tasse entre ses deux mains. « Merci. » Il boit une gorgée et grimace légèrement, à la fois pour la chaleur et l’amertume de la boisson. La prochaine passera bien mieux, maintenant qu’il y a goûté. Ses papilles s’adaptent très rapidement. Il a remarqué ça en mangeant des plats trop épicés, trop salés, trop sucrés. Il arrive toujours à passer au-delà de ce qui lui déplaît légèrement pour apprécier ce qu’il mange ou boit. En l’occurrence, là, c’est ce café. Et qu’on se le dise, il n’a rien de mauvais, c’est juste que le premier café du matin et toujours dur à avaler. L’infirmier commence un interrogatoire qui ne se veut absolument pas discret. Il attrape un donut et mord dedans en écoutant Adriana lui répondre. « On s’est connu à la pre-school, quand on avait trois ans. On est inséparables depuis. On habite ensemble depuis début juillet, et on est ensemble depuis mi-juillet. Mais nous sommes meilleurs amis depuis toujours. Il est dans presque tous mes souvenirs. » Et lui, il n’est dans aucun d’entre eux. « Et vous ? Vous comptez rester par ici ? » La question l’étonne. Il hausse ses épaules. « Je suis ici depuis quarante-neuf ans alors oui, je n’ai pas l’intention de bouger. » Il boit une nouvelle fois, se racle la gorge, et reprend. « J’ai toujours vécu à Brisbane. J’étais dans le coin depuis tout ce temps. Alors oui, j’aurais pu venir toquer à sa porte bien plus tôt et apprendre à le connaître quand j’avais encore un rôle à jouer dans son éducation. » Le regard d’Adriana est lourd, et Jake a la sensation d’avoir à s’expliquer face à elle plus qu’il n’a eu à le faire face à son fils. « La mère de Melchior et moi avions un accord. Je n’ai jamais voulu être père, j’étais juste… Un donneur ? » Il ne sait pas comment se qualifier. « Si je suis revenu sur ma parole envers elle, c’est parce qu’elle est malade et que je ne voulais pas qu’il ait à traverser ça seul. » Il la regarde toujours. « Même si, de ce que je vois et de ce que j’ai appris, il n’est pas seul et n’a pas besoin de moi. Mais maintenant que je l’ai rencontré, oui, je compte rester dans sa vie et m’y investir. » Parce qu’il a découvert ce que c’est que d’avoir un fils. Parce qu’il ressent un amour qu’il n’avait encore jamais connu auparavant, celui d’un père pour son enfant. « Je suis lucide sur toute cette situation. Et je sais que de nous deux, celui qui a le plus besoin de l’autre, c’est bien moi. Il m’apporte de la stabilité et une situation que j’ai toujours recherchées. Je vais faire tout ce que je peux pour ne pas le décevoir et être le père qu’il aurait aimé avoir il y a vingt-cinq ans. Je ne peux pas rattraper le temps perdu, mais je peux créer de nouveaux et beaux souvenirs avec lui. » Il pose la tasse. « Tu as toutes les raisons du monde d’être méfiante mais rassure-toi, je n’ai pas l’intention de le blesser d’une quelconque façon. » S’il a décidé de le rencontrer et de prendre sa place de père, ce n’est pas pour la relâcher à la première difficulté : il est prêt, plus qu’il ne l’a jamais été.

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Message(#)the breakfast club (adriana) EmptyJeu 2 Déc 2021 - 22:43

@Jake Vaughan - Adriana Suarez


Jake est là. Le père de Mel déambule dans leur cuisine, et Adriana ne sait pas trop sur quel pied danser. Elle est ravie de le rencontrer à son tour, était curieuse d’en apprendre plus sur lui, par elle-même, en dehors du prisme biaisé de Mel. Mais elle n’est pas très à l’aise à l’idée qu’il soit là, chez eux, hors la présence de Melchior. Elle commence à se dire qu’elle ne sait pas de quoi ils vont parler, mais Jake se charge de commencer l’interrogatoire. On ne peut pas dire que Ade fasse de gros efforts pour dissimuler sa méfiance derrière ses propos, même si la politesse reste de mise. Jake ne peut pas passer à côté des réserves qu’elle formule à mi-voix.

« Je suis ici depuis quarante-neuf ans alors oui, je n’ai pas l’intention de bouger. »

Ade penche la tête sur le côté en haussant un sourcil. Fait-il exprès de ne pas avoir compris ?

« Ce n’est pas ce que je voulais dire, et vous le savez. »

Elle boit une gorgée de café brûlant en attendant la réponse. Elle ne passera pas au tutoiement, non, parce qu’elle n’est pas prête, parce qu’elle ne sait pas encore si elle l’apprécie ou pas. Cette conversation est importante, la manière dont il va répondre compte. Mais Ade doute que ça suffira à ce qu’elle forge une opinion.

« J’ai toujours vécu à Brisbane. J’étais dans le coin depuis tout ce temps. Alors oui, j’aurais pu venir toquer à sa porte bien plus tôt et apprendre à le connaître quand j’avais encore un rôle à jouer dans son éducation. La mère de Melchior et moi avions un accord. Je n’ai jamais voulu être père, j’étais juste… Un donneur ? »

Adriana écoute attentivement, se contentant de hocher la tête occasionnellement.

« Je le sais, ça. La mère de Mel, et Mel, m’ont déjà expliqué la situation il y a très longtemps. Vous avez accepté de jouer le rôle de géniteur, pas de père. »

Elle le sait, qu’il ne voulait pas d’enfant, a juste rendu service à une amie pour que elle puisse avoir la famille dont elle rêvait. Dans un sens, c’est louable, certes. Mais dans un autre, ça ne justifie pas de débarquer de nulle part après 25 ans d’inexistence.

« Si je suis revenu sur ma parole envers elle, c’est parce qu’elle est malade et que je ne voulais pas qu’il ait à traverser ça seul. »

Sa parole envers elle ? De ce qu’Adriana en savait, elle ne lui avait pas demandé de rester à l’écart. C’était lui qui avait choisi de se cantonner à ce rôle, c’était sa propre décision. Elle pince les lèvres, dubitative. Et comme s’il lisait dans les pensées de la brunette, qui se dit que non, Mel n’est pas seul, bien au contraire, il est très bien entouré, Jake ajoute.

« Même si, de ce que je vois et de ce que j’ai appris, il n’est pas seul et n’a pas besoin de moi. Mais maintenant que je l’ai rencontré, oui, je compte rester dans sa vie et m’y investir. »

Adriana ne réagit pas, gardant un masque impassible. Elle n’est pas convaincue, toujours pas, et ne veut pas que Mel souffre.

« Je suis lucide sur toute cette situation. Et je sais que de nous deux, celui qui a le plus besoin de l’autre, c’est bien moi. Il m’apporte de la stabilité et une situation que j’ai toujours recherchées. Je vais faire tout ce que je peux pour ne pas le décevoir et être le père qu’il aurait aimé avoir il y a vingt-cinq ans. Je ne peux pas rattraper le temps perdu, mais je peux créer de nouveaux et beaux souvenirs avec lui. »

La brunette fronce les sourcils. Elle ne comprend plus bien, Jake l’a perdu au milieu de ses explications.

« Si vous recherchiez cette stabilité qu’on a quand on a une famille, pourquoi, dans ce cas-là, ne pas être revenu plus tôt ? Ou pourquoi ne pas vous être investi dès le début ? »

Elle secoue la tête, désolée par ces vingt-cinq années gâchées.

« Vous auriez pu l’avoir, cette stabilité. C’est vous, et vous seul, qui n’en vouliez pas. »

Jake conclut ses explications, a bien compris les réticences de la brunette.

« Tu as toutes les raisons du monde d’être méfiante mais rassure-toi, je n’ai pas l’intention de le blesser d’une quelconque façon. »

Elle le dévisage longtemps, très longtemps, plongeant son regard dans le sien, comme pour essayer de le déchiffrer. Elle est flic, et si elle n’a pas le don de pouvoir dire quand on lui ment ou quand on lui dit la vérité, elle a l’habitude d’étudier les signes, de tout analyser. Elle se mordille la lèvre inférieure sans même s’en rendre compte. Après un long silence, elle reprend.

« Vous l’avez dit vous-même, Mel n’était pas seul. Il a toujours été bien entouré. J’ai toujours été là, et ma famille aussi a été là pour lui. Vous ne venez pas lui apporter de la stabilité, au contraire, vous venez bouleverser son monde et son équilibre. C’était il y a vingt-cinq qu’il avait besoin de vous. Aujourd’hui, vous n’êtes qu’un élément instable en plus, qui pourrait repartir si l’envie lui en prenait. »

Elle est dure, sans doute trop. Elle fuit le regard de Jake un instant, reportant son attention sur son café. Finalement, elle soupire, parce qu’elle a l’impression qu’il dit la vérité, à cette instant T. Elle ne sait cependant pas si les envies de Jake seront les mêmes dans quelques mois ou dans quelques années.

« Je veux bien vous accorder le bénéfice du doute, pour Mel. Mais ne le décevez pas. »

Sinon rien. Ce n’est pas une menace, mais juste un conseil, parce qu’elle n’a pas envie de ramasser son meilleur ami à la petite cuillère.


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Message(#)the breakfast club (adriana) EmptyVen 17 Déc 2021 - 11:54

« Ce n’est pas ce que je voulais dire, et vous le savez. » Il le sait, oui. Ce n’était qu’une première phrase pour introduire la suite, débuter ses explications. Jake a toujours vécu à quelques kilomètres seulement de son fils. Il aurait pu chercher à le rencontrer bien plus tôt, dépasser les attentes d’Adélaïde et être le père dont Melchior avait besoin. A l’époque, il n’avait pas ces attentes-là. Il venait de débuter sa carrière d’infirmier et voulait se consacrer à elle seulement. Il n’avait pas le temps pour une relation de couple, encore moins pour une vie de famille. Ce bébé, il avait l’impression de le devoir à son amie. Pour avoir brisé son cœur quelques années plus tôt, pour ne pas avoir été l’homme capable de la combler jusqu’à la fin. Il lui en a donné un autre, de petit homme ; celui qu’elle aime plus que tous les autres, de ce moment-là à tout jamais. Son fils. « Je le sais, ça. La mère de Mel, et Mel, m’ont déjà expliqué la situation il y a très longtemps. Vous avez accepté de jouer le rôle de géniteur, pas de père. » Si elle est au courant de l’histoire, pourquoi ne pas réussir à l’accepter ? Jake ne pose pas cette question directement. Il passe au travers en continuant de lui expliquer ce qu’il ressent, lui. Il regrette de ne pas être venu plus tôt, c’est vrai. Mais il a eu la vie qu’il désirait et Melchior, lui, n’a pas réellement souffert de l’absence d’un paternel. Il lui a dit lui-même. Et aujourd’hui, alors que sa mère s’efface lentement au travers de la maladie, Jake vient à lui en tant que nouveau pilier. Il sait qu’il peut manquer de crédibilité après une absence longue de vingt-cinq ans, mais il faut le croire sur parole quand il dit être prêt à tout pour lui. « Si vous recherchiez cette stabilité qu’on a quand on a une famille, pourquoi, dans ce cas-là, ne pas être revenu plus tôt ? Ou pourquoi ne pas vous être investi dès le début ? Vous auriez pu l’avoir, cette stabilité. C’est vous, et vous seul, qui n’en vouliez pas. » Prends-toi ça dans les dents, Jake. Il hoche la tête doucement et encaisse, assez difficilement. Quelque part, elle a raison. S’il avait dit à Adélaïde vouloir de leur enfant et vouloir aider, elle aurait accepté. Il n’en voulait pas et ils ont fait ce marché. Lui, très loin d’eux. Elle, vivant son rêve d’avoir son enfant rien qu’à elle. Il a refusé et après quelques années à vivre parfaitement son célibat et sa carrière, il a commencé à en avoir envie. Melchior avait déjà quelques années, ça lui semblait être bien trop tard pour aller toquer à la porte d’Adélaïde et exiger une quelconque reconnaissance. Il a fini par le faire, oui. Parce que sa meilleure amie n’est plus dans la course, parce qu’il pensait que Melchior en aurait besoin. Il ignorait qu’il avait de bons amis comme ceux-là, et il ne savait pas, surtout, qu’il avait un petit frère. « Vous l’avez dit vous-même, Mel n’était pas seul. Il a toujours été bien entouré. J’ai toujours été là, et ma famille aussi a été là pour lui. Vous ne venez pas lui apporter de la stabilité, au contraire, vous venez bouleverser son monde et son équilibre. C’était il y a vingt-cinq ans qu’il avait besoin de vous. Aujourd’hui, vous n’êtes qu’un élément instable en plus, qui pourrait repartir si l’envie lui prenait. » Il s’attendait à ces mots. Il pensait les recevoir de la part de son fils. En toquant à leur appartement l’autre soir, il pensait qu’il allait se prendre un refus, quelques insultes, et que Melchior allait lui claquer la porte au nez. L’accueil a été totalement différent. Alors, ce matin, ces mots font plus mal qu’il ne l’aurait imaginé. Parce qu’il pensait s’être fait des films et vivre dans le monde des bisounours, pendant quelques jours. Mais non, il y a bien des personnes dans l’entourage de Melchior qui ne voient pas l’arrivée de Jake d’un bon œil. C’est pour le protéger, c’est légitime. Mais ça fait mal, oui. « Je veux bien vous accorder le bénéfice du doute, pour Mel. Mais ne le décevez pas. » Il a l’impression que cette phrase sonne comme une conclusion. Il boit une gorgée de son café, il sait qu’il ne va pas s’éterniser ici. « Je ne compte pas le décevoir. Mais je suis heureux d’avoir ta bénédiction, vraiment. » Si Adriana est aussi importante pour Melchior, elle va le devenir pour Jake. Son avis est moins important que celui de son fils, certes. Mais il l’est quand même. « Je ne pouvais pas venir il y a vingt-cinq ans. J’avais son âge. Est-ce que tu imagines Melchior avec un enfant, là, maintenant ? Je ne pense pas. » Il ne le connaît pas suffisamment pour dire s’il ferait un bon père mais, au premier abord, il semble trop jeune dans son esprit pour prendre les bonnes décisions concernant un bébé. « L’accord avec la mère de Melchior, c’était que je reste loin. Elle le voulait que pour lui. Moi, j’avais droit à quelques photos et des nouvelles de temps en temps. Et je ne vais pas te mentir, je n’en avais rien à faire. » Que Melchior apprenne à faire du vélo, qu’il ait posé lui-même l’étoile en haut du sapin, qu’il la dépasse enfin. Il s’en fichait, oui. Parce que pour lui, il n’était pas son fils. « Je voulais ma famille. Je voulais un mari, des enfants, une belle maison. Melchior n’était pas envisagé là-dedans parce qu’en acceptant cet accord avec Adélaïde, je renonçais à mes droits sur lui. C’est difficile à expliquer, on croirait que je parle d’une propriété… Et je me rends bien compte que c’est injuste, pour lui. Mais c’était comme ça. Et maintenant qu’elle est malade, tout est différent. » Tout lui semble l’être, en tout cas. « Je n’ai jamais réussi à construire ma famille. Mais je suis stable. Droit dans mes baskets. Tu peux demander à tous mes amis et collègues, je suis quelqu’un de bien. » Il ne se vante que très rarement de ses qualités humaines mais, dans ce cas présent, il le faut. « J’espère réussir à être à sa hauteur, un jour. Et réussir à te prouver que j’avais raison, qu’il ne sera pas déçu. » Il boit une nouvelle fois dans sa tasse, termine sa boisson chaude. « Je vais y aller. » Il aurait pu passer un moment plus long avec elle, c’est vrai. Mais il n’en a pas envie. Elle l’a rencontrée à son tour, ils ont discuté. Maintenant, ils se recroiseront dans un plus long moment, quand ils auront tous les deux pris le recul nécessaire et quand Jake aura profité plus longuement de son fils. C’est le mieux à faire, selon Jake, avant qu’ils ne commencent à essayer de se prouver des choses. Adriana a sa place auprès de son meilleur ami, de son petit ami. Jake a la sienne auprès de son fils. Point final.

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