ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 14/06/2021
« Bonsoir, Auden. Ou devrais-je dire bonsoir, Modesto. » Et le sourire carnassier s’en venait parfaitement de paire avec.
Je l’avais toujours connu Modesto, en réalité. Même si nos chemins ne s’étaient réellement croisés que bien plus tard dans nos existences, son prénom avait toujours été coincé dans mon esprit, avait toujours menacé de s’échapper sur le bout de mes lèvres au détour d’une conversation. Massimo aurait du être celui appris depuis ma plus tendre enfance, et pourtant ce fut celui de Modesto qui n’avait jamais cessé de venir frapper dans mon crâne, comme un rythme un brin trop entêtant, trop répétitif; une mauvaise musique dont vous n’arrivez plus à vous débarrasser, dont la seule façon de s’en séparer était de venir la répéter encore et encore, inlassablement, jusqu’à temps que l’ennui vous emporte dans votre sommeil. Plus d’une fois, je m’étais endormi en aillant le visage de Modesto imprimé jusqu’à la couche d’épiderme la plus fine de mes paupières. Cela ne m’avait jamais apporté le sommeil du juste, mais au moins penser au jour où je n’aurais plus à supporter son air minable permettait d’apaiser le ressenti oppressant dans ma poitrine. Les nuits où je rêvais de venir lui arracher son sourire dédaigneux faisaient partie, sans contester, de mes préférées. Après ces nuits là, généralement, je me réveillais en ayant l’impression d’avoir accompli mon devoir, d’être plus léger. Comme si rêver de ce moment divin me permettait, lentement mais surement, de m’approcher de l’instant où je pourrais le faire redevenir poussière.
Parcourir la salle pleine à craquer de convives tous plus hypocrites les uns que les autres ressemblait à un jeu d’enfant: personne ne venait faire attention à moi, habillé de mon costume ridicule de serveur, noeud papillon presque parfaitement noué autour du cou. Je ressemblais à un poisson dans l’eau, à leur servir leur poison à effet prolongé préféré. Je n’avais jamais compris pourquoi les gens aimaient le champagne; ce n’était qu’un vin qui avait décidé de se faire remarquer un peu plus que les autres - une comparaison leur allant plutôt bien, à tous ces bourgeois. Toute personne ayant répondu présent à ce mariage venait en réalité pour se faire remarquer, ou pour venir prendre des notes sur ceux qui essayaient de le faire. Le paraitre était la chose la plus importante, dans leur monde; c’était ce qui leur permettait de venir se relever le lendemain en ayant l’impression d’avoir accompli quelque-chose d’extraordinaire la veille au soir. Accomplir une telle prouesse ne se faisait pas en venant se pavaner dans la dernière robe hors de prix devant ses compères, mais en se salissant les mains. Ce n’était pas en me mettant en avant que j’allais pouvoir soulager ce monde d’une crevure comme pouvait l’être Modesto, mais bien en choisissant de me mettre à l’action. Déposant le plateau m’encombrant les mains depuis trop de temps désormais, je vins desserrer un brin mon noeud papillon - il ne terminerait pas la soirée autour de mon cou à moi, en tous cas. J’avais eu quelques séances de répétition, avant de venir ici; rien que plus tôt dans la soirée, la vermine avait décidé de pointer le bout de son nez là où les affaires ne la regardaient pas. J’espérais qu’elle avait chaud, là où elle se trouvait désormais, et que je n’aurais pas à entendre parler d’elle avant un bout de temps encore.
Ce n’était pas contre la demoiselle en question que la représentation allait se faire ce soir, de toutes façons. Modesto avait toujours été le personnage principal d’un théâtre où il ne se savait pas nécessaire impliqué - mais il aimait ça, ce fumier, que de se retrouver au centre de l’attention; il n’y avait donc aucune raison pour qu’il ne se sente pas à l’aise dans la suite des événements. Je vins passer dans l’ombre des cuisines, afin de rejoindre l’arrière du vignoble. Ici, seules les vignes s’élevaient à perte de vue. Seul le silence se savait d’assez bonne compagnie pour venir s’imposer au reste du monde. La noirceur de la nuit ne jouait pas en ma faveur, je devais l’avouer, mais je n’avais pas le temps de venir chipoter sur de tels détails. La machinerie était lancée, de toutes façons, et il n’existait pas un seul scénario où je venais faire demi-tour pour reporter mes plans à plus tard: j’avais déjà assez longtemps attendu dans l’ombre de Modesto. Il avait pris ma place, m’avait privé de mes privilèges; aujourd’hui était le jour où la supercherie se voyait dissipée.
« Ce n’est pas prudent de se promener seul comme ça, dans la nuit. Quelqu’un sait que tu es venu faire un tour du côté des vignes ? » Je ne perdais rien à venir m’assurer que personne n’avait eu la mauvaise idée de le suivre jusqu’ici. Pas que je ne saurais pas m’occuper de plus d’une personne à la fois, simplement que je m’étais promis d’être sage et de ne faire que le nécessaire pour aujourd’hui. Modesto allait me reconnaître, alors que j’avançais désormais à visage découvert dans sa direction, s’il savait encore faire fonctionner ses trois neurones présents dans sa caboche. Je n’avais pas cherché à ce que mon visage ne soit pas imprimé dans ses souvenirs, simplement à faire en sorte qu’il ne l’aperçoive pas avant cet instant au long de la soirée. J’attendais avec une hâte que je peinerais à dissimuler de voir l’expression qu’afficherait son visage lorsqu’il comprendrait où il se trouvait, et surtout dans quel but je me trouvais moi là. Vous avais-je déjà explicitement dit que Modesto était la pire ordure de son espèce ? Non ? Oh, n’en venez pas à faire les surpris ou les choqués, il n’y avait qu’à le regarder droit dans les yeux pour comprendre que j’étais celui ayant raison en le surnommant affectueusement de la sorte. Il n’apportait rien de bon dans ce monde, il venait même y imposer son égo et son orgueil, et aucun des deux n’était nécessaire à la survie de la population. Croyez moi, tout le monde s’en sortirait bien mieux s’il ne trainait pas dans nos pattes. Apparemment, il avait décidé de ne venir déranger personne aujourd’hui puisqu’il s’était fait presque aussi discret que moi, à se dérober à la première occasion à la cérémonie et aux mondanités qu’apportait ce mariage. Avait-il senti que sa présence n’était pas nécessaire, bien que faussement requise, pour que l’union se passe dans les meilleures conditions possibles ? Massimo, lui plus que n’importe qui d’autre, n’avait pas besoin de cet homme se faisant passer pour son frère à ses côtés. Personne n’avait besoin de Modesto à ses côtés.
dialogues en italique = en italien
:
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
« Bonsoir, Auden. Ou devrais-je dire bonsoir, Modesto. » Il est con, ce Otto, j’ai vraiment cru qu’il se passait quelque chose. Pourquoi est-ce qu’il juge bon de surgir de n'importe où, comme si nous étions en train de filmer un film d’horreur et qu’était venu le moment du jumpscare ? Ce n’est qu’Otto, ce n’est que le petit gars qui garde quelques centaines de milliers de dollars dans un entrepôt humide, lui qui parle italien mais pas parfaitement non plus, je suis sûr d’avoir décelé un accent, faut pas déconner non plus. De toute façon, les œuvres sont maintenant sauves et c’est tout ce qui m’importe ; je ne sais pas à quel point il a frénétiquement tapé mon nom sur internet jusqu’à trouver celui de ma naissance, mais en réalité c’est finalement le cadet de mes soucis. L’espace d’un instant, je me demande ce qu’il peut bien faire au mariage de mon fils ; et juste ensuite, je me souviens que je n’en ai strictement rien à foutre. “Tu viens parler affaires ? Ça existe en très peu d’exemplaires, les gens aussi culottés que toi.” Et pourtant je suis heureux de le revoir, cet australien qui se fait passer pour un italien. Il m’amuse bien, il a une lueur intéressante au fond des yeux. J’ai l’impression qu’on arrive à se comprendre sans mal, lui et moi. A la seule différence qu’il ressemble à un pingouin et que le costume me va tout de même infiniment mieux au teint. Il ressemblerait presque à un serveur, l’imbécile. Tout de même, il aurait pu mieux s’en sortir, il n’est pas moche comme un pou.
J’ai abandonné Angus ou Angus m’a abandonné, j’en sais trop rien, ma résistance face à l’alcool est désormais nulle en raison d’une consommation qui l’est tout autant. Cette soirée est exceptionnelle, les circonstances le sont tout autant, et s’il y a des choses que je souhaiterais oublier, elles sont en train de se produire en cet instant, dans la salle des fêtes à quelques dizaines de mètres (centaines ?) de là. Le garçon est retourné à sa vie et j’espère pour lui qu’il parlera effectivement à Damon comme je le lui ai demandé, sinon je risque de moi-même venir le chercher par la peau du cou, pour ne pas dire autre chose. Le fait est que je me retrouve seul, à peser le pour et le contre à l’idée de faire perdurer la lente agonie ou de rentrer chez moi. « Ce n’est pas prudent de se promener seul comme ça, dans la nuit. Quelqu’un sait que tu es venu faire un tour du côté des vignes ? » Vous voyez, quand je vous disais qu’il était sincèrement amusant, ce bonhomme. Sa remarque m’arrache un sourire alors que j’observe sa silhouette se découvrir peu à peu à la lumière de la lune. Heureusement que je n’ai rien d’une fillette, je pourrais presque croire qu’il fait exprès de se tenir dans l’ombre autant que de lancer des phrases aussi énigmatiques à la volée. Pourtant, il m’en faudrait bien plus pour m’effrayer, et c’est sans aucune peur au fond des entrailles que je me contente de reposer mes mains au fond des poches, n’ayant de toute façon rien de plus intéressant à faire que de l’écouter. Il semble avoir beaucoup de choses à me dire, encore une fois, comme si finalement toutes nos rencontres n’étaient en rien le fruit du hasard. “Je cours vite, t’en fais pas. Et puisque de toute façon personne ne sait même que j’étais au mariage, ma discrétion est à son paroxysme.” Et je suis fier de lui annoncer tout ça, moi. Sincèrement fier, autant que je suis amusé par ses questions qui n’ont ni queue ni tête. Comme si j’allais utiliser les vignes comme issue de secours avec une personne du mariage ; comme si j’avais la moindre envie de passer ne serait-ce qu'une minute avec un seul des invités. Je les déteste tous à des niveaux différents, il est sûrement celui qui reste le moins pire dans toute cette histoire. A lui, au moins, je n’ai rien à reprocher, pas même d’avoir pris part à tout ce mensonge grandeur humaine. “Je ne savais pas que tu y serais non plus. C’est étonnant. Tu connais un des mariés ?” Je veux bien croire que le monde est petit mais tout de même, il devrait nous laisser le loisir de rencontrer des nouvelles personnes sans que nous ayons à nous retrouver à un mariage, qui plus est celui de mon propre fils. “Abandonne l’italien, c’est surfait pour cette soirée.” Nous sommes bien trop à parler cette langue pour pouvoir insulter les autres convives avec discrétion. Cela ne m’empêchera pas de le faire, je n’en ai que faire de la discrétion.
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Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 14/06/2021
« Tu viens parler affaires ? Ça existe en très peu d’exemplaires, les gens aussi culottés que toi. » Auden avait un certain don pour venir exaspérer les gens, même sans venir ouvrir la bouche. Et, lorsqu’il en venait à le faire, rien ne venait arranger le tableau. En cet instant, je n’avais qu’une envie: lui sauter à la gorge. Même avoir de voir un dialogue réellement s’installer, j’avais déjà pour ambition de ne plus avoir à supporter son insupportable voix. J’aurais pu ne pas avoir à la supporter, il est vrai - mais si elle en venait à me déranger de la sorte, cela devait également être le cas pour d’autres. Et puis, à quel point avait-il pu être idiot pour penser que je m’intéressais à lui réellement pour les affaires ? Quel abruti tombait dans le panneau à ce point ? Les toiles que je lui avais cédé de bon cœur n’avaient été là qu’un moyen pour moi de prendre contact avec lui, de tester la température. Dans un monde où j’en venais à être tout à fait honnête et objectif - ce qui n’était en rien le monde dans lequel lui et mois évoluions en cet instant -, jamais je n’en serais venu à avoir de telles idées. Jamais je n’aurais sacrifié des biens m’appartenant pour lui. Mais, comme je venais de le dire, nous ne vivions pas dans ce monde là et dans la cruelle réalité, afin d’arriver à ses fins, il fallait savoir faire des sacrifices. J’étais prêt à de nombreux sacrifices pour pouvoir obtenir ce qui me revenait normalement naturellement de droit.
Alors, je ne vins en rien répondre à sa première question. Elle m’emmerdait plutôt qu’autre chose car elle ne venait pas rentrer dans mes plans. Je me devais de rester concentré sur mes objectifs et ne pas me laisser distraire par les sottes paroles qui pouvaient sortir de sa bouche. Alors, avant de venir lancer les vraies hostilités, je viens m’assurer une dernière fois que personne n’avait eu l’idée de génie de venir le suivre jusqu’ici. « Je cours vite, t’en fais pas. Et puisque de toute façon personne ne sait même que j’étais au mariage, ma discrétion est à son paroxysme. » Un faible sourire vint éclaircir mes lèvres. Tant mieux, que personne n’en soit venu à s’intéresser à lui aujourd’hui. Cela ne venait que démontrer avec une juste perfection le point que j’essayais de montrer au reste du monde: personne n’en avait rien à foutre de Auden Williams. Pas même son soi-disant frère, s’il n’avait pas été apte à remarquer la présence de son cadet dans son ombre aujourd’hui - forcément que c’était Modesto qui vivait dans l’ombre de Massimo et non l’inverse, c’était là uniquement la juste hiérarchie des choses. Ce qu’il n’avait surement pas compris, Auden, c’était qu’il avait beau avoir tenté d’être discret, moi je l’avais vu. Et j’étais justement la seule personne de laquelle il aurait du se cacher. Ma discrétion était bien plus développée que la sienne; lui ne faisait ça que pour se faire d’autant plus désirer, remarquer: j’en avais fait mon métier. « Je ne savais pas que tu y serais non plus. C’est étonnant. Tu connais un des mariés ? » Enfin, il semblait qu’il commençait à faire quelques connexions dans sa petite boite crânienne. Le courant avait mis son temps, pour venir allumer les lumières. « Personne ne sait que je suis ici. Personne.. » Parce-que je savais utiliser l’art de la discrétion avec agilité, et lorsque j’avais décidé de venir quelque-part s’en être à découvert, je le faisais dans les règles. Pas comme lui. Amateur. « Je connais le marié, oui. Tout comme toi tu le connais. » Parce-que officiellement, Modesto était l’oncle de Cosimo. Officieusement, comme pour bien des choses, ce rôle me revenait de droit et il avait intérêt à en avoir profiter un maximum avant ce soir.
« Abandonne l’italien, c’est surfait pour cette soirée.. » Je vins esquisser un petit sourire. Enfin, je l’entendais rugir comme nous le faisions dans notre pays natal. « Ce n’est pas surfait, c’est la juste chose à faire. » N’était-ce pas rassurant, alors que vos instants sur cette planète étaient comptés, que de revenir au point de départ ? Aux origines même de votre histoire ? Nous finissions tous par appeler notre mère pour de l’aide dans ces moments là, autant que Modesto se rappelle tout de suite la langue que cette dernière lui avait transmis. Quelques mètres me séparaient encore de lui, et pourtant je pouvais sentir ce sentiment de toute puissance et de victoire m’animer. Comme si j’avais le droit à un avant goût des choses avant même qu’elles ne viennent se réaliser. « C’est ce qui nous uni tous, en fin de comptes, non ? » C’était à cause de cette origine commune que nos histoires personnelles en venaient à être liées, et là était la chose la plus normale à faire que d’y faire honneur. Je vins faire un pas dans sa direction, puis un autre. Je pouvais sentir mon coeur bondir dans ma poitrine, comme un chien enragé ayant été trop longtemps enfermé dans une cage. Le goût de fer, avant coureur du sang qui quitterait bientôt chaque once du corps de cet enflure, se répondait sur ma langue comme une douce liqueur. Je pouvais maintenant déceler les reflets de la lune dans ses yeux - ceux qu’il ne partageait pas avec Massimo. « Et puis, comment ta mère va reconnaître tes cris, si tu les exprimes en anglais ? Tu ne comptes pas lui faire encore honte de la sorte, non ? » Parce-qu’il avait beau prétendre être cette divinité parmi les humains, Modesto n’en était rien et savait parfaitement comment venir mettre à mal l’image que sa mère avait tenté de construire à sa place. Dans une autre famille - lire ici la mienne -, se conformer à l’image de sa mère n’était pas une aide dans la vie. Lui avait eu tous les outils posés sur un plateau d’argent mais il avait préféré venir renier les opportunités qui lui avaient été offertes et jeter une vague de honte sur l’ombre de Massimo. Ce n’était pas quelque-chose que j’étais prêt à lui pardonner… entre autres.
« C’est presque triste que personne ne sache que tu es venu aujourd’hui. Tu penses qu’ils vont mettre combien de temps avant de s’apercevoir que tu n’es plus à leurs côtés ? » Ils mettraient tous bien moins de temps avant de s’apercevoir que la vie était ainsi plus douce. Mes yeux étaient plongés dans les siens désormais, et la nuance grise venant y jeter un voile assombrissant n’était en rien due à la faible lumière de la lune.
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Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
« Personne ne sait que je suis ici. Personne.. » Il est tombé sur la tête, ce Otto, c’est évident. Il met l’emphase sur des choses qui n’intéressent personne et maintenant que j’y pense, je ne suis pas même certain de lui avoir posé la question. Peut-être que je l’ai fait pour tenter de me montrer poli à son égard, Dieu sait pourquoi. Je me moque bien de savoir si sa mère trace son téléphone ou s’il n’a personne qui tienne moindrement à lui en ce monde: maintenant qu’il m’a confié les œuvres, je n’ai plus grand chose à espérer de lui. Il n’aurait pas aimé se retrouver plongé dans 1984, lui, c’est évident. Je me contente de plonger mes mains dans les poches pour les réchauffer de l’air frais de la nuit, attendant qu’il rajoute une connerie ou une autre tout en tentant tout de même de lui donner une seconde chance lorsque je lui demande s’il connaît un marié ou l’autre. « Je connais le marié, oui. Tout comme toi tu le connais. » Ce n’est pas sur Damon que j’aurais parié, parce que je n’imagine pas le garçon avoir quoi que ce soit à voir avec un homme névrosé tel que lui. Bon collectionneur d’art et très mauvais humain, voilà comment je le vois. “Je doute qu’on le connaisse de la même façon.” Il n’est pas de notre famille simplement parce qu’il maîtrise l’italien, cela ne signifie absolument rien. Otto ne connaît pas Damon comme moi je le connais, parce qu’il est mon fils et le sang de mon sang ; lui n’est qu’un vulgaire inconnu qui vient profiter de bouteilles gratuites et d’un accès privilégié au vignoble. “J’en suis plutôt sûr, en fait.” J’en suis totalement sûr ; ce sont des faits qu’il ne peut pas réfuter et même sa belle gueule et ses paroles chantantes n’y suffiraient pas. Je connais Damon bien plus que cela ne sera jamais son cas et il est en train de me mentir en me regardant dans les yeux: il s’est invité au mariage, voilà ce qu’il a fait.
Ma fausse bonne humeur atteint ses limites au bout de quelques secondes à peine, me faisant le reprendre sur ses éternelles paroles en italien. Notre pays est à des milliers de kilomètres de là et puisque nous ne sommes pas en train de parler des codes nucléaires, il devrait revenir à l’anglais. De toute façon, la moitié des convives sont représentés par les Williams et notre parfait bilinguisme: il n’est d’aucune discrétion. « Ce n’est pas surfait, c’est la juste chose à faire. » Il en fait trop. Il négligeait des œuvres d’une valeur inestimable et le voilà qui vante les mérites d’une langue qu’il n’a appris qu’à force d’usage, sans pouvoir se vanter de quoi que ce soit. Il est beaucoup trop fier de son pays pour un homme qui n’y vit plus, si vous voulez mon avis. « C’est ce qui nous uni tous, en fin de comptes, non ? » - “Personne n’est uni avec toi, tu t’es simplement invité là et tu t’inventes maintenant une vie.” Que les choses soient claires: je ne suis pas son ami, et je suis encore moins lié à lui. Ce ne sont pas les pas qu’il esquisse dans ma direction qui pourraient me faire changer d’avis, quand bien même je reste éternellement immobile, mes yeux lui faisant face. Cet homme est totalement fou, voilà ce qu’il est, voilà la lueur que j’avais refusé de voir dans ses yeux car obnubilé par autre chose à ce moment-là. Il souffre sans doute d’un complexe avec un nom cool. « Et puis, comment ta mère va reconnaître tes cris, si tu les exprimes en anglais ? Tu ne comptes pas lui faire encore honte de la sorte, non ? » Mes yeux roulent ; son jeu m’ennuie déjà profondément. Il surjoue, c’est lassant. “Ma mère est sourde comme un pot, je suis désolé de venir briser ton plan qui avait l’air si bien ficelé.” Et ce n’est même pas le moment de préciser qu’il serait bien le dernier à venir me faire hurler, pour une raison ou pour une autre. “Tu t’es enfilé combien de bouteilles ?” Ces mots-là méritent d’être prononcés en italien pour que je puisse m’assurer qu’il les comprenne. Je mise sur trois, ce qui me semble être une estimation plutôt correcte à en juger par toutes les conneries qu’il est en train de me débiter à la seconde. Il est tard, je suis déjà passablement énervé de la soirée en elle-même et il est sans aucun doute temps pour moi de retrouver mon fils.
En plus d’être sûrement torché, il est aussi un véritable moulin à paroles qui a tout pour m’énerver. Ses mots ne font aucun sens et c’est encore pire lorsqu’il en place beaucoup les uns à la suite des autres. « C’est presque triste que personne ne sache que tu es venu aujourd’hui. Tu penses qu’ils vont mettre combien de temps avant de s’apercevoir que tu n’es plus à leurs côtés ? » Je ne joue plus à son jeu, le voilà qui m’a assez fait perdre de temps. Qu’il vole un plant de vigne si c’est ce qui l’amuse, mais il n’est déjà plus mon problème. Mes yeux quittent les siens simplement pour rouler une fois de plus. Je pousse un soupire que je ne cherche même pas à cacher, passablement agacé de toute cette mise en scène. “Tu m’ennuies, Otto, tu devrais penser à aller emmerder quelqu’un d’autre. Je vais rentrer chez moi.” Et peu importe où se trouve Angus, ce n’est déjà plus mon problème lorsque je tourne les talons, bien décidé à ignorer tout ce qui pourrait sortir de la bouche de l’italien à partir de cet instant bien précis.
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Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 14/06/2021
« Je doute qu’on le connaisse de la même façon. » Oh, bien sur qu’il allait pouvoir venir jouer sur leur histoire commune et sur les moments qu’il avait eu lui le privilège de pouvoir passer aux côtés de Damon. Je ne viendrais jamais remettre en question le lien qu’ils avaient pu tisser au fil des années qui s’étaient écoulées. Cependant, ce n’était pas sur cette partie là que je voulais lui montrer qu’il avait présentement tort. C’en était beaucoup demander pour Modesto, il fallait croire. « J’en suis plutôt sûr, en fait. » - « Et pourtant, tu te trompes. » Ne comprenait-il pas qu’il n’y avait aucune situation dans laquelle il en arrivait à avoir raison ? Ne pouvait-il pas envisager, rien qu’une seule fois, ne pas avoir la science infuse ? Si je n’étais pas autant de bonne humeur à l’idée des événements qui allaient s’en suivre, je serais surement venu lever les yeux au ciel, exaspéré par tant d’arrogance. Heureusement pour moi, contrairement à lui, je connais parfaitement les moindres détails des minutes qui s’apprêtaient à s’écouler. Je connaissais aussi bien trop l’histoire de sa famille - rien que de penser à cette partie là de l’histoire et un frisson vint parcourir mon échine - pour pouvoir appuyer avec certitude sur le fait que lui et moi connaissions le marié pour les mêmes raisons: il était notre neveu, que ce soit par pure légitimité ou par abus de privilèges. C’étaient ces derniers qui me forçaient à venir lui démontrer la vérité aujourd’hui. « Personne n’est uni avec toi, tu t’es simplement invité là et tu t’inventes maintenant une vie. » - « Tu te trompes encore, Modesto. Arrête d’essayer d’avoir raison pour une fois. » Je venais demander là l’impossible à cet homme, et pourtant je le faisais avec un certain sourire accroché à mes lèvres. J’avais toujours rêvé de l’instant où je viendrais le trainer dans la boue pour lui prouver que la honte existait aussi, dans son univers, et pas uniquement pour les autres. Il allait rapidement avoir honte d’avoir sous-estimé les biens précieux qui lui avaient été accordés même lorsqu’il ne les avait en rien mérité. Honte qu’il avait fait subir à d’autres, alors que ces derniers n’avaient rien demandé. J’en venais même à défendre la mère de cette enflure alors qu’à mes yeux, elle représentait tout autant ce qui n’allait pas dans ce monde. J’avais cependant un respect pour les ainés que je n’avais en aucun cas envers Modesto - lui pouvait cordialement aller se faire foutre, surtout que c’était plutôt à son goût, si je pouvais croire ce que j'avais appris ici et là. « Ma mère est sourde comme un pot, je suis désolé de venir briser ton plan qui avait l’air si bien ficelé. » A ses mots, je dûs retenir un petit rire. Oh, Modesto, si tu pouvais enfin comprendre à quel point tu te trompais sur toute la ligne. Comme si quelqu’un d’aussi minable que toi pouvait venir faire échouer un plan mis en place par quelqu’un comme moi.
« Tu t’es enfilé combien de bouteilles ? » Là cependant, le rire ne put être retenu; ou pas vraiment tout du moins. Il fut assez discret pour qu’il ne vienne pas s’entendre au delà des vignes autour de nous, mais fut assez présent et puissant pour prouver au brun à quel point il suintait le ridicule. « Aucune. Je ne suis pas là pour profiter de ce genre de choses. » Si j’avais voulu profiter du champagne hors de prix et du vin s’en venait de paire avec, j’aurais pu le faire depuis bien longtemps: j’avais gardé quelques bouteilles de la cuvée que j’étais venu visiter ici-même, quelques mois plus tôt, en venant me défaire d’une quelconque cérémonie pour parvenir à obtenir un tel cru en mains. Bien sur, je ne vins pas préciser quelque-chose à propos de cette désappropriation à temps indéterminé de quelques bouteilles affichant un prix pouvait venir décrocher les mâchoires; mon objectif n’était en rien celui là. Mon objectif, en cet instant, je ne saurais le lâcher des yeux - bien qu’il semblait déjà se dérober à la situation actuelle. Voyons, Modesto, comme si j’en avais fini avec toi. « Tu m’ennuies, Otto, tu devrais penser à aller emmerder quelqu’un d’autre. Je vais rentrer chez moi. » Comme si cela était possible, mes yeux vinrent prendre une teinte d’autant plus sombre que la précédente, et toute trace de rire, aussi maigre pouvait-elle être venue se faire voir, disparut de mon visage. Il commençait déjà à tourner les talons, et les plans que j’avais mis des mois et des années à mettre en place ne comprenaient en aucun cas une fuite de la proie que je détenais entre mes serres. Ce ne fut que lorsqu’il m’eut complètement tourné le dos que, commençant également de mon côté à perdre patience, je vins enfin découvrir ce qui me martelait le dos sur le chemin m’ayant rapproché de Modesto, parti se planquer dans les vignes - quelle idée. « Tu penses partir où comme ça ? » Le bruit de la sécurité du pistolet entre mes mains se retirant vint résonner, autant que possible, à travers le silence que je venais de laisser s’étirer un instant supplémentaire autour de nous. Mon bras était tendu devant moi, et le canon du flingue pointé avec une précision à faire pâlir les personnes déjà mortes en direction de l’autre italien. Je ne tremblais pas, l’assurance composant le moindre de mes mouvements - et puis, je n'en étais pas à mon coup d’essai, malheureusement pour Modesto. « Je t’ai pas autorisé à partir. Et tant que j’aurais pas décidé de te laisser partir, tu feras pas un pas de plus. » En revanche, moi, je pouvais me permettre de venir me pavaner sous son nez dans cette complaisance en rien exagérée. Je pouvais sentir l’adrénaline venir envahir mes veines, par slaves, comme une drogue bien trop douce pour être consommée avec modération. En cet instant, je n’avais plus aucune envie de venir m’enfiler le moindre rail de cocaïne, car j’avais trouvé plus fort que cette merde là: le fait de tenir littéralement la vie de Modesto, enfin, entre mes mains.
J’en avais rêvé mille et une fois de ce moment. Il était venu parer mes nuits les plus noires d’une certaine lueur qu’on ne saurait oublier. Il était venu me donner la motivation de continuer lorsque les choses semblaient vouloir s’effondrer à mes côtés. Il n’y avait pas eu un laps de temps assez long pour être ici mentionné pendant lequel je ne m’étais pas extasié d’avance devant la beauté de l’opportunité qui se dressait devant moi. Si j’avais longtemps envisagé de venir reprendre mes droits sur cet arriéré qu’était Modesto, il avait fallu bien longtemps pour en venir à réellement laisser l’idée s’installer doucement dans mon esprit que je n’avais simplement qu’à l’éliminer pour en arriver là. Parfois, cela pouvait être étonnant de voir à quel point les choses savaient être simples. Il avait été le gravier dans ma chaussure atterri là uniquement dans le but de me ruiner sur le chemin, et si je voulais ne plus en garder cet âpre souvenir, il me fallait le retirer de l’équation. Aujourd’hui était la soirée où je venais retirer Modesto de ce monde afin qu’un semblant de paix puisse de nouveau s’y installer. « Tu penses vraiment que j’ai envie d’emmerder quelqu’un d’autre, hein ? T’es la pire des emmerdes que ce monde ait connu et c’est moi qui pose soucis à tes yeux ? » Le problème avec l’adrénaline qui ne savait faire autrement que continuer de se déverser dans mon système, c’était qu’elle s’apprêtait à me faire perdre bien plus rapidement les pédales que j’avais pu l’imaginer. J’avais déjà envie de voir la vie s’écouler du corps de Modesto avant même d’avoir terminé de lui expliquer pourquoi il avait eu faux sur toute la ligne. Et aux connards de son espèce, il était important de venir démontrer lorsqu’ils avaient faux depuis le début. « Tu pourries l’existence des autres depuis que t’es venu au monde, Modesto. Essaie pas venir te sortir de cette situation en jouant au mec trop bon et en me demandant d’aller ramasser la balle plus loin: y’a rien de bon en toi. » Un pas en avant, et puis un second. Cette fois-ci, alors même que je m’en étais pas encore aperçu, ma main s’était mise à trembler légèrement. « Ta mère est peut-être sourde comme un pot, comme tu dis, mais elle est surtout une sacrée cinglée d’avoir laissé quelqu’un comme toi pouvoir vivre. » Car si Modesto n’avait jamais connu la lumière du jour, j’aurais pu être celui venant combler l’existence de Massimo. Il n’avait pas besoin d’une ordure en tant que frère, il avait besoin de quelqu’un l’étant vraiment.
dialogues en italique = en italien
:
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
« Et pourtant, tu te trompes. » Il est saoul et il ne sait que dire n’importe quoi, voilà ce qui sort désormais de la bouche de cet italien délavé. Il ne peut pas connaître Damon de la même façon qu’il en est pour moi, c’est un fait, et j’accepte très peu qu’il me contredise à ce sujet, surtout lorsque les mots proviennent de la bouche d’un parfait inconnu tel que lui. Il est en train de prétendre à plusieurs couronnes à la fois mais n’est digne d’aucune, il a décidément un sacré culot que même moi je trouve surdimensionné. C’est pour dire. Je ne sais pas quels fils ont oublié de se connecter dans son cerveau, mais il est à noter que les dommages se comptent sur de nombreux étages. Il n’a même pas eu pour idée de se faire un circuit en dérivation, le con, ce qui n’est qu’un exemple de plus de sa stupidité. Je n’avais pas réellement d’avis sur lui jusqu’à aujourd’hui mais le voilà qui dévale plusieurs marches dans mon estime à chaque nouveaux mots de sa part. Alors, à mon tour, je n’ai pas peur d’avancer les faits: il est totalement fou et s’invente une vie ; la mienne, bien sûr, sans aucun doute symbole de perfection - je ne peux pas lui en vouloir de penser ainsi. « Tu te trompes encore, Modesto. Arrête d’essayer d’avoir raison pour une fois. » Tel le parfait fou comme je le vois désormais, il avance d’idées fixes en idées fixes, la nouvelle étant désormais que je me trompe. Je pourrais avancer que la Terre est ronde qu’il trouverait toujours la même chose à me répondre. Je n’essaye pas d’avoir raison, ce ne sont que des faits que je lui avance là dans l’espoir qu’il puisse enfin les assimiler: en vain, de toute apparence, puisqu’il ne fait que s’enfoncer dans son mensonges et toutes les fausses apparences allant avec. Cette discussion ne mène à rien, il joue au Grand Méchant Loup sans connaître le goût du sang, cela ne fait aucun sens.
Finalement, la seule question qui pourrait encore obtenir une réponse faisant du sens, c’est de savoir combien de bouteilles il a pu boire à lui seul pour aujourd’hui être capable d’avancer autant de conneries en une seule fois, sans même sembler douter du moindre de ses mots. La première réponse consistant pourtant en un rire de sa part, je doute soudainement pouvoir obtenir davantage de sa part. Il est un cas d’école, décidément, et moi je n’ai pas la patience nécessaire pour m’occuper de personnes différentes telles que lui. J’ai eu les tableaux, j’ai eu tout ce que je voulais, et maintenant il peut très bien passer sous les roues d’un camion sans que cela ne me fasse moindrement cligner des yeux et encore moins verser une larme. « Aucune. Je ne suis pas là pour profiter de ce genre de choses. » Ou alors, il en a justement bien trop pu pour se souvenir du nombre, et je trouve mon hypothèse bien plus valable que la sienne. Peut-être qu’il a pris quelques rails, sinon ? Il en serait capable, le con ; une fois de plus. A en juger par la teneur de ses paroles, cela me semble tout aussi probable. Pourtant, d’une certaine façon, son discours reste cohérent et au fond il est devenu une intrigue à lui tout seul et moi je n’ai pas pour habitude de laisser des mystères intacts autour de moi. Peu importe ce dont il en retourne, peu importe à quel point ses yeux peuvent être noirs et que je m’attende presque à ce qu’il retrousse ses lèvres pour découvrir des canines affûtées, il est encore bien loin de m’effrayer. Il est étonnant, cette fois-ci dans un registre tout autre, et ce que j’assimile à un défaut a pourtant le don de me faire rester à ses côtés quelques secondes de plus et autres minutes. Même dans le noir, je peux observer ses pupilles parfaitement normales, parfaitement rondes aussi. Il n’est pas drogué, il ne sent pas l’alcool non plus. Alors quoi ? Qu’est-ce qui peut pousser un homme à avoir un tel discours alors qu’il n’a rien à y gagner, pas même un minimum d’amusement ? Je suis le premier à agir selon mes propres envies et besoins sans prendre en compte celles des autres et pourtant je n’arrive pas à le comprendre, cet homme sorti de nulle part semblant désormais vouloir se faire une place dans mon quotidien.
Lui annoncer que je rentre chez moi n’est qu’une provocation de ma part, provocation à laquelle j’espérais bien qu’il répondrait rapidement. Pour autant, je n’aurais jamais pu penser que cela se ferait de la sorte. Rapidement, au bruit de mes chaussures écrasant la terre meuble des vignes vient s’opposer celui du cran d’un pistolet qui vient d’être levé. Un long frisson parcourt mon dos, me poussant dans un temps à m’immobiliser totalement. « Tu penses partir où comme ça ? » Je sais quel bruit j’ai entendu. Je sais que ce n’est pas une illusion, je sais qu’il est sans doute bien assez fou pour réellement avoir emporté une arme avec lui. Comment a-t-il pu s’en procurer une dans un pays tel que l’Australie ? Elles sont bannies depuis des années et même dans le milieu de l’illégalité sont devenues très difficiles à obtenir - ne demandez pas comment je le sais ; c’est un fait, c’est tout. Mes yeux se posent sur l’ombre des voitures face à moi, tout aussi immobiles que mon corps tout entier. Finalement, c’est avec une lenteur presque ironique que je me retourne vers lui. Désormais, j’imagine qu’il a toute mon attention, pleine et entière. Il suffisait de le dire plus tôt, qu’il était fou au point d’avoir une arme sur lui. Je n’aurais pas eu de mal à le croire. “Nulle part, apparemment.” Je prends donc le temps de répondre sur un ton aussi neutre que possible à en juger par les circonstances. Mes yeux glissent de l’arme noire pour finalement se poser dans son regard à la teinte semblable. L’italien l’emporte sur l’anglais, j’imagine que c’est désormais de circonstance et même ma grande gueule n’est pas réellement suicidaire à ce point, finalement. Il tient l’arme comme quelqu’un qui sait s’en servir, et je sais que si un coup devait partir alors il ne manquerait pas sa cible (comprenez, moi). Son bras est tendu face à lui, il n’aurait aucun mal à viser une cible aussi proche que je le suis de lui. Un mètre quatre-vingt trois de chair et d’os à toucher et une douleur fulgurante peu importe l’endroit de l’impact. Une mort possible sur des entrées de balles bien précises, aussi. Au moins, à cette distance là, il y a fort à parier que la balle ressortirait aussitôt du corps. Et merde, allez savoir pourquoi ce sont autant de pensées qui me traversent l’esprit en cet instant alors que c’est sûrement un jouet en plastique ou une connerie chargée à blanc. Il veut me faire peur pour mieux s’en moquer ensuite, il n’est qu’un gamin qui ne sait plus comment s’amuser ni même occuper le temps. Rien de plus, rien de moins. « Je t’ai pas autorisé à partir. Et tant que j’aurais pas décidé de te laisser partir, tu feras pas un pas de plus. » Je serre la mâchoire, ne supportant que très peu d’être contraint à respecter des ordres, encore moins sous une menace telle que celle-ci. Mon envie de le faire descendre sur Terre est sans pareille, ma rage est immense, et pourtant le simple objet qu’il tient fermement dans sa main a tout pour me pousser à rester silencieux. Je suis impuissant sur mon propre territoire, mis à terre par un homme arrivé de nulle part. Il est qui, ce foutu Otto, pour décider de ce que je peux faire ou non, de ce qui m’est autorisé ou interdit ? Même mon frère a cessé de jouer à ce jeu-là et pourtant Dieu sait qu’il l’apprécie, alors comment cet homme a pu s’en donner le droit de lui-même, sans consulter personne et surtout pas moi ? Cela ne fait aucun sens. Il ne fait aucun sens, et il en est de même pour toute cette situation. Il ne pouvait même pas savoir que je serais présent au mariage, il ne connaît pas Damon peu importe ce qu’il dit et - bon sang, il a une fausse arme, c’est certain. Ce qui l’est moins, c’est de savoir si j’oserai m’en assurer une bonne fois pour toutes. L’italien ne m’a jamais autant dégoûté et pourtant j’ai appris à détester mon pays au fil des années écoulées. “Alors qu’est-ce que tu veux, Otto ?” Et, surtout, qu’est-ce qu’il me veut ? C’est finalement la seule et unique question qui m’intéresse désormais. Je n’ai pas le pouvoir pas de partir et pas même celui de l’insulter comme je sais si bien le faire, alors je me sens plus démuni que jamais. Le problème n’est pas tant l’arme qu’il tient mais bien cette situation que je n’arrive pas à comprendre, peu importe tous les efforts que je fais en ce sens, soudainement motivé par une arme pointé en ma direction.
« Tu penses vraiment que j’ai envie d’emmerder quelqu’un d’autre, hein ? T’es la pire des emmerdes que ce monde ait connu et c’est moi qui pose soucis à tes yeux ? » Bien sûr que je suis le pire emmerdeur que ce monde ait connu, mais comment peut-il sérieusement penser m’apprendre quoi que ce soit avec ces mots ? C’est un caractère qui est le mien et que je n’ai jamais cherché à cacher, pas même lors de notre première discussion, alors quel est le fond de toutes ces paroles ? Alors quoi, Otto ? S’il n’a pas envie de m’emmerder, s’il ne pense pas être le problème de cette histoire (qui tient l’arme, déjà ?) alors qu’est-ce qui peut bien l’avoir mené jusqu’à un vignoble excentré de la ville, à une cérémonie où il n’est pas convié le moins du monde ? Il ne connaît pas Damon, il ment. Il ment comme il respire et en plus de ne pas avoir connecté les fils dans son cerveau, il a aussi et surtout entremêlé tous les branchements. « Tu pourries l’existence des autres depuis que t’es venu au monde, Modesto. Essaie pas venir te sortir de cette situation en jouant au mec trop bon et en me demandant d’aller ramasser la balle plus loin: y’a rien de bon en toi. » Il avance, je ne recule pas. Mes yeux ne quittent plus les siens, passant pourtant d’une prunelle à une autre comme si elles allaient pouvoir me donner la réponse à toutes mes questions. Rien ne vient, pourtant, et Otto s’avère être un véritable mystère. Lorsque je sens sa main trembler, une part de moi se dit que c’est le moment idéal pour venir lui reprendre l’arme des mains et la lui retirer une bonne fois pour toutes, avant qu’il ne finisse réellement par faire du mal à quelqu’un. « Ta mère est peut-être sourde comme un pot, comme tu dis, mais elle est surtout une sacrée cinglée d’avoir laissé quelqu’un comme toi pouvoir vivre. » J’ai souvent fait face à des reproches - rien de plus normal - mais peu de la teneur des siens. Je ne vais pas me mettre à pleurer, rassurez vous, mais s’il a mis en place tout ce plan simplement pour me dire que je suis un connard alors ce sont autant d’efforts dans le vent. “C’est bon, t’as fini ? Qu’est-ce que je t’ai fait ? Je t’ai pas dit merci, j’ai couché avec l’amour de ta vie, j’ai dit du mal d’une de tes peintures ? Dis moi, ça m’intéresse, t’as l’air d’en avoir gros sur le coeur de toute façon.” Oh oui, j’ai oublié de me taire. L’arme, tout ça, ce sont autant de détails que j’ai déjà oublié, préférant me montrer encore plus stupide que lui alors que j’esquisse le dernier pas possible entre nous, ne m’arrêtant que lorsque le canon de l’arme se trouve finalement posé à même mon torse. “Lache ton jouet, t’auras jamais les couilles pour aller au bout.” Qu’il m’épargne donc la crise de panique qui s’en suivra, quand il baissera l’arme et fondra en larmes autant qu’en diverses tremblements, incapable de mener à bien son plan pourtant apparemment si bien ficelé.
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Malone Constantine
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ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 14/06/2021
Il pouvait toujours venir tourner les talons, venir mimer l’idée de se débarrasser de mois sur le champ, il n’était pas celui qui obtiendrait ce pouvoir ce soir. Oh, je n’avais aucun doute à imaginer qu’il avait déjà agi de la sorte avec d’autres afin de voir ses soirées plus tranquilles et ses journées en rien troublées; il était de ceux qui laissaient des âmes vidées derrière eux, en guise de souvenir, rien qu’en ayant imposé leur présence. La présence de Modesto pouvait venir arracher l’envie de vivre à la plupart du commun des mortels - je n’étais en rien le commun des mortels. Heureusement pour moi, malheureusement pour lui. Il n’allait pouvoir se défaire de moi aussi facilement qu’il l’avait surement imaginé jusque là. Il s’en était tiré la dernière fois, simplement parce-que l’exquise sensation de venir me présenter à lui sans qu’il n'ait le moindre indice sur notre réelle affiliation était venu me donner un avant goût plutôt juteux de ce qui s’en viendrait bien rapidement. Il s’en était tiré la dernière fois parce-qu’à ce moment là, je n’avais en rien l’idée de venir le retirer de l’équation sur l’instant. Il s’en était tiré et s’il continuait d’avancer de la sorte alors que je venais de clairement faire entendre l’arme portée par ma main, c’était moi qui allait finir par tirer.
Modesto était un drôle de personnage, avec ses facettes et surtout ses sautes d’humeur, mais il ne semblait pas être réellement idiot - pas au point où j’en venais à le dessiner, comprenez là. Il avait assez de neurones restant dans sa petite cervelle de moineau pour comprendre que l’heure des plaisanteries était terminée, pour lui. Pour saisir le sérieux que je tentais de toutes mes forces de venir insuffler à cette conversation depuis que nos chemins s’étaient de nouveau croisés. Soit ça, soit l’instinct avait repris le dessus et lui avait dicté de ne plus bouger d’un pouce. Car, une fraction de seconde après qu’il ait entendu la suite funeste de cette rencontre, il en vint à enfin s’immobiliser. Il avait failli me faire attendre, cet enculé; et je ne supportais pas que quiconque s’amuse à agir de la sorte. Lentement, mais d’une façon qui lui permit de venir m’indiquer qu’il obtempérait malgré lui j’en étais sur, il en vint à se tourner pour de nouveau me faire face. Ne pas craquer et ne pas réduire à néant le restant de sa vie en cet instant me coutait beaucoup. Je n’avais que l’odeur de la poudre à canon et le goût du sang en idéal, et ne pas venir répondre à mes pulsions primaires me demandait beaucoup, beaucoup d’efforts. Il ne se rendait pas compte à quel point il pouvait, finalement à travers tout ça, être chanceux: peu de personnes arrivaient à me retenir de la sorte. « Nulle part, apparemment. » Ses yeux vinrent naviguer de l’arme aux miens, et je n’avais besoin de consulter Dieu pour savoir que le détour en valait la peine. Je n’étais pas du genre à venir cacher mes émotions, loin de là, et encore moins dans un instant pareil. Je voulais qu’il puisse déchiffrer cette colère noire se déversant en moi comme le pire des meilleurs poisons à travers mon regard. Je voulais qu’il puisse goûter, avoir un avant-goût même, de ce qui l’attendait désormais pour cette pourtant si belle journée. « Tu as retrouvé le chemin de l’italien. C’est bien. » Il avait voulu me prendre pour un putain de clébard facile à amadouer, me voilà lui rendant la monnaie de sa pièce. Je n’avais pas besoin de venir analyser son regard à lui pour savoir qui lui en coutait également de son côté de venir agir avec si peu de suffisance. Pourtant, il allait devoir s’y faire: il ne bougerait pas de là tant que je ne lui en aurais pas donné l’ordre. Et, avec un peu de chance, il ne bougerait plus du tout dans quelques instants.
« Alors qu’est-ce que tu veux, Otto ? » Une partie de moi avait simplement envie de venir lui répondre en lui riant au nez, sans y ajouter la moindre explication explicite. Une grande partie de moi voyait déjà ses yeux s’écarquiller sous l’accusation du coup porté par l’arme dans ma main, comme cherchant à s’accrocher au moindre espoir pouvant lui passer sous la main. Une part ne savait cependant se taire - celle de la colère, celle de l’amertume. Il ne pouvait comprendre la situation qui se déroulait sous ses yeux en cet instant, vous savez: il n’en avait ni les capacités, ni les outils pour. En ce qui concernait les compétences, je n’étais en rien fautif; après tout, ce n’était pas ma faute s’il ne savait aligner deux notions cohérentes l’une à la suite de l’autre afin de former des pensées, des idées. La seule chose qu’il savait à peu près faire, Modesto, c’était de venir colorier des toiles et prétendre se trouver artiste grâce à ça. Il ne fallait pas lui en demander bien plus - ce serait le surestimer. Concernant maintenant les clefs afin de comprendre la situation… J’aurais presque tendance à dire que je pouvais presque être celui pointé du doigt, mais en réalité j’avais comme rôle uniquement celui du lanceur d’alerte. Je n’allais pas me blâmer si ses ordures lui servant de parents n’avaient pas su tenir leur rôle correctement. N’était-ce pas l’indication même d’un père, d’une mère, que de prévenir son enfant des dangers que pouvaient comporter ce monde ? Même lorsque ces derniers se trouvaient être les parents eux-mêmes ? Monsieur et madame Williams, première génération de parias, représentaient le danger même du monde réel: celui de ne pas avoir assez de cran pour offrir la cruelle vérité de la vie à leurs enfants. Je n’étais en rien fautif s’ils n’avaient jamais prévenu de l’origine réelle de leur soi-disant fils ainé. Massimo n’avait rien demandé, lui - pauvre de lui même d’avoir été jeté dans la gueule du loup qu’était cette famille -, et ne subissait malheureusement que les actes malhonnêtes de ceux ayant prétendu être ses géniteurs pendant de trop longues années. Les autres rejetons n’étaient que des figurants dans cette vérité, mais à ne pas venir la chercher, l’exposer, ils en devenaient complices. C’était ce qu’était Modesto: un putain de complice. Il n’était jamais venu mettre le doigt sur ce qui importait réellement, et sur des choses pourtant simples. S’il ne s’était jamais senti en adéquation avec Massimo, c’était tout simplement parce-que là n’était en rien ni son rôle ni sa place. Et à venir être complice de toute cette mascarade, il était devenu gênant. Bien d’avantage qu’il ne savait déjà l’être en étant simplement lui même.
Alors, que voulais-je réellement ? Là encore, à prendre une seconde supplémentaire pour y penser, je faillis laisser échapper un rire - mauvais, il en allait de soi. Mais la retenue était de mise et j’avais d’autres choses sur lesquelles concentrer mon attention, comme par exemple ne pas venir laisser les tremblements d’excitation semblant commencer à se répandre dans mon corps et dans ma main appuyer par mégarde sur la détente. Cela reviendrait à arriver à la fin de l’histoire plus rapidement, mais je n’avais pas envie de manquer certains chapitres: j’avais prévu de venir le faire me supplier de le laisser en vie, et je ne manquerais ça pour rien au monde. Et puis, pourquoi fallait-il qu’il se mette à poser des questions celui là ? Il n’était pas celui venant tirer les ficelles de cette pièce de théâtre et je en lui avais en aucun cas demandé de parler. Rien que de venir entendre le son de sa voix, j’en avais envie de vomir - ce n’était en rien le bon moment, bien sur, cela ne ferait que jeter en dérision tout ce que je venais imposer depuis que j’étais venu le rejoindre ici. Et puis surtout, j’avais attendu toutes ces années pour en arriver à ce moment si précieux, si magique, ce n’était pas pour venir plier ça en quelques dialogues et en quelques répliques. J’en avais des choses à dire, que cela lui plaise ou non. Insulter sa mère de cinglée, par exemple, faisait partie de la liste des choses qu’il se devait d’entendre avant de mourir. « C’est bon, t’as fini ? Qu’est-ce que je t’ai fait ? Je t’ai pas dit merci, j’ai couché avec l’amour de ta vie, j’ai dit du mal d’une de tes peintures ? Dis moi, ça m’intéresse, t’as l’air d’en avoir gros sur le coeur de toute façon. » Oh, qu’il commençait à me courir sur le haricot ce sobriquet. Qu’il commençait à réellement m’irriter. Moi, en avoir gros sur le coeur ? Qu’il était mignon - mon coeur était aux abonnés absents depuis bien trop longtemps désormais pour venir être mentionné. Ce n’était pas lui qui venait dicter quelconques actes ou pensées, je ne pouvais pas me permettre de jouer ainsi avec un avenir prometteur me tendant les bras.
En revanche, Modesto lui semblait pouvoir jouer avec sa vie - ou tout du moins penser qu’il pouvait se le permettre. Parce-que si je m’étais arrêté en pleine course jusqu’à lui, cet espèce de petit bâtard avait fini par compléter le reste du chemin de quelques pas, jusqu’à ce que le canon de mon arme vienne percuter sa poitrine. Voulait-il en terminer plus rapidement ? Avais-je mal jugé son comportement, que j’avais pris pendant tout ce temps comme tentant d’attirer désespérément l’attention, là où il n’était en fait qu’un autre artiste de merde suicidaire ? Tout de même, Modesto, il s’agirait de te reprendre et de rassembler le peu de dignité qui te restait. « Lâche ton jouet, t’auras jamais les couilles pour aller au bout. » Qu’il pouvait m’emmerder. Je vins alors lever les yeux au ciel, échapper un soupire qui en disait long sur mon état émotionnel interne - beaucoup de frustration et d’impatience mélangées -, afin de venir abaisser mon arme et de venir, sans le lâcher un seul instant du regard, lui tirer sur le pied. Qui avait besoin d'avoir deux pieds correctement fonctionnels, après tout ? La balle avait, qui plus était, surement simplement touché la chair et laissé les parties importantes presque intactes. Si les dommages étaient trop grands par la suite, il n’aurait qu’à venir en faire une oeuvre d’art et s’en foutre plein les poches - oh, wait, il ne vivrait pas assez longtemps pour en arriver à un tel apogée de son art. Le coup de feu fut Dieu merci à peine audible grâce au silencieux glissé au bout du canon, néanmoins il venait me déranger moi: je n’avais pas prévu qu’il en vienne à se vider de son sang par le bas. Je voyais quelque-chose de bien plus dramatique, de bien plus spectaculaire. A l’image de la rage que je nourrissais secrètement depuis des années à son égard et de l’égo qu’il semblait trimballer avec lui depuis tout petit. « T’as fini de parler, je peux continuer ? » L’ennui se faisait parfaitement entendre dans ma voix. Je n’avais pas le temps pour jouer à la dinette et pour gérer ses crises de colère; la mienne était déjà suffisante à venir prendre en compte. « Parce-que si tu continues comme ça, j’attends pas d’avoir fini de raconter mon histoire pour te descendre. » Il n’en avait surement rien à faire, mais j’avais besoin de voir dans son regard le moment où la lumière viendrait se rallumer à tous les étages. J’avais besoin de voir les mécanismes de ses méninges se mettre en fonctionnement pour la première fois de leur vie, faisant des liens qu’il n’avait osé espérer imaginer un jour.
« Je disais donc. » Sortant de ma main libre une clope de ma poche, je vins l’allumer comme si de rien n’était et que nous étions simplement deux amis rattrapant le temps perdu. « L’erreur de ta mère a été de pas avorter avant de te mettre au monde, et de ton père d’avoir eu les couilles trop pleines au mauvais moment. » Là avait peut-être été aussi l’erreur de mes parents, d’avoir voulu se multiplier alors qu’ils ne pouvaient clairement pas se le permettre, mais si les choses avaient été ainsi je n’aurais pas connu l’existence de mon frère et là était la réelle tragédie. Il était la seule personne pour qui j'avais envie de me battre jusque l’autre bout du monde, et même l’envie de venir abattre d’autres personnes afin de ne plus voir d’obstacles sur notre chemin de vie commun. Je vins recracher le nuage de fumée dans les yeux de Modesto, ou toute partie de lui daignant encore se présenter à ma hauteur. « En plus de tout ça, toi t’as eu l’audace de venir te glisser dans la peau d’une personne que tu n’es pas. Et ne fais pas comme si tu comprends pas de quoi je parle, je te l’ai déjà dit mais tu voulais pas m’écouter à ce moment là: je vous connais bien plus que ce que tu crois. » Je connaissais par coeur la famille Williams tout simplement parce-que j’avais passé ma vie à les observer de loin, à les analyser, à les apprendre par coeur. J’avais dédié ma vie à cette famille n’en valant pas la peine pour pouvoir enfin me sentir plus proche de celui qui représentait le prix à gagner: Massimo. Ou plutôt, si papa Williams n’avait pas décidé de mettre une fois de plus son nez dans une affaire qui ne le regardait en rien: Orso. « Comment on se sent, quand on est qu’un putain d’imposteur ? » Je voulais voir l’imbécilité à son paroxysme dans ses yeux. Je voulais voir également à quel point il tenait à la vie et s’il était prêt à venir de nouveau me mentir pour s’y accrocher un instant supplémentaire.
dialogues en italique = en italien
:
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Il est un petit humain que j’aimerais observer avec des caméras braqués sur lui et des capteurs analysant la moindre de ses réactions internes. Je voudrais pouvoir obtenir toutes les informations possibles à son sujet, avant de mieux le tuer et le disséquer (ou peut-être le tuer en le disséquant, pour observer sa résistance à la douleur et peut-être avoir le temps de voir battre son cœur à l’intérieur de sa cage thoracique ? c’est une possibilité à évaluer). Je voudrais m’assurer qu’il est bien fait de chair et d’os et pas seulement de connerie surmonté d’un cocon à la teinte beige. Il est un être étonné que j’aimerais comprendre, à défaut de vouloir nullement prendre place dans son esprit totalement dérangé.
Pourtant, mes idées connaissent une certaine pause à durée indéterminée lorsque j’entends le bruit typique du cran qu’on enlève d’une arme, à quelques mètres à peine de mois. Nous sommes les seuls dehors à cette heure avancée, il n’y a donc nul doute sur la provenance du son. Je sais tout aussi bien que je ne le confonds pas avec quelque chose d’autre, que ce ne sont pas simplement ses chaussures encore neuves qu’il doit user. Au moins, je retrouve l’italien pour l’occasion, étant con mais certainement pas au point de le mettre davantage en colère - à ce moment en tout cas, c’était le plan. L’homme transpire la colère et il ne serait pas le premier à qui j’aurais réduit la vie à néant sans même m’en souvenir, mais il est en tout cas le premier à venir vouloir réellement me faire la peau. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi il ne l’a pas fait quand il en avait l’occasion, dans ce box qui lui aurait permis de cacher mon corps sans le moindre mal, où il aurait seulement eu à endurer le bruit sourd de la détonation dans un espace clos. Face à l’excitation d’un meurtre, c’est sans doute un effet secondaire plus que mineur. « Tu as retrouvé le chemin de l’italien. C’est bien. » Il devrait trouver le chemin d’un asile, ce serait encore mieux. C’est là où est sa place, et je n’ai pas besoin de l’étudier pour en être certain. Il transpire tout autant la folie que c’en est le cas de la colère. Ce sont les deux seules choses qui semblent animer son petit corps, modelé pour seulement être capable de fermement tenir une arme entre ses mains. Mes yeux retrouvent les siens, amers au possible de devoir ployer le genou face à une simple arme de merde. “Tu ne m’en as pas vraiment laissé le choix.” Je ne le chercherai pas, je ne le titillerai pas, mais il est pourtant hors de question que je baisse les oreilles face à lui et m’avoue déjà vaincu, peu importe ce qu’il peut bien tenir entre ses mains et pointer en ma direction. Ainsi, je lui pose la question une première fois, espérant aussi naïvement que sincèrement obtenir une réponse de sa part. Seul le silence vient répondre à ma question, sans m’apporter le moindre indice supplémentaire, cependant. Son silence devrait être un indice en soi mais je suis encore incapable de l’interpréter, l’équation connaissant bien trop d’inconnues pour que mes études arrêtées à l’aube de mon seizième anniversaire puissent y comprendre quoi que ce soit. Son rire, s’élevant sans aucun doute de façon purement aléatoire, n’est en rien pour me faire changer d’avis à son sujet. Et puisqu’il ne veut pas me répondre lui-même comme un grand, je me permets de lancer moi-même les hypothèses, portant tantôt sur une fille que j’aurais pu connaître à mes côtés ou un mauvais comportement le touchant lui directement. Il faut dire que je suis loin d’être un enfant de coeur et qu’un tel comportement n’aurait rien d’étonnant, je cherche simplement à pouvoir poser des mots dessus et, pourquoi pas, des souvenirs avec.
Et puis merde, il m’agace. Il ne répond à rien, reprend l’attitude typique du grand méchant des films qui ne dévoileront leur plan maléfique qu’à la dernière seconde et certainement pas avant. C’est d’un ennui profond, je n’ai pas autant de temps que lui à perdre alors si tout doit se terminer ce soir, autant accélérer le processus. Ce sont autant de raisons pour lesquelles j’esquisse un pas en avant, jusqu’à ce que le canon de l’arme vienne retrouver ma chemise, créant ainsi une simple et froide pression contre cette dernière. Je l’examine de plus près, le Joker en puissance, sans pour autant pouvoir déceler la moindre information nouvelle à son sujet. A bien y repenser, pourtant, la suite d’actions n’était pas la plus intelligente que j’ai eu à faire, surtout lorsque j’ai peut-être quelque peu provoqué l’animal en remettant en doute sa virilité. Oh, personne n’aime ça, vraiment personne, vraiment pas. Et moi, en retour, je découvre que j’aime encore moins la sensation d’une balle venant briser mes os sans le moindre mal. La douleur est terrible, fulgurante, et tellement peu localisée que je suis tout à fait incapable de savoir quelle partie de mon pied exactement il a pu toucher. Tout ce que je sais, c’est que le choc autant que la douleur me font perdre l’équilibre et retomber lourdement au sol, en même temps que s’élèvent des insultes de rage de ma bouche. Celles-ci sont en italien sans même que j’ai eu à y penser, ma langue natale revenant bien rapidement lorsqu’il est question d’insulter autrui. Maintenant, au moins, je sais qu’il ne rigole pas, cet espèce d’abruti ambulant, et cela n’a rien de rassurant. “T’es complètement fou ma parole.” J’accuse d’un ton bien plus élevé, grognant, rageant autant qu’humainement possible. Désormais, mes yeux sont aussi noirs que les siens, mais pour ma part au moins je connais bien les raisons de cette haine soudaine à l’encontre de l’homme. Il est complètement fou et il m’a littéralement tiré dessus, cet espèce de connard. La douleur est lancinante, mes doigts sont placés autour de mon pied sans savoir quoi faire et déjà ils sont plein d’un sang gluant. Au moins, je retiens une nouvelle salve d’insultes à son encontre et croyez-moi, ce n’est pas l’envie qui m’en manque.
« T’as fini de parler, je peux continuer ? » J’ai envie de passer mes doigts autour de sa gorge, de la serrer autant que possible jusqu’à en voir les vaisseaux se dessiner avec précision et son teint devenir toujours plus pâle, toujours plus proche de la mort aussi. La seule chose qui m’en empêche encore, c’est le fait que je ne fasse qu’un avec le sol et me sente tout à fait incapable de me relever. C’est un silencieux, son putain de pistolet. Un putain de pistolet pour un putain de connard ; personne ne saura que nous sommes ici, personne ne saura ce qu’il se passe. “Dépêche-toi, parce que je jure que je te tuerai dès que j’en aurai l’occasion.” Et je suis pas un homme de parole, je l’ai répété à Angus il y a quelques minutes à peine, mais pour celle-ci ma motivation à suivre mes propres mots est toute autre. Pour lui, je tiendrai parole. Pour mettre fin à sa vie, je sais que je ferai au mieux. Il ne mérite pas de respirer l’air de ce pays, ni même d’aucun autre. Je viserai le ventre et je l’observerai se vider de son sang de façon bien plus inéluctable que c’en est le cas pour mon pied. La douleur me fait serrer les dents et fermer les yeux, elle me fait fermer le poing jusqu’à en avoir les mains en sang, mais elle n’est pas mortelle. Me faites pas chier, je sais que je suis pas médecin, mais je sais aussi qu’il est hors de question que je crève d’une balle dans le pied. « Parce-que si tu continues comme ça, j’attends pas d’avoir fini de raconter mon histoire pour te descendre. » Je vais le tuer, je jure que je vais le tuer. Il souffrira, et ce seront ses derniers souvenirs en ce monde, avant qu’il ne puisse plus jamais rien ressentir.
« Je disais donc. » Ferme la, Otto. Ferme ta putain de gueule. Je te casserai la mâchoire, le jour où je te tuerai, voilà que mon idée de l’instant se précise. Je le ferai avant de te tirer dans le ventre, comme ça la douleur ira même jusque dans ton visage, quand tu voudras hurler mais que tes os brisés t’en empêcheront de le faire pleinement. Tu auras une double raison de hurler de douleur et moi aussi, je me prendrai une clope au moment de t’observer mourir. Moi aussi, je saurai jouer ce rôle. Moi aussi, je sais être condescendant à ce point. « L’erreur de ta mère a été de pas avorter avant de te mettre au monde, et de ton père d’avoir eu les couilles trop pleines au mauvais moment. » Je comprends toujours pas et ça m’agace encore un peu plus. Il fait un focus sur ma mère sans qu’elle n’ait jamais rien fait de sa vie pour que cette dernière ait eu quoi que ce soit de remarquable. Elle déambule comme une vieille dame, elle nous a élevé comme la typique mama italienne. Et quoi ? Il a un complexe d’Oedipe quelque peu capillotracté ? Il est complètement fou, ce ne serait pas réellement étonnant. Moi-même, je ne suis pas étonné, je ne fais qu’avancer des hypothèses sans qu’il ne réponde à aucune. Il avance son discours qui ne fait aucun sens, il ne sait rien faire d’autre. Son erreur à lui, c’est d’avoir croisé ma route, parce que je sais déjà qu’un jour il le regrettera bien plus amèrement que moi et ma balle dans le pied - littéralement, suivez un peu, bordel. « En plus de tout ça, toi t’as eu l’audace de venir te glisser dans la peau d’une personne que tu n’es pas. Et ne fais pas comme si tu comprends pas de quoi je parle, je te l’ai déjà dit mais tu voulais pas m’écouter à ce moment là: je vous connais bien plus que ce que tu crois. » J’essaye vraiment de comprendre où il veut en venir, soudainement motivé par une arme toujours pointée en ma direction. Pour autant, ses mots ne m’aident en rien, ses paroles n’éclairent aucune lumière non plus. Est-il complotiste en plus de tous ses défauts, ce foutu connard ? Même moi je n’accumule pas autant de défauts, même moi. Je me suis construit moi-même depuis la première heure, je ne dois rien à personne, et je me suis encore moins glissé dans la peau d’une personne que je ne suis pas ; et merde, qu’est-ce que ça peut vouloir dire, ça ? “Qu’est-ce que tu sais de nous ? T’es qui, en fait, bordel ?” De quel droit peut-il s’immiscer dans notre famille, dans nos problèmes, dans nos vies et dans tout ce qui ne regarde que nous, en réalité ? Il n’a le droit de rien, surtout pas de ça. Peu importe nos liens, peu importe ce qu’il se passe entre nous, la famiglia reste sacrée, quoi qu’on en pense et quoi qu’on en dise. Personne d’autre que nous n’a le droit de venir poser le moindre commentaire à notre sujet. Nous sommes juges et bourreaux à la fois ; nous et nous seuls. « Comment on se sent, quand on est qu’un putain d’imposteur ? » Il apporte bien plus de questions que de réponses et cela ne me fait que le détester plus encore, si c’est possible. “Pourquoi est-ce que je suis un imposteur ? Explique moi, putain.” Il parle comme un fou, en plus d’agir comme un fou et de réellement ressembler à un fou. Peut-être que je devrais venir en tirer la conclusion la plus simple et évidente qui soient, celle découlant naturellement de tous ces indices. Pour le moment encore, je me contente de le dévisager de mes prunelles dégoulinant de douleur autant que de rage, le tout à son encontre.
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Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 14/06/2021
« Tu ne m’en as pas vraiment laissé le choix. » Il semblait presque vexé, Modesto, de se rendre compte qu’il avait malheureusement raison: je ne lui laissais effectivement pas le choix. En réalité, sur la question de la langue à venir adopter en cet instant, je ne lui avais rien imposé; j’avais moi choisi de parler en italien car elle était ma langue maternelle et à lui également, mais il aurait pu très bien continuer de me répondre en anglais. Simplement, je trouvais ça d’autant plus hypocrite de sa part de son jouer à ce jeu là de la sorte car ce serait venir craquer sur nos origines que de le faire. Il s’agissait de Modesto, après tout, alors le voir cracher sur quelque-chose n’était pas réellement chose étonnante. Avait-il du respect pour quoi que ce soit dans ce monde ? J’en doutais fortement. La partie sur laquelle en revanche j’étais venu l’obliger à venir agir, c’était ses mouvements et la direction que ces derniers s’apprenaient à prendre. Ce ne serait pas vers la sortie, qu’il viendrait se diriger, puisqu’il ne bougerait plus de là où il se trouvait. Je le tenais en joue et les choses resteraient ainsi tant que je l’aurais décidé - et j’étais quelqu’un de borné, si vous n’aviez pas encore compris. « Je ne comprends juste pas la nécessité de se cacher derrière une langue qui n’est pas la notre. » Cela venait trahir toute la véracité de la scène qui était en train de se dérouler. Ce n’était pas dans la partie de notre vis où nous étions venus parler en anglais que les choses avaient pris racines, mais bien avant ça. Ce n’était pas le soleil australien qui était venu me taper sur le crâne, mais celui bien plus doux d’Italie. Le résultat était en réalité le même: je ne pouvais pas le voir en peinture, qu’importe la lumière qui lui était apportée.
La seule qui manquait à l'appel aujourd’hui, de lumière, c’était celle venant illuminer ses brillantes idées - qui n’en étaient pas en réalité. A quel moment s’était-il dit que s’approcher jusque moi, afin de venir faire toucher de son torse le canon du flingue, pouvait être une bonne idée ? Cela venait me donner que davantage envie de le descendre directement sans préavis, sans enjoliver la situation. Parce-qu’elle était belle, cette situation, vous ne trouvez pas ? Le plus gros enculé que cette terre ait pu porter mis à la merci d’un simple morceau de métal. Il n’était pas simplement ralenti par l’arme que je tenais fermement en sa direction, mais il était littéralement à mes pieds désormais, ayant reçu une balle dans le pied qui ne vint rien lui apporter de bon. Dire qu’il y avait mille et une personnes venant se plaindre de la présence de Modesto, mais personne n’en était arrivé à mettre ses idées et ses pensées à exécution. Je n’étais qu’un sauveur dans ce monde, en venant me positionner en tant que bourreau. Je ne venais qu’exaucer le voeu silencieux de bien des partisans de ce retournement de situation. A toutes les personnes que Modesto était venu ruiner la vie un jour: ne vous en faites plus, je maîtrise la suite de la narration de son histoire. Elle risquait de terminer de façon quelque peu abrupte, mais promis c’en était pour le mieux. Du point de vue de tout le monde, sauf du principal concerné qui étrangement, ne savait plus jurer qu’en italien désormais. La chiffe molle avait cédé sous le coup de la balle, et se retrouvait à venir manger la poussière. Je savais qu’encaisser un coup de canon pouvait être quelque-peu compliqué, mais bon Dieu, il s’agissait juste là de son pied. S’il réagissait comme ça maintenant, que viendrait-il dire lorsque ce serait son coeur que je viendrais viser ? Mon regard mis plus d’un instant avant de daigner se poser de nouveau sur lui - il me faisait pitié. « T’es complètement fou ma parole. » Si mes deux mains n’étaient pas déjà bien occupées - l’une à garder l’arme tendue vers lui, suivant le moindre de ses mouvements dans une aisance qui faisait peur à voir; l’autre occupée à tenir la cigarette dont la fumée emplissait mes poumons d’une douceur salvatrice -, je serais surement venu me frotter les yeux de désespoir. « Je ne suis pas fou, Modesto, je te montre juste qu’il ne faut pas jouer avec moi lorsque j’essaie d’être sérieux. » Parce-qu’il ne semblait toujours pas comprendre qu’il n’y avait aucune blague de présente dans mes paroles, et encore moins dans mes actes. J’allais toujours au bout de mes pensées, de mes idées, et aujourd’hui ne viendrait faire aucune exception.
« Dépêche-toi, parce que je jure que je te tuerai dès que j’en aurai l’occasion. » Il était en train de s’impatienter. Très bien, qu’il fasse - j’avais du prendre mon propre mal en patience pendant des années. Qu’il vienne gouter un aperçu de ce que moi j’avais du endurer pendant toutes ces années. Ca ne lui ferait pas de mal - pas plus mal que la balle qu’il avait déjà reçu, disons. D’ailleurs, cela semblait l’avoir contrarié: son regard ne se posait plus de la même façon sur moi, et ses iris avaient pris une teinte étrange il me semblait. Je ne saurais venir en détailler la couleur, mais celle de la colère semblait plutôt bien s’y prêter. Et puis, me traiter de fou était un geste plutôt osé, alors qu’il était celui venant complètement délirer. Il ne comprenait donc toujours pas qu’il n’aurait pas le temps de venir imaginer ma mort, car la sienne allait arriver avant cette dernière ? Il ne serait pas celui viendrait me prendre mon dernier souffle, mais j’espérais secrètement être encore présent pour pouvoir témoigner du sien. Alors, je vins commencer à lui expliquer. J’y allais lentement, en essayant de faire en sorte qu’il puisse comprendre de quoi je parlais. Il le savait, je n’avais pas à en douter, mais refusait de venir affronter la vérité. Qu’il était d’un ennui mortel - ah, ah. « Qu’est-ce que tu sais de nous ? T’es qui, en fait, bordel ? » Soupirant lassement, je vins enfin daigner m’accroupir afin d’être davantage à sa hauteur. N’était-ce pas de la sorte qu’il fallait agir, en ayant en face de nous un enfant capricieux ? Afin qu’il puisse comprendre le sérieux de l’adulte dans toute sa complexité ? « Pourquoi est-ce que je suis un imposteur ? Explique moi, putain. » Je vins tirer une nouvelle bouffée d’oxygène nicotiné sur ma cigarette, avant de venir porter mon regard sur les dernières lueurs provoquées par le crépitement du tabac. « Je suis déçu. Je te pensais moins demeuré que ça. » Tout le dédain en accord avec mes mots était présent dans le ton pris par ma voix. Presque lentement ensuite, mais dans un geste assez mesquin pour qu’il ne puises pas réagir à mon encontre, je vins écraser ma cigarette sur l’une de ses mains tenant son pied - je n’en avais que peu à faire s’il venait s’agir là de la droite ou de la gauche, monsieur savait se servir des deux à égalité pour produire cette merde qu’il appelait art. « Tu n’as toujours pas compris, avec tous les indices que j’ai pu te donner ? » Je vins étirer une petite moue attristée sur mon visage. Il me faisait vraiment de la peine. Tenant toujours mon arme fermement dans ma main, contrôlant désormais bien mieux l’adrénaline parcourant mes veines depuis qu’une balle était déjà venue se loger dans son corps, je vins soulever son menton de quelques centimètres… avec le canon du pistolet. Je n’allais pas venir le toucher non plus pour venir le regarder dans les yeux - Dieu seul savait quelle saleté je pouvais choper en venant poser ma main directement sur sa peau. « Si je te parle de Massimo… Ou plutôt de Orso ? » Haussant un sourcil, j’attendais de venir voir l’illumination dans son regard.
Car présentement, je venais faire un coup de poker. Si j’étais intimement persuadé qu’il était au fond de lui tout à fait au courant de qui j’étais en réalité, je n’avais aucune idée de s’il connaissait le véritable prénom de Massimo - et ne venait pas me parler de cette affreux patronyme anglais qu’il avait choisi d’adopter. J’espérais juste que cette simple mention soit assez percutante pour un esprit aussi simple que le sien. De toutes façons, pour que sa douleur cesse au plus vite, il lui fallait tenter d’être vif d’esprit: plus vite il remettrait les pièces du puzzle à leur place, plus vite je viendrais lui servir le coup de grâce. Pour le moment, je contentais de venir regarder avec envie le sang s’écoulant avec délitasse de son pied, venant paver la terre aux côtés de ce dernier d’un reflet dont je pourrais tomber amoureux. La scène allait être d’autant plus belle lorsque cela se produirait depuis une source bien plus puissante, ailleurs sur son corps. « Si tu n’arrives pas à comprendre ici, je sais pas ce que je vais pouvoir faire de toi. » Bien sur que mes dernières paroles vinrent être illustrées par le plus beaux des mes affreux sourires. Comme si je ne savais pas déjà ce que j’allais faire de lui - et comme si je ne l’avais pas déjà mis au courant. Vous aviez déjà oublié ? Un peu de concentration, voyons, s’il vous plait - la fin de l’histoire était proche de toutes façons. « Ca a à faire avec un petit garçon qui s’est retrouvé dans une famille pourrie jusqu’à la moelle alors qu’il avait rien demandé ? Ca te dit plus quelque-chose peut-être ça ? »
dialogues en italique = en italien
:
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
« Je ne comprends juste pas la nécessité de se cacher derrière une langue qui n’est pas la notre. » L’anglais est ma langue tout autant que l’est l’italien, il n’a toujours pas le droit de me dire ce que je peux ou ne peux pas faire, ce qui m’est autorisé ou non. Pire encore, il n’a pas le droit de parler d’un nous qui n’existe décemment pas, sa simple existence suffisant désormais à me répugner au plus haut point. Il est lâche au point d’utiliser une arme plutôt que ses propres points, il est fou jusqu’à s’inventer des histoires ; et il pense encore sincèrement qu’il peut exister à mes yeux sans que je ne me moque de lui, fasse de lui la poupée vaudou de mes pensées. Il a gagné la première manche, c’est un fait déjà indéniable, mais j’espère pour lui qu’il n’y en aura jamais de seconde parce qu’il ne s’en sortira de toute façon pas vivant. Que je lui parle en italien ou en anglais n’y changera rien, au fond, quand il sera de toute façon froid et enterré et qu’il n’entendra plus rien. Que je ne l’entendrai plus non plus ; et voilà surtout tout l’intérêt de la chose. Le réduire à néant est un rêve arrivé soudainement et surpassant désormais bien d’autres. Ironiquement, seul mon désir d’exister dans la peinture le détrône encore, écho ironique et paradoxal à notre première rencontre qu’il avait lui même provoquée. Pourquoi ? Chaque nouvelle parole amasse de nouveaux questionnements sur son passage mais aucune réponse, et je sais que le problème vient de lui ; j’en suis certain. Il aimera me contredire, mais je suis loin d’être con, surtout lorsqu’il est question d’inventer des raisons qu’il aurait de me détester. J’en connais beaucoup, je sais faire preuve d’encore plus d’imaginations, mais certainement rien qui puisse rejoindre son cas. Notre cas, comme il aimerait le dire. Ferma la, Otto. Sérieusement, ferme la. Si tu continues à jouer au con, je te tuerai avant même que tu n’aies le temps de le réaliser, avant même de penser à te faire souffrir plutôt que de directement te trancher la gorge. Et même moi, je ne serai toujours pas lâche au point d’utiliser une arme à feu.
Le sol est froid, l’herbe est mouillée, et si vous pensez que c’est ce à quoi je peux penser à cet instant, vous vous mettez bien plus que le doigt dans l’oeil: c’est une putain de balle dans le pied dont il est question. Je le savais fou et attaqué du cerveau, je n’ai finalement pas eu beaucoup de temps à ses côtés pour me rendre compte de ça. Il avait eu le droit au bénéfice du doute, l’italien, mais il l’a planté sacrément bas sous Terre. Il n’existe plus le moindre doute à son sujet, que mon pied serait le premier à venir hurler s’il en avait la possibilité. La douleur me terrasse tout autant que la soudaineté de la chose. Je ne pensais pas qu’il allait tirer. Je n’ai pas la moindre foi en l’humanité, c’est un fait, mais je ne pensais tout de même pas qu’il allait le faire. Entre menacer un homme et aller au bout de ses idées, il existe toujours un fossé que personne jusqu’à aujourd’hui n’avait franchi. Il l’a fait, le con, il a sauté le pas, il a tiré sur la gâchette. Le pire, sûrement, c’est qu’il sait parfaitement ce qu’il fait. Le canon a soudainement visé mon pied ; il savait que s’il visait mon torse alors il aurait eu bien moins de temps pour me parler et m’expliquer son plan, sans que ce ne soit toujours clair le moins du monde. Je comprends ce qu’il fait simplement parce que je sais qu’à sa place j’aurais agi de la même façon, j’aurais cherché à faire souffrir ma victime et à l’humilier avant d’aller au bout de choses - me tuer, c’est bien ça qu’il veut, non ? Éternelle question : pourquoi ? Peu de gens tuent par simple envie ; ou peut-être que si, il y a de ça, mais dans ce cas je reformule mes pensées: personne ne tue une personne au hasard en cherchant à la rencontrer une première fois et à instaurer un dialogue avec elle. Tout est bien trop précis, calculé, mesquin pour que je puisse penser qu’il n’y ait quoi que ce soit de dû au hasard. Mes paroles sont en inadéquations avec toutes mes pensées, je rage et je hurle, je m’énerve et je l’insulte. Cette fois-ci, utiliser l’italien m’est plus que naturel. « Je ne suis pas fou, Modesto, je te montre juste qu’il ne faut pas jouer avec moi lorsque j’essaie d’être sérieux. » Il est fou et sérieux, je ne vois pas où est le problème - à part face à moi, cela va de soi - à ainsi associer ces deux mots à une seule et même personne. Beaucoup de défauts en un seul être humain, peut-être, mais ce n’est certainement pas mon problème.
Il s’accroupit face à moi comme si j’étais un enfant et je m’étonne presque qu’il ne me souffle pas la fumée de sa cigarette dessus, ce connard. Mes yeux sont noirs et pas simplement à cause de l’obscurité environnante. Si j’en avais la force, j’aurais enroulé mes doigts autour de son cou et ne les aurais jamais retirés de là. « Je suis déçu. Je te pensais moins demeuré que ça. » Je vais le tuer, je vais le tuer. Je vais l tuer et la seule chose qui m’échappe un temps de ces pensées sont la douleur soudaine et fulgurante contre ma main, laquelle vient de pair avec l’odeur de la chair brûlée. Espèce de petit connard. Dans un geste aussi soudain qu’inconsidéré, c’est cette même main qui se dégage aussitôt de la proximité avec la cigarette pour en trouver une nouvelle avec sa mâchoire, le poing fermé. Peu importe à quel point il pense pouvoir faire de moi son petit chien docile, cela ne marchera pas, et je me moque pertinemment de possiblement l’énerver un peu plus encore. L’enfer est encore bien trop doux pour lui, je ne désire que lui concocter un haut-delà à son image, bien pire encore. « Tu n’as toujours pas compris, avec tous les indices que j’ai pu te donner ? » Le seul indice que je comprendrai, c’est celui de sa tête au bout d’un pique venant enfin mettre fin à cette énigme que je n’aime que très peu. « Si je te parle de Massimo… Ou plutôt de Orso ? » - “Qui est Orso ?” Il ne peut pas décemment inventer de nouveaux protagonistes et penser que je vais comprendre son histoire qui ne fait déjà aucun sens. “Qu’est ce que mon frère a à voir dans tout ça ? Qu’est-ce que tu lui as fait ?” S’il a joué ce même jeu avec lui alors je jure de revenir sur ma parole initiale et vais finalement le faire souffrir jusqu’à ce qu’il en crève.
Mon corps commencent peu à peu à trembler sans que, pour une fois, cela n’ait rien à voir avec l’adrénaline. Je le déteste d’exister autant que je le déteste pour avoir croisé ma route et impliquer ma famille dans une histoire qui ne concerne uniquement les voix dans sa tête. Ma main abîmée est tremblante, à peine ouverte maintenant que je réduis mes gestes au minimum et la douleur allant avec. Le froid la gagne, le reste de mon corps est brûlant, surtout mon pied dont je sens le sang s’engouffrer à l’intérieur de la chaussure. Déjà, il devient tiède, signe qu’Otto devrait en finir rapidement. « Si tu n’arrives pas à comprendre ici, je sais pas ce que je vais pouvoir faire de toi. » Un jour, il n’aura plus le moindre os aligné dans sa mâchoire pour pouvoir sourire. « Ça a à faire avec un petit garçon qui s’est retrouvé dans une famille pourrie jusqu’à la moelle alors qu’il avait rien demandé ? Ça te dit plus quelque-chose peut-être ça ? » Je fronce les sourcils, pensant comprendre petit à petit une histoire qui n’est pas la mienne et qui ne me regarde pas le moins du monde. L’adoption de Saül - c’est bien ce dont il est question, pas vrai ? il n’aurait pas parlé de Massimo un peu plus tôt par pur hasard - n’a jamais été un sujet de conversation depuis la lecture du testament et personne d’autre que la famille présente ce jour-là n’en a été informée. De pourquoi, ma question passe à comment ? “Je recommence: en. quoi. ça. te. concerne ?” Notre famille, nos problèmes. Peu importe ce qui est dit ou fait, nous restons ensemble ; et lui serait bien le dernier à avoir quoi que ce soit à voir dans tout ça.
:
Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 14/06/2021
La situation que j’avais désormais sous les yeux était exaltante. Je ne savais pas qu’il était possible de ressentir autant de bonheur, autant d’excitation, à la vue d’un homme à terre, d’un homme à mes genoux - de voir Modesto réduit ainsi, à devoir se résigner à être à ma merci. Détrompez vous: j’avais connu des moments de bonheur sans pareille dans ma vie, notamment lorsque Valentina était venue au monde. Mais ma vie n’était en rien un long fleuve tranquille ces derniers temps, ces dernières années, et ressentir de nouveau ces émotions que je pensais perdues à tout jamais me faisait le plus grand des biens. Pour la première fois depuis un temps considérablement long, alors que j’étais à deux doigts de venir terminer la vie de quelqu’un, je me sentais pleinement vivant.
Et ça n’allait pas être le geste que vint effectuer Modesto à mon encontre, alors que je m’étais servie de cette même main pour venir écraser ma cigarette, qui allait changer quoi que ce soit à ce que je pouvais ressentir. Son poing venant cogner ma mâchoire ne vint en rien me faire du bien, mais eut le don de venir m’arracher un petit rire quelque peu démoniaque. Je ne viendrais pas remettre en question les paroles de quiconque venant me traiter de sadomasochiste; je me contenterais de venir hausser les épaules avec un petit sourire en coin. En revanche, si son geste eut juste le don de venir me faire légèrement reculer, il vint en revanche remettre de l’huile sur le feu. J’étais un être assez complexe pour venir éprouver plus d’une émotions à la fois; en cet instant, j’étais autant heureux que je pouvais être énervé, et ce n’était pas pour faire bon ménage - surtout pour Modesto. Je saurais calmer mes émotions avec une ou deux doses de cocaïne une fois la soirée terminée - une fois que j’en aurais terminé avec lui, aussi, cela allait de soi. « Que tu peux être impatient, c’est pas possible ça. » Oh, il aurait beau venir me jeter des regards noirs comme il était en train de le faire, cela n’apportait rien de positif dans cette situation. D’autant que, s’ils n’étaient pas réellement sombre comme il voulait le faire comprendre, ils l’auraient été pour moi dans tous les cas. J’avais donc tout le loisir d’imaginer qu’il venait me jeter des regards d’amour, des regards de supplice - cela s’apprêtait à être une fin digne d’un artiste, comme il osait s’appeler. « Qui est Orso » Qu’il pouvait m’énerver, qu’il pouvait être demeuré aussi. J’en vins à me laisser lever les yeux au ciel, même si pour cela je devais détourner mon regard d’un instant de son corps en perte de vitalité. Sérieusement ? Essayait-il de me faire croire que les choses ne lui avaient pas été explicitées correctement ? « Qu’est ce que mon frère a à voir dans tout ça ? Qu’est-ce que tu lui as fait ? » Oh, qu’il pouvait me rendre fou et euphorique à la fois, ce sale cabot. Qu’il pouvait être digne d’un animal de cirque, aussi. « J’y toucherai pas, calme toi. C’est pas lui qui se met sur mon chemin, je te l’ai déjà dit: c’est toi. » Idiot, incompétent et complètement dément, donc, apparemment. Il n’allait pas me faire croire qu’un os ou deux dans le pied de perdus et une main brulée lui faisaient désormais perdre la mémoire ? Ne portait-il donc aucune attention à ce que j’étais en train de lui dire ? S’il lançait des regards noirs, j’allais définitivement voir rouge dans peu de temps s’il continuait à glisser sur cette pente là.
De toutes façons, j’avais beau être le plus heureux des hommes en cet instant, j’avais beau avoir la meilleure vue que Brisbane pouvait offrir, je commençais à sérieusement perdre patience. Dans mes plans, élaborés depuis des années, il était plus marrant que ça à venir jouer avec, Modesto. Mais malheureusement, il en venait à être à la hauteur de sa réputation: il était l’être le plus abjecte qu’il m’avait été permis de rencontrer. Tout dans sa façon de parler, dans sa façon de regarder les choses, même dans sa façon de respirer me donnait envie de lui vomir dessus - mais je laisserais mon estomac tranquille, il n'était pas question de laisser la moindre trace de mon passage ici de la sorte. C’était d’ailleurs surtout sa façon d’être toujours en train de respirer qui me posait le plus problème. Heureusement que c’était une chose qui s’apprêtait à se terminer - tout comme la vie de celui qui s’était auto-proclamé frère de Orso sans avoir été invité à la fête. Rien que d’y repenser, cela suffit à venir faire disparaître le sourire qui pourtant me collait au visage depuis que je l’avais rejoint dans les vignes. Mes explications étaient lentes, mais je me mettais à la vitesse de son niveau intellectuel. Je ne voulais pas qu’il en vienne à bouffer les pissenlits par la racine sans que j’ai pu voir la seule lueur de lucidité qu’il allait connaître dans sa misérable vie. Lueur qui prenait son temps pour se montrer, mais qui semblait pointer le bout de son nez, si j’en croyais le froncement de sourcils que son visage vint exprimer. « Je recommence: en. quoi. ça. te. concerne ? » Enfin, il venait admettre qu’il connaissait le sujet auquel je faisais référence depuis le début. Ce fut une expression quelque peu triste qui vint parcourir mon visage - s’il comprenait, cela voulait dire que la fin était assez proche pour que je puisse la toucher du bout des doigts. Des années à venir me pourrir la vie pour un type qui n’en valait pas la peine, des années à venir maudire tous les Saints et leurs descendances pour quelqu’un d’aussi ignominieux que lui. Mes yeux vinrent se poser tour à tour sur l’arme fermement tenue de nouveau par ma main, sur le pied de Modesto déversant déjà du sang depuis quelques minutes, puis sur sa main fétide - j’étais responsable de ça, je l’avouais sans aucune honte. « Ca me concerne bien plus que ça te concerne toi. Je sais que t’es pas habitué à ce qu’on te fasse redescendre de ton piédestal de la sorte, mais tu n’es rien pour Orso. Rien. » Soupirant, je viens plonger une dernière fois mon regard dans le sien. J’en aurais presque le coeur brisé - s’il m’était resté un coeur à la place de la masse sans vie que je possédais depuis des années. « Tu n’avais pas le droit de prendre ma place, et de dire que Orso est ton frère. C’est mon frère, le mien, tu entends ? » Il fallait maintenant qu’il comprenne - je venais mettre ma dernière parcelle de foi en lui, en guise de bonne volonté de ma part. « Je t’aurais bien dit la prochaine fois tu y repenseras à deux fois, mais… il n’y aura pas de prochaine fois. Tu vas crever seul, comme un chien, car c’est tout ce que tu mérites. »
Et alors que je vins prononcer ces mots d’une voix limpide, d’un calme à en faire réveiller les autres déjà morts, je vins me pencher pour que ma bouche se retrouve à peine à deux centimètres de l’oreille de Modesto, et mon flingue collé contre son abdomen. « Passe le bonjour au Diable pour moi, quand tu arriveras en enfers. » Le sourire carnassier venant parfaitement se placer sur mes lèvres, je vins enfin, merci mon Dieu, appuyer sur la détente. Ce fut doux, comme bruit, comme une prière qui aurait finalement été entendue par son destinataire. Je ne vins pas viser le coeur, je ne vins pas tenter d’atteindre la tête. Une fin rapide n’était pas ce qu’il méritait, n’était pas ce que j’avais dans les plans pour lui. Je voulais qu’il puisse sentir le métal de la balle traverser ses entrailles, venir éventuellement se loger là où elle n’avait en rien été invitée. Je voulais qu’il puisse entendre ses chairs se déchirer, se déchiqueter, alors que le canon viendrait bruler la surface de son épiderme. Je voulais qu’il souffre, surtout. Une morte rapide n’était pas ce qu’il méritait, mais venir se vider lentement de son sang sur cette terre à vignes était une juste fin pour lui. Au revoir, Modesto, que les voix dans ma tête vinrent me siffler d’une voix perfide. Pars, et ne reviens jamais.
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Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
« Que tu peux être impatient, c’est pas possible ça. » Oh oui, pardon, excuse moi d’être en train de crever et d’au moins chercher à comprendre comment on en est arrivé là alors que, pour une fois, j’ai pas merdé. Mon coup de poing n’est arrivé que bien trop tard contre son visage pour qu’il soit la source de toute cette vengeance et j’ai l’impression qu’il l’a bien trop planifié, ce moment, de toute façon. Si je déteste ne pas comprendre une situation, je ne sais pas si c’est pire que d’avoir à m’avouer vaincu dans une situation où je n’ai même pas eu la possibilité de répondre une seule fois. Ou si, justement et paradoxalement, la parole est à peu près tout ce que j’ai ce soir alors qu’il cherche ironiquement à me faire taire une bonne fois pour toutes. J’espère qu’il continuera à entendre ma voix dès qu’il fermera les yeux, cet espèce de petit connard.
Une nouvelle question de ma part et sa mine devient triste, ses yeux déviant de son arme en direction du premier impact de balle pour mieux finalement se poser sur ma main brûlée. Il n’est pas triste, il ne m’aura pas à ce jeu-là: il se contente d’admirer son œuvre. Il se demande ce qu’il aurait pu faire de mieux, il se demande quels os il aurait pu briser davantage encore. Enfoiré. « Ça me concerne bien plus que ça te concerne toi. Je sais que t’es pas habitué à ce qu’on te fasse redescendre de ton piédestal de la sorte, mais tu n’es rien pour Orso. Rien. » Profondément stupide ou profondément paranoïaque, je ne sais même plus quoi dire maintenant. Il s’inventait une famille avec la mienne et le voilà qui le fait avec les prénoms, renommant Saül Orso. Au moins, il utilise la consonance italienne, et je comprends bien par là qu’il fait des efforts, même si lui trouver des circonstances atténuantes en cet instant est bien la dernière chose que je désire. « Tu n’avais pas le droit de prendre ma place, et de dire que Orso est ton frère. C’est mon frère, le mien, tu entends ? » Impossible. Tout bonnement impossible. Si les parents de Massimo l’ont abandonné, cela signifie qu’ils ne pouvaient pas prendre soin d’enfants, ni au moment de sa naissance ni… il a quel âge, ce putain d’Otto ? Impossible. Saül est mon frère. S’il en avait un, biologiquement parlant, il me l’aurait dit. Les parents le lui auraient dit. On le saurait et il n’aurait pas pu s’immiscer de la sorte dans nos vies, petit insecte, mouche à merde qu’on aurait tous entendu sans pouvoir la voir. « Je t’aurais bien dit la prochaine fois tu y repenseras à deux fois, mais… il n’y aura pas de prochaine fois. Tu vas crever seul, comme un chien, car c’est tout ce que tu mérites. » Et maintenant, je comprends que parfois il vaut mieux préférer l’ignorance à la connaissance. Parce que maintenant, je ne doute pas un seul instant qu’il puisse réellement appuyer une seconde fois sur le cran de l’arme à feu et viser une zone bien plus mortelle qu’un simple pied.
Vous savez ce qui est encore plus ironique, dans toute cette histoire ? C’est que j’ai toujours rêvé d’aller en Enfer ; c’est là où se retrouvent les personnalités les plus intéressantes de tous les temps. « Passe le bonjour au Diable pour moi, quand tu arriveras en enfers. » Et s’il avait réellement visé, je lui aurais passé le bonjour avec plaisir, au Diable.
Trois, quatre, cinq verres de champagne plus tard, Saül a déjà oublié la conversation qu'il a eue avec Elise. Le regard embrumé, il laisse la musique lui passer dans les oreilles. Les deux mains cramponnées au dossier d'une chaise, Saül est irrémédiablement rattrapé par le visage d'Ariane. Si elle était restée, ils auraient eu leur première danse ensemble, à l'appel des parents des mariés. Ils auraient dansé ensemble sur n'importe quel air, ne se lâchant les mains qu'en de brefs instants pour échanger quelques pas aux côtés d'autres personnes. Elle aurait ressorti cette robe rouge qui lui allait si bien au teint, cette robe qu'elle a laissé dans un placard de l'appartement qu'elle a lâchement quitté et qui porte encore son odeur. Saül n'a toujours pas touché à ses affaires - du moins à ce qu'elle a laissé - et il évite d'ailleurs cette chambre qu'il avait l'habitude de partager avec sa femme. Le canapé lui ruine le dos un peu plus chaque nuit, mais peu importe.
A regarder Megan assise à la table des mariés, à savoir Damon quelque part dans la salle, Saül a un sourire. C'est fait, les deux jeunes gens sont mariés. Tout est en ordre et pour une fois, Saül sent enfin qu'il a le droit au repos. Il n'a pas passé dix secondes tranquille, nonobstant. Les uns et les autres - ses invités - sont venus le courtiser sans vergogne. Sous couvert de mielleux "ça fait quoi d'assister au mariage de son fils ?" tout le monde avait quelque chose à promettre à Saül Williams, celui qui porte la casquette de chef d'entreprise même au mariage de l'aîné de ses garçons. Coupe de champagne à la main, Saül a soigneusement entériné des alliances et a renforcé son emprise sur des mondes où il n'a pas encore tout à fait pied. Merci, Damon. Ton sacrifice ne sera pas oublié. Et bien sûr, il y a le tas notable de membres de Michael Hills qui souhaitaient évidemment une promotion. Ceux-là doivent encore apprendre beaucoup dans le domaine des négociations, et pour cela, Damon peut leur donner une belle leçon. Qui sait s'il est responsable de la venue de son amant ? Et qui sait s'il est celui qui l'a finalement fait partir au terme d'une discrète dispute ? Le soupirant n'est de toute façon plus dans les parages et Saül ne veut pas l'y voir. Megan non plus, d'ailleurs. Elle l'a bien fait comprendre à l'italien qui s'est généreusement chargé de surveiller les fréquentations de son fils durant toute la durée de la cérémonie... mais pas une trace d'Angus. Nulle part. Pas une trace de Auden non plus, qui s'est finalement montré autant absent qu'égoïste. A Saül, Auden manque un peu - mais bien sûr, l'aîné ne le lui dira jamais. Le quarantenaire s'était toujours dit qu'un évènement familial pareil ne s'affrontait qu'entre frères... ce qui n'est visiblement pas vrai dans de telles circonstances.
Celle qui ne manque pas à Saül et qui est pourtant là - parce que c'est son rôle - c'est Elise. Elise qui n'a eu d'autre idée que d'offrir ce qui n'était pas à elle en premier lieu au couple de mariés. C'est probablement là que Saül a commencé à attraper plus de coupes de champagne qu'il ne pouvait en compter. C'est aussi probablement à ce moment là que l'italien a mystérieusement oublié de reprendre Abel des bras de Anja - qui fait une merveilleuse nounou. Tous ces gens sont oubliés par le Saül au sang bien chargé en alcool. C'est le même Saül qui déambule désormais jusqu'aux vignes en quête d'air frais. Les joues rouges, un œil parfois fermé quand la lumière se fait trop vive, Saül essaie de se faire petit. Il parvient à ne pas chanceler en présence des autres invités, pourtant la voix de Damon cogne dans sa tête. Mais ce mariage, c'est pour son bien. Qui ne voudrait pas un père comme celui qu'est Saül, un père protecteur et prêt à tout ficher en l'air pour l'avenir de son garçon ? Il le sait, Saül, que sur l'instant, la planète entière lui en veut. Mais avec un peu d'alcool dans le sang - et un ego trop grand - le plan devient soudainement très rassurant. La seule chose qu'il manque vraiment à Saül c'est un peu de poudre blanche, mais il se l'est promis : le sachet doit rester à la maison, hors de portée de Titus - le chien offert par Damon.
Un pas en avant et deux pas en arrière, Saül parvient à atteindre un coin tranquille. Il y a déjà un type planté là, debout, entre les vignes. Une grande silhouette qui donne à froncer les sourcils, surtout quand on a tant d'alcool dans le sang. « Angus si c'est toi, t'es mort, t'as rien à foutre au mariage de mon f... »
Et ce n'est pas Angus. Ni debout, ni par terre. Quand Saül bute sur ce qui ressemble à une main, son regard n'a pas le temps de vriller du côté de la silhouette qui s'éloigne déjà. Un étrange pressentiment prend l'italien à la gorge, de qui le regard tombe alors sur le visage du supplicié. Une inspiration plus tard, Saül est déjà penché sur le corps de son frère. Dans la nuit, l'aîné ne voit pas que la terre boit déjà le sang de l'artiste. Sans réfléchir, il crie, hurle, s'époumone, supplie qu'on vienne l'aider. Les deux mains liées, le voilà parti à essayer d'insuffler la vie dans cette poitrine qui ne se soulève plus. Ne se soulèvera peut-être plus jamais. Les cris ont laissé place à des insultes en italien. Il pense à son propre cœur, le salaud d'égoïste, qui revoit encore son frère moqueur dans la chambre d'hôpital que le premier occupait alors. Auden n'a pas le droit de mourir. Ils se sont promis des tas de fois qu'ils s'entretueraient, ce n'est pas pour que le premier venu élimine une valeur de l'équation. Ce soir, Auden ne mourra pas. Pas tant que son frère est encore sur Terre, hurlant pour que quelqu'un vienne l'aider, tentant désespérément de maintenir Auden en vie quand la cause semble déjà désespérée.
Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 14/06/2021
Il se savait abandonné à son titre sort, Modesto. Je l’avais su dès le moment où son poing était venu s’abattre sur ma mâchoire: il manquait de conviction dans son geste. Je savais pertinemment qu’il avait la force pour venir, si ce n’était me briser un os ou deux, au moins apposer de jolies couleurs bleutées sur plus d’une parcelle de ma peau. Il aurait pu venir détruire mes zygomatiques sans même avoir besoin d’y réfléchir, et j’en aurais souffert pendant des semaines. Cependant, le seul souvenir qu’il allait me laisser avec ce geste désespéré allait être un léger lancinement pendant deux, ou trois jours tout au plus. Son geste manquait de conviction et de force, parce-qu’il avait enfin compris qu'il était à ma merci. C’était tout ce que je lui demandais depuis le début, après tout: laisser tomber. Je n’avais pas besoin qu’il en vienne à jouer les héros dans une situation qui n’en méritait pas un. Je n’étais pas là pour venir jouer le vilain de son histoire, j’étais là pour venir y mettre un terme.
Alors, lorsque le canon de l’arme vint frôler sa peau à travers son costume, qu’il vint s’enfoncer d’un centimètre ou deux dans le tissu, je ne pus retenir un sourire allant parfaitement de circonstances. J’en avais rêvé, j’en avais même fait certains cauchemars, une nuit ou deux. Et le moment était enfin arrivé. Je vins appuyer sur la détente sans y repenser à deux fois, et ce ne fut ni le léger son du coup de feu, ni l’odeur de la chair brulée qui vint me déloger de ma position. J’avais besoin de souffler un peu, de me recentrer. Je venais, enfin, de tuer Modesto. Cette terre n’aurait plus besoin de porter le fardeau qu’il représentait; et tout le monde aux alentours finirait par comprendre que c’était là la chose juste à faire, qu’ils étaient tous bien mieux sans lui. Peut-être que ça prendrait du temps - mais il m’avait fallu plus de trente pour comprendre qu’il n’était en aucun cas dans son droit depuis bien plus d’années encore. Alors, le reste du monde pourrait prendre tout le temps dont il avait besoin pour venir effacer de la réalité Modesto Williams et pour se concentrer sur un présent plus simple, plus sain. Moi, j’avais juste besoin d’un instant supplémentaire pour laisser l’adrénaline parcourir mes veines, et ce sur plusieurs tours de circuit. Je n’avais jamais ressenti telle chaleur à travers mon corps, telle satisfaction d’être arrivée au bout d’une tâche périlleuse. J’avais l’impression d’être devenu un nouvel homme en l’espace d’une seconde seulement - la seule qui avait été nécessaire pour venir éjecter la balle du réservoir du pistolet. Je me sentais plus léger, comme si je venais enfin d’accomplir ce pour quoi j’avais été amené sur terre. Et alors que je vins rester ainsi peut-être une poignée de secondes supplémentaires, un rire sorti du plus profond de mes entrailles vint résonner au coeur de l’oreille de Modesto - ou ce qu’il restait encore de ce dernier. Il allait l’entendre, j’en étais sur et j’en étais même ravi; le dernier son qu’il viendrait donc entendre ne serait pas celui du coup de feu, mais bien celui de mon rire venant surement raidir les moindres fibres de son coeur, permettant ainsi à son sang de venir s’étendre sur la terre à une vitesse accélérée. Tant mieux, il tiendrait moins longtemps comme ça, et ma tâche serait derrière moi plus rapidement que j’aurais jamais pu l’imaginer.
Je finis cependant par me relever. Du bout du pied, je vins pousser légèrement le flanc de ma victime - cette dernière était encore chaude, n’était pas tout à fait encore passée dans l’autre monde. Alors, je vins lâcher un soupire de soulagement. J’avais réussi. J’avais eu la patience pour réussir - qui aurait pu le croire ? Mon regard vint se jeter un peu plus loin, sur l’immense étendue plongée dans la noirceur de la nuit qu’offrait le vignoble. Il y avait pire endroit, pour mourir. Le décor aurait pu être bien moins agréable - ne s’était-il pas rendu compte un seul instant des efforts dont j’avais été capable afin de rendre ce moment le plus particulier possible ? Lorsqu’il aurait complètement basculé dans l’autre monde et qu’il viendrait relever la tête dans ma direction, il finirait par le remarquer un jour ou l’autre. Même les humains les plus ingrats finissaient toujours par reconnaitre la chance qui avait pu être leur, avec un brin de retard. Je serais toujours reconnaissait de la chance que j’avais eu, de l’opportunité parfaite qui s’était présentée à moi avec cette cérémonie. Oh, bien sur, le reste de sa famille ne serait pas de mon avis - mais ils étaient tous montés avec un balais coincé dans leurs postérieurs, ils ne pourraient en rien comprendre à quel point ils m’avaient offert ce mariage sur un plateau d’argent. Le petit s’en remettrait - l’amour viendrait le sauver. Après tout, l’amour avait réussi à me sauver moi, au moins durant un temps, quelques années. Si j’avais su m’en sortir grâce au regard bienveillant et encourageant d’une femme sur moi, le petit saurait faire de même. Et puis de toutes façons, il perdait un oncle arrogant pour en gagner un bien davantage prêt à endosser le rôle qui lui avait été donné dès la naissance - j’avais gagné, par le simple fait d’être né en tant que frère de Orso, d’être l’oncle de ce gamin. Et de l’autre, aussi, mais le petit aurait la chance de grandir dans un monde où je serais le seul à porter ce titre.
Mon regard vint, lorsqu’il en eut marre de contempler les vignes dans le vide, enfin se poser sur mes mains. Ces dernières, à l’image de mon costume, étaient couvertes de sang. Là était le risque, lorsque vous veniez tirer à bout portant: vous en pouviez en réchapper sans traces. Là où bien d’autres personnes seraient venues paniquer, un énième sourire vint fendre mon visage. Le sang de Modesto sur mes mains, sur mon costume, sur toute partie de mon être s’étant trouvée trop proche de lui au moment de l’impact de la balle venait désormais marquer mon oeuvre. Il avait été la peinture, mais le peintre se nommait Otto, pour une fois. Il avait voulu se moquer de moi à posséder des oeuvres d’art qui n’étaient pas les miennes, simplement parce-qu’il s’était contenté de venir regarder ce qu’il avait sous le nez et non bien plus loin, à quelques pas dans le futur. Avait-il compris, alors qu’il semblait rendre ses derniers soupirs, que déjà à cet instant là j’étais en train de venir resserrer la cage autour de lui ? Qu’à partir du moment où nos chemins s’étaient officiellement croisés, le sien arrivait au point de non-retour ? Peut-être ne l’avait-il compris que bien trop tard - ce n’était pas mon problème, après tout, s'il était aussi simplet d’esprit. Ce n’était pas ma faute si… « Angus si c'est toi, t'es mort, t'as rien à foutre au mariage de mon f… »
A entendre cette voix, à venir écouter ces mots, mon corps se figea. J’avais tout anticipé, j’avais préparé tous les détails de cette soirée. Je les avais appris par coeur et aurais pu les réciter même dans mon sommeil le plus profond. Cependant, dans aucune des versions de cette soirée, Orso en venait à nous rejoindre en cet instant. Non, il faisait bien partie du plan - il était le plan -, mais bien plus tard dans la chronologie des événements. Je n’étais pas supposé tomber presque nez-à-nez avec lui maintenant, alors que le corps de ce foutu faux-frère n’avait même pas encore eu le temps de refroidir. Je ne pouvais pas venir m’emporter face à mon frère, mais en cet instant, si la colère provoquée plus tôt par l’idiotie de Modesto n’avait pas fait place à cette joie immense de le savoir à passer l’arme à gauche, j’aurais pu venir tendre mon arme en direction de Orso. Il ne fallait pas venir me surprendre de la sorte; je n’étais pas le meilleur dans l’idée de venir réfléchir avant d’agir. Souvent, je faisais l’inverse et me débarrassait des éléments gênants restant, témoins de mes actes imprévisibles. Je ne pouvais me permettre d’agir de la sorte alors qu’il s’agissait de mon frère dans mon dos - cependant, je me devais d’agir, et vite. J’entendais désormais ses pas s’approchant de moi, titubant - il avait du abuser de l’alcool, comme il le faisait bien trop régulièrement lui aussi - dans ma direction alors que je me tenais toujours devant le corps désormais inanimé de Modesto. Mon cerveau sembla venir se remettre à fonctionner correctement juste au bon moment, à l’instant où je pouvais presque sentir sa présence dans mon dos. J’aurais tellement aimé me retourner, regarder mon frère dans les yeux pour lui dire avec fierté que j’avais envie réussir à me débarrasser de l’imposteur. De voir la joie dans son regard quand il comprenait que désormais, son existence serait bien plus paisible, bien plus sereine. Là aurait ma plus belle récompense - et pourtant, j’étais déjà en train de fuir. Ce n’était le moment pour avoir cette conversation - je vous l’avais déjà dit, voir Orso était prévu pour un autre moment de cette histoire, de cette victoire. Pour le moment, je me devais de regagner l’ombre afin que, lorsque l’agitation sur le lieu de réception se ferait présente, je ne sois plus à la portée d’un seul regard. Je n’éprouvais aucune honte quant au geste que je venais d’avoir, mais j’avais compris depuis mon plus jeune âge que les réactions faites à chaud n’étaient pas celles reflétant ce que l’on pouvait ressentir à l’intérieur. Il me fallait fuir pour ne pas attirer trop de regards soupçonneux sur ma personne.
L’instant d’après, je venais de nouveau me faufiler à travers les coulisses du vignoble. Dans peu de temps, les cris de Orso commenceraient à se faire entendre jusqu’ici - pour l’instant, la musique faisait encore son affaire et me permettait de venir agir tel un poisson dans l’eau. Le peu de personnes qui furent à deux doigts de venir croiser mon chemin, je vins les éviter. Personne n’avait attention à moi jusque maintenant, mais je n’avais pas besoin que cela commence maintenant - surtout pas alors que mon costume était tâché de la tête au pied. Je le garderais surement avec ces couleurs là, en souvenir, pour me rappeler du moment le plus heureux que ma misérable existence ait pu m’apporter. Glissé dans une pochette, dans une partie du placard de la chambre, il aurait parfaitement sa place. Je vins récupérer mon sac à dos dans le vestiaire des employés, vint y glisser l’arme - non sans venir esquisser un nouveau petit sourire en repensant au fidèle service qu’elle venait de me rendre. Modesto n’était plus - déjà, la foule commençait à s’agiter sur place, je pouvais le sentir. Il n’était plus et moi je vins me faufiler à contre sens du mouvement général. Je vins partir comme un voleur - car c’était ce que j’étais, un putain de voleur, qui venait de voler la vie d’une autre personne sans venir cligner des paupières une seule fois alors que le son du coup de canon résonnait encore au creux de mon oreille.